1 GROUPE ESC TROYES DEUXIEME ANNEE DU PROGRAMME GRANDE ECOLE MEMOIRE M. Loïc LENGRAND Comment réussir sa levée de fonds par le crowdfunding ? Quelles sont les stratégies de levée de fonds par crowdfunding ? Mémoire dirigé par M. Karim BEN SLIMANE
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GROUPE ESC TROYES
DEUXIEME ANNEE DU PROGRAMME GRANDE ECOLE
MEMOIRE
M. Loïc LENGRAND
Comment réussir sa levée de fonds par le crowdfunding ?
Quelles sont les stratégies de levée de fonds par crowdfunding ?
Mémoire dirigé par M. Karim BEN SLIMANE
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Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier Monsieur Karim BEN SLIMANE, mon tuteur pour la
rédaction de ce mémoire académique, pour m’avoir aidé à la signification de mon sujet et à
l’organisation du mémoire.
En outre, je souhaite également remercier Monsieur David MOROZ, Directeur du Programme
Grande Ecole, pour m’avoir donné l’opportunité de rejoindre ce cursus.
Je tiens également à remercier le personnel de l’info-médiathèque du Groupe ESC Troyes, qui
m’a donné toutes les informations nécessaire concernant les ouvrages.
Enfin, je souhaite remercier Monsieur Francis BECARD, Directeur du Groupe ESC Troyes et
de la Technopole de l’Aube en Champagne, pour toutes les infrastructures de l’École qui
m’ont permis de rédiger ce mémoire dans les meilleures conditions possibles.
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Remerciements ......................................................................................................................... 2
Introduction .............................................................................................................................. 5
Partie I | Qu’est-ce que le Crowdfunding ? .................................................................................... 7
I) Comment cela fonctionne et pourquoi ? .......................................................................8
A. Comment cela fonctionne ? ................................................................................ 8
B. Pourquoi cela fonctionne ? ............................................................................... 9
C. Qui utilise le Crowdfunding ? .......................................................................... 11
C.1. Le Porteur de projet .................................................................................. 11
C.2. Le Contributeur ......................................................................................... 11
Partie II | La Stratégie .................................................................................................................. 12
II) Comment communiquer ? ..................................................................................... 12
A. La Communication ........................................................................................... 12
A.1. Les réseaux sociaux .................................................................................. 13
A.2. Les concours ............................................................................................. 14
A.3. Les salons, forums et autres conférences ................................................. 14
a) Les salons publics ............................................................................. 15
b) Les salons privées ............................................................................. 15
c) Les conférences ................................................................................ 15
A.4. La Relation presse .................................................................................... 15
B. Les financements .............................................................................................. 15
B.1. Le love money .......................................................................................... 15
B.2. Les financements du deuxième, troisième cercle. .................................... 16
C. Comment réussir à atteindre le grand public ? ................................................. 16
C.1. La confiance pour clé ? ............................................................................. 16
C.2. Les contreparties ....................................................................................... 17
Partie III | Conséquences et limites ............................................................................................. 18
III) Conséquences et limites ........................................................................................ 18
A. Les Conséquences ............................................................................................ 18
B. Les limites ........................................................................................................ 19
Conclusion .................................................................................................................................. 20
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Bibliographie ............................................................................................................................... 21
Glossaire ..................................................................................................................................... 22
Annexes ...................................................................................................................................... 23
Revue de littérature ............................................................................................................... 25-26
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Introduction
Le financement participatif, plus connu de nos jours sous le nom de « crowdfunding » est la
version informatique de ce que font tous les créateurs d’entreprises. C’est en quelque sorte
une levée de fonds 2.0. Comme une levée de fonds classique, ce système se constitue de deux
parties : le créateur, qui est le porteur du projet et la communauté qui est composée de
plusieurs investisseurs. Ce système connait beaucoup de succès ces dernières années. En
effet, avec l'essor d'Internet, du e-commerce et de toutes les opportunités qui en découlent. Le
but de ces sites est de créer une communauté avec les investisseurs et leurs entourages.
L’avantage de ce système, c’est qu’il retire tous les intermédiaires (hormis le site) qu’il peut y
avoir entre le créateur d’un projet et la communauté, c’est donc un circuit court de
financement, qui est créé au-delà de l’environnement traditionnelle de la finance, par le grand
public et pour le grand public. En France, ce système est surtout connu pour être celui qui a
fait découvrir des artistes musicaux tels que Joyce Jonhatan, Irma ou Grégoire. L'exemple de
Grégoire est le plus connu car c'est celui qui a été le plus médiatisée par les gains que ce
projet à rapporter aux investisseurs. L’engouement du public qui a suivi ce succès fut presque
immédiat a vu une hausse d’affluence sur les sites de financement participatifs
(KissKissBankBank, Ulule, MyMajorCompany, Kickstarter, Touscoprod etc…) Le grand
changement étant de donner plus de pouvoir aux consommateurs (Chaney, n.d.)
De plus, en France, le financement par la foule bien qu’en constante progression reste bloqué
par la loi. De ce fait, le Ministère du Redressement Productif et ceux de la commission des
lois et de la commission des affaires économiques on fait le 1er
Octobre 2013 les premières
annonces de ce qui sera applicable sur le crowdfunding (On parle actuellement de plafonds,
avec 250 euros de prêt par personne et 300 000 euros maximum par projet), ces annonces
sont aujourd’hui à l’origine de nouvelles inquiétudes. Cette industrie a généré 2.7 milliards de
dollars en 2012 et atteindra les 3 milliards pour 2013 selon le cabinet Deloitte.
