ENSEMBLE ENGAGEONS- NOUS POUR DEMAIN RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016
ENSEMBLE ENGAGEONS-NOUSPOUR DEMAINRAPPORT D’ACTIVITÉ
2016
2
MERCI
CHARLES-BENOÎT HEIDSIECKPrésident fondateur du RAMEAU
STÉPHANIE PINSONResponsable qualité
de la Caisse d’Epargne
Aquitaine Poitou-Charentes
STÉPHANE TOURTEDirecteur des Particuliers
de la Banque de France
ODILE KIRCHNERDéléguée interministérielle
de l’Économie sociale et solidaire
de la Direction générale du Trésor
JOËL DE ROSNAYScientifique et prospectiviste
FRÉDÉRIC VISNOVSKYSecrétaire général adjoint
de l’Autorité de contrôle prudentiel
et de résolution
FNCE 2016. Fédération nationale des Caisses d’Epargne et de Prévoyance – 5, rue Masseran 75007 Paris. Association régie par les dispositions des articles
L. 512.85 à L. 512-105 du Code monétaire et financier, par la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association. Siren : 429 351 208 – Code APE : 9499Z.
Crédits photos : BPCE, Jean Chiscano, Jean-Daniel Chopin, Vincent Ferlicoq/FNCE, Simon Gosselin/Comédie-Française, Rémy Lecourieux, Photononstop,
S. Pillaud/FFHB, Sommet des coopératives 2016, D.R. Conception : EDEP/FNCE. Réalisation : FNCE. Mai 2017.
3
SOMMAIRE
4/5 Édito de Jean Arondel, président de la FNCE
6 ENSEMBLE
7 Des talents, des idées, des valeurs à partager
9 Organisation coopérative des Caisses d’Epargne
10 Les Caisses d’Epargne sur les territoires
12 Le bureau et le conseil d’administration de la FNCE
14 Les instances fédérales et la commission gouvernance
16 Les commissions sociétariat et RSE
18 ENGAGEONS-NOUS
20 Tribune de Florence Raineix
22 2016 en images
26 Ils étaient nos invités...
28 Sur nos territoires
36 Au service de tous
42 Dans l’échange et le partage des bonnes pratiques
46 POUR DEMAIN
48 Combinons nos expériences et expertises
49 Des principes fondamentaux
52 Formation institutionnelle : portons haut nos exigences
56 Osons être différents
58 Réinventons l’expérience client
62 Nos racines pour déployer nos ailes
4
Jean Arondel
Président de la Fédération
nationale des Caisses d’Epargne
ENSEMBLE, RÉINVENTONS-NOUS POUR UN AVENIR DURABLE
Les Caisses d’Epargne fêteront les 200 ans de leur création en 2018. À l’heure des changements
de modes de communication, des nouvelles manières d’entreprendre, des nouveaux courants de
consommation, les Caisses d’Epargne continuent de s’adapter en réinventant constamment et en
accompagnant les évolutions sociétales au plus près des territoires.
5
Aujourd’hui nous nous réinventons pour satisfaire les nouvelles
attentes, être plus agiles, saisir les opportunités et répondre aux besoins
des territoires. Nous nous donnons les moyens d’accompagner nos
clients dans tous leurs projets, les territoires dans leur développement,
nos collaborateurs dans l’acquisition de nouvelles compétences et
l’adaptation au changement.
Tout au long de l’année 2016, la Fédération nationale des Caisses
d’Epargne a accompagné de façon très opérationnelle les Caisses
d’Epargne, acteurs de ce mouvement de transformation important
qu’elles connaissent, à tous les niveaux : économique, sociétal, digital,
environnemental. « Maison des Caisses d’Epargne » lieu de réflexion et
de dialogue, la Fédération nationale a accueilli les parties prenantes
impliquées sur les questions de gouvernance, de vie coopérative,
responsabilité sociale et environnementale (RSE) et de représentation,
afin d’identifier des leviers de changement et repérer les acteurs
porteurs de visions différentes.
Les Caisses d’Epargne, qui ont toujours eu une forte capacité à
s’adapter à l’évolution de leur environnement et à anticiper les
grandes avancées de la société, peuvent être fières de ce qu’elles sont
devenues : des banques universelles de proximité, au service de toutes
les clientèles, dont la vitalité et la pertinence sont reconnues par tous.
Cette dynamique s’inscrit aujourd’hui dans un cadre plus large, celui
du mouvement coopératif mondial, qui prend une part de plus en
plus importante dans l’économie mondiale et dans lequel les Caisses
d’Epargne ont un rôle important à jouer.
ÉDITO
6
ENSEMBLE
7
DES TALENTS, DES IDÉES ET DES VALEURS À PARTAGER
Née du passage au statut coopératif des
Caisses d’Epargne en 1999, porte-parole
naturel de ces dernières, la Fédération
nationale accompagne les Caisses d’Epargne en
matière de gouvernance, de vie coopérative, de
RSE et veille à leur représentation et à la promotion
de leur modèle et intérêts au niveau national et
international. Maison des Caisses d’Epargne, la
Fédération nationale accueille en son sein tout au
long de l’année des groupes de travail et de réflexion
autour de sujets majeurs liés à ces domaines d’action
et missions.
8
20,4 millions de clients en 2016
4200 agences134 centres d’affaires
9
« Le réseau des caisses d’épargne comprend les caisses d’épargne et de prévoyance, les sociétés locales d’épargne,
la Fédération nationale des caisses d’épargne et de prévoyance et la société de participation du réseau des caisses d’épargne. »
Article L512-86 du Code monétaire et financier.
BPCEORGANE CENTRAL
FÉDÉRATION NATIONALE
DES CAISSES D’EPARGNE
FÉDÉRATION NATIONALE
DES BANQUESPOPULAIRES
8,6 MILLIONS DE SOCIÉTAIRES
3,8 MILLIONS DE SOCIÉTAIRES 4,8 MILLIONS DE SOCIÉTAIRES
15
BANQUES POPULAIRES
17
CAISSES D'EPARGNE
100 %
50 % 50 %
100 % via les SLE
dont
Organigramme du groupe BPCE au 31 décembre 2016
L’ORGANISATION COOPÉRATIVEDES CAISSES D’EPARGNE ET LE GROUPE BPCE
au 31 décembre 2016
Organe de représentation et d’expression du réseau
Caisse d’Epargne
• Coordonne et anime la relation
entre les Caisses d’Epargne
et les sociétaires
• Accompagne et forme
les représentants élus
des sociétaires
• Participe à la définition
des orientations stratégiques
du réseau Caisse d’Epargne
• Définit, coordonne et promeut
les actions de RSE
des Caisses d’Epargne
• Couvrent l’ensemble
du territoire français
• Collectent l’épargneauprès des clientèles locales
•Financent l’économie de proximité
•Détiennent le capital
des Caisses d’Epargne
• Contribuent à l’élaboration des orientations
générales des Caisses d’Epargne
• Animent le sociétariat
• Détiennent le capital des SLE
• Élisent leurs administrateurs
• Ont un droit de vote aux assemblées générales
selon le principe démocratique 1 personne = 1 voix
17 CAISSES D’EPARGNE
228 SLE (SOCIÉTÉS LOCALES D’ÉPARGNE)
4,8 MILLIONS DE SOCIÉTAIRES
*Les départements et régions d’outre-mer; Martinique, Guadeloupe, La Réunion ainsi que la collectivité
territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon sont rattachés à la Caisse d’Epargne CEPAC.
10
4 845 820 sociétaires
3 292 administrateurs
228 sociétés locales d’épargne
LES CAISSES D’EPARGNE au 31 décembre 2016
11
CAISSE D’EPARGNE ALSACE
CAISSE D’EPARGNE D’AUVERGNE
ET DU LIMOUSIN
CAISSE D’EPARGNE BRETAGNE
PAYS DE LOIRE
125 978
142
12
200 846
274
16
554 544
197
14
CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE
POITOU-CHARENTES
330 476
248
14
CAISSE D’EPARGNE DE BOURGOGNE
FRANCHE COMTÉ
241 262
121
12
CAISSE D’EPARGNE CÔTE D’AZUR
CAISSE D’EPARGNE LANGUEDOC-ROUSSILLON
CAISSE D’EPARGNE LOIRE DRÔME
ARDÈCHE
181 021
141
8
146 479
281
19
139 571
212
18
CAISSE D’EPARGNE ÎLE-DE-FRANCE
675 239
148
10
CAISSE D’EPARGNE LOIRE-CENTRE
260 330
222
15
CAISSE D’EPARGNE PROVENCE
ALPES-CORSE
317 695
165
17
CAISSE D’EPARGNE RHÔNE ALPES
575 565
180
11
CAISSE D’EPARGNE LORRAINE CHAMPAGNE
ARDENNE
CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE
CAISSE D’EPARGNE PICARDIE
294 144
137
9
219 553
118
7
117 155
262
19
CAISSE D’EPARGNE DE MIDI-PYRÉNÉES
139 186
240
15
CAISSE D’EPARGNE NORD FRANCE
EUROPE
326 776
204
12
LE SOCIÉTARIATau 31 décembre 2016
12
LE BUREAU(au 31 décembre 2016)
Il se compose de dix membres,
à parité entre présidents de COS et présidents de directoire.
