1 REPRESENTATION DE L’UNFPA SENEGAL ---------------- EVALUATION DES RESULTATS ATTEINTS PAR LES PROGRAMMES EVF/EMP SOUTENUS PAR L’UNFPA AU SENEGAL --------------------------- MARS 2008 Revue évaluation réalisée Par Akouété AGBEKPONOU Expert en Education Population (UNESCO) Consultant de L’UNFPA
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EVALUATION DES RESULTATS ATTEINTS PAR LES PROGRAMMES …
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REPRESENTATION DE L’UNFPA SENEGAL ----------------
EVALUATION DES RESULTATS ATTEINTS
PAR LES PROGRAMMES EVF/EMP SOUTENUS
PAR L’UNFPA AU SENEGAL
---------------------------
MARS 2008
Revue évaluation réalisée
Par Akouété AGBEKPONOU
Expert en Education Population (UNESCO)
Consultant de L’UNFPA
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S O M MA I R E
REMERCIEMENTS…………………………………………………………………8
LISTE DES ABREVIATIONS………………………………………………………9
RESUME EXECUTIF…………………………………………………………………10
INTRODUCTION…………………………………………..…………………………18
I.CONTEXTE……………………………………..……………………………18
II.OBJECTIFS DE LA MISSION……………………………………………20
III.PRODUITS DE L’EVALUATION…………………………………….…20
IV.METHODOLOGIE DE L’EVALUATION …………………..…………21
V.CONTRAINTES……………………..……………………….…………24
CHAPITRE 1 : EVF/EMP A L’ELEMENTAIRE……26
I. CARACTERISTIQUES DU PROJET E.V.F/E.M.P A L’ECOLE ELEMENTAIRE.26
1.1. Préalables ………………………………………………………………………26
1.2. Objectifs du projet E.V.F/E.M.P ……………………………………………..26
II. PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES DU PROJET E.V.F/E.M.P
LES DIFFERENTES ETAPES ET CARACTERISTIQUES 1990 Ŕ 2006………….26
4.3.1. Projet EVF/EMP à l’élémentaire……………………………………91
4.3.2. Projet EVF/EMP au moyen secondaire…………………………… 91
4.3.3. Projet EVF/EMP dans les Daaras ………………………………… 91
CONCLUSION……………………………………………………………………… 93
ANNEXES …………………………………………………………………………… 94
Annexe I : Termes de référence de la mission d’évaluation …………………………… 96
Annexe II : rapport sur les données quantitatives……………………………………… 104
Annexe III: rapport de synthèse sur les données qualitatives……………………………126
Annexe IV : plan d’action de l’EVF/EmP à l’élémentaire………………………………144
Annexe V : plan d’action de l’EVF/EmP au moyen secondaire…………………………150
Annexe VI : plan d’action de l’EVF/EmP dans les Daaras …………………………… 153
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REMERCIEMENTS
L’expert Principal en charge de la Revue/Evaluation des Projets EVF à l’élémentaire,
GEEPEVF et EVF DARAA remercie chaleureusement l’ensemble des acteurs, des personnes
ressources et des partenaires qui ont eu à participer à la mise en œuvre des activités et à la
finalisation du rapport d’évaluation des projets EVF/EMP pour leur implication sans réserve.
Il s’agit :
Des partenaires et autorités administratives qui ont bien voulu soutenir la revue
o Madame Suzanne Maiga KONATE, Représentante du Fonds des Nations
Unies pour la Population au Sénégal et son équipe pour leur appui technique,
logistique et financier
o Le représentant de l’UNICEF pour sa participation au Comité de Pilotage et
ses observations pertinentes sur le rapport,
o La représentante du BREDA/UNESCO pour son appui documentaire et ses
observations pour l’amélioration du rapport
o La Directrice de l’Equipe Technique de l’UNFPA et son équipe pour leur
appui documentaire, leur participation au Comité de Pilotage et leurs
observations pertinentes sur le rapport.
o Le Directeur de la Protection des Droits de l’Enfant, Le Coordonnateur du
Projet Promotion des Jeunes, Le Directeur des Jeunes et de la Vie Associative
pour leur participation au Comité de Pilotage.
Des structures déconcentrées du Ministère de l’Education et du Ministère de la
Famille, de l’Entreprenariat Féminin et de la Micro finance
o Les IA, IDEN, les Directeurs d’école, les Principaux et les Proviseurs pour
leur soutien dans la collecte des données sur le terrain, leurs avis sur les
résultats de la mise en œuvre des projets EVF
o Les Directeurs des EFI pour avoir facilité la collecte des données et exprimé
leurs avis sur la place et leur rôle dans la mise en œuvre des projets EVF.
o Les Responsables de la Formation à la FASTEF pour leur engagement à
soutenir les programmes EVF/EMP par son intégration totale dans les
programme de formation des Inspecteurs
o Les Chefs religieux, les Responsables des daaras et les Coordonnateurs des
Instituts qui ont facilité la collecte des données et formuler des prières pour la
poursuite et la réussite du Projet EVF DAARAS
Des personnes ressources et d’appui à la mission
o Oumar BA, Inspecteur de l’Enseignement, Expert chargé de l’étude qualitative
pour ses compétences avérées et la qualité de sa participation à l’étude.
o Ibrahima SARR, Ingénieur Statisticien Démographe, Expert chargé de l’étude,
de l’étude quantitative pour ses compétences avérées et la qualité de sa
participation à l’étude..
o Madame Aminata Wane, professeur de lettres, Coordonnatrice du Club
EVF/DAARAS e t son équipe pour son appui documentaire et les démarches
de facilitation pour la collecte des données auprès des daaras.
Les chauffeurs, Ousmane DIEME et Mbaye NDIAYE, pour leur disponibilité et leur
dévouement au service de la mission.
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LISTE DES ABREVIATIONS CEB Curriculum de l'Education de Base
CIPD Conférence Internationale sur la Population et le Développement
EAT Equipe d'Appui Technique
EFI Ecole de Formation des Instituteurs
EMP Education en Matière de Population
EPT Education Pour Tous
EVF Education à la Vie Familiale
FASTEF Faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation
GEEP Groupe pour l'Etude et l'Enseignement de la Population
IA Inspection d'Académie
IDEN Inspection Départementale de l'Education Nationale
IST Infections Sexuellement Transmissibles
LEA Leader Elève Animateur
MEN Ministère de l'Education Nationales
NEPAD New Economic Partenariat for African Developpement
NTICS Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONG Organisation Non Gouvernementale
PDEF Programme Décennal de l'Education et de la Formation
PPJ Projet Promotion des Jeunes
PRT Professeur Relais Technique
SIDA Syndrome Immuno-Déficience Acquise
UNDAF United Nations Developpement Assistance Framework
UNESCO United Nations For Education, Science and Culture Organisation
UNFPA United Nations Fund for Population Activities
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RESUME EXECUTIF Malgré leur poids appréciable au sein de la population sénégalaise, les jeunes de moins de 20 ans (55
%) et les adolescents de 15-24 ans (22 %), accèdent encore faiblement à des informations et services
de qualité et adaptés à leurs besoins en matière de santé de la reproduction et santé sexuelle.. Ainsi, ls
adolescents continuent-ils à contribuer fortement au niveau élevé de la fécondité (10 %), à entretenir des rapports sexuels précoces (près de 10 % des adolescents ont expérimenté le premier rapport sexuel
avant 15 ans) et non protégés (seulement 4,7 % de rapports sexuels avec contraception) .et à s’adonner
à des comportements à risque comme l’utilisation de la drogue, la prostitution etc.. Suite aux recommandations de la CIPD, le Sénégal s’est engagé, avec l’UNFPA, à corriger le manque
d’information des jeunes et adolescents par une intégration progressive de la variable population dans
le système éducatif. Ainsi, dès 1990, le projet EVF/EMP a été lancé avec comme objectif, l’introduction dans les curricula de l’enseignement élémentaire de thèmes sur des problèmes en
matière de population. En 1994, en collaboration avec l’ONG GEEP, un programme EVF/EMP est
mis en œuvre dans le moyen secondaire pour approfondir et conforter les connaissances acquises à
l’élémentaire. Plus récemment, en 2003, le besoin s’est précisé de développer un projet pilote EVF/DARAA pour les enfants des écoles coraniques confirmant ainsi le concept d’Education Pour
Tous.
Avec le démarrage de son 6ème Programme d’Assistance au Sénégal (2007-2011), l'UNFPA a décidé,
en accord avec ses partenaires nationaux, de procéder à une évaluation d'impact de tous les
programmes EVF/EMP que le bureau appuie, avec comme objectif principal de faire le point sur la
portée des réalisations et de tirer les enseignements des résultats et de la mise en œuvre de ces programmes, afin de permettre aux différents acteurs impliqués de renforcer et/ou réorienter leur appui
aux interventions en faveurs des adolescents. La méthodologie utilisée est liée aux principales
questions de l’évaluation d’impact, et comprend un mélange de méthodes de recherches quantitatives et qualitatives, combinée à une analyse documentaire et une collecte de certaines données au niveau
des sites d’interventions en s’appuyant sur les outils classiques que sont (i) des entretiens individuels
approfondis (EIA) et entretiens semi directifs, (ii) des discussions de groupe avec des responsables et personnels des structures partenaires de mise en œuvre, iii) des questionnaires collectifs adressés aux
établissements et iv) des questionnaires individuels adressés aux élèves.
Le projet EVF/EMP à l’école élémentaire
Le projet EVF/EmP à l’élémentaire a été mis en oeuvre, de 1990 à 2006 et a été soutenu par 04
programmes/pays de l’UNFPA. A partir des recommandations des conférences internationales, des activités de population relevant du mandat de l’UNFPA et surtout des politiques nationales de
population élaborées par le Sénégal, il a été assigné à ce projet l’objectif principal d’intégrer
l’EVF/EmP dans les programmes de l’élémentaire et contribuer ainsi à la formation intégrale des jeunes, à leur épanouissement personnel en les aidant à développer des attitudes et comportements
responsables dans leur vie familiale et dans le processus de développement économique et social du
pays. Cet objectif devant être atteint à travers les activités que sont i) la généralisation de l’EVF dans
l’enseignement élémentaire, ii) la rénovation du système éducatif en mettant à la disposition des enseignants des méthodes et des techniques d’enseignement qui placent l’enfant au centre des
méthodes éducatives.
La mise en œuvre du projet a comporté ainsi quatre étapes :
La phase pilote (1990-1992) SEN90/PO3 : c’est la phase de mise en place du cadre institutionnel
et de certains préalables, il s’agit de : la formation des membres de l'équipe technique et de
l'équipe pédagogique, des actions d'information et de sensibilisation des différents partenaires de l'EVF /EMP, des études socio culturelles et de l’élaboration du curriculum d'EVF et des supports
pédagogiques.
. La phase expérimentale (1993-1996) SEN 93/ PO4 :elle a été marquée par la formation des
maîtres expérimentateurs et des inspecteurs chargés de leur encadrement et par le testing des
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curricula dans des classes sélectionnées avec un suivi rapproché de l'équipe technique du projet assistée de l'équipe pédagogique ainsi que par les équipes d'encadrement local. Cette phase a été
jugée satisfaisante par les évaluations qui ont été commanditées.
La phase d’extension (1997 Ŕ 2001), SEN98/PO4 : elle a été marquée par une extension
significative : objectif de 232 000 élèves (dont 107 000 filles) à toucher ; de 12 000 maîtres de
l'école élémentaire et 247 inspecteurs et inspecteurs adjoints à former., d’élaboration d’un
module unique de formation des maîtres en EVF/EMP. Une des particularités de cette phase a été
l’intensification d’activités de sensibilisation à l’endroit des élèves, des parents d’élèves et de tous les partenaires de l’EVF/EmP
La phase de généralisation (2002- 2006), SEN02/PO5 : Elle a conduit à la généralisation du
programme exclusivement dans les classes de l’élémentaire des régions de Tamba et Kolda. En plus, l’EVF a été intégré dans le curriculum de l’école de base en phase de construction très
avancée,
Comme recommandé par les principes du cadre de référence conceptuel de la mise en œuvre de tout projet d’EVF/EmP, deux recherches opérationnelles ont été exécutées :
Synthèse des Etudes Socio culturelles du Sénégal; recherche qui a permis de compiler les études
pertinentes menées dans le domaine socio-économique.
Recherche sur la situation du programme EVF/EmP : Cette recherche a permis d’analyser la
perception des contenus éducatifs du projet, voire sa pertinence (congruence avec les besoins du
milieu, adhésion du public, etc.), notamment dans le cadre des composantes liées à «l’éducation sexuelle », « la santé de la reproduction»/
Pour apprécier la pertinence des différents projets, deux évaluations ont été menées :
Evaluation à mi-parcours de 1995 : Cette première évaluation réalisée au cours de la période de
la phase expérimentale a consisté à faire l’analyse exhaustive du processus de mise en œuvre, du
point de vue systémique, afin d’identifier la pertinence, la cohérence, l’efficacité, l’efficience et la
qualité du programme et des documents produits et les possibilités de r »orientation. On peut retenir comme résultats de cette évaluation, la conformité de la mise en oeuvre de l’étape pilote du
projet EVF/EmP au plan du cadre conceptuel des projets d’éducation à la vie familiale, la
pertinence du projet qui s’est fondée sur les besoins réels des groupes scolaires ciblés. L’efficacité et l’efficience du projet sont imputables aux productions de matériels didactiques pertinents et
équipements mis en place, aux formations de qualité reçues par l’équipe techniques et encadreurs,
aux appuis financiers de soutien sans faille des deux parties, l’UNFPA et le Gouvernement, etc.
Evaluation à mi-parcours de 2001 : Cette deuxième évaluation a consisté à faire une évaluation
d’impact sur les plans qualitatif et quantitatif de l’enseignement/apprentissage de l’EVF dans les
régions de Tambacounda et de Kolda ce qui a permis d’en tirer les conclusions suivantes : les
résultats ont été satisfaisants dans l’ensemble des deux régions visées, Tambacounda et Kolda. Les premiers bénéficiaires, les élèves et les enseignants, ont accordé une adhésion satisfaisante aux
programmes. L’adhésion au niveau des parents d’élèves et de la société locale comme politique
n’est pas des moindres.
La mission constate que les recommandations des différentes évaluations ont été prises en
compte : la qualité des documents et matériels didactiques d’appui a été améliorée, les
financements de l’UNFPA et du gouvernement ont été poursuivis, l’ancrage institutionnel du projet est effective. Tout ceci a permis une évolution encourageante voire satisfaisante pour
l’extension du programme à d’autres établissements.
Les stratégies de mise en œuvre du projet reposent sur :
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Une organisation décentralisée de l’encadrement autour de : i) l’Equipe Technique,
pluridisciplinaire, avec des compétences avérées, complétées par des formations pointues et
ciblées. Cette équipe gère les activités de conception, de production et de suivi et évaluation. ; ii)
l’Equipe de Coordination Nationale : cette équipe a pour mission de faire le suivi et le contrôle de la gestion du programme, dans tous les aspects du fonctionnement du processus, en prenant en
compte les objectifs et résultats attendus. ; iii) l’Equipe régionale de coordination constitue, au
niveau de chaque académie, le relais de l’administration centrale. Cette équipe s’appuie également
sur les ressources humaines constituées de compétences formées à l’EVF/EmP, ayant des expériences confirmées en animation, en formation permanente, en conception et réalisation de
documents didactiques, etc.
Une multiplication des structures de formation s’appuyant sur ; i) les cellules d’animation
pédagogiques au niveau de chaque inspection départementale.. L’étude quantitative a montré que,
35 % des enseignants présents dans les deux régions ont reçu la formation à travers ce volet ; ii)
les cellules d’animation pédagogique locales de formation Ces cellules sont gérées par les
directeurs d’école. Chaque directeur, une fois formé aux concepts d’EVF/EmP, procède, au niveau de la cellule locale, au transfert de compétences acquises aux enseignants de
l’établissement... l’étude quantitative a montré que 17 % des enseignant de la zone ont reçu cette
formation ; iii) les séminaires régionaux organisés par l’Equipe de Coordination du projet. Le nombre de maîtres présents dans la zone formés selon ce volet représente 30 %. Cependant le
nombre de maîtres formés par l’équipe technique représente en nombre 99 % de l’effectif des
enseignants présents dans la zone. Une grande partie de ces enseignants a été perdue dans la mobilité scolaire ; iv) la formation initiale dans les EFI. Cette stratégie de formation prépare
l’institutionnalisation.
Des activités d’enseignement apprentissage pour informer les élèves: La stratégie
d’information des élèves de l’élémentaire repose en grande partie sur l’enseignement apprentissage en matière de population. L’étude quantitative a montré que le volet enseignement a
donné des résultats satisfaisants. Ainsi plus de 60 % des élèves ont ne bonne connaissance des
problèmes de santé, plus de 70% les problèmes de famille et de migration et plus de 40 % les problèmes d’environnement. Le volet apprentissage qui doit amener les élèves à se consacrer à des
activités au sein de leur communauté a présenté des lacunes réelles au niveau de l’élémentaire où
moins de 10 % des élèves se sont investis pour de telles activités§. Des lacunes constatées dans la tenue des leçons, la prépondérance du cognitif et du psycho-affectif sur le psychomoteur ; des
situations d’enseignement plutôt informatives au lieu d’être problématiques, l’utilisation tronquée
des travaux de groupe, la faible utilisation des supports pédagogiques ; un accent d’avantage mis
sur la sollicitation de la mémoire que sur la capacité à résoudre des problèmes ou à exercer l’esprit critique et le sens des responsabilités, l’oubli de l’espace scolaire et son environnement immédiat
dans le champ d’application privilégié pour exercer et développer des compétences de vie
courante sont à l’origine de cet état de fait.
Utilisation d’un matériel et équipement d’appui pédagogique de qualité : Suite à l’évaluation
à mis parcours, la principale recommandation a mis l’accent sur l’amélioration du matériel
pédagogique. C’est donc sur du matériel et documents de qualité que se sont appuyés les enseignants dans leur cours… Le projet a ainsi produit des équipements d’appui technique et les a
mis à la disposition des IA, des IDEN, et dans quelques EFI et à la FASTEF. Cependant des
manquements ont été constatés sur le terrain: insuffisance des documents pédagogiques et du
matériel d’appui pour enseignants et pour élèves ; ii) inexistence de recueil de textes appropriés en français pour l’enseignement de l’EVF dans les classes ; manque de planches d’illustration
complémentaires pour couvrir certains thèmes d’EVF/EmP ; iii) manque de référentiels ou
d’information détaillée sur les thématiques d’EVF/EmP pour la documentation des enseignants.