Le débat qui anime les sites communautaires actuellement ; c’est la notion de compensation
financière. En effet, comment attirer les personnes qui ne font pas partie de notre famille ou
de nos amis ? Faut-il absolument utiliser les compensations financières comme appâts ou il y
a-t-il d’autres moyens d’attiser la curiosité des internautes et les inviter à prendre part à notre
communauté ? Ces questions nous ont amené à nous poser la problématique suivante :
« Quelles sont les stratégies de levée de fonds par crowdfunding ? »
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Pour y répondre, nous déterminerons dans un premier temps le cadre théorique avec la
définition de l’activité dut au crowdfunding, ainsi que son fonctionnement et les raisons de
son succès. Dans un second temps, nous verrons également la Stratégie et ses composants. Et
enfin, les conséquences et limites de ce système.
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Partie I : Qu’est-ce que le Crowdfunding ?
Le crowdfunding ou en français « le financement par la foule », est un système qui existe
selon certain depuis toujours. En effet, le projet de la Statue de la liberté fut créé avec
l’aide de plus de 100 000 souscripteurs. La Marseillaise de Jean Renoir, financée par la
CGT. Barack Obama lui-même, a fait appel à la collecte de fonds privés lors de sa
campagne en 2008, ce qui lui a permis de ne pas être limité, ce qui aurait été le cas s’il
avait fait un financement par les fonds publics. Au cours des dernières années, le
crowdfunding a émergé comme nouvelle façon pour les projets d'entreprise pour obtenir
des fonds sans avoir à chercher le capital-risque ou d'autres sources traditionnelles de
capital-risque. Aujourd’hui le crowdfunding a pris une autre ampleur avec internet. Cette
méthode de collecte de fonds permet aux créateurs et autres entrepreneurs de lever des
fonds pour leurs projets, plus facilement que s’ils avaient démarché des investisseurs
classiques ou des Banque. Avec l’ouverture de sites spécialisés dans les projets créatifs et
innovants comme : Kickstarter, Kisskissbankbank ou encore Ulule ; on ne peut que
constater l’ampleur grandissante autour de ce phénomène. En France, le grand public
connait surtout cet outil pour tout ce qui est artistique ; l’émergence de chanteurs tels que
Grégoire ou Irma via le site MyMajorCompany est l’exemple le plus connu. Au niveau
international, on constatera que des noms connu utilise également ce système pour « se
rapprocher de leur public » d’une part, mais également pour y trouver une plus grande
liberté dans l’évolution de leur projet. C’est ainsi qu’en 1958, John Cassavetes, au
lendemain d’une entrevue avec Gene Sheppard dans l’émission Night People, et après
avoir évoqué le fait qu’il suffisait que chaque auditeur lui envoie un dollar, pour réaliser
un film ; ce dernier a eu la surprise de recevoir plusieurs milliers de coupures de 1 dollar
pour financer son film. Un film, Shadows, qui fut un film improvisé et imaginé tout au
long du tournage, aura connu un grand succès à l’époque. Le réalisateur ajoutera que
durant le tournage « j’étais libre de filmer comme je le voulais ! », ce qui démontre la
liberté qu’on les artistes avec un tel mode de financement ; loin derrière les pressions des
portes feuilles du cinéma. Par ailleurs, le crowdfunding n’est pas qu’un simple phénomène
de dématérialisation, ce sont devenues des plateformes alternatives pour nos modes de vie
à l’intérieur du « monde physique » (Botsman R. Roger R., 2010)
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I) Comment cela fonctionne et pourquoi ?
A. Comment cela fonctionne ?
Le Créateur ou plutôt le porteur de projet, va via l’aide d’un site comme dit précédemment,
expliquer de façon claire et soignée son idée, le mieux étant de poster par la même occasion
des vidéos et photographies qui illustrent le projet. Plus le projet est clair et bien amené, plus
les personnes auront envie de le partager et/ou de le financer. Une contrepartie est à prévoir
car les donateurs cherchent, en plus d’apporter un soutien, à s’approprier le projet via des
« goodies », des remerciements etc… L’important est de proposer des contreparties plus ou
moins importantes selon la somme investie.
Les collectes de fonds ont une durée de vie limitée et ces dernières dépendent de la somme
demandée :
- 0€ à 500€ > 7 à 15 jours
- 500€ à 1000€ > 15 à 30 jours
- 1000€ à 2500 € > 30 à 40 jours
- 2500€ à 5000€ > 40 à 60 jours
- + de 5000€ > 60 à 90 jours.
(Source : KissKissBankBank)
La particularité du crowdfunding c’est qu’il s’adresse tout d’abord à tout type de projet :
Sociaux, culturels, environnementaux, numérique, économique etc. Mais aussi à tous les
portefeuilles. En effet, selon les projets et les sommes demandées, les premiers dons peuvent
commencer à partir de 1€. Au niveau de la loi Française, en 2014, il est prévu de fixer des
seuils de limites concernant le crowdfunding. C’est-à-dire qu’un particulier ne pourra pas
investir plus de 250 € par projet, (alors qu’aujourd’hui des projets peuvent être investis à
hauteur de 10 000 €) et les entreprises ne pourront pas demander plus de 300 000 €.