JEAN ARONDELPrésident
Président du COS
de la Caisse d’Epargne
Loire-Centre, coprésident
de la commission
“Gouvernance nationale
et internationale”
JEAN-CHARLES BOULANGERPrésident du COS
de la Caisse d’Epargne
Aquitaine Poitou-Charentes
YVES HUBERTPrésident du COS
de la Caisse d’Epargne
Picardie
BERNARD NIGLIOPrésident du COS
de la Caisse d’Epargne
Provence-Alpes-Corse
ANTOINE-SYLVAIN BLANCCenseur
Président du COS
de la Caisse d’Epargne
de Bourgogne Franche-Comté
JEAN-MARC CARCÉLÈSVice-président, trésorier
Président du directoire
de la Caisse d’Epargne
Bretagne Pays de Loire
JOËL CHASSARDPrésident du directoire
de la Caisse d’Epargne
Normandie
CHRISTINE FABRESSEPrésidente du directoire
de la Caisse d’Epargne
Languedoc-Roussillon
BENOÎT MERCIERPrésident du directoire
de la Caisse d’Epargne
Lorraine Champagne-Ardenne
PAUL KERANGUEVENCenseur
Président du directoire
de la Caisse d’Epargne
d’Auvergne et du Limousin
13
CAISSE D’EPARGNE LOIRE DRÔME ADÈCHE
CAISSE D’EPARGNE NORD FRANCE EUROPE
CAISSE D’EPARGNEDE MIDI PYRÉNÉES
CAISSE D’EPARGNE PROVENCE-ALPES-CORSE
CAISSE D’EPARGNE LORRAINE CHAMPAGNE-ARDENNE
CAISSE D’EPARGNE PICARDIE
CAISSE D’EPARGNE NORMANDIE
CAISSE D’EPARGNE RHÔNES ALPES
PASCAL REBILLARDPrésident du directoire
ALAIN DENIZOTPrésident du directoire
PIERRE CARLIPrésident du directoire
ALAIN LACROIXPrésident du directoire
BENOÎT MERCIERPrésident du directoire
LAURENT ROUBINPrésident du directoire
JOËL CHASSARDPrésident du directoire
STÉPHANIE PAIXPrésident du directoire
CATHERINE AMIN-GARDE
Présidente du COS
PHILIPPE LAMBLINPrésident du COS
BERNARD ROUX
Président du COS
BERNARD NIGLIO
Président du COS
FRANCIS HENRY
Président du COS
YVES HUBERTPrésident du COS
NICOLAS PLANTROU
Président du COS
YVES TOUBLANC
Président du COS
CAISSE D’EPARGNE D’AUVERGNE ET DU LIMOUSIN
CAISSE D’EPARGNEBRETAGNE PAYS DE LOIRE
CAISSE D’EPARGNE ÎLE-DE-FRANCE
CAISSE D’EPARGNEAQUITAINE POITOU-CHARENTES
CAISSE D’EPARGNE DE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ
CAISSE D’EPARGNECÔTE D’AZUR
CAISSE D’EPARGNE LANGUEDOC-ROUSSILLON
CAISSE D’EPARGNE LOIRE-CENTRE
LUC CARPENTIERPrésident du directoire
PAUL KERANGUEVENPrésident du directoire
JEAN-MARC CARCÉLÈSPrésident du directoire
DIDIER PATAULTPrésident du directoire
JEAN-FRANÇOIS PAILLISSÉPrésident du directoire
JEAN-PIERRE DERAMECOURTPrésident du directoire
CHRISTINE FABRESSEPrésidente du directoire
NICOLE ETCHEGOÏNBERRYPrésidente du directoire
ASTRID BOOS Présidente du COS
CHRISTIAN DUCHER
Président du COS
PHILIPPE SEGUIN
Président du COS
PHILIPPE SUEUR
Président du COS
JEAN-CHARLES BOULANGER
Président du COS
ANTOINE-SYLVAIN BLANC
Président du COS
FRANÇOISE LEMALLE
Présidente du COS
CHRISTOPHE PINAULT
Président du directoire
PIERRE VALENTIN
Président du COS
JEAN ARONDEL
Président du COS
COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA FNCE AU 31/12/2016
PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES CAISSES D’EPARGNE
JEAN ARONDELPrésident du COS de la Caisse d’Epargne Loire-Centre
CAISSE D’EPARGNE ALSACE
14
ENSEMBLE
Inventer pour demain, percevoir les leviers de
changement et collaborer avec les acteurs por-
teurs de visions d’avenir ne peut se faire seul.
La Fédération nationale est l’organe de représentation
et d’expression des 17 Caisses d’Epargne régionales, de
leurs 4,8 millions de sociétaires et des 3 292 adminis-
trateurs de Sociétés locales d’épargne (SLE). À ce titre,
elle travaille avec de nombreuses parties prenantes :
membres du conseil d’administration, du bureau et
des commissions, mais également partenaires natio-
naux et experts sociaux-économiques.
Pour aller plus vite et plus loin, nous partageons et
mutualisons, encore et toujours plus, pour améliorer
nos performances au bénéfice de nos clients et des
territoires.
La Fédération nationale accueille également tout au
long de l’année les secrétaires généraux et ses corres-
pondants vie coopérative, responsabilité sociale et en-
vironnementale, formation et histoire dans les Caisses
d’Epargne, à l’occasion de plénières et groupes de tra-
vail pour échanger sur leur actualité et partager les
bonnes pratiques.
Le fonctionnement de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne repose sur plusieurs instances fédérales :
Le conseil d’administration Composé des présidents de conseil d’orientation et de
surveillance et de directoire de chacune des Caisses
d’Epargne, le conseil d’administration (CA) élit le pré-
sident et vote le budget et les orientations nationales
de responsabilité sociale et environnementale des
Caisses d’Epargne selon le principe coopératif « une
personne, une voix ».
Le conseil d’administration approuve aussi le plan
d’action de la Fédération basé sur le renforcement de
la symbiose entre la Fédération nationale, les Caisses
d’Epargne et leurs territoires. Il s’appuie sur trois com-
missions et sur des groupes de réflexion afin de prépa-
rer ses travaux.
Le bureauLe bureau est composé de huit membres, à parité entre
présidents de COS et présidents de directoire, et de
deux censeurs. Il prend part à la gestion courante de
la Fédération nationale et suit les travaux des commis-
sions et des groupes de travail.
Un conseil fédéral Organe consultatif paritaire, il rassemble tous les pré-
sidents de COS et de directoire. Il constitue un lieu
de réflexion saisi par le conseil d’administration sur
des sujets déterminés par ce dernier. C’est au sein de
cette instance que sont désignés les représentants des
Caisses d’Epargne dans les instances du groupe.
Les CommissionsCo-présidées par deux membres du conseil d’adminis-
tration de la Fédération nationale et composées d’un
représentant par Caisse d’Epargne, les commissions se
réunissent pour préparer les travaux des instances fé-
dérales et émettre des avis et suggestions sur les sujets
rentrant dans leurs champs de compétences respectifs.
Avec les instances fédérales, allons plus vite, plus loin
Partager, coopérer, mutualiser encore et toujours plus, pour être utile à nos territoires.
Florence Raineix, directeur général de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne
15
Si vous deviez retenir un sujet sur lequel votre commission a plus particulièrement travaillé en 2016, quel serait-il ? Jean Arondel : Je pense au projet de loi Sapin II, sur
lequel la Fédération nationale, en lien étroit avec les
autres réseaux mutualistes, a effectué un intense lob-
bying pour réformer le mode de calcul des intérêts
aux parts sociales. Dans un contexte de taux d’intérêt
particulièrement bas, il était urgent de revaloriser le
taux servi pour la rémunération des parts sociales des
Caisses d’Epargne.
Quelle a été concrètement l’action de la Fédération nationale sur cette question ? Jean-Pierre Deramecourt : Les banques mutualistes,
avec les autres coopératives, ont défini, ensemble, une
nouvelle rédaction de la loi de 1947 en prévoyant la pos-
sibilité de rémunérer les parts sociales en calculant la
moyenne du TMO des trois dernières années majorée
éventuellement jusqu’à deux points. Après cela de nom-
breuses rencontres ont été organisées au Parlement, en
collaboration avec BPCE, pour convaincre les parlemen-
taires de la nécessité de modifier la loi.
Tout au long de l’année, la commission suit avec une grande attention les évolutions législatives relatives à la gouvernance et émet des propositions d’actions pour le réseau Caisse d’Epargne. Elle travaille également sur la représentation des Caisses d’Epargne au niveau national et international.
COMMISSION GOUVERNANCENATIONALE ET INTERNATIONALEcoprésidée par Jean Arondel, président du COS de la Caisse d’Epargne Loire-Centre
et Jean-Pierre Deramecourt, président du directoire de la Caisse d’Epargne
de Bourgogne Franche-Comté.
16
Quel est le rôle de la commission sociétariat ? Christophe Pinault : La commission sociétariat est
amenée à faire des propositions d’actions pour ren-
forcer les dispositifs d’animation du sociétariat et op-
timiser le déroulement des assemblées générales de
société locales d’épargne. Nous avons partagé avec les
membres de la commission les différentes expériences
réussies au sein de nos réseaux. Nous continuons à
oeuvrer pour faire émerger des idées nouvelles autour
des clubs des sociétaires ou d’une offre bancaire dé-
diée.
Pouvez-vous nous donner un exemple de mission menée par la commission cette année ? Philippe Lamblin : L’une des premières missions
qui lui a été confiée, en ce début de mandat, a été de
réaliser une étude sur la vie des différents réseaux
coopératifs. La commission sociétariat a donc invité
plusieurs représentants des grandes banques coopé-
ratives françaises, Banques Populaires, BRED, Crédit
Agricole et Crédit Mutuel, pour échanger sur leurs
bonnes pratiques et nous poursuivrons sur 2017 les
travaux engagés sur le sujet.
La commission sociétariat est un organe au service des Caisses d’Epargneet de leurs cinq millions de sociétaires. Son rôle est de contribuer à la réflexion sur tous les sujets impliquant les sociétaires.
COMMISSION SOCIÉTARIATcoprésidée par Philippe Lamblin, président du COS de la Caisse d’Epargne
Nord France Europe et Christophe Pinault, président du directoire
de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur
17
Pourquoi est-il important de sensibiliser les collaborateurs et les administrateursaux questions de RSE ? Bernard Roux : Notre structure coopérative est ré-
cente mais nous portons des valeurs fortes d’engage-
ment qui sont liées à notre histoire. Faire adhérer les
administrateurs, collaborateurs et dirigeants rendra
notre discours encore plus pertinent, cela se ressen-
tira dans notre relation commerciale. Notre démarche
s’inscrit dans une démarche sociétale plus large, dans
laquelle il faut aujourd’hui apprendre à consommer et
s’engager différemment.
Quel est le chemin parcouru en Caisse d’Epargne ? Luc Carpentier : Nous travaillons main dans la main
avec les administrateurs qui représentent les socié-
taires et ont un réseau relationnel intéressant pour
promouvoir la Caisse d’Epargne et en particulier les
activités et l’engagement RSE. Ce réseau est d’ailleurs
constitué de clients et de prospects. Il faut également
continuer à inciter tous les acteurs concernés à se ren-
contrer régulièrement, pour co-construire et déployer
des actions de RSE en local et en faire la promotion.