Des activités diversifiées de sensibilisation : Diverses activités de sensibilisation ont été
initiées par le projet dont : i) a journées portes ouverte : les journées portes ouvertes ont
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permis de toucher les communautés à la base afin d’instaurer un dialogue fécond entre l’école et ses partenaires composés des : parents d’élèves, des responsables d’Associations Sportives
et culturelles (ASC), des élus locaux, des communicateurs traditionnels, des chefs religieux,
etc.. ; ii) les prestations des jeunes à travers des pièces de théâtre, récitals de poèmes, des slogans et des messages pertinents au bénéfice des communautés locales ; iii) Organisation du
concours d’Affiches de l’UNFPA avec le concours des enseignants d’arts plastiques§. Les
élèves ont montré à travers cette activité, la qualité du travail produit, leur degré de maîtrise
des problèmes de population qui assaillent leurs milieux de vie ; iv)Production d’un document de sensibilisation sur la Santé de la Reproduction des Adolescents (SRA), le contenu du
document porte sur a) l’anatomie et la physiologie des organes génitaux mâle et femelle, b)
des questions/ réponses sur l’accouchement, la santé maternelle et infantile, la sexualité des jeunes, les IST et l’infection à VIH, v) Production d’un documentaire de sensibilisation, ce
documentaire, diffusé à la télévision nationale, est la synthèse des principales réalisations du
Projet sur le terrain. Il met surtout l’accent sur les activités des élèves dans des situations
d’enseignement/ apprentissage en classe ou sur des activités de sensibilisation initiées par l’école, en direction des populations ; vi)Participation à la célébration de la Journée Mondiale
de la Population (JMP) La journée a été une opportunité pour les jeunes de faire connaître les
réalisation du projet EVF par l’exposition des meilleures œuvres, à travers la distribution, à large échelle, de tee-shirts et de dépliants pour sensibiliser les populations aux graves fléaux
qui menacent l’avenir de l’humanité ; vii Réalisation de fresque, de slogans et de messages de
sensibilisation dans quatorze (14) écoles des régions de Tambacounda et de Kolda pour sensibiliser les différents acteurs du système éducatif à des problèmes de population
pertinents, retenus par les équipes pédagogiques des écoles bénéficiaires ; vIII) Réalisation
d’un album de sensibilisation sur les problèmes de population à partir de dessins d’enfants
L’album exprime des sentiments de jeunes sur les problèmes de population qui assaillent leur milieu.
La mission considère que les activités de sensibilisation en direction des élèves ou des partenaires de l’école ont été pertinentes, elles complètent admirablement les activités de formation déroulées dans
les classes et pour les collectivités… Elles permettent la sensibilisation par leur participation et la
concertation. Elles rendent aussi visible l’EVF/EMP.
La mission a constaté au cours de ses visites de terrain dans les 2 régions de Tambacounda et Kolda .le
niveau de sensibilisation assez élevé exprimé par les populations au cours des entretiens de groupe
focus (élèves, parents d’élèves, mères d’élèves, les chefs des villages et quartiers, les marabouts des daaras, etc.
L’institutionnalisation, la généralisation et la pérennisation par le curriculum de l’éducation de base. Le Sénégal a senti ces dernières années, la nécessité de réactualiser les programmes d’étude par
l’approche par les compétences pour garantir la qualité de l’enseignement et la réussite scolaire. Le
processus d’élaboration du CEB s’est déroulé en plusieurs étapes :
i. Elaboration du curriculum et des supports didactiques, il s’est appuyé sur des ateliers (2001 à
2005) d’intégration du curriculum en tenant compte des structures des systèmes d’éducation
formel et du non formel. les nouveaux champs suivants ont été également couverts : les mathématiques, les langues, l’éducation scientifique et à la vie sociale. Les supports couvrent
ainsi tous les thèmes pertinents et toutes les cibles ; les compétences pour l’étape de
l’élémentaire, la petite enfance du préscolaire et le secteur de l’alphabétisation des Guides pédagogiques destinés aux enseignants ; des supports didactiques conformes à l’entrée par les
compétences et à la pédagogie de l’intégration ; le Guide du formateur pour assurer la
cohérence et la qualité de la formation quels que soient le lieu et les formateurs impliqués ;
un plan de formation/information des inspecteurs appelés à accompagner le développement du curriculum
ii. Le testing des documents produits : les documents produits ont été mis à l’essai à partir
d’octobre 2006 dans le cadre du Projet d’Appui à la Construction Active du Curriculum de l’Education de base ( PACACEB).
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iii. Formation des cadres et enseignants pour le testing ; Tous les inspecteurs des services
déconcentrés, toutes options confondues (arabe, élémentaire, et préscolaire) ont été formés
simultanément dans les différents sites par des membres de l’équipe nationale. A leur tour les inspecteurs points focaux ont formé les directeurs et enseignants ciblés avec l’appui de
l’équipe nationale.
iv. Résultats du testing et la mise en œuvre du CEB : Les documents produits ont été mis à l’essai à partir d’octobre 2006 dans le cadre du Projet d’Appui à la Construction Active du
Curriculum de l’Education de base (PACACEB). Sur la base des observations des inspecteurs
et enseignants, des corrections des contenus et stratégies de ces documents ont été opérées en atelier et validées. Ces documents sont disponibles pour entamer la généralisation du
curriculum en 2009 pour les cases des Tout-petits, le préscolaire, l’élémentaire (CI et CP, CE)
et le non formel (alphabétisation).
v. Niveau d’intégration des concepts E.V.F/E.MP ; L’ancrage du Projet dans le Programme
décennal de l’Education et de la Formation (PDEF) lui a permis d’acquérir une meilleure
visibilité au sein du Ministère de l’Education. Ceci s’est traduit, au cours du 04e programmes,
par de nombreux actes dont les plus importants sont : la prise en compte du Projet EVF/EMP
dans la note de service n° 01833/ME/DPRE/MT/mdd du 24 avril 2003 portant désignation de
l’Equipe chargée de l’élaboration du curriculum de l’Education de Base (CEB) ; la tenue d’un atelier d’intégration du programme, des méthodes et techniques d’enseignement et
d’évaluation de l’EVF/EMP dans le curriculum de l’Education de Base ; la signature de
l’Arrêté n°004054 du 08/08/2005 abrogeant et remplaçant l’Arrêté n° 002872 du 29 mars
1993 portant création, organisation et fonctionnement du Projet EVF/EMP.
Le projet EVF/EMP au moyen /secondaire du Sénégal Le Projet EVF/EmP au moyen secondaire est mis en œuvre depuis 1994.par le GEEP et poursuit des
objectifs de renforcement de capacités à l’intention des élèves et des enseignants en s’appuyant sur des stratégies originales d’amélioration de la qualité. Comme préalables, deux recherches opérationnelles
ont été exécutées : i) Analyse des questions formulées par les élèves lors des conférences organisées
dans les établissements entre 1990 et 1994, ii)les comportements sexuels des lycéens. Ces études ont permis de valider l’objectif général du programme : renforcer les capacités des adolescentes et
adolescents sur les grossesses précoces et leurs conséquences, les IST- Sida (modes de transmission,
de prévention), l’hygiène, les droits des adolescent(e)s en SR…Pour atteindre cet objectif, les activités
préconisées sont : i) étendre le réseau des clubs EVF, consolider les clubs EVF pilotes et faire fonctionner les bureaux conseils dénommés Centre d’Orientation et d’Information des Jeunes (COIN
des jeunes). ; ii) intégrer les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les
activités des clubs EVF et assurer la connexion des espaces cyber jeunes à Interne ; iii) expérimenter, vulgariser le modèle interdisciplinaire d’enseignement de la population et finaliser l’élaboration du
curriculum sur l’éducation environnementale ; iv) mettre en place un système de suivi et évaluation du
programme de renforcement de l’Education à la Vie Familiale dans l’enseignement moyen et
secondaire du Sénégal.
Les stratégies de mise en œuvre reposent sur un mécanisme à trois leviers :
la"Didactique de la Population" qui vise à porter l’enseignement de la population au cœur de la
classe par la confection « d’un modèle interdisciplinaire» rendu opératoire à travers deux
innovations : les curricula sur la SRA et l’environnement » et la dynamique de la population. : La
mission a examiné les contenus de ces documents et les a trouvés pertinent et cohérent pour permettre aux adolescents de développer des compétences pouvant mener vers des choix bien
compris et responsables pour les élèves. Cependant, l’application est encore restée au stade de
l’expérimentation dont la conséquence est une faible couverture de l’EVF au niveau du moyen
secondaire (16 % selon les données de l’étude quantitative).
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"Clubs d'Education à la Vie Familiale : le Club EVF est un espace d’information et de
sensibilisation sur les problèmes de population : fécondité des adolescents et des adolescentes, interrelations entre croissance démographique élevée du Sénégal, la taille de la famille et les
comportements individuels en matière de fécondité et de santé reproductive, ainsi que les relations
Population/Environnement/Santé. Les clubs ont pris en charge aussi bien la formation que la sensibilisation des élèves et des partenaires de l’école comme les parents d’élèves et toute la
communauté. Plusieurs canaux ont ainsi été utilisés comme moyen de sensibilisation, journées de
proprté, journées médicales avec dépistage du SIDA, camps de vacances, manifestations sportives,
campagnes de fresques murales etc. .Quant à la formation, ele se fait à travers la confections de documents comme le guide du LEA. La mission a apprécié la pertinence de la stratégie des clubs
EVF. En effet, l’étude quantitative a montré que ce sont les élèves qui fréquentent les clubs EVF
qui ont le mieux utilisé les compétences acquises avec responsabilité et au bénéfice des populations. La mission pense cependant que la stratégie de création des clubs doit être repensé si
l’on veut le généraliser à l’ensemble du moyen et l’étendre, comme souhaité, à l’élémentaire.
L’utilisation des NTICS est un moyen pour appuyer efficacement les différentes stratégies, et
introduire les Technologies de l’Information à l’école. L’intégration des nouvelles technologies de
l’information et de la communication dans les activités des clubs EVF a permis l’amélioration de la communication avec les clubs EVF abritant des espaces cyber jeunes, la mise en ligne des
contenus pédagogiques, la création de sites Web., l’organisation du cours en ligne destiné à la
formation de gestionnaires de centre de services techniques,
Système de suivi évaluation : la mise en place d’un système de suivi et évaluation des activités
est capitale dans la mesure où il donne les moyens de tirer les leçons de l’expérience, donnent des
indications en vue d’améliorer les prestations et performances mais aussi de rendre compte aux parties prenantes des résultats obtenus. Dans le cadre de la mise en place du système, s’est doté
des outils suivants comme i) les indicateurs de performances qui permettent de suivre
l’avancement des actions entreprises;ii) le cadre logique où sont définis les objectifs du
programme et surtout la « Chaîne des événements » ; iii) les fiches d’activités conçues sous forme de questionnaire rendent compte des activités menées sur le terrain et permettent une collecte
rapide ses informations ; iv) les missions de suivi des activités des clubs EVF pour recueillir des
informations, observer les résultats sur le terrain et discuter de certaines orientations et faire des recommandations; v) la création d’une cellule chargée de l’évaluation interne/
La mission constate l’impact positif du projet EVF dans le moyen secondaire aussi bien au niveau quantitatif (avec le niveau de connaissance appréciable des élèves , plus particulièrement les élèvs
fréquentant les clubs) qu’au niveau qualitatif Les élèves ont commencé à développer des attitudes
autonomes et sont devenus des leader dans beaucoup de domaines et ont appris à concevoir, exécuter
et évaluer leur propre projet. Les clubs EVF constituent de plus en plus des structures sentinelles pour dénoncer certaines pratiques telles que l’excision, le mariage forcé, les grossesses non désirées. C’est
ainsi que dans un collège de la banlieue de Vélingara où plusieurs cas de grossesses (14) ont été
enregistrés au cours d’une même année scolaire, un club E.V.F a été crée pour faire face à la situation, allant jusqu’à rembourser une dot pour libérer une brillante élève d’un mariage forcé afin qu’elle
continue ses études.
Le Projet EVF/EMP dans les Daaras
Au Sénégal, 30,50% de la population sont des adolescents de 5 à 18 ans ce qui se caractérise par des
transformations au plan physique, physiologique et psychique, un esprit de curiosité et d’affirmation qui favorise la tentation de prendre des risques dans différents domaines y compris celui de la
sexualité
Tout cela est à l’origine d’une forte demande de prise en charge des jeunes à cet âge, qu’ils soient dans des structures non formelles ou formelles. L’absence de réponses à leurs besoins d’information, de
formation et de services peut avoir des conséquences graves sur cette population dans moins de dix
ans.
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Pour marquer le défi d’une éducation de qualité pour tous dans le formel et le non formel inscrit dans le PDEF (programme décennal de l’éducation et de la formation) et notamment à travers les
différentes lettres de politique sectorielle, le Sénégal s’est engagé à réaliser la parité fille garçon en
2005 et la scolarisation universelle en 2010. Le constat est que prés de 2 000 000 d’enfants sont dans le système éducatif formel tous ordre d’enseignement confondu. Les enfants qui sont hors de l’école
occupent encore une proportion importante avec 7 750 000 jeunes dont 100 000 environ sont dans les
Daaras, les écoles franco arabes et les autres dans les écoles communautaires de base ou d’autre
structures d’éducation non formelle ou alors simplement dans la rue
C’est dans ce cadre que le Ministre Délégué chargé de la Formation Professionnelle, de
l’alphabétisation et des Langues Nationales, par le biais de la Direction de la Promotion des Langues Nationales, en partenariat avec l’UNICEF, a réalisé en 2001 l’étude sur l’élargissement de l’accès à
l’éducation de base dans les Daaras par l’introduction du trilinguisme (langues nationales/arabe et
français) orienté vers l’insertion socio professionnelle.
Dans le même sens, l’UNFPA, en relation avec le Ministère de la femme, de la famille et du
développement social, dans le cadre d’une approche participative, multidimensionnelle et
multisectorielle, a initié une expérimentation dans dix (10) Daaras répartis dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Kolda et Tambacounda à partir d’un « curriculum » portant sur une
éducation à la vie familiale et en matière de population (EVF/EMP) depuis 2003.
Les objectifs spécifiques du projet EVF Daaras : Intégrer l’Education à la Vie Familiale et en
Matière de Population dans les programmes des Daaras, écoles franco-arabes et instituts ; i)
Contribuer à la promotion et à la protection des droits des enfants talibés; ii) Amener les talibés
et/ou apprenants à maîtriser les connaissances de base sur la vie familiale, la situation
environnementale et sanitaire du milieu à la lumière des enseignements du Coran et des Hadiths; iii) Installer chez les talibés et/ou apprenants des attitudes et comportements favorables au bien-
être individuel et collectif, à la qualité de la vie en conformité avec les prescriptions de l’Islam;
iv)Développer un plaidoyer et des activités d’IEC en direction des cibles (talibés, maîtres coraniques, leaders religieux, membres des associations religieuses et dahiras) pour un
changement de comportement face aux problèmes de vie familiale, de santé et
d’environnement ;v) Préparer les talibés et/ou apprenants à une vie sociale et/ou professionnelle par le développement de projets d’actions éducatives ; vi)Améliorer le cadre de vie des talibés
et/ou apprenants favorable à leur épanouissement ;vii)Lutter contre la mendicité et le phénomène
des enfants de la rue.
Les Cibles Les cibles sont constituées de : les Talibés, les membres de l’équipe du projet, les
responsables des services décentralisés, les maîtres coraniques, les leaders religieux et les
membres des associations et dahiras dans l’environnement des Daaras
Le programme et les stratégies mis en œuvre comporte quatre domaines :Le programme porte
sur quatre domaines de population liés à : « Population et Famille », « Population et Santé »,
« Population et Environnement » et « Population et Migration ».. Eu égard aux problèmes liés à
la taille élevée des familles, à la méconnaissance des droits de la famille, à la démission de
certains parents face à leur responsabilité, le projet EVF dans les Daaras propose des contenus tendant à améliorer la qualité de vie des familles. Il s’agira d’installer chez les cibles des
compétences de vie leur permettant de développer des attitudes de parents responsables, de
participer à la promotion du statut de la femme et à la protection des droits de l’enfant.
La Santé de la Reproduction est l’ensemble des méthodes, techniques et services qui contribuent à la santé et au bien-être en matière de procréation en prévenant et résolvant les problèmes qui peuvent se
poser dans ce domaine. Ainsi, hommes et femmes ont le droit d’accéder à des services de santé qui
permettent au couple d’avoir un enfant en bonne santé. Les stratégies développées sont celles relatives
à la clarification des valeurs et résolution des problèmes à travers l’IEC et CCC. Ses stratégies sont en
16
l’occurrence appuyées par l’approche islamique tout en exploitant au mieux les domaines de la science et des techniques
La mise en œuvre du programme EVF/EmP : Les actions préalables : Le projet étant en phase
pilote, la mise en œuvre a suivi les étapes réglementaires du cadre de référence conceptuel des projets EVF/EMP. Les actions préalables ont été mises en place à savoir sur le plan institutionnel :
le ministère de tutelle du projet (Ministère de la famille, de l’entreprenariat), la signature d’accord
de projet avec l’UNFPA, les membres de l’équipe technique, l’équipe nationale de contrôle des
activités, le dispositif de pilotage régional, etc. Le processus de mise en œuvre de l’étape pilote. Afin d’élaborer le programme, le projet a fait trois recherches opérationnelles nécessaires :
l’analyse situationnelle de l’EVF réalisée en 2003, l’étude diagnostique complémentaire sur la vie
des 10 Daaras (matériel, équipement, comportement des talibés, la nature des prestations pédagogique des maîtres coranique, etc.), la collecte d’information sur le curriculum. Ces
recherches ont eu pour résultats l’élaboration d’un programme EVF adapté aux conditions socio
culturelles et religieuses des Daaras. L’étape pilote a réalisé dans le respect du cadre de référence
de l’EVF les critères d’analyse de pertinence par rapport aux besoins des groupes cibles, de cohérence (en rapport avec les politiques du Gouvernement et des recommandations des
conférences internationales dont la CIPD), d’efficacité (résultats obtenus positifs par les dispositifs
mis en place) et d’efficience (7.700 talibés touchés).
Une évaluation d’impact à mi parcours a suivi le processus de mise en œuvre de l’étape pilote
pour identifier les acquis et le degré d’atteinte des objectifs, ses forces et ses faiblesses et faire des
propositions d’amélioration et d’extension.
Contenu : Les activités de formation et de sensibilisation. Plusieurs activités de formation en
EVF/EMP ont été effectuées de 2003 à 2005 en direction des maîtres coraniques des 10 Daaras
qui ont fait des transferts de connaissances à d’autres maîtres coraniques des « Daaras satellites »
sur le contenu du programme EVF et sur l’argumentaire religieux.. De même, des activités de sensibilisation ont été déployées non seulement dans les Daaras pilotes et satellites, mais aussi
dans les communautés sur des thèmes variés relatifs à la Population et Famille, la gestion de l’eau
vue par l’islam, l’allaitement maternel, la Santé de la Reproduction, la Journée Mondiale de la Population, etc.
Appréciation des résultats par la mission. Les résultats obtenus de l’existant sont satisfaisants
dans l’ensemble à plusieurs niveaux : l’appropriation des contenus du programme par les talibés notamment sur les questions d’hygiène, de propreté des Daaras, de respect, de communication
facile avec les parents, de transfert des leçons reçues aux parents pour des applications, etc.. Les
marabouts et les parents d’élèves et particulièrement les mères d’élèves ont adhéré massivement
au programme EVF et ont exprimé le besoin de recevoir des informations intégrales sur l’EVF et la formation en alphabétisation intégrée dans le cadre de l’acquisition de la qualité de la vie. De
même la poursuite du programme et son extension à d’autres Daaras sont les préoccupations
premières adressées à la mission... Les quelques résultats mentionnés sont réels, cependant il y a des insuffisances à corriger nécessairement en vue de garantir une continuation rationnelle et
maximiser la portée du programme. Il s’agit de : la révision du curriculum et de l’argumentaire
pour l’amélioration de leur contenu , le renforcement des capacités de l’équipe technique en EVF/EmP pour la rendre autonome dans ses activités et des maîtres coraniques des Daaras pilotes
pour un meilleur transfert de compétence aux autres Daaras, la mise en œuvre du trilinguisme
sollicité dans les Daaras, la mise en place d’un plan cadre pour la gestion du dispositif d’animation
pédagogique fondé sur le principe de la démultiplication de la formation en direction des maîtres coraniques,etc.
Dans l’optique des remédiations à apporter pour l’amélioration de la portée pédagogique du programme, des recommandations ont été proposées au niveau de l’UNFPA, du Gouvernement, du
Ministère de la famille, des partenaires au développement.
