Selon les données de l’Insee au 31 décembre 2010, le secteur agricole de la région Centre emploie 3 % des actifs ayant un emploi. C'est dans l'Indre que la part de l'agriculture est la plus élevée, 6 %, suivi du Cher, et de Loir-et-Cher. Dans le Loiret, le secteur agricole atteint seulement 2 % de l'emploi basé dans le départe- ment. Le mouvement de restructuration du secteur agri- cole se poursuit, l’activité agricole se concentre sur des structures moins nombreuses mais plus grandes. L'emploi agricole en subit les con- séquences et continue de se contracter. L'emploi agricole non salarié résiste mieux que l’emploi salarié et reste majoritaire : environ deux emplois sur trois dans l’activité agricole. En 2010, le secteur agricole occupe 48 914 personnes, travaillant dans les 25 080 exploita- tions agricoles de la région Centre. La part des chefs d’exploitation et des coex- ploitants dans la main-d’œuvre agricole demeure prépondérante et se renforce : ils fournissent 59 % du travail agricole contre 57 % en 2000. La participation du reste de la famille a baissé significativement lors de la dernière décennie. Elle ne représente plus que 8 % du travail, contre 14 % en 2000. Les conjoints sont de moins en moins associés à la vie de l’exploitation. En effet, seuls 6 171 conjoints non exploitants participent aux travaux de l’exploitation en région Centre. Contrairement à la main-d’œuvre familiale, la contribution des salariés permanents progresse, passant de 19 % du travail fourni en 2000 à 22 % en 2010. La part de la main-d’œuvre saisonnière se maintient à 9 %. Le travail fourni par les entreprises de travaux agricoles (ETA) et les coopératives d’utilisation de matériel en commun (CUMA) reste marginal même s’il double lors de ces dix dernières années. Ainsi, moins de 2 % de la main-d’œuvre est assuré sous cette forme contre seulement 1 % en 2000. Plus de 11 000 exploitations font néanmoins appel à un entrepreneur pour des travaux ponctuels. Le travail agricole repose sur les chefs d’exploitation et coexploitants Population active ayant un emploi : elle regroupe les personnes qui ont déclaré : - soit avoir un emploi - soit aider un membre de leur famille dans sa profession (même sans être salariées). Salariés permanents de l’agriculture : personnes non membres de la famille du chef d’exploitation, occupées régulièrement sur l’ex- ploitation, à temps plein ou à temps partiel qui effectuent un travail régulier sur l’exploitation. Main-d’œuvre occasionnelle : les données fournies sont exprimées en « unité de travail annuel ». Elles concernent des personnes sala- riées ou non, participant aux travaux agricoles seulement. Unité de Travail Annuel (UTA) : équivaut à la quantité de travail agricole fournie par un actif occupé pendant une année (35 heures ou plus par semaine), 20 jours ou plus par mois CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole. ETA : Entreprise de Travaux Agricoles. Secteurs d’activité : on dénombre 4 grands secteurs : - Agriculture - Industrie - Construction - Tertiaire L’agriculture regroupe les activités de l’agriculture, de la sylviculture, des exploitations forestières, de la pêche et de l’aquaculture. Pour en savoir plus : > Bilan agricole 2011 : une année agricole contrastée – Agreste Centre Informations n°194 – avril 2012 > Recensement agricole 2010 : premières tendances– Agreste Centre Résultats n° 184 – septembre 2011 > Site de la DRAAF : www.draaf.centre.agriculture.gouv.fr, rubrique statistiques régionales et études > Site de l’INSEE : www.insee.fr Emploi 84 Agri’repères 2012
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Emploi - Agriculturedraaf.centre-val-de-loire.agriculture.gouv.fr/IMG/... · marchand 43 % Tertiaire non marchand 32 % Emploi selon le statut et le secteur d'activité au 31 décembre
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Selon les données de l’Insee au 31 décembre2010, le secteur agricole de la région Centreemploie 3 % des actifs ayant un emploi. C'estdans l'Indre que la part de l'agriculture est la plusélevée, 6 %, suivi du Cher, et de Loir-et-Cher.Dans le Loiret, le secteur agricole atteintseulement 2 % de l'emploi basé dans le départe-ment. Le mouvement de restructuration du secteur agri-cole se poursuit, l’activité agricole se concentresur des structures moins nombreuses mais plusgrandes. L'emploi agricole en subit les con-séquences et continue de se contracter. L'emploiagricole non salarié résiste mieux que l’emploisalarié et reste majoritaire : environ deux emploissur trois dans l’activité agricole. En 2010, le secteur agricole occupe 48 914personnes, travaillant dans les 25 080 exploita-tions agricoles de la région Centre. La part des chefs d’exploitation et des coex-ploitants dans la main-d’œuvre agricole demeureprépondérante et se renforce : ils fournissent59 % du travail agricole contre 57 % en 2000.
