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Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de Master
Filière : Sciences biologiques
Option : Biologie et physiologie de la reproduction
Thème :
Présenté par :
Barrouhou Ouidad
Année universitaire : 2019/2020
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’Hidi , Oum El Bouaghi
Faculté des sciences De la nature et la vie
Département des sciences de la biologie
et physiologie de la reproduction
Essais préliminaire
Sur
L’élevage des reines
Devant le jury :
Président : Mr. Saheb Menouar, professeur Université d’O.E.B
Rapporteur : Mme. Abdessamed Amina, MAB Université d’O.E.B
Examinateur : Mr. Ababssa Abed, professeur Université d’O.E.B
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Remerciements
Nous remerciement Allah le clément et le miséricordieux de nous avoir aidé durant toute notre scolarité et sur lequel nous comptons tous pour
atteindre notre but Inchaa Allah.
Au terme de ce travail, je tiens à exprimer mes sincères remerciements à tous ceux qui m’ont aidé à la réalisation de ce manuscrit.
En premier lieu, j’exprime particulièrement ma reconnaissance à mon : Directrice de thèse madame Abdessamad Amina maitre assistant à l’université d’oum el bouaghi pour avoir assuré mon encadrement , pour ses conseils, ses
orientations et ses qualités humaines.
Mes sincères remerciements s’adressent également à : Monsieur le profeseur Seheb Tahar pour avoir accepté de présider le jury et
d’examiner mon travail Monsieur le profeseur Abebssa Labed, pour m’avoir fait l’honneur d’examiner
mon travail
Un grand remerciement pour Monsieur Sebihi Rafik J’ai eu le privilège de travailler avec vous et d’apprécier vos qualités et vos valeurs. Votre sérieux. Votre compétence et votre sens du devoir J’ai énormément marqués Veuillez trouver ici l’expression de mon respectueuse considération et mon profonde
admiration pour toutes vos qualités scientifiques et humaines.
J’ai profité aussi de cette occasion pour adresser nos remerciements á Mr Boudeira Abd Elkader qui m’ont bien accueillie au sien de
leur exploitation.
Enfin, mes remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’accomplissement de ce travail.
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Dédicace
J’exprime mon profond respect et ma sincère gratitude aux êtres qui me
sont les plus chers, je lui offre ce modeste travail….
A l’homme de ma vie, mon exemple éternel, mon soutien moral, source de
joie et de bonheur, celui qui s’est toujours sacrifié pour me voir réussir.
A toi mon cher PAPA**Abd Allah **
A la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de mon cœur,
ma vie et mon bonheur,
Maman **Maliha ** que j’adore.
A mon cher frère**Younes**,pour sa tendresse infinie…..Je t’aime à l’infinie.
A la plus belle sœur du monde**Imen**que dieu tu protégé et te procure
joie et bonheur.
A celui qui est la source de mon savoir, mon coencadreur et mon formateur
Monsieur Sebihi Rafik, je pourrais vous remercier pour votre
efforts , disponibilité et suivi continu pour m’avoir apporté le rigueur
scientifique nécessaire
A toute ma grande famille**Barrouhou **et **Bahi** surtout tata
*soussou* et tata *Abla* merci pour ton soutien quotidien que dieu tu
gardes.
Aux petits anges de la famille qui donnent du gout à notre quotidien
*Youmna *moussa*baraa*jourry*temim*et Abd el hey
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Je dédie ce modeste travail a **Monsieur boudeira abd elkader, Pour la
grande fidélité, patience, l’aide précieuse qu’il m’a apportée pour accomplir le
présent travail , hommage respectueux
J’exprime ma gratitude et ma profonde reconnaissance au MR Beloucif Ammar
pour leur aide précieuse.
Je dédie ce modeste mémoire à mon oncle Chareit Lhbessi qui m’a beaucoup
aidés, et ma donné la main quand j’avais besoin pour réalisé ce travail
A tous mes amies :saliha, naima, sara, rayen ,hala , habiba , linda , rima , insaf ,
jouhaina ,wided , salima , hadjer merci de votre présences et de votre amitiés
A tous les gens que j’aime et qui m’aime
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Résume
Résumé
L’objectif primordial de notre travail vise à expérimenter une technique d’élevage des
reines simple qui ne nécessite pas beaucoup de matériel ni du temps. Cette étude est entreprise
sur les abeilles domestiques locales Apis mellifera intermissa dans une exploitation privée
dans la région de Didouche Mourad (Wilaya de Constantine) pendant la période Juin/ Juillet
2020.
Le greffage de 49 larves a révélé un taux d’acceptation de 16,33% et un taux d’éclosion
de 14,28%.ces valeurs sont proche et par fois inférieurs a ce qu’il a été rapporté par plusieurs
chercheurs, cela peut être dû aux conditions de terrain, à la période dans la quelle il a été
réalisé le travail et ainsi aux conditions climatiques. A partir des résultats obtenus on peut
conclure que la plus grande chance de réussir un élevage des reines se situe pendant le
printemps, la période d’essaimage (la période d’élevage naturel), néanmoins il est possible de
produire des reines pendant une grande partie de l’année.
Mots clés: Apis mellifèra intermissa, élevage des reines, colonie, greffages, taux d’acceptation
Summary :
The main objective of our work is to conduct an experiment with a new technique of
simple queen rearing that is not require a lot of equipment or time, this study is being carried
out on local honey bees ‘Apis mellifera intermissa’ on a private farm in the region of
Didouche Mourad (Wilaya of Constantine) during the period June / July 2020.
We transplanted 49 larvae, we recorded an acceptance rate of 16,33% and hatching
rate of 14,28%, moreover, other researchers found different values from what we have found
either close to or superior than our results. From the results obtained it can be concluded that
the greatest chances of successful queen rearing are during the spring, the swarming period
(the natural rearing period), however it is possible to produce queens for a long time. part of
the year.
Key words: Apis mellifera, intermissa, queen rearing, colony, grafts, acceptance rate.
ملخص
الهدف الرئيسي من عملنا هو تجربة تقنية جديدة لتربية الملكات البسيطة التي لا تتطلب الكثير من المعدات أو الوقت.
المحلي العسل الدراسة على نحل في مزرعة خاصة في منطقة ديدوش Apis mellifera intermissaتجرى هذه
. 2020مراد )ولاية قسنطينة( خلال الفترة يونيو / يوليو
٪ وهذه القيم متقاربة وأحياناً أقل مما ذكره العديد 14.28٪ ومعدل فقس 16.33يرقة عن معدل قبول 49كشف تطعيم
من النتائج التي تم الحصول من الباحثين. بسبب الظروف الميدانية للعمل والفترة التي تم فيها تنفيذه والظروف المناخية.
ص تكاثر الملكات الناجحة هي خلال الربيع ، فترة الأسراب )فترة التكاثر الطبيعي( ، عليها يمكن أن نستنتج أن أكبر فر
من العام. ومع ذلك فمن الممكن إنتاج ملكات لفترة طويلة
، تربية الملكة ، المستعمرة ، التطعيم ، معدل القبول. Apis mellifèra intermissaالكلمات الأساسية:
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Sommaire page Remerciements
Dédicace
Résumé
Introduction 01
Synthèse bibliographique
Chapitre I : La biologie de l’abeille
I-L’abeille 03
I-1-Systématique des abeilles 03
I-2-Classification 03
I-3-Répartition géographique des abeilles 04
I-3-1-Répartition géographique d’apis mellifera dans le monde 04
I-3-2-Répartition géographiques des abeilles mellifères en Algérie 06
a)-La sous espèce Apis mellifera intermissa 06
b)- La sous espèce Apis mellifira sahariensis 06
II- La composition et la structure de la colonie d’abeille 08
II-1-La reine 08
1 II-2-Ouvrières 09
II-3- Le faux bourdon "le mâle" 12
III- Le cycle biologique de l’insecte (de l’œuf à l’imago) 12
III-1-L’œuf 13
III-2-La larve 14
III-3- Les pupes 14
III-4- L'imago 15
IV - Notion de morphologie, anatomie et physiologie de l’abeille 15
IV -1- La morphologie générale 15
IV-1-1- La tête 16
1.1 IV -1-2- Le thorax 17
1.2 IV-1-3- L’abdomen 17
IV -2- Anatomie interne des abeilles 18
IV -2-1- L'appareil digestif 18
IV-2-2- L'appareil excréteur 20
IV-2-3- L’appareil circulatoire 20
IV-2-4- Le système respiratoire 21
IV-2-5- Système nerveux 22
IV-2-6- Le système musculaire 24
IV-2-7- L’appareil reproducteur 24
a) Chez La reine 24
b) Chez le faux bourdon 25
c) Chez les ouvrières 26
IV -2-7- L'appareil vulnérant 26
IV -2-8- Système glandulaires 28
V- La reproduction des abeilles 30
V-1- Les phases préliminaires 31
V-2- Le vol nuptial 31
V-3- Accouplement 32
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V-4- La ponte 32
VI- Ecologie des abeilles 33
Chapitre II: Généralités Sur l’apiculture
I-Apiculture 34
I-1-Définition de l’apiculture 34
I-2-Intérêt de l’apiculture 34
I-3-La place de l’apiculture 35
d) Dans le monde 35
e) En Algérie 35
II -La ruche 35
II -1-Les produits de la ruche 35
II -1-1-Le miel 36
II -1-2-La composition chimique du miel 36
II -1- 3-Le pollen 37
II -1-4- La cire 38
II -1-5-La gelée royale 39
II -1-6-Venin 40
Partie pratique
Chapitre I: Matériel et méthodes
I-Objectif 41
II - Description de la zone d’étude 41
III- Matériel et méthodes 41
III-1- Le matériel biologique 41
III-2- Le matériel apicole 41
III-3- Le matériel d’élevage 42
IV- Méthode de travail 43
IV-1- Les étapes de la tentative 44
IV-1-1- Préparation de la ruche éleveuse 44
IV-1-2 Mode opératoire 44
IV-1-2-1 La préparation de la ruche partitionnée 44
IV-1-2-2 La sélection d’une colonie souche 45
IV-1-2-3 La Préparation des cupules 46
IV-1-2-4 Contrôle de l’acceptation 47
Chapitre II : Résultats et Discussion
I- Résultats et discussion 49
1- Taux d’acceptation des larves greffées par la ruche éleveuse 49
2- Taux d’éclosion des cellules royales 49
Conclusion 53
Références bibliographiques
Annexe
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N Liste des figures Page
1 Systématique des abeilles 05
2 Carte de l’aire de répartition naturelle des espèces du genre Apis 07
3 Abeille saharienne en Algérie 08
4 reine-faux-bourdons-ouvriere 09
5 La reine 10
6 Les ouvrieres 12
7 Le faux bourdon 13
8 Stades abeill 16
9 Morphologie de l'abeille 19
10 Le système digestif des abeilles 20
11 Système circulatoire de l'abeille 22
12 L’appareille respiratoire de l'abeille 23
13 Le schéma simplifié du cerveau 23
14 Coupe longitudinale d'une ouvrière montrant le système nerveux 25
15 Le système reproducteur d’une reine fécondée 26
16 Le système reproducteur Chez le faux bourdon 28
17 L’appareil vulnérant 29
18 Le système glandulaire des abeilles 30
19 La reproduction des abeilles 36
20 Le miel 38
21 Le pollen 39
22 La cire d'abeille 40
23 La production de gelée royale 40
24 Piqûre d'abeille 49
25 Taux d’acceptation des larves greffées par la ruche éleveuse 50
26 Taux d’éclosion des cellules royales 50
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N° Liste des tableaux Page
1 Classification des abeilles 04
2 la production nationale en miel (ministère de l’agriculture et
développement rural) 08
3 Les différents rôles des ouvriers 11
4 principales glandes chez l’abeille et leurs fonctions 30
5 La composition chimique du miel 36
6 Dimension de la ruche Langstroth (Norme internationales) 42
7 Taux d’acceptation des larves greffées par la ruche éleveuse 49
8 Taux d’éclosion des cellules royales 50
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Introduction Générale
Introduction :
L’abeille (Apis mellifera) constitue un être vivant indispensable à l’équilibre
environnemental dans le monde en tant que pollinisateur de très nombreuses espèces végétale
(Merbti, 2015), « Si les abeilles devient disparaitre, l’humanité n’aurait plus que quatre année
à vivre » cette phrase prononcé par Einstein met en valeur le rôle extrêmement important de
l’abeille dans l’équilibre de la flore (Blanc, 2010).
