REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana ----------------- MINISTERE DE LA SANTE MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DU PLANNING FAMILIAL ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE Année 2006 N° ____/HABITUDES ALIMENTAIRES ET ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DANS LA COMMUNE DE SABOTSY NAMEHANA Présenté le 27 SEPTEMBRE 2006 Par Mademoiselle RAMANANTSOA Fanjaharitiana Président : Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin Juges : Professeur RANAIVOHARISOA Lala Docteur RANDRIAMAMPIANINA Hanta Encadreur : Docteur RALAIARISON RAHARIZELINA
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Habitudes alimentaires et état nutritionnel des enfants dans la commune de Sabotsy Namehana (RAMANANTSOA Fanjaharitiana - 2006)
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8/7/2019 Habitudes alimentaires et état nutritionnel des enfants dans la commune de Sabotsy Namehana (RAMANANTSOA F…
ET DU PLANNING FAMILIAL ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIREINSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIREINSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIREINSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
Année 2006
N° ____/
HABITUDES ALIMENTAIRES ET ETAT
NUTRITIONNEL DES ENFANTS DANS LA
COMMUNE DE SABOTSY NAMEHANA
Présenté le 27 SEPTEMBRE 2006
Par
Mademoiselle RAMANANTSOA Fanjaharitiana
Président : Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Juges : Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Docteur RANDRIAMAMPIANINA Hanta
Encadreur : Docteur RALAIARISON RAHARIZELINA
8/7/2019 Habitudes alimentaires et état nutritionnel des enfants dans la commune de Sabotsy Namehana (RAMANANTSOA F…
Dans le monde en développement, un enfant sur quatre, soit 146 millions d'enfants de
moins de 5 ans présente une insuffisance pondérale au regard de son âge ce qui
augmente son risque de décès prématuré. Plus de la moitié d'entre eux vit en Asie du
sud et près de trois quarts dans dix pays seulement (1). Cette insuffisance pondérale
est un indicateur de malnutrition.
Les estimations concernant le taux d'insuffisance pondérale reposent sur les
données les plus récentes correspondant aux années allant de 1996 à 2005, émanant
110 pays et rendant compte que 98 pour 100 de la population de moins de 5 ans (5).
En Afrique de l'ouest et centrale, 17 millions d'enfants de moins de 5 ans
présentent une insuffisance pondérale, en Afrique de l’Est et Australe 16 millions et
en Afrique du Nord 8 millions (1).
Dans le pays à revenu faible et moyen, 54 p 100 de décès des enfants de
moins de 5 ans résultent de la malnutrition .Trente pour cent des enfants et 25p 100
des femmes sont affectes par une déficience globale de la nourriture nécessaire pour
satisfaire les besoins de croissance, les fonctions immunitaires, le développement
cognitif et la reproduction.
Une insuffisance en vitamines (A, D, Acides foliques) et en minéraux (fer,
iode, fluor) dans le régime alimentaire affecte un milliard d’individus dans le monde.
Quelle que soit sa forme, la malnutrition est le résultat d'une interaction entre
la nourriture consommée, les facteurs de risque à la maladie et le comportement (5).
A Madagascar 45 p. 100 des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard
de croissance. Ils ont une taille trop petite par rapport à leur âge. Environ un enfant sur
cinq souffre de la malnutrition sous sa forme sévère .Quatorze pour cent des enfantsde moins de 14 ans sont émaciés; ils sont trop maigres par rapport à leur taille. La
prévalence de la malnutrition chronique de jeunes enfants reste stationnaire à un
niveau très élevé et toutes les données disponibles rendent compte de l’existence des
problèmes nutritionnels graves.
L’état nutritionnel d’un enfant dépend des facteurs immédiats liés au régime
alimentaire. A Madagascar, des problèmes des habitudes alimentaires prédominent et
ils sont classés parmi les causes sous-jacentes de la malnutrition (1).
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Chez la majorité des ménages, la ration alimentaire reste déséquilibrée,
monotone et peu diversifiée (2).
Ce problème prend une allure très alarmante chez le foyer le plus pauvre.