La participation du reste de la famille a baissésignificativement lors de la dernière décennie.Elle ne représente plus que 8 % du travail, contre14 % en 2000. Les conjoints sont de moins enmoins associés à la vie de l’exploitation. En effet,seuls 6 171 conjoints non exploitants participentaux travaux de l’exploitation en région Centre.Contrairement à la main-d’œuvre familiale, lacontribution des salariés permanents progresse,passant de 19 % du travail fourni en 2000 à22 % en 2010. La part de la main-d’œuvresaisonnière se maintient à 9 %.Le travail fourni par les entreprises de travauxagricoles (ETA) et les coopératives d’utilisation dematériel en commun (CUMA) reste marginalmême s’il double lors de ces dix dernièresannées. Ainsi, moins de 2 % de la main-d’œuvreest assuré sous cette forme contre seulement1 % en 2000. Plus de 11 000 exploitations fontnéanmoins appel à un entrepreneur pour destravaux ponctuels.
Le travail agricole repose sur les chefs d’exploitationet coexploitants
Population active ayant un emploi : elle regroupe les personnes qui ont déclaré :- soit avoir un emploi- soit aider un membre de leur famille dans sa profession (même sans être salariées).
Salariés permanents de l’agriculture : personnes non membres de la famille du chef d’exploitation, occupées régulièrement sur l’ex-ploitation, à temps plein ou à temps partiel qui effectuent un travail régulier sur l’exploitation.
Main-d’œuvre occasionnelle : les données fournies sont exprimées en « unité de travail annuel ». Elles concernent des personnes sala-riées ou non, participant aux travaux agricoles seulement.
Unité de Travail Annuel (UTA) : équivaut à la quantité de travail agricole fournie par un actif occupé pendant une année (35 heures ouplus par semaine), 20 jours ou plus par mois
CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole. ETA : Entreprise de Travaux Agricoles. Secteurs d’activité : on dénombre 4 grands secteurs :
- Agriculture- Industrie- Construction- Tertiaire
L’agriculture regroupe les activités de l’agriculture, de la sylviculture, des exploitations forestières, de la pêche et de l’aquaculture.
Pour en savoir plus :> Bilan agricole 2011 : une année agricole contrastée – Agreste Centre Informations n°194 – avril 2012> Recensement agricole 2010 : premières tendances– Agreste Centre Résultats n° 184 – septembre 2011> Site de la DRAAF : www.draaf.centre.agriculture.gouv.fr, rubrique statistiques régionales et études > Site de l’INSEE : www.insee.fr
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Cher Eure-et-Loir Indre Indre-et-Loire Loir-et-Cher Loiret
Chefs d'exploitation et coexploitants Autres actifs familliaux Salariés permanents non familiaux
Nombre de personnes
7 927 7 7698 673
9 280
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8 328
Champ : petites, moyennes et grandes exploitations
Agriculture 1 %
Industrie
17 %
Construction 7 %
Tertiairemarchand
43 %
Tertiaire non marchand 32 %
Emploi selon le statut et le secteur d'activité au 31 décembre 2010
Main-d'œuvre des exploitations agricoles en 2010
L’emploi agricole : près de 48 900 actifs La répartition des emplois salariésau 31 décembre 2010
AEn 2010, la région Centre compte 116 entreprisesagroalimentaires de 20 salariés et plus, soit prèsde 4 % du total national. Leur poids est faible ence qui concerne l’emploi : elles font travaillermoins de 3 % des salariés du secteur et dégagentla même part de chiffre d’affaires. La régionCentre se situe au 13e rang des régions françaisespour ce qui concerne les effectifs salariés tra-vaillant dans ces entreprises. Les plus grossesrégions d’implantation des IAA sont incontesta-blement la Bretagne et les Pays de la Loire qui se
détachent sensiblement. Viennent ensuite le Nord- Pas-de-Calais, puis Rhône-Alpes.Les industries des viandes, de produits laitiers etde fabrication de produits de boulangerie et depâtes occupent plus de 40 % des salariés des IAAde 20 salariés et plus du Centre.Quant au chiffre d’affaires, ce sont les industriesde transformation de viande qui contribuent leplus au niveau de la région Centre (17 % de l’en-semble).
