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ÉCLAIRAGE : OnaBotulinum Toxine A (Botox®) et hyperactivité
vésicale : les portes s'ouvrent ....................... p. 06
MON CONGRÈS : Fidèle du congrès :Arianne Cortesse
.......................... p. 06
REBONDS : À la sortie des cours de l'ESU, le laser n'a plus de
secret pour personne .............................. p. 06
EXERCICE PROFESSIONNEL : L’urogériatrie, un mariage de raison
pour un meilleur accompagnement du patient âgé
............................... p. 07
C’PROFESSIONNEL : Diagnostic d’hyperactivité vésicale, un MG
formé vaut mieux que les autres............... p. 07Préconisation à
fleur de peau ......... p. 07
À NE PAS MANQUER… CE JOUR Cancer du rein métastatique : mise au
point ................................ p. 08HIFU, des résultats qui
raisonnent p. 08
SOMMAIREL’ENTRETIEN D’AILLEURS L’anatomopathologiste, l’œil de
l’urologue.................... p. 01
ACTUS DU JOUR Santé de l’homme après 50 ans :place de
l’urologue................... p. 02Hypertrophie bénigne de la
prostate :impact médico-économique ..... p. 02Calculs : quels
procédés de fragmentation choisir ?............. p. 02
DOSSIER : Rapport AFU 2013 : les médicaments en urologie .... p.
03
PORTRAIT : François Iborra, une force tranquille
.................. p. 04
ZOOM SUR LES BOURSIERS Trinômes exemplaires : AFU, boursiers,
laboratoires pharmaceutiques ...................... p. 05
L’anatomopathologiste constitue un maillon essentiel dans
l’organisation dessoins en cancérologie. La qualité du rendu des
conclusions sur la stadificationdes tumeurs permet de proposer à
l’urologue une prise en charge multimodale.Entretien avec Vincent
Molinié, anatomopathologiste au CHU de Fort-de-France.En quoi la
collaboration entre
l’anatomopathologiste et l’urologue est-elle importante pour ce
dernier ?
Vincent Molinié : L’anatomopathologisteest l'œil de l'urologue
au niveau microsco-pique. L'analyse des prélèvements qui noussont
confiés permet de définir la présenceou l'absence de cancer et, en
cas de cancer,de définir des facteurs pronostics et/ou pré-dictifs
d'extension tumorale ou de métas-tase, voire de récidive
biologique.
Comment concrètement se déroule cette collaboration ?
V. M. : Elle intervient tout au long de laprise en charge du
patient. Au moment de labiopsie à visée diagnostique, lors des
réu-nions de RCP où le pathologiste peut - parson expertise -
éclairer le praticien sur la priseen charge du patient et orienter
les indicationsdes examens complémentaires, durant
l'actechirurgical par la réalisation d'examen extem-porané et après
l'intervention par son analysede la pièce opératoire. Enfin, le
pathologistepar la prise en charge des prélèvements inter-vient
directement dans la phase pré-analytique des nouveaux tests de
biologie
LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 23 NOVEMBRE
2013 - N°4 / PAGE 01
L’ENTRETIEN D’AILLEURS
moléculaire. Il peut également intervenirpar la discussion qu'il
peut avoir avec desexperts nationaux ou internationaux en casde
difficulté diagnostique sur des lésionsrares et/ou
inhabituelles.
La télémédecine sert-elle en Martiniquepour faciliter les
échanges entre urologueset anatomopathologistes qui ne seraientpas
sur un même site hospitalier ?
V. M. : Actuellement, en Martinique, iln'existe pas de système
de télé-pathologieentre les pathologistes et les urologues quine
sont pas sur le même site. Le CHU deMartinique vient de signer avec
l'AgenceRégionale de Santé un avenant dans lecadre du contrat
pluriannuel d'objectifs etde moyen 2013-2017 pour le
financementd'un scanner de lames qui devrait permettrede pouvoir
demander des avis plus rapide-ment. Nous espérons mettre en place
unréseau Telepathdom avec nos collègues deGuadeloupe et de Guyane
permettant unelecture à distance des lames de biopsiesprostatiques
et de la pathologie urologiquesposant problème.
Propos recueillis par Pierre Derrouch
Urologie : passion et singularité
e congrès annuel est propice à mesurerl’intérêt des membres
d’une commu-nauté pour leur exercice. En cela nouspouvons être
rassurés.C’est un moment fort, un lieu
d’échanges professionnels et chaque année lapetite phrase
interrogative revient : quoi deneuf ? Chacun de nous veut connaître
les évo-lutions, les nouveautés de rupture, veut rester dans la
dynamique.L’urologue est passionné par son métier qu’il exerce avec
unegrande variété et dont l’AFU lui donne le cadre et de
multiplesoutils pour continuer à s’enrichir.L’urologie est une
spécialité singulière. Elle est, tout d’abord, lapremière à avoir
développé - il y a déjà plus d’un siècle - l’endo-scopie opératoire
qui est maintenant devenu le socle de l’exercicechirurgical. Elle
est aussi singulière car elle tire sa richesse intel-lectuelle d’un
exercice médical et chirurgical. La cancérologie arécemment montré
l’impérieuse nécessité de nous impliquer dansles traitements
oncologiques médicaux. Le choix d’une formationtrop chirurgicale
via le DESC doit être corrigé en DES médico-chirurgical d’urologie
pour rendre lisible notre spécificité, et répon-dre à la maîtrise
de drogues nouvelles qui affecteront bien des pansde notre
exercice. Le terme singulier a aussi pour acception
l’idéed’extraordinaire, d’au-dessus du banal. Les séminaires
commecelui des nouvelles technologies témoignent de la vitalité de
notreengagement dans l’innovation. Gardons cette vision de
notremétier, ayons la passion et le goût de nous dépasser.
