Europe Europe : Survol Gill Shepherd Table des matie' res 1. INTRODUCTION .............................................................. 3 2. CONTEXTE: HISTOIRE FORESTIEØ RE DE L’EUROPE ................................... 3 3. HISTOIRE DE LA PARTICIPATION EUROPE LENNE AØ LA FORESTERIE TROPICALE ............. 4 4. STRUCTURE ACTUELLE DE LA FOURNITURE DE L’AIDE ............................... 5 4.1 Servicesd’aide au de¤ veloppement ................................................ 5 4.2 Statut de l’aide au sein des structures gouvernementales ............................... 5 4.3 Administration de l’aidea' la foresterie ............................................. 7 4.4 Personnelcharge¤ dude¤ veloppement .............................................. 8 4.5 Les ONG et le secteur forestier ................................................... 9 4.6 Aide multilate¤ rale etmulti-bilate¤ rale .............................................. 11 4.7 Programmes de cre¤ dits libe¤ raux .................................................. 12 5. STRATEL GIE ................................................................. 12 5.1 Politiquesge¤ ne¤ ralesdecoope¤ rationaude¤ veloppement ................................ 12 5.1.1 Processus et progre' s de l’aide ...................................................... 13 5.2 Politiques et strate¤ gies en matie' re de foresterie tropicale ............................... 14 5.2.1 Politiques sociales de l’aide non forestie' re ............................................. 14 5.2.2 Confe¤ rences, re¤ unions et rapports internationaux majeurs ................................. 14 5.2.3 Le ro“ le joue¤ tre' s to“ t parla Sue' de .................................................... 14 5.3 Pression publique sur les gouvernements afin qu’ils s’engagent vis-a' -vis des fore“ ts et de l’environnement ........................................................... 15 5.4 Politique forestie' retropicale actuelle en Europe ...................................... 15 5.5 De¤ finition de la foresterie ...................................................... 15 6. POLITIQUE D’ENVIRONNEMENT ................................................. 16 7. IMPACTS SUR LES POLITIQUES DE CONCENTRATION GE L OGRAPHIQUE ET THEL MATIQUE .... 17 7.1 Une aide plus cible¤ e ........................................................... 17 7.2 Concentrationge¤ ographique .................................................... 18 7.3 Concentrationthe¤ matique ...................................................... 19 8. LA GESTION DU CYCLE DE PROJET .............................................. 20 9. AVANTAGES COMPARATIFS DES BAILLEURS DE FONDS .............................. 21 9.1 Force lie¤ e a' la recherche ........................................................ 21 9.2 Autres avantages comparatifs ................................................... 21 9.2.1 Expe¤ rience de la pe¤ riode coloniale .................................................. 21 9.2.2 Expe¤ rience de l’Europe en matie' re d’interaction population/fore“ t ............................. 21 9.2.3 Compe¤ tencesparticulie' res ....................................................... 21 9.3 Les enseignementsa' tirer des programmes .......................................... 21 9.4 La contribution de la Communaute¤ europe¤ enne ...................................... 22 9.5 Les relations entre bailleurs de fonds .............................................. 24 10. FUTURES QUESTIONS ET TENDANCES ............................................ 24 10.1 De¤ le¤ gationdespouvoirs ........................................................ 24 10.1.1 Les ONG .................................................................... 24 10.1.2 Lessocie¤ te¤ sconseil ............................................................. 24 10.2 Rapports entre les budgets et les re¤ sultats .......................................... 25 10.2.1 Le cou“ t des projets forestiers ...................................................... 25 10.2.2 Le volume de l’aide a' la foresterie ................................................... 25 10.3 La me¤ moire institutionnelle ..................................................... 25 10.4 Efficacite¤ de la fourniture de l’aide et collaboration entre bailleurs de fonds ................. 26 10.5 Faire en sorte que petits et grands bailleurs de fonds travaillent ensemble .................. 26 10.6 EL volution des liens entre la foresterie et l’environnement ............................... 26 RELFELRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................ 26 SIGLES ET ACRONYMES ............................................................... 27 REMERCIEMENTS .................................................................... 28 2 . EUROPE : SURVOL
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Europe Europe: Survol - Overseas Development Institute · 2019. 11. 11. · Europe Europe: Survol Gill Shepherd Tabledesmatie'res 1. ... de la Commission europe´enne soutenant la
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Europe1. INTRODUCTIONCet ouvrage deÂcrit dans les grandes lignes la manieÁredont l'Europe apporte son concours aÁ la protection desforeÃts tropicales, par le biais de l'aide et de la recherche.Il examine les programmes actuels de chaque E tatmembre et ceux des diverses Directions geÂneÂrales (DG)de la Commission europeÂenne soutenant la foresterietropicale. Il sera probablement plus consideÂre par lelecteur comme un ouvrage de reÂfeÂrence que comme unlivre aÁ lire d'une traite dans son inteÂgraliteÂ.
Il est destine aÁ trois types de lecteurs. D'abord, sesauteurs espeÁrent qu'il sera utile aux pays en deÂveloppe-ment avec lesquels travaille l'Union europeÂenne (UE).Cet ouvrage devrait permettre de mieux comprendre lamanieÁre dont est organiseÂe l'aide aÁ la foresterie dans lesdiffeÂrents pays et au sein de la Commission. Il indiquerales pays cibles de chaque bailleur de fonds pour le®nancement de la foresterie tropicale et suggeÁrera lesinteÂreÃts particuliers de chacun. Les contacts utiles®gurent aÁ la ®n de chaque chapitre.
Le second public potentiel de cet ouvrage est lacommunaute des bailleurs de fonds non europeÂens. Il viseaÁ les familiariser avec l'expeÂrience forestieÁre tropicale del'Europe et, de par sa forme facilement accessible, aÁ leurpermettre de mieux comprendre cette expeÂrience.
En®n, les bailleurs de fonds europeÂens travaillent demanieÁre de plus en plus interactive les uns avec lesautres, et participent plus souvent au co®nancement deprojets et programmes que par le passeÂ. ParalleÁlement,l'importance de la foresterie dans le portefeuille, lesmeÂcanismes de fourniture de l'aide, les strateÂgies de miseen úuvre et la vision d'avenir varient eÂnormeÂment d'unbailleur de fonds aÁ l'autre. Les auteurs espeÁrent donc queles bailleurs de fonds europeÂens trouveront utile cettepossibilite de s'informer sur leurs structures et pro-grammes reÂciproques. Leur puissance ®nancieÁre totaledans le secteur de la foresterie tropicale repreÂsente lebloc d'aide aÁ la foresterie le plus important au monde :en 1993, la Communaute europeÂenne (CE) et les E tatsmembres ®nanceÁrent 66,5 % de l'aide bilateÂrale mon-diale aÁ la foresterie et un peu moins de 40 % de toutel'aide dans ce secteur (Conseil E conomique et social desNations unies (ONU), 1996). Cet ouvrage devraiteÂgalement permettre d'eÂvaluer en partie l'expeÂriencecomparative globale de l'Europe.
Cet ouvrage a eÂte preÂpare en eÂtroite collaborationavec les bailleurs de fonds concerneÂs, et chaque chapitreest le fruit des efforts communs d'au moins un Associe derecherche du pays et d'un Charge de recherche de l'ODI.Ce dernier s'est notamment charge de la coheÂrence et dela ` comparabiliteÂ'' du chapitre reÂdigeÂ, par rapport auxautres. ApreÁs un rapide tour d'horizon de la proprehistoire forestieÁre de chaque pays et de sa participation aÁla foresterie tropicale, chaque chapitre analyse lastructure de la fourniture de l'aide, les politiques, ladistribution reÂgionale et theÂmatique des projets deforesterie et la gestion du cycle de projet. Chaquechapitre se termine par l'examen d'un ou deux grandsprojets ou reÂsume les bilans de projets effectueÂs dans lepays, avant d'eÂtudier les tendances futures.
Ce premier chapitre souligne certains reÂsultats compa-ratifs particulieÁrement inteÂressants, s'efforce d'eÂvaluer latotalite de l'avantage comparatif de l'Europe en matieÁrede foresterie tropicale, et identi®e les questions d'avenir.
2. CONTEXTE : HISTOIREFORESTIEé RE DE L'EUROPE
Malgre les eÂnormes diffeÂrences existant entre les foreÃtstropicales et les foreÃts tempeÂreÂes, la propre histoireforestieÁre de l'Europe comporte nombre des probleÁmesrencontreÂs par la suite sous les tropiques. D'autre part,l'Europe apporta sous les tropiques non seulement sapropre expeÂrience de la gestion forestieÁre mais eÂgale-ment, et ceci n'a rien de surprenant, les theÂoriespolitiques et institutionnelles du moment.
La plupart des pays d'Europe connurent une premieÁrepeÂriode de lent deÂboisement inteÂrieur associe aÁ l'expan-sion agricole, aux industries aÁ base de charbon de bois etaÁ l'usage de plus en plus commercial du bois. Danscertains pays, comme la France, l'Allemagne, la Belgiqueet le Royaume-Uni, les pressions exerceÂes sur la foreÃt pardiffeÂrents groupes conduisirent, il y a de cela cinq ou sixcents ans, aÁ l'eÂlaboration de reÁgles confeÂrant des droitsd'utilisateur divers et varieÂs aÁ diffeÂrentes cateÂgories degens, et geÂrant les foreÃts de manieÁre aÁ reÂpondre aÁ cesutilisations par le biais de systeÁmes de taillis avec arbres.Ce type de systeÁme se deÂveloppa surtout lorsque lanoblesse et la paysannerie avaient besoin d'acceÂder auxmeÃmes ressources. Dans d'autres pays, comme aux Pays-Bas et dans certaines reÂgions du nord de l'Italie, lescommunauteÂs locales deÂlimiteÁrent leurs propres foreÃts etcreÂeÁrent des associations pour les geÂrer. En SueÁde et enFinlande, les terres forestieÁres appartenant aÁ desparticuliers eÂtaient courantes.
Dans toute l'Europe eÂgalement, l'occasion de restau-rer la couverture forestieÁre graÃce aÁ des programmes dereboisement et aÁ la reÂgeÂneÂration naturelle ne se preÂsentaque lorsque l'utilisation du charbon permit de diminuerles pressions sur le bois de feu et le charbon de bois, etgraÃce aÁ l'augmentation de l'urbanisation et aÁ l'intensi-®cation agricole.
Les meÂthodes et l'enseignement forestiers, notammentdans les pays d'Europe du Nord, furent fortementin¯uenceÂs, aÁ partir du 18eÁme sieÁcle, par l'expeÂrience desagents forestiers allemands, qui furent les premiers aÁmettre au point des meÂthodes d'inventaire et destechniques de sylviculture pour une foresterie aÁ rende-ment durable. Le roi dano-norveÂgien sollicita l'aideallemande dans ce domaine au 18eÁme sieÁcle et la Frances'inspira en partie des meÂthodes allemandes lorsqu'ellecreÂa son eÂcole de formation forestieÁre de Nancy, dans lesanneÂes 1820.
Aux 19eÁme et 20eÁme sieÁcles, ces compeÂtences furent treÁslargement utiliseÂes sous les tropiques par les payseuropeÂens qui posseÂdaient des colonies. Un des reÂsultatsimpreÂvus de la peÂriode coloniale dans ces pays fut lanaissance d'un cadre d'agents forestiers se speÂcialisantdans la foresterie tropicale. La tradition se poursuivitdurant la peÂriode post-coloniale et il eÂtait courant queceux qui travaillaient dans la foresterie tropicale n'aientque des contacts limiteÂs avec leurs homologues des payseuropeÂens. Par conseÂquent, il y eut des peÂriodes durantlesquelles les deux domaines avaient des preÂoccupationstreÁs diffeÂrentes. Sous les tropiques, les principaux deÂbatsdes quinze dernieÁres anneÂes ont surtout concerne lesbesoins contradictoires des communauteÂs locales et del'E tat en matieÁre de produits forestiers, et les compromisde gestion neÂcessaires pour satisfaire les deux groupes.En Europe, avec une proportion beaucoup plus eÂleveÂe de
1. INTRODUCTION . 3
Europecitadins, le deÂbat ± et parfois meÃme les tensions ± entreles professionnels de la foresterie et le grand public, onteu tendance aÁ se concentrer sur le con¯it potentiel entreles roà les productifs et reÂcreÂatifs des foreÃts.
Il est inteÂressant de constater que les deux E coles sesont associeÂes, dans la mesure ouÁ depuis la confeÂrence deRio de 1992 le deÂbat concerne des de®nitions plus largesde la durabiliteÂ, et dans la mesure ouÁ les preÂoccupationseÂcologiques se sont faites de plus en plus fortes dans biendes pays d'Europe, d'une part pour les foreÃts europeÂen-nes et d'autre part pour celles des tropiques.
Les EÂ tats membres de la CE posseÁdent des degreÂs treÁsvarieÂs de couverture forestieÁre. Certains ont relative-ment peu de foreÃts, comme l'Irlande (8 %), les Pays-Bas(9 %) et le Royaume-Uni (11 %), alors que d'autres,comme la SueÁde (55 %) et la Finlande (75 %) sont despays treÁs forestiers. Mais dans tous les pays, contraire-ment aÁ la situation dans les pays en deÂveloppement, laproportion de couverture forestieÁre est en hausse (voir letableau 1).
3. HISTOIRE DE LA PARTICIPATIONEUROPEè ENNE Aé LA FORESTERIETROPICALE
Les pays posseÂdant un passe colonial (France, Pays-Baset Royaume-Uni, et dans une moindre mesure Belgique,Allemagne, Italie, Portugal et Espagne) acquirent treÁs toà tune expeÂrience de la sylviculture tropicale.
Au deÂpart, ils ®rent eÂnormeÂment appel aux speÂcia-listes formeÂs en Allemagne, comme cela avait eÂte le casen Europe. Les Pays-Bas s'inspireÁrent des compeÂtences
allemandes pour concevoir les systeÁmes de gestion aÁrendement durable du teck aÁ Java. La Grande-Bretagnenomma un Allemand, le Dr. Dietrich Brandis, commepremier Inspecteur geÂneÂral des foreÃts en Inde, en 1860.En France, l'EÂ cole forestieÁre de Nancy basa sonenseignement aÁ la fois sur l'expeÂrience allemande etsur l'expeÂrience francËaise.
TreÁs toà t, les Hollandais et les Espagnols s'inteÂresseÁrentaux foreÃts tropicales aÁ cause de leur supreÂmatie dans lecommerce maritime, de leurs importants chantiers navalset de la disparition des stocks de bois de constructionnavale en Europe. Les Hollandais ®rent venir du bois deJava et (plus tard) de la Guyane hollandaise. L'Espagne,elle, mit en place des chantiers navals dans ses coloniescomme HaõÈti, les Philippines et Cuba.
