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Le cadre de réalisation du diagnostic annuel Le programme opérationnel de coopération territoriale européenne INTERREG IV A France-Suisse est mis en œuvre sous la responsabilité de la Région Franche-Comté, autorité de gestion, et des Coordinations régionales suisses Arc jurassien et Bassin lémanique pour ce qui concerne les financements suisses. L’espace de coopération concerné par ce programme rassemble les territoires frontaliers de l’Arc jurassien et du Bassin lémanique, soit les départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura, de l’Ain et de la Haute-Savoie pour la partie française, et les cantons du Jura, de Berne, de Neuchâtel, de Vaud, de Genève et du Valais pour la partie suisse. Dans ce cadre, la réglementation européenne demande la réalisation d’une analyse de la situation socio-économique du territoire pour les objectifs de coopération territoriale européenne. Le programme opérationnel s’est donc doté d’un système d’indicateurs de contexte qui est mis à jour annuellement. Un document de synthèse est transmis par l’Observatoire Statistique Transfrontalier de l’Arc Jurassien (OSTAJ) à la Région Franche-Comté qui en assure la diffusion aux partenaires du projet. Les principaux résultats de ce travail sont présentés par l’OSTAJ lors du comité de suivi annuel du programme. Pour réaliser ces travaux d’actualisation, l’OSTAJ apparaît comme l’organisme le mieux qualifié. Cet observatoire est en effet destiné à fournir des éléments permettant une analyse de la situation économique et sociale transfrontalière jurassienne. Le rapport annuel intègre petit à petit les indicateurs de la stratégie Europe 2020. Le rapport sur l’année 2012 inclut la part des titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur parmi la population des 30 à 34 ans. Dans le rapport paru en 2014, le taux d’emploi des 20 à 64 ans a été ajouté à l’analyse annuelle.
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Jul 29, 2020

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Le cadre de réalisation du diagnostic annuel

Le programme opérationnel de coopération territoriale européenne INTERREG IV A France-Suisse est mis en œuvre sous la responsabilité de la Région Franche-Comté, autorité de gestion, et des Coordinations régionales suisses Arc jurassien et Bassin lémanique pour ce qui concerne les financements suisses. L’espace de coopération concerné par ce programme rassemble les territoires frontaliers de l’Arc jurassien et du Bassin lémanique, soit les départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura, de l’Ain et de la Haute-Savoie pour la partie française, et les cantons du Jura, de Berne, de Neuchâtel, de Vaud, de Genève et du Valais pour la partie suisse. Dans ce cadre, la réglementation européenne demande la réalisation d’une analyse de la situation socio-économique du territoire pour les objectifs de coopération territoriale européenne. Le programme opérationnel s’est donc doté d’un système d’indicateurs de contexte qui est mis à jour annuellement. Un document de synthèse est transmis par l’Observatoire Statistique Transfrontalier de l’Arc Jurassien (OSTAJ) à la Région Franche-Comté qui en assure la diffusion aux partenaires du projet. Les principaux résultats de ce travail sont présentés par l’OSTAJ lors du comité de suivi annuel du programme. Pour réaliser ces travaux d’actualisation, l’OSTAJ apparaît comme l’organisme le mieux qualifié. Cet observatoire est en effet destiné à fournir des éléments permettant une analyse de la situation économique et sociale transfrontalière jurassienne.Le rapport annuel intègre petit à petit les indicateurs de la stratégie Europe 2020. Le rapport sur l’année 2012 inclut la part des titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur parmi la population des 30 à 34 ans. Dans le rapport paru en 2014, le taux d’emploi des 20 à 64 ans a été ajouté à l’analyse annuelle.

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2 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Synthèse

Au niveau mondial, l’année 2014 est marquée par une amélioration du climat conjoncturel dans les économies

avancées. L’économie française poursuit son lent redressement tandis que l’économie suisse reste

vigoureuse. L’écart de croissance d’1,6 point entre la Suisse et la France est stable depuis 2012.

Au cours de l’année 2014, la France et la Suisse ont bénéficié de facteurs positifs communs (reprise dans la

zone euro, baisse du prix du pétrole qui stimule le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises). Des

différences sont cependant intervenues au niveau monétaire. À partir de la mi 2014, l’euro s’est fortement

déprécié par rapport au dollar, favorisant ainsi les exportations des pays de la zone euro vers l’extérieur de

cette zone. Le maintien jusqu’à la fin de l’année 2014 de la parité franc suisse/euro à 1,2 franc suisse pour 1

euro, conjugué au ralentissement de la croissance dans les principaux pays émergents (Chine, Brésil, Russie)

a pénalisé les exportations et le tourisme suisses. De même, la demande intérieure suisse a moins soutenu la

croissance en 2014 qu’en 2013. En France, malgré l’amélioration conjoncturelle, l’investissement, notamment

productif, ne redémarre pas avec assez de vigueur pour permettre une croissance de l’emploi au cours de

l’année.

Dans le territoire transfrontalier, la progression de la population continue à un rythme élevé dans le bassin

lémanique et reste à un niveau modeste dans les cantons suisses de l’Arc jurassien. Par rapport au début de

la décennie 2000, l’augmentation de la population ralentit dans les départements comtois.

Grâce à la dynamique démographique et une conjoncture économique favorable, l’emploi continue de croître

dans les cantons suisses. L’augmentation est moins vive dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel que dans

le canton de Genève. L’emploi tertiaire continue de progresser dans les trois cantons ; l’emploi secondaire

baisse très modérément dans le canton de Neuchâtel mais progresse dans les deux autres. Le chômage

diminue légèrement dans les cantons suisses au cours de l’année 2014 alors qu’il continue d’augmenter dans

les départements français. Dans ces derniers, l’emploi est globalement orienté à la baisse dans tous les

secteurs, plus particulièrement dans la construction. L’emploi recule plus fortement dans les départements

comtois que dans les départements rhônalpins.

Dans les cantons suisses, le travail frontalier se développe à un rythme de plus en plus faible depuis plusieurs

années. Le ralentissement est particulièrement marqué dans les cantons de Genève, Vaud et de Neuchâtel,

principaux employeurs de frontaliers. La progression du nombre de frontaliers reste plus forte dans les activités

de services que dans les autres secteurs d’activité.