Bien se connaître donne envie d’agir ensemble. Des
premiers projets ont été engagés, comme les semaines
de la solidarité. Nous devons aujourd’hui déployer ces
bonnes pratiques sur l’ensemble du réseau.
La Commission réfléchit sur tout sujet relevant des actions de la responsabilitésociétale des Caisses d’Epargne. Elle émet des avis et propositions pour évaluer et piloter des initiatives. Elle s’attache enfin à développer des activités innovantes à fort impact social et à nouer de nouveaux partenariats nationaux.
COMMISSION RSEcoprésidée par Bernard Roux, président du COS de la Caisse d’Epargne
de Midi-Pyrénées et Luc Carpentier, président du directoire
de la Caisse d’Epargne Alsace
18
ENGAGEONS -NOUS
19
POUR ALLERPLUS LOIN ET INNOVER DURABLEMENT
Tout au long de l’année 2016, la Fédération
nationale a travaillé en collaboration étroite
avec les Caisses d’Epargne, mais également
ses partenaires, ses homologues français et
étrangers, les sociétaires et leurs représentants, en
matière de RSE, vie coopérative et gouvernance,
dans une dynamique forte de co-construcion et
une logique d’engagement durable, pour aller
toujours plus loin et innover au service des Caisses
d’Epargne et de leurs territoires.
20
ENGAGEONS-NOUS
Depuis leur création, les Caisses d’Epargne consti-
tuent des repères stables tout en faisant preuve d’une
constante capacité de détection des signaux faibles qui
permet l’adaptation face aux évolutions économiques
et attentes sociétales. Les français nous classent d’ail-
leurs régulièrement parmi leurs banques préférées.
Les missions de la Fédération nationale sont me-
nées en interaction permanente avec les Caisses
d’Epargne, véritable lieu de réflexion et d’expression,
où se construit leur position commune. Ce consensus
se construit à la faveur d’un dialogue permanent avec
les dirigeants des Caisses d’Epargne et tous les acteurs
impliqués dans les questions de gouvernance, de vie
coopérative et de RSE. Pour échanger sur les bonnes
pratiques, expérimenter et déployer des initiatives in-
novantes au niveau du réseau national, la Fédération
s’appuie sur une équipe interne experte dans les do-
maines de la gouvernance, de la vie coopérative, de
la RSE de la formation institutionnelle ou encore des
affaires internationales.
Partager et coopérer pour être utiles à nos territoires
Le modèle coopératif et la proximité avec les territoires font la différence et la force des Caisses d’Epargne.
Florence Raineix, directeur général de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne
21
Adaptable et agile, dans un monde bancaire qui évo-
lue très vite, la Fédération nationale accompagne de
manière très opérationnelle les Caisses d’Epargne
dans le mouvement de transformation qu’elles
connaissent au niveau économique, sociétal, digital
et environnemental.
Le modèle coopératif et la proximité avec les territoires
font la différence et la force des Caisses d’Epargne,
dont l’engagement de long terme ne se dément pas :
1 346 projets locaux de mécénat soutenus à hauteur
de 21,6 millions d’euros en 2016. Parmi les princi-
paux secteurs soutenus : les besoins fondamentaux,
l’insertion par l’emploi, le handicap, l’éducation fi-
nancière, le patrimoine, la culture… Travaillant en
lien étroit avec l’ensemble des acteurs du secteur de
l’économie sociale et solidaire, les Caisses d’Epargne
ont confirmé leur engagement dans les dynamiques
de co-construction entre entreprises, acteurs pu-
blics et associatifs, qui se développent de plus en
plus sur les territoires.
La Fédération a notamment pour mission d’orienter,
au niveau national, les actions de RSE des Caisses
d’Epargne. Comme les précédentes, les prochaines
orientations RSE 2018-2020 seront définies selon un
schéma collaboratif et associeront, dans une large part,
les collaborateurs, les représentants des sociétaires et
les partenaires. Cette consultation permettra de mieux
cerner les attentes de nos parties prenantes pour pro-
poser une démarche RSE ambitieuse. Ces orientations
complètent les actions menées régionalement par les
Caisses d’Epargne, très engagées en la matière, comme
en témoigne le nombre de Caisses d’Epargne ayant ob-
tenu un label RSE, tel que LUCIE ou ISO 26 000.
Osons être différents, partageons et coopérons encore
et toujours plus !
1- Sommet international des coopératives.2- Formation des membres de COS.3- Patrick Garzena, entrepreneur soutenu par Parcours Confiance et Entrepreneurs de la Cité.
1 2
3
22
01
02
03
04
05 06
23
01
03
05
Rencontres des pionniers des alliances
en territoires avec le RAMEAU
(partenaire de la FNCE)
Plénière
des comités des risques
et des comités d’audit
Parrainage de la Journée des femmes
entrepreneures organisée dans le cadre
du Salon de la micro-entreprise
02
04
06
Réunion nationale
du Réseau des femmes chefs d’entreprise
(partenaire de la FNCE)
Remise des Prix
Apprendre la Bourse
de Finances & Pédagogie
Accueil à la FNCE du Comité
des présidents de The Worlds Savings
and Retail Banking Institute (WSBI)
LES TEMPS FORTS DE L’ANNÉE 2016
24
07
09
11
Intervention de Jean Arondel
au Sommet international
des Coopératives à Québec
Mission de bénévolat de compétences
organisée à Madagascar dans le cadre
du dispositif Écureuil Coopération
Remise du prix
« Environnement, Paysages & Territoires »
à Google & 1001 Fontaines par Jean Arondel
aux ABNL non profit Awards
(organisé dans le cadre du partenariat
avec l’émission « À but non lucratif »)
08
10
12
Conférence de lancement
du Guide du Routard du financement
d’entreprise publié en partenariat
avec BPCE
Club
des secrétaires généraux
des Caisses d’Epargne
Accueil de Jacques Attali
à la FNCE dans le cadre
d’une conférence organisée
par Les entreprises pour la Cité
25
08
07
09
1011
12
26
ENGAGEONS-NOUS
La Fédération nationale invite régulièrement les di-
rigeants des Caisses d’Epargne, les élus et ses parte-
naires à des débats et conférences sur des sujets d’ac-
tualité sociaux et économiques.
Depuis 10 ans, en partenariat avec La Chaîne parle-
mentaire (LCP) et La Lettre de l’Expansion, la Fédé-
ration nationale organise les Matinales des Caisses
d’Epargne, sous la forme de petits déjeuners-débats.
En 2016, elle a eu le plaisir d’accueillir trois invités
prestigieux : Thibault Lanxade, vice-président du
Medef en charge des TPE et PME, Pierre Servent,
expert en défense et stratégie militaire et Joël de Ros-
nay, scientifique et écrivain.
Thibault Lanxade est intervenu le 22 mars 2016 sur le
thème de la relance de l’emploi, face à un public d’élus,
de dirigeants Caisses d’Epargne et d’entrepreneurs.
Entre autres sujets, Thibault Lanxade a évoqué ce qu’il
appelle la « réconciliation » entre l’entreprise et les po-
litiques, mais également la représentation syndicale en
France et le chômage des jeunes, avec selon lui la né-
cessaire valorisation de la voie de l’apprentissage.
Pierre Servent était l’invité de la Matinale des Caisses
d’Epargne du 19 mai 2016, sur « les nouvelles formes
de conflits dans le monde ». Le spécialiste des ques-
tions militaires a évoqué la montée des stratégies de
puissance impériale de certains États. Face à un public
nombreux, Pierre Servent a abordé la question du ren-
forcement de la défense au niveau européen, la mobi-
lisation des citoyens européens sur cette question et le
rôle que le service civique militaire pouvait jouer pour
renforcer les forces de défense françaises.
Ils étaient nos invités…
Thibault Lanxade Pierre Servent
27
Ils étaient nos invités
Joël de Rosnay était quant à lui le premier invité d’un
nouveau cycle de conférences-débats ouvert cette an-
née et intitulé « l’Invité des Caisses d’Epargne ».
Pendant près d’une heure, il a fait partager à l’auditoire
sa vision de la société et de l’humanité, expliquant
notamment comment les progrès de la biologie et du
numérique combinés créent les bases du « transhuma-
nisme », notion à laquelle l’auteur du livre «Je cherche
à comprendre…» préfère « l’hyperhumanisme, fondé
sur l’homme augmenté ». L’intelligence humaine, aug-
mentée par l’intelligence artificielle, est en mesure de
créer une nouvelle étape de l’évolution de l’humanité.
L’EUROPE AU CŒUR DES RÉGIONSAVEC PHILIPPE DESSERTINE
Dans le cadre d’un cycle de conférences
organisé avec la Fédération nationale, Jean-
Pierre Deramecourt, président du directoire
et Antoine-Sylvain Blanc, président du conseil
d’orientation et de surveillance de la Caisse
d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté,
ont invité le 18 octobre Philippe Dessertine,
économiste français de renom, directeur
de l’Institut de Haute Finance, à partager
sa vision de l’économie et notamment
du lien entre l’Europe et les régions.
Sur cette question, Philippe Dessertine
est convaincu de l’importance de travailler
« au plus près des territoires et sur la structure
régionale » dans un contexte où « nous nous
trouvons plongés non pas dans une crise mais
dans un changement structurel profond ».
Nous vivons dans un monde d’une volatilité incroyable.
Pierre Servent
Joël de Rosnay
28
ENGAGEONS-NOUS
Proches Aux côtés de tous leurs clients (particuliers, profes-
sionnels, entreprises, associations ou collectivités lo-
cales) les Caisses d’Epargne s’engagent, dans le res-
pect des valeurs coopératives et de responsabilité
sociale et environnementale.
Acteurs majeurs de leurs territoires, à travers leur dé-
marche de responsabilité sociale et environnementale,
elles prennent en compte les impacts de leurs déci-
sions et de leurs activités sur la société et l’environne-
ment. La Fédération nationale agit à leurs côtés et les
accompagne dans cette démarche. C’est elle qui défi-
nit et coordonne les orientations nationales en matière
de responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Elle fournit également aux Caisses d’Epargne exper-
tise technique et outils mutualisés afin de faciliter le
déploiement de ces orientations sur le terrain.
