1 Étude comparative de l’offre de transport entre Thessalonique et les principales aires métropolitaines méditerranéennes Communication au Congrès International de l’ATEC, 1 et 2 Février 2012 Auteurs: Charalampos TSAVDAROGLOU, Ing. Topographe, Doctorant, Christos TAXILTARIS, Dr.Ing. Transport, Professeur UATh 1. Introduction Les métropoles en tant que systèmes urbains multifonctionnels, avec une concentration importante d’activités, d’équipements et surtout de populations, créent sans cesse des besoins aussi bien que des intentions de déplacement. Or la capacité de l’espace urbain avec ses infrastructures et équipements, plus des contraintes environnementales et financières imposent des barrières à un accroissement sans limite de la mobilité mécanisée urbaine des personnes [et des marchandises]. Il en résulte un grand défi perpétuel pour le planificateur: Définir à tout moment un équilibre optimal, de nos jours dit durable, entre aménagement urbain et réseaux de transport urbain, qui constituent par ailleurs, une composante à part entière de l’aménagement urbain. En d’autres termes le planificateur doit veiller à l’intégration de l’urbanisme et de la planification des transports urbains. Ce défi pour le planificateur devient un enjeu politique majeur pour le décideur avec des paramètres moins techniques que socio-économiques et écologiques. Plusieurs collectivités mais surtout des mouvements de citoyens en Europe, sensibles à la qualité de la vie quotidienne urbaine [et de son cadre] ne cessent de rappeler aux décideurs le caractère éminemment politique de leur devoir en matière d’urbanisme et de mobilité: mixité, cohésion et démocratie urbaine, droit au transport et mobilité douce. Or rien n’est définitivement joué. Il y a plusieurs villes, même en Europe, avec un décalage criant entre thèses nobles et actes barbares. Entre déclarations superbes pour la promotion des qualités urbaines et du droit au transport et actes conservateurs en faveur du status-quo pro-automobile. C’est dans ce cadre de réflexion que s’inscrit notre communication portant sur l’exploration des grands traits des systèmes de transport de 48 aires métropolitaines méditerranéennes (cf. tableau 1) dont Thessalonique, pour pouvoir ensuite faire des comparaisons en matière d’offre de transport collectif et de transport doux entre cette dernière et ses homologues métropoles méditerranéennes.
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Étude comparative de l’offre de transport entre Thessalonique et les principales aires métropolitaines méditerranéennes
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Étude comparative de l’offre de transport entre Thessalonique et les principales aires métropolitaines méditerranéennes
Communication au Congrès International de l’ATEC, 1 et 2 Février 2012
Les métropoles en tant que systèmes urbains multifonctionnels, avec une concentration importante d’activités, d’équipements et surtout de populations, créent sans cesse des besoins aussi bien que des intentions de déplacement. Or la capacité de l’espace urbain avec ses infrastructures et équipements, plus des contraintes environnementales et financières imposent des barrières à un accroissement sans limite de la mobilité mécanisée urbaine des personnes [et des marchandises]. Il en résulte un grand défi perpétuel pour le planificateur: Définir à tout moment un équilibre optimal, de nos jours dit durable, entre aménagement urbain et réseaux de transport urbain, qui constituent par ailleurs, une composante à part entière de l’aménagement urbain. En d’autres termes le planificateur doit veiller à l’intégration de l’urbanisme et de la planification des transports urbains.
Ce défi pour le planificateur devient un enjeu politique majeur pour le décideur avec des paramètres moins techniques que socio-économiques et écologiques. Plusieurs collectivités mais surtout des mouvements de citoyens en Europe, sensibles à la qualité de la vie quotidienne urbaine [et de son cadre] ne cessent de rappeler aux décideurs le caractère éminemment politique de leur devoir en matière d’urbanisme et de mobilité: mixité, cohésion et démocratie urbaine, droit au transport et mobilité douce.
Or rien n’est définitivement joué. Il y a plusieurs villes, même en Europe, avec un décalage criant entre thèses nobles et actes barbares. Entre déclarations superbes pour la promotion des qualités urbaines et du droit au transport et actes conservateurs en faveur du status-quo pro-automobile.
C’est dans ce cadre de réflexion que s’inscrit notre communication portant sur l’exploration des grands traits des systèmes de transport de 48 aires métropolitaines méditerranéennes (cf. tableau 1) dont Thessalonique, pour pouvoir ensuite faire des comparaisons en matière d’offre de transport collectif et de transport doux entre cette dernière et ses homologues métropoles méditerranéennes.