Une place modeste dans l’agroalimentaire
Les résultats présentés ici sont issus des fichiers provisoires du dispositif ESANE 2010 transmis par l’Insee et retraités par leservice de la statistique et de la prospective du ministère en charge de l’agriculture. Le champ couvert est celui des entreprises appartenant à l'échantillon exhaustif de l'enquête sectorielle annuelle, à savoir les entreprisesagroalimentaires (secteur des IAA) de 20 salariés et plus ou réalisant plus de 5 millions d'euros de chiffre d’affaires. Ce champ est donctrès proche de celui des enquêtes annuelles d'entreprise IAA.
Pour en savoir plus :> Site Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr, thématique Industries agroalimentaires
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Entr
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ses
IAA
Entreprises agroalimentaires du Centre en 2010 (20 salariés et plus)
Source : Insee - Esane 2010, retraitements SSP (données provisoires)
Agri’repères 2012
Unités : nombre et million d'euros Nombreentreprises
Effectifsalarié
Chiffred'affaires
(HT)
Chiffred'affairesà l'export
Résultatcourant
avant impôtInvestissement*
(yc apports)
Industries des viandes 23 1 648 602,3 41,2 14,1 7,1Industrie des poissons 1 s s s s sIndustries des fruits et légumes 11 1 188 328,5 43,1 21,1 9Industries laitières 12 1 332 312,2 32,0 10,8 34,1Travail des grains, fabrication de produits amylacés 13 474 173,6 44,9 2,8 14,4Fabrication de produits de boulangerie et de pâtes 12 1 104 252,1 42,9 8,7 12,2Autres industries alimentaires 24 1 831 489,8 71,7 23,7 25,6Fabrication d'aliments pour animaux 8 s s s s sFabrication de boissons 9 678 396,6 63,6 21,9 8,5Ensemble industries alimentaires et boissons 116 9 566 3 488 395,4 180,8 163,5France 3 258 383 339 140 828 27 868 6 308 10 060Part Centre/France 3,6 2,5 2,5 1,9 2,9 10,0
0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000
Haute-Normandie
Auvergne
Languedoc-Roussillon
Picardie
Lorraine
Centre
Poitou-Charentes
Bourgogne
Champagne-Ardenne
Basse-Normandie
Ile-de-France
Alsace
Midi-Pyrénées
Aquitaine
Rhône-Alpes
Nord - Pas-de-Calais
Pays de la Loire
Bretagne
Effectif salarié moyen par région dans les IAA de 20 salariés et plus en 2010
Source : Insee - Esane 2010, retraitement SSP (données provisoires)
Boulangerie, pâtisserie, pâtes
12 %
Autres industries alimentaires 19 %
Fabrication d'aliments pour
animaux14 %
Travail des grains, fabrication de
produits amylacés
5 %
Industrie laitière14 %
Industrie des fruits et légumes12 %
Fabrication de boissons
7 %
Industrie des viandes
17 %
Source : Insee - Esane 2010, retraitement SSP (données provisoires)
Répartition des salariés des IAA* par secteur d'activité en 2010 dans le Centre
* Entreprises de 20 salariés et plus
* Investissements corporels, incorporels et financiers bruts
Les données de la Corse et de PACA sont couvertespar le secret staitstique
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leur
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des
terr
es Les prix des terres ont légèrement augmenté enrégion Centre, en moyenne de 0,8 % en 2011 parrapport à l’année 2010. Plusieurs facteurs expli-quent ce constat : les terres libres présentent unintérêt évident pour les exploitants. La volontéd’agrandissement des exploitations reste tangibleet met en concurrence directe les exploitants eux-mêmes, l’offre de terres s’affaiblissant.Les prix moyens les plus bas se retrouvent en
Indre-et-Loire et Loir-et-Cher. Cependant, de fortesdisparités s’observent selon les régions agricoles,même au sein d’un même département. Entre 2010et 2011, les progressions les plus importantes sesituent dans le Gâtinais riche (Loiret), et en Beauce(Eure-et-Loir).Pour les vignes, les plus fortes hausses entre 2010et 2011 concernent les appellations Quincy, Reuillydans le Cher et Reuilly dans l’Indre.