Philippe Grise
L’ ÉDITO
LIls ont voté pour… RÉSULTATS en p. 04
L’anatomopathologiste, l’œil de l’urologue
RENDEZ-VOUS État de l’art n°24, 10H00 – 10H15, amphi
Bordeaux
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Variété rare et méconnue de calcul de phosphate de calcium, la
brushite nécessiteune mise au point portant sur la
physiopathologie, la prise en charge médicale etles moyens pour
fragmenter ces calculs. Un focus sera fait sur l’apport de
l’ima-gerie, notamment le scanner, pour détecter ces calculs. Cet
examen, particuliè-rement approprié, en révèle la densité. Plus
largement, ce forum sera l’occasionde passer en revue les procédés
disponibles pour la fragmentation endoscopiquedes calculs, avec un
point sur les lasers, leurs différents réglages possibles,
leursindications et les précautions d’em-ploi à observer. D’autres
procédésseront présentés comme par exempleles ultrasons.
P. D.
ACTUS DU JOUR
LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 23 NOVEMBRE
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Calculs : quels procédés de fragmentation choisir ?Traitement de
la brushite et procédés de fragmentation endoscopique des calculs
sont au cœur du forum du comité lithiase. Avec, à la clef,une
synthèse pour aider au choix du procédé de fragmentation des
calculs, en fonction des cas.
RENDEZ-VOUS Forum duComité lithiase, 8H00 – 9H30,salle 342 a
Santé de l’homme après 50 ans : place de l’urologuePassé le cap
des 50 ans, l’apparition de troubles urinaires ou sexuelspeuvent
amener les hommes à rencontrer un urologue, quand ce n’estpas pour
évaluer le risque prostatique.
RENDEZ-VOUS
Hypertrophie bénigne de la prostate : impact
médico-économique
Quel est l’impact médico-écono-mique de la prise en charge de
l’hypertrophie bénigne de laprostate ? Quelle est la perti-nence de
certains examens ini-tiés dans ce cadre ? Sait-on quelest le poids
économique destraitements médicaux et chirur-gicaux ? Mais, au
fait, pourquois’intéresser à ces aspects ? Leforum du comité des
troublesmictionnels fait le point.
Il existe finalement peu de don-nées évaluant la valeur
médico-économique de la prise en chargede l’hypertrophie bénigne de
laprostate. Pour en savoir plus, « leComité des troubles
mictionnels aréalisé une étude portant sur le coût d’intervention
pour l’HBP, quel que soit le type d’in-tervention », explique
AurélienDescazeaud qui anime la session.À cette occasion seront
communi-quées les données statistiques del’assurance maladie.
S’attacher à l’aspect médico-éco-nomique de la prise en charge
del’HBP ne résonne pas de la mêmefaçon selon qu’on se place du
côtédu malade (peu sensible à cettenotion), de l’établissement (de
plusen sensible, lui) et des tutelles quis’attachent à rendre les
secondsencore plus sensibles. Quant aux médecins, « chaque
foisqu’ils envisagent l’équipement d’unnouveau matériel, ils
doivent com-muniquer à l’établissement les données
médico-économiques liés à l’acquisition », souligne A. Descazeaud.
Quand la logiqueéconomique prend le pas, mieuxvaut s’y former pour
en compren-dre les arcanes et mieux argumen-ter. C’est tout
l’esprit de ce forum.
P. D.
RENDEZ-VOUS Forum du Comité des troublesmictionnels de l’homme,
8H00 – 9H30, salle 351
Parmi les hommes consultant enurologie, certains se présentent
avecdes antécédents (pathologies diag-nostiquées dans le passé ou
terrainfamilial), des symptômes ou encoredes signes physiques
évocateursd’états pathologiques ou de facteursde risque nécessitant
une évaluationet une prise en charge médicale quisort parfois du
domaine strict del’urologie. « L’urologue se trouve alors
ensituation de discuter avec le patientde ses habitudes de vie et
de propo-ser des modifications afin de préve-nir l’aggravation ou
l’apparition decertains symptômes, voire del’orienter vers un autre
spécialiste
(cardiologue, addictologue, psy-chiatre) » , explique
StéphaneDroupy.Quels sont ces symptômes et patho-logies ? Quelles
évaluations réali-ser ? Le forum sur la santé del’homme, organisé
par le Comitéandrologie de l’AFU, recense lesinformations clés pour
définir lesmodalités de la prise en charge del’homme de plus de 50
ans.
