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Haïti page 2 Bimensuel de l’Armée du Salut - 121 e année - N°13 / 14 - 2011 Notre force est notre Dieu page 3 Boîtes à musique pages 4-5 u lendemain du tremblement de terre qui a secoué Port- au-Prince le 12 janvier, elle a ouvert sa propriété aux sans- abri de son quartier. Puis elle s’est char- gée de trouver tentes et produits de première nécessité. Après trois mois, elle s’est approchée de chaque famille pour les aider à trouver un gîte. Lentement, chacun a retrouvé le chemin de l’autono- mie. Comme beaucoup d’autres, Magali Comeau-Denis, actrice et ancienne minis- tre de la culture a fait preuve de solida- rité envers ses compatriotes défavorisés. Si Port-au-Prince, vue d’avion, n’est plus aussi bleu qu’avant (bleu de la couleur des tentes de fortune) c’est grâce à tous ces propriétaires qui ont avec patience ou forte persuasion renvoyé les occu- pants de leur terrain. Camp du désespoir L’autre explication, ce sont les tentes des camps officiels remplacées par des Prêt à choisir la vie ? Un gîte de fortune comme une oasis. En plein milieu d’un camp de misère, une baraque ornée de fleurs. Sommes-nous prêts à tourner le dos à l’amertume et au désespoir ? Nous donnons la parole à Christine Volet, officière suisse de l’Armée du Salut à Port-au-Prince. Christine Volet Officière de l’Armée du Salut A
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Espoir 13-14/2011 - Prêt à choisir la vie ?

Mar 12, 2016

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En plein milieu d’un camp de misère, une baraque ornée de fleurs. Sommes-nous prêts à tourner le dos à l’amertume et au désespoir ? Nous donnons la parole à Christine Volet, officière suisse de l’Armée du Salut à Port-au-Prince.
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Page 1: Espoir 13-14/2011 - Prêt à choisir la vie ?

Haïti

 page 2

Bimensuel de l’Armée du Salut - 121e année - N°13 / 14 - 2011

Notre force est notre Dieu page 3

Boîtes à musique pages 4-5

u lendemain du tremblement de terre qui a secoué Port-au-Prince le 12 janvier, elle a ouvert sa propriété aux sans-

abri de son quartier. Puis elle s’est char-gée de trouver tentes et produits de première nécessité. Après trois mois, elle s’est approchée de chaque famille pour les aider à trouver un gîte. Lentement, chacun a retrouvé le chemin de l’autono-mie. Comme beaucoup d’autres, Magali Comeau-Denis, actrice et ancienne minis-tre de la culture a fait preuve de solida-rité envers ses compatriotes défavorisés. Si Port-au-Prince, vue d’avion, n’est plus aussi bleu qu’avant (bleu de la couleur des tentes de fortune) c’est grâce à tous ces propriétaires qui ont avec patience ou forte persuasion renvoyé les occu-pants de leur terrain.

Camp du désespoirL’autre explication, ce sont les tentes

des camps officiels remplacées par des

Prêt à choisir la vie ?

Un gîte de fortune comme une oasis.

En plein milieu d’un camp de misère, une baraque ornée de fleurs. Sommes-nous prêts à tourner le dos à l’amertume et au désespoir ? Nous donnons la parole à Christine Volet, officière suisse de l’Armée du Salut à Port-au-Prince.

 Christine VoletOfficière de l’Armée du Salut

A

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Haïti

L’Armée du Salut apporte aussi de la chaleur humaine.

les sanitaires sont entrete-nus régulièrement. La nuit, les spots de ce terrain de foot sont allumés. Le gang du quartier y maintient la sécurité avec, c’est sûr, les composantes particulières à ce type d’organisation. Si certains sont des victimes directes du tremblement de terre, d’autres, sortis du bidonville, trouvent dans le camp plus que ce qu’ils n’ont jamais eu. Plusieurs ont retrouvé leur demeure mais gardent leur « pied-à-terre » pour bénéficier d’éventuelles distributions.