17
Enfin, la mission estime que l’expérience des Daaras en est une qui rend visible l’effectivité du rôle de l’UNFPA en tant que leadership des questions de population et qui mérite d’être modélisée non
seulement sur le plan national, mais aussi régional.
18
INTRODUCTION
I. CONTEXTE
Les jeunes âgés de moins de 20 ans représentent près de 58% de la population sénégalaise et
les adolescents âgés de 11 à 19 ans 25%. Les adolescentes contribuent pour 10% à la
fécondité générale, et la santé des adolescents/jeunes constitue un réel problème en raison
notamment de la sexualité précoce et souvent non protégée, (50% des grossesses surviennent
avant l’âge de 19 ans), et de la faiblesse du taux d’utilisation contraceptive (seuls 4,7% des
15-19 ans ont recours à la contraception moderne), ainsi que d’autres comportements à
risques tels que la consommation de tabac et de drogue. Cette situation traduit le fait que les
adolescents/jeunes accèdent encore faiblement à des informations et services de qualité et
adaptés à leurs besoins en matière de santé de la reproduction et santé sexuelle.
Or, les adolescents/jeunes se situent au cœur de la problématique de la santé de la
reproduction définie par la communauté internationale, en particulier depuis la tenue de la
CIPD en 1994 au Caire, où l’importance de la prise en charge spécifique de leurs besoins a
été reconnue. C’est également depuis la conférence du Caire que l’éducation, qui faisait déjà
partie des domaines d’intervention de UNFPA a été renforcée avec une place croissante
accordée au niveau de l’éducation en matière de population à des thèmes comme la santé, y
compris la santé sexuelle et de la reproduction.
Le Sénégal fait partie des pays qui se sont effectivement engagés dans l’inclusion de la
variable population dans le système éducatif à travers l’EVF/EMP, et c’est pourquoi
l’UNFPA y a développé un appui dans ce domaine, en milieu scolaire et plus récemment au
niveau du non formel. La gestion de ces activités a été est assurée par les trois
projets suivants:
Au niveau de l’enseignement élémentaire, le Projet EVF/EMP logé au Ministère de
l’Education Nationales a été lancé en Juillet 1990 pour apporter une réponse éducative aux
problèmes de population. Le gouvernement a ainsi décidé d’introduire dans les curricula de
l’enseignement élémentaire des programmes d’EVF/EMP pour développer chez les
générations montantes un sens élevé des problèmes de population et des modalités de leur
solution. Les contenus éducatifs proposés par l’EVF/EMP (surpopulation, grossesses
multiples précoces ou non désirées, les avortements clandestins, IST/SIDA, promiscuité et ses
conséquences multiples, promotion de la jeune fille droits l’enfant etc.) sont conçus pour
contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation en enrichissant notablement les
programmes scolaires sénégalais tout en accroissant leur pertinence. Dans ses efforts de
généralisation de l’EVF/EMP dans les établissements d’enseignement élémentaire, le projet
est parvenu à une couverture nationale de près de 30%, et de plus de 90% pour les régions de
concentration que sont Tambacounda et Kolda.
Au niveau de l’enseignement moyen secondaire, le Groupe pour l’Etude et l’Enseignement
de la Population (GEEP) est une organisation non gouvernementale (ONG) créée en 1989 par
des enseignants et des professionnels de la démographie qui, par l’éducation, l’information et
la recherche, oeuvrent pour une meilleure intégration de la variable « population » dans le
capital de savoir diffusé à l’école.
19
Un programme EVF/EMP est ainsi mis en œuvre depuis 1994 dans les établissements
d'enseignement moyen et secondaire du Sénégal, avec comme objectifs le renforcement de
capacités (information, formation et équipement) à l’intention des élèves et des enseignants en
s’appuyant sur des stratégies d’amélioration de la qualité.
L’introduction de l’EVF/EMP au niveau moyen secondaire a été généralisée dans les deux
régions de concentration de Tambacounda et Kolda pour ce qui concerne les activités de clubs
EVF, et l’expérimentation de curricula qui a touché une quarantaine de collèges/lycées pilotes
représente une couverture de 15% dans ces deux régions (4,5% pour le niveau national).
Dans le non formel, et à titre pilote, le projet « Extension de l’Enseignement de l’EVF / EMP
aux daaras » qui est logé au Ministère de la Femme et de l’Entreprenariat Féminin développe,
depuis 2003, des activités contribuant à apporter des solutions aux problèmes de populations
au niveau des daaras. Le projet propose ainsi des contenus permettant de développer chez les
élèves des écoles coraniques des attitudes favorables à une promotion de la population, de
l’environnement et de la santé, et a permis de toucher une dizaine de daaras.
Avec le démarrage de son 6ème Programme d’Assistance au Sénégal (2007-2011), l'UNFPA
a décidé, en accord avec ses partenaires nationaux, de procéder à une évaluation d'impact des
programmes EVF/EMP que le bureau appuie depuis le début des années 90 dans le milieu
formel (écoles élémentaires et niveau moyen - secondaire), et plus récemment dans le non
formel avec l’expérience pilote dans les écoles coraniques (daaras).
A cet effet, l’UNFPA a recruté un expert, spécialiste des questions de population afin de
faire la revue-évaluation des trois projets et proposer des recommandations et des orientations
pour le sixième programme d’assistance au Sénégal. L’expert a été assisté de deux
consultants nationaux, l’un en statistique et démographie, l’autre en éducation et formation.
Les conclusions de leurs rapports, joints en annexes, ont été exploitées dans l’élaboration du
rapport final.
II. OBJECTIFS DE LA MISSION
Le but de l'évaluation est de faire le point sur la portée des réalisations et de tirer les
enseignements des résultats et de la mise en œuvre des programmes d’EVF/EMP soutenus par
l’UNFPA au Sénégal, afin de permettre aux différents acteurs impliqués de renforcer et/ou
réorienter leur appui aux interventions en faveurs des adolescents.
Les objectifs s'articulent autour des trois points suivants:
1. Evaluer les résultats obtenus à travers les interventions des programmes EVF/EMP ;
2. Apprécier les points forts et points faibles de la mise en œuvre de ces interventions ;
3. Tirer les enseignements par rapport à la pertinence des stratégies mise en œuvre et de
la pérennisation des acquis.
III. PRODUITS DE L’EVALUATION
1. Description des programmes/projets EVF/EMP au niveau de leurs conceptions,
stratégies et accomplissements (en mettant le focus sur les changements intervenus
dans les connaissances, les attitudes et les comportements) ;
2. Identification des contraintes et leçons apprises ;
3. Analyse critique des succès et des échecs des différents programmes mis en oeuvre
20
4. Propositions de recommandations sur les orientations stratégiques et programmatiques
pour les interventions futures à appuyer, y compris en terme de programmations
conjointes par exemple dans le cadre de l’UNDAF ;
5. Identification des bonnes pratiques et/ou de résultats inattendus
IV. METHODOLOGIE DE L’EVALUATION
La méthodologie est liée aux principales questions de l’évaluation d’impact, et comprendra un
mélange de méthodes de recherche quantitatives et qualitatives, avec la combinaison d’une
analyse documentaire et la collecte de certaines données au niveau des sites d’interventions.
En termes de mesure, la mission a élaboré des outils de recueil de données pour : (i) des
entretiens individuels approfondis (EIA) et entretiens semi directifs avec des responsables et
personnels (animateurs, pairs éducateurs) dans les sites d’intervention; (ii) des discussions de
groupe avec des responsables et personnels des structures partenaires de mise en œuvre, avec
des adolescents bénéficiaires (y compris un groupe de contrôle), avec des parents, et avec des
leaders locaux (y compris religieux).
L’utilisation de ces outils a facilité la participation des acteurs impliqués dans les programmes
EVF/EMP, et a permis la prise en compte de leurs préoccupations.
V. STRUCTURES ET PERSONNES RENCONTREES
Afin de cerner la compréhension globale des réalités du terrain et faire une étude comparative
avec la documentation mise à la disposition de la mission, quelques responsables des services
impliqués au niveau du cadre institutionnel du projet et des ministères traitant des questions
de la population scolaire et extra scolaire. La portée d’une telle organisation servira
certainement à recueillir des données utiles pour la résolution des problèmes de
développement.
A DAKAR
o UNFPA : l’équipe d’évaluation et de contrôle des activités de la mission
o Coordonnateurs des projets EVF Elémentaire, Daaras EVF et GEEP EVF
o Secrétariat Technique Permanent du Curriculum de l’Education de Base TOURE
Mustapha
o Agence Nationale de la Cases des Tout-Petits/ coordinatrice Françoise Anna
DIAO/DIONE
o Agence de l’Alphabétisation intégrée d’appui aux femmes (Mme Bintou Rassoul
SALL/AW
o FASTEF Mr. Amadou FALL et Mr. Birame FAYE
DANS LES REGIONS TAMBA ET KOLDA
o IA – inspections académique
o IDEN –inspections départementales
o EFI
21
LA PORTEE DES RENCONTRES
I. UNFPA : L’EQUIPE DE CONTROLE ET DE SUIVI DE L’EVALUATION DE
LA MISSION
L’objet de la rencontre était de présenter le consultant principal de la mission et les termes
de référence de la revue évaluation ; d’échanger avec le consultant sur les stratégies de la
mission, le calendrier, les étapes de restitution des activités et de proposer les TDR pour le
recrutement des consultants nationaux d’appui au consultant principal pour la recherche
opérationnelle d’impacts qualitatifs et quantitatifs des activités des trois projets, etc. La
réunion a permis de mettre en place :
le calendrier d’activités de la mission, y compris la mission de 15 jours dans les
régions de Kolda et de Tomba pour la collecte des données, les visites
d’établissements, de classes EVF, des clubs EVF dans les collèges et lycées, de 4
Daaras EVF choisis dont 2 Daaras traditionnels et 2 Daaras Instituts.
les consultants d’appui à la recherche opérationnelle : deux consultants sont
recrutés, l’un sur les données quantitatives et l’autre sur les données qualitatives. Ils
ont honorés de façon efficace leurs tâches sur le terrain.
II. LES COORDONNATEURS DES PROJETS EVF/EMP
La mission à rencontrer les trois coordonnateurs pour un échange sur l’évolution des
activités de leur projet respectif.
Le coordonnateur du Projet EVF Elémentaire : la présentation a porté sur la
généralisation du programme dans les autres régions, le projet ayant déjà une durée de vie
de 16 années. Il a mis l’accent sur la pérennisation à travers le Curriculum de l’Education
de Base et le niveau d’intégration de l’EVF/EmP. Les insistances du coordonnateur a été
pour la mission d’envisager une rencontre avec le secrétariat permanent du curriculum de
base pour de plus amples informations sur le niveau d’évolution du curriculum.
Le coordonnateur du projet GEEP EVF/EMP. La présentation a été faite par Mme
Thiam assisté de 4 membres de la coordination dont le professeur CAMARA. Le projet
GEEP est une ONG qui a une durée de vie d’environ 16 années d’activités de 1990 à 2008
et continue. Le projet développe le programme EVF dans le moyen secondaire en utilisant
2 approches : l’approche intégration dans les classes par « la didactique de population » et
l’approche « Clubs EVF ». La didactique de population constitue un programme de
contenu et de stratégie à caractères interdisciplinaires pour l’enseignement/apprentissage
de l’EVF de la 6ème
en terminale. Les Clubs EVF représentent une organisation qui mène
des actions pratiques de développement dans les établissements et dans les communautés
avec les Leaders Elèves Animateurs (LEA) et les Professeurs relais en technologies (PRT)
encadreurs des LEA.
Une riche documentation en supports pédagogiques et équipements accompagne les
activités, dont des copies ont été exposées.. Mme Thiam a présenté les actions positives et
a insisté sur les contraintes dont notamment le manque de ressources financières pour
répondre aux nombreuses sollicitations des écoles et le manque de répondant de la part
des IA et IDEN pour des appuis en suivi et contrôle.
22
Enfin, le représentant de la coordination a présenté comme leçons à tirer l’appui important
de l’UNFPA qui a rendu possible le succès du projet, sans oublier l’appui d’autres
partenaires de soutien ainsi que le gouvernement sénégalais.
La coordonnatrice du projet Daaras EVF. La coordonnatrice, Mme Wane Aminata a
reçu la mission, assistée du coordonnateur adjoint Mr. Diop Malick. Le projet EVF/EMP
dans les DAARAS est un projet pilote géré par le Ministère de la Famille, de
l’Entreprenariat féminin et de la Micro finance. Des clarifications ont été fournies sur
l’historique, la philosophie, la culture socio culturelle et religieuse et sur l’enseignement
apprentissage qui sous tendent la vie au sein des Daaras.
Enfin, elle a tracé l’aperçu général de la mise en œuvre des activités de sensibilisation, de
formation, de production des documents pédagogiques et des équipements, etc. Cet
aperçu a permis à l’équipe d’avoir une compréhension claire des contenus de la
documentation du projet mis à disposition de la mission, d’une part, et de faire le parallèle
avec les réalités du terrain
III. Secrétariat Technique Permanent du Curriculum de l’Education de Base
La rencontre avec Monsieur Touré Moustapha, inspecteur en charge de la gestion du
curriculum, a été l’objet d’une clarification sur l’évolution actuelle des travaux. En 2006,
les documents pédagogiques pour le pré scolaires, les CI, les CP et les CE ont été mis
en essai, les corrections réalisées et les documents validés prêts à servir pour la mise en
œuvre dans les écoles élémentaire à partir de 2009. Les documents des CM sont en train
d’être testés et devront être corrigés et mis au point à la fin de l’année 2008.
En ce qui concerne l’intégration de l’EVF/EmP dans les contenus de ces documents, ce
dernier a affirmé l’importance des concepts EVF et reconnu sa qualité méthodologique.
De ce fait, ces éléments a-t-il confirmé ont trouvé leurs places de choix dans tous les
documents depuis le préscolaire jusqu’aux classes de l’élémentaire.
L’actuelle préoccupation pour le curriculum, c’est de disposer avec le concours du projet
EVF des recueils de textes de référence pour permettre des applications rationnelles de la
technique de résolution des problèmes.
IV. Agence des « Cases des Tout Petits »
La rencontre avec la directrice, Madame DIAO Anna, a été une occasion de disposer du
programme d’EVF/EmP conçu pour les tout-petits, un programme d’intérêt pédagogique
important qui associe la les mamans depuis la préparation à l’accouchement jusqu’à la
naissance du bébé, futur cible de la « Case des Tout-petits ». Ce programme a une
corrélation étroite avec les concepts EVF/EmP conçu pour les classes enfantines.
Le souhait de la directrice est d’établir avec le projet EVF un partenariat pour bénéficier
de son assistance.
V. Projet d’appui de l’Alphabétisation intégrée des femmes
Madame Bineta Rassoul Sall/Aw, la responsable de la structure a présenté la nouvelle
orientation du projet qui met l’accent sur la dimension qualité dans une approche
communautaire. L’entretien a révélé la place et le rôle des femmes dans la prise en charge
23
des questions de populations et l’importance des centres d’alphabétisation à cet effet.
Madame Sall a exprimé sa disponibilité à travailler avec les coordonnateurs des projets
EVF.
VI. EFI
La rencontre avec les EFI de Tamba et de Kolda a été très utile pour la clarification du
système de formation des élèves instituteurs au sein des EFI et des écoles d’application.
Ces formations sont conçues en terme de séminaires d’information de 5 jours à la fin de
leur cycle. La mission a clarifié aux responsables de ces instituts l’insuffisance d’une telle
procédure qui n’est pas susceptible de concéder une autonomie en EVF à ces élèves
instituteurs sortants.
Leur souhait, d’autant plus qu’ils avaient eux-mêmes perçu l’insuffisance, est d’organiser
un atelier de réflexion avec tous les EFI pour une réflexion d’harmonisation sur la gestion
rationnelle des formations en EVF aussi bien au niveau des EFI qu’à celui des écoles
d’application.
VII. FASTEF
Les échanges avec les responsables de la formation des élèves inspecteurs de
l’enseignement au niveau de la FASTEF ont édifié les membres de l’équipe sur la
pertinence d’intégrer le concept de l’EVF/EmP dans le référentiel de formation des futurs
encadreurs des enseignants. La rencontre a permis de faire le point sur les limites de la
modalité de prise en charge du concept sous forme de séminaire en fin d’année et de
dégager la nécessité d’intégrer l’EVF dans le plan de formation des élèves inspecteurs.
VIII. IA et IDEN
Les entretiens avec les IA et IDEN ont renseigné la mission d’évaluation sur les
différents aspects du pilotage déconcentré de l’EVF/EmP et l’opérationnalisation de la
mise en œuvre des activités de formation et de sensibilisation dans les écoles et les
communautés. L’équipe a pu noter les forces et les faiblesses des dispositifs mis en place
et d’appréhender les perspectives de solutions.
VI. CONTRAINTES
La mission a été confrontée, au cours de ses activités, à quelques limites et difficultés. En ce
qui concerne la recherche d’impacts quantitatifs et qualitatifs, le temps consacré pour le
terrain soit 15 jours s’est avéré insuffisant pour rencontrer les cibles retenues au niveau
scolaire et les échantillons ayant reçu l’enseignement EVF se trouvant dans la population.
L’équipe a retenu de s’intéresser uniquement aux échantillons des classes où l’EVF est
enseignée à l’élémentaire, au moyen secondaire et dans les Daaras. Il s’agit pour la mission
d’orienter sa recherche vers les effets induits sur les bénéficiaires, les élèves, les enseignants
et les communautés (parents d’élèves, la société civile, etc.).
24
Les difficultés rencontrées sont de deux ordres :
Premièrement : L’enquête sur le terrain à Tambacounda et à Kolda a coïncidé avec la
perturbation des activités scolaires par la grève des enseignants. Les tâches de la mission ont
été réalisées grâce aux négociations des inspecteurs et des enseignants très engagés pour la
cause du programme EVF et le réajustement du calendrier pré établi. A cela s’est ajoutée une
réactualisation de l’agenda de travail due à un manque de moyen logistique.
Deuxièmement : Et pour des raisons de nécessité, des rencontres avec d’autres services ont
été intégrées dans l’agenda réactualisé. Il s’agit des EFI, des IA et IDEN à Tambacounda et
Kolda ; le Daaras de Thiès et celui de Cambérène dans la banlieue de Dakar ; de l’Agence de
la « Case des Tout-Petits », du projet d’appui à l’alphabétisation des femmes, du secrétariat
technique du curriculum de l’élémentaire de base et du département de la formation des
inspecteurs à la FASTEF à Dakar. Ces rencontres étaient organisées pour clarifier des points
de divergence constatés entre les contenus des rapports des projets et les informations reçues
sur le terrain au contact des groupes cibles interrogés.
Cette situation a ainsi occasionné le dépassement de la durée de 08 semaines ouvrées
accordées à la mission, allant du 16 décembre 2007 au 16 février 2008. En conséquence, la
date de dépôt du rapport final prévue pour le 15 février a été reportée au 14 mars après la
restitution du rapport provisoire tenue le 29 février 2008.
Cependant, cet état de fait n’a pas eu d’effet négatif sur la portée du rapport, bien au
contraire. La mission d’évaluation a jugé nécessaires ces rencontres par souci d’efficacité et a
mis tout en œuvre pour sauvegarder la qualité du travail en vue d’être en conformité avec les
termes de référence de la revue.
25
CHAPITRE I : EVF/EMP A L’ELEMENTAIRE --------------
I. CARACTERISTIQUES DU PROJET EVF/EMP A L’ECOLE
1.1. Les préalables
Le projet EVF/EmP, de 1990 à 2006, a été soutenu par 3 programmes/pays de l’UNFPA.
