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N o 59 - le jeudi 29 octobre 2009 - 3000 copies - gratuit publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC) La grippe A (H1N1) démasquée page 3 Débat électoral à l’UQAC page 2 Collection prêt-à-porter hiver 2010? Collection prêt-à-porter hiver 2010? page 14
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Griffonnier059 29octobre2009

Apr 06, 2016

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Page 1: Griffonnier059 29octobre2009

No 59 - le jeudi 29 octobre 2009 - 3000 copies - gratuit

publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)

La grippe A (H1N1) démasquée page 3

Débat électoral à l’UQAC page 2

Collection prêt-à-porter hiver 2010?Collection prêt-à-porter hiver 2010?

page 14

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2 •••• Journal Le griff onnier • • Jeudi le 29 octobre 2009 •••• #59

Le Mouvement des Associations Générales Étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) a organisé un débat entre les deux candidats à la mairie de la Ville de Saguenay au cen-tre social de l’UQAC le mer-credi 21 octobre dernier.

Ceux qui y étaient vous confi rmeront que Michel Potvin n’a pas eu à crier pour se faire entendre. Ef-fectivement, son adversaire a préféré briller par son ab-sence plutôt que par ses propos. Le MAGE-UQAC a pourtant mis tous les eff orts pour attirer le maire sor-tant au débat. Connaissant la cause et sachant que le maire Tremblay n’aime pas se retrouver au même en-droit au même moment que son adversaire, l’association étudiante a même promis de verser une somme de 1 000 $ à une œuvre de bien-faisance si le débat se faisait à deux candidats.

Indépendamment du MAGE, Le Griff onnier a pris l’initiative de s’entretenir in-dividuellement avec les deux candidats. La réponse du maire sortant a également été négative. Que faut-il en conclure? Rappelons que Jean Tremblay a terminé sa douzième année en tant que maire et souhaite se fai-re élire pour un quatrième mandat consécutif.

Voici ce que le can-didat qui a été rencontré par Le Griff onnier et qui était présent au débat, Mi-chel Potvin, avait à dire sur les sujets proposés.

Cyclistes et piétons

Étant lui-même un cy-cliste, le candidat à la mai-

rie concède qu’il y a place à l’amélioration pour l’entre-tien et le déneigement des pistes cyclables et des pas-sages piétonniers. «Ce sont des choses qui ne coûtent pas cher, mais avec l’admi-nistration de Jean Tremblay, ces petits détails invisibles ne sont pas jugés impor-tants. C’est pas comme un aréna», affi rme M. Potvin.

Transparence et saine gestion

Présentement, la trans-parence ne fait pas partie du vocabulaire à l’intérieur de la mairie. Il n’y a «aucune éthique dans cette ville-là, aucune transparence. Les gens ne posent pas de questions et il n’y a pas de débats.Tout passe sous silence», déplore le can-didat. S’il est élu maire, il promet de se retirer après un maximum de deux man-dats, soit huit ans. Il croit qu’après une aussi longue période en tant que mai-re, il est temps de passer à autre chose, de laisser la place aux idées neuves. «Ce sera transparent de A jus-qu’à Z avec Michel Potvin. S’il y a des questions, on se doit d’y répondre. Si on ne peut pas donner de ré-ponse, les gens doivent se questionner. Tout le monde devrait être capable de sa-voir où va l’argent public, au dollar près.»

Collecte des matières compostables

C’est en 1998 qu’il y a eu au Québec une campagne de valorisation de la ges-tion des matières résiden-tielles et du compostage. Rien de concret n’a été fait en ce sens. «Il faudrait tout d’abord faire un projet pilo-te», explique-t-il. Pour un tel projet, les coûts pourraient être estimés à environ 17 $ par citoyen. Certaines vil-les québécoises le font : les maisons sont munies d’un bac à compost. Quelques villes vont même jusqu’à récupérer l’eau. Au niveau de l’environnement, il y a des tas de choses possibles et les citoyens ont la cons-cience pour les faire.

Conseil jeunesse et démocratie municipale

Présentement, la démo-cratie de la ville ne permet pas de s’exprimer. Il faut du courage pour se lever et prendre la parole. C’est im-portant de le faire. Les jeunes doivent le faire. Il est certain qu’un conseil jeunesse a sa place. «Je ne donnerai pas l’avantage à mes amis. Ce n’est pas parce que tu es mai-re que tu es plus intelligent», considère Michel Potvin. Tout le monde a des idées. Des bonnes, des moins bonnes. Chacun devrait avoir le droit de les exprimer.

L’exode

L’exode est causé par le manque d’emploi. Il faut fa-voriser le climat au sein de la ville pour inciter la venue des entreprises. Des projets intercommunautaires seront intéressants à développer. «On s’engage à employer 300 jeunes du niveau secon-daire et du cégep», promet M. Potvin. Leur travail sera de surveiller et de réparer les parcs, d’accompagner les personnes âgées dans des voyages régionaux et d’être disponibles pour certains organismes bénévoles à vocation sociale et commu-nautaire, si la demande est faite par ceux-ci.

Transport alternatif

Le candidat a affi rmé de façon très humble qu’il ne s’y connaissait pas énormé-ment sur le sujet. Venant de la campagne, il a toujours eu

besoin de sa propre voiture pour se déplacer. Il a cepen-dant soutenu que le covoitu-rage semblait être un moyen de transport effi cace pour les gens de la ville et que si la demande se faisait entendre, il serait prêt à développer un réseau effi cace.

Finances et reddition de compte

Il faut arrêter les dépenses inutiles. Il faudrait aussi abolir les budgets discrétionnaires des conseillers et du maire. Les conseillers ont chacun 65 000 $ et le maire, lui, a 100 000 $. «C’est de l’argent

politisé. Les conseillers distri-buent des cachets aux orga-nismes durant la campagne électorale. Ils font de la poli-tique avec ça», juge le candi-dat. Cet argent ne vient pas de n’importe où, ce sont les fi nances de la ville, l’argent des taxes. «C’est bien facile de distribuer de l’argent. Je pourrais facilement parta-ger 50 000 $ entre les gens présents en ce moment. En moins de trente minutes, tous les sous serait partis et ce serait idéal pour se faire élire. Mais les choses ne sont, selon lui, pas aussi simple qu’un chèque.

Place de la culture

En 2004, la Chambre de commerce a proposé la cons-truction d’une salle de spec-tacle. Le vote a été négatif. La décision a été prise de réno-ver l’Auditorium Dufour, pro-jet qui est encore sur la table.

Son coût est estimé à 10,5 mil-lions $. Michel Potvin ramène la possibilité d’un nouveau bâtiment. «Ce type de projet peut être subventionné jus-qu’à 85 % par le gouverne-ment, ce qui amènerait la ville à défrayer le même genre de coûts que pour la rénovation de l’auditorium. La culture est une richesse économique», soutient-il.

Promotion Saguenay

L’argent qui vient de la ville et passe sous les «dons aux organismes», est consi-déré comme une dépense publique et doit faire l’objet d’un rapport. En ce moment, les rapports décrivent que la ville reçoit des dons d’or-ganismes et qu’elle off re des dons à des organismes. Dans le budget de Promotion Sa-guenay, la section «Autres» est très importante puis-qu’elle n’explique pas où va l’argent, qui représente en moyenne 20 millions $, soit presque la moitié du bud-get. Michel Potvin voudrait apporter quelques change-ments à la gestion de Promo-tion Saguenay, en coupant, premièrement, le budget de moitié. Pour lui, il n’y a aucune justifi cation à tout ce budget. Il gardera tous les employés qui s’occupent du tourisme. «Il sera nécessaire aussi d’aller chercher des démarcheurs professionnels de plusieurs domaines pour aller quérir des entreprises», ajoute M. Potvin.

BTF

«Nous, on va payer. Il faut arrêter cette folie-là. À moins que des avocats réussissent à me convaincre que la ville a eu raison d’agir ainsi.» À la ville en ce moment, les con-seillers ont donné presque tous les pouvoirs à l’exécutif. L’exécutif est nommé par le maire, qui a le droit de chan-ger les quatre personnes qui le composent quand il le veut. L’exécutif fait ce que le maire dit. En cas contraire : c’est la porte.

(NDLR : tous les propos relatés dans cet article sont ceux du can-didat, Michel Potvin et n’enga-gent en rien l’auteure ni le journal Le Griff onnier.)

Potvin versus un dessin!?

Karine MartelJournaliste Crédit photo : Samuel Pinel-Roy

Michel Potvin n’a pas eu besoin d’argumenter beau-coup avec la version papier de Jean Tremblay.

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• Journal Le griff onnier •••• 3#59 •••• Jeudi le 29 octobre 2009 •

Nous avons vécu ré-cemment des épidémies de grippe aviaire ainsi que du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Cette année, une nouvelle souche de grippe, la désormais célèbre A(H1N1), est élevée au stade de pandémie depuis quel-ques mois. Des campagnes majeures de vaccination dé-butent dans la plupart des pays du monde. Plusieurs interrogations subsistent quant à la nécessité de la vaccination massive et sur le protocole d’approbation du vaccin. De plus, un nom-bre grandissant de théories conspirationistes foison-nent sur la toile, mais aussi dans le cadre de conféren-ces publiques. Les autorités tentent de convaincre la po-pulation de se faire vacciner, la meilleure manière selon elles de réduire les impacts du virus. Entre les deux, le ci-toyen, dubitatif, s’interroge. Survol du développement de la grippe A(H1N1) et pré-sentation des deux côtés de la médaille.

Le virus A (H1N1) possède quelques caractéristiques en commun avec les virus ayant causé des pandémies dans le passé :• Nouvelle souche de vi-rus;• Virus transmissible d’un humain à l’autre;• Aff ecte des personnes jeunes et en bonne santé.La clé constitue la défense immunitaire que peut pro-diguer le corps contre ce nouvel agent infectieux. À cet égard, il appert que «les gens de plus de 50 ans pos-sèdent déjà les anticorps nécessaires pour combattre le virusi». L’OMS a adopté le nom actuel le 30 avril 2009. Les premiers cas connus de grippe A(H1N1) sont apparus au Mexique en mai 2009. Ils ont été signalés à proximité

d’un élevage de porcs, d’où provient l’appellation initiale «grippe porcine». En date du 25 septembre 2009, la grippe A(H1N1) a fait plus de 3 900 morts. Plus de 300 000 cas ont été confi rmés en labo-ratoire. Le taux de mortalité avoisine donc les 1 %. Cepen-dant, plusieurs experts consi-dèrent que cette grippe, dans plusieurs cas, porte le «coup de grâce» à des personnes dont le système immunitaire est déjà aff aibli. À titre com-paratif, la grippe saisonnière tue chaque année entre 250 000 et 500 000 personnes se-lon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)ii.

De nombreux individus remettent en question la méthode de prévention uti-lisée par les autorités de la santé publique. Certains sont des adeptes de théories du complot et les expriment à l’occasion de conférences pu-bliques : complot des compa-gnies pharmaceutiques pour engendrer une opportunité fi nancière, constitution de camps militaires aux États-Unis, modifi cations de la loi sur la santé publique pour décréter la vaccination obli-gatoire... tout y passe!