Elle présente aussi d’autre intérêt dont : la production de miel, de propolis et de gelée royale
(Merbti, 2015), L’organisation social très élaborée de l’abeille domestique (Apis mellifera)
fait un model biologique très important dans différents études. La société d’abeille est
constituée de trois types d’individu, les sexués qui sont responsable de la reproduction
représentés par la reine est les faux bourdons, et les ouvrières que accomplissent les autres
fonctions de la colonie (Hunt et Nalpa, 1994).
La productivité des ruches est déterminée par la puissance des colonies, à savoir le nombre
d’abeille butineuses qui récoltent et emmagasinent les provisions du miel.
Cependant, l’augmentation du nombres d’abeilles dans la colonie est étroitement liée a la
prolificité de la reine et à la manière dont elle manifeste cette qualité étant donné qu’elle est la
seule femelle a être accouplée et à pondre des œufs fécondés (Merzouk et Feddal, 2015).
Ces dernières années beaucoup d’apiculteurs signalent les pertes de leurs colonies
d’abeilles, bien que de maigres subventions existent pour le remplacement des colonies
perdues, et pour augmenter le cheptel. (Sabihi et Bouanaka, 2017), la maitrise de l’élevage
des reines et la clé en apiculture, la technique d’élevage des reines est née au début du siècle
avec le travail de perret-maisonneuve, puis les apiculteurs anglo-saxons ont amélioré cette
production (Henri, 2011).
Il existe plusieurs méthodes d’élevage des reines. Diaprés (Regard, 1987), seule
application d’une méthode d’élevage artificielles est satisfaisante, l’élevage artificiel et le
renouvellement des reines permettent :
De pouvoir disposer de reines jeunes en réserve.
De renouveler les reines de ses colonies de manière organisée et rationnelle.
De minimiser le nom valeur dans le cheptel.
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Introduction Générale
D’égaliser (homogénéiser) le cheptel et donc de mieux organiser les pratiques apicoles et de
rendre le travail moins aléatoire.
L’objectif de l’élevage des reines peut donc se résumer ainsi : « Avoir de bonnes et jeunes
reines au moment voulu ». (Namoune, 2017)
C’est dans cet objectifs que notre travail se base essentiellement sur la maitrise d’une
technique d’élevage artificielle simple qui nécessite pas beaucoup de matériel ni du temps qui
nous permet d’avoir à notre disposition des reines fécondés de bonne qualités.
Ce travail a été réalisé dans une propriété privée dans la région de ‘Didouche mourad’ wilaya
de Constantine.
A cet effet nous allons nous intéresser en premier lieu aux données bibliographiques qui
ont un lien direct avec notre sujet de travail. La deuxième partie est consacrée à la
présentation du matériel et les méthodes utilisés dans ce travail.
Les résultats et discussion sont présentés dans la troisième partie tandis que la conclusion se
retrouve dans la dernière partie.
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Synthèse bibliographique
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Chapitre I :
La biologie de l’abeille
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3
Chapitre I : La biologie de l’abeille
I- L’abeille :
I-1-Systématique des abeilles :
Les abeilles font partie de l’ordre des hyménoptères. Les hyménoptères (Hymenoptera)
sont un ordre d'insecte, sous classe des ptérygotes, section des néoptères, super-ordre des
mécoptéroïdes. Cet ordre comporte des espèces très bénéfiques à l'homme de par leur rôle de
pollinisateur ou d'auxiliaires de cultures, bien que certaines autres soient des déprédateurs de
végétaux ou de milieux forestiers.
Les hyménoptères constituent, après les coléoptères, l'ordre d'insectes le plus diversifié. On
évalue actuellement leur nombre à plus de 120 000 espèces décrites.
Les hyménoptères sont des insectes holométaboles d'une taille comprise entre 0,1 mm et 10
cm, pourvus de quatre ailes membraneuses couplées en vol et de pièces buccales du type
broyeur-lécheur. La tête est séparée du thorax par un cou très mince et très mobile.
Leur métathorax est très court, soudé au premier segment abdominal pour former le segment
médiaire. Ces insectes sont aisément reconnaissables au niveau de l'ordre.
L'ordre des Hyménoptères comprend des phytophages, des pollinisateurs et une large part
d'entomophages jouant un rôle central dans le maintien des équilibres naturels. Les
entomophages comportent en majorité des parasitoïdes (43 % des espèces d'Hyménoptères
décrites) mais également des prédateurs. On estime au niveau mondial le nombre réel
d'hyménoptères entre 1 et 3 millions d'espèces réparties en une centaine de familles.
Beaucoup d'espèces restent à décrire ou même à découvrir.( http://lerucher.e-monsite.com).
I-2-Classification :
En biologie, tout être du monde végétal ou animal est classé selon différents critères. On
nomme cette classification, la taxonomie, c’est une sorte de « pyramide » qui permet de
regrouper des entités pour les identifier et les classer, la science évolue avec la compréhension
de nouvelles découvertes et dans les années 1990, la classification générale a été revue, si tu
t’intéresses à la biologie, tu pourras approfondir tes connaissances à ce sujet, mais pour
l’instant, nous allons nous contenter du sujet qui nous intéresse ici : Les Abeilles
(www.abeille-et-nature.com).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Tableau 1 : Classification taxonomique de la sous espèce Apis mellifera mellifera
(http:// apitherapie-tunisie.)
Classification Taxon Caractéristiques, exemples
Règne Animaux Hétérotrophes pluricellulaires
Homme, poissons, vers
Embranchement Arthropodes Exosquelette chitineux, articulé Araignées,
mille-pattes, crabes, écrevisses
Classe Insectes
Corps divisé en trois parties : tête, thorax et
abdomen Hannetons, pucerons, puces,
papillons.
Ordre Hyménoptères
Métamorphose complète Ailes
membraneuses Métathorax soudé au premier
segment abdominal Guêpes, bourdons,
abeilles solitaires
Sous-ordre Apocrites Rétrécissement entre le thorax et l’abdomen
Super-famille Apoïdea
Adaptation au régime alimentaire (miel et
pollen) : corps couvert de poils, corbeilles à
pollen
Famille Apidae Insectes sociaux Sécrétion de cire Abeille
mellifère, bourdons, Mellipona
Genre Apis Sept espèces dont mellifera, dorsata, cerana,
florea
Espèce Apis mellifera L.
Sous-espèces
Mellifera
Carnica
Caucasica
Ligustica
24 sous-espèces au total, qui se différencient
par les caractéristiques morphologiques et
comportementales
I-3-Répartition géographique des abeilles :
I-3-1-Répartition géographique d’apis mellifera dans le monde :
Apis mellifera est répandue sur toute la surface du globe, excepté dans les pays où l'hiver est
trop rigoureux. Il existe plus de 20 000 espèces d'abeilles dans le monde, dont 2500 vivent en
Europe et 1000 en France. Le genre Apis comprend 4 espèces: 3 localisées en Inde et en Asie
du sud-est (Apis dorsota, Apis florea et Apis cerana ) et une quatrième, Apis mellifica
(Roman P , 2009). Apis mellifera présente à l’origine en Europe et en Afrique (Hafsaoui Z. et
Hafsaoui S., 2017).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
L’aire de répartition originelle d’Apis mellifera est le Kazakhstan et l’est de la Russie et le
Moyen-Orient jusqu’à l’Afghanistan (Ruttner F, 1988). Son aire de répartition naturelle
recouvre aussi l’Europe: l’Afrique et le Proche-Orient: mais suites aux importations dues
notamment aux migrations humaines (figure 06), Apis mellifera est actuellement présente
dans le monde entier (Bertrand B., 2013). Les autres espèces d’abeilles du genre Apis sont
réparties en Asie, et en particulier dans le sud-est asiatique, sous des climats tropicaux (Fatha
F.Z et Nadjri T, 2017).
L’apis mellifera comprend de nombreuses sous-espèces, que l’on distingue selon leurs
caractères morphologiques et biologiques nous énumérons ci-dessous les plus intéressante :
apis mellifera intermissa , apis mellifera mellifera ,apis mellifara carnica (Biri M, 2002), apis
mellifera sahariensis, apis mellifera ligustica (Hafsaoui Z. et Hafsaoui S, 2017) .
Figure 1 : Carte de l’aire de répartition naturelle des espèces du genre Apis
(https://agritrop.cirad.fr)
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
• Aspect commercial et économiques :
Selon Gout (2011), la production mondiale annuelle de miel est de l’ordre de 1,1million de
tonnes. Elle peut fluctuer sensiblement d’une année à l’autre et les recueillies sont
inégalement fiables suivant pays. la chine est le premier pays producteur de miel (217 000
tonnes). Viennent ensuite les etats-unis (87 000 tonnes), le mexique (56 000 tonnes), la russie
(48 000 tonnes), le canada (33 000 tonnes), france (32 000 tonnes), la hongrie (14 000 tonnes)
et l’italie (10 000 tonnes).
Les plus grands consommateurs de miel sont les grecs avec 1,6Kg par habitant par an,
suivis par les Suisses et les Allemands qui en consomment respectivement 1,5 et 1,3 Kg par
habitant par an. La France est en quatrième position, mais avec seulement 700g par habitant
par an (Aitlounis L, 2012).
I-3-2-Répartition géographiques des abeilles mellifères en Algérie :
L’élevage des abeilles est répandu dans l’ensemble des zones agro écologiques et s’insère
harmonieusement dans les systèmes de production arboricoles des zones de montagnes, des
oasis et des plaines. Le cheptel apicole algérien est constitué de deux races (Hassene F,
2017).
a)-La sous espèce Apis mellifera intermissa :
C’est une abeille algérienne appartenant à la race nord-africaine. Également appelée «
abeille tellienne » ou encore « abeille noire du Tell » dont l'aire de distribution se confond
avec l'atlas tellien mais elle peuple également les oasis du Sahara orienta (Amari H et
Tadjouri F, 2018).
b)- La sous espèce Apis mellifira sahariensis :
encore appelée « abeille saharienne » implantée au sud-ouest de l’Algérie « Béchar, Ain
safra » de couleur noire, productive, prolifique, résistante aux maladies et aux prédateurs mais
néanmoins fort agressive présentant une propension à l’essaimage, l’abeille tellienne est la
race dominante en Algérie ou elle se présente sous la forme de plusieurs variétés adaptées aux
divers biotopes (Abdelguerfi et al., 2003).
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7
Chapitre I : La biologie de l’abeille
Figure 2 : Abeille saharienne en algérie (http://www.fedapimed.com/)
Aspect commercial et économiques :
Les pays d'Afrique du Nord disposent d'importantes potentialités mellifères, mais la
production de miel reste faible. Cette faiblesse du niveau de production est due au manque de
maîtrise des techniques de production intensive de la part des apiculteurs, aux changements
climatiques ainsi qu'à la faiblesse de la transhumance, c'est-à-dire le déplacement des ruches
en fonction de la production du nectar par fleur ou "miellée".
