-
EXPOSE d’ANGELIQUE KOUROUNIS , journaliste,
sur la situation politiqueCompte rendu : Phil ippe Brossel
Raymond Girou
Pour bien comprendre la situation politique actuelle de la
Grèce, il est nécessaire de se remettre en mémoire les principaux
évènements marquants de l’histoire récente et de recenser les
principaux caractères de ce Pays.
- 1 - QUELQUES EVENEMENTS MARQUANTS DE L’HISTOIRE RECENTE
Après quatre siècles d’occupation par l’empire Ottoman (1453-
1827), la Grèce devient indépendante à Navarin, avec la destruction
de la flotte turque.De 1827 à 1974, la Royauté et plusieurs
dictatures se sont succédé au pouvoir. Il faut noter la dictature
des colonels (1967-1974), avec l’appui des Etats- Unis qui
voulaient empêcher le basculement de la Grèce dans le camp
communiste. Mais l’échec de l’annexion de Chypre en 1974 face à
l’opposition de la Turquie entraînera la chute de ce régime
militaire.Ce n’est qu’à partir du 22 juil let 1974 que la Grèce
accède à la Démocratie avec le gouvernement Caramanlis. En 1981,
c’est la première fois qu’un gouvernement n’est pas de droite.
Depuis cette date, la Grèce a connu plusieurs alternances entre le
PASOK (socialistes) et la Nouvelle Démocratie (Libéraux).Adhésion
de la Grèce à la C.E.E. le 1er janvier 1981 et à l’EURO en
2001.
Plusieurs évènements ont particulièrement traumatisé la Grèce au
cours du 20e siècle :- La défaite de 1923 contre la Turquie, avec
la perte de Constantinople et l’ouest
de l’Anatolie sur la mer Egée.- En 39- 45, l’occupation de l’Al
lemagne a entraîné des atrocités et une famine en
1940- 41 qui a fait 300.000 morts.- La guerre civile (1946-
1949) qui a fait 40.000 morts et beaucoup d’atrocités
commises par les deux camps. C’est l’époque de la guerre froide
entre l’Est et l’Ouest.
11
-
Les communistes, soutenus par l’URRS et le régime de TITO, se
sont opposés à l’Extrême-Droite au gouvernement, soutenue par les
Etats- Unis. Elle se conclut par 70.000 exilés dont les derniers ne
reviendront en Grèce qu’en 1981.
- 2 - LES PRINCIPAUX CARACTERES DE LA SOCIETE
La Grèce présente plusieurs caractères spécifiques :- un pays
pauvre économiquement du fait de l’absence de ressources minières
et de la
faiblesse de l’industrie comparativement aux autres Pays
européens. Les deux points forts sont le tourisme et l’activité
maritime, la première du monde avec 15.000 km de côtes.
- une religion d’Etat, la religion orthodoxe pratiquée par 95 %
de la population. Les 5% restant se répartissent dans l’ordre entre
les catholiques, les musulmans et les protestants. La religion
orthodoxe est financée par l’Etat et elle constitue ainsi une
composante de l’identité grecque. Pendant l’occupation par l’empire
Ottoman, el le a fortement contribué à maintenir cette
identité.
- les Grecs sont très politisés ( pour eux tout est « dramatique
» avec deux comportements types : la haine du « rouge » et la peur
des policiers et aussi le syndrome de l’encerclement. Ils sont
également très Européens, à une forte majorité, et ils comptent sur
l’Europe pour augmenter leur niveau de vie, maîtriser l’immigration
et assurer une coopération avec les pays voisins, en particulier la
Turquie.
- une position stratégique dans les Balkans et la mer Egée, bien
qu’el le ne compte que 11 millions d’habitants. Son influence
diplomatique et économique est importante dans cette région. Elle
entretient de bonnes relations avec les pays arabes.
- une terre d’émigration et d’immigration. La Grèce compte
autant de Grecs à l’étranger que dans son pays. Mais c’est surtout
l’immigration qui aujourd’hui pose de sérieux problèmes à la Grèce.
