Laurent Delehouzée: il fait parler les pierres de ND p4 Cathédrale : les tailleurs apportent leur pierre à l’édifice p 2-3 Le pouvoir d’attraction touristique des cathédrales p5 Le futur mobilier urbain se fondra dans le décor p7 Sous vos pieds, des sols entièrement remodelés p6 En images : patchwork p8 LA CATHÉDRALE SUR LE CHEMIN DU GRAAL Sur les contours de la cathédrale, un corps de métier en chasse un autre. Rien ne vient interrompre ce chantier de restauration his- torique, lancé à la vitesse d’un TGV. Les projecteurs se sont provisoirement détournés des maîtres-couvreurs – grâce aux- quels la Vieille Dame a retrouvé une toiture en plomb digne de ce nom – pour se braquer sur les tailleurs de pierre. L a mission est de… taille pour les ouvriers de l’entreprise Monument Hainaut, qui viennent d’entamer la réfection des façades de la nef romane, que les outrages du temps ont fragilisées et noircies comme du charbon ! Deux années de labeur seront nécessaires pour achever cette seconde phase des tra- vaux de rajeunissement de l’édifice. L’équipe affectée à ce nouveau challenge s’est d’ores et déjà attaquée aux opérations de dé- jointoyage. Dans la foulée, celle-ci enchaînera avec le nettoyage de la gigantesque enveloppe minérale, détériorée et salie par les années. L’état ainsi que la valeur architecturale des pierres à restaurer et à consolider, voire à remplacer en cas d’usure trop avancée, conditionneront le choix des procédés à même de faire des miracles sur ces parois sacrées et chargées d’une longue histoire. La rénovation des vitraux fera partie in- tégrante de cette cure de jouvence que le joyau tournaisien de l’Unesco attend depuis des lustres. Parallèlement, l’imposante volée de marches composant l’escalier de la porte Mantille va retrouver son emplacement d’origine. Tout près de là, plus de 200 blocs attendent d’être reconstitués comme un véritable puzzle. Côté sud, les superbes tuiles vernissées fraîchement posées sur la chapelle Saint- Louis attirent tous les regards. Mais un autre chantier titanesque se profile déjà à l’horizon : celui de la restauration du transept et des cinq tours, étalée sur cinq ans et pour laquelle une nouvelle tranche de 12 millions d’euros vient d’être dégagée. Et pendant que Notre-Dame se fait belle, son écrin urbain poursuit lui aussi sa mue en profondeur... Trimestriel Numéro 4 Juillet 2010 Revitalisation du cœur de Tournai et restauration de la cathédrale Notre-Dame : votre journal de chantier
Revitalisation du cœur de Tournai et restauration de la cathédrale Notre-Dame : votre journal de chantier
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LaurentDelehouzée:il fait parler les pierres de ND p4
Cathédrale:les tailleurs apportent leur pierre à l’édifice p2-3
Lepouvoird’attraction touristique des cathédrales p5
La mission est de… taille pour les ouvriers de l’entreprise Monument Hainaut, qui viennent d’entamer la réfection des façades de la nef
romane, que les outrages du temps ont fragilisées et noircies comme du charbon !
Deux années de labeur seront nécessaires pour achever cette seconde phase des tra-vaux de rajeunissement de l’édifice. L’équipe affectée à ce nouveau challenge s’est d’ores et déjà attaquée aux opérations de dé-jointoyage.
Dans la foulée, celle-ci enchaînera avec le nettoyage de la gigantesque enveloppe minérale, détériorée et salie par les années. L’état ainsi que la valeur architecturale des pierres à restaurer et à consolider, voire à remplacer en cas d’usure trop avancée, conditionneront le choix des procédés à même de faire des miracles sur ces parois sacrées et chargées d’une longue histoire.
La rénovation des vitraux fera partie in-tégrante de cette cure de jouvence que le joyau tournaisien de l’Unesco attend depuis des lustres.
Parallèlement, l’imposante volée de marches composant l’escalier de la porte Mantille va retrouver son emplacement d’origine. Tout près de là, plus de 200 blocs attendent d’être reconstitués comme un véritable puzzle.
Côté sud, les superbes tuiles vernissées fraîchement posées sur la chapelle Saint-Louis attirent tous les regards. Mais un autre chantier titanesque se profile déjà à l’horizon : celui de la restauration du transept et des cinq tours, étalée sur cinq ans et pour laquelle une nouvelle tranche de 12 millions d’euros vient d’être dégagée.