Soixante quatorze pour cent des foyers malgaches vivent en dessous de seuil national
de la pauvreté et devient de plus en plus mal nourris. La prévalence de la malnutrition
est trois fois plus élevée chez le foyer le plus pauvre par rapport au plus riche (3).
Dans une communauté où les indicateurs anthropométriques montrent que la
croissance des enfants est médiocre ; une analyse critique des habitudes alimentaires
au sein de la famille peut se révéler pertinente.
Lorsque la nutrition ne répond pas aux attentes, il en résulte un grand
préjudice pour les individus et l’ensemble de la société. Lorsque les femmes enceintes
ne reçoivent pas une alimentation adéquate, elles mettent au monde des enfants
présentant une insuffisance pondérale, ce qui compromet leur chance de survie.
Lorsque les filles sont malnutries, c'est leur future capacité de donner naissance à des
enfants sains qui est menacée. La malnutrition protéino-énergetique et les carences en
micronutriments peuvent causer un retard de croissance chez les jeunes pendant toute
l’enfance et l’adolescence, les rendant moins productifs une fois adultes.
Cette étude a pour objectif général de déterminer le profil de la
consommation alimentaire des ménages dans la commune rurale de Sabotsy
Namehana. Pour cela nous avons identifier les types d’aliments composant la ration
alimentaire des ménages dans la Commune rurale de Sabotsy Namehana, déterminer
la fréquence de la consommation alimentaire du ménage. Ensuite nous avons apprécié
la diversification des aliments selon les besoins nutritionnels (besoins énergétiques,
besoins protéiniques, glucidiques, lipidiques, et en micronutriments). Par ailleurs,
nous avons évalué l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans dans le ménage etdéterminé les facteurs influençant sur les comportements alimentaires. Enfin nous
avons proposé des mesures de prévention tendant à mettre fin à la mauvaise pratique
de l’alimentation.
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L’état nutritionnel est l’état de santé de l’organisme résultant de l’ingestion
et de l’absorption et de l’ingestion des aliments ainsi que leurs facteurs de naturepathologique. La mauvaise pratique de l’alimentation peut engendrer la malnutrition.
I.2. La malnutrition
La malnutrition résulte d’une alimentation déséquilibrée. Elle peut être
traduite par une insuffisance alimentaire générale, quantitative et qualitative qui met
directement la vie de l’homme en jeu(20).Elle est souvent aigue et consécutive à des
catastrophes naturelles (sécheresse, cyclone) mais peut être récurrente et saisonnière.
A l’inverse, dans les pays riches, la malnutrition engendre un état permanent de
surconsommation, des maladies de surcharge et d’obésité dont le coût croissant des
soins retombe sur la collectivité. Le poids de la suralimentation a été chiffré : la
consommation d’un seul ressortissant des Etats-Unis d’Amérique correspond à celle
de 7 Burkinabés(20). L’alimentation d’un habitant des pays riches est en moyenne,
quantitativement à 50 p. 100 supérieur à celle de la moyenne des pays pauvres.
La lutte contre la malnutrition est complexe car elle doit tenir compte des
habitudes alimentaires traditionnelles, et parfois tenter de les modifier en plus
d’assurer une offre des produits alimentaires diversifiés, et accessible
géographiquement et financièrement. Il est très difficile d’éradiquer la malnutrition
chronique. C’est un objectif à long terme qui associe l’éducation nutritionnelle, à
l’accès à l’eau potable, et des mesures économiques et politiques dont le but est
d’atteindre la sécurité alimentaire.
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sevrage s’effectue le plus souvent entre 12 et 18 mois, parfois plus tard de telle sorte
que le kwashiorkor apparaît dans la deuxième ou troisième année de la vie.
Tous les tableaux intermédiaires entre kwashiorkor et marasme peuvent
s’observer.
I.2.1.2. La carence en iode
Le goitre endémique est une conséquence de la carence en iode. Il est moins
grave que les troubles endocriniens, obstétricaux et neuropsychiques qui constituent
des problèmes majeurs de santé publique. Toutefois, la prévalence du goitre est un
bon indicateur de carence en iode d’une population et c’est un marqueur d’évaluation
simple sur le plan épidémiologique.A Madagascar, le goitre endémique présente une prévalence de 3,84 p.100
et il y a une diminution très spectaculaire après l’enrichissement du sel en iode.