Au cours de l’histoire, elle a absorbé et intégré sans trop de
difficultés plusieurs vagues d’émigrés venant des Pays européens.
Par contre, aujourd’hui, les fortes vagues provenant d’Afrique et
d’Asie posent des sérieux problèmes d’intégration, du fait de la
différence des cultures et le chômage élevé dans ce pays, bien que
ce soit une immigration de transit vers l’Europe de l’Ouest. Des
incidents entre les ethnies sont signalés. On a 1,5 millions
d’émigrés dont 500 000 albanais, soit une arrivée de 200 par jour.
Les centres d’accueil sont débordés. A noter aussi que les enfants
d’immigrés ont du mal à avoir des papiers : pas de droit du sol :
il faut un certificat du pays d’origine.
- protection sociale faible. Pas d’aide pour les handicapés, les
malades et les immigrés comme en France.
- la corruption est importante et l’économie souterraine
concerne le tiers de l’activité. L’Etat de droit est faible, d’où
la compensation par la corruption. Les aides de l’Europe sont
insuffisamment contrôlées.
- la liberté de la presse existe, mais elle dépend d’intérêts
financiers et, en fait, une auto- censure limite pratiquement cette
liberté. Par exemple, il ne faut pas toucher au Président de la
république. Mais il existe des émissions satiriques, un théâtre
critique et un journal satirique.
- 3 - LES ELECTIONS LEGISLATIVES d’octobre 2009 : UN GRAND
ESPOIR
Les élections législatives du 4 octobre 2009 ont donné une
majorité absolue au
12
-
PASOK .Les socialistes ont ainsi les moyens d’appliquer leur
programme. C’est un grand espoir pour les citoyens qui se
reconnaissent dans la gauche. Selon Angélique, il ne s’agit pas
d’une majorité par défaut mais bien d’une profonde volonté de
changement du peuple, car le Gouvernement précédent de droite a
laissé une situation politique dégradée et était, de ce fait,
discrédité. Les premières mesures du chef de gouvernement, Georges
PAPANDREOU, marquent une rupture:- suppression de 3 Ministères
n’ayant pas une réel le utilité mais coûteux pour la
dépense publique. - le Gouvernement comprend un tiers de femmes
avec un certain nombre de ministres
ayant moins de 40 ans. Le Ministère de l’intérieur devient le
Ministère de la protection du citoyen.
- une forte diminution du nombre de voitures de service dans les
ministères. Les Ministres devront utiliser également les transports
publics.
- embauche d’un certain nombre d’agents publics par internet
pour plus de transparence et lutter contre le favoritisme. Un appel
à candidatures a enregistré 15 000 C.V. en une seule nuit.
- volonté de faire progresser l’Etat de droit et de lutter
contre la corruption- blocage des constructions dans les zones
victimes d’incendies et mesures pour la
forêt.- lors de la visite d’un centre de rétention le Ministre
de la Protection du Citoyen a
découvert des méthodes portant atteinte aux droits de l’homme.
Il s’est excusé publiquement, ce qui est nouveau pour un
gouvernement.
Le premier voyage à l’étranger du chef du Gouvernement est la
Turquie. Ce qui montre une volonté de faire progresser la
coopération avec ce pays.
Ce gouvernement est très européen. Lors de son premier voyage à
Bruxelles, il a décidé la refonte des statistiques, qui auparavant
surévaluaient les résultats économiques et manquaient de
précisions. Là aussi c’est une volonté d’assainir l’Etat et
d’appliquer les règles de l’Europe. La Grèce attend beaucoup de
l’Europe. Non seulement la poursuite des aides économiques, mais
aussi une aide pour maîtriser l’immigration, notamment le contrôle
aux frontières. La Grèce est favorable à l’entrée de la Turquie
dans l’Europe et elle compte beaucoup sur la communauté européenne
pour faire progresser les relations avec les pays des Balkans.