Et pendant que Notre-Dame se fait belle, son écrin urbain poursuit lui aussi sa mue en profondeur...
Trimestriel
Numéro4Juillet2010
Revitalisation du cœur de Tournai et restauration de la cathédrale Notre-Dame : votre journal de chantier
Cathédrale : les tailleurs apportent leur pierre à l’édifice
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La Vieille Dame n’en finit pas de rajeunir ! En ce début d’été, les tailleurs de pierre ont pris le relais des artisans couvreurs. Voilà déjà plusieurs semaines que les ouvriers
de l’entreprise Monument Hainaut ont entamé la restauration des façades de la nef romane, noircies par les outrages du temps et la pollution. Les statuaires des portes Mantille et du Capitole profiteront également de ce nouveau chantier colossal pour retrouver leur lustre d’antan. Étalée sur deux ans, cette cure de jouvence en appellera une autre au niveau du transept et des cinq tours fusant vers le ciel. Dans l’attente de ce lifting aérien, les archéologues reprendront d’ici peu leurs fouilles dans les entrailles de l’édifice, tandis que la toiture de la chapelle Saint-Vincent renouera avec ses tuiles vernissées dont elle est orpheline depuis les bombardements de 1940.
Placedel’Évêché
PlacePaul-ÉmileJanson
PlaceVieuxMarchéauxPoteries
2 - Tournai Cœur cathédral : votre journal de chantier
2 La porte du Capitole bientôt restauréeAu croisillon Sud, la porte du Capitole et sa monumentale statuaire retiendront tout prochainement l’attention des restaurateurs. Là encore, un gros travail de nettoyage et de rénovation s’imposera, de même que la stabilisation des pierres qui ont tendance à se désolidariser de l’édi-fice. Cet immense portail latéral est orné de sculptures romanes du 12ème siècle. Des bas-reliefs devenus diffici-lement lisibles en raison de leur détérioration. Les avis des spécialistes divergent sur la symbolique de cette iconographie : elle évoquerait le Jugement dernier et la résurrection des morts.
1 De nouvelles fouilles au cœur de l’édifice
La cathédrale n’a pas encore dévoilé tous ses dessous. Les archéologues en sont les premiers convaincus et ont entamé le 1er juillet une nouvelle campagne de fouilles. Il s’agira pour eux de poursuivre les explorations dans la nef centrale, en dégageant une travée supplémentaire, au niveau du podium où les visiteurs peuvent déjà contempler des vestiges chargés d’histoire. La liaison entre cette partie et les fouilles du bas-côté nord vient d’ailleurs d’être confirmée. Cette campagne planifiée durant l’été permettra de mieux comprendre la structuration des églises de l’époque carolingienne et du haut Moyen-Âge. Celles-là même qui ont précédé l’édification de la partie romane que les Tournaisiens connaissent aujourd’hui.
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3 Les façades de la nef en cours de restaurationAprès une phase de tests ayant permis de définir les meilleures techniques de nettoyage, les tailleurs de pierre ont entamé la restauration de la façade Nord de la nef romane (place Paul-Emile Janson). Les ouvriers procèdent actuellement aux opérations de déjointoyage en prenant soin de ne pas endommager les parois de l’édifice, présentant une grande valeur architecturale. Le lifting des murs noircis par la pollution et les outrages du temps constituera l’étape suivante : remplacement des pierres trop endommagées et rejointoyage des surfaces rénovées.
6 Porte Mantille : le remontage de l’escalier en marcheLa porte Mantille retrouvera bientôt son escalier mo-numental : les travaux de remontage ont débuté voici quelques semaines. Une structure en béton a été coulée pour accueillir des plaques inclinées et préformées sur lesquelles les marches en pierre bleue attendent d’être posées. Au total, ce sont plus de 200 blocs soigneusement numérotés qui s’apprêtent à recouvrer leur emplacement initial. Les pièces de l’escalier seront reconstituées après la restauration du grand portail, histoire de réta-blir l’accès à l’intérieur de la cathédrale depuis la place Paul-Émile Janson.
