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BREF APERCU DES RELATIONS ECCLESIASTIQUES DES ROUMAINS AVEC THESSALONIQUE Par Ie Pretre Prof. Dr MIRCEA P ACURARIU Comme on Ie sait, la premiere communaute chretienne dans Thessalonique a ete organises par St Paul au cours de son deuxisms voyage missionnaire 'en l' automne de l' annee 50 ou au debut de l' annee 51 (cf. Actes 17,1-9); par la suite, St Paul a confie le travail pastoral aupres de cette communaute a son disciple Timothea (cf. 1 Tim. 3,2-6). Depuis Iors et depuis la creation des premieres commu nautes chretiennes sur Ie territoire de la Roumanie par l' Apotre St Andre et ses disciples on peut poursuivre toute une serie de relations acclesiastiques-oulturelles entre la ville de Thessalonique et l' Eglise roumaine. Il est vrai que ces relations sont sporadiques et plutot indirectes, par l' intermediaire de certaines personnalites ecelesiastiques de Thessalonique qui ont suscite l' interet des theologiens roumains ou qui sont entres dans la vie religieuse- morale des fideles roumains, mais pourtant elles meritent notre attention. Par exemple, Saint Demetre, qui, selon certains chercheurs, serait Ie diacre
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Gotso irene

Mar 01, 2023

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BREF APERCU DES RELATIONS

ECCLESIASTIQUES DES ROUMAINS AVEC

THESSALONIQUE

Par Ie Pretre Prof. Dr MIRCEAP ACURARIU

Comme on Ie sait, la premierecommunaute chretienne dans Thessalonique aete organises par St Paul au cours de sondeuxisms voyage missionnaire 'en l' automne del' annee 50 ou au debut de l' annee 51(cf. Actes 17,1-9); par la suite, St Paula confie le travailpastoral aupres de cette communaute a sondisciple Timothea (cf. 1Tim. 3,2-6). Depuis Iors et depuis lacreation des premieres communautes chretiennes sur Ie territoire de laRoumanie par l' Apotre St Andre et sesdisciples on peut poursuivre toute une seriede relations acclesiastiques-oulturelles entrela ville de Thessalonique et l' Egliseroumaine. Il est vrai que ces relationssont sporadiques et plutot indirectes, parl' intermediaire de certaines personnalitesecelesiastiques de Thessalonique qui ontsuscite l' interet des theologiens roumainsou qui sont entres dans la vie religieuse-morale des fideles roumains, mais pourtantelles meritent notre attention.

Par exemple, Saint Demetre, qui,selon certains chercheurs, serait Ie diacre

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martyr de Sirmium, tue avec une lance Ie 9avril 304- trois jours apres son eveque Irenee -et dont les reliques ont ete abritees dansl' eglise erigee en son honneur dans la villede Thessalo niqus par Leonce, prefet de Byzance(Ie 26 october 413)1; il jouit d' une grandepopularite parmi les fideles roumains. Denombreux fideles orthodoxes roumains portentson nom et Ie jour de 26 octobre est ce lebreavec piete. Certaines eglises roumaines ont eteconstruites en hon neur du St Demetre.

Comme suite aux reformse administratives de l' ernpereur Dio

oletien en 297 dont Ie resultat - entreautres - a ete la creation de la

1. S t e fan L ups a, Sjtntul Dumitru, mare martirdin c;restinismul du narean (St Demetre, grand martyr du christianisme danubien), dans «Telegrajui Romdn», Sibiu, XCIVe annes. 1941, nr. 41-42. 43-44; voir aussi J 0 an Ramu rea n u, Sjtntul. Irineu, episcop de Sirmium. (St Irenee, evaque de Sirmium), dans «Studii Teologice», XXVIIe annee, 1974, no. 7-8, p. 975-1011.

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prefecture d' llIyrie, ayant sont siegedans Sirmium, ensuite dans Thossalonique, l' archeveche de Thessalonique a eu juridictionsur une serie de metropolas et d' eveches de

certaines provinces de Ia prefe cture d'llIyrie, habitees par nos ancetros daco-rornains, notamment les provinces: DaciaMediterranea, Dacia Ripensis et Moesia

Superior (Moesia Inferior et Scythia Minor setrouvaient depuis avant 535 sous la

juridiction du Patriarcat deConstantinople). C' est seulement par la

creation de I' Archeveche de Justiniana prima,par I' empereur Ju stinien en 535, que les

eparchies de ces provinces passent sous la juridiction de cet archeveche jusqu' a sadisparition, durant la grande invasion avaro-slave en 6022. Nous supposons queles eveques et les choreveques qui exorcaient leur pastorat parmiles chretiens daco-romains auront eu denombrsusss relations avec I' Archeveche deThessalonique.