P. D.
Forum du Comité d'andrologie et de médecine sexuelle,8H00 –
9H30, salle 352 ab
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Laurent Guy : cancer du rein et de la vessie
Cancer du rein :Alors qu’il n’y avait pratiquement rien, voilà 5
ans, pourtraiter le cancer du rein métastatique, de nombreuses
molécules (dont lesinhibiteurs de mTOR) sont apparues depuis,
renforçant singulièrementl’arsenal thérapeutique. En 2008, est
apparu le premier anti-VEGF per-mettant de modifier le pronostic de
ce type de cancer. Ces nouveaux médi-caments prolongent
actuellement l’espérance de vie de 6 mois.
Cancer de la vessie :A l’exception de l’immu-nofluorescence qui
permet de mieux détecterles tumeurs de vessie, il n’y a pas eu
d’avancéemajeure pour le cancer de la vessie, ces der-nières
années. Les chimiothérapies existentdepuis 20 ans pour les tumeurs
métastatiques(protocole MVAC). Elles ont peu progressé.Tout comme
les traitements des tumeurs super-ficielles de vessie.
Concernant les anti-infectieux, le rapportdresse plusieurs
constats généraux sur lemésusage renforçant la résistance aux
anti-biotiques : la consommation d’antibiotiquesaugmente
dramatiquement - tant chez les
médecins que les vétérinaires - en dépit du plan national visant
à lalimiter ; la non prise en compte du triptyque
site/germe/terrain conduità une inadaptation des prescriptions,
autre facteur de multi-résistanceaux antibiotiques et de risque de
comorbidités ou d’accidents iatrogé-niques graves ; la
recommandation de réévaluation du traitement quidevrait être faite
à 48/72 heures est insuffisamment suivie.Le rapport passe en revue
les traitements disponibles en infectiologie :• les antibiotiques :
sept à huit classes apparaissent intéressantes pourles urologues,
or seules deux à trois sont prescrites en routine, avec àla clef un
effet doublement délétère : une mauvaise adaptation du trai-tement
et une augmentation de la résistance aux antibiotiques les
plususités.• les médicaments non antibiotiques comprenant les
antiparasitairespeu utilisés dans l’Hexagone, les antifongiques
pour les infections àcandida souvent traitées par du Triflucan®
alors qu’existent d’autresmolécules, les antiseptiques locaux avec
par exemple la Bétadine® donton oublie souvent qu’il s’agit d’un
médicament.• les anti-infectieux non médicaments regroupant la
vaccination quisemble montrer un intérêt dans les infections
récidivantes, la canne-berge pour laquelle un dosage précis (36 mg)
du principe actif estessentiel à la réussite du traitement ou
encore la probiotique contribuantà diminuer les infections par un
rééquilibrage de la flore.
DOSSIERParce que l’urologie est autant attachée à la dimension
médicale que chirurgicale, le rapport 2013 de l’AFU propose une
revue des traitementset récentes évolutions thérapeutiques pour
prendre en charge les différentes pathologies urologiques.
LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 23 NOVEMBRE
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Rapport AFU 2013 : les médicaments en urologie
RENDEZ-VOUS Rapport du congrès, 14H – 15H, amphi Bordeaux
Cette publication rappelle par ailleursla nécessité de ne pas
perdre de vue,pour prescrire dans de bonnes condi-tions, que le
médicament reste unesubstance potentiellement dangereuse.Son vrai
profil de sécurité n’apparaîtqu’après son AMM. «C’est pourquoinotre
participation à la pharmacovi-gilance est importante, souligne
Le rapport passe en revue les notionsgénérales sur le médicament
et laprescription en abordant le cadrelégal de cette dernière,
inscrit dansune liberté encadrée « devant êtreabsolument soutenue
par les recom-mandations de bon usage émanantde notre société
savante », indiqueGilles Karsenty.
G. Karsenty, autant qu’est nécessairenotre information sur les
données decette pharmacovigilance ».Difficile, enfin, dans un tel
rap-port, de ne pas aborder la questiondes conflits d’intérêt, très
média-tisée. Des propositions de défini-tion permettent de mieux
cernercette problématique.
Les urologues trouveront égalementdans le rapport une
proposition deguide de lecture pratique des essaiscliniques,
rappelant que l’efficacitéd’un médicament ne se limite pas
auxrésultats de ces essais. «Elle est aussifondée sur la vie réelle
des molécules,durant la phase 4 suivant leur misesur le marché »,
rappelle G. Karsenty.
Cancer de la prostate : Entre 1986 (date de commercialisation du
pre-mier analogue de la LHRH) et 2004, il n’y a pas eu d’avancée
impor-tante dans le traitement du cancer de la prostate
métastatique. En 2004,l’avènement du docétaxel comme chimiothérapie
pour les cancersprostatiques résistants à la castration a ouvert de
nouvelles perspectivesthérapeutiques, en permettant une
augmentation de la survie despatients. Depuis 2012, l’arsenal
thérapeutiques’est renforcé avec la mise sur le marché de 3
nouvelles molécules : l’acétate d’abiraté-rone, le cabazitaxel et
l’enzalutamide. Du côté de la radiothérapie métabolique, unnouveau
médicament devrait bientôt arriver. Ils’agit du Chlorure de
Radium-223 qui a montréun bénéfice de survie dans les cancers
résistantsà la castration. Prescrit uniquement dans lecadre d’une
ATU, il n’a pas encore obtenud’AMM en France. Des évolutions sont
par ail-leurs à noter pour la prévention des complica-tions
osseuses, avec le dénosumab, un anticorpsmonoclonal humain de type
IgG2 qui a pourcible le système RANK/RANK-Ligand. C’estun
inhibiteur de la résorption osseuse. Prescriten injection
sous-cutanée, il offre l’avantage dene pas présenter de
contre-indication chez lespatients souffrant d’insuffisance
rénale.