On peut consideÂrer que l'expeÂrience coloniale de lagestion des foreÃts tropicales commencËa en Asie du sud eten Asie du sud-est : les Hollandais geÂraient les foreÃts deteck de Java, les Allemands et les Anglais geÂraient lesforeÃts d'Inde et du Burma, et les FrancËais cellesd'Indochine. Les enseignements tireÂs de ces premieÁresexpeÂriences furent ensuite appliqueÂs en Malaisie et enAfrique de l'est et de l'ouest durant la peÂriode colonialebritannique, et aÁ Madagascar, en Afrique de l'ouest et enAfrique eÂquatoriale par les FrancËais.
ApreÁs l'indeÂpendance des colonies, de nombreux ex-employeÂs des services forestiers coloniaux travailleÁrentsur les nouveaux programmes d'aide. Aux premierstemps de l'indeÂpendance, l'aide eÂtait d'ailleurs consideÂ-reÂe comme un preÃt provisoire de compeÂtences euro-peÂennes aux anciennes colonies, jusqu'aÁ ce que celles-cin'en aient plus besoin. On privileÂgia donc la formation aÁla sylviculture tropicale, aÁ la gestion forestieÁre aÁrendement durable et aÁ la production de plantation.Les liens commerciaux se poursuivirent, non seulementdans les reÂgions ouÁ l'abattage de feuillus eÂtait important,mais aussi parfois dans celles ouÁ l'on pouvait creÂer desplantations intensives, comme dans le cas de socieÂteÂsespagnoles qui investirent sous les tropiques dans ledomaine de la paÃte et du papier destineÂs aÁ fournir lemarche espagnol.
Les pays sans colonies, qui n'avaient jamais participeÂaÁ la foresterie tropicale, s'y inteÂresseÁrent pour d'autresraisons. La Finlande et la SueÁde eÂtaient d'importantsfabricants et exploitants de mateÂriel d'abattage et detraitement des foreÃts sur le marche inteÂrieur. EllescommenceÁrent aÁ s'inteÂresser aÁ la foresterie industriellesous les tropiques dans les anneÂes 1950, 1960 et 1970.De ces liens commerciaux naquirent d'autres liens. Dansle cas de la Finlande, la formation devint un fortdomaine d'expertise. La SueÁde, peut-eÃtre aÁ cause de laforte tradition inteÂrieure de foresterie agricole et d'unecertaine ` conscience sociale'', commencËa aÁ s'inteÂresser aÁla ` Foresterie sociale'' et ®nancËa pendant de nombreusesanneÂes le programme ` ForeÃts, Arbres et Peuples'' del'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture(FAO). L'expeÂrience que posseÂdait le Danemark de sespropres foreÃts, qui d'une couverture de seulement 3 %au deÂbut du 19eÁme sieÁcle reÂussit aÁ renverser la situation,conduisit le pays aÁ se speÂcialiser dans la production desemences d'arbres, d'abord inteÂrieure puis tropicale. Cen'est que treÁs progressivement, aÁ la ®n des anneÂes 1970et au deÂbut des anneÂes 1980, que la foresterie tropicalecommencËa aÁ acqueÂrir l'importance sectorielle qu'elleposseÁde aujourd'hui.
Europe4. STRUCTURE ACTUELLE DE LAFOURNITURE DE L'AIDE
4.1 Services d'aide au developpementLa plupart des pays posseÁdent un programme centrald'administration de l'aide. Le modeÁle ` typique'' est celuid'un Service de coopeÂration au deÂveloppement inter-national situe au sein du ministeÁre des AffaireseÂtrangeÁres. C'est le cas en Autriche, en Belgique, auDanemark, en Finlande, en Irlande, en Italie, auLuxembourg et en SueÁde. C'eÂtait eÂgalement le cas auRoyaume-Uni jusqu'en mai 1997. Le systeÁme estsimilaire aux Pays-Bas, bien que preÂsentant quelquesvariations inteÂressantes (voir le tableau 2a).
Par contre, il arrive parfois que le ministeÁre desAffaires eÂtrangeÁres soit charge de coordonner lesinitiatives d'aide d'une grande varieÂte d'organismescomme c'est le cas au Portugal ± et surtout ± en Espagne,ouÁ il existe jusqu'aÁ 19 organismes s'occupant de laforesterie et de l'aide aÁ l'environnement. L'Espagne esteÂgalement unique au plan de la complexite de son aidedeÂcentraliseÂe. Plusieurs gouvernements reÂgionaux orga-nisent leurs propres programmes d'aide qui sontconsideÂrables (notamment le Pays Basque, l'Andalousie,Navarre et la Catalogne). Les municipaliteÂs locales et lesparoisses organisent meÃme de petits programmes d'aideen collaboration avec des villes et villages du monde endeÂveloppement avec lesquels ils ont proceÂde aÁ desjumelages. Ce type de jumelage est eÂgalement encourageÂen France.
Le treÁs important programme d'aide francËais continueaÁ eÃtre fortement in¯uence par le passe colonial du pays.Les budgets et dispositions concernant l'aide releÁvent duMinisteÁre de la CoopeÂration pour les ` pays du champ''(principalement ex-colonies), d'un secreÂtariat speÂcialpour les DeÂpartements et Territoires d'Outre-mer, et duministeÁre des Affaires eÂtrangeÁres pour les autres pays.
Seuls la GreÁce et le Royaume-Uni (depuis mai 1997)ne reÂpartissent aucune aide par le biais du ministeÁre desAffaires eÂtrangeÁres. La GreÁce con®e la gestion de sonbudget au ministeÁre de l'E conomie nationale qui trans-met les fonds aux ministeÁres concerneÂs (ministeÁre del'Agriculture dans le cas de la foresterie). Le Royaume-Uni posseÁde un ministeÁre speÂcialement charge de l'aide,le DeÂpartement du deÂveloppement international.
En Allemagne, le systeÁme est assez complexe. LeministeÁre de la coopeÂration EÂ conomique et du deÂvelop-pement (BMZ) est la principale institution responsablede la formulation des politiques feÂdeÂrales de deÂveloppe-ment et il geÁre 70 % du budget feÂdeÂral d'aide. LacoopeÂration ®nancieÁre (ou aide en capital) et lacoopeÂration technique sont respectivement administreÂespour le compte du BMZ par la Banque allemande dedeÂveloppement (KfW) et par l'Agence allemande decoopeÂration technique (GTZ).
En ce qui concerne la CE, ses Directions geÂneÂralesfaisant of®ce de ministeÁres, la fourniture de l'aide eststructureÂe d'une manieÁre proche du systeÁme francËais.Les dispositions, inscrites dans les conventions de LomeÂsuccessives, pour les pays ACP (Afrique, CaraõÈbes,Paci®que) et ALA (Asie et AmeÂrique latine) distinguentla Communaute de la plupart des E tats membres.
La dimension de la Commission est une autrecaracteÂristique notable. Elle posseÁde relativement peu
de conseillers en foresterie (compte-tenu de l'importancedes fonds) et ceux-ci ont donc fort aÁ faire.
La charge de travail, et le fait que les bureaux desdiffeÂrentes directions travaillant dans le domaine de laforesterie ne soient pas situeÂs aÁ proximite les uns desautres, font qu'il est dif®cile d'eÂchanger reÂgulieÁrementdes ideÂes sur la foresterie tropicale.
TroisieÁmement, bien que de nombreux E tats membressoient organiseÂs de manieÁre interne selon un systeÁme debureaux geÂographiques deÂtenteurs de fonds et deconseillers sectoriels travaillant en paralleÁle avec eux, ilest rare de trouver des structures comparables aÁ celles dela Commission, comme dans la DG IB et la DG VIII,faisant appel aÁ des lignes budgeÂtaires verticales ethorizontales, administreÂes respectivement par des bu-reaux et des conseillers. Il n'est donc pas surprenant quece systeÁme ait provoque des tensions. Il a eÂgalement eul'inconveÂnient de con®er aux conseillers des taÃches lieÂesau budget, leur laissant peu de temps pour conseiller lesbureaux et les faisant meÃme apparaõÃtre comme desconcurrents et non comme des ` facilitateurs'' (voir letableau 2b).
4.2 Statut de l'aide au sein des structuresgouvernementales
Le statut de l'organisme gouvernemental responsable dela mise en úuvre de l'aide est important dans la mesureouÁ il peut avoir un impact sur les strateÂgies d'aide et, plusimportant encore, sur les niveaux de ®nancement.Lorsque, comme c'est presque toujours le cas en Europe,l'aide est administreÂe dans le cadre d'un ministeÁre desAffaires eÂtrangeÁres ou organe similaire, elle risque deservir aÁ atteindre des objectifs diplomatiques et passeulement de deÂveloppement.
Par conseÂquent, plusieurs pays ont pris des disposi-tions permettant de doter l'aide d'une ` voix'' plus fortedans le cadre de ce type de structure. Les Pays-Basdisposent d'un ministre de l'Aide sans ministeÁre. EnSueÁde, la Division de la coopeÂration internationale audeÂveloppement posseÁde son propre ministre bien qu'ellesoit situeÂe au sein du ministeÁre des Affaires eÂtrangeÁres.On trouve le meÃme systeÁme au Danemark. La Finlande amis en place un systeÁme similaire, avec un ministrespeÂcialement responsable de la coopeÂration au deÂvelop-pement et de l'environnement.
D'autres pays, comme l'Italie et le Portugal, posseÁdentdes comiteÂs interministeÂriels qui se reÂunissent reÂgulieÁre-ment pour plani®er leur politique d'aide. De meÃme, laCommission a mis en place un comite directeur inter-services qui se reÂunit deux ou trois fois par an pourdiscuter des questions de politique et des projets deforesterie qu'elle se propose de ®nancer. Par ailleurs,plusieurs programmes d'aide bilateÂrale ont creÂe desgroupes de soutien professionnel aÁ la foresterie. Le DGISdes Pays-Bas fait appel aÁ un groupe de ce genre, composeÂde membres du Centre national de reÂfeÂrence pour lagestion de la nature (IKC) et du Centre internationald'agronomie (IAC). Le DFID (DeÂpartement du deÂvelop-pement international) britannique posseÁde un groupe decoordination compose de professionnels de la foresteriequi rencontre tous les trimestres des professionnels del'OFI, du NRI, de l'ODI, de l'IIED et du WCMC.
Il est inteÂressant de constater que dans un nombrecroissant de pays, le grand public est de plus en plus
4. STRUCTURE ACTUELLE DE LA FOURNITURE DE L'AIDE . 5
consulte sur les prioriteÂs en matieÁre d'aide. Cetteconsultation s'effectue parfois dans le contexte de l'aidegeÂneÂrale, comme c'est le cas pour le Comite consultatifitalien et pour les liens avec la Base de ressourcenationale danoise. Elle peut aussi avoir lieu dans lecadre de groupes consultatifs mis en place apreÁs Rio ouparfois meÃme avant par divers pays (comme la Finlandeet le Royaume-Uni), qui permettent au gouvernement etau grand public de discuter des prioriteÂs en matieÁre deforesterie et d'environnement.
Dans les pays posseÂdant des programmes d'aideplus restreints, la responsabilite de l'aide sectoriellerepose souvent sur le ministeÁre concerneÂ. Au Portugal, laDirection geÂneÂrale des foreÃts du ministeÁre de
l'Agriculture est le principal repreÂsentant de l'aide aÁ laforesterie, par exemple, et l'aide aÁ la foresterie grecqueest geÂreÂe par le DeÂpartement de l'Agriculture. Laforesterie tropicale espagnole, elle, est administreÂe parde nombreux organismes gouvernementaux diffeÂrents.
Par ailleurs, depuis les renversements de prioriteÂsprovoqueÂs par la CNUED de 1992, un certain nombrede pays ont reÂcemment creÂe des lignes budgeÂtairesindeÂpendantes pour traiter des questions environnemen-tales mondiales comme la biodiversiteÂ, ce qui permetsouvent de ®nancer la foresterie par ce biais. Ces lignesde creÂdit sont souvent administreÂes par des servicesautres que ceux qui s'occupent de l'aide au deÂveloppe-ment d'outre-mer aÁ la foresterie. Au Danemark, le Fondsde l'Environnement et des secours en cas de catastropheest administre par des organismes du ministeÁre del'Environnement et de l'E nergie, en collaboration avecle ministeÁre des Affaires eÂtrangeÁres. En France, le FondsfrancËais pour l'environnement mondial est administreÂpar un Comite interministeÂriel, et au Royaume-Uni, c'estle DeÂpartement de l'Environnement, des Transports etdes ReÂgions (DETR) qui est responsable de l'InitiativeDarwin.
Autrefois, les organismes d'aide placËaient souvent laforesterie dans les deÂpartements de l'agriculture. Depuisquelque temps, ils ont tendance aÁ la lier plus eÂtroitementaÁ l'environnement, comme le montre le paragraphe ci-dessus. D'autre part, l'analyse des deÂpenses des payssuggeÁre aussi que les pays aux budgets d'aide plusrestreints mettent l'accent sur les aspects plus agricolesde la foresterie, tandis que ceux posseÂdant de plus grosbudgets sont aÁ meÃme d'entreprendre des projets degestion des foreÃts naturelles plus vastes et aÁ plus longterme. Ceux-ci ont ineÂvitablement deÂbouche sur des
(Source : chapitre sur les Directions generales de la Commission)
4. STRUCTURE ACTUELLE DE LA FOURNITURE DE L'AIDE . 7
EuropeconsideÂrations environnementales.
L'inteÂgration de la foresterie aÁ d'autres secteurs faitqu'il n'est pas toujours facile d'eÂtablir les tendances enmatieÁre de politique forestieÁre et le niveau des engage-ments de l'aide aÁ la foresterie. Une exception existe dansles pays ayant deÂcide de consacrer une somme ®xe aÁ laforesterie et qui doivent donc controà ler leurs taux dedeÂcaissements. C'est le cas de l'Allemagne aÁ partir de1991, du Royaume-Uni de 1989 aÁ 1994, et de l'AutricheaÁ partir de 1993±95. On trouve une situation similairedans le cas de la Ligne budgeÂtaire des foreÃts tropicales dela Commission europeÂenne.
L'importance relative de la foresterie en geÂneÂral varieconsideÂrablement d'un pays de l'UE aÁ l'autre. Le paysqui contribue proportionnellement le plus aÁ la foresterieest de loin la Finlande, suivie des Pays-Bas, del'Allemagne et de la SueÁde. En termes de volume, lesplus gros bailleurs de fonds sont l'Allemagne, la CE, lesPays-Bas, le Royaume-Uni, la France et la SueÁde (voir letableau 3).