L’importance du Pitch :
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Le pitch est un point essentiel dans cette quête aux financements. A l’origine, c’est un
exercice oral qui consiste à présenter son projet en quelques mots (on parle généralement de
120 mots). Cette prestation s’inspire d’un stéréotype ; qui est de se retrouver seul dans un
ascenseur avec un dirigeant d’entreprise. Le but est de convaincre la personne en très peu de
temps et de lui donner envie d’en savoir plus ; l’objectif est d’attiser la curiosité. Pour ce qui
est du crowdfunding c’est la même chose ; à défaut de rencontrer un responsable d’entreprise
en face à face, c’est une vidéo qu’il est conseillé de publié sur la page de présentation du
projet. L’avantage, c’est que contrairement à un entretien physique, la vidéo peut contenir des
illustrations et des animations pour faire de cette présentation simplifiée.
B. Pourquoi cela fonctionne ?
Comment expliquer que tant de personnes se lance dans cette aventure du crowdfunding.
Qu’est-ce qui peut attirer autant d’entrepreneurs à ouvrir leur projet au public ?
La finance traditionnelle (Modigliani & Miller, 1958) ne fait plus recette auprès du grand
public: trop de scandales financiers et d’éclatement de bulles ont fini par la discréditer. En
effet, en 2012 Seulement 33% des Français avaient confiance en leur Banque1. Ajoutez à cela
le désengagement de ses agents dans l’économie réelle et le peu de confiance qu’elle inspire
et vous obtenez les conditions favorables pour déclencher un basculement de notre société.
Comment va réagir le lobby de la finance face à cette concurrence ? Les sites de financement
participatif sont très simples d’utilisation. Le créateur, après qu’il ait bien pris en compte le
principe de « tout ou rien » (que nous expliquerons par la suite) ; il va décrire son projet à
l’aide d’un Executive summary2, mettre également des vidéos et des photographies (libre à lui
d’aménager sa page comme il le souhaite). Le créateur est le seul maitre à bord pour ce qui est
de la gestion de son compte et de ses soutiens. Et sur ces sites, il est d’autant plus simple et
rapide de trouver un financement que par l’aide de Business Angels ou des Banques ; la
démarche est plus simple, plus rapide et évite pour les créateurs de projet de tomber sur des
investisseurs qui cherchent à prendre le contrôle de nouvelles start-up. De plus, il faut prendre
en compte la problématique des contreparties. Le débat autour de ces compensations est le
suivant : Les plateformes doivent-elles proposer des contreparties financières et/ou des
contreparties avec ouverture du capital ; ce qui pour certains est une opportunité, et pour
1 : Source Le Monde, La confiance des Français envers les banques n’a jamais été aussi basse, 2012.
2 : Explication résumée du projet de création qui comprend : la description du produit/service, la présentation
de l’équipe, le marché visé et la demande qui est faite aux investisseurs.
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d’autres, une erreur qui conduirait le crowdfunding à devenir une prise part dans le capital
comme il existait déjà à l’origine. Selon Vincent Ricordeau, « le principe de conserver le plus
longtemps possible le contrôle total sur son projet est un des atouts majeurs de ces
plateformes et, selon moi, un des fondamentaux du crowdfunding » (2013 : crowdfunding :
Le financement participatif bouscule l’économie !)
L’investissement des soutiens envers les projets est bien plus qu’un simple don d’argent. En
effet, les investisseurs ont un sentiment d’appartenance communautaire (ce qui est le but
d’une collecte de ce genre), c’est-à-dire qu’en plus d’être financeur du projet, ils sont
également de potentiels clients (en fonction du projet). Mais également des pseudos vendeur
de projet, puisqu’avec ce sentiment d’appartenance (Richer & Vallerand, 1998), ils
ressentiront le besoin de parler du projet qui leur tient à cœur, et d’inciter leur entourage à
investir dans le projet, dans le but qu’il réussisse son objectif initial.
Pour les contributeurs, les sites sont généralement bien illustrés. Il est également très facile
via des onglets de trouver le type d’entreprises dans lequel nous voulons investir. Les
investisseurs éprouvent le besoin de retrouver un lien avec l’usage utile. Il y a une réelle
volonté de savoir où va l’argent, sécuriser l’investissement et une réelle implication dans la
gestion du patrimoine. L’autre grand point fort des sites de crowdfunding, c’est qu’il ne
s’arrête pas à une seule catégorie d’entreprise ou un seul marché. Concrètement, tout le
monde peut trouver son bonheur sur les sites de crowdfunding.
Les projets qui sont proposés sur les sites sont très variés. De cette façon, les raisons de
l’investissement sont pour cette raison, également variées. Par ailleurs, c’est dans l’équilibre
entre les différentes forces en présence : la créativité, la confiance, la communication, la
participation, l’empathie, le partage – que réside le contrat tripartite qui lie les plateformes de
crowdfunding avec leurs usagers (créateurs et contributeurs). Dans le but de détecter au plus
vite les cas « marginaux » de projets qui apparaissaient comme fausses promesses ; et n’ont
de ce fait aucun impact sur le secteur du financement participatif.
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C. Qui utilise le Crowdfunding ?