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Tableau 1: Les aires métropolitaines méditerranéennes de l’étude
Les aires métropolitaines de l’étude
1 Lisboa (Portugal) 17 Torino (Italie) 33 Thessaloniki(Grèce)
2 Porto (Portugal) 18 Genova (Italie) 34 Istanbul (Turquie)
3 Madrid (Espagne) 19 Milano (Italie) 35 Bursa (Turquie)
4 Barcelona (Espagne) 20 Bologna (Italie) 36 Izmir (Turquie)
5 Valencia (Espagne) 21 Firenze (Italie) 37 Ankara (Turquie)
6 Sevilla (Espagne) 22 Roma (Italie) 38 Konya (Turquie)
7 Bilbao (Espagne) 23 Napoli (Italie) 39 Antalya(Turquie))
8 Zaragosa (Espagne) 24 Palermo (Italie) 40 Adana (Turquie)
9 Malaga (Espagne) 25 Catania (Italie) 41 Beirut (Liban)
10 Alicante (Espagne) 26 Zagreb (Croatie) 42 Tel Aviv (Israel)
11 Palma (Espagne) 27 Beograd (Serbie) 43 Cairo (Égypt)
2. Organisation socio-économique et spatiale de Thessalonique
D’après le recensement de 2001 (le recensement de 2011 est en cours et les premiers résultats ne seront connus qu’à la fin de cette année) la population permanente de
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l’aire métropolitaine de Thessalonique est 1.013.000 habitants (on estime qu’aujourd’hui la population de Thessalonique dépasserait 1.100.000 habitants). Suivant le critère de la population, parmi les métropoles de l’étude, elle est classée 36ème (cf. tableau 7). Thessalonique est la deuxième métropole grecque après la capitale, Athènes, dont la population est plus que 3,5 fois supérieure à celle de Thessalonique. Les deux métropoles ensemble représentent environ la moitié de la population du pays.
Durant la période 1981-2001 la population de l’aire métropolitaine de Thessalonique évolue de 21,5%, presque deux fois plus vite que la population totale du pays. Toutefois cet accroissement de la population n’est pas symétriquement réparti sur tout le territoire métropolitain. En effet durant les années ΄60 et ΄70 ce sont les collectivités de la partie ouest, qui, compte tenu de la proximité avec la zone industrielle, attirent une large part de l’exode rurale de Macédoine et de Thrace. Par contre pendant les années ’80 et ’90 on assiste à l’essor de la partie est, qui attire une population relativement aisée (fonctionnaires, professions libérales, commerçants, artisans, industriels). En fin pendant les vingt dernières années, alors que la population de l’agglomération stagne, celle de la zone périurbaine, initialement assez faible, croît très fortement (au rythme de 80% pour atteindre presque 200.000 habitants).
De toute façon 80% de la population métropolitaine est agglomérée dans une superficie de 131km2 formant ainsi une ville compacte avec exploitation très intense de l’espace urbain (équipements et logements concentrés et une densité d’environ 6.300 habitants/km2). La partie centrale de l’agglomération est occupée par la ville même de Thessalonique, qui s’étend sur seulement 17,8km2 et abrite 385.000 habitants avec alors une densité exceptionnelle de 21.600 habitants/km2 (cf. tableau 2) qui n’est inférieure qu’à celle du Caire (cf. tableau 9).
Tableau 2: Population, superficie et densité de Thessalonique
Population 2001 en milliers d’habitants
Superficie en km2 Densité en habitants/km2
Thessalonique-ville 385 17,8 21.600
Agglomération 825 131,0 6.300
Zone périurbaine 188 1349,0 140
Aire métropolitaine 1.013 1480,0 685
Sans entrer en détail on peut citer que selon le critère de la densité de population (tableau 2) l’agglomération de Thessalonique occupe la 19ème place parmi les 48 métropoles de l’étude, alors que l’aire métropolitaine de Thessalonique tombe à la 33ème place du classement.
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Le PIB per capita en 2001 était 13.942 euros (22ème place du classement). En 2004 le PIB per capita avait augmenté pour atteindre 17.384 euros à comparer aux 19.232 euros (moyenne nationale) et aux 25.541 euros qui était le PIB per capita athénien. Indéniablement les Jeux Olympiques y ont joué un rôle en faveur d’Athènes à court terme; à plus long terme la dette extérieure du pays s’en est alourdie de manière démesurée.
L’aire métropolitaine de Thessalonique
3. Systèmes de transport métropolitains méditerranéens
3.1 Bref historique
Entre 1860 et 1910 dans la plupart des métropoles de notre étude font leur apparition les premiers modes guidés, c’est à dire des tramways (au début il s’agit de tramways tirés par des chevaux et ensuite de tramways à traction électrique). Durant l’entre deux guerres les réseaux de transport guidés atteignent leur apogée dans toutes les métropoles méditerranéennes. Plus particulièrement les métropoles espagnoles concentrent leurs efforts dans la création de métros. À noter qu’Athènes est le pionnier en la matière, puisque sa première ligne de train urbain en souterrain a été construite durant la décennie 1860-70. De l’autre côté les réseaux d’autobus commencent aussi à se développer pendant l’entre deux guerres pour dominer l’univers des transports collectifs urbains après la 2ème guerre mondiale, en tant que compléments tout à fait compatibles avec l’épanouissement de la voiture particulière et des infrastructures routières.
