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N7531 - Vingt-cinquime anne - Prix : Algrie : 20 DA. France : 1.
USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com DITION DU
CENTRE
DES PAYS OCCIDENTAUX RAPPELLENT LEURS RESSORTISSANTS
COUP DUR POUR LE TOURISME EN TUNISIE
LIRE LES ARTICLES EN PAGE 9
LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Samedi 11 juillet 2015
PHO
TO :
SAM
I K.
PHO
TO :
DR
UNE VINGTAINE DE MORTS DANS LES AFFRONTEMENTS DE MERCREDI
Ce qui sest pass Guerrara
ISSAD REBRAB
Le chef du cabinet de la prsidence de la Rpublique, Ahmed
Ouyahia, a reu, jeudi dernier, Abderrazak
Makri, prsident du MSP. Il lui a fait part de la volont de
Boutefl ika douvrir le dialogue avec la classe politique.
Dcombres et blessures bantes dans la localit de Guerrara (120 km
de Ghardaa) qui a connu lhorreur dans la nuit de mardi
mercredi derniers. Rcits croiss de rescaps de la folie
meurtrire.
APRS UNE ANNE DHOSTILIT
LE POUVOIR COURTISE LOPPOSITION
LIRE LARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 4
LIRE LE REPORTAGE DE NOTRE ENVOY SPCIAL MOHAND AZIRI EN PAGE
3
RETROUVEZ VOTRE SUPPLMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14 ET 15
PLACE DU 1er NOVEMBRE (EX-PLACE DARMES) DORAN
Un lieu de vie et de mmoire
cestcest ltltLIRE LARTICLE DE
MELISSA ROUMADI EN PAGE 6
ISSA
BOUCHOUAREB BLOQUE LINDUSTRIE
NATIONALE Issad Rebrab, patron du groupe
Cevital, expose le cas de tous les projets quil veut lancer et
qui demeurent
otages de calculs politiciens.
-
C nomme chaque vnement de forte amplitude motion-nelle, la
nouvelle tragdie qui vient de frapper Ghardaa sest rpercute avec
fracas sur les r-seaux sociaux. Et lun des thmes qui reviennent
avec insistance aprs chaque nouveau pic de violence, avec son lot
de morts, de chaos et de sidration: facebook est-il com-plice?
Facebook serait-il devenu un acteur, un catalyseur du conflit ou
bien est-il un simple excuteur inoffensif, un rceptacle un peu agit
sur lequel viennent simprimer les vnements sans vraiment impacter
la grammaire du monde? Allusion ici aux dizaines de pages, de murs,
de comptes qui appellent au crime, attisent la haine ethnique et
font, in fine, la promotion dun commu-nautarisme de ghetto. A
considrer certains groupes, certains statuts, certains profils, on
en vient presque se demander, en effet, si facebook (au sens
mtonymique) ne serait pas lun des agents du pourrissementDisons
tout de suite quils sont lgion rpondre par laffirmative. Il nest
pas besoin de relayer ces contenus venimeux qui, dans nimporte quel
Etat de droit, eussent t passibles de poursuites devant un
tribunal. Au demeurant, nimporte quel qui-dam ayant un username et
un password peut sen faire une ide ds quil met les pieds sur
facebook. Nous sommes bien obligs de constater que, loin dtre une
simple sphre virtuelle, les rseaux so-ciaux impactent sensiblement
le rel. Une lapalissade. Mohamed Assa, le ministre des Affaires
religieuses, rvlait tout rcemment que 90% des djahidistes algriens
enrls dans Daech ont t recruts via les rseaux sociaux. Et pour
revenir Ghardaa, on ne compte pas le nombre de groupes dont les
membres tiennent runion et dcident concrtement des actions
entreprendre contre la communaut oppose, le tout, avec moult dtails
oprationnels, au nez et la barbe de la brigade
de facebook et autres officiers de la cybercriminalit. Mais
ceux-ci semblent davantage occups sur-veiller et intimider les
militants pacifiques qu traquer les vraies niches de la
violence.Maintenant, la question est de savoir comment pacifier
facebook ? Le mot est, certes, un peu fort, mais quand on regarde
la somme de brutalits, par le mot, par le signe, par limage, qui
infestent le rseau social, il apparat trs clairement que lespace
physique du conflit a bien fini par annexer la Toile (et mme tout
lespace du symbolique) pour en faire le prolongement naturel des
af-frontements entre les belligrants. Certes, le vide juridique
naide pas codifier ce territoire et larrimer au champ du droit. Et
quand on se reprsente que lune des raisons du pourrissement Ghardaa
est pr-cisment la faiblesse structurelle de linstitution
judiciaire, il ne faut pas sattendre ce que la justice aille, de
sitt, traquer les thurifraires du droit naturel dans un territoire
par dfinition anomique.