1.2.1.3. La carence en vitamine A
La vitamine A ou rétinol est un nutriment essentiel au maintien des
nombreuses fonctions physiologiques : différenciation cellulaire, intégrité del’épithélium, intervention dans la synthèse des mucopolysaccharides (donc du
mucus), vision, réponse immunitaire, croissance. La vitamine A joue un rôle
important dans la prévention des maladies infectieuses respiratoires et peut être
digestives car celles sont significativement plus fréquentes chez les enfants carencés
en vitamine A.
1.2.1.4. La carence en fer
L’anémie est définie comme une baisse de volume de globules rouges ainsi
que la quantité d’hémoglobine qui circule dans le sang. Elle est due le plus souvent à
une insuffisance de fer dans l’apport alimentaire. L’anémie par carence en fer, ou
anémie ferriprive, réduit le potentiel de l’individu et exerce des effets négatifs sur
l’apprentissage, la productivité et les profits. L’anémie conduit à la baisse de l’activité
physique musculaire et du rendement du travail, à cause de la diminution de
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facteurs notamment le sexe, l’âge, l’état physiologique (croissance, grossesse,
allaitement), l'activité physique, et aussi par des caractéristiques spécifiques à chaque
individu dont certaines encore mal connues.
II.1.4. Les régimes alimentaires
Les régimes alimentaires des populations sont définis en premier lieu par la
composition de l’alimentation. Ils dépendent par conséquent des productions locales,
du niveau de vie des habitants, du prix des produits alimentaires et des habitudes
alimentaires d’une région ou d’un pays donné, qui reposent souvent sur un aliment debase : le riz en Asie du Sud-est, le maïs en Amérique latine, le blé dans le monde
méditerranéen. La mondialisation des échanges a parfois entraîné des
bouleversements de certains régimes alimentaires, comme en témoigne l’introduction
du blé en tant qu’aliment de base en Afrique occidentale (12).
En zones tropicales, il existe presque partout une pénurie des protéines
animales de hautes valeurs biologiques. L’élevage est difficile du fait du climat, des
enzooties (pestes bovines, trypanosomiase). En Afrique Sahélienne, les troupeauxsont considérés plus comme un signe extérieur des richesses que comme source de
viande ou lait. On sait l’état précaire des vaches sacrées en Inde. La pêche est
insuffisamment développée et les poissons séchés mal commercialisés. Même si les
protéines animales sont disponibles, elles sont onéreuses et ne peuvent être achetées
qu’en petite quantité. Souvent, elles sont traditionnellement réservées aux hommes
adultes, chefs de famille et travailleurs. Dans certaines ethnies à Madagascar, la
coutume interdit de donner du poisson ou des œufs aux jeunes enfants (les œufs
risqueraient de les rendre voleurs ou chauves). Ainsi, presque partout, la base de
l’alimentation de l’enfant est végétale. Mais la plupart des végétaux sont pauvres en
protides ; ceux qui en contiennent suffisamment sont carencés en acides aminés
essentiels.
II.2. Causes de malnutrition
II.2.1. Causes immédiates
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Les situations d’urgences nutritionnelles à Madagascar ont toujours étédéclarées à la suite d’une sécheresse ou de catastrophes naturelles comme les
dépressions tropicales ou cyclones.
II.2.2.5. Les comportements alimentaires des enfants et des mères
i). Allaitement maternel et conduite de sevrage
On constate que l’influence des conditions économiques et sociales sur lapratique de l’allaitement maternel ne peut être écartée. Vu les difficultés financières,
certaines mères ne peuvent acheter que des brèdes et des aliments pauvres en
protéines. Aussi, l’allaitement maternel est-il considéré comme complément
alimentaire.