Cancer des testicules : Pas d’avancée spectaculaire récente à
souligner. A noter dans les tumeurs séminomateuses de stade 1, une
cure de carbo-platine (AUC 7) en adjuvant comme une alternative à
la radiothérapie età la surveillance.
Cancer du penis : Il n’y a ni nouveau protocole de
chimiothérapie, ni thé-rapie ciblée pour ce type de cancer. Aucune
molécule n’a, à ce jour, obtenud’AMM spécifique. Toutefois, des
poly-chimiothérapies semblent mon-trer une certaine efficacité
comme l’association « bléomycine – métho-trexate – cisplatine »
(BMP) ou encore « cisplatine-5 fluorouracil ».
Cyrille Bastide : cancer de la prostate, du testicule et du
penis
Gilles Karsenty : urologie fonctionnelleLa pharmacopée de
l’urologie fonctionnelle, domaine vaste et hétérogènecouvrant les
dysfonctionnements du bas-appareil, la médecine sexuelleet le
traitement médical de la lithiase, ne cesse de s’enrichir avec
l’arrivéede nouvelles classes thérapeutiques pour :- les troubles
mictionnels de l’homme (IPDE5),- l’éjaculation primaire qui
bénéficie maintenant d’un traitement médi-camenteux dédié avec les
inhibiteurs de recapture de la sérotonine.L’hyperactivité vésicale
va, elle, bientôt profiter d’une AMM pour lesbêta 3 mimétiques et
les toxines botuliques. Quant à la lithiase, une meil-leure
compréhension de sa physiopathologie a permis de définir desmesures
adaptées de prévention de sa récidive en adaptant la
pharmacopéeexistante.
Franck Bruyère : médicaments génériques et médicaments à
viséeanti-infectieuse
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PORTRAIT
ÉLECTION AFU 2013
Il possède une grande maîtrisetechnique, c’est un excellent
chi-rurgien spécialiste de la trans-plantation et des cancers.
C’estaussi un personnage discret.Découverte !
François Iborra, une force tranquille
LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 23 NOVEMBRE
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Le médaillé “Félix Guyon” :
bavard mais efficace. C’est un maîtreen urologie qui cherche et
trouve dessolutions aux problématiques les plusdifficiles, voire
les plus risquées »,explique Rodolphe Thuret qui exerceavec lui à
l’Hôpital Lapeyronie. Ni matelot solitaire ni capitaine aulong
cours, François Iborra naviguedans sa spécialité en équipe
soudée.Humain, simple mais surtout pas pré-tentieux, il se
reconnaît, sourire encoin, dans les termes “de petitesmains” que
certains collèguesnéphrologues lui attribuent maisaussi dans ceux
de “magicien de lachirurgie”, magnifique complimentde Georges
Mourad. Sa cause enfin, c’est celle de la trans-plantation sur
donneur vivant. Il la
Il est plus attiré par la lumièreblanche du bloc que par les
feux desprojecteurs. Pourtant ses connais-sances le conduisent
souvent d’uncongrès à l’autre pour expliquer etpartager ses
savoirs. « Clinicienexpert, c’est un excellent pédagoguequi sait
tout expliquer même les situations les plus complexes,avec une
simplicité didactique désarmante », rapporte Jean-LucDescotes qui
le fréquente sur de
défend et la pousse dans ses limitesmême au-delà des mers, à
Fès, auMaroc, quand il s’agit de former sescollègues
méditerranéens. Le bureaude l’AFU le récompense cette annéede la
prestigieuse médaille FélixGuillon. C’est parfaitement mérité !
Astrid Charlery
(1) Association Régionale de Recherche et deConsensus en
Onco-Urologie.
nombreuses manifestations natio-nales et internationales. Sa
régionLanguedoc-Roussillon n’est pas enreste dont il assure aussi
le dyna-misme scientifique à travers soninvestissement dans
l’ARCOU(1).Homme de l’ombre, il n’aime rien demoins que son Sud,
son environne-ment maritime, son service, sonéquipe, ses patients :
« sans qui je neserais rien », explique l’intéressé.« Je m’assure
de dire toujours l’es-sentiel et d’établir la confiance
»,ajoute-t-il à propos de sa relationavec ses malades à qui il
cherche tou-jours « à rendre service » ! Le ser-vice, justement,
telle est sa vision deson métier. «C'est vrai, il est
toujoursdisponible pour un conseil, peu
Composition du nouveau CALe vote électronique a rendu son
verdict : 24 élus, 530 votants sur 1141 inscrits soit un taux de
participationde 46,5%, six nouveaux visages. Félicitations à
tous.
