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CHANTAL BURELOUT
ETUDE DE L'EFFET INHIBITEUR DESPROSTAGLANDINES E2 SUR L'ACTIVATION DU
NEUTROPHILE HUMAINCaractérisation du mécanisme de signalisation
Thèse présentéeà la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de doctorat en Microbiologie-Immunologiepour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (PhD)
DEPARTEMENT DE MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIEFACULTÉ DE MEDECINE
Les polynucléaires neutrophiles sont des cellules effectrices majeures de l'inflammation qui
sont rapidement recrutées vers les tissus lésés. L'activation de leurs fonctions dépend de la
présence de médiateurs pro- ou anti-inflammatoires dans le voisinage du site inflammé.
PGE2 inhibe les fonctions du neutrophile et l'objectif de cette thèse était de caractériser les
mécanismes de signalisation inhibiteurs de ce prostanoïde. Nos travaux montrent que PGE2
inhibe l'activation de la PI3-Ky stimulée par un facteur chimiotactique, le fMLP. Cet effet
inhibiteur de PGE2 est transmis par l'intermédiaire des récepteurs EP2 et de la voie de
l'AMPc/PKA. L'inhibition de la PI3-Ky et de ses effecteurs cellulaires via les récepteurs
EP2 est le principal mécanisme qui permet à PGE2 de réguler les fonctions du neutrophile
activées par le fMLP et montre de quelle façon ce médiateur peut inhiber l'activation des
cellules effectrices de la réaction inflammatoire et de la réponse immune innée.
11
Résumé long
Les polynucléaires neutrophiles sont les premières cellules à infiltrer les tissus en réponse à
des facteurs chimiotactiques lors d'une réaction inflammatoire. Leur recrutement vers les
tissus inflammés et l'activation de leurs fonctions sont régulés par des médiateurs qui ont la
propriété d'élever les niveaux d'AMPc intracellulaire, tels que les prostaglandines E2
(PGE2) ou l'adénosine. L'objectif principal de cette étude était de caractériser les
mécanismes de signalisation intracellulaire qui permettent d'expliquer l'inhibition par
PGE2 de l'activation des neutrophiles humains stimulés par un facteur chiomiotactique
d'origine bactérienne, le fMLP.
Les travaux expérimentaux présentés dans cette thèse montrent que PGE2 réduit
notablement l'accumulation de PtdIns(3,4,5)P3: un second messager primordial pour la
chimiotaxie et la production de radicaux oxygénés stimulées par le fMLP, en bloquant le
recrutement de la PI3-Ky vers les sous-unités G(3y libérées par l'activation du récepteur au
fMLP (FPR). La principale conséquence de la réduction de la génération de PtdIns(3,4,5)P3
par PGE2 est la diminution du recrutement à la membrane des principaux effecteurs de la
PI3-Ky qui sont les sérine/thréonine kinases Akt et PDK1, les tyrosine kinases Tec ainsi
que les petites GTPases Rho et Arf. Le recrutement à la membrane de la PKCa stimulé par
le fMLP est également réduit en présence de PGE2. Rho A, Arf et les isoformes classiques
de PKC étant les trois principaux facteurs d'activation de la PLD, nos résultats montrent
que le mécanisme d'inhibition de la PLD par PGE2 réside principalement dans la
diminution du recrutement à la membrane de ses trois cofacteurs d'activation. Les effets
inhibiteurs de PGE2 sont transmis dans le neutrophile par l'intermédiaire des récepteurs EP2
qui stimulent la formation d'AMPc intracellulaire et nous avons montré que l'activation de
la PKA par la voie EP2 est impliquée dans l'inhibition de l'activation de la PI3-Ky et de ses
effecteurs par PGE2.
Nos travaux ont également permis de mettre en évidence un mécanisme alternatif
d'activation d'Akt par le fMLP en présence de PGE2 ou d'adénosine, caractérisé par une
dissociation entre la phosphorylation activatrice d'Akt et son recrutement à la membrane.
111
Ces travaux permettent de mieux comprendre l'effet modulateur de PGE2 sur les fonctions
des neutrophiles humains.
Avant-ProposAu Pr Sylvain Bourgoin, mon directeur de thèse, j'exprime toute ma reconnaissance pour la
confiance qu'il m'a témoignée en m'acceptant dans son laboratoire. Je le remercie
chaleureusement pour le soutien moral et financier qu'il m'a apporté au long de ces années
d'études ainsi que pour la liberté qu'il m'a accordée pour conduire ce projet de recherche.
Je tiens à remercier le Pr Paul Naccache pour l'intérêt qu'il a bien voulu apporté à mes
travaux de recherche et pour avoir accepté d'être mon co-directeur de thèse. Ses conseils
pertinents ont été d'un grand soutien et nos conversations, tant sur des sujets scientifiques
que culturels, ont toujours été stimulantes et appréciées.
Je remercie tous les membres de l'équipe du Pr Bourgoin pour leur collaboration et leur
soutien. J'exprime tout particulièrement ma gratitude à Danièle Harbour, assistante de
recherche, pour la gentillesse, la patience et la disponibilité qu'elle prodigue sans compter
aux étudiants; travailler à ses côtés pendant ces années aura été un grand plaisir. Je remercie
également Nathalie Thibault et Lynn Davis pour leur collaboration et leurs conseils fort
utiles. J'ai aussi beaucoup apprécié les échanges enrichissants que j 'a i eu avec mes
collègues étudiants, Martin Houle, Valérie Garceau, Chantale Bertnachez, Eric Boilard,
François Chouinard et Aminé El-Azreq, ainsi qu'avec les stagiaires post-doctoraux Andrée
Fortin, Sonya Grenier, Christophe Pivot-Pajot et Chen-qi Zhao et je les en remercie.
J'ai également beaucoup apprécié ma collaboration avec les membres de l'équipe du Pr
Paul Naccache. Leur longue expérience dans la signalisation du neutrophile humain et leur
soutien technique et scientifique ont été particulièrement enrichissants. Je remercie tout
particulièrement Sylvain Levasseur pour sa collaboration sur mon projet ainsi
qu'Emmanuelle Rollet-Labelle pour ses bons conseils. La collaboration technique avec
Guillaume Paré, Sébastien Marois et Isaline Boulven a également été très appréciée; qu'ils
soient ici remerciés pour leur gentillesse et leur serviabilité.
Tout au long de ce doctorat, j 'ai eu aussi l'occasion de collaborer avec d'autres équipes du
Centre de Recherche en Rhumatologie et Immunologie, et je remercie particulièrement
Nicolas Flamand pour ses conseils pertinents ainsi que Serge Picard pour les nombreux
services rendus.
Je tiens également à remercier le Dr. Fawzi Aoudjit et la Dre Reem Al-Dakak pour m'avoir
fait connaître le Centre de Recherche en Rhumatologie et Immunologie et ses chercheurs.
Et bien sûr, je remercie chaleureusement Caroline Gilbert pour son soutien qui m'a été
précieux, tant sur le plan amical et que scientifique.
Finalement, je remercie ma famille pour ses encouragements constants, en particulier ma
mère ainsi que mon mari Lahlou pour ses conseils et son support scientifique.
Ma contribution personnelle pour chacun des articles inclus dans cette thèse est précisée
dans le paragraphe suivant. Une première note, exprimée en pourcentage, est attribuée pour
ma contribution technique et une seconde note représente ma contribution à la conception
du projet et à la rédaction des publications.
Chapitre II. Burelout Chantai, Thibault Nathalie, Levasseur Sylvain, Simard Sébastien,
Naccache Paul H, Bourgoin Sylvain G. (2004). Prostaglandin E2 inhibits the phospholipase
D pathway stimulated by formyl-Methionyl-Leucyl-Phenylalanine in human neutrophils.
Involvement of EP2 receptors and phosphatidylinositol 3-kinase y. Mol Pharmacol 66 (2):
293-301. (50%, 65%)
Chapitre III. Burelout Chantai, Thibault Nathalie, Harbour Danièle, Naccache Paul H and
Bourgoin Sylvain G. The PGE2-induced inhibition of the PLD activation pathway
stimulated by fMLP in human neutrophils is mediated by PKA at the PI3-Ky level. Article
soumis pour publication à Biochem Pharmacol. (70%, 60%)
Chapitre IV. Chantai Burelout, Paul H. Naccache and Sylvain G. Bourgoin. Dissociation
between the translocation and the activation of Akt in fMLP-stimulated human neutrophils.
Effect of prostaglandin E2. Article soumis pour publication à J Leuk Biol. (90%, 90%)
Table des matières
Résumé court iRésumé long iiAvant-Propos ivTable des matières viListe des schémas ixListe des figures 1Liste des abréviations 3CHAPITRE! 6INTRODUCTION 6
1.2. Le polynucléaire neutrophile 101.2.1. Introduction 101.2.2. Le recrutement et la migration trans-endothéliale des neutrophiles 111.2.3. La chimiotaxie 131.2.4. La production de radicaux oxygénés par laNADPH oxydase 161.2.5. La dégranulation 191.2.6. La phagocytose 191.2.7. Synthèse de médiateurs lipidiques 201.2.8. Synthèse de cytokines et chimiokines 20
1.3. Réponses du neutrophile au fMLP 221.3.1. Le fMLP 221.3.2. Le récepteur pour le fMLP : FPR 221.3.3. Signalisation induite par le FPR 24
1.3.3.1. Voie de la PLC|3 : mobilisation de calcium et activation de la PKC 241.3.3.2. Formation de PtdIns(3,4,5)P3 par les PI3-K 26
1.3.3.2.1. La génération du PtdIns(3,4,5)P3 261.3.3.2.2. Les PI3-K 281.3.3.2.3. Les Ptdlns(3,4,5)3 phophatases : SHIP et PTEN 341.3.3.2.4. Akt et PDK1 : des protéines régulées par le PtdIns(3,4,5)P3 35
1.3.3.3. Lestyrosine kinases 371.3.3.3.1. Les kinases Src 381.3.3.3.2. Les kinases Tec 381.3.3.3.3. Pyk2 39
1.3.3.4. Les petites GTPases 391.3.3.4.1. Les Rho-GTPases 401.3.3.4.2. Arf 43
1.3.4. La phospholipase D (PLD) 441.3.5. LesMAPK:p38etp42/44 461.3.6. Activation de la voie de l'AMPc/PKA 47
1.4. Régulation de l'activation des neutrophiles par les agents qui élèvent 1 'AMPc 501.4.1. L'adénosine 50
Vil
1.4.2. Les prostaglandines E2 511.5. Objectifs de l'étude 56
CHAPITRE II 572.1 Résumé 582.2 Abstract 592.3. Introduction 602.4. Materials and methods 622.5Results 67
2.5.1. fMLP-induced PLD activity is inhibited by PGE2 via EP2 receptor 672.5.2. PGE2 inhibition of Ca2+ influx is mediated via EP2 receptor 682.5.3. Effect of PGE2 on recruitment of PKCa, Arf and Rho GTPases to membranes.
692.5.4. PGE2 decreases PKCa, Arf and Rho GTPases recruitment to membranesthrough EP2 receptor 692.5.5. Effect of PGE2 on PtdIns(3,4,5)P3 formation and PI3Ky activity 692.5.6. Effect of PGE2on the fMLP-induced pattern of tyrosine phosphorylation 70
CHAPITRE III 933.1. Résumé 943.2. Abstract 953.3. Introduction 963.4. Materials and methods 973.5.Results 101
3.5.1. Effects of fMLP and PGE2 on PKA activation 1013.5.2. Rôle of PKA in the PGE2-mediated inhibitory effect on fMLP-induced PLDactivity 1023.5.3. Rôle of PKA in the PGE2-mediated inhibitory effect on Ca2+ influx induced byfMLP 1023.5.4. Rôle of PKA in the inhibition of PKCa and small GTPases translocation byPGE2 1033.5.5. Rôle of PKA in the PGE2-mediated inhibitory effect on tyrosinephosphorylation 1043.5.6. Rôle of PKA in the inhibition of pi10y translocation by PGE2 1043.5.7. Phosphorylation of PI3-Ky by PKA 105
3.6. Figures 1073.7. Discussion 117
3.8. Acknowledgement 1233.9. Abbreviations 123
3.10. Bibliography 124CHAPITRE IV 132
4.1. Résumé 1334.2. Abstract 134
V l l l
4.3. Introduction 1354.4. Materials and methods 1374.5.Results 140
4.5.1 .EffectofPGE2onfMLP-induced Akt phosphorylation 1414.5.2. Effect of a PKA inhibitor on the phosphorylation of Akt in the présence ofPGE2 1414.5.3. PGE2 inhibits the translocation of PDK1 and Akt to membranes. Effect of H-89
1424.5.4. Effect ofPGE2 on the p38-MAPKAPK2-Akt pathway 1424.5.5. Effect of cAMP elevating agents on the translocation of pi 10y, Akt and PDK1induced by fMLP 1434.5.6. fMLP-induced Akt activation is maintained in the présence of cAMP elevatingagents 1444.5.7. Effect of PGE2 and of the A2A receptor agonist on Akt kinase activity 1444.5.8. Effect of a PI3-KÔ spécifie inhibitor on the fMLP-induced phosphorylation ofAkt in the présence or the absence of PGE2 145
La réponse immunitaire de l'organisme aux micro-organismes pathogènes est
classiquement décrite comme ayant deux composantes : l'immunité innée ou réponse
immune innée, qui n'est pas spécifique d'un pathogène particulier et l'immunité acquise ou
réponse immune acquise, caractérisée par un haut niveau de spécificité ainsi que par la
propriété de « mémoire » immunologique. L'immunité innée, phylogénétiquement plus
ancienne que l'immunité acquise, est présente dans tous les organismes pluricellulaires
alors que l'immunité acquise, plus récente dans l'évolution, n'apparaît que chez les
vertébrés. La réponse immunitaire innée permet une reconnaissance et une réponse rapides
contre les agents pathogènes et elle fait appel à des mécanismes encodés dans les cellules
germinales. Les principales cellules effectrices de la réponse immune innée sont les
polynucléaires neutrophiles ainsi que les monocytes/macrophages, les cellules dendritiques
et les cellules NK. Ces différents types cellulaires possèdent sur leur surface des récepteurs
capables de reconnaître des structures exprimées par les micro-organismes infectieux ainsi
que des substances produites par ces micro-organismes ou provenant de leur
reconnaissance par différents systèmes de protéines solubles, comme par exemple le
complément. La connaissance des mécanismes qui régissent la reconnaissance des
pathogènes au niveau de la réponse immune innée s'est considérablement enrichie ces
dernières années avec la découverte d'une nouvelle classe de récepteurs, les récepteurs
Toll-like ou TLRs (Toll-like receptor) capables de reconnaître des motifs moléculaires
propres aux microorganismes dénommés PAMPs (pathogen-associated molecular patterns)
(1). Suite à cette étape de reconnaissance, les microorganismes sont ingérés et détruits par
les neutrophiles et les monocytes/macrophages par un processus appelé phagocytose qui a
été décrit pour la première fois à la fin du XIXeme siècle par le zoologiste Elie Metchnikoff
comme étant le principal mécanisme de défense et d'élimination des agents pathogènes de
l'organisme. Lors de la réponse innée, de nombreux médiateurs solubles sont synthétisés
(cytokines, chimiokines, médiateurs lipidiques) et leur libération génère une réaction
inflammatoire locale, en général limitée dans le temps.
10
1.2. Le polynucléaire neutrophile
1.2.1. IntroductionLe polynucléaire neutrophile est un leucocyte appartenant au sous-groupe des granulocytes
appelés aussi polynucléaires en raison de leur noyau polylobé. La dénomination
« neutrophile » provient du fait que les granules de ce polynucléaire ont la propriété de
fixer les colorants neutres, alors que les granules du polynucléaire éosinophile fixent
l'éosine et que ceux du polynucléaire basophile fixent les colorants basiques. Les
neutrophiles constituent la plus importante population leucocytaire du sang circulant (60-
70% des leucocytes sanguins) et les principales cellules phagocytaires dans la circulation
sanguine. Les personnes présentant une neutropénie, congénitale ou acquise, souffrent de
pathologies infectieuses récurrentes, ce qui témoigne bien du rôle primordial du neutrophile
dans la défense contre les microorganismes pathogènes. Les neutrophiles sont issus de la
différenciation et de la maturation de cellules souches pluripotentes de la moelle osseuse.
Leur premier précurseur, le myéloblaste, se différencie en promyélocyte, puis en
myélocyte. A ce stade de développement de la lignée myéloïde, la prolifération des
cellules par mitose prend fin et les myélocytes se différencient en cellules non segmentées
(« band cells ») puis en cellules segmentées dans lesquelles apparaît un noyau multilobé et
enfin en polynucléaire neutrophiles (2). Ce processus de différenciation est régulé par des
facteurs de croissance hématopoïétiques pour les granulocytes tels que le GM-CSF, le G-
CSF et l'IL-3. Environ 100 milliards de neutrophiles terminalement différenciés migrent de
la moelle osseuse vers le sang circulant chaque jour. Leur demi-vie dans la circulation
sanguine est relativement courte : environ 12 heures. Tout au long du processus de
différenciation et de maturation des précurseurs du neutrophile apparaissent des granules
cytoplasmiques qui sont une des principales caractéristiques physiologiques du neutrophile.
Ces granules contiennent essentiellement des enzymes cytolytiques permettant la digestion
des microorganismes phagocytés ainsi que des enzymes qui dégradent les tissus (par
exemple des collagénases) pour faciliter la migration des neutrophiles. Les granules ont été
classifiés en quatre catégories en fonction de leur densité et de leur contenu : les granules
primaires (car ils sont les premiers à apparaître) ou azurophiles, les granules secondaires ou
spécifiques, les granules tertiaires ou gélatinase et les vésicules sécrétoires. Plusieurs
Il
excellentes études ont permis de caractériser la composition en protéines de ces différents
types de granules (3-5).
Les fonctions effectrices du neutrophile qui lui confèrent un rôle majeur dans
l'inflammation et la réponse immune innée sont présentées successivement dans les
paragraphes suivants.
1.2.2. Le recrutement et la migration trans-endothéliale des neutrophiles
Les neutrophiles sont les premières cellules sanguines recrutées vers le site d'infection ou
d'inflammation grâce à des substances chimiotactiques qui peuvent être des chimiokines,
des cytokines (l'interleukine 8, IL-8), les fragments du complément C5a, C3a et C4a, des
médiateurs lipidiques (essentiellement le leucotriène B4, LTB4 et le PAF) ou des produits
d'origine bactérienne comme les peptides formylés (fMLP). Certaines substances, bien que
n'étant pas toujours chimiotactiques par elles-même facilitent le processus de recrutement
et pré-activent les neutrophiles par effet de « priming » ou sensibilisation. Ces substances
peuvent être endogènes (le TNFa, le GM-CSF ou l'IL-1) ou exogènes comme le
lipopolysaccharide (LPS) provenant des bactéries Gram-négatives. Le processus
d'extravasation des neutrophiles peut être divisé en quatre étapes successives : 1) le
roulement, 2) l'arrêt et l'adhésion ferme à l'épithélium vasculaire et 3) l'activation des
cellules par les facteurs chimiotactiques et les cytokines et 4) la migration
transendothéliale. Le roulement du neutrophile sur l'endothélium vasculaire est assuré par
les sélectines, des glycoprotéines membranaires possédant un domaine semblable à des
lectines qui se lie avec les chaînes carbohydrates présentes sur des protéines de type mucine
fortement glycosylées. Lors d'une réponse inflammatoire, des cytokines (IL-1, TNFa)
activent l'expression des sélectines E et P par les cellules endothéliales ainsi que
l'expression des sélectines L à la surface des neutrophiles. La liaison de ces trois types de
sélectines avec leurs ligands respectifs permet un attachement souple des neutrophiles à
l'endothélium vasculaire et ralentit leur entraînement dans le flot du sang circulant.
L'activation des neutrophiles et des cellules endothéliales par les cytokines
proinflammatoires (IL-1 et TNF) stimule la conversion des intégrines d'un état inactif à un
12
MODÈLE DE RECRUTEMENT DU NEUTROPHILE (PMN)
FLUX SANGUINMARGINATION
PMN CAPTURE ROULEMENT ACTIVATIONet ADHESION
IL-1 JTNFa
O |O O| o Y I I
U Sélectineso
D Intégrines
çp Particules étrangères
•.*.* Médiateurs pro-inflammatoires
IL-8, MCP1ADHESION
CELL ULEa El \D C/TilËL JAUS '
. PARTICULES - ". . ÉTRANGÈRESO • .
DIAPEDESE
MIGRATION
PHAGOCYTOSEES PARTICULESÉTRANGÈRES
TJ33U
Tiré de Balzog B., News in Physiol. Sciences, 2000
Schéma 2. Modèle de recrutement des neutrophiles dans les tissus.
état actif par un changement de conformation ainsi que le recrutement d'intégrines à la
membrane plasmique du neutrophile à partir des réservoirs des granules cytoplasmiques.
Les intégrines qui permettent l'adhésion ferme des neutrophiles aux cellules endothéliales
appartiennent à la famille des intégrines (32, fortement exprimées dans les neutrophiles
circulants non activés. Elles sont formées de l'association d'une chaîne a (ou CD11) et
d'une chaîne (32 (CD18). Trois types d'intégrines (32 sont exprimés par le neutrophile :
CD 11 a/CD 18 (ou LFA-1), CD 1 le/CD 18 (ou Mac-1) et CD 1 le/CD 18 (ou gp 150/95) (6).
Leur liaison aux ICAMs ou molécules d'adhésion intercellulaires, des protéines de la
superfamille des immunoglobulines exprimées à la surface des cellules endothéliales
permet l'adhésion ferme des neutrophiles qui précède leur transmigration à travers les
jonctions intercellulaires des cellules épithéliales, un phénomène appelé aussi diapédèse.
Au niveau des tissus, le neutrophile activé peut aussi exprimer des intégrines (31 et (33 qui
se lient à des composants de la matrice extracellulaire (collagène, fibronectine,
vitronectine) ce qui permet sa migration vers le foyer inflammatoire ou infectieux (6-8).
Les sélectines et les intégrines ne sont pas seulement des structures moléculaires qui
permettent des phénomènes mécaniques comme l'adhésion, elles peuvent aussi transmettre
des messages de signalisation intracellulaire qui interagissent avec les signaux
intracellulaires induits dans les neutrophiles par les cytokines pro-inflammatoires et les
facteurs chimiotactiques présents (9-12) (voir Schéma 2: Modèle de recrutement des
neutrophiles dans les tissus).