1. Le Porteur de projet
Le créateur est la personne qui est à l’origine du lien avec le contributeur. En général, on
constate que les projets qui utilisent le crowdfunding sont des porteurs de projets qui n’ont
pas réussis à trouver de financement par les voies classiques comme les Banques. Quoi qu’il
en soit, le porteur de projet doit intégrer le principe de « tout ou rien ». En effet, le modèle le
plus courant mis en œuvre sur les plateformes est le prélèvement d’une commission exprimée
en pourcentage de la collecte de fonds, sous condition que cette dernière atteigne le montant
initialement prévu sur le site. Cependant, le financement participatif ne peut être un moyen
de substitution mais un moyen complémentaire. (Ricordeau V.2013) En soi, Ricordeau
descelle trois types de créateur : Le créateur qui sera tout de suite à l’aise avec son projet et
les outils mis à sa disposition ; Le créateur peu à l’aise et celui qui n’a pas pris le temps de
prendre du recul sur son projet. Le premier sera le plus adapté pour communiquer de façon
pertinente sur son projet sur la toile et dans la vraie vie. Ce sont généralement ce genre de
porteur de projets qui réussissent leurs collectes dans les délais prévus. Le second, n’est
généralement pas très à l’aise avec les moyens de communication d’internet. Ses campagnes
de communication n’ont pas de réussites mais grâce à leur énergie sur la communication
offline, il n’est pas rare qu’ils réussissent leurs objectifs. Pour le dernier, ce profil est celui
d’une personne qui n’a pas fait murir son projet. L’idée est telle qu’elle était au début, aucune
histoire à raconter vis-à-vis de la communauté potentielle.
2. Le Contributeur
Le contributeur est l’élément essentiel dans le crowdfunding, une étude3 a été menée par
AdoctA.com sur plus de 1000 investisseurs ; et il ressort que les investisseurs des sites de
crowdfunding n’ont pas de profil précis. Le seul dénominateur commun serait avant tout la
volonté pour eux d’accompagner un entrepreneur. En effet, si jamais ils investissent, les
investisseurs sont 74% parmi les sondés à se déclarer comme voulant faire une « promotion
acharnée » de la société pour laquelle ils investissent. Il existe trois types de contributeur, que
l’on illustre par trois cercles :
3 (http://blog.adocta.com/2013/10/09/crowdfunding-financement-participatif-profils/)
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- Pour le premier cercle, qui représente la famille et les amis. Ce sont les premières personnes
qui auront confiance dans le projet, ils vont être en quelque sorte la vitrine du projet et ceux
qui vont permettre à ce dernier de décoller.
- Le deuxième cercle, lui, se constitue des amis et connaissances et de notre premier cercle. Il
n’y a pas de tabou à avoir par rapport à la quantité de fois où l’on va parler du projet, plus on
en parle mieux c’est pour l’avancement de l’objectif. Ce deuxième cercle n’a aucun lien direct
avec le porteur de projet. Le premier cercle a aidé à avoir les premiers soutiens, et avec ces
premiers parrainages, les personnes constituant le deuxième cercle vont voir que d’autres
personnes ont déjà eu confiance envers le projet. Il faut prendre en compte le fait que les
petits et moyens projets peuvent très bien être financés presque entièrement avec le premier et
deuxième cercle. On peut donc considérer que le premier projet est une réussite s’il parvient à
toucher les deux premiers cercles.
- Le troisième cercle quant à lui va demander beaucoup plus de travail que ces prédécesseurs.
Il est en effet pas facile de convaincre des personnes que l’on ne connait pas, dans le but
qu’elles investissent dans le projet. C’est pour cette catégorie de personne que l’Elevator pitch
est très utile. Il faudra leur donner envie d’investir et de croire en ce projet. Cela en leur
racontant l’histoire du projet, en étant sincère et authentique. La vidéo de présentation est très
utile et efficace pour ce genre de médias. Ce troisième cercle est l’ultime, c’est donc le plus
difficile à atteindre. Il est préférable de prévoir de lancement de l’entreprise sans ce troisième
cercle, et le compter comme un bonus. Mais si ce troisième cercle est convaincu, le projet
pourra alors se concrétiser.
Partie II : La Stratégie
II) Comment Communiquer ?
A. La communication
Le choix de la plateforme est d’une très grande importance, cette selection dépend de la
nature du projet et du mode de financement choisi ; c’est-à-dire comment l’internaute va
participer (prêt, prise de participation ou encore par des dons). Le site dépend également du
type de contreparties envisagées : si l’on part sur des récompenses, des dividendes etc…Par
ailleurs, la communication est quelque chose d’essentiel dans une levée de fonds par
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Crowdfunding. En effet, une fois mis en ligne, il ne suffit pas simplement de laisser son projet
tel quel. Les conseillers de chez Ulule comparent cela au fait de planter une graine dans le sol
sans jamais l’arroser. Il est clair que la communication est l’un des éléments les plus
importants pour se faire connaitre d’une part vis-à-vis du premier cercle, mais surtout pour ce
que l’on appelle le deuxième et troisième cercle. Pour se faire, plusieurs moyens sont mis à
disposition du ou des porteurs de projet et tous les moyens sont bons pour faire parler de sa
création. Aujourd’hui, les nouvelles technologies ont littéralement bouleversées les standards
établis. Ce qui a eu des répercussions sur la demande. En effet, le grand public est de plus en
plus insensible aux médias traditionnels, cela parce qu’ils les jugent trop homogènes. C’est
alors qu’apparait la communication événementielle. Un concept simple, faire le « buzz »
autour du produit et faire parler de soi pour qu’il y ait un effet boule de neige et que cela
atteigne un maximum de monde. Sa particularité raisonne dans le fait qu’elle prend plusieurs
formes (salons, forums, street marketing.)
1. Les réseaux sociaux
« 500 000 créations d’entreprises par an. 40% des porteurs de projets disent utiliser les
réseaux sociaux pour développer leur projet. »4
« Les porteurs de projets connectés ont en moyenne 35.8 ans contre 37.2 pour les non
connectés ».
Via les Réseaux sociaux, 32% des porteurs de projets expriment que pour eux entreprendre
c’est avant tout un moyen de vivre de sa passion.