Le point clé des oppo-sants à la campagne actuelle de vaccination est la possible modifi cation de phase 6 du niveau d’alerte médicale de l’OMS, associé à une pandé-mie. L’OMS a décrété, le 11 juin 2009, le niveau d’alerte 6 pour qualifi er la progres-sion de la grippe A(H1N1) : elle porte alors le qualifi catif de pandémie. En vertu de la défi nition qui a cours actuel-lement, le globe est divisé en six régions. La maladie se transmet entre humains, de façon soutenue, dans au moins deux pays d’une même région et dans un troi-sième pays d’une autre ré-gion. Plusieurs sources, dont CNNiii, affi rment que l’OMS a modifi é à la fi n du mois d’avril la défi nition originale, qui ré-férait notamment à un «énor-me nombre de malades et de morts». Un porte-parole de l’OMS a ensuite démenti cette affi rmation et mentionné qu’il y avait eu de la «confusion» à ce sujet.

Jean-Jacques Crèvecœur a soulevé ce point lors d’une conférence tenue à l’École secondaire Lafontaine à Chi-coutimi le 7 octobre dernier. Une cinquantaine de per-sonnes ont assisté à celle-ci. Plusieurs points soulevés par M. Crèvecœur concernaient la rectifi cation de nombreux faits au sujet de la grippe A(H1N1), particulièrement au sujet du nombre de per-sonnes infectées et décédées de ce virus. La crédibilité de cet interlocuteur devient plus discutable au moment d’évoquer l’arsenal législatif prêt à transformer chaque État en régime totalitaire uti-lisant la pandémie comme prétexte pour établir sa légi-timité. Et on tombe dans la science-fi ction la plus pous-sée au moment d’évoquer le croisement entre la grippe aviaire (H5N1) et la grippe A(H1N1) qui aurait été réali-sé volontairement dans une grande compagnie pharma-ceutique. Et M. Crèvecœur d’évoquer la possibilité de se faire injecter une micro-puce de la taille d’un grain de sel...

Cependant, des craintes subsistent quant à la nature du vaccin. Professeur au dé-partement de chimie-biolo-gie de l’Université du Qué-bec à Trois-Rivières, Jacques Boisvert est préoccupé par les campagnes de vaccina-tion massive avant la com-plétion des essais cliniques par Santé Canada. Dans une entrevue accordée au Nou-vellisteiv, il soutient risques à une accréditation trop rapi-de : «En 1976, aux États-Unis, un vaccin a joui, comme ça, d’un processus accéléré d’ac-créditation et on a dû arrêter la vaccination à cause des eff ets secondaires néfastes», se souvient-il, «dont plein de maladies auto-immunes, en particulier le syndrome de Guillain-Barré», rappelle-t-il, une maladie qui s’atta-que au système nerveux. Selon le Center for Disease Control, le vaccin contre la grippe A(H1N1) contiendra du thimerosal, un agent de conservation dont l’ingré-dient actif est le mercure, une substance hautement toxique. M. Boisvert déplore aussi les contradictions dans

les mesures prises par les provinces : certaines vaccine-ront d’abord contre la grippe A(H1N1), tandis que d’autres prioriseront la lutte à la grip-pe saisonnière. «On annonce qu’il y aura une deuxième va-gue plus virulente, mais on base la modélisation sur les pandémies de 1918, 1957 et 1968, trois pandémies diff é-rentes. Or, personne ne peut affi rmer qu’il y aura ou non une deuxième vague», dit-il. Marc Zafran, médecin de famille et journaliste scien-tifi que, refuse la campagne de vaccination.

Annie-Claude Privé, ré-sidente en médecine à l’hô-pital d’Alma, soutient que la vaccination est un principe éprouvé depuis plusieurs di-zaines d’années et que cette avancée technologique a permis de lutter effi cace-ment contre de nombreux virus. En ce sens, elle consi-

dère que la Direction de la santé publique du Québec organise un plan de contin-gence pour prévoir le pire, mais qu’il n’est pas ici ques-tion de susciter la panique au sein de la population. Le docteur Alain Poirier, direc-teur de la santé publique du Québec, a souligné lors de l’émission Tout le monde en parle l’importance de met-tre toutes les chances de son côté. Il considère que l’im-portant coût engendré par les vaccins en vaut la peine pour minimiser le potentiel de dommages.

i La Pandémite, tiré de «Laut’ journal», octobre 2009

iiOrganisation mondiale de la santé, www.who.int

i i ih t t p : / / w w w. c n n . c o m / 2 0 0 9 /HEALTH/05/04/swine.flu.pandemic/index.html

ivhttp://www.cyberpresse.ca/le-nou-velliste/actualites/200910/13/01-910688-un-microbiologiste-de-luqtr-inquiet.php

Les dessous de la grippe A(H1N1)

Alexandre BrodeurJournaliste

À toi qui aime se rap-peler, à chaque élection, que voter ne sert à rien. Qu’évidemment, ton vote ne changera rien au résul-tat fi nal. Que la politique ne t’intéresse pas, toi.

À toi qui aime se décul-pabiliser en disant qu’on ne peut rien faire pour chan-ger les choses et que bon, tant pis. De toute façon, ce n’est pas ton vote qui aurait changé...

- Savais-tu qu’il y avait, le 1er novembre, des élections municipales pour savoir qui sera le prochain maire de la Ville de Saguenay?

- Savait tu qu’il y avait plus d’un candidat?

- Savais-tu que tu que le Canada était un pays démocratique?

- Savais-tu que la démo-cratie était un droit acquis? - Savais-tu que la démo-

cratie est un régime dans le-quel le pouvoir est contrôlé par le peuple et ce, de façon très égalitaire puisque le chef est choisi par suff rage universel. La valeur du vote est la même peu importe le sexe, l’âge ou le compte en banque?

- Savais-tu qu’encore aujourd’hui, dans certains pays, les gens risquent la mort s’ils supportent un candidat? Certains le font quand même puisqu’ils connaissent l’importance du droit de parole pour le bon fonctionnement de l’endroit.

- Savais-tu que 43 % de la population de la Ville de Saguenay n’a pas voté aux élections municipales de 2005?

- Es-tu d’accord avec le fait que lorsque presque la moitié de la population n’a pas donné son opinion, beaucoup trop de gens as-sument le choix des autres?

Alors pourquoi ne vas-tu pas voter?

Savais-tu que...

Karine MartelJournaliste

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Les élections munici-pales sont généralement celles où les bureaux de vote sont les plus déserts avec les élections scolai-res. Pourtant, le munici-pal est le palier gouverne-mental dont les décisions affectent, généralement, le plus directement votre quotidien. Le 1er novem-bre prochain sera une occasion unique de vous faire entendre. Ne lais-sez pas les autres décider à votre place sous pré-texte que votre vote ne changera rien. La seule action qui ne mène rien est l’inaction.

Selon les données de l’Enquête sociale générale (ESG) réalisée au 2003, les jeunes auraient tendance à participer davantage aux activités à caractère politique, mais ils vont vo-ter moins souvent que les gens plus âgés. En effet, seulement 59 % des jeu-nes dans la vingtaine in-terrogés avaient déjà voté à une élection avant 2003 tandis que la proportion de personnes âgées de 30 à 44 ans qui sont allées vo-ter s’élève à 71 %.

Afin d’éclairer les étudiants et dans le but de faire sortir le vote, le MAGE-UQAC a essayé tant bien que mal d’organiser un débat à l’UQAC le 20

octobre dernier. Toutes leurs tentatives se sont soldées par une tribune bien appréciée par le can-didat Michel Potvin, mais surtout par un Jean Trem-blay qui brillait par son absence, au grand dam de la centaine d’étudiants présents. L’idée de faire un débat, qui est pourtant l’expression légitime d’une saine démocratie, a été re-fusée catégoriquement par le maire qui n’a pas été en mesure de fournir des explications valables à tous les journalistes qui l’ont interrogé à ce sujet.

Comment un politi-cien peut-il refuser à ses électeurs d’aller débattre ses idées sur la scène pu-blique? Est-ce par peur de se faire démolir et de ne pouvoir justifier ses ac-tes? Dans le cas présent, le maire ne fait que re-produire ce qu’il fait de-puis toujours pendant les conseils de ville où aucun débat n’est toléré, où l’op-position est vite retran-chée de «l’équipe Trem-blay». Enfin, la conclusion que les étudiants ont pu tirer de cet événement est qu’ils ne sont pas des «ci-toyens» assez importants pour que Jean Tremblay se déplace. Dire que la Ville de Saguenay fait des pieds et des mains pour aller chercher des jeunes de l’extérieur pour qu’ils s’établissent ici...

De son côté, Le Griffon-nier a mandaté une jour-naliste, Karine Martel, afin d’obtenir une entrevue avec le maire dans un sou-ci d’offrir une couverture électorale équitable aux deux candidats. Malgré de

nombreux appels, notre journaliste n’a jamais pu obtenir une entrevue avec M. Tremblay. Pourtant, lors de la dernière campagne en 2005, Jean Tremblay avait accepté d’accorder une entrevue au Griffon-nier. Les derniers événe-ments me laissent croire que la communauté uni-versitaire est la dernière de ses préoccupations dans l’actuelle campagne.

Les responsabilités de la municipalité

On sous-estime sou-vent l’importance du pa-lier municipal. Selon le ministère des Aff aires mu-nicipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT), la municipalité a «des responsabilités en matière d’aménagement et d’urbanisme, d’habita-tion, de voirie, de dévelop-pement com-m u n a u t a i r e et culturel, de loisirs, de transport en commun en milieu urbain, d’assainisse-ment des eaux usées, etc.». Bref, c’est en grande partie la municipa-lité qui fait en sorte que la ville soit dy-namique ou non et que les citoyens sentent que leurs besoins sont pris en considération.

Aussi, unemunicipalité

doit permettre aux ci-toyens de s’exprimer pen-dant les séances du conseil lors de la période de ques-tions. Même si les modali-tés entourant cette partie du conseil sont diff éren-tes d’une municipalité à l’autre, les élus municipaux doivent répondre aux questions des citoyens. Par ailleurs, les conseils d’ar-rondissement et de ville sont l’endroit par excellen-ce pour suivre de près les dossiers municipaux, dont on entend très peu parler autrement. Le calendrier des conseils est disponi-ble sur le site de la Ville de Saguenay au http://www.v i l l e . s a g u e n a y . q c . c a /maville/?lang=fr.

La vie municipale, c’est votre vie quotidienne. Prenez le temps d’être un électeur pratiquant!

555, boulevard de l’UniversitéChicoutimi (Québec) G7H 2B1Local P0-3100, Casier #25

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Les propos contenus dans chaque article n’engagent que leurs

auteurs. - Dépôt légal-

Bibliothèque Nationale du QuébecBibliothèque Nationale du Canada

Le Griff onnier est publié par les Communications Étudiantes Uni-versitaires de Chicoutimi (CEUC).