1.2.3. La chimiotaxie
La chimiotaxie désigne la migration orientée de cellules dans un gradient de substance
chimiotactique des concentrations les plus faibles vers les concentrations les plus élevées.
Les leucocytes, et plus particulièrement les neutrophiles, ont développé des mécanismes
finement régulés qui leur permettent de détecter des faibles concentrations de facteurs
chimiotactiques et d'ajuster leur capacité de motilité de façon à migrer dans un gradient
d'agent chimiotactique des concentrations les plus faibles vers les plus fortes. La
chimiotaxie commence avec la protrusion de pseudopodes ou de lamellipodes à l'avant de
la cellule, c'est-à-dire au pôle cellulaire faisant face au gradient chimiotactique grâce à
l'établissement asymétrique de sites de polymérisation de l'actine, ce qui permet une
14
migration directionnelle (13). Alors que la cellule avance, le pseudopode devient de plus en
plus adhérent, il se remplit avec le contenu intracellulaire et s'aplanit. Le corps cellulaire se
contracte et l'arrière de la cellule se rétracte. D'autres pseudopodes se forment et le cycle se
répète, permettant une migration orientée de la cellule. La détection de faibles
concentrations de facteurs chimiotactiques est assurée par des récepteurs membranaires de
haute affinité pour leur ligands qui, pour la plupart des facteurs (excepté pour le TGF|3),
sont des récepteurs à sept domaines transmembranaires couplés aux protéines G
hétérotrimériques (RCPG). La liaison du facteur chimiotactique provoque la dissociation
des sous-unités Ga et G(3y qui est à l'origine d'une cascade de signalisation intracellulaire
aboutissant à un remodelage rapide et polarisé du cytosquelette permettant à la cellule de se
déformer et de se mouvoir rapidement de façon directionnelle. Sur le plan morphologique,
on observe une polarisation de la cellule qui est indispensable pour permettre la motilité, et
qui est maintenue pendant toute la phase de migration. De nombreuses études utilisant des
modèles cellulaires eucaryotes (neutrophiles) ou procaryotes (Dictyoselium Discoideum)
ont été effectuées afin d'analyser les mécanismes moléculaires impliqués dans la
chimiotaxie, et plus particulièrement ceux qui contrôlent la polarisation et l'établissement
du front de migration de la cellule (14). La liaison des facteurs chimiotactiques à leurs
récepteurs n'induit pas de changement de leur répartition sur la membrane plasmique (15,
16), ni de redistribution spatiale des sous-unités G^y (17), ce qui indique que la polarisation
est contrôlée en aval de l'activation des récepteurs. Il est actuellement bien reconnu que le
premier mécanisme moléculaire à l'origine de la polarisation repose sur le recrutement
asymétrique de la phosphoinositol 3-kinase (PI3-K), principalement de la PD-Ky (18), qui
catalyse la phosphorylation de polyphosphoinositides membranaires, le
phosphatidylinositol-4,5-biphosphate (PtdIns(4,5)P2) en phosphatidylinositol-3,4,5-
triphosphate (PtdIns(3,4,5)P3) (19-21). Simultanément, la phosphoinositide phosphatase
PTEN qui déphosphoryle le PtdIns(3,4,5)P3 en position 3 du groupe inositol pour former du
PtdIns-4,5-P2, s'accumule latéralement ainsi qu'au pôle antérieur de la cellule (22, 23).
15
CHIMIOTAXIE
CHEMOATTRACTANT
Schéma 3. Organisation spatiale des principaux composants impliqués dans la chimiotaxie.
Tiré de Charest P. et al, 2006, Current Opinion in Genetics & Gevelopment, 16.
16
Cette distribution asymétrique de la PI3-K et de PTEN permet de limiter l'accumulation de
PtdIns(3,4,5)P3 dans la région du front de migration et empêche la formation latérale de
pseudopodes. La forte concentration de PtdIns(3,4,5)P3 à l'avant de la cellule permet le
recrutement à la membrane plasmique de protéines, et plus particulièrement de kinases qui
contiennent un domaine PH ayant la propriété de reconnaître et de lier les
phosphoinositides avec une spécificité et une affinité variables. La principale kinase
recrutée au front de migration lors de la chimiotaxie est Akt, une serine/threonine kinase
contenant un domaine PH liant le PtdIns(3,4,5)P3 et le PtdIns(3,4)P2 avec une haute affinité
(24, 25). Les petites protéines G monomériques de la famille Rho (Rho-GTPases), qui sont
des régulateurs essentiels du cytosquelette d'actine (26), jouent également un rôle
important dans la phase de polarisation et elles transmettent les signaux au niveau des
protéines du cytosquelette, en particulier Rac et Cdc42 (27, 28). Le recrutement des Rho-
GTPases à la membrane dépend de la formation de PtdIns(3,4,5)P3 et contribue à créer une
boucle de rétro-contrôle positive qui régule la production de PtdIns(3,4,5)P3 par la PI3-K et
contribue au maintien de la polarité (19, 29, 30). Rac et Cdc42 contrôlent la polymérisation
de l'actine filamenteuse (F-actine) et la formation de pseudopodes et des lamellipodes
respectivement alors que RhoA semble plutôt contrôler la rétraction de l'arrière de la
cellule par la formation de complexes contractiles actine-myosine (31-33). La répartition et
l'organisation des différentes molécules impliquées dans la chimiotaxie dans la cellule sont
représentées dans le schéma 3. Les modes d'activation et d'action de la PI3-K et des Rho-
GTPases seront exposés plus en détails dans la partie «Signalisation » de cette thèse.
1.2.4. La production de radicaux oxygénés par la NADPH oxydase
La production de radicaux oxygénés libres par le neutrophile est une des fonctions qui
permet la neutralisation et la destruction des microorganismes pathogènes ingérés par le
neutrophile. L'activation du neutrophile est accompagnée d'une forte augmentation de sa
consommation d'oxygène dénommée l'explosion (ou la bouffée) oxydative (« respiratory
burst »). Le neutrophile, comme les autres phagocytes, contient le complexe enzymatique
de la NADPH oxydase qui transfert un électron à l'oxygène (O2), le réduisant en anion
superoxyde (O2.") selon la réaction suivante : NADPH + O2 -* NADP+ + H+ + O2'. L'anion
superoxyde, très instable, est rapidement dismuté en peroxyde d'hydrogène (H2O2) : 2O2" +
17
2H+ -» O2 + H2O2. H2O2 sert de co-substrat à la myéloperoxidase (MPO) contenue dans les
granules primaires qui catalyse la formation de HOC1 (acide hypochloreux), un agent
microbicide puissant. La réaction H2O2 + HOC1 produit l'oxygène singulet 'C^, une espèce
oxygénée extrêmement réactive qui attaque les doubles liaisons. De plus, la NADPH
oxydase génère le radical hydroxyl (OH') à partir de H2O2 et en présence de métal (Fe2+) :
H2O2 + M+ -» OH" + OH'+ M2+ (9).
La NADPH oxydase est un complexe enzymatique composé de six éléments : le
cytochrome b558, une flavohémoprotéine dimérique composée de la gp91phox et de la
gp22phox, est associé à la petite protéine G Rapl à la membrane alors que la gp47phox, la
gp67phox, la gp40phox et la petite protéine G monomérique Rac2 sont des éléments
cytosoliques (phox est l'abbréviation de « phagocyte oxydase ») (9). L'activation du
neutrophile par des stimuli chimiotactiques ou phagoeytaires induit la translocation des
composants cytosoliques vers les membranes plasmiques ou granulaires pour former le
complexe enzymatique actif. Le cytochrome b558 peut alors se lier à la NADPH
cytosolique et transférer un électron vers l'oxygène via le FAD et les groupes prosthétiques
de la gp91phox (voir Schéma 4). L'assemblage et l'activation du complexe NADPH oxydase
sont régulés par la phosphorylation de plusieurs de ses composants, notamment de p47phox
(34) et également par des phosphoinositides (PtdIns3P, PtdIns(3,4)P2 et PtdIns(3,4,5)P3) et
des phospholipides acides comme l'acide phosphatidique (PA) (35). Une déficience
génétique de synthèse de l'un des composants du complexe NADPH oxydase est à l'origine
de la maladie granulomateuse chronique. Les patients atteints de cette maladie sont
victimes d'infections récurrentes que leur organisme ne peut combattre en raison de
l'incapacité des granulocytes à produire des radicaux oxygénés, ce qui montre clairement le
rôle essentiel des espèces oxygénées réactives dans la défense anti-microbienne (36).
IX
Stepi
NADPH —*- FAD —*• Heme-O2 —»» o2-
GTP
. . H '
vy
Schéma 4. Assemblage du complexe de la NADPH oxydase dans le neutrophile activé
Tiré de Bokoch G.M., 2005, Trends in Cell Biology, 15 (3)
19
1.2.5. La dégranulation
La libération des enzymes lytiques contenues dans les granules intracytoplasmiques ou
dégranulation est une autre fonction qui participe à l'activité microbicide et
proinflammatoire du neutrophile. Les granules azurophiles (primaires) contiennent une
grande variété d'enzymes microbicides comme le lysozyme, l'élastase, l'al-antitrypsine,
les défensines et la MPO et sont recrutés lors de la phagocytose pour fusionner avec les
phagolysosomes et détruire les microorganismes pathogènes. Les metalloprotéases (MMPs)
(principalement la collagénase, la gélatinase et la leucolysine) contenues dans des granules
spécifiques (secondaires) et gélatinases (tertiaires) sont nécessaires à l'extravasation et à la
migration des neutrophiles dans les tissus. Les granules spécifiques contiennent également
la lactoferrine qui possède une activité microbicide importante en séquestrant le fer
indispensable à la croissance bactérienne. Les membranes des granules spécifiques,
gélatinases et surtout des vésicules sécrétoires contiennent des récepteurs membranaires
comme le récepteur pour le fMLP, des intégrines |32 (CD1 lb/CD18), le CD 14, le récepteur
FcylIIb (CD 16) et servent de réservoir pour ces récepteurs. Lors des premières étapes
d'activation du neutrophile, les vésicules sécrétoires sont recrutées et leur fusion avec la
membrane plasmique permet l'expression des récepteurs à la surface du neutrophile (37).
1.2.6. La phagocytose
La phagocytose est le principal mécanisme qui permet au neutrophile d'ingérer et de
détruire les microorganismes pathogènes. Le neutrophile reconnaît préférentiellement les
pathogènes opsonisés, c'est-à-dire recouvert par des anticorps ou des fragments du
complément, essentiellement C3. Ces opsonines sont reconnues par les récepteurs pour le
fragment Fc des immunoglobulines, qui sont essentiellement les récepteurs FcYRIIa (CD32)
et FcYRlIIb (CD 16) pour le neutrophile et par les récepteurs pour le fragment C3bi du
complément (CR3 ou Macl ou CD1 lb/CD18). Les récepteurs Fcy possèdent cependant une
capacité de phagocytose plus forte que celle des récepteurs du complément. Les récepteurs
FcyRIIa contiennent dans leur partie intracellulaire des motifs ITAM qui sont phosphorylés
par des tyrosine kinases (38). Cette première étape d'une cascade de signalisation aboutit à
un réarrangement du cytosquelette d'actine permettant l'extension de pseudopodes
20
quienglobent la particule dans un phagosome (39) qui est ensuite fusionné avec les granules
spécifiques pour former un phagolysosome dans lequel le microorganisme sera digéré grâce
aux enzymes contenues dans les granules et à la production de radicaux libres oxygénés par
la NADPH oxydase membranaire (40).
1.2.7. Synthèse de médiateurs lipidiques
Le neutrophile activé est capable de générer les trois types de médiateurs lipidiques qui ont
un rôle pro-inflammatoire important : le PAF (41, 42), le LTB4 (43-45) et la prostaglandine
E2 (PGE2) (46). Le PAF et le LTB4 sont essentiellement des facteurs chimiotactiques alors
que PGE2 possède plutôt des propriétés pro-inflammatoires dues à ses effets
vasodilatateurs. La première étape de biosynthèse de ces médiateurs est la libération
d'acide arachidonique (AA) un acide gras en C20 :4 et de lyso-PAF à partir des
phospholipides membranaires par l'activité de la phospholipase A2 (PLA2). L'AA peut être
métabolisé par la 5-lipoxygénase pour générer du LTA4 qui est rapidement hydrolyse en
LTB4 par la LTA4 hydrolase, ou par les cyclooxygénases (COX-1 et COX-2) pour générer
les prostaglandines G2 (PGG2) qui sont transformées en PGE2 par la PGE synthétase. Le
PAF est préférentiellement formé par acétylation du lyso-PAF par une acétylCoA
transférase la biosynthèse des médiateurs lipidiques est illustrée dans le Schéma 5).
1.2.8. Synthèse de cytokines et chimiokines
Bien que le neutrophile ait été considéré pendant longtemps comme une simple cellule
phagocytaire incapable d'activité transcriptionnelle en raison de sa courte durée de vie, de
nombreuses études ont montré depuis une quinzaine d'années qu'il est également capable
de synthétiser des cytokines et des chimiokines jouant un rôle régulateur dans les réponses
inflammatoire et immune, notamment en réponse au LPS. Le neutrophile peut synthétiser
in vitro les principales cytokines pro-inflammatoires : l'IL-la et l'IL-ip, le TNFa, l'IL-6,
l'INF-a et l'INF-y, l'IL-17, PIL-18 ainsi que des cytokines anti-inflammatoires : l'IL-IRA,
le TGF(3 (47). Plusieurs chimiokines peuvent aussi être produites par le neutrophile : l'IL-8,
GRO-a et GRO-p\ MlP-la, MIP-1(3, MCP-1 (48), ainsi que des facteurs de croissance (G-
CSF, M-CSF, GM-CSF) et des facteurs angiogéniques ou fibrogéniques (VEGF, TGF)
(47). La libération de ces facteurs permet le recrutement et l'activation de nouvelles cellules
21
effectrices au site inflammatoire (neutrophiles, macrophages) et constitue un autre
mécanisme par lequel les neutrophiles participent à la défense contre les microorganismes
pathogènes.
.(CH3)
-Choline
1 -hexadécyl,2-arachidonoyl-PC
Activité PLA2
-COOH
Acide Arachidonique
COX-1/COX-2PGE Synthétase
COOH
5-LO/FLAPLTA4 Hydrolase
OH OH
LTB4
HO
,(CH3)
Choline
Lyso-PAF
AcétylCoA:lyso-PAFAcétyltransférase
COOH HOCholine
PAF
Schéma 5. Biosynthèse des médiateurs lipidiques
22
1.3. Réponses du neutrophile au fMLP
1.3.1. Le fMLP
Les bactéries et les mitochondries ont la particularité de synthétiser des peptides dont le
résidu methionine de la partie Nhb-terminale est formylé. L'observation que les bactéries
(E.Coli) peuvent sécréter des agents retrouvés à faible concentration dans les milieux de
cultures et ayant un fort pouvoir chimiotactique a conduit à l'isolement de peptides
formylés qui se sont révélés être les facteurs exerçant un fort effet chimiotactique sur les
neutrophiles ainsi que sur les macrophages (49). Le fMLP (N-formyl-methionyl-leucyl-
phenylalanine) a été identifié comme étant le peptide chimiotactique majeur libéré par
E.Coli (50) et a été le premier agent chimiotactique synthétique. Il a été par la suite utilisé
dans de nombreuses études comme prototype de cette catégorie d'agents chimiotactiques.
Le fMLP, et plus généralement les peptides formylés, sont reconnus spécifiquement par des
récepteurs spécifiques (51) qui appartiennent à la famille des récepteurs à sept domaines
transmembranaires liés aux protéines G hétérotrimériques (RCPG ou récepteur couplé aux
protéines G) et qui transmettent leurs effets cellulaires. Les fonctions cellulaires stimulées
en réponse à la liaison du fMLP à son récepteur spécifique sont l'adhésion par l'activation
des intégrines, la chimiotaxie, la dégranulation, la production de radicaux libres oxygénés,
la synthèse de médiateurs lipidiques et la synthèse de cytokines/chimiokines, bien que
cette dernière fonction soit limitée dans le neutrophile (52).
1.3.2. Le récepteur pour le fMLP : FPR
II existe plusieurs types de récepteurs pour le fMLP, divisés en deux familles : les
récepteurs FPR (N-Formyl Peptide Receptor) et les récepteurs FPRL (N-Formyl Peptide
Receptor-like). Le neutrophile humain exprime le FPR et le FPRL1 qui proviennent de
deux gènes différents (FPR et FPRL1). Le FPR possède une haute affinité pour le fMLP
(Kd = 0,6 + 0,2 nM) et les neutrophiles humains expriment à leur surface environ 53 000
FPRs (53). Le FPRL1 est un récepteur de plus faible affinité pour le fMLP (Kd = 1 \xM) et
peut lier des agonistes très différents des peptides formylés comme par exemple les
lipoxines A4 (LXA4). Ces deux récepteurs activent les mêmes réponses fonctionnelles dans
le neutrophile, bien qu'il existe certaines différences au niveau des voies de signalisation
23
stimulées (54). Le FPR a été le premier RCPG clone dans le neutrophile à partir d'une
banque d'ADN provenant de cellules de la lignée leucémique HL-60 (55). La liaison du
ligand au FPR provoque un changement de conformation du récepteur qui peut alors
s'associer à la sous-unité a des protéines G hétérotrimériques (Ga) qui a la propriété
intrinsèque d'hydrolyser le GTP. L'observation que la toxine pertussique, qui a la propriété
d'inactiver spécifiquement les sous unités ai par ADP-ribosylation, bloquait les fonctions
du neutrophile stimulées par le fMLP a montré que le FPR se lie aux sous-unités de type
Gai (56-59), plus particulièrement à Gai2 et Gai3 (60), qui se dissocient alors des sous-
unités GPY- Cependant les isoformes des sous-unités Gpy associées au FPR n'ont toujours
pas été identifiées.
Suite à la stimulation du FPR par des peptides chimiotactiques, les cellules deviennent
réfractaires à d'autres stimulations par le même agoniste (désensibilisation homologue) ou
d'autres facteurs chimiotactiques (désensibilisation hétérologue). Cette désensibilisation
rapide du FPR peut résulter de plusieurs mécanismes, dont la phosphorylation du récepteur
et son internalisation. L'internalisation du récepteur semble nécessiter une phosphorylation
préalable dans la partie intracellulaire C-terminale (61-63). Le FPR est inactivé
principalement par un mécanisme de désensibilisation homologue par des phosphorylations
séquentielles de plusieurs résidus serine et thréonine par la GRK-2 (G protein receptor
kinase) (64). Le FPR n'est pas phosphorylé par la PKC (65, 66) ni par la PKA (67). Une
fois phosphorylé, le FPR peut ensuite s'associer aux arrestines, ce qui diminue l'affinité du
récepteur pour les protéines G. Cependant, au contraire des autres RCPGs, la liaison des
arrestines au FPR n'est pas indispensable à son internalisation mais elle joue un rôle
important lors de son recyclage (68). Le FPR ne semble pas être sensible à la
désensibilisation hétérologue puisqu'il n'est pas phosphorylé par les kinases activées par
d'autres récepteurs (69) mais il peut contrôler la désensibilisation d'autres RCPGs pour des
facteurs chimiotactiques par un mécanisme de désensibilisation croisée propre à cette classe
de RCPG (70).
L'activation du FPR est aussi régulée par des interactions avec le cytosquelette d'actine.
(71). Le fait que des substances qui inhibent la polymérisation de l'actine comme la
cytochalasine B (72) ou la toxine botulique C2 (73) augmentent la durée et l'intensité de la
24
bouffée oxydative stimulée par le fMLP mais inhibent la désensibilisation (74) indique que
le cytosquelette joue un rôle important dans la régulation de l'activité du FPR et dans son
internalisation. Il semble aussi que la formation de complexes entre le FPR et les protéines
du cytosquelette (actine) régule l'association du récepteur avec les protéines G (71).
1.3.3. Signalisation induite par le FPR.
Suite à la liaison du fMLP avec le FPR, les protéines Gai et les sous-unités G(3y activent
plusieurs enzymes effectrices qui génèrent des seconds messagers intracellulaires dans le
neutrophile, comme par exemple le calcium, le DAG, le PtdIns(3,4,5)P3 et l'AMPc. Les
seconds messagers produits activent des kinases et les cascades de signalisation induites
permettent l'accomplissement des différentes réponses fonctionnelles stimulées par le
fMLP.
1.3.3.1. Voie de la PLCfJ : mobilisation de calcium et activation de la PKC.
La PLC catalyse l'hydrolyse des phosphatidylinositol-4,5-diphosphates membranaires
(PtdIns(4,5)P2) pour générer des inositol 1,4,5-triphosphates (Ins(l,4,5)P3) et le
diacylglycérol (DAG), deux seconds messagers intracellulaires importants (75).
L'Ins(l,4,5)P3 déclenche la libération de Ca2+ des pools intracellulaires alors que le DAG ,
en synergie avec le Ca2+ active les protéine kinases C (PKC). Le fMLP active les PLCP2 et
PLCp3 (76) par une interaction directe entre leur domaine PH et les sous-unités Gfiy (77).
Cependant, l'activité de l'isoforme PLCP2 semble être prédominante puisqu'elle est
responsable de 90% de la production d'Ins(l,4,5)P3 (78). L'activation des PLC(32/3 est
essentielle pour la production d'anions superoxyde en réponse au fMLP, mais ne semble
pas être impliquée dans la chimiotaxie (76, 79). L'activation de la PLC a également été
reliée à la dégranulation (80) et à l'adhésion (81). Une phosphorylation inhibitrice par la
PKA régule l'activité des PLC(32 et PLC(33 (82, 83).