*Au IXe siecle, il est a mentionner que las apctros des Slaves -

St Cyrille et St Methode - etaientoriginaires de Thessalonique. Laslivrss de culte qu' ils avaient traduits dugrec dans le slavon, parle par les Slaves desalentours de Thessalonique et I' alphabetqu'ils avaient cree, ont ete adoptee par tousles peuples slaves orthodoxes, mais aussi parnous, les Roumains, bien que nous sommes Ieseul peuple orthodo xe d' origine romane.

Bien que les Slaves etablis sur Ie territoire de notre pays aient

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eM christi anises par nos ancetras, pourtant,parce que les dirigeants slaves de chez nousvoulaient avoir dans leur culte une languevivante, comprehensible, il se fait que Ieslavon, en tant que langue liturgique s' estinevitahlernent repandu dans tout I' espacecarpato-d anubien et a ete utilise comme teljusqu' aux XVIe-XVIJe siecles. Sans aucundoute, I' introduction du vieux slaveliturgique =-fixe par ecrit dans lestraductions de St Cyrille et St Methode-et de I' alphabet slave au nord du Danube aete faite par les disciples des deux freres,disci ples venus soit de la Moravie, soit du suddu Danube. Comme suite

2. J a c que s Z e i 11 e r, Les origines chretiennes dans les provinces danu biennes de l' empire remain, Paris, 1918, p. 377-406; S t e fan L ups a, Religia stramosilor, dans «Reoista teologica»,Sihiu, XXVII-e annes, 1938, no. 7-8, p. 341-355 et no 9, p. 397-410; Mil a n S e san, Iliriculfntre Roma si Bizant, (L' Illyricum entre Rome et Byzance) inMitropolia Ardealului», Sibiu, Ve annee, 1960, p. 292-224; Ale x and r u A. M u n tea n u,Archiepiscopia Justiniana Prima si jurisdictia ei (L' archevsche Justiniana prima et sajuridiction), dans «Studii teologice»,XIVe annee, 1962, p. 7-8, p. 441-470.

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f80 M" ircea P-acurariuI

a l' introduction du rite byzantino-slave chezles Roumains, nous avons continue de resterorthodoxes sous .la juri dictionecolesiaetique du Patriarcat oecumenique-.

Mantionnons aussi que les ecrits sur la vieet la mission des fre res saints Constantin-Cyrille et Methode ont ete largementdiffuses parmi les anciens erudits roumains,comme nous Ie prouvent Iss nom breux manusoritset imprimes slaves de chez nous. Par example,on a identifie 59 copies de la «Vie deConstantin le Philosophe», datant des XVe-XIXesiecles, C' est un ecrit redigeprobablernent apres la mort de St Cyrille,par un de ses disciples. Une variante abregeede sa vie, redigee en Bulgarie au XIIlesiecle aproximativement, se trouve dans troismanuscrits, copies par une plume roumaine(Ie ms. 164 de la Bibliothequs de I' Academicde la R. Socialiste de Roumanie, ecrit en 1439par Ie fameux calligraphe Gavriil de Neamtz, unautre manuscrit qui se trouve a Lvov mais a ete ecrit enMoldavie au XVIe siecleet enfin Ie troisierne, ecrit dans la deuxiememoitie du XVle siecle parIe diacre Nichiforde Suceava),

Des mentions sur St Cyrille et St Methode se trouvent dans une serie de livres irnprimes en slave, ou en roumain et enslave auxXVlejXVIIe siecles, ainsi que dans certainsecrits du Moyen age acaractere historique, qui ont ete diffusesdans les pays rournains (Iemoine Hrabr, Sur les lettres, recit comprehensible deConstantin Koste

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netzki sur les lettresetc.).

En roumain, la Vie de St Cyrille et St 1l1ethode a paru seulement dans la premiere moitie du XIXesiecle, notamment dans las «ViesdesSaints» parues a Neamtz (1807-1815), dans latraduction du hierodiacre Stefan (Etienne) d' apres l' editionsignee par Demetre de Rostov (1651-1709),reeditees ensuite a Ca1darusani en 1835-1836 (aI' initia tive du metropolite GrigoreDascalul de Va1achie et a Bucarest en1905. Dans toutes ces editions, a la date du11 mai se trouve le recit

3. De la riche bibliographie concernant Cyrille et Methode nous citons: Fr. D v 0 r n i k, Les legendes de Constantin et de Metlwde vues de Byzance, Praha, 1933, X-443. Mil an S e san, Traditiile cbirilo-metodiene (Les traditions cy ri llo-rnethodisnnes], dans «Miiropolia Ardealului)), IV-e, an nee, 1961, no 1-3, p. 54-'83; Pan del e 0 I tea n u, Aux origines de la cultureslave dans la Transylvanie du nord et d1l Maramures, dans«Romanoslavica», I, Istorie, 1958, p. 169-196; loa n.Ram u rea n u, Unsprezece secole de la activitatea misionarea ae[intilor Chiril siMetodie (Onze siecles dspuis I' oeuvre missionnaire de StCyrille et St Methode), dans«Ortodoxia», Bucarest, XIXe annes, 1967, no 1, p. 17-31;Dam ian P. Bog dan,La vie et l'oeuore des [reres Cyrille et Methode,Thessaloniki, 1968.