D'une manieÁre geÂneÂrale, l'aide au secteur forestier aaugmente depuis dix ans, meÃme si cette tendance risquede ne pas se prolonger. En Allemagne, la part de®nancement de l'E tat destineÂe aÁ la foresterie et auxactiviteÂs environnementales a quadruple depuis 1988.Au Royaume-Uni, les fonds destineÂs aÁ ce secteur onteÂgalement quadruple suite aÁ l'Initiative pour la foresterie
(de 1989 aÁ 1994) et ils ont augmente aux Pays-Bas audeÂbut des anneÂes 1990. Par contre, le Portugal a vubaisser son aide au secteur agricole, y compris foresterie,qui est passeÂe de 3,7 % en 1991 aÁ 2,2 % en 1994.
Dans l'ensemble, les deÂpenses de foresterie par laCommunaute europeÂenne sont resteÂes stables, exceptionfaite de la Ligne budgeÂtaire de la foresterie tropicale, quipassa de 2 millions d'ECU en 1991 aÁ 50 millions d'ECUen 1992, et restera aÁ ce niveau au moins jusqu'en 1999.
L'augmentation des fonds destineÂs aÁ la foresterie eÂtaitsurtout lieÂe aÁ l'inquieÂtude de l'opinion publique des paysbailleurs de fonds vis-aÁ -vis des foreÃts tropicales. Pour cequi est de la CE, c'est surtout le souci du ParlementeuropeÂen vis-aÁ -vis des foreÃts tropicales qui deÂboucha surl'augmentation des fonds disponibles par le biais de laligne budgeÂtaire creÂeÂe en 1991.
4.4 Personnel charge du developpementLes tableaux 4a et 4b renseignent sur les conseils etdispositions de mise en úuvre de projets, disponiblespour soutenir la foresterie dans le cadre de chaqueorganisme bailleur de fonds.
Plusieurs bailleurs de fonds parmi les plus importantscontinuent aÁ conserver un cadre de conseillers speÂcialiseÂsen foresterie et en environnement au niveau de leur sieÁge,comme l'indique le tableau 4a. Il s'agit du Danemark, dela Finlande, de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas et
Tableau 3 : Aide officielle au developpement europeenne au secteur forestier en 1995 (millions US$)
Pays/Organisme Budget total1 % Foresterie2 Budget forestieren millions US$
(Sources : 1 Organisation de cooperation et de developpement economiques (OCDE), 1996, p. 1252 donnees tirees des chapitres du manuel sauf indication contraire3 donnees tirees du document E/CN.17/IPF/1996/.., presente au groupe d'experts intergouvernemental sur les foreª ts (IPF) de la CSD,Conseil economique et social de l'ONU, 1996.
Europedu Royaume-Uni. La SueÁde disposait d'un conseiller enforesterie jusqu'en 1997.
D'autres pays, comme l'Autriche, l'Italie, l'Irlande,l'Espagne et le Portugal, comptent sur les conseilsprovenant d'universiteÂs, d'instituts de recherche speÂcia-liseÂs, du service national de foresterie, de socieÂteÂs conseilet d'ONG.
Les pays qui posseÁdent des programmes de foresterietropicale semblent faire de plus en plus appel aÁ leursambassades du monde en deÂveloppement. Parfois, celase reÂsume aÁ envoyer du personnel de l'organismespeÂcialise au sieÁge des divisions chargeÂes de l'aide dansles ambassades (Belgique, Allemagne, Irlande, Italie,SueÁde, Royaume-Uni), mais certains pays sont alleÂs plusloin et essaient maintenant de con®er directement denombreux aspects de la gestion de l'aide aÁ leur servicediplomatique (Danemark, Finlande). Les Pays-Bas sonten train d'essayer de deÂcentraliser la gestion duprogramme d'aide et de la con®er aux ambassades.Dans le cas de l'UE, les DeÂleÂgations de pays jouent unroà le important dans la seÂlection et le suivi des projets.
Peu de pays continuent aÁ conserver un grand nombred'employeÂs de coopeÂration technique aÁ part la France(500 pour les questions concernant les ressourcesnaturelles dans les pays de concentration, dont 25speÂcialistes de la foresterie), l'Allemagne (115 employeÂsde la GTZ se consacrent aux questions de foresterie et deconservation), et le Royaume-Uni (environ 80 dans laforesterie ces dernieÁres anneÂes).
Les autres pays comptent principalement sur lesONG, sur les socieÂteÂs conseil et sur les universiteÂs.Certains pays ont reÂussi aÁ conserver des organismes derecherche appliqueÂe speÂcialiseÂs pour la mise en úuvre dela foresterie tropicale, comme Tropenbos aux Pays-Baset CIRAD-ForeÃt et ORSTOM en France. En Allemagne,en Irlande, en Italie et aux Pays-Bas, les services devolontaires sont des composantes importantes du cadredes exeÂcutants de la foresterie tropicale. En®n, quelquespays ont fait de gros efforts pour faire participer lasocieÂte civile au sens large (ce que le Danemark appellesa ` Base de ressources nationale'') aÁ la fourniture del'aide : entreprises, syndicats, administrations locales,paroisses et villages. En Allemagne, les fondationspolitiques et eccleÂsiastiques jouent eÂgalement un roà ledans ce domaine.
La CE, exception faite de son petit nombre deconseillers en foresterie, fait fortement appel auxsocieÂteÂs conseil commerciales europeÂennes pour reÂaliserses projets, en coordination avec des homologues co-responsables nationaux, et eÂgalement aux universiteÂs,aux ONG et aux instituts de recherche.
4.5 Les ONG et le secteur forestierPlusieurs E tats membres europeÂens se sont apercËus qu'enreÁgle geÂneÂrale les ONG posseÁdent des qualiteÂs etcapaciteÂs que leurs programmes d'aide bilateÂrale ontdu mal aÁ eÂgaler. L'Autriche et le Danemark soulignent lacapacite des ONG aÁ sensibiliser l'opinion publique auxquestions d'aide. L'Italie posseÁde un service volontairedans les pays en deÂveloppement qui peut eÃtre choisi aÁ laplace du service militaire. Les pays comme la Belgique, leDanemark, l'Irlande, l'Espagne et les Pays-Bas consideÁ-rent eux aussi que les ONG peuvent simpli®er lafourniture de l'aide. Elles sont parfois aÁ meÃme detravailler plus rapidement et avec une plus grande
souplesse que les processus bilateÂraux, notammentlorsque des ONG importantes et compeÂtentes disposentd'enveloppes globales ou d'accords cadres fournis parleur pays d'origine. Les ONG sont eÂgalement preÂcieuses,lorsqu'elles sont bien repreÂsenteÂes sur le terrain dans lespays en deÂveloppement, en ce qu'elles sont capables dereÂagir de manieÁre innovatrice, d'assurer un suivi eÂtroit,et d'atteindre les plus pauvres de manieÁre ef®cace.
Par conseÂquent, nombreux sont les E tats membreseuropeÂens qui deÂpensent des pourcentages de plus enplus eÂleveÂs de leur budget d'aide bilateÂrale par l'inter-meÂdiaire des ONG ± en Irlande, par exemple, le budgetdes ONG est plus important que le modeste budgetbilateÂral. Pourtant, exception faite du Luxembourg(30 %), du Danemark (17 %) et de la SueÁde (11 %), lescontributions aux ONG continuent aÁ repreÂsenter moinsde 10 % : 8 % en Finlande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, 5 aÁ 6 % en Allemagne, en Espagne et en Italie, etenviron 2 % en France. Mais les pourcentages globauxsont en hausse et plusieurs pays preÂvoient d'augmenterleurs attributions aux ONG. En 1990, la moyenne duCAD (Comite d'aide au deÂveloppement de l'OCDE)eÂtait encore de 2,8 % seulement. Les projets des ONGont eÂgalement tendance aÁ eÃtre ®nanceÂs ou co®nanceÂs aÁdes niveaux geÂneÂreux dans de nombreux pays d'Europe.L'Italie offre jusqu'aÁ 100 % du ®nancement, l'Autriche,la Belgique, le Danemark, la Finlande, l'Allemagne,l'Irlande et la SueÁde proposent de 75 aÁ 80 % et la Franceet le Royaume-Uni co®nancent aÁ concurrence de 50 %.
Les ONG commencent aÁ avoir un roà le plus of®ciel,correspondant aÁ leur institutionalisation croissante entant qu'instruments de transmission de l'aide. Des paysaussi divers que la France, l'Irlande et l'Italie permettentdeÂsormais aux ONG de sieÂger dans les comiteÂs de co-opeÂration au deÂveloppement au niveau national. Et c'estpeut-eÃtre ce qui explique que plusieurs pays parlent destensions qui existent entre le deÂsir d'indeÂpendance desONG et celui du gouvernement d'exeÂcuter ses proprespolitiques par l'intermeÂdiaire de leurs organismes.
La plupart des ONG ont tendance aÁ travailler dans lesdomaines de la santeÂ, de l'eÂducation, des servicessociaux et du deÂveloppement rural geÂneÂral. Bien quecertaines ONG soient aussi des groupes de pressionactifs, comme les Amis de la Terre qui sensibilise lepublic aux questions eÂcologiques et forestieÁres dans denombreux pays d'Europe, il semble que la plupart desONG preÂfeÁrent ne pas mettre en úuvre des projets deforesterie (sauf peÂpinieÁres destineÂes aux agriculteursdans les projets de deÂveloppement rural) parce qu'ellesles consideÁrent comme trop longs et trop couà teux. MeÃmedans les pays posseÂdant de fortes traditions forestieÁres etdes programmes de foresterie relativement importants,la participation des ONG dans ce domaine n'est pasforceÂment eÂleveÂe. Par exemple, 80 % des ®nancementsaux ONG ®nlandaises servirent aÁ des projets de santeÂ,d'eÂducation et de services sociaux, et sur 348 projetsreÂaliseÂs en collaboration avec des ONG ®nlandaises,seuls 20 concernaient la foresterie. Cependant, il semblequ'au Danemark, en Irlande, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, les ONG jouent un roà le cle dansla mise en úuvre de la foresterie bilateÂrale. AuRoyaume-Uni, 17 % du ®nancement bilateÂral total aÁ laforesterie transite par le secteur des ONG, tandis qu'auxPays-Bas, ce pourcentage eÂtait de 31 % en 1995.
Pourtant, cela ne donne pas encore une vision
4. STRUCTURE ACTUELLE DE LA FOURNITURE DE L'AIDE . 9
Europe Tableau 4a : Sources de conseils sectoriels et de specialistes de la mise en Ýuvre de projets dans les Eè tats membres
Autriche Travail des specialistes sectoriels duDCD (Departement de la cooperation audeveloppement) desormais detachesdans 74 organismes de mise en Ýuvre dont universites, societes conseil et ONG.Bureaux regionaux dans chaque pays programme, dotes en personnel du DCD, de l'ambassade ou d'ONG.
Finlande 13 conseillers sectoriels dont un conseiller en foresterie, au sein du Departement des politiques et des relationsavec l'UE. 20 professionnels de la cooperation au developpement bases dans les ambassades finlandaises. LesONG et les societes conseil sont d'importants executants.
Italie Pas de conseiller en foresterie au DGCS (la dotation en personnel de l'Unite technique centrale est de deux tiersinferieure aux besoins). Il existe des Unites techniques locales dans certaines ambassades de pays endeveloppement. Les ONG et les societes conseil jouent un certain roª le.
Luxembourg Lux-Development execute la plupart des projets d'aide bilaterale du MAE. Il existe aussi 68 ONG officielles.
compleÁte de la situation. De nombreux autres paysd'Europe soulignent l'importance des conseils des ONGdans le secteur forestier, meÃme s'ils ne ®nancent gueÁre deforesterie par leur intermeÂdiaire. L'explication se trouvecertainement dans le fait que les ONG qui se speÂcialisentdans les moyens d'existence ruraux et dans le deÂvelop-pement rural peuvent les conseiller en matieÁre deforesterie. Il est eÂgalement possible que nombre desONG qui font campagne en faveur des foreÃts tropicaleset rencontrent les bailleurs de fonds dans le cadre deforums nationaux ne mettent pas en úuvre de projets deforesterie. Les ONG europeÂennes comptent parfois plussur le ®nancement de la CE que sur les fonds bilateÂraux.Le Fonds mondial pour la nature (WWF) en Belgique,par exemple, travaille au Congo, sur la conservation dubassin, la foresterie et les questions de certi®cation, parle biais de contrats ®nanceÂs par la DG VIII, questions quine concernent pas le programme d'aide bilateÂrale belgeactuel.
Dans le cadre de la Commission, les lignes budgeÂtairesdes ForeÃts tropicales et de l'Environnement (B7±6201 etB7±6200 respectivement) geÂreÂes par la DG IB et la DGVIII ont tendance aÁ preÂfeÂrer ®nancer des projets plusimportants aÁ cause de leurs contraintes techniques etadministratives. La taille moyenne des projets estsupeÂrieure aÁ 1 million d'ECU : reÂalisable par des socieÂteÂsconseil mais beaucoup trop importante pour la plupartdes ONG. Les projets de moins de 1 million d'ECU et deplus de 250.000 ECU sont traiteÂs par ces lignesbudgeÂtaires en qualite de ` petits'' projets.
Les propositions de projet infeÂrieures aÁ ce chiffrereleÁvent de la ligne budgeÂtaire des ONG intituleÂe` Participation de la Communaute aÁ des actions en faveurdes pays en deÂveloppement effectueÂes par des ONG''(B7±6000). La taille moyenne des subventions se situe endessous de 100.000 ECU, soit un dixieÁme de la taille desprojets ®nanceÂs dans le cadre de B7±6200 et de B7±6201.La ligne budgeÂtaire est geÂreÂe depuis la DG VIII et ellecouvre tous les pays. La ligne budgeÂtaire des ONG®nancËa 42 % de la totalite des projets de foresterietropicale entre 1992 et 1996 (140 sur 333) bien que la
somme totale deÂpenseÂe dans le cadre de ces projets n'aitrepreÂsente que 4 %. Depuis 1993, les projets de foresterieindividuels des ONG ont tendance aÁ prendre del'envergure et ils sont moins nombreux aÁ eÃtre ®nanceÂs.