Chaque programme a fait l’objet de signature de lettres d’ententes pour les accords de projet
entre le Gouvernement de la république du Sénégal et le fonds des Nations Unies pour la
Population (UNFPA).
Les accords de projet EVF ont tenu compte non seulement des recommandations des
conférences internationales qui ont généré des actions ou organisations en faveur des
populations adultes et jeunes comme l’EPT, les OMD, le NEPAD, etc. mais aussi des
activités de population relevant du mandat de l’UNFPA et surtout des politiques nationales de
population élaborées par le Sénégal. La prise en compte de tous ces facteurs confère au projet
EVF une place de choix pour la contribution à l’amélioration de la qualité de l’enseignement
dans les systèmes formel et non formel d’éducation au Sénégal.
Les lettres d’entente ainsi établies représentent les documents officiels qui garantissent
l’exécution des programmes mis en place à travers le projet EVF dans l’élémentaire, le projet
EVF Daaras des écoles coraniques, le projet GEEP EVF au niveau du moyen secondaire. Ces
projets sont initiés successivement par le Ministère de l’Education Nationale, le Ministère de
la Famille et des Affaires sociales et par l’ONG GEEP.
1.2. Les objectifs du projet evf/emp
A long terme, il s’agit de :
Intégrer l’EVF/EmP dans les programmes de l’élémentaire et contribuer
ainsi à la formation intégrale des jeunes, à leur épanouissement personnel
en les aidant à développer des attitudes et comportements responsables
dans leur vie familiale t dans le processus de développement économique
et social du pays.
Contribuer à la généralisation de l’EVF dans l’enseignement élémentaire et
à l’amélioration du statut de la femme dans le pays.
Contribuer à la rénovation du système éducatif en mettant à la disposition
des enseignants des méthodes et des techniques d’enseignement qui placent
l’enfant au centre des méthodes éducatives.
II. PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES DU PROJET
EVF/EMP-ETAPES ETCARACTERISTIQUES 1990-2006
2.1. Les phases du projet
2.1.1. La phase pilote (1990-1992) SEN90/PO3 :
26
La première phase, dite phase pilote, est la phase de mise en place du cadre institutionnel et
de certains préalables, il s’agit de : la formation des membres de l'équipe technique et de
l'équipe pédagogique, des actions d'information et de sensibilisation des différents
partenaires de l'EVF /EMP, des études socio culturelles et de l’élaboration du curriculum
d'EVF et des supports pédagogiques. Ces activités préalables ont favorisé
l’opérationnalisation du projet et sa mise en œuvre…
2.1.2. La phase expérimentale (1993-1996) SEN 93/ PO4
La phase expérimentale a été marquée par la formation des maîtres expérimentateurs (1 ère et
2e générations) et des inspecteurs chargés de leur encadrement. L'expérimentation a démarré
en octobre 1993 dans dix écoles (60 classes) pilotes réparties dans quatre régions et dans 17
Inspections départementales de l'Education nationale (IDEN). En octobre 1995, l'EVF/EMP
est étendue à vingt deux autres écoles (132 classes) réparties cette fois sur l'ensemble du
territoire national (les dix régions).
Le suivi de cette expérimentation a été assuré par l'équipe technique du projet assistée de
l'équipe pédagogique ainsi que par les équipes d'encadrement local composées des
correspondants régionaux (10 au total), des inspecteurs départementaux de l'Education
nationale et de leurs adjoints
L'expérimentation du curriculum d'EVF/EMP a été jugée globalement satisfaisante, ce qui a
eu pour résultat de passer après une évaluation à mi-parcours vers la généralisation.
2.1.3. La phase d’extension (1997 Ŕ 2001), SEN98/PO4
La phase d’extension a été développée dans le cadre du quatrième programme – pays . Elle a
été marquée par une extension significative. Elle a véritablement démarré en mai 1999. Elle
était prévue pour toucher 232 000 élèves (dont 107 000 filles) au moins en octobre 1999
(l'Ecole élémentaire sénégalaise compte environ 1 000 000 d'élèves).
A la même période, 12 000 maîtres de l'école élémentaire et 247 inspecteurs et inspecteurs
adjoints devraient être formés à l'EVF/EMP. Pour faciliter cette formation, le projet a élaboré
un module unique de formation des maîtres en EVF/EMP. Cet objectif n'a pas été atteint,
faute de moyens. Cet indicateur a été donc revu à la baisse. En avril 2000, l'extension a touché
50 inspecteurs, 112 écoles, 1200 maîtres et 80000 élèves.
L'extension a été marquée par d'importantes activités de formation. En effet une stratégie
d’appoint a été développée. La formation a été confiée sur le plan régional à l’équipe
d’encadrement régionale, membres de l'équipe technique nationale du Projet (inspecteurs et
inspecteurs adjoints).
Cette formation a été assurée dans les différentes structures de formation continue des maîtres
(cellules d'animation pédagogique, équipes pédagogiques des écoles, cellules école/milieu,
etc...) ou à l'occasion de séminaires, de journées ou de conférences pédagogiques dans les
écoles de formation des instituteurs (EFI).
Pour appuyer les inspecteurs dans leurs tâches de formation, le projet a mis à leur disposition
l'ensemble des documents produits : programme d'EVF/EMP, guide méthodologique,
27
recueils de fiches, affiches, bandes dessinées, module unique de formation des maîtres en
E.V.F /E.M.P, manuel de référence, etc...
Une des particularités de cette phase a été l’intensification d’activités de sensibilisation à
l’endroit des élèves, des parents d’élèves et de tous les partenaires de l’E.V.F /E.M.P …
Ce programme de sensibilisation a été davantage orienté vers le domaine «Population et
santé » et particulièrement vers la santé de la reproduction des jeunes et de la prévention de
l’utilisation des drogues. Cependant malgré ses efforts, cette population cible manifeste
quelques hésitations, voire des réticences.
2.1.4. La phase de généralisation (2002- 2006), SEN02/PO4
La réalisation de la 3éme phase a été positionnée dans le cadre du 5ème
programme de
l’UNFPA. Elle a conduit naturellement à la généralisation du programme dans les régions de
Tambacounda et de Kolda.. Celle-ci, au niveau de l’éducation nationale a touché
exclusivement les classes de l’élémentaire.
Aujourd’hui, l’intégration de l’EVF dans le curriculum de l’école de base en phase de
révision très avancée, consacre irréversiblement le triomphe d’une innovation pédagogique
incontournable et conséquente et crée en même temps les conditions idéales de sa
pérennisation et de son institutionnalisation dans le système d’éducation formel du Sénégal.
2.2. Caractéristiques de la mise en œuvre et résultats de la phase pilote
SEN90/PO3 (1990-1999)
Conformément aux principes du cadre de référence conceptuel de la mise en œuvre de tout
projet d’EVF/EmP, il est recommandé par souci de pertinence et d’efficacité du programme à
mettre en place, d’organiser des recherches opérationnelles et l’étude socio culturelle dans le
milieu afin d’identifier la faisabilité du projet par rapport aux besoins des bénéficiaires. C’est
dans cette optique que des recherches opérationnelles ont été faites pour la phase pilote.
2.2.1. Les recherches opérationnelles
Dans le cadre du Projet E.V.F /E.M.P du Sénégal dans l’élémentaire, deux études socio
culturelles ont été menées. Il s’agit de : la synthèse des études socio culturelles du Sénégal et
la recherche sur la situation du programme E.V.F /E.M.P.
Synthèse des Etudes Socio culturelles du Sénégal;
Comme le titre l’indique, cette étude est la synthèse des recherches opérationnelles
antérieurement réalisées au Sénégal sur les valeurs sociales, culturelle, morale, économique
au Sénégal mettant en revue les caractéristiques de la vie familiale et sociétale, ses tendances,
les coutumes, les traditions, les mariages, les religions, etc. Cette synthèse est mise à la
disposition du Projet E.V.F /E.M.P en terme de document de référence pour une meilleure
orientation de son programme, et ce pour des raisons de congruence avec l’environnement
social du projet.
Recherche sur la situation du programme E.V.F /E.M.P.
28
Celle-ci a permis d’analyser la perception des composantes des contenus éducatifs du projet,
voire sa pertinence (congruence avec les besoins du milieu, adhésion du public, etc.),
notamment dans le cadre des composantes liées à «l’éducation sexuelle », « la santé de la
reproduction», bref tout ce qui concerne les questions de sexualité à entretenir avec les jeunes
considérées comme un tabou.
Grâce à ces études bien menées, qui sont disponibles, les difficultés qui pouvaient entraver la
faisabilité du programme ont été identifiées. Le projet avait, alors toute la latitude,
d’organiser les activités de sensibilisation et de plaidoyer au niveau des acteurs nationaux
pour la mise en ouvre du projet.
2.2.2. Les évaluations externes et recommandations
De la phase pilote à la phase de généralisation, plusieurs évaluations du programme ont eu
cours : 1) l’évaluation à mi-parcours en 1995 par Mr. Claude Georges, conseiller régional en
EVF/EmP à l’EAT UNFPA Dakar; 2) l’évaluation à mi-parcours en 2003 par le cabinet
«Sahel Consulting»
Evaluation à mi-parcours de 1995
Cette première évaluation réalisée à la fin de la phase expérimentale par Mr. Claude Georges
de l’EAT, intègre celle de la phase pilote. Elle a consisté à faire l’analyse exhaustive du
processus de mise en œuvre, du point de vue systémique, afin d’identifier la pertinence, la
cohérence, l’efficacité, l’efficience et la qualité du programme et des documents produits et
les possibilités de l’orientation.
Il a été retenu de cette évaluation les résultats suivants :
La mise en oeuvre de l’étape pilote du projet E.V.F /E.M.P a suivi le processus normal
conforme au plan du cadre conceptuel de conception des projets d’éducation à la vie familiale
et en matière de population pour le développement durable.
En effet, la pertinence du projet s’est fondée sur les besoins réels des groupes scolaires ciblés
en matière d’éducation, besoins induits des recherches socio culturelles du milieu. Aussi, ces
besoins ont-ils permis d’élaborer des curricula pertinents en cohérence avec les objectifs des
politiques éducationnelles du pays et de celles de l’UNESCO et de l’UNFPA en matière
d’appui technique et financier
Les recommandations de cette évaluation ont porté particulièrement sur (i) la correction à
apporter aux documents produits pour leur amélioration et (ii) la poursuite de l’extension du
programme EVF/EmP
Enfin, il est intéressant de noter que de 1990 à 1995, le projet a pris de l’ancrage au niveau
institutionnel, dans les écoles choisies de l’élémentaire et dans les communautés d’intégration
du programme grâce aux activités de sensibilisation et de plaidoyers en direction des
autorités étatiques et locales.
L’efficacité et l’efficience du projet peuvent être appréciées à partir des productions de
matériels didactiques pertinents et équipements mis en place, des formations de qualité reçues
par l’équipe techniques et encadreurs, des appuis financiers de soutien sans faille des deux
parties, l’UNFPA et le Gouvernement, etc.
29
Evaluation à mi-parcours de 2001
Cette deuxième recherche opérationnelle a consisté à faire une évaluation d’impact sur les
plans qualitatif et quantitatif de l’enseignement/apprentissage de l’E.V.F dans les régions de
Tambacounda et de Kolda et d’en tirer les conclusions qui s’imposent en vue des corrections
éventuelles du processus.
Le but de cette évaluation commanditée par les autorités gouvernementales, compte tenu de la
nouvelle dynamique que connaît le programme EVF, après une décennie d’expériences, était
d’en faire une des bases de l’éducation élémentaire pour le développement du secteur éducatif
au sénégal.
L’évaluation a ciblé les élèves, les enseignants et les bénéficiaires secondaires que sont les
parents d’élèves.
Les principaux axes de l’évaluation ont porté sur les acquis et limites dans l’expérimentation
de E.V.F /E.M.P aussi bien en ce qui concerne le contenu, les supports et approches
pédagogiques, les impacts au niveau de tous les bénéficiaires etc.
Les résultats ont été satisfaisants dans l’ensemble des deux régions visées, Tambacounda et
Kolda. Les premiers bénéficiaires, les élèves et les enseignants, ont accordé une adhésion
satisfaisante aux programmes. L’adhésion au niveau des parents d’élèves et de la société
locale comme politique n’est pas des moindres.
Les principales recommandations ciblées ont trait à la poursuite de l’extension significative
avec insistance sur les mesures d’amélioration pédagogique, sur d’avantage d’ouverture et de
prise en compte de l’environnement des élèves, les plans de suivi et les mesures
d’accompagnement
2.3. Appréciation de la mission
Le diagnostic des différentes évaluations a permis de constater une évolution satisfaisante,
voire encourageante pour l’extension du programme à d’autres établissements.
En ce qui concerne la poursuite de l’opérationnalisation du programme en vue de la
reconduction à terme du projet, les corrections proposées ont été effectuées. La qualité des
documents et matériels didactiques d’appui est assurée.
Suite aux recommandations d’ouverture à l’environnement humain du projet et à
l’accompagnement, les appuis techniques et financiers ont été poursuivis par toutes les parties
impliquées. L’UNFPA et le Gouvernement ont soutenu les phases post évaluation afin de
garantir l’ancrage du projet dans les structures institutionnelles et dans les communautés.
Dans le cadre de l’opérationnalisation du programme dans le formel, l’élémentaire et le
moyen secondaire, la mobilisation des encadreurs a été poursuivie à travers une organisation
concertée d’appui pédagogique et d’assistance au niveau des bénéficiaires de la société locale.
L’ancrage du projet dans les structures institutionnelles est un fait palpable sur le plan
quantitatif. Cependant sur le plan qualitatif, l’opérationnalisation de 2003 à 2006, a accusé
quelque faiblesse dans les stratégies de formation, le projet ayant déjà atteint 13 ans de vie.
Cette situation est tributaire du non prise en compte véritable de l’intégration totale de
30
l’EVF/EmP comme le propose le cadre de référence conceptuelle du programme. L’ancrage
devrait être total, tant du point de vue de l’adhésion au programme que de celui d’impact dans
le cadre du résultat de changement de comportement attendu sur les bénéficiaires, les élèves et
les communautés. La stratégie, depuis lors, méritait d’être revue et corrigé à travers une
institutionnalisation, voire une prise en charge intégrée instruite par des textes réglementaires
(décision ministérielle, arrêté, circulaire, etc.) et ce pour éviter que l’EVF ne soit considérée
comme un programme transversale en expérimentation.
III. EVALUATION DES ACQUIS INSTITUTIONNELS ET
OPERATIONNELS DU PROJET EVF/EMP DE
L’EXPERIMENTATIONA LA GENERALISATION (2003 Ŕ 2006)
L’évaluation des acquis institutionnels et opérationnels du projet E.V.F /E.M.P porte sur le
fonctionnement des structures institutionnelles mises en place, sur la stratégie
d’opérationnalisation des activités de formation et d’enseignement apprentissage, sur le
matériel d’appui pédagogique et sur l’équipement.
3.1. Fonctionnement des structures institutionnelles mises en place et
résultats
L’équipe de coordination est composée du coordonnateur du projet, des membres de l’équipe
technique de pilotage et du personnel d’appui administratif.
Personnel d’appui administratif
o Composition
Le personnel d’appui administratif est composé de 03 personnes payées sur les fonds de
E206 Indiquer comment la scolarité ds enfants peut être
perturbé dans une famille nombreuse.
_______________________________
E207 Indiquer des difficultés économiques que peut rencontrer
une famille nombreuse.
_______________________________
121
N°.
QUESTIONS ET FILTRES
CODES
ALLER À
E208 Indiquer des problèmes de santé que peut rencontrer une famille nombreuse ?
E209A
Que faites-vous au sein de votre société pour lutte contre
les familles nombreuses ?
E209A
Que faites-vous au sein de votre société pour corriger les problèmes que vivent les familles nombreuses ?
SECTION 3 : POPULATION ET SANTE
E301 Indiquer trois comportements de la femme qui peuvent
favoriser le bon déroulement de la grossesse.
1.
2.______________________________
3.
122
N°.
QUESTIONS ET FILTRES
CODES
ALLER À
E302 Indiquer trois comportements de la femme qui peuvent entraver le bon déroulement de la grossesse.
1.
2.______________________________
3.
E303 Indiquer trois comportements de la femme qui peuvent
favoriser la bonne santé de l’enfant.
1.
2.______________________________
3.
E304 Avez-vous déjà entendu parler du SIDA OUI.................................................. 1 NON ................................................ 0
E305 Quelles sont les modes de transmission du SIDA
1.
2.______________________________
3.
123
N°.
QUESTIONS ET FILTRES
CODES
ALLER À
E306 Quels sont les moyens de prévention contre la contamination par le SIDA
NON ................................................ 0
NE CONNAIT PAS LE PTESERVATIF ..... 3
SECTION 4 : LES MIGRATIONS-
E401 Citez trois causes de l’émigration des sénégalais. 1._____________________________
_
2._____________________________
3.
124
N°.
QUESTIONS ET FILTRES
CODES
ALLER À
E402 Citez trois problèmes causées par l’émigration dans les zones de départ.
1._____________________________
_
2._____________________________
3.
E403 Citez trois bienfaits de la migration dans les zones de départ.
1._____________________________
_
2._____________________________
3.
125
N°.
QUESTIONS ET FILTRES
CODES
ALLER À
E404 Citez trois méfaits de l’émigration clandestine. 1._____________________________
_
2._____________________________
3.
E405 Que faites-vous dans votre société pour lutter contre la migration
clandestine
1._____________________________
_
2._____________________________
3.
126
Février 2008
Oumar BA
Expert en Education/Formation
127
S o m m a i r e
Introduction
I/ Projet EVF/EMP
1.1 Analyse des résultats observés lors des visites de classes 1.1.1 Les appréciations
1.1.2 Les leçons apprises 1.2 Analyse des résultats exprimés par les bénéficiaires
1.2.1 Les points forts 1.2.2 Les points faibles
1.3 Leçons apprises
1.3.1 Les attentes du terrain 1.3.2 Les éléments de pérennisation
II/ Projet GEEP
2.1 Analyse des résultats exprimés par les bénéficiaires
2.1.1 Les points forts 2.1.2 Les points faibles
2.2 Leçons apprises 2.2.1 Les attentes du terrain
2.2.2 Les éléments de Pérennisation
III/ Projet EVF/Daraa 3.1 Analyse des résultats exprimés par les bénéficiaires
3.1.1 Les points forts 3.1.2 Les points faibles
3.2 Leçons apprises 3.2.1 Les attentes du terrain
3.2.2 Les éléments de poursuite
IV/ Recommandations générales
Conclusion
Annexes
128
Introduction
Conformément aux termes du Contrat de Louage de Services n° 007 / 2008
/ UNFPA du 15 janvier 2008, il s’agissait d’appuyer le Consultant principal pour la collecte de données dans le cadre de la revue/ évaluation des projets
EVF/EMP du Sénégal.
Plus précisément les tâches à effectuer consistaient à : - finaliser les drafts de modèles d’outils d’évaluation proposés par le
consultant en prenant en compte les aspects qualitatifs de la mission ;
- définir l’échantillonnage requis des catégories de groupes d’entretien ; - assister le consultant dans les activités de collectes de données
(entretiens « focus groupes » sur le site suivant le calendrier de la
mission ; - rédiger les rapports d’interprétation des données recueillies dans le
respect des termes de référence;
- soumettre les rapports à la validation du comité de contrôle et du consultant
La durée prévue pour la mission était de trente jours, du 14 janvier au 13 février 2008. Celle- ci devait se dérouler à Dakar, Tambacounda, Vélingara,
Kolda, Kaolack et Thiès.