A Pentionville, la maire (mairesse en Suisse, bourgmestre en Belgique) a choisi de payer les réfugiés pour les inciter à quitter les lieux avec un résultat mitigé provoquant plus de plaintes et de revendications qu’autre chose. A Delmas, après des épisodes de violence provoqués par

  

Point de vue

« La prière est la respiration de l’âme. » Cette pensée de Saint Martin est une vérité incontour-nable qui rythme mon quotidien. Entrer en contact avec Dieu, avec Jésus son Fils, avec le Saint-Esprit (ou avec tous les trois, tant il est vrai qu’ils sont les trois parties distinctes d’une seule personne) est devenu dans ma vie et au fil des ans, un acte essentiel qui res-semble à une source d’eau vive qui baigne et « fluidifie » mes jour-nées et mes nuits. Prier, pour moi, rime avec bon-heur. Prier, c’est entrer en com-munication, là, tout de suite, avec Celui qui me connaît le mieux, qui

 Marianne HefhafLa prière dans ma vieme comprend le mieux, qui m’aime le mieux. Prier, c’est oser, devant Lui, être complètement moi-même, sans fard, sans parure, sans complexe.Mes prières prennent mille formes ; elles sont cris du cœur vers le ciel, plaintes et larmes, souvent ; elles sont demandes de pardon ; elles sont remerciement, reconnaissance et louange qui s’élancent vers le créateur, toujours ; elles sont silence d’adoration ou écoute attentive dans la nuit, requêtes personnel-les et intercession pour autrui ... je peux tout apporter devant le trône de Dieu et je ne m’en prive pas. La prière est sans limite, elle est juste et miraculeusement « com-

munication avec le ciel » ; alors je prie dans ma voiture (j’aime les feux rouges !), en marchant dans la rue, à genoux dans ma chambre, dans la nature, en pleine réunion, au milieu d’un repas familial, dans « l’œil du cyclone », ... prières silencieuses, murmurées, chantées, prières hur-lées, parfois (merci mon Dieu pour ta patience !)Et quand je suis au fond du trou, incapable de trouver quels mots lancer vers le ciel, je dis et je redis avec bonheur la prière que Jésus nous a apprise, le divin « Notre Père ».Privez-moi de prière : je meurs !

abris temporaires : vétustes demeu-res faites de bâche grise tendue sur des cadres en bois. Dans le camp de la Place de la Paix que l’Armée du Salut a géré, la vie s’est organisée : commerce, école, ruelles. Le terrain a été recouvert de gros graviers pour drainer l’eau en cas de pluie,

des gangsters, la commune a évacué de force trois de ces camps. Tout le monde est d’accord pour souhaiter la disparition de ces camps créés dans l’urgence. Pourtant, pour beaucoup de ses habitants, le pas reste dif-ficile.

« On regarde sans comprendre ces réfugiés qui restent victimes et dépendantes, mais qu’en est-il de nous ? » me dit une collègue, « si souvent nous demandons à Dieu de nous aider à vivre tout en conti-nuant à vivre dans nos prisons … »

Finalement, dans la souffrance, l’épreuve, chacun est confronté au même choix : suis-je prêt à quitter le camp du désespoir pour marcher résolument sur le chemin de la vie ? Suis-je prêt à ce que Dieu, en réponse à mes prières m’aide à reprendre les rênes de ma vie ?

A chacun d’y répondre.

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évangile

Dans la BibleCelui-ci (le géant philistin Go-liath) s’avança vers David. Il l’examina et lorsqu’il vit devant lui un jeune homme roux et de belle figure, il le regarda avec mépris et lui lança : - Est-ce que tu me prends pour un chien, pour venir contre moi avec un bâton ? Puis il le maudit par ses dieux.- Approche un peu, ajouta-t-il, pour que je donne ta chair à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs !

Notre force est notre Dieu

ette histoire de David, un ado d’une douzaine d’années, a toujours émerveillé le garçon de

même âge que j’étais, marqué par les récits de chevalerie appris à l’école en leçons d’Histoire. A cet âge-là, les héros, réels ou imagi-naires, impressionnent : Ivanhoé, Guillaume Tell, D’Artagnan et ses amis mousquetaires, Robin des Bois et autres Zorro, même Napoléon ! Dans les personnages de la Bible, j’aimais particulièrement l’enfant Samuel, Daniel, Joseph, Moïse et surtout le jeune David, vainqueur du géant Goliath d’un jet de pierre avec sa fronde. Je n’avais pas de fronde mais ma « cata » faite d’un morceau de bois en « Y » et d’un gros élastique. Ces multiples guerres et massacres n’avaient pas encore éveillé ma conscience alors qu’aujourd’hui, il faut un rude effort pour les admettre en les replaçant dans le contexte de l’époque.