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3 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

SOMMAIRE

1) Contexte national : en 2014, l’économie française poursuit son lent redressement, l’économie suisse reste dynamique ....................................................................................................................................................................4

2) Populations au 1er janvier 2012 : 2 304 600 habitants côté français, 2 732 300 côté suisse .................................7

3) Emploi : en France, l’emploi poursuit son recul, en Suisse, l’emploi continue sa progression..............................10

4) Travail frontalier : 3 700 frontaliers supplémentaires en 2014 ...............................................................................15

5) Niveau de formation : un quart des 15 - 64 ans détient un diplôme universitaire ..................................................18

6) Taux d’emploi des 20-64 ans : objectif atteint pour la Suisse et la Haute-Savoie .................................................19

7) PIB par habitant : Rhône-Alpes et canton de Genève plus riches que les autres territoires transfrontaliers ........21

8) Valeur ajoutée : la contribution de l’industrie reste importante dans une grande partie du territoire.....................22

9) Création d’entreprises : des dynamiques différentes de part et d’autre de la frontière..........................................23

10) Chômage : toujours en hausse en France et en baisse Suisse...........................................................................24

11) Tourisme : près de six nuitées sur dix sont le fait de non-résidents dans les cantons suisses ...........................26

12) Superficie en zone urbaine : un quart du territoire dans les départements français, 42 % dans les cantons suisses hors lacs ........................................................................................................................................................28

13) Une surface agricole utile française double de celle de la Suisse .......................................................................30

14) 72 % de la superficie des départements français sont en zones sensibles.........................................................31

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4 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

1) Contexte national : en 2014, l’économie française poursuit son lent redressement, l’économie suisse reste dynamique

En 2014, les économies avancées ont gagné en dynamisme confirmant l’embellie perçue en 2013. Les économies

des pays émergents ont continué de ralentir après une année 2013 décevante. Les économies de la zone euro

bénéficient de plusieurs facteurs favorables qui ont stimulé leur activité : les prélèvements sociaux ont ralenti et les

exportations ont bénéficié de la dépréciation substantielle de l’euro par rapport au dollar à partir de la mi-2014. La

chute du cours du pétrole depuis juillet 2014 a soutenu le pouvoir d’achat des ménages et leur consommation et

allégé les coûts des entreprises. Les agents économiques suisses ont aussi bénéficié de ce dernier facteur. En

France, l’année 2014 se caractérise par une reprise de l’activité aussi modeste qu’en 2013 (+ 0,4 %) après la

stagnation observée en 2012. En Suisse, l’économie poursuit sa progression au rythme de 2,0 % annuel, comme

en 2013, mais deux fois plus qu’en 2012. Depuis deux ans, l’écart de croissance en faveur de la Suisse est de 1,6

point contre 1,0 point en 2012 et de 0,3 point en 2011. Sur moyenne période, le maintien du cours de 1,20 franc

suisse pour un euro a continué de peser de plus en plus lourd sur l’économie suisse tandis que l’euro cédait du

terrain par rapport au dollar.

Évolution annuelle du PIB réel pour la France et pour la Suisse (en %) Sources : France : Insee - Suisse : OFS, SECO

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5 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Évolution trimestrielle du PIB réel en % (Données CVS_CJO) Sources : France : Insee - Suisse : OFS, SECO

En France, l’activité poursuit son redressement à un rythme modeste

En France, en 2014, la croissance est restée peu vigoureuse avec + 0,4 % en données cvs-cjo, comme en 2013.

La demande intérieure finale (hors stocks) reprend un peu de tonus : elle contribue pour 0,4 point à la croissance

du PIB. Les dépenses de consommation des ménages, stimulées par la chute du cours du pétrole et le

ralentissement des prélèvements sociaux, augmentent de 0,6 % alors que leur contribution a été de faible ampleur

en 2013 (+ 0,3 %). L’investissement des entreprises en produits manufacturés progresse modestement (+ 0,7 %

après - 0,6 % en 2013). L’investissement en logement des ménages recule fortement pour la deuxième année

consécutive (- 5,9 % contre - 3,1 % en 2013).

En 2014, grâce à la reprise du commerce mondial et à la dépréciation de l’euro par rapport au dollar, les

exportations françaises progressent de 2,7 % contre 2,4 % en 2013. Elles n’arrivent pas à compenser la hausse

des importations (+ 3,8 % en 2014 après + 1,9 % en 2013). La contribution du commerce extérieur à la croissance

est donc négative en 2014 (- 0,3 point) alors qu’elle était faiblement positive (+ 0,1 point) en 2013. Enfin, en 2014,

la variation des stocks contribue modérément à l’activité (+ 0,3 point).

En 2014, l’emploi marchand a continué de reculer (- 74 000 postes sur l’année), conséquence d’une activité

globalement atone et d’une faible progression des gains de productivité. Après une diminution de 13 000 postes au

premier semestre 2014, l’emploi salarié marchand non agricole connaît un plus fort recul de l’emploi au second

semestre (- 61 000 postes), conjonction d’un recul marqué de l’emploi dans l’industrie (- 22 000 postes) et surtout

dans la construction (- 33 000 postes) accompagné d’une quasi-stagnation de l’emploi intérimaire. Le tertiaire

principalement marchand enregistre également une décrue de ses effectifs (- 8 000 postes) après une progression

importante des effectifs au premier semestre (+ 21 000 postes). L’emploi non marchand, soutenu par les créations

d’emplois aidés, progresse de 65 000 postes en 2014. Après s’être stabilisé au premier semestre 2014, le taux de chômage reprend sa progression au second semestre pour s’établir à 10,0 % en fin d’année.

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6 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

En Suisse, l’activité continue à un rythme vigoureux en 2014

Depuis le printemps 2012, l’économie suisse affiche une croissance ininterrompue. En 2014, elle atteint en + 2,0 %, soit un niveau comparable à celui de 2013. L’industrie manufacturière et le domaine de la finance ont le plus contribué à la croissance en 2014. Les domaines proches de l’État (administrations publiques, santé et affaires sociales) ont également livré des impulsions nettement positives. La construction, ainsi que le secteur du commerce et de la réparation, ont aussi enregistré des taux de croissance annuels positifs mais leur dynamique s’est fortement essoufflée dans le courant de l’année.

En 2014, la consommation des ménages a deux fois moins contribué (+ 1,0 %) à la croissance qu’en 2013 (+ 2,2 %). Elle reste essentiellement portée par la consommation dans le domaine de la santé, avec une contribution de 0,4 % en chiffres annuels. Les dépenses des administrations publiques ont été un peu moins vives (+ 1,1 % contre + 1,3 % en 2013).Les investissements dans la construction ont connu un ralentissement dans le courant de 2014 (+ 0.9 %), après avoir déjà enregistré un tassement en 2013.

Pour l’ensemble de 2014, les exportations de marchandises progressent de 4,1 % après avoir reculé de 1,0 % en 2013 et progressé de 1,7 % en 2013. Les activités de la chimie-pharmacie sont orientées favorablement ; les activités des instruments de précision, de l’horlogerie et de la bijouterie prennent de la vigueur. Par ailleurs, la reprise économique aux États-Unis a largement stimulé les exportations suisses à destination de ce pays. Les importations de marchandises en Suisse (+ 1,3 % en 2014) s’inscrivent dans la croissance modeste des années précédentes (contre respectivement + 0,7 % en 2013 et + 2,3 % en 2012).

En 2014, l'emploi augmente de 1,0 %, comme en 2013. Depuis la crise de 2008-2009, la hausse de l'emploi est

essentiellement portée par le secteur des services. Le secteur tertiaire affiche une augmentation de même ampleur

qu’en 2013 (+ 1,3 %). Les effectifs croissent modestement dans l’industrie (+ 0,1 %) et dans la construction

(+ 0,3 %).

À fin 2014, le taux de chômage en données corrigées des variations saisonnières est de 3,1 % contre 3,2 % fin 2013. Un tel niveau du chômage, si durable et si stable, constitue une première historique.

La baisse des prix des produits pétroliers s’est répercutée sur le renchérissement des prix à la consommation en Suisse. L'inflation est restée stable en 2014 après un repli de 0,2 % en 2013.