Prochaine parution:Le jeudi 3 décembre 2009

Tombée des textes:Le vendredi 20 novembre 2009, 17 h

Tombée publicitaire:Le mardi 24 novembre 2009, 17 h

Pour devenir un acteur de changement et un électeur pratiquant!

Ariane Gagnon-SimardRédactrice en chef

Exercer son droit de vote

Caricaturepar Laurence Lemieux

Page 5: Griffonnier059 29octobre2009

• Journal Le griff onnier •••• 5#59 •••• Jeudi le 29 octobre 2009 •

Sur la route de la servi-tude est le titre de l’ouvrage de l’économiste Autrichien Friedrich Von Hayek, paru pendant la Seconde guerre mondiale. Il y dénonçait l’intervention de l’État, sa planifi cation et ses normes, comme étant liberticides. La liberté, nous rappelle Hayek, a été le principe de base du développement des sociétés.

Hayek fait partie de l’éco-le d’économie autrichienne dont Ludvig Von Mises est la fi gure de proue. Elle s’est dis-tinguée par son opposition à tout monopole et mesu-res interventionnistes dans l’économie. Les fondements théoriques de ce courant sont expliqués dans la théo-rie dite des «cycles économi-ques autrichiens». Dans les années 1910, ils prédisaient que l’intervention sur les prix, notamment les taux d’inté-rêts, provoquerait les plus grandes crises économiques mondiales. La crise de 1929 leur a donné raison puisque l’intervention de la Réserve fédérale (Fed), ce cartel privé des cinq plus grands ban-quiers au monde et qui n’a

rien de fédéral à part le nom, avait donné de mauvais si-gnaux économiques avec pour conséquence l’endette-ment de plusieurs ménages. Pourtant, les leçons n’ont pas été tirées : la Fed a eu plus de pouvoirs. Ce qui nous propulse en 2008, année de crise. Reprenons le raison-nement des économistes autrichiens quant aux prix. La Fed fi xe des taux d’inté-rêts anormalement bas. La spéculation immobilière qui s’ensuit favorisa l’entrée sur le marché de ceux qui ne pouvaient être éligibles aux hypothèques, avec comme contrepartie l’acceptation de taux d’intérêts variables. Comme ces populations sont à haut risque, le gou-vernement américain décide de nationaliser deux orga-nismes de prêts, depuis en faillite : Freddy Mac et Fan-nie Mae. L’argument social avait encore une fois servi de caution. Loi du marché oblige, lorsque la demande augmente plus vite que l’of-fre, il y a infl ation. Les prix de l’immobilier ont connu une hausse sans précédent. Mais, tout le monde semble satisfait : les ménages ont une maison, les spéculateurs s’enrichissent et les ban-quiers se garantissent des taux d’intérêts.

Mais, un jour, le conte de fée tourne au cauchemar. Les taux d’intérêts varient eff ectivement à la hausse jusqu’à 15 % pour certains. Les défauts de paiements se

multiplient. Les banques et les organismes de crédits ont des créances et des dettes impayées. Les maisons sai-sies et remises sur le marché ne trouvent plus preneur. Les prix de l’immobilier s’eff on-drent. Les fonds de pension qui avaient racheté des pa-quets de crédits faiblement, moyennement et hautement risqués, sont en proie à des retraités insatisfaits.

La Californie a été très aff ectée, car elle est l’état américain off rant les statis-tiques les plus élevées en ce qui a trait aux défauts de paiements. Cette huitième économie mondiale est au bord de la banqueroute nous avoue, ému, le gouverneur Schwarzenegger, qui même en bandant ses légendaires muscles a eu de la diffi culté à boucler son budget.

Au Canada, les taux d’in-térêts sont également très bas par décision de la Ban-que du Canada. Cette dé-cision est tout simplement un plan d’endettement des populations et de hausse de l’infl ation. Petite démonstra-tion. Si en 2009 nous sommes quatre personnes à vouloir quatre pommes à 4 $, nous le pouvons. Si en 2010, il n’y a que trois pommes, le prix nous départagera. Si le mar-chand de pommes augmen-te à 5 $ le prix de sa pomme, peut-être que l’une des qua-tre sortira du marché. Mais, il pourra revenir s’il augmente son pouvoir d’achat en em-pruntant comme c’est sou-

vent le cas, car la hausse de la productivité n’est plus vrai-ment un facteur d’augmen-tation du pouvoir d’achat. La banque n’aura qu’à créer de l’argent par simple opération informatique. Même à 6 $ en 2011, les trois pommes trou-veront acheteurs parce que la hausse du pouvoir d’achat par la dette entretien la con-currence entre eux. Consi-dérons que dans la période 2009-2011 les taux d’intérêt soient de 0,20 % comme en ce moment même. Dans la même période, l’infl ation aura été de (6 $-4 $)/4 $, soit 50 %. La conclusion est que vous perdez même si vous épargnez. Consciente de ce calcul, les entreprises se-raient mieux de s’endetter et d’acheter dans des biens matériels, ce qu’ont fait les compagnies immobilières à partir de 1999. Malheu-reusement, l’histoire nous montre que cela a été de très mauvais augure.

Le plus malheureux dans cette histoire est que les éco-nomistes autrichiens sont encore maudits malgré la pertinence de leur démons-tration. Ils nous ont dit que les prix ne s’équilibraient que par l’off re et la deman-de. Pourtant, les institutions d’État ou les monopoles con-cédés par ce dernier n’ont fait que jouer les apprentis sorciers avec la nature éco-nomique. En agissant de la sorte, nous prévenait Hayek il y a plus de 60 ans, la plani-fi cation nous met sur la route de la servitude.

Sur la route de la servitude

Hervé StecqJournaliste

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(AGS) Les 5 et 6 novem-bre prochains se dérou-leront les Journées du Savoir à l’UQAC. Celles-ci seront une occasion uni-que pour la population de découvrir ce qui se fait entre les murs de l’univer-sité. Les personnes inté-ressées pourront devenir «étudiant d’un cours» ou assister à un atelier de recherche et ce, tout à fait gratuitement. Pour ce faire, il vous suffi t d’abord de consulter la liste de cours et d’ateliers off erts pour ensuite vous inscrire en remplissant un formu-laire en ligne. Tout cela, par internet au www.uqac.ca/journeesdusa-voir ou par téléphone au 418-545-5030 à partir du 10 octobre 2009.

En participant, vous courez la chance de ga-gner une bourse couvrant les frais d’inscription à un cours universitaire de 1er cycle. Ces journées ont lieu dans le cadre de la campagne de sensibili-sation des savoirs univer-sitaires organisée par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ). Celle-ci s’ins-crit dans une campagne de valorisation plus large visant à renseigner les Québécois sur le savoir universitaire.

Les Journées du Savoir à l’UQAC

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Le 1er novembre, les citoyens du Québec vo-teront aux élections mu-nicipales. Par ce geste, ils poursuivront une tradition démocratique remontant au milieu du 19e siècle.

La naissance du système

municipal au Québec

Désiré depuis plusieurs années, la mise en place d’un régime municipal au Québec a lieu en 1855, au moment de l’adoption par le gouvernement de «l’Acte des municipalités et des chemins du Bas-Ca-nada». Cette loi, refondue en 1860, demeure malgré de nombreux amende-ments jusqu’à nos jours, le modèle de base du présent système administratif mu-nicipal. Étant le niveau de gouvernance le plus près de la population, la corpo-ration municipale est éga-lement celle qui organise et dispense les services reliés à la vie quotidienne des citoyens. Ne l’oublions pas, le rôle du conseil mu-nicipal est de s’assurer que les services off erts

répondent aux besoins de la collectivité.

C’est pour cela, qu’au moment des élections mu-nicipales, il serait logique que la participation électo-rale dans les municipalités québécoises atteigne un taux plutôt élevé. Cepen-dant, ce n’est pas le cas, puisque l’intérêt pour les aff aires municipales est gé-néralement perçu comme étant de moindre impor-tance comparativement aux enjeux nationaux.

Au départ, les élections municipales se déroulent le lundi du mois de jan-vier suivant la mise en no-mination du maire et des conseillers, cette dernière ayant lieu le deuxième

mercredi du même mois. Cependant dans la vague des premières fusions mu-nicipales, il y a quelques décennies, le gouverne-ment a modifi é la date du scrutin qui se déroule maintenant le premier dimanche de novembre.

Les élections municipales au

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Historiquement, la loi de 1860 permet à la sec-tion la plus urbanisée du canton Chicoutimi de de-venir, en 1863, le premier village incorporé de la ré-gion. Par la suite, une mul-titude de municipalités, composées d’un maire et

de ses conseillers, suivront au fi l du temps l’exemple de Chicoutimi.

Pendant longtemps, les élections municipales se caractérisent par des mœurs électorales plutôt particulières. À une cer-taine époque, les attaques diff amantes sont monnaie courante et il n’est pas rare de lire dans les journaux que l’adversaire politique est un «voleur», une «cra-pule» , un «menteur» ou un «juda», c’est-à-dire un traître. Au tournant du XXe

siècle, les élections muni-cipales de Chicoutimi at-teignent leur paroxysme, lorsque chaque adversaire accuse l’autre d’utiliser l’ar-gent des contribuables à des fi ns personnelles.

Les élections municipales : 150 ans d’histoire

Éric TremblayJournaliste

Lorsque, plusieurs heu-res plus tard, Alfonso sortit de son appartement pour informer tout le monde que les rénovations étaient enfi n terminées, que Bobby était aux premières loges pour les observer et qu’ils pouvaient maintenant re-prendre là où ils en étaient, il se fi t huer et on lui intima un silence sans réplique.

En eff et, une partie de dés totalement enlevante était en cours. Les deux op-posants, qui étaient respec-tivement le contrebassiste du band de jazz et la demoi-selle aux petits fours, se dis-

putaient le titre de cham-pion en vue de participer à la grande fi nale internationale du quartier multiculturel du village voisin.

Les spectateurs de cet important moment n’auraient jamais pu croire qu’une si jolie demoiselle puisse avoir un langage aussi coloré que celui qu’ils entendaient. À côté d’elle, le contrebassiste de 90 kilos, ultra musclé, crâne rasé, ta-toué et percé à 29 endroits diff érents avait l’air d’un jeune homme coincé. La tension était à son comble. Le pointage était égal des deux côtés et le dernier lan-cer devait déterminer le ou la gagnante. Tous retenaient leur souffl e. Certains crai-gnaient que ça ne se termi-ne dans un bain de sang si la demoiselle devait perdre. Le contrebassiste transpirait à grosses goûtes. La jeune femme, elle, montrait les dents. Ils lancèrent leurs dés en même temps.