En Algérie, la production apicole annuelle est de l'ordre de 6.000 tonnes actuellement et
devra atteindre 10.000 tonnes/an à l'horizon 2019 .
L'Algérie s'est engagée depuis l’an 2000 dans le développement de l'apiculture en
l'érigeant en filière vu son impact sur le développement durable et la sécurité alimentaire, et
ce, à travers des programmes visant sa modernisation et son intensification (Abersi D et al ,
2016).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Tableau 2 : la production nationale en miel (ministère de l’agriculture et développement
rural) (Abersi D et al., 2016).
Année Quantité (qx) Rendement
kg/ruche
Taux de
Consommation Prix Da/kg
2010/ 2011 25 430 4 à 6
90 g/habitant
/an
1200 – 2000 2011/2012 30 000
2012/2013 40 610 4 à 8 2000 – 3000
2014 33 000
II- La composition et la structure de la colonie d’abeille :
Figure 3 : La reine-faux-bourdons-ouvriere(https://ruches.net/)
II-1-La reine:
La reine se différencie des autres individus de la ruche par la grande taille de son
abdomen, son poids plus élevé et ses ailes plus courtes après la fécondation. Durant son stade
larvaire, elle consomme uniquement de grandes quantités de gelée royale pendant environ 4 a
6 jours lui permettant d’atteindre un poids variant entre 178 et 292 mg a l’âge adulte
(Winslon M, 1993).
Une semaine après sa naissance, la reine s’accouple une seule fois avec 6 à 30 males
durant un vol d’accouplement, elle stocke le sperme dans un organe spécialise appelé
spermatheque. La reine peut pondre jusqu’a 2000 œufs fécondes par jour, ils sont issus de
pères différents donnant naissance a une fratrie qui permet d’augmenter la diversité génétique
de la colonie (Oldroyd B et al., 1995). La reine a aussi une fonction de cohésion dans la
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
colonie par la sécrétion de phéromones (Pankiw T, 2004); son temps de vie est de 1 à 5 ans
(Kidoud B, 2017).
.
Figure 4 : La reine (Henri C , 2014)
II-2-Ouvrières :
Les ouvrières sont des femelles dont les organes génitaux sont présents mais atrophiés et
non fonctionnels. Le nombre d'ouvrières est estimé entre 50 000 et 80 000 environ par ruche.
Les ouvrières sont caractérisées par :
- un appareil génital atrophié.
- un appareil buccal de type suceur.
- un appareil collecteur de pollen constitué d'une corbeille à pollen, d'une brosse à pollen, d'un
peigne à pollen et d'un éperon, le tout localisé sur les pattes postérieures, deux glandes
particulières, les glandes nourricières et les glandes cirières situées sous l'abdomen.
- un appareil venimeux muni d'un aiguillon qui sert à la défense de la colonie.
- Les ouvrières jouent de nombreux rôles et ce, en fonction de leur âge Nettoyeuses jusqu'au
quatrième jour, les ouvrières deviennent nourrisses du cinquième au douzième jour et
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
commencent à nourrir les larves âgées avec du pollen et du miel. Quand leurs glandes
hypophrygiennes sont suffisamment développées, elles nourrissent les larves plus jeunes avec
la gelée la plus nutritive.
Au 12ème jour les jeunes ouvrières sont cirières ou maçonnes et construisent de nouveaux
rayons, réceptionnent le nectar et le pollen. A la fin de cette période, elles font leurs premiers
vols d'orientation mais ne s'éloignent guère de la ruche. A partir du 13ème jusqu'au 16ème jour,
les ouvrières sont ventileuses par battement de leurs ailes.
La ventilation a pour rôle de créer un courant d'air qui parachève la déshydratation du
nectar transformé en miel après fermentation. Entre le 1er et le 20ème jour, les ouvrières
donnent l'alerte et piquent les intrus, car elles sont alors gardiennes. A partir du 21ème jour et
jusqu'à la fin de leurs jours (environ 45 jours à 5 mois dans certaines conditions), les ouvrières
sont butineuses de nectar et de pollen ct peuvent aussi approvisionner la ruche en eau et en
propolis (Berkani M et Khemici A, 2002).
Figure 5 : Les ouvrieres (www.abeillesentinelle.net)
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Tableau 3 : Les différents rôles des ouvriers (Kasouri C, 2019)
Les ouvrières Rôles
Femmes de
Ménage
Dès leur naissance, vingt et un jours après la ponte de l’œuf, et durant cinq à
six jours, elles nettoient les cellules avec une attention extrême. La reine ne
pond que la propreté est absolue.
Nourrices
Entre le sixième et le quinzième jour, au cours de très nombreuses visites
quotidiennes, plus de mille, elles alimentent chaque larve en lui apportant
une nourriture personnalisée en quantité et qualité selon l’état de son
développement. Elles se relaient auprès de la reine et veillent à ses soins
Architectes et
Maçonne
Dix jours après la naissance, les glandes cirières se développent. L’ouvrière
rejoint la cohorte chargée de bâtir les rayons. La construction d’une seule
cellule représente six heures de dur labeur. La forme hexagonale des
alvéoles évite de perdre de l’espace, assure une solidité parfaite et empêche,
grâce à une inclinaison appropriée, de laisser s’écouler le précieux liquide.
Manutention
naires
et
magasinières
Lorsque les glandes cirières s’atrophient, vers le quinzième jour, les
ouvrières participent au nettoyage des débris, cire, larves mortes, etc…,
qu’elles expulsent hors de la ruches, et elles réceptionnent le nectar et le
pollen apportés par les butineuses. Travaillés, malaxés, ils sont stockés dans
les rayons, où ils peuvent se conserver très longtemps.
Ventileuses
Participent à la climatisation de la ruche. En été, lorsque la chaleur devient
trop éprouvante, au-delà de 35°C, les abeilles agitent leurs ailes à l’entrée de
la ruche et font refluer l’air chaud vers l’extérieur. En hiver, lorsque la
température baisse, les abeilles s’étreignent les unes aux autres et forment
une grappe resserrée, plus facile à réchauffer. En consommant du miel et en
actionnant leur muscle à l’air, sans remuer les ailes, elles dégagent de
l’énergie en quantité suffisante de manière à
maintenir cet espace réduit à 13°C au minimum et ce quelle
que soit la rigueur du climat.
Gardiennes
Entre le quinzième et le vingtième jour, les ouvrières doivent surveiller
l’entrée de la ruche. Elles laissent pénétrer les butineuses de la maison,
qu’elles reconnaissent à l’odeur, et
repoussent les indésirables.
Butineuses
Durant la dernière partie de son existence, l’ouvrière devient butineuse.
Découvrant tout l’environnement, elle prélève eau, nectar, pollen, propolis
pour nourrir et entretenir la colonie.
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
II-3- Le faux bourdon "le mâle" :
C’est la troisième caste de la colonie d'abeilles de manière saisonnière (Winston, 1987 non
fécondés (haploïdes), qui ne possèdent qu’une moitié du génome de la reine (Winston, 1987).
Son rôle principal est de transmettre le patrimoine génétique de sa mère lors de la
fécondation.
Les faux bourdons ne butinent pas, ruche, ne nettoient pas, ne pique pas, ne peuvent pas
défendre la ruche contre les envahisseurs (Cardon-Nomblot, 2016) ruche en brassant l’air
avec leurs ailes (Amari H et Tadjouri F, 2018).
Figure 6 : Le faux bourdon (Sylvie C, 2016)
III- Le cycle biologique de l’insecte (de l’œuf à l’imago) :
La reine dont le rôle est la perpétuation de l'espèce, pond plus de 1000 œufs par jour, elle
en dépose un par alvéole, l’abeille est un insecte à métamorphose complète, il se passe 22
jours entre la ponte et la sortie de l’alvéole d’un adulte reproducteur complet (imago).
Si la reine ponde un œuf fécondé, ce la donne naissance à une ouvrière ou à une reine,
par contre un œuf non fécondé donnera naissance à un faux-bourdon (www.espace-
sciences.org).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Figure 7 : Stades évolutifs de l’ abeille (https://www.untoitpourlesabeilles.fr/)
i
III-1-L’œuf :
Il est long d’environ 1,5mm et pèse environ 0,13mg. Les deux extrémités sont de grosseur
différente : la tête correspond à la plus grosse (extrémité postérieure), c’est par cette extrémité
postérieure que l’œuf est attaché au fond de la cellule.
La membrane qui entoure l’œuf (le chorion) est percée, du côté antérieur, par un orifice
minuscule: le micropyle; c'est par là que le spermatozoïde pénètre dans l'œuf lors de la
fécondation.
Placé verticalement sur le fond de la cellule lors de la ponte, l’œuf s’incline peu à peu être
complètement couché à la fin du troisième jour.
Les œufs fécondés donnent des femelles (ouvrières ou reines) ; les œufs non fécondés
donnent naissance à des mâles, le mâle n’a qu’une mère ; il n’a pas de père, et son premier
ascendant mâle est son unique grand-père, le père de la reine dont il est né. Les femelles sont
diploïdes; elles ont 16 paires de chromosomes. Les mâles sont haploïdes : ils ont 16
chromosomes tous différents (voir cours de génétique) (Benoît M.,2013).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
III-2-La larve :
Au bout de trois jours, l'œuf éclot et il en sort une larve, semblable à un ver. Lors des tout
premiers jours, les ouvrières nourrissent les larves de gelée royale, puis elles passent au miel
et au pollen. Les futures reines feront cependant exception à cette règle : leur régime de gelée
royale restera inchangé. Une larve mange presque en permanence et se développe rapidement.
En seulement 5 jours, elle devient presque 1 500 fois plus grosse. C'est à ce moment que les
ouvrières recouvrent l'alvéole de cire, un couvercle qui s'appelle «opercule ». Puis, la larve se
tisse un cocon.
Le stade larvaire dure environ six jours. Cette étape est légèrement plus courte chez la
reine et plus longue chez les faux-bourdons (https://bee.techno-science.ca).
III-3- Les pupes :
Le stade pupal est la dernière période avant la mue finale en imago. A ce stade, la tête, les
yeux, les antennes, les pièces buccales, le thorax, les pattes et l’abdomen montrent tous les
caractéristiques de l’adulte.
Au fur et à mesure du développement de la pupe, la cuticule devient graduellement plus
foncée et ces changements de couleurs bien définis peuvent être utilisés pour déterminer l’âge
de la pupe. Les pupes ne grandissent pas, ni ne changent de forme extérieurement, mais
intérieurement les muscles et les systèmes des organes subissent des changements massifs
vers leur forme adulte.
Après cette mue finale de l’exosquelette, l’adulte reste à l’intérieur de la cellule pendant
plusieurs heures pendant que la nouvelle cuticule durcit.
Pour émerger, les imagos commencent par utiliser leurs mandibules pour perforer
l’opercule de petits trous, et, comme ils tournent à l’intérieur de la cellule, les antennes sortent
souvent par ces trous. Les opercules de cire sont manipulés avec les mandibules et fixés à la
paroi de la cellule, où les ouvrières adultes les prennent pour operculé d’autres cellules. Après
des efforts considérables et des essais manqués, l’abeille naissante finalement élargit
suffisamment la cellule et sort.
Une fois sur le rayon, l’imago étale ses ailes et antennes, laisse sécher les poils de son
corps et commence ses activités (Benoît M, 2013).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
III-4- L'imago :
A peine née, l'abeille est encore molle et il faudra de 12 à 24 heures pour que la cuticule
extérieure ne sèche. Tant que l'exosquelette autour des glandes vulnérantes n'est pas durci, la
jeune abeille ne peut piquer.