4.6 Aidemultilaterale etmulti-bilateraleDans de nombreux EÂ tats membres, la proportion dubudget d'aide deÂcaisseÂe par le biais d'organismes multi-lateÂraux est en augmentation. Toutefois, la part de®nancement destineÂe aux programmes multilateÂrauxvarie consideÂrablement d'un pays aÁ l'autre, comme lemontre le tableau 5. Les engagements bilateÂraux de laGreÁce sont anormalement faibles, les engagementsmultilateÂraux repreÂsentant 76 % du budget total. Septpays contribuent de 40 aÁ 50 % multilateÂralement(notamment la Finlande, le Danemark, le Royaume-Uniet la Belgique) et sept autres de 24 aÁ 36 % (dont France,Pays-Bas, SueÁde et Allemagne). Les pays posseÂdant desrapports aide/PNB relativement faibles ont, comme onpeut s'y attendre, des engagements multilateÂraux pro-portionnellement plus eÂleveÂs. Mais plus geÂneÂralement,lorsque la composante multilateÂrale du budget d'aideaugmente, les pays se soucient plus d'in¯uencer lespolitiques des organisations multilateÂrales.
Le Danemark quali®e cela de ` multilateÂralisme actif''.L'Espagne a souvent essaye de faire en sorte que sescontributions multilateÂrales europeÂennes aillent surtoutaÁ l'AmeÂrique latine. Au Royaume-Uni, le DFID adeÂtache trois conseillers en deÂveloppement social etdeux conseillers en foresterie aupreÁs d'organisationsmultilateÂrales (y compris la Commission) pour les aideraÁ eÂlaborer leur politique. Les Pays-Bas, l'Allemagne et laFinlande ont chacun deÂtache un conseiller en foresterieaupreÁs de la Commission. Quant aux bailleurs de fondsqui ®nancent le Fonds pour l'environnement mondial(FEM) ou les centres du GCRAI (Groupe consultatifpour la recherche agricole internationale), comme leCentre pour la recherche forestieÁre internationale(CIFOR) et le Conseil international pour la rechercheen agroforesterie (CIRAF), ils maintiennent des lienseÂtroits avec leurs programmes.
Tableau 4b : Sources de conseils sectoriels et de specialistes de la mise en Ýuvre de projets dans le cadre de laCommission
DG XII Fonds geres par 1 agent (successivement, un economiste, un microbiologiste, un agent forestier). Rechercheeffectuee par des universites et instituts de recherche, par le biais de partenariats Nord-Sud
(Source : Chapitres du manuel)
4. STRUCTURE ACTUELLE DE LA FOURNITURE DE L'AIDE . 11
Europe
Dans le contexte de ce deÂsir bien compreÂhensible deveiller aÁ ce que des contributions multilateÂrales consi-deÂrables soient deÂpenseÂes aÁ bon escient, on comprendmal que l'OCDE ait recommande la disparition pro-gressive des montages ` multi-bilateÂraux'' ou de ` fonds®duciaires''. Ils offraient d'importants avantages pourles petits et les grands bailleurs de fonds. Les bailleurs defonds importants comme la SueÁde et les Pays-BascontribueÁrent fortement aÁ la FAO selon ces modaliteÂs,tout comme le Danemark le ®t au Bureau des Nationsunies pour la reÂgion soudano-saheÂlienne (BNUS), et celapermit aÁ ces pays d'in¯uencer de manieÁre importante lestheÂories de ces organisations multilateÂrales. D'autresbailleurs de fonds plus modestes, comme l'Italie, ont euxaussi reÂussi aÁ contribuer aux approches actuelles enmatieÁre de foresterie tropicale graÃce aÁ leur participationmultilateÂrale dans le cadre de la FAO.
4.7 Programmes de credits liberauxPlusieurs pays bailleurs de fonds posseÁdent des pro-grammes de creÂdits subventionneÂs. L'Autriche proposedes creÂdits d'exportation subventionneÂs aux pays endeÂveloppement, au beÂne®ce des exportateurs autri-chiens. La Finlande a un programme de ` creÂdits libeÂrauxpreÂ-mixtes'', le Portugal un fonds de coopeÂrationeÂconomique, et le Royaume-Uni dirigea sa formule Aideet Commerce en coopeÂration avec le DeÂpartement duCommerce et de l'Industrie pendant de nombreusesanneÂes. Au Danemark et en France, 50 % de l'aide estconditionneÂe aÁ la fourniture de biens et servicesprovenant de ces pays, en Allemagne ce chiffre atteint52 %, et au Royaume-Uni, il est le plus eÂleve aÁ 67 %.L'Allemagne, l'Espagne et l'Italie offrent des preÃts decoopeÂration ®nancieÁre aÁ taux privileÂgie aux pays dontles revenus par habitant sont infeÂrieurs aÁ 2.800 dollars
par an. Les modaliteÂs de creÂdit de la Finlande (40 % dutotal) pro®tent surtout aux industries forestieÁres despays d'Asie. En SueÁde, Swedfund propose un capital-risque aux entreprises communes entre des socieÂteÂssueÂdoises et locales, dans les pays dont le revenu parhabitant est infeÂrieur aÁ 3.000 dollars par an.
Ces mesures ont eÂte critiqueÂes par le CAD et par legrand public dans bien des pays, au motif que lesconditions de ces preÃts pro®tent toujours aux socieÂteÂs dupays preÃteur et qu'ils ne sont pas toujours veÂritablementlieÂs au deÂveloppement. Par conseÂquent, des criteÁres plusstricts sont deÂsormais appliqueÂs pour eÂvaluer les projetssusceptibles de beÂne®cier de ces types de ®nancement. LaFinlande a trouve que la composante deÂveloppement desprojets de son programme de creÂdit eÂtait trop faible, quele suivi eÂtait mal assureÂ, et que cela deÂtournait l'aide del'Afrique au pro®t de l'Asie. Elle est en train d'eÂliminerprogressivement ce programme. Il est probable que legouvernement britannique supprime sa formule Aide etCommerce.
5. STRATEè GIE
5.1 Politiques generales de cooperation audeveloppement
La plupart des bailleurs de fonds europeÂens ontactuellement des politiques de coopeÂration au deÂvelop-pement qui privileÂgient la reÂduction de la pauvreteÂ, lesmoyens d'existence durables, l'eÂgalite sociale, les droitsdes femmes et le progreÁs. Certains, comme l'Autriche, leDanemark, la Finlande, l'Allemagne, le Portugal, laSueÁde et le Royaume-Uni recherchent le respect desdroits de l'homme dans les pays auxquels ils offrent leuraide of®cielle au deÂveloppement, et essaient de
Tableau 5 : Pourcentages d'aide depenses bilateralement et multilateralement en Europe, 1995 (millions $)
Pourcentages d'aide Aide bilaterale Aide multilaterale Total
(Sources : OCDE, 1996, p. A21^A22)1 L'OCDE (1996) ne possedant pas les donnees grecques, elles sont tirees du chapitre sur ce pays.
12 . EUROPE : SURVOL
Europepromouvoir la deÂmocratie, la bonne gestion des affairespubliques et la participation populaire au processuspolitique. Certains (par ex. Autriche, Portugal etEspagne) cherchent eÂgalement explicitement aÁ promou-voir la paix par le biais de l'aide. Il existe des eÂleÂmentsqui facËonnent la congruence politique, notamment : leCAD, le Comite d'aide au deÂveloppement de l'Organisa-tion de coopeÂration et de deÂveloppement eÂconomiques(OCDE) ; l'ONU et les institutions de Bretton Woods, etles Conventions de LomeÂ. Depuis la ConfeÂrence de Riode la CNUED en 1992, presque tous les pays ont, enplus, ajoute un engagement politique explicite vis-aÁ -visdu deÂveloppement durable et de la protection desressources. L'Union europeÂenne ne posseÁde une poli-tique of®cielle vis-aÁ -vis des pays en deÂveloppement quedepuis 1992 (Traite de Maastricht de l'Union euro-peÂenne). Cette politique comporte trois objectifs :deÂveloppement eÂconomique et social ; inteÂgration pro-gressive des pays en deÂveloppement dans l'eÂconomiemondiale, et reÂduction de la pauvreteÂ. Le Traite rendeÂgalement obligatoire la promotion de mesures destineÂesaÁ traiter les probleÁmes d'environnement.
Ces dernieÁres anneÂes, plusieurs pays ont publie desLivres blancs de l'aide : les Pays-Bas en 1990 et 1996 ; leDanemark en vue d'eÂvaluer l'aide aÁ la ®n de la Guerrefroide ; la Finlande en 1993 lorsque, face aÁ de fortesreÂductions budgeÂtaires, il devint neÂcessaire de deÂfendreet justi®er l'existence meÃme de l'aide ; et le Royaume-Unien 1997, apreÁs l'eÂlection du premier gouvernementtravailliste depuis dix-huit ans. La production de cesdocuments teÂmoigne d'un engagement actif et continuenvers la coopeÂration au deÂveloppement.
L'autre eÂtalon permettant de mesurer l'engagementdes pays en matieÁre de coopeÂration au deÂveloppementest traditionnellement le pourcentage de PNB consacre aÁl'aide of®cielle au deÂveloppement. Depuis les anneÂes1990, on assiste aÁ une reÂduction geÂneÂrale des budgetsd'aide, et actuellement, seuls trois pays atteignent oudeÂpassent le chiffre ideÂal de 0,7 % (voir le tableau 6).
Pour bien des bailleurs de fonds (la Finlande et la SueÁdeparlent de cette eÂvolution) la philosophie en matieÁred'aide consista au deÂpart aÁ placer des experts aux postescleÂs (anneÂes 1960) ; ensuite, aÁ fournir l'aide par le biais deprojets distincts (anneÂes 1970) ; et en®n aÁ privileÂgier lesprogrammes plus importants associant plusieurs projetsou mettant l'accent sur des inteÂreÃts sectoriels particuliers(anneÂes 1980). Dans les anneÂes 1990, ces bailleurs de
fonds ont encourage une nouvelle eÂvolution des rapportslieÂs aÁ l'aide : le pays beÂne®ciaire doit avoir la primauteÂdes prises de deÂcision et le soutien du bailleur de fondsn'intervient que lorsqu'il est demandeÂ, au niveau del'assistance technique et de l'eÂlaboration des politiques.
Si les preÂfeÂrences sectorielles en matieÁre de ®nance-ment de l'aide continuent aÁ varier d'un pays europeÂen aÁl'autre, on distingue cependant certaines grandes ten-dances. Depuis quelques anneÂes, de nombreux bailleursde fonds font eÂtat d'un changement de politique : onobserve un abandon de la fourniture de la formation,d'infrastructures et du soutien aÁ l'intensi®cation agricoledans les zones aÁ fort potentiel, au pro®t d'un engagementplus profond vis-aÁ -vis du soulagement de la pauvrete etde la conservation des ressources. Les projets se sontfaits plus petits et plus diversi®eÂs, dans la mesure ouÁ denombreux bailleurs de fonds ont cesse de ®nancer lesinitiatives neÂcessitant des capitaux eÂleveÂs, preÂfeÂrantfavoriser les objectifs sociaux et de constitution descapaciteÂs. Par contre, ceux qui ®nancent des projetsforestiers font remarquer que cela neÂcessite un engage-ment aÁ long terme. (En Allemagne, la dureÂe moyenne desprojets de coopeÂration technique est de sept aÁ dix ans).
Autre changement important, les pays incluent deÂs-ormais une analyse sociale aÁ tous types de projets,reconnaissant que les premiers projets ne reÂaliseÁrent pastoujours leurs objectifs de deÂveloppement, meÃmelorsque les cibles pratiques eÂtaient atteintes. Plusieursbailleurs de fonds incorporent deÂsormais une analysesociale aÁ toutes leurs eÂvaluations de projets. Les
(Source : OCDE, 1996, p. 125)Remarque : L'OCDE (1996) ne possedant pas les donnees grecques, elles sont
5. STRATEè GIE . 13
Europeconseillers en deÂveloppement social du DFID (Royaume-Uni) participent deÁs les premiers stades du cycle deprojet, et le DIDC (Finlande) exige une analyseinstitutionnelle, de la participation et du roà le des femmesdans le cadre des informations de base. Le degreÂd'application de ces criteÁres aÁ la foresterie varie d'unpays aÁ l'autre, parfois en fonction du type de projetforestier preÂfeÂreÂ. Dans toute l'Europe, on s'efforced'inteÂgrer les consideÂrations sociales dans les projets deforesterie. Jusqu'aÁ preÂsent, la Finlande et le Royaume-Uni sont les seuls bailleurs de fonds aÁ avoir entrepris desbilans ou eÂvaluations de l'ef®cacite de ces efforts.
Les premieÁres politiques et strateÂgies forestieÁres enEurope concernaient ce que nous consideÂrerions main-tenant comme une de®nition treÁs eÂtroite de la foresterie.L'industrialisation en tant que cle du deÂveloppementforestier et de l'ameÂlioration des moyens d'existence despauvres des zones rurales, principe prone par JackWestoby de la FAO (Westoby, 1985) caracteÂrise lastrateÂgie des anneÂes 1960 et d'une bonne partie desanneÂes 1970. Les politiques francËaises, hollandaises,sueÂdoises et britanniques de cette peÂriode privileÂgiaienttoutes la production, l'industrie forestieÁre, les inventai-res, les plantations, l'exploitation forestieÁre et la forma-tion des ouvriers. Plus tard vint une reÂorientation despolitiques forestieÁres tropicales qui reÂpondait mieux auxbesoins des moyens d'existence locaux, la dynamique dechangement venant de plusieurs directions.
5.2.2 Conferences, reunions et rapportsinternationauxmajeurs
Comme le soulignent plusieurs bailleurs de fonds,diverses confeÂrences internationales, reÂunions et rap-ports furent la seconde source importante de la nouvellestrateÂgie. Ceux que de nombreuses personnes interro-geÂes dans le cadre de la reÂdaction des diffeÂrents chapitresconsideÂraient comme les plus importants ®gurent dansl'encadre 1.
EuropeanneÂes 1960 pour traiter les questions de foresterietropicale et avait soutenu des projets bilateÂraux enE thiopie, en Tanzanie et au Viet Nam dans les anneÂes1970. Par conseÂquent, elle se rendit compte beaucoupplus toà t que beaucoup d'autres bailleurs de fonds deslimites des strateÂgies industrielles pour la foresterie, sil'objectif eÂtait, au moins en partie, d'avantager lespopulations locales. C'est pour cette raison qu'elleengagea des fonds ®duciaires pour le Programme deforesterie pour le deÂveloppement des communauteÂslocales (FLCD) FAO/SIDA, et participa au lancementdes projets de foresterie sociale, communautaire etagricole des anneÂes 1980.