L’évolution conjoncturelle des prochains mois sera en grande partie déterminée par l’abandon du taux de change

plancher du franc par rapport à l’euro. Toutefois, le Groupe d’experts de la Confédération est d’avis que la forte

appréciation du franc, surtout vis-à-vis de l’euro, n’entraînera pas un recul marqué de l’activité économique et une

hausse prononcée du chômage durant plusieurs trimestres. L’économie suisse devrait connaître une expansion du

PIB de 0,9 % en 2015 et de 1,8 % en 2016.

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7 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

2) Populations au 1er janvier 2012 : 2 304 600 habitants côté français, 2 732 300 côté suisse

Au 1er janvier 2012, le territoire transfrontalier franco-suisse pris en compte dans cette étude comprend 5 036 900

habitants.

Il est constitué des cinq départements français de l’Ain, du Doubs, du Jura, de la Haute-Savoie et du Territoire de

Belfort, dénommés par la suite « départements français », et des six cantons suisses de Berne, de Vaud, du

Valais, de Neuchâtel, de Genève et du Jura, appelés par la suite « cantons suisses ».

Les départements français sont peuplés de 2 304 600 habitants et les cantons suisses de 2 732 300 habitants. La

densité de population est plus élevée côté suisse (167 habitants au km2) que côté français (110 habitants au km2)

mais l'hétérogénéité des espaces observés rend cette valeur moyenne peu pertinente.

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8 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

La population continue de progresser fortement autour du bassin lémanique

Entre 2007 et début 2012, la population progresse en moyenne de 0,9 % par an dans les départements français et

de 1,1 % dans les cantons suisses. Ces évolutions prolongent la tendance de moyen terme pour les départements

rhônalpins alors qu’elles marquent un ralentissement pour les départements comtois. Elles traduisent une

accélération de la croissance de la population dans les cantons suisses depuis le milieu des années 2000. La

progression de la population est plus vive dans le bassin lémanique, moindre dans l’Arc jurassien.

1,1% 0,2% 0,9%

0,5% 0,0% 0,5%

1,9% 0,4% 1,5%

1,5% 0,2% 1,3%

0,5% 0,1% 0,4%

1,2% 0,4% 0,8%

0,4% 0,0% 0,3%

La population s’accroît au rythme de 1,4 % par an (1er rang sur 96 départements métropolitains) en Haute-Savoie,

de 1,3 % dans l’Ain (5e rang) et entre 1,2 % et 1,9 % dans les cantons de Genève, du Valais et de Vaud. Dans ces

territoires, la progression de la population est essentiellement portée par un solde migratoire positif. La croissance

de la population de l’Ain bénéficie du desserrement urbain des métropoles de Lyon et de Genève. L’extension de

l’agglomération de Genève, particulièrement importante depuis l’entrée en vigueur des accords de libre circulation

a aussi des effets sur le sud du canton de Vaud et la Haute-Savoie. Elle conduit à une forte densification de l’aire

urbaine d’Annemasse-Genève. L’augmentation de la population est plus faible dans les départements comtois :

+ 0,4 % par an dans le Doubs et + 0,2 % par an dans le Jura et le Territoire de Belfort. Elle est du même ordre de

grandeur dans les cantons suisses de Berne (+ 0,5 % par an), de Neuchâtel et du Jura (+ 0,4 % par an). Côté

français, le solde naturel contribue presque exclusivement à la progression de la population. Dans les cantons

suisses, mouvements naturels et migratoires sont de faible intensité.

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9 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

La population est plus jeune en France

La structure de la population par âge est relativement homogène dans les départements français. Elle l’est aussi,

avec un profil différent, dans les cantons suisses. Les départements français sont en moyenne plus jeunes que les

cantons suisses : les moins de 20 ans y représentent 25,5 % de la population contre 21,1 % dans les cantons

suisses. La part des 75 ans ou plus est proche de part et d’autre de la frontière (respectivement 8,0 % et 8,3 %).

Dans les autres tranches d’âge, les départements français sont en retrait d’un peu plus d’un point par rapport aux

cantons suisses.

192 630 248 379 293 443 159 286 91 308

164 144 200 525 207 228 99 580 54 467

66 149 83 047 93 168 49 895 24 763

38 292 44 723 49 176 25 456 15 536

99 574 131 257 131 581 63 031 35 091

16 059 16 669 20 309 11 167 6 338

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10 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

3) Emploi : en France, l’emploi poursuit son recul, en Suisse, l’emploi continue sa progression

Départements français : l’emploi continue de reculer en 2014

Dans les activités marchandes non agricoles1, après une progression très faible en 2011 et 2012 et une

stabilisation en 2013, le nombre d’emplois a diminué de 4 700, soit un recul de 0,9 % dans les départements

français en 2014. Les effectifs se sont stabilisés (- 0,0 %) dans l’Ain et ont modérément diminué dans la Haute-

Savoie (- 0,7 %). Le recul de l’emploi a été plus fort dans les départements comtois allant de - 1,2 % dans le

département du Jura à - 1,9 % dans celui du Doubs. Entre fin 2013 et fin 2014, les effectifs intérimaires ont

diminué de 3 % (- 800 personnes). Cette baisse est essentiellement due aux départements rhônalpins et, dans une

moindre mesure, au département du Jura. L’intérim progresse légèrement dans le Doubs et le Territoire de Belfort.

Au niveau métropolitain, les effectifs intérimaires ont retrouvé fin 2014 leur niveau de fin 2013. Sur la même

période, les effectifs progressent de 500 dans les services marchands hors intérim (+ 0,5 %), essentiellement dans

l’Ain.

0,0 -1,9 -1,2 -0,7 -1,4 -0,9

-1,0 -3,5 -2,3 -0,7 -2,3 -1,7

-0,5 -3,2 -2,4 0,0 -1,8 -1,4

-2,7 -4,4 -1,5 -2,2 -4,4 -2,8

-1,0 -1,5 -0,3 -0,7 0,4 -0,9

3,3 -0,6 -0,2 -0,3 -1,9 0,3

-7,2 0,9 -0,9 -4,8 3,6 -3,1

Le commerce connaît une réduction de ses effectifs (- 900, soit - 0,9 %) avec des baisses dans tous les

départements hormis le Territoire de Belfort. L’emploi s’est contracté de 3 700 dans l’industrie (- 1,4 %) et de 1 400

dans la construction (- 2,8 %). Ainsi, en 2014, l’emploi dans le secteur secondaire a reculé de 1,8 % de ses

emplois dans les départements français, la baisse étant moindre en Haute-Savoie (- 0,7 %) et dans l’Ain

(- 1,0 %) que dans les départements comtois où elle atteint - 2,3 % dans le Jura et dans le Territoire de Belfort et

- 3,5 % dans le Doubs.

1

Ces activités comprennent l’industrie, la construction et les activités tertiaires marchandes, notamment l’intérim.

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11 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Évolution de l’emploi salarié, secteur marchand non agricole, données corrigées des variations saisonnières

Évolution de l’emploi salarié, intérim, données corrigées des variations saisonnières

Évolution de l’emploi salarié, secteur secondaire, données corrigées des variations saisonnières

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12 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Évolution de l’emploi salarié, secteur tertiaire marchand hors intérim, données corrigées des variations saisonnières

Cantons suisses : l’emploi continue d’augmenter

Entre le 4e trimestre 2013 et le 4e trimestre 2014, l’emploi dans les secteurs secondaire et tertiaire progresse de

1,0 % pour l’ensemble de la Suisse. L’emploi tertiaire a modérément progressé pour la seconde année consécutive

(+ 1,2 % en 2014 après + 1,3 % et + 2,2 % en 2012). L’emploi secondaire se développe à un rythme moindre

depuis quatre ans (+ 0,2 % en 2014 après + 0,4 % en 2013 et une stagnation en 2012).