Un des événements les plus précoces stimulé par le fMLP est l'augmentation rapide des
concentrations intracytoplasmiques de calcium ([Ca2+]i) (84, 85), un second messager
nécessaire à la production d'anions superoxyde par la NADPH oxydase (86-88), à la
dégranulation (86, 87), et à l'adhésion (89). Cette augmentation de [Ca2+]i est biphasique
25
et résulte de deux phénomènes distincts et successifs: la libération de Ca2+ à partir des
réservoirs cytoplasmiques qui provoque une augmentation rapide des [Ca2+]i, suivie d'un
influx de calcium extracellulaire par des canaux ioniques transmembranaires (90, 91). La
mobilisation de Ca2+ à partir des réservoirs cytoplasmiques est déclenchée par la liaison des
Ins(l,4,5)P3 libérés par l'activité de la PLC à des récepteurs spécifiques qui forment des
canaux ioniques perméables au Ca2+ (92). Les phénomènes qui régulent l'influx de Ca2+
extracellulaire ne sont pas encore tous connus mais il semble que 1 ouverture des canaux
cationiques soit en grande partie due à l'efflux de Ca2+ des réservoirs cytoplasmiques (93,
94).
Les effets du calcium sont transmis dans la cellule par deux classes de protéines kinases :
principalement les protéine kinases C (PKC) et les calmodulines kinases (CaMK) (95-98).
Les protéine kinases C forment une grande famille de sérine/thréonine kinases comprenant
de nombreuses isoenzymes. Elles sont regroupées en 3 catégories selon les seconds
messagers requis pour leur activation: les PKC « classiques » (ou conventionnelles)
activées par le Ca2+ et le DAG (PKCa, (31, (311, y), les PKC « nouvelles » activées par le
DAG mais insensibles au Ca2+ (PKCe,r|,ô,6) et les PKC « atypiques »(PKCi, Q insensibles
au Ca2+ et ne répondant pas au DAG (99). Cependant, l'activation de toutes les isoformes
de PKC nécessite la présence de phosphatidylsérine (PS), un phospholipide acide situé sur
la face cytoplasmique des membranes (100). Les PKC classiques sont les cibles des esters
de phorbol (PMA, TPA), des promoteurs de tumeur qui stimulent directement l'activité
enzymatique en se liant au domaine Cl à la place du DAG et diminuent la concentration de
Ca2+ requise pour l'activation de ces isoformes. Les isotypes de PKC exprimés par le
neutrophile humain sont les PKCa, PKCpI, PKC|3II, PKCÔ et PKCÇ (101). L'activation
des PKCs est généralement associée avec leur relocalisation vers les membranes (100), ce
qui a été vérifié dans les neutrophiles stimulés au fMLP ou avec du PMA (102, 103). Les
PKCs classiques, plus particulièrement la PKCp, ainsi que la PKC£ jouent un rôle
important dans l'activation de la NADPH oxydase (104, 105) en phosphorylant p47phox
(103, 106, 107). Le fait que la chimiotaxie ne soit pas inhibée lorsque l'augmentation de
calcium cytosolique est abolie dans les neutrophiles (78, 108) indique que les isoformes de
PKC reliées à cette fonction sont insensibles au Ca2+. La PKCô est impliquée dans la
26
polarisation des neutrophiles induite par les facteurs chimiotactiques sans avoir d'effet sur
la polymérisation de l'actine alors que la PKCÇ contrôle la chimiotaxie en agissant au
niveau de la polymérisation de l'actine (109).
1.3.3.2. Formation de PtdIns(3,4,5)P3 par les PI3-K
1.3.3.2.1. La génération du PtdIns(3,4,5)P3
Le phosphatidylinositol (Ptdlns), un phospholipide membranaire est le précurseur d'une
famille de seconds messagers :les polyphosphoinositides (PI). Le Ptdlns est composé d'un
groupe de D-myo-inositol-1-phosphate lié par un pont phosphodiester au DAG. L'anneau
inositol possède 5 groupes hydroxyl (OH) libres dont trois peuvent être phosphorylés (OH
en position 3', 4' et 5') dans les cellules selon différentes combinaisons. Les PI
représentent moins de 10% des phospholipides membranaires et ils sont les substrats de
kinases, de phosphatases et de lipases qui sont recrutées à la membrane lorsque la cellule
est activée (110). Le PtdIns(4,5)P2 est le plus abondant des PtdlnsP doublement
phosphorylés et il est, in vivo, le substrat des PI3-K de classe I qui phosphorylent
l'hydroxyl en position 3' de l'anneau inositol pour former le Ptdlns(3,4,5)p3. La formation
de PtdIns(3,4,5)P3 dans les cellules a été décrite pour la première fois dans les neutrophiles
dans lesquels l'accumulation rapide d'un nouveau phospholipide polaire avait été observée
en réponse au fMLP (111). Les propriétés chromatographiques de ce phospholipide isolé
dans les fractions lipidiques ont conduit à postuler qu'il s'agissait très probablement de
PtdIns(3,4,5)P3 (111, 112), cette hypothèse ayant été confirmée par la suite par Stephens et
al. (113). La génération de PtdIns(3,4,5)P3 est indépendante de la libération de Ca2+
stimulée par le fMLP et de la PKC, elle peut être stimulée par des analogues non-
hydrolysables du GTP (GTPyS) et elle est inhibée par la toxine Pertussis ainsi que par
l'isoprotérénol, un agoniste des récepteurs (3-adrénergiques qui stimule la formation
d'AMPc. Elle peut aussi être stimulée par d'autres agents chimiotactiques (PAF, LTB4,
C5a) avec cependant une plus faible amplitude que le fMLP (112, 114, 115). La formation
de PtdIns(3,4,5)P3 est accompagnée de la génération d'un autre PtdlnsP, le PtdIns(3,4)P2,
qui est moins rapide mais dont l'augmentation suit de quelques secondes celle du
PtdIns(3,4,5)P3, ce qui conduisit à supposer que ce second PtdlnsP était le produit de
déphosphorylation du PtdIns(3,4,5)P3 (113). Il est à noter que les concentrations de ces
27
deux PtdlnsP sont tellement faibles dans les cellules au repos qu'elles sont quasiment
indétectables. Le PtdIns(3,4,5)P3 s'est rapidement révélé être un second messager de
première importance impliqué dans la chimiotaxie et d'autres fonctions des leucocytes,
mais également dans la prolifération et le métabolisme cellulaires (114).
OH 9
=o3
PI(3,4,5)P3
Schéma 6. Formation du PtdIns(3,4,5)P3 par la PI3-K
L'utilisation d'inhibiteurs spécifiques de la PI3-K, la wortmannine, le LY294002, ont
permis d'établir le rôle de la formation de PtdIns(3,4,5)P3 dans les réponses fonctionnelles
des neutrophiles (116-119). Le LY294002 et la wortmannine inhibent la production
d'anions superoxide stimulée par le fMLP mais pas par le PMA dans les neutrophiles (120,
121). La dégranulation induite par le fMLP est également inhibée par la wortmannine
(122). Pour certains, les inhibiteurs de PI3-K n'affectent pas la formation d'actine
filamenteuse (120, 121). Cependant, l'introduction dans les neutrophiles d'un ester de
28
PtdIns(3,4,5)P3 est suivie du développement d'une polarité de la cellule et de
l'accumulation d'actine filamenteuse au niveau des lamellipodes formés (123). De plus, la
wortmannine réduit la polarisation et la capacité de locomotion induite par le fMLP (124),
ce qui indiquait que la PI3K joue un rôle important au niveau de certaines étapes de la
réponse chimiotactique. L'adhésion des neutrophiles sur des plaques recouvertes de KLH
(hémocyanine) stimulée par le fMLP n'est pas inhibée alors que l'adhésion intercellulaire
homotypique et hétérotypique nécessite une activité de la PI3-K sans que l'expression des
intégrines CD1 lb/CD18 ne soit altérée (125). Enfin, le « priming » des neutrophiles par des
agents tels que le GM-CSF, le TNFa ou la CB permet d'augmenter notablement la
production de PtdIns(3,4,5)P3 stimulée par le fMLP dans les neutrophiles humains (126,
127).
1.3.3.2.2. Les PI3-K
Les PI3-K catalysent la phosphorylation en position 3 de l'anneau inositol des PtdlnsP. Les
PI3-K exercent également un rôle de protéine kinase sur des résidus serine, mais la liste des
substrats est encore limitée concernant cette activité enzymatique (128). Les multiples
isoformes de PI3-K sont classées en trois classes selon leur structure, leur mode de
régulation et la spécificité pour leurs substrats. La structure des sous-unités catalytiques des
trois classes montre une certaine homologie: toutes possèdent un domaine catalytique HR1
(Homology Région) lié à un domaine hélicoïdal HR2 (ou domaine PIK pour PI Kinase) et
un domaine C2 (ou HR3) (110). Les PI3-K de la classe I sont des hétérodimères composés
d'une sous-unité catalytique de 110 kDa (pi 10) et d'une sous-unité régulatrice (p85 ou p55
ou p50) qui régule leur localisation cellulaire et leur activation. Bien qu'elles peuvent
phosphoryler différents types de Ptdlns in vitro (Ptdlns, PtdIns(4)P et PtdIns(4,5)P2), leur
substrat dans les cellules est uniquement le PtdIns(4,5)P2 (114). La classe II contient trois
isoformes (a,p\y) composées seulement d'une sous-unité catalytique qui utilise le Ptdlns
comme substrat. La classe III comprend une seule isoforme capable de générer uniquement
du PtdIns(3)P et qui semble impliquée surtout dans le trafic vésiculaire et la phagocytose
(129).
29
PI3-K
PI3-K
MTMPI5-K
PI(3)P
PIKfyve
PI(5)P\ PI 3-K
IPK
PI(4,5)P2 \ PI 3-K PI(3,5)P2
MTM
PTEN
PI(3,4,5)P3 PI(3,4)P2
Schéma 7. Métabolisme des PtdlnsP par les PI-Kinases (rouge) et les PI phosphatases
(vert).
Tiré de Prestwich GD et al, 2004, Chemistry & Biology, 11(5)
La classe I est divisée en deux sous-classes (IA et IB) selon la nature de la sous-unité
régulatrice associée à la sous-unité catalytique, ce qui détermine le mode d'activation de
l'hétérodimère résultant. Les trois isoformes de sous-unités catalytiques (pi 10a, |3, et ô) de
la classe IA sont codées par trois gènes différents et peuvent être associées à cinq sous-
unités régulatrices (p85a, p85(3 ,p55a, p55y ou p50a) codées par trois gènes distincts.
(130). Toutes les sous-unités régulatrices contiennent deux domaines SH2 (Src homology
2) qui lient des résidus tyrosine phosphorylés contenus dans la séquence (P)Y-X-X-Met.
Les p85 se distinguent des autres isoformes (p55 et p50) par un domaine SH3 et un
domaine de liaison pour les petites protéines G de la famille Rho activées (Rac-GTP ou
Cdc42-GTP) appelé aussi domaine BH. De plus, les sous-unités régulatrices possèdent
également des régions riches en proline qui se lient aux domaines SH3, ce qui contribue à
promouvoir des interactions intra- et inter-moléculaires qui participent au mécanisme
d'activation des PI3-K IA. Les trois sous-unités catalytiques pi 10a, pi 10 (3, et pllOÔ
30
possèdent la même structure : elles sont composées d'un domaine de liaison aux sous-
unités régulatrices (p85 binding domain), un domaine de liaison pour la petite protéine G
Ras (Ras-GTP) (RBD ou domaine HR4), un domaine C2 (ou HR3) suivi d'un domaine
hélicoïdal (HR2) et du domaine kinase (HR1) (110). Dans la cellule au repos, la p85 exerce
un rôle inhibiteur sur l'activité catalytique de la pi 10 associée. Lors de l'activation
cellulaire, cette contrainte inhibitrice est supprimée par la liaison de résidus tyrosine
phosphorylés sur les domaines SH2 (131) qui permet le recrutement des PI3-K IA à la
membrane ainsi que par la tyrosine phosphorylation de la p85 (132). L'activation des PI3-
Ks de la classe IA est donc entièrement dépendante de l'activité des tyrosine kinases et elle
est souvent stimulée par les récepteurs aux facteurs de croissance possédant une activité
tyrosine kinase intrinsèque. La classe IB contient une seule isoforme : la PI3-Ky qui est
activée exclusivement par les RCPG. La sous-unité catalytique, pllOy, possède une
structure similaire à celle des pi 10 de la classe IA. L'analyse de sa structure cristalline
montre que le domaine kinase constitué de deux lobes contenant une boucle d'activation et
une boucle catalytique présente une certaine similarité avec le domaine catalytique des
protéine kinases, plus particulièrement des tyrosine kinases de la famille Src, ce qui peut
expliquer l'activité protéine kinase de la pi 10 (133). Cette activité protéine kinase permet
Pautophosphorylation des pi 10. Dans le cas de la pllOy, cette autophosphorylation est
régulée par les sous-unités G|3y niais ne semble pas être impliquée dans la régulation de
l'activité catalytique de la PI3-KY (134). La pllOy peut être associée à deux sous-unités
régulatrices : la plOl (135) ou la p84 (ou p87PI1CAP) (136, 137). Deux domaines fonctionnels
ont été identifiés pour la pi01: un domaine de liaison à la pllOy en N-terminal et un
domaine de liaison aux sous-unités Gfty dans la partie C-terminale (138) qui permet le
recrutement à la membrane de la PI3-K où l'activité catalytique est activée directement par
les sous-unités G(3y (139). L'expression de la pi01 est majoritaire dans les neutrophiles
murins (136, 137) et elle confère la sélectivité pour le PtdIns(4,5)P2 comme substrat de la
PI3-Ky (140). Une fois recrutée à la membrane, l'activité catalytique des pi 10 de la classe
IA aussi bien que de la Classe IB est également stimulée par la petite protéine G Ras qui se
lie au RBD (141-143).
31
Class IA Regulatory Isoforms
Pro. rich
J Racblnding |Ç^ SI
Pro. rich
SH2 ) p55y
Class IA Catalytic Isoforms
Class IB Catalytic and Regulatory Isoforms
pHQyblndlng
p110y
p101
| p84/p87P I K A P
Schéma 8. Structure des isoformes de PI3-K de la classe I
Tiré de Deane J. et al. 2004, Annual Review of Immunology,22
32
La question de déterminer la part respective des deux sous-classes de PI3-K I dans la
génération de PtdIns(3,4,5)P3 en réponse au fMLP dans les neutrophiles est restée un sujet
de controverse pendant quelques années en raison de résultats parfois contradictoires sur le
rôle attribué aux tyrosine kinases dans le mécanisme de formation du PtdIns(3,4,5)P3. L.
Stephens et al. ont initialement montré que l'activité de tyrosine phosphorylation n'est
responsable que d'une faible part de la formation de PtdIns(3,4,5)P3 dans des cellules
myéloïdes (neutrophiles ou lignée monocytaire U937) stimulées par le fMLP (144). Le
même groupe a isolé à partir des cytosols de U937 une nouvelle isoforme de PI3-K activée
spécifiquement par les sous-unités Gffy des RCPG et dont l'activation ne dépend pas d'une
activité tyrosine kinase (145). Le clonage de la sous-unité catalytique de cette nouvelle
isoforme, dénommée pi 10y, a permis de confirmer qu'elle était activée directement par les
RCPG par un mécanisme différent des PI3-K de classe IA (146) et l'identification de la
plOl comme sous-unité régulatrice associée à la pllOy a montré qu'elle permettait
l'activation de la PI3-Ky directement par les sous-unités G(3y (135). Alors que ces faits
expérimentaux indiquaient que le fMLP active principalement la PD-Ky, les résultats
d'autres groupes montraient que des inhibiteurs de tyrosine kinases réduisaient fortement la
production de PtdIns(3,4,5)P3 stimulée par le fMLP dans les neutrophiles (147, 148) et
qu'une activité PI3-K était retrouvée dans des précipités immuns obtenus avec des
anticorps anti-phospho-tyrosine (149), ce dernier résultat contredisant ceux de Vlahos et al.
qui n'ont pas détecté d'activité PI3-K dans les mêmes conditions (150). Finalement, la
génération de souris déficientes en PI3-Ky a clairement montré le rôle prépondérant de
cette isoforme dans la production de PtdIns(3,4,5)P3, la migration directionnelle (24, 76,
151, 152), la production d'ions superoxyde (76, 151, 152) ainsi que l'expression des
intégrines (32 et l'adhésion (153) stimulées par le fMLP dans les neutrophiles murins. Dans
les neutrophiles humains, la PI3-Ky semble également être l'isoforme majeure activée par
le fMLP (et l'IL-8) (154). Cependant, le développement d'inhibiteurs spécifiques pour la
PI3-KÔ, exprimée essentiellement dans les cellules hématopoïétiques, a permis d'attribuer
un rôle primordial pour cette isoforme dans la polarisation et la migration directionnelle des
neutrophiles humains dans un gradient de fMLP (155) ainsi que dans la production d'ions
superoxyde et la dégranulation (156). Comme la PI3-Ky (157-159), la PI3-KÔ est impliquée
dans la migration des neutrophiles vers les tissus inflammés dans des modèles murins de
33
pathologies inflammatoires (156, 160). Il semble néanmoins que l'importance relative des
deux isoformes diffère selon l'espèce étudiée : la PI3-Ky serait nettement prépondérante
dans la réponse au fMLP des neutrophiles murins exposés préalablement au TNFa alors
que dans les neutrophiles humains, l'activation séquentielle de la PD-Ky puis de la PI3-KÔ
est nécessaire pour obtenir une production de PtdIns(3,4,5)P3 et des réponses fonctionnelles
maximales (161).
B
Schéma 9. Activation des PI3-K IA et IB.
Tiré de Hawkins P., 2006, Biochem. Soc. Tram., vol.34(5)
34
Le modèle communément admis pour le moment repose donc sur activation séquentielle
des deux isoformes de PI3-K, la formation de PtdIns(3,4,5)P3 par la PI3-Ky permettant
l'activation ultérieure de la PI3-KÔ (155, 161). Les résultats d'expériences montrant les
effets d'inhibiteurs spécifiques de PI3-Ky récemment développés (162) sur la production de
PtdIns(3,4,5)P3 et les réponses fonctionnelles au fMLP permettraient de clore ce débat
quant à l'importance relative des deux isoformes de PI3-K dans le neutrophile humain.
1.3.3.2.3. Les Ptdlns(3,4,5)3 phophatases : SHIP et PTEN
L'accumulation du PtdIns(3,4,5)P3 est régulée par l'activité de deux PtdlnsP phosphatases :
PTEN (phosphatase and tensin homologue deleted on chromosome 10) qui déphosphoryle
le PtdIns(3,4,5)P3 en position 3' de l'inositol et SHIP (SH2-containing inositol
phosphatase) qui déphosphoryle le PtdIns(3,4,5)P3 en position 5'. PTEN et la PI3-K
forment une boucle de régulation de la formation de Ptdlns(3,4,5)p3 puisque l'activité
enzymatique de PTEN génère du PtdIns(4,5)P2 qui est le substrat des PI3-K. Comme nous
l'avons mentionné dans la description de la chimiotaxie, la distribution de PTEN dans les
régions postérieures et latérales de Dictyostelum Discoideum régule la formation de
PtdIns(3,4,5)P3 de façon localisée et permet l'accumulation de PtdIns(3,4,5)P3 au front de
migration et le développement de la polarité dans un gradient chimiotactique (163). Dans
les cellules de mammifères, le mode d'action de PTEN semble différent puisque la
suppression de l'expression de PTEN par interférence avec TARN dans des cellules HL-60
différenciées en neutrophiles et stimulées par le fMLP diminue le taux de migration et la
polymérisation de l'actine mais n'influence pas la direction de la migration (164).
Cependant, on observe dans ces cellules une re-distribution de PTEN vers la partie
postérieure comme dans D.Discoideum (165). La régulation de l'activité de PTEN est
encore mal connue mais il semble que des déphosphorylations augmenteraient l'affinité
pour les substrats et l'activité lipide phosphatase de l'enzyme.
Il existe deux isoformes de SHIP : SHIP1 et SHIP2 qui catalysent la formation de
PtdIns(3,4)P2 à partir du PtdIns(3,4,5)P2. Ces phosphatases contiennent des domaines SH2
qui leur permettent d'interagir avec des protéines tyrosine phosphorylées (par exemple la
protéine adaptatrice Shc) ce qui détermine sa localisation lors de l'activation de la cellule et
elles peuvent être elle-mêmes phosphorylées sur des résidus tyrosine lors de leur
35
recrutement à la membrane. Cette phosphorylation n'a pas d'effet sur leur activité
phosphatase qui est constitutive mais constitue un indice de leur recrutement. Il est assez
probable que SHIP soit activée en réponse au fMLP puisque l'apparition de PtdIns(3,4)P2 a
été observée en parallèlement à celle de PtdIns(3,4,5)P3 après stimulation des neutrophiles
mais il n'existe pas actuellement de données expérimentales précises publiées sur ce sujet.
1.3.3.2.4. Akt et PDK1 : des protéines régulées par le Ptdlns(3,4,5)P3
Les domaines PH (pleckstrin homology) sont des petits modules d'une centaine d'acides
aminés qui ont la propriété de reconnaître et de lier le groupe polaire des Pis. Certains
domaines PH ont une affinité particulière pour les produits (directs ou indirects) de la PI3-
K, c'est-à-dire le PtdIns(3,4,5)P3 et le PtdIns(3,4)P2 et sont contenus dans des
sérine/thréonine kinases comme PDK1 ou Akt, les tyrosine kinases de la famille Tec, les
facteurs d'échanges et les protéines activatrices des petites protéines G (GEFs et GAPs). La
principale fonction des domaines PH est de permettre le recrutement de ces protéines
effectrices vers les régions enrichies en PtdIns(3,4,5)P3 et en PtdIns(3,4)P2 où elles
pourront être activées (Akt) ou activer leurs substrats (PDK1). Pour certaines protéines, la
liaison des Pis au domaine PH peut induire un changement de conformation favorisant leur
activation (166).