L’Europe a des effets positifs sur la Grèce, par exemple la
protection des minorités comme les catholiques. Ainsi que l’aide
pour les investissements à l’occasion des Jeux olympiques
(aéroport, métro d’Athènes…).
Le premier test significatif pour la crédibilité de ce
Gouvernement va intervenir en décembre 2009, mois où auront lieu
des manifestations traditionnelles par rapport à des évènements
antérieurs : procès, anniversaire de l’insurrection de décembre
2008 ( Au départ il s’agit de protestations à la suite de la mort
d’un jeune étudiant tué par des policiers. Ces manifestations
reçoivent un soutien de la population très en colère contre la
police et comprenant la révolte des jeunes qui subissent une forte
pression à l’école, sans place à l’université, mal payés - salaire
de 700 euros pour un bac + 5.Ces raisons font qu’il risque d’y
avoir des incidents en décembre 2009 d’autant plus qu’il existe des
groupes violents (tir à l’arme à feu sur des policiers pendant
notre séjour).
13
-
En conclusion, Angélique est plutôt optimiste sur la capacité de
ce Gouvernement à engager les réformes nécessaires et à faire face
à la crise économique, écologique et sociale subie par la Grèce
comme le reste de l’Europe. Mais le PASOK aura- t- il la capacité
suffisante pour surmonter les obstacles à franchir ?
14
-
La GRECE et ses voisins (Turquie, Balkans et Moyen Orient)
Rencontre avec THANOS CONTARGYRIS, président de l’Association
Démocratique des Français à l’Etranger à Athènes
Compte rendu : Hugues Flichy,Christine Bourgarit et Agnes
Batt
Une rétrospective historique préalable est nécessaire.
Après plus de quatre siècles sous domination ottomane, la Grèce
conquiert son indépendance en 1830 avec un sérieux appui des
grandes puissances (Angleterre, France et Russie).
Le premier président Capodistria en 1828 est un ancien ministre
des Affaires Etrangères du Tsar. Après son assassinat en 1931, les
grandes puissances désignent Otton de Bavière comme roi. Trente ans
après, il est contraint à l’exil et la monarchie constitutionnelle
est adoptée ; les grandes puissances désignent un prince danois
(Georges 1er).
Lors de la première guerre mondiale, la Grèce ne s’engage
totalement au côté des alliés qu’en 1917, après la déposition par
Venizélos du roi Constantin 1er (germanophile) qui voulait rester
neutre. Son engagement auprès des al liés lui permet de poursuivre
son expansion territoriale (traité de Sèvres) vers la Thrace
orientale et une partie de l’Asie mineure autour de Smyrne. Voulant
conforter sa position en Asie mineure, la Grèce attaque la Turquie
alors que Mustapha Kemal prend le pouvoir. Lâchée par les al liés (
la donne ayant changé après la révolution russe), elle perd cette
guerre en 1923. Elle abandonne la Thrace orientale et Smyrne avec
un échange de population très important (se retrouvant avec 1,5
millions de personnes déplacées soit 25 à 30% de la population) qui
donna lieu à des massacres, notamment à Izmir. Cette « grande
catastrophe » met fin au rêve de la grande Grèce autour de la mère
Egée.
Au début de la deuxième guerre mondiale, les grecs repoussent
courageusement les italiens mais ne peuvent éviter l’invasion
allemande en mai 1941. A la fin de la guerre, la montée en
puissance des communistes entraîne une guerre civile de 5 ans que
les nationalistes gagnent avec l’appui des américains. Elle entre
dans l’OTAN en 1952.
En 1961, la Grèce est le premier pays à signer un accord
d’association avec la CEE.
15
-
Après la première crise de Chypre en 1965, un coup d’état
militaire instaure pendant sept ans le « régime des colonels » qui
se termine en 1974, suite à la révolte étudiante et à l’affaire
chypriote.