Sur nos territoires
En partenariatEn tant qu’organe représentatif, la Fédération pro-
meut les initiatives du réseau des Caisses d’Epargne
auprès des structures de l’économie sociale et soli-
daire et des acteurs du mécénat. Elle travaille au dé-
veloppement d’activités innovantes, en collaboration
ou co-construction avec les directions de marché et
associations et parties prenantes, internes ou externes
au réseau Caisse d’Epargne. En 2016, elle a notam-
ment renforcé ses partenariats nationaux dans le
secteur de l’économie sociale et solidaire, avec Les
Entreprises pour la Cité et Le RAMEAU (Rayonne-
ment des Associations par le Mécénat d’Entreprises
d’Administrations et d’Universités).
La Fédération nationale a également réuni ses nom-
breux partenaires le 20 octobre 2016 au théâtre du
Vieux-Colombier, dont elle est mécène depuis 2015.
Les invités ont pu se retrouver autour de Bénédicte
Clermont, administratrice déléguée du théâtre. Puis,
ils ont assisté à la représentation de Vania d’après
Oncle Vania d’Anton Tchekhov, mise en scène par
Julie Deliquet. Les comédiens ont ensuite rejoint les
invités afin d’échanger sur la représentation et leur
expérience au sein de cette grande institution fran-
çaise du théâtre.
La Fédération travaille au développement d’activités avec les directions de marchés, associations et différentes parties prenantes
29
Ce sujet était au coeur d’un
colloque organisé le 23 novembre
2016 au ministère de l’Economie
et des Finances, lors duquel
Florence Raineix, directrice
générale, est intervenue,
soulignant la relation partenariale
durable que les Caisses d’Epargne
entretiennent avec les différents
acteurs de ce secteur et qui
constituent une dimension clé
dans le développement des
financements. La manifestation
a été introduite par Odile Kirchner,
déléguée interministérielle
à l’économie sociale et solidaire
et Martine Pinville, secrétaire
d’état à la concurrence,
à l’artisanat, à la consommation
et à l’économie sociale et solidaire
auprès du Ministre de l’économie
et des finances. Florence Raineix
a participé à une table ronde
sur le thème des financements
bancaires de proximité,
de l’émergence à la consolidation
et à l’internationalisation.
Elle intervenait aux côtés de
Christian Sautter, président de
l’association France Active, Denis
Hameau, vice-président
du Conseil régional de Bourgogne
Franche-Comté en charge
de l’ESS et président de la
commission déléguée à l’ESS
à Régions de France (nouveau
nom de l’Association des Régions
de France), Raphaèle Leroy,
responsable Entrepreneuriat
Social & RSE pour la banque
de détail chez BNP Paribas
et Ismail Le Mouel,
co-fondateur de Hello Asso,
site de financement participatif.
VERS DE NOUVELLESFORMES D’ENGAGEMENTFinancer l’économie sociale et solidaire, dont la contribution au PIB français ne cesse d’augmenter, est aujourd’hui un enjeu majeur pour les entreprises, qui s’interrogent sur l’accès à des outils de financement pérennes, qu’ils émanent des réseaux bancaires et des fonds d’investissement ou empruntent de nouvelles pistes (crowdfunding, épargne solidaire, etc…).
FOCUS
30
ENGAGEONS-NOUS
Innovants Bâtir des solutions nouvelles, en associant entre-
prises, associations et collectivités, c’est tout l’enjeu
de la co-construction sur les territoires.
Un sujet sur lequel la Fédération nationale et les
Caisses d’Epargne se sont fortement mobilisées en
2016, avec la production d’un référentiel en partena-
riat avec Le RAMEAU, la mise en ligne d’un site inter-
net et l’organisation des 2es rencontres des Pionniers
des Alliances en territoires, dans les locaux de la Fédé-
ration nationale.
Les médiasen parlent Nouveau parrain, aux côtés du collectif Les Entre-
prises pour la Cité (anciennement IMS), de l’émis-
sion « À but non lucratif », seule émission proposant
un tour d’horizon des démarches philanthropiques
mises en place par les entreprises, la Fédération na-
tionale est intervenue pour la première émission (re-
transmise le samedi matin sur BFM Business en radio)
aux côtés Charles-Benoît Heidsieck, président-fon-
dateur du RAMEAU, Frédérique Kaba, directrice
des missions sociales de la fondation Abbé Pierre et
Jacques Berger, directeur de l’Action Tank « Entreprise
et Pauvreté ».
En marge de l’émission était organisé l’événement an-
nuel des ABNL Non Profit Awards, qui récompense
des actions d’intérêt général. La cérémonie de remise
des prix 2016 s’est déroulée le 24 novembre 2016.
Jean Arondel, président de la Fédération nationale, a
remis le prix Environnement, Paysages et Territoires
à Google et 1 001 Fontaines pour leur projet “Nous
sommes les entrepreneurs de l’eau”.
Pour en savoir plus sur la co-construction
et les alliances en territoires
31
Sur nos territoires
Pour découvrir l’interview de Jacques Attali
L’économie positive, c’est tout ce qui rassemble la prise en compte de l’intérêt des générations suivantes.
Jacques Attali
Le mécénat, autrementPartout en France, le mécénat et les partenariats soli-
daires contribuent à l’animation de véritables écosys-
tèmes d’innovation sociale, vivier d’expérimentations
et de développement économique, à travers la mise
en place de projets de proximité. Convaincue que le
mécénat et l’engagement solidaire sont aujourd’hui des
engagements citoyens stratégiques, vecteurs de valeur
ajoutée et leviers de performance responsable pour
l’entreprise et de cohésion et d’innovation pour la so-
ciété dans son ensemble, la Fédération nationale est
très présente aux côtés des associations dont elle est
membre ou partenaire.
Elle a notamment accueilli le 10 mai 2016 une
conférence organisée par les Entreprises pour la
Cité avec Jacques Attali comme invité, sur le thème
du mécénat et de l’économie positive. Une centaine
d’entreprises mécènes et de fondations étaient réu-
nies à cette occasion. Un petit-déjeuner a également
été organisé le 13 septembre 2016 sur les enjeux d’an-
crage territorial du mécénat des grandes entreprises.
Les réflexions sur le rôle de l’engagement sociétal de
l’entreprise dans les écosystèmes territoriaux ont été
illustrées par 3 témoignages inspirants d’entreprise :
la fondation Aéroports de Paris, la fondation Mono-
prix et la Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche, re-
présentée par Marie Sorabella, sa secrétaire générale.
Le RAMEAU, également partenaire de la Fédération
nationale, a présenté lors de ce temps de réflexion les
résultats clés du programme PHARE sur les fragilités
en territoire, et des travaux de recherche menés sur le
mouvement de co-construction territoriale.
32
Charles-Benoît Heidsieck
Président
fondateur du RAMEAU
LA CO-CONSTRUCTION, OUTIL INDISPENSABLE DES TERRITOIRES
Créé en mars 2006, le RAMEAU a l’ambition de contribuer significativement à la co-construction
du bien commun, au travers du développement des relations entre associations et entreprises en
France. Association d’intérêt général, le Rameau est à la fois un observatoire pour comprendre les
enjeux, un lieu de réflexion pour faire émerger des solutions innovantes et un centre d’expérimen-
tations pour tester de nouveaux modèles.
33
Le RAMEAU a pour vocation d’éclairer les décideurs sur la dynamique
de co-construction, et d’aider les organisations à se saisir de
l’opportunité de ces nouvelles alliances. En 2016, nous nous sommes
penchés, avec les membres du réseau des Pionniers des alliances en
territoire, sur la façon dont la démarche de co-construction territoriale
prend forme actuellement, ainsi que sur les outils pouvant être mis en
place pour avancer concrètement. Nous avons notamment travaillé
avec la Fédération nationale et les Caisses d’Epargne, dont l’histoire
est celle de 200 ans de co-construction sur les territoires, avec une
organisation bien spécifique, centrée sur la région. C’est essentiel car
les régions sont très structurantes ; elles ont un rôle de médiateur
assurant un juste équilibre entre la nécessaire proximité territoriale
et un cadre collectif, national ou international, qui garantit la
cohérence nécessaire aux actions de bien commun. Deux exemples
concrets d’initiatives : le Labo des partenariats auquel a participé la
Caisse d’Epargne Alsace et le lancement du Centsept à Lyon, soutenu
par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, deux lieux d’incubation de
nouveaux partenariats et de projets utiles aux territoires.
INTERVIEW
34
RSELa
desCAISSES D’EPARGNE
35
LES CHIFFRES
1 346 1er
projets de solidarité
soutenus en 2016
(+24 % par rapport à 2015)
financeur
de l’économie sociale
et solidaire
1er
financeur
du logement
social
financeur
du secteur
public
1er
1,5 M€ investis
auprès des réseaux
d’accompagnement
banque
du microcrédit
personnel
1re
8 000emplois créés
ou maintenus
grâce au microcrédit
des clients sociétaires
recommanderaient
la Caisse d’Epargne à leur entourage
83 %
36
ENGAGEONS-NOUS
Créateursd’entreprise… Particuliers, professionnels, entreprises, associations...
Aujourd’hui 25,9 millions de clients font confiance
aux Caisses d’Epargne. Elles sont parmi les principaux
partenaires des décideurs en région : collectivités lo-
cales, entreprises, économie sociale, logement social,
professionnels de l’immobilier.
Lundi 21 novembre 2016, la Fédération nationale des
Caisses d’Epargne accueillait Agnès Bricard, présidente
d’honneur du Conseil supérieur de l’Ordre des Ex-
perts-Comptables et Cédric Mignon, directeur du dé-
veloppement des Caisses d’Epargne, à l’occasion d’une
table ronde sur le thème « Vers un nouveau modèle
de financement des entreprises ?». La table ronde était
organisée dans le cadre de la parution du guide du
Routard du financement d’entreprise, dont les Caisses
d’Epargne et Natixis Assurances sont les principaux
partenaires. Présenté officiellement le 3 février à l’occa-
sion du 23e salon des entrepreneurs, ce guide répond aux
questions que tout entrepreneur se pose au lancement
de son projet. Christian Sautter, président de l’associa-
tion France Active, dont les Caisses d’Epargne sont par-
tenaires de longue date, était également présent lors de
cette table ronde pour apporter son témoignage sur la
finance solidaire et ce que représente l’accompagnement
des entrepreneurs pour une structure comme France
Active : « l’accompagnement pour nous, c’est du conseil,
du financement mais aussi de la mise en réseau ».