5 Cinq tours et un transept à rénoverNotre-Dame de Tournai est la seule et la plus ancienne cathédrale européenne où un programme multi-tours de cette ampleur a vu le jour. Celle-ci se caractérise par deux bras de transept et cinq tours couronnées de flèches dont les croix culminent à 84 mètres. Cette imposante partie de l’édifice sera elle aussi bientôt restaurée, moyennant un budget de 12.100.000 €, soit presque la moitié de l’enveloppe globale consacrée à la partie romane. Les interventions seront calquées sur celles de la nef romane : couverture (remplacement des ardoises par du plomb) et maçonne-rie (nettoyage et restauration de la pierre), sans oublier les charpentes, les sculptures et les vitraux. Le chantier s’étalera sur cinq ans et devrait démarrer début 2011.
4 Des tuiles vernissées sur la chapelle Saint-Vincent
À l’instar de la chapelle Saint-Louis (photo), la chapelle Saint-Vincent, sa voisine, retrouvera également dans un proche avenir sa toiture d’origine en tuiles vernissées. Jusqu’aux bombardements de 1940, celle-ci en était recou-verte. Après la guerre, elle hérita d’une toiture ardoisée. Datant du 12ème siècle (1198), il s’agit de la chapelle privée de l’évêque. À l’époque de sa construction, un « pont » aérien fut jeté entre les places de l’Evêché et du Vieux marché aux Poteries, afin de permettre au prélat de rejoindre la nef de la cathédrale depuis son palais épiscopal sans avoir à fouler le sol communal.
Tournai Cœur cathédral : votre journal de chantier -3
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Il fait parler les pierres de Notre-Dame
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Une brochure très… fouilléeMenées par le Centre de Recherches d’Archéo-logie nationale (CRAN – UCL) depuis 1986, les travaux archéologiques liés à la Cathédrale Notre-Dame font depuis peu l’objet d’une bro-chure particulièrement fouillée. Au travers de 24 pages, le professeur Raymond Brulet brosse, en des termes accessibles à tout un chacun, le cheminement des fouilles, histoire de mieux comprendre les découvertes réalisées dans le sol tournaisien, les constructions successives de cet édifice, et les enseignements qui en ont été tirés. La brochure est disponible contre 3 euros à l’Office de tourisme de Tournai. Les bénéfices seront reversés à la Fondation Ca-thédrale Notre-Dame.
Le Hainaut bien coté à l’Unesco
À elle seule, la province de Hainaut regorge de monuments et de sites classés au patrimoine mondial de l’humanité. Sur cette liste tant convoitée figurent bien sûr la cathédrale de Tournai, son beffroi et celui de Mons, mais aussi les ascenseurs hydrauliques du canal du Centre.
Les 24 juillet et 3 août prochains, les experts de l’Unesco statueront sur de nouvelles candi-datures spécifiques aux vestiges charbonniers de Wallonie. Quatre sites miniers sont en quête du précieux label universel : le Grand–Hornu, Bois-du-Luc (La Louvière), Blegny–Mine et last but not least, le Bois du Cazier (Marcinelle), en ce compris ses musées axés sur les théma-tiques de l’industrie et du verre.
Son œil est aussi aiguisé que la lame du cutter dont il se sert pour gratter la matière et lui rafraîchir la mémoire. Laurent Delehouzée
est un peu le radiologue de la cathédrale, celui qui en ausculte à la loupe les surfaces accessibles pour affiner son diagnostic historique. En l’exa-minant au peigne-fin, il en est aussi le détective !
Diplômé de l’UCL, où il s’est spécialisé dans l’archéologie du bâti patrimonial, « Monsieur cathédrale », comme on le surnomme, joue un peu le rôle de documentaliste dans le processus de sauvegarde de l’édifice.
La Division du patrimoine s’est logiquement tournée vers ce jeune archéologue expérimenté et attaché à la Direction de l’archéologie du Service public wallon (SPW) pour lui confier cette mission d’expertise scientifique. Vu l’ampleur des travaux, ce passionnant challenge risque de l’occuper à temps plein pour longtemps encore.
À force d’en explorer les entrailles, il en connaît désormais les moindres détails. Il est vrai que sa rencontre avec la Vieille Dame ne date pas d’hier. « Mes premières études des charpentes du chœur
gothique remontent déjà à 1995 ».
Malgré ses innombrables visites depuis lors, le bosseur de Notre-Dame se réjouit ne pas avoir percé tous les secrets de sa seconde résidence. « Plusieurs vies ne suffiraient pas pour en faire le tour ».
