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FORMES MOYENNES OPPOSITIVES ET NON OPPOSITIVES. BRÈVES NOTES SUR LE GREC ANCIEN Liana Tronci Armand Colin | Langages 2014/2 - N° 194 pages 35 à 47 ISSN 0458-726X Article disponible en ligne à l'adresse: -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- http://www.cairn.info/revue-langages-2014-2-page-35.htm -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour citer cet article : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Tronci Liana, « Formes moyennes oppositives et non oppositives. Brèves notes sur le grec ancien », Langages, 2014/2 N° 194, p. 35-47. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. © Armand Colin. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. 1 / 1 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Marne-la-Vallée - - 193.50.159.175 - 20/08/2014 19h09. © Armand Colin Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Marne-la-Vallée - - 193.50.159.175 - 20/08/2014 19h09. © Armand Colin
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Formes moyennes oppositives et non oppositives. Brèves notes sur le grec ancien

Feb 21, 2023

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FORMES MOYENNES OPPOSITIVES ET NON OPPOSITIVES. BRÈVESNOTES SUR LE GREC ANCIEN Liana Tronci Armand Colin | Langages 2014/2 - N° 194pages 35 à 47

ISSN 0458-726X

Article disponible en ligne à l'adresse:

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------http://www.cairn.info/revue-langages-2014-2-page-35.htm

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Pour citer cet article :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Tronci Liana, « Formes moyennes oppositives et non oppositives. Brèves notes sur le grec ancien »,

Langages, 2014/2 N° 194, p. 35-47.

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Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin.

© Armand Colin. Tous droits réservés pour tous pays.

La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites desconditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votreétablissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière quece soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur enFrance. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

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Liana TronciUniversità per Stranieri di Siena

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1. DIATHÈSE ET VOIX : PREMIÈRES DONNÉES

Dans cette étude 1, nous abordons les oppositions de diathèse et leurs mani-festations morphologiques au niveau de la voix en grec ancien. Par diathèse,nous entendons la « disposition » que le sujet prend par rapport à son verbe 2.Comme toute valeur linguistique, elle est oppositive, comme le sont aussi sesdiverses manifestations morphologiques, qui concernent avant tout le verbe.L’une d’entre elles est l’opposition des flexions moyenne et active, que l’onappellera voix, de la même façon que les autres manifestations morphologiquesde la diathèse du sujet dans le verbe. Bien qu’elle soit présente dans tous lessystèmes de temps, aspect et mode du grec ancien, ses manifestations sont tou-tefois variables, comme l’illustrent les paires suivantes 3, où des propositions àla diathèse active (a) s’opposent aux propositions correspondantes à la diathèse

1. Je remercie Camille Denizot pour son aide généreuse lors de la rédaction de cet article et tous les participantsà la journée Le moyen : données linguistiques et réflexions théoriques pour leurs suggestions. Je tiens à exprimerma gratitude à Marina Benedetti et Nunzio La Fauci pour leur soutien chaleureux et constant depuis plusieursannées.

2. Selon la définition donnée par Benveniste (1966), qui est cependant tout à fait négligée dans les étudescourantes (voir, entre autres, Lavidas & Papangeli 2007 ; Alexiadou & Doron 2012 ; Kulikov & Lavidas 2013).

3. Les exemples sont tous tirés de notre corpus qui contient les poèmes homériques, les œuvres des poèteslyriques, les pièces théâtrales d’Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane, les œuvres historiques d’Hérodote,Thucydide et Xénophon, les œuvres rhétoriques de Démosthène, Lysias, Eschine et Isocrate et les dialoguesde Platon. La recherche a été faite à l’aide du TLG (www.tlg.uci.edu) et des volumes de Prévot (1935) et deMagnien (1912). Dans les exemples, nous donnons le texte en alphabet grec et sa translitération en alphabetlatin, accompagnée d’une glose mot-à-mot. Les traductions en français sont tirées des éditions courantes, avecdes remaniements.