Le sevrage est le processus au cours duquel l’enfant s’habitue lentement à
consommer la même nourriture que la famille et dépend de moins en moins du lait
maternel.
ii). Modèles des consommations alimentaires
Les «modèles» ou «styles alimentaires» ne désignent pas uniquement la
nature des aliments consommés, mais également les procédés de transformation et de
préparation de ces aliments, de même que les modalités de consommation et les
systèmes de représentation symbolique des aliments (6). La consommation
alimentaire en tant que phénomène individuel ou social est extrêmement complexe.
Elle répond à une multitude de facteurs internes et externes en interaction, notamment
les disponibilités alimentaires, la culture et l'éducation, le mode de vie et le niveau
socio-économique. C’est pourquoi, notre étude sur les habitudes alimentaires a été
réalisée.
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L’étude a été effectuée dans la commune rurale de Sabotsy Namehana,
District d’Antananarivo Avaradrano, Région Analamanga, Faritany Antananarivo. La
commune est subdivisée en 22 Fokontany. (Voir annexe tableau n° 2). La commune
de Sabotsy Namehana se trouve à 10 km de la ville, dans la partie Nord
d’Antananarivo. Elle est traversée par la route nationale RN3 vers ANJOZOROBE.Elle est délimitée : au nord par la commune de Talatan’Ivolonondry, au Sud par la
commune Ankadikely Ilafy, à l’Ouest par la commune Ambohimanga et à l’Est par la
commune d’Alasora.
I.2. Historique de la commune
Deux versions existent sur l’histoire de la commune de Sabotsy Namehana.
Pendant le règne d’Andrianampoinimerina, cette région était la place où le roi avait
appelé ses soldats. Le mot namehana dont la racine est « maika » veut dire « pressé ».
Le roi a été toujours pressé quand il fait l’appel. Plus tard, la place est devenue place
du marché tous les samedis d’où le nom « SABOTSY NAMEHANA ».
I.3. Le milieu naturel
La commune de Sabotsy Namehana est étendue sur une surface totale de
22 km² avec 1.200 ha des zones inondables réservées à la culture de riz. Le climat est
caractérisé par un climat de type tropical avec une saison sèche et fraîche de mai à
octobre, et une saison chaude et pluvieuse de novembre à avril. La température
moyenne annuelle est de 18° C. La pluviométrie est de 2.000 mm par an.
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Le dernier recensement de 2004 a donné 38.297 habitants répartis dans 22
Fokontany (voir annexe tableau n° 2). La densité de la population est de 1741
habitants par km². La commune compte 6231 ménages avec une taille moyenne des
ménages égale à 5,3.
I.5. L’économie
La population active est caractérisée par la prédominance du secteur
primaire (44,95 p.100) par rapport au secteur secondaire (12,50 p.100) et au secteurtertiaire (25 p.100). Le secteur primaire regroupe les agriculteurs et éleveurs. Le
secteur secondaire regroupe les fonctionnaires, les employés des usines. Le secteur
tertiaire regroupe les secteurs informels et les artisans.
Une partie de la population est en quête d’emploi, elle constitue les
17,55 p.100 de la population active. La femme participe beaucoup dans l’activité
économique : travaux des champs, élevage, artisanat.
I.6. L’éducation
Tous les Fokontany de la commune de Sabotsy Namehana ont au moins un
établissement d’enseignement primaire. Le ratio élèves- classe est de 42/1. Le ratio
élèves enseignants est de 45/1. Pour l’enseignement secondaire, les établissements se
trouvent dans le chef lieu de la commune et les élèves marchent entre 5 à 10 km
pour y aller.
I.7. Les infrastructures sanitaires
La commune de Sabotsy Namehana possède 3 établissements sanitaires
L’étude menée sur les habitudes alimentaires et l’état nutritionnel des
enfants de moins de 5 ans dans la commune rurale de Sabotsy Namehana nous a
permis d’avoir des résultats qui méritent d’être commentés et discutés.
I. LES MENAGES ENQUETES
I.1. Nombre des ménages enquêtés
Malgré quelques difficultés, nous avons obtenu l’effectif suffisant. Les
mères qui refusent d’être enquêtés sont remplacé tout de suite. Il en est de même pour
les absentes.