Dans les cantons où les statistiques sont disponibles (Neuchâtel, Vaud et Genève) l’évolution de l’emploi présente

un profil différencié. Le canton de Neuchâtel garde une économie fortement industrielle qui bénéficie du maintien

d’un niveau élevé des exportations. Les cantons de Vaud et de Genève ont une économie plus diversifiée, moins

sensible aux retournements conjoncturels, avec une forte présence du secteur tertiaire.

Évolution de l'emploi dans les cantons suisses, secteurs secondaire et tertiaire

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13 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Évolution de l'emploi dans les cantons suisses, secteur secondaire

Évolution de l'emploi dans les cantons suisses, secteur tertiaire

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14 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

L'emploi neuchâtelois diminue dans le secondaire en 2014

À fin 2014, le canton de Neuchâtel compte 94 100 postes de travail dans les secteurs secondaire et tertiaire, en

progression de 2,1 % par rapport à la même période de l'année précédente (+ 1 900 emplois). Par rapport à

l'année dernière, l'emploi dans le secteur secondaire est à un niveau presque identique (- 0,3 %) alors que, dans le

secteur tertiaire, il a augmenté de 3,6 %.

L’emploi vaudois progresse plus faiblement depuis 2013

Dans le canton de Vaud, le nombre de postes de travail des secteurs secondaire et tertiaire augmente de 1,4 %,

soit un rythme proche de 2013 mais en retrait de deux points par rapport à 2012. Le nombre total d’emplois s’élève

à 361 100 emplois à fin 2014. Le rythme de progression s’est fortement infléchi dans le secteur tertiaire depuis

deux ans (+ 1,6 % en 2014, + 1,7 % en 2013 contre + 4,0 % en 2012). La progression de l’emploi secondaire a un

peu repris de la vigueur par rapport à l’année précédente (+ 0,9 % après + 0,6 %) mais est deux fois moindre que

deux ans auparavant (+ 1,7 %).

L'emploi secondaire genevois reprend quelques couleurs

En 2014, dans le canton de Genève, l’emploi dans les secteurs secondaire et tertiaire progresse un peu plus

fortement que les deux années précédentes (+ 1,6 % après + 1,3 % en 2013 et en 2012. Emploi secondaire et

emploi tertiaire sont plus vigoureux qu’en 2012 et 2013 avec des augmentations respectives de + 0,7 % et + 1,7 %

en 2014.

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15 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

4) Travail frontalier : 3 700 frontaliers supplémentaires en 2014

En 2014, le rythme de progression diminue un peu par rapport aux trois années précédentes

Au 4e trimestre 2014, les cantons suisses emploient 120 500 frontaliers2. Le canton de Genève, à lui seul, en

occupe 74 400 devant le canton de Vaud qui en accueille 25 600. Viennent ensuite les cantons de Neuchâtel

(10 800), du Jura (7 200), du Valais (2 900) et de Berne (2 600).

La croissance du nombre de frontaliers s’est nettement infléchie depuis 2011. Elle est passée de 11,1 % entre les

4e trimestres 2010 et 2011 à 7,7 % entre les 4e trimestres 2011 et 2012, 5,2 % entre les 4e trimestres 2012 et 2013

et 3,2 % entre les 4e trimestres 2013 et 2014. En 2014, le canton du Valais enregistre la progression la plus

marquée (+ 6,1 %), suivi des cantons de Berne (+ 3,6 %), de Genève, du Jura et de Vaud (environ + 3 % chacun).

Le nombre de frontaliers augmente moins fortement dans le canton de Neuchâtel (+ 2,4 %).

Dans tous les cantons, le rythme d’augmentation est moins élevé en 2014 qu’en 2013, avec un ralentissement

particulièrement marqué dans les cantons du Jura, de Berne et de Vaud où il a diminué de plus de moitié.

Le nombre de frontaliers augmente de 5 % dans les services en 2014

Au 4e trimestre 2014, le secteur tertiaire emploie 79 600 frontaliers dans les cantons suisses : 60 100 dans les

services et 19 500 dans le commerce. Leur nombre s‘élève à 30 300 dans l’industrie et à 9 800 dans la

construction ; ils sont moins présents dans l’agriculture (700).

Entre fin 2013 et fin 2014, le nombre de frontaliers progresse de 5 % dans les services et de 4 % dans la

construction, presque deux fois plus que dans le commerce (+ 2,5 %) et quatre fois plus que dans l’industrie

(+ 0,9 %).

2 L’OSTAJ a publié fin 2014 une étude sur l’évolution de la main-d’œuvre frontalière depuis 2002 sur le contour de l’Arc jurassien : http://www.ostaj.org/analyses/detail-analyses/article/la-main-doeuvre-frontaliere-dans-larc-jurassien.html

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16 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

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17 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Forte progression du nombre de résidents de l’Ain et du Jura travaillant en Suisse

La part des personnes résidant dans un département français et travaillant à l’étranger passe de 9,6 % en 2006

à 12,0 % en 2011. Elle est la plus élevée en Haute-Savoie (19,3 %), devant l’Ain (9,6 %) et le Doubs (9,2 %).

L’augmentation de la part de résidents travaillant à l’étranger s’explique en partie par l’essor du travail frontalier

sur la période. Dans l’Ain et la Haute-Savoie, elle se conjugue également avec les relocalisations résidentielles

de fonctionnaires internationaux et de travailleurs des entreprises internationales ou suisses.

Ces mouvements ont, à la longue, un effet sur le marché immobilier français avec un accroissement des prix

d’accession à la propriété pour les résidents français. Ils contribuent aussi aux encombrements sur les réseaux

de transport dans la périphérie de l’agglomération genevoise et sur le sud du territoire vaudois.

Dans les cantons suisses, la part des frontaliers dans l’emploi cantonal passe de 4,5 % à 6,2 % entre 2005 et

2011. Les cantons de Berne et du Valais enregistrent un recours relativement faible aux travailleurs frontaliers

et qui progresse peu sur la période. Dans le canton de Vaud, plus d’un emploi sur 20 est occupé par un

travailleur frontalier en 2011, soit près de deux points de plus qu’en 2005.

L’emploi frontalier s’est fortement renforcé dans les cantons de Neuchâtel, et surtout de Genève, entre 2005 et

2011 avec une augmentation de trois points de leur poids dans l’emploi cantonal. À Genève, près d’un emploi

sur cinq est occupé par un frontalier en fin de période contre un sur six en 2005.

Le canton du Jura connaît la plus forte progression de l’emploi frontalier (+ 4,9 points en six ans). En 2011, plus

de 15 % des emplois sont occupés par des travailleurs frontaliers contre 10 % six ans plus tôt.

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18 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

5) Niveau de formation : un quart des 15 - 64 ans détient un diplôme universitaire

En 2011, parmi les 1 479 600 résidents des départements français âgés de 15 à 64 ans, 390 100 personnes

possèdent un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) ou un Brevet d’Études Professionnelles (BEP), soit

26,4 % du total. 407 400 personnes sont titulaires d’un diplôme supérieur au Baccalauréat (27,5 %). Dans cette

tranche d’âge, figurent des étudiants n’ayant pas terminé leurs études ainsi que des actifs ayant un emploi

hautement qualifié.