Le prix des terres : de fortes disparités d’une région agricole à l’autre
Méthodologie :Une rénovation de la méthode d’estimation du prix des terres et prés agricoles a été menée conjointement par Terres d’Europe-Scafr etle Service de la Statistique et de la Prospective (SSP) du Ministère de l'Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt. Cette rénovation seconcrétise par la publication de séries communes aux deux partenaires.Pour les fonds libres de toute location, un seuil uniforme a été fixé à 70 ares.Suite à la refonte de l'opération, la valeur vénale des terres est diffusée sur un échelon géographique nouveau, et non plus sur les petitesrégions agricoles. Dans la plupart des départements, ces nouvelles régions agricoles sont des regroupements des petites régions agri-coles.Au niveau infra-régional, il n’y a pas suffisamment de transactions. C'est pourquoi le calcul du prix de référence se fait par la moyennedes prix des transactions observées, avec un lissage sur trois ans, à ces niveaux géographiques.
Pour en savoir plus :> Site de la DRAAF : www.draaf.centre.agriculture.gouv.fr, rubrique statistiques régionales et études, chiffres clés
Sources : Safer-SSP-Terres d'Europe-Scafr
Valeur vénale moyenne des vignes (terres libres à la vente)
Production Brute Standard par petite région agricole en 2010 (Répartition en 4 groupes)
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re La valeur totale de la production régionale enre-gistre une baisse de l’ordre de 2 % en 2011, dueexclusivement à une diminution de la productionvégétale (- 5 %). La valeur de la productionanimale augmente de 10 %. Affichée à4,13 milliards d’euros en 2011, la productiontotale reste supérieure à celle de 2007, égale à3,94 milliards d’euros. La valorisation de la pro-duction végétale reste prépondérante etreprésente 76 % de la valeur de la productionrégionale.La valeur moyenne de la production d’uneexploitation de la région Centre, établie à 189 400euros en 2011, dépasse largement la moyennefrançaise se situant à 185 500 euros.En 2011, la production régionale de céréalesaccuse une baisse. Les volumes produits en blétendre, blé dur et orge ont diminué en raison derendements pénalisés par la sécheresse prin-tanière ou de superficies en recul pour le blé duravec la suppression de l’aide à la diversité desassolements. Inversement, la pluviométrie esti-vale a été bénéfique à la production de maïs qui aprogressé de 11 % par rapport à la campagneprécédente.Dans ce contexte, avec des prix globalement sta-bles, la valeur de la production régionale decéréales a fléchi de 4 % alors que celle d’oléagineux a augmenté de 7 % grâce à undéveloppement des superficies.L’année 2011 a été difficile pour les producteurs
de fruits et légumes. Malgré une bonne récolte,les cours ont pâti d’une concurrence vive et d’unecrise sanitaire majeure. La valeur de la productiona ainsi chuté d’environ un tiers pour les pommesde terre et les légumes et de 10 % pour les fruits.La valeur de la production animale régionale aaugmenté de 10 % en 2011 en lien avec une aug-mentation de la collecte et du prix du lait devache.Le poids des charges structurelles, en moyennepar exploitation, a peu évolué au cours de l’année.Les consommations intermédiaires sont enhausse tant pour les prix que pour les volumes.En effet, les charges d’approvisionnementaugmentent de 14 % (76 900 euros en 2011 enmoyenne par exploitation contre 67 600 en 2010).On relève une progression des consommationsd’engrais et amendements (+ 18 %) conjuguée àdes prix en hausse (+ 14 %). Les achats de pro-duits phytosanitaires sont en légère hausse(+ 2 %).La baisse des rendements du fait de la séche-resse conjuguée à une hausse des prix des con-sommations intermédiaires a généré une diminu-tion importante du revenu moyen agricole régional en 2011. Le revenu agricole par actif nonsalarié est passé de 46 300 euros en 2010 à36 000 euros. Cependant, son niveau reste tou-jours supérieur à la moyenne nationale de 32 500 euros.
Des volumes céréaliers en baisse expliquent la chute de la production
Valeur ajoutée : Elle désigne la valeur créée par chaque unité de production. Au prix de base, elle est mesurée par la différence entrela valeur de la production de biens et services y compris subventions sur les produits, nette des impôts sur les produits, et celle desconsommations intermédiaires. Au coût des facteurs, elle est égale à la valeur ajoutée au prix de base, déduction faite des autres impôtsà la production et augmentée des subventions d’exploitation. La valeur ajoutée peut être brute (avant déduction des amortissements) ounette (après déduction des amortissements). La valeur ajoutée nette au coût des facteurs s’appelle aussi résultat agricole (cf. « résultatagricole »).