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sur «La vie et les efforts missionaires de nos peres saints Methode etConstantin qu' on a nornme Cyrille, eveques de Moravie, apotres slavess-,

Doric, la tradition cyrillo-rnethodienne a ete particulierement puissante dans les pays-roumains OUla langue slavone a ete utilisea Ie long de quelques siecles en tant qu' une langue de culture. La remar quable oeuvre Iitteraire-theologique de St Cyrille et St Methode a ete etudiee par les erudits roumains qui I' ont copieo, l' ont traduite et I'ont imprimee, pour la faire connaitre a un grand nombre de lecteurs,en porpetuant ainsi leur memoirs.

*Quelques siecles plus tard, un autre

grand erudit qui a vecu et travaille a Thsssalonique, St Gregoire Palamas (+ 1360) a grandementinfluence Ie developpement du hesychasmo dans les pays roumains. La doctrine hesychaste telle qu' elle avait ete preches par ses brill ants representants: St Gregoire Palamas et St Gregoire Ie Sinalte (+1346), continues par les archeveques de Thessalonique,Nil Cabassilas (+1361) et Symeon (+ 1429), a captive aussi de nomhreux moines roumains. Par example, On a preuve que parmi les moinesqui ont vecu aupres de Gregoire Ie Sinalte, en tant que ses disciples, dans I' etablissement hesychaste de Paroria pres d' Andrianople, il y avait aussi des Houmains-. Le grand organisateur du monachisme roumain St Nicodeme de Tis mana etait un des plus

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remarquables hesychastes de son temps. Lespreceptes hesychastes qu' il avait pratiques a Chilandar ont ensuiteete introduits aussi dans les monasteres qu'il avait Iondes sur la terre roumaine, a Voditzaet a Tismana et ensuito continues par ses disciplesdans d' autres monasteras, en Valachie, enMoldavia et en Transylvanie=, Parmi les nombreux manuscrits slaves qui ont circule sur le

4. Voir des detaillss chez G. M i h a i I a, Ladiffusion dans les pays roumains des ecrits sur la pie et.I'actioite des [reresGyrille et Methode de Thessalonique. 'I'hessa loniki, 1968; G. M i ha i I a, Aparitia scrierii slaoe si pturunderea ei la nordul Dunarii. Raspindirea tn tarile romdne a izcoarelor narative despre oiata si actioitaieafratilor Constantin-Chiril si Metodie (L' apparition de I' alphabetslave et sa diffusion au nord du Danube. La diffusiondes sources narratives sur la vie et I' oeuvremissionnaire des Ireres Constantin-Cyrille et Methode,dans les pays roumains), dans Ie volume:Coruributii la istoria culturii si literaturii romdne oechi (Contributions a I' histoire dela culture et de la litterature roumaines anciennes), Bucarest, 1972, p. 9-77.

5. Tit S i me d rea, Viata minastireasca tnTara Romdneasca inainte de anul 1370 (La vie monastique enValachie avant 1370), dans «Biserica Ortodoxa Romdna»,Bucuresti, LXXXe annee, 1962, no 7-8, p. 673-687.

6. E. T u r d e a n u, Les premiers ecrioains religieux en Valachie ; l'higou-

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Mircea Pacurariu

territoire de notre pays, beaucoup encontiennent des fragments des oeuvres redigeespar les archevequos de Thossalonique, GregoirePala mas, Nil Cabassilas et Symeon.

Quelques fois elles ont eteSimprimees cheznous, dans la langue grecque, pour leshierarques, les pretres et les fideles grecs.Ainsi en1683 a paru dans I' iprimerie grecque Iondee par le patriarche Dositheo de Jerusalem a Cetatzuia, pres de Tassy, Ie livre de St Syrneon de Thessalonique «Dialogue contre les heresies et sur notre Ioie» (KIX.'tI'aX. .LflE O'c;(J)v). Le livre a ete irnprime aux frais du voivodo Cheorghe Duca deMoldavia (1678-1683) auquel on a dedie quelqueevers en grec, et parIe soin de I' evequeMitrofan de Husi 7.

D' apres cette edition grecque, en 1690-91,I' erudit metropolite Dosithee de Moldavie(1671-1686), qui etait alors en axil enPologne, a fait une traduction en russe,pour le metropolite Varlaarn Tasinskide Kiev. Son manuscrit original a ete envoye aKiev, de la au patriarche Joachim de Moscou, qui a ete prie de I'imrimer (aujourd'hui cemanuscrit de Dosithee se trouve dans Ie Museshistoriqus de Moscou). En merne temps, d' apresl' edition de Tassy, l' higoumene Eftimie dumonastere Tchoudov de Moscou a fait une autretraduction".

mime Nicodeme de Tismana et le moine Philothee, dans «Reoue des Etudes roumaines», Paris, II, 1954, p. 114-144; E. La z are sc u, Nicodim de la Tismana si cultura romdneasca (Nicodeme de Tismana et la culture roumaine), dans «Romanoslaoico»,

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Mircea PacurariuIstorie, XI, 1965, p. 237-284; Vic tor Bra

t 11 I esc u, Sitntul Nicodim (St Ni codems}, dans «Mitropolia Olteniei», XXIIe annee, 1970, no 5-6 p. 587-598; N e s tor V 0 r n ice s c u , Cuoiosul Nicodim de la Tismana, ctitor de sjinte lacasuri (St Nicoderna de Tismana, fondateur de sanctuaires), dans «Mitropolia Olteniei», XXVIIIe annee, 1976, no 11-12, p. 923-931.