Les instants qui suivirent semblèrent durer une éter-nité. Quelqu’un parla mais personne ne comprit ce qu’il dit car tout allait trop au ra-lenti. Les dés touchèrent en-fi n le sol et le temps reprit son cours normal. Le contre-bassiste était presqu’en arrêt respiratoire. La demoiselle au petits fours écumait. Les dés s’immobilisèrent enfi n et... la demoiselle aux petits fours se leva d’un bon, rejeta la tête en arrière, leva ses bras et ses mains et lança un hurlement de victoire à faire pâlir de ja-lousie un viking sanguinaire. Elle exécuta une petite danse de victoire que les joueurs d’une équipe de football n’auraient pu mieux rendre avant de reprendre son cal-me, de retrouver son allure innocente et d’embrasser le contrebassiste sur le front afi n de le remercier d’avoir bien voulu jouer avec elle. Puis, elle reprit sa tournée de café et de petits fours comme si de rien n’était sous le regard médusé des spectateurs.

Ensuite, sans crier gare, tout le monde reprit la place qui était la sienne avant qu’Alfonso ne sorte pour exposer son projet de rénovation. Le visage de Plecks redevint celui d’un paranoïaque accompli. Il se mis à secouer la tête com-me s’il avait de l’eau dans une oreille. Il cherchait, ap-paremment, à faire sortir le mouchard qu’il croyait s’être fait implanter dans le cerveau. Le leader du band de jazz sembla bien aimer son mouvement puisqu’il entraîna ses musiciens dans un rythme presque disco qui allait bien avec le comportement du Grec. Bobby, dans son aquarium VIP, claquait de la nageoire. Alfonso tapait du pied gau-che et Akounam, qui était retombé en transe, souriait de toutes ses dents.

Après avoir gratifi é son public d’un solo de gigue endiablé, l’africain sortit de sa tunique un kit de pou-pées vaudous de poche, des aiguilles, un hameçon, des allumettes, une canisse de gaz à briquet, une ha-

che minuscule, un tourne-vis à tête plate (tout ça sans baisser les bras...) et trouva enfi n ce qu’il cherchait : le marteau à grandes oreilles que son arrière-grand-mère maternelle lui avait donné pour son seizième anniversaire (il l’avait alors ajouté à sa collection d’ob-jet de torture sans jamais comprendre que son ar-rière-grand-mère voulait, en fait, qu’il aille réparer la toiture...).

Puis, tous s’arrêtèrent. Tous sans exception. Akounam inspira profondément et baissa les bras. Il joignit ses mains devant lui et, com-me un seul homme, tous se tournèrent vers Plecks, en silence. Ce dernier tentait toujours de faire sortir le mouchard, mais par l’autre oreille. Comprenant qu’il était maintenant le cen-tre de l’attention, il cessa son mouvement...

Devant lui, Akounam fi t un pas et leva le marteau bien haut...

(À suivre...)

Alfonso del von Smith : Partie 3

Marjoleine LeclercJournaliste

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J’ai tué ma mère de Xa-vier Dolan est loin d’être un film comme les autres. Après avoir vu le long mé-trage, il est dur d’y donner une appréciation.

Ce qui importe au vi-sionnement de ce film, c’est la réflexion qui en dé-

coule. Parfois choquant, parfois drôle, parfois triste, les contrastes se côtoient tout au long du film. Cette montagne russe émotive est grandement soutenue pendant les 150 minutes de projection grâce aux interprétations remar-quables des deux person-nages principaux : Anne Dorval dans le rôle de la mère et Xavier Dolan dans le rôle du fils. Un film trai-tant de l’amour incondi-tionnel entre une mère et son fils, ayant des goûts et des comportements provenant de deux uni-vers différents. Il est pro-bable que plusieurs spec-tateurs auront la chance d’associer certaines scè-

nes du film selon leurs bons... et leurs moins bons souvenirs familiaux! La ré-flexion se poursuit aussi par rapport à l’exploit de l’auteur. Après avoir quit-té l’école, Xavier Dolan a écrit le scénario à l’âge de 17 ans. Principalement fi-nancé avec son propre ar-gent, son premier film fut couronné de 3 prix lors de la 41e Quinzaine des Réali-sateurs, à Cannes, au mois de mai dernier.

Récemment, le film J’ai tué ma mère a été choisi pour représenter le Cana-da dans la course aux no-minations des Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.

Les cinq sélections seront dévoilées le 2 février pro-chain et la 82e cérémonie des Oscars aura lieu le 7 mars 2010. Rappelons que Les Invasions barba-res de Denys Arcand est le seul film canadien ayant déjà mérité ce prix dans cette catégorie.

Un avenir prometteur pour ce jeune réalisateur, maintenant âgé de 20 ans, qui en est déjà à préparer son deuxième long métra-ge, Laurence Anyways.

Encore plus sur les acteurs du film!

- Xavier Dolan fait le dou-blage du personnage

de Ron Weasley dans Harry Potter.

- Suzanne Clément, qui joue le rôle de l’enseignan-te dans J’ai tué ma mère, a fait ses débuts devant la caméra dans le rôle de Ju-lie Bélanger dans Watata-tow en 1992!

- Anne Dorval a eu son premier rôle cinémato-graphique dans Ding et Dong : le film. - Manuel Tradros (père de Xavier Dolan) a écrit la célèbre chanson «C’est zéro» popularisée par Julie Masse.

Bon visionnement!

Pourquoi on aime et on déteste en même temps?

Pascal MorinJournaliste

Les 23 et 30 septem-bre derniers le Baruqac recevait les deux pre-miers matchs offi ciels des Soirées Improvisées à l’UQAC. Après la partie préparatoire du 9 septem-bre, les joueurs étaient bien en forme pour épater la galerie qui était pleine à craquer! Le Griff onnier a rem-porté sa première partie de justesse en nous mon-trant, entre autres, une de-mande en mariage digne des meilleurs téléromans américains. Le MAGE-UQAC a suivi la lignée ro-mantique en nous emme-nant dans un bar médiéval où le joueur Pinel-Roy a été maître de jeu de Don-jons & Dragons des plus séduisants. Un spectateur choyé a été la cible d’une fusillade originale alors que les improvisateurs

soulignaient son anniver-saire d’une manière sans doute mémorable!

Le second match, dis-puté entre la Coopsco et les SAE, a vu plusieurs nouveautés s’ajouter à la soirée. En plus de nouvel-les recrues dans l’équipe des SAE qui se sont bien démarquées, la soirée a été animée et commentée par un fi n connaisseur qui a retracé l’origine du ga-zou de l’arbitre. Les spec-tateurs ont été emmenés tout autour du globe alors qu’ils assistaient à un road-trip à Mexico et entraient dans un taxi londonien conduit par Xavier Labrie. Ils ont aussi eu droit à des visiteurs connus tels que Sœur Angèle, Jean-Luc Mongrain, Richard Séguin et le non moins célèbre Laurent «Larry» Patry.

La foule entassée dans le Baruqac lors de ces deux Soirées Improvisées témoi-gne de l’engouement en-core très fort pour cette ac-tivité à l’UQAC. Bien qu’on aime généralement détes-ter l’arbitre d’impro, on ne peut en vouloir à l’arbitre Morin qui fait preuve d’ini-tiatives originales et écolo-giques alors qu’il récupère

de vieux sous-vêtements pour se les faire lancer.

Ne manquez surtout

pas les prochains matchs qui se feront certaine-ment de plus en plus fé-roces, alors que l’équipe

du MAGE-UQAC aff ron-tera tour à tour la Coopsco et les SAE les 11 et 18 novembre à 20 h.

Lydia Vigneault-BouchardJournaliste

Des soirées pleines de surprises à l’UQAC

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Du jeudi 1er octobre au samedi 3 octobre 2009 se tenait la seconde édition d’Art Nomade, rencontre internationale d’art per-formance. Ce festival d’Art Nomade est organisé par Francis O’Shaughnessy, commissaire et perfor-meur saguenéen de répu-tation internationale.

Cet événement impor-tant sur l’art performance réunissait cette année dix-neuf artistes en provenan-ce de l’Espagne, la Suisse, l’Allemagne, la Thaïlande, le Mexique et du Canada. À l’intérieur des locaux de la Pulperie de Chicoutimi les artistes nous ont pré-senté des performances, des conférences et des ac-tivités où ils nous livraient leur vision de l’indétermi-nation. C’est au Lobe, cen-

tre d’artistes situé sur la rue Bossé à Saguenay, qu’avait lieu la soirée conférence et le Lobe scène.

Les artistes présents

Lors de l’édition 2009 de l’Art Nomade, nous re-trouvions Chumpon Apisuk (Thaïlande), Étienne Bou-langer (Saguenay), Sylvie Cotton (Montréal), Patrice Duchesne (Saguenay), Bar-tolomé Ferrando (Espagne), Tanya Lukin Linklater (North Bay), Monika Günther et Ruedi Schill (Suisse et Al-lemagne), Alain-Martin Ri-chard (Québec), Sylvie Tou-rangeau (Montréal), Alexis Bellavance (Montréal), Ni-colas Bernier (Montréal) et Erick D’Orion (Québec).

Le thème

L’événement internatio-nal d’art performance avait connu, lors de sa première

édition en 2007, un succès notable au sein des artistes et de la population géné-rale du Saguenay–Lac-St-Jean. Cette année, Art No-made s’est articulé autour de la thématique de l’indé-termination. En défi nition, l’indétermination est le ca-ractère de ce qui n’est pas défi ni ou connu avec pré-cision. Il est synonyme de confusion, d’imprécision. Quelque chose de vague! En fait, selon les acteurs de l’art performance, cette thématique amène les ar-tistes à édifi er diff érentes structures de gestes dans le présent et à se laisser guider par ce qui s’off re à eux instinctivement dans le ici et maintenant.

Qu’est-ce que l’art performance?

L’art performance, ou performance artistique, est un médium ou une

tradition artistique inter-disciplinaire, née vers le milieu du vingtième siècle. Les origines s’inspirent du dadaïsme, du futurisme et de l’école de Bauhaus, entre autres. Le corps, le temps et l’espace cons-tituent les matériaux de base d’une performance. Elle ne peut donc pas être achetée, vendue ou échan-gée tel un produit. Cet art, un art action pressant le spectateur à réfl échir et se questionner, interpelle les socialistes, les théoriciens, les psychologues de cette nation. L’artiste en attitude performative nous off re ce que lui-même est en train de penser. Il n’essaie pas d’avoir le contrôle du per-formatif, sa performance s’organise d’elle-même et apparaît fugitivement, très imprévisible. Parmi les ar-tistes célèbres de l’art per-formance, nous retrouvons entre autre Yoko Ono, fem-

me du célèbre chanteur des Beatles, Joseph Beuys, artiste allemand très en-gagé politiquement et Vic-toria Stanton, artiste mon-tréalaise qui se produit sur scène et à l’écran.

Le samedi 3 octobre 2009, lors de la conféren-ce de Sylvie Tourangeau, artiste et auteure en art performance depuis 1978, celle-ci nous a distribué à chacun une citation sur l’art performance. Voici l’une de ces citations qui traduit l’art performance tel une transmission de l’âme de l’artiste devant nous: «La plupart des per-formances se caractérisent par l’engagement total des artistes eux-mêmes. C’est l’occasion pour nous, spectateurs, d’avoir un lien intime avec l’artiste, ce qui est rare».