Il y a plusieurs avantages à utiliser les réseaux sociaux pour communiquer sur son projet. Tout
d’abord pour communiquer avec sa communauté, c’est-à-dire les personnes qui nous
soutiennent déjà ; mais aussi de toucher d’autres personnes. Ainsi, les réseaux sociaux on
constate selon l’étude que les objectifs de ces canaux d’informations sont : Trouver des idées
pour innover, trouver de nouveaux clients, échanger avec d’autres créateurs et échanger avec
ses contacts avec beaucoup d’interaction et de facilité. Il faut utiliser cet outil pour tout
d’abord expliquer ce que l’on fait et la raison de notre présence sur le marché.
Les réseaux sociaux sont un moyen peu couteux et efficace pour communiquer. En effet, via
Facebook par exemple ; il est simple de suivre sa page et suivre le nombre de personne qui
« aime » la page ou du nombre de personnes que nous avons en amis. Ce système permet
ainsi de partager des photos, des vidéos expliquant le projet. On peut également communiquer
sur des concours ou des prix que l’entreprise aurait gagnés. Tous les grands groupes utilisent
4 (Source: Rapport CCI-France : « Réseaux Sociaux et création d’entreprise)
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Facebook et les autres réseaux sociaux pour y communiquer avec leur communauté et faire
parler d’eux. Comme par exemple : la campagne « Daily Twist » d’Oreo aux Etats-Unis, qui
est parti de sa page Facebook ; a dopée les ventes d’Oreo outre atlantique. En somme, tous les
moyens sont bons pour faire parler de son entreprise sur la toile, le plus important étant de
créer une interactivité et un dialogue avec les clients actuels et potentiels. Pour expliciter cette
relation qui existe entre l’investissement et l’entourage dans les réseaux sociaux, on peut
s’appuyer sur une étude(Mollick, 2013), professeur à la Wharton School. Celui-ci a mené une
enquête sur les liens qu’il pouvait exister entre les campagnes réussies et le nombre de
contacts Facebook. Ethan Mollick en a conclu que plus le porteur de projet avait de contact
Facebook, plus il avait de chance de réussir sa levée de fonds. D’autre part, impliquer son
réseau à sa collecte de fonds est très important, via twitter et Facebook. Même si un « like »,
un « partage » ou un « tweet » à notre sujet n’apporte pas directement d’argent à la collecte,
cela créé un relai de l’information et permettra d’atteindre plus de personnes et de faire
connaitre son projet plus facilement.
2. Les concours
Les concours auquel l’entreprise pourrait participer, feront émerger tout d’abord de nouvelles
critiques qu’elles soient positives ou négatives, ces dernières apporteront des axes
d’amélioration pour le projet. De plus, dans le cas où la société remporte des prix ; elle se
verra munie d’une crédibilité supplémentaire et confortera le porteur de projet dans le fait que
son idée intéresse. De plus, ces concours permettront de remporter des prix qui seront
fortement utile pour la poursuite du projet. En effet, il est d’habitude dans ces concours
entrepreneurials ou d’innovation, que les prix soient (en dehors des récompenses pécuniaires)
sous forme de journées « d’expertises », ou « d’incubations », c’est-à-dire des services mis en
place pour accompagner le projet jusqu’à son lancement définitif.
3. Salons, forums et autres conférences
Un salon est un aspect de la communication évènementielle qui a pour principe de rassembler
les spécialistes ou encore les professionnels d’un même secteur pour développer leur activité,
de se faire connaître ou de trouver de nouveaux clients. Dans le but de se donner une visibilité
supplémentaire, et de rencontrer des professionnel qui recherchent de nouvelles idées. C’est
une nouvelle occasion pour avoir de nouveau contact et se créer un réseau. Il existe trois types
de salons : Les salons grand public, les salons professionnels.
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a) les salons publics ont la particularité comme leur nom l’indique, d’être ouvert au public,
c’est-à-dire qu’une présence dans ce genre de salon permettra d’augmenter facilement la
notoriété de la marque et de faire connaitre le projet au plus grand nombre, ainsi que de
rentrer en contact avec de futurs investisseurs, professionnel ou non.
b) les salons professionnel sont donc des évènements fermés au grand public. Ces derniers
peuvent avoir une dimension national (ex : Heaven Paris en France) ou international (ex :
Salon de l’automobile). Ce genre de forum permet de rencontrer de nouveaux prospects et
d’avoir de nouveaux contacts qui pourraient conseiller le porteur du projet sur d’éventuelles
améliorations par rapport, cela grâce à un avis d’expert par exemple. Mais aussi, comme le
salon public, pour attirer des investisseurs sur le projet.
c) Les Conférences
Les conférences sont des réunions, assemblées de plusieurs personnes portant sur un sujet
défini. Les personnes invitées à ces conférences sont généralement des spécialistes d’un
domaine bien particulier. Dans le cas du Crowdfunding, le porteur de projet peut utiliser ces
conférences aussi bien entant que conférencier pour parler de son projet, des problèmes
rencontrer et ses solutions ; mais également comme publique et ainsi pouvoir poser des
questions aux personnes présentes à cet évènement.
4. Relations presse
Jusqu'au début des années 90, cette festivité est inconnue de la plupart des Français. La fête
d'Halloween est arrivée en France en 1992, la société César, une entreprise spécialisée dans le
déguisement, travaille afin d'implanter en France ces coutumes. C'est le début de l'histoire
d'Halloween en France. L'année du grand lancement, massif est 1997. La politique de
communication de l’entreprise de déguisement a été d’avoir une excellente relations presse.