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ZOOM SUR LES BOURSIERS
LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 23 NOVEMBRE
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> Thomas Seisen / GRC-UPMC n°5 ONCOTYPE-URO - Laboratoire
IPSEN
Corrélation entre le grade moléculaire (FGFR3/MIB-1)et le stade
des tumeurs de la voie excrétrice supérieure.L’objectif de ces
travaux de recherche est de détermi-ner l’intérêt de l’utilisation
du grade moléculaire(FGFR-3 / MIB-1) dans la prise en charge des
tumeursde voie excrétrice supérieure afin de sélectionner
lespatients candidats à un traitement conservateur.
> Sylvain Sanson / Laboratoire d’Analyse et d’Architecture
des Systèmes (LAAS – CNRS) - Laboratoire Pierre Fabre
Micro cathéter embarqué pour la détection des cellules tumorales
circulantes dans le cancer de la prostate.Les cellules tumorales
circulantes (CTCs) sont des bio-marqueurs particulièrement
intéressants, dont l’éva-luation et l’utilisation sont limitées par
l’extrême dif-ficulté que l’on rencontre pour les doser. L’objectif
estde développer un nouvel outil de dosage des CTCs.
> Romain Lorion / Lady Davis Institute, Montréal, Canada -
Laboratoire Janssen
Cancer de prostate résistant à la castration :étude de l’intérêt
pronostique de PAGE4, PAX6 et de leur rôle dans la régulation de
l’expression des récepteurs aux androgènes. Ce projet de recherche
est l’étude du rôle de deuxprotéines impliquées dans la genèse du
cancer deprostate résistant à la castration. Cela pourrait
per-mettre le développement d’outils pronostiques et
thé-rapeutiques, et l’amélioration de la prise en chargede cette
pathologie.
La remise des bourses marque la rencontreentre un jeune urologue
et son sponsor, unpotentiel et un investisseur, un espoir et
uneréalisation. Ils sont ainsi neuf boursiers cetteannée à
s’avancer sous les projecteurs.
> David Chabit / IMRB - Inserm U955 Equipe 7Recherche
translationnelle en oncogenèse génito-urinaire Institut H Mondor -
Laboratoire Astellas
Evaluation de nouvelles approches thérapeutiques et
établissement de nouveauxmodèles pré-cliniques pour le cancer de la
prostate.Grâce à cette bourse il sera possible de
réaliserl’ensemble des manipulations de biologie cellu-laire in
vitro et in vivo et d'interpréter les donnéesobtenues afin de mieux
stratifier la prise en chargethérapeutique du cancer de prostate
résistante à lacastration.
> Pauline Roulette / Unité de recherche U 3694, CHU Toulouse
- Laboratoire Lilly
Cartographie de l’expression des différents isoformes de
monoxyde d’azote synthase dansl’hyperplasie bénigne de la
prostate.Le tadalofil fait maintenant partie des traitementsdes
troubles mictionnels de l’homme. Il s’agit d’enétudier les
mécanismes physiopathologiques afinde mieux connaitre l’HBP et
d'optimiser sa priseen charge.
> Xavier Matillon / Unité INSERM U 1082 (Poitiers) et
PLATEFORME IBiSA de chirurgieexpérimentale et transplantation
(Surgères)- AFU
Etude de l’effet à 3 mois sur le greffon rénal de l’utilisation
des ASC (Adipose derived Stem cells) dans un modèle préclinique
d’autotransplantation (AT) chez le porc après ischémie rénale.Ce
projet associe deux domaines d’activité : latransplantation
d’organes et la médecine régéné-rative. Cette discipline crée des
tissus vivants fonc-tionnels pouvant remplacer tissus ou
organesendommagés, intéressant dans le contexte actuelde pénurie
d’organes.
> Ornella Lam Van Ba / Laboratoire de recherche enurologie,
Hôpital général juif, Université Mc Gill,Montréal, Québec, Canada -
AFU
Restauration de la fonction vésicale après traumatisme
médullaire par une technique de réinnervation vésicale : évaluation
de l’efficacité à partir d’un modèle félin.Cette étude pilote
propose de tester l’efficacité d’unetechnique de réinnervation
vésicale après traumatismemédullaire à partir d’un modèle félin. La
perspective derésultats positifs permettrait d’envisager à l’avenir
denouvelles approches thérapeutiques.
> Olivier Helfrich / INSERM U703 et service d'urologie CHRU
LILLE - AFU
Estimation du volume et de la localisation (contours) du cancer
prostatique à partir des données d’IRM et de biopsies chez des
patients sélectionnés pourtraitement partiel. Etude prospective de
corrélationavec les pièces de prostatectomie totale.La thérapie
focale présente un grand intérêt dans lescancers de la prostate
localisés. Elle permettrait de trai-ter uniquement la zone
cancéreuse. Nous étudierons lacorrélation entre les contours de la
lésion à l’IRM et enhistopathologie, afin de s’assurer que la
tumeur soit trai-tée jusqu’aux limites histologiques, via
l’application demarges de sécurité.