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moyenne (b)-(c), sans qu’il y ait de coïncidence biunivoque entre la diathèsemoyenne et la flexion moyenne 4 :

(1)

(2)

(3)

4. D’ailleurs, le « moyen » représentait déjà une question à débattre pour les grammairiens grecs anciens,comme le montre la contribution de Benedetti (2014, ce volume). Plusieurs hellénistes et linguistes ontdonné des descriptions de la variabilité entre les formes verbales à la flexion moyenne et leurs valeurssyntaxiques et sémantiques, comme en témoignent les grammaires et les ouvrages de référence (Kühner &Gerth, 1898 : 90 sqq. ; Goodwin, 1900 : 90 sqq. ; Gildersleeve, 1900-1911 : 64 sqq. ; Stahl, 1907 : 49 sqq. ;Chantraine, 1953 : 171 sqq. ; Schwyzer & Debrunner, 1959 : 222 sqq. ; Meillet & Vendryes, 1963 : 309 sqq. ;Humbert, 1972 : 100 sqq. ; Delaunois, 1988 : 81 sqq. ; Duhoux, 2000 : 117 sqq. ; Rijksbaron, 2002 : 134 sqq.)aussi bien que les études monographiques (Wackernagel 1926 ; Vendryes 1948 ; Jankuhn 1969 ; GarcíaGual 1970 ; Cock 1981 ; Risselada 1987 ; Bakker 1994 ; Ambrosini 1996 ; Allan 2003).

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2. OPPOSITION ET COMBINAISON : LES FLEXIONS ACTIVE ETMOYENNE ET LES AFFIXES -η-/-θη-

Les verbes des exemples supra appartiennent aux systèmes temporels-aspectuelsdu présent (1), de l’aoriste (2) et du futur (3) et ils montrent tous des réactionscomparables face à la même différence de diathèse (active vs moyenne) qui, dupoint de vue syntaxique, peut être grossièrement décrite comme une oppositionentre transitif et intransitif 5. Dans les verbes au présent, cette différence semanifeste seulement par le rapport oppositif entre flexions active et moyenne(cf. 1a-b), alors que, dans ceux à l’aoriste et au futur, elle se produit par lacombinaison d’un rapport oppositif entre flexions active et moyenne (cf. 3a-bet 3a-c) et d’un rapport syntagmatique avec les affixes -η-/-θη- (cf. 2a-b et 3a-c). Les incidences de cette combinaison sont cependant différentes : les formesaffixées sont à la flexion active dans l’aoriste (2b) et à la flexion moyenne dansle futur (3c). Cela a évidemment des conséquences sur le plan des relationsentre formes et fonctions 6. Bien qu’il s’agisse du même affixe, sa combinaisonavec la flexion active dans l’aoriste produit des paires minimales où l’oppositiondes flexions apparaît neutralisée et l’opposition des diathèses marquée par lesaffixes 7. Par contre, la combinaison avec la flexion moyenne dans le futur donnelieu à des formes verbales dont la relation avec la diathèse moyenne sembledoublement marquée, par l’affixe, d’un côté, et par la flexion moyenne, de l’autrecôté. Cette différence combinatoire des affixes et des flexions demande encoreune explication, de même que l’occurrence, en variation apparemment libre,des formes du futur à la flexion moyenne affixées et non affixées, ici dans lesexemples (3b) et (3c).

3. L’OPPOSITION DES FLEXIONS : BREF COUP D’ŒIL SUR LESYSTÈME DU PRÉSENT

Avant de poursuivre notre description, rappelons brièvement quelques don-nées concernant le système du présent. Cela nous permettra de préciser notredémarche méthodologique. Comme l’illustrent les exemples infra, la flexion

5. Voir la contribution de Rousseau (2014, ce volume). Comme nous le verrons par la suite, l’oppositionsyntaxique transitif vs intransitif ne suffit pas pour rendre compte de la distribution des flexions en grec ancien ;elle est cependant suffisante pour caractériser les paires de propositions (1)-(3).

6. Il s’agit d’un fait complètement négligé, aussi dans les études plus récentes, comme, par exemple, celle deKulikov & Lavidas (2013) qui affirment que les aoristes affixés et ceux à la voix moyenne sont en variationlibre de la même façon que les futurs affixés et ceux à la voix moyenne (non affixés). Malgré la ressemblancedes affixes, aoristes et futurs affixés ne sont pas identiques et, par conséquent, ils ne peuvent pas être décrits dela même façon.

7. Une idée tout à fait différente est soutenue par Andersen (1993 : 198 sqq.), selon qui c’est seulement laflexion qui se corrèle à la diathèse, non pas les affixes. Par conséquent, des constructions telles que (2b) et(3c) auraient deux diathèses différentes, active la première, moyenne la deuxième, quoique leurs structuressyntaxiques soient semblables.