La reconstruction des villes après la 2ème guerre mondiale passe presque partout en Europe du sud par le démantèlement des réseaux de tramway. Il y a tout de même des exceptions caractéristiques de survie du tramway en Italie (Turin, Milan et à un moindre degré, Rome) Portugal (Lisbonne et Porto) et dans les Balkans (Zagreb, Sofia, Belgrade). Des réseaux de métro sont créés ou rénovés et complétés à partir des années 1960-70 à Rome et Milan, à Marseille et Lyon, à Lisbonne, à Bucarest et plus récemment à Athènes.
Pendant les décennies ’80 et ’90 la voiture particulière consolide sa domination écrasante sur la voie publique et devient le mode de déplacement favori des
Ville de Thessalonique Agglomération Zone périurbaine Zone rurale
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populations métropolitaines en Méditerranée occidentale. Des infrastructures routières, voire autoroutières, radiales aussi bien que rocades, sont créées pour servir des flux de plus en plus gonflés de voitures. Bien entendu ces infrastructures avec des caractéristiques géométriques et fonctionnelles très généreuses incitent les citadins à s’équiper davantage et à se servir à volonté de la voiture. Pendant cette période des réseaux de métro sont créés en Méditerranée orientale (le Caire, Ankara, Istanbul) ou complétés en Espagne. Toutefois c’est encore pendant cette même période que les bases d’une autre politique de déplacements et de transport dans les villes sont établies : Le principe du droit au transport (LOTI d’abord, ensuite LAURE et durant la décennie 2000 la loi SRU) est institutionnalisé et tout un savoir-faire est développé et instrumentalisé en France (par les PDU) puis, après l’an 2000, en Italie et récemment au Portugal, sans ignorer des tentatives analogues en Grèce ou ailleurs.
Cette nouvelle tendance se traduit (pas toujours aisément ni sans pas en arrière) par le renforcement des transports publics et en premier lieu par la création de systèmes de TCSP guidés et par des réaménagements de la voirie (redéfinition du partage du profil en travers) en faveur de la mobilité douce et durable : espaces piétons, woonerfs, voies cyclables.
3.2 La motorisation individuelle
Le taux de motorisation ainsi que l’usage des voitures particulières apparaissent plus élevés dans les aires métropolitaines méditerranéennes avec les caractéristiques suivantes:
-Développement relativement faible des réseaux de transport de modes guidés par rapport à la superficie métropolitaine. C’est le cas de Malaga, Catane, Palma mais aussi de Nice (cf. figure 1).
Figure 1: x= nombre de V.P./1000 habitants y= longueur (km) de lignes de modes de transport guidés
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Constat: Le développement du rail urbain est un frein contre la motorisation individuelle.
-Aires métropolitaines assez étendues; en conséquence il y a de nombreuses zones peu denses, dépourvues de lignes de transport par rail ou encore pis, globalement insuffisamment desservies par des transports publics, guidés ou routiers (cf. figure 2). Rome, Lyon, Marseille, Toulouse en font partie.
Figure 2: x= densité de population (habitants/km2) y= part automobile pour motif « travail »
Constat: Les habitants des métropoles avec une densité de population pas très élevée sont en majorité des captifs de la V.P.
-Grâce à une superficie métropolitaine raisonnable, les distances à parcourir en V.P. sont en général abordables (ou elles sont considérées comme telles). On retrouve dans ce groupe des métropoles déjà mentionnées ci-haut, à savoir Malaga, Catane, Palma et Nice (cf. figure 3).
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Figure 3: x= part automobile pour motif « travail » y= population (nombre d’habitants)
Constat: Les métropoles avec une population entre 500.000 et environ 1.000.000 d’habitants incitent les citadins à se déplacer en V.P.
-En fin dans plusieurs métropoles, comme Turin, Naples, Nice, Lisbonne, Porto ou Palerme on observe un retard en matière de mise en œuvre de politiques et de mesures physiques ou règlementaires en faveur de la marche à pied et du vélo (cf. figure 11).
Constat: Les villes cyclables, c’est le cas de Lyon ou de Toulouse (LOTI, LAURE et la loi SRU y ont contribué) découragent les automobilistes.
Il est assez intéressant de constater que le taux de motorisation n’est pas forcément corrélé au revenu des ménages. La figure 4 en témoigne. En effet des métropoles avec un PIB per capita relativement faible, comme Lisbonne et Porto, Catane et Palerme ou carrément faible, comme Sofia, sont classées assez ou très haut suivant le taux de motorisation. Inversement on peut citer des métropoles riches avec un taux de motorisation plutôt modeste comme Barcelone, Saragosse et notamment Lyon, avec le plus fort PIB per capita parmi les 48 métropoles, qui tombe à la 18ème place du classement par rapport au taux de motorisation.
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Figure 4: x= nombre de V.P./1000 habitants y= PIB per capita (euros)
3.3 Le métro
Les réseaux de métro espagnols sont les plus étoffés en comparaison avec les réseaux de métro de toutes les autres régions (ou pays) méditerranéennes. Ce fait semble être négativement corrélé avec le taux de motorisation des métropoles espagnoles en comparaison avec les métropoles portugaises et françaises méridionales (cf. figure 5).