7. Ion B ian u - N e r v a Hod 0s, Bibliografia romdneasca oeche (La bibliographie roumaineancienne, vol. I, Bucuresti, 1903, p. 275-276; Dumi t r u S tan i loa e, Viata si actioitatea patriarhuluiDositei al lerusalimului silegaturile lui cu tarile romdnesti (La vie et I' acrtivite dupatriarche Dosithee de J erusalem et ses relations avec les pays roumains),Cernauti, 1929, p. 25-26; DanS i m ion esc u, Le monastere de Cetatzuia (lassy), foyer de laculture de I' Orient orthodoze , Bucarest, 1943, (extrait deBalcania, VI, 1943), p. 357-363; Dan S i non escu, Le livre grec imprime en Roumanie (1642-1830), tn vol.Symbosium- L' epoque phanariote, Thessaloniki, 1974, p. 127-134; 1\1it r 0 fan B a It uta,Tipografia greaca de la minastirea Cetatzuia (L'imprimeriegrecque de monastereCetatzuia), in «Mitropolia Moldooei si Suceoei», an. XLVIII,no. 7-8, p. 583-584.

8. S t e fan C i 0 ban u, Dosoftei muropolitul Moldooeisi actioitatea lui

l iterara (Dosi thee, metropolits de Moldavia etson activite litteraire}, Iassy,1918, p. 159-162; N est 0 r V 0 r n ice s c 11,Scrieri patristice si post-patristiceEn preocuparile mitropolitului Dosojtei ai Moldooei (Ecritspatristiques et post-

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Au XVIIIeme siecle, quelques oeuvres de St Symeon ont ete traduites en r oumain. Par exemple en 1736, sur I' ordre de I'eveque Cli ment de Rimnic Ie moine Serafirn a fait une copie d' apres une «SOUrce» plus ancienne, sous Ie titre «Paroles du St Syrneon de Thessaloniquea".

D' apres Ie manuscrit de Serafirn, ontete faites deux autres co

pies, l' une en 1737, aussi a I' eveche de Rtmnic, sur I' ordre de ce merneeveque, par Radu Ie logothete,» et I' autre en 1743-44, par Ie hierodiacrsIiarion, prohigoumeno du monastera Bistritza d' Olteniet-.

En 1796, une nonne, Migdonia de Varatec,a copie un manus crit contenant des fragmentsde I' oeuvre de Gregoire Ie Sinaite, de Sy meonde Thessalonique et d' autres>, Au XVIIIesiecle, leurs oeuvres commencent a etreimprimees aussi en roumain. Par exemple,en1760, dans la ville de Rimnic on a imprime I' ouvrage intitule: «Livre ou lumiers: (Carte sau lumina) de Nil de Thessalonique et en 1765 aBucarest paratt Ie livre «Expose au moyen de questions et reponses. (Voroava cu intrebari ~i raspunsuri) par Symeon de Thessalonique'! (une nouvelle edition a Bucarest en 1865). D' autres traductions ont circulees en manuscrits autographes aux XVIIIe et XIXe siecles, grace a Ia plume des Iame ux copistes, vivant a cette epoque aux monastsres de Neamtz, de Cernica et de Caldarusani.

Le Syntagma ou Ie «Nomocanon» du grand canoniste Matthieu Blastaris de Thessalonique ,

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disciple d' Isaac, superieur de tout le Mont Athos, lui aussi ancien disciple de Gregoire Palamas, redige en 1335, a ete Iargement diffuse dans Ies pays roumains. Jusqu' a present on en oonnait quelques 14 copies slaves faites chez nous. Le premier texte de cette oeuvre copie chez nous est du au copiste Dragomir de Ttrgoviste, en 1452, qui a travaille sur I' ordre du voivods Vladislav II(cette copiese trouve actuellement dans Ia Bibliotheque Saltikov-Scedrin a Leningrad). Dans Ia deuxiemo moitie du XVe siecle onen a fait trois copies en Moldavia dont deuxala demande d' Etienne le Grand, par Iehieromoi ne Ghervasie de Neamtz en 1472 (dansIa Bibl. de l' Acad. de RSR) et

patristiques dans les preoccupations du metropolite Dosithees dans «MitropoliaOlteniei», an XXVI, no 9-10, 1974, p. 725-726.