Dans les 8 à 10 jours suivant la naissance, le développement interne (notamment des
glandes) se poursuit. Les reines et les faux-bourdons poursuivent quant à eux le
développement de leurs organes reproducteurs (https://catoire-fantasque.be).
A l'émergence, les poids moyens sont de (https://catoire-fantasque.be):
- 81 à 151 mg pour l'ouvrière.
- 196 à 225 mg pour le faux-bourdon.
- 178 à 292 mg pour la reine.
IV - Notion de morphologie, anatomie et physiologie de l’abeille :
IV -1- La morphologie générale :
La nature, ne laissant rien au hasard, a créé avec l’abeille un insecte complètement adapté
aux différents rôles qu’il assume au sein de la ruche (www.famillemichaud.com).
Le corps de l'abeille se divise en 3 parties:
- la tête.
- le thorax.
- l'abdomen.
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Figure 8 : Morphologie de l'abeille (http://tpe-apitherapie.e-monsite.com/)
IV-1-1- La tête :
La tête comporte les pièces buccales, les glandes associées et les pièces sensitives
majeures: les yeux, les antennes et les poils sensitifs. Les yeux et les mâchoires de l'ouvrière
sont particulièrement développés. Les pièces buccales comportent:
- une paire de mandibules
- un proboscis ou langue constitué de la maxille et du labium. Le proboscis étendu mesure
entre 5,3 et 7,2 mm selon la race, ce qui détermine les fleurs que les abeilles peuvent butiner.
Les mandibules peuvent servir comme ciseaux, pinces, spatules, rabots. Elles servent à
façonner la cire et à pétrir la propolis. La longueur de la langue est aussi fonction de la caste:
de très longue pour l'ouvrière, elle devient plus courte chez le faux-bourdon et encore plus
courte pour la reine. Goetze a démontré que la longueur de la langue a une influence sur la
récolte. Face à du trèfle rouge, des abeilles ayant une langue de 6,5 mm de long ont ramené 25
kg de pollen. Des abeilles ayant une langue de 6,35 mm n'ont presque rien ramené
(https://catoire-fantasque.be).
• Les ocelles sont disposés en triangle (https://catoire-fantasque.be).
- sur le sommet de la tête chez l'ouvrière et chez la reine.
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
- entre les antennes chez le faux-bourdon.
• Les yeux composés sont (https://catoire-fantasque.be):
- écartés chez l'ouvrière et la reine.
- contigus chez le faux-bourdon.
La tête ne comporte pas de système auditif extérieur, ce qui n'empêche pas l'abeille
d'entendre. Les antennes sont constituées d'un flagellum (divisé en 10 segments chez
l'ouvrière et chez la reine et en 11 segments chez le faux-bourdon), d'un pédicelle et d'un
scape. Ses fonctions principales sont:
- l'ingestion et la digestion partielle de la nourriture.
- la fonction sensitive: la vue, l'odorat, l'ouïe.
IV -1-2- Le thorax :
Le thorax porte les organes de la locomotion, les quatre ailes et les six pattes. Le nombre
de patte est une caractéristique de tous les insectes. Le thorax est constitué de trois segments
et demi. Le premier segment appelé prothorax porte la première paire de pattes (pattes
antérieures) et est très réduit.
Le deuxième appelé mésothorax porte la deuxième paire de pattes (pattes médianes) et la
première paire d'ailes (ailes antérieures appelées mésothoraciques).
Le mésothorax est le segment thoracique le plus développé et le plus puissant : il
contient les muscles alaires destinés à faire vibrer les ailes antérieures. il porte la troisième
paire de pattes (pattes postérieures) ou métathoraciques ; ce dernier est réduit ainsi que la
paire d'ailes qu'il porte (https://zabeille.org).
IV-1-3- L’abdomen :
L’abdomen contient les organes vitaux :
▪ le système digestif.
▪ en grande partie le système respiratoire.
▪ le système reproductif (pour la reine).
▪ l’appareil vulnérant (le dart, la poche à venin ainsi que son mécanisme) – uniquement
pour les reines et les ouvrières.
Et certaines glandes tels que :
▪ les glandes cirières.
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
▪ la glande de Nasanov.
▪ la glande alcaline.
L’abdomen est formé de 7 segments, chaque segment et composé d’une plaque ventrale
et dorsale reliées par des membranes. Elles permettent l’extension de l’abdomen lorsque
l’abeille se gorge de nectar ou d’eau (https://meeeesabeille-fr).
• Des sens très développés:
- L’odorat par le biais de ses antennes aux multiples fonctions.
- La vue sur 360° grâce à ses 2 yeux comptant chacun entre 4 000 à 6 000 facettes munies
d’une lentille cornéenne, d’un cône cristallin et d’un nerf optique.
- Le toucher grâce à ses récepteurs sensoriels disposés sur tout le corps mais plus
particulièrement avec ses antennes.
- Le goût grâce à ses pattes antérieures sensibles aux solutions sucrées, ses antennes, et sa
bouche.
- L’ouïe grâce aux vibrations ressenties par les pattes arrière, et grâce aux antennes.
(www.famillemichaud.com)
IV -2- Anatomie interne des abeilles :
IV -2-1- L'appareil digestif :
Il comprend :
- la bouche où débouchent les glandes cervicales ou hypopharingiennes, et les glandes
salivaires ;
- un hypopharynx puis un pharynx qui permet de pomper le nectar ;
- un long oesophage qui traverse le thorax et le pédoncule ;
- un jabot, de 40 microlitres de contenance, qui a surtout une fonction de stockage : son
contenu peut être régurgité. C'est là qu'agit l'invertase, enzyme qui transforme le nectar en
miel. Il sert à stocker puis à régurgiter le nectar et l’eau récoltés, ainsi que le miel et le pollen
dilués de salive lors des transferts de nourriture par trophallaxie.
- le ventricule ou estomac moyen, séparé du jabot par le proventricule, valve qui évite les
reflux, et retient dans le jabot son contenu, ne laissant passer vers le ventricule que les grains
de pollen et un peu de nectar servant à couvrir les besoins de l'abeille. Musculeux, le
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
ventricule est le siège de l'essentiel de la digestion (action enzymatique et absorption des
produits de la digestion vers l'hémolymphe).
- l'intestin grêle.
- suivi par l'ampoule rectale et l'anus.
La salive sert à dissoudre les sucres, et à tisser le cocon chez la larve.
Le jabot sert au transport de l'eau ou du nectar, ou encore permet d'emmagasiner une
réserve de miel. 1 kg de miel représente environ 300.000 km de vol si on postule que la
distance moyenne du rucher à la source est de 1km (20 mg x 150 000 vols pour 3kg de nectar
= 1kg de miel).
Le corps de l'abeille est capable de stocker des graisses, des protéines sous forme
d'albumine, et du sucre sous forme de glycogène dans les corps gras situés sur les parties
ventrale et dorsale de l'abdomen. On y retrouve la vitellogénine (protéine essentielle) qui va y
être stockée pour ensuite être véhiculée par l’hémolymphe vers les glandes
hypopharyngiennes (production de gelée royale), le cerveau (résistance au stress oxydatif), les
ovaires (stockage) pour changer la physionomie (nourrices), le comportement (type de
butinage), la longévité (abeilles d’été et d’hiver) et le système immunitaire (effet bactéricide)
des abeilles se traduisant par la force (vitalité) de la colonie (Benoît M, 2013).
Figure 9 : Le système digestif des abeilles (https://slideplayer.fr/)
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
IV-2-2- L'appareil excréteur :
Il est très simple: environ 200 tubes de Malpighi reprennent les déchets azotés présents
dans l'hémolymphe; ils débouchent entre l'estomac et l'intestin grêle (https://zabeille.org).
IV-2-3- L’appareil circulatoire :
Chez l’abeille comme chez tous les insectes, l’hémolymphe remplit toute la cavité interne
protégée par la cuticule. Cette cavité est appelée hémocèle. Il n’existe pas de réseau de veines
et d’artères : les organes baignent dans l’hémolymphe qui fournit à l’organisme les éléments
nécessaires. On parle de fluide extracellulaire. Un long vaisseau tubulaire, le cœur, pompe
l’hémolymphe et assure la circulation du fluide dans l’ensemble de l’organisme (Aqnés F ,
2016).
Figure 10 : Système circulatoire de l'abeille (Gilles A, 2010)
• L’hémolymphe :
L’hémolymphe est un liquide qui contient:
▪ de l’eau.
▪ du glucose, en tant que réserve immédiatement disponible.
▪ des glucides, des protéines, des acides aminés.
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Elle sert aussi de transporteur dans les échanges gazeux du système respiratoire.
L’hémolymphe contient différentes cellules sanguines ( https://catoire-fantasque.be):
▪ les proleucocytes.
▪ les éosinophiles.
▪ les leucocytes normaux.
▪ les ventrophiles.
▪ les basophiles.
▪ les pycnonucléocytes.
▪ les hyalinocytes.
IV-2-4- Le système respiratoire :
Le système respiratoire de l’abeille permet les échanges gazeux nécessaires à son
organisme, c’est-à-dire l’absorption d’oxygène et le rejet du dioxyde de carbone.
La respiration est assurée, comme chez tous les insectes, par des trachées qui conduisent l’air
jusqu’au tissu où il est utilisé. Les trachées sont des tubes ramifiés dans tout le corps de
l’abeille. Elles entrent en contact avec tous les organes. Les ramifications les plus fines
forment les trachéoles. Les trachées sont des invaginations de tégument de l’insecte et sont
constituées d’un tissu aux cellules aplaties, doublé à l’intérieur d’une membrane (l’intima).
Cette membrane comporte des épaississements en forme de spirale, les ténidies, qui assurent
la rigidité des trachées et trachéoles. Les trachées s’élargissent par endroits pour former des
sacs aériens dans lesquels l’air peut être stocké. Tout ce réseau communique avec l’extérieur
par des orifices situés sur le côté de l’abdomen et du thorax, les stigmates, à raison d’une
paire par segment.Le débit de l’air dans les trachées est régulé par les mouvements des
segments de l’abdomen, qui s’éloignent et se rapprochent et par des dispositifs d’ouverture et
de fermeture des stigmates (Gilles A, 2010).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Fig. 11 : L’appareil respiratoire de l'abeille (Agnès F, 2014)
IV-2-5- Système nerveux :
Le Système nerveux est moins centralisé que chez les vertébrés. C'est ainsi qu'un thorax
d'insecte coupé du reste du corps est encore capable de marcher.
Le cerveau, logé dans la tête, constitue le principal élément d'une série de ganglions
échelonnés le long du corps, côté ventral (au-dessous du tube digestif), et reliés entre eux. En
principe, chez les insectes, un double cordon nerveux se renfle en une paire de gros ganglions
dans chaque segment du corps.
Du cerveau, rayonnent des nerfs vers les yeux, les ocelles, les antennes, les pièces
buccales; dans le thorax et l'abdomen, de nombreux nerfs se détachent également des
ganglions et innervent pattes, ailes, appendices génitaux, cœur, etc...
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Songez au nombre incroyable de terminaisons nerveuses aboutissant aux facettes (4 000 à
8 000) ou aux poils sensoriels des antennes (3 000 à 30 000). Vous aurez ainsi une idée très
vague de la complexité du Système nerveux des insectes et de l'abeille en particulier.