Figure 5: x= longueur (km) de lignes de métro y= nombre de V.P./1000 habitants
Un effet métro sur l’usage de la V.P. est aussi dégagé, comme en témoigne la figure 6.
Les métropoles avec métro sont caractérisées par un usage moins fort de la V.P. du moins pour la mobilité obligée.
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Figure 6: x= part automobile pour motif « travail » y= longueur (km) de lignes de métro
En général la distribution des métropoles équipées d’un métro suivant le PIB/capita semble suivre la loi normale avec, mutatis mutandis, une certaine hystérésis des réseaux de métro dans les métropoles les plus riches. On peut signaler même quelques cas excentriques comme Turin, Toulouse ou Marseille, qui sont parmi les métropoles les plus riches. Ces métropoles ont opté pour le développement parallèle et d’un métro (peut-être pas très étoffé) et de voies rapides autoroutières urbaines et suburbaines (cf. figure 7).
Figure 7: x= PIB per capita (euros) y= longueur (km) de lignes de métro
Pendant la dernière décennie on assiste à la création de réseaux de métro légers dans des métropoles pas très riches avec 1 à 2 millions d’habitants. C’est le cas des réseaux de Porto, de Palerme ou de Naples. D’une certaine manière même le métro de
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Thessalonique pourrait être considéré comme métro léger avec ses rames courtes et une capacité, qui à terme ne dépasserait pas 18.000 passagers par sens à l’heure de pointe. Le choix de systèmes légers est fait aussi par des métropoles avec moins d’un million d’habitants, comme Bologne, Palme, Malaga ou Antalya. Parallèlement des métropoles multimillionnaires comme Ankara, Istanbul et le Caire poursuivent l’extension de leurs réseaux de métro et leur exemple est suivi par des métropoles maghrébines quoique moins peuplées, comme Casablanca et Alger.
3.4 Le tramway
Les métropoles méditerranéennes (comme d’ailleurs cela fut systématiquement le cas des transports publics urbains dans le nord européen) qui n’ont pas sacrifié leur tramway traditionnel à l’autel de la motorisation individuelle et aux infrastructures routières, ont évité la construction, souvent précipitée, de systèmes de métro lourd et coûteux. C’est le cas de Sofia, de Belgrade et de Zagreb, de Turin, voire même de Lisbonne et de Rome. Plus récemment on assiste à la revitalisation du tramway dans plusieurs métropoles méditerranéennes, soit pour constituer la colonne vertébrale des réseaux de T.C.U. (Montpellier, Tunis, Alicante, Nice, Konya, Séville, Florence, Bilbao etc.) soit pour créer un échelon intermédiaire entre le bus et le métro (Barcelone, Lyon, Athènes, Istanbul etc.). La figure 8 illustre en quelque sorte ces deux cas de figure: L’aire au périmètre rouge est celle à dominante tramway. Inversement l’aire au périmètre vert contient les villes avec prépondérance du métro.
Figure 8: x= longueur (km) de lignes de tramway y= longueur (km) de lignes de métro
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3.5 L’autobus
Après la 2ème guerre mondiale c’est l’ère automobile qui commence, avec ses nouvelles dynamiques industrielles, spatiales aussi bien que comportementales, culturelles et de consommation. Parmi les différents modes de transport en commun seul l’autobus apparaît comme le mode compatible avec les dynamiques automobiles. [On sait pourtant que du point de vue des besoins spatiaux, le métro ne rivalise pas avec l’automobile. Ce sont les modes guidés de surface en site propre ou en site banalisé, qui enlèvent de l’espace vital à l’automobile en circulation ou en stationnement. D’où l’instrumentalisation du tramway et de ses substitutifs dans la conception et surtout dans la mise en œuvre des politiques de transport urbain en faveur des modes de déplacement doux]. En Grèce, en Turquie et en Afrique du Nord l’autobus demeure le mode dominant des T.C.U. Dans les autres régions méditerranéennes cette domination est plus ou moins contestée. La figure 9 met en évidence le rapport inverse liant la densité des réseaux d’autobus à celle des réseaux de modes de transport guidés.
Figure 9: x= densité (km/1000km2) des réseaux de bus y= densité (km/km2) des réseaux de modes guidés
Den
sité
(km
/km
2 ) des
rés
eaux
de
mod
es g
uidé
s
Densité (km/1000km2) des réseaux de bus
3.6 Le vélo
En Italie, en France et en Espagne le vélo refait son apparition, de manière parfois impétueuse. Il gagne son droit de cité et plusieurs villes et parmi celles-là quelques métropoles se transforment en villes cyclables, avec des voies cyclables, des facilités pour le stationnement des vélos et des systèmes de vélos de libre service. L’impact de la renaissance du vélo est palpable tant dans la [dé] pollution de l’air (cf. figure 10) que dans le partage modal et l’attitude des citadins vis-à-vis de la V.P.(cf. figure 11).