9. Gab r i e 1 S t rem pel, Copisti de manuscrise romdnesti ptna la 1800

[Copistes de manuscrits roumains jusqu' a 1800), Bucuresti, 1959, p. 210-212.

'10. Ibidem, p. 193-194.11. Ibidem, p. 110-112.12. Ibidem, p. 149.13. 1. B ian u- N. Hod 0 s, Bibliograjia romdneasca

veche (La bibliographie roumaine ancienne], vol. II, Bucuresti, p. 152 et 1.()6-170,

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Mireea Pacurariu

Ie hierornoine Iacob de Putna en 1475 (dans laBibl. Lenin de Moscou)et la troisiems par Ie copiste Damian en1495 pour I' eglise St Nicolas- princiere de Iassy. Toutes etaient destraductions dans la langue slave medio-bulgare. I1 est a souligner que le Syntagmadu a la plumede Gervasie, de 1472, contient differentscanons des Conciles cocumeniques et des Saints Peres ainsi quecertaines lois byzantines rendues dans l'ordre alphahetique (en 24 chapitres) et, ala fin, un abrege devocabulaire latino-slave en vue d' expliquer certains tsrmos latins uti lises dans les textes des lois». Une copie interessante de cette oeuvre en slavon a ete faite au debut du XVle siecle en Valachie et d onnee au monastore Bistriza-Oltenis par Despina, epouso de Neagoe Basarab (en 1636 cette copie a eM etudie par l' erudit valaquo Udrist« Nasturel qui y a appose des notes )15. En 1556, Alexand ru Lapusneanu, votvode de la Moldavie, a charge l' eveque de Roman, Macaire, de faire une nouvelle traduction duSyntagma en vieu slave et de la disposer en cha pitres dans I' ordre de }' alphabet slave. Cette oeuvre avait ete solli citee au souverain de Ia Moldavie par Ie tzar de la Russie, Ivan Ie Terri ble (1533-1584). L' higumene Eftimie, future eveque de Radauti, futcharge de la mission de porter cet ouvragea Moscou, mais on ne saitpas pour quelle raison il ne va que jusqu'a Lvov OU il reste dans Iemonastsre de St Onufrie!". D' autres copiesen sont realisees dans d' autres monasterosroumains de sorte que leur nombre monte a 14.Nous

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Mireea Pacurariumentionnons que Ie Syntagma de Matthieu

Blastaris a ete utilise dans tous lestribunaux -soit ecclesiastiques, soit laiques-des pays roumains et il a influence certainscodes roumains (par exemple, il compteparmi les sources du livre «Indreptarea legii»ou «Pravila cea Mare de la Tir goviste»publie en 1652)17.

14. La collection de nomocanons de 1472 decri tepar P. P. Pan a i t esc u, Manuscrise slave din BibliotecaAcademiei RSR (Manuscrits slaves dans la Biblio the quede I' Academic de la Republique Socialiste de laRoumanie), I, Bucuresti ,1959, p. 158-159. Pour les details et Ie vocabulairechez G. M i h a i I a, Ie volumecite ci-dessus, p. 275-276 et 294-306. Pour la vieet les ceuvres de Vlastaris voir P. B. Paschos, '0 MaT(iaioc;B}..Q.aTa(!1)C;"at TO vp.'JIoy(!a<pt"Ov e(!yo'JI TOV, 8e:crcrex}.o v[x"tj 1978, pp.37-130.

15. Ibidem, p. 383-385.16. Ibidem, p. 280-285; M i r c e a Pac u r a r i

u, Lstoria Bisericii Ortho doxe Romdne (Histoire de I' EgliseOrthodoxe Roumaine), vol. Ier, Bucarest, 1980, p.465, /197 et 607.

17. C f. D r. loa n Flo c a, Originile dreptuluiscris in Biserica Orthodoxa Romdna (Les origines du droit ecri tdans I' Eglise orthodoxe roumaine), Sibiu, 1969, p. 114,55; sur la collection de nornocanons par MatthisuBlastaris, Ibidem, p.

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Relations des Roumains avec. 'I'hessalonique 185

Mais entre I' Eglise orthodoxe Roumaine etla ville de Thessalo nique il y a su aussi toute une serie de relations directes. Parmi las nomhreux prelats, higoumenes, moines et erudits grecs qui sontvenus dans nos pays pendant a peu pres cinq siecles afin deramasser des dons pour certains etablissemonts ecolesiastiques grecs tomhes sous la domination ottomane, il y aurait eu aussi des res sortissants thessaloniciens. Par exemple, l ' ancien archeveque de Thss salonique (vers 1483-1486), devenu plus tard patriarche oscumenique sous Ie nom de Niphon II (1483-88 et 1496-1498) a ete invite en Valachie, entre 1503-1505 par Ie voi'vode Radu Ie Grand (1493-1508), ou il a ete charge de Ia mission de prendre des mesures appropriees en vue d' organiser la vie de I' Eglise locale. Apres avoir rernpli cette mission il s' est retire au Mont Athos ou il est mort le 11 aout 1508 dans Ie monastere Dionyssiou. IJ a ete plus tard canonise, toujours enValachie, Ie 16 aout 1517, a I' occasion de la consecration du Monastersde Curtea de Argos, f'onde par Ie voi'vode Neagoe Basarab>.