« La cathédrale est un témoin archéologique mais aussi une œuvre d’art. Si certaines parties semblent aberrantes d’un point de vue architectural, elles méritent d’être conservées car elles racontent la vie du lieu avec ses transformations successives. L’ancienneté et la rareté de certaines pierres dé-tériorées leur confèrent une valeur inestimable. Rien que sur le mur nord de la nef romane, on a identifié pas moins de quatre systèmes de rejointoyage différents ».
Laurent est intarissable dès qu’il évoque « sa » cathédrale, à ses yeux une des plus belles d’Europe occidentale. « Avec des indices parfois ténus, il faut reconstituer un véritable puzzle. Heureusement, les méthodes de datation ont beaucoup progressé et font des merveilles ».
Archéologue expérimenté, Laurent Delehouzée connaît la cathédrale mieux que quiconque. Ses nombreuses observations aiguillent les responsables du chantier vers les techniques de restauration les plus respectueuses de ce joyau du patrimoine mondial.
Depuis sa restauration, la cathédrale Notre-Dame d’Amiens s’impose comme la référence dans la découverte de la polychromie des portails gothiques. De là est né le spectacle « Amiens, la cathédrale en couleurs » qui restitue la palette des tons médiévaux grâce à des projections d’images numériques de haute définition. Cette recoloration éphémère, que l’on doit à un travail de scénographie signé Skertzo, offre une perception inédite de l’architecture moyenâgeuse grâce aux nouvelles technologies. Déjà admirée depuis sa création par près de deux millions de vi-siteurs, rassemblés sur le parvis de l’édifice à la tombée de la nuit, cette mise en lumière époustouflante est à contempler jusqu’au 19 septembre sur la façade occidentale de la cathédrale.
Infossurwww.amiens-tourisme.com
À Malines, une plate-forme panoramique en verre
La ville de Malines a su faire preuve d’audace pour doper la fréquentation touristique de la cathédrale Saint-Rombouts. A 92m de hauteur, le sommet du beffroi de l’édifice est désormais doté d’une vertigineuse plateforme en verre feuilleté. Les visiteurs aptes à gravir les 500 marches de la tour bénéficient donc d’un panorama époustouflant sur la ville de Malines et ses environs. Par temps clair, il est même possible d’apercevoir Bruxelles et Anvers. Cette balustrade transparente, dont la structure a été réalisée en inox, démontre qu’un joyau architectural de l’Unesco peut faire bon ménage avec un ouvrage résolu-ment contemporain. Une greffe d’autant plus réussie que le skywalk est à peine visible du pied du monument.
Infossurwww.toerismemechelen.be
Toute la lumière sur Chartres Sur les deux millions de touristes qui, chaque année, font escale à Chartres, la cathédrale Notre-Dame en attire 75% à elle seule ! C’est dire si le monument le plus emblématique de l’art gothique français constitue le pro-duit-phare d’une ville qui offre pourtant bien d’autres découvertes incontournables. Dans chacune des excursions proposées par l’Of-fice du tourisme chartrain, la cathédrale et ses somptueux vitraux y figurent de manière inoxydable. Un potentiel que la municipalité a su exploiter intelligemment en faisant appel à de talentueux scénographes. Depuis 2003, ces derniers magnifient l’édi-fice labellisé par l’Unesco et les autres sites historiques au travers d’une mise en lumière festive et artistique, qui métamorphose toutes ces richesses architecturales.