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Figure 10: x= densité (10km/km2) de voies cyclables y= nombre de jours par an avec PM10>50μg/m3
Figure 11: x= part automobile pour motif « travail »
y= densité (10km/km2) de voies cyclables
3.7 La pollution de l’air (concentration de PM 10)
À l’évidence les métropoles submergées par l’automobile en circulation ou en stationnement sont les plus vulnérables du point de vue de qualité de l’air. Par contre les métropoles bien desservies par des T.C.U. ainsi que celles qui sont favorables à la
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réinsertion du vélo dans la voirie sont, à quelques exceptions près, relativement épargnées d’incidents fréquents de pollution atmosphérique majeure (cf. figure 12).
Figure 12: x= nombre de jours par an avec PM10>50μg/m3 y= densité (km/km2) des réseaux de modes guidés
Den
sité
(km
/km
2 ) des
rés
eaux
de
mod
es g
uidé
s
Nombre de jours par an avec PM10>50μg/m3
On constate en effet que les métropoles en proie à l’automobile souffrent de 100 à 208 jours par an de pollution majeure (PM10>50μg/m3). Au contraire les métropoles, qui ont opté pour une mobilité plus douce et durable ne souffrent que pendant 50 jours par an maximum d’une pollution de PM10>50μg/m3.
3.8 Commentaires complémentaires
L’Union Européenne incite, moins par des actes et un financement conséquent que par une production de maintes documents stratégiques depuis la fin des années ’90, à l’adoption de pratiques de déplacement doux et durables (Livres Vert et Blanc, Plan de Développement de l’Espace Communautaire, Stratégie Européenne pour un Développement Durable etc.). Ainsi le bilan plutôt mitigé en la matière tient davantage à l’adoption de politiques qui reposent sur des choix régionaux ou nationaux (p.ex. LOTI, LAURE, SRU en France) qu’à une politique communautaire dotée de moyens satisfaisants d’implémentation. L’évolution globale dans le bon sens, observée à Barcelone ou à Lyon, à Montpellier ou à Florence est en contraste avec des tendances observées dans les métropoles balkaniques, grecques ou portugaises, avec tout de même une nébuleuse de métropoles, qui malgré quelques pas encourageants comme à Nice ou à Séville (grâce au tramway) au fond elles ne trahissent pas leur liaison intime avec l’automobile. Donc des infrastructures routières urbaines (voies expresses, souvent en souterrain ou en viaduc et des parkings) ne cessent pas d’être implantées avec un soutien financier national et communautaire. À cela il faudrait ajouter la préférence, souvent déclarée, des décideurs en faveur du métro quand ils se placent devant un choix de mode de transport guidé, qui ne s’impose pas de manière incontestable par sa capacité et la demande prévisible. Les dirigeants d’Attiko Métro S.A., promoteur des métros d’Athènes et de Thessalonique, sont allés plus loin en
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déclarant au 2ème congrès hellénique d’urbanisme, d’aménagement et de développement régional (2009) que l’avenir des villes est souterrain. Est-ce par hasard que ce précepte est respecté surtout par les métropoles appartenant aux pays méditerranéennes les moins développés, comme ceux de l’Afrique du Nord, du Moyen Orient, de la Turquie voire en fin de la Grèce? Ainsi pour les 20 prochaines années les métropoles méditerranéennes ont programmé la construction au total de 1334km de métro contre 545km de tramway.
Tableau 3: Longueur de voies cyclables (km)
Métropole Longueur (km) Métropole Longueur
(km) Métropole Longueur (km)
01 Lyon 350 12 Bilbao 75 23 Genova 31
02 Madrid 274 13 Tel Aviv 74 24 Sevilla 31
03 Toulouse 264 14 Torino 70 25 Sofia 25
04 Montpellier 170 15 Alicante 66 26 Lisboa 25
05 Milano 130 16 Zagreb 65 27 Antalya 23
06 Barcelona 128 17 Valencia 62 28 Nice 21
07 Marseille 110 18 Beograd 50 29 Napoli 20
08 Istanbul 101 19 Palermo 47 30 Αnkara 15
09 Firenze 97 20 Zaragosa 44 31 Thessaloniki 12
10 Roma 90 21 Malaga 39 32 Bucuresti 5
11 Bologna 89 22 Izmir 34
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Tableau 4: Densité des réseaux des modes de transport guidés en 2009 (km/1000km2)
Métropole
Densité (km/1000km2)
Métropole
Densité (km/1000km2)
Métropole
Densité (km/1000km2)
01 Milano 312,0 14 Cairo 60,3 27 Sevilla 17,8
02 Zagreb 294,8 15 Porto 56,7 28 Genova 15,9
03 Sofia 202,3 16 Palermo 45,3 29 Antalya 13,5
04 Valencia 132,5 17 Athina 42,9 30 Nice 12,5
05 Izmir 128,0 18 Alicante 41,7 31 Zaragosa 12,2
06 Bucuresti 118,2 19 Bilbao 41,7 32 Marseille 10,7