Une des cibles les plus connues de la PI3-K est Akt (ou PKB). Akt est une sérine/thréonine
kinase appartenant à la grande famille des kinases AGC. Elle a été identifiée comme étant
le produit d'expression d'un oncogène murin, v-Akt provenant du retrovirus AKT8, qui
possède une activité sérine/thréonine kinase (167, 168). Par ailleurs, une stratégie de
clonage homologue a permis d'identifier une nouvelle sérine/thréonine kinase dénommée
RAC-PK (Related to A and C Protein-Kinase) en raison de l'homologie retrouvée entre les
domaines catalytiques de ces kinases (169). La RAC-PK s'est révélée être l'homologue du
produit d'expression de v-Akt (168) et la dénomination Akt lui a été attribuée. Il existe trois
isoformes d'Akt (Akt 1-3) (170) qui possèdent une structure commune et qui sont toutes
exprimées dans le neutrophile (171). Akt est constituée d'un domaine PH en N-terminal, un
domaine catalytique central et un domaine régulateur carboxy-terminal qui contient un
motif hydrophobe (HM) caractéristique des kinases de la famille AGC. Le domaine PH
d'Akt lie le PtdIns(3,4,5)P3 et le PtdIns(3,4)P2 avec une haute affinité (172), ce qui rend la
36
liaison proportionnelle à la concentration de ces PtdlnsP dans la membrane et a permis
d'utiliser le recrutement du domaine PH d'Akt à la membrane comme indice de formation
du PtdIns(3,4,5)P3 dans les cellules (19). L'activation d'Akt est régulée par des
phosphorylations qui induisent des changements de conformations nécessaires pour
stimuler l'activité catalytique. Suite à son recrutement à la membrane, Akt est phosphorylée
sur le résidu Thr308 situé dans la boucle d'activation du domaine catalytique et sur le
résidu Ser473 situé dans le motif hydrophobe du domaine régulateur (173). Ces deux
phosphorylations sont dépendantes de l'activité de la PI3-K puisqu'elles sont inhibées par
la wortmannine et elles sont nécessaires et suffisantes pour stimuler l'activité catalytique
d'Akt (173, 174). L'activité d'Akt ne peut pas être directement stimulée par le
PtdIns(3,4,5)P3 et le PtdIns(3,4)P2 (175, 176), mais leur liaison au domaine PH peut induire
un changement de conformation qui module l'activité d'Akt (172, 177). La kinase qui
phosphoryle la Thr308 a été identifiée comme étant PDK1 (phosphoinositide-dependent
kinase) (176, 178). PDK1 appartient également à la famille des kinases AGC et possède un
domaine PH de haute affinité pour les PtdlnsP dérivants de l'activité de la PI3-K. (179). Son
activité est constitutive et son recrutement à la membrane via le domaine PH n'est requis
que pour phosphoryler certains substrats comme Akt (180), la plupart des autres substrats
de PDK1 étant phosphorylés dans le cytosol. La deuxième phosphorylation (Ser473) sur
Akt est attribuée à des « PDK2 » dont la nature peut varier selon le type cellulaire.
L'activité d'Akt peut aussi être régulée par des phosphorylations sur des résidus tyrosine
qui nécessitent au préalable la translocation d'Akt à la membrane et la phosphorylation de
la Thr308 (181-183). Une phosphorylation de la Thr3O8 par la CaM-K kinase a aussi été
observée (184).
L'activité intracellulaire d'Akt est antagonisée par deux phosphatases : la Ser/Thr
phosphatase PP2A qui déphosphoryle Akt (185) et PTEN qui régule négativement l'activité
d'Akt en diminuant les concentrations en PtdIns(3,4,5)P3 (186).
Après avoir été activée par cette double phosphorylation, Akt migre vers le cytosol et le
noyau où elle phosphoryle ses substrats. La plupart des substrats cellulaires d'Akt sont
reliés à des fonctions anti-apoptotiques (Bad, caspase 9, facteurs de transcription) ou
métaboliques (GSK-3) importantes, ce qui en fait une enzyme essentielle dans le contrôle
de la survie et de la prolifération cellulaires (187) et une cible thérapeutique potentielle très
étudiée. Akt semble aussi jouer un rôle important dans la migration cellulaire et
l'angiogénèse (188).
Le fMLP, ainsi que des chimiokines (IL-8 et GROa) stimulent l'activité d'Akt dans les
neutrophiles d'une façon qui dépend de la PI3-K (189). La Ser473 d'Akt est phosphorylée
par la MAPKAPK-2, (ou MK-2), un substrat de p38 dans les neutrophiles humains stimulés
par le fMLP, de façon également dépendante de la PI3-K (171). La voie des CaM-K est
également impliquée dans la phosphorylation et l'activation d'Akt stimulée par le fMLP
(98). Les fonctions du neutrophile reliées à l'activation d'Akt par le fMLP sont la
production d'ions superoxyde via la phosphorylation activatrice de p47phox par Akt et la
chimiotaxie (190, 191). Akt est recrutée au front de migration dans la phase de polarisation
des neutrophiles stimulés au fMLP (24) et semble jouer aussi un rôle important au niveau
de la polymérisation de l'actine dans les pseudopodes (192).
1.3.3.3. Les tyrosine kinases
La phosphorylation des résidus tyrosine de plusieurs protéines a été observée dans les
neutrophiles stimulés par des agents chimiotactiques dont le fMLP (193, 194). Ces
phosphorylations sur des résidus tyrosine étaient abrogées en présence de la toxine
Pertussis et leur inhibition par des inhibiteurs pharmacologiques montrait que leur activité
était nécessaire pour la formation d'ions superoxydes (193), la locomotion des neutrophiles
(195) mais pas pour la dégranulation. Les tyrosine kinases catalysent le transfert d'un
groupe phosphate de l'ATP vers des résidus tyrosine des protéines en présence de cations
divalents. Elles sont divisées en deux catégories : celles dont l'activité est associée à des
récepteurs de façon intrinsèque (le plus souvent des récepteurs pour des facteurs de
croissance) et celles non associées aux récepteurs mais qui sont activées par différents types
de récepteurs dont les RCPG. Les tyrosine kinases qui ont été identifiées en réponse au
fMLP dans les neutrophiles sont de cette dernière catégorie et appartiennent aux familles
des Src kinases, des Tec kinases et de FAK.
38
1.3.3.3.1. Les kinases Src
Les Src kinases sont constituées d'un domaine SH4 en N-terminal sur lequel sont greffés
des groupements myristoyl ou palmitoyl qui permettent leur ancrage à la membrane, d'un
domaine SH2 liant les résidus tyrosine phosphorylés, d'un domaine SH3 liant les régions
riches en prolines et d'un domaine catalytique SH1. Si le mécanisme d'activation des Src
kinases par les récepteurs aux facteurs de croissance a été étudié intensivement depuis la
découverte des tyrosine kinases dans les années 80, leur activation par les RCPGs reste mal
caractérisée. Il a été montré que les sous-unités Gai peuvent activer directement Src et Hck
en se liant au domaine catalytique ce qui induirait un changement de conformation
facilitant l'accessibilité pour les substrats (196). Grâce au développement d'un inhibiteur
spécifique des kinases Src, le PP2, il a été possible de montrer que l'activité de ces kinases
stimulée par le fMLP joue un rôle dans plusieurs réponses fonctionnelles du neutrophile : la
chimiotaxie, la polymérisation de l'actine et l'adhésion au fibrinogène (197). Ces travaux
ont également montré que les Src régulent l'accumulation de PtdIns(3,4,5)P3 stimulée par
le fMLP, et il est probable qu'elles agissent aussi bien au niveau de la formation de
PtdIns(3,4,5)P3 par la PD-Kô qu'au niveau de sa dégradation par la phosphatase SHIP, ces
deux enzymes étant régulées par des phophorylations sur des résidus tyrosine. Trois
membres de la familles des Src sont activés par le fMLP dans les neutrophiles : Lyn (198,
199), Fgr (200) et Hck (201). Ces trois tyrosine kinases sont fortement exprimées dans les
lignées hématopoïétiques (202). L'activité de Lyn est stimulée par autophosphorylation
(198) et l'association de Lyn avec l'adaptateur Shc via les domaines SH2 stimule l'activité
de la PI3-K dans les neutrophiles stimulés par le fMLP (199). La tyrosine kinase Fgr qui est
associée aux granules spécifiques est relocalisée à la membrane plasmique suite à la
stimulation par le fMLP (200) et elle est activée par cet agent seulement dans des
neutrophiles adhérents (203). Fgr et Hck sont impliquées dans l'adhésion et pourraient
jouer un rôle dans la dégranulation induite par le fMLP dans des neutrophiles adhérents
(201).
1.3.3.3.2. Les kinases Tec
Les tyrosine kinases de la famille Tec ont une structure proche de celle des Src kinases,
sauf qu'elles ne possèdent pas de domaine SH4 mais un domaine PH en N-terminal avec
une haute affinité pour le PtdIns(3,4,5)P3 qui permet le recrutement des Tec à la membrane
suite à l'activation de la PI3-K (204). La structure des Tec kinases comprend aussi un
domaine TH (Tec homology) caractéristique de cette famille et adjacent au domaine PH. Le
domaine TH contient deux motifs: un motif Btk qui peut se lier aux sous-unités Ga et un
motif riche en proline favorisant l'interaction avec des domaines SH3 adjacents ou
exprimés sur d'autres protéines commes les Src. Ces interactions permettent une
autophosphorylation ou une transphosphorylation des tyrosines activatrices des Tec. Trois
membres des Tec kinases ont été identifiés dans le neutrophile humain: Tec, Btk et Bmx
(205). Ces trois Tec kinases sont recrutées à la membrane d'une façon dépendante de
l'activité de la PI3-K et sont phosphorylées sur des résidus tyrosine en réponse au fMLP.
L'utilisation d'un inhibiteur spécifique de Btk (Bruton tyrosine kinase)(et probablement des
autres membres de cette famille), le LFM-A13, un analogue du leflunomide, a montré que
l'activation des kinases Tec par le fMLP joue un rôle dans la production d'ions superoxyde,
l'adhésion des neutrophiles au fibrinogène et la chimiotaxie induites par le fMLP (206).
Cette étude a aussi révélé que les kinases Tec augmentent l'accumulation de
PtdIns(3,4,5)P3 stimulée par le fMLP. Ce dernier résultat suggère deux mécanismes
d'action potentiels des kinases Tec sur le métabolisme du PtdIns(3,4,5)P3: soit une
inhibition de la PI phosphatase SHIP qui déphosphoryle le PtdIns(3,4,5)P3 en PtdIns(3,4)P2
ou bien l'activation de la PD-Kô régulée par des phosphorylations sur des résidus tyrosine,
ce qui est plus probable.
1.3.3.3.3. Pyk2
Pyk2 appartient à la famille des FAK (focal-adhesion kinase). Après stimulation par le
fMLP, Pyk est rapidement phosphorylée et se lie aux intégrines (32 qu'elle active dans des
neutrophiles adhérents exposés préalablement au TNFa (207) ou des HL-60 différenciées
en neutrophiles (208).
1.3.3.4. Les petites GTPases
Les petites protéines G monomériques sont des GTPases de faible poids moléculaires (20-
30 kDa) qui ont la propriété de lier les nucléotides cycliques guanylés (GDP et GTP) et
d'hydrolyser le GTP. Elles contrôlent une grande variété de processus cellulaires comme la
40
prolifération et la croissance, le contrôle du cycle cellulaire, la transcription, l'adhésion et la
motilité, le trafic vésiculaire et l'exocytose. Les petites GTPases alternent entre deux
conformations: une conformation active dans laquelle la protéine est liée à un GTP et une
conformation inactive dans laquelle elle est liée à un GDP. Les petites GTPases peuvent
être activées par un grand nombre d'agonistes via des récepteurs du type récepteur aux
facteurs de croissance, des RCPGs ou les intégrines. Le cycle d'activation des petites
GTPases est régulé par des facteurs d'échange (GEF) qui transfèrent un GTP à la place du
GDP et les protéines activatrices (GAP) qui stimulent l'activité d'hydrolyse intrinsèque du
GTP par les GTPases. Des inhibiteurs de dissociation (GDI) maintiennent les GTPases à
l'état inactif dans le cytosol. Les petites GTPases subissent des isoprénylations post-
traductionnelles au niveau du motif CAAX en C-terminal, ce qui permet leur ancrage à la
membrane lors du processus d'activation (209). Dans l'état actif lié au GTP, les petites
GTPases se lient à des protéines effectrices, souvent des protéines kinases, qui médient leur
action au niveau cellulaire. Il existe cinq grandes familles de GTPases monomériques : la
famille Ras, impliquée dans la croissance et la prolifération cellulaire et qui contient la
première petite GTPase découverte, Ras, ainsi que Rap et Rai, la famille Rho, les familles
Rab et Arf impliquées dans le transport vésiculaire et la famille Ran impliquée dans le
transport de protéines et d'ARN vers le noyau. Ras et Rai sont activées en réponse au fMLP
dans les neutrophiles, mais nous allons détailler davantage les mécanismes d'action des
familles Rho et Arf dans les paragraphes suivants puisqu'elles jouent un rôle fondamental
dans plusieurs fonctions du neutrophile et qu'elles ont été étudiées dans nos travaux
expérimentaux.
1.3.3.4.1. Les Rho-GTPases
Cette famille de petites GTPases inclut Rho A-G, Racl-3 et Cdc42. Certaines toxines
bactériennes comme l'exoenzyme C3 de Clostridium Botulinum ou les toxines A et B de
Clostridium Difficile inhibent l'activité des Rho-GTPases, ce qui en a fait des outils très
utiles pour étudier leurs fonctions dans les cellules (210, 211). Les Rho-GTPases peuvent
être activées par de nombreux facteurs d'échange propres à cette famille (212) comme Vav,
exprimé surtout dans les cellules hématopoïétiques (213-215), Tiam (216) ou P-Rex-1
(217). La structure des Rho-GEFs comprend un domaine DH (Dbl Homology) qui assure
41
l'échange GDP-GTP et un domaine PH adjacent qui participe à la fois à la localisation
intracellulaire et à l'activation des GEFs. L'activation des Rho-GEFs est régulée par la
liaision du PtdIns(3,4,5)P3 au domaine PH, par des phosphorylations sur des résidus
tyrosine et des interactions avec d'autres protéines (218). Suite à l'activation de la cellule,
les Rho-GEFs sont recrutés à la membrane où ils activent l'échange du GTP des petites
GTPases (219). Les Rho-GAPs qui hydrolysent le GTP sont régulées également par leur
liaison avec des phosphoinositides, par phosphorylation et par des interactions avec
d'autres protéines (220). Les protéines effectrices des Rho-GTPases activées sont souvent
des protéines kinases ayant un effet au niveau du réarrangement du cytosquelette (par
exemple la ROCK, la PAK ou WASP) (221) et elles sont donc des régulateurs importants
au niveau du contrôle du cytosquelette d'actine (26). Rho régule la formation des filaments
contractiles d'actine-myosine qui forment les fibres de stress et des complexes d'adhésion
focale (222) alors que Rac et Cdc42 sont impliqués dans la formation de lamellipodes et
filopodes respectivement (222, 223). En conséquence, les Rho-GTPases sont impliquées
dans les fonctions du neutrophile nécessitant une réorganisation dynamique du
cytosquelette comme la chimiotaxie (101), la phagocytose (224, 225), l'adhésion (226,
227), la régulation du trafic endocytaire (228, 229) et la dégranulation (230).
RhoA (231, 232) Rac et Cdc42 (233-235) sont activées en réponse au fMLP dans les
neutrophiles. Leur migration vers la membrane est inhibée par la wortmannine, le PP2
(résultats de C.Gilbert et N.Thibault, non publiés) et le LFM-A13 (206), ce qui indique que
leur activation dépend de l'activité des PI3-Ks et des tyrosine kinases des familles Src et
Tec. Les Rho-GTPases jouent un rôle important dans la coordination des événements de la
réponse chimiotactique en agissant à plusieurs niveaux : le maintien de la polarisation (Rac
et Cdc42), la polymérisation du cytosquelette d'actine et l'extension de pseudopodes (Rac
et Cdc42), la réversibilité de l'adhésion via les intégrines (RhoA) ainsi que la rétraction de
la partie postérieure de la cellule grâce la formation de fibres actine/myosine contractiles
(RhoA et Rac) (101, 236-238).
42
cytoskeletal organisationgène expression
celi cycle progressionapoptosls
membrane traffic
Schéma 10. Mécanisme d'activation des Rho-GTPases.
Tiré de Schmidt A. et Hall A., 2002, Gens Dev. 16 (13)
Dans les neutrophiles stimulés par des agents chimiotactiques, RhoA régule les
mécanismes d'adhésion via les intégrines (239). Rac2 est l'isoforme majoritaire dans le
neutrophile (240, 241). Elle est un des composants du complexe de la NADPH oxydase et
elle est nécessaire à la production d'ions superoxyde dans les neutrophiles (242-244). Lors
de l'activation du neutrophile par le fMLP, Rac2 migre vers la membrane où elle s'associe
avec p67phox pour former, avec p67phox-p47phox et les constituants membranaires, le
complexe de la NADPH oxydase fonctionnel (240, 245, 246). Plus récemment, il a été
montré que Rac2 joue un rôle actif dans le processus du transfert d'électrons à travers le
complexe enzymatique (247). Une déficience génétique ou des mutations de Rac2
provoquent des dysfonctions du neutrophile dans la défense contre les agents pathogènes,
notamment en raison de l'incapacité de ces neutrophiles à migrer vers des agents
43
chimiotactiques, à produire efficacement des RLOs et à libérer le contenu des granules
primaires (248-251). L'action de Rac2 au niveau de la NADPH oxydase est antagonisée par
Cdc42, ce qui confère à Cdc42 un rôle régulateur dans la production d'ions superoxyde
(252, 253).
En plus de l'activation des protéines effectrices auxquelles elles se lient lorsqu'elles sont
sous la forme GTP, les Rho-GTPases sont aussi impliquées dans la régulation de
différentes voies de signalisation et le métabolisme des phospholipides: la voie PI3-K (Rac
et Cdc42) (30, 254), la formation de PtdIns(4,5,)P2 par la PIP 5-K (RhoA via la ROCK), les
MAPK (p38 et p42/44) (249, 253), la PLC|32 (Cdc42) (253) et la PLD (RhoA) (255).
1.3.3.4.2. Arf
Les GTPases de la famille Arf (ADP-ribosylation factor) sont régulées comme les autres
petites GTPases par des GEFs (cytohésine, ARNO, Grpl pour en nommer certains
exprimés dans les neutrophiles) et des GAPs propres à cette famille, mais elles ne sont pas
complexées avec des facteurs inhibiteurs dans le cytosol. Les Arf-GEF possèdent dans leur
structure un domaine PH qui montre parfois une grande affinité pour les Pis et plus
particulièrement le PtdIns(3,4,5)P3, comme par exemple le domaine PH de Grpl (256-258).
Il existe six isoformes d'Arf (Arf 1-6), les plus étudiées étant Arfl et Arf6. Les Arf-
GTPases sont impliquées essentiellement dans la régulation du trafic membranaire et elles
jouent donc un rôle important dans l'endocytose, la sécrétion ou la phagocytose, ainsi que
dans l'adhésion (259). Le principal rôle de Arfl et ArO est de recruter les protéines du
manteau (COP) aux vésicules de transport de l'appareil de Golgi. Elles régulent également
l'activation de deux enzymes importantes au niveau du métabolisme des phospholipides : la
PLD et la PI(4)P 5-K qui forme du PtdIns(4,5)P2 (260), un PI important dans la régulation
des protéines du cytosquelette (261). Arf est activée en réponse au fMLP dans les
neutrophiles (ou les HL-60 différenciées) et sa migration vers les membranes est
dépendante de l'activité des tyrosine kinases. Il semble que, dans ces cellules, Arf6 ait un
rôle régulateur dans l'activation de la NADH oxydase par un mécanisme dépendant de la
PLD (262).
44
1.3.4. La phospholipase D (PLD)
La PLD est une enzyme membranaire qui catalyse l'hydrolyse de la phosphatidylcholine
(PC) pour former de l'acide phosphatidique (PA) et de la choline libre. Elle catalyse aussi
une réaction de transphosphatidylation en utilisant des alcools primaires (éthanol, 1-
butanol) comme nucléophile pour générer respectivement du phosphatidyl-éthanol (PEt) ou
du phosphatdyl-butanol (PBut) (263). Le PA peut être métabolisé en DAG par une PA-
phosphohydrolase ou en LPA (lysophosphatidic acid) par une PLA2. L'activité de la PLD
stimulée par le fMLP dans le neutrophile et les HL-60 différenciées est responsable de la
majorité de la génération de PA (264-267). Deux gènes codant pour deux isoformes de
PLD: PLD1 et PLD2 ont été identifiés chez les mammifères et clones (268, 269). Deux
variants (a et b) de chaque isoforme résultent d'un épissage alternatif de l'ARNm (269,
270). Seule la PLD la a été détectée dans les neutrophiles humains (271). Les deux
isoformes possèdent une structure similaire comprenant deux motifs HKD portant l'activité
catalytique, un motif polybasique PIP2 liant le PtdIns(4,5)P2 situé entre les deux motifs
HKD, un domaine PH et un domaine PX (Phox) liant les Pis (préférentiellement le
PtdIns(5)P) dans la partie N-terminale. La PLD1 possède également une boucle située dans
la partie centrale de la protéine qui serait un élément régulateur négatif de l'activité
enzymatique (272).
L'activité de la PLD est régulée par plusieurs facteurs : les Pis, les PKC classiques et les
petites GTPases RhoA et Arf. Le PtdIns(4,5)P2 est un PI indispensable pour l'activation des
deux isoformes de PLD (272). Le domaine PH de la PLD est sélectif pour les PtdlnsP
biphosphorylés ayant deux groupes phosphates adjacents, c'est-à-dire le PtdIns(4,5)P2 et le
PtdIns(3,4)P2. La liaison des ces deux types de PtdInsP2 au domaine PH influence la
localisation de la PLD au niveau de la membrane et participe aussi à la stimulation de
l'activité catalytique (273). De plus, le PtdIns(4,5)P2 stimule l'activité de la PLD en se liant
au domaine spécifique PIP2. Le PtdIns(3,4,5)P3 peut se lier au domaine PX mais il n'est
qu'un faible activateur direct de la PLD (274). Des modifications post-transductionnelles
de la PLD1, notamment la palmytoylation de résidus cystéine dans le domaine PX
influencent sa localisation cellulaire.
45
En plus des Pis, l'activité de la PLD est régulée par sa liaison avec trois cofacteurs
d'activation : les PKC classiques (PKCa et PKCP) et les petites GTPases Arf et RhoA. Les
esters de phorbol tels que le PMA sont des forts activateurs de la PLD, ce qui indique un
rôle important pour la PKC dans l'activation de la PLD. Les isoformes classiques, PKCa et
p\ activent la PLD1 (269, 275-277) par un mécanisme qui ne nécessite pas l'activité
catalytique de la PKC (277-279), bien que la PLD1 puisse aussi être phosphorylée par la
PKC (278). La PKC se lie à la partie N-terminale de la PLD (280). Les niveaux de calcium
cytosolique régulent aussi l'activité de la PLD (281) et permettent à la PLD d'être
fonctionnelle dans les neutrophiles activés par le fMLP (282).