Infossurwww.chartresenlumières.com
Le pouvoir d’attraction touristique des cathédrales
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Depuis qu’elles ont surgi de terre au début du second millénaire, ces joyaux architecturaux que sont les cathédrales ont forgé la fierté et le renom des villes qui ont la chance d’en posséder une. Malgré l’en-
tretien onéreux et fastidieux que réclament ces monuments pour traverser les siècles et continuer à émerveiller les générations futures, les pouvoirs publics ont pris conscience du potentiel touristique d’un tel patrimoine au-delà de sa vocation cultuelle. C’est le cas à Tournai. Ces flamboyants ouvrages, glânant les reconnaissances auprès de l’Unesco, drainent chaque année des millions de visiteurs en Europe et dans le monde. Des scénographes aux idées lumineuses s’en inspirent pour façonner des spectacles qui en révèlent toute la magnifi-cence. Nous en avons retenu quelques unes. Notre-Dame de Tournai fera, elle aussi, bientôt figure d’exemple …
Reims offre un parvis new-look à sa cathédraleLa cathédrale de Reims célèbrera ses 800 ans en 2011. Chaque année, le joyau des Sacres fidélise un bon million de visiteurs. Après avoir offert à l’édifice un nouvel habit de lumières, la capitale de la Champagne a transformé son immense parvis en véritable place publique. Un lieu de vie libéré de la circulation automobile. La piétonisation de cet espace, rendu chaleureux et accueillant, permet désormais au public de contempler en toute sécurité ce chef-d’œuvre de l’art go-thique. La création d’une promenade piétonne autour de la cathédrale est venue compléter ce projet de revitalisation. Ce parcours assure à nouveau la liaison entre les deux principales places rémoises, tout en établissant la connexion avec d’autres éléments du patrimoine.
Infossurwww.reims-tourisme.com
Tournai Cœur cathédral : votre journal de chantier -5
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La rénovation des voiries du centre historique débutera déjà le mois prochain. La 1ère phase des travaux transfigurera une quin-zaine de rues. Un fil d’or central aiguillera les promeneurs vers les beautés architecturales du quartier.
Bien qu’elle soit déjà en marche, la revitalisation du centre historique va connaître une accélération ful-
gurante dès ce mois d’août avec le coup d’envoi des travaux de voiries autour de la cathédrale. Début mars, la ville de Tournai a obtenu le permis d’urbanisme
pour entamer la première des trois phases du chantier dans un périmètre englobant une quinzaine de rues (voir le plan) où les impétrants sont déjà à pied d’œuvre pour assainir et redessiner les réseaux souterrains.
Ces artères ramifiées au cœur de ville ne vont pas seulement faire l’objet d’une réfection se limitant à la pose d’un nou-veau revêtement mais s’inscrire dans un processus d’embellissement et de déplacement urbain qui se traduira, entre autres, par une harmonisation des sols. Un fil d’or, positionné de façon continue au centre des rues, conditionnera les fu-turs aménagements. Directement scellée dans le sol, cette plaque de laiton dorée offrira une compréhension rapide, ludique et didactique du patrimoine culturel que recèle ce quartier soucieux de renforcer son identité. Un fil d’or plus fin se déta-chera ponctuellement de la balise centrale et aiguillera les promeneurs vers des plaquettes sur lesquelles seront gravées des informations historiques.
Le choix de la pierre calcaire s’est imposé pour habiller les sols. Tirant sur le gris et le bleu, celle-ci se distinguera par une couleur uniforme et homogène, en osmose avec l’esthétique minérale de la cathédrale.
L’idée de l’agence parisienne ANMA est de gommer les trottoirs et la voirie au profit d’un espace de partage entre les voitures, les cyclistes et les piétons. Ces derniers seront prioritaires par rapport aux engins motorisés dont le compteur ne pourra dépasser les 20 km/h.
Au cœur de cette zone de rencontre, la mobilité passera encore par une meilleure répartition du stationnement afin que chaque riverain puisse disposer, à proxi-mité de chez lui, d’un emplacement pour son véhicule. Celui-ci sera identifié par un marquage au sol. Quant aux aires de parking bordant des édifices remarquables, celles-ci seront déplacées pour ne pas dévaloriser le patrimoine architectural.
Sous vos pieds, des sols entièrement remodelés
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Avenue Henri Paris
Avenue Leray
Avenue Leray
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Avenue Delmée
1 Ruelle des Noirets
2 Rue des Fossés
3 Rue Dame Odile
4 Rue des Écoles
5 Le Bas quartier (rue et placette)
6 Rue des Cheonq Clotiers
7 Rue de la Cordonnerie
8 Rue des Puits Wagnon
9 Rue des Puits l’Eau Basse
10 Le Dôme (partie)
11 Rue Gallait
12 Rue des Chapeliers
13 Rue de Paris
Un chantier d’une telle ampleur suscite inévitablement son lot de soucis et de questions légitimes pour la population : voilà pourquoi une permanence télépho-nique sera assurée au +32 69 21 05 15, du lundi au vendredi, de 9h à 12h, et ce dès le 16 août prochain. En outre, les bureaux de l’ASBL Tournai Centre-Ville sont accessibles les jours ouvrables, de 9h à 17h.