Les politiques ont eÂte fortement in¯uenceÂes par lapression de l'opinion publique, qui souhaitait que lesgouvernements s'engagent vis-aÁ -vis des foreÃts et del'environnement, pression souvent exerceÂe par desONG militantes. Ces groupes sont loin d'avoir toujoursdonne la priorite aux moyens d'existence durables.
Il semble que souvent, la pression exerceÂe sur ungouvernement pour l'inciter aÁ soutenir les foreÃtstropicales ait eÂte deÂclencheÂe par des eÂveÂnementstouchant aÁ l'environnement du pays europeÂen, quisusciteÁrent ensuite un inteÂreÃt pour les foreÃts et l'envi-ronnement au niveau international. Au deÂpart, enEspagne, la pression publique pour une protection etune gestion ameÂlioreÂes de la nature deÂcoula du fait que lapopulation demandait aÁ ce que l'E tat controà le mieux lesincendies de foreÃt et aÁ ce que les zones proteÂgeÂes soientplus nombreuses. Dans les pays nordiques, l'inteÂreÃt pourl'environnement qui deÂboucha sur la ConfeÂrence deStockholm de 1972 et sur la Commission Brundtland,provenait de deux directions : la conscience d'unedeÂpendance forestieÁre dans des pays comme la SueÁde etla Finlande, et la conscience des pertes forestieÁres passeÂesau Danemark. En Allemagne, un rapport gouvernemen-tal sur les dommages subis par les foreÃts nationalessensibilisa grandement le public et amena aussi unboycott des bois tropicaux. Mais le lien n'est pastoujours eÂvident. En France, le deÂbat eÂnergique surl'utilisation des foreÃts nationales pour les loisirs ou laproduction ne geÂneÂra pas un inteÂreÃt tout aussi geÂneÂralpour l'avenir des foreÃts tropicales. En Italie, l'inteÂreÃtsuscite par les foreÃts tropicales preÂceÂda celui suscite parles foreÃts nationales.
Plusieurs pays ont reÂagi treÁs directement aÁ l'inteÂreÃt dupublic pour les foreÃts tropicales. En Autriche, des fondsconsideÂrables furent engageÂs pour une peÂriode deÂtermi-neÂe apreÁs Rio, principalement destineÂs aux droits despeuples indigeÁnes, aÁ l'exploitation du bois aÁ petiteeÂchelle et aÁ l'eÂcotourisme. Ces fonds furent deÂpenseÂsbilateÂralement parce que le peuple autrichien voulaiteÃtre responsable des fonds et des reÂsultats. En Espagne,l'opinion publique demande aÁ ce que les fonds d'aidesoient d'abord consacreÂs aÁ l'AmeÂrique latine et ensuiteaux eÂveÂnements internationaux comme la crise auRwanda. La majorite des grands bailleurs de fondseuropeÂens pour la foresterie tropicale ont mis en placeun comite ou forum reÂgulier qui permet aux ONG et aux
autres membres du public de commenter la strateÂgie etles politiques forestieÁres tropicales et de participer auprocessus de plani®cation, et eÂgalement de critiquer leseÂchecs de ces politiques.
D'un coà teÂ, les bailleurs de fonds consideÁrent que cespressions sont saines et utiles. D'un autre coà teÂ, ellesexacerbent la tension entre la protection de la nature etla production, deÂjaÁ observeÂe dans le deÂbat sur l'Envi-ronnement et la Foresterie. E tant donne que les foreÃtsd'Europe sont de plus en plus utiliseÂes pour les loisirs, legrand public risque de reÂpugner aÁ donner le poids quileur revient aux besoins de production du monde endeÂveloppement. Le principal auteur du chapitre sur laSueÁde, par exemple, fait remarquer que dans le cadre duSida ` . . . l'aide doit cibler l'utilisation durable de labiodiversiteÂ'', ce qui diffeÁre de la valeur accordeÂe aÁ labiodiversite dans la foresterie sueÂdoise. Il est clair queces questions devront faire l'objet d'un dialogue accruavec le public.
C'est un domaine dans lequel il existe un vide presquecomplet au sein de la Commission. Elle ne connaõÃtpratiquement aucune pression publique sur ses activiteÂsforestieÁres ou autres, le dialogue est limiteÂ, et pour elle,le besoin de reÂagir rapidement aÁ des preÂoccupationsdiverses est donc minime.
Malgre l'inteÂreÃt qu'ils portent aux foreÃts tropicales etdans certains cas malgre des engagements consideÂrables,l'Autriche, la Belgique, la GreÁce, l'Irlande, l'Italie, leLuxembourg, le Portugal et l'Espagne n'ont aÁ l'heureactuelle aucune politique forestieÁre of®cielle. L'encadreÂ2 preÂsente un apercËu des politiques forestieÁres des E tatsmembres qui en posseÁdent, ainsi que la plus reÂcenteposition politique de la Commission.
5.5 Definition de la foresteriePlusieurs tentatives de de®nition de la foresterie sous-tendent les chiffres du volume de ®nancement de laforesterie dans chaque pays d'Europe (voir le tableau 3)et dans chaque Direction geÂneÂrale. Les chargeÂs derecherche ont fait de leur mieux, en utilisant les chiffresfournis par les systeÁmes de codage locaux et en sefondant eÂgalement sur le titre des projets. Dans certainscas, la seule solution consistait aÁ faire une estimation dupourcentage des activiteÂs forestieÁres de chaque projet, enfaisant appel au concours d'une personne posseÂdant unebonne meÂmoire institutionnelle. Il eÂtait extreÃmementrare de trouver des eÂleÂments comparables aÁ la lignebudgeÂtaire des foreÃts tropicales de la CE, dans laquelletous les projets ®nanceÂs dans le cadre de l'enveloppepouvaient eÃtre attribueÂs aÁ la foresterie.
En ce qui concerne le Danemark, l'agroforesterie, laplantation d'arbres polyvalente, la conservation des solset de l'eau et la gestion des foreÃts sont autant de domainesqui releÁvent, au moins en partie, de la foresterie dans lecadre du ministeÁre des Affaires eÂtrangeÁres. La foresterieet d'autres projets d'environnement se trouvent aussidans un budget distinct de la DANCED au ministeÁre del'Environnement. La France, dans son aide forestieÁre,compte les projets lieÂs aÁ l'environnement, aÁ la conserva-tion des foreÃts, aux reÂserves naturelles, aÁ la faune et aÁ labiodiversiteÂ. L'Espagne, par contre, consideÁre que
5. STRATEè GIE . 15
Europe
l'eÂquivalent espagnol du terme ` foresterie'' concerneuniquement le reboisement, et c'est au chapitre ` envi-ronnement'' qu'elle groupe nombre des activiteÂs consi-deÂreÂes comme forestieÁres.
Les probleÁmes de classi®cation sont de trois ordres.PremieÁrement, la foresterie a eÂvolue et elle continue aÁeÂvoluer. La plupart des pays qui ®nancent actuellementdes projets de foresterie ®nancent une vaste gammed'activiteÂs qui n'auraient pas eÂte consideÂreÂes commeforestieÁres il y a de cela vingt ans, mais qui releÁventdeÂsormais de la foresterie geÂneÂrale. DeuxieÁmement, cequi constitue ` la foresterie'' peut parfois faire l'objetd'un contentieux politique du point de vue des pays endeÂveloppement partenaires : les divisions sectoriellespeuvent creÂer des situations dans lesquelles d'importantsimpacts forestiers ne sont pas reconnus. En®n, il estcertain que lorsque les ®nancements augmentent,comme ce fut le cas pour la foresterie, les de®nitionseÂvoluent eÂgalement.
6. POLITIQUE D'ENVIRONNEMENTDans la plupart des pays, les questions d'environnementprirent de l'importance au deÂbut des anneÂes 1990, avantet apreÁs la ConfeÂrence des Nations unies sur l'Environ-nement et le DeÂveloppement de Rio de Janeiro en 1992.Elles conserveÁrent ensuite plus ou moins cette impor-tance selon le pays. Des pays comme le Danemark etl'Allemagne, ouÁ l'opinion publique vis-aÁ -vis des ques-
tions eÂcologiques est un facteur politique constant, ontconsacre une partie beaucoup plus importante de leursbudgets d'aide aÁ l'environnement que ceux dans lesquelscette pression n'existe pas, comme en teÂmoignentplusieurs initiatives mises en place pour soutenirl'environnement mondial. ApreÁs la reÂunion de laCNUED, plusieurs pays creÂeÁrent des fonds indeÂpendantspour l'environnement mondial et contribueÁrent aussidirectement au FEM.
. La France consacra des fonds substantiels au FEMapreÁs Rio (807 millions de F), et dota eÂgalement sonpropre fonds paralleÁle. Depuis 1994, elle posseÁdeun fonds interministeÂriel pour l'environnement, leFFEM, de 440 millions de F.
. Le Fonds pour l'environnement et les secours en casde catastrophe du Danemark devrait obtenir 0,5 %du PNB d'ici aÁ 2002. Ce fonds a des objectifs assezgeÂneÂraux : il deÂpense la moitie de ses fonds dans lespays en deÂveloppement, l'autre moitie eÂtant consa-creÂe aÁ des questions d'environnement ` vert'' plutoà tque ` brun''.
. Les Pays-Bas ont l'intention de creÂer, d'ici 1999, unfonds de 0,1 % du PNB pour les activiteÂs lieÂes aÁ lapolitique environnementale internationale.
. L'initiative britannique Darwin est un fonds plusmodeste, avec un budget de 3 millions de livressterling par an pour les projets collaboratifs destineÂsaÁ conserver la biodiversite mondiale.
Les pays dont les budgets ne leur permettent pas de creÂerdes fonds indeÂpendants ont cependant eÂte aÁ meÃmegeÂneÂralement de contribuer au FEM.
La CNUED a explicitement lie les questions eÂcolo-giques du Nord et du Sud, et plusieurs pays europeÂensse sont eÂgalement engageÂs aÁ augmenter leur couvertureforestieÁre ou aÁ assurer un suivi de la protection desforeÃts. Ces initiatives ne sont pas directement eÂtudieÂesici. Il est cependant possible qu'elles aient eu un impactsur les programmes d'aide aÁ deux eÂgards. D'abord,comme l'indiquait le paragraphe 5.3, l'opinion pu-blique a eu tendance aÁ lier les probleÁmes eÂcologiquesdans les pays europeÂens aux pressions en faveur decertains types d'action dans les tropiques. Ensuite,plusieurs bailleurs de fonds ont commence aÁ soutenirdavantage les projets de conservation, par le biais deleur programme d'aide. Les Pays-Bas augmenteÁrent leur®nancement de la conservation des foreÃts tropicales, lefaisant passer de 2 % en 1986 aÁ 29 % en 1992.L'Espagne a augmente ses deÂpenses de conservationaux deÂpens des initiatives de gestion forestieÁre, et enAllemagne, les projets de conservation sont plusnombreux. Cette pression est eÂgalement visible auniveau des engagements de la DG IB et de la DG XI enfaveur des foreÃts tropicales. En bref, pour de nombreuxpays, l'environnement constitue deÂsormais une prioriteÂeÂleveÂe en matieÁre d'aide.
7. IMPACTS SUR LES POLITIQUESDE CONCENTRATIONGEè OGRAPHIQUE ETTHEè MATIQUE
7.1 Une aide plus cibleeFace aÁ une reÂduction de leur capacite globale de®nancement, de nombreux bailleurs de fonds ont depuisquelques anneÂes revu leurs politiques, et ils se concen-trent deÂsormais sur des objectifs strateÂgiques. Ce faisant,ils ont reÂduit le nombre total de pays qu'ils ®nancent et lenombre de premiers pays de coopeÂration (eÂgalementbaptiseÂs pays programme, prioritaires, de champ ou deconcentration) comme le CAD de l'OCDE lerecommandait.
Les criteÁres de seÂlection des pays cibleÂs ont aussi eÂteÂformaliseÂs dans bien des cas, et ils comprennentdeÂsormais souvent des criteÁres de deÂmocratie et derespect des droits de l'homme en plus du criteÁre depauvreteÂ. Certains organismes d'aide choisissent eÂgale-ment de ne soutenir que des secteurs particuliers au seindes pays prioritaires. La foresterie reste une priorite danstous les E tats membres dans lesquels elle eÂtait impor-tante avant.
Cependant, le degre de concentration sur les premierspays de coopeÂration varie. Le Portugal et l'Italieconsacrent 80 % de l'aide bilateÂrale aÁ leurs pays de
7. IMPACTS SUR LES POLITIQUES DE CONCENTRATIONGEè OGRAPHIQUE ET THEè MATIQUE . 17
Europeconcentration, mais la Finlande seulement 44 %. AuRoyaume-Uni, 74 % de l'aide aÁ la foresterie eÂtaitdeÂpenseÂe dans les pays prioritaires. Il est probable quela tendance sera aÁ une concentration croissante de l'aidesur les pays prioritaires.
Les principaux pays actuellement (1995) ®nanceÂs parles divers EÂ tats membres en Afrique, en MeÂditerraneÂe etau Moyen-Orient, en Asie, et en AmeÂrique latine et auxCaraõÈbes, sont preÂsenteÂs aux tableaux Ai, Aii, Aiii et Aiv.
7.2 Concentration geographiqueLes tableaux aÁ l'annexe 1 reÂveÁlent plusieurs scheÂmasdistincts. D'abord, les criteÁres de pauvrete sont impor-tants : il y a treÁs peu de PMD (pays les moins deÂveloppeÂs)qui n'ont pas au moins un bailleur de fonds europeÂen decette liste. Cependant, ces criteÁres conduisent inexora-blement aÁ une concentration des fonds sur l'Afrique(tableau Ai) suivie des pays les plus pauvres des autresreÂgions. DeuxieÁmement, les criteÁres de deÂmocratie et derespect des droits de l'homme ont un impact majeur surle choix des pays aÁ ®nancer. TroisieÁmement, il existe uneforte loyaute des bailleurs de fonds envers leursanciennes colonies, comme c'est le cas pour la France,l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et, dans une certainemesure, le Royaume-Uni, et une forte loyaute vis-aÁ -visde l'AmeÂrique latine en ce qui concerne l'Espagne.QuatrieÁmement, il est clair qu'un inteÂreÃt pour lesressources naturelles est aÁ la base de l'inteÂreÃt dont fontl'objet des pays comme l'IndoneÂsie et le BreÂsil. En®n, lesE tats membres du sud de l'Europe s'inteÂressent particu-lieÁrement au sud de la MeÂditerraneÂe et au Moyen-Orient(tableau Aii).
