François Dupuis Vice-président et économiste en chef Mouvement des caisses Desjardins Perspectives économiques et financières CIRANO 28 septembre 2011 L’économie de nouveau en eaux troubles L’endettement excessif paralyse les pays industrialisés Les banques centrales assureront des conditions monétaires très accommodantes
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François Dupuis Vice-président et économiste en chef Mouvement des caisses Desjardins
Perspectives économiques et financières. CIRANO 28 septembre 2011. L’économie de nouveau en eaux troubles L’endettement excessif paralyse les pays industrialisés Les banques centrales assureront des conditions monétaires très accommodantes. François Dupuis - PowerPoint PPT Presentation
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François DupuisVice-président et économiste en chef Mouvement des caisses Desjardins
Perspectives économiques et financièresPerspectives économiques et financières CIRANO28 septembre 2011
CIRANO28 septembre 2011
L’économie de nouveau en eaux troubles
L’endettement excessifparalyse les pays industrialisés
Les banques centrales assurerontdes conditions monétaires très accommodantes
Plan de présentationPlan de présentation
L’économie mondiale baigne dans l’incertitude
Les conséquences et les réactions des gouvernements et autorités monétaires
Les perspectives économiques et financières revues à la baisse
Conclusion
L’économie de nouveau en eaux troublesL’économie de nouveau en eaux troubles
L’économie mondiale baigne dans l’incertitude
« L’économie mondiale est entrée dans une phase dangereuse, qui appelle, de la part des pays
membres et du FMI, une vigilance exceptionnelle, de la coordination et une volonté de prendre des
mesures audacieuses. »
Communiqué du Fonds monétaire international24 septembre 2011
Trois grandes sources d’inquiétudeTrois grandes sources d’inquiétude
1. Crise financière en provenance de l’Europe
• Endettement excessif des gouvernements
• Fragilité des banques
• Crise de Lehman Brothers fraîchement en mémoire...
2. Clivage politique aux États-Unis
• Saga du relèvement du plafond de la dette
• Hausse de taxe ou baisse de dépenses?
• Climat préélectoral et dogmatisme des républicains
3. Retour possible des grandes économies industrialisées en récession?
• L’Europe et les États-Unis, mais aussi le reste de la planète!
* Organisation de coopération et de développement économiques.Sources : Organisation de coopération et de développement économiqueset Desjardins, Études économiques
Économie mondiale – Les finances publiques des pays industrialisés se sont dégradées au cours des dernières décennies
Économie mondiale – Les finances publiques des pays industrialisés se sont dégradées au cours des dernières décennies
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Dette brute Dette nette*
Endettement public moyen des pays de l’OCDEEn % du PIB En % du PIB
Économie mondiale – Les pays industrialisés peinaient à réduire leur endettement avant la crise
Économie mondiale – Les pays industrialisés peinaient à réduire leur endettement avant la crise
* Nette des actifs financiers.Sources : Organisation de coopération et de développement économiques et Desjardins, Études économiques
Économie mondiale – Chaque pays est un cas particulierÉconomie mondiale – Chaque pays est un cas particulier
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200Dette nette prévue en 2011
Dette brute prévue en 2011
* Les données en pourcentage au-dessus des bâtonnets correspondent à la proportion de la dette brute détenue par les étrangers en 2010.Sources : Organisation de coopération et de développement économiques et Desjardins, Études économiques
Endettement publicEn % du PIB En % du PIB
53,0 %
45,7 %20,5 %51,9 %27,3 %
62,5 %63,5 %32,2 %60,5 %
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Sources : Eurostat et Desjardins, Études économiques
Économie mondiale – Déficits publics importants en zone euroÉconomie mondiale – Déficits publics importants en zone euro
Sources : Université du Michigan et Desjardins, Études économiques