Arf a été initialement identifiée comme un activateur de la PLD dans les HL-60 (283-285).
Arf active la PLD1 par une interaction directe (286) et peut aussi activer faiblement la
PLD2 (268). Le site d'interaction de la PLD avec Arf n'a pas encore été déterminé avec
précision mais il n'est pas inclus dans la partie N-terminale qui lie la PKC (280). RhoA est
l'autre GTPase activant directement la PLD (279, 287). RhoA se lie à la partie C-terminale
de la PLD1 (288, 289). L'effet activateur de RhoA sur l'activité PLD peut aussi être
attribué, de façon indirecte, à la formation de PtdIns(4,5)P2 par la PI(4)P 5-K (290). Il a été
montré que Rac et Cdc42 ont aussi le potentiel d'activer la PLD1(255), mais le rôle de ces
deux Rho-GTPases dans l'activation de la PLD1 n'a pas été observé dans des neutrophiles
stimulés par le fMLP. Les trois facteurs (PKC, Arf et RhoA) agissent en synergie pour
stimuler une activité optimale de la PLD (291-293).
La stimulation par le fMLP des HL-60 différenciées en neutrophiles induit la translocation
des facteurs d'activation de la PLD à la membrane (294). Cette étape de l'activation de la
PLD est régulée par des tyrosine kinases. La wortmannine inhibe aussi fortement l'activité
de la PLD stimulée par le fMLP (295, 296), ce qui indique un rôle important de la PI3-K
dans la régulation de l'activité de la PLD.
Le rôle de la PLD dans un grand nombre de fonctions cellulaires telles que la croissance, la
régulation du cytosquelette et l'exocytose (297), la phagocytose (298), la régulation de la
NADPH oxydase est attribué au second messager PA qu'elle génère (299). Un certain
nombre de protéines peuvent lier le PA qui régule leur activité. Parmi les enzymes
46
activéespar le PA, citons la PtdIns(5)P 4-K de type I dont le produit (le PtdIns(4,5)P2) est
un régulateur important des protéines du cytosquelette, ce qui confère indirectement à la
PLD, en coopération avec Arf, la capacité de réguler le cytosquelette. La PLD régule
également la production d'ions superoxyde stimulée par le fMLP dans les neutrophiles
(300). Les composants p22phox et p47phox peuvent être phosphorylés par une kinase activée
par le PA afin de former le complexe fonctionnel de la NADPH oxydase (301-303). De
plus, le PA peut se lier au domaine PX de la p47phox, mais le rôle précis de cette interaction
n'est pas encore connu (304). La PLD est également impliquée dans la dégranulation
induite par le fMLP (305).
1.3.5. Les MAPK : p38 et p42/44.
L'activation des neutrophiles par des facteurs de croissance (GM-CSF) ou par des agents
chimiotactiques induit la voie des MAPK (Mitogen Activated Protein Kinase), une famille
de sérines/thréonine kinases qui sont classiquement divisées en trois groupes : ERIC 1/2
(Extra-cellular signal-Related Kinase) ou p42/44, les protéines kinases activées par le stress
(c-Jun N-terminal Kinase ou JNK) et p38 MAPK, ces deux dernières catégories étant plus
particulièrement activées par le stress et par des cytokines pro-inflammatoires. L'activité de
ces MAPK est régulée en amont par une cascade de phosphorylations aboutissant à leur
phosphorylation activatrice (306). Le fMLP stimule l'activité des ERKs p42/44 (307-310),
de p38 (311, 312) et de JNK (313) par des voies de signalisation distinctes. Cependant,
l'activation de ERK1/2 aussi bien que celle de p38 par le fMLP dépend de la voie PLC-
Ca2+-PKC (311, 313, 314), de l'activité de la PI3-K (311,315), ainsi que de l'activité des
tyrosine kinases qui phosphorylent p38 et p42/44 (316). Pour certains, la PI3-Ky régulerait
l'activité des MAPK par l'intermédiaire d'une tyrosine kinase, des protéines adaptatrices
Shc et Grb2 ainsi que du GEF Sos et de Ras et Raf (317). Un autre groupe a montré, grâce
à la construction de mutants de PI3-Ky ne possédant que l'activité protéine kinase, que la
régulation des MAPK par la PB-Ky n'implique que son activité protéine kinase (318). Les
mécanismes de régulation des MAPK par la PI3-K restent donc à éclaircir et dépendent en
grande partie du modèle cellulaire et du type de stimulation étudiés.
47
L'utilisation d'inhibiteurs spécifiques pour p38 et p42/44 a permis d'étudier leurs rôles
respectifs dans les fonctions du neutrophile stimulé par le fMLP. Ces études montrent que
p38 joue un rôle important surtout dans la chimiotaxie (319-321), mais aussi dans la
production d'ions superoxyde (313, 321), la dégranulation (316, 322) et l'adhésion (321).
Le rôle des p42/44 dans les différentes fonctions stimulées par le fMLP semble moins
important que celui de p38: ces kinases ne semblent pas être impliquées dans la réponse
chimiotactique (149, 319), ni dans la dégranulation (316), et leur contribution à la
production d'ions superoxyde est controversée (149, 313, 319).
1.3.6. Activation de la voie de l'AMPc/PKA.
La stimulation des neutrophiles par le fMLP induit rapidement la formation d'AMP
cyclique (AMPc), un autre second messager. La concentration intracellulaire d'AMPc (
[AMPc]j) augmente jusqu'à atteindre 15-30 secondes après la stimulation un maximum
équivalent à 2-3 fois le niveau de base puis diminue pour retrouver le niveau de base vers
1-5 minutes (323-325). Le niveau intracellulaire d'AMPc est régulé d'une part par la
biosynthèse d'AMPc à partir de l'ATP par des adénylate cyclases (AC) et d'autre part par
l'hydrolyse de l'AMPc par des phosphodiesterases (PDE). L'augmentation des [AMPc]j par
le fMLP est bien inhibée par des inhibiteurs d'AC (326) et augmentée et prolongée par des
inhibiteurs de PDE comme la théophylline ou l'IBMX (3-isobutyll-methylxanthine) (323,
324, 327) mais le mécanisme d'activation des AC par le fMLP reste encore à déterminer
clairement. Il existe 9 isoformes d'AC régulées par des mécanismes distincts et localisées
dans des compartiments cellulaires variables (cytosoliques ou particulaires) (328). Dans les
neutrophiles, l'augmentation des [AMPcJj a aussi été observée avec le ionophore calcique
A23187 (323, 325) par un mécanisme commun avec le fMLP qui n'impliquait pas l'activité
d'AC associées à la membrane (327). De plus, l'élévation de l'[AMPc]j par le fMLP était
dépendante de la mobilisation de Ca2+ cytosolique (323, 327) et de l'activation préalable de
la PLC (329), ce qui indiquait clairement que une ou plusieurs isoformes d'AC régulées par
la voie du calcium pouvaient être impliquées. La caractérisation des isoformes d'AC
activées par le fMLP dans les neutrophiles humains est très récente (330). Le neutrophile
humain exprime les ARNm des AC III, IV, VII et IX, l'ARNm codant pour l'AC IX étant
le plus abondant. Aucune de ces isoformes n'est sensible à l'inhibition des sous-unités Gai.
L'activité adenylate cyclase stimulée par le fMLP en grande partie insensible à la
forskoline, un agent pharmacologique stimulant l'activité des ACs, excepté celle de l'AC
IX qui est inhibée en présence de cet agent, ce qui indique que cette isoforme est
préférentiellement activée par le fMLP. Cependant, l'AC IX est une isoforme ayant une
activité enzymatique faible comparée aux autres membres de cette famille. L'activité de
l'AC III, régulée par la calmoduline, et celles des AC IV et VII, régulées par la PKC
pourraient être stimulées par le fMLP dans le neutrophile étant donné le rôle de
l'augmentation de [Ca2+] cytosolique dans la formation de l'AMPc.
Les isoformes de PDE détectées dans les neutrophiles sont les PDE 5 et surtout les PDE 4
(331), plus particulièrement la PDE 4B (332) qui sont exprimées de façon prédominante
dans les leukocytes.
Le rôle de l'augmentation des [AMPc]j dans les réponses fonctionnelles du neutrophile
stimulé par le fMLP n'a pas été déterminé clairement. Certains groupes ont observé que
l'élévation des niveaux d'AMPc serait nécessaire pour la chimiotaxie et la production
d'ions superoxyde, bien que ce second messager ne soit pas le plus important (326). Pour
d'autres, l'augmentation des [AMPc]; n'aurait aucun rôle dans ces fonctions (333). Il
semble que la concentration d'[AMPc]j soit un facteur déterminant dans les effets
physiologiques de ce second messager car des faibles [AMPcjj provoquent une migration
non orientée alors que des fortes [AMPc]j inhibent la chimiotaxie stimulée par le fMLP
(334). Le principal effecteur de l'AMPc dans les cellules est la PKA (cAMP-dependent
protein kinase). Cette sérine/thréonine kinase est composée de deux sous-unités
régulatrices (R) et de deux sous-unités catalytiques (C) formant l'holoenzyme inactive. La
liaison de deux molécules d'AMPc sur des sites spécifiques des sous-unités régulatrices
induit la libération des sous-unités catalytiques actives. Le fMLP induit faiblement
l'activité de la PKA dans les neutrophiles humains (335). Cependant, l'inhibition
pharmacologique de la PKA augmente la formation d'actine filamenteuse et inhibe la
chimiotaxie induite par le fMLP (336, 337). Des travaux plus récents montrent qu'une
activité asymétrique de la PKA dans le neutrophile permet d'établir la polarisation du
cytosquelette d'actine et la migration induite par le fMLP (336, 337). Ceci montre que la
relativement faible augmentation des [AMPc]j joue un rôle physiologique dans la
chimiotaxie.
Schéma 11. Schéma récapitulatif des voies de signalisation stimulées par le fMLP dans le
neutrophile
fMLP
MAPK Tec K Akt
Rho-GTPases
Arf-GTPasesPA
50
1.4. Régulation de l'activation des neutrophiles par les agentsqui élèvent l'AMPcII est connu depuis longtemps que l'exposition des neutrophiles à des agents
pharmacologiques qui élèvent les [AMPcji avant stimulation inhibe leurs fonctions. Citons,
entre autres, la réduction de la formation d'ions superoxyde (338, 339), l'inhibition de la
chimiotaxie (340, 341), la diminution de la dégranulation (342-344) et de l'adhésion (345,
346) ainsi que la diminution de la biosynthèse de LTB4 (347, 348) et du PAF (349).
Inversement, une diminution des [AMPc]j due à l'action synergique du TNF et des
intégrines (32 semble faciliter la stimulation des fonctions du neutrophile (350). Les
principales substances connues pour moduler in vivo les fonctions du neutrophile en élevant
les niveaux intracellulaires d'AMPc sont l'adénosine et les prostaglandines E (PGE2,
PGE,).
1.4.1. L'adénosineL'adénosine provient du catabolisme des nucléotides adénylés (ATP, ADP). La libération
de l'ATP et de l'adénosine dans les fluides extracellulaires par les cellules (entre autres les
neutrophiles et les cellules endothéliales) est modulée selon les conditions physiologiques.
L'adénosine endogène est déaminée en inosine par l'adénosine déaminase (ADA).
L'adénosine active des RCPGs dont il existe quatre sous-types : les récepteurs Ai, A?.A, A2B
et A3. Les récepteurs Ai et A3 transmettent des signaux intracellulaires via les protéines
Gai/o et inhibent l'activité des AC, activent les canaux au K+ ou inhibent les canaux
calciques selon le type cellulaire dans lequel ils sont exprimés. Les récepteurs Ai peuvent
également stimuler la mobilisation de Ca2+ cytosolique via la protéine Gai et l'activation de
la PLCp\ Les récepteurs A2A et A2B activent les protéines Gars qAii stimulent l'activité des
AC, le récepteur A2B pouvant aussi être couplé aux protéines Gotq q\ai stimulent la
mobilisation de Ca2+ (351). Le profil d'expression des récepteurs à l'adénosine dans le
neutrophile reste un sujet de controverse en raison de résultats pas toujours concordants
publiés sur ce sujet. Plusieurs études ont rapporté que les quatre types de récepteurs (352-
356) ainsi que leurs ARNm peuvent être exprimés dans les neutrophiles (357-359).
51
Cependant, dans notre laboratoire, seuls les ARNm des récepteurs A2A et A3 ont été
détectés dans nos conditions expérimentales (360).
L'adénosine inhibe la plupart des fonctions du neutrophile stimulées par le fMLP: la
production d'ions superoxyde (339), l'adhésion aux cellules endothéliales (361) ainsi que
les dommages induits par l'activation des neutrophiles sur ces cellules (362), l'expression
de CD1 lc/CD18 (363), la polymérisation de l'actine (364) et la sécrétion de MMP9 (365)
et la biosynthèse du LTB4 (366) et du PAF (367). Etant donné ses effets inhibiteurs sur
l'activation des neutrophiles, l'adénosine est considérée comme un agent anti-
inflammatoire endogène important qui protège les tissus des dommages induits par la
réaction inflammatoire (351, 368). Ces effets inhibiteurs sont transmis par les récepteurs
A 2 A(361 , 363, 365, 369, 370), des RCPG couplés aux protéines Gas qui stimulent l'activité
des AC (371) et donc la formation intracellulaire d'AMPc dans les neutrophiles (372). Par
ailleurs, il a été observé que des souris ayant subi une délétion génétique du récepteur A2A
présentent, en comparaison avec des souris normales, des dommages tissulaires aggravés et
même létaux dans différents modèles d'inflammation, ce qui confirme le rôle protecteur et
modulateur de l'inflammation de ce récepteur (373). Un rôle inhibiteur sur l'activation des
neutrophiles a aussi été décrit pour le récepteur A3 (374), mais cette observation reste à
être confirmée.
1.4.2. Les prostaglandines E2
Les PGE2 ont été initialement découvertes dans les glandes séminales par Von Euler dans
les années 1930, d'où la dénomination « prostaglandines ». Depuis cette époque, les
prostaglandines ont été étudiées intensivement car elles jouent un rôle régulateur important
dans de nombreuses fonctions physiologiques telles que la fertilité et la reproduction, le
maintien de l'intégrité du tractus digestif, l'inflammation, la douleur et la fièvre, la
régulation du tonus cardiovasculaire et de la fonction rénale, ainsi que la genèse de certains
cancer (375). L'identification de leur structure dans les années 1960 (216, 376-378) a
montré que les PG sont des acides carboxyliques de 20 atomes de carbone incluant un
anneau cyclopentane entre C8 et C12. Les PGE2 proviennent du métabolisme de l'acide
arachidonique (AA) par les cyclooxygénases (COX-1 et COX-2, ou PGHS pour
Prostaglandin H synthase) et la PGE synthétase. Leur biosynthèse s'effectue en trois étapes:
1) l'oxygénation de l'AA par la COX permet de former l'anneau cyclopentane et d'insérer
un groupement hydroperoxyde en Cl5, générant la PGG2, 2) la réduction de PGG2 en
PGH2 catalysée par un site différent de la COX et 3) la conversion de PGH2 en PGE2 par la
PGE synthétase (voir illustration de la biosynthèse des prostaglandines, schéma 12). La
PGH2 peut aussi être convertie en d'autres métabolites physiologiquement actifs (les
prostanoïdes) comme PGI2 (la prostacycline), PGD2, PGF2 ou le TXA2 par d'autres
synthétases. Les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme les dérivés de
l'acide salicylique inhibent l'activité enzymatique des COX et donc la biosynthèse des PG.
Il existe deux isoformes de COX : COX-1 et COX-2, partageant environ 60% d'homologie
dans leur séquence et les mêmes propriétés catalytiques, sauf que la COX-1 est régulée par
allostérisme négatif à de faibles concentrations d'AA (379). Une autre différence
structurale réside dans le fait que le site actif de la COX-2 a une taille plus importante que
celui de la COX-1, ce qui a permis le développement d'inhibiteurs pharmacologiques
spécifiques pour la COX-2 (les Coxibs) qui n'ont pas accès au site actif de la COX-1. Mais
la caractéristique qui différencie le plus ces deux isoformes est leur mode d'expression : la
COX-1 est exprimée constitutivement dans la plupart des cellules mammifères alors que
l'expression de la COX-2 est inductible par différents stimulis (agents mitogéniques,
cytokines pro-inflammatoires) dans des conditions de stress physiologique ou mécanique
ou d'inflammation.
Les principales cellules productrices de PGE2 lors de la réaction inflammatoire sont les
monocytes/macrophages, les cellules endothéliales et les fibroblastes. Cependant, une
activité constitutive de la COX-2 a pu être observée dans certains types cellulaires, dont le
neutrophile (380). Les neutrophiles peuvent aussi libérer des PGE2 en réponse à divers
stimuli (particules, GM-CSF,TNFa et fMLP) (46, 381, 382). L'expression de la COX-2
dans les neutrophiles est augmentée par le LPS, le GM-CSF, le TNFa, le fMLP, l'IL-1 et
l'IL-8, les particules opsonisées et les cristaux d'urate (380, 383-385) alors que PIL-4 et
l'IL-10 diminuent son expression induite par le LPS (386).
53
-COOH
Arachidonic acid
• 2 O 2
NSAID COX-1 or COX-2
COOH
PGI synthase Q
PGI2 (prostacyclin)
PGDsynthase
COOH
COOH
COOH
(9a, 11a-PGF2)
Schéma 12. Biosynthèse des prostaglandines par la voie des cyclooxygénases
54
Les effets physiologiques de PGE2 sont médiés par des RCPG : les récepteurs EP (E
prostaglandin) dont il existe quatre sous-types (EP1-EP4) couplés à des voies de
signalisation distinctes. Les récepteurs EPi sont couplés au métabolisme du calcium, les
récepteurs EP2 et EP4 sont couplés aux protéines Gas qui élèvent 1' [AMPc]i en stimulant
l'activité des AC, alors que les différentes isoformes de récepteurs EP3 peuvent soit
diminuer l'[AMPc]i via des protéines Gai, soit élever P[AMPc]i via Gas ou bien stimuler
le métabolisme des Pis et du calcium via des protéines Gaq (387). L'expression
différentielle des ces quatre types de récepteurs EP dans les tissus permet d'expliquer la
grande variété des effets physiologiques de PGE 2.
RÉCEPTEURS EP
EPi EP2 EP4 EP3a, \i and y
ACI fACl 1A
cAMPf cAMPf cAMPJ,
TRENDS in Immunology Vol.23 No.3
Schéma 13. Voies de signalisation couplées aux récepteurs EP.
55
PGE2 est un médiateur important de la réaction inflammatoire puisqu'elle contribue à la
vasodilatation (388) et à l'augmentation de la perméabilité vasculaire (389, 390) ainsi qu'à
la nociception (391). Elle est retrouvée en quantité importante dans les tissus inflammés
(392) et contribue donc à la genèse des signes cardinaux de l'inflammation. De plus,
l'utilisation des dérivés de l'acide salicylique, connus depuis longtemps pour diminuer
l'inflammation (393, 394) et, plus récemment, des inhibiteurs sélectifs de la COX-2 (395)
comme agents thérapeutiques anti-inflammatoires a montré clairement le rôle pro-
inflammatoire de PGE2. Pourtant, un effet inhibiteur de PGEi et PGE2 sur la progression de
l'arthrite et la destruction du cartilage (396, 397), sur la vasculite induite par des complexes
immuns (398) ou sur l'inflammation provoquée par des cristaux (399) a été observé dans
différents modèles animaux. Ces observations suggéraient que les PGE1/2 pouvaient aussi
réguler la réaction inflammatoire en la diminuant dans certaines conditions expérimentales.
Un rôle inhibiteur de PGE2 sur les fonctions des leucocytes activés a finalement été
découvert et pourrait expliquer les résultats obtenus qui paraissaient parfois paradoxaux
(342,400,401).
PGE2 inhibe la plupart des fonctions du neutrophiles stimulées par des agents
chimiotactiques ou particulaires. En particulier, la production d'anions superoxyde (402-
404), la libération d'enzymes cytotoxiques (405), la biosynthèse et la libération de LTB4
(406), l'adhésion aux cellules épithéliales (345) ainsi que la chimiotaxie stimulées par le
fMLP sont inhibées lorsque les neutrophiles sont pré-incubés en présence de PGE2. Ces
effets inhibiteurs sont médiés par le récepteurs EP2 (407-409).
56
1.5. Objectifs de l'étudeAlors que l'effet inhibiteur d'une élévation des niveaux intracellulaires d'AMPc sur les
fonctions du neutrophile est connu depuis assez longtemps, les mécanismes de signalisation
qui permettraient d'expliquer cette inhibition fonctionnelle restent peu connus jusqu'à
présent. Notre objectif principal a donc été de caractériser le mécanisme inhibiteur de PGE2
sur les voies de signalisation induites par le fMLP dans les neutrophiles humains. Un effet
inhibiteur de PGE2 sur l'activité de la PLD stimulée par le fMLP dans les neutrophiles a été
rapporté (410, 411). Le fait que l'activité de la PLD soit inhibée par PGE2 lorsqu'elle est
stimulée par le fMLP mais pas par le PMA indique que la PLD elle-même ne peut pas être
la cible directe de PGE2. La (ou les) cible(s) de l'effet inhibiteur de PGE2 doi(ven)t donc
être située(s) à un niveau plus proche du FPR dans la voie de signalisation induite par le
fMLP. Nous avons donc cherché à caractériser les effets de PGE2 sur les différents facteurs
qui régulent en amont l'activité de la PLD, c'est-dire les petites GTPases des familles Rho
et Arf, la PKC, la libération de calcium, les tyrosine kinases et la PI3-K.
Par ailleurs, l'effet inhibiteur de PGE2 sur l'activation des neutrophiles stimulés par le
fMLP, et plus particulièrement sur l'activation de la PLD, a été attribué à l'augmentation
des niveaux intracellulaires d'AMPc que l'on observe de façon concomittante avec
l'inhibition des fonctions cellulaires. Cependant, les mécanismes de signalisation précis
impliqués dans l'effet inhibiteur de PGE2 ne sont pas connus. Nous avons donc cherché à
déterminer si l'inhibition des voies de signalisation stimulées par le fMLP observée en
présence de PGE2 impliquait le principal effecteur de l'AMPc dans les cellules, c'est-à-dire
laPKA.