Athanase Patellaros, ancien metropolitede Thessalonique et patriarchs oecumeniqueen 1634, pour 40 jours, a habite plusieursanneos au monastore de Paun Vamssul (J eDouanier) de J assy. En 1652]e voivode Vasile Lupu de Moldavie a reussi a imposer Athanase pour la deuxieme fois SUr 1(' throne patriarcal (ssulement pour 15 jours). II est venu

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de nouveau en Moldavie, au monastere St Nicolas de Galatz, et d' iciil est parti pour Moscou, en vue de solliciter des aides materielles, maisa son retour il est mort dans un monastere d' Ukraine>.

80·85 et chez G. M i h a i I a, Sintagma lui Mtuei Vlastaris si inceputurile lexicogra jiei romdne (Le syntagma de Matthieu Blastaris et les debuts de la lexicographie roumaine) dans le vol, cite ci-dsssus, p. 261-306.

18. Tit S i me d rea, Viata Sjtntului Nijon Patriarhul Constantinopolului,

Introducere si text (La vie de St Niphon, patriarchs de Constantinople. Etude in troductive et texts}, Bucuresti , 1937, XIV-58 p. (voir aussi dans «Biserica Orto doxa Romdna» LVe annee, 1937, no 5-6, p. 257-299) reproduite aussi chez G. M i h a i I a e t Dan Z a m fir esc u, Literatura romdna veche (La Iittera ture roumaine ancienne), vol, I, Bucuresti, 1969, p. 60-112. Voir aussi N i cuI a e M. Pop e s c u, Niion II, Patriarhul Constantinopolului (Niphon II, patriarche de Constanti nople), Bucuresti , 1914, 68 p. (Dans «Analele Acaderniei Romans, Memoriile Be ctiei Istorice» - Les Annales de I' Academic Roumaine, los Mernoires de la Section historique os. II, t. XXXVI, 1913-1914, p. 731-798).

19. Georges Crontz, '0 OlUOV/heVLUO/tl;aretdex'Y/t; 'AOavaotOt; Ilates

.?aeot; lv MoJ.oa{Jiq., 'AO'ijVQ1(L974, p. 44-48; V. aussi Dem 0 s ten e R u s s 0,Studii istorice greco-romtine, (Etudes historiques greco - roumaines) I, Bucurosti,1939, p. 259-261.

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Au XVIIle siecle nous devons pretorattention au grand metro polite moldaveGavriil Callimachi, de son nom de baptemoGheorghe, ne dans une famille paysanno aisee,nommee Calmasul , etablie dans Ia ville deCimpulung en Moldavie. Le jeune hommeGheorghe a recu son instruction et a etetonsure dans Ie monastore de Putna sous Ie nomde Gavriil. Son Irere, loan Theodore Calmasulapres un sejour prolonge a Constantinople a change de nom,s'appelant Callimachi, raisonpour laquelle beacoup d' historiens I' ontpris pour grec, et il devint grand interpretsaupres de la Porte Ottomane. En cettequalite il aidason Irere, Ie moine Gavriil, a devenirarchidiacre au Patriarcat oecumenique et en 1745 metropolito de Salonique.Apres etre devenu voivode de la Moldavie (1758-1761) et parce que Ie siege metropol itain de cepays devint vacant, loan TheodoreCallimachi conseilla son frere Gavriil,d' accepter d' etre a la tete de I' Eglisede leur pays natal. C' est ainsique, apres 15 anness de pontificat archiepiscopala Salonique, au debut deI' annee 1760, Ie Patriarcat oecumenique aaprouve a Gavriil Callimachide passer dans Ie siege metropolitain deMoldavie, avec la residence dans lassy. Durantles 26 anneos de son ministere en tant quemetro polite de Moldavie on peut detaeherplusieurs aspects de I' activitequ' il y a deploye. II est a noter avanttout qu' il est entre dans la vieculturelle du pays en stimulant les eccleset la presse. Dans sa qualite de «marguillier»del' Academie voevodale a lassy il a aidemateriellement

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et moralement des professeurs et a faitoctroyer des subsides aux etu diants pauvres.Dans l' imprimerie typographiquemetropolitaine de lassy, par ses soins etavec sa benediction ont paru plus de dixlivres de culte (1' Eoangeliaire en 1762, Ie Livre desHeures, en 1762, 1773,1777, I' Euchologe en 1764, 1774, 1785; la Petiteoctoechos, en 1778) etquelques six livres d' edification spirituelleet doctrinaire orthodoxo: La repenience du pecheurc' est Ii dire instruction a l' intention de celui qui se repent, en1768. Instructions chretiennes a l' intention de ceux qui veulenientrer dans un des ordres sacres, en 1770, I' ouvragepolerniquo: Elabora tion doree par le rabbin Samuil, en 1771(traduction du grec), Catichissis ou confession orthodoxeabregee en 1777, Petite collection de nomocanons ... aiJecexposesur les sept Sacrements en 1784 et d' autres, tous enroumain.11 fait aussi imprimer en 1765 pour Ie metropolito serbe Pavel Nena dovitch de Karlowitz, en slavon et en rournain, Ie livre de l' eveque serbe de Timisoara, Vikentij lovanovitch Vidak, intitule: La conoer sion du pecheur par un esprit de mansuetude.