États-Unis – La confiance des ménages est revenue aux niveaux observés au cours des dernières récessions
États-Unis – La confiance des ménages est revenue aux niveaux observés au cours des dernières récessions
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Indice de confiance des consommateurs de l’Université du MichiganIndice Indice
Revenue à 57,8
Économie mondiale – Réponses des autorités face à la criseÉconomie mondiale – Réponses des autorités face à la crise
• Le G20 a réaffirmé son engagement à assurer la stabilité financière et à accroître les liquidités au besoin
• Aux États-Unis, la Réserve fédérale a annoncé son intention de maintenir son taux directeur à près de 0 % au moins jusqu’à la mi-2013
• En zone euro, la France et l’Allemagne ont proposé, en août, la création d’un gouvernement économique, tandis que la Banque centrale européenne a augmenté son soutien au secteur bancaire et a débuté l’achat de titres de dette des gouvernements espagnol et italien
• L’Italie va mettre en œuvre un nouveau plan d’austérité
Économie mondiale − Plans d’austérité annoncés en zone euroÉconomie mondiale − Plans d’austérité annoncés en zone euro
Sources : Le Monde et Desjardins, Études économiques
France 12 G€ (2011-2012)Taxe de 3 % sur hauts revenus, coupe de 10 % sur niches fiscales, hausse du prix du tabac, etc.
Grèce 28 G€ (d'ici à 2015) et 50 G€ de privatisations
Baisse des salaires, recul de l'âge de la retraite, gel des pensions, hausse de la TVA, allongement de la durée de travail des fonctionnaires, etc.
Italie 45,5 G€ (2012-2013)
Gel des embauches et des salaires dans secteur public, création d'un ticket modérateur, etc.+ taxes sur revenus élevés et changement aux modalités de paiements de retraite (encore en discussion)
Portugal ~20 G€ Privatisations, etc.
Allemagne 80 G€ (2010-2014) Hausse d'impôts, privatisations, etc.
Espagne 65 G€ (2011-2013) Baisse des salaires des fonctionnaires (5 %), gel des pensions, etc
Irlande 15 G€ (2011-2014)Baisse des dépenses sociales et du salaire minimum, suppression d'emplois publics
Royaume-Uni 95 G£ (2010-2015)Fin des exonérations fiscales et de l'universalité des allocations familiales, hausse de l'impôt sur les plus-values, gel des salaires du secteur public
États-Unis – Le plan Obama pour l’emploiÉtats-Unis – Le plan Obama pour l’emploi
Nouveau plan proposant des mesures représentant 447 G$ US
Environ 40 % ne sont que la reconduction d’éléments déjà en place pour 2011 (taxes sur la masse salariale, prolongation de l’assurance-chômage)
Nouvelles diminutions des taxes sur la masse salariale, notamment pour les employeurs
140 G$ pour les États et les infrastructures
Accueil mitigé des républicains, le plan adopté sera certainement différent de celui proposé
Financé, entre autres, par des hausses de taxes sur les riches
Impact limité sur la croissance
Sources : National Federation of Independent Business et Desjardins, Études économiques
États-Unis – La faiblesse de la demande est ce qui préoccupele plus les petites entreprises américaines
États-Unis – La faiblesse de la demande est ce qui préoccupele plus les petites entreprises américaines
Inflation6 %
Autres8 %
Taux d’intérêtet crédit
4 %
Compétitiondes grandes entreprises
5 %
Réglementation gouvernementale
19 %
Qualitédu travail
4 %
Coût des assurances
8 %
Impôt18 %
Faiblessedes ventes
25 %
Coût demain-d’œuvre
4 %
Plus important problème des petites entreprises – août 2011
Sources : National Federation of Independent Business et Desjardins, Études économiques
États-Unis – Intention des petites entreprises d’emprunterÉtats-Unis – Intention des petites entreprises d’emprunter
QE : Quantitative easingSources : Bloomberg, Federal Reserve Board et Desjardins, Études économiques
États-Unis – Le second programme de politique quantitative de la Fed a profité plus à la Bourse qu’au crédit
États-Unis – Le second programme de politique quantitative de la Fed a profité plus à la Bourse qu’au crédit
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Juill. Sept. Nov. Janv. Mars Mai Juill. Sept.