La Haute-Savoie regroupe la plus forte proportion de résidents titulaires d’un diplôme universitaire (30,6 %), devant

le Territoire de Belfort (27,2 %), le Doubs (26,8%) et l’Ain (26,7 %). Le département du Jura est en retrait avec une

part de 22,0 %.

En Suisse, les cantons de Genève et de Vaud accueillent chacun une forte proportion de diplômés de

l’enseignement supérieur (35,0 % et 30,2 %). Ces cantons occupent également de très nombreux fonctionnaires

internationaux et diplomates non comptabilisés ici. Ils disposent, par ailleurs, de centres de formation et de

recherche reconnus. La proportion de diplômés de l’enseignement supérieur est proche de la moyenne suisse

dans les cantons de Berne et de Neuchâtel où elle s’élève respectivement à 24,2 % et 25,6 %. Les cantons du

Valais et du Jura sont plus en retrait avec des parts respectives de 20,5 % et de 18,8 %.

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19 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Indicateurs UE 2020 Part des titulaires d’un diplôme du supérieur parmi les 30-34 ans

Par rapport aux objectifs de l’Union européenne pour 2020, l’ensemble des départements français, à l’exception du Jura, remplissent déjà l’objectif de 40 % de détention d’un diplôme universitaire parmi la population des 30 à 34 ans. Cette condition

est remplie par les femmes dans tous les départements mais seulement en Haute-Savoie pour les hommes. Les données suisses sont disponibles uniquement pour les 25 à 44 ans.

Dans les cantons suisses de Genève et de Vaud, pour les 25 à 44 ans, la part des titulaires d’un diplôme

universitaire est supérieure à 40 %. Elle s’en approche pour Berne et Neuchâtel avec des taux de respectivement

37 % et 38 %. Les cantons du Valais et du Jura sont plus éloignés de cet objectif.

6) Taux d’emploi des 20-64 ans : objectif atteint pour la Suisse et la Haute-Savoie

Indicateurs UE 2020

La stratégie Europe 2020 fixe un objectif de 75% pour le taux d’emploi des 20-64 ans. Les territoires français

peinent à atteindre ce niveau, notamment en raison de la faiblesse de l’emploi des seniors. Celle-ci s’explique en

partie par un âge légal de départ à la retraite plus précoce en France qui augmente cependant depuis juin 2010

pour atteindre 62 ans pour les générations 1956 et suivantes. Dans les cantons suisses, le taux d’emploi des 20 à

64 ans dépasse largement les objectifs d’Europe 2020. Ce niveau élevé témoigne de conditions d’accès au

marché du travail très différentes de celles de la France.

Départements français : de faibles taux d’emploi pour les femmes

En 2011, l’objectif d’un taux d’emploi à 75 % pour les 20-64 ans n’est pas atteint dans les départements français.

Seule la Haute-Savoie le dépasse avec un taux de 76,4%, l’Ain s’en approchant avec 74,4 %. Le Territoire de

Belfort enregistre le plus faible taux d’emploi avec 66,9 %.

Pour les hommes, seuls le Doubs et le Territoire de Belfort sont en retrait de l’objectif, le Jura le dépassant de peu.

La Haute-Savoie et l’Ain enregistrent des taux d’emploi supérieurs de 3,5 à 5,6 points à l’objectif. Celui-ci n’est

atteint dans aucun département pour les femmes. Malgré leur implication grandissante sur le marché du travail,

elles pâtissent de difficultés importantes d’insertion et sont plus fortement touchées par le chômage que les

hommes.

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20 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Cantons suisses : un taux d’emploi relativement élevé

Le taux d’emploi, pour la population des 15 à 64 ans, est particulièrement élevé dans le canton de Berne avec un

taux de 79,7 %. Dans les autres cantons, il est compris entre 72,0 % dans le canton de Vaud et 74,2 % dans le

canton du Valais. Le taux d’emploi semble relativement faible (67,2 %) dans le canton de Genève. La statistique ne

prend pas en compte les diplomates, les fonctionnaires internationaux et les membres de leur famille

particulièrement présents dans ce canton d’où une sous-estimation de la situation réelle.

Trois éléments expliquent cette part plus importante en moyenne qu’en France de la population en emploi dans la

population en âge de travailler. La formation duale, qui concerne les plus jeunes, considère les apprentis comme

des personnes en emploi. Dans la tranche des 20 à 30 ans, les résidents suisses sont plus souvent en emploi que

les résidents français qui poursuivent majoritairement des études dans cette tranche d’âge. Après 55 ans, le taux

d’activité des résidents suisses reste élevé compte tenu d’un âge de départ à la retraite plus tardif. Enfin, la Suisse

connaît, sur longue période, une situation économique relativement favorable qui permet le développement de

l’emploi et le maintien d’un niveau de chômage relativement modeste par rapport à celui observé en France.

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21 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

7) PIB par habitant : Rhône-Alpes et canton de Genève plus riches que les autres territoires transfrontaliers

En France, le PIB par habitant rhônalpin est proche de la moyenne métropolitaine

En 2012, le PIB par habitant, qui rapporte la richesse produite par les entreprises régionales au nombre d’habitant,

s’élève à 32 000 euros dans la région Rhône-Alpes, soit un niveau proche de la moyenne métropolitaine (32 300

euros). Avec 24 400 euros, la Franche-Comté se situe en dessous de la moyenne métropolitaine (- 24 %).

Toutefois, le PIB par habitant comtois ne tient pas complètement compte de la richesse créée par les habitants

travaillant en dehors de la Franche-Comté, notamment en Suisse où travaillent 5 % des actifs occupés de

Franche-Comté. Dans la région Rhône-Alpes, la proportion d’habitants travaillant à l’étranger est de 3 %. Cette

part est importante à l’est du département de l’Ain et en Haute-Savoie ; elle est plus faible dans le reste de la

région.

Suisse, le canton de Genève est nettement en tête

En 2013, le PIB par habitant des cantons suisses s’échelonne de 54 300 à 103 600 francs suisses. Les cantons du

Valais et du Jura ont un PIB par habitant inférieur de respectivement 31 % et de 20 % à la moyenne suisse. Le PIB

par habitant des cantons de Berne, de Neuchâtel et du Vaud est en retrait d’environ 10 % de la moyenne suisse.

Avec 103 600 francs par habitant, le canton de Genève se situe très au-dessus de la moyenne des cantons

suisses.

Comme en France, le PIB tient compte de la richesse produite par les résidents du canton mais aussi par les

nombreux travailleurs frontaliers ou pendulaires venant d’autres cantons y exercer leur activité.

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22 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

8) Valeur ajoutée : la contribution de l’industrie reste importante dans une grande partie du territoire

Franche-Comté et Rhône-Alpes ont en commun une part élevée de l’industrie dans la valeur ajoutée s’élevant en

2013 à respectivement 21 % et 18 % contre 14 % en moyenne métropolitaine. En revanche, les deux régions

diffèrent pour la part respective du tertiaire marchand et du tertiaire non marchand dans la valeur ajoutée

régionale. Le tertiaire non marchand garde un poids plus important en Franche-Comté alors que la part du tertiaire

marchand est relativement faible. La situation est inverse en Rhône-Alpes.

