« Le Sahel a besoin de l’unité et de l’engagement de tous. Beaucoup d’outils et de mécanismes sont actuellement en place. (…) C’est dans un esprit de complémentarité et d’unité que nous pourrons arrêter la spirale de violence et de souffrance dans la région.» Message du Secrétaire général de l’ONU à l’endroit de la communauté internationale lors d’une réunion de haut niveau sur le Mali et le Sahel en marge du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. FLASH HhHH Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS
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« Le Sahel a besoin de l’unité et de
l’engagement de tous. Beaucoup d’outils et
de mécanismes sont actuellement en place.
(…) C’est dans un esprit de
complémentarité et d’unité que nous
pourrons arrêter la spirale de violence et de
souffrance dans la région.»
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’endroit de la
communauté internationale lors d’une réunion de haut niveau
sur le Mali et le Sahel en marge du débat général de
l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
FLASH
HhHH Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS
SOMMAIRE
Gestion des ressources naturelles et volonté populaire….……………………………................1
Gouvernance foncière et tensions communautaires………………….….………………………...1
Lutte contre l’émigration clandestine…………….…………………...………………….................2
Sécurité maritime et pêche artisanale…..…...………………………………………………...…….2
Bonne gouvernance fiscale et lutte contre le blanchiment d’argent………………….…………..3
Lutte contre le trafic de drogue………………………………..…………………………………..….3
Sensibilité religieuse et cohésion nationale……… …………………………………………………4
Près de chez nous……………………………………………………………………………………..5
Les Rendez-vous de la Défense et de la Sécurité………………………………………………….7
Ils ont parlé de………………………………………………………………………………………….8
Voir plus……………………………………………………………………………………………….10
Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS 1
Gestion des ressources naturelles et
volonté populaire
Conscients des effets néfastes d’une gestion non
transparente des ressources naturelles,
notamment gazières et pétrolières, dans certains
pays africains, de nombreux citoyens sénégalais
ont manifesté dans les rues de Dakar le 13
septembre.
Il s’agissait ainsi, de revendiquer une
transparence dans la gouvernance de ces
ressources découvertes au Sénégal, et plus
précisément en matière contractuelle. Portée par
un mouvement de la société civile, cette invitation
pacifique à l’endroit de la population à davantage
lutter contre la corruption reflète un engagement
à préserver la stabilité du pays et à œuvrer pour
le développement durable.
Cette expression de la volonté populaire dans la
paix devrait motiver le renforcement des
politiques d’exploitation mais également celui du
droit à l’information.
Dans l’immédiat… Compte tenu de l’escalade de la violence
dans le Sahel ayant déclenché une crise
humanitaire sans précédent et de
l’envahissement du Burkina Faso par les
djihadistes, les Etats côtiers ne peuvent
rester passifs. Un leadership conséquent
dans la lutte contre le terrorisme
permettrait d’aboutir à une stratégie de
lutte commune.
Gouvernance foncière et tensions communautaires
Les litiges fonciers, à l’origine de plusieurs
foyers de conflits communautaires en Afrique
de l’Ouest, surviennent de plus en plus sur le
territoire sénégalais. En effet, les mois de juillet
et d’août ont enregistré des soulèvements
populaires relatifs à des projets de mises en
valeur de terres excluant les populations
locales et estimées à plusieurs hectares. Le
projet de mise en bail de 8 000 hectares à
Mbane, au nord, avait poussé les populations à
manifester avec véhémence au moment où les
zones de Djicomol et d’Oussouye ont été le
théâtre de tensions notoires entre les
agriculteurs en raison de problèmes liés à la
propriété de plusieurs dizaines d’hectares.
La désertification progressive, l’aridité des sols,
la rareté des pâturages en saison sèche,
devenue plus longue que la saison des pluies,
combinées à la découverte de ressources
pétrolières au nord constituent des facteurs
latents de déclenchement de conflits. A ce titre,
le besoin d’élaborer et de mettre en œuvre
dans l’immédiat des politiques foncières
inclusives n’est plus à démontrer.