Le premier ministre, C. Caramanlis, fait alors tout son possible
pour que son pays rentre dans l’union européenne dont il devient le
10ème membre en 1981 (avant l’Espagne et le Portugal) grâce à la
mise en place d’un régime à deux vitesses (qui s’est développé
depuis).
Depuis, la Grèce a présidé 4 fois l’UE . Elle a été à
l’initiative de la création d’un conseil européen de la culture dû
à Melina Mercouri et a joué un rôle important de médiation au
moment de la guerre d’Irak ainsi que pour l’élargissement de
l’Union vers l’est.
Chypre
Chypre était une colonie britannique, récupérée de l’Empire
Ottoman en 1878, qui présentait un rôle stratégique important vis à
vis d’Israël. Les communautés grecque et turque représentaient
respectivement 80% et 18% de la population.
Face à la volonté d’indépendance de la communauté grecque, les
anglais jouent les Turcs…
Chypre devient indépendante en 1960 avec la protection de la
Grèce, de la Turquie et de l’Angleterre qui garde deux bases
militaires et de fait un rôle d’arbitre.
Plusieurs crises ont lieu entre communautés dont les Chypriotes
turcs font les frais, entraînant des menaces de la Turquie. Les
Etats- Unis qui veulent garder de bonnes relations avec leurs deux
alliés ont du mal à calmer le jeu d’autant que Mgr Makarios s’est
rapproché des Russes et des non-alignés. Le dernier chef de la
dictature des colonels mi-1974 a voulu instaurer un régime
d’extrême droite à ses ordres, qui a déclenché une occupation
partiel le de Chypre de 15% puis 38% du territoire. Cette situation
perdure malgré l’adhésion de Chypre en 2004.
Le projet de fédération de 2004 prévoyait en effet le maintien
des troupes turques et des turcs qui se sont implantés depuis la
partition car l’UE a fait pression pour trouver un compromis. La
partie grecque n’avait pas beaucoup à gagner, d’autant qu’elle s’en
tire bien économiquement malgré une perte de territoire, et à donc
finalement refusé le projet.
Turquie
Grecs et Turcs ont coexisté tout autour de la mer Egée, tant
sous l’empire Byzantin que sous la domination ottomane. Au XXème
siècle, leurs relations furent marquées essentiel lement par la
défaite de 1923 et l’affaire chypriote. Ces dernières décennies,
des tensions se sont développées autour de la mer Egée : espaces
maritime (avec la question des eaux territoriales également riches
en pétrole) et aérien, ainsi que des revendications sur quelques
îlots.
Caramanlis, en recherchant l’adhésion à l’UE, voulait notamment
sécuriser ses relations avec la Turquie.
La Grèce s’est longtemps opposée à l’entrée de la Turquie dans
l’UE. Mais Georges Papandréou (qui vient de gagner les élections) a
fait changer cette position quand il était
16
-
Ministre des Affaires Etrangères, en mettant en avant
l’évolution de la gouvernance en Turquie, notamment dans les
relations avec l’armée, héritées du Kémalisme. Précisons que le
parti au pouvoir, islamiste, se réfère à la religion de la même
manière que nos partis « démocrates chrétiens ». Sur le plan
économique, la Grèce aurait tout intérêt à ce que la Turquie soit
dans l’UE.
Position personnel le de Thanos sur l’adh é s ion de la Turquie
à l’UE
En tant que franco- grec européen, je constate que des minorités
musulmanes importantes existent dans l’UE et sont principalement
sous le contrôle du FIS ou de l’Arabie Saoudite.
La Turquie, qui a une véritable expérience de laïcité, pourrait
jouer un rôle positif.
En outre, si l’UE n’a pas de vision géopolitique, la Turquie en
a une et pourrait contribuer à faire bouger l’UE, notamment par
rapport aux Etats- Unis.