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moyenne se trouve dans plusieurs types de constructions : outre les construc-tions intransitives ((1b) supra), elle se trouve également dans les constructionspassives (4b), réfléchies directes (5b) et indirectes (6b), celles dites à « moyen d’in-térêt » (7b) et à « moyen possessif » (8b), ici toutes comparées avec les construc-tions transitives correspondantes (a), où les formes verbales sont, selon touteattente, à la flexion active 8 :

(4)

(5)

(6)

8. Contrairement aux tendances récentes (voir Allan, 2003 : 57 sqq.), nous nous bornons à exemplifier lesconstructions moyennes dont les interprétations se corrèlent à des structures syntaxiques reconnues et bienanalysables.

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(7)

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Les constructions dont les verbes sont à la flexion moyenne sont bien différentesles unes des autres. Cependant, leurs formes verbales partagent la même voix,ce qui est un indice que leurs sujets partagent la même diathèse. Les étudestraditionnelles ont du mal à mettre en relation l’identité de la voix et la varia-bilité des emplois, de sorte que la nature de la diathèse moyenne y demeureencore comme une aporie. À notre avis, elle peut être résolue grâce à l’hypothèsesuggérée pour la première fois dans N. La Fauci (1988) et adoptée successive-ment dans plusieurs études, y compris cet article 9. Selon cette hypothèse, lenoyau syntaxique de l’opposition des diathèses concerne la fonction de sujetgrammatical, qui peut être soit un sujet tout court (diathèse active), soit un sujetqui entretient un rapport de substitution ou de convergence avec l’objet direct(diathèse moyenne) 10. La variabilité des emplois de la voix moyenne illustrésdans (6)-(10) est évidemment liée aux différentes combinaisons possibles desdeux fonctions de sujet et d’objet direct, qui peuvent concerner le niveau del’introduction des fonctions par le prédicat (sujet et objet direct, sujet ou objetdirect) et les différents procès de substitution ou de convergence entre elles : lasubstitution à partir d’un niveau transitif comporte le passif, la convergence au

9. À propos de données du grec ancien, cf. Benedetti (2005, 2006) ; Tronci (2005, 2011) ; La Fauci & Tronci(2009) et Marini (2010).

10. La diathèse est une opposition à deux termes, actif et moyen, le passif demeurant comme sous-spécificationdu moyen. Sauf quelques exceptions (Wackernagel 1926), les études traditionnelles gardent la distinction –héritée des grammairiens anciens – entre « moyen » et « passif » (sur ce sujet, voir Benedetti 2014, ce volume).

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niveau de l’introduction des fonctions (ou niveau initial, comme on préfère lenommer ici) le réfléchi, etc. 11

4. IDÉES REÇUES ET NOUVELLES QUESTIONS

Après ce rapide tour d’horizon sur la voix dans le système du présent, nousrevenons aux formes verbales affixées de l’aoriste et du futur, dont les diffé-rentes flexions n’ont pas encore été expliquées de façon systématique et restentconsidérées comme des idiosyncrasies. Le système du futur a été tout à faitnégligé aussi bien par les hellénistes que les linguistes, qui ont considéré commerégulière la flexion moyenne des formes affixées. L’aoriste, par contre, a captéleur attention, surtout à cause de l’écart entre la flexion active des formes affixéeset leur présence dans des constructions passives comme celle de (9b), citée avecson correspondant actif (9a) :

(9)

Face aux données de l’aoriste, les études ont abouti presque toutes à des conclu-sions semblables : les formes affixées ont la flexion active parce qu’elles sontintransitives ; elles expriment aussi le passif à cause du processus diachroniquequi les a répandues en s’appuyant sur leur valeur d’état 12. Cette descriptionne résiste pas aux faits linguistiques. La proposition intransitive dont la formeverbale est à la flexion active en (2b) correspond aux propositions intransitives en(1b) et (3b) dont les formes verbales sont à la flexion moyenne : en conséquence,l’intransitivité ne peut pas être une explication satisfaisante pour l’emploi dela flexion active en (2b). De plus, l’idée traditionnelle selon laquelle l’emploipassif des formes affixées est secondaire ne résiste pas totalement à l’épreuve destextes : les constructions passives sont aussi bien attestées dans les poèmes homé-riques que les propositions intransitives 13. À notre avis, les deux systèmes del’aoriste et du futur montrent un procès similaire de neutralisation de la flexion

11. Nous renvoyons à Benedetti (2005) pour une discussion détaillée des différentes constructions.

12. Cf. Chantraine (1928) ; Prévot (1935) ; Ruipérez (1991) ; Harðarson (1998) et Allan (2003).

13. Comme le montre le recueil fourni par Tronci (2005).

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quand elle est en combinaison avec les affixes. Pour cette raison, nous suggé-rons de discuter de l’aoriste et du futur de façon comparative, en nous posantles questions suivantes : quelles sont les raisons qui expliquent la différence deflexion dans les deux types de formes affixées ? S’agit-il d’un hasard ou d’unphénomène systématique ? Quelles sont les conséquences de cette différence deflexion sur les manifestations de la diathèse dans leur ensemble ?