NE VOUS HABITUEZ JAMAIS AUX CHIFFRESMais, fort heureusement, il
y a bien plus de raison, de solidarit, dAlg-rie tout simplement,
que de haine et de manipulation sur facebook. Certains postent des
photos de leurs escapades de nagure Ghardaa, du temps o la
pentapole du Mzab attirait des passionns du monde entier, longtemps
avant Yann Arthus-Bertrand. Une manire de dire leur reconnaissance
la valle du Mzab et de signifier aussi quil est possible de
retrouver, de reconstruire, cette image, ft-elle touristique. Il y
a aussi ceux qui parlent de se rendre sur place, histoire de
partager un ftour avec les deux communauts fches. Cest peut-tre
naf, cest peut-tre trop tt pour un Ad El fitr de conciliation, mais
ils ont au moins le mrite dessayer. De semer autre chose que du
verbe
mortifre. Et peut-tre mme qu lheure o nous crivons ces lignes,
ils sont dj en route vers le Mzab. Et sur facebook aussi, au milieu
de ce magma chaotique de commentaires mus, de statuts fielleux et
de laus rvolts, il y a aussi de la lucidit. Des cls pour
comprendre. Et de belles et prcieuses tentatives de dchiffre-ment.
Comme cette analyse poste chaud par le sociologue Nacer Djabi.
Extrait: La crise de Ghardaa nous renvoie notre chec dans la
gestion de notre diversit sociale, cultu-relle et religieuse
().Prenons par exemple lducation, le logement, le mariage, le lieu
de travail, lespace associatif, etc., ce sont ces institu-tions
sociales fondamentales qui crent une socit effective au lieu dun
regroupement de population qui cohabite pour un temps. Ce qui est
rpandu Ghardaa depuis des annes, voire des dcennies, est que ces
institutions ne produisent pas du vivre-ensemble comme il en est de
toute socit saine et nuvrent pas crer de lharmonie sociale.
Un dernier statut pour la route : cet mouvant cri du cur de
Amira Bouraoui : Ce sont les chiffres qui me gnent. Le chiffre du
nombre de morts algriens. Mes souvenirs me ramnent une poque
terrible. A la une des journaux, des chiffres. Nous tions choqus au
dbut. Au dbut de la dcennie. 10 morts en une. Ensuite 20 morts.
Sans identit. Sans visage. Savez-vous que vous finissez par vous
habituer aux chiffres ? Ensuite, quand il ny en a que 6... Ah oui 6
morts cest mieux que 20. a va. Cest une bonne journe. On ne donne
jamais de visage ni diden-tit nos morts. Que des chiffres macabres.
Ne vous habituez jamais aux chiffres. Cest la mort de vos
concitoyens que vous vous habituez. Ne vous habituez pas aux
chiffres. Derrire ces chiffres se cachent un humain avec un ge, un
nom, un pr-nom et des rves dune vie meilleure. Ne vous habituez
jamais aux chiffres. Retrouvez la capacit de vous indi-gner. Ce
nest quainsi quon est en vie. M. B.
GHARDAA SUR LES RSEAUX SOCIAUX
Comment paci erfacebook?
El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 2
L A C T U A L I T
Louisa Hanoune : Des forces occultes attisent le feu de la
fitnaLa secrtaire gnrale du Parti des travailleurs (PT), Louisa
Hanoune, a estim, hier, que la scurisation de la wilaya de Ghardaa
exige la prsence d un Etat fort qui veille la consolidation du
tissu social par le traitement des problmes auxquels fait face le
citoyen dans cette wilaya. Intervenant louverture des travaux de la
runion de la coordination nationale de lorganisation de la jeunesse
du parti, elle a estim par ailleurs que des forces occultes tentent
de susciter la division dans cette wilaya, porte du dsert algrien
qui recle dimportantes richesses
naturelles. Selon Mme Hanoune, plonger la rgion dans la violence
et les drapages dangereux est un acte prmdit par des forces et des
organisations trangres dont la seule motivation est de semer la
discorde et la division parmi les nations et les peuples. LAlgrie
se trouve aujourdhui dans un tournant dcisif, a-t-elle dit,
soulignant quelle navait dsormais dautres choix que de corriger ses
erreurs ou bien sexposer la division.