> Jean-Christophe Bernhard / INSERM U1029 - Norris Cancer
Center University South California LA/USA - Laboratoire GSK
Evaluation pré-clinique de la méthode de navigationvirtuelle
Translucent® dans l'abord chirurgical percutané du rein.Le système
de navigation Translucent®, non irradiant,est basé sur la mise en
cohérence en temps réel d’uneimagerie pré-opératoire avec
l’anatomie du patient parle biais de la 3D. Notre objectif est
d’évaluer l’ergono-mie, la précision, la fiabilité et la
reproductibilité d’uti-lisation du Translucent® avec deux modèles
précliniquescadavérique humain et vivant canin.
Trinômes exemplaires : AFU,boursiers, laboratoires
pharmaceutiques
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MON CONGRÈS Arianne Cortesse, en vraie parisienne, profite tous
les jours des opportunitésqu'offre la manifestation de la Porte
Maillot.«C'est pour moi une
plateforme idéale deformation et de convi-vialité
professionnelle.J'anticipe et organisemes allées et venuesentre
l'hôpital et lecongrès dès la récep-tion du pré-programme.Je cible
des conférenceset communications quiont un lien avec ma
sur-spécialité, l'urologie dela femme. Mais je m'in-téresse aussi
aux cal-culs, aux cancers, auxtechnologies nouvelles et à tout ce
qui atrait à l'ouverture de notre spécialité.Ainsi, mercredi j'ai
assisté à un état del'art sur “Chlamydiae: mythe ou
réalité?”conduit par une dermatologue. C'étaitpassionnant et
extrêmement complémen-taire de notre approche d'urologue! Je suis
toujours avide de réponses à
des petits problèmes ou d'échanges surdes points de détails de
nos pratiquesavec des collègues d'ailleurs. Les fins deséance sont
ainsi propices à ces dia-logues et ces précisions. Je prends
dutemps pour aller aussi à la rencontre des
Fidèle du congrès REBONDSÀ la sortie des cours de l'ESU, le
laser n'a plus de secret pour personne
ÉCLAIRAGE
« Cette utilisation depuis les années 1980 enneurologie est déjà
un gage de sécurité », expliquePierre Denys, spécialiste en
médecine physique etde réadaptation qui anime cette
séance.Aujourd'hui, il se fait le rapporteur d'une douzained'études
contrôlées qui ont rassemblé quelques1100 patients qui ont été
traités par Botox® pourl'indication.Le choix des malades se fait
sur des critères d'in-
continence, sans rétention et sans difficulté à urineret qui
sont en échec ou ne tolèrent pas le traitementde première ligne. La
dose idéale de médicamentchoisie est révélée par des études contre
placébo àdoses multiples : 50 unités de Botox® injecté n’ap-portent
pas plus d’amélioration que le placebo et100 unités semblent être
la dose apportant le meil-leur rapport bénéfice/risque.L'effet de
l’injection de Botox® réalisée sous
contrôle cystoscopique sur les symptômes aprèsinjection est
rapide : à deux semaines, on obtient
une efficacité significative sur les épisodes d'in-continence,
d'urgence et le nombre de mictionsdiurnes et nocturnes. Le trait
positif supplémen-taire du traitement est l'amélioration des
symp-tômes de qualité de vie. Elle se maintient durantau moins 24
semaines.Enfin, Pierre Denys s'engage à parler de guéri-
son sous traitement : « On peut obtenir dans cer-taines cohortes
30% de guérison complète, versus8% à 10% sous placébo et aussi, 75%
d'amélio-ration des symptômes chez 46 % des patients versus 17%
chez ceux sous placébo ». En conclusion, il faut souligner
l'efficacité
prouvée du Botox® dans l'hyperactivité vésicaleréfractaire. Avec
un bémol côté risque lié à larétention, difficile à anticiper et
qui nécessite uneinformation éclairée et une organisation du
suivide la prise en charge de l'auto-sondage quand ilest
nécessaire.
A. C.
Le Botox® a servi la neurologie, puis la neuro-urologie pour se
mettre maintenant au servicede l'urologie. Une AMM en cours de
validation, pour le traitement de l’hyperactivité
vésicaleidiopathique réfractaire, vient encore auréoler cette
molécule. Arguments, études à l'appui !
Je sais pouvoircompter sur une
AFU dynamique, représentative
et pointue en termesd'expertise.
Arianne Cortesse
LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 23 NOVEMBRE
2013 - N°4 / PAGE 06
OnaBotulinum Toxine A (Botox®) et hyperactivité vésicale : les
portes s'ouvrent
RENDEZ-VOUS État de l'art n°27, 11H45 – 12H00, amphi
Bordeaux
industriels du dispositif médical pourapprofondir mes
connaissances des tech-niques et m'informer des nouveautés.La
particularité du Congrès 2013 ce
sont les élections. S'il n'est pas facilede faire ses choix, la
liste des candidatsétant longue et les professions de foimanquant
parfois de clarté, ladémarche de vote reste primordiale. Je sais
pouvoir compter sur une AFUdynamique, représentative et pointueen
termes d'expertise. Je ne suis pasinquiète ! »
Propos recueillis par A. C.