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Crédit bancaire aux entreprises et aux particuliers S&P 500
Juill. 2010 = 100 Juill. 2010 = 100
2010 2011
Intentionannoncée
Début QE2 Fin QE2
Sources : Federal Reserve Board et Desjardins, Études économiques
États-Unis – La Fed allongera la durée moyenne de son portefeuilleÉtats-Unis – La Fed allongera la durée moyenne de son portefeuille
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Moins de 15jours
16 à 90 jours 91 jours à unan
Plus d'un an àcinq ans
Plus de cinqans à 10 ans
Plus de 10 ans050100150200250300350400450500550600650700750800
Durée du portefeuille de titres du Trésordétenu par la Réserve fédérale au 14 septembre 2011
En G$ US
Ventes
Achats
En G$ US
Du 16 au 23 septembre 2011.Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques
États-Unis – Les taux longs ont réagi fortement à l’Operation Twist
États-Unis – Les taux longs ont réagi fortement à l’Operation Twist
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3 mois 1 an 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans
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10États-Unis – variation hebdomadaire des taux obligataires*
En points de base En points de base
Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques
États-Unis – La baisse des anticipations d’inflation à moyen terme est justifiée par les faibles perspectives de croissance
États-Unis – La baisse des anticipations d’inflation à moyen terme est justifiée par les faibles perspectives de croissance
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Inflation implicite cinq ansdans cinq ans selon les obligations à rendement réel
En % En %
Sources : Banque du Canada et Desjardins, Études économiques
Canada – Chute du taux des obligationsà rendement réel de long terme
Canada – Chute du taux des obligationsà rendement réel de long terme
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En %
L’économie de nouveau en eaux troublesL’économie de nouveau en eaux troubles
Les perspectives économiques et financières revues à la baisse
Conséquences de la crise – Il manque des moteurs à l’économieConséquences de la crise – Il manque des moteurs à l’économie
On mesure habituellement la croissance économique par l’équation suivante
ΔY = ΔC + ΔI + ΔG + Δ(X-M)
PIB
Consommation
Investissement
Gouvernement
Exportations moins importations
• Consommation : Les ménages dépensent moins afin de réduire leur endettement
• Investissement des entreprises: Les entreprises sont peu enclines à investir lorsque les perspectives économiques sont moroses
• Investissement résidentiel: Le désendettement (ménages et banques) et la faiblesse du marché du travail empêchent une reprise malgré la faiblesse des taux hypothécaires
• Gouvernement : La crise des dettes souveraines pousse l’adoption de plans d’austérité
• Secteur extérieur : La demande intérieure des pays émergents ne croît pas suffisamment
Conséquences de la crise (suite) – Ça prendra du temps…Conséquences de la crise (suite) – Ça prendra du temps…
• La situation politique constitue un frein à la croissance
Incertitudes accruesFrustration de la populationPolitiques publiques inadéquates
• Les ajustements liés à la bulle immobilière et à la crise financière ne sont pas encore terminés
Pas de relèvement du marché de l’habitation à court termeLes prix des maisons ne se relèveront pas à court termeLa demande de crédit demeurera faibleInefficacité de la politique monétaire sur l’économie réelle
• Parallèles avec le Japon
Faible croissance et volatilitéL’économie réagit durement à la fin des stimuliAjustement bien en cours aux États-UnisLa démographie n’a pas aidé le Japon
Sources : Organisation de coopération et de développement économiqueset Desjardins, Études économiques
Économie mondiale – Indicateurs avancés des grandes économiesÉconomie mondiale – Indicateurs avancés des grandes économies