R.P et agence
Le PLJ plaide pour lunion contre la fitnaLe Parti pour la libert
et la justice (PLJ) appelle lunion des forces pour teindre le
feu de Ghardaa. Nous appelons les sages, les forces politiques,
les lites intellectuelles, la socit civile et les oulmas se tenir
aux cts de larme et des forces de scurit pour teindre la fitna et
empcher sa flamme de stendre, privant ainsi les forces trangres
hostiles de tout prtexte pour intervenir dans notre pays, comme
cela sest produit non loin de nos frontires, voire nos portes,
prcise ce parti dans un communiqu rendu public hier. Rappelant ses
positions sur la question en 2014, le PLJ estime que lheure nest ni
lchange daccusations propos du drapage scuritaire ni lexploitation
immorale des souffrances des victimes. Cest pourquoi le PLJ invite
le pouvoir traduire sur le terrain concrtement et
sans complaisance, les dernires mesures prsidentielles annonces
dans le cadre du respect de la loi. Il salue cet gard, larme et les
forces de scurit qui veillent sur la scurit du citoyen et considre
quil est un devoir national de se tenir leur ct dans leur mission
de rtablissement de lordre et de dfense de nos frontires, lit-on
dans ce communiqu. Est-il besoin de rappeler que ce mme devoir nous
impose tous de laisser nos calculs et diffrends de ct, et de nous
dresser solidairement, dans un sursaut national, pour liminer les
sources du danger et combler toute lacune dans ldifice de lunit
nationale et de la cohsion sociale. Notre salut en dpend, ajoute le
parti de Mohamed Sad. R. P.
La dfaillance dans la gestion de la crise est tous les niveauxde
lEtat, selon le RAJ Le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) condamne
la violence dans la wilaya de Ghardaa et dnonce lapproche
scuritaire adopte par le pouvoir en vue de rsoudre ce conflit. La
dfaillance dans la gestion de la crise tous les niveaux de lEtat
nest un secret pour personne, le tout scuritaire avec la politique
de fuite en avant et des solutions hasardeuses ne peuvent produire
que mfiance et crise de confiance, explique lassociation dans un
communiqu rendu public hier. Selon le RAJ, rduire la
crise de Ghardaa une crise scuritaire dmontre encore une fois
lenttement et lincapacit des pouvoirs publics comprendre et couter
les aspirations des Algriennes et des Algriens construire un Etat
de droit et de justice sociale, un Etat qui reconnat et qui
garantit la citoyennet algrienne dans sa diversit et ses racines
milliaires. 53 ans aprs lindpendance, beaucoup de choses restent
faire dans un contexte national et rgional en pleine mutation, qui
impose la consolidation de la cohsion nationale pour pouvoir faire
face aux dfis, soutient la mme source. Le RAJ interpelle galement
les pouvoirs publics sur la situation chaotique qui prvaut Ghardaa
et sur linstabilit dans laquelle se retrouve la rgion. R. P.
CHRONIQUEGhaleb Bencheikh *
En raison de contraintes personnelles, Ghaleb Benchikh ne peut
pas assurer sa chronique quotidienne sur El Watan pendant quelques
jours. Toutes nos excuses nos lecteurs.