Alors, l’intérêt de ce récit ne réside pas tant dans l’habileté du berger David que dans sa foi et le

courage que Dieu lui a donné pour oser affronter ce puissant ennemi, aussi impressionnant par sa taille et sa force que par l’agressivité de ses propos. Mais David était rempli de l’Esprit de l’Eternel Dieu. Pour venir au secours de son peuple menacé par l’agresseur, le Seigneur a investi de sa puissance un com-battant parmi les plus faibles. Il était certes aguerri, en tant que berger, par ses luttes contre les prédateurs de son troupeau.

A nous, hommes et femmes du 21ème siècle, Dieu ne demande pas de tuer ceux qui nous voudraient du mal, bien au contraire, il nous appelle à l’amour du prochain, qui qu’il soit. Pour cela, il nous donne les armes énumérées par l’apôtre Paul dans la lettre aux Ephésiens (ch. 6, versets 11 à 17) : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du Diable. (…) Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l’Evan-

C

gile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi avec lequel vous pourrez éteindre les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. »

Celui qui s’appuie uniquement sur Dieu, est capable de tout. Jésus dit : « Mon Père est plus grand que tous. »

 Pierre-André Combremont

A quoi David répondit :- Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot, et moi je marche contre toi au nom de l’Eternel, le Seigneur des armées célestes, le Dieu des batailles d’Israël que tu as insulté. Aujourd’hui même, l’Eternel me donnera la victoire sur toi, je t’abattrai. (…) Aussitôt, le Philistin se remit à avancer contre David qui, de son côté, se hâta de courir vers la ligne au-devant du Philistin.

Petits ou grands ? A nous de décider.

David plongea la main dans son sac, en tira un caillou et le lança avec sa fronde : il atteignit le Philistin en plein front. La pierre pénétra dans son crâne et il s’écroula, la face contre terre. David triompha du Philistin, il le frappa et le tua.

Premier livre de Samuel, chapitre 17, versets 41 – 50

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Boîtes à musique

ela peut paraî-tre tout simple, ordinaire, mais cet instrument, aussi petit que

banal, n’en est pas moins une œuvre d’art, même s’il a été fabriqué indus-triellement dans quelque pays de la lointaine Asie. Bien qu’il y ait de fortes chances qu’il porte, fina-lement, la mention Swis-smade. Mais qui donc a créé cette charmante boîte à musique ?

De Flandres à Sainte-Croix

Pour trouver son ori-gine, il faut remonter jusqu’au 14ème siècle, en Flandres, où un ingénieux carillonneur conçoit un cylindre piqué de goupilles. Elles action-nent des cames qui, à leur tour, frappent les cloches du beffroi. Mais c’est 400 ans plus tard, en 1796, qu’un horloger genevois, Antoine Favre, remplace les clo-ches par des lames métalliques préalablement accordées, qui pro-duisent des sons plus variés et plus précis. Encore 15 années et la fabrication des boîtes à musi-que vient supplanter l’horlogerie et la broderie dans le petit vil-lage jurassien vaudois de Sainte-Croix. Cette industrie prend une telle ampleur qu’elle confère à la bourgade une notoriété interna-

Suspendu au-dessus du lit de bébé, un jouet diffuse la musique douce, aux notes cristallines. Ce n’est pas une musique électronique produite par un appa-reil aussi sophistiqué que miniaturisé mais celle d’une petite boîte à musique qui a été placée dans un hochet ou un doudou en peluche.

tionale qui est encore la sienne aujourd’hui.