C’est dans ce contexte que lors d’un atelier
national de formation et d’échanges sur la
gouvernance foncière, organisé les 27 et 28
septembre à Saint-Louis, les participants ont
opté pour une prévention efficiente, en
procédant à un diagnostic de la situation, afin
de mettre en place un observatoire du foncier
dans la Vallée du Sénégal.
Par ailleurs, la recrudescence du vol de bétail
à Goudomp a motivé un maillage de la frontière
avec la Guinée-Bissau par les militaires.
Toutefois, l’action militaire ne suffirait guère à
endiguer ce fléau qui entache la quiétude des
éleveurs. A ce titre, des actions de
sensibilisation des populations devraient être
conduites en vue de susciter une implication
forte des populations dans la mise à disposition
de renseignements permettant d’identifier les
auteurs de ces agissements occasionnant
parfois des pertes en vies humaines.
Lutte contre l’émigration clandestine
Sécurité maritime et pêche artisanale
Un réseau d’émigration clandestine a été
démantelé par la Division nationale de lutte
contre le trafic de migrants. Des sommes
importantes étaient versées par les candidats à
l’émigration, soit environ 1.650.000 FCFA par
individu. Sachant que les jeunes prenaient la
voie de la mer de manière clandestine et que
ces agissements étaient motivés par le
chômage mais aussi les lourdeurs liées à
l’entreprenariat, le mode opératoire est tout
autre dans ce cas d’espèce notamment avec
l’insertion dans l’itinéraire d’un voyage par
avion, du Sénégal jusqu’au Maroc.
Face à cette capacité de ces jeunes à amasser
les montants demandés, la question des
mesures de facilitation et d’accompagnement
pour l’entreprenariat demeure. En effet, ces
sommes d’argent auraient pu être investies
dans des activités lucratives. De là, ressort la
préoccupation de savoir si les jeunes sont
assez imprégnés des mécanismes relatifs à
l’auto-création d’emplois. En outre, l’intégration
d’une voie régulière de voyage dans un
procédé de migration illégal nous amène à
nous interroger sur les mentalités des jeunes.
Ainsi, la détermination à vouloir rallier
l’Occident ne semble nullement être ébranlée
par les nombreuses sensibilisations sur les
dangers liés à l’émigration clandestine.
Dès lors, ne faudrait-il pas mettre l’accent sur
les moyens de renforcement du sentiment
d’appartenance à une nation ou encore du
sentiment citoyen afin d’amener les jeunes à
rester sur le territoire et y investir ?
Des kits de géolocalisation doublés de
téléphones satellitaires seront bientôt à la
disposition des pêcheurs. Cette mesure a été
annoncée lors d’un atelier organisé par la
Direction des Pêches Maritimes (DPM) en vue
de réfléchir sur l’adaptabilité de ces outils aux
problèmes sécuritaires rencontrés au niveau de
la pêche artisanale.
Il a été souligné au cours de cette rencontre que
des tests ont été effectués à Saint-Louis, à
Mbour, à Kafountine au mois de juillet dernier.
Ainsi, compte tenu des coûts, les pêcheurs
sollicitent une subvention de l’Etat en vue de
leur faciliter l’accès au matériel.
Toutefois, une semaine après, l’actualité
maritime sénégalaise est marquée par le
chavirement de deux pirogues ayant
occasionné 8 morts. L’une d’entre elles à usage
touristique revenait de l’île de la Madeleine à
Dakar et l’autre à usage de pêche a chaviré à
Joal.
Si des efforts sont fournis pour sécuriser les
pêcheurs artisanaux, l’activité en soit mérite de
plus amples réflexions afin de décliner des
stratégies de renouvellement des stocks de
poissons en voie de disparition. La raréfaction
des ressources motiverait-elle les pêcheurs à
aller les chercher de manière illégale ? En effet,
109 pêcheurs sénégalais ont été arrêtés, le 17
septembre, dans les eaux de la Guinée-Bissau
et seraient originaires de Joal. Le défaut de
licence et l’usage de filet monofilament
constitueraient les motifs de cette arrestation
massive.