Une question ?+32 69 21 05 15 !
6 - Tournai Cœur cathédral : votre journal de chantier
Le futur mobilier urbain se fondra dans le décor
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Qu’il incite au repos (bancs, sièges, tables) ou qu’il favorise la propreté publique (poubelles, sanitaires), l’éclairage nocturne (réverbères), la circulation des
usagers (potelets, bornes, range-vélos) , le mobilier urbain revêt aussi, en dehors de son utilité première et de sa fonc-tionnalité, une dimension esthétique sur laquelle l’agence ANMA a longuement planché.
Aux commandes de cet ambitieux chantier, le staff archi-tectural parisien est parti du constat que les équipements existants – jugés à la fois désuets et bien trop hétéroclites – encombrent visuellement et physiquement les rues et les places du centre historique.
Dans le cadre du projet de revitalisation du quartier Cathé-dral, les matériaux et le style du futur mobilier urbain en quête d’homogénéité s’inspireront étroitement de l’identité du lieu, afin de favoriser une intégration harmonieuse dans le riche décor patrimonial de la cité des Cinq Clochers. Parmi les différents paramètres qui conditionneront le choix de ces nouveaux équipements, l’Agence Nicolas Michelin a prioritairement retenu l’ensoleillement, l’orientation des flux, sans oublier la mise en perspective des monuments et des façades remarquables.
La placette du Bas Quartier aura aussi droit à son lifting. Sa partie minérale abîmée et son espace végétal désordonné (en plus d’être cloisonné par des arches en brique) en neutralisent actuellement tout le potentiel. Une nouvelle trame végétale structurée par des arbres d’alignement dictera sa reconfigu-ration prochaine. Au cœur de cette esplanade qui se voudra à la fois attractive et arborée, l’apport de bancs et de tables contribuera à garantir une ambiance apaisante et conviviale.
Placette du Bas Quartier : un nouveau look !
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Tournai Cœur cathédral : votre journal de chantier -7
EN IMAGES : patchwork
➜ La cathédrale réserve à celui qui a l’œil une intarissable source de découvertes. À l’image de Saint-Eleuthère, sculpté sous la majestueuse rosace de la façade principale (place de l’Évêché), et qui tient dans une main la réplique miniature de l’édifice en cours de restauration.
➜ Annexée à la nef romane de la cathédrale, sur le bas-côté sud, la chapelle Saint-Louis arbore depuis peu un superbe ensemble de tuiles vernissées formant un dessin losangé. Pour le bonheur des yeux, cette nouvelle toiture d’une grande beauté po-lychromique jongle avec différentes tonalités de brun, de rouge, de vert et de jaune.
➜ Joggeurs et promeneurs n’ont pas attendu la fin du chantier de rénovation du quai des Salines pour profiter pleinement du nouveau RAVeL, le long du chemin de halage. Ce bel ouvrage flirtant avec l’Escaut et dédié aux usagers non motorisés relie désormais le pont de Fer au pont des Trous, sur 400m, tout en assurant la continuité avec les quais Notre-Dame et Donat Casterman.
IllustrationsB. Deheneffe, D. Zeffirelli, F. Delaunay,
Office de Tourisme de Reims, www.u-picardie.fr
ImpressionLosfeld - Estaimpuis
Tirage10.000 exemplaires
ÉditionJuillet 2010 - Trimestriel
Contacts et informationswww.tournaicoeurcathedral.eu
Relais-info+32 69 21 05 15 (lu > ve : 9h - 12h)
Avec le soutien de l’Union européenne, de la Région wallonne, du Commissariat Général au Tourisme, de la Province de Hainaut, de la Ville de Tournai et de l’agence de développement intercommunale IDETA. Le Fonds Européen de Développement Régional et la Région wallonne investissent dans votre avenir.
➜ On ne le répètera jamais assez ! La cure d’embellissement sans précédent entamée à Tournai n’entrave en rien l’activité commerciale et ne la fige pas comme la statue de Barthélémy Dumortier. Plus que jamais, les magasins restent ouverts et accessibles à la clientèle.
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Les partenaires du projet investissent
Pourlavalorisationduquartiercathédral
: auteur de projet
Pourlarestaurationdelacathédrale Vincent Brunelle, architecte en chef des monuments historiques : auteur de projet