Haute précisionLe principe de fonctionnement

du mécanisme est pratiquement le même, que ce soit pour les plus petits comme pour les plus grands. Un ressort, contenu dans un barillet, entraîne la rotation d’un cylindre d’acier à la sur-face duquel sont implantés des picots de métal, les chevilles, à des emplacements précis en fonc-tion de la mélodie à jouer. Un clavier, lui aussi en acier, com-posé de lames qui feraient penser aux dents d’un peigne, est placé devant le cylindre dont les che-

villes soulèveront puis relâche-ront successivement les lames qui, en vibrant, produiront des sons. Les lames ont été limées et accordées pour une note détermi-née, les plus minces donnant des notes aiguës et les plus épaisses des notes graves. Jusque vers les années 1960, les claviers étaient limés à domicile par des accor-deurs en fonction de gammes conçues par les fabricants, encore assez nombreux à cette époque. Depuis, des appareils informati-sés assurent, en usine, ce travail de haute précision. Bien d’autres opérations étaient effectuées à domicile, soit à plein temps, soit à titre d’occupation accessoire

Sur cette boîte à musique se trouve la carte-programme, ce qui lui donne une valeur supplémentaire.

société

 Pierre-André Combremont

C

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par des travailleurs qui gagnaient ainsi leur vie.

Tout est possibleDans les boutiques pour tou-

ristes, on trouve toutes sortes d’objets, parfois surprenants, qui font entendre des mélodies tirées du répertoire traditionnel folklo-rique suisse, ou des valses vien-noises ou encore des chansons à la mode. C’est ainsi qu’on nous propose, par exemple, des petits chalets sous forme de tirelire ou avec un couple de danseurs, des horloges, des presse-papiers et autres gadgets. Mais les plus belles pièces consistent en boîtes d’ébénisterie avec des dessins en marqueterie, généralement des fleurs, de la rose à l’edelweiss en passant par les gentianes et autres. Les plus grandes de ces magnifiques boîtes contiennent des mouvements dont les cylin-dres ont été programmés pour jouer, comme des orchestres, des partitions connues.

Musique de l’Armée du Salut

Dernièrement, il nous a été pré-senté une pièce qui joue six mélo-dies de chants tirés du répertoire de l’Armée du Salut. Son proprié-taire, un des plus grands collec-tionneurs de boîtes à musique au monde, désirait connaître les titres de ces mélodies. A côté de ce cylindre, il y en a deux autres, interchangeables, dont l’un joue des hymnes nationaux et l’autre des chants populaires.

On ne saurait parler de ces tré-sors sans évoquer les boîtes à musique que l’on trouvait jusqu’au milieu de siècle passé dans les salles d’attente de certaines gares de Suisse et qui ont fait rêver des générations de voyageurs, jeunes ou moins jeunes. On jetait une

piécette de quatre sous dans une fente, une lumière s’allumait et, derrière la vitre, des poupées en beaux costumes se mettaient à danser tandis qu’un trio de chinois frappaient en rythme sur des sortes de cymbales, en accompa-gnement de la musique jouée par un très grand clavier. Malheureu-sement, ces merveilles ont disparu

Cette boîte à musique joue des

marches de l’Armée du Salut.

société

des gares (qui n’ont d’ailleurs plus de salle d’attente). Quelques-unes ont été volées et les autres ont été vendues pour de petites for-tunes à des collectionneurs du monde entier. Heureusement, on peut encore en admirer dans des musées et y revivre ces instants magiques.

Celle-ci montre un petit mouvement dans

une belle boîte avec une vue ancienne de

Sainte-Croix.

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témoignage

Sans tambourni trompetteProcrastination

Aïe ! me direz-vous. En voilà un terme compliqué. Pourtant, sa définition est on ne peut plus simple. La procrastination, c’est une tendance maladive à tout remettre au lendemain.

Nous sommes tous tentés de remettre certaines choses à plus tard, au moins de temps à autres.

Il est pourtant une déci-sion qu’il n’est pas judicieux de repousser. Celle d’accepter Jésus comme Sauveur et Seigneur, afin de s’assurer la vie éternelle. Dieu détient chaque instant dans Sa main et Lui seul sait quand notre passage sur cette terre pren-dra fin. Vous pensez peut-être que vous n’avez besoin de rien, que vous vivez votre vie au plus juste. Pourtant voici ce que dit Dieu dans la Bible en Apocalypse 3, verset 16 :« Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n‘es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.»