Le probleÁme que les bailleurs de fonds devront peut-eÃtre aborder aÁ la longue est le fait que des criteÁres depauvrete et de respect des droits de l'homme identiques
deÂterminent des choix identiques de pays. On peuttrouver paradoxal que les pays posseÂdant la capaciteÂinstitutionnelle la moins importante et le moins deprofessionnels speÂcialement formeÂs aient aÁ travailleravec cinq aÁ neuf bailleurs de fonds, des E tats membres.Dans ce cas, une meilleure compleÂmentarite des bailleursde fonds produirait peut-eÃtre des effets plus marqueÂs,pour un plus grand nombre de pays beÂne®ciaires et avecdes reÂsultats plus positifs.
Les pays ouÁ le chevauchement est le plus importantsont les suivants :
Afrique NE + E : EÂ gypte, EÂ thiopie, TanzanieAfrique australe : Mozambique, Zambie et ZimbabweAsie : Bangladesh, Chine, Inde, IndoneÂsie et
Viet NamAmeÂrique latine : Nicaragua et Bolivie
Si des pays comme l'Inde, la Chine et l'IndoneÂsie sonttreÁs capables de travailler avec divers bailleurs de fonds,c'est peut-eÃtre plus dif®cile pour les pays plus petits.
Les pays qui ont, globalement, conserve le plus fortinteÂreÃt vis-aÁ -vis de l'Afrique sont la Belgique, leDanemark, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, lesPays-Bas, le Portugal, la SueÁde et le Royaume-Uni (voirle tableau 7a). Depuis quelques anneÂes, l'AmeÂriquelatine inteÂresse particulieÁrement l'Autriche, la Belgique,l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Espagne. L'Asie, elle,continue aÁ attirer l'aide du Danemark, de la Finlande, del'Allemagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. LaFrance, paralleÁlement aÁ son soutien aÁ l'Afrique, aÁ
Madagascar et aÁ Mayotte (Comores) contribue demanieÁre importante au ®nancement de ses deÂpartementsdes õÃles paci®ques, et du Viet Nam et de l'IndoneÂsie enAsie. En ce qui concerne la CE, le tableau 7b indique sespays de preÂdilection.
7.3 Concentration thematiqueLa plupart des bailleurs de fonds europeÂens ont modi®eÂla concentration theÂmatique de leur aide pour seconcentrer sur les questions qu'ils ont envie de ®nancer,comme le montrent les diffeÂrents chapitres,
Tableau 7b : Repartition regionale de la gestion de l'aide au sein des Directions generales de la Commission
boisement (24%) foresterie de developpement rural (21%) conservation (21%) developpement institutionnel(19%) gestion durable des foreª ts (15%)
Autriche1993^1995
PFNL (28%) droits d'exploitation des sols pour les habitants des foreª ts (22%) conservation (17%) ecotourisme(14%) foresterie de developpement rural (14%) agroforesterie (5 %)
7. IMPACTS SUR LES POLITIQUES DE CONCENTRATIONGEè OGRAPHIQUE ET THEè MATIQUE . 19
Europe
conformeÂment aux changements de strateÂgie et depolitique abordeÂs dans la section 5. Ils ont tousabandonne la production et les traitements industrielspour s'inteÂresser de plus en plus au soutien de laforesterie en collaboration avec les populations locales.Le boisement et l'agroforesterie recËoivent une aidemoins importante que par le passeÂ, mais la gestiondurable des foreÃts, la gestion forestieÁre de collaborationet l'inteÂreÃt pour les produits forestiers non ligneux sonttous en hausse. Depuis 1992, les bailleurs de fonds sesont aussi engageÂs ®nancieÁrement de manieÁre impor-tante vis-aÁ-vis des projets de conservation et des foreÃtstropicales humides.
D'autre part, il est inteÂressant de constater que lesoutien aÁ la foresterie ne se limite plus aÁ la simple mise enúuvre de projets. Il concerne eÂgalement l'eÂvolution d'unsecteur forestier capable de reÂpondre non seulement auxconditions biologiques mais aussi sociales et eÂconomi-ques de durabiliteÂ. Le tableau 8a illustre les prioriteÂsactuelles dans les EÂ tats membres. AÁ l'heure actuelle, ledeÂveloppement institutionnel et politique est la premieÁrequestion ®nanceÂe par ces bailleurs de fonds, suivie de laforesterie de deÂveloppement rural, la conservation, larecherche et la gestion durable des foreÃts. Le boisement etl'agroforesterie, qui furent peut-eÃtre en teÃte de liste il y ade cela dix ans, sont deÂsormais bien loin de ces prioriteÂsen ce qui concerne les inteÂreÃts des bailleurs de fonds.
La plupart des projets d'avenir proche de la plupartdes bailleurs de fonds continuent aÁ avoir des ordres depriorite treÁs similaires, avec un fort soutien strateÂgiqueau niveau national, des roà les de gestion accrus pour ceuxqui vivent aÁ proximite des foreÃts, une plus grandeinteÂgration de la foresterie et des moyens d'existencedurables, et une conservation accrue. Certains recon-naissent qu'il existe des con¯its d'inteÂreÃt possibles entreles criteÁres de soulagement de la pauvrete et l'inteÂreÃtsuscite par la protection de l'environnement et des foreÃtstropicales humides.
Le tableau 8b illustre la position de la CE. Onremarque un inteÂreÃt encore plus marque pour la gestiondurable des foreÃts, la conservation, les zones tampons,etc, et certains ®nancements inteÂressants en faveur despeuples des foreÃts, de la certi®cation et des questionslieÂes au bois.
8. LA GESTION DU CYCLE DEPROJET
La diminution des fonds des bailleurs de fonds a eu pourreÂsultat non seulement une concentration des ressourcesmais eÂgalement une deÂtermination d'assurer une ef®ca-cite et un impact accrus. Dans le meÃme temps ± et c'estparticulieÁrement vrai du secteur forestier depuis qu'ileÂvolue en territoire nouveau, pour essayer de collaboreravec les peuples locaux aÁ la gestion des foreÃts et deszones proteÂgeÂes ± les modeÁles de projets doiventpermettre des reÂactions opportunes et innovatrices auxde®s, au fur et aÁ mesure qu'on rencontre ceux-ci. LareÂaction de la plupart des bailleurs de fonds europeÂens aeÂte d'adopter l'approche du cadre logique pour laplani®cation de projet, qui ®xe des objectifs bien de®nismais permet de faire eÂvoluer et d'adapter les moyenspermettant d'atteindre ces objectifs et les indicateurs quiseront utiliseÂs pour surveiller les progreÁs.
La plani®cation de projets axeÂe sur des objectifs(ZOPP) est eÂtroitement associeÂe aÁ l'Allemagne, quil'utilise depuis 1983. Cette meÂthodologie a eÂte adapteÂeaux besoins de plusieurs autres pays, le Royaume-Uniutilisant TEAM-Up, la Belgique une Plani®cation desinterventions par objectifs (PIPO), etc. L'Allemagne, etcertains pays qui l'utilisent depuis quelque temps, sonten train de remanier cette meÂthode, pour rationaliser etsimpli®er le processus, le rendre moins couà teux, plussouple, et en faire un meilleur outil de communication etde participation.
D'autres commencent aÁ peine aÁ adopter la meÂthodepour tous leurs projets. Ils ont trouve les Manuels degestion du cycle de projet de la CE (Commission de laCommunaute europeÂenne, 1993) treÁs utiles pour conce-voir la documentation de leur propre pays. Les Lignesdirectrices en matieÁre de coopeÂration au deÂveloppementpour le secteur forestier (CE, 1996) commencenteÂgalement aÁ eÃtre utiliseÂes et proÃneÂes aÁ l'inteÂrieur commeaÁ l'exteÂrieur de la CE.
Les cadres logiques ont montre qu'ils posseÂdaient unfort potentiel d'harmonisation des moyens des bailleursde fonds, et des paires de bailleurs de fonds bilateÂrauxeuropeÂens les ont deÂjaÁ utiliseÂs pour simpli®er lafourniture de l'aide aÁ certains pays dans le secteur dela foresterie.
(Par engagement financier) Conservation (35%) gestion des foreª ts (27%) constitution des capacites (18%)recherche (6%) zones tampons (6%) peuples des foreª ts (5 %) divers (3 %)
DG VIII1996
(Par engagement financier) Pour la ligne budgetaire des foreª ts tropicales : gestion durable des foreª ts (48%)constitution de capacites (18%) conservation (12%) recherche (9%) certification (6%) divers (7 %)
BAILLEURS DE FONDSEn ce qui concerne leurs contributions aÁ la foresterietropicale, les bailleurs de fonds europeÂens se divisent entrois groupes. Les plus importants sont le Danemark, laFinlande, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la SueÁde,le Royaume-Uni et la Communaute europeÂenne. LaBelgique, l'Italie et l'Espagne sont des bailleurs de fondsde taille moyenne pour la foresterie, et l'Autriche(depuis la ®n de son Initiative pour la foreÃt tropicalehumide), l'Irlande, le Luxembourg et le Portugalfournissent des programmes plus restreints de soutien.La GreÁce ®nance la foresterie de manieÁre presqueentieÁrement multilateÂrale.
9.2 Autres avantages comparatifsLes 83 pays dans lesquels les EÂ tats membres ®nancentactuellement des programmes d'aide ®gurent dansl'annexe 1. Les prioriteÂs des EÂ tats membres et de laCE, et donc les domaines dans lesquels ils sont en traind'augmenter leurs capaciteÂs et leur expeÂrience, ®guraientaux tableaux 8a et 8b.
Il existe un certain nombre de domaines geÂneÂraux etspeÂci®ques dans lesquels l'Europe posseÁde un avantagecomparatif et qui valent la peine d'eÃtre citeÂs.
9.2.1 Experience de la periode colonialePour certains pays, la tradition issue de la peÂriodecoloniale a constitue un facteur important d'encourage-ment aÁ poursuivre le soutien en faveur des foreÃtstropicales. Ce sont les FrancËais, les Hollandais et lesBritanniques qui posseÁdent la plus vaste expeÂriencecoloniale, l'Italie, la Belgique et le Portugal ayant euxaussi une certaine expeÂrience dans ce domaine. Les liensexistant entre l'Espagne et l'AmeÂrique latine restentforts. C'est la France qui a conserve l'engagement le plusstable et le plus long vis-aÁ-vis de ses anciennes colonies.L'Allemagne est un cas particulier. Bien qu'elle n'ait paseu de colonies apreÁs la PremieÁre Guerre mondiale, sonexpeÂrience premieÁre de la foresterie et le roà le importantjoue par divers experts allemands dans l'eÂvolution despratiques de foresterie coloniale britanniques et hollan-daises, sont des facteurs qui ont encourage l'Allemagne aÁcontinuer aÁ soutenir la foresterie tropicale.
Autre point important est l'expeÂrience que les payseuropeÂens peuvent apporter au monde en deÂveloppe-ment au niveau de l'interaction population/foreÃt. Ils onttous connu une perte de leur couverture forestieÁre, laproduction d'une leÂgislation destineÂe aÁ y remeÂdier, lescon¯its entre les populations locales et l'EÂ tat, et les
solutions adopteÂes. Tous ces probleÁmes sont treÁs biendocumenteÂs. Et dans ce domaine, d'autres expeÂriencescomptent eÂgalement. Il existe aux Pays-Bas, par exem-ple, une forte tradition deÂmocratique et participative,neÂe autrefois des associations de gestion des digues et descanaux de village qui joueÁrent un roà le crucial dans lasurvie du pays.
Les pays europeÂens aÁ forte densite deÂmographique onteÂte obligeÂs d'inteÂgrer bon nombre de leurs arbres dans lespaysages agricoles. Les pays aÁ population moins dense,comme la France, ont une forte tradition de gestionagricole et communautaire des terres boiseÂes. Les paysposseÂdant de vastes reÂgions boiseÂes comme la Finlandeet la SueÁde ont des systeÁmes complexes de permisd'utilisation de la foreÃt pour les produits forestiers nonligneux et pour la chasse ; la culture itineÂrante s'ypratiquait encore jusque dans les anneÂes 1930.
Quelques programmes donnent des lecËons speÂci®quesde mise en úuvre. Le soutien de l'Irlande aÁ un ensemblede questions lieÂes aÁ la seÂcurite alimentaire et aÁ lareÂhabilitation eÂcologique en Tanzanie sur une peÂriode de10 aÁ 18 ans, et ses dix anneÂes de soutien aÁ la foresterie auSoudan, constituent un excellent exemple d'un bailleurde fonds aux ressources limiteÂes les utilisant aÁ bonescient dans le cadre de la protection des ressourcesnaturelles. L'Irlande est parvenue aÁ ce reÂsultat enseÂlectionnant un nombre restreint de pays, en faisantdes investissements limiteÂs et reÂguliers, et en concentrantses efforts sur un sujet preÂcis. Elle a ainsi acquis uneprofonde expeÂrience de la foresterie des terres arides.
Les ®nancements des bailleurs de fonds, meÃme s'ils sonttreÁs geÂneÂreux, ont peu de poids si des efforts ne sont pasfaits pour tirer les lecËons des reÂussites et des eÂchecs desprojets ®nanceÂs : c'est la seule facËon de forger des liensentre la mise en úuvre des projets sur le terrain et lesprocessus politiques au niveau mondial. L'ideÂal seraitque les projets sur le terrain permettent de tester lesnouvelles ideÂes et strateÂgies, et que leurs reÂsultats,comme ceux de la recherche, soient rendus publics etin¯uent en temps utile sur les politiques suivies. Maiscela ne se passe pas toujours de cette manieÁre.
Cependant, les meÂcanismes d'information en retours'ameÂliorent progressivement dans de nombreux EÂ tatsmembres. Les cadres logiques et les processus deplani®cation axeÂs sur les objectifs sont utiliseÂs depuisplusieurs anneÂes. Il en reÂsulte de solides meÂthodologiesde projets qui facilitent le suivi et l'eÂvaluation et donnentde meilleurs reÂsultats. Plusieurs pays et la CE ont publieÂd'excellentes directives. Les diffeÂrents chapitres de cemanuel montrent qu'un des meÂcanismes d'apprentissageles plus ef®caces est l'organisation de bilans comparatifsque les bailleurs de fonds entreprennent de temps en
9. AVANTAGES COMPARATIFS DES BAILLEURS DE FONDS . 21
Europe
temps, et dans le cadre desquels ils examinent plusieursprojets termineÂs. GeÂneÂralement, seuls les grands bail-leurs de fonds disposent des ressources neÂcessaires pourentreprendre ces bilans d'une franchise remarquable,mais les reÂsultats qu'ils produisent sont importants pourtous ceux qui travaillent dans le domaine de la foresterietropicale. L'encadre 4 en donne quelques exemples.