Prix de base : montant que le producteur reçoit de l’acheteur par unité de bien ou de service produite, diminué des impôts sur les pro-duits et augmenté des subventions sur les produits. Le prix de base exclut les frais de transport facturés séparément.
Prix réel : utile pour examiner les évolutions de prix en « gommant » l’effet de l’inflation, le prix réel ou « déflaté » se calcule en faisantle rapport entre le prix courant et un indice général de prix (par exemple le prix du PIB).
Production : dans les comptes de l’agriculture, cette notion représente la valeur des productions vendues, stockées ou immobilisées aucours de la période, augmentée de l’autoconsommation et de l’intraconsommation d’alimentation animale sur l’exploitation. La produc-tion est valorisée au prix de base, c’est-à-dire y compris les subventions sur les produits.
Les résultats concernant les indicateurs de revenus s’appuient sur le Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA). Ce système per-met de mettre en cohérence les comptes de l’agriculture avec le RICA et ainsi, de disposer désormais en même temps d’indicateursd’évolution des revenus et de disparités selon les orientations technico-économiques des exploitations (OTEX) ou les régions.Ces indicateurs de revenu, basés sur le RICA, portent sur le champ des moyennes et grandes exploitations, et sont le fruit d’une métho-de d’actualisation des données, appliquée pour pallier le retard d’un an de la disponibilité des résultats du RICA.
Pour en savoir plus :> Site DRAAF : www.draaf.centre.agriculture.gouv.fr, statistiques régionales et études, rubrique indicateurs économiques> Les indicateurs de revenu de l’agriculture en 2011 par région et catégorie d’exploitations : Tendance moyenne positive
mais fortes disparités régionales – Agreste Primeur, n° 285 – juillet 2012
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Valeur de la production de la branche «Agriculture» en 2011
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Milliers d'euros 2011
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Polyculture,polyélevage
Bovins lait
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France
Région Centre
Grandes cultures
0 10 20 30 40 50
Milliers d'euros
Évolution du résultat courant avant impôtspar actif non salarié
reValeur des productions de la branche agriculture hors subventions d'exploitation en 2011 (provisoire)(Y compris production des activités secondaires des exploitations)
Résultat courant avant impôts (moyenne par UTANS) 34,6 41,5 31,2
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agr
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ture
Valeur des productions de la branche agriculture hors subventions en 2011 (provisoire)(Y compris production des activités secondaires des exploitations)
Résultat courant avant impôts (moyenne par UTANS) 31.8 33.6 37.3
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CAAprès avoir été entraîné dans une spirale bais-sière en 2009, le revenu de la ferme France seredresse de manière significative en 2010. Leprincipal facteur explicatif vient de la forte valori-sation des productions végétales. Ainsi, le revenucourant avant impôt (RCAI) en région Centre,affiché à 58 300 euros en 2010, a triplé parrapport à 2009 (16 700 euros). Il dépasse nette-ment la moyenne française qui est de 40 800euros.
Une hausse du revenu généralisée à l’ensem-ble des OTEXEn région Centre, le revenu des exploitationsspécialisées en « céréales, oléagineux, protéa-gineux », en « grandes cultures et herbivores » eten « bovins lait » retrouve un niveau intermédiaireà celui de 2007 et 2008 alors qu’en 2009 il avaitété très bas. Pour les « autres grandes cultures »,le revenu dépasse même celui de 2007. Cetteembellie résulte de la hausse des cours descéréales, des oléagineux, notamment du colza,des pommes de terre et du prix du lait de vache.Pour l’orientation « bovins viande », l’augmenta-tion atteint 36 %. Pour la viticulture de qualité, lerevenu reste quasiment stable.
Des charges d’approvisionnement en légèrebaissePour la région Centre, les charges d’exploitationapparaissent supérieures de 10 % à la moyennenationale. Elles affichent un très léger recul(- 1 %) par rapport à 2009. L’allègement descharges d’approvisionnement, notamment desengrais (- 39 %) est pratiquement effacé parl’augmentation des charges en énergie (+ 10 %)avec une hausse plus prononcée pour l’énergienon stockée (+ 17 %).Le poids des charges structurelles s’estglobalement accentué de 11 %. Cependant, l’évo-lution est contrastée avec une moindre pressiondes impôts et taxes, des loyers et fermages sta-bles, mais des charges de personnel plus lourdes.
