3 NUMéRO SPéCIAL ENERPRESSE - NOVEMBRE 2014 ENTRE CENTRALISME ET AUTARCIE… éDITORIAL PAR FRANçOIS-XAVIER HERMELIN Directeur éditorial du département Énergie, Groupe Moniteur 17, rue d’Uzès 75108 Paris Cedex 02 Tél. 01 40 13 50 61 [email protected] Éditeur/Directeur du pôle Construction : Nathalie Auburtin RÉDACTION Directeur des rédactions : Michel Daloni (33 42) Directeur éditorial du département Énergie (Enerpresse et BIP) : François-Xavier Hermelin (50 93) Rédacteur en chef Enerpresse : Philippe Rodrigues (50 59) Rédactrice en chef BIP : Sophie Tétrel (50 58) Assistante du département Énergie : Stéphanie Leclerc (50 61) Équipe Enerpresse/BIP Rédacteurs : Timothée Bongrain (36 43) - Nadia Boubih (35 60) - Gabrielle Desanges (50 57) - Christelle Deschaseaux (50 51) - Anne-Marie Kopanski (35 27) - Andréas Petit (50 49) Ont participé à ce numéro : Muriel Boselli - Olivier Descamps - Philippe Legueltel - Éric Saudemont RÉALISATION Rédacteur en chef technique : Franck Vacle Secrétaire de rédaction : Romuald Godefroid, MRGS Maquettiste : Franck Loumiet COMMERCIAL Directeur marques construction : Anton Keil Directeur de la publicité : Éric Naessens Tél. 01 40 13 37 46 Abonnement formule classique : 2 690 euros HT (TVA 2,1%) Abonnement formule numérique : 2 290 euros HT (TVA 2,1%) Prix au numéro : 15 euros Prix au numéro du 24/11/2014 : 59 euros Renseignements et abonnements : Tél. 01 40 13 50 65 Service diffusion : Tél. 01 40 13 50 61 FABRICATION Nathalie Deschamps Impression : Imprimerie de Champagne à Langres (52) Dépôt légal : novembre 2014 N° de commission paritaire : 0405 T 79611 ISSN 0153-9442 Enerpresse est édité par Groupe Moniteur Président/Directeur de la publication : Christophe Czajka Société éditrice, S.A.S. au capital de 333 900 euros Siège social : 17, rue d’Uzès 75108 Paris Cedex 02 R.C.S. Paris B 403 080 823 Code APE 5814 Z N°Siret : 403 080 823 00012 N°TVA intracommunautaire : FR 32 403 080 823 Principal actionnaire : INFO SERVICES HOLDING N otre vieux pays jacobin tenté par la Gironde : voilà qui ferait sourire Danton ! Le match incessant entre centralistes et régionalistes, entre adeptes d’un encadrement planifié donc efficace, et tenants d’une autonomie foisonnante donc novatrice, basculerait-il du côté des décentralisateurs ? Les conditions de la victoire des régionalistes sont réunies. L’État central apparaît aujourd’hui affaibli. L’Europe limite ses prérogatives et affiche comme modèle de réussite une Allemagne au fédéralisme triomphant. Partout, sur le continent, des régions hissent le drapeau de l’autonomie. La technologie des réseaux leur offre les outils de cette liberté. Pour autant, la messe n’est pas dite. L’emploi du terme flou de « territoire », l’absence de cohérence entre les réalités culturelles et historiques des peuples français et la géographie des futures régions exprime la résistance de l’État-nation. Décentralisons pour simplifier le millefeuille administratif, allégeons la puissance publique, mais gardons le contrôle ! Ce numéro annuel l’illustre : l’énergie constitue un des champs de bataille les plus rudes de la lutte entre ces deux conceptions de l’État. Sa production, sa maîtrise, l’équilibre entre offre et demande puis sa distribution peuvent parfaitement être administrés localement, sans doute plus efficacement car plus finement. Si la loi le permettait, l’écoquartier d’Issy-les-Moulineaux serait autonome. Mais elle ne l’autorise pas. Et, sauf évolution inattendue du débat parlementaire, la loi de transition énergétique ne l’autorisera pas. Si les autorités locales obtiennent une liberté de manœuvre sur deux plans, la production et la gestion de la consommation, entre les deux, les réseaux de distribution restent les maîtres. Deux raisons : sécurité et solidarité. La République doit assurer, à prix maîtrisé, l’approvisionnement ininterrompu de chaque citoyen, y compris dans les territoires isolés. Incontestable ! Mais entre indépendance, autarcie et centralisme outrancier, il existe sans doute une voie pour une autonomie solidaire des territoires. De toute évidence, elle reste à imaginer.