1,7 14,0 6,0 55,6 22,7

1,7 21,4 5,8 44,8 26,2

0,8 18,2 7,0 52,8 21,2

En 2012, la création de valeur ajoutée se fait assez différemment selon les cantons suisses. Dans les cantons du

Jura et de Neuchâtel, le poids du secteur secondaire reste très important avec respectivement 49 % et 48 % de la

richesse produite (deux fois plus que la moyenne suisse). Cette part s’échelonne entre 14 % dans le canton de

Genève et 26 % dans celui du Valais qui ont un profil plus tertiaire. La contribution des différents secteurs à la

création de richesse est relativement proche de la moyenne suisse dans les cantons de Vaud et du Valais.

L’administration publique est particulièrement présente dans le canton de Berne, compte tenu de son statut de

capitale fédérale, avec 19 % de la richesse créée contre une part comprise entre 10 % et 13 % dans les autres

cantons suisses.

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23 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Le canton de Genève assoit sa richesse sur trois groupes d’activités, beaucoup plus présente qu’en moyenne en

Suisse. En premier lieu, les activités de commerce, hébergement et restauration, information et communication

contribuent à près du tiers de la richesse créée. En second lieu, les activités financières et d’assurances

contribuent pour 15% à la valeur ajoutée cantonale contre 9 % en moyenne en Suisse et de 3 % à 7 % dans les

autres cantons suisses. Enfin, le canton de Genève partage avec le canton de Vaud la particularité d’être

particulièrement bien doté en activités immobilières, scientifiques, techniques, administratives et de soutien et

activités liées aux arts et spectacles. Ces secteurs contribuent à respectivement 16 % et 15 % de la valeur ajoutée

dans ces deux cantons. Leur statut de centres scientifiques et de places internationales contribue largement à

cette situation.

9) Création d’entreprises : des dynamiques différentes de part et d’autre de la frontière

La dynamique de la création d’entreprise diffère fortement entre les deux pays, qu’il s’agisse des conditions de

viabilité à l’origine du projet ou de la pérennité attendue des nouvelles entités. Dans les deux pays, les entreprises

ayant une activité tertiaire sont les plus nombreuses. Les entreprises industrielles nécessitent souvent de mettre en

œuvre des moyens relativement importants au démarrage.

France - Suisse : des conditions différentes de création d’entreprise

En France, la création d’entreprises recouvre une mosaïque très large de situations. Seule une partie des créations

répond à une logique de développement. De nombreuses créations sont le fait de chômeurs qui tentent ainsi de

valoriser leur expérience professionnelle ou de personnes souhaitant mobiliser leurs compétences ; les entreprises

créées sont de taille réduite et les entrepreneurs n’ont pas nécessairement la volonté de développer une structure

lourde. Les cadres juridiques allégés, notamment celui de l’auto-entreprise, permettent de répondre à ces finalités.

En 2014, 17 400 entreprises ont été créées dans les départements français. Parmi celles-ci, près de la moitié l’ont

été sous statut d’auto-entreprise. Le recours à ce statut est particulièrement important dans l’Ain, le Doubs et le

Jura. Les difficultés économiques dans de nombreux secteurs d’activité, particulièrement la construction, et les

incertitudes sur l’évolution du statut ont conduit à une moindre création sous statut d’autoentreprise que les années

précédentes. Les autres formes sont plus nombreuses.

La Haute-Savoie et l’Ain concentrent une forte part des créations d’entreprises (7 300 et 4 400) tandis que les

départements comtois sont plus en retrait. 3 400 entreprises ont été créées dans le Doubs, 1 400 dans le Jura et

800 dans le Territoire de Belfort.

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24 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

En 2012, 3 700 nouvelles entreprises ont été créées dans les cantons suisses avec en tête les cantons de Vaud et

de Genève (respectivement 1 100 et 1 000), suivis par les cantons de Berne (850) et du Valais (400). La création

d’entreprise est moins intense dans le canton de Neuchâtel (200) et dans celui du Jura (80).

10) Chômage : toujours en hausse en France et en baisse Suisse

L’évolution du chômage peut être analysée par l’intermédiaire de deux indicateurs. Le premier repose sur un

dénombrement administratif : il s’agit du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A en France et du nombre

de chômeurs inscrits en Suisse. Le second indicateur est le taux de chômage. Il est calculé selon la définition du

Bureau International du Travail pour la France3. Pour la Suisse, le taux de chômage est exprimé sous la forme d’un

ratio entre le nombre de chômeurs à une date donnée et la population active au recensement fédéral de la

population de 2010 pour la Suisse (voir définitions en annexe).

Dans les départements français, le taux de chômage progresse d’environ 0,4 point sur un an

Entre le 4e trimestre 2013 et le 4e trimestre 2014, le taux de chômage augmente de 0,3 à 0,5 point dans presque

tous les départements français contre +0,4 point en moyenne métropolitaine.

3

Le mode de calcul du taux de chômage a été amélioré pour la France fin 2013 conduisant une baisse du niveau général de 0,5 point aux niveaux publiés antérieurement. Pour en savoir plus, rubrique « Taux de chômage » de la rubrique « Définitions ».

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25 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Une baisse modérée du taux de chômage dans les cantons suisses sur un an

Entre le 4e trimestre 2013 et le 4e trimestre 2014, le taux de chômage en Suisse connaît une baisse de 0,1 point en

données corrigées des variations saisonnières. Il s’établit à 3,1 % de la population active fin 2014.

Dans les départements français, le nombre de demandeurs de catégorie A augmente de 7 % en un an

Au 4e trimestre 2014, 101 400 demandeurs d’emploi de catégorie A (données corrigées des variations

saisonnières) sont comptabilisés dans les départements français. Leur nombre progresse de 7 % en un an.

Dans les départements français, le chômage masculin progresse deux fois plus vite que le chômage féminin

(respectivement + 8 % et + 4 %).

Moins de 25 ans25 à 49 ans50 ans ou plusMoins de 12 mois*12 mois ou plus*

Entre fin 2013 et fin 2014, la progression du chômage touche principalement les plus de 50 ans et ce dans tous les

départements français (+ 10 %). Compte tenu de la réforme des retraites intervenue en 2003, l’allongement de la

durée de cotisation à partir de 2009 a eu pour effet de maintenir plus longtemps les seniors sur le marché du

travail. Cet effet se conjugue aux réductions d’emploi qui touchent traditionnellement cette tranche d’âge en cas de

difficultés économiques. Durant la même période, le nombre de chômeurs de moins de 25 ans augmente de 3 %

dans les départements français du fait d’une baisse de l’intérim qui constitue un des principaux modes de

recrutement dans cette tranche d’âge. Le nombre de chômeurs de 25 à 49 ans s’accroît de 6 % dans les

départements français.

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26 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Sur un an, le chômage de longue durée continue de progresser rapidement dans les départements français

(+ 8 %). La persistance d’une conjoncture dégradée ne favorise pas les reprises d’emploi pour nombre de

chômeurs et la durée du chômage s’allonge en conséquence. Fin 2014, le chômage de longue durée est plus

présent dans les départements rhônalpins que dans les départements comtois.

Près de 1 000 chômeurs en moins en un an dans les cantons suisses

Au 4e trimestre 2014, 56 600 chômeurs (données corrigées des variations saisonnières) sont comptabilisés dans

les cantons suisses. Au cours de l’année 2014, le nombre de chômeurs diminue de 1 000 (- 2 %).