Un art à découvrir!

Rencontre internationale d’art performance au Saguenay

Vicky PrévostJournaliste

L’auteur et scénariste québécois Patrick Sénécal nous revient en force avec le long-métrage 5150, rue des Ormes, une adaptation de son tout premier roman publié en 1994, réalisée par Éric Tessier. Après avoir été encensé par la critique pour le fi lm Sur le seuil en 2003, Sénécal nous plonge cette fois dans un suspense des plus tordus où paradoxa-lement, toute l’originalité réside dans la banalité des lieux et des personnages. Dans 5150, rue des Ormes, le jeu des apparences est vrai-ment exploité pour le pire, pour nous transporter dans un univers sans séparation entre le bien et le mal.

Les Beaulieu, une famille tout ce qu’il y a de plus ordi-naire vivant dans une jolie maison, est composée des parents Jacques et Maude (Normand D’Amour et Sonia Vachon) ainsi que de leurs deux fi lles, Michelle et Anne (Mylène St-Sauveur et Élodie Larivière). Derrière les murs du 5150, rue des Ormes se cache pourtant une famille dysfonctionnelle où le père, champion d’échecs, poursuit sa «quête du juste» en tuant ceux qui ne rentrent pas dans son système de valeurs. Il prépare même son aînée à prendre sa relève, bien qu’el-le ne partage pas sa quête, mais seulement son sadisme. «Mon premier fl ash a été une famille de fous. Le point de départ était le père qui est ob-sédé par le juste. J’ai ensuite pensé qu’il pourrait jouer aux échecs, parce que c’est une activité noble par laquelle il légitimisme ses actes», expli-que l’auteur, Patrick Sénécal.

La mère, très croyante, voit les folies de son mari comme des épreuves en-

voyées par Dieu et protège tant bien que mal sa petite Anne, enfermée dans son silence. À noter que le livre permet de mieux connaître Maude puisque des chapi-tres font découvrir au lecteur son journal intime depuis les débuts de sa relation avec Jacques. Un accident de vélo fait soudainement entrer Yannick Bérubé (Marc-An-dré Grondin) dans cette dy-namique familiale instable, où il deviendra à la fois ota-ge et élément déclencheur d’une remise en question familiale. Jacques Beaulieu est tiraillé entre l’idée de se débarrasser de Yannick ou d’en faire son successeur dans sa recherche du jus-te. Tranquillement, Maude commence à remettre en question les agissements de son mari et leur incidence sur sa qualité de vie et celle de sa petite fi lle. Pour Yan-nick, la seule issue possible réside dans sa capacité à battre son kidnappeur aux échecs. Les blancs et les noirs s’aff ronteront donc dans un match funeste.

Pendant 5150, rue des Or-mes, le spectateur entre tout naturellement dans l’histoire. Progressivement, il change de statut pour devenir un membre de la famille, ou plutôt, en devenir l’esclave et partager la petite pièce sans fenêtre de Yannick. La majeu-re partie du fi lm se déroulant dans la maison de la famille Beaulieu, il est très facile pour le spectateur de s’imprégner de l’atmosphère lugubre qui y règne. Le mélange de vio-lence physique et psychologi-que qui caractérisait le roman est très présent grâce au jeu

crédible des acteurs. Mylène St-Sauveur et Marc-André Grondin sont de jeunes ac-teurs avec un énorme talent pour interpré-ter aussi brillamment des personnages si complexes.

Relativement récent au Québec, ce type de fi lm fait encore cham-bre à part dans l’histoi-re cinématographique. «Je dirais que 5150, rue des Ormes n’est pas de type horreur, mais plutôt issu d’un roman noir. C’est un genre qui a longtemps

été boudé au Québec mais qu’on commence à prendre au sérieux», mentionne Pa-trick Sénécal. L’auteur, dont l’une des infl uences a été Stephen King, affi rme que ce qui l’inspire pour écrire un roman est la noirceur humaine, soit de trouver le monstre qui sommeille au fond de l’homme. Comme l’ajoute M. Sénécal : «Je me sers de l’horreur pour exploiter des personna-ges tourmentés», ce qui se refl ète très bien tant dans le roman que dans le fi lm 5150, rue des Ormes.

5150, rue des Ormes

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Ariane Gagnon-SimardJournaliste

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Pirouette, entourlou-pette, arabesque, caca-houète. Entrer en cadence, mouvoir son corps avec rythme de façon libre et poétique. Voici le lien en-chanteur soutenu et pro-mu par les diff useurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean dans le développement et la diff usion de la danse pro-fessionnelle en région. Ils créent Objectif Danse.

C’est le mois dernier qu’a eu lieu le lancement d’Objectif Danse par le ré-seau des diff useurs profes-sionnels en arts de la scène de la région et La danse sur les routes du Québec. Les deux diff useurs agissent en partenariat afi n d’améliorer

l’off re culturelle de la danse au sein de la communau-té artistique. L’organisme La danse sur les routes du Québec encourage les dif-fuseurs spécialisés et pluri-disciplinaires à s’engager et s’investir ensemble dans des projets d’envergure de tour-née et de développement public. Visant à soutenir l’ac-tion culturelle, leur mission a pour but de prolonger la du-rée de vie des œuvres cho-régraphiques et de favoriser l’acquisition d’une expertise de la danse en région.

Depuis plus d’un an, le projet est en cheminement, il vient tout juste de voir les lueurs du jour. «Objectif Danse était un enfant attendu. Il est né du désir d’Objectif Scène de diff user davantage de spec-tacles de danse dans la ré-gion », a mentionné la repré-

sentante d’Objectif Scène, Manon Pilote, au Quotidien dans l’édition du vendredi 11 septembre 2009. Objectif Danse est né sur le plateau des diff useurs culturels de la région dont l’Auditorium d’Alma, le Comité des spec-tacles Dolbeau-Mistassini, le Théâtre La Rubrique et le Théâtre du Saguenay. Pré-paré rigoureusement, le pro-gramme de la saison suscite d’agréables rencontres entre l’art de la danse et le public. Objectif Danse ouvre la voie à une première récolte en diff usion de la danse profes-sionnelle au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le public de la région pourra découvrir tout au long de la saison 2009-2010, les spectacles NU et Variations mécaniques, du Fils d’Adrien danse, Interdit de s’embrasser, de Schème danse, Gumboots, de Raci-

nes et Le cabaret dansé des vilains petits canards, de Cas Public, spécialement pour les écoliers.

C’est en tant que fascina-trice que je constate haut les mains, corps en mouve-ment et jambes en l’air que la danse est un art tout com-me d’autres moyens d’ex-pression. Ayant moi-même assisté à l’une des représen-tations d’Objectif Danse au Petit Théâtre de l’UQAC dans le cadre de L’Entre-deux sur la route d’un festival, j’ai pu apprécier Harold Rhéaume dans Variations mécaniques. Concentré sur la rencontre de la sensualité et de la dua-lité, le spectacle présente une relation avec l’objet et l’image. Sans paroles, ges-tuelle, dansée et mimée, la représentation s’apprécie par les images évocatrices

qui mènent à la simplicité. Le corps, en mouvement chorégraphique, dénonce la souplesse et la légèreté. Le spectateur se plaît de la vulnérabilité de cet homme naïf, simple, fragile et soli-taire. Des gestes simples qui viennent chercher l’aff ecti-vité de chacun.

Peut-être vous laisserez-vous dégourdir les mem-bres de façon amicale lors d’une veillée, peut-être vous régalerez-vous à apprécier un corps en mouvement, peut-être même vous lais-serez-vous emporter par le rythme diabolique des creuses tavernes? Car, en fait, oui, la danse est un art. Un art de performance soit autant plastique, théâtral, musical ou corporel évidem-ment. Une combinaison à apprécier.

Naissance d’une harmonie du mouvement

Une combinaison culturelle gagnante

Jessie LepageJournaliste

Curieux d’en savoir plus sur le dernier opus de Vin-cent Vallières, Le monde tourne fort, le Griff onnier a rencontré l’auteur-com-positeur-interprète le 23 septembre dernier.

Griff onnier : Vincent, com-bien de temps a nécessité l’album Le monde tourne fort?

Vincent Vallières : En tout, ça nous a pris un an et demi. Huit mois d’écriture avant d’entrer en studio.

Griff onnier : Quelles sont tes infl uences musicales?

Vincent Vallières : Je m’ins-pire beaucoup de la nou-velle vague de musique émergeante au Québec, en

plus de puiser dans ce qui se faisait dans les années 50, 60 et 70.

Griff onnier : Pourquoi avoir choisi de faire ce type de musique?

Vincent Vallières : C’est une question simple : je joue la musique que j’aime.

Griff onnier : Quels sont tes groupes préférés?

Vincent Vallières : Les Beatles, Bob Dylan. Par chez-nous, j’aime bien les Vulgaires Machins et Les Cowboys Fringants.

Griff onnier : Avec quels ar-tistes aimerais-tu te retrou-ver sur scène?

Vincent Vallières : Mara Tremblay, Marc Déry, Ma-rie-Pier Arthur, Louis-Jean Cormier, les Cowboys Frin-gants... Je suis chanceux car j’ai déjà joué avec beaucoup de monde avec qui je vou-lais partager la scène.

Griff onnier : Quelle est ta pièce préférée sur l’album

Le monde tourne fort?

Vincent Vallières : Le temps est long et On va s’aimer en-core, mais la pièce-titre, Le monde tourne fort me plaît particulièrement.

Griff onnier : Quel album a été le plus plaisant à faire?

Vincent Vallières : C’est sûr que je vais dire le dernier! [ri-res]. Le troisième a été agréa-ble à faire aussi.

Griff onnier : Quels sont tes plans pour la prochaine année?

Vincent Vallières : Je vais passer l’année en tournée.

Griff onnier : Quels sont tes projets d’avenir?

Vincent Vallières : J’aimerais bien faire de la musique de fi lm ainsi que des chansons pour d’autres. Par exemple, j’ai écrit En attendant le soleil pour Marie-Pier Arthur qui a fi nalement décidé de ne pas la faire. La chanson s’est donc retrouvée sur mon album et c’est drôle parce que c’est

vraiment un gros succès radiophonique comme je n’en ai jamais eu!

Griff onnier : Peux-tu nous raconter une anecdote qui s’est produite en spectacle ou en tournée?

Vincent Vallières : Oui, j’ai déjà été poursuivi en voi-ture par une groupie après

mon spectacle.

La question spéciale du Griffonnier

Griff onnier : Si tu avais un million à dépenser, que ferais-tu?

Vincent Vallières : La réponse classique : je ferais le tour du monde!

Comme le gars d’à côtéVincent Vallières

septembre dernier.