Au service de tous
… et créatrices !Acteurs de la création d’entreprise, les Caisses
d’Epargne poursuivent leur engagement aux côtés
des réseaux d’accompagnement tels que France Ac-
tive et Initiative France, notamment dans le domaine
de l’entrepreneuriat féminin.
La Fédération nationale des Caisses d’Epargne était
notamment présente sur le Salon des micro-entre-
prises qui s’est tenu au Palais des Congrès de Paris, à
l’occasion de la Journée des Femmes Entrepreneures.
De nombreux ateliers et interventions ont rythmé
cette journée parrainée par la Caisse d’Epargne et
France Active, notamment des témoignages de créa-
trices d’entreprises et de grands réseaux d’accompa-
gnement et une conférence animée par un expert RSE
de la FNCE, sur les clés de succès du financement de
projet d’entreprise.
37
Au service de tous
Personnesen fragilité financière Leader sur le microcrédit personnel garanti par le
Fonds de cohésion sociale, les Caisses d’Epargne
sont aussi des acteurs incontournables du microcré-
dit professionnel aux côtés des grands réseaux d’ac-
compagnement à la création d’entreprise : France
Active, Initiative France et BGE (Boutiques de Ges-
tion pour Entreprendre). Le Baromètre de la microfi-
nance 2016, dont la Fédération nationale est l‘un des
partenaires, souligne l’importance de la microfinance
pour atteindre les Objectifs de développement durable
(ODD) fixés en septembre 2015 par l’Assemblée géné-
rale des Nations Unies.
Pour apporter une réponse à ce défi de société, les
Caisses d’Epargne ont mis en place un accompagne-
ment bancaire d’un genre unique. Des collaborateurs
spécialisés, au sein des associations Parcours Confiance
et Créa-Sol, interviennent en coopération avec le réseau
des agences Caisse d’Epargne et des partenaires, asso-
ciations et collectivités. La Fédération a pour rôle d’ac-
compagner les Caisses d’Epargne dans le déploiement
et le suivi des actions de microcrédit. Elle est aussi
régulièrement invitée à intervenir lors d’événements
nationaux ou internationaux pour partager les bonnes
pratiques en matière d’inclusion financière.
Depuis 2012, la Fédération nationale travaille avec
Finances & Pédagogie sur l’identification des clients
en voie de fragilisation et à l’élaboration d’offres de
services adaptées à leurs besoins. Investie dans le
dispositif du microcrédit et en synergie avec le réseau
Parcours Confiance, l’association accompagne les por-
teurs de projet bénéficiant du dispositif et forme les
relais sociaux, bénévoles et collaborateurs d’établisse-
ments financiers au contact de publics en situation de
fragilité.
Jeunes en milieu scolaireL’éducation financière constitue une étape incontour-
nable pour améliorer les connaissances et pratiques
budgétaires des jeunes et des adultes et commence dès
le plus jeune âge. Le ministère de l’Éducation natio-
nale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a
renouvelé en octobre 2016 l’agrément national accor-
dé à l’association Finances&Pédagogie, très investie en
la matière dans le milieu scolaire.
40 000 personnes forméespar Finances&Pédagogie en 2016
38
Stéphane Tourte
Directeur des Particuliers
à la Banque de France
ÉDUCATION FINANCIÈRE : VERS UNE STRATÉGIE NATIONALE
Membre depuis cette année du Comité national de l’éducation financière de la Banque de France
mis en place en septembre 2016, Finances&Pédagogie participe activement parmi l’ensemble des
acteurs institutionnels et professionnels concernés par le sujet, à la réflexion et la mise en oeuvre
d’une stratégie nationale d’éducation financière... Éclairage sur les enjeux de l’éducation financière.
39
La France a officiellement adopté le 20 décembre 2016 une stratégie
d’éducation financière du public. Elle en a confié la responsabilité à
la Banque de France, institution déjà investie au service de l’économie
et des particuliers. La stratégie d’éducation financière de tous les
publics doit permettre à chacun de disposer des bases économiques,
budgétaires et financières afin qu’il puisse prendre ses décisions
en toute connaissance de cause. « Mieux comprendre pour mieux
décider » repose sur le développement d’un enseignement d’éducation
financière pour tous les jeunes, sur la mise à disposition de ressources
pédagogiques facilitant l’accompagnement des personnes en situation
de fragilité financière par les intervenants sociaux et sur un accès
simplifié à l’information pour tous afin de soutenir les compétences
économiques, budgétaires et financières de nos concitoyens tout au long
de leur vie. Cette stratégie doit mobiliser tous les acteurs, associatifs,
institutionnels et professionnels autour de la Banque de France qui
en est l’opérateur, le chef d’orchestre, dans une démarche résolument
partenariale. Première étape, le portail « mesquestionsdargent.fr »,
disponible depuis janvier 2017, apporte à tous une information
claire et fiable grâce à des contenus sélectionnés par la Banque de
France sur les sites de l’ensemble des partenaires pour leur pédagogie,
leur neutralité et leur actualisation. Conçu en réponse aux besoins
identifiés, il facilite l’accès en trois clics à des informations claires sur
le budget, le compte bancaire, l’assurance, l’épargne, les placements,
la retraite, le financement d’un projet, la gestion des difficultés en les
replaçant dans une perspective économique. Elles revêtent des formes
très variées (articles, simulateurs, vidéos, quizz...). Prochaines étapes,
la co production et la mise à disposition sur ce portail de ressources
pédagogiques pour les intervenants sociaux (juin 2017) et de supports
pédagogiques spécifiques pour les enseignants conformément aux
attentes de l’Éducation nationale. La promotion de ces ressources sur
l’ensemble du territoire mobilisera ensuite la Banque de France et ses
partenaires.
INTERVIEW
40
ENGAGEONS-NOUS
AssociationsLes Caisses d’Epargne accompagnent près de 20 000
acteurs de l’économie sociale. Dans un contexte de
baisse des subventions publiques, elles explorent les
solutions permettant d’offrir aux petites et moyennes
associations des nouveaux canaux de financement
privé.
La plateforme Espace dons (www.espacedons.com),
conçue en 2015 par la Fédération nationale et la
direction de l’Économie sociale Caisse d’Epargne
de BPCE, est un bon exemple de ce que les Caisses
d’Epargne souhaitent proposer aujourd’hui aux asso-
ciations : elle permet en effet aux associations et fon-
dations de recueillir des dons en argent, en nature ou
sous forme de bénévolat.
Les collaborateurs Caisses d’Epargne sont nombreux
à s’engager au profit d’associations, que ce soit avec
leur entreprise ou à titre individuel.
La Fédération nationale et Finances & Pédagogie ont
souhaité cette année renouveler leur engagement au-
près de l’association ODYSSEA à l’occasion d’une
course solidaire organisée les 1er et 2 octobre 2016. Pas
moins de 30 collaborateurs ont répondu présents, re-
joignant les vagues de marcheurs et coureurs qui ont
ainsi contribué à collecter 600 000 euros en faveur de
la recherche contre le cancer du sein.
En Caisses d’Epargne également les actions solidaires
sont nombreuses. L’Association Robert Guérard, pré-
sidée par Jean-Claude Clarac, soutient les initiatives
menées à titre individuel par les collaborateurs ou re-
traités du groupe. Cette année, le concours organisé
par l’association a décerné trois prix, dotés de 1 000 €
à 4 000 €, pour soutenir des associations en faveur de
l’enfance ou des personnes handicapées. Les prix ont
été remis à :
- Madame Christiane Ragot, retraitée de la Caisse
d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne, au
profit de l’association des Blouses roses de Nancy,
qui intervient auprès d’enfants malades en milieu
hospitalier,
- Pauline de Becker, conseillère clientèle au sein
de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-
Adenne, pour l’association Un pour Tous,
qui finance des poussettes et fauteuils
adaptés pour enfants handicapés,
- Madame Valérie Deloffre, conseillère clientèle
chez Direct Écureuil Est, pour l’association
Rafael Lorraine, qui réalise les rêves d’enfants
malades.
La Fédération nationale des Caisses d’Epargne a sou-
haité soutenir ces deux collaboratrices dans leur en-
gagement, en versant 1 000 € supplémentaires à leur
association.
Christine Ragot, Pauline de Becker, Valérie Deloffre, lauréates de l’association Robert Guérard
41
Au service de tous
SociétairesEnrichir constamment le lien avec la Caisse
d’Epargne en proposant des actions innovantes,
adaptées aux usages et aux attentes des sociétaires,
c’est notre façon de faire vivre ce sociétariat.
Les Caisses d’Epargne sont parties prenantes à tous les
niveaux des projets conduits par la Fédération natio-
nale, avec l’objectif commun de construire une relation
coopérative solide et innovante. 10 Caisses d’Epargne
se sont engagées dans la mutualisation des moyens
de convocation aux assemblées générales de SLE. Ce
dispositif, permettant d’alléger les coûts et le travail
d’organisation des Caisses d’Epargne, est piloté par la
Fédération nationale qui apporte chaque année des
innovations pour dynamiser et optimiser les modes
de convocation et la communication accompagnant la
tenue des assemblées générales de SLE.
Mieux connaître nos sociétaires pour être en proxi-
mité avec eux est essentiel. C’est pourquoi la Fédé-
ration nationale conçoit des outils à destination des
Caisses d’Epargne comme l’Observatoire du sociéta-
riat, permettant une mise en perspective détaillée des
évolutions du sociétariat et une réflexion prospective
sur les actions futures d’animation du sociétariat.
Clubs des sociétaires, e-newsletters, site internet so-
ciétaires, réseaux sociaux,… Tous les dispositifs mis
en place par la Fédération nationale avec les Caisses
d’Epargne pour animer le sociétariat sont autant de
moyens d’être en proximité avec eux et de les fidéliser.