Moins de 25 ans25 à 49 ans50 ans ou plusMoins de 12 mois*12 mois ou plus*

En moyenne, chômage masculin et chômage féminin diminuent à un rythme comparable (- 2 %). Le chômage des

personnes de 50 ans ou plus tend à s’accroître (+ 1 %) alors qu’il diminue dans les autres tranches d’âge (- 2,0 %

pour les 25 à 49 ans et - 5 % pour les moins de 25 ans). L’amélioration de la situation économique conduit à une

baisse plus marquée du chômage de longue durée (- 4 %) que du chômage de moins d’un an (- 1 %). Le chômage

de longue durée tend ainsi à se résorber partiellement dans les cantons suisses tandis qu’il se renforce dans les

départements français : il représente 17 % de l’ensemble des chômeurs côté suisse contre 33 % côté français.

Toutefois, les chômeurs suisses ne sont plus comptabilisés dans les statistiques du chômage après deux ans

d’inscription parce qu’ils cessent de toucher des indemnités de chômage. Ils continuent de l’être dans les

statistiques françaises.

11) Tourisme : près de six nuitées sur dix sont le fait de non-résidents dans les cantons suisses

En 2013, 9,3 millions de nuitées ont été comptabilisées dans les hôtels français. Parmi celles-ci, 2,4 millions de

nuitées sont le fait de non-résidents (26 %). La Haute-Savoie dispose de la part de marché la plus élevée (61 %), suivie de l’Ain (14 %) et du Doubs (13 %). Le tourisme hôtelier est moins présent dans le Territoire de Belfort (7 %)

et le Jura (3 %). Ce dernier département est plus spécialisé dans le tourisme de plein air (campings) et dans

l’excursionnisme.

En 2013, près de 14,6 millions de nuitées ont été comptabilisées dans les cantons suisses. La clientèle étrangère

prédomine avec 57 % de l’activité. Les cantons de Berne et du Valais ont une activité touristique importante avec

respectivement 4,9 et 3,9 millions de nuitées. Les stations alpines sont très présentes dans les deux cantons.

Berne bénéficie également de son statut de capitale fédérale. Avec respectivement 2,9 et 2,6 millions de nuitées,

les cantons de Genève et de Vaud arrivent en troisième et quatrième position grâce à la présence d’institutions et

de grandes entreprises internationales drainant de forts courants d’affaires.

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27 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Valeurs cumulées de janvier à décembre

Près de 80 % des nuitées hôtelières du canton de Genève sont le fait de non-résidents. Cette part est de 59 %

dans le canton de Vaud. Les cantons de Neuchâtel et du Jura ont une activité hôtelière beaucoup moins

importante avec respectivement 239 000 et 107 000 nuitées en 2013. Dans ce dernier canton, la clientèle est

presque exclusivement suisse (84 %).

Les départements français proposent un peu plus de 26 400 chambres réparties dans 946 hôtels. La Haute-Savoie

regroupe 59 % des établissements et 58 % des capacités d’accueil en nombre de chambres. L’Ain et le Doubs

proposent quant à eux 14 % et 13 % du nombre de chambres.

Les cantons suisses ont un parc de 51 400 chambres réparties dans 1 838 établissements. Les cantons de Berne

et du Valais concentrent près de 60 % du nombre de chambres. Ceux de Vaud et de Genève en regroupent 18 %

chacun. Pour ce dernier canton, la densité d’accueil est de 32 chambres au km2, soit dix fois la moyenne des

cantons suisses et un peu plus de 25 fois celle des départements français.

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28 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

12) Superficie en zone urbaine : un quart du territoire dans les départements français, 42 % dans les cantons suisses hors lacs

En France, la superficie urbaine et périurbaine se mesure par la surface totale des communes composant les

unités urbaines. En Suisse, la superficie urbaine comprend la somme des étendues des villes-centres

d’agglomération et des villes-centres hors agglomération ; la superficie de la banlieue étant celle des autres

communes de la couronne d’agglomération et des communes multi-orientées (voir définitions en annexe).

Départements français : un quart de la superficie départementale en zone urbaine

Selon la délimitation de 2010, la superficie urbaine et périurbaine atteint 5 300 km2, soit plus d’un quart de la

superficie totale de 21 000 km2. Les villes-centres et banlieues sont particulièrement étendues en Haute-Savoie où

elles totalisent 2 300 km2. Elles le sont dans une moindre mesure dans l’Ain avec un peu moins de 1 400 km2. Les

territoires urbanisés sont moins présents dans le Doubs et dans le Jura avec respectivement 700 et 600 km2.

Avec une superficie de 275 km2, le Territoire de Belfort se situe au second rang par l’importance de la zone urbaine

(45 % du territoire départemental) derrière la Haute-Savoie où cette part atteint 53 %.

Les communes urbaines et leurs banlieues recouvrent près d’un quart de la superficie de l’Ain ; cette proportion est

de 14 % dans le Doubs et de 12 % dans le Jura. Ces deux départements conservent un fort caractère rural selon

ce critère. En moyenne métropolitaine, les communes urbaines couvrent 13 % du territoire et leurs banlieues 12 %.

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29 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Cantons suisses : 42 % de la superficie cantonale (hors lacs) en zone urbaine

Selon la définition de 2012, la surface urbaine des cantons suisses représente un peu moins de 6 500 km2 sur un

total de 16 300 km2, lacs compris. La superficie totale des terres est ainsi de 15 500 km2. En moyenne, 42 % du

territoire des cantons (hors lacs) rentre dans l’espace urbain. Cette part atteint son maximum dans le canton de

Genève avec 99,7 %. Elle s’élève à environ 60 % du territoire hors lacs dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel.

Sa part s’établit entre 29,6% et 39,8% dans les trois autres cantons.

839

Selon la définition retenue dans la note méthodologique, la banlieue regroupe l’ensemble des communes de

l’espace urbain qui ne sont pas communes-centres. Parmi les cantons suisses, le canton de Genève dispose d’une

banlieue particulièrement vaste (52,5 % du territoire cantonal hors lacs). L’étendue de la banlieue est significative

dans les cantons de Neuchâtel et de Vaud avec un peu moins de la moitié du territoire cantonal hors lacs. Les trois

autres cantons se caractérisent par des communes-centres et surtout des banlieues avec une moindre emprise

territoriale.

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30 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

13) Une surface agricole utile française double de celle de la Suisse

En 2013, les départements français disposent d’une surface agricole utile (SAU) de 830 300 hectares.

Les départements de l’Ain et du Doubs représentent chacun 29 % de la SAU des départements français. Cette part

est de 25 % pour le département du Jura et de 15 % pour celui de la Haute-Savoie. Le Territoire de Belfort arrive

loin derrière avec 3 %.

Les cantons suisses totalisent une SAU de 419 900 hectares ; Le canton de Berne en représente 45 % et celui de

Vaud 26 %. Les autres cantons ont des superficies agricoles utiles de moindre importance : les parts des cantons

du Jura, du Valais et de Neuchâtel sont respectivement de 10 %, 9 % et 8 % de la SAU totale. Les activités

agricoles sont très peu présentes dans le canton de Genève avec une SAU de 11 200 hectares (3 % du total).