Le metropolito Gavriil est le fondateur d' une nouvelle cathe

drale metropolitains dans Ia ville de lassyd ediee a Saint Georges, edi-

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fice qui existe de nos jours aussi, connu sous Ienom de «l' ancienne me tropole»; il avait eteerige entre 1761-68, en style roman- basilicalet a fait fonction de cathedrals jusqu' a1886.

II a appuye aussi les eglisss et les eccles grecquos. Entre autres,

il a achete le domaine foncier de Hotarnicenidont Ie revenu representant un montant de 12.000 lei par an etaitdestine a la grande ecoletheologiquo du Patriarcat de Constantinople;on y ajoutait un autremontant de 12.000 lei offert par le voevodeConstantin Moruzi et re presentant les boursesde 12 eleves pauvres. 11a entretenu desrelations fraternelles avec d' autres Eglisesorthodoxes. Par exemple, il a ete visitea Iassy par les patriarches Matthieu IePsaltos, en 1766, apres que celui-ci s' etait retire du siege d'Alexandrie,ensuite par Abraham de J e rusalem qui, en1781 a preside a Iassy un synode reunissanttous les hierarques moldaves, synode qui adecide toute une ~erie de mesurssd' ordrespirituel etsocial.

11 a chaleureusement soutenu le grandref'ormateur du mona chisme roumain, Ie staretzPaissiy auquel a offert pour lui merna et pourses disciples - apres etre rentre du MontAthos -les monastsrss de Dragomirna, Secuet Neamtz.

Le metropolite Gavriil Callimachi s' estfait remarquer aussi dans Ie domaine social. IIest a souligner a ce propos qu' il a fait opposition meme a son propre Irere, qui I' avaitfait monter dans Ie trone

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metropolitain, lorsque celui-ci avaitmanifsste son intention d' obliger les paysans moldaves it payer desimpots plus lourds.

Et, puisqu' il avait vecu parmi les Turcset il avait eu la possi bilite de connaitrela rigusur de I' oppression turcophanariotedans les pays roumains, il a eu une attitudephilorusse, dans la vie politique, esperantque la Russie pourra liberar les pays se trouvantsous la domi nation turqus. Pendant las cinqanness de I' occupation russe en Mol davie(1769-1774), Ie metropolito Gavriil a ete Ieprincipal collabora teur des autorites russssdans leurs efforts pour la reorganisation dupays. II a entretenu une correspondancepermanente avec les comman dants de I' arrn eerusse et mems avec l' imperatrics EcatherinoII. En1769-1770, il a envoye une delegation d'scclesiastiquas et de boyardsa St Petorsbourg pour presenter des hommagesit la souveraine russeet pour lui demander I' appui de la Russie envue de liberation de nospays de I'oppression ottomane.

Le Metropolite Gavriil Callimachi a achevesa vie it un age tres avance, Ie 20 Ievrisr1786, apras avoir rempli un ministersarchiepi-

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scopal durant 15 anness a Thessalonique et26 anneas a lassy. II reste dans l' histoirede notre Eglise comme un grand metropnlita,un patrio te eclaire, un protscteur etanimateur de I' enseignement et de la presse,un fervent defenseur des peuples opprimesdans Iss Balkans. Son activite a Thessalonique peu connue aux chercheursroumains, devrait etreetudiee par les historiens grecs car celajetterait de nouvelles lumisras sur sa vie etsur les relations qui ont alors existes entrenos Eglises etnospeuples20•

*Rappelons ici egalement que certains

etahlissernsnts ecclesia stiques de Thessalonique ont joui de I' appui materiel des Roumains. On sait combien a ete genersuse I' aide des pays roumains offerte aux quatre patriarcats apostoliques et surtout aux monasteres du Mont Athos, en particulier par I' intormediairs des «monasteres dedies» de la Valachia et de la Moldavia dont les revsnus etaient destines aux etahlissemants orthodoxes grecs mentionnes. Entre autres, il y a eu aussi Ie monastereSt Jean de la ville de Focsani, erige sntiarernent par Ie voevods Cheorghe Ghica de la Valachie en 1663-64 et dedie au mo nastore Ste Anastasie de Thessaloniqua. En 1735 Ie monasters de Foe~ani a ete rsstaure et en 1840 «embslli» par l ' evequs Timothea de Thes saloniquo. Bien sur, apres sa «dedicace», les higoumenss du monastere St Jean de Focsani etaiont

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Mircea Pacurariudes Grecs snvoyes par Ie monastere

tutelaire de Ste Anastasie d' ou seraient venus aussi d' autres moines. Les aides et les revenus pour Ies Grecs orthodoxes ont continued' etre canalises a leur destination jusq' a la secularisation decretee par Alexandru Ion Cuza en 1863. Une investigation minutieuse des archives, menorait + croyons nous- a de nouvelles informations sur les relations qui ont existe entre ces deux monastsres".