Sabrina VeilletteJournaliste

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10 •••• Journal Le griffonnier • • Jeudi le 29 octobre 2009 •••• #59

Le mercredi 4 novem-bre 2009 se tiendra la 31e édition de la Journée de l’Emploi au centre social de l’Université du Qué-bec à Chicoutimi. Une oc-casion idéale pour venir porter des C, afin d’obtenir de l’information utile à la progression de sa carrière ou encore pour dévelop-per son réseau de contacts professionnels.

La 31e édition de la Journée de l’Emploi est organisée par AIESEC-Chi-coutimi et celle-ci porte le thème de «Prends ta car-rière en main». Sur place se tiendront plus de 40 entreprises et organismes locaux ou de l’extérieur, ayant plus de 150 repré-sentants venus pour divul-guer les postes disponibles et les informations reliées à ceux-ci. Divers secteurs

sont représentés tels que le génie, l’enseignement, l’informatique, l’adminis-tration et les finances. La Journée de l’Emploi s’adres-se à plusieurs secteurs universitaires, collégiaux et professionnels.

Déroulement

Dans le centre social de l’UQAC, chaque entreprise et organisme tiendra son propre kiosque pour récol-ter des CV et pour discuter avec les chercheurs d’em-ploi au sujet des postes à combler dans leur organi-sation. Ils discuteront de leurs besoins en ressources humaines tout en définis-sant les aptitudes et con-naissances requises pour ces emplois. Cet événe-ment est le moment rêvé pour tout chercheur d’em-ploi d’explorer le marché du travail ainsi que de créer des liens avec les représentants des entreprises présentes. D’ailleurs, la Journée de

l’Emploi n’est pas seule-ment dédiée aux finis-sants universitaires, mais aussi à tout étudiant de premier, de deuxième et de troisième cycle et également aux élèves de divers secteurs collé-giaux et professionnels. En effet, les entreprises et organismes recher-chent des ressources qualifiées autant du secteur universitaire que collégial et techni-que. Pour tous, il s’agit d’une excellente op-portunité de trouver un stage, des informations pertinentes à sa carrière

ou tout simplement, d’aug-menter sa liste de contacts.

Amenez vos curricu-lum vitæ en grand nom-bre et déposez-les aux kiosques intéressants, vous serez peut-être con-voqués à une entrevue sur place, puisque des locaux de l’UQAC sont réservés à cette fin. Il sera possible de visiter les divers kiosques de 9 h à 16 h.

Comment s’y

préparer?

Il est crucial d’être bien préparé avant de rencon-trer les entreprises et or-ganismes pour faire une bonne impression. Pour cela, voici quelques trucs pratico-pratiques :

Lors de l’événement, vous aurez peu de temps pour vous faire valoir. Il est donc important de se préparer adéquatement. N’oubliez pas qu’une chose capitale que l’employeur retiendra c’est la façon dont vous vous êtes présenté. Afin d’augmenter ses chan-ces de réussite, il faut cibler nos aptitudes et compéten-ces qui rejoignent les be-soins des employeurs. Il est donc important de réviser votre curriculum vitae, de consulter les offres de sta-ges et d’emplois et d’iden-tifier les travaux effectués durant vos études qui sont pertinents à l’emploi que vous recherchez. Avec tout cela, vous serez en mesure de démontrer vos compé-tences et expériences ac-

quises à l’employeur. Vous illustrerez donc toutes vos qualités et vos forces. Éga-lement, avant l’événement, il est suggéré de contacter son centre local Jeunes-se-Emploi, qui peut vous diriger et vous conseiller dans la préparation de vo-tre recherche d’emploi. De plus, notez que plusieurs activités du Carrefour Jeu-nesse-emploi sont prépa-rées et disponibles dans le but de vous aidez lors des salons d’emploi.

Comment communiquer?

Lors de vos rencontres avec les employeurs, il est primordial de choisir et d’articuler des mots clairs afin de bien se faire com-prendre. La communication verbale a toute son impor-tance lors de votre présen-tation et pendant votre entrevue. L’employeur doit comprendre ce que vous lui dite. Bien choisir ses mots et prendre le temps de parler sont des aspects à considérer. De plus, la po-litesse et l’enthousiasme manifesteront votre intérêt à l’employeur. Également, l’aspect du non verbal est très important puisqu’il démontre votre vraie per-sonnalité. Prenez donc le temps de choisir une te-nue vestimentaire appro-priée, de vous peigner les cheveux et de jeter votre gomme à mâcher, qui n’est pas recommandée pour votre présentation. Aussi, n’abusez pas du parfum ou des cosmétiques. Démon-trez plutôt votre plus beau

sourire et votre poignée de main en étant sûr de vous-même, tout en regardant votre interlocuteur dans les yeux.

Les petits détails

Lors de vos rencontres avec les exposants, de-mandez une carte profes-sionnelle et notez le ou les noms des personnes avec qui vous avez discutées. Également, écrivez le nom de la personne responsa-ble des ressources humai-nes ou de la personne res-ponsable de l’embauche des employés.

Lors des visites des kios-ques, il est recommandé de fermer son cellulaire ou son téléavertisseur. Débutez vos entretiens avec les en-treprises qui vous intéres-sent le moins afin de vous pratiquer. Évitez d’avoir les mains pleines afin de faci-liter une bonne poignée de main et d’agrémenter la conversation.

Pour plus d’information sur la Journée de l’Emploi, vous pouvez vous rendre directement au local de l’AIESEC au P0-5030, télé-phoner au 418-545-5011 poste 2025 ou encore visiter le site internet :

www.uqac.ca/aie-sec/jemploi

Vous y trouverez d’autres conseils facilitant votre re-cherche d’emploi.

Bon succès à toutes et à tous!

N’oubliez pas votre CV!31e édition de la Journée de l’Emploi

Annie-Claude Gauthier Collaboration spéciale

Page 11: Griffonnier059 29octobre2009

• Journal Le griff onnier •••• 11#59 •••• Jeudi le 29 octobre 2009 •

A C T I O N B É N É V O L EVis une expériencepassionnante!Un monde de possibilitéss’offre à toi!

Engage-toi dans ta communauté, un monde de possibilités s’offre à toi! Voici quelques-uns des avantages que l’action bénévole te procurera.

Elle te permettra :� de vivre une expérience qui sort de l’ordinaire;

� d’apprendre à mieux te connaître et à cibler tes objectifs de carrière;

� d’explorer divers champs d’intérêt afi n d’être en mesure de mieux cerner ton choix de carrière;

� d’améliorer tes perspectives d’emploi et de découvrir tes propres forces;

� de nouer de nouvelles amitiés;

� d’enrichir ton bagage de connaissances et d’expérience;

� de profi ter d’un puissant tremplin pour trouver un emploi.

Tu souhaites offrir tes services à un organisme ?Le Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales (SACAIS) et le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ)se feront un plaisir de te donner de l’information sur les possibilités d’engagement bénévole.

Tu rêves de vivre uneexpérience exaltante ?

Tu voudrais changer le monde ?

Mon engagement m’a fait vivre des expériences extraordinaires auprès de gens très qualifi és. Ce stage bénévole m’a même permis de me trouver un bon emploi, et ce, dans un domaine captivant.

Jean-Philippe BolducBénévole à Katimavik (Programme Éco-stage)

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RABQRégion de Montréal : 514 272-4004Ailleurs au Québec : 1 866 496-4004 (sans frais)

www.rabq.ca

SACAISRégion de Québec : 418 646-9270Ailleurs au Québec : 1 800 577-2844 (sans frais)

www.benevolat.gouv.qc.ca

La chronique de ce mois-ci porte sur les anglicismes. Chaque jour, souvent sans nous en rendre compte, nous utilisons des mots, des expressions, des sens ou des constructions propres à la langue anglaise.

Le Colpron : le dictionnaire des anglicismes, classe les angli-cismes en six catégories :

1. anglicisme sémantique (faux ami) : emploi d’un mot français dans un sens anglais.

Les exemples d’anglicismes sémantiques sont nombreux; en voici quelques-uns : dé-fi nitivement au sens de as-surément, certainement, sans aucun doute. Versatile au sens de polyvalent et pro-gramme au sens d’émission .

2. anglicisme lexical (ou for-mel) : emprunt d’un mot anglais ou d’une expression anglaise. Encore une fois, il y existe plusieurs exemples : feedback pour rétroaction, commentaire, appréciation et software pour logiciel.

3. anglicisme syntaxique (calque) : traduction littérale d’une expression anglaise, transposition d’une cons-truction de l’anglais. Voici des exemples d’anglicismes syntaxiques : temps supplé-mentaire est un calque de overtime. Nous devrions plu-tôt dire : heures supplémen-

taires. À date est un calque up-to-date. Nous devrions remplacer cette expression par : jusqu’à maintenant.

4. anglicisme morphologi-que : erreur dans la formation des mots (genre, suffi xations, etc.); on traduit littéralement la forme étrangère, qu’il s’agisse d’un mot simple ou d’un mot composé, pour créer un équivalent français. Voici quelques formes fauti-ves accompagnées de leurs formes correctes :

Bénéfi ces marginaux (fringe benefi ts), dont l’équiva-lent correct en français est avantages sociaux;

Billet de saison (season ticket), dont l’équivalent correct en français est abonnement ou carte d’abonnement;

Appel longue distance (long

distance call), dont l’équiva-lent correct en français est appel interurbain.

5. anglicisme phonétique : faute de prononciation. Dans ce cas, le mot complet ou une partie du mot est prononcé à l’anglaise. Voici quelques mots dont la prononciation est souvent anglicisée :

Cantaloup : en français, le mot cantaloup rime avec le mot hibou. Il est donc fautif de prononcer la consonne fi nale p.

Zoo : en français, les lettres oo se prononcent comme un seul o (et non ou). Le mot zoo rime donc avec ciseau.

6. anglicisme graphique : concerne les fautes dans la langue écrite. Il s’agit, la plupart du temps, de fautes d’orthographe. Par exem-

ple, language est un an-glicisme graphique. Nous devrions plutôt écrire lan-gage. Aussi, il existe des formes fautives concernant les formes d’abréviation : écrire blvd au lieu de bd ou de boul. constitue un anglicisme graphique.

Pour aller plus loin

Si vous voulez en apprendre davantage sur les anglicis-mes, vous pouvez consul-ter le site de la Banque de dépannage linguistique sur le site de l’Offi ce québécois de la langue française. Vous pouvez également consulter le site du Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD). Sous l’onglet amélioration du fran-çais, le CCDMD propose des exercices interactifs, des jeux pédagogiques ainsi que des exercices PDF.

Les anglicismes : amis ou ennemis?

Sébastien FafardJournaliste

Page 12: Griffonnier059 29octobre2009

12 •••• Journal Le griff onnier • • Jeudi le 29 octobre 2009 •••• #59

Des responsables des admissions en médecine seront sur place pour vous informer et répondre à vos questions.