CHAPITRE II
Prostaglandin E2 inhibits thc phospholipase D pathway stimulated by formyl-
Methionyl-Leucyl-Phenylalanine in human neutrophils. Involvement of EP2 receptors
and phosphatidylinositol 3-kinase y
L'article présenté dans ce chapitre a été publié dans Molecular Pharmacology, 66 (2): 1-9,
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154:2413-22.
Welch HC, Coadwell WJ, Stephens LR and Hawkins PT (2003) Phosphoinositide 3-kinase-
dependent activation of Rac. FEBS Lett 546:93-7.
CHAPITRE III
The PGE2-induced inhibition of the PLD activation pathway stimulated by fMLP in
human neutrophils is mediated by PKA at the PI3-Ky level.
L'article présenté dans ce chapitre a été soumis pour publication à Biochemical
Pharmacology.
94
3.1. Résumé
La prostaglandine E2, un eicosanoïde qui module l'inflammation, possède la propriété
d'inhiber dans le neutrophile plusieurs fonctions induites par des facteurs chimiotactiques
telles que le chimiotactisme, la production d'ions superoxide, l'adhésion, la sécrétion
d'enzymes cytotoxiques et la synthèse de leucotriène B4. Nous avons déjà montré que la
PGE2 inhibe la voie de signalisation de la PLD stimulée par le fMLP par l'intermédiaire de
la suppression de l'activité de la PI3-Ky et de la diminution du recrutement aux membranes
des facteurs d'activation de la PLD: la PKCot et les GÏPases Rho et Arf. Cet effet
inhibiteur de PGE2 est transmis via les récepteurs EP2 connus pour stimuler une
augmentation des niveaux intracellulaires d'AMPc dans les cellules. L'inhibition par PGE2
de la plupart des réponses fonctionnelles du neutrophile induites par le fMLP via les
récepteurs EP2 implique l'activation de la PKA, excepté la réponse chimiotactique. Dans
cette étude, nous avons examiné le rôle de la PKA dans l'inhibition, par les récepteurs EP2,
de la voie d'activation de la PLD stimulée par le fMLP. Le H-89, un inhibiteur
pharmacologique spécifique de la PKA, supprime les effets inhibiteurs de la PGE2 à toutes
les étapes de la voie d'activation de la PLD par le fMLP, c'est-à-dire: l'activité de la PLD,
le recrutement de la PKCa et des GTPases Rho et Arf aux membranes, l'influx de calcium,
la phosphorylation de certaines protéines sur des résidus tyrosine, et finalement le
recrutement aux membranes de la sous-unité catalytique pi 10y de la PI3-Ky. Cependant, ni
la PLD ni la PI3-Ky ne sont des substrats pour la PKA. Ces résultats montrent que l'activité
de la PKA stimulée par la PGE2 via les récepteurs EP2 régule la voie de la PLD stimulée par
le fMLP au niveau de la PI3-Ky. L'inhibition par la PKA de l'activation de la PI3-Ky
stimulée par le fMLP demeure un mécanisme complexe qui reste à élucider.
95
3.2. Abstract
Prostaglandin E2 (PGE2), an eicosanoid that modulâtes inflammation, inhibits several
chemoattractant-elicited functions in neutrophils such as chemotaxis, production of
superoxide anions, adhésion, sécrétion of cytotoxic enzymes and synthesis of leukotriene
B4. We previously reported that PGE2 inhibits the fMLP-signaling pathway that leads to
PLD activation through suppression of PI3-Ky activity and the decreased recruitment to
membranes of PLD activation factors, PKC, Rho and Arf-GTPases. This effect is mediated
via the EP2 receptors known to raise cAMP in cells.
The inhibition of most fMLP-induced functional responses by PGE2 via EP2 receptors is
mediated by PKA, except the chemotactic response. We hâve investigated the rôle of PKA
in the EP2-mediated inhibition of the PLD activation pathway. H-89, a spécifie PKA
pharmacological inhibitor suppressed the inhibitory effects of PGE2 at ail stages of the PLD
pathway activated by fMLP, i.e. PLD activity, translocation to membranes of PKCoc, Rho
and Arf-GTPases, calcium influx, tyrosine phosphorylation of proteins and finally
translocation ofpilOy catalytic subunit of PI3-K to membranes. However, neither PLD nor
PI3-Ky are substrates of PKA. Thèse data provide évidence that PGE2-stimulated PKA
activity régulâtes the PLD pathway stimulated by fMLP at the level of PI3-Ky and that the
inhibition of PI3-Ky activation by PKA is a complex mechanism that remains to be
completely elucidated.
96
3.3. Introduction
Prostaglandin E2 (PGE2) is an eicosanoid produced by cyclooxygenases (C0X1/2) that is
usually considered as a potent inflammatory mediator. Uowever, PGE2 has also the
property to down-regulate the activation of leukocytes and plays an immuno-modulatory
rôle at the level of the innate as well as the acquired immune responses [1, 2]. Most
particularly, PGE2 inhibits fMLP-induced functional responses such as superoxide ions
production [3-6], chemotaxis [7], release of cytotoxic enzymes [4, 8], synthesis of
leukotriene B4 (LTB4) [9] and adhésion to epithelial cells [10] in polymorphonuclear
neutrophils (PMNs), important cell effectors of the innate immune response. Thèse
inhibitory effects on PMNs are ail mediated via the E prostaglandin 2 (EP2) receptors that
trigger cAMP élévation in cells [7, 11]. In a previous study on the inhibitory signaling
mechanism of PGE2, we reported that the main target of PGE2 in the pathway that leads to
activation of phospholipase D (PLD) by fMLP was phosphoinositol 3- kinase y (PI3-Ky),
an important upstream regulator of PLD activity [12]. In this study, PGE2 was shown to
abolish the translocation of PI3-Ky to membranes that allows the stimulation of the pi lOy
subunit enzymatic activity by binding to G(3y subunits upon fMLP stimulation. The
inhibition of the translocation of PI3-Ky to G(3y resulted in a decreased formation of
PtdIns(3,4,5)P3 and hence, in a reduced recruitment to membranes of the factors that
activate PLD, i.e. Rho and Arf GTPases as well as PKCa.
Most of the EP2 receptors-mediated inhibitory effects of PGE2 on PMNs fonctions
activated by fMLP are paralleled by an increase in cAMP and hence hâve been attributed to
an élévation of this second messenger. PKA, the main effector of cAMP in cells, has been
shown to médiate the inhibition of fMLP-induced superoxide anion production by PGE2 via
EP2 receptors [7]. However, the inhibition of chemotaxis by PGE2 dépends neither on a
cAMP increase nor on PKA activation [7]. This latter observation suggests that EP2
receptors may activate signaling pathways other than the cAMP/PKA pathway. Therefore,
we hâve investigated the involvement of PKA in the EP2 receptor-mediated inhibition of
the différent components of the PLD pathway induced by fMLP, i.e. PLD, Rho and Arf-
97
GTPases, PKCa and PI3-Ky, as well as calcium mobilization and tyrosine phosphorylation
e vents.
3.4. Materials and methodsAntibodies: The anti-PKCcc (PI6520) and anti-Cdc42 (C70820) monoclonal Abs were
purchased from BD Transduction Laboratories (Mississauga, ON, Canada). Anti-RhoA
(SC-179), anti-Rac2 (SC-96) polyclonal Abs were purchased from Santa Cruz
Biotechnology (Santa Cruz, CA). The polyclonal anti-Akt (#9272) and anti-phospho-PKA
substrate (#9621) Abs were obtained from Cell Signaling Technology (Beverly, MA). The
polyclonal anti-Arfl and anti-pllOy antisera, the polyclonal anti-CD32 (FcyRIIa) Ab were
raised in rabbits as described previously [13-15]. The monoclonal anti-phosphotyrosine Ab
(UBI 05-321, clone 4G10) was purchased from Upstate Biotechnology Inc. (Lake Placid,
NY). The rabbit polyclonal anti-Lyn Ab was obtained from Santa Cruz. The polyclonal
anti-CD32 Ab was raised in rabbits as described previously [15]. Secondary anti-mouse
(#NXA931) and anti-rabbit (#NA934V) Abs were obtained from Amersham Biosciences
(Baie d'Urfé, Québec, Canada).
Reagents: Dextran T-500 was purchased from Pharmacia Biotech (Dorval, Québec,
Canada) and Ficoll-Paque from Wisent (St-Bruno, Québec, Canada). Adenosine deaminase
(ADA) was purchased from Roche Diagnostics (Laval, Québec, Canada), and di-
isopropylfluorophosphate (DFP) from Serva (Heidelberg, Germany). fMet-Leu-Phe (fMLP)
and cytochalasin B (CB) were obtained from Sigma-Aldrich Canada (Oakville, Ontario,
Canada). PGE2 and CAY10399 were purchased from Cayman Chemical (Ann Arbor, MI).
H-89 and recombinant mouse PKA catalytic subunit were obtained from Calbiochem. Fura-
2/AM was obtained from Molecular Probes (Eugène, OR). Recombinant tagged PI3-KyHls"GST (pll0yHis/pl01GST) and pi 10yHis catalytic subunit were purchased from Jena Bioscience
(Jena, Germany). [y-32P] ATP (3000 Ci/mmol) (NEG 502A) was obtained from Perkin
Elmer Lifesciences (Woodridge, ON, Canada)
Isolation of hunian neutrophils
Venous blood was collected from healthy adult volunteers in isocitrate anticoagulant
solution. Neutrophils were separated as described previously [16]. Briefly, whole blood
was centrifuged at 180g for 10 min and the resulting platelet rich plasma was discarded.
Leukocytes were obtained following erythrocytes sédimentation in 2% Dextran T-500.
Mononuclear cells were removed by centrifugation on Ficoll-Paque cushions and
contaminating erythrocytes in the neutrophil pellets were removed by a 20 sec hypotonie
lysis in water. Neutrophils were resuspended in Hanks Balanced Sait Solution (HBSS), pH
7.4, containing 1.6 mM Ca 2+ but no Mg2+.
PLD measurements
Neutrophils were labeled with l-O-[3H]alkyl-2-lyso-phosphatidylcholine (2 \iCif\O1 cells)
for 90 min as described previously [16]. The cells were washed and resuspended at 107
cells/ml in HBSS. Cell suspensions (0.5 ml) were warmed at 37°C for 5 min and then pre-
treated 5 min with 10 uM CB and 0.1 U/ml AD A to eliminate endogeneous adenosine and
in the présence or the absence of the indicated concentrations of PGE2 or EP2 receptor
agonist (CAY10399). Neutrophils were stimulated with 100 nM fMLP for 10 min in the
présence of 1% ethanol. Incubations were stopped by adding 1.8 ml of
chloroform/methanol/HCl (50:100:l,v/v/v) and unlabeled phosphatidylethanol (PEt) as a
standard. Lipids were extracted and the levels of [3H]PEt were quantified as described
previously [16].
Measurement of cytoplasmic free calcium concentrations
Neutrophils (107 cells/ml) were incubated at 37°C for 30 min with 1 |_iM Fura-2/AM. The
cells were washed and resuspended at 5x106 cells/ml in HBSS with 1.6 mM Ca2+.
Neutrophils were transferred to the thermostated cuvette compartment of a
spectrofluorimeter (SLM 8000C) and preincubated 5 min at 37 °C with 0.1 U/ml ADA in
the présence of various EP receptor agonists/antagonists or the equal volume of Me2SO.
Cells were stimulated with 100 nM fMLP at the time indicated by the arrow. The
99
fluorescence of the cells was monitored at an excitation wavelength of 340 nm and an
émission wavelength of 510 nm. The internai calcium concentrations were calculated as
described by Grynkievicz et al. [17].
Translocation assays
Neutrophils (4xlO7 cells/ml) were treated with 1 mM DFP for 10 min at room température,
The cell suspensions were centrifuged once and the cells were resuspended in HBSS at 107
cells/ml. The cells were warmed for 5 min at 37°C and treated for an additional 5 min with
10 uM CB, 0.1 U/ml ADA and PGE2 or EP2 receptor agonist (CAY10399) or an equal
volume of diluent (Me2SO) as a control. Neutrophils were stimulated with 100 nM fMLP at
37° C. Incubations were stopped by diluting the cells five fold with ice cold HBSS and total
membrane proteins were collected as described previously [16]. Protein samples (10-20 ug)
were resolved on a 7.5-20% gradient SDS-PAGE and transferred to Immobilon PVDF
membranes (Millipore Corporation, Bedford, MA, USA). Immunoblots were performed
using anti-Arfl (1/2500), anti-RhoA (1/1000), anti-PKCoc (1/1000), anti-Rac2 (1/200), anti-
Cdc42 (1/250), anti-pl lOy (1/1000) Abs. The PVDF membranes were reprobed with an Ab
against CD-32, a marker of plasma membrane, to assure equal loading of proteins in ail
samples. Proteins were revealed with HRP-conjugated secondary anti-mouse or anti-rabbit
Ab (1/20,000), anti-mouse Ab (1/20,000) and the Renaissance détection System (NEN,
Perkin Elmer Life Sciences).
Tyrosine and PKA phosphorylation patterns
Neutrophils (2 x 107 cells/ml) were pre-incubated at room température with 1 mM DFP,
with or without the indicated concentrations of PGE2 or EP2 receptor agonists for 10 min at
37°C prior to stimulation with 100 nM fMLP for the indicated times. The reactions were
stopped by transferring 100 ju.1 of the cell suspensions to an equal volume of boiling 2X
Laemmli sample buffer (SB) (lx is 62.5 mM Tris-HCl, pH 6.8, 4% SDS, 5% p-
mercaptoethanol, 8.5% glycerol, 2.5 mM orthovanadate, 10 mM paranitro-
boiled for 7 min. The samples were then subjected to 7.5-20% gradient SDS-PAGE and
transferred to Immobilon PVDF membranes. Immunoblotting was performed using the
monoclonal anti-phosphotyrosine Ab 4G10 (1/4000) or the polyclonal anti-phospho PKA
substrate Ab and revealed with HRP-conjugated secondary anti-mouse or anti-rabbit Ab
(1/20,000) and the Renaissance détection System (NEN, Perkin Elmer Life Sciences).
Phosphorylation of recombinant PI3-Ky
Recombinant PI3-Ky (700 ng p 11 OyHis/p 1010ST or 350 ng pllOy"'s) was incubated in
phosphorylation buffer (20 ul final volume; Tris HC1 pH 7.5, MgCb 5 mM, DTT 1 mM)
with PKA catalytic subunit (50 U), lmM ATP and 2faCi [y-32P]ATP at 30°C for 30 min.
When indicated, PI3-Ky was preincubated with 100 nM wortmannin and PKA was
preincubated with 1 \xM H-89 for 10 min prior to the phosphorylation assay. In each
experiment, histones were used as a substrate to monitor the PKA phosphorylation reaction.
The reactions were stopped by addition of 10 (4.1 SB 3X and 5 min boiling. The samples
were resolved by 12% SDS-PAGE and the dried gels analyzed by autoradiography.
101
3.5. Results
3.5.1. Effects of fMLP and PGE2 on PKA activation.Chemoattractants such as fMLP are known to elicit a rapid rise in intracellular cAMP that
peaks at 15-20 sec followed by a decrease to basai level by 2-5 min in PMNs [18-20], EP2
has been identified as the PGE2 inhibitory receptor on PMNs [7, 12, 21] and has been
shown to stimulate cAMP formation in cells [22]. In PMNs, PGE2 (or PGEi) is able to
stimulate a modest increase in cAMP levels in the présence of phosphodiesterase inhibitors
(IBMX, theophylline) only, but promotes a large and sustained enhancement of
intracellular cAMP levels when PMNs are subsequently stimulated by fMLP [19, 23, 24].
PKA is the main effector of cAMP in cells and its activation is regulated by cAMP binding
on its regulatory subunits. We hâve thus examined the effects of the cAMP élévation
triggerred by fMLP and PGE2 on PKA activity in PMNs. To this purpose, we hâve
analysed whole cell lysates of fMLP-stimulated PMNs with a phospho-PKA substrate Ab
which specifically recognizes the phophorylated PKA consensus motif on PKA substrates.
For ail the experiments presented in this study, PMNs were pre-incubated in the présence of
adenosine deaminase (ADA) in order to dégrade the endogenous adenosine to inosine. We
hâve previously shown that adenosine rapidly accumulâtes in PMNs suspensions and
activâtes the cAMP/PKA pathway via the A2A inhibitory receptors [25, 26].
The data shown in Figure 1 indicate that fMLP stimulated the phosphorylation of several
proteins that are recognized by the anti-phospho-PKA substrate Ab (MW at approximately
47-50, 60-65, 95-97, 120-130 and 140 kDa). Phosphorylation peaked at 1min and gradually
decreased thereafter. In the présence of PGE2, the levels of phosphorylation of PKA
substrates stimulated by fMLP were globally increased, and the increased intensity of
phosphorylation observed at 0.5 and 1 min indicated an earlier onset of the response when
PMNs were preincubated with PGE2 prior to fMLP stimulation. It is worthwhile to notice
that preincubation of cells with PGE2 alone increased the intensity of phosphorylation by
PKA of some substrates at 50, 80-97 and around 120 kDa (fMLP vs fMLP+PGE2, time 0).
PMNs were also preincubated with H-89, a spécifie PKA inhibitor in order to ascertain the
rôle of PKA in the phosphorylation pattern previously obtained. In the présence of H-89,
the intensity of phosphorylation of the prédominant PKA substrates in response to fMLP
102
was attenuated (mainly substrates at 50, 60-65, 97 and 120 kDa) and the stimulating effect
of PGE2 on the PKA phosphorylation profile stimulated by fMLP was attenuated as well.
Taken altogether, thèse data show that the PKA activity stimulated by fMLP is increased in
the présence of PGE2 but, although this eicosanoid has been shown to promote a long-
lasting rise of cAMP in fMLP-stimulated PMNs, it does not seem to prolong the
phosphorylation of proteins by PKA in thèse cells.
3.5.2. Rôle of PKA in the PGE2-mediated inhibitory effect on fMLP-induced PLD activityWe previously reported that PGE2 inhibits PLD activity stimulated by fMLP via EP2
receptors [12]. Since PGE2 also activâtes PKA in fMLP-stimulated cells, we wondered
whether PKA mediated the inhibitory effect of PGE2 on PLD activity. To test this
hypothesis, PMNs were preincubated in the présence of H-89 prior to addition of PGE2 to
cell suspensions and stimulation by fMLP. The data presented in Figure 2 show that H-89
had no effect on PLD activity stimulated by fMLP but completely suppressed the inhibitory
effect of PGE2 on PLD activity. Thèse data clearly indicate that the PGE2 inhibitory effect
on PLD activity is mediated by PKA in fMLP-stimulated PMNs. Since Jang et al hâve
reported that PKA could phosphorylate PLDl[27j, the major PLD isoform expressed in
PMNs, we verified the hypothesis of a direct phosphorylation of PLD1 in PMNs
preincubated with PGE2. PLD1 was immunoprecipitated from PMNs treated with PGE2
and stimulated with fMLP. The PLD1 immunoprecipitates were analyzed by
immunoblotting with the anti-phospho-PKA substrate Ab. Under thèse expérimental
conditions, we were not able to detect a phosphorylation of PLD1 in PMNs (data not
shown).
3.5.3. Rôle of PKA in the PGE2-mediated inhibitory effect on Ca2+ influxinduced by fMLP
The rapid and transient rise in intracellular Ca2+ triggered by fMLP is an important
regulator of PLD activity [28, 29]. We hâve already reported that PGE2 diminishes the late
Ca2+ influx induced by fMLP via EP2 receptors in PMNs [12]. We thus wondered whether
103
PKA was implicated in the inhibition of Ca2+ influx by PGE2. As shown in Figure 3, the
addition of PGE2 reduced the late mobilization of cytoplasmic Ca2+ due to extracellular
Ca2+ influx stimulated by fMLP. This effect of PGE2 was abolished in the présence of H-
89. The EP2 sélective agonist CAY10399 had a similar effect as PGE2 on Ca2+ influx
induced by fMLP and was similarly sensitive to H-89. Thèse results are consistent with an
inhibitory effect of PGE2 and CAY10399 through the cAMP-mediated activation of PKA
on the fMLP-induced Ca2+ influx.
3.5.4. Rôle of PKA in the inhibition of PKCa and small GTPasestranslocation by PGE2.The activation of PLD is regulated by three cytosolic factors that need to translocate to
membranes to be activated: classical PKC isoforms, and the small GTPases RhoA and Arf
[30]. We previously reported that PGE2, via EP2 receptors, decreased the translocation to
membranes of thèse PLD activation cofactors stimulated by fMLP, as well as the
translocation of two other Rho GTPases members: Rac2, which is a cytosolic component of
the NADPH oxidase complex and Cdc42, an important regulator of actin polymérisation
[12]. To further investigate the rôle of PKA in the PGE2 inhibitory mechanism mediated via
EP2 receptors, we tested the effect of H-89 on the fMLP-induced translocation of PKCa
and Arf and Rho GTPases in the présence of PGE2 or of the EP2 receptor agonist
CAY 10399. The results illustrated in Figure 4 show that PGE2 and CAY 10399 decreased
the amounts of PKCa, Rho GTPases (RhoA, Rac2 and Cdc42) and Arfl that translocate to
membranes in response to fMLP. In PMNs pre-treated with H-89 and PGE2 or CAY10399
prior to stimulation with fMLP, the amounts of thèse factors associated to membranes
(lanes 9-10) are similar to those obtained from control fMLP-stimulated PMNs incubated in
the présence (lane 8) or in the absence of H-89 (lanes 5). Thèse data show that H-89
almost completely (PKC, RhoA, Rac2) or completely (Arf, Cdc42) suppressed the
inhibition of the translocation of thèse factors mediated via EP2 receptors, and therefore
indicate that PKA activated by the EP2 pathway decreased, at least in part, the fMLP-
induced recruitment of PKC and small GTPases to membranes.