Un endettement régional allégéEn moyenne pour l’ensemble des OTEX, le tauxd’endettement de la région Centre, d’environ45 % en 2010, diminue de quatre points par rap-port à 2009. Cette baisse est surtout effectivepour les exploitations de grandes cultures : moinssept points pour l’orientation « céréales,oléagineux, protéagineux » et trois points demoins pour l’orientation « autres grandes cul-tures ». Celui de la viticulture reste stable à 45 %.
En 2010, le revenu moyen des exploitations se ressaisit
Production de l’exercice (RICA) : agrégation de la production vendue, des variations de stocks, de la production immobilisée, de la pro-duction autoconsommée et des produits divers provenant d’activités secondaires non séparables, diminuée des achats d’animaux. Laproduction de l’exercice n’inclut pas les subventions.
Taux d’endettement : ratio calculé en rapportant l’ensemble de l’endettement au total de l’actif. Il est exprimé en pourcentage. RCAI : résultat courant avant impôts : solde intermédiaire de gestion standardisé, calculé pour l’essentiel ainsi : production de l’exer-
cice + subventions d’exploitation - charges d’exploitation (y compris amortissements) - charges financières nettes. Les « autres chargescourantes » comprennent les postes : loyers et fermages, impôts et taxes, charges de personnel, dotations aux amortissements, chargesfinancières.
Source micro-économique, le Réseau d'information comptable agricole (RICA) permet d'appréhender, avec un décalage d'un an, lasituation économique et financière des exploitations agricoles dans leur diversité.Le RICA recueille les informations comptables d'un échantillon d’environ 85 000 exploitations agricoles dans toute l’Union européenneselon des définitions communes. L'échantillon français de 7 452 exploitations correspond aux 320 000 exploitations« professionnelles », c’est-à-dire dont la production brute standard (PBS) est supérieure ou égale à 25 000 euros.En région Centre, l’échantillon est composé de 416 exploitations agricoles et viticoles, pour l’exercice comptable de 2010. Jusqu’en 2009, les OTEX étaient constituées sur la base de la marge brute standard (valeur de la production potentielle y compris lessubventions). En 2010, la typologie a changé. Désormais, l’indicateur est la PBS (valeur de la production potentielle hors subventions)en raison du découplage des aides. Cela modifie les valeurs déjà diffusées pour les années passées.De plus, à partir de la campagne 2010, les chiffres publiés ne tiennent plus compte de la réévaluation des actifs immobilisés ce qui dimi-nue les dotations aux amortissements et augmente d’autant le RCAI. D’autres soldes comme le résultat de l’exercice ou le RCAI parUTANS sont aussi concernés. Cette publication n’intègre pas ce changement. De fait, les chiffres provenant d’autres supports de diffu-sion peuvent être différents de ceux publiés ici.
Pour en savoir plus :> Résultat comptable des exploitations agricoles en 2010 : En 2010, le revenu moyen des exploitations se ressaisit –
Agreste Centre n°193 – mars 2012> RICA France Tableaux standards 2010 – Agreste Chiffres et Données, Série Agriculture n° 216 -février 2012
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RICA
Résultats 2010 pour les systèmes de production représentatifs en région Centre
0 10 20 30 40 50 60 70 80
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Grandes cultures et herbivores
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Région Centre
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Cultures générales
Milliers d'euroscourants
RCAI par UTANS en région Centre en 2010 pour les principales OTEX
Sour
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2010
Agri’repères 2012
(moyennes pondérées par exploitation enmilliers d'euros courants 2010)
re Les aides directes du 1er pilier comportent troisgrandes catégories : les paiements uniques(droits pour chaque exploitation établis en 2006au regard des aides précédemment perçues)découplés de la production, les aides spécifiquesà l’assurance récolte, aux surfaces présentantune mise en culture biologique ou une culture deprotéagineux et les aides animales couplées auxcheptels. Les aides du 1er pilier de la campagne 2011s'élèvent à près de 650 millions d'euros contre658 millions en 2010, soit une légère baisse de1,3 % due à l’augmentation du taux demodulation qui est passé de 8 % à 9 %. Lespaiements uniques constituent l’essentiel desaides et représentent, en 2011, 92 % du montantglobal comme en 2010.Le montant des PU s’élève à 597 millions d’euros,stable par rapport à l’année précédente, pour unnombre de bénéficiaires en légère baisse (20 627en 2011 contre 21 012 en 2010). Cette stabilitédes montants s’explique par l’absence d’évolutionréglementaire entre les campagnes 2010 et 2011après celles enregistrées en 2010. En 2010, ledécouplage amorcé en 2006 s’était accéléré avecnotamment le découplage total des aides grandescultures, de la prime à la brebis et de la prime àl’abattage.