5. FORMES ET VALEURS SYNTAXIQUES : LE SYSTÈME DEL’AORISTE

Comme le montrent les exemples (9), d’un côté, et (2), de l’autre, les formesaffixées de l’aoriste se trouvent dans des constructions passives et dans desconstructions que l’on a classées grossièrement comme intransitives 14. Plusprécisément, l’intransitivité caractérise toutes les propositions concernées ici,du fait que le sujet est la seule fonction au niveau grammatical ou, dans notreterminologie, final. Il faut en tout cas garder les deux types séparés, le passifétant transitif au niveau initial, l’intransitif demeurant tel quel. De la même façonque le sujet final du passif, celui de l’intransitif est un objet direct au niveauinitial : cela rend compte de la présence de la même morphologie verbale et del’interprétation du sujet « affecté » par l’action ou « siège de l’action verbale »qu’on lui attribue traditionnellement.

Les paires de propositions que nous venons de décrire montrent de façonclaire qu’il n’y a pas de corrélation biunivoque entre diathèse moyenne et flexionmoyenne. Les formes affixées de l’aoriste sont à la flexion active, bien que ladiathèse de leurs sujets soit moyenne. Cela ne signifie pas, en tout cas, que ladiathèse du sujet soit dénuée de toute expression morphologique, car ce sontles affixes qui s’en chargent. Pour sa part, la flexion se borne à signaler l’accorden personne et en nombre avec le sujet final. Ce n’est pas, toutefois, la seulevaleur de la flexion dans le système de l’aoriste, comme le montrent les exemplessuivants, où la flexion est oppositive :

(10)

14. Dans les études typologiques, on parle de moyen anticausatif, voir par exemple Kulikov & Lavidas (2013).L’analyse que nous suggérons de ces constructions a été proposée pour la première fois dans Benedetti (2005).

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(11)

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Les constructions (10-13) sont toutes transitives au niveau initial, aussi biencelles dont les formes verbales sont à la flexion active que celles dont les formesverbales sont à la flexion moyenne. Cependant, ces dernières sont intransitivesau niveau final, par la convergence des deux fonctions de sujet et d’objet direct,qui rend également compte des interprétations liées au sujet grammatical, quiest à la fois « le siège de l’action réfléchie », « le possesseur de ce que désignel’objet direct », « celui qui est impliqué par l’action », etc.

Si notre analyse est correcte, l’aoriste cache, derrière la même expression for-melle de la flexion verbale, deux systèmes de voix différents, celui de l’oppositiondes flexions active et moyenne et celui où la valeur oppositive des flexions est

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neutralisée, la flexion se présentant seulement comme active et l’opposition desdiathèses étant manifestée par les affixes -η-/-θη-. Ces deux systèmes coexistentet sont en distribution complémentaire dans le domaine syntaxique du moyen, lepremier étant borné aux constructions moyennes où il y a une convergence desfonctions de sujet et d’objet direct, le deuxième caractérisant les constructionsmoyennes où les deux fonctions sont en rapport de substitution 15.

6. FORMES ET VALEURS SYNTAXIQUES : LE SYSTÈME DU FUTUR

La comparaison entre les formes affixées de l’aoriste et du futur montre plusieursdifférences qui empêchent de traiter les deux systèmes de la même manière 16.La première concerne la flexion que l’on trouve combinée aux affixes -η-/-θη-,qui est active à l’aoriste et moyenne au futur : on reviendra sur ce point à lafin de ce paragraphe. La deuxième concerne la distribution des formes affixéespar rapport aux formes à la flexion moyenne. À l’aoriste, elles ne se trouventpas dans les mêmes constructions : elles se distribuent dans deux domainesdifférents de la diathèse moyenne. Au futur, par contre, elles peuvent se trouverdans les mêmes constructions (comme (3b-c) supra et (14b-c) infra), mais aussi sedistribuer de façon complémentaire (15b-c) :

(14)

15. Quelques exemples d’alternance apparemment libre entre aoristes à la flexion moyenne et aoristes affixésà la flexion active peuvent être expliqués de façon tout à fait cohérente dans notre cadre (voir Tronci 2011),alors que d’autres explications apparaissent ad hoc (voir Allan, 2003 : 149 sqq.).