Visitez notre site Web : http://francais.mcgill.ca/medicine/admissionsCourriel : [email protected]

Dates limites de dépôt des demandes :15 novembre pour les non-résidents du Québec15 janvier pour les résidents du Québec(exemption de l’examen MCAT à compter de l’an prochain pourles résidents du Québec bacheliers d’universités québécoises)

Université McGill1200, avenue des Pins Ouest (entre Peel et Drummond)Station de métro Peel

JOURNÉE PORTES OUVERTES DE MCGILLLE DIMANCHE 8 NOVEMBRE 2009SÉANCE EN FRANÇAIS À 11h 00

Jeudi le 1er octobre dernier s’est tenu au Mu-sée du Fjord de La Baie une conférence de M. Luc Simard, astronome à l’ins-titut Herzberg d’astrophy-sique du Conseil national de recherches du Canada. Sa présentation qui s’in-titulait «D’ici à l’infi ni sur le chemin des galaxies» porte sur les principaux scientifi ques ayant contri-bué à l’essor de l’astrono-mie, sur la formation des galaxies et fi nalement, sur le projet de construction d’un télescope de 30 mè-tres de diamètre auquel il participe présentement.

M. Simard a d’entrée de jeu donné le ton de la conférence en affi rmant que son public allait «faire un petit voyage ce soir!». L’histoire de la découverte et de l’observation des ga-laxies débute donc il y a 400 ans par les observations de Galilée.

Galileo Galilei et sa lunette

Au début des années

1600, Galilée construit ses premières lunettes astro-nomiques et tourne son regard vers le ciel. À cette époque, les scientifi ques se basaient sur la physique d’Aristote qui stipulait que les corps célestes étaient parfaits et qu’il n’existait que des mouvements régu-liers circulaires dans le cos-mos. Quand Galilée réalise ses premières observations de la surface de la Lune, il se rend bien compte qu’il n’en n’est pas ainsi : sa surface est constellée de cratères et de montagnes. Il découvre aussi quatre lunes de Jupi-ter (nommées en son hon-neur les lunes galiléennes) et observe les anneaux de Saturne. Ses recherches lui valent plusieurs répriman-des de ses adversaires.

L’homme qui détestait les galaxies

Le deuxième pionnier de la connaissance des ga-laxies se nomme Charles Messier (1730-1817). C’est un astronome et chasseur de comètes. Son plus grand désir était de découvrir une comète et de lui attribuer son nom. Par contre ses ob-servations du ciel étaient gênées par diff érents corps célestes qui pouvaient se-mer la confusion dans la recherche de ses précieuses comètes. Il produisit donc un catalogue des objets du ciel profond qui possèdent un aspect diff us (galaxies, amas stellaires, nébuleuses,

etc.) dans le but de réper-torier le plus grand nom-bre d’objets possible qui ne sont pas des comètes et ainsi faciliter la tâche des astronomes de ce temps.

E=mc2

En 1905, Albert Einstein publie sa fameuse équation qui exprime l’équivalence entre la masse et l’énergie. «Einstein qui n’a jamais re-gardé dans un télescope, a découvert la structure de l’univers assis à son bureau en train de faire des maths!», explique l’astronome Luc Si-mard. Einstein a ainsi élabo-ré sa théorie de la relativité générale qui stipule que la gravitation des planètes n’est pas due à une force, mais bien à une courbure de l’espace-temps. Sous l’action de l’énorme masse des planètes, l’espace est courbé et la lumière qui pas-se dans cette courbure est déviée. L’analogie souvent utilisée pour imager cette affi rmation est celle d’une boule de quilles sur un ma-telas; la boule créé un creux et lorsqu’une petite bille est lancée sur les bords du creux, elle est déviée. Si sa vitesse est assez rapide, elle ressort du creux et continue sa trajectoire. Par contre, si sa vitesse est trop lente, elle est aspirée dans le creux. De ces observations découle la théorie des «trous noirs» qui sont des corps supermassifs qui courbent tellement l’es-pace-temps que la lumière

ne peut pas leur échapper. La contribution d’Albert Einstein à la science actuelle est non négligeable. En ef-fet, qui n’a pas déjà entendu parler de cet homme?

L’existence des galaxies

Edwin Hubble décou-vre en 1922-1923 à l’aide du plus puissant télescope de l’époque (d’un diamètre de 2,5 mètres) que les galaxies observées précédemment avec des télescopes de moindre puissance ne font pas partie de notre galaxie, la Voie Lactée. Il est l’auteur

de la Loi de Hubble qui dit que les galaxies d’éloignent les unes des autres à une vitesse proportionnelle à leur distance. Cette loi est à l’origine du concept de l’expansion de l’Univers. Le fameux télescope spatial Hubble a été nommé en son honneur.

L’évolution au service de

l’astronomie

Le travail effectué par Galilée, Einstein et com-pagnie est non négligea-ble en science. Les décou-vertes qu’ils ont réalisées avec les instruments de leur époque sont d’une valeur inestimable pour la physique moderne. Aujourd’hui, les astro-nomes disposent d’ins-truments dont l’ampleur dépasse l’imagination. M. Simard travaille par exemple sur le projet du plus gros télescope jamais

construit qui comporte un miroir d’un diamètre de 30 mètres. En comparaison, le plus puissant télescope optique actuel possède un miroir de seulement 10 mètres de diamètre. Les premières observations de ce télescope sont pré-vues pour 2018.

L’histoire de la découverte des galaxies

Sylvain MercierJournaliste

La galaxie du Tourbillon.Crédit photo : http://antwrp.gsfc.nasa.gov/image/0801/m51_hst_lgx.jpg

Page 13: Griffonnier059 29octobre2009

• Journal Le griff onnier •••• 13#59 •••• Jeudi le 29 octobre 2009 •

Des droits de la personne à la photonique.Apprenez aux côtés des meilleurs chercheurs au Canada.

Ça part d’ici»

Université d’Ottawa

»

Pour des détails sur nos programmes de maîtrise et de doctorat, visitez : www.etudesup.uOttawa.ca

Qui n’a jamais entendu parler de cette grosse île méditerranéenne, bordée à l’ouest par la mer Tyrrhé-nienne et à l’est par l’Ionien-ne qu’est la Sicile? Le réper-toire des fi lms américains nous l’a souvent présentée sous l’angle de sa légendai-re mafi a. Mais, croyez-moi, cette dernière est un vrai paradis pour découvrir les divins plaisirs que peuvent off rir notre mère la terre. La table est mise et l’agro-tourisme est à l’honneur!

Pour cette deuxième chronique, vous serez in-formé sur cette nouvelle tendance à voyager à l’étranger en visitant des destinations agrotouris-tiques et des nombreux avantages que cela peut vous procurer.

Selon le Centre de ré-férences en agriculture et agroalimentaire du Qué-bec (CRAAQ), l’agrotou-risme se définit comme une activité touristique complémentaire de l’agri-culture ayant lieu dans une exploitation agricole. Il met des productrices et des producteurs agricoles en relation avec des tou-ristes ou des excursionnis-tes, permettant ainsi à ces derniers de découvrir le milieu agricole, l’agricul-ture et sa production par

l’accueil et l’information que leur réserve leur hôte.

En 2004, j’ai eu la chance d’être invitée par un grossiste en voyage, Les Aventures Éoliennes inc., à me rendre sur l’île de la Sicile pour y vivre une aventure culturelle et culinaire des plus enrichis-santes. J’ai visité plusieurs fermes agroalimentaires siciliennes. Cette nouvelle façon de voyager m’a per-mis d’entrer en relation avec le peuple de façon différente. Au lieu de me sentir touriste sur cette île, je me sentais utile. Je par-ticipais à la promotion des produits locaux et contri-buais monétairement à la rentabilité de ces derniers. De plus, je redoublais mon impression de bon-ne action envers autrui et

l’environnement. La Sicile jouit d’environ 2000 heu-res d’ensoleillement par année, ce qui offre aux touristes une variété de possibilités de découver-tes pour les papilles gus-tatives. Oliviers, orangers, citronniers, abricotiers, amandier et câpriers sont au rendez-vous!

Les avantages de voya-ger en agrotouristes sont nombreux. En Sicile, les ins-tallations sont souvent en périphérie des grandes vil-les comme Palerme, Céfalù ou Messina. De plus, nous pouvons loger chez l’habi-tant à moindre coût qu’en hôtel, avec une qualité d’hé-bergement très rustique et confortable.

En terminant, l’agro-tourisme au Québec en

est à ses premiers bal-butiements et selon mes sources, le meilleur reste à venir! La région de Chau-dière-Appalaches tente de se tailler une place au sein de ce marché très avant-gardiste et prospère pour l’industrie touristique. Je vous invite donc à ouvrir votre esprit et à planifier votre prochain voyage en faisant quelques ar-rêts à la ferme! Voici de bons sites web qui pour-ront vous informer de cette nouvelle tendance. Sur ce, je vous souhaite encore bon voyage!

Sources :

www. télé-mag.com : émissions, spécial magazine : Couleurs et Saveurs de la Chaudière-Appa-laches 1 et 2.

www.upa.qc.ca

www.craaq.qc.ca

Les voyages gourmands

Marie-Claude LabrosseJournaliste

Page 14: Griffonnier059 29octobre2009

14 •••• Journal Le griffonnier • • Jeudi le 29 octobre 2009 •••• #59

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Municipale «Oh non! Pas encore des élections! EURK. Les affiches, les pancartes, les messages, les promesses, etc. Toujours les mêmes messages qui reviennent encore, le même blabla électoral... Je n’y comprends rien et je m’en fous»

Ça ressemble à ton discours?

C’est le temps que ça change!

D’ici deux minutes tu seras apte à aller voter par cette ver-sion hyper simplifiée des élections municipales.

Le municipal C’EST : l’urbanisme, l’habitation, la voirie, le développement communautaire, les loisirs et la culture, le transport en commun et le déneigement!

Les élections municipales sont l’occasion d’avoir des re-vendications COMME : développer un réseau de compost public, augmenter le nombre de pistes cyclables et de passages pour les piétons, s’assurer d’un déneigement efficace l’hiver, reconstruire le conseil jeunesse, implan-ter un réseau ZAP au centre-ville, améliorer la STS et avoir une démocratie saine à Saguenay!

Toi tu votes POUR : ce que tu es/ ce que tu penses/ ce que tu veux

Mais comment se décider?

NOTEZ BIEN QUE CE BREF EXPOSÉ A ÉTÉ CONÇU EN FONCTION DES SORTIES PUBLIQUES AVANT LE 17 OC-TOBRE. VEUILLEZ COMPLÉTER VOS RECHERCHES VIA LES JOURNAUX, LE WEB OU ACCROCHER LES MEMBRES DE L’EXÉCUTIF DU MAGE-UQAC QUI GARDENT UNE REVUE DE PRESSE DES ÉLECTIONS

LE 1ER NOVEMBRE 2009 , ON VOTE !