Si vous veniez à rencontrer le Père plus tôt que vous ne l’aviez prévu, je souhaite qu’Il ne vous adresse pas ces paroles. Ne perdez pas de temps, ne remet-tez pas à demain une décision qui conditionnera votre éternité.

 Sébastien Goetschmann

e suis né dans une famille qui ne parlait pas de la foi. A

ma naissance, j’ai dû subir une opération car j’avais une malforma-tion, un bec de lièvre. Ont suivi de multi-ples interventions de reconstruction. C’est à la clinique Bois-Cerf que j’ai eu mon premier éveil à la foi, intri-gué par les religieuses en noir et blanc qui

étaient infirmières. Et c’est encore là que j’ai fait ma première lecture dans le Nouveau Testament qui se trouvait dans ma table de nuit.

Mon enfance a été difficile ; moqueries, timidité, manque d’es-time de soi, j’étais bien déprimé. C’est à cette période que j’ai choisi d’être infirmier. A l’école j’ai ren-contré une fille qui m’a permis de m’attacher au Christ et je me suis fait baptiser. A côté de cela, j’aimais faire la fête et c’est ainsi que l’alcool est entré dans ma vie enlevant ma timidité, c’était festif.

De 25 à 31 ans, j’ai fréquenté l’Armée du Salut. Après, sans le chercher, l’alcool m’attendait, malgré ma recherche de sainteté notamment en me rendant dans des couvents et dans une commu-nauté catholique. Puis ce fut le départ pour l’Afrique, je menais toujours une vie divisée entre le monde et Dieu. Le monde a eu raison et je me suis enfoncé dans l’obscurité. La puissance de Dieu a quitté ma vie que je ne maîtri-

sais plus et je l’ai remplacée par la religiosité.

J’ai vécu cela comme un échec, je n’avais plus d’émotions intérieu-res et je mentais pour cacher mon problème.

En 2007, je me suis rendu à une réunion où les personnes présentes souffraient du même problème que moi. Malgré des petites rechutes, pour moi ce fut le début de la lumière. Un jour j’ai demandé à Dieu où était ma place. Il ne m’a pas répondu dans un tremblement de terre mais simplement par ces paroles : « Souviens-toi de ton engage-ment de jeunesse ! »

Vingt-quatre ans plus tôt, j’avais pris un engagement comme Soldat de l’Armée du Salut et signé que je m’abstiendrais de boire de l’alcool et de fumer.

« Oui » dans le combat.Ce fut un combat spirituel, mais

j’ai dit oui. Depuis, je vis dans la joie et la paix et c’est une vraie renaissance. Je peux dire : « J’avais entendu parler de toi, mais main-tenant mon œil te voit. »

Depuis le 8 mai, je reporte mon uniforme de l’Armée du Salut et mon képi pour dire aux personnes que je vais rencontrer, que rien n’est impossible à Jésus-Christ.

Et toi qui me lis … si ce n’est pas déjà fait, Dieu t’appelle. Réponds-lui par un oui, et tu verras sa gloire et son amour, et tu auras un but dans ta vie. Il y a peu d’ouvriers et d’ouvrières dans sa moisson. Pourquoi ne serait-ce pas toi ?

Alcoolique sauvé par la grâce divine  Christian Poyet

Christian Poyet a été enrôlé soldat au Poste de Vevey le 8 mai. Voici un extrait de son parcours de vie.

J

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infos

Bimensuel de l’Armée du Salut | Laupenstrasse 5 | Case 6575 | CH-3001 Berne | Tél. 031 388 05 91 - Fax: 031 388 05 95 | Courriel : [email protected] | Internet : http://www.armeedusalut.ch | CP: 30-3117-4| Abon-nement 1 an: CHF 48.-, CHF 67.- (étranger), CHF 72.- (par avion) | Fondateur : William Booth | Général : Shaw Clifton | Chef de territoire : Kurt Burger | Rédaction Berne: Gabrielle Keller (responsable), Sébastien Goetschmann | Equi-pe de rédaction : André Sterckx, Berne / Pierre-André Combremont, Yverdon-les-Bains / Marianne Hefhaf, Lausan-ne | Concept graphique : Didier Chassagnot | Mise en page : Rolf Messerli | Imprimerie : Rub Graf-Lehmann SA, Berne | Tirage : CH: 5000 ex. BE : 4000 ex. | Crédit photo : P 1, 27 : AdS ; P 3 : Wikimédia ; P 4, 5 : Pierre-André Com-bremont ; P 7 : Alexander Egger ; P 8 : Gabrielle Keller | L’Armée du Salut, mouvement international, appartient à l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est inspiré par l’amour de Dieu. Sa mission est d’annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et de soulager, en son nom, sans distinction aucune, les détres-ses humaines.