Temps fort de l’animation du sociétariat en 2016, les
« Rencontres Privilège » ont été l’occasion pour la Fé-
dération nationale de fournir de nombreux supports
pédagogiques permettant d’animer des réunions avec
les sociétaires. Par ailleurs, les Caisses d’Epargne orga-
nisent de plus en plus de rencontres, au sein de leurs
agences, entre les sociétaires de la SLE, les administra-
teurs et le personnel de l’agence : café d’accueil, cock-
tails, …
Tous les dispositifs mis en placesont autant de moyens pour êtreen proximité avec les sociétaires et les fidéliser.
42
La Fédération nationale a poursuivi en 2016 ses ac-
tions de coopération internationale, partenariales et
de lobbying, pour porter et partager le modèle Caisse
d’Epargne auprès des acteurs de son environnement.
Elle a également poursuivi son engagement dans diffé-
rents travaux et manifestations avec ses partenaires dans
les secteurs bancaire, culturel ou de l’enseignement.
Avec L’IAE de Paris-Sorbonne, elle a notamment mené
un travail au sein de la Chaire de recherche « Mana-
gement et gouvernance des coopératives financières »,
sur le thème des valeurs portées par la banque et par le
responsable d’agence sur le fonctionnement de l’agence.
Des valeursà porterTout au long de l’année, la Fédération nationale repré-
sente les Caisses d’Epargne auprès de différentes orga-
nisations professionnelles européennes et mondiales,
comme au sein de l’ESBG (European Savings and Retail
Banking Group), de WSBI (World Savings and Retail
Banking Institute) ou de l’EACB (European Associa-
tion of Cooperative Banks). Les équipes fédérales y pré-
sentent les initiatives menées par les Caisses d’Epargne,
en particulier en matière de RSE et de microcrédit. La
Fédération nationale accueille également régulièrement
ses partenaires pour échanger sur des problématiques
communes et reçoit des délégations étrangères pour des
échanges de bonnes pratiques. Florence Raineix, direc-
teur général de la Fédération nationale, siège également
au Conseil supérieur de la coopération et au Conseil
supérieur de l’économie sociale et solidaire (en tant que
membre représentant les structures coopératives).
141 millions de sociétaires en Europe
23 000 entreprises coopératives en France
Dans l’échangeet le partage des bonnes pratiques
ENGAGEONS-NOUS
43
Des talentsà valoriserDans le cadre du dispositif Ecureuil Coopération,
la Fédération nationale conduit, avec des collabora-
teurs et salariés retraités des Caisses d’Epargne, des
missions de bénévolat de compétences avec ses par-
tenaires (PAMIGA, l’Organisation internationale de
la Francophonie, l’Institut du monde arabe, l’Institut
mondial des Caisses d’Epargne). Cette année, deux
missions marquantes ont été menées avec LienViet-
PostBank*et PAMIGA, à Hanoi et Madagascar.
Duong Cong Minh, président de LienVietPostBank*,
et Jean Arondel, président de la Fédération nationale,
ont signé le mercredi 11 mai 2016 une convention de
partenariat. L’objectif de ce partenariat est d’amélio-
rer le parcours de formation de LienVietPostBank,
développer des techniques de formation modernes
et améliorer la performance de ses collaborateurs. La
première mission organisée dans ce cadre s’est dérou-
lée du 7 au 11 novembre 2016 à Hanoï et HoChiMinh-
City. Une cinquantaine de responsables d’agences ont
été formés aux techniques de management des colla-
borateurs d’une banque de détail et sensibilisés aux
standards internationaux. Ce partenariat pourra éga-
lement se traduire par des participations conjointes à
des séminaires et par des missions d’accompagnement
en bénévolat de compétences.
Une seconde mission a été conduite à Madagascar, avec
Stéphanie Pinson, collaboratrice de la Caisse d’Epargne
Aquitaine Poitou-Charentes (cf. témoignage p.44).
Cette mission a été menée en collaboration avec PAMIGA
(Groupe microfinance participative pour l’Afrique), as-
sociation partenaire de la Fédération nationale visant à
libérer le potentiel économique de l’Afrique rurale, en
favorisant la croissance des intermédiaires financiers
desservant les zones rurales africaines.
Dans l’échange et le partage des bonnes pratiques
* Créée en 2008, LienVietPostBank est la banque postale du Vietnam. Membre de WSBI, Lienvietpostbank a également une mission d’inclusion
financière visant à favoriser l’intégration des populations exclues dans le circuit économique.
44
Stéphanie Pinson
Responsable qualité Caisse d’Epargne
Aquitaine Poitou-Charentes
EN DIRECT DE MADAGASCAR
Stéphanie Pinson est partie en mission du 15 au 19 février 2016 à Madagascar, dans le cadre du dis-
positif Écureuil Coopération. Elle était à l’époque directrice de l’agence Pont de la Maye, au sein de
la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes. La mission a été suivie par de nombreux collabo-
rateurs sur l’intranet Groupe, grâce au carnet de bord mis en ligne quotidiennement par Stéphanie
Pinson.
45
Mon objectif à travers cette mission était de partager mon expérience
et mes compétences bancaires pour accompagner le CECAM* dans
son activité de micro-finance. Au démarrage de la mission, nous
avons échangé avec mes interlocuteurs au sein du CECAM sur
leurs attentes et leurs enjeux actuels : fidéliser leur clientèle face à
l’arrivée de nouveaux acteurs dans la micro finance dont les banques
notamment, l’activation de leur clientèle passive et les nouveaux
modes de consommation avec le mobile banking. Finalement, leurs
enjeux sont très similaires aux nôtres et nos partenaires sont très
contents de pouvoir échanger. Ils ont extrêmement bien préparé notre
venue. J’ai senti vraiment beaucoup d’attentes et d’exigence vis-à-
vis de cette mission, qui était d’autant plus motivante à mener. Nous
avons travaillé sur la réalisation d’un plan d’action, la définition
des actes de management et des actes d’accompagnement à mettre
en œuvre. Le but étant qu’à horizon 6 mois, tous les collaborateurs
soient en capacité de réaliser des entretiens commerciaux de qualité.
Cette mission a été d’une grande richesse et j’en retire beaucoup de
satisfaction à titre personnel et professionnel. C’est une expérience
incroyable. »
INTERVIEW
* Réseau des Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel. Par sa portée et le caractère innovant des produits financiers proposés,
le CECAM de Madagascar est un des pionniers en matière de microfinance rurale à l’échelle du continent africain.
46
POUR DEMAIN
COMPRENDRE LES ENJEUX DE DEMAIN ET ANTICIPER
Rien n’est plus coopératif que d’avancer
collectivement. Face aux enjeux et exigences
de demain, réglementaires, économiques
et sociaux, nous devons mettre en commun nos
moyens, nos intelligences et nos volontés pour
enrichir la vie des personnes et des communautés.
47
48
Notre conviction est que notre expérience au sein du
mouvement coopératif mérite d’être partagée. C’est
pourquoi la Fédération nationale travaille en étroite
collaboration avec ses homologues et les acteurs pu-
blics sur les sujets inhérents à leurs activités.
Elle a notamment, en lien étroit avec les autres réseaux
mutualistes, effectué en 2016 un intense lobbying pour
réformer le calcul des intérêts des parts sociales lors
de l’examen du projet de loi relatif à la transparence, à
la lutte contre la corruption et à la modernisation de
la vie économique, dit projet de loi Sapin II. De nom-
breux rendez-vous ont été pris avec les députés et les
sénateurs, auxquels la Fédération nationale a transmis
des propositions d’amendements et des argumentaires
afin d’insérer ces deux nouveaux articles dans le pro-
jet de loi. La loi a été promulguée le 10 décembre 2016,
après un examen parlementaire qui aura duré 9 mois.
Grâce à l’action de la Fédération nationale, les Caisses
d’Epargne peuvent continuer de proposer à leurs
clients sociétaires des taux d’intérêts intéressants dans
un contexte difficile pour les placements bancaires.
La Fédération nationale a également mené différentes
actions visant à modifier législativement le Code mo-
nétaire et financier, afin que les SLE puissent incorporer
une partie des sommes mises en réserve à leur capital.
L’enjeu était de mettre en situation d’égalité les socié-
taires des Caisses d’Epargne avec les sociétaires des
autres banques coopératives en permettant aux sociétés
locales d’épargne de constituer des réserves légales pour
procéder à la distribution de parts sociales au bénéfice
de leurs clients sociétaires.
Combinons nos expériences et expertises
POUR DEMAIN
49
Des principesfondamentaux à affirmerEn application de la loi relative à l’Économie sociale
et solidaire du 31 juillet 2014, les Caisses d’Epargne
sont tenues de se soumettre tous les 5 ans à la révision
coopérative qui obéira au cahier des charges des coo-
pératives bancaires. Cette révision, qui permet de s’as-
surer que les Caisses d’Epargne ont une gouvernance
fidèle aux principes fondamentaux de la coopération,
constitue un instrument utile pour promouvoir le
modèle coopératif, considéré comme un atout pour le
redressement économique et un pilier de l’économie
sociale et solidaire.
La révision coopérative est l’examen critique et analy-
tique de l’organisation et du fonctionnement de la so-
ciété coopérative, au regard des principes coopératifs
définis par la loi du 10 septembre 1947 et des règles
spécifiques de la société révisée. Elle obéit à un cahier
des charges centré sur la conformité de la société avec
les principes et les textes qui régissent la coopération.
Chaque famille coopérative dispose de son propre ca-
hier des charges.
Suite à de nombreuses séances de travail auxquelles les
représentants des groupes bancaires et mutualistes ont
participé, dont Florence Raineix, au titre de directeur
général de la Fédération nationale, le cahier des charges
des banques coopératives et mutualistes a été adopté
lundi 3 octobre 2016 en Conseil supérieur de la coopé-
ration (organe consultatif placé auprès du ministre de
l’Économie sociale et solidaire et chargé d’étudier et de
suivre l’ensemble des questions intéressant la coopéra-
tion).
Le Conseil supérieur de la coopération a examiné, lors
de sa réunion du 28 novembre 2016, les 60 dossiers
d’agrément des réviseurs. Il a ensuite transmis ses avis
à Martine Pinville, secrétaire d’État chargée de l’Éco-
nomie sociale et solidaire, à qui appartient la décision
finale d’octroyer les agréments. Les décrets relatifs aux
agréments des réviseurs des coopératives bancaires
(personnes physiques et personnes morales) ont été
publiés au Journal officiel du 22 décembre 2016. C’est
une première liste à laquelle devraient s’ajouter pro-
chainement de nouveaux agréments des réviseurs des
coopératives bancaires.