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31 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

14) 72 % de la superficie des départements français sont en zones sensibles

Selon la définition retenue dans ce document, les zones sensibles sont constituées des parcs naturels, des zones

Natura 2000, des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique, floristique (ZNIEFF) ou des zones couvertes

par un arrêté de protection du biotope. Elles ont donc une délimitation territoriale plus large que les zonages

d'enjeux écologiques et de dispositifs de protection déterminés dans le cadre de la législation française.

En 2011, 72 % de la superficie des départements français sont situés dans le périmètre d’une zone sensible au

sens de la définition précédente. Les différents périmètres de protection couvrent plus de 80 % du territoire

départemental du Jura, de la Haute-Savoie et de l’Ain et près des deux-tiers de celui du Territoire de Belfort. Ces

espaces sont moins étendus dans le Doubs avec seulement 36 % de la superficie départementale.

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32 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Définitions

PIB : Agrégat représentant le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes.

Il peut se définir de trois manières :

- le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes

branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés

aux secteurs et aux branches d'activité);

- le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective,

formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations;

le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des

salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu

mixte.

Révision des comptes nationaux européens : Depuis septembre 2014, les comptes des différents pays européens

y compris la Suisse sont diffusés dans une nouvelle base, « la base 2010 ».

Le passage à la base 2010 est l’occasion d’un certain nombre d’ajustements conceptuels (prise en compte des

dépenses de recherche-développement dans l’investissement) et l’introduction d’informations connues depuis lors.

Cette réévaluation du niveau du PIB affecte généralement très peu les variations trimestrielles. Néanmoins, la

chronique récente de l’activité change légèrement. Mesurée dans la base 2010 au lieu de la base 2005 utilisée

antérieurement, la croissance a été plus vigoureuse en France depuis 2008.

Services marchands : On considère qu'une unité rend des services marchands lorsqu'elle les vend (en grande

partie ou en totalité) à des prix économiquement significatifs.

Services non marchands : On considère qu'une unité rend des services non marchands lorsqu'elle les fournit

gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs.

Ces activités de services se rencontrent dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'action sociale et de

l'administration.

Emploi marchand : Il correspond aux activités de l’agriculture, de l’industrie, de la construction du commerce et des

services marchands.

Il peut être observé avec ou sans l’intérim.

Emploi non marchand : L’ensemble des activités exclues de celles du cadre de l’emploi marchand.

Demandeur d’emploi en fin de mois de catégorie A (France) : demandeur d’emploi tenu de faire des actes positifs

de recherche d’emploi, sans emploi.

Chômeur (Suisse) : Toute personne sans emploi inscrite à un Office régional de placement (ORP), n'exerçant

aucune activité lucrative et disponible de suite pour le placement. Le fait d'avoir droit ou non à des indemnités de

chômage n'est pas un critère. Les chômeurs en fin de droits continuent de figurer dans la statistique (taux de

chômage notamment) pour autant qu'ils restent inscrits dans un ORP. Les chômeurs représentent une catégorie

de l'ensemble des demandeurs d'emploi.

Taux de chômage (France) : Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active. Il est

actualisé trimestriellement par les résultats de l’Enquête Emploi en Continu.

Taux de chômage (Suisse) : Le taux de chômage est le nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé

par le nombre de personnes actives selon le recensement fédéral de la population (2000 et 2010).

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33 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Créations d’entreprises (France) : depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un

concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons : une création d'entreprise correspond à la

mise en œuvre de nouveaux moyens de production.

Par rapport aux immatriculations dans Sirene, on retient comme création pour satisfaire au concept harmonisé :

les créations d'entreprise correspondant à la création de nouveaux moyens de production (il y a nouvelle

immatriculation dans Sirene) ;

les cas où l'entrepreneur (il s'agit en général d'un entrepreneur individuel) reprend une activité après une

interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation dans Sirene mais reprise de l'ancien numéro

Siren) ;

les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou partie des activités et moyens de production d'une autre

entreprise (il y a nouvelle immatriculation dans Sirene) lorsqu'il n'y a pas continuité de l'entreprise reprise.

On considère qu'il n'y a pas continuité de l'entreprise si parmi les trois éléments suivants concernant le siège de

l'entreprise, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'entreprise, l'activité

économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes

d'immatriculation avec le statut d'auto-entrepreneur enregistrées dans Sirene.

Créations d’entreprises (Suisse) : entreprise véritablement nouvelle - créée « ex nihilo » - et exerçant une activité

économique. Elle doit avoir commencé dans l’année considérée une activité marchande représentant au moins 20

heures de travail par semaine.

Les entreprises issues d’une fusion, d’une reprise ou d’une scission d’entreprises préexistantes ne sont pas

comptabilisées dans cette catégorie. Le critère fondamental est donc que l’entreprise ait effectivement commencé

une activité économique productive, qu’elle soit ou non inscrite au Registre du commerce.

Taux d’emploi : Le taux d'emploi d'une classe d'individus est calculé en rapportant le nombre d'individus de la

classe ayant un emploi au nombre total d'individus dans la classe. Il est calculé sur la population en âge de

travailler (20 à 64 ans) et par sexe.

Unité urbaine (France) : La notion d'unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d'habitants. On

appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de

coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.

Ville-centre et banlieue (France) : Lorsqu'une unité urbaine est constituée de plusieurs communes, on la désigne

sous le terme d'agglomération multicommunale. Les communes qui la composent sont soit ville-centre, soit

banlieue.

Si une commune représente plus de 50 % de la population de l'agglomération multicommunale, elle est seule ville-

centre. Sinon, toutes les communes qui ont une population supérieure à 50 % de celle de la commune la plus

peuplée, ainsi que cette dernière, sont villes-centres. Les communes urbaines qui ne sont pas villes-centres

constituent la banlieue de l'agglomération multicommunale.

Agglomérations et villes isolées (Suisse définition 2012) : Selon la définition de l’espace à caractère urbain en

Suisse de 2012, l’agglomération combine une approche morphologique (densité d’habitants et d’emplois) et une

approche fonctionnelle (flux de pendulaires) de l’urbanité. L’espace à caractère urbain comprend, outre les

communes d’agglomération, les communes multi-orientées et les communes-centres hors agglomération. En 2012,

les agglomérations englobent 1 099 des 2 352 communes de Suisse.

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34 Indicateurs de contexte du programme INTERREG IV A France - Suisse OSTAJ - mai 2015

Commune-centre et banlieue (Suisse définition 2012) : La catégorie des communes-centres comprend l’ensemble

des communes des villes-centres, centres principaux et centres secondaires ainsi que les communes-centre hors

agglomération. La banlieue regroupe les communes de la couronne d’agglomération et les communes multi-

orientées.

Sigles

OFS : Office Fédéral de la Statistique

SECO : Secrétariat d’État à l’Économie

Évolution du PIB réel (données CVS-CJO) : Corrections des variations saisonnières (CVS) et des jours ouvrables

(CJO).

Les données brutes sont les données observées. Ces données sont sujettes à des mouvements réguliers à

l'intérieur d'une année que l'on nomme « variations saisonnières ».

Afin de pouvoir comparer les volumes entre différents trimestres, le PIB réel est corrigé des variations saisonnières

(CVS) et des jours ouvrables (CJO).

ESPOP : Statistique de l’état annuel de la population suisse.

STATPOP : Statistique de la population suisse.