Au final, un rapport doit être déposé présentant les résultats du programme, les points forts et les points faibles de sa mise en œuvre et les enseignements
et recommandations qui en découlent.
Au terme de la mission, il convient de souligner que le chronogramme qui a
été établi à cet effet a été globalement respecté même s’il a été prolongé d’une
quinzaine de jours du fait des aléas liés en grande partie à la saisie des données. Seul l’institut de Kaolack n’a pu être visité pour des raisons
d’indisponibilité de ses responsables à la date prévue.
En revanche les réactions du terrain ont conduit les consultants à rencontrer, au niveau régional, des responsables de la formation initiale des
instituteurs et au niveau central, des responsables du curriculum de
l’éducation de l’éducation de base, de la petite enfance, de l’éducation non
formelle et de la FASTEF.
La mission a été ponctuée au cours de son déroulement de points de
synthèse permettant au Consultant principal d’élaborer progressivement le rapport général.
Ce présent rapport se limite donc à résumer les résultats de ces discussions
en les articulant à la réalité du terrain tout en traçant des lignes de perspective qui pourront, nous l’espérons, contribuer à renseigner le
programme à venir.
129
I/ PROJET EVF/EMP(réf : tableaux 1,2,3)
1.1 Analyse des résultats observés lors des visites de classes
Les visites de classe effectuées dans écoles différentes à travers les régions
de Tambacounda et Kolda ( tableau n°1) ont permis de faire les constats suivants :
1.1.1 Les appréciations
o La distribution des leçons
Les leçons EVF/EMP sont enseignées sur les trois étapes du cycle
élémentaire et sur cinq niveaux, du CP au CM2. Les domaines les plus
fréquemment convoqués sont : population et santé, population et famille, population et migration.
Les disciplines qui les accueillent relèvent pour l’essentiel de l’étude du
milieu (observation, géographie, éducation morale et civique) même si l’expression orale et la lecture qui sont des disciplines à caractère
transversal sont aussi sollicitées.
o La planification des leçons EVF/EMP
En moyenne deux leçons EVF/EMP par semaine sont programmées dans les
répartitions mensuelles. Ce qui est insuffisant. Toutefois il convient de souligner l’EVF est partout présente dans la classe : gravures et décorations,
démarches et techniques pédagogiques à travers les fiches de préparation.
o La définition des objectifs intégrés
Dans l’ensemble, les enseignants s’efforcent de définir correctement les objectifs intégrés en prenant en charge les contenus EVF. Mais les objectifs
devraient être davantage formulés dans une logique d’apprentissage et non
d’enseignement. En outre, tous les domaines taxonomiques doivent être
visés au lieu de privilégier à outrance les aspects cognitifs.
o La problématisation des situations d’enseignement /
apprentissage
Les situations d’enseignement / apprentissage proposées sont, de manière
générale, plus informatives que problématiques. Or, les démarches pédagogiques préconisées par l’EVF/EMP que sont la résolution de
problèmes ou la clarification de valeurs postulent la contextualisation des
situations qui fassent apparaître clairement et de manière à interpeller, le problème de population ou la valeur à promouvoir et son contraire. A ce
niveau beaucoup d’enseignants ont pêché par manque de formation
130
o L’utilisation des techniques pédagogiques
Les techniques pédagogiques observées sont la mise en scène, le panel et le
travail de groupe. Si les deux premières techniques qui ont été rarement
utilisées au demeurant ont connu un relatif succès, il en est rarement de
même pour le travail de groupe quand bien même les élèves sont organisées en groupe. Dans la plupart des cas, la technique interrogative voire
expositive a été utilisée.
o Les supports pédagogiques
Les supports pédagogiques mis en place dans les écoles par le projet ont rarement fait leur apparition au début ou au cours des leçons. Leur nombre
insuffisant à l’école et leur inadaptation par rapport aux thèmes étudiés ont
servi de justification.
o L’évaluation des acquis
Dans la logique d’acquisition de connaissances empruntées, les exercices d’évaluation ont sollicité davantage la mémoire que la capacité à résoudre
des problèmes ou à exercer l’esprit critique et le sens des responsabilités.
Les compétences appropriées ont encore fait défaut pour permettre aux enseignants de créer des situations significatives d’évaluation.
o Le prolongement des leçons
Les enseignants ont tenté de faire appel à l’imagination des élèves pour
simuler des transferts. Le souci est louable mais ils oublient souvent que l’espace scolaire et son environnement immédiat constituent un champ
d’application privilégié pour exercer et développer des compétences de vie
courante.
o La participation des élèves
Dans l’ensemble, l’atmosphère des classes a favorisé une participation libre des élèves qui ont fait montre d’un très grand intérêt pour les questions de
population soulevées.
1.1.2 Les leçons apprises
Au total, les enseignants sont conscients que le concept EVF/EMP peut jouer un rôle primordial dans l’éducation et la formation des enfants. Mais la
place encore limitée que la plupart d’entre eux lui accordent dans leur action
quotidienne, est tributaire du statut d’innovation non encore
institutionnalisée par des textes officiels qu’ils lui confèrent.
131
Et au-delà, ils ne perçoivent pas suffisamment que les questions de population sont, aujourd’hui, au cœur de l’action éducative, si celle-ci est
corrélée aux problèmes du développement d’une part et que L’EVF/EMP,
quand elle est bien comprise, peut en constituer le socle et la trame d’autre
part.
1.2 Analyse des résultats exprimés par les bénéficiaires
1.2.1 Les points forts
o La pertinence des contenus
Les contenus du programme E.V.F / E.M.P, jugés pertinents, et les thèmes abordés par le dit programme ont permis aux différents acteurs de mieux
appréhender les problèmes de population qui doivent être au cœur de
l’action éducative. L’enseignement de ces contenus étroitement liés à la vie
contribuera à coup sûr à régler des problèmes d’éducation et à préparer les enfants à affronter la vie.
o La méthodologie
La méthodologie utilisée est, quant à elle, une innovation majeure qui a
permis aux enseignants d’accueillir tous les programmes transversaux. Les démarches pédagogiques préconisées permettent une plus grande
participation des élèves dans les activités de classe et les aident à acquérir
progressivement une plus grande autonomie. Nous noterons, en outre, que cette méthodologie permet d’assurer une plus grande cohérence entre les
objectifs définis et leur évaluation. Cerise sur le gâteau, les élèves, en fin
d’apprentissage, ont la capacité de se transformer en vecteurs d’opinion et de
transférer les acquis en milieu social.
o Les supports
Les écoles ont presque toutes été dotées de supports pédagogiques adéquats
(des programmes, des guides méthodologiques, des recueils de fiches et de
gravures…) mais le hic est que ce matériel est insuffisant et que son renouvellement périodique s’impose.
o La formation
Même si les résultats sont tantôt mitigés, les efforts fournis dans ce domaine
par le projet sont considérables et en tant que tels ils sont appréciés
positivement.
132
Sur le plan de la formation et selon les autorités académiques 90% des
enseignants des deux régions cible ont été formés. En revanche, seuls 30%
déclarent avoir reçu une formation approfondie. Les autres disent avoir été informés à travers des séances de mise à niveau
au sein des écoles et des cellules d’animation pédagogique.
Les directeurs d’écoles estiment être assez outillés pour effectuer les tâches d’encadrement et de suivi pour une mise en œuvre correcte du programme
E.V.F / E.M.P dans leurs établissements respectifs.
Les inspecteurs départementaux, quant à eux, ont certes bénéficié de
plusieurs sessions de formation mais certains de leurs adjoints sollicitent un
renforcement de leurs capacités.
Les inspecteurs d’académie des deux régions cibles ont reçu une formation
suffisante leur permettant d’assurer les tâches de supervision.
Concernant la formation initiale impliquée au cours du processus par le
projet pour préparer la pérennisation, chaque E.F.I définissait, de manière
autonome, les modalités de prise en charge de l’E.V.F / E.M.P dans son référentiel de formation. De manière générale, on procédait par adjonction
pour introduire l’ E.V.F à la fin du programme.
Depuis deux ans, une intégration partielle du concept est réalisée, soit en
étude du milieu, soit en didactique générale. Avec la réforme des E.F.I cette
année, axée sur la formation diplômante, une harmonisation est amorcée pour un référentiel commun.
Des stratégies de formation ont été mises en place. Initialement, un module de formation était consacré à l’ E.V.F / E.M.P sous forme de séminaire avec
des apports théoriques et des exercices pratiques. A cela s’ajoutent,
maintenant, des séances d’animation pédagogiques pour les maîtres
d’application et des journées « portes ouvertes » en fin d’année.
Le tout est organisé avec l’appui du projet qui a mis à la disposition des E.F.I
des supports didactiques (programmes guides pédagogiques, images), du matériel (téléviseur, magnétoscope, cassettes vidéo, CD..), de la bureautique
(rames de papier, encre, matériel de bureau) et un appui financier (de
250.000 F annuellement et durant trois ans de suite).
Dans les classes des écoles d’application, des leçons d’E.V.F / E.M.P sont
programmées dans les réparations mensuelles à travers les disciplines que sont l’éducation civique, la morale, les sciences d’observation et la
géographie.
La stratégie de formation consiste à amener les élèves – maîtres à concevoir et à mettre en oeuvre une leçon intégrant des éléments de l’E.V.F. L’objectif
visé étant de donner aux stagiaires l’occasion d’appliquer les techniques
d’intégration apprises au centre..
133
En 2000, le projet a également introduit le concept de l’E.V.F / E.M.P dans
la formation des élèves inspecteurs. Les responsables de la section F2B2 estiment que l’E.V.F / E.M.P constitue
un élément de formation très important au regard de la réalité de ce
programme sur le terrain.
Au niveau de la FASTEF, un module d’une semaine est aussi consacré, sous
forme de séminaire avec des spécialistes des questions de population, des
membres de l’équipe technique et des formateurs de la dite structure. L’organisation de la formation est financée par le projet qui appuie la
FASTEF en fournitures de bureau et en consommables informatiques.Tous
les inspecteurs formés depuis 2000 sont sensibilisés aux questions de population et initiés au concept de L’EVF/EMP. Certains parmi eux l’ont
choisi comme Thème de mémoire de fin d’année.
o La sensibilisation
Une sensibilisation aux objectifs du projet E.V.F / E.M.P a été faite à grande
échelle dans les deux régions cibles : Tambacounda et Kolda. Enseignants, directeurs et inspecteurs ont une conscience claire des problèmes de E.V.F
et certains parmi eux en sont devenus des militants eu égard à l’importance
du sujet. Des journées « portes ouvertes », des plaidoyers organisés sont occasionnels au cours des réunions d’école.
o L’impact du projet EVF/EMP
L’impact de l’enseignement de l’E.V.F / E.M.P est considérable. Dans les
classes, un plus grand intérêt pour les cours, une participation accrue des élèves, une autonomie progressive et une meilleure perception des problèmes
de population ont été notés.
L’adhésion des enseignants au projet a permis de transférer les démarches et techniques préconisées dans d’autres situations d’enseignement
apprentissage entraînant sans nul doute, le relèvement de leur niveau
professionnel et le changement de leurs attitudes par rapport aux innovations pédagogiques.
Les élèves, quant à eux, véhiculent, grâce à ce projet, les connaissances acquises. Ils adoptent des comportements nouveaux par rapport à l’hygiène,
la propreté. De plus, ils se posent de plus en plus de questions et essaient de
modifier certaines pratiques traditionnelles au niveau de la gestion alimentaire et celle des ressources.
Le projet a, en outre, contribué à sensibiliser les populations sur la santé de
la reproduction, l’excision, les mariages et grossesses précoces. Des réticences persistent encore cependant relativement à l’abandon de
l’excision.
134
Bien que n’ayant bénéficié d’aucune formation spécifique, les parents se sont
avérés être des partenaires incontournables du projet E.V.F / E.M.P.
Des efforts pour assurer une plus grande hygiène corporelle et vestimentaire ont été notés. Les enfants dorment de plus en sous des moustiquaires ; des
efforts à apprécier à leur juste valeur.
Ils participent aussi à l’élaboration d’actions d’investissement humain pour la propreté et l’embellissement de l’école. Ils s’investissent aussi dans la
préparation des journées « portes ouvertes ». Dans le cadre de leurs
associations, les mères d’élèves jouent un rôle prépondérant et mènent des actions de sensibilisation dans les groupements féminins.
o Le pilotage du projet
De l’avis de tous les acteurs, la réussite du projet relève dans une très large
mesure de l’esprit d’ouverture, l’engagement, du sens de l’initiative et de la disponibilité du chef de projet. Il a su donner à l’EVF/EMP une grande
visibilité et un rayonnement remarquable.
1.2.2 Les points faibles
Quelques difficultés ont pu être répertoriées relativement à la mise en œuvre du projet.
o Les supports pédagogiques
Certaines sont liées à l’insuffisance des supports pédagogiques et des
documents thématiques pour les activités de classe. Un manque de supports audio – visuels lors des activités de sensibilisation sociale a été décrié par les
enseignants.
o La formation
D’autres sont dues à un manque de maîtrise suffisante des activités
d’intégration par les enseignants, dont une frange répugne, pour des raisons culturelles et par pudeur, à aborder des thèmes sensibles comme l’excision.
L’accent à, en outre, été mis sur le faible niveau de formation de certains enseignants, leur faible niveau de recrutement, facteurs qui ne facilitent pas,
la prise en charge significative de l’ E.V.F à l’école
Lors des stages pratiques, chaque classe d’application reçoit en moyen 15
stagiaires par an. Seuls 07 parmi eux ont l’occasion de dérouler une leçon
E.V.F compte tenu de la durée trop courte des stages de responsabilisation
et de l’effectif pléthorique des stagiaires par classe. Ainsi, plus de la moitié des 400 élèves d’une promotion n’aura reçu qu’une information.
135
En vérité, c’est la conception étriquée que les maîtres d’application ont de
l’intégration qui constitue le véritable obstacle. La mission a du procéder à
une séance de démonstration pour convaincre de la possibilité de procéder à une intégration totale. Nous espérons que l’annonce de la généralisation
prochaine du curriculum constituera un facteur favorisant.
o Le suivi
La quasi inexistence de suivi des activités par les corps de contrôle et d’encadrement dans les cellules d’animation, les écoles et les classes
constituent un des maillons faibles de la stratégie.
Le problème qui en découle et qui n’en est pas moins grave réside dans l’implantation occasionnelle et parcellaire du contenu du programme de
l’EVF/EMP.
I.3 Les leçons apprises
1.3.1 Les attentes du terrain
La longue phase de transition a ralenti voire freiné les activités sur le terrain.
Dans l’attente du démarrage du 6° programme, des attentes ont été formulée
en terme de besoins. Ces besoins recensés s’articulent eux, aussi sur plusieurs points.
Il est indéniable que le renforcement en supports pédagogiques, en documents thématiques, en formation et suivi des enseignants est impératif.
Un appui en matériel d’équipement, en consommables, en matériel de reprographie et de sensibilisation audio – visuelle a aussi été demandé
expressément (sonorisation, vidéo, risographe..). Enfin, la mise en place
d’un budget a été préconisée pour le suivi des activités du projet.
1.3.2 Les éléments de pérennisation
Le curriculum de l’éducation de base dont la gestion est annoncée permettra la pérennisation de l’ E.V.F au point de vue de sa méthodologie, de ses
techniques et de l’intégration des problèmes de population dans les objectifs
d’apprentissage, de même que la capacité des enseignants à créer des situations problèmes significatives.
A cet égard, la FASTEF envisage déjà d’introduire le programme EVF/EMP dans son plan de formation. Dans la même lancée, les EFI devraient
systématiser l’intégration de l’EVF dans leur référentiel harmonisé de
formation à partir duquel il conviendrait de décliner des programmes de
formation et d’animation conséquents.
Sur la base de la contractualisation, chaque inspection devrait exiger des
directeurs d’école, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de suivi et
136
d’encadrement annuel de l’équipe pédagogique, pour veiller à l’application de
l’ E.V.F.
Un plan de sensibilisation des partenaires par le biais des associations et
comités en passant du concept de « journées portes ouvertes » à celui de
« week end E.V.F / E.M.P » pourrait être envisagée avec chaque comité de
gestion.
L’IDEN prendrait en charge le financement de ces outils de planification
dans son propre plan d’action dans lequel il inscrirait les actions de formation et de suivi des CAP et des écoles qu’il doit réaliser.
Les plans d’opérations budgétaires annuels des inspections d’académie constituent les sources de financement idéales dans le cadre de la
déconcentration /décentralisation. Le projet EVF/EVP devrait apporter sa
contribution. A cet effet, il devrait contractualiser avec les IDEN, les EFI sous l’égide des IA, le développement global de l’EVF dans leur académie.
Ces derniers devraient également profiter des plages offertes par les radios
communautaires au secteur de l’éducation pour dérouler des plans de communication à l’intension des élèves des enseignants et de la population.
Les programmes d’alphabétisation des femmes sont aussi indispensables en
égard au rôle que celles-ci jouent dans l’éducation des enfants. Les structures ainsi responsabilisées répondront directement des résultats car la
stratégie qui reposait sur des points focaux me semble dépassé.
II Projet E.V.F / E.M.P Ŕ GEEP (réf : tableau 4)
2.1 Analyse des résultats exprimés par les bénéficiaires
2.1.1 Les points forts
Nous noterons, dès l’entame, que l’enseignement moyen secondaire général a opté pour
l’intégration du programme E.V.F / E.M.P par le biais des cellules EVF/EMP.
o La pertinence des contenus
Les chefs d’établissements déclarent accorder une grande importance au programme E.V.F /
E.M.P estimant que, par sa pertinence, le projet JEEP est une bonne réponse aux problèmes
auxquels les élèves sont confrontés dans les deux régions cibles concernant la S.R.A (santé de
la reproduction des adolescents).
Les professeurs d’histoire et géographie, de sciences de la vie et de la terre ainsi que ceux
d’économie familiale et sociale impliqués dans le projet GEEP ont perçu une congruence qui
existe entre les objectifs du programme de population et ceux de leurs disciplines respectives.
Quant aux élèves, ils trouvent une grande motivation à militer dans les cellules parce qu’ils y
acquièrent des connaissances relatives aux I.S.T / SIDA, à la santé de la production et y sont
interpellés par des questions qui les concernent directement.
137
o La stratégie d’intervention
La stratégie d’intervention utilisée par le JEEP consiste à amener les membres des clubs déjà
sensibilisés, à concevoir et à mettre en œuvre des plans de communication et d’action. Ces
plans visent à contribuer à la résolution des problèmes de population auxquels le milieu
scolaire et la communauté d’appartenance sont confrontés est conforme à l’esprit de
l’EVF/EMP.
o Les supports et équipements
Certains établissements ont bénéficié de supports audio visuels (vidéo cassettes, films) et
d’autres ont été dotés d’ordinateurs et téléviseurs. Ces moyens ont permis aux membres des
clubs de réaliser des animations de sensibilisation au sein des établissements.
o Les activités des clubs
Sous la houlette des professeurs responsables de l’EVF, les élèves leadhers organisent des
réunions hebdomadaires pour discuter des problèmes rencontrés et planifier les actions à
mener. Les plans d’actions s’ouvrent sur plusieurs fronts, allant de la projection de films au
jumelage interscolaire en passant par le dépistage volontaire et les marches de sensibilisation
sur les I.S.T / SIDA.
Les élèves organisent aussi des journées d’investissement humain dans les quartiers. Avec
l’aide de leurs professeurs, ils s’initient également à la recherche de partenariat avec différents
services techniques et diverses associations au niveau local. Les plus militants s’investissent
aussi dans les associations de quartiers et les camps de vacances.
o L’impact
Toutes ces activités ont crée chez les membres de ces clubs JEEP un sentiment
d’appartenance et de militantisme à une grande cause. Ils se sentent plus armés, plus aptes à
affronter les situations de vie. Ils développent également des comportements plus
responsables par rapport à la sexualité. Ils constituent de plus en plus des structures
sentinelles pour combattre certaines pratiques telles que l’excision, les mariages précoces.