Par comparaison avec le Système nerveux des vertébrés, on peut remarquer que ces
derniers possèdent une chaîne nerveuse disposée dorsalement alors que le cœur est ventral par
rapport au tube digestif; tandis que chez les insectes et les invertébrés en général, la situation
est exactement l'inverse (https://zabeille.org).
Figure 12 : Le schéma simplifié du cerveau (Agnès F, 2014 )
Figure 13 : Coupe longitudinale d'une ouvrière montrant le système nerveux
(Agnès F, 2014 )
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
IV-2-6- Le système musculaire :
Très développé au niveau du thorax car c’est à cet endroit que sont logés les muscles des
pattes et des ailes. Les deux paires de muscles des ailes ne sont pas fixées directement aux
ailes mais aux plaques de chitine qui constituent le squelette du corselet de l’abeille. Grâce à
ce puissant système de propulsion, l’abeille peut parcourir 500 m par minute
(abeilleduforez.tetraconcept.com).
IV-2-7- L’appareil reproducteur :
a) Chez La reine :
La reine est munie d’un appareil reproducteur qui occupe la quasi-totalité de sa cavité
abdominale. Il est constitué d’une paire d’ovaires contenant eux-mêmes une moyenne de 150
varioles. Les ovaires sont prolongés par deux oviductes qui acheminent les œufs jusqu’à la
cavité vaginale. Autre particularité, une spermathèque est chargée de recueillir le sperme des
différents mâles qui vont s’accoupler avec la reine lors du vol nuptial ou vol de fécondation.
Ce vol a lieu entre le 6ème et le 30ème jour après l’émergence. Avant cela, la reine est dite
vierge (Agnés F, 2018).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Figure 14 : Le système reproducteur d’une reine fécondée (Agnès F, 2018)
b) Chez le faux bourdon :
Le système reproducteur du mâle est constitué:
▪ des testicules, où le sperme est produit.
▪ des vésicules séminales, où le sperme produit est stocké dans l’attente de l’accouplement.
▪ d’un endophallus.
▪ des glandes à mucus produisant le mucus qui accompagnera le sperme lors de
l’accouplement.
▪ de 2 crochets copulatifs qui permettent d’agripper la reine.
Au moment de l’accouplement, les crochets permettent au faux-bourdon de s’accrocher à
la reine. Puis l’endophallus déverse son sperme dans les voies génitales de la reine. Notez que
l’on parle d’accouplement et non de fécondation. En effet, le sperme est stocké dans une
spermathèque et sera utilisé au fur et à mesure que la reine pond pendant ses quelques années
de vie (https://catoire-fantasque.be).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Figure 15 : Le système reproducteur Chez le faux bourdon (www.abeille-du-
saleve.org)
c) Chez les ouvrières :
Les ouvrières ont de petits ovaires (2 à 12 ovarioles) mais ne peuvent s'accoupler. Les
ouvrières pondeuses apparaissent dans des ruches privées de reine depuis un certain temps et
qui n'ont pu se rémérer. On reconnaît la ponte des ouvrières à ce qu'elle est irrégulière (œufs
déposés sur le bord de la cellule et non au fond; parfois deux ou plusieurs œufs par cellule).
La ruche devient alors bourdonneuse: elle n'élève plus que des mâles (œufs non fécondés). Il
est rare qu'une telle ruche puisse être récupérée : le mieux est de la disperser complètement
(Benoît M, 2013).
IV -2-7- L'appareil vulnérant :
Présent chez la reine et l’ouvrière, mais non chez le mâle, il comprend :
- un appareil glandulaire produisant le venin, fait d’une glande à venin débouchant dans la
poche à venin, et d’une glande alcaline débouchant à la sortie de la poche à venin.
- un appareil moteur comprenant une musculature, et des plaques et pièces permettant la
projection du dard hors de la chambre (ce sont en fait deux segments abdominaux
supplémentaires, modifiés).
- un dard, formé du bulbe prolongé par le gorgeret creusé de rainures où peuvent glisser deux
stylets qui sont barbelés, à leur extrémité, et percés de fins canaux par où s’écoule le venin.
L’aiguillon de la reine n’est pas barbelé.
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
L’abeille qui pique laisse en général son appareil vulnérant, ganglion nerveux qui le
commande dans la peau de sa victime les muscles entourant le sac à venin continuent de ce
contracter et d’injecter du venin pendant 30 à 60 secondes, l’abeille meurt dans les heurs qui
suivent, des suites des blessures internes provoquées par l’arrachement de l’appareil
vulnérant.
Le dard sert à la défense contre les prédateurs, vertébrés (hommes, ours, blaireaux,
moufettes, oiseaux...) ou autres insectes (guêpes, sphynx). L’abeille menace parfois avant de
piquer (bourdonnement particulier).
Les couleurs sombres, les textures rugueuses, les odeurs animales les incitent à piquer.
L’agressivité a une composante génétique, mais est fortement influencée par les conditions
du milieu: le temps orageux, le retour de la grisaille et du froid après une période de beau
temps, les dérangements fréquents mettent les colonies de mauvaise humeur.
Les colonies peuvent se piller mutuellement. Ce comportement apparaît surtout après la
récolte d’été. On limite le pillage en rétrécissant les trous de vol près la récolte, en évitant les
odeurs de miel frais au rucher. Le pillage peut tuer la colonie pillée qui est privée de ses
réserves, mais aussi handicaper la pillarde en entravant la ponte de la reine par encombrement
du nid bourré des provisions volées.
Enfin la membrane sétose qui recouvre la chambre de l’aiguillon sécrète des substances qui
sont libérées à faible dose lorsque l’abeille expose l’aiguillon, à forte dose quand l’abeille
pique puisque alors cette membrane se déchire, ces substances forment la phéromone
d’alarme qui provoque chez les autres abeilles la vigilance à faible doses : à forte dose elle
provoque l’attaque.
Lorsqu’on a une abeille dans les cheveux s’éloigner du rucher est la première précaution à
prendre sinon bientôt l’on en a cinq puis dix puis vingt, la phéromone d’attaque est en action
(www.abeille-provencale.net).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Figure 16 : L’appareil vulnérant (www.abeille-provencale.net)
IV -2-8- Système glandulaires :
Le système glandulaire de l'abeille est complexe et varie en fonction de l'âge et du rôle de
l'individu dans la ruche, les principales glandes indépendantes sont présentées dans le tableau
ci-dessous.
Malgré de nombreuses recherches, il reste encore chez l’abeille des glandes dont le rôle est
inconnu (Fatha F.Z et Nadjri T, 2017).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Figure 17 : Le système glandulaire des abeilles (https://www.aubonmiel.com/)
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
Tableau 4 : principales glandes chez l’abeille et leurs fonctions (Fatha Z et Nadjri T ,
2017)
Glande Localisation Fonction
Glande salivaire
Une paire au niveau
de la tête et une paire
dans le thorax
Dissolution des sucres, transformation de la
cire, fabrication des cellules pour le couvain.
Glandes
mandibulaires Base des mandibules
Reine : production de phéromones, hormones
d’attraction sexuelle.
Ouvrières : gelée royale ferments, agents
anti- agglomérant pour la transformation de la
cire et de la propolis, phéromone d’alarme.
Glandes
Hypophrygiennes Dans la tête
Sécrétion gelée royale pour le couvain, la
reine et les faux bourdons, ferments, stockage
de substances en réserve chez les abeilles
d’hiver..
Glande de
Nasanov
Entre la dernière et
l’avant-dernière
écaille Dorsale
Phéromone de marquage
V- La reproduction des abeilles :
Figure 18 : La reproduction des abeilles (https://www. http://pcamus.be)
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
V-1- Les phases préliminaires :
Suite à une période d’orphelinage (volontaire ou nature), une nouvelle reine est née. -
Destruction systématique des autres cellules royales.
- Le groupe va « booster » la nouvelle reine. En plus de la fourniture de nourriture (gelée
royale), les abeilles sont pressées de voir la jeune reine atteindre la maturité des organes
sexuels et dès qu’elle est apte physiquement, 5 à 6 jours après sa naissance, elle est poussée
dehors pour effectuer son vol de fécondation après 2 ou 3 vols d’orientation.
- Le vol de fécondation ou vol nuptial.
- L’accouplement de la reine et des mâles se fait obligatoirement en vol, le vol de fécondation
peut être éloigné de la ruche, la reine s’accouple plusieurs fois (une quinzaine de mâles) pour
remplir sa spermathèque.
- Chaque année, les faux bourdons se rendent sur les lieux de fécondation, situés à plusieurs
centaines de mètres des ruchers. Les zones de rassemblement peuvent compter plus de 20 000
mâles venant de plusieurs colonies aux alentours. Les phéromones semblent jouer un rôle
important (Berkani L, 2013).
• Conditions extérieures (Berkani L, 2013):
- Milieu de journée (soleil au zénith).
- Température >= 20°C.
- Temps calme (peu de vent).
- Bonne luminosité.
V-2- Le vol nuptial :
La reine est stimulée par des ouvrières qui la poussent et la secouent dans une marche de
va-et-vient rapide jusqu’au trou de vol, finit par sortir de la ruche pour être fécondée en vol
par un ou plusieurs mâles. Le vol de fécondation a lieu dans les aires de congrégation de ces
derniers. Après une ou plusieurs copulations durant le premier vol qui peut durer en moyenne
18 à 30 minutes, la reine retourne à la ruche, repart par un second vol d’accouplement, parfois
déjà après 10 minutes. Les vols de fécondation se poursuivent jusqu’à ce que la spermathèque
soit remplie (Taouint S, 2014).
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
V-3- Accouplement :
Durant les trois premiers jours de leur existence les reines ne peuvent pas voler et se
reproduire (organes sexuels immatures). C'est du 5éme au 15éme que la reine effectue
plusieurs vols afin de repérer les lieux en vu d'un ou de plusieurs accouplements.
Les mâles ou faux bourdons ayant atteint leur maturité sexuelle se rassemblent en un point
spécifique où ils bourdonnent et volent de manière à se faire repérer par des reines.
La reproduction a obligatoirement lieu en l'air et peut s'effectuer loin de la ruche. Par la
suite, les mâles attrapent au vol la femelle avec leurs pattes et "attellent" leur appareil
reproducteur à celui de la femelle. Il faut de nombreux mâles pour féconder une reine, en
moyenne 15 à 18.
Les mâles meurent suite à l'accouplement, en laissant l'appareil reproducteur dans
l'abdomen de la femelle.
L’accouplement permet à la reine de remplir sa spermatique, ce stock dans l'abdomen de 6
millions de spermatozoïdes provenant de mâles différents lui permet de pondre
continuellement tout au long de sa vie et ainsi pérenniser sa ruche.
V-4- La ponte :
La ponte des œufs est, à certaines époques considérables et exige, de la part de la reine,
une très grande dépense d’énergie. Il suffit pour le comprendre de savoir que les œufs pondus
chaque jour ont un poids, qui est normalement de 230 mg. Pour compenser une telle perte, la
reine a besoin d’une nourriture abondante et très concentrée. Les abeilles s’occupent donc de
la reine avec assiduité et la nourrissent de gelée royale ; grâce à cette alimentation riche et
continue, la reine fonctionne comme une machine à produire des œufs pendant quatre ou cinq
ans.
Selon les besoins de la colonie, la souveraine choisit de pondre des œufs fécondés
(femelles = abeilles ouvrières) ou non-fécondés (mâles = faux-bourdons).
Rappelons que les mâles n'ont pour rôle que de féconder les reines vierges, de n'importe
quelle ruche. Aussi, une reine qui met des faux-bourdons au monde œuvre pour les colonies
voisines.