07 Torino 114,7 20 Lisboa 41,3 33 Konya 10,7
08 Tunis 101,9 21 Ankara 40,1 34 Algiers 10,4
09 Barcelona 99,6 22 Catania 30,8 35 Adana 6,9
10 Napoli 84,8 23 Lyon 24,1 36 Alexandria 6,7
11 Roma 78,1 24 Istanbul 23,8 37 Palma 6,1
12 Beograd 68,7 25 Bursa 21,7 38 Firenze 3,9
13 Madrid 61,8 26 Montpellier 18,4 39 Toulouse 2,7
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Tableau 5: Pollution de l’air
Métropole
PM10> 50 µg/m3 (nombre de jours en 2004)
Métropole
PM10> 50 µg/m3 (nombre de jours en 2004)
Métropole
PM10>50 µg/m3
(nombre de jours en 2004)
01 Thessaloniki 208 12 Barcelona 66 23 Tel Aviv 27
02 Athina 174 13 Sevilla 64 24 Palermo 21
03 Torino 173 14 Lisboa 55 25 Genova 18
04 Ankara 164 15 Bilbao 52 26 Palma 16
05 Antalya 148 16 Zaragosa 52 27 Lyon 14
06 Bucuresti 147 17 Bologna 50 28 Roma 13
07 Milano 134 18 Madrid 47 29 Sofia 12
08 Bursa 121 19 Valencia 46 30 Montpellier 6
09 Konya 116 20 Marseille 34 31 Toulouse 5
10 Porto 109 21 Napoli 28 32 Nice 0
11 Malaga 103 22 Firenze 28
4. Le système de transport de Thessalonique
4.1 L’évolution du système
Jusqu’à la première moitié du 20è siècle Thessalonique suit en matière de transport l’évolution grosso modo des autres métropoles méditerranéennes. Ensuite Thessalonique continue à évoluer, de manière plutôt passive, suivant la tendance dominante pro-automobile.
Vers la fin du 19è siècle, à Thessalonique, métropole Ottomane d’importance majeure, le premier tramway tiré par des chevaux est créé. Or à partir du début du 20è siècle ce réseau est fortement concurrencé par un service de transport urbain maritime. C’est alors l’électrification du tramway qui lui donne une nouvelle poussée et le rend
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l’incontestable maître des transports urbains de Thessalonique jusqu’à la veille de la 2ème guerre mondiale. Après la 2ème guerre mondiale Thessalonique à l’instar de la majorité des métropoles méditerranéennes procède au démantèlement du réseau de tramway et s’ouvre généreusement au transport routier individuel aussi bien que collectif. Le transport collectif est alors assuré par un parc d’autobus diesel standard (presque 400 véhicules) affecté sur un réseau d’une cinquantaine de lignes exploitées par un opérateur privé créé en 1957, nommé O.A.S.Th. (Organisme des Transports Urbains de Thessalonique). Depuis le réseau s’est étendu même en périurbain (presque 70 lignes) le parc d’autobus a grossi (600 véhicules) et enrichi grâce à la mise en service, hormis le matériel roulant standard, de véhicules articulés et de type minibus.
Le réseau d’autobus thermiques de l’O.A.S.Th. incarne l’exploitation monopolistique des transports publics à Thessalonique, dépourvue de toute autre alternative au transport individuel dominant, avec un taux de motorisation passé de 289 V.P /1000 habitants en 1998 à 533 V.P /1000 habitants en 2008 (augmentation cumulée de 84,5% en dix ans). Une ligne de métro longue de 9,3km est en construction depuis 2006. Or le taux d’avancement du projet, qui normalement devrait être complété à la fin de cette année, est de l’ordre de 20% à cause d’un faisceau de facteurs pénalisant sa réalisation: contraintes géologiques et archéologiques initialement sous-estimées, expropriations litigeuses et mauvaise santé financière du maître d’œuvre (un consortium gréco-italien). À terme (2025?) le métro devrait former avec ses prolongements un réseau longitudinal de plus de 20km. Pour l’histoire il faut mentionner que le projet initial était un PPP monté en 2001 par le tandem Bouygues-Bombardier, ce projet fut avorté à la fin 2003 pour des raisons de rentabilité douteuse du projet et une mésentente grave entre les deux partenaires.
Le métro de Thessalonique
Parallèlement, des projets autoroutiers urbains/périurbains, souvent très ambitieux sinon fantaisistes (tunnels sous-marins, rocades extérieures etc.) dont la réalisation
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était en voie de négociation pour le montage final, sont tombés en hibernation après l’officialisation en mai 2010 de la crise financière du pays.
Récemment (fin 2009) la municipalité de Thessalonique a créé 12km de voies cyclables, avec une seule préoccupation: s’en vanter en vue des échéances électorales mais sans gêner vraiment la circulation et le stationnement des V.P. Ainsi la longueur majeure des voies cyclables est longitudinale (sur le trottoir) et dans la meilleure hypothèse elles ne desservent qu’un cyclisme de loisir.