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Zone euro Royaume-UniJapon États-UnisCanada Chine
Indice (moyenne de long terme = 100) Indice (moyenne de long terme = 100)
Sources : National Institute for Statistics et Desjardins, Études économiques
France – L’économie a stagné alors que la consommationdes ménages a chuté
France – L’économie a stagné alors que la consommationdes ménages a chuté
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PIB réel Consommation réelle
Variation annualisée en % Variation annualisée en %
Sources : Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques
Royaume-Uni – L’économie stagne depuis quelques trimestresRoyaume-Uni – L’économie stagne depuis quelques trimestres
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Milliards de livres de 2006 Milliards de livres de 2006
Sources : National Bureau of Statistics of China et Desjardins, Études économiques
Chine – Les indices PMI sont aussi faiblesChine – Les indices PMI sont aussi faibles
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Total Nouvelles commandes Exportations
Indice IndiceIndices PMI
Croissance du PIB réel en 2010, en 2011 et en 2012
Canada3,2 %, 2,3 % et 2,1 %
États-Unis3,0 %, 1,5 % et 1,5 %
Royaume-Uni1,4 %, 1,0 % et 1,7 %
Zone euro1,7 %, 1,6% et 1,2 %
Amérique latine6,2 %, 4,5 % et 3,8 %
Japon4,0 %, -0,9 % et 2,8 %
Chine10,3 %, 9,0 % et 8,5 %
Asie du Sud7,7 %, 5,2 % et 5,3 %
Europe de l’Est4,8 %, 4,3 % et 3,6 %
Monde : 4,7 %, 3,6 % et 3,6 %
Économies industrialisées : 2,6 %, 1,2 % et 1,6 %
Économies en émergence : 6,7 %, 5,7 % et 5,5 %
Inde10,0 %, 7,5 % et 7,8 %
Économie mondiale – La faible croissance des pays avancés perdurera en 2012
Économie mondiale – La faible croissance des pays avancés perdurera en 2012
Sources : Consensus Forecasts et Desjardins, Études économiques
Québec : 2,9 %, 1,7 % et 1,7 %Ontario : 3,0 %, 2,0 % et 1,9 %
ÉTATS-UNISÉTATS-UNIS
Aux prises avec des difficultés persistantes
Sources : Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques
États-Unis – Les révisions du PIB tracent un portrait plus sombre de l’économie américaine
États-Unis – Les révisions du PIB tracent un portrait plus sombre de l’économie américaine
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Nouvelle estimation
Ancienne estimation
Variation trimestrielle annualisée du PIB réel américainEn % En %
Performance récente beaucoup plus faible
Récession encore plus marquée
*Congressional Budget Office.Sources : Congressional Budget Office, Datastream et Desjardins, Études économiques
* Moyenne mobile six mois.Sources : Institute for Supply Management, Institut de la statistique du Québecet Desjardins, Études économiques
Québec – La récente faiblesse de l’indice ISM manufacturier se reflétera sur les exportations québécoises vers les États-Unis
Québec – La récente faiblesse de l’indice ISM manufacturier se reflétera sur les exportations québécoises vers les États-Unis
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ISM manufacturier (gauche) Exportations vers les États-Unis* (droite)
Indice En G$
Seuil de croissance de l’ISM
Québec – La part des exportations internationalesdestinées aux États-Unis n’est plus que de 67,8%Québec – La part des exportations internationalesdestinées aux États-Unis n’est plus que de 67,8%
La pause des dépenses de consommation s’allonge et les
facteurs négatifs s’accumulent. Espérons que l’emploi tiendra le coup.
Le report des hausses de taux d’intérêt atténue l’enjeu relatif à la situation financière des ménages, du moins à court terme.
Le marché immobilier doit être surveillé de près. Une détérioration plus importante n’est pas exclue.
Le climat plus morose a affecté la confiance des entreprises, mais pas assez pour stopper la tendance haussière des investissements.
La faiblesse de l’économie américaine et les risques accrus de récession pèseront lourd sur les exportations internationales. Une rechute de faible amplitude n’est pas improbable.