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Chapitre I : La biologie de l’abeille
A moins que cela ne soit dû à l'âge avancé de la reine. Dans ce cas, les ouvrières sont
alertées et prévoient la "préparation" de nouvelles souveraines. A défaut, la ruche sera
uniquement peuplée de mâles : on dit qu'elle devient "bourdonneuse" et ne pourra survivre
(https://apiculture.pergueux.u-bordeaux.fr).
VI- Ecologie des abeilles :
Si l'abeille venait à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quelques années à vivre.
Cette sentence, que l'on attribue à tort au célèbre physicien Albert Einstein, fait froid dans le
dos. Elle paraît insensée, excessive, et pourtant... elle mérite d'être au moins méditée
(https://www.futura-sciences.com).
Les abeilles sont impliquées dans le service écosystémique de pollinisation, aussi
important pour la reproduction sexuée de la majorité des plantes à fleurs que pour de
nombreuses productions agricoles (Fabrice R et Violette l, 2017 ).
Les plantes à fleurs existent depuis 130 millions d’années ; il s’est établi une dépendance
entre plantes et insectes :
- 80% des plantes à fleurs sont polonisées par les insectes.
- 85% de celles-ci le sont par des abeilles (dont 90% d’arbres fruitiers) (Sabehi R et
Bouanaka I, 2017).
Environ 20000 espèces d'abeilles sont présentes dans le monde dont près de 2000 en
Europe leur comportement de butinage est à l’origine d’un service de pollinisation
indispensable au fonctionnement des écosystèmes et à de nombreuses productions agricoles,
pourtant ce mariage entre l’agriculture et les abeilles est fragile, l’agriculture est source de
facteurs de stress qui menacent les populations d’abeilles dans les paysages agricoles et qui de
ce fait, compromettent le maintien d’un service de pollinisation de qualité (Fabrice R et
Violette F, 2017 ).
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Chapitre II: Généralités
Sur l’apiculture
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Chapitre II : Généralité sur l’apiculture
I-Apiculture :
I-1-Définition de l’apiculture :
Apiculture, élevage des abeilles, d'une part, pour l'exploitation des produits qu'elles
élaborent ou mettent en réserve (miel, gelée royale, pollen, cire), d'autre part, pour la
pollinisation des cultures. L’apiculture concerne l’élevage de l'abeille à miel domestique (Apis
mellifera, Apis nigrocincta et de quelques espèces sans dard de la tribu des Meliponini).
Activité pratiquée depuis la plus haute Antiquité et encore largement répandue, l'apiculture
serait originaire du Proche-Orient. Il y a plusieurs millénaires, les premiers Égyptiens
élevaient des abeilles et faisaient déjà le commerce du miel et de la cire le long de la côte
orientale de l'Afrique ( http://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net).
I-2-Intérêt de l’apiculture:
La place qu’occupe l’abeille dans l’environnement revêt plusieurs aspects: agronomique,
économique, écologique et scientifique. Elle joue un rôle économique important en tant que
support de l’apiculture (production de miel, de gelée royale, de pollen, de propolis et de cire)
et de l’agriculture en apportant un accroissement quantitatif (les hyménoptères sont les
insectes pollinisateurs les plus importants) et qualitatif (brassage génétique des cultures,
maintien de la biodiversité, obtention de semences hybrides) des récoltes grâce à son
comportement social complexe ,l’abeille représente un des meilleurs modèles scientifiques
pour étudier les fonctions d’apprentissage, de mémorisation et d’orientation, en particulier
dans l’activité de burinage.de plus, d’un point de vue écologique, cet insecte est utile
représente un bio-indicateur de haute sensibilité de l’environnement car il est en contact avec
des polluants de sources diverses.
L’apiculture est une activité pratiquée à petite échelle mais très répandue. Même en prêtant
attention, il est facile de visiter des villages et de ne pas se rendre compte des activités
apicoles, celles-ci n’attirant peu l’attention (Merabti A , 2015).
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Chapitre II : Généralité sur l’apiculture
I-3-La place de l’apiculture
a) Dans le monde :
Selon les statistiques publiées par la FAO en 2015 ; La production mondiale annuelle de
miel est de l’ordre de 1,1 million de tonnes. Elle peut fluctuer sensiblement d’une année à
l’autre et les données recueillies sont inégalement fiable suivant les pays la chine est le
premier pays producteur de miel (217 000 tonnes), viennent ensuite les Etats-Unis (87 000
tonnes), le Mexique (56 000 tonnes), la Russie (48 000 tonnes), le Canada (32 000 tonnes), la
France (32 000 tonnes), la Hongrie (14 000 tonnes) et l’Italie (10 000 tonnes) (Berkani M,
2018)
b) En Algérie :
Après l’indépendance il y a eu multiplication par huit des effectifs de l’apiculture
traditionnelle .De même il fut élaboré un programme de construction de ruches dites
algériennes et l’importation d’abeilles étrangères.
Depuis 1970, il y a eu le lancement du premier plan quadriennal prévoyant la promotion de
cette spéculation.
Dans le cadre des programmes spéciaux de wilayets, important crédits ont été accordés
pour permettre le développement de L’apiculture en Algérie et la création de coopératives
apicoles intégrant les trois secteurs de l’agriculture : le secteur de la révolution agraire, le
secteur autogéré et le secteur privé (https://agronomie-info.).
II -La ruche
II -1-Les produits de la ruche
Généralement lorsqu’on parle d’abeilles et de ruche, on pence directement à la production
de miel, Pourtant, ce n'est pas le seul résultat du travail de nos abeilles, en plus du nectar, les
abeilles récoltent aussi du pollen et de la propolis. Elles fabriquent de la cire, du venin et de
la gelée royale. Mais aussi et surtout, la ruche peut se développer grâce à la naissance de
nouvelles abeilles. Découvrons ensemble ces différents produits de la ruche (www.doc-
developpement-durable.org).
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Chapitre II : Généralité sur l’apiculture
II -1-1-Le miel
Le miel est la substance naturelle sucrée produite par les abeilles « Apis mellifera » à partir du
nectar sécrétions de plante ou d’excrétions d’insectes butineurs, que les abeilles butinent,
transforment en les combinant avec des substances spécifiques qu'elles sécrètent déposent,
déshydratent, emmagasinent et laissent affiner et mûrir dans les rayons de la ruche
(www.fao.org)
Figure 20: Le miel (site web)
II -1-2-La composition chimique du miel
Le miel est constitué essentiellement de sucres tels que le fructose et le glucose, d’eau et
autres substances comme des acides organiques, des enzymes, des vitamines et des particules
solides provenant de la récolte. (Oudjet K, 2012)
Tableau 5 : La composition chimique du miel (Oudjet K, 2012).
Eau Sucres Matières insolubles
dans l’eau Acidité libre
20%
Max
Glucose + Fructose
60%min
Saccharose
5 % max
0.1 %
Max
50milliéquivalents
d’acide/
1000g max
Indice diastasique HMF Conductivité
Electrique
3-8 unités de Schade Min 40 mg/ kg
Max
0.8 mS/cm
Max
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Chapitre II : Généralité sur l’apiculture
II -1- 3-Le pollen:
Le pollen, contenu dans les anthères situées à l’extrémité des étamines, est l’appareil
sexuel mâle des fleurs. C’est une matière première fondamentale pour les abeilles, mais aussi
un produit de la ruche. Une colonie en récolte environ 20 à 40 kg par an.
L’anatomie des abeilles est particulièrement adaptée à sa récolte (nombreux poils,
corbeilles à pollen). Les butineuses ramènent à la ruche un chargement de 10 à 20 mg à
chaque voyage). Le pollen récolté est mélangé à des sécrétions salivaires pour en faire des
pelotes. Ce pollen amassé contient différentes sécrétions apiaires, qui, contiennent des
lactoferments nécessaires à la formation ultérieure du pain de pollen. Les pelotes de pollen
sont réceptionnées par des ouvrières qui se chargent de le stocker dans des alvéoles: elles le
tassent au fond d’une cellule et rajoutent une fine couche de propolis. Parfois, le pain d’abeille
peut être operculé.
En observant des rayons dans lesquels sont stockés du pollen, on constate qu’il y a de
nombreuses couleurs différentes : cela montre que les abeilles d’une colonie récoltent le
pollen de différentes espèces de plantes (même si une abeille se concentre sur un type de
fleurs). Cela participe à la variété du régime alimentaire des abeilles. En effet, la composition
du pollen varie en fonction de son origine florale. C’est l’unique source protéique (20 à 35%
de la matière sèche) et la principale source de vitamines, de lipides et de sels minéraux
(essentiellement potassium, phosphore, fer, manganèse, zinc et cuivre) des abeilles. Il contient
également des glucides, de l’eau, des lipides, des enzymes, des antibiotiques, des anti-
oxydants et des ferments.
C’est un aliment clé du développement des larves. Ce sont les nourrices qui en
consomment le plus (vers 9-10 jours), afin de produire la gelée royale. En milieu tempéré, les
besoins varient en fonction de la saison : en hiver, il n’y a quasiment pas de couvain ce qui
entraîne des consommations moindre en pollen.
De par sa forte proportion de protéines avec tous les acides aminés essentiels, le pollen est
un complément alimentaire intéressant pour les humains. 100 g de pollen contiennent la
même quantité de protéines que 7 œufs ou 400g de viande bovine. Il contient tous les acides
aminés essentiels. Il possède également des propriétés thérapeutiques: il est utilisé par
exemple comme anti-anémique ou comme régulateur de transit (en cas de diarrhée ou de
constipation)
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Chapitre II : Généralité sur l’apiculture
Pour le récupérer, l’apiculteur peut installer des trappes à pollen. Toutefois, elles ne
doivent être mises en place que pendant de courtes périodes, et sur des colonies fortes. Il ne
faut prélever qu’une partie du pollen pour ne pas trop ralentir le développement de la colonie .
Le pollen doit être récupéré presque tous les jours, car il est très sensible à l’humidité. Il doit
donc être conservé dans un endroit sec, après séchage ou congélation (moins de pertes de ses
propriétés) (Ayme A, 2014).
Figure 2 1 : Le pollen (www.pinterest.com)
II -1-4- La cire :
La cire d’abeille est une matière molle, jaunâtre et fusible produite par les glandes cirières
des ouvrières.
Les glandes cirières, situées sur la face ventrale de l’abdomen de l’abeille excrètent des
lamelles ou «écailles» de cire transparente. L’abeille les recueille une à une avec ses pattes,
les porte à la bouche, en façonne des boulettes, les passe à d’autres ouvrières qui, à l’aide de
leurs mandibules, les malaxent et y incorporent un solvant d’origine salivaire pour rendre le
mélange plus aisé. Ainsi triturée, cette cire est confiée aux bâtisseuses.
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Chapitre II : Généralité sur l’apiculture
L’abeille utilise la cire pour construire des cellules hexagonales qui contiennent selon
les besoins de la ruche, le couvain, le miel ou le pollen. Elle l’utilise également en fine couche
pour operculée les alvéoles contenant le couvain et le miel. (Sebihi R et Bouanaka I , 2017 )
Figure 22 : La cire d'abeille (https://shop.confidencesdabeilles.fr)
II -1-5-La gelée royale :
Décrite comme conférant l’immortalité aux dieux de l’Olympe chez les Grecs de
l’Antiquité, elle est consommée depuis des siècles par les hommes mais n’a été vraiment
observée que vers la fin du XVII° siècle par Swammerdam et par Aristote par la suite. Plus
tard, les travaux de divers scientifiques ont montre le rôle d’humaine.