Michel Potvin dit :

• Réparer les routes et l’aqueduc• Supporter les déve-loppeurs en énergie, en agri-culture, en commerce et en industrie• Contribuer à instaurer un climat de confiance pour tous• Consultation publique sur les quartiers blancs• Réseau de compostage public• Récupération de l’eau de pluie• Couper de moitié les enveloppes discrétionnaires du maire (100 000 $) et des échevins (65 000 $)

Rencontres Il est toujours temps de prendre de bonnes habitudes, de sauver de l’argent, de protéger l’environnement voire même de rencontrer l’âme sœur! Inscris-toi sur le nouveau portail de covoiturage de l’UQAC et du Cégep de Chicoutimi et tu auras peut- être la chance de faire tout cela. Pour t’ins-crire, tu n’as qu’à aller sur le www.uqac.ca , fureter sur la section «étudiant» et cliquer sur le logo. Rappelons que cette première année du portail de covoiturage est offerte par le MAGE-UQAC, notamment grâce à une subvention du Pacte des générations. Un fonds sous gestion de la Coalition jeunesse sierra (CJS).

Gouvernance Oui oui, le MAGE-UQAC a fait la présentation de son «avis» sur le projet visant le changement en profondeur de la gestion des universités québécoises. Plus de détails sur www.mageuqac.com

Calendrier des party

Venez encourager ces associations, elles rece-

vront 10 % des ventes bru-tes totales de ces soirées.

29 octobre : Travail social et psycho

2 novembre : Lettres

3 novembre : Sciences de la terre

4 novembre : Administration (AEMSA)

5 novembre : AssoArt

9 novembre : Psycho

10 novembre : Rédist

11 novembre : Histoire

12 novembre : Médecine (AGEEMUS) et sciences infirmières

16 novembre : Plein air

17 novembre : Activité physique

18 novembre : Adaptation scolaire

19 novembre : Socio et science politique

23 novembre : Informatique

24 novembre : Psycho

25 novembre : Doctorat en

développement régional

26 novembre : Pré-pri

30 novembre : Travail social

1er décembre : Diplômés en

science de la terre

2 décembre : AGEEMUS

Jean Tremblay dit :

• Asphaltage du sta-tionnement du Centre Georges-Vézina• Construction d’un aré-na à La Baie• Investissement de 50 millions dans le centre-ville• Investissement de 200 millions dans le port commercial• Faire accéder Bago-tville au rang d’aérogare nationale

(AGS) Le jeudi 10 dé-cembre prochain aura lieu LA GRAN-DE GUIGNOLÉE DES MÉDIAS. Pour la deuxième année consécutive, l’équipe des Communications étudiantes universi-taires de Chicoutimi

(CEUC) participera à ce grand événement de la solidarité en re-cueillant vos dons aux différentes entrées de l’UQAC.

Rappelons que l’an dernier, les bénévoles de la CEUC ont ra-

massé un montant de 730 $ en seulement une heure trente. En-core cette année, nous espérons que les pro-fesseurs et les étudiants sauront se montrer généreux pour cette bonne cause. Égale-ment, nous recher-

chons des bénévoles intéressés à nous don-ner un coup de main pour quelques heures pendant l’avant-midi de cette journée. Les personnes intéressées peuvent se présenter au bureau de la CEUC au P0-3100.

Guignolée des médias

Page 15: Griffonnier059 29octobre2009

• Journal Le griffonnier •••• 15#59 •••• Jeudi le 29 octobre 2009 •

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Calendrier des party

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16 •••• Journal Le griff onnier • • Jeudi le 29 octobre 2009 •••• #59

Ils sont colorés, surs ou sucrés, mais bien des racon-tars circulent à leur sujet : certains seraient faits à par-tir de cadavres d’animaux, certains pourraient coller dans votre estomac ou bou-cher votre intestin, tandis que d’autres contiendraient du poison, des lames de ra-soir ou des aiguilles! En cette veille d’Halloween, c’est sans peur et sans dégoût que vo-tre journal étudiant a décidé de s’attaquer à une question des plus mystérieuses : que contiennent vraiment les bonbons?

Les jujubes

Couleurs vives, texture agréable et formes amusan-tes : qui pourrait croire que ces sympathiques oursons en gelée sont fabriqués à partir... de carcasses d’ani-maux? Selon plusieurs sour-ces, la rumeur affi rmant que des restes d’animaux morts entreraient dans la liste d’in-grédients des jujubes serait plus qu’un qu’en-dira-t-on. En eff et, la gélatine, ingré-dient magique de nombreux bonbons, yogourts et surtout du bien connu JELL-O, est fabriquée à partir des ten-dons, des cornes, des sabots, des os, de la couenne ainsi que du collagène de la peau. Une fois réduits en purée, ces

ingrédients sont portés à ébullition dans de l’acide chlorhydrique à une tempéra-ture de 120 oC. Les principaux animaux utilisés seraient les porcs, les poulets, les veaux et les vaches. Cependant, les os de vaches ne sont plus utilisés en Europe depuis le scandale de la vache folle. Ce serait désormais la gélatine porcine qui aurait la cote : l’entreprise allemande Haribo confectionne d’ailleurs des fraises et des crocodiles en jujube garantis 100 % porc. Utiliser des carcasses de co-chons élimine le risque de va-che folle mais n’en demeure pas moins un problème pour les millions de personnes islamiques ou hébraïques. Considérant le porc comme un animal impur, les commu-nautés juives et musulmanes de France ont manifesté leur colère en 2002, lorsqu’ils ont appris la véritable composi-tion de la gélatine. Nombreux sont ceux qui ont mangé du porc sans le savoir pendant des années! Face à cette fu-reur, les industriels de la gé-latine recommandent aux pratiquants de rechercher la mention kasher ou hallal (sans porc). Mais cette appel-lation est contestée. Marjo-laine Jolicoeur, la fondatrice de l’Association humanitaire d’information et de mobi-lisation pour la survie des animaux (AHIMSA), affi rme qu’au Canada, kasher ou hal-lal ne veut rien dire du tout :

«En réalité, il s’agit de gélatine porcine. D’où l’im-portance de lire les éti-quettes! Lorsqu’il est écrit gélatine, elle est d’origine animale. Seule la mention vegan indique une origine exclusivement végétale.»

Les végétaliens protec-teurs de l’environnement et des animaux comme Mme Jolicoeur peuvent se tourner vers les jujubes faits à partir gélifi ants de substitution ou certifi és biologiques. L’agar-agar, gélatine produite à partir d’algues, s’avère aussi une bonne option.

Aiguilles dans les bonbons

Même les écoles primai-res appuient cette légende urbaine. Des aiguilles et des lames de rasoir se cache-raient dans votre sac de frian-dises! Une inspection mi-nutieuse est de mise... Ceux qui ont déjà mis la main sur un de ses objets dangereux sont rares, mais pas inexis-tants! En 2000, à Laval, deux mères de famille du quartier Sainte-Rose ont trouvé des aiguilles de huit centimètres dans des réglisses.

Légendes urbaines

Pour les bonbons, l’Hal-loween est aussi le jour idéal pour se déguiser... en meurtriers.

1964, Greenlawn (New York) : Bien qu’il s’agissait d’un canular, Helen Pfeil, paisible mère au foyer, a été arrêtée pour avoir donné des pastilles à l’arsenic contre les fourmis à la place des traditionnels bonbons d’Halloween. Mme Pfeil jugeait que beaucoup d’enfants qui venaient son-ner à sa porte le soir du 31 octobre étaient trop vieux pour réclamer des bonbons gratuits. Elle a donc décidé de concocter des petits sacs de friandises «spéciaux» qu’elle remettait aux adolescents en leur précisant que c’était une farce. Ses petits sacs de frian-dises spéciaux contenaient des biscuits pour chiens, de la laine d’acier et des pastilles repoussant les fourmis. L’em-ballage de ses dernières était marqué de la mention POI-SON et d’une tête de mort. Même si aucun cas d’empoi-sonnement ne fut rapporté suite à la petite farce de Mme Pfeil, elle dut plaider cou-pable pour avoir mis la vie d’enfants en danger et reçut une courte sentence.

1970 : Le 2 novembre 1970, Kevin Thompson, âgé de cinq ans, est tombé dans un coma de quatre jours avant de mourir d’une over-dose d’héroïne. En analysant son sac de friandises, il s’est révélé que quelques-uns de ses bonbons d’Halloween avaient subi des injections d’héroïne. Les résultats de l’investigation policière fu-rent pourtant diff érents : le jeune Kevin se serait lui-même empoisonné avec l’héroïne de son oncle et la famille de l’enfant aurait par la suite empoisonné les bonbons d’Halloween dans le but de protéger l’oncle de Kevin.

1974, Houston (Texas) : Thimothy Mark O’Bryan est décédé le soir de l’Halloween après avoir mangé un bon-bon Pixie Stix qui aurait con-tenu du cyanure. En refaisant le circuit fait par les enfants O’Bryan et leur père pour collecter des friandises, la po-lice de Houston s’est aperçue qu’aucune de ces maisons ne donnait de Pixie Stix. Comme le père de Timothy, Ronald O’Bryan, aurait été vu en train de se procurer du cyanure, il fut accusé de meurtre en mai 1975. La peine de mort lui fut administrée par injection le 31 mars 1984. Pour mieux camoufl er son crime, le père aurait également donné des bonbons au cyanure à sa fi lle ainsi qu’à deux autres enfants. Seul Timothy a mangé le Pixie Stix. Plusieurs croient que Ronald O’Bryan projetait depuis longtemps d’assassiner son garçon de cette façon.

1982, Somerdale (New Jersey) : 15 enfants et un adul-te sont tombés malades après

avoir ingéré des friandises qui auraient contenu du PCP, une drogue synthétique.

1994, New Britain (Con-necticut) : Quelques jours après l’Halloween, un en-fant de trois ans a souff ert d’un empoisonnement à la cocaïne. Comme le bambin avait l’habitude de mettre tous les objets qu’il trou-vait dans sa bouche, les soupçons se tournent vers les bonbons d’Halloween. Plus d’une semaine plus tard, la police de New Bri-tain annonce les résultats d’analyse : les bonbons ne contenaient aucune trace de drogue et n’étaient donc pas responsables de l’em-poisonnement du jeune.

Une dernière ques-tion est sûrement sur vos lèvres : quel est le bonbon le plus sur du monde? Plu-sieurs bonbons se parta-gent la palme : les gom-mes à mâcher Cry Baby, les bonbons et les vapo-risateurs surs Warheads, mais il semblerait que que le bonbon asiatique Super Lemon ainsi qu’un mysté-rieux bonbon appelé Aiden seraient parmi les plus surs du monde. Ils pour-raient même causer des dommages à la langue.

Joyeuse Halloween !

Sources :

http://www.voir.ca/publishing/ar-ticle.aspx?article=33045&section=11

h t t p : / / w w w. c a n o e. c o m / a r -c h i v e s / l c n / i n f o s / r e g i o -nal/2000/11/20001105-103554.html

http://www.snopes.com/horrors/poison/halloween.asp

http://archives.radio-canada.ca/so-ciete/celebrations/clips/1910/

Mythes et mystérieux bonbons

Sabrina VeilletteJournaliste

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