Toujours dans le cadre de la lutte contre la
pêche illicite, du 22 au 27 septembre,
le FALCON 50 des éléments français au
Sénégal et son équipage ont ainsi été engagés
dans l’opération conjointe de surveillance des
pêches « TESSITO » en vue d’améliorer la
gouvernance régionale de la pêche en Afrique
de l’Ouest.
Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS 2
Bonne gouvernance fiscale et lutte contre le blanchiment d’argent
La bonne gouvernance fiscale est un enjeu
mondial qui exige avant tout des solutions
mondiales. C’est dans ce contexte que le
Président de la République du Sénégal a
préconisé une « réforme du système fiscal
international » et une « action plus ferme »
contre la fraude et l’évasion fiscales lors de la
74ème session de l’Assemblée générale de
l’ONU, tenue du 17 au 30 septembre à New
York.
En effet, réduire la criminalité liée à l’évasion
fiscale équivaut à lutter contre le blanchiment
d’argent qui en découle.
Ainsi, bien que les transactions en espèces
présentent des avantages tels que la rapidité et
l’accessibilité, elles constituent toujours un
facteur de risque très élevé en matière de
blanchiment de capitaux et d’évasion fiscale.
Nos Etats gagneraient à émettre des
restrictions concernant les paiements en
espèces et à renforcer et uniformiser davantage
les règles applicables aux mouvements
d’espèces au niveau des Etats membres de
l’UEMOA.
Si la cryptomonnaie constitue une solution
future, une coopération améliorée en matière
fiscale, une collaboration renforcée entre les
cellules de renseignement financier d’une part,
et d’autre part, entre celles-ci et les autorités
nationales de surveillance urgent face à
l’intensité de la pratique de tous types de trafics
en Afrique de l’Ouest.
Lutte contre le trafic de drogue
L’intensité du trafic de drogue au Sénégal,
notamment l’importante saisie au Port de
Dakar au mois de juin, a motivé l’organisation
d’un séminaire national sur la lutte contre le
trafic illicite de drogue à Saly du 25 au 27
septembre.
Selon le commissaire divisionnaire, attaché de
sécurité intérieure à l’Ambassade de France,
Monsieur Mathieu Pitaco, la saisie de cocaïne
au Port laisse apparaître qu’il existe « une
véritable urgence à ce que tous les acteurs se
mettent au tour de la table pour mieux
harmoniser la lutte ».
En effet, le 15 septembre, le Bureau des
Douanes de Moussala, dans le sud-est du
pays, a saisi 97 kg de chanvre indien en
provenance du Mali et à bord d’un véhicule
immatriculé en Mauritanie. Parallèlement, des
saisies dans la région de Kaolack,
respectivement à Ndoffane et dans un bus en
provenance de la Casamance permettaient de
neutraliser 100 kg de chanvre et 300 g de
résine de cannabis d’une part, et, d’autre part
12,5 kg de chanvre. Celles-ci s’ajoutent à la
saisie effectuée par les soldats de l’économie
de Fatick de 183 kg de chanvre indien à
Diossong et à Gossas.
Ainsi, l’on dénote une importante circulation de
drogue au centre et au sud-est du pays malgré
les nombreuses saisies au cours de ces
derniers mois. Dès lors, il faudrait amener les
populations à davantage collaborer à travers
des campagnes de sensibilisation sur les
enjeux de paupérisation de ces dernières.
Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS 3
Sécurité sanitaire
Face à l’émergence des zoonoses, la
prévention devient un outil incontournable dans
la lutte contre ces maladies qui peuvent se
propager rapidement. L’épidémie d’Ebola,
ayant sévi en Afrique de l’Ouest, il y a quelques
années de cela et qui continue d’occasionner de
nombreux morts en RDC, en est un exemple
patent.