Les voies cyclables à Thessalonique
Enfin les voies piétonnes ou semi-piétonnes sont non seulement proportionnellement mais aussi en chiffres absolus, les moins longues parmi celles aménagées dans toutes les autres villes grecques.
Globalement la politique de transport urbain à Thessalonique, doit être interprétée comme une politique pro-automobile inconditionnelle.
4.2 Comparaison entre Thessalonique et les autres 47 métropoles méditerranéennes
Suivant différents indicateurs, à savoir la population, la superficie et la densité de population plus le PIB per capita, on peut constater que Thessalonique est comparable à Porto, Palerme, Gènes, Bilbao, Séville, Valence, Toulouse, Nice, Malaga, Zagreb, Antalya et Sofia. La plupart de ces métropoles ont un taux de motorisation supérieur à celui de Thessalonique, alors que l’usage de la V.P. varie en étant dans certains cas supérieur et dans d’autres inférieur à celui de Thessalonique. Toutefois toutes ces métropoles disposent de systèmes de transports guidés, parfois particulièrement développés, comme c’est le cas surtout de Valence, de Sofia ou de Zagreb. À l’exception des systèmes anciens de Sofia et de Zagreb, tous les autres réseaux de modes de transport guidés ont été établis pendant les deux dernières décennies. Toutes ces métropoles, comme d’ailleurs Thessalonique, étaient équipées avec des systèmes
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de tramway démantelés dans les années ’50-’60 (à l’exception des réseaux de Zagreb et de Sofia). Aujourd’hui 12 métropoles parmi celles-là sont dotées d’un métro, 8 sont desservies par un réseau de tramway et 6 sont équipées aussi avec un réseau ferré de banlieue. Quant à leur longueur, les réseaux d’autobus sont presque partout sensiblement moins étendus que le réseau d’autobus de Thessalonique. À une exception près (Porto) dans toutes ces métropoles, des réseaux cyclables sont aménagés sur une longueur excédant 50km. À Séville il existe même un système de vélos de libre service. En fin des incidents de pollution grave sont partout moins fréquents qu’à Thessalonique.
On a cherché à illustrer la situation des transports urbains de Thessalonique par rapport aux systèmes de transport des 47 métropoles méditerranéennes de nos comparaisons. On s’est servi de la technique de régression linéaire simple, de type y=f(x) avec des résultats généralement significatifs, c'est-à-dire des résultats autorisant une interprétation logique. Ainsi :
a. Figure 13: longueur de lignes de modes de transport guidés =f(superficie)
Figure 15: longueur à terme de lignes de modes de transport guidés=f(superficie)
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Conclusion: Pour 1480km2 de l’aire métropolitaine de Thessalonique on devrait déjà bénéficier de 80,5km de lignes de modes de transport guidés pour atteindre à terme une longueur totale de 118,4km.
b. Figure 14: longueur de lignes de modes de transport guidés=f(population)
Conclusion : Avec 1.013.000 habitants Thessalonique pourrait compter sur 92km de lignes de modes de transport guidés.
c. Figure 16: longueur de voies cyclables=f(superficie)
Conclusion: Sur 131km2 de l’agglomération de Thessalonique on devrait avoir déjà aménagé 80,4km de voies cyclables, c'est-à-dire l’équivalent de la longueur existante multipliée par 6,5. Ce résultat est obtenu à partir de 27 agglomérations appartenant à des pays-membres de l’U.E.
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d. Figure 17: Longueur de lignes d’autobus=f(superficie)
Long
ueur
de
ligne
s d’a
utob
us (k
m)
Conclusion: À partir de 25 aires métropolitaines appartenant à des pays de l’U.E. on peut déduire que sur 1480km2 de l’aire métropolitaine de Thessalonique correspondraient 635km de lignes d’autobus, c'est-à-dire 345km de moins par rapport à la longueur effective d’aujourd’hui. Ceci, bien entendu, est lié à l’absence de la moindre infrastructure pour modes guidés.
5. Épilogue
À la lumière des résultats présentés à partir de graphiques présentant des nuages de distribution des métropoles méditerranéennes suivant différents critères géographiques, socio-économiques et d’offre de transport (paragraphe 3 ci-haut) ainsi que suivant des graphiques des droites d’ajustement obtenues au paragraphe 4 ci-dessus, nous sommes autorisés à confirmer, pour les métropoles étudiées et pour Thessalonique plus particulièrement, que:
a. La dépendance des populations métropolitaines vis-à-vis de la V.P. aussi bien que l’aggravation de la qualité de l’air vont de pair avec l’insuffisance des modes guidés de transport collectif et plus généralement avec l’absence d’une politique de promotion de la mobilité douce et durable.
b. Cette dépendance est d’autant plus résistante que les aires métropolitaines prennent la forme de ville diffuse (sprawl urbain) avec une urbanisation articulée non pas autour de grands axes de transport en commun mais autour d’axes autoroutiers.