Macédoine
La Macédoine ottomane abritait des populations diverses,
orthodoxes, musulmanes, israélites s’exprimant en grec, turc,
bulgare, serbe, albanais… (d’où le nom commun). En 1913, à l’issue
des guerres balkaniques, Grèce, Serbie et Bulgarie se sont partagé
ce territoire.
Après la 2ème guerre, Tito crée une entité autonome pour contrer
toute revendication bulgare ou grecque et disposer d’un moyen de
pression sur les communistes grecs.
La Macédoine grecque est maintenant composée très
majoritairement de grecs car elle a accueilli une bonne partie des
réfugiés d’Asie mineure en 1923.
L’ancienne république yougoslave de Macédoine (FYROM en anglais)
est composée aujourd’hui de 60% de macédoniens orthodoxes parlant
le macédonien ( langue très proche du bulgare), de 35% d’albanais
musulmans et d’à peine 1% de grecs.
Lors de l’éclatement de la Yougoslavie en 1990, l’Al lemagne a
imposé à l’UE son point de vue en reconnaissant sans concertation
la Slovénie et la Croatie. Cette attitude a de fait entériné
l’éclatement au détriment du maintien sous une autre forme de la
Yougoslavie, qui aurait été bien préférable pour la région.
La république macédonienne (FYROM) a développé, en prenant son
indépendance, un nationalisme agressif vis- à- vis des grecs, qui a
inquiété l’opinion. La Grèce s’est opposée à ce qu’el le prenne le
nom de Macédoine ainsi que le drapeau historique, alors que le
berceau de la Macédoine antique est situé à Pel la, à proximité de
Salonique. Aujourd’hui,
17
-
les tendances nationalistes ont perdu de leur poids mais la
question du nom ne pourra se régler que si le refus de tout
expansionnisme est clairement affirmé.
Toutefois, l’économie de ce pays est en grande partie sous
contrôle grec, d’autant que son seul accès à la mer est le port de
Salonique, à 70 km de la frontière.
Albanie
Le partage de l’empire ottoman n’a pas tenu compte des
populations. L’Epire qui est à cheval entre l’Albanie et la Grèce a
une population mélangée de grecs et d’albanais. Quand ils ont
repoussé les italiens en 1940, les grecs ont annexé des villages de
peuplement grec qui ont été repris après la guerre. Ces
revendications croisées ont perduré jusqu’à la chute du communisme.
Cette coexistence a finalement facilité l’intégration des albanais
qui ont immigré nombreux en Grèce dans les années 90.
De fait, la Grèce joue un rôle économique très important pour
les pays des Balkans limitrophes et leur sert d’intermédiaire dans
leur collaboration avec les autres pays de l’UE.
Moyen Orient
Les arabes n’aiment pas les turcs alors que les grecs ont des
liens forts avec les arabes. Au XIX ème siècle, la communauté
grecque a joué un rôle important dans l’économie de l’Egypte dont
les liens d’affaires se maintiennent aujourd’hui. En outre la lutte
contre l’oppresseur ottoman les a rapprochés. Ces dernières
décennies, la Grèce a pris des positions plutôt pro- arabes. Lors
de la guerre du Kippour, elle a refusé aux USA d’utiliser l’espace
aérien grec pour soutenir Israël ; d’où l’appui de la CIA au coup
d’état de Ioannidis , interne à la dictature des colonels.
En terminant, Thanos fait remarquer combien le niveau
d’éducation géopolitique est insuffisant, ce qui conforte les
approches principalement passionnelles. Il pense que les programmes
d’échange au sein de l’UE tels qu’Erasmus ou Leonardo sont très
bénéfiques, ne serait- ce que pour comprendre que nous ne sommes
pas si différents que nous le pensons…
Concernant l’Europe, il estime que l’UE est en panne. Elle reste
ancrée dans un néolibéralisme dépassé et fait peu de cas de la
démocratie. Il est temps de reconstruire l’espace politique
européen !
18
Une soirée passionnante et convivia l e.
Rencontre avec THANOS CONTARGYRIS, Compte rendu : Hugues
Flichy,