I.2. Niveau d’instruction et l’occupation journalière des mères
Selon le tableau n° 3, 52,47 p.100 des mères enquêtées sont de niveau
secondaire, elles ont terminé la classe de troisième. 34,90 p.100 des mères ont quitté
l’école en classe de 8e ou 7e. Seules 6,45 ont atteint le niveau supérieur. La proportion
des femmes analphabètes (3,23%) est inférieure à celle de la province d’Antananarivo
qui est de 12 p.100 des femmes selon l’EDSMD 2003-2004.
Concernant l’occupation des mères nous avons dénommé « ménagère » les
mères qui n’ont pas de profession et non ménagères tous celles qui ont une
occupation.
Quarante pour cent des mères sont dans le secteur tertiaire. En réalité, elles
auraient du être dans le secteur primaire. En effet, faute des terres à cultiver et à cause
de l’insuffisance des équipements agricoles, elles sont groupées dans le secteurtertiaire, surtout dans la filière artisanat. Elles sont presque toutes des brodeuses, ou
des commerçantes. Ainsi, la proportion des femmes du secteur primaire est très faible
(6 p.100).
Les 20 p.100 des mères rencontrées dans le secteur secondaire sont soient
des ouvrières de la zone franche, soient des fonctionnaires ou encore des employées
des ONG.
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La figure 3 a montré que la majorité des ménages a une taille supérieur ou
égale à 4 (62,77 p.100 des ménages), une taille inférieure à 4 membres représente
36,76 p.100 des ménages.
D’après ce résultat, les ménages dont l’age des mères est encore plus jeune
représentent 81 p.100 des cas ayant chacun 4 membres ou plus et touchent un salaire
moins de 100.000 ariary à un taux de 80 p.100. La pauvreté de la population est plus
qu’apparente.
II. PROFIL DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE
II.1. Les différent types d’aliments consommés quotidiennement par
les ménages
La figure 4 montre les différents types d’aliments consommés par les
ménages par jour. Ces aliments constituent les principales origines des éléments
nutritifs de chacun de ses membres.
II.1.1. L’aliment de base
Aliment essentiel pour l’homme, les céréales ont représenté jusqu’à 90% de
l’apport en protéines, mais variaient selon les continents (18).
En Europe, c’est le blé qui occupe, depuis la Préhistoire, la place essentielle
dans l’alimentation. L’homme consomme cette plante originaire sans doute d’Asie du
Sud-Ouest depuis plus de 12.000 ans. Pour que l’alimentation soit équilibrée, les
céréales doivent être complétées avec des produits laitiers ou avec des légumineuses.Associations classiques autrefois en Europe : le pain et le fromage, le pain et le lait, le
pain et les plats de haricots ou bien encore les pâtes de blé avec des haricots (comme
dans le minestrone des Italiens par exemple). A noter : dans les régions dont la terre
permettait mal la culture du blé, comme le Limousin, l’Auvergne et la Corse, les
associations légumineuses/graines ou noix étaient également complémentaires :
lentilles et pain de châtaignes, haricots et noix…
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Seule céréale originaire d’Amérique, cultivé du Canada jusqu’au Chili, le
maïs a constitué la base de l’alimentation des civilisations précolombiennes depuis la
nuit des temps. Là encore, c’est l’association avec une légumineuse (par exemple les
fameux haricots rouges, lorsque le maïs prenait une part trop importante, il pouvait
entraîner l’apparition d’une pellagre (maladie affectant le système nerveux, le
système digestif et les muqueuses de la bouche et de la peau, à cause d’une déficience
alimentaire en niacine).
En Afrique, la viande et les légumes variés sont des ajouts de "riches"(18).
Les pois chiches et la semoule de blé, c’est-à-dire très précisément les deux plantes
parfaitement complémentaires pour la santé humaine, constituent leurs alimentations.
Les populations arabes ont très tôt su faire ce mélange de pois et de semoule (ou de
boulghour). Plus au sud, c’est le mil (c’est-à-dire du sorgho ou du millet) qui
remplace le boulghour et l’arachide le pois chiche, mais là encore la complémentarité
est parfaite.