Le montant des aides couplées et spécifiques auxsurfaces atteint 18 millions d’euros en 2011. Il esten recul par rapport aux aides de 2010 où ilatteignait 28 millions d’euros. Cette baisseprovient, principalement, de la non-reconductionde la mesure « diversité des assolements ». Lesoutien à l’agriculture biologique s’élève à près detrois millions d’euros dans la région en progres-sion par rapport à 2010 où il atteignait 990 000euros. L’aide aux protéagineux s’est élevée à6,7 millions d’euros contre 6,9 millions en 2010.L’assurance récolte est en hausse : elle atteint8,4 millions d’euros contre 6,2 millions en 2010.Les aides animales représentent près de35 millions d’euros en 2011 comme en 2010. LaPMTVA atteint 31 millions d’euros, la prime auxovins est de l’ordre de 2,7 millions d’euros et prèsd’un million d’euros est destiné aux éleveurscaprins.Les aides du second pilier viennent compléterl’aide aux revenus des agriculteurs. L’ICHN, d’unmontant total de près de 8 millions d’euros, con-cerne principalement le département de l’Indrequi reçoit plus de la moitié de la subventionrégionale. La PHAE s’élève, en 2011, à près de5 millions d’euros, dont 2,5 millions pour l’Indre et1,5 million pour le Cher.
Les aides de la Politique agricole commune en 2011
Droits à paiement unique (DPU) : La réforme de la PAC a introduit le principe du découplage des aides directes. Depuis 2006, le décou-plage s’applique en France. Deux types d’aides sont en vigueur : des aides couplées à la production et l’aide découplée.L’aide découplée est fondée sur un dispositif de droits à paiement unique (DPU).Pour donner lieu à paiement, un DPU doit être « activé » sur des hectares porteurs de production agricole ou de prairies temporaires oupermanentes ou de surfaces non productives à condition qu’elles soient entretenues conformément aux normes environnementales. Lessurfaces sont déclarées tous les ans au travers du dossier PAC. Depuis 2010, toutes les surfaces, quelque soit le couvert, peuvent êtreactivées sous réserve du respect des règles d’entretien spécifique. Le découplage s’est poursuivi en 2010 puisque certaines aides à lasurface, couplées à la production, sont découplées et intégrées aux DPU : l’aide aux grandes cultures, la prime spéciale à la qualité pourle blé dur et l’aide au houblon. Il en va de même concernant les aides animales : sont intégrées aux DPU la prime à l’abattage pour lesgros bovins et les veaux, la prime à la brebis et la PMTVA à hauteur de 25 %. Par ailleurs, de nouvelles aides spécifiques ont été créées :aide supplémentaire aux protéagineux, à la diversité de l’assolement, à l’assurance récolte, soutien à l’agriculture biologique…
AC : aide au secteur caprin AO : aide au secteur ovin ICHN : L'indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) contribue, en zone défavorisée, à maintenir une communauté rurale
viable et à préserver l'espace naturel en promouvant des modes d'exploitation durables.Les zones où cette aide est accessible sont la montagne et la haute montagne, ainsi que les zones de piémont et les zones défavori-sées simples.
PHAE : La prime herbagère agro-environnementale est un dispositif dont l’objectif est de favoriser la biodiversité sur les exploitationsherbagères. L’objectif est de stabiliser les surfaces en herbe, en particulier dans les zones menacées de déprise agricole et d’y mainte-nir des pratiques respectueuses de l’environnement via des engagements pris sur 5 ans en contrepartie d’une rémunération. Le dispo-sitif s’appuie sur un chargement limité, sur la présence d’éléments de biodiversité et sur une gestion économe en intrants.
PMTVA : la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes est versée aux éleveurs qui détiennent un troupeau bovin allaitant. Lesanimaux éligibles sont des femelles de race allaitante.