Au même moment, des défaillances notoires
persistent dans la prise en charge immédiate
des patients. C’est ainsi qu’au cours d’une
rencontre de trois jours portant sur le traitement
des urgences et ayant regroupé les différents
acteurs du secteur de la santé à Dakar, le
Ministre de la Santé et de l’Action sociale a
identifié le défaut de mise aux normes des
services d’accueil d’urgence au niveau des
structures hospitalières, des déficits en
personnel qualifié, en matériel et de
collaboration entre les établissements de santé.
Si le niveau des plateaux techniques doit être
relevé pour faire face aux urgences d’une part,
le volet étude et prévention doit être renforcé
d’autre part. En effet, il faudrait davantage
veiller au contrôle des systèmes de production,
à une bonne gestion de la commercialisation
d’animaux et de produits dérivés dans un
environnement marqué par de fortes croissance
et condensation démographiques et une
importante circulation des personnes et des
biens.
Sensibilité religieuse et cohésion nationale
Les tensions à caractère religieux persistent
avec la survenue du débat sur le port du voile
dans l’enceinte d’un établissement privé
catholique. C’est ainsi que l’Institution Sainte
Jeanne d’Arc de Dakar avait prévu dans son
règlement intérieur une interdiction du port de
voile, lui valant ainsi une position de l’Etat
allant dans le sens d’une fermeture éventuelle
ou d’un placement sous administration
provisoire.
De même, de nombreuses réactions sur les
réseaux sociaux, selon qu’elles soient en
faveur du respect du l’idéologie catholique de
l’établissement, ou qu’elles prônent la laïcité
de l’Etat où se trouve l’école, ont ainsi été
enregistrées.
Si le port du voile a finalement été assujetti à
l’autorisation de ne porter que le voile mis à
disposition par ladite école et ce que dans le
cadre de la présente année académique, des
situations de ce genre sont à éviter au risque
de voir naître des positions pouvant
sérieusement ébranler la cohésion sociale.
La fraternité religieuse existant au Sénégal
devrait plutôt être mise au service du
renforcement des relations entre les
communautés. Mais également, une plus
grande promotion des valeurs morales par les
dignitaires religieux pourrait contribuer à la
lutte contre la dégradation des valeurs
civiques et la délinquance grandissante.
Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS 4
“PRES DE CHEZ
NOUS”
L’armée malienne demeure une cible
privilégiée pour les groupes armés. En effet,
deux camps à Boulkessi et à Mondoro, ont été
attaqués le 30 septembre. Alors que les
autorités estiment à 40 le nombre de morts,
les djihadistes en décomptent 80.
Les heures d’attaques étant très rapprochées,
notamment 01h et 04h30, et celles-ci ayant
été revendiquées par les mêmes djihadistes
salafistes, à savoir le Groupe de Soutien à
l’Islam et aux Musulmans (GSIM), le constat
demeure le même en ce qui concerne le mode
d’action élaboré de ces derniers. A cela
s’ajoute, des objectifs bien déterminés de
récupération de matériel d’armement soient
15 mitrailleuses, 76 fusils kalashnikov et des
munitions en importante quantité.
En outre, il faudrait relever que ces zones ne
sont pas éloignées de la frontière avec le
Burkina Faso et de la très vaste Réserve du
Sahel. La récurrence des attaques dans ces
zones proches de réserves naturelles aux
superficies importantes et insuffisamment
surveillées par l’Etat, renforce l’idée
d’implantation et de repli stratégiques par les
groupes djihadistes au niveau de ces
espaces. L’absence de réactivité face à cette
sanctuarisation progressive des réserves
naturelles par les groupes armés témoigne
davantage de l’incapacité des Etats à faire
face à l’expansion de la menace terroriste.
MALI
Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS 5
BURKINA FASO
Deux attaques ont visé les localités de
Pisselé et Boulkiba dans la commune de
Bourzanga et occasionné la mort de 09 civils
le 23 septembre.
Une autre attaque par des individus armés
dans la commune voisine de Zimtanga dans
le centre nord du Burkina Faso a fait 08 morts
dans le village de Komsilga.