L’alimentation malgache se caractérise par sa simplicité : Le riz restera
l’aliment de base auquel s’ajoute une bouillie de brèdes, des légumineuses, de viande.
Habituellement, il est consommé 3 fois par jour et le mode de cuisson est spécifique. Il
fournit à lui seul l’essentiel de la ration énergétique. Notre étude a révélé que le riz
constitue l’aliment de base de la population. Le repas habituel se compose de riz mou
« sosoa » le matin avec une proportion de 84 p.100, riz sec « vary maina » le midi. Le
soir la moitié mange du vary sosoa 48 p.100 du vary maina. Le plat du riz est toujours
accompagné d’un met appelé « laoka » et ses adjuvants. Entre chaque repas, 78.71 pour
100 des ménages prennent de « goûter ou collation ».
Le vary sosoa est destiné pour le repas du matin ou parfois du dîner .Lesosoa aussi est le repas typique pour les malades et pour les enfants qui commencent
à manger. Il peut être mélangé avec des brèdes et appelé « vary
amin’anana ».Actuellement, le petit déjeuner est remplacé par du pain avec du café
ou thé pour certains groupes de population.
Le vary maina ou riz sec est le plat quotidien du malgache, il est un vrai plat
de résistance surtout pour l’homme qui travaille dur. Souvent, il est pris avec le laoka
ou met d’accompagnement.
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La veille de notre enquête, 53 p.100 des ménages ont consommé de la
viande de bœuf. Ce résultat est obtenu par les enquêtes effectuées au début de la
semaine. Dans ce cas, une famille, quelle que soit sa taille consomme en moyenne
250 grammes de viandes le week end ou toutes les 2 semaines et parfois par mois.
C’est la raison pour laquelle, nous ne pouvons pas calculer la quantité consommée par
personne par jour. La viande de bœuf peut fournir jusqu’à 63 p.100 des protéines avec
237 kcal d’énergie.
Concernant la fréquence, 43,87 p.100 des ménages consomment de la
viande plus d’une fois par semaine et 56,12 p.100 des ménages consomment rarement
ou au plus une fois par semaines. Avec la quantité de 250 grammes par prise, nous
pouvons en déduire que la consommation des viandes est très faible.
iv). Les légumineuses
Ce sont les haricots, les pois bambara, les lentilles. Ils sont consommés par
49 p.100 des ménages avec la fréquence de 2 à 3 fois par semaines.Ces sont les
sources des protéines végétales.
Les légumineuses sont riches en glucides (60,9 p.100) et en protéines (21,7
p.100). La teneur en lipides est faible mais les légumineuses fournissent 344 kcals
d’énergie pour 100 grammes.
v). L’huile
Elle est souvent utilisée avec les brèdes ou des légumineuses. L’huile est
utilisée par 49 p.100 des ménages même en petite quantité. Pour chaque cuisson, lesménages achète pour une valeur de 100 ariary, équivalent de 50 ml environ.
vi). Le sucre
Il est moins utilisé par rapport aux autres aliments. La plupart des ménages
ne considèrent pas le sucre comme aliment. En cas de besoin, ils ont acheté du café
ou du thé à la gargote.
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14,83 chez les ménages ayant une taille supérieur à 4. Plus la taille du ménage
augmente, plus la fréquence du riz diminue. Dans la plupart des cas, le riz est
remplacé par des tubercules telles que les maniocs ou les patates (Chi²=18,29>3,84).
Il en est de même pour la consommation des viandes. Les ménages qui ont
une taille supérieure à 4 consomment rarement de la viande dans 38 p.100 des cas. En
revanche, ce cas représente 18 p.100 seulement pour ceux qui ont une taille inférieure
à 4.Cette influence est confirmée par Chi²=16,91>3,84.
La taille de famille a également une influence sur la consommation des
fruits :
Une famille de taille moyenne égale à 4 prend des fruits plus d’une fois par
semaine, c’est le cas des 30 p.100 des ménages. Tandis qu’une famille de taille
supérieure à 4 en prend plus d’une fois par semaine (12 p.100). Cette différence est
observée au seuil α=5 p.100 avec Chi²=8,56.