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« La mission de l’Armée du Salut ne change pas »

Dès le 1er septembre, les deux plus hauts postes de notre Territoire se-ront repourvus. Les colonels Franz et Hanny Boschung, actuellement Secrétaire en chef et Secrétaire Société & Famille du Territoire Suisse, Autriche et Hongrie, en deviendront les nouveaux chefs. Les majors Tursi reprendront leurs postes.

Comment avez-vous réagi à votre nomination comme Chef de Territoire ?Franz Boschung : C’est une réaction partagée. D’un côté je suis ému de la confiance que l’Armée du Salut inter-nationale me témoigne. Mais d’un autre, je suis conscient de mes limites et je sais que je ne pourrai que me mettre au ser-vice du Seigneur en lui faisant humblement confiance.

Quelles sont vos craintes par rapport à cette nou-velle fonction ?F.B. : Ma plus grande crainte est de ne pas me montrer à la hauteur de la tâche. Dans une fonction d’une telle impor-tance, on se sent forcément incompétent et pas assez

qualifié, mais cela m’oblige également à m’en remettre entièrement à Dieu.

Quelle est votre vision pour l’avenir de l’Armée du Salut Suisse-Autriche-Hongrie ?F.B. : C’est une question à laquelle je m’attendais. J’ai participé à l’élaboration de la stratégie que nous appliquons actuellement, ma vision va donc dans la continuité de ce qui se fait déjà. Pour moi, la mission de l’Armée du Salut ne change pas : amener des gens à rencontrer personnellement le Christ et soutenir ceux dans le besoin. Cela reste mon objectif.

Quelles sont les difficultés que vous pensez rencon-trer ?F.B. : Il y aura bien sûr de nombreux défis. Je pense que le principal sera de trouver

de nouveaux officiers et évi-demment que des gens soient amenés au salut.Questions : Thomas Anliker et Sébastien Goetschmann

Résumé biographique Franz Boschung est né en 1949 à Bâle. Hanny Boschung-Abderhalden est également née à Bâle, en 1950. Ils se sont mariés en 1971. Ils ont trois enfants adultes. Les colonels Boschung parlent allemand, français et anglais.Leur carrière salutiste a débuté par une for-mation d’officiers de l’Armée du Salut (1975 - 1977). Ils ont ensuite été affectés en tant que responsables de Poste à Morges. Entre

1979 et 1988 ils ont travaillé au Secrétariat de jeunesse au Congo-Brazzaville. Durant la deuxième moitié de ce séjour africain, Franz Boschung a été nommé Responsable du Service médical. De retour en Suisse, ils ont repris le Poste de St-Aubin (1988 - 1995). Puis ils ont rejoint le Centre de formation de l’Armée du Salut à Bâle, comme Directeurs adjoints (1995 - 1998).

Ils ont intégré le Quartier Général à Berne comme Chefs du Département de l’œuvre sociale (1998 - 2003), puis Chef du Départe-ment de l’évangélisation (2003 - 2007). Dès 2003, Hanny Boschung- Abderhalden est devenue Secrétaire Société & Famille. Franz Boschung occupe la fonction de Secrétaire en chef pour le Territoire Suisse-Autriche-Hongrie depuis 2007.

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PP3001 BerneAnnoncer les

rectifications d’adresses

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Sudoku

Solution du Sudoku

détente

Règle du jeuIl faut placer dans la grille, par ligne horizon-tale, verticale, également dans les 9 carrés, les chiffres de 1 à 9, sans exception. Ils peuvent être mis dans n’importe quel or-dre. Vous devez retrouver la totalité des chif-fres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Voilà, le défi est lancé, à vous de jouer !

« Il n’est de camarades que s’ils s’unissent dans la même cordée, vers le même sommet. » Antoine de Saint-Exupéry