Combinons nos expériences et expertises
50
Odile Kirchner
Déléguée interministérielle à l’Économie sociale et solidaire
de la direction générale du Trésor
LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ESS :
UN LIEU D’INTELLIGENCE ET DE RÉFLEXION COLLECTIVE
Présidé par le ministre en charge de l’ESS, le Conseil supérieur de l’ESS est un lieu de dialogue
au niveau national entre les acteurs de l’ESS et les pouvoirs publics, représentants de l’État et des
collectivités territoriales, élus, sur les grands enjeux du développement de l’ESS. Depuis sa recom-
position fin 2015, le Conseil supérieur de l’ESS a été particulièrement productif, avec la conception
d’un guide d’amélioration continue des bonnes pratiques, la réalisation d’un rapport sur l’égalité
femmes-hommes dans l’ESS, la conception d’une grille de caractérisation de l’innovation sociale
et début avril 2017, une contribution à la stratégie nationale de développement de l’ESS à trois ans.
51
Le guide d’amélioration continue des bonnes pratiques permet à chaque
entreprise de l’ESS de disposer d’un support pour élaborer un plan de
progrès interne afin de mieux faire coïncider ses pratiques et ses valeurs
dans la gouvernance, les modalités de concertation avec ses parties
prenantes, l’optimisation de son impact sur le territoire, etc. C’est une
démarche qui éveille un réel intérêt et que chaque structure de l’ESS
va s’approprier à sa mesure et selon ses propres enjeux prioritaires.
Le Conseil supérieur de l’ESS a également élaboré un rapport sur
l’égalité femmes-hommes dans l’ESS, avec des recommandations très
opérationnelles et l’objectif à 3 ans d’aller vers une représentation d’au
moins 40 % pour chacun des sexes dans les instances dirigeantes élues
des entreprises de l’ESS, sans critère de taille. La grille de caractérisation
de l’innovation sociale vient quant à elle compléter la définition donnée
par la loi. Enfin, début avril 2017, tous les acteurs de l’ESS se sont
réunis autour d’une vision commune des priorités stratégiques, avec
une contribution à la stratégie nationale de développement en douze
propositions déclinant des mesures très concrètes. Un vrai projet de feuille
de route à proposer au ministre en charge de l’ESS ! D’autres chantiers
sont en cours, notamment sur l’ouverture des marchés publics et plus
globalement des achats privés responsables et sur l’amélioration de
l’accès au financement des entreprises de l’ESS, réflexion qui demande
de s’appuyer sur la réalisation d’un diagnostic précis. Cette dynamique
entre acteurs de l’ESS et acteurs publics s’est aussi renforcée sur les
territoires, au travers de la tenue des conférences régionales sur l’ESS
dans toutes les régions et de la préparation de stratégies régionales de
développement. C’est très précieux pour l’essor d’une économie qui se
développe dans la proximité. Je souligne également l’action du Conseil
supérieur de la coopération qui a porté la révision coopérative comme
une réelle démarche de progrès. C’est un acte positif de la gouvernance
démocratique, affichant un principe de transparence et une valeur
d’exemplarité qui marquent la différence du modèle coopératif.
INTERVIEW
52
POUR DEMAIN
Formationinstitutionnelle : portons haut nos exigences Le décret n°2014-1357 du 13 novembre 2014 a imposé
de nouvelles exigences relatives au contrôle de l’ho-
norabilité et de la compétence des membres de COS,
par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution
(APCR) et de la Banque centrale européenne (BCE).
Le renouvellement de la gouvernance des Caisses
d’Epargne en 2015 s’est faite dans ce nouveau contexte
réglementaire. Pour y répondre, la Fédération nationale
co-construit depuis 2015 avec les Caisses d’Epargne et
les experts de BPCE de nombreux supports de forma-
tion.
L’accompagnement et la formation des élus sont des
enjeux majeurs, sur lesquels la Fédération nationale ac-
compagne de longue date les Caisses d’Epargne. Pleine-
ment mobilisée, l’équipe de la Fédération nationale en
charge de la formation institutionnelle a accompagné
le réseau tout au long de l’année dans la formation des
élus en concevant des dispositifs de formation à des-
tination des administrateurs, des membres de COS
et des comités spécialisés, en présentiel ou accessibles
en ligne sur un extranet administrateurs « nouvelle gé-
nération », mis en place en 2015 par la Fédération na-
tionale. Doté des technologies les plus avancées, www.
extranet-administrateurs.com est un site coopératif
facile d’accès et ergonomique, qui offre un espace sé-
curisé d’informations et de formations conformes aux
exigences de la loi bancaire.
La Fédération nationale anime également des ses-
sions de formation au niveau national ou en Caisses
d’Epargne et accompagne ses correspondants forma-
tion. Les administrateurs de SLE et membres de COS
peuvent accéder à des outils de formation variés : for-
mations en ligne, vidéos, documents de synthèse, appli-
cation « Mon lexique », etc… La Fédération nationale
assure également un travail permanent de veille et d’ad-
ministration des contenus de formation.
481 sessions de formation organisées pour les élus en 2016, 1 390 participants
FOCUS
53
Une vingtaine de structures, les principales têtes de réseau et plusieurs entreprises de l’ESS, dont la Fédération nationale et Finances & Pédagogie, se sont portées volontaires pour l’appliquer et être en mesure de formuler des propositions d’adaptation
d’ici sa mise en application dès
juin 2017 pour les entreprises
de plus de 250 salariés. Pour
ce faire, la Fédération nationale
a établi une grille d’évaluation
afin de recenser chaque bonne
pratique, définie par le guide
et mise en œuvre par la société.
Elle a ensuite envoyé ses retours
en octobre 2016 et a permis une
amélioration du guide, désormais
à disposition des entreprises
de l’ESS. La version définitive
du guide a été adoptée lors
du bureau du Conseil supérieur
de l’ESS le mardi 7 février 2017.
Lors de leur assemblée générale
annuelle, les entreprises de l’ESS
devront désormais présenter des
informations sur l’application des
pratiques définies par le guide.
LE GUIDE DES BONNES PRATIQUESL’un des articles de la loi économie sociale et solidaire adoptée en juillet 2014 instaure un guide définissant les conditions d’amélioration continue des bonnes pratiques des entreprises de l’ESS. Après avoir participé à son élaboration, en tant que membre du bureau du Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire, la Fédération nationale a été retenue pour participer à l’expérimentation de ce guide.
520 M€ d’encours ISR (investissement socialement responsable)
1,5 M€ investis auprès des réseaux d’accompagnement
54
Frédéric Visnovsky
Secrétaire général de l’Autorité de contrôle prudentiel
et de résolution. Banque de France
STRUCTURES FÉDÉRALES DES BANQUES COOPÉRATIVES :
UN RÔLE ESSENTIEL DANS LA FORMATION DES ADMINISTRATEURS
Suite à la loi de séparation et régulation des activités bancaires du 27 juillet 2013, le régulateur a émis
de nouvelles attentes envers les banques, renforçant le rôle des membres de conseils d’administration
(membres de COS spécifiquement pour les Caisses d’Epargne) et des comités spécialisés.
55
Le rôle des administrateurs est essentiel dans la gouvernance et
l’examen de la connaissance, des compétences et des expériences
individuelles et collectives constitue l’un des points d’attention
essentiel des superviseurs. De ce point de vue, les banques coopératives
offrent à la fois une grande diversité des profils des administrateurs
qui fonde la richesse de leurs conseils, des personnes qui maitrisent
parfaitement le métier qu’elles exercent mais qui sont, de fait, un peu
plus éloignées des domaines financiers et surtout réglementaires et
enfin des structures aux profils assez semblables entre banques au
sein d’un réseau. Cette situation appelle une réponse coordonnée
qui a été bien comprise par les structures fédérales des banques
coopératives. Plutôt que de développer des actions au sein de chaque
banque, il y avait très naturellement une mission essentielle des
fédérations à la mutualisation de la définition et de l’organisation des
formations. Outre les avantages de cette approche, pour l’examen des
situations individuelles des administrations par la Banque Centrale
Européenne, la capacité à justifier de programmes « groupe » est
un atout incontestable. Cette action coordonnée est la première des
bonnes pratiques en matière de formation des administrateurs. Ce
qui est essentiel, dans le contenu des programmes, c’est de disposer
de modules adaptés à la diversité des situations. La formation doit
répondre aux besoins d’un nouvel administrateur qui « entre »
dans le domaine financier et doit disposer des bases permettant de
comprendre les enjeux et risques d’une banque. Mais il convient aussi
d’offrir des programmes de formation continue car les risques et la
réglementation évoluent. Un autre point essentiel est que certaines
formations devraient être suivies par tous les administrateurs, je pense
principalement d’abord à ce qui touche à la gouvernance et aussi aux
questions de sécurité financière et de protection de la clientèle.
INTERVIEW
56
82 % des Français se disent proches des valeurs coopé-
ratives. À la question « parmi ces valeurs et principes,
attachés au modèle d’entreprises coopératives, de la-
quelle ou duquel vous sentez-vous le plus proche » ils
répondent : la valeur de l’autonomie (49 %), suivie de
la solidarité (44 %), de l’engagement local (41 %) et de
la responsabilité (42 %). 91 %* des Français ont une
bonne image des entreprises coopératives mais leur
fonctionnement reste encore méconnu.
Les coopératives contribuent aux objectifs de dévelop-
pement durable des Nations unies mais elles peuvent
faire davantage ! Les organisateurs du Sommet in-
ternational des coopératives, l’ACI et le mouvement
Desjardins, qui s’est tenu du 11 au 13 octobre 2016, en
sont convaincus. Et ce ne sont pas les seuls puisqu’ils
étaient près de 3 000 particpants provenant de 116
pays différents, notamment de nombreux jeunes lea-
ders qui porteront le mouvement coopératif de de-
main, à se réunir à cette occasion pour promouvoir
et favoriser le développement du modèle coopératif.
En démontrant que le modèle d’affaires coopératif est
l’une des réponses aux grands enjeux socio-écono-
miques de notre temps, le Sommet vise à promouvoir
et à favoriser le développement de l’entreprise coopé-
rative dans tous les pays.