9.4 La contribution de la Communauteeuropeenne
Potentiellement, l'avantage comparatif de la Commu-naute europeÂenne en matieÁre de foresterie tropicale estimmense. Elle dispose de ressources ®nancieÁres consideÂ-rables et de deÂleÂgations d'aide dans le monde entier. Sison aptitude aÁ fournir une aide de grande qualite dans lesecteur de la foresterie est limiteÂe, c'est parce que
Europel'augmentation rapide des fonds d'aide du deÂbut desanneÂes 1990 ne s'est pas accompagneÂe d'une augmenta-tion suf®sante du soutien technique et administratif. Ellea cependant reÂalise quelques pas importants.
La DG VIII a fait de gros progreÁs ces dernieÁres anneÂesau niveau de l'eÂlaboration d'une orientation strateÂgiquepour la ligne budgeÂtaire de la foresterie tropicale. Sahausse du ®nancement des eÂtudes de politique s'estreÂveÂleÂe preÂcieuse (par ex. document sur l'exploitationforestieÁre dans le bassin du Congo par les pays de labordure Paci®que) et a releve l'image de marque de laligne budgeÂtaire. Autre eÂleÂment important, les travauxsur la certi®cation et sur l'opeÂrationalisation de l'enga-gement de l'UE vis-aÁ -vis de la compleÂmentariteÂ, de lacoordination et de la coheÂrence. En®n, ses Lignesdirectrices du secteur forestier sont treÁs largementutiliseÂes.
La strateÂgie d'avenir de la DG IB consiste aÁprogrammer de manieÁre plus deÂtailleÂe sa part de la ligne
budgeÂtaire des foreÃts tropicales, en se concentrantdavantage sur la participation, sur la gestion des foreÃtsnaturelles et sur les questions commerciales et decerti®cation, et moins sur la conservation. Une prise enconsideÂration accrue des questions d'eÂgalite pourraitdeÂboucher aÁ l'avenir sur un choix plus vaste de pays aÁ®nancer en Asie et en AmeÂrique latine.
La DG XI preÂvoit elle aussi l'eÂlaboration d'unestrateÂgie forestieÁre d'ici aÁ ®n 1998. Jusqu'aÁ preÂsent, ellea surtout ®nance de petits projets d'environnement et deforesterie, dont beaucoup dans l'Amazone, sur desquestions lieÂes aÁ la socieÂte civile.
La recherche ®nanceÂe par la DG XII manqueactuellement d'une strateÂgie de recherche forestieÁretropicale qui permettrait de concentrer plus ef®cacementdes fonds limiteÂs. Une eÂvaluation reÂcente soulignait lesprobleÁmes d'un personnel surcharge de travail, n'ayantpas le temps d'aider aÁ la preÂparation des projets ou denouer des liens avec d'autres organes de la Commission
Encadre 4 : Bilans effectues par les bailleurs de fonds dans le secteur forestier
Allemagne Les recents bilans forestiers effectues par la GTZet la KfW (Sepp et Haase, 1993 ; GTZ, n.d ; KfW, n.d)indiquent les resultats suivants :
. La plupart des projets de foresterie durable necessitentun engagement d'aumoins dix ans de la part du bailleurde fonds. Lapreparationduprojet demandeune analysepolitique, economique et institutionnelle plus
. La KfW trouva que les projets agricoles et forestiers sontplus vulnerables que d'autres aux empeª chements extra-sectoriels, comme les politiques erronees ou lesinterventions mal venues du pays partenaire dans lesecteur.
9. AVANTAGES COMPARATIFS DES BAILLEURS DE FONDS . 23
Europe®nancËant la foresterie. Elle notait eÂgalement les nom-breux probleÁmes de recherche causeÂs par les retards®nanciers.
9.5 Les relations entre bailleurs de fondsC'est probablement dans le cadre de reÂunions del'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT)et du PAFT que les bailleurs de fonds de la foresteriecommenceÁrent aÁ deÂbattre ensemble des probleÁmes.Depuis quelques anneÂes, le GCF (Groupe des conseillersforestiers) se reÂunit reÂgulieÁrement. Ces initiatives don-neÁrent indirectement naissance au Groupe conseileuropeÂen de la foresterie tropicale (ETFAG) en 1990.Au deÂpart une fois par an et deÂsormais deux fois, lesconseillers forestiers se rencontrent en tant que particu-liers pour se mettre mutuellement au courant desinitiatives en cours et pour deÂbattre des grandesquestions. Ces premieÁres reÂunions formelles permirentde nouer des liens informels qui font qu'il est deÂsormaisbeaucoup plus courant que deux bailleurs de fonds separtagent la recherche deÁs les premiers stades oupreÂvoient des activiteÂs communes. Les bailleurs de fondsessaient diffeÂrents meÂcanismes de fourniture de l'aide, ilsse consultent mutuellement, s'informent et tirent lesenseignements de leurs erreurs mutuelles. D'un coà teÂ, onnote une tendance constante aÁ la convergence, mais del'autre, l'avantage comparatif se renouvelle constam-ment et il n'y a gueÁre de risque d'homogeÂnisation aÁoutrance des strateÂgies. Au contraire, le reÂsultat consti-tue un excellent environnement d'apprentissage.
10. FUTURES QUESTIONS ETTENDANCES
Cette dernieÁre partie examine les questions de strateÂgiede gestion de l'aide avec lesquelles les E tats membres et laCE sont actuellement aux prises ou qu'ils devront bientoà taborder. Elles ont toutes des implications importantespour l'avenir et pour la contribution de l'Europe dansson ensemble au soutien des foreÃts tropicales.
10.1 Delegation des pouvoirsD'abord, la presque totalite des gouvernements ontreÂduit le nombre d'employeÂs participant aÁ la fourniturede l'aide, et ils recherchent des partenaires de mise enúuvre parmi les ONG, les socieÂteÂs conseil, les universiteÂset d'autres dispositifs. Ces changements sont geÂneÂrale-ment plus lieÂs aux contraintes budgeÂtaires et auxideÂologies de privatisation qu'aÁ une conviction qued'autres seront plus ef®caces qu'eux en matieÁre defourniture de l'aide. Certains pays sont toutefois treÁsattacheÂs aÁ la participation de la socieÂte civile, lafourniture de l'aide s'effectuant par le biais de jumelagesde reÂgions ou de villes, de syndicats, du soutien apporteÂpar de petites entreprises du nord aÁ des entreprisessimilaires du sud, et d'eÂglise aÁ eÂglise. Les principauxmeÂcanismes restent cependant les ONG et les socieÂteÂsconseil, qui preÂsentent des probleÁmes particuliers dans lecontexte de l'aide.
10.1.1 Les ONGLes chapitres de pays de ce manuel montrent clairementque, dans l'ensemble, les ONG n'ont pas obtenud'excellents reÂsultats en matieÁre de gestion des projets
forestiers autres que les projets de deÂveloppement ruralposseÂdant une petite composante forestieÁre. Dans lapratique, les projets de gestion forestieÁre sont dif®ciles ±ils exigent des compeÂtences treÁs speÂci®ques, ils sontcouà teux, et ils doivent durer plus longtemps que la dureÂed'engagement consideÂreÂe comme ideÂale par la plupartdes ONG. Et surtout, les ONG de deÂveloppement sontconsideÂreÂes avec me®ance et hostilite dans certains paysen deÂveloppement, et elles ont plus facile aÁ travailler dansdes secteurs comme la sante maternelle et infantile ouÁelles ne sont pas directement ameneÂes aÁ de®er legouvernement. Dans le cas des foreÃts (qui sont presquetoujours proprieÂte de l'E tat), les approches des ONG, quiprivileÂgient les besoins des peuples locaux, sont souventconsideÂreÂes comme un de® politique inacceptable pourl'E tat, et il serait hors de question qu'elles proposent deschangements institutionnels ou politiques. Il est beau-coup plus facile pour un bailleur de fonds qui posseÁdeplus d'argent et plus d'autorite de relever ces de®s, ou defaire des expeÂriences dans le cadre de projets.
Certaines ONG environnementales font exception,comme le WWF dont l'approche a parfois, paradoxale-ment, renforce la capacite du gouvernement aÁ empeÃcherles populations locales d'acceÂder aÁ la foreÃt, et qui geÁresouvent des zones proteÂgeÂes pendant de longuespeÂriodes.
10.1.2 Les societes conseilLes socieÂteÂs conseil geÁrent bon nombre, probablementmeÃme la majoriteÂ, des projets de foresterie tropicaleactuellement en cours. Mais souvent, leur modeÁle degestion ± celui de la fourniture opportune de reÂsultatspratiques sans deÂpassement de budget ± est plusapproprie aÁ une entreprise de geÂnie civil construisantdes routes qu'au soutien d'un secteur innovateur et eneÂvolution rapide.
Ce chapitre permet de constater que les theÁmes que lesbailleurs de fonds europeÂens ®nancent actuellement dansle domaine de la foresterie tropicale ± deÂveloppementpolitique et institutionnel, gestion collaborative desforeÃts, gestion durable des foreÃts pour une gamme plusvaste d'avantages que par le passeÂ, et l'association desquestions de conservation et de deÂveloppement ±neÂcessitent de bonnes compeÂtences en matieÁre defacilitation, une certaine souplesse au niveau de l'exeÂcu-tion et un inteÂreÃt pour les populations locales. Pourtant,les socieÂteÂs conseil sont souvent conservatrices et vieuxjeu. Leurs employeÂs n'ont pas le temps de lire et sontsouvent les derniers aÁ deÂcouvrir les nouvelles ideÂes etpolitiques. PreÂoccupeÂes par la neÂcessite d'obtenir denouveaux contrats, elles ne sont pas forceÂment bienplaceÂes pour remettre en question les structures dans lecadre desquelles elles travaillent. AÁ une eÂpoque ouÁ lescadres logiques ¯exibles sont en train de devenir un outilde plus en plus puissant, elles ont besoin qu'on lesencourage aÁ ne pas appliquer les vieilles meÂthodes.
Ces probleÁmes sont surmontables, mais ils neÂcessitentun investissement beaucoup plus conseÂquent de la partdes organismes bailleurs de fonds, sous forme deformation, documents de mise au courant, seÂminaireset suivi interactif eÂtroit, que ce qui est le cas actuelle-ment. Les pays nordiques ont fait l'effort de former desconsultants et de les familiariser aux politiques gouver-nementales. Quelques socieÂteÂs conseil ont des rapportseÂtroits avec des conseillers internes et participent aÁ tous
24 . EUROPE : SURVOL
Europeles stades du cycle de projet, pas seulement aÁ la mise enúuvre, mais aussi, souvent, aÁ l'identi®cation et aÁl'eÂvaluation. En fait, elles font of®ce de conseillerssuppleÂmentaires. Mais elles seraient les premieÁres aÁadmettre que les meÂthodes actuelles posent desprobleÁmes, notamment pour les gestionnaires sur leterrain.
En reÂaliteÂ, la deÂleÂgation des pouvoirs aÁ d'autresorganismes d'exeÂcution a eÂte consideÂreÂe par les orga-nismes gouvernementaux de deÂveloppement comme uneoption meilleure marche qu'elle ne l'est vraiment. Pourqu'elle soit ef®cace, il faudrait insister sur la plani®cationet la gestion de la mise en úuvre par de multiples partiesprenantes, et faire en sorte qu'elles soient constammentexposeÂes aux nouvelles theÂories forestieÁres.
10.2 Rapports entre les budgets et lesresultats
Voici plusieurs questions lieÂes aÁ la gestion de l'aide aÁ laforesterie.
10.2.1 Le couª t des projets forestiersTout d'abord, les chapitres de plusieurs pays montrentque le soutien aÁ la foresterie dans les environnementstropicaux humides est geÂneÂralement une entreprisecomplexe et de longue haleine, couà teuse en termesd'argent et de processus de gestion de l'aide. L'Allema-gne doute qu'il soit possible de mettre en úuvre desprojets forestiers utiles en moins de 7 aÁ 10 ans. Nonseulement il faut aborder les questions socio-eÂconomi-ques et biologiques au niveau local, mais de plus, lescon¯its ineÂvitables entre parties prenantes souleÁventsimultaneÂment des questions d'ordre local et national. Ilest indispensable de disposer de bons gestionnaires sur leterrain et le bailleur de fonds doit entretenir d'eÂtroitsrapports de conseil tant avec le pays partenaire qu'avecles gestionnaires du projet.
L'autre solution, moins couà teuse mais tout aussilongue, consiste aÁ ®nancer des projets de deÂveloppementrural inteÂgreÂ, dans lesquels la plantation d'arbres ou lagestion forestieÁre ne jouent qu'un roà le mineur, ou encoreaÁ ®nancer la gestion forestieÁre dans les terres arides, ouÁl'inteÂreÃt national et international vis-aÁ-vis des ressourcesforestieÁres est moindre et les complexiteÂs moins nom-breuses. C'est la strateÂgie suivie avec succeÁs par l'Irlande.
La Communaute europeÂenne s'est elle aussi trouveÂeconfronteÂe aÁ ces probleÁmes. Son budget d'aide aÁ laforesterie augmenta rapidement dans les anneÂes 1990,mais elle n'a pas eÂte autoriseÂe aÁ recruter du personnelplus quali®e pour participer aÁ l'administration de ces
fonds, et sa connaissance des questions complexes deforesterie tropicale n'est pas forceÂment excellente. Ceslimites ont affaibli le suivi et l'eÂvaluation des projets,limite les occasions de tirer les enseignements de projetspreÂceÂdents et donc produit une base de donneÂes peu utilepour les seÂlections de projets futurs.
Les E tats membres ont essaye de l'aider en deÂtachantdes experts nationaux aupreÁs de la DG IB et de la DGVIII. La DG VIII a deÂcide d'aborder certains de sesprobleÁmes de gestion de l'aide dans le secteur forestier encon®ant plusieurs aspects de la seÂlection des projets et dela gestion de la ligne budgeÂtaire aÁ des consultants. Si celaalleÁge le fardeau des employeÂs surchargeÂs de travail de laDirection, cela ne remplace pas une eÂquipe interne,correctement doteÂe en personnel et capable de deÂvelop-per strateÂgiquement le ®nancement de ce secteur.Comme le montrait le paragraphe 10.1.2, les consultantseux-meÃmes ne sont pas neÂcessairement aÁ meÃme d'obtenirles meilleurs reÂsultats en matieÁre de foresterie tropicales'ils ne beÂne®cient pas d'un soutien beaucoup plusimportant que ce n'est geÂneÂralement le cas.
