CLOVIS ET LA NAISSANCE DU ROYAUME DES FRANCS A la chute de l’empire romain, la Gaule-romaine est morcelée sous la domination de plusieurs royaumes barbares constamment en guerre les uns contre les autres, cherchant à étendre leurs influences et leurs possessions : - les Francs établis au Nord-est qui sont païens (c'est-à-dire non chrétien) - les Burgondes chrétiens - les Wisigoths peuple puissant La gaule après la chute de l’empire romain d’occident En 481, Clovis, fils du roi Childéric 1 er prend la tête du royaume franc salien en actuelle Belgique. Il veut suivre la tradition en agrandissant son territoire pour conserver son royaume qui sera partagé entre ses fils à sa mort. Pour cela, il n’hésite pas à éliminer tous les obstac les, allant même jusqu’à faire assassiner des membres éloignés de sa famille. Il se lance dans une série d’alliances et de conquêtes militaires . Peu à peu, il conquiert la moitié nord de la France actuelle et emporte les villes de Senlis, Beauvais, Soissons et Paris. LE VASE DE SOISSONS C’est donc à Soissons, la ville qui vient d’être prise que se joue la scène centrale. L’armée est rassemblée autour du butin amoncelé. Le roi demande aux « très valeureux guerriers » de lui céder le vase en plus de sa part. Les hommes de bon sens lui répondent « Tout ce que nous voyons ici est à toi, glorieux roi, et nous sommes nous-mêmes soumis à ton autorité. Agis maintenant comme il te plaira, personne ne peut te résister. » Mais un soldat frappe le vase de sa hache en s ’écriant : « Tu ne recevras que ce que le sort t’attribuera vraiment ! ». Le roi avala l’affront mais au bout de l’année, alors qu’il passait ses guerriers en revue, il reconnut le soldat insolent. Constatant que sa tenue et ses armes laissaient à désirer, il les prit et les jeta à terre. Alors que le soldat se baissait pour les ramasser, Clovis en profita pour lui briser le crâne d’un coup de hache en disant : « Ainsi as-tu fait au vase de Soissons ! ». par Grégoire de Tours Enluminure issue des Grandes Chroniques de France XII siècle Devenu ami avec l’Evêque de Reims (le futur Saint-Rémy), celui-ci l’incite à demander en mariage Clotilde, une princesse catholique, fille d’un roi des Burgondes. Le mariage a sans doute eu lieu en 492 à Soissons.