Pour en savoir plus :> Site de la DRAAF : www.draaf.centre.agriculture.gouv.fr, rubrique statistiques régionales et études, chiffres clés> Site Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr : rapports de la commission des comptes de l’agriculture de juillet 2012
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Les surfaces déclarées bénéficiant d'aides en 2011
Aides directes liées aux surfaces en 2011
Montants et bénéficiaires des DPU et des aides animales 2011
Créées par la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement des territoires ruraux du 4 février 1995, leszones de revitalisation rurale (ZRR) regroupent des territoires ruraux qui rencontrent des difficultés particulières :faible densité démographique, handicap structurel sur le plan socio-économique.Le classement en ZRR permet aux entreprises de ce territoire de bénéficier d'avantages fiscaux conséquents, parexemple lors de leur création. Il peut s'agir, pour les chefs d'entreprise, d'exonérations d'impôts sur le revenu ou surles sociétés, voire de taxes professionnelles ; d'aides aux artisans ou commerçants repreneurs de derniers com-merces ; d'avantages fiscaux pour les professionnels de santé, les professions libérales ou les investisseurs du sec-teur du tourisme, sous certaines conditions ; d'avantages fiscaux pour les employeurs associatifs ou pour les pro-priétaires immobiliers investisseurs.Les ZRR s'inscrivent dans un zonage plus large des territoires ruraux de développement prioritaire (TRDP) qui indiqueles territoires présentant un faible niveau de développement économique.
Zone
s ai
dées
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Zone
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Sources :
IGN - BD Carto
DATAR
Novembre 2011
Communes en AFRsuivant le décretdu 07-05-2007modi"é par le décretdu 13-04-2011
BOURGES
CHARTRES
CHATEAUROUX
TOURS
ORLÉANS
BLOIS
Zones d’Aides à Finalité Régionale
Le Traité de Rome donne la possibilité aux pouvoirs publics des Etats membres de mettre en œuvre des aides auxentreprises « à finalité régionale » afin de contribuer au développement des territoires en difficulté de l'Union.En France, les régions éligibles ont été fixées par décret dans la carte des zones d'aides à finalité régionale (AFR).Ces AFR destinées aux grandes entreprises et PME permettent de subventionner l'investissement productif ou lacréation d'emplois liés à l'investissement, en fixant des taux maximum d'aide variables selon la zone et selon lataille de l'entreprise (Petite, Moyenne ou Grande). Les principaux dispositifs visés sont la prime à l'aménagementdu territoire (PAT) pour les projets industriels, les aides des collectivités territoriales à l'investissement productif desgrandes entreprises, les aides à l'immobilier d'entreprises, les exonérations de taxe professionnelle, les aides dessociétés de conversion.
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Communes
Chartres
Orléans
Bourges
ChâteaurouxChâteauroux
Tours
Blois
Zones Agricoles Défavorisées
Les zones agricoles défavorisées sont des territoires affectés de handicaps économiques agricoles, physiques etdémographiques spécifiques, dans lesquels il est nécessaire de soutenir l'activité agricole par l'octroi d'aides adap-tées. En région Centre, seules les zones défavorisées simples sont présentes principalement dans le sud régional.L'instauration d'un régime particulier d'aides en faveur des zones agricoles défavorisées a pour objet d'assurer lapoursuite de l'activité agricole, et ainsi, le maintien d'un minimum de peuplement ou l'entretien de l'espace natu-rel dans certaines zones. Cette politique reconnaît le rôle important des agriculteurs dans la gestion du patrimoine naturel et considère quela société doit assumer une partie des coûts nécessaires au maintien de l'agriculture dans ces zones. Elle s'appuieessentiellement sur trois types de leviers :
- les aides à l'investissement ;- la formation professionnelle ;- les Indemnités Compensatoires de Handicaps Naturels (ICHN) qui constituent la principale mesure d'aide aurevenu dans les zones défavorisées.
Les mesures agro-environnementales territorialisées (MAE t)
Les mesures agro-environnementales territorialisées visent à proposer des pratiques agricoles respectueuses del'environnement afin de préserver ou rétablir la qualité de l'eau et limiter la dégradation de la biodiversité. Lesmesures agro-environnementales territorialisées forment un dispositif qui a vocation à s'appliquer sur des terri-toires aux enjeux ciblés. Pour l'enjeu biodiversité, les MAE s'appliquent sur les sites Natura 2000 de la régionCentre. Pour l'enjeu « eau », la liste des territoires prioritaires est définie dans le document régional de développe-ment rural (DRDR) et compte plus de 140 captages ou bassins versants prioritaires. Les mesures agro-environnementales (MAE) sont mises en œuvre dans le cadre de la politique de développementrural européenne avec les crédits nationaux et européens (FEADER). Elles ont pour but de compenser les surcoûtset manques à gagner générés par l'introduction sur les exploitations de pratiques plus respectueuses de l'environ-nement. L'exploitant qui souscrit une mesure agro-environnementale s'engage ainsi à respecter pendant cinq ansdes pratiques environnementales en échange d'une rémunération qui dépend du niveau des contraintes.