Dans un collège de la banlieue de Vélingara où plusieurs cas de grossesses (14) ont été
enregistrés au cours d’une même année scolaire, un club E.V.F a été crée pour faire face à la
situation. Par le travail de sensibilisation mené, seuls 04 cas ont été notés l’année suivante et
les membres du club sont déterminés à atteindre l’objectif zéro cas de grossesse. Ils sont
allés même jusqu’à rembourser une dot de 170 000 F pour libérer une élève des liens d’une
promesse de mariage contactés par les parents de la fille. Dans cet établissement, le club EVF
est devenu aussi un cadre fédérateur de toutes les activités et un lieu de communion entre
professeurs et élèves qui se sentent concernés par les problèmes de vie au sein et hors du
collège.
2.1.2 Les points faibles
o La formation
Malgré leur bonne volonté, les membres des clubs n’ont reçu aucune formation en
communication ou en mobilisation sociale. Les succès obtenus, ils les doivent aux stratégies
138
acquises dans d’autres activités telles que le théâtre. D’autre part, les élèves n’ont pas toutes
les informations et la documentation nécessaires pour aborder certaines questions de
population.
o La mobilisation des moyens
L’appui financier accordé par le projet est jugé insuffisant ; et la recherche de partenaires pour
les ressources financières permettant de dérouler des plans d’action s’avère être une tâche très
ardue. La mobilisation des personnes ressources s’est révélée être aussi un casse – tête parfois
insurmontable.
o Le manque d’appui de la part de l’administration
Considérée comme une activité importante mais périphérique, l’EVF n’est pas prise en
compte dans la répartition des ressources financières internes à l’établissement. Cet état de
fait traduit une absence d’appropriation institutionnelle de L’EVF.
o Le caractère sélectif de la stratégie
L’appartenance au club EVF étant tributaire de l’achat d’une carte de membre, beaucoup
d’élèves se trouvent exclus par le principe mais aussi par le fait que les membres sont souvent
obligés de cotiser pour financer certaines de leurs activités. Ainsi l’engagement massif que les
clubs EVF devaient susciter se trouve fortement limité.
2.2 Les leçons apprises
2.2.1 Les attentes du terrain
Les attentes s’expriment en terme de besoins qui s’articulent ainsi : une documentation
thématique pour des informations complémentaires, du matériel audio – visuel et de
sonorisation, des supports publicitaires, des tee – shirts, des affiches et un appui financier
conséquent.
2.2.2 Les éléments de pérennisation
A l’instar du projet de l’élémentaire, l’EVF/JEEP devrait engager rapidement des mesures
pour l’intégration des contenus EVF dans toutes les disciplines de l’enseignement moyen
secondaire. La coordination nationale et les pôles régionaux de formation devront être
sollicités à cet effet.
Les inspecteurs de vie scolaire devraient accorder une attention particulière au
fonctionnement des clubs EVf au regard du rôle qu’ils jouent au sein des établissements et
suggérer des solutions pour mettre en réseau les différents clubs qui existent dans un même
collège ou lycée.
La FASTEF et L’IA devraient également intégrer L’EVF/EMP dans les modules des
formations des élèves professeurs et des vacataires.
139
Enfin la direction de l’enseignement moyen secondaire général devrait organiser des
rencontres de capitalisation et d’évaluation de l’expérience JEEP pour envisager son
institutionnalisation.
III. Projet E.V.F / E.M.P Daara(réf : tableau 5)
3.1 Analyse résultats exprimés par les bénéficiaires
3.1.1 Les points forts
o L’adhésion au concept de l’E.V.F / E.M.P
Les responsables des daaras adhèrent au projet E.V.F / E.M.P parce que les valeurs qu’il
prône pour une meilleure qualité de vie et une concorde au sein de la communauté sont
conformes à celles de l’islam. En outre pour eux, l’islam est une religion qui s’intéresse à tous
les aspects de la vie. Les thèmes proposés liés à l’hygiène, à la santé, à la solidarité, à la
migration et au cadre de vie constituent un ensemble de sujets abordés dans le coran et les
hadiths du prophète (P.S.L).
Par ailleurs l’introduction du projet dans les daaras participe à leur modernisation en ce sens
que cela contribue à la professionnalisation des enseignants et ouvre aux talibés des
perspectives vers la production.
o L’adaptation de la stratégie aux réalités du milieu et l’âge des cibles.
En milieu rural comme Makacoulibantan et Médina Gounas qui reçoivent des enfants de 6 à
12 ans et des jeunes de 12 à 14 ans, l’enseignement est abordé par le biais de thèmes
hebdomadaires intégrés dans toutes les disciplines à l’école ou développés lors des séances de
sensibilisation dans le village. Tandis qu’à l’institut de Cambéréne situé dans la banlieue de
Dakar accueillant des enfants de 2 à 5 ans, l’approche pédagogique adoptée est conforme à
celle qui prévaut dans toutes les écoles maternelles.
o Le pilotage du projet
Dans les daaras comme à l’institut le projet est porté par un leadership fort : celui d’un guide
religieux de la communauté ou d’une association religieuse (les femmes de Cambéréne)
parrainée par un marabout. Ainsi le projet jouit d’une grande crédibilité auprès des
populations.
o Le dispositif organisationnel
Placé sous l’autorité du marabout ; les daaras s’efforcent, avec plus ou moins de bonheur, de
mettre en place, un organe de gestion administratif et une direction pédagogique.
Pour faire face à la forte demande d’éducation d’enfants venant de loin, certains daaras
organisent un demi pensionnant, d’autres ouvrent un internat ou font héberger les enfants dans
des maisons.
140
Un embryon de carte scolaire se met en place progressivement, les instituts et les daaras
partenaires du projet constituent chacun un noyau central qui polarise plusieurs cellules ou
daaras. L’influence de l’ E.V.F pourrait s’étendre à toutes ces structures.
Au plan pédagogique, les connaissances sont puisées du coran, des hadiths et des contenus du
programme E.V.F et dispensées en arabe, français ou langues nationales. La variété du
médium d’enseignement est perçue comme une source d’enrichissement et de support
d’accessibilité aux contenus E.V.F.
Au delà de l’acquisition des connaissances, le souci d’installer des compétences chez les
apprenants garçons et filles, se manifeste dans la promotion d’activités productrices
(maraîchage, élevage …) ou par l’exercice de tâches domestiques dans les maisons des mères
de daaras.
o Les supports et équipements pédagogiques
La mise à la disposition des daaras, du programme E.V.F / E.M.P et du guide méthodologique
traduits en arabe et en langues nationales, est fortement appréciée. De même que les efforts
consentis pour la dotation en mallettes pédagogiques, en ordinateurs, en chaises, nattes
matériels de bureau …. Les dons de médicaments et l’équipement des femmes en moulin de
mil constituent des intrants importants.
o L’impact
L’impact de l’E.V.F / E.M.P dans les daaras a été jugé très positifs. Les enseignants mieux
qualifiés ont noté des changements intéressants au niveau du comportement des élèves
relativement à l’hygiène corporelle et vestimentaire ainsi que dans leurs discours par rapport à
l’exode rural et à l’immigration. Ces changements sont confirmés par les mères de daaras qui
estiment que les enfants leur accordent plus de respect, qu’ils connaissent mieux leurs droits
et devoirs et se préoccupent davantage de leur avenir. En outre la mendicité est bannie dans
ces daaras malgré la faible participation (1500 F à 2000 F) ou en nature des parents à la prise
des enfants.
3.1.2 Les points faibles
o La formation
Les séminaires de formation organisés au niveau national n’ont intéressé pour l’essentiel que
les directeurs pédagogiques qui sont chargés de procéder à la démultiplication des acquis
engrangés. Le dispositif centralisé de formation, exclue pratiquement les enseignants. Cette
stratégie est perçue par les maîtres coraniques comme une formation au rabais. A cela s’ajoute
l’absence de sessions de renforcement des capacités ou de séances d’encadrement
pédagogique.
o L’insuffisance de supports et l’absence de visibilité des éléments E.V.F /
E.M.P dans les classes et dans l’environnement des daaras.
Les maîtres arabes enseignent pratiquement sans supports ni moyens audio – visuels ce qui
réduit l’intérêt que pourrait susciter les leçons E.V.F dispensées dans les daaras. En outre, il
n’y a aucune imprégnation sur les faits de populations en raison de l’absence d’affiches et de
posters sur les murs.
141
o L’absence d’encrage institutionnel au niveau local.
Les daaras appuyés par le projet, bien qu’ils affichent des effectifs importants d’élèves n’ont
aucun lien institutionnel avec les services du ministère de l’éducation et ne bénéficient
d’aucun suivi de leur ministère de tutelle.
3.2 Les leçons apprises
3.2.1 Attentes du terrain
Les besoins de formation exprimés par le terrain sont énormes. Pour les satisfaire il
conviendrait de concevoir un dispositif de formation décentralisé, permettant de prendre en
charge le plus grand nombre d’enseignants possibles.
IL est aussi impératif de doter régulièrement les daaras en médicaments de base, d’installer
des cantines scolaires et d’assurer aux élèves une formation professionnelle aux différents
métiers utiles à la communauté. Un appui en matériel d’écoliers et en couchettes serait aussi
apprécié à sa juste valeur.
3.2.2 Les éléments de pérennisation
Le projet E.V.F / E.M.P Daara étant un projet pilote dans le secteur non formel, voit émerger
différents modèles avec des démarches contrastées. Dans ce cadre, travail de capitalisation de
ces différentes expériences devrait être envisagé pour déboucher, à terme, sur une
modélisation de plusieurs cas de figures, au besoin.
Cette entreprise devrait être menée en partenariat avec les structures chargées de la
modernisation des daaras et des centres d’alphabétisation communautaires.
IV. Recommandations générales
Les leçons apprises au cours de cette mission suggèrent les recommandations suivantes :
A notre avis, l’UNFPA devrait assigner au prochain programme l’objectif principal de réaliser
la pérennisation des projets E.V.F / E.M.P.
Parmi les principes qui devraient présider cette pérennisation on pourrait retenir :
- L’adoption d’une approche holistique pour mener à bien la politique de population au
Sénégal.
- Le développement d’un partenariat institutionnel entre les différents secteurs concernés.
- L’institutionnalisation des projets E.V.F / E.M.P par des textes réglementaires.
- La décentralisation du dispositif de gestion des projets
- La contractualisation avec les acteurs et les partenaires.
142
Conclusion
Au regard de l’impact indéniable que le programme E.V.F / E.M.P a eu sur les bénéficiaires et
leur communauté d’appartenance à travers les trois projets E.V.F / élémentaire, E.V.F / JEEP
et E.V.F / daara, on peut affirmer sans ambages que ce programme constitue une réponse
éducative adéquate aux problèmes de population.
Cependant les acquis enregistrés sont si fragiles qu’il conviendrait de les consolider par un
renforcement des capacités et des mesures d’accompagnement pour en garantir la pérennité et
répondre à l’immense espoir placé à l’ E.V.F / E.M.P. A cet effet des décisions
institutionnelles et politiques importantes s’imposent.
Il appartiendra au sixième programme de relever le défi en développant un plaidoyer politique
efficace.
143
Tableau n° 1 Visites de classes Ecoles Niveaux Effectifs Enseignants (es) Disciplines Thèmes de leçons Observations
G F T H F
Gouye (Tambacounda)
CE2 41 25 66 X 0bservation Le paludisme (population et santé)
CDF cohorte B : 60 él
Darou Salam
(Tambacounda)
CE2 18 15 33 X Expression orale Rapport entre un enfant
bien éduqué et
performances scolaires (population et famille)
Kotiary (Bakel) CE2 19 24 43 X Education morale Le gaspillage dans les
cérémonies de baptême (population et famille)
Goudiry I (Bakel) CP 22 18 40 X Education sanitaire Les dangers des produits
d’entretien (population et
famille)
Goudiry II
(Bakel)
CM2 41 17 68 X Observation Les IST/SIDA (population
et santé)
Thièrno
Souhaïbou Sow (Vélingara)
CEI 28 23 51 X Education morale Le gaspillage dans les
cérémonies comme le mariage (population et
famille)
Saré Bassy
(Vélingara)
CE2 15 13 28 X Géographie L’exode rural (population
et migration)
Hilèle (kolda) CM2 34 38 72 X Géographie Les conséquences de
l’exode rural dans les zones
de départ et d’arrivée
Thièrno Dialiqué Baldé (Kolda)
CE2 X Instruction civique La paresse et ses conséquences (population
et famille)
144
PROJET EVF/EMP ELEMENTAIRE
Objectif : Recueillir l’opinion des acteurs du projet EVF/EMP à l’école élémentaire en vue d’identifier les effets et l’impact du programme sur les
bénéficiaires et sur la communauté d’appartenance.
Tableau n°2 : Programme EVF/EMP
Opinions
Eléments Acteurs
enseignants directeurs IDEN IA parents
Contenu du
programme
Contenu pertinent au
regard des problèmes auxquels les enfants sont
quotidiennement
confrontés
Le contenu de l’EVF/EMP est
étroitement lié à la vie et son enseignement permet de
résoudre en grande partie les
problèmes de vie des populations
Les thèmes abordés par le
programme EVF/EMP ont permis de mieux
appréhender les problèmes
de population qui doivent être au cœur de l’action
éducative
L’accent a été mis sur
l’importance de l’EVF/EMP comme
réponse adéquate aux
problèmes de mariages précoces et de grossesses
non désirées qui
constituent un fléau en
milieu scolaire
Les parents informés du
contenu du programme le jugent utile et espèrent
qu’il contribuera à régler
les problèmes d’éducation de leurs
enfants et à mieux les
préparer à affronter la vie
Méthodologie de
formation
Les démarches
pédagogiques préconisées
par l’EVF/EMP permettent une plus grande
participation dans les
activités de classe et leur confèrent une plus grande
autonomie.
La méthodologie assure une
plus grande cohérence entre les
objectifs définis et leur évaluation. Elle offre aux
élèves la possibilité de
transférer les acquis scolaires dans le milieu social.
La méthodologie de
L’EVF constitue une
innovation majeure qui a permis aux enseignants
d’accueillir tous les autres
programmes transversaux.
145
Supports
Les supports pédagogiques
reçus (programme, guide
méthodologique, recueils
de fiches et gravures) permettent de dérouler
convenablement des leçons
d’EVF/EMP
Le projet a mis à la disposition
des écoles supports adéquats
mais en nombre insuffisant
Hormis les nouvelles
créations, toutes les écoles
ont été dotées de supports
pédagogiques.
Les inspecteurs
d’académie confirment
que le projet a mis à la
disposition des écoles des supports
pédagogiques de qualité
mais dont le renouvellement s’impose
Sensibilisation
La quasi totalité des
enseignants est aujourd’hui sensibilisée aux problèmes
de population grâce au
programme EVF/EMP et
en a une conscience claire.
Tous les directeurs d’école sont
fortement sensibilisés au concept de l’EVF
Plusieurs inspecteurs
rencontrés se définissent comme des militants de
l’EVF eu égard à
l’importance du
programme.
Il en est de même des
inspecteurs d’académie.
Grâce aux journées
portes ouvertes, aux plaidoyers occasionnels
au cours de réunions à
l’école ou de meeting de
sensibilisation organisés par des ONG comme
TOSTAN, les parents
sont plus ou moins sensibilisés aux
problèmes de population
et adhèrent dans leur grande majorité à la
philosophie de
L’EVF/EMP. Cependant
par rapport à l’abandon de l’excision des filles
on note encore quelques
réticences.
Formation
Selon les autorités
académiques, la formation
a touché plus de 90% des
Tous les directeurs interrogés
estiment que la formation reçue
leur permet d’effectuer leurs
La plupart des inspecteurs
a bénéficié de plusieurs
sessions de formation en
Les inspecteurs
d’académie des deux
régions ont reçue une
Les parents d’élèves
n’ont pas de reçu de
formation ni de manière
146
enseignants des deux
régions de Tambacounda et
Kolda.
En revanche, seuls les 30% déclarent avoir reçu
une formation
approfondie ; les autres estiment être plus informés
à travers des séances de
mise à niveau au sein des
écoles ou des cellules d’animation pédagogique.
tâches d’encadrement et de
suivi pour une mise en œuvre
correcte du programme
EVF/EMP dans leur école.
EVF/EMP.
Il existe une infime partie
qui n’a subi qu’une seule
session de formation.
formation suffisante leur
permettant d’assurer
leurs tâches de
supervision
spécifique ni associés
aux séminaires destinés
aux enseignants.
Participation des
parents
Les enseignants apprécient
les efforts que les parents font pour assurer une plus
grande hygiène
vestimentaire à leurs
enfants et pour les faire dormir sous des
moustiquaires.
Les parents d’élèves participent
aux actions d’investissement humain pour la propreté et
l’embellissement de l’école.
Dans ce cadre, les associations
de mères d’élèves jouent un rôle prépondérant. En outre les
parents participent activement
aux journées « portes ouvertes ».
Conscients qu’ils ont un
rôle important à jouer, les parents participent à
toutes les actions
organisées à l’école.
En outre certains responsables
développent des actions
de sensibilisation auprès des membres des
associations de parents
d’élèves. Les femmes interviennent plus dans
les groupements de
promotion féminins
Difficultés
.Manque de documents
thématiques relatifs aux
domaines de L’EVF/EMP. .Maîtrise insuffisante des
techniques d’intégration.
.Supports pédagogiques
insuffisants.
.Faible niveau de formation des
nouveaux maîtres.
.La mobilité des enseignants entraînant des pertes de
formation.
.Insuffisance de la formation.
.Manque de supports
.Le faible niveau de
recrutement des maîtres est
un obstacle à une bonne maîtrise des innovations.
.La stratégie d’intégration
des éléments EVF/EMP
dans le programme
.Le manque d’un
dispositif de suivi
efficace tant au niveau régional, départemental
que local.
.Manque de formation
Les instances de
rencontres entre l’école et les parents n’abordent
pas les questions liées à
l’EVF/EMP.
.Pas de supports audio-
147
.Manque d’encadrement
pédagogique
pédagogiques pertinents.
.Difficultés de certains
enseignants à aborder des
sujets tabous comme l’excision des filles
d’enseignement ne permet
pas une prise en charge
significative de l’EVF.
.Le dispositif fondé sur les points focaux au niveau
régional a montré ses
limites.
visuels dans les actions
de sensibilisation.
.Difficultés à mobiliser
les populations trop occupées par les actions
génératrices de revenus
Besoins
.Documents thématiques
.Renforcement de la
formation .Renforcement des
supports et du matériel
didactique (posters, affiches, pelles, râteaux…)
.Documents de références en
EVF/EMP
.Recyclage
.Matériels et équipements :
sonorisation, vidéo..
.Matériel de reprographie :
risographe
.Appui en consommables : papier, encre…
.Supports pédagogiques
pour les écoles
.Budget pour le suivi
.Formation au concept de
l’EVF/EMP
.Matériel de sensibilisation : audio-
visuel, sonorisation
.Equipement en pelles, brouettes, balais…
Impact
Les enseignants notent plus
d’intérêt et de participation
des élèves au cours des leçons EVF.
Plus grande autonomie des
élèves. Meilleure perception des
élèves des questions de
populations.
Feed back positif des
parents sur les
changements de comportements des élèves.
Les directeurs remarquent une
adhésion des enseignants au
programme EVF/EMP qui transfèrent les démarches et
techniques préconisées dans les
autres situations d’enseignement/apprentissages.