- contacter la presse pour parler du projet
- exemple d’une entreprise de déguisement qui a insisté avec un journal pour créer halloween
B. Le financement
1. Le Love money
Le Love Money, c’est le premier cercle de financement. Ce sont les premiers soutiens (la
famille et les amis). Il est moins difficile de convaincre les personnes qui composent ce
cercle, car la confiance nécessaire est déjà établie depuis très longtemps. Dans certains cas, ils
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ont même entendu parler de votre projet avant que vous leur en parliez vous-même ; c’est-à-
dire via les autres membres du cercle. On constate également que ce réseau a pour qualité,
dans le cas où il aime votre projet, de vous soutenir activement. Ils vont constituer un début
de communauté autour de votre projet, et c’est ces derniers qui vont participer à votre
crédibilité aux yeux des deuxième et troisième cercles. Il ne faut surtout pas hésiter à
échanger sur votre projet avec eux, il est nécessaire de les faire participer au blog. Ce sera en
effet, une partie très importante (la dimension sociale de la collecte) de répondre au public qui
constitue ou non votre communauté.
2. Les financements du deuxième, troisième cercle.
Comme nous l’avons déjà évoqué précédemment, le principe du crowdfunding est de
collecter un maximum de dons, Les deuxième et troisième cercles représentent notre
entourage indirect. C’est-à-dire qu’ils sont composés pour le deuxième, des amis des amis, et
pour le troisième, d’inconnus. L’objectif étant d’atteindre le troisième cercle qui permettra
d’élargir notre la communauté de façon plus importante. Mais comment réussir à atteindre ce
cercle ?
C. Comment réussir à atteindre le grand public ?
1. La Confiance pour clé ?
Une recherche de fonds par le Crowdfunding c’est une aventure, une expérience qui réunit les
créateurs et les communautés. Chaque protagoniste a un panel d’émotions qui correspond à
son cercle communautaire. En effet, le porteur de projet, qui est à la base de cette échange, en
quelque sorte d’une amitié puisque le réseau qui constitue le financement d’un projet par le
Crowdfunding ressemble plus à plusieurs amis qui veulent aider l’un des leurs dans une
passion commune, que un investissement entre un banquier et son client (Gaftaoui, S. 2005).
C’est cette même passion qui les rassemble.
Traditionnellement, la confiance entre l’acheteur et le vendeur se faisait via l’alternative des
commerciaux(Bories, n.d.) Ces derniers constituent un élément clé dans la réussite de la mise
en œuvre des stratégies relationnelles qui dépend en grande partie du comportement des
représentants commerciaux(Weitz & Bradford, 1999). Dans notre cas, le commercial n’existe
pas. Ou plutôt, il n’a pas la même fonction et ne se présente pas sous la même forme. Le
commercial dans le crowdfunding, c’est le porteur de projet ; c’est tout le marketing qui sera
fait autour du projet qui va permettre de vendre l’idée ; la communauté d’investisseur fait
également office de vendeurs dans certains cas.
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R.Cialdini nous montre via la notion de preuve sociale, une tendance à regarder ce que les
autres font pour nous guider dans nos choix, lorsque nous n’en sommes pas sûrs. Cette
« preuve sociale », qui est basée sur l’expression de « liens forts » qui s’expriment par la
confiance que nous pouvons accorder à nos semblables.
Aujourd’hui toutes les entreprises se tournent vers un marketing relationnel, avant les
organisations qui souhaitaient établir une relation de longue durée avec leurs clients, ces
derniers le faisaient via leurs commerciaux. (Morris, Avila et Teeple, 1990). Aujourd’hui cela
passe par la question du cycle de vie relationnel (Bories, n.d.)
2. Les contreparties
La contrepartie est un élément très important dans une campagne de financement par
Crowdfunding. Après le coup de cœur pour le projet en lui-même, le contributeur va chercher
à avoir une contrepartie ou des « goodies » à la hauteur de son investissement. Il faut trouver
un compromis entre originalité, exclusivité et cela sans que ce soit trop couteux pour
l’entreprise.
Par exemple, La série Veronica Mars, qui va devenir un film a fait appel à plus de 91 585
personnes pour récolter les fonds nécessaire (5 millions de dollars) sur le site Kickstarter,
pour la création du film. La chose à savoir c’est que l’originalité attire les dons. Ainsi, pour
500 dollars, c’est l’actrice principale du film qui enregistrera un répondeur personnalisé avec
le nom du donateur.
Le plus important est de ne pas négliger ceux qui ont le moins d’argent à miser, le principe
même du financement participatif c’est d’avoir le plus de participant possible avec des petites
sommes, pour atteindre plus facilement ses objectifs. Il est donc impératif de prévoir des
contreparties pour toutes les tranches de dons. Il faut prendre en compte que le soutien moyen
est de 50€, de cette façon il faut mettre en place les contreparties les plus intéressantes à partir
de 50€. Après avoir pris en compte les contreparties des soutiens les moins élevé et les
moyennes, il faut faire en sorte d’attirer les gros donateurs. Cela en additionnant via la
logique « des poupées russes », toutes les contreparties précédentes et y ajouter des
contreparties inédites, comme lui laisser la possibilité de personnaliser le produit, visiter
l’atelier de production ou encore lui offrir un prototype. Il faut également souligner un point à
ce propos, c’est que les différentes plates-formes ne sont pas d’accord au sujet des
contreparties. Selon Alexandre Boucherot (co-fondateur et CEO de Ulule) « le fait de ne pas
avoir de retour financier, c’est pas un gadget, c’est fondamental ». En effet, Ulule qui est le
18
N°1 Européen, a choisi de ne pas faire de contreparties financière, par peur de dénaturer ce
que représente pour eux le Crowdfunding. Il cite d’autres grands groupes qui n’utilisent pas
cette méthode, comme le leader mondial Kickstarter ; en expliquant qu’une compensation
financière n’est pas saine et ne correspond pas aux principes fondamentaux du financement
participatif. D’autres plateformes telles que Touscoprod ont démarrées avec des contreparties
financières pour ensuite se tourner peu à peu sur un modèle qui ressemble plus à celui de
Ulule. De son coté, MyMajorCompany qui est très connue en France pour avoir fait émerger
des Artistes tels que Grégoire, Irma ou encore Joyce Jonathan ; utilise ce système de retour
financier, Michael Goldman (président de MyMajorCompany) voit ce revenu comme « la
cerise sur le gâteau ». Il souligne aussi le fait que le succès de Grégoire a fait un « appel
d’air » et que les internautes ont de ce fait, beaucoup compté sur MyMajorCompy pour
gagner de l’argent. Seulement, comme l’explique le président du site, ce n’est pas un système
pour faire de l’argent. Il n’est valable que pour les projets qui ont vocation à être
commercialisés.