104
3.5.5. Rôle of PKA in the PGE2-mediated inhibitory effect on tyrosinephosphorylation.
We hâve previously reported that PGE2 decreases the fMLP-induced tyrosine
phosphorylation of a subset of unidentified proteins at 116-120 kDa [12]. To assess
whether PKA is involved in this inhibitory effect of PGE2, PMNs were pre-incubated with
H-89 prior to addition of PGE2 to cell suspensions and then stimulated with fMLP. The
levels of tyrosine phosphorylation were evaluated by analyses of whole cell lysates with an
anti-phospho-tyrosine Ab. As shown in Figure 5, PGE2 decreased the tyrosine
phosphorylation of the proteins in the 116-120 kDa région stimulated by fMLP.
Furthermore, H-89 slightly increased the fMLP-stimulated tyrosine phosphorylation of
thèse proteins. The decreased tyrosine phosphorylation of the 116-120 kDa set of substrates
caused by PGE2 was no longer observed in the présence of H-89. Thèse data indicate that
1) PKA modulâtes the tyrosine phosphorylation reactions triggered by fMLP and that 2) the
inhibition of tyrosine phosphorylations of the 116-120-kDa substrates by PGE2 is mediated
byPKA.
3.5.6. Rôle of PKA in the inhibition of pi 10y translocation by PGE2.
PI3-Ky is the major PI3-K isoform activated in response to fMLP in PMNs [14] and is
responsible for the rapid and massive accumulation of PtdIns(3,4,5)P3 at the leading edge
of the cell exposed to a gradient of chemotactic agent [14, 31]. This accumulation allows
the relocation of proteins containing PH domains, such as the exchange factors for small
GTPases (GEFs), to PtdIns(3,4,5)P3-enriched membrane régions. PI3-Ky is a heterodimer
composed of a pllOy catalytic subunit tightly bound to a plOl regulatory unit, and upon
fMLP-receptor stimulation, this cytosolic complex is activated by binding to the Gpy units
of heterotrimeric G protein. We hâve previously reported that PGE2 inhibits the
translocation of pi lOy to membranes where its catalytic activity is stimulated by binding to
the GpY units after stimulation by fMLP. This inhibition was mediated via EP2 receptors and
consequently inhibited PI3-Ky activity and PtdIns(3,4,5)P3 formation [12]. To assess the
rôle of PKA in the inhibitory effect of PGE2 on PI3-Ky translocation, we hâve evaluated the
amounts of membrane-associated pi 10y in fMLP-stimulated PMNs in the présence of H-89
105
and PGE2. The data presented in Figure 6 show that a pre-incubation of cells with H-89
alone did not significantly modify the translocation of the pllOy catalytic subunit to
membranes in response to fMLP (lane 8, vs lane 5) but, when added prior to PGE2 or
CAY10399, H-89 did notably block the inhibitory effect of PGE2 or CAY10399 on pllOy
translocation (lanes 9-10 vs lane 6-7). Together, thèse data show that H-89 blocks, at least
in part, the EP2-mediated inhibition of the translocation of PI3-Ky induced by fMLP and
indicate that PKA is involved in this PGE2 inhibitory effect.
3.5.7. Phosphorylation of PI3-Ky by PKA.
Since PKA negatively régulâtes the translocation of pi lOy induced by fMLP, we wondered
whether this inhibitory effect could be mediated through a direct phosphorylation of the
PI3-Ky heterodimer (pliOy/p 101) by PKA. First, we analyzed the protein séquences of
plOl and pi 10y by using the Scansite program (http://scansite.mit.edu) in order to identify
putative motifs of phosphorylation by PKA (RxxT or RRxS) in thèse proteins. This
theoretical analysis revealed and that human pi01 contains two such potential sites: Thr-31
(RRST) and Ser-440 (RRDS) as well as two 14-3-3 protein binding groups that contain the
consensus motif of phosphorylation by PKA: Thr-114( RFLTWP) and Thr-577(RSQTPP)
and that human pllOy contains one potential site of phosphorylation by PKA: Ser-257
(KKKS).
To assess whether pi 1 Oy/p 101 could be a substrate of PKA, we performed an in vitro PKA
kinase assay using recombinant heterodimeric pi 10y"'s/pl01GS1 or recombinant pi 10yHls as
potential substrates. Phosphorylation of recombinant pi 10yH'7pl01Gsr and pllOyHls was
monitored using 50 U PKA catalytic subunit and [y-32P]ATP and was analyzed by
autoradiography. The results of this assay, presented in Figure 7A, show that heterodimeric
pll0yH]S/pl01G' T and pll0yHlswere phosphorylated whether or not they were incubated
with PKA. The level of phosphorylation of pllOyHls was much higher than that of the
heterodimer pl i OyHis/p 101GST. To further investigate the rôle of PKA in the in vitro
phosphorylation of PI3-Ky, we preincubated the PKA catalytic subunit with H-89 prior to
the kinase assay. H-89 did not modify either the phosphorylation status of pi 10yHls/pl01GST
106
or that of pi 10yHls. Taken altogether, thèse data indicate that the observed phosphorylation
of pi 10y1Ils/pl01GSI and of pi 10yH's is not the resuit of PKA enzymatic activity but is rather
attributable to the autophosphorylation of the catalytic subunit pi 10y that has been already
reported [32, 33]. To verify the involvement of an autophosphorylation event on pllOy,
recombinant pllOyHls was incubated with wortmannin, a potent PI3-K inhibitor that
covalently links the catalytic domain of pi 10 and then assayed for phosphorylation as
described. As shown in Figure 7B, pllOyHls was phosphorylated whether or not it was
incubated with PKA and wortmannin decreased the level of phosphorylation of pllOyHls.
This resuit indicates that, under our expérimental conditions, the observed pllOy
phosphorylation is indeed due to autophosphorylation.
(#9275), phospho-Bad (Serl36) (#9295) and against the phospho-GSK-3a/p (Ser21/9)
(#9331) were obtained from Cell Signaling Technology (Beverly, MA). The mouse
monoclonal immobilized Ab against Akt (1G1) was purchased from Cell Signaling
Technology (#9279). The anti-flotillin-1 mouse monoclonal Ab was obtained from BD
Biosciences (Mississauga, ON, Canada) (#610820). The polyclonal anti-pllOy Ab was
raised in rabbits as described previously [17].
Isolation of hiiinan neutrophils. Venous blood was collected from healthy adult
volunteers in isocitrate anticoagulant solution. PMNs were separated as described
previously [18]. Briefly, whole blood was centrifuged at 180g for 10 min and the resulting
platelet rich plasma was discarded. Leukocytes were obtained following erythrocytes
sédimentation in 2% Dextran T-500. Mononuclear cells were removed by centrifugation on
Ficoll-Paque cushions and contaminating erythrocytes in the neutrophil pellets were
138
removed by a 20 sec hypotonie lysis in water. PMNs were resuspended in Hanks Balanced
Sait Solution (HBSS), pH 7.4, containing 1.6 raM Ca2+ but no Mg2'.
Immunoblotting analysis of whole cell lysates, PMNs (2xlO7 cells/ml) were pre-
incubated at 37 °C with 1 mM DFP for 10 min. The cells were pre-incubated for 10 min
with 0.1 U/ml ADA to eliminate endogenous adenosine (Ado) and EP2 receptor agonists
(PGE2 and CAY10399) or the A2A receptor agonist CGS-21680 or antagonist CGS-15943
or forskolin or an equal volume of diluent (Me2SO) as a control. When indicated kinase
inhibitors (H-89, wortmannin or IC87114) were added prior to PGE2. PMNs were
stimulated with 100 nM fMLP for the indicated times and the reaction was stopped by
transferring 100 ul of the cell suspensions to an equal volume of boiling 2X Laemmli
sample buffer (SB) (lx is 62.5 mM Tris-HCl, pH 6.8, 4% SDS, 5% p-mercaptoethanol,
8.5% glycerol, 2.5 mM orthovanadate, 10 mM paranitro-phenylphosphate, 10 |ag/ml
leupeptin, 10 ug/ml aprotinin, 0.025% bromophenol blue) and boiled for 7 min. The
samples were then subjected to 7.5-20% gradient SDS-PAGE and transferred to Immobilon
PVDF membranes. Immunoblotting was performed using the indicated Abs and revealed
with the HRP-conjugated secondary anti-rabbit or anti-mouse Abs (1/20 000) and the
Renaissance détection System (NEN, Perkin Elmer Life Sciences).
Translocation assays. PMNs (4xlO7 cells/ml) were treated with 1 mM DFP for 10 min at
room température. The cell suspensions were centrifuged and the cells were resuspended in
HBSS at 107 cells/ml. PMNs were warmed 5 min at 37 °C and preincubated for 10 min
with 0.1 U/ml ADA to eliminate endogeneous Ado. When indicated, PGE2 or the EP2
receptor agonist CAY10399, CGS-21680 (A2A receptor agonist) or CGS-15943 (A2A
receptor antagonist) or forskolin or an equal volume of diluent (Me2SO) as a control were
added to the cell suspensions at the same time as ADA. 10 uM CB was added 5 min prior
to stimulation with fMLP. PMNs were stimulated with 100 nM fMLP at 37 °C for 30 sec.
Incubations were stopped by diluting the cell suspensions five fold with ice-cold HBSS and
total membrane proteins were collected as described previously [18]. Briefly, cell
suspensions were centrifuged as indicated and resuspended in 1 ml ice cold KC1-HEPES
relaxation buffer (100 mM KC1, 50 mM HEPES, 5 mM NaCl, 1 mM MgCl2, 0.5 mM
139
EGTA, 2.5 ng/ml aprotinin, 2.5 ug/ml leupeptin and 2.5 mM PMSF, pH 7.2). Cell
suspensions were sonicated 20 sec and centrifuged 7 min at 1000g. Unbroken cells and
nuclei were discarded and the supernatants ultracentrifuged at 180 000g for 45 min.
Membrane pellets were washed once and resuspended in a small volume of buffer A
containing 0.25 M Na2HPO4, 0.3 M NaCl, 2.5% sodium dodecyl sulfate (SDS), 10 ng/ml
aprotinin, 10 ug/ml leupeptin and 2.5 mM PMSF and samples were assayed for protein
content with the Coomassie Brilliant Blue protein assay (Pierce, Rockford, IL). Protein
samples (30 ug) were resolved on a 8% SDS-PAGE and transferred to Immobilon PVDF
membranes (Millipore Corporation, Bedford, MA, USA). Immunoblotting analyses were
performed using anti-pllOy (1/1000), anti-Akt (1/1000) or anti-PDKl (1/1000) Abs. The
PVDF membranes were reprobed with an anti-flotillin-1 Ab as a control for equal protein
loading. Proteins were revealed with HRP-conjugated secondary anti-rabbit or anti-mouse
Ab and the Renaissance détection system (NEN, Perkin Elmer Life Sciences) as described
above.
Akt immunoprecipitation and kinase assay. PMN suspensions (1 ml at 2 x 107cells/ml)
were warmed at 37°C in the présence of 1 mM DFP and preincubated with 0.1 U/ml ADA
for 5 min of preincubation. 10"5 M H-89 (or an equal volume of Me2SO) was added for an
additional 5 min and 10"5 M PGE2 or CGS-21680 (or an equal volume of Me2SO) for
another 10 min incubation. PMNs were then stimulated with 100 nM fMLP (or Me2SO as a
non-stimulated control) and the reaction was stopped by a quick centrifugation of the cell
suspensions. Cell pellets were lysed by adding 1 ml ice-cold lysis buffer (20 mM Tris pH
7.5, 150 mM NaCl, 1 mM EDTA, 1 mM EGTA, 1% Triton, 2.5 mM sodium
pyrophosphate, 1 mM paranitrophenylphosphate, 1 mM orthovanadate, 1 mM PMSF and
10 ug/ml aprotinin/leupeptin) and were left 10 min on ice. The cell lysates were centrifuged
at 12,000g for 10 min at 4°C. 30 (il of the supernatants were kept aside to ensure that the
same amounts of Akt were présent in cell lysates. Akt was immunoprecipitated in the
clarified lysates (900 \x\) with 20 ul of immobilized Akt Ab bead slurry for 2 hours at 4°C.
The beads were collected and washed twice with cold lysis buffer and twice with kinase
buffer (25 mM Tris pH 7.5, 10 mM MgCl2, 5 mM p-glycerophosphate, 2 mM DTT). The
bead pellets were suspended in 50 ul kinase buffer supplemented with 1 jal of 10 mM ATP
140
and 1 (ag of GSK-3 fusion protein as a substrate and incubated at 30 °C for 25 min. The
reaction was stopped by adding 25 \x\ of 3x Laemmli sample buffer. Proteins were
separated on 7.5-20 % gradient SDS-PAGE and transferred to Immibilon PVDF
membranes. Immunoblottings were performed with anti-Akt (1/1000) and anti-phospho-
GSK-3 (1/1000) Abs.
Statistics. The paired Student t test was used for data analysis.
141
4.5. Results
4.5.1 . Effect of PGE2 on fMLP-induced Akt phosphorylationAkt activation stimulated by various agonists is PI3-K-dependent and its phosphorylation
on Ser473 and Thr308 residues is most often considered as an index of PI3-K activation.
As we previously reported that PGE2, acting via EP2 receptors, inhibited the stimulation of
PI3-Ky activity induced by fMLP in human PMNs, we examined the effect of this
eicosanoid and of the EP2 sélective agonist CAY10399 on the fMLP-stimulated
phosphorylation status of Akt. The data presented in Fig. 1 show that, unexpectedly, the
stimulation of the phosphorylation of Akt on both Ser473 and Thr308 induced by fMLP
was maintained when PMNs were incubated with PGE2 or CAY10399 prior to stimulation.
The level of Akt phosphorylation on both residues was however slightly decreased at 5 min
and 10 min after fMLP stimulation. Thèse data indicate indicate that PGE2 only weakly
modified the Akt phosphorylation time-course induced by fMLP. In PMNs incubated with
PGE2 alone up to 40 min, we did not observe the phosphorylation of Akt.
4.5.2. Effect of a PKA inhibitor on the phosphorylation of Akt in theprésence of PGE2.The binding of PGE2 to EP2 receptors stimulâtes the formation of cAMP by adenylyl-
cyclase [19]. The inhibition of the fMLP-stimulated production of superoxide anions by
PGE2 in human PMNs is mediated via the EP2 receptors and the cAMP/PKA pathway [9].
Moreover, we observed that the inhibition of the translocation of the pllOy catalytic
subunit to membranes by the EP2 pathway was PKA-dependent (unpublished results). It has
also been reported that PKA stimulated Akt activity in a PI3-K-independent manner in 293-
EBNA and COS7 cell lines [20, 21]. In order to examine the rôle of PKA in the stimulation
of Akt phosphorylation induced by fMLP in the présence of PGE2, we examined the effects
of the PKA pharmacological inhibitor H-89 on this response. The data presented in Fig. 2
show that preincubation of PMNs with H-89 did not significantly modify the
phosphorylation of Akt induced by fMLP. Therefore, in our expérimental model, PKA does
not appear to be involved, directly or indirectly, in the phosphorylation of Akt.
142
4.5.3. PGE2 inhibits the translocation of PDK1 and Akt to membranes.Effect of H-89Both PDK1 and Akt rapidly translocate to the plasma membrane in response to PI3K
activation. This membrane localization has been shown to be necessary for the
phosphorylation of Akt by PDK1 and for its full activation [22, 23]. Since, on the one hand,
PGE2 decreased the fMLP-induced formation of PtdIns(3,4,5)P3 and on the other hand, the
PH domains of Akt and PDK1 display a high affmity for polyphosphoinositides
(PtdIns(3,4)P2 and PtdIns(3,4,5)P3) which render them very sensitive to variations in the
concentration of polyphosphoinositides at the plasma membrane, we therefore examined
the effect of PGE2 on the translocation of Akt and PDK1 induced by fMLP. As expected,
we observed that when PMNs were incubated in the présence of PGE2 prior to stimulation
by fMLP, the amounts of membrane-associated Akt and PDK1 were dramatically
decreased in a dose-dependent manner as compared to the fMLP-stimulated controls (Fig.
3A).
In order to examine the rôle of PKA in the inhibition of Akt translocation by PGE2, we
performed the translocation assays in the présence of the PKA inhibitor, H-89. As shown in
Fig. 3B, the inhibitory effect of PGE2 and of the EP2 agonist CAY10399 was almost
completely abolished when PMNs were preincubated with H-89 (lane 6 vs lane 9 and lane
7 vs lane 10). This latter resuit indicates that PKA is involved in the decreased translocation
of Akt to membranes induced by PGE2 via the EP2 receptor.
4.5.4. Effect of PGE2 on the p38-MAPKAPK2-Akt pathway.
MAPKAPK-2, a p38 substrate, has been shown to phosphorylate Akt on Ser473 in human
PMNs in a PI3-K-dependent manner and therefore to fulfill the PDK2 function in this cell
type [15]. We hâve thus examined the effect of PGE2 and the EP2 agonist CAY10399 on
the phosphorylation of MAPKAPK-2 on Thr222 and Thr334 mediated by p38 and the
phosphorylation of p38 as well. Our data show that fMLP induced the phosphorylation of
p38 and of MAPKAPK-2 on both Thr222 and Thr334 and that none of thèse
phosphorylations were affected by PGE2 (Fig. 4). Thus, PGE2 inhibited the fMLP-
stimulated PI3-Ky activity and subsequently the formation of PtdIns(3,4,5)P3 but affected
neither the phosphorylation of p38 nor that of its substrate MAPKAPK-2. Thèse latter
143
results are similar to those observed with the phophorylation of Akt in the présence of
PGE2.
4.5.5. Effect of cAMP elevating agents on the translocation of pllOy, Aktand PDK1 induced by fMLP.
Ail agents that elevate intracellular cAMP (forskolin, perméable cAMP analogs,
phosphodiesterase inhibitors, Ado) share the ability to inhibit PMN functions stimulated by
fMLP as well as to delay apoptosis. The inhibitory effect of endogenous Ado on the fMLP-
stimulated phospholipase D (PLD) pathway in human PMNs is mediated via the A2A
receptors which stimulate an increase of intracellular cAMP [24]. We thus wondered if
thèse agents hâve the same effect as PGE2 on the PD-Ky-Akt signalling pathway. First, the
effect of Ado and of the adenylyl cyclase activator forskolin were tested on the
translocation to membranes of pli Oy, PDK1 and Akt in fMLP-stimulated PMNs. Cells
were preincubated with ADA to suppress the inhibitory effect of Ado, or with ADA and the
A2A receptor agonist CGS-21680 or the A2A receptor antagonist CGS-15943, or with
forskolin prior stimulation with fMLP.
When 0.1 U/ml ADA was added to cell suspensions, the amounts of membrane-associated
pllOy, PDK1 and Akt were markedly increased as compared to the fMLP-stimulated
control (Fig. 5, lanes 6 and 7), thereby suggesting an inhibitory rôle for endogenously
released Ado in the fMLP-induced recruitment to membranes of thèse kinases. Conversely,
in the présence of both ADA and the A2A receptor agonist (CGS-21680), the amounts of
pli0y, PDK1 and Akt translocated to membranes were considerably decreased (Fig. 5, lane
8, as compared to lane 7) and were comparable to those observed in the absence of ADA
(i.e. in the présence of Ado in the suspensions, lane 6). Similarly to the addition of ADA to
the PMN suspensions, the A2A receptor antagonist CGS-15943 increased the recruitment of
pllOy, PDK1 and Akt to the membranes (lane 9, as compared to lane 6). Taken together,
thèse results indicate that Ado, acting via A2A receptors, dramatically diminishes the fMLP-
induced translocation of pi 10y, PDK1 and Akt to the membranes.
144
Forskolin, a direct activator of adenylyl cyclase which élevâtes intracellular levels of
cAMP, also decreased the amounts of membrane-associated pllOy, PDK1 and Akt (lane
10).
4.5.6. fMLP-induced Akt activation is maintained in the présence ofcAMP elevating agents.
S i n c e A d o a n d f o r s k o l i n n e g a t i v e l y r egu l a t e t he t r a n s l o c a t i o n o f p l i O y , A k t a n d P D K 1
induced by fMLP, we wondered if thèse substances were also able to modulate Akt
phosphorylation. PMNs were incubated with ADA alone or with both ADA and CGS-
21680, or with forskolin prior to stimulation with fMLP. Neither the dégradation of
extracellular Ado by ADA nor the binding of the sélective agonist CGS-21680 to A2A
receptor modified the phosphorylation of Akt on Ser473 or Thr308 (Fig. 6). Similarly,
forskolin did not affect the phosphorylation of Akt. Thus, as is the case for PGE2, cAMP
elevating agents inhibit the translocation of pi lOy, Akt and PDK1 to membranes but not the
phosphorylation of Akt.
4.5.7. Effect of PGE2 and of the A2A receptor agonist on Akt kinaseactivity
The data presented above suggest that in the présence of cAMP elevating agonists, such as
PGE2 or Ado, Akt is phosphorylated on Thr308 and Ser473 in response to fMLP although
the mechanism of translocation is severely impaired by thèse agonists. Since the
phosphorylation of Akt on both residues is considered as its main mechanism of activation,
the amount of phosphorylated Akt is often presented as an indicator of Akt activity in cells.
We thus wondered whether, in the présence of cAMP elevating agonists, the kinase activity
of Akt was correlated with its phosphorylation. Using the Akt Kinase Assay Kit, Akt was
immunoprecipitated in PMNs preincubated with PGE2 or CGS-21680 and stimulated with
fMLP (30 sec). The kinase activity of Akt was monitored using the phosphorylation of a
GSK-3 fusion protein, an exogenous substrate. The amount of phosphorylated GSK-3 was
measured by immunoblotting with an anti-phospho-GSK-3a/p(Ser21/9) Ab. The results of
thèse experiments, illustrated in Fig. 7, show that Akt immunoprecipitated from fMLP-
stimulated but not from control PMNs strongly phosphorylates GSK-3. PGE2 and CGS-
145
21680 slightly decrease the amounts of GSK-3 fusion protein phosphorylated by
immunoprecipitated Akt from fMLP-stimulated PMNs. In order to examine the rôle of
PKA in the fMLP-stimulated Akt activity in the présence of PGE2, PMNs were also pre-
incubated with H-89 prior to addition of PGE2 to cell suspensions and stimulation. In thèse
expérimental conditions, we observed a slight increase in the amounts of phosphorylated
GSK-3 fusion protein, whether the PMNs were incubated with PGE2 or not. Taken
altogether, thèse data indicate that PGE2 and CGS-21680 only slightly diminished Akt
activity and that PKA slightly down-regulates Akt activity stimulated by fMLP.