« Dans notre établissement, nous sommes encours d'équipement.
L'investissement néces-site une bonne évaluation en amont.
Notremétier est très technique et le laser est utilepour une prise
en charge polyvalente descalculs comme du traitement de l'HBP.
Cescours de l'ESU offre une approche globale divulguée par
desexperts européens. Que les exposés soient en anglais, n'est
pasun problème » !
« Excellent ! Ce panel de présentations et pro-posé par des
collègues qui ne sont pas tousfrancophones, c'est vraiment
intéressant. Latechnique du laser offre de nouvelles applica-tions.
Elle va changer l'histoire de la prise encharge des tumeurs
urothéliales. Tous les ans
je participe à l'AFU et au congrès de l'EAU, deux
manifestationscomplémentaires. Aussi ces cours de l'ESU au sein de
l'AFU sontun véritable trait d'union ».
Benjamin Lecoq, Chatellerault
Haitham El Masri, Tripoli, Liban
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EXERCICE PROFESSIONNEL
C’PROFESSIONNEL
LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 23 NOVEMBRE
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Deux spécialités ont un besoinurgent de se rapprocher : la
géria-trie et l’urologie. Les démarchesde rapprochement ont débuté
endébut d’année et le contrat estsigné. Le meilleur témoin de
cetteunion est le patient âgé.
L’urogériatrie, un mariage de raison pour un meilleur
accompagnement du patient âgé
déni de soins qui caracté-rise trop souvent la prise encharge de
la personneâgée, et trouver le justeéquilibre entre “sur trai-ter”
et “sous traiter” »,continue P. Mongiat-Artus.Cette approche
uro-géria-trique a pour but d’appré-hender le patient dans
saglobalité, cognitive, affec-tive et sociale pour unejuste prise
en compte deses souhaits de traitement.Démarche adoptée ! Il reste
mainte-nant à ce que leur appel au retourd’expérience et aux bonnes
volon-tés soit entendu.
A. C.
Une nouveauté, une initiative, uneconvergence, une adaptation -
le Comité des pratiques profession-nelles (CPP) intègre en son sein
laCommission d’UroGériatrie, un mixteentre AFU et SFGG (Société
Françaisede Gériatrie et de Gérontologie): uneparité parfaite, une
double présidenceéquitable et une représentation équili-brée. Elena
Paillaud, gériatre mandatéepar la SFGG et Pierre Mongiat-Artus,
urologue responsable du CPP repré-sentant l’AFU sont les deux
leadersde cette initiative. « Le couple a beau-coup à partager et à
apprendre l’un del’autre, explique l’urologue. Notrecontrat est axé
sur la notion de perti-nence des soins et se déclinera sousforme de
projets de recherche com-muns». L’essentiel est
d’appréhenderl’hétérogénéité des personnes âgées(de plus de 70 ans
selon la définitionde l’INCA) et de leurs places commeindividus
intégrés dans la société.D’où la notion de pertinence dessoins,
tant médicale que médico-économique qui font revenir le chi-rurgien
à ses fondamentaux, ceux quil’ont défini comme médecin.
«Nousvoulons dénoncer, sans accuser, le
Une démarche pédagogiqueconcernant la prise en charge
diag-nostic de l’HAV et d’évaluation dela solifénacine a motivé les
méde-cins généralistes pour ce sujet.L’objectif principal de cette
étude étaitd’évaluer l’impact d’un programmesimplifié
d’accompagnement à desti-nation des médecins généralistes(MG) sur
la prise en charge de l’hy-peractivité vésicale (HAV). «Ce n’estpas
de la délégation de diagnostic mais del’amélioration de la pratique
», expliqueFranck Bruyère, co-auteur de cette com-munication. La
démarche de cet observa-toire vise en effet à légitimer la bonne
prescription médicamenteuse. La rando-misation des médecins les a
partagés endeux groupes : le premier ayant suivi unprogramme
d’auto-formation distribué parla visite médicale à la prise en
charge destroubles urinaires et le deuxième formantle groupe
contrôle exclu de toute formationpréalable à l’étude. Les résultats
soulignentque la tenue d’un calendrier mictionnel estprescrite pour
17,9 % des patientes desMG du groupe Intervention (GI), contre13,1
% pour celles de l’autre groupe. Lesmédecins du GI, par ailleurs
ont prescritune bandelette et ou un ECBU dans 39,8%des cas contre
28%. Les chiffres pour uneéchographie vésicale varient eux de
20,8%
à 13,3 %. Une formation simplifiée pro-posée aux généralistes,
basée sur lesrecommandations, améliore leur pratiquelors de l’étape
diagnostique de l’HAV. « À l’ère du DPC ce type d’étude
confortedans l’idée que les programmes d’infor-mation et de
formation permettent d’amé-liorer les pratiques de première ligne
enmédecine générale et d’apporter une aideau bénéfice des patients.
Pris en étau entreune forte demande des patient(e) s et lanécessité
d’une mise à jour dans desdomaines multiples, il faut souhaiter
quece type de projet se développe », ajouteEmmanuel Chartier
Kastler.