La Commission europeÂenne deÂbat souvent de la tailleideÂale des projets. Les grands projets sont deÂtermineÂs,exeÂcuteÂs et eÂvalueÂs par des socieÂteÂs conseil, et remeÂdientdonc ainsi de manieÁre treÁs satisfaisante au manque depersonnel interne. Les projets plus petits sont plusef®caces et les fonds mieux utiliseÂs, mais ils exigent untrop gros travail de la part de la direction aux niveauxactuels d'affectation de personnel. Il est peut-eÃtreneÂcessaire de revoir cette situation pour ameÂliorerl'ef®cacite de l'aide.
10.3 Lamemoire institutionnelleDans certains organismes, la qualite de la meÂmoireinstitutionnelle est un probleÁme majeur. Cela peutreÂsulter d'un mauvais archivage des documents deprojet, mais en reÂaliteÂ, les reÂdacteurs de la plupart deschapitres de ce livre ont duà faire appel, pour obtenir desinformations importantes, aÁ la meÂmoire de personnesayant occupe leur poste pendant plusieurs anneÂes. Carbien que certains pays conservent deÂsormais leursprojets sur une base de donneÂes, les informations misesen meÂmoire se limitent geÂneÂralement au titre, aÁ la date,au type et au budget total du projet.
Pourtant, aÁ l'avenir, les personnes capables de sesouvenir des projets passeÂs risquent d'eÃtre moinsnombreuses, aÁ cause des changements dans la manieÁredont de nombreux pays europeÂens sont actuellement entrain d'organiser la fourniture de l'aide. Cela reÂsulteparfois de changements internes trop freÂquents, maisaussi, de plus en plus souvent, de changements structu-rels. Dans le cas de la Finlande, la fusion des branchesdiplomatique et de coopeÂration pour former le DIDC, etla rotation des personnes entre les diffeÂrents types deposte, marquent la ®n de la meÂmoire institutionnelle. LesPays-Bas essaient actuellement de con®er la totalite de lagestion du cycle de projet aÁ leurs ambassades. Il estpossible qu'aÁ court terme ce modeÁle fonctionne correc-tement, tant qu'il reste des personnes qui se souviennentde l'ancienne structure et travaillent en conseÂquence surles nouveaux projets. Mais aÁ long terme, la coheÂrence duprogramme et les meÂcanismes d'enseignement institu-tionnel risquent de se trouver affaiblis.
10. FUTURESQUESTIONS ET TENDANCES . 25
Europe 10.4 Efficacite de la fourniture de l'aide etcollaboration entre bailleurs de fonds
Divers probleÁmes de fourniture de l'aide font actuelle-ment obstacle aÁ une collaboration ef®cace entre bailleursde fonds. Si les diffeÂrences existant au niveau duministeÁre choisi pour administrer l'aide aÁ la foresteriene preÂsentent pas de dif®culteÂs, d'autres choix neÂcessi-tent une adaptabilite plus grande. Les projets ®nanceÂspar plusieurs bailleurs de fonds trouvent souvent que lesdiffeÂrences existant au niveau des calendriers depaiement, des dates de rapport et des formats fontperdre beaucoup de temps au niveau de la gestion. Au19eÁme sieÁcle, ce sont les horaires de chemin de fer quifurent aÁ l'origine du besoin de standardiser les fuseauxhoraires au lieu de laisser chaque village ®xer son proprehoraire en fonction du soleil. L'harmonisation dequelques deÂtails mineurs pourrait grandement ameÂliorerla collaboration entre bailleurs de fonds.
10.5 Faire en sorte que petits et grandsbailleurs de fonds travaillent ensemble
Quand on lit les chapitres de pays, il apparaõÃt clairementque le ®nancement de la foresterie tropicale a tendance aÁconcerner les bailleurs de fonds les plus riches, ceuxposseÂdant deÂjaÁ une expeÂrience approfondie ou ceuxposseÂdant une industrie forestieÁre importante dans leurpays. Pourtant, plusieurs pays doteÂs de moyens plusmodestes et d'une expeÂrience plus limiteÂe souhaiteraientprendre une part plus active aux initiatives forestieÁres ±pour reÂpondre en partie aÁ l'inteÂreÃt exprime par l'opinionpublique de leur pays ± et ils co®nanceraient volontiersdes projets avec des bailleurs de fonds plus importants.De tels montages seraient particulieÁrement logiques dansles pays ouÁ les deux parties posseÁdent deÂjaÁ un avantagecomparatif ± comme la langue ou une bonne expeÂriencecoloniale dans le cas du petit bailleur de fonds, et uneexpeÂrience approfondie et reÂcente de la foresterietropicale dans le cas du gros bailleur de fonds. Cesinitiatives ameÂlioreraient grandement la compleÂmenta-rite et la coordination des bailleurs de fonds.
10.6 Eè volutiondes liens entre la foresterie etl'environnement
Le plus important probleÁme pour les bailleurs de fondsest d'arriver aÁ associer le mariage encore imparfait entreles politiques forestieÁres et d'environnement, et lafourniture de l'aide. Cinq anneÂes seulement se sonteÂcouleÂes depuis la confeÂrence de Rio, et theÂorie etpratique continuent aÁ eÂvoluer. Pour le moment, l'envi-ronnement est le partenaire dominant, et le ®nancementdes bailleurs de fonds a eÂte tire en direction de laprotection de la nature, au deÂtriment potentiel desmoyens d'existence et de l'utilisation durable de laforesterie. On peut se demander si l'eÂquilibre aurait eÂteÂle meÃme si une convention forestieÁre avait eÂte signeÂe enmeÃme temps que celles sur la biodiversite et leschangements climatiques.
Plusieurs pays de notre eÂchantillon con®ent actuelle-ment les questions de foresterie, comme par le passeÂ, auministeÁre charge de l'agriculture tropicale. Mais para-lleÁlement, le ministeÁre de l'Environnement s'occupe aÁ lafois des questions environnementales tropicales et
inteÂrieures, qui incluent ineÂvitablement certains aspectslieÂs aÁ la conservation des foreÃts tropicales. Dans le cas dela CE, il existe actuellement des lignes budgeÂtairesparalleÁles pour la foresterie et pour l'environnement.
Il est clair que bien des questions traiteÂes de cettefacËon aÁ l'heure actuelle devront aÁ la longue eÃtreharmoniseÂes. Dans l'intervalle, le fait qu'elles soienttraiteÂes seÂpareÂment par les meÂcanismes d'aide du Norddonne des signaux erroneÂs aux pays en deÂveloppementpartenaires ± qui ont dans bien des cas mis eux aussi enplace des ministeÁres et structures seÂpareÂs.
LaÁ ouÁ la foresterie aurait pu montrer la voie aÁ suivre,elle a trop souvent mene un combat d'arrieÁre-garde. Ellea mis du temps aÁ exploiter l'importance que lui confeÁrel'eÂvolution des valeurs de la socieÂteÂ, bien qu'ayantaccepte de jouer un roà le toujours plus grand pour lespopulations locales, les ONG et d'autres partiesprenantes. Aujourd'hui, il faut du dynamisme et de lasouplesse dans la recherche et dans la pratique sur leterrain, a®n de faire pro®ter la foresterie de la nouvellesensibilisation aÁ l'environnement et a®n d'aborder lesprobleÁmes de manieÁre plus inteÂgreÂe et plus internatio-nale. D'excellentes opportuniteÂs de syntheÁse se trouventencore devant nous.
REè FEè RENCES BIBLIOGRAPHIQUESRemarque : Ce chapitre est en grande partie base sur un reÂsume des
donneÂes fournies par les autres chapitres du manuel. Dans la mesureouÁ le sujet permet toujours de savoir aÁ quel chapitre il est faitreÂfeÂrence, les chapitres n'ont pas toujours eÂte indiqueÂs.
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26 . EUROPE : SURVOL
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Westoby, Jack (1985) ` Foresters and Politics'' (` Agents forestiers etpolitiques''). Commonwealth Forestry Review 64(2).
SIGLES ET ACRONYMESACP Afrique, CaraõÈbes et Paci®queAECI Agence espagnole de coopeÂration internationaleAGCD Administration geÂneÂrale de coopeÂration au
deÂveloppement (Belgique)ALA Asie et AmeÂrique latineAPSO Agence pour le service personnel aÁ l'eÂtranger
(Irlande)ASDI Agence sueÂdoise de deÂveloppement internationalBMZ Bundesministerium fuÈ r wirtschaftliche
Zusammenarbeit und Entwicklung(MinisteÁre feÂdeÂral de la CoopeÂration eÂconomique etdu DeÂveloppement)
CAD Comite d'aide au deÂveloppement de l'OCDECE Communaute europeÂenneCFD Caisse francËaise de deÂveloppementCIRAD Centre de coopeÂration internationale en recherche
agronomique pour le deÂveloppementCNUED ConfeÂrence des Nations unies sur l'environnement et
le deÂveloppementCSD Commission du deÂveloppement durable (DG XI)DANCED CoopeÂration danoise pour l'environnement et le
deÂveloppementDDC DeÂpartement de la coopeÂration au deÂveloppement
(Autriche)DFID DeÂpartement du deÂveloppement international
(Royaume-Uni ± anciennement ODA)DG Direction geÂneÂraleDGCS DeÂpartement de coopeÂration au deÂveloppement
(Italie)DGIS Direction geÂneÂrale de la coopeÂration internationale
(Pays-Bas)Dkr Couronne danoiseDM DeutschmarkDOM DeÂpartement d'Outre-MerFAO Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des
Nations uniesFED Fonds europeÂen de deÂveloppementFEM Fonds pour l'environnement mondialFFEM Fonds FrancËais pour l'Environnement MondialFINNIDA Agence ®nlandaise de deÂveloppement (aujourd'hui
DIDC)GTZ Deutsche Gesellschaft fuÈ r technische
Zusammenarbeit (Agence allemande de coopeÂrationtechnique)
IIED International Institute for the Environment andDevelopment (Institut international pourl'environnement et le deÂveloppement), Royaume-Uni
IPF Groupe d'experts inergouvernemental sur les foreÃtsKfW Kreditanstalt fuÈ r Wiederaufbau (Banque allemande
de deÂveloppement)MAE MinisteÁre des Affaires eÂtrangeÁres, du Commerce
exteÂrieur et de la CoopeÂration (Luxembourg)NRI Institut des ressources naturellesOCDE Organisation de coopeÂration et de deÂveloppement
eÂconomiquesODI Overseas Development Institute, Royaume-UniOAB Organisation africaine du boisOFI Oxford Forestry InstituteONG Organisation non gouvernementaleONU Organisation des Nations uniesORSTOM Of®ce de la recherche scienti®que outre-merPAFT Programme d'action forestier tropicalPIPO Plani®cation des interventions par objectifs
(Belgique)PMD Pays moins deÂveloppeÂPMD Pays les moins deÂvelopeÂsPNB Produit national brutTOM Territoire d'outre-merTSA Service de conseil technique (Danemark)UE Union europeÂenneWCMC Centre mondial de surveillance de la conservationWWF Fonds mondial pour la natureZOPP Zielorientierte Projektplanung (Plani®cation de
projet axeÂe sur les objectifs)
SIGLES ET ACRONYMES . 27
Europe REMERCIEMENTSLes auteurs tiennent aÁ remercier les personnes qui leuront accorde des entretiens pour la reÂdaction de cechapitre, dont : John Hudson du DFID, Mike Arnold,David Brown, Michael Richards et Kate Schreckenberg,ODI. Bien entendu, il s'appuie eÂgalement sur lesrecherches de tous les auteurs de chapitres et surl'information fournie par les personnes leur ayantapporte leur concours.
Note concernant les monnaies : le 1er septembre 1997 1dollar US valait :
(Sources : (i) OCDE 1996, Tableau 42 `Major recipients of Individual DACMembers' Aid, 1994^95' (Principaux beneficiares de l'aidefournie par les divers membres du CAD, 1994^95) Statistical Annex pps A70-A84 ; (ii) Donnees des chapitres de pays)
** Concentration du bailleur de fonds ou pays programme* Autres pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds et dans le chapitre de pays(*) Pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds mais pas dans le chapitre de pays
(Sources : (i) OCDE 1996, Tableau 42 `Major recipients of Individual DAC Members' Aid, 1994^95' (Principaux beneficiares de l'aidefournie par les divers membres du CAD, 1994^95) Statistical Annex pps A70-A84 ; (ii) Donnees des chapitres de pays)
** Concentration du bailleur de fonds ou pays programme* Autres pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds et dans le chapitre de pays(*) Pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds mais pas dans le chapitre de pays
(Sources : (i) OCDE 1996, Tableau 42 `Major recipients of Individual DAC Members' Aid, 1994^95' (Principaux beneficiares de l'aidefournie par les divers membres du CAD, 1994^95) Statistical Annex pps A70-A84 ; (ii) Donnees des chapitres de pays)
** Concentration du bailleur de fonds ou pays programme* Autres pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds et dans le chapitre de pays(*) Pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds mais pas dans le chapitre de pays
(Sources : (i) OCDE 1996, Tableau 42 `Major recipients of Individual DACMembers' Aid, 1994^95' (Principaux beneficiares de l'aidefournie par les divers membres du CAD, 1994^95) Statistical Annex pps A70-A84 ; (ii) Donnees des chapitres de pays)
** Concentration du bailleur de fonds ou pays programme* Autres pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds et dans le chapitre de pays(*) Pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds mais pas dans le chapitre de pays
Europe Table A iv: Main Countries funded by Member States in Latin America and the Caribbean, 1995
LATIN AMERICA +CARIBBEAN
Au Bel Den Fin Fra Ger Ire Ita Lux Nth Port Spa Swe UK
Nth Antilles ^^^ *
Argentina ^^^ * * *
Belize ^^ *
Bolivia ^^ * ** * * **
Brazil ^^^ * * * **
Chile ^^ *
Colombia ^^ * *
Costa Rica ^^ *
Ecuador ^^ * ** * * *
El Salvador ^^ *
Guatemala ^^ * **
Guyana ^ *
Haiti ^ ** * *
Honduras ^ * ** *
Jamaica ^^ *
Mexico ^^^ * *
Nicaragua ^ * * * * * * ** * **
Peru ^^ * * **
Surinam ^^^ *
Uruguay ^^^ *
missing LLDCs: none
(Sources:(i) OECD 1996, Table 42 `Major recipients of Individual DACMembers' Aid, 1994^95' Statistical Annex pps A70-A84;(ii) Data in Sourcebook Chapters)** Concentration du bailleur de fonds ou pays programme* Autres pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds et dans le chapitre de pays(*) Pays mentionnes dans les 15 premiers beneficiaires d'aide de l'OCDE pour chaque bailleur de fonds mais pas dans le chapitre de pays