Osons être différents POUR DEMAIN
L’un des rôles des entreprises coopératives est de contribuer à la société. Les entreprisescoopératives ont ça dans leur ADN.»
Monique Leroux, présidente de l’ACI
* Sondage IFOP commandité par Coop FR en avril 2016
FOCUS
57
Le but de cette journée est
notamment de sensibiliser l’opinion
sur l’action des coopératives, mettre
en relief la complémentarité
des objectifs des Nations unies
et du mouvement coopératif
international et élargir les
partenariats entre le mouvement
coopératif international et les autres
acteurs économiques, sociaux
et publics. Une journée
de préparation avait été organisée
le 29 juin par l’Alliance coopérative
internationale et la délégation
canadienne en charge de l’accueil
du Sommet international
des coopératives, à laquelle la
Fédération nationale a été invitée à
participer, au siège de l’Organisation
internationale des Nations unies
à New York. À la suite d’enquêtes,
de recherches documentaires
et d’études de terrain effectuées
dans 145 pays, les Nations unies
ont dressé un palmarès des
10 économies coopératives les plus
importantes du monde. La France
est la 2e économie coopérative
au monde, derrière la Nouvelle-
Zélande, le 1er pays en nombre
de membres et clients avec une
estimation de 147 millions de clients
pour 24,4 millions de sociétaires,
le 4e en termes d’emploi et le 3e
en termes de chiffre d’affaires
(par rapport au PIB). Le 2 juillet,
le secrétaire général des Nations
unies Ban Ki-moon, convaincu
que les coopératives constituent
un modèle commercial, robuste
et viable, susceptible de prospérer
même pendant les périodes
difficiles, a déclaré: « J’exhorte
les gouvernements à créer un
environnement porteur où les
coopératives puissent prospérer
et croître. Tirons parti de la force
des coopératives pour réaliser les
objectifs de développement durable
et instaurer un monde de dignité
où chacun ait ses chances. »
COOPÉRATIVES, LE POUVOIR D’AGIREn 1992, l’assemblée générale des Nations unies décidait que la journée internationale des coopératives serait organisée chaque année le premier samedi du mois de juillet. Cette année, la Journée internationale des coopératives, célébrée le 2 juillet, avait pour thème « Coopératives : le pouvoir d’agir pour un avenir durable ».
58
Nouveaux outils et services numériques, évolution
des pratiques et des métiers bancaires, ... la banque
change, la relation client également. Notre enjeu de-
main est d’offrir à nos clients une meilleure expérience
utilisateur, davantage de simplicité, un conseil per-
sonnalisé, le tout en réaffirmant notre proximité.
Les Caisses d’Epargne, comme l’ensemble des entre-
prises du Groupe BPCE, sont associées à cette dé-
marche inédite de co-construction, autour du Plan
de transformation de la banque de proximité. Alliant
autonomie et conseil personnalisé, proximité et acces-
sibilité, le nouveau modèle de relation client répond
aux attentes des clients aujourd’hui, tout en valorisant
l’expertise des collaborateurs qui demeureront les ga-
rants de la relation client en face à face ou à distance,
sur des projets tels qu’un achat immobilier, la création
d’entreprise, …
La banque digitale se déploie en complémentarité avec
les agences, qui se transforment pour offrir aux clients
de nouveaux espaces et outils : écrans digitaux, espace
d’accueil plus convivial,…Dans les nouveaux mo-
dèles expérimentés par les réseaux, les conseillers tra-
vaillent sur des espaces ouverts et collectifs, le directeur
d’agence est au milieu de ses équipes et les rendez-vous
peuvent s’effectuer en visioconférence. Des travaux sont
conduits dans le réseau pour renforcer la complémen-
tarité des canaux (agence, téléphone, mail, web, mé-
dias sociaux…) et rendre le parcours utilisateur le plus
fluide possible. A l’ère du digital, les clients comparent
en permanence les offres et sont plus exigeants sur l’ac-
cessibilité et la personnalisation des offres et services
qui leur sont proposés.
Réinventons l’expérience client
POUR DEMAIN
Le Groupe BPCE dispose d’atouts forts dans la transformation en cours avec notamment 75 % de clients abonnés à la banque en ligne à fin 2016, 100 000 signatures électroniques par jour et 9 millions de téléchargements des applications bancaires des réseaux du groupe.
59
La banque digitale se déploie en complémentarité avec les agences.
La Fédération nationale accompagne les Caisses
d’Epargne depuis plusieurs années dans cette trans-
formation en animant différents dispositifs : extranet
administrateurs, site www.societaires.caisse-epargne.fr
et Club des sociétaires. Le Club des sociétaires est un
important dispositif de fidélisation des sociétaires,
qui permet de bénéficier d’offres commerciales et
d’avantages auprès de partenaires sélectionnés en
région et partout en France. Des jeux concours sont
proposés tout au long de l’année par certaines Caisses
d’Epargne pour animer la communauté des membres
du club.
Accessible sur www.club-des-societaires.fr et l’applica-
tion dédiée « Club des sociétaires », une nouvelle version
du Club a vu le jour en septembre 2016, co-construite
par la Fédération nationale et une Caisse d’Epargne
pilote. Lancé progressivement depuis septembre 2016,
le dispositif sera disponible dans 14 Caisses d’Epargne
d’ici la rentrée 2017.
60
Joël de Rosnay
écrivain et scientifique
ENCORE PLUS HUMAIN
L’écrivain et scientifique Joël de Rosnay était « L’invité des Caisses d’Epargne » lors de la
conférence-débat organisée le 13 décembre 2016 sur le concept de transhumanisme.
61
L’homme sera toujours une valeur sûre dans un monde de réseaux
et d’écrans. Nous sommes à une étape fondamentale de l’évolution
de l’humanité. Nous nous interrogeons aujourd’hui sur comment les
progrès de la biologie, du numérique et le mariage de l’un avec l’autre
créent les bases de ce que l’on appelle aujourd’hui le transhumanisme.
L’idéologie du transhumanisme est la volonté d’utiliser les progrès de
la biologie, du numérique et de la transmission d’information sur le
corps pour vivre plus longtemps.
À cette idéologie, je préfère l’idée d’hyperhumanisme, fondé sur
l’homme augmenté, qui me semble être moins élitiste et narcissique.
Je suis pour l’individu connecté et l’intelligence humaine augmentée
par l’intelligence artificielle, qui peut créer une nouvelle étape de
l’humanité. Il est possible et réaliste, dans 50 ans ou un siècle, de créer
une intelligence augmentée, collective ou collaborative, et d’atteindre
un point de singularité au-delà duquel l’humain pourra être encore
plus humain. L’hyperhumanisme permettra d’être encore plus humain
et d’améliorer nos capacités, dans nos métiers notamment.
INTERVIEW
62
Parce que les petites histoires sont des parties inté-
grantes de la grande histoire de la Caisse d’Epargne,
la Fédération nationale assure l’archivage, la conser-
vation et la promotion du patrimoine historique et
architectural des Caisses d’Epargne. Une activité es-
sentielle qui favorise son appropriation et sa mise en
valeur auprès des publics, notamment des collabora-
teurs. Porteur d’identité, vecteur d’animation, ce patri-
moine exceptionnel a été sollicité à plusieurs occasions
au cours de l’année, engageant la réalisation de diverses
recherches archivistiques et documentaires, la réalisa-
tion de supports audiovisuels et la rédaction d’articles.
La numérisation des documents conservés effectuée
cette année facilitera leur accès et leur appropriation
par les Caisses d’Epargne. Lien de mémoire, ce patri-
moine montre combien les Caisses d’Epargne ont su
accompagner, au fil des années, la société et ses muta-
tions. Les 200 ans d’histoire des Caisses d’Epargne ont
été jalonnés de multiples innovations...
Dans la continuité des années précédentes, la Fédéra-
tion nationale a poursuivi en 2016 son voyage au coeur
de l’identité Caisse d’Epargne, au travers d’une nouvelle
production éditoriale intitulée « Le cabinet de curiosités
Nos racines pour déployer nos ailes
POUR DEMAIN
63
des Caisses d’Epargne ». Cette nouvelle production est
composée d’un ouvrage richement illustré permettant
de découvrir, au fil du temps, les objets publicitaires et
usuels, marqueurs d’une époque ou insolites, réalisés
ou utilisés par les Caisses d’Epargne et leurs clients.
Depuis leur origine, les Caisses d’Epargne ont offert
des repères stables au sein de la société, tout en s’adap-
tant à ses évolutions. Elles occupent une place particu-
lière dans l’imaginaire des Français, elles les rassurent
et les accompagnent dans leurs grands projets de vie.
Ses racines sont ses ailes pour demain.
La Caisse d’Epargne fêtera en 2018 les 200 ans de sa
naissance. La Fédération nationale travaille active-
ment aux préparatifs du bicentenaire, occasion excep-
tionnelle de communiquer sur l’identité, la richesse,
mais aussi et surtout la modernité et la pertinence
du modèle d’une institution inscrite au long cours au
cœur des territoires et des hommes.
Pour discuter des actions à mener pour célébrer cet
anniversaire, et assurer une cohérence du message qui
sera porté, un comité de pilotage, composé des repré-
sentants de différentes Caisses d’Epargne, notamment
la Caisse d’Epargne Île-de-France, de BPCE et de la
Fédération nationale, s’est réuni régulièrement dès
2016. Des correspondants bicentenaire ont par ailleurs
été désignés dans les Caisses d’Epargne et se sont ré-
unis deux fois dans les locaux de la Fédération natio-
nale, en mai 2016 et janvier 2017.
Les différentes actions et outils de communication
qui seront proposés par la Fédération nationale pour
2018 entendent projeter ce bicentenaire dans l’avenir.
Le dispositif fait en effet la part belle au digital et aux
nouveaux réseaux de communication... Pour que, et
parce que nos 200 ans riment avec demain.
Proche de nous et tournée vers l’avenir, la Caisse
d’Epargne continuera demain plus que jamais, à une
période où la société est à la recherche de repères, à
s’engager, pour construire l’avenir.
La Caisse d’Epargne continuera, à une période où la société est à la recherche de repères, à s’engager, pour construire l’avenir
Fédération nationale des Caisses d’Epargne5 rue Masseran - 75007 Paris
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