A. C.
RENDEZ-VOUS Forumd’exercice professionnel,9H35 – 10H35, salle
351
Diagnostic d’hyperactivité vésicale, un MG formé vaut mieux que
les autres
Préconisation à fleur de peauFranck Bruyère rap-porte quelques
pointsessentiels de la mise à jour des recomman-dations sur la
prépa-ration cutanée dumalade.« Simplification et bonsens », résume
FranckBruyère qui conduit cetEtat de l’art. Pour
cetteavant-première, les maî-tres-mots évitent la complication : en
préparation d’une inter-vention urologique, non… pas besoin de
shampoing à laBétadine®, ni de double douche, ni même de champs
impré-gnés adhésifs. Par contre une vigilance particulière pour
lespeaux souillées et l’utilisation systématique d’antiseptique
ensolution alcoolique avec un bon badigeonnage en cas de
peaumacroscopiquement souillée. Ces préconisations sont lesgrandes
lignes issues d’un an de travail, d’une revue appro-fondie de la
littérature internationale, de la mise en place decomités de
bibliographie et de lecture, et de réunions entremembres de toutes
les sociétés de chirurgie. La publication deces nouvelles
recommandations est prévue début 2014. Cettenouvelle édition
s’appuie sur des preuves scientifiques mêmesi elles ne sont pas
toujours représentatives des mêmes envi-ronnements
médico-économiques. Elle s’oriente vers moinsde particularisme,
comparée aux anciennes recommandationsqui dataient d’une dizaine
d’années et faisaient suite à la confé-rence de consensus. Il va
falloir prendre des habitudes nou-velles même si c’est parfois
difficile. Le conseil du jour estdonc d’adhérer vite et bien à ces
nouvelles recommandationspour une simplificationde la vie
professionnelleet l’évitement desrisques infectieux!
A. C.
RENDEZ-VOUS Séance de communicationsorales 25, 10H40, salle
341
RENDEZ-VOUS Etat del’art n°25, 10H45 – 11H00,amphi Bordeaux
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Les urologues disposent déjà d’un certain nombre de molécules
anti-angio-géniques pour les tumeurs en 1ère et 2e ligne, en
fonction de l’histologie etl’état général du patient. Cet arsenal
est renforcé par l’arrivée du pazopanibqui dispose maintenant d’une
AMM pour traiter les métastases, en 1ère ligne.« Il nous a semblé
utile d’informer nos collègues sur la place de cette nou-velle
molécule par rapport au traitement de référence, le sunitinib
»,explique Arnaud Méjean qui présente cette table ronde. Un cas
cliniquepose les bases d’un débat contradictoire au cours duquel
Pierre Gimel etJean-Alexandre Long défendront chacun un traitement
pour chacune deslignes. Frédéric Pouliot, venu du Québec,
présentera une synthèse compa-rative des recommandations en France
et aux Etats-Unis.
P. D.
Quelles sont les recommandations actuelles pour les traitements
et la prise en charge des cancers du rein métastatique, en
premièreet deuxième ligne ? Focus.
Table ronde
Si ce n'est pas la consécration, c'est entout cas Le grand jour
pour l'HIFU :Sébastien Crouzet s'en fait le porte-parole rapportant
les résultats de plu-sieurs études comparatives, spécifiquesou sur
une très grande cohorte. Lesconclusions soulignent ainsi que
lessurvies globales, spécifiques et sansmétastases de cancer
localisé de la pros-tate après comparaison par paires appa-riées ne
sont pas différentes entrel'HIFU et la prostatectomie radicale.
Parailleurs, 16 centres européens ont inclus 5207 patients
strati-fiés par âge et traités en première intention par HIFU: les
résultats oncolo-giques et fonctionnels de l'HIFU sont
encourageants et comparables dansles populations de +70 ans et -70
ans. Enfin, et c'est un vrai pas en avantpour éviter le
surtraitement : la méthode par hemi-ablation HIFU pour traiteren
première intention des adénocarcinomes prostatiques est faisable
avecdes effets secondaires modérés et surtout des possibilités de
traitement derattrapage par chirurgie, radiothérapie ou HIFU. « Ce
traitement focal estd'autant plus apprécié qu'il se modernise.
L'actualité est en effet l'arrivéed'une nouvelle machine qui marque
l'avancée technologique de l'industriemédicale française ». Pour
les détails et les questions, voyez l'expert.
A. C.
Le traitement par ultrason a fait l'objet de nombreuses
évaluationsscientifiques. Plusieurs résultats probants sont
transmis. Trio gagnant!
HIFU, des résultats qui raisonnent
À NE PAS MANQUER … CE JOUR Séance de communications orales11H20
- 12H00 salle 343
> Samedi 23 novembre 10H15 - 10H45 amphi Bordeaux
LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 23 NOVEMBRE
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LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS
D’UROLOGIE_____________________________________________
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S. Bart, Y. Neuzillet Coordination et rédaction : A. Charlery, P.
Derrouch - Système graphique : C’TERRIBLE
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Cancer du rein métastatique :mise au point
EN DIRECT DU LUNCH DU CONGRÈS Nouvelle formule enrichie en
convivialité
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