La taille de ménages ≤ 4, le revenu mensuel < à 100.000 ariary, le niveau
d’instruction modeste n’ayant pas dépassé le niveau primaire et les mères ayant de la
profession influent sur la fréquence de la consommation du riz, de la viande, des
fruits du ménage. Cependant, l’âge de la mère ne s’associe pas significativement à ces
consommations.
V. LES FACTEURS LIES A L’ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS
MOINS DE 5 ANS
L’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans est le reflet de l’état
nutritionnel de la population. Dans ce chapitre, nous étudions l’état nutritionnel des
enfant de moins de 5 ans selon l’indicateur nutritionnel poids pour âge. Cet indicateurpeut donner des renseignements si l’enfant avait reçu correctement des aliments avant
la période d’enquête.
Le tableau n° 17 a montré que la majorité des enfants se trouve dans la
tranche d’âge 0 à 6 mois (32,36 p.100). Concernant l’état nutritionnel, 46 p.100 des
enfants moins de 5 ans présentent un poids pour âge inférieur à -2 ET.dont 21 p.100
sont âgés de 24 à 60 mois. Cela veut dire que, ces enfants ont un poids faible pour son
âge.
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La figure 6 a révélé que, les enfants ayant un âge entre 24 à 60 mois sont les
plus touchés par l’insuffisance pondérale. Ces enfants prennent déjà le repas habituel
des ménages à partir de la période de sevrage, plus précisément à l’âge de 24 mois et
leur alimentation n’est pas correcte. A 6 mois, il faudrait compléter graduellement
l'alimentation du bébé, tout en continuant à l'allaiter de manière intensive de façon à
ce qu'il puise l'essentiel de l'énergie et des autres nutriments dans le lait maternel et
non dans les compléments alimentaires. Il serait souhaitable que l'allaitement se
poursuive jusqu'à 12 mois, et que l'enfant se nourrisse le plus possible de lait
maternel, alors que les autres aliments, d'abord semi solides puis solides, seront
introduits dans son régime alimentaire pour une bonne croissance et pour sa santé.
Après le sevrage, il faudra donner à l'enfant une alimentation familiale
appropriée. Les aliments doivent être nutritifs, adaptés à l'enfant, à haute densité
énergétique, et donnés fréquemment : quatre à six fois par jour et pas seulement aux
deux ou trois repas quotidiens de la famille. Le jeune enfant doit être nourri entre les
repas s'il n'y en a que deux ou trois par jour.
A partir de 3 ans, l'enfant n'est généralement plus nourri au sein et s'alimente
comme le reste de la famille. L'enfant puise alors les nutriments adéquats aux trois
repas quotidiens. Mais jusqu'à l'âge de 5 ans, les parents devraient vérifier que
l'enfant se nourrit correctement et qu'il a bien une quantité suffisante d'aliments les
plus souhaitables pour lui, peut-être aussi ceux qui sont les plus savoureux et ceux
dont les quantités sont limitées. Il faut également surveiller les enfants pendant la
prise de repas surtout ceux qui ont perdu l'appétit suite à une maladie.
L’étude de la malnutrition selon les caractéristiques des ménages a donné les
renseignements suivants (tableau n° 18).
L’âge des mères a une influence sur l’état nutritionnel des enfants moins de5 ans. Les jeunes mères ont des enfants malnutris avec 36 p.100 des cas tandis que
10 p.100 seulement chez, les plus âgées Chi²=5,51 avec un degré de liberté égale à 1.
Les mères doivent comprendre qu'un enfant qui sort de l'enfance prend du poids et a
donc besoin de davantage de nourriture. Il faut noter qu'au fur et à mesure que les
jeunes gens (filles et garçons) grandissent en âge, en poids et en taille, et sont plus
actifs, ils ont besoin de manger davantage, en particulier des quantités plus
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(éducation des mères en vue d’un changement de comportement pour assurer les
bonnes pratiques de l’alimentation et connaissance des aliments).