D’autres parts, certaines contreparties sont interdites. Les loteries, l’acool, le tabac, les
drogues et la figuration sont interdites par la loi ; pourquoi la figuration serait-elle interdites ;
cela dans le but d’éviter toute formes de travail déguisé.
Partie III : Conséquences et limites
III) Conséquences et limites
A) Conséquences
Le crowdfunding en France c’est plus de 40 millions d’euros investis sur 60 000 projets entre
2007 et 2012. Et 33 millions collectés juste pour le premier semestre 2013. En résumé, les
plateformes de financements participatifs sont en plein boom. Conséquences, l’apparition de
nouveaux sites prônant le partage communautaire. De ce fait, la concurrence commence à se
sentir et on voit également des banques qui, force est de constater que le marché du
financement participatif était un manque à gagner ; commencent à organiser et structurer un
marché du capital-investissement sur le secteur de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) ;
Comme par exemple Bpifrance.
19
Cependant, ce mode de financement a permis l’amorçage de milliers d’entreprises (pour ne
parler que d’elles) en France. Ces mêmes entreprises qui généralement n’arrivaient pas a
obtenir de financement via les voies classiques.
D’autres parts, le crowdfunding a également pour conséquences de financer des projets de
rénovation et de conservation du patrimoine historique du pays.
Globalement on peut dire que le crowdfunding créé de l’emploi, des réseaux et aide à la
conservation du patrimoine Français.
B) Les Limites
Le Crowdfunding n’est pas une science exacte. On constate que 21% des projets ne reçoivent
aucun financement5. C’est le site Wiseed qui rappelle la règle du capital risque, comme quoi
« sur 10 entreprises investies, 3 seront liquidées (d’où une perte totale de l’investissement), 2
permettront un multiple de 10 ou plus, le gain sur les autres sera compris entre 1 et 3 fois. »
Bien évidemment cela dépend de la plate-forme que l’on utilise, puisque chacune d’entre elles
a sa façon de compenser un investissement. Certaines choisissent des retours sur
investissement et d’autres, des contreparties sous formes d’objets.
Si tout le monde n’a pas encore essayé ce système, c’est qu’il doit exister des freins.
L’étude qui a été porté par le site adocta.com, on constate que la première raison pour laquelle
14% des personnes interrogées n’ont pas investi dans le crowdfunding, c’est parce qu’il y a
un flou juridique important en France. Mais comme nous l’avons dans le cadre de ce
mémoire, le gouvernement Français prévoit d’apporter des lois à propos du financement
participatif. D’autres considèrent que les montants à investir sont trop importants. Il est vrai
que pour certains projets, la contrepartie est infime comparée à l’investissement. Par ailleurs,
13% pensent qu’il y a une réelle difficulté pour accéder à l’information. Ce flou général
donne les voies d’améliorations pour ce marché en pleine expansion.
D’autres parts, pour revenir au retour sur investissement. Un problème majeur émerge, celui
de la transparence des comptes, présentant le calcul des royalties. Ainsi, si l’on veut attirer
plus d’investisseurs grâce à l’aspect financier, il faudra assurer le suivi des comptes pour la
transparence vis-à-vis de la communauté. Choses que Monsieur et Madame tout-le-monde ne
peut pas forcément assurer.
5 : (Source KissKissBankBank) voir annexes
20
Conclusion
On constate que ce sont les sociétés qui trouvent le moins de soutiens auprès des investisseurs
traditionnels qui séduisent le plus les internautes. Serait-ce un manque de capacité
d’appréciation des potentiels réels, puisque nous savons que le capital-risque investit plus
volontiers à l’amorçage de sociétés innovantes ?
On peut conclure qu’il y a une crainte de la part des plateformes sur ce que pourrait être la
« contre-attaque » des Banques. Ces dernières voient le crowdfunding comme un concurrent
alors que les sites spécialisés veulent mettre en avant l’aspect complémentaire de ce qu’est le
crowdfunding. Selon eux, ils ne visent pas les mêmes marchés. C’est un constat, le
crowdfunding permet principalement le financement de la phase d’amorçage des projets que
les banques considèrent comme trop risqués. De surcroit, on constate qu’au niveau
stratégique, il n’y avait pas de grandes différences entre les projets. Chacun suit la même
ligne de conduite (cela en fonction du profil du porteur de projet, s’il est impliqué ou non). La
seule différence notable jouerait sur les contreparties. Ainsi, la question du retour financier est
la clé de ce qui permet de toucher le troisième cercle, qui consiste à être soutenu par des
inconnus.