Ils soulignent le changement
d’attitudes positif des élèves par rapport à la préservation de
l’environnement scolaire, aux
rapports de solidarité entre eux. Par ailleurs ils notent la
satisfaction des parents sur les
effets positifs de l’EVF/EMP.
Le programme EVF/EMP
a relevé le niveau
professionnel des enseignants et a changé
leurs attitudes par rapport
aux innovations.
Le programme
EVF/EMP a beaucoup
contribué à sensibiliser les populations
Tambacounda et de
Kolda sur les questions relatives à :
la santé de la
reproduction, l’excision
des filles, aux mariages et aux grossesses
précoces qui constituent
des préoccupations majeures dans ces deux
régions.
Les enfants véhiculent
les connaissances
acquises en matière d’EVF/EMP et adoptent
des comportements
nouveaux par rapport à l’hygiène et la propreté.
Ils posent de plus en plus et essaient de modifier
certaines pratiques
traditionnelles au niveau de l’hygiène alimentaire
et dans la gestion des
ressources
148
Pérennisation
Le curriculum de
l’éducation de base dont la
généralisation est annoncée
permettra de pérenniser l’EVF/EMP du point de
vue de sa méthodologie et
de ses techniques ainsi que de l’intégration des
questions de populations
dans les objectifs
d’apprentissage de même que de la capacité des
enseignants à créer des
situations problèmes significatives.
Chaque directeur d’école
devrait :
. élaborer et mettre en œuvre
un plan de suivi et d’encadrement annuel pour
veiller à. l’application de
l’EVF dans les classes et assurer la mise à niveau
permanente des membres de
l’équipe pédagogique
.élaborer et mettre en œuvre un plan de sensibilisation des
partenaires par le biais de leurs
associations et comités. En outre les responsables de
collectifs de directeurs d’école
(CODEC) les approches et techniques préconisées par
l’EVF/EMP comme cadre de
référence conceptuel pour les
activités d’encadrement des maîtres.
Par ailleurs il conviendrait de
passer du concept de « journées portes ouvertes » à celui de
Week End EVF/EMP.
La pérennisation passe
par :
.le curriculum de
l’éducation de base .la capitalisation du
dispositif de gestion de
l’EVF/EMP en rapport avec les autres
programmes transversaux
.un suivi effectif de la mise
en œuvre des questions de population
.une décentralisation de la
gestion du projet dans une démarche partenariale,
participative et
contractuelle .une liaison de l’EVF/EMP
avec le Paquet de Services
IL convient d’inscrire :
. le budget de suivi du
programme dans les
plans d’opérations budgétaires annuels
(POBA) des IA
.le financement des sessions de renforcement
de la formation dans les
plans d’actions des
IDEN Par ailleurs il faudrait
profiter des plages
offertes par les radios communautaires au
secteur de l’éducation
pour dérouler des plans de communication à
l’intention des élèves,
des enseignants et de la
population.
Plusieurs niveaux de
responsabilité sont
impliqués :
.l’Etat doit interdire à la télévision les films
incompatibles avec nos
valeurs .la généralisation de
l’EVF/EMP est le
meilleur garant pour
pérenniser les acquis .le développement de
l’EVF/EMP dans les
programmes d’alphabétisation des
femmes est
indispensable eu égard au rôle que celles-ci
jouent dans l’éducation
des enfants et des filles.
149
Tableau n°3 formation initiale (EFI-FASTEF)
Structures de Formation Initiale
Paramètres
EFI
FASTEF Centres Ecoles d’application
Référentiel de formation et
concepts EVF/EMP
Jusqu’à un passé récent, chaque EFI
définissait, de manière autonome, les modalités de prise de l’EVF/EMP dans son
référentiel de formation. De manière générale
on procédait par adjonction pour introduire
l’EVF à la fin du programme. Depuis deux ans une intégration partielle du
concept est réalisée soit en étude du milieu soit
en didactique générale. Avec la réforme des EFI cette année axée sur la formation
diplômante, une harmonisation est amorcée
pour un référentiel commun.
Dans les classes des écoles
d’application des leçons EVF/EMP sont programmées dans les
répartitions mensuelles à travers les
disciplines que sont : l’éducation
civique et morale, les sciences d’observation, la géographie.
Sur la demande du Projet, le concept de
L’EVF/EMP a été introduit dans la formation initiale des élèves inspecteurs
depuis…….ans.
Les responsables de la sectionF2B2 estiment
que l’EVF/EMP constituent un élément de formation très important au regard de la
réalité de ce programme sur le terrain.
Stratégies de formation
Initialement un module de formation d’une semaine était consacré à l’EVF/EMP sous
forme de séminaire avec des apports
théoriques et des exercices pratiques. A cette activité s’ajoutent des séances
d’animation pédagogique pour les maîtres
d’application et des journées portes ouvertes
en fin d’année. Tout est organisé avec l’appui du projet qui a
mis de l’EFI des supports didactiques
(programme, guide pédagogique, images), du matériel (téléviseur, magnétoscope, cassettes
vidéo, CD), de la bureautique (rames de
papier, encre, matériel de bureau) et un appui financier (250 000F annuellement et durant
trois ans de suite).
La stratégie de formation consiste à amener les élèves maîtres à
concevoir et à mettre en œuvre une
leçon intégrant des éléments EVF. L’objectif visé est de donner aux
stagiaires l’occasion d’appliquer les
techniques d’intégration apprises au
centre.
Un module d’une semaine sous forme de séminaire avec des spécialistes des questions
de population, des membres de l’équipe
technique et des formateurs de la FASTEF. L’atelier est organisé avec l’appui financier
du projet qui a mis à la disposition de la
FASTEF un matériel de reprographie et des
consommables.
150
Résultats
Les élèves sont sensibilisés aux questions de
population et aux enjeux d’une réponse éducative ; ils sont aussi initiés aux démarches
et techniques pédagogiques préconisées par
l’EVF/EMP.
Une classe d’application reçoit en
moyenne 15 stagiaires par an. Seuls 07 ont l’occasion de dérouler une
leçon EVF compte tenu de la durée
trop courte des stages pratiques et
de l’effectif pléthorique des stagiaires par classe. Ainsi, plus de
la moitié des 400 élèves d’une
promotion n’aura reçu qu’une information.
Tous les inspecteurs sont sensibilisés aux
questions de population et formés au concept de l’EVF/EMP. Certains ont choisi le thème
de l’EVF pour leur dossier de fin d’année.
Au regard de l’apport de l’EVF/EMP dans la
formation des inspecteurs les responsables de F2B2 ont décidé intégré l’EVF dans le plan
de formation.
Appréciations de la mission
Les responsables des EFI sont conscients des
enjeux et de l’importance de l’introduction de
l’EVF/EMP dans le référentiel de formation des futurs maîtres. Mais l’intégration partielle
du concept EVF/EMP dans le référentiel ne
permet pas aux élèves maîtres d’en avoir une vision de « socle » des apprentissages de par
ses valeurs, méthodes et techniques. Cette
forme d’intégration n’installe pas non plus chez eux les compétences nécessaires à
engager des démarches pédagogiques
conformes à l’esprit de l’EVF/EMP.
La courte durée de la formation évoquée pour justifier cette situation constitue en fait une
raison supplémentaire pour changer de
perspective et envisager l’intégration totale de l’EVF dans toutes les disciplines.
En vérité, c’est la conception
étriquée de l’intégration des maîtres
d’application qui constitue le véritable obstacle.
La mission a procédé à une séance
de démonstration pour convaincre de la possibilité de procéder à une
intégration totale.
Nous espérons que l’annonce de la généralisation prochaine du
curriculum constituera un facteur
favorisant.
Les résultats probants enregistrés appellent
un partenariat institutionnel entre l’UNEFPA
et L’université pour une véritable formation des professeurs et des inspecteurs en vue de
favoriser la généralisation et la pérennisation
de l’EVF/EMP.
151
Tableau n° 4 PROJET EVF/EMP JEEP
Objectif : Recueillir l’opinion des acteurs du projet EVF/EMP dans l’enseignement moyen et secondaire général en vue d’identifier les effets et l’impact du
programme sur les bénéficiaires et sur la communauté d’appartenance.
Opinions
Eléments
Acteurs
professeurs impliqués
(PRT)
membres de club (LEA) Chefs d’établissement
Contenu du programme
Les professeurs de sciences de la vie et de la
terre, d’histoire et de géographie ainsi que ceux d’économie familiale et sociale
impliqués dans le projet jeep perçoivent
clairement la congruence qui existe entre les
objectifs du programme de population et ceux de leurs disciplines respectives.
Les élèves trouvent une grande motivation à militer
dans les clubs EVF parce qu’ils y acquièrent des connaissances relatives aux IST/SIDA, à la santé de
la reproduction et sont interpellés par des questions
qui les concernent personnellement.
Tous les chefs d’établissement
accordent une grande importance au programme EVF. Par sa
pertinence, le projet jeep est une
bonne réponse aux problèmes de
population dans les deux la SRA auxquels les élèves sont confrontés
Méthodologie de
communication
Elle consiste à sensibiliser et à informer les
membres des clubs jeep à concevoir et à mettre en œuvre des plans de
communication et d’action en vue de
contribuer à la résolution des problèmes de
population auxquels le milieu scolaire et la communauté d’appartenance sont
confrontés.
N’ayant pas reçu de formation aux techniques de
communication, les LEA s’appuient sur des stratégies acquises dans d’autres activités telles que
le théâtre…
Supports
Cassettes, films Cassettes, films
Equipements Ordinateurs, téléviseurs
Activités des clubs
Les professeurs s’investissent beaucoup
dans l’encadrement des LEA et dans la
recherche de partenariat avec les différents services techniques et diverses associations
au niveau local
.Réunions hebdomadaires
.Projection de films et sketchs
.Jumelage entre clubs, dépistage volontaire, marche de sensibilisation
.Recherche de partenariat et activités de recherche de
fonds
152
.Investissement humain dans les quartiers
Impact
Les élèves sont davantage sensibilisés aux
problèmes de population et prennent
conscience qu’ils sont les premiers concernés.
Les clubs EVF constituent de plus en plus
des structures sentinelles pour dénoncer
certaines pratiques (excision…) et de recours pour les filles exposées aux
mariages forcés et ayant subi des grossesses
non désirées. Dans un collège de la banlieue de Vélingara
où plusieurs cas de grossesse (14) ont été
enregistrés au cours d’une même année scolaire, le club EVF qui a été crée pour
faire face à la situation et sauver la
réputation de l’établissement, est devenu
aussi un cadre fédérateur de toutes les activités et un lieu de communion entre
professeurs et élèves qui se sentent
concernés par les problèmes de vie au sein et hors du CEM.
Les clubs EVF ont crée chez leurs membres un
esprit de groupe et un sentiment d’appartenance et
de militantisme à une grande cause. Par la formation reçue, les élèves se sentent plus
armés à affronter les situations de vie et développent
des comportements plus responsables par rapport à
la sexualité.
Moins de cas de grossesse
enregistrés et moins d’exclusion et
d’abandon de filles. Plus de participation des filles dans
les activités socio-éducatives de
l’établissement
Difficultés
Il est difficile de mobiliser les élèves car les
activités du club se déroulent en dehors des
heures de cours. Insuffisance de l’appui financier
Difficultés à trouver des ressources financières pour
réaliser les plans d’action et à mobiliser les
personnes ressources.
L’implication de tous les
professeurs dans les activités des
clubs EVF est difficile à réaliser
Besoins
.Supports publicitaires
.Matériel audio-visuel et de sonorisation
Documents thématiques pour des informations
complémentaires. Matériel audio-visuel et de sonorisation
Tee shits et affiches
Appui financier conséquent
Pérennisation
L’idée d’intégrer les questions de population dans le programme de toutes les
disciplines rencontre l’adhésion des
professeurs
Les élèves entrevoient d’investir les acquis dans les associations de quartiers, les camps de vacances et
les navétanes.
153
Tableau n° 5 PROJET EVF/EMP DAARA
Objectif : Recueillir l’opinion des acteurs du projet EVF/EMP dans les DAARA en vue d’identifier les effets et l’impact du programme sur les bénéficiaires et sur la communauté d’appartenance.
Opinions
Eléments
Acteurs
enseignants Directeurs pédagogiques Déclarants responsables Parents Mères de daraa
Contenu du
programme
Les thèmes proposés par le
programme EVF/EMP liées à
l’hygiène, à la santé, à la solidarité, à la migration
constituent un ensemble de
sujets abordés dans le coran et les hadiths du prophète
(psl).
L’introduction de
l’EVF/EMP participe de la
modernisation des daraas en ce sens qu’elle
professionnalise les
enseignants et ouvre des perspectives vers la
production
L’islam est une religion
qui s’intéresse à tous les
aspects de la vie. Les valeurs prônées par
l’EVF/EMP pour une
meilleure qualité de vie et pour une concorde au
sein de la communauté
sont conformes à celles de l’islam
Ils adhérent au choix
des marabouts et
guides d’ouvrir l’école au programme
EVF/EMP en raison
de la confiance placée en eux.
Elles accueillent
positivement qui
contribuent à une meilleure éducation
des enfants
Méthodologie de
formation
L’enseignement est abordé
par thème hebdomadaire
intégré dans toutes les disciplines.
Des cours du jour et du soir
Des causeries de
sensibilisation
Les maisons des
mères de daraa
constituent des lieux de formation où
tous enfants garçons
et filles participent à l’exécution des
tâches domestiques.
Supports Programme EVF, guide
méthodologique, posters, le coran et le coran
Des blocs logiques et des CD
d’animation dans les classes maternelles d’un daara
Les mêmes cités par les
enseignants
Equipements
Matériels de bureau reçus
par certains instituts
-Certains daraas ont
bénéficié de construction
A Makacoulibantan,
le marabout a
154
de classes du projet (ex
Médina Gounas), de la
municipalité (institut de
Cambéréne). -Makacoulibatan et
Cambéréne ont été dotés
de moulin à mil. Ce dernier a reçu du projet
un ordinateur, des
mallettes, des chaises, des
nattes… -Tous ont bénéficié de
dons de médicaments
équipé les mères de
daraa de machines à
coudre pour
l’apprentissage des filles
Sensibilisation
Les enjeux de l’EVF/EMP ont été mieux appréhendés
lors des séminaires de
formation
Dans la plupart des cas, l’initiative d’ouvrir des écoles
coraniques ou instituts vient de
marabouts qui considèrent
l’enseignement comme leur mission naturel ; sauf à
Cambéréné où l’institut a été par
une association de femmes. C’est dire leur degré
d’engagement pour tout
entreprise de nature à assurer la promotion de leur établissement
S’agissant de Médina
Gounas et
Makacoulibab
ta, ils ont été sensibilisés au
cours des
sermons du Vendredi par
le marabout
qui a demandé à
tous d’inscrire
au moins un
enfant dans le nouveau
daraa.
Elles ont été sensibilisées sur les
questions liées à
l’hygiène
corporelle, des habits et des
habitations
Formation
De manière générale les
enseignants ont reçu une
formation par relais.
Les directeurs ont
participé à des séminaires
de formation intensive au
niveau national
155
Dispositif
organisationnel
Si tous les enseignants
puisent le contenu dans le
coran, les hadiths et le
programme EVF, dans la plupart des daraas certains
sont spécialisés soit dans une
langue ( français ou langue locale) soit dans une activité
productrice de revenus
(maraîchage, élevage)
Les instituts constituent
souvent un noyau central
qui polarise plusieurs
cellules. C’est le cas à Makacoulibantan, à Médina
Gounas et à Cambéréne.
D’une manière générale,
l’établissement est placé sous la
responsabilité morale d’un
marabout qui peut être le guide suprême de la communauté.
IL dispose parfois d’un organe
administratif (Cambéréne) mais toujours d’une
direction pédagogique.
Certains établissements
fonctionnent avec un demi pensionnat, d’autres ont ouvert un
internat pour quelques élèves ou
les placent dans des familles.
L’école est le lieu
où les enfants
acquièrent des
connaissances, les maisons sont les
milieux où les
compétences de vie courantes
s’exercent Ainsi le
dispositif englobe à
la fois l’école et les maisons des mères
de daraa.
Difficultés
Manque de suivi et
d’encadrement
Manque de supports pédagogiques
Revenus insuffisants
Insuffisante de supports et
de matériel pédagogique
Difficultés à assurer correctement
la prise en charge médicale et la
nourriture des enfants
Vivant
souvent dans
des zones de pauvreté, ils
peu ou pas de
moyens pour participer
correctement à
l’éducation de leurs enfants
dont certains
sont pris en
charge totalement par
les marabouts.
-Les mères
déplorent l’absence
de formation -En l’absence du
marabout elles sont
obligées,sans aucune aide, de
prendre en charge
les soins, la nourriture et le
linge des enfants
Besoins
Renforcement de la formation Supports variés
Appui financier
Encadrement rapproché des enseignants et sessions de
formation décentralisées
permettant de prendre en
charge de manière directe
-Dotation régulière en médicaments de base
-Cantine scolaire
-formation pré professionnelle
aux différents métiers utiles à la
-Matériels d’écoliers
(sac, cahier,
stylo)
-Vivres,
Elles ont besoin d’ financement pour
développer des
activités
génératrices de
156
de tous. communauté couchettes
-tables bancs
- Médicaments
-Amélioration des conditions
de travail et de
vie des enseignants
revenus
Impact
Meilleure qualification
professionnelle des enseignants
Plus grande participation des
élèves en classe
Plus grande crédibilité des
daraas. Forte demande d’éducation
Suppression de la mendicité
Amélioration de l’hygiène corporelle et vestimentaire
Ils observent
des changements
positifs
importants au niveau du
comportement
de leurs
enfants (le souci de la
propreté) et
dans leur discours par
rapport à
l’exode rural et à
l’émigration
Selon elles, les
enfants connaissent mieux leurs droits
et devoirs,
respectent mieux les mères de daraa
et se préoccupent
davantage de leur
avenir
Perspectives
Cours informatique Création de projets dans les domaines du maraîchage, du
commerce, de l’élevage et en
entreprenariat
Ils souhaitent que le
programme
EVF/EMP soit étendu à
toutes les
cellules
polarisées
157
158
GRILLE D’OBSERVATION (DE CLASSE)
Mettre une croix dans les cages entourer les chiffres
3. L’objectif intégré tient-il suffisamment compte des objectifs :
- de la leçon d’accueil : Oui Non
- d’EVF/EMP : Oui Non
4. Domaine taxonomique privilégié par l’objectif intégré :
Cognitif Psychomoteur Socio affectif
5. Méthodes et techniques
- indiquées Oui Non
- conformes à celles préconisées Oui Non
6. Documentation
- indiquées Oui Non
- adéquat Oui Non
- disponible Oui Non
7. Matériel didactique
- indiquées Oui Non
- adéquat Oui Non
8. Structuration de la fiche
Mauvaise 1 2 3 4 Bonne
9. Dispositif d’évaluation
- prévu Oui Non
- congruent Oui Non
160
10. Prolongements possibles
- prévu Oui Non
11. Visa du Directeur
Oui Non
12. Observations du Directeur
Existe N’existe pas
Autres : …………………………………………………………............................……………
…………………………………………………………………………………………………..
B. DEROULEMENT DE LA LECON
1. Objectif et contenu
- L’objectif intégré est-il annoncé ?
Oui Non
De quelle manière ?
Confuse 1 2 3 4 Claire
- Le contenu de la leçon est-il pertinent ?
Oui Non
- Est-il adapté au niveau de la classe ?
Inadapté 1 2 3 4 Adapté
- Les problèmes de population sont-ils suffisamment pris en compte ?
Oui Non
- La progression est-elle cohérente ?