Au niveau national
• Mise en place d’une structure de coordination intersectorielle de
coordination dans le domaine de la nutrition et alimentation.
• Appui sur les recherches en matière de nutrition
Programmes d'alimentation complémentaire
Les programmes d'alimentation complémentaire sont principalement conçus
pour distribuer des aliments à des enfants entre 6 mois et 5 ans dans le but d'améliorer
leur état nutritionnel ou de prévenir la détérioration de leur santé et de leur nutrition.
Il peut s'agir aussi bien de traiter des situations d'urgence que de faire face à une
insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique et à une vulnérabilité structurelle.
Programmes d'enrichissement alimentaire
L'enrichissement des aliments comme mesure publique visant à améliorer la
nutrition et à réduire ou éliminer les carences nutritionnelles est largement utilisé
depuis un grand nombre d'années dans de nombreux pays industrialisés. Les
exemples les plus courants sont l'enrichissement du sel en iode; de la farine de blé en
fer, vitamines B1, B2 et niacine ou vitamine PP ; et du lait et de la margarine en
vitamines A et D. Les préparations lactées et différents types d'aliments de sevrage
ont aussi été enrichis en micronutriments, particulièrement dans les pays
industrialisés, et ont remporté un grand succès. Le résultat net des programmesd'enrichissement dans ces pays a été l'élimination ou la quasi-disparition de
nombreuses carences en micronutriments.
Dans les pays en développement, parallèlement à des campagnes de grande
envergure pour enrichir le sel en iode, on cherche à promouvoir l'enrichissement en
fer de la farine de blé et de maïs (Mexico, Brésil, Venezuela, Amérique Centrale)
ainsi que l'enrichissement du sucre en vitamine A (Guatemala). Dans certains pays
l'enrichissement est obligatoire, les normes étant réglementées par la loi.
8/7/2019 Habitudes alimentaires et état nutritionnel des enfants dans la commune de Sabotsy Namehana (RAMANANTSOA F…
Secteur tertiaireQ 15 Revenu mensuel total :Q 16 Nombre d’enfants :Q 17 Nombre d’enfants de moins de 5 ans :RENSEIGNEMENT SUR LA CONSOMMATION ALIMENTAIREQ 18 Quels aliments avez-vous consommé hier ?Q 19 Type d’aliments Quantité (en kapoaka ou en kilo) RationnaireMatinMidiSoir
TotalQuel aliment avez-vous pris entre chaque repas ?Typed’aliments
Quantité RationnaireQ 20
Quelle est la quantité de riz que vous avez consommé par jour ?Q 21…………Kapoaka par jour …...kilo par jour
8/7/2019 Habitudes alimentaires et état nutritionnel des enfants dans la commune de Sabotsy Namehana (RAMANANTSOA F…
Title of memory : “FOOD HABITS AND ETAT NUTRITIONNEL OF
CHILDREN IN THE FARMING TOWNSHIP OF SABOTSY
NAMEHANA”
Heading : Public Health
Number of figures : 06 Number of appendices : 05 Number of pages : 52
Number of tables : 18 Number of bibliographical references : 21
SUMMARY
“Food habits and malnutrition of children in the farming township of
Sabotsy Namehana”, such is the title of the present survey that has been achieved in
the month of July 2006. She/it has for objective to determine the profile of the
household consumption as well as state nutritional of less than 5 year children.
For collections of given them, we used the uncertain method in cluster and
the question is based on the recall of 24 hours.
The result of this survey showed that 46 p.100s of less than 5 year children
are reached of an underweight (IPA <-2 AND). More of 80 p.100 of households live
in a difficult situation (salary lower to 100.000 ariary, and size of family superior to
4). Their usual meal is simplified very and non varied. They consume some rich in
glucids foods, and poor in proteins, few lipids and frequently of vegetables to green
leaves.
Our suggestions are about the improvement of the condition of household
life in order to solve the problem of the food insecurity. Otherwise, we proposed
foods that can replace meats as source of proteins (tempeh, quorn, spiruline); fornutritional education we counselled a food balanced under shape of a reference boat
of which the quality and the quantity are at a time visible finally.