20. V. L au r e n L, L' election de Gaoriel Callimachi a la Metropole de Mol

dooalachie, Dates et circonstances, dans Bulletin de la Section historique de l' Academie Roumaine» XXVI, 1, 1945, p. 139-159 ( aussi tire a part,Bucarest, 1947, 21 p.);S car I a t C a II i mac h i et V I ad Geo r g esc u, Mitropolitul gaoriilCallimachi si Rusia (Le Metropolits Gavriil Calimachi et la Russie), dans «Biserica Orthodoxa Romana», XLXXIXe annee, 1961, no 9-10, p. 791-813; Con s tan tin M 0 so r, Aspecte principale din (liata si actiouatea muropolitului Moldooei Gaoriil Callimachi (1760-1786), (Aspects essentiels de la vie et durninistere du metropolite Gavriil CaJimachi de Moldavie), dans «Biserica Ortodoxa Romdna», LXXXVIIIe annee, 1970, no 7-8, p. 764-777.

21. Bibliographie chez N i col a eSt 0 ice s c u, Blbliograjia localitatilor

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Au cours des XVIIIe et surtout XIXesiecles, de nombreux pre lats, moines etIideles roumains partis en pelsrinage pourIe Mont Athos, Constantinople et pour lesLieux Saints, ont fait des detours pourvisiter aussi la ville de Thassalonique,attires par ses monuments historiques etartistiques, par ses beaux paysagos, par lesrsliques de St Demetre Ie Thessalonicien, parla ranommee de St Gregoire Pala mas et d'autres hesychastes thessaloniciens. Certainsen ont mis par ecrit, pour la posterite, leursimpressions de voyage sur les endroits vi sitesdans la ville de Thossaloniqua.

Dans notre siecle on constate un rehaussement de l' interet pre te aux grands theologians thessaloniciens du XIVe siecle. Ainsi l' oeu vre de St Gregoire Palamas a ete traduite en roumain et aooornpagneo d' une dense etude introductive par notre grand tbeologien, Ie PereProf. Dumitru Staniloae, depuis 1938 etimprimes a Sibiu. C' estde memo a Sibiu que Ie Pere Prof. Toodor Bodogaea traduit et publicen 1946 l' ouvrage de Nicolas Cahasila, Sur la (lieen Jesus Christ qu' ila muni d' une etude introductive pertinante. ABucarest, Ie Pere Prof. Ene Braniste,actuellement titulaire de la Chaire deLiturgique et Pa storale it l' Instituttheologique, s' est occupe dans sa these dedocto rat en th6ologie de l' Explication de la SainteLiturgie d' apres Nicolas Cabassilas (1943) et en 1946 il apublic en traduction propre avec une etudeintroductive, I' Explication de la divine Liturgie pal'

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Nicolas Ca hassilas. Le professeur Milan Sesan deSibiu s' est occupe dans plusieures etudes de lavie et de I' oeuvre missionnaire de St Cyrille etSt Methode, mettant pleinement en vaJeur lestraditions de nos predecosseurs rou mains,leurs relations ecclesiaatiques avec la villede Thessalonique et avec ses institutionsecolesiastiques.

La Faculte de theologis de Thessalonique aoctroye, au cours de cette derniero d ecennie, Ietitre de docteur honoris causa it nos professeurs detheologio Dimitru Staniloae et Liviu Stan.

Dans cette meme Faculte, ont parfait leursetudes quelques theologiens roumains. D' autrestheologiens et historiens roumains ont ete leshOtes de Thessalonique it l' occasion dedifferents symposiums it caractere historiquequi ont eu lieu ici. Nous avons donetoutes les raisons de croire que les relationsentre la Faculte de theologie de Thes saloniqueet les Instituts theologiquas du PatriarcatRoumain, ainsi

si monumentelor feudale din Romania (La bibliographie deslocalites et monumentsIeodaux de Roumanie), I, Tara Romaneasca (Valachie), vol.I, Craiova, 1970, p. 312.

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que les relations entre las Eglises et Iespeuples de la Roumanie et deIa Grece seront a I' avenir egalement toutaussi constantes et Iecondes.

En empruntant les mots adresses j adis par l ' Apotre Saint Paul

aux Thessaloniciens, prions done «que Dieude la paix nous sanctifie Lui merna toutentisrs» (1 'I'hessaloniciens 5,23) et «qu' Ilnous donne Lui mems la paix et en toutemanisre» (2 Thes, 3,16).