Oui Non
2. Méthodologie
Activités du maître
- Respect de la méthode choisie par le maître
161
Pas du tout 1 2 3 4 Tout à fait
- Technique utilisées
Appropriées : Pas du tout 1 2 3 4 Tout à fait
Maîtrisées : Pas du tout 1 2 3 4 Tout à fait
- Supports pédagogiques
peu variés 1 2 3 4 Tout à fait
inappropriés 1 2 3 4 Tout à fait
- Utilisation des supports pédagogiques
Mauvaise 1 2 3 4 Bonne
- Recours à la préparation écrite
pas du tout 1 2 3 4 fréquemment
- Elocution
difficile 1 2 3 4 excellente
- Questions du maître
imprécises 1 2 3 4 précises
inadaptées 1 2 3 4 adaptées
- Explication du maître
confuses 1 2 3 4 claires
longues 1 2 3 4 concises
- Nombre d’élèves impliqués
Peu variés 1 2 3 4 Tout à fait
réduit 1 2 3 4 élevé
- Durée des interventions du maître
courte 1 2 3 4 longue
- Formulation d’appréciation
absentes 1 2 3 4 suffisantes
décourageantes 1 2 3 4 stimulantes
- Attention accordée aux élèves en difficulté
jamais 1 2 3 4 toujours
- Méthode utilisée pour instaurer la discipline
162
directive 1 2 3 4 non directive
- Gestion du temps
Respect du temps imparti Oui Non
utilisation du temps mauvaise 1 2 3 4 bonne
Activités des élèves
- Réponses fournies par les élèves
inappropriées 1 2 3 4 appropriées
- Interventions autonomes des élèves
rares 1 2 3 4 appropriées
courtes 1 2 3 4 fréquentes
inappropriées 1 2 3 4 longues
- Exercices réalisés par les élèves
insuffisants 1 2 3 4 suffisants
inadaptés 1 2 3 4 adaptés
- Synthèses réalisées par les élèves
inexistantes 1 2 3 4 nombreuses
inappropriées 1 2 3 4 appropriées
- Relations élèves – élèves
rares 1 2 3 4 fréquentes
suscitées 1 2 3 4 autonomes
- Climat de la classe
défavorable 1 2 3 4 favorable
C. EVALUATION
A quel moment de la leçon les instruments d’évaluation sont-ils administrés ?
Au début Pendant Ala fin Après
- Ordre d’importance des domaines taxonomiques mesurés
1er domaine ……………………………………………………………………………………...
2e domaine ……………………………………………………………………………………....
3e domaine ……………………………………………………………………………………....
Les exercices réalisés par les élèves
.nombre ………………………………………………………………………………
.pourcentage ………………………………………………………………………….
163
0 20 40 80 100
- Dispositif de remédiation
Existe Oui Non
Inappropriées 1 2 3 4 appropriées
Prolongements possibles annoncés
Oui Non
4. APPRECIATION GENERALE
164
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX MAÎTRES
EXPERIMENTATEURS DE L’EVF/EMP
Ce questionnaire est strictement confidentiel et ne vise pas à vous évaluer.
Il se propose, au regard des apports et des lacunes que vous avez pu noter durant l’expérimentation de l’EVF/EMP, de recueillir votre point de vue sur
la nécessité de généraliser ou non cette innovation pédagogique dans
l’enseignement élémentaire.
Les résultats de l’enquête ne seront exploités qu’à des fins de recherche.
DATE
IA IDEN
ECOLE
Zones
URBAINE
SEMI-UBAINE
RURALE
I. IDENTIFICATION
1. Sexe homme femme
2. Grade
3. Ancienneté totale dans l’enseignement
II. INFORMATION RELATIVES A LA PRISE EN CHARGE DANS L’ENSEIGNEMENT
1. Depuis quand tenez-vous une classe d’EVF/EMP ?
2. Comment jugez-vous les contenus véhiculés dans le programme dEVF/EMP ?
165
Très intéressants
Intéressants
A. intéressant
Pas intéressants
3. Comment vos élèves manifestent-ils leur intérêt par rapport à l’EVF/EMP ?
4. Qu’est-ce que l’EVF/EMP vous permet d’apporter à vos élèves
5. Quelles sont les insuffisances que vous avez pu relever dans le programme d’EVF/EMP ?
6. Dans quelle mesure l’EVF/EMP a-t-elle contribué à améliorer les résultats de vos élèves
aux différents examens scolaires ?
Significativement
Moyennement
Pas de changement
7. Qu’est-ce que l’EVF/EMP vous a apporté à vous personnellement ?
8. Bénéficiez-vous d’un encadrement particulier en tant que maître expérimentateur du
programme d’EVF/EMP
Souvent
Rarement
Presque jamais
9. Continuez-vous, actuellement à prendre en charge l’EVF/EMP dans l’enseignement que
vous dispensez ?
Souvent
Rarement
166
Presque jamais
III. ATTITUDE DES PARENTS D’ELEVES VIS-A-VIS DE L’EVF/EMP
Quelles sont les activités de l’EVF/EMP aux quelles les parents d’élèves prennent part ?
Séminaires de sensibilisation
Dans les classes tant que personnes-ressources
Presque aucune
IV. GENERALISATION DE L’EVF/EMP DANS L4ENSEIGNEMENT ELEMENTAIRE
Etes-vous pour ou contre la généralisation et la pérennisation de l’EVF/EMP dans
l’enseignement élémentaire ?
Pour Contre
Selon le cas, quels sont vos arguments majeurs ?
167
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX INSPECTEURS CHARGES
DE L’ENCADREMENT EXPERIMENTATEURS DU
PROGRAMME L’EVF/EMP
Ce questionnaire est strictement confidentiel ; il vise à recueillir votre point
de vue relativement aux apports de l’EVF/EMP pour le système éducatif sénégalais.
Les résultats de l’enquête ne seront exploités qu’à des fins de recherche.
DATE
IA IDEN
ECOLE
Zones
URBAINE
SEMI-UBAINE
RURALE
I. IDENTIFICATION
1. Sexe homme femme
2. Grade
3. Ancienneté totale dans l’enseignement
II. INFORMATION RELATIVES AU SUIVI DES ACTIVITES D’EVF/EMP
1. Comment la formation dont vous avez bénéficié vous permet-elle d’assurer le suivi de
l’EVF/EMP ?
Correctement
Passablement
168
Difficilement
2. Intervenez-vous dans la formation des maîtres en EVF/EMP ?
Souvent
Rarement
Presque jamais
3. Avez-vous eu l’occasion d’assister à des leçons intégrant des contenus d’EVF/EMP?
Souvent
Rarement
Presque jamais
4. Qu’est-ce qui a le plus souvent retenu votre attention dans ces leçons ?
- Chez les maîtres
- Chez les élèves
5. Dans quelle mesure les maîtres intègrent-ils présentement l’EVF/EMP dans leur
enseignement ?
Souvent
Rarement
Presque jamais
6. Comment jugez-vous d’une manière générale, l’attitude des maîtres vis-à-vis de
l’EVF/EMP.
T. intéressée
Intéressée
Peu intéressée
Pas du tout intéressée
169
7. Etes-vous pour ou contre la généralisation et la pérennisation de l’EVF/EMP dans
l’enseignement élémentaire ?
Pour Contre
Selon le cas, quels sont vos arguments majeurs ?
Projet de Budget pour la relance des activités d’EVF/EMP dans
l’élémentaire
I Accompagnement du Curriculum de l’Education de Base (CEB) 1/Atelier d’intégration de l’EVF/EMP dans le CEB
Il s’agira de vérifier le degré de prise en charge de l’EVF/EMP dans le CEB de la 1ère
à la 3ème
étape de l’élémentaire. Ceci permettrait de prendre en charge les commissions et de procéder
aux renforcements nécessaires.
Cet atelier regroupera les 40 membres de l’équipe des rédacteurs autour de l’équipe technique
du Projet pendant cinq (05) jours au moins.
Coût estimé : 7 500 000 f cfa.
2/Atelier de production de textes de lecture, d’analyse et d’intégration de l’EVF/EMP dans les
énoncés des problèmes, les livrets d’exercice.
Coût estimé : 5 000 000
Sous total : 7 500 000 + 5 000 000 = 12 500 000 f cfa
II/Documentation des enseignants sur les problèmes des enseignants de la SRA (grossesses précoces ; IST/Sida ; Environnement ; communication ; les aspects juridiques de
la SRA etc) :
1/Honoraires des consultants : 3 000 000 f cfa
2/Reprographie des documents : 3 000 000 f cfa
Sous total : 3 000 000 + 3 000 000 = 6 000 000 f cfa
III/Appui/Equipement des écoles de formation des Instituteurs (EFI)
1/Appui/formation des volontaires de l’Education en EVF/EMP
500 000 f x 11 EFI = 5 500 000 f cfa
2/Equipements des EFI en supports Audio visuels
1 500 000 f x 9 EFI = 13 500 000
170
Sous total : 5 500 000 f + 13 500 000 f = 19 000 000 f cfa
IV/Appui/Equipement de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la
Formation (FASTEF)
1/Appui à la formation des élèves inspecteurs de l’Enseignement à l’EVF/EMP
Coût estimé : 1 500 000 f cfa
2/Equipement FASTEF
Coût estimé : 1 500 000 f cfa
Sous total : 3 000 000 f cfa
V/ Ateliers régionaux de capacitation des inspecteurs et des maîtres en EVF/EMP
Coût estimé : 5 000 000 f cfa
VI/ Organisation de journées portes ouvertes sur l’EVF/EMP (20 Codec à raison de 5 par
région)
Coût estimé : 20 000 000 f cfa
VII/ Reprographie de documents didactiques
Coût estimé : 8 000 000 f cfa
VIII/ Frais de Mission
Coût estimé : 7 500 000 f cfa
IX /Organisation du Concours d’Affiches de l’UNFPA
Coût estimé : 4 500 000 f cfa
X/ Organisation de la Journée Mondiale de la Population (JMP)
Coût estimé : 5 600 000 f cfa
Coût Total : 91 100 000 f cfa
171
GEEP EVF/EmP- MODULES SRA
MODULES THEMES TRAITES NON TRAITES
0 – INTRODUCTION A LA
SANTE DE LA REPRODUCTION
1- La Déclaration de
Politique de Population de
la République du Sénégal
2- Le Programme National de la
Santé de la
Reproduction (PNSR)
3- Santé de la Reproduction des
Adolescents (SRA)
I ŔCONNAISSANCE DE
SOI
1 – L’appareil de reproduction
2 – La puberté
3 - L’hygiène
II LA REPRODUCTION
HUMAINE
1 – La sexualité
2 – La maternité
3 – L’avortement
4 – La contraception
5 – La stérilité
III Ŕ IST/VIH-SIDA
1 – Les IST
2 – VIH – SIDA
IV – DROITS DES
ADOLESCENTES ET
ADOLESCENTS EN
SANTE DE LA
REPRODUCTION
1 – Les sources du droit en SRA
2 – Les atteintes aux droits en
SRA
3 – Les droits conférés par les
textes et leur mise en œuvre
V Ŕ LA
COMMUNICATION EN
MATIERE DE
SRA
1 – La communication
humaine en SRA
2 – La négociation entre
adolescents en SR
4 – L’approche genre dans les
relations entre les garçons et les
filles
3 – Interactions
famille/parents/société/adolescent
s
Note :
Il faut un atelier de deux jours francs pour traiter un thème et une journée pour le valider,
soit trois jours par thème.
Nombre de jours total pour élaborer les fiches restantes : 39 jours ou 13 ateliers de trois
jours chacun.
Nombre de participants par atelier : 15 personnes dont deux personnes-ressources.
172
Ateliers de didactique
Désignation Nbre pers Nbre de jours Coûyt unitaire Total
prise en charge personnes ressources 2 3 25 000 150 000
prise en charge participants 13 3 15 000 585 000
consommables 15 1 2 500 37 500
location salle 1 3 50 000 150 000
total 1 atelier 922 500
Coût global des 13 ateliers 13 1 922 500 11 992 500
Mise en ligne
50 000 X 05 j X 06 mois 1 500 000
Impression/Edition 2 500 000
Grand Total 15 992 500
Un technicien chargé de la mise en ligne : 5 jours de travail par mois
pendant un semestre soit :
Appui à l’institutionnalisation
ACTIVITES COUT
Production
1- finalisation des dossiers pédagogiques/fiches pédagogiques 11 992 500
2- Accessibilité à la production
a. Mise en ligne 1 500 000
b. Impression 2 500 000
Formation des acteurs de l’institutionnalisation
- Didactique
c. Vecteurs de la réforme : les commissions de discipline : commissions de réforme des programmes et les
associations professionnelles (HG/SVT/EFS et s’ouvrir
vers d’autres comme Français/langues/philosophie
3 000 000
d. Renforcement. de capacité des régions avec une commission didactique locale sur population (conseil
de discipline) formée et diffusion pour superviser
l’appui à l’institutionnalisation cf. St Louis
4 500 000
e. Partenariat dans l’expérimentation : FASTEF +
ENSETP + collectif des IS (approche segmentée et
ciblée peut entraîner des coûts moindres)
7 000 000
f. Expérimentation dans les régions UNFPA 8 000 000
173
ACTIVITES COUT
g. Suivi 1 500 000
- Clubs EVF
- Consolider l’action des Clubs EVF : appui des pôles régionaux et des clubs des régions UNFPA
10 000 000 1 200 000
- Renforcement. des clubs EVF : formation des membres
en IEC et techniques d’animation et de communication /
équipement…
5 500 000
- COIN des jeunes de Blaise Diagne : renforcement de
capacités des animateurs et des manageurs, vacations des
personnes ressources, activités de sensibilisation et de conseils (expérience pilote)
6 500 000
Communication
- Lettre du GEEP et communiquer avec les jeunes par la radio
5 000 000
Recherche
Recherche action sur l’institutionnalisation et action des clubs EVF dans les changements comportementaux
Recherche sur les valeurs socio culturelles en SRA
12 000 000
12 000 000
TIC et EVF
- Utilisation des TIC pour renforcer l’accès à
l’information
10 000 000
- Mise en réseau des informations et des écoles : cf.
PLAN D’ACTION PRIORITAIRE DU PROJET EVF/DAARA (2008) Projet EVF / DAARAS
Immeuble Yoro Basse, Rue 55 X 70
Corniche Ouest, Fann- Hock
N° Activités Stratégie Responsable Partie
prenante
Résultats attendus cibles Durée Budget Période
01 Formation des agents du Projet
et des services déconcentrés en
EVF/EMP
Séminaire
de
formation
Equipe du projet
et Personnes
ressources
Agents des
services
déconcentrés du Ministère
de la famille,
de ‘éducation
-L’équipe du projet et des
agents des services
déconcentrés maîtrisent les concepts de l’EVF et la
démarche méthodologique
pour une application effective
dans les daaras
Agents du projet
Agents des services
déconcentrés du ministère de la
famille et de
l’éducation nationale
5j 4 345 500 mars
02 Mettre en place un dispositif
d’animation pédagogique, de
démultiplication et de suivi de la formation au niveau des
daaras
Atelier Equipe du Projet Agents des
services
déconcentrés du Ministère
de la famille,
de ‘éducation
- des sous groupes
- des plans d’action de
démultiplication et de suivi de la formation sont élaborés
-Agents du projet
-Agents des services
déconcentrés du ministère de la
famille et de
l’éducation nationale
-Responsables pédagogiques des
daaras
3j 4 345 500 Avril
03 Réactualiser le Curriculum et le guide du maître
Atelier Equipe du Projet Personnes
ressources
Membres du dispositif
-curriculum et guide du maître enrichis et simplifiés
- Agents du projet -Responsables
pédagogiques des
daaras
-Personnes ressources
5j 5 500 000 Avril
04 Former les maîtres coraniques
en EVF
atelier Membres du
dispositif
Maîtres
coraniques
-les connaissances et
compétences des maîtres
coraniques sont améliorées
50 maîtres 5j 4 345 500 mai
175
05 Former les maîtres coraniques
en caractère arabe harmonisé
Séminaire Equipe du
projet Personnes
ressources
Membres du
dispositif
-les maîtres coraniques
maîtrisent mieux les caractères arabes
50 maîtres 5j 5 500 000 mai
06 Introduire le trilinguisme dans
les daaras (formation des talibés en français, arabe et langues
nationales)
-Atelier de
production et d’intégration
des modules
dans le programme
de formation
Equipe du
projet
Membres du
dispositif
-le programme
d’enseignement est enrichi -la qualité de la formation est
améliorée
1250 talibés pour 25
daaras
3j 10 000 000 mai
07 Appui matériel aux Daaras
-en denrées alimentaires, matériel de couchette,
couvertures, nattes
-achat et mise en place
Equipe du projet
Membres dispositif
Des nattes, couvertures, matelas, des denrées sont mis
en place dans 25 daaras
1250 talibés pour 25 daaras
------ 60 000 000 mai
-en matériel didactique et
pédagogique et en supports audiovisuels
Atelier de
production Achat et mise
en place
Equipe du
projet
Membres
dispositif
Des livres coraniques, des
boîtes à image et autres supports sont acquis et mis à
la disposition de 25 daaras
1250 talibés pour 25
daaras
------ 25 000 000 avril
- en produits pharmaceutiques -achat et mise en place
Equipe du projet
Membres dispositif
1 lot de médicaments pour les affections courantes (maladie
de la peau, des yeux, la
diarrhée, le paludisme etc) est
acquis et mis à la disposition dans chaque daara
1250 talibés pour 25 daaras et la
communauté
environnante
------- 8 750 000 juin
Mission de suivi/supervision Equipe du
projet
Membres
dispositif
8 000 000
Total
135 786 000
176
NB : Démarche de mise en œuvre des activités La mise en œuvre des activités du projet s’appuiera sur l’équipe technique du projet à laquelle s’ajouteront les représentants des
services déconcentrés de l’Etat (Ministère de la Famille, de l’éducation nationale) et les responsables pédagogiques des daaras : ils
constitueront le dispositif de pilotage pour la mise en œuvre des activités du projet.
Ce dispositif local recevra une formation complète sur l’EVF (concepts ; la méthodologie d’application dans les classes etc) pour lui
permettre à son tour de piloter non seulement les formations à la base (démultiplication); mais aussi et surtout d’assurer le suivi.
Il sera organisé en sous groupe en fonction des différentes zones ciblées.
En outre le bilan de l’expérience en cours a révélé (rapports d’évaluation finale et d’impact) que les appuis matériels (denrées
alimentaires, médicaments) de même que les supports pédagogiques ont été très bien appréciés au regard du contexte de pauvreté qui
prévaut dans les différentes localités ciblées par le projet.
Les 10 Daaras pilotes appuyés par le projet servent aujourd’hui de cadre de référence et de lieu de démonstration des innovations
pédagogiques pour les daaras environnants ; c’est ce qui justifie l’ambition du projet d’étendre les appuis à 15 autres daaras et
renforcer ainsi les appuis matériels (denrées alimentaires, les médicaments et les supports pédagogiques).
Il convient de noter qu’au moment de la revue évaluation du Projet, l’effectif des bénéficiaires touchés est estimé à 4700 talibés
encadrés par 80 maîtres coraniques. L’effectif des talibés des Daaras satellites (58 ) que servent les Daaras pilotes sont d’environ
3000.
L’effectif des talibés touchés aussi bien dans les daaras pilotes et satellites sont d’environ 7700.
En ce qui concerne l’efficience du Projet Daara EVF (rapport : Coût /effectif touché =317 000 000 : 7700) la mission estime que le coût
de chaque talibé revient à un peu plus de 41.168 f CFA pour les 3 ans soit 13.162 F.CFA /an et par 01 talibé.