Ces attaques se produisent non loin du Lac
Bam, la plus grande réserve naturelle de
retenue d’eau au Burkina et au moment où
un projet de restauration est en cours en
raison de l’assèchement important observé.
En effet, environ 600 concessions riveraines
du lac Bam devraient être déplacées d’ici
2020 dans le cadre de l’opérationnalisation
dudit projet selon son coordonnateur.
Ainsi, les risques de voir survenir des litiges
fonciers dans cette zone sont élevés face à
la pratique restreinte d’activités économiques
par ces populations y vivant mais également
la probabilité d’enregistrer des conflits
communautaires existe. Cette dernière
éventualité se comprend par le nombre
important de déplacés vers les localités
voisines et les antécédents de conflits entre
les ethnies peuls et mossis à Nasséré,
relatifs à un litige foncier depuis 2016.
“PRES DE CHEZ
NOUS”
TOGO
La célébration de la Journée Internationale de
la Paix a été marquée au Togo par la
destruction de 2000 armes (pistolets, fusils de
chasse, armes de guerre) et 10 000 munitions
obsolètes ou saisies les 21 et 22 septembre.
Cette opération a été menée par la
Commission Nationale de Lutte contre la
Prolifération des Armes Légères et de petit
calibre (CNLPAL) en collaboration avec le
Centre Régional pour la Paix et le
Désarmement en Afrique (UNREC).
Cette action rentre dans le cadre de la
préservation de la paix, d’autant plus que le
pays est dans une logique d’éradication du
banditisme. En effet, au mois d’août, une
rencontre avait mobilisé des membres de la
communauté peule afin de mieux s’imprégner
des textes réglementaires de la transhumance
en vue d’endiguer les litiges fonciers
provoqués parfois pas des actes isolés de
banditisme.
Face à la présence présumée de djihadistes
sur le territoire togolais, la conduite d’actions à
une échelle inclusive dans le sens de contrer
toute éventualité d’éclatement de conflits
communautaires entre les peuls et les autres
ethnies est fortement préconisée afin de
maintenir un tissu social stable.
NIGERIA
Les relations diplomatiques entre le Nigéria et
l’Afrique du Sud ne sont pas des meilleures suite
à des violences xénophobes perpétrées sur des
ressortissants nigérians en Afrique du Sud.
Deux Etats, géographiquement éloignés mais
pesant lourd au niveau de l’économie africaine.
Cette situation se produit au moment où la
phase opérationnelle de la Zone de libre-
échange continentale africaine (Zlec) a été
lancée il y a quelques mois à peine.
La mise en œuvre des procédés de facilitation
de coopération économique entre les Etats
africains est d’autant plus importante de nos
jours, en ce sens que la lutte contre le terrorisme
ne peut se faire de manière efficiente si les
facteurs d’enrôlement tels que la pauvreté, le
chômage entre autres ne sont pas endigués. En
outre, la coopération sécuritaire est un volet à
prendre en compte à l’échelle du continent et
non à celle du Sahel uniquement, dans la
mesure où l’expansion de la menace djihadiste
se fait ressentir jusqu’au Mozambique, frappé le
23 septembre par deux attaques distinctes dans
le nord ayant fait douze morts.
Selon le ministre nigérien de la Défense, les
effectifs ont été renforcés tout le long de la
frontière avec le Mali et le Burkina Faso.
D’importantes précipitations ont été
enregistrées, entraînant ainsi une crue du bassin
du fleuve Niger et étant à l’origine d’importantes
inondations et la destruction de près de 5 000
habitations. Une situation dans le nord
désertique du Niger qui nécessite la mise en
œuvre de mesures idoines et immédiates afin de
minimiser les risques d’enrôlement des jeunes
sinistrés dans les rangs des groupes terroristes.
NIGER
Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS 6
BURKINA
FASO
Le sommet extraordinaire de la CEDEAO consacré à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région s’est tenu à Ouagadougou le 14 septembre.
MALI
Un atelier régional de sensibilisation sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) a été organisé du 25 au 27 septembre à Bamako.