16. Comme le proposent, par contre, Kulikov & Lavidas (2013). À propos des différences entre les deuxsystèmes de l’aoriste et du futur, il ne faut pas oublier que les formes affixées de l’aoriste sont déjà attestées dansles poèmes homériques, alors que celles du futur sont nettement plus tardives. Pour cette raison, on considèrecouramment ces dernières comme des formations secondaires, modelées selon les formes comparables del’aoriste. On ne discutera pas en détail de cette question.

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Notre examen des données du corpus révèle que les formes affixées caractérisentseulement les constructions moyennes passives ou intransitives, i.e. celles oùle sujet et l’objet direct sont en rapport de substitution, de manière tout à faitcohérente avec ce que l’on a observé à propos des formes affixées de l’aoriste. Lesconstructions moyennes où la diathèse moyenne s’explique par la convergencedes deux fonctions de sujet et d’objet direct sont, par contre, caractérisées par lesformes verbales à la flexion moyenne non affixées. Cette distribution rappelleen fait ce que l’on a relevé à l’aoriste, sauf qu’à l’aoriste il n’y a pas de superpo-sition entre les deux voix, contrairement au futur (cf. (3) et (14)). À notre avis,cela produit une sorte de court-circuit entre forme et fonction, du fait que, dansles mêmes constructions se trouve la même expression morphologique, i.e. laflexion moyenne, avec valeur oppositive, dans (3b) et (14b), et valeur non oppo-sitive, dans (3c) et (14c). En combinaison avec l’affixe, la flexion moyenne estredondante aussi dans des paires telles que (15b-c), qui sont les plus nombreusesdans notre corpus. Ici, l’affixe se corrèle à l’expression d’une sous-spécificationde la diathèse moyenne que, dans certains lexèmes, la flexion moyenne n’arrivepas à manifester. L’absence de toute corrélation entre la flexion moyenne et cettesous-spécification de la diathèse moyenne est en fait ce que l’on a relevé à proposde l’aoriste.

Ce n’est pas seulement dans les formes affixées que se montre la valeur nonoppositive de la flexion moyenne dans le système du futur : il faut rappeler lesfuturs media tantum, qui ont suscité tant d’intérêt parmi les linguistes 17. À notre

17. Pour une bibliographie sur ce sujet, nous renvoyons à Tronci (à par.).

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avis, la présence massive de ces formes témoigne de la capacité de pénétration dela flexion moyenne dans le futur, probablement à cause de sa valeur de membrenon marqué par rapport à la flexion active. Sans entrer dans les détails, il suffitd’observer que, dans des paires telles que (16a-b), la flexion moyenne ne secorrèle apparemment pas à l’expression de la diathèse moyenne, alors que cesont les affixes -η-/-θη- qui s’en chargent 18 :

(16)

7. EN GUISE DE CONCLUSION

Notre tour d’horizon n’a pas apporté de données originales ni inconnues à ceuxqui se sont occupés de la diathèse et de la voix en grec ancien. La méthodestrictement oppositive et relationnelle que nous avons adoptée nous a cependantpermis de décrire de façon ordonnée des données qui demeurent comme desexceptions ou des idiosyncrasies dans les études, même récentes, qui portent surle moyen. Quoique la flexion soit la plus importante des manifestations verbalesde la diathèse en grec ancien, sa valeur est variable et dépend de ses oppositionset de ses combinaisons. En dehors de tout rapport oppositif, la flexion n’est quel’indice de l’accord en personne et nombre avec le sujet final : c’est ce qui seproduit dans la flexion, active dans l’aoriste, moyenne dans le futur, qui est encombinaison avec les affixes -η-/-θη-. La variation des flexions dans les formesaffixées de l’aoriste et du futur concerne simplement les formes et est un effet dela différence entre le terme marqué et le terme non marqué de l’opposition entreles flexions dans les deux systèmes.

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18. L’idée que des constructions telles que (15b) soient issues d’un procès d’« antipassivation » (La Fauci,c. p.) mérite cependant d’être exploitée, à la lumière aussi de la contribution de Marini (2014, ce volume).

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