c. Il semble que le revenu des ménages est définitivement déconnecté du taux de motorisation. Parfois même ce sont les habitants des métropoles les plus riches (p.ex. Lyon) qui sont les moins motorisés.
d. Thessalonique (agglomération et aire métropolitaine) qui progressivement perd l’avantage de ville compacte (dense et structurée à partir de noyaux urbains dures) et prend l’allure d’une ville tentaculaire, molle, dépourvue de forme et de structure mais séduite par les charmes autoroutiers, se trouve visiblement handicapée en comparaison avec ses homologues métropoles méditerranéennes, car elle est
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visiblement sous-développée en matière de transport collectif et reste insensible aux préoccupations de mobilité douce et durable.
Tableau 6: Population
Métropole Nombre d’habitants Métropole Nombre
d’habitants Métropole Nombre d’habitants
01 Istanbul 18.635.000 17 Adana 2.530.257 33 Tel Aviv 1.221.600
02 Cairo 17.285.000 18 Torino 2.242.775 34 Toulouse 1.133.000
03 Madrid 7.061.000 19 Bucuresti 2.151.000 35 Malaga 1.091.228
04 Alger 5.723.000 20 Bursa 2.106.000 36 Thessaloniki 1.013.000
05 Roma 5.493.000 21 Marseille 1.804.000 37 Nice 973.000
06 Barcelona 5.355.127 22 Lyon 1.783.000 38 Antalya 955.596
07 Milano 4.861.502 23 Valencia 1.759.000 39 Bilbao 935.000
08 Ankara 4.466.756 24 Tripoli 1.682.000 40 Genova 890.000
09 Napoli 4.392.835 25 Porto 1.647.469 41 Zaragosa 783.763
10 Alexandria 4.110.015 26 Beograd 1.630.000 42 Catania 752.000
11 Tunis 3.980.000 27 Firenze 1.506.098 43 Alicante 734.362
Tableau 19: Densité des réseaux de modes de transport guidés en 2009 (km/1000km2)
Métropole Densité (km/1000km2) Métropole Densité
(km/1000km2) Métropole Densité (km/1000km2)
01 Milano 312,0 14 Cairo 60,3 27 Sevilla 17,8
02 Zagreb 294,8 15 Porto 56,7 28 Genova 15,9
03 Sofia 202,3 16 Palermo 45,3 29 Antalya 13,5
04 Valencia 132,5 17 Athina 42,9 30 Nice 12,5
05 Izmir 128,0 18 Alicante 41,7 31 Zaragosa 12,2
06 Bucuresti 118,2 19 Bilbao 41,7 32 Marseille 10,7
07 Torino 114,7 20 Lisboa 41,3 33 Konya 10,7
08 Tunis 101,9 21 Ankara 40,1 34 Alger 10,4
09 Barcelona 99,6 22 Catania 30,8 35 Adana 6,9
10 Napoli 84,8 23 Lyon 24,1 36 Alexandria 6,7
11 Roma 78,1 24 Istanbul 23,8 37 Palma 6,1
12 Beograd 68,7 25 Bursa 21,7 38 Firenze 3,9
13 Madrid 61,8 26 Montpellier 18,4 39 Toulouse 2,7
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Tableau 20: Longueur de lignes des modes de transport guidés en 2009 (km/1.000.000 habitants)
Métropole Longueur
(km/1.000.000 habitants)
Métropole Longueur
(km/1.000.000 habitants)
Métropole Longueur
(km/1.000.000 habitants)
01 Milano 189,3 14 Montpellier 59,2 27 Antalya 20,2
02 Sofia 188,4 15 Palermo 47,9 28 Marseille 16,8
03 Zagreb 146,7 16 Lisboa 46,5 29 Palma 16,1
04 Beograd 135,9 17 Lyon 44,6 30 Konya 12,7
05 Torino 131,4 18 Napoli 43,7 31 Firenze 12,6
06 Valencia 108,6 19 Toulouse 40,0 32 Tunis 12,3
07 Bucuresti 99,5 20 Athens 38,8 33 Nice 9,3
08 Bilbao 99,1 21 Catania 38,5 34 Bursa 8,9
09 Madrid 92,0 22 Sevilla 37,9 35 Istanbul 6,8
10 Barcelona 79,4 23 Zaragosa 37,1 36 Adana 5,3
11 Roma 76,1 24 Genova 34,0 37 Alexandria 4,8
12 Porto 65,0 25 Izmir 30,8 38 Cairo 4,4
13 Alicante 64,0 26 Ankara 22,6 39 Alger 1,6
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Sources bibliographiques
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5. Taxiltaris Ch.:Planification des Transports Urbains et grandes infrastructures de Transport à Thessalonique. Journée organisé par le journal Le Quotidien pour le SDAU de Thessalonique. Mai 2008.
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10. World Urbanization Prospects: www.un.org/esa/population/publications/wup 2005/2005wup_data Tables 12.pdf
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