MAURITANIE
Un atelier de réflexion sur le renforcement de la présence des femmes au sein des structures de défense et de sécurité du G5 Sahel s’est tenu du 03 au 05 septembre à Nouakchott.
INTERNATIONAL
Les Rendez-vous de la Défense et de la Sécurité
SENEGAL
Un atelier régional pour la promotion de la jurisprudence régionale et internationale relative à la liberté d’expression et à la sécurité des journalistes a eu lieu les 24 et 25 septembre à Dakar.
BURKINA
FASO
Une session extraordinaire
du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO s’est tenue le 12 septembre à Ouagadougou.
ETATS-
UNIS
La 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies s’est tenue le 17 septembre à New York.
• Il s'agissait d'échanger sur les moyens à mettre enoeuvre pour l'amélioration de la coordination sécuritaireentre les pays membres de la CEDEAO et ceux du G5Sahel face à l'urgence de la réponse aux défissécuritaires.
• Selon le Président de la Commission de la CEDEAO,Monsieur Jean-Claude BROU: "Un financement interneaurait pour conséquence la claire indication de la fermetéde la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme et celapourrait contribuer à mobiliser les ressources externes ».
MALI : Atelier régional de sensibilisationsur la lutte contre le blanchiment decapitaux et le financement du terrorisme.
Il s'agissait pour le GIABA de sensibiliser, de renforcer lescapacités des organisations de la société civile sur lesquestions de LBC/FT dans la sous-région et d’accroître latraçabilité et la transparence des transactions financières.
MAURITANIE : Atelier de réflexion sur le renforcement de la présence des femmes au sein des structures de défense et de sécurité du G5 Sahel.
• Le Secrétariat Permanent du G5 Sahel en partenariatavec l'Office des Nations Unies contre la Drogue et leCrime (ONUDC) et le Haut-Commissariat aux Droits del'Homme (HCDH) ont organisé cette session d'échangesen vue d'élever le niveau d'implication des femmes dansla résolution des défis sécuritaires au Sahel.
• En outre, la prise en compte des besoins sexo-spécifiques a été préconisée afin d'équilibrer les chancesentre les hommes et les femmes au sein des forces dedéfense et de sécurité.
ILS ONT PARLE DE…
Septembre 2019 | No 06 | FLASH DU CHEDS 8
Quelques lignes…
SENEGAL : Atelier régional pour lapromotion de la jurisprudence régionale etinternationale relative à la libertéd’expression et à la sécurité desjournalistes.
• Il s'agissait de renforcer les capacités des juges des CoursSuprêmes des pays de la CEDEAO en matière de libertéd’expression et de sécurité des journalistes.
• Cette rencontre trouve son essence dans le constatalarmant fait par l'UNESCO sur le nombre de journalistesassasinés en Afrique à savoir 177 de 2000 à 2019 etl'impunité face à cette situation.
BURKINA FASO: Session extraordinairedu Conseil de Médiation et de Sécurité dela CEDEAO.
• En prélude au Sommet extraordinaire de la Conférencedes Chefs d’État et de Gouvernement sur la lutte contre leterrorisme dans l’espace CEDEAO, prévu le 14 septembre2019 à Ouagadougou, au Burkina Faso, le Conseil aréaffirmé son ambition d'œuvrer collectivement pourprévenir et combattre plus efficacement le terrorisme,renforcer la coopération et la coordination et redéfinir lesdomaines prioritaires des États membres.
ETATS-UNIS : 74ème session de l'Assembléegénérale des Nations unies.
• En vue de protéger les populations vivant dans les zonesde conflits, l'Assemblée générale s'engage à porterl’Alliance pour le Sahel lancée par la France et l’Allemagnelors du G7 Biarritz.
• En ce qui concerne le cas de la Lybie, la France a réitérésa proposition de mise en place d'une conférence inter-libyenne de réconciliation et le besoin d'avoir unengagement fort de l’Union africaine aux côtés des NationsUnies.