Nourriture exclusive des reines ou lors des 3 premiers jours de la vie larvaire des abeilles,
la gelée royale, d’aspect visqueux et de blanc crémeux a jaune dore pale, est secrétée par les
nourricières
Sa composition dépend de sa destination dans la ruche et de la race des abeilles la
produisant, le taux d’acide 10- hydroxy- 2-decenoique déterminant la qualité de cette gelée
royale.
Ainsi, cette nourriture va permettre le développement des organes sexuels de la reine et le
poids de celle-ci va se trouver 6 fois supérieur a celui de l’ouvrière, preuve de la possible
présence de facteurs de croissance. De plus, la reine va être beaucoup plus résistante aux
maladies que les autres abeilles de la ruche et va vivre beaucoup plus longtemps (4 a 5 ans au
lieu de 45 jours environ). Sans oublier que celle-ci peut déposer jusqu’a 2000 œufs par jour,
soit son propre poids, en période de reproduction (Blanc M, 2010).
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Chapitre II : Généralité sur l’apiculture
Figure 23 : La production de la gelée royale (www.miel-direct.fr)
II -1-6-Venin :
C’est un produit mineur de la ruche. En effet, il faut environ 10 000 abeilles pour récolter 1
gramme de venin. Le venin se forme pendant la première semaine de vie et la glande à venin
est opérationnelle au bout de 4 semaines quand les ouvrières deviennent gardiennes. La
glande à venin est reliée par un canal à la chambre à venin. Il est produit au niveau de la
glande acide de l’appareil vulnérant. La glande alcaline ou glande de Dufour jouerait un rôle
dans la production de venin.
Les abeilles (ouvrières et reines) possèdent une arme avec un aiguillon ou dard relié à
l’appareil à venin. Le dard est équipé de crochets, chez les ouvrières, qui restent attachés dans
la peau de personne ou la chose piqué (Abdellah F et Chott I, 2018).
Figure24 : Piqûre d'abeille (Isabelle P, 2014)
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Chapitre I: Matériel et méthodes
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Chapitre I : Matériel et méthodes
I-Objectif :
Notre présent travail a été réalisé dans le but de maitriser la technique de greffage .dans ce
cadre nous avons greffés 49 larves de la sous espèce Apis Mollifiera intermissa , au niveau
de l’exploitation privée de Monsieur Boudaira Abd El Kader dans la région de Didouch-
Mourad(Wilaya de Constantine).
II - Description de la zone d’étude :
Notre étude d’élevage des reines a été réalisée dans une propriété privée de Monsieur
Boudaira Abd El Kader. Elle est située dans la région de Didouch-Mourad (Wilaya de
Constantine), selon les cordonnées géographiques suivants : 36° 26’ Nord et 6° 38’ Est à 537
m d’altitude (Sebihi R et Bouanaka I, 2017).
La région de Constantine est caractérisée par un climat tempéré chaud. La pluie tombe
surtout en hiver, avec relativement peu de pluie en été. La température moyenne enregistrée
est de 15.5 °C. Les précipitations annuelles moyennes sont de 630 mm.
Les précipitations moyennes les plus faibles sont enregistrées en Juillet avec 7 mm
seulement. Cependant les précipitations les plus importantes sont enregistrées au mois de
Janvier avec une moyenne de 94 mm (https://fr.climate-data.org/afrique/algerie/constantine).
III- Matériel et méthodes :
III-1- Le matériel biologique :
Notre travail a été réalisé sur la sous espèce d’abeille « Apis Mollifiera intermissa » dite
abeille « tellienne » ou encore « abeille noire du tell ». C’est la sous espèce la plus
dominante en Algérie, l’aire de distribution et ses caractéristiques voir « chapitre 1 ».
III-2- Le matériel apicole :
- La combinaison : indispensable pour la protection contre les attaques des abeilles, équipée
d’une vareuse, pantalon, gants en cuire ou latex.
- L’enfumoir : se dispose d’un réservoir, d’un bec et d’un soufflet, permettant de projetés un
peu de fumé blanche, abondante et froide, afin de masquer les phéromones des abeilles, pour
quelle deviennent moins agressives.
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Chapitre I : Matériel et méthodes
- Le lève-cadre : est un outil simple mais très utile. C’est un instrument métallique très
solide, il servira de gratter et nettoyer les différentes parties de la ruche.
- Une brosse à abeille : c’est un accessoire avec des soies légères, on utilisera pour retirer en
douceur le reste des abeilles sur les cadres.
- Les ruches : sont de types « Langstroth » ou également appelée ruche divisible est la plus
adaptés chez nous en Algérie. Sont des ruches de 10 cadres dont la hausse et le corps sont
identique.
- La grille à reine : est un dispositif placé soit entre les cadres ou entre la hausse et le corps
pour bosser l’accès à la reine à certains endroits pour empêcher qu’elle n’y pondre.
Tableau 6 : Dimension de la ruche Langstroth.(Norme internationales) (GHALEM,
1982)
Dimension de la ruche (corps) Dimension des cadres
- Longueur extérieur : 520 mm
- Longueur intérieure : 470 mm
- Largeur extérieur : 420 mm
- Largeur intérieur : 370 mm
- Hauteur : 235 mm
- Dimension intérieur du cadre : 410 200 mm.
- Dimension extérieur du cadre 480 230 mm.
Capacité : 44 litres
III-3- Le matériel d’élevage :
- Cupule : ce sont des cellules artificielles en plastique de forme cylindriques servent à
recevoir les larves âgées de 12 a 36 H.
- Porte cupule : ce sont des blocs en plastique, l’ensemble « cupule/ poste cupule » se montre
sur le support port cupule.
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Chapitre I : Matériel et méthodes
- support port cupule : sont de forme rectangulaires, à clouer coté à coté sur les lattes on
boit afin de fixer les cupules.
- Picking : c’est un pinceau de greffage de 2 mm relève de la microchirurgie sert à prélever
des larves très jeunes et la déposer délicatement au fond d’une cupule.
- barrettes porte cupule : ce sont des lattes amodiables en bois permet de fixer les cupules,
sert à élever plusieurs reines dans une même ruche.
- Cadre porte barrette : sont des cadres en bois, vide dans lesquels on insère la latte
d’élevage.
- Les bigoudis : sont des cagettes rondes pour la protection des cellules royales.
- Les cagettes d’expédition et introduction entre deux cadres.
- Une lampe frontale : pour mieux voir les petites larves au cours du greffage.
- Les nucleus: sont des mini ruchette de fécondation, constitué d’un seul compartiment avec
2 à 3 cadrons, le cadrons à la dimension de 15 20 cm (un demi cadre de hausse).
IV- Méthode de travail :
L’élevage des reines se déroule selon plusieurs étapes :
1- La préparation d’une ruche d’élevage.
2- Choisir la colonie souche.
3- Sélectionner un couvain ouvert (des larves moins de 36 h).
4- Le greffage.
5- Introduction du cadre d’élevage dans la ruche éleveuse.
6- Contrôler et vérifier l’acceptation et suivre l’évolution des cellules royales.
7- La récolté des cellules royales et les introduire dans des nucleus de fécondation.
8- Contrôler la ponte.
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Chapitre I : Matériel et méthodes
9- L’utilisation ou la vente des reines fécondées obtenues.
IV-1- Les étapes de la tentative :
IV-1-1- Préparation de la ruche éleveuse :
C’est dans cette ruche que nous avons introduire le cadre d’élevage porteur des larves
pour que les abeilles aillent les prendre en charge, autant que un élevage royale.
Le succès du cette colonie éleveuse réside dans des conditions impérieuses sont les suivantes :
Absence de la reine dans la partie d’élevage.
Abondance de provisions (le pollen pour la confection de gelée royale et le miel pour
nourrir les abeilles).
Un paquet d’abeille au stade nourrice.
- Ces constantes principales à respecter quelque soit la méthode choisie.
- Une fois ces considérations prise en compte on a choisie le type de ruche éleveuse dite
partitionnée.
IV-1-2 Mode opératoire :
IV-1-2-1 La préparation de la ruche partitionnée :
- préparer cette colonie quelque heure avant d’introduire le cadre d’élevage.
- Pour cette méthode on utilise une ruche déjà peuplée, ou on isole la reine dans un
compartiment, et un deuxième compartiment qui reçoit le cadre d’élevage séparer par une
grille à reine.
- Il est conseillé de placer un cadre de couvain ouvert après l’ou les porte-barrettes, afin
d’attirer les nourrices.
- On ferme aussi l’entrée de la ruche au niveau de la partie d’élevage et on met un deuxième
grille à reine horizontalement pour la reine ne puisses a glisser vers la partie d’élevage par ce
que elle va certainement tuer les cellules et donc tout l’élevage être échouer.
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Chapitre I : Matériel et méthodes
- Dans cette ruche éleveuse on place :
02 cadres de couvain l’un ouvert et l’autre fermé.
Entre les deux cadres on laisse l’espace pour introduire le cadre d’élevage (le manipulateur
soit particulièrement rapide et délicat).
Une provision de miel et pollen.
IV-1-2-2 La sélection d’une colonie souche :
- Commencer de numéroter les colonies de rucher.
- Consulter les colonies et sélection une ruche souche.
La colonie souche est sélectionnée pour les hautes qualités de la reine et les hauts
rendements.
Les caractères essentiels pour la sélection :
- L’état sanitaire de la ruche : les couvains défectueux ou malades, il faut les éliminer
rapidement.
- Sa propreté : avoir un fond de ruche propre et sec.
- Sa douceur : une colonie calme.
- Homogénéité du couvain.
- Etre une bonne productrice.
- Pas de caractères de l’essaimage naturel.
Dans la colonie pourvoyeuse on prélève un cadre de couleur sombre qui contient des larves
très jeune de moins de 03 jours.
- Il est important de le couvrir avec un tissu humide pour éviter le desséchement des larves.
A l’intérieur ou le temps est beau, dans un endroit calme dont la température inferieure à
25°, on va installer confortablement tout le matériel nécessaire et on procède au greffage.
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Chapitre I : Matériel et méthodes
Une fois assis à table, en lever la couverture du cadre et le dépose incliné 30° de façon à
diriger la lumière au fond de la cellule.
- Fixer la lampe frontale.
IV-1-2-3 La Préparation des cupules :
- Déposer une goutte de l’eau minérale au fond de la cupule, pour permet à la larve de tenir le
temps d’attente avant la mise en ruche (les œufs et les larves séparés des nourrices se
dessèchent rapidement), et faciliter l’acceptation dans la colonie receveuses.
Transfert des larves ou greffage c’est une étape cruciale car ces dernières sont
particulièrement fragiles.
- Elle consiste à prélever des très jeunes larves on introduisant le picking chinois dans la
cellule.
- Il faut glisser le bout de picking sur la paroi de la cellule, faite attention de ne pas accrocher
la cire.
- Passer la spatule (de picking) sous la larve et soulève doucement cette dernière.
- Eviter de frotter la larve contre les parois de la cellule.
- Déposer la larve au fond de la cupule.
- Il est important de déposer la larve dans la même position qu’elle avait trouvée dans la
cellule d’origine.
Après cette opération, on pose le cadre porte cupule dans la ruche partitionnée (Il est
important de le couvrir d’une ligne humide pour éviter le desséchement des larves), les
nourrices de cette ruche vont apporter à chaque larve accepter de gelée royale et procéder à la
finition de la cellule royale et l’operculation.
- Remettre le cadre des larves dans la ruche initiale.
L’acceptation de la larve par les nourrices ne dépend pas seulement de son âge mais encore
d’autre facteur.
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Chapitre I : Matériel et méthodes
- Pour favoriser l’acceptation des larves on peut mettre le cadre d’élevage muni de ses cupules
dans la ruche éleveuse et le prendre 24h plus tard pour procéder au greffage (c’est ce qu’on
appelé la familiarisation).