4.5.8. Effect of a PI3-KÔ spécifie inhibitor on the fMLP-inducedphosphorylation of Akt in the présence or the absence of PGE2.
A recently developed sélective inhibitor of the PI3-K8 isoform (IC87114) has been shown
to decrease PtdIns(3,4,5)P3 formation and to partially inhibit several functions stimulated
by fMLP in human PMNs [25, 26]. We thus wondered if fMLP-stimulated PI3-KÔ activity
could be involved in the phosphorylation of Akt and compensate for the inhibition of PI3-
Ky in the présence of PGE2. To address this question, PMNs were preincubated with
IC87114 prior to stimulation by fMLP in the présence or absence of PGE2 and the amounts
of phosphorylated Akt were determined by immunoblotting and densitometric analyses.
The results of thèse studies are depicted in Figure 8. As shown above (Fig. 1), stimulation
of PMNs by fMLP led to a rapid increase in the phosphorylation levels of Akt (on both
Thr308 and Ser473). This response was little affected by PGE2. However, hère again, the
phosphorylation of Akt in the présence of PGE2 seemed to decrease somewhat faster than in
fMLP-stimulated control cells. Preincubation of cells with the PI3-KÔ inhibitor (IC87114)
did not decrease the stimulation of the phosphorylation of Akt although, like PGE2, it led to
a more rapid decrease in the level of phosphorylation than in fMLP-stimulated control cells
(most évident at the 5 minute time point, p = 0.03, lane 4 vs Ianel2 for Thr308
phosphorylation), an effect that was additive with that of PGE2 (p = 0.0132, lane 8 vs lane
16)
Thèse data indicate that: 1) PI3-KÔ is not directly involved in the initiation of the fMLP-
induced stimulation of the phosphorylation of Akt but that it plays a rôle in the late phase of
146
the latter (i.e. the phosphorylation observed at 5 min of stimulation) and 2) PI3-KÔ is, at
least in part, involved in the maintenance of the Ser473 phosphorylation after 5 min of
stimulation by fMLP in the présence of PGE2.
147
4.6. Figures
kDa6 6 -
6 6 -
6 6 -« M *
IB:
: Ser-473
: Thr-308
Akt
Time(min) 0 0.5 1 5 10 0 0.5 1il
10 0ii
0.5 1 10
fMLP fMLP + PGE2 fMLP + CAY10399
Figure 1. Effect of PGE2 and CAY10399 on fMLP-induced Akt phosphorylation
148
kDa6 6 -
6 6 -
6 6 -
•)Akt Ser-473
®Akt Thr-308
Akt
Time (min) 0 0.5 1 5 0 0.5 1v ' i il5 0 0.5 1ii 5 0 0.5 1ii
fMLP fMLP + PGE2 fMLP + H-89 fMLP + PGE2+ H-89
Figure 2. Effect of H-89 on fMLP-induced Akt phosphorylation
(2003) Akt phosphorylates p47phox and médiates respiratory burst activity in human
neutrophils. JImmunol 170, 5302-8.
174
CHAPITRE V
CONCLUSION
175
La réaction inflammatoire est une réaction de défense de l'organisme qui doit être finement
régulée par différents médiateurs pour aboutir normalement à une phase de résolution et à
la réparation des tissus lésés. L'infiltration prolongée de neutrophiles dans les tissus
associée à la libération massive d'enzymes cytotoxiques et de RLO par ces neutrophiles
activés peut en effet provoquer des dégâts tissulaires irréversibles entraînant une perte de
fonction que l'on observe dans des pathologies chroniques comme l'arthrite rhumatoïde
(412, 413). Le rôle physiologique du processus de résolution est donc d'éviter l'évolution
de la réaction inflammatoire vers la chronicité. L'élévation des niveaux intracellulaires
d'AMPc par des médiateurs endogènes produits au cours de la réaction inflammatoire
constitue le principal mécanisme physiologique permettant d'atténuer l'activation des
neutrophiles in vivo (414). Il est donc important de mieux comprendre les mécanismes de
signalisation intracellulaire impliqués dans l'inhibition des fonctions du neutrophile par les
principaux autacoïdes physiologiques qui élèvent les [AMPc]i, c'est-à-dire l'adénosine et
PGE2.
Les travaux présentés dans cette étude montrent que PGE2 réduit l'accumulation de
PtdIns(3,4,5)P3, un des premiers seconds messagers intracellulaires produit par les
neutrophiles en réponse aux agents chimiotactiques, dont le fMLP. La diminution de
l'accumulation de PtdIns(3,4,5)P3 est due à l'inhibition par PGE2 du mécanisme
d'activation de la PI3-Ky, la première isoforme de PI3-K activée par le fMLP dans le
neutrophile. Les deux autres événements précoces de signalisation stimulés par le fMLP,
c'est-à-dire la mobilisation de calcium et l'activation des tyrosine kinases sont peu affectés
par PGE2, mais nous avons néanmoins observé une diminution de l'influx tardif de calcium
extracellulaire ainsi que la diminution de la phosphorylation sur des résidus tyrosine d'une
série de substrats aux alentours de 116-120 kDa. La principale conséquence de la réduction
de l'accumulation de PtdIns(3,4,5)P3 est la diminution du recrutement à la membrane des
principaux effecteurs de la PI3-K qui sont les kinases de la famille Tec, les kinases Akt et
PDK1 et les petites GTPases des familles Rho et Arf par l'intermédiaire de leurs facteurs
d'échange dont l'activation dépend en grande partie de l'activité de la PI3-K. Le
recrutement à la membrane de la PKCa qui est une étape nécessaire pour son activation est
aussi fortement diminué suite à la réduction de la formation de PtdIns(3,4,5)P3 en présence
de PGE2. Finalement, la diminution du recrutement à la membrane des trois cofacteurs
176
d'activation de la PLD que nous avons observée en présence de PGE2 explique bien
l'inhibition de l'activité de la PLD stimulée par le fMLP qui avait été rapportée
précédemment et qui constituait le point de départ de notre étude (410, 411). Nos résultats
peuvent être comparés à ceux d'une étude publiée précédemment par notre laboratoire qui
montrait que l'inhibition par l'adénosine de l'activité de la PLD stimulée par le fMLP
résultait d'une diminution du recrutement à la membrane de RhoA, Arf et de la PKCoc
(415). Les résultats présentés dans le Chapitre III permettent d'établir que, de façon
similaire à PGE2, l'adénosine endogène, via le récepteur A2A, inhibe le recrutement à la
membrane de la PI3-Ky induit par le fMLP. Ceci montre que ces deux autacoïdes régulent
l'activation du neutrophile par un mécanisme similaire. Nos résultats nous ont conduits à
proposer un modèle de mécanisme expliquant l'effet inhibiteur de PGE2 sur les voies de
signalisation stimulées par le fMLP dans neutrophile (Chapitre II). Selon ce modèle,
l'inhibition de l'activité de la PI3-Ky, une enzyme ayant un rôle majeur dans les voies de
signalisation stimulées par le fMLP, constitue l'événement essentiel du mécanisme
inhibiteur de PGE2 et explique bien l'inhibition des réponses fonctionnelles du neutrophile
au fMLP observées en présence de PGE2 puisque la PI3-Ky joue un rôle fondamental dans
l'adhésion et surtout le recrutement des neutrophiles vers le site inflammatoire, ainsi que
dans la production de RLO (416).
En utilisant des agonistes sélectifs des différents sous-types de récepteurs EP, nous avons
montré que l'effet inhibiteur de PGE2 est transmis par l'activation des récepteurs EP2. C'est
d'ailleurs le seul récepteur EP que nous avons trouvé exprimé sur la surface des
neutrophiles non stimulés. Le récepteur EP2 a été clone et il est couplé aux protéines Gocs
qui stimulent l'activité des adénylate-cyclases (417). Une augmentation des l'[AMPc]i
modeste mais soutenue dans le temps a été observée lorsque les neutrophiles sont exposés à
PGE2 (ou PGEi) seule (327, 335). Une pré-exposition des neutrophiles à PGEi ou PGE2 a
pour effet d'augmenter et de prolonger nettement la formation d'AMPc stimulée par le
fMLP (324, 325, 403, 405, 411, 418) par un mécanisme qui n'a pas été encore élucidé,
mais il semble que les deux agonistes (fMLP et PGE1/2) n'activent pas les mêmes isoformes
d'AC (327), les isoformes activées par PGE2 étant localisées à la membrane et ne
dépendant pas du calcium. Le principal effecteur de l'AMPc dans les cellules étant la PKA,
177
nous avons cherché à définir le rôle de cette kinase dans le processus inhibiteur activé par
PGE2 via les récepteurs EP2 dans les neutrophiles stimulés par le fMLP. Nous avons
observé que la PKA est impliquée dans l'inhibition par PGE2 de tous les composants des
voies de signalisation stimulées par le fMLP que nous avons étudiés, c'est-à-dire l'activité
de la PLD, la translocation à la membrane des petites GTPases Rho et Arf, de la PKC et
d'Akt, l'influx de calcium et les phosphorylations sur des résidus tyrosines (chapitre II). La
PKA est de plus impliquée dans l'inhibition de la translocation de la pllOy par PGE2.
Cependant, nous avons montré que ni la pi 01 ni la pi lOy ne sont des substrats possibles de
la PKA. Etant donné que la PI3-Ky est située en amont des petites GTPases Rho et Arf et
de la PLD, il semble logique que les différents effecteurs qu'elle régule soient inhibés par
PGE2 d'une façon qui dépend de la PKA. Ces résultats ont donc confirmé le modèle que
nous avons proposé au chapitre II selon lequel l'activation de la PI3-Ky est la cible majeure
de PGE2 dans les neutrophiles activés par le fMLP. Le mécanisme de l'inhibition de
l'activation de la PI3-Ky par la PKA devra cependant être exploré plus en détail et le (ou
les) substrat(s) de la PKA restent à être identifiés. Etant donné l'amplitude de l'inhibition
de la translocation de la PI3-Ky par PGE2, on pourrait envisager que PGE2 induit, via la
PKA, la formation d'un complexe moléculaire qui empêcherait le recrutement de PI3-Ky
vers les sous-unités G(3y. Depuis quelques années, le concept de la compartimentalisation
de la signalisation associée à la PKA a émergé grâce à la découverte des AKAP qui sont
des protéines liant la PKA, ses substrats ainsi que d'autres kinases ou des phosphatases.
Ces AKAP jouent un rôle important dans l'organisation spatio-temporale des signaux
intracellulaires constituent des plateformes permettant d'intégrer plusieurs voies de
signalisation ainsi que de concentrer l'activité de la PKA dans un compartiment cellulaire
précis (419-421). Par exemple, l'association PKA-AKAP régule l'activation des
lymphocytes T (422), la signalisation induite par des RCPG comme le récepteur pV
adrénergique (423), le cytosquelette (424) ainsi que le métabolisme de l'AMPc par les
PDEs (425). Certaines AKAP peuvent être elles-mêmes le substrat de la PKA, comme par
exemple l'AKAP-Lbc qui est aussi un facteur d'échange pour les Rho-GTPases. La
phosphorylation de cette AKAP sur un résidu serine (Serl565) par la PKA promeut le
recrutement des protéines 14-3-3, ce qui a pour conséquence d'inhiber l'activité d'échange
de AKAP-Lbc (426). Les protéines 14-3-3 sont des petits dimères ayant la propriété de lier
178
des motifs phosphorylés sur des résidus serine ou thréonine, bien que des interactions avec
des protéines non phosphorylées aient aussi été décrites (427). Comme les AKAP, les 14-3-
3 constituent une base pour la formation de complexes multimoléculaires qui permettent
d'intégrer différentes voies de signalisation. Or la pi01 possède deux motifs théoriques de
liaison avec les 14-3-3, dont un (Rxx-Thrl 14-xP) qui est situé en N-terminal, dans le
domaine de liaison avec les sous-unités Gp"y. On pourrait donc émettre l'hypothèse d'une
connection entre la voie de l'AMPc/PKA et celle de la PI3-Ky par l'intermédiaire de la
formation d'un complexe PKA-AKAP-14-3-3-PI3-Ky qui empêcherait l'association de la
PI3-Ky avec les sous-unités GPy et qui expliquerait l'inhibition du recrutement de la PI3-Ky
observée en présence de PGE2 ou d'adénosine. En perspective, il serait intéressant de
rechercher quelles sont les protéines associées à la sous-unité catalytique de la PKA, en
particulier les AKAP, afin de préciser le mécanisme inhibiteur de PGE2 et de l'adénosine
sur l'activité de la PI3-Ky stimulée par le fMLP. Une étude protéomique permettrait aussi
d'identifier les substrats de la PKA phosphorylés sur des résidus serine ou thréonine en
présence de PGE2 ou d'adénosine et pourrait aussi apporter de nouveaux éléments utiles à
la compréhension du mécanisme inhibiteur de ces agonistes.
Une des principales cibles effectrices de la PI3-K dans les cellules est la sérine/thréonine
kinase Akt puisqu'elle possède un domaine PH de haute affinité pour le PtdIns(3,4,5)P3 et
le PtdIns(3,4)P2. Il a été clairement établi que l'accumulation de PtdIns(3,4,5)P3 généré par
les PI3-K est primordiale pour l'activation d'Akt via les deux phosphorylations activatrices
sur la Thr308 et la Ser473, si bien que ces deux phophorylations d'Akt sont habituellement
considérées comme des indices de l'activité de la PI3-K dans les cellules. De plus, la
phosphorylation d'Akt sur la Ser473 stimulée par le fMLP est presque totalement abolie
dans les neutrophiles de souris déficientes en PI3-Ky, ce qui indique un rôle prépondérant
pour cette isoforme en amont de l'activation d'Akt par le fMLP (151, 152). Il était donc
attendu que la phosphorylation d'Akt stimulée par le fMLP serait fortement diminuée en
présence de PGE2 en raison de la diminution de la formation de PtdIns(3,4,5)P3 que nous
avions observée. Or nous avons montré que, de façon surprenante, l'élévation d'AMPc
induite par PGE2, l'adénosine ou d'autres agents pharmacologiques ne modifie pas la
phosphorylation d'Akt alors que ces agonistes inhibent tous le recrutement de la PI3-Ky à
179
la membrane stimulé par le fMLP (Chapitre IV). Cependant, le recrutement à la membrane
d'Akt et de PDK1 qui phosphoryle Akt sur la Thr308 est nettement diminué en présence
des agents qui élèvent les niveaux intracellulaires d'AMPc, et cette diminution implique
l'activité de la PKA. De plus, l'activité d'Akt stimulée par le fMLP est légèrement
diminuée sans être franchement inhibée en présence de PGE2 ou d'adénosine, et ceci d'une
façon qui dépend de la PKA. Ces observations expérimentales indiquent que le modèle
classique d'activation d'Akt ne s'applique pas dans le cadre de notre modèle expérimental
et suggèrent qu'un mécanisme alternatif d'activation d'Akt par le fMLP est induit en
présence d'agents qui élèvent les niveaux intracellulaires d'AMPc. Nos résultats soulèvent
donc plusieurs questions sur ce mécanisme alternatif qui reste à préciser. Il serait d'abord
intéressant de savoir si la phosphorylation d'Akt sur la Thr308 est bien assurée par PDK1
et, du fait de la réduction de la translocation des ces deux kinases vers la membrane, il
faudrait vérifier que cette phosphorylation a bien lieu dans le cytosol, peut-être grâce à la
formation de complexes moléculaires avec d'autres protéines induite spécifiquement par
l'élévation d'AMPc. D'autre part, nous avons montré que la voie p38-MAPKAPK-2 qui
stimule la phosphorylation d'Akt sur la Ser473 n'est pas inhibée en présence de PGE2
malgré le lien de dépendance qui existe entre la voie des MAPK et l'activité PI3-K dans les
neutrophiles stimulés par le fMLP (171). Finalement, le rôle physiologique de ce
mécanisme alternatif d'activation d'Akt en présence de PGE2 ou d'adénosine reste à
préciser dans le contexte de la réaction inflammatoire. Nous avons confirmé que le fMLP
n'a pas d'effet notable sur l'apoptose des neutrophiles et que l'activation d'Akt par ce
facteur chimiotactique module principalement la régulation de la production des RLO et de
la chimiotaxie, mais pas dans l'inhibition de l'apoptose comme c'est le cas lors de
l'activation d'Akt par d'autres agonistes comme le GM-CSF. Il est donc donc possible que
l'effet majeur de l'absence d'inhibition de l'activité d'Akt en présence de PGE2 ou
d'adénosine est de maintenir ces fonctions du neutrophile à un niveau sub-optimal sans les
inhiber totalement.
La principale contribution de nos travaux expérimentaux est d'avoir montré que l'activation
de la voie de l'AMPc/PKA par PGE2 ou l'adénosine régule négativement les fonctions du
neutrophile activées par le fMLP par un mécanisme de signalisation qui inhibe l'activation
de la PI3-Ky et des ses effecteurs, excepté Akt. Il serait intéressant de mieux caractériser les
180
étapes de la réaction inflammatoire ciblées par ces agonistes au niveau physiologique. En
effet, deux études ont montré que l'élévation d'AMPc par PGE2 ou d'autres agents inhibe
les fonctions des neutrophiles circulants mais pas celles des neutrophiles infiltrés dans les
tissus, qui deviennent beaucoup moins sensibles à l'effet inhibiteur de PGE2 (428, 429). Par
ailleurs, l'exposition des neutrophiles à PGE2 perturbe la polymérisation de l'actine et
empêche l'acquisition d'une certaine rigidité du cytosquelette nécessaire à leur migration
(335). Il semble donc que ces substances modulent la réaction inflammatoire en limitant la
migration des neutrophiles circulants vers les tissus inflammés et en diminuant en même
temps leur capacité de libérer des substances toxiques comme les RLO ou les enzymes
lysosomiales. Cet effet immédiat sur les fonctions des neutrophiles s'ajoute aux effets
inhibiteurs de PGE2 au niveau de la transcription de cytokines et de chimiokines qui
agissent à plus long terme sur l'évolution de la réaction inflammatoire. En effet, PGE2
inhibe la synthèse de deux cytokines pro-inflammatoires majeures, le TNFa et l'IL-ip,
dans différents types cellulaires impliqués dans l'inflammation tels que les
monocytes/macrophages (430-432), les neutrophiles (433) ou les cellules microgliales du
cerveau (434) alors qu'elle augmente la synthèse de la cytokine anti-inflammatoire IL-10
dans les synoviocytes (435), les macrophages (431) et les cellules dendritiques (436). De
plus, PGE2 inhibe l'expression de chimiokines pro-inflammatoires telles que MCP-1 dans
les fibroblastes synoviaux (437), MlP-la (CCL3) et MIP-lp (CCL4) dans les cellules
dendritiques (438, 439) ou l'IL-8 dans les neutrophiles activés par le zymosan (440 ).
Finalement, les effets inhibiteurs de PGE2 et de l'adénosine sur l'activation de la PI3-Ky
s'ajoutent également à l'inhibition par ces médiateurs de la biosynthèse de médiateurs
lipidiques exerçant un fort effet chimiotactique sur les neutrophiles tels que les LTB4 et le
PAF(348, 367, 441).
Dans cette étude, nous nous sommes attachés à caractériser les effets inhibiteurs de PGE2
sur des neutrophiles en suspension activés par une concentration uniforme d'agent
chimiotactique, le fMLP. PGE2 inhibe également, par l'intermédiaire des récepteurs EP2, la
réponse chimiotactique des neutrophiles dans un gradient de fMLP, mais cependant, l'effet
inhibiteur de PGE2 dans ce type de modèle expérimental ne semble pas dépendre de la voie
AMPc/PKA (409). Une des suites de nos travaux consisterait donc à étudier l'effet
181
inhibiteur de PGE2 dans un modèle expérimental de chimiotaxie et à vérifier, par des
méthodes de microscopie à fluorescence, si la production de PtdIns(3,4,5)P3 par la PI3-Ky
au niveau du front de migration est également inhibée dans ce type de modèle et par quel
mécanisme.
Par ailleurs, PGE2 peut aussi inhiber des fonctions du neutrophiles telle que la production
de RLO lorsqu'elles sont activées par des agents particulaires comme le zymosan (403,
404, 442). De plus, un effet inhibiteur de PGE2 transmis par les récepteurs EP2 a été
observé sur la phagocytose de bactéries par des macrophages alvéolaires (443). Or les
stimulis phagocytaires ne stimulent pas l'activité de la PI3-Ky (151, 152) mais celle des
PI3-K de classe IA dont l'activation dépend des tyrosine kinases. Il serait par conséquent
intéressant de vérifier si PGE2 peut inhiber également la phagocytose dans le neutrophile et
d'explorer les mécanismes de signalisation mis en jeu dans ce modèle expérimental. Une
telle étude permettrait de mieux comprendre l'effet immuno-modulateur de PGE2 dans la
réponse innée.
En conclusion, les travaux présentés dans cette thèse permettent d'établir que l'inhibition
de la PI3-Ky par les autacoïdes qui élèvent les niveaux intracellulaires d'AMPc tels que
PGE2 ou l'adénosine est le mécanisme de signalisation majeur permettant d'expliquer
l'inhibition des fonctions du neutrophile stimulées par un agent chimiotactique.
L'inhibition sélective des isoformes de PI3-Ks exprimées dans les leucocytes, plus
particulièrement de la PI3-Ky, a été ces dernières années une des stratégies thérapeutiques
privilégiée par l'industrie pharmaceutique pour le développement de nouveaux agents anti-
inflammatoires (162). Nos travaux confortent une autre stratégie thérapeutique consistant à
provoquer une augmentation d'AMPc, par exemple par des inhibiteurs de PDE ou des
agonistes des récepteurs A2A actuellement à l'étude dans diverses pathologies
inflammatoires, qui pourraient promouvoir une partie de leurs effets anti-inflammatoires
par l'intermédiaire de l'inhibition de la PI3-Ky. Finalement, l'étude des mécanismes de
signalisation inhibiteurs de PGE2 et de l'adénosine indique que ces médiateurs jouent un
rôle primordial dans la modulation, voire même dans la résolution de l'inflammation.
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