En vue de ce que le Gouvernement Hérault prévoit de faire, plus particulièrement Fleur
Pellerin, avec son projet de crowdfundin avec des banques de. On voit la déception des
différents acteurs de la communauté et on en vient à se poser la question suivante : Comment
faire en sorte que ce système soit plus qu’un gadget dans l’économie réel ?
21
Bibliographie :
Bories, D., La confiance dans les relations acheteur-vendeur : le rôle moderateur du cycle de
vie relationnel,
Botsman, R. & Rogers, R, 2010. What’s mine is yours: The rise of collaborative consumption
Chaney, D. (n.d.). V2 Chaney - labels communautaires, 8.
Cialdini,R., Influence et manipulation : comprendre et maitriser les mecanismes et les
techniques de persuasion (ed. originale 1993), first éditions, 2004.
Gaftaoui, S., « Une analyse dynamique de la construction de la confiance dans la relation
client-particulier/banque : une approche par les études de cas retrospectives, » (2005)
Modigliani, F. & Miller, M., 1958. The cost of capital, corporation finance and the theory of
investment. The American economic review.
Mollick, E., 2013. The dynamics of crowdfunding: An exploratory study. Journal of Business
Venturing, JBV(05679), p.16.
Richer, F.S. & Vallerand, R.J., 1998. Construction et validation de l’échelle du sentiment
d'appartenance sociale (ÉSAS). Revue Europeenne de Psychologie Appliquee, 48(2), pp.129–
138.
Ricordeau, V., crowdfunding: le financement participatif bouscule l’economie, fpeditions (20
juin 2013)
Weitz, B. a. & Bradford, K.D., 1999. Personal Selling and Sales Management: A Relationship
Marketing Perspective. Journal of the Academy of Marketing Science, 27(2), pp.241–
254.
22
Glossaire :
Crowdfunding : Plateforme de financement participative sur internet.
Levée de fonds : Une pratique courante et une étape quasi inévitable pour mettre en route une
entreprise ou la développer. C’est chercher des personnes qui voudraient bien financer un
projet.
MyMajorCompany : c’est un label participatif qui propose aux internautes de soutenir
financièrement de jeunes artistes, en contrepartie de rémunération sur les ventes physiques et
digitales de l'album. Elle se compose de deux parties: un label communautaire et un site de
financement participatif.
Love Money : Pratique qui consiste a se faire financer par notre réseau familial ou d’amis
proches.
Ulule : Entreprise Française et Leadeurs sur le marché du crowdfunding Européen.
KickStarter: Leader Mondial du crowdfunding.
Contrepartie : Compensation (financière ou non de l’investissement sur un projet)
23
Annexes
La communauté peut se diviser en trois cercles distincts :
- L’entourage (environ 50% des parts)
- Le relais d’influences (les amis des amis) (25%)
- Le grand public ; le but est de toucher le maximum de gens (25%)
Programme (ex : collecte de fonds basé sur 90 jours)
(Source : Kiss Kiss Bank Bank)
Internet met à notre disposition de nombreux outils que l’on peut utiliser pour entrer en
relation avec les potentiels donateurs. (Facebook, Twitter, E-mails, Blog, Téléphone, etc…)
24
Quelques chiffres :
43% des projets ont du succès
52% des projets avec un seul engagement réussissent.
90% des projets qui ont atteint les 1/3 de leurs objectifs de financement ont réussi.
21% des projets ne reçoivent aucune promesse de financement.
25
Revue de littérature
Auteur et années Problèmes Objectifs Cadre théorique Approche
méthodologique
Recherche Limites et Voie
de recherche
Denis Bories
(Année Non
Définie)
Est-ce que la
confiance a une
influence sur
l’engagement
affectif des
clients envers
leur fournisseur.
Contribuer à la
compréhension
du
développement
de la confiance
dans le temps.
L’importance de
la confiance dans
les relations
entre un
acheteur, son
fournisseur et le
commercial de ce
fournisseur.
Opérationnalisation
du cycle de vie
relationnel par le
biais d’indicateurs
permettant
d’identifier les
phases
relationnelles.
L’importance
que les clients
accordent à
l’expertise et
l’amabilité du
commercial varie
en fonction du
stade relationnel.
Le contexte de
l’étude, la taille
de l’échantillon
et les
instruments de
mesure.
Il serait
judicieux
d’améliorer
l’identification
des différentes
phases
relationnelles.
26
Ethan Mollick
(2013)
les réseaux
personnels et la
qualité du projet
sous-jacent sont
associés à la
réussite du
crowdfunding, et
que la
géographie est
liée à la fois au
type de projets
proposés et si la
collecte de fonds
réussie
Prouver que les
réseaux médias
ou hors-médias
sont en
corrélation avec
la réussite d’une
levée de fonds en
crowdfunding
Développer les
premières
preuves sur la
nature de
crowdfunding et
son
rôle dans la
recherche de
l'esprit
d'entreprise.
Echantillon de
l’ensemble des
projets
Kickstarter
depuis sa
création en 2009
à Juillet 2012. On
notera également
l’élimination des
projets des non-
résidents aux
États-Unis.
Le sujet met en
lumière une
variété de sujets
d'intérêt pour les
chercheurs et les
décideurs, avec
des implications
pour le
financement
d'entreprise, le
rôle de la qualité
et des réseaux
individuels dans
la réussite de
risque , et
l'importance de
la géographie
dans de nouvelles
entreprises .
Des études seront
à refaire à cause
des changements
politiques à
l’égard du
crowdfunding.