IV-1-2-4 Contrôle de l’acceptation :
- 24h qui suit le premier greffage on peut vérifier l’acceptation des larves et son procède au
sur greffage des cellules non accepter dont les ouvrières enlevées les larves non accepter.
- Il y restera 10 jours.
- Il faut surveiller entre temps l’avancement de développement des cellules royales affin
d’assurer le bon déroulement de l’élevage.
- Si tout se passe bien, au 9eme jour les abeilles ferment les cellules royales.
- La première reine qui va naitre, elle va éliminer les autres (Elle découpe le sommet de la
cellule et tranche la tête de sa victime).
- Dans le cadre d’élevage, pour éviter ce massacre on place une petite cagette appelé bigoudi
autour de la cellule avant 10 jours.
- La récoltes des cellules royales et les introduisent dans des nucleus de fécondation.
- Avant l’introduction de ces cellules royales, il faut détruit toutes les cellules naturelles que
les abeilles on élève.
- Il ya deux stratégies pour l’introduction des cellules royales et la naissance des reines :
1- On détache très délicatement la porte cupule de la barrette et on positionne la CR sur un
cadre.
- On peut coincer dans la cire entre deux cadres.
- La cupule doit être contre les feuilles de cire.
- L’ouverture en bas.
- La reine naitre bénéficiera directement des soins des ouvrières.
2- L’introduction des reines vierges.
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Chapitre I : Matériel et méthodes
- C’est une opération plus délicate c’est pourquoi n’hésitez pas à prendre le maximum
des précautions.
- Utiliser de préférence une cage d’introduction (bigoudi).
- Placez cette cage entre les cadres, 24h après on libérera la reine ou on ferme la cage
avec un morceau de cire gaufré, ou les ouvrières peuvent déchirure cette cire pour
libérer la reine dans le cas d’acceptation.
- La reine doit ensuite se faire féconder pour pouvoir assurer sont rôle.
- Après le temps de fécondation on peut récupérer les reines.
- Toute reine donne une ponte anormale sera éliminer.
- Les reines bonnes pour la ponte sont mises en cagette avec un minimum de 07
ouvrières pour l’intérêt commerciale.
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Chapitre II :
Résultats et
Discussion
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49
Chapitre II : Résultats et discussion
I- Résultats et discussion
1- Taux d’acceptation des larves greffées par la ruche éleveuse :
- Selon le tableau n° 1 et la figure n° : 01 qui présente les résultats de greffage des larves et le
taux d’acceptation par la ruche éleveuse.
- Dans cette expérience nous avons réalisé le greffage sur 49 larves de moins de 03 jours.
- L’analyse du tableau n°1 montre que l’acceptation des larves par la ruche éleveuse est de
16,33% (08 larves acceptées).
Tableau 7: Taux d’acceptation des larves greffées par la ruche éleveuse.
Date Nombre des larves
greffés
Nombre de larve
acceptée Taux d’acceptation
24/06/2020 49 08 16,33%
Figure 25 : Le Taux des larves acceptée
2- Taux d’éclosion des cellules royales :
- Il a été constate que le taux d’éclosion de cellules royales est 10,20%.
- Une éclosion tardive d’un jour d’un taux de 04,08%.
- Un taux de mortalité 02,04% qui signifie l’échec d’une seule cellule royale.
0
10
20
30
40
50
60
24/06/2020
Nombre des larvesgreffés
Nombre de larveacceptée
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50
Chapitre II : Résultats et discussion
Tableau 8 : Taux d’éclosion des cellules royales.
Date Nombre des larves
greffés
Nombre des cellules
royales écloses
Taux d’éclosions des
cellules royales
05/07/2020 49 05 10,20%
06/07/2020 49 02 04,08%
Figure 26 : Taux d’éclosions des cellules royales
La technique du picking (greffage) consiste à prélever des jeunes larves d’une colonie
d’abeille productrice et les transférer ensuite dans des ruches réceptrices.
Nous avons greffé 49 cupules, 24h, plus tard la ruche à accepter 08 larves soit 16,33% du
nombre total des cupules.
- Parmi les causes de cette diminution :
La ruche partitionnée : n’est pas orpheline, elle aura naturellement moins tendance à élever.
Greffage avec l’eau minérale.
Manque de la maitrise de la technique de greffage (le geste des doigts sur le picking doit
être rapide pour éviter le desséchement des larves et précis pour éviter de les faire blesser lors
de prélèvement).
Le mal emplacement lors de la déposition de la larve dans la cupule.
0
10
20
30
40
50
60
05/07/2020 06/07/2020
Nombre des larvesgreffés
Nombre des cellulesroyales écloses
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51
Chapitre II : Résultats et discussion
La fin de saison d’élevage : une miellée n’est pas abondante.
Nos résultats de greffage des larves et le taux d’acceptation sont supérieurs à celle de
( Sebihi et Bouanaka ,2017) avec une valeur de 3,27% lors du premier greffage à cause de :
La rapidité d’effectuer un grand nombre de prélèvement de larves.
- Cependant nos résultats sont inferieur à celle du (Sebehi et Bouanaka , 2017) Lors du 2eme
et 3eme greffage avec une valeur de 27,86% et 77,05%. L’augmentation du taux d’acceptation
peut être due à l’utilisation de la gelée royale diluée avec l’eau (le greffage est répété dans le
but d’obtenir plus de résultats).
- Dans le travail de (Sebihi et Bouanaka ,2017) lors de greffage démontre que 100% des
larves greffées par cette méthode ont été acceptées, ce résultat est dû à la quantité de la gelée
royale utilisée.
- Les résultats obtenus dans notre travail ont été inferieures à ceux de l’équipe de laboratoire
LBRA (2018) 87,06%. Cela peut s’explique par :
Une florissante abondante.
1/ Il est important de déposer la larve dans la même position que celle qu’elle était
2/ Des études démontent qu’il y a des différences significatives d’acceptation des larves par
les ouvrières : 78 à 81 % d’acceptation
3/ 50% d’acceptation des larves par les ouvrières après inversion complète.
4/ 33% après avoir amené leur face dorsale en contacte avec la gelée royale.
5/ Des études mettent aussi en évidence le rôle de l’amorce de gelée royale au fond de la
cellule est obtient des différences significatives :
- 55% d’acceptation sans gelée royale.
- 75% avec cette dernière.
- 85% avec de la gelée royales diluée dans l’eau.
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52
Chapitre II : Résultats et discussion
2- le taux d’éclosion atteint 14,28 %, ce résultat est inferieure à celui rapporté par l’équipe
de laboratoire LBRA, (2018) (54,87%) et à celui enregistré par Sebili et Bouanaka( 2017) ou
le taux d’éclosion atteint les 100%.
Cela peut être expliqué par :
La mauvaise manipulation des cellules royales lors de la surveillance de l’avancement et
le développement de ces dernières, (les nourrices construisent de la cire entre les cellules ce
qui risquerai de rendre la récupération des cellules impossibles).
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53
Conclusion
Conclusion:
Notre travail consiste à l’expérimentation et la maitrise d’une nouvelle technique
d’élevage des reines , d’acquérir des informations intéressantes et de déterminer les
paramètres importants dans l’élevage des reines d’abeilles de l’espèce Apis mellifera
intermissa le travail a été réalisé au niveau de la propriété privé du monsieur Boudaira Abd
Elkader, dans la région de Constantine. Nos résultats ont démontré que le taux d’acceptation
de 49 larves greffées est égal à 16,33%. Concernant le taux d’éclosion des cellules royale est
de 14,28% , ces valeurs sont proche et des fois inférieurs a ce qu’il a été rapporté par plusieurs
chercheurs cela peut être du aux conditions de terrain de travail et a la période dans la quelle il
a été réalisé.
Comme perspectives il est utile de :
Elargir cette étude et il est intéressant de la refaire dans la période d’essaimage afin d’avoir
des résultats plus exhaustifs.
Créer une station d’élevage des reines ici à Oum El Bouaghi a cause de l’absence totale de
cette production.
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Page 78
Annexes
Tableau : calendrier d’élevage et d’études des reines sur terrain (juin- juillet ,2020).
Date Heure Jour Opération Observation
23/06/2020 J - 1 La sélection d’une colonie
- Couvain : compact et homogène
- Essaimage : suppressions de
cellules operculées nombreuses
fois.
- Sanitaire : aucun problème, pas
de varroas, pas de mycoses
- Comportement : très calme.
- Autonomie alimentaire :présence
de provision ( pollen et miel)
24/06/2020
09 :00 J Préparation de la ruche
partitionnée
- Choisir un ruche d’élevage à 10
cadres.
- Séparer les cadres par une grille
reines vertical.
- Un compartiment 06 cadres avec
la reine, et le 2eme compartiment
orphelin de 04cadres (cadre de
couvain fermé + un cadre de
couvain ouvert + un cadre
provision + cadre d’élevage)
14 :00 J Greffage des larves Transfert des larves moins 3 jours
sur 49 cupules.
25/06/2020 J + 1 Vérification de l’acceptation
- sur ce cadre 41 cupules n’ont pas
réussi.
- les autres ont déjà une amorce de
cire de 05 mm.
29/06/2020 J + 5 CR operculé /
04/07/2020 J + 10 Introduction des cellules
royales dans les nucleus
Eliminer les cellules naturelles
dans les nucleus.
Insérer les cupules + les cellules
royales.
05/07/2020 J + 11/12 Eclosion des cellules royales Eclosion des 05 cellules royales
06/07/2020 J + 13 Eclosion des 02 autres CR.
Echec de la dernière CR.
19/07/2020 J + 25
Vérification de la ponte
Contrôle de la qualité de ponte des
reins.
Si la ponte ni pas bonne
renouveler.
Récupération des reines
Soit pour l’intérêt commercial.
Soit pour l’introduction dans des
essaims.
20/07/2020 J + 26 Introduction des reines
vierges.
Page 79
Annexes
Fig. : Situation des ruches dans la région de Didouche Mourad
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Annexes
Fig. : « Apis Mollifiera intermissa »
Page 81
Annexes
Fig. : Matériel apicole
Page 82
Annexes
Fig. : Botte
Fig. : Le lève-cadre et
brosse abeille Fig. : La combinaison
Fig. : L’enfumoir Fig. : Gants
Page 83
Annexes
Fig. : Matériel d’élevage
Page 84
Annexes
Fig. : Une lampe frontale
Fig. : Picking
Page 85
Annexes
Fig. : Cupules
Fig. :Cadre porte barrettes
Fig. : Bigoudis et cagettes
Page 86
Annexes
Fig. :Ruche langstrouth Fig. : La grille a reine
Fig. :Cadron Fig. :Nucléu
Page 87
Annexes
Fig. : barrette porte cupule
Fig. : barrette porte cupule et
cadre porte barrette
Page 88
Annexes
Fig. : Couvin homogène et
compact
Fig. : La sélection de la ruche
souche
Page 89
Annexes
Fig. : Provision au miel
Fig. : Provision au pollen
Page 90
Annexes
Fig. : Préparation des cupules
Page 91
Annexes
Fig. : Le griffage
Page 92
Annexes
Fig. : glisser le bout de picking sur la
paroi de la cellule
Fig. : Une larve moins de 36h
Page 93
Annexes
Fig. : Déposer la larve au fonde de la
cupule
Page 94
Annexes
Fig. : Greffage terminé
Page 95
Annexes
Fig : Cadre d’élevage
Page 96
Annexes
Fig. : Emergence de la
reine
Fig. :Nucléu
Fig. : La reine