LA POLICE INTERPELLE 30 INDIVIDUS RECHERCHSQuarante-huit heures
aprs les violences meurtrires qui ont secou la valle du Mzab et
ayant fait au moins 22 mort et des dizaines de blesss, les lments
de sret de Ghardaa ont interpell 30 individus, faisant lobjet de
mandats de justice, dont des mandats darrt. Cest ce qua indiqu,
hier, la Direction gnrale de la Sret nationale (DGSN) dans un
communiqu, indiquant que ces arrestations ont t opres dans le cadre
de lapplication des mandats de justice, 12 heures aprs leur
promulgation par les juridictions comptentes. Le docteur
Kameleddine Fekhar, ex-militant du FFS Ghardaa, serait,
semble-t-il, parmi ces arrestations, dont certaines ont t effectues
dans une mosque du quartier Houache GhardaaLes services de scurit
ont galement saisi, lors de cette opration, des objets et outils
utiliss lors des affrontements sanglants qua connus la wilaya de
Ghardaa rcemment et qui ont fait plusieurs morts et blesss, prcise
la mme source. Il sagit notamment, selon notre source, darmes
blanches, de projectiles en fer, dune quantit dessence et de
bouteilles en verre utilises pour la fabrication de cocktails
Molotov. La police annonce avoir renforc son dispositif scuritaire
(contrle fixes et patrouilles mobiles), notamment dans la ville de
Ghardaa, Guerrara et surtout Berriane, o ont eu lieu de violentes
affrontements dans la nuit de mardi mercredi derniers. Ce plan
scuritaire intervient en conscration du plan scuritaire global
auxquels contribuent les forces conjointes dans un souci de veiller
la prservation de la scurit des citoyens et de leurs biens et au
rtablissement de la stabilit et de la quitude au niveau de ces
agglomrations, lit-on dans le communiqu. Rabah B.
RACTIONS
PHO
TO :
D. R
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G uerrara (Iguirraren). La mon-tagne tabulaire a accouch de la
bte immonde. vendredi, 10 juillet. Des lendemains de boucherie et
de furie incendiaires qui dgoulinent de sordide. Un calme plat
prside la destine de Guerrara, la ville du Mzab sise 120 km au
nord-est de Ghardaa plonge dans lenfer des interminables
affrontements intercommunautaires. Sa population, plus de 60 000
habi-tants, a frl lirrmdiable et leth-nocide rwandais. Sans Tutsi
ni Hutu. Deux nuits (celles de lundi et du mardi mercredi
derniers), immanquables nuits des longs couteaux et des fusils de
chasse, ont prcipit la valle dans lhorreur et les vertiges des
massacres grande chelle. Les Algriens de Ghardaa ont fait parler la
poudre. Pour la premire fois. LEtat et sa police stant mis en
retrait, notamment aprs la mort dun policier Berriane. Rsultat
macabre : 25 morts, 22 selon la version officielle, et des
centaines de blesss. Les routes menant de et/ou vers Guerrara (la
RN1, le CW33 et la RN49) par Zelfana au Sud ou Berriane lOuest,
sont devenues de vritables coupe-gorges, parsems de guet-apens.
Caillassage de vhicules, faux barrages et agressions y sont devenus
lgion. Chaque mtre dasphalte est synonyme daventure porteuse de
gros risques. Les routes sont dsertes, quasi dsertes,
systmatiquement contournes par les automobilistes. Il en est ainsi
de laxe Guerrara-Berriane, trs frquent en temps de paix par les
gros tonnages et transporteurs de marchandises, qui est devenu le
terrain de chasse de bandes de cagouls. A lhpital Cherifi de la
dara, 18 dpouilles dAlgriens refroi-dis gisent encore dans les
armoires de la morgue, attendant un visa dinhuma-tion. Celles
notamment dune douzaine de Mozabites dont les funrailles sont
prvues aujourdhui. Lenterrement des cinq Chambi morts des suites de
leurs blessures, programm pour hier, a t annul. Une fourne de
policiers cran garde ldifice. La mise sur internet de vidos
montrant des corps cribls de chevrotines exacerbe la
paranoa gnrale. Je ne vous dirai rien du tout, semporte le
directeur de lhpital. Sans autorisation express de la direction de
la sant, je ne vous laisserai approcher ni les blesss ni le
personnel mdical. Inconsolable. La tte entre les mains, le visage
en suie, Ouiri El Hadj Ali, le boulanger quin-quagnaire mozabite de
ha Mahmoud pleure comme un mme. Sa boulange-rie, ses magasins, sa
superbe villa ont t ravags par les flammes. Pour la seconde fois en
moins de trois ans. La carcasse de son fourgon flambant neuf trne
dans le garage dont la porte a t arrache. A genoux dans le hall de
ce qui fut autrefois sa superbe demeure, il pleure ses 35 ans de
labeur partis en fu-me. Au tlphone, jimplorais loffi-cier de police
pour quil intervienne ne serait-ce que pour sauver mes enfants et
la dizaine de femmes rfugies chez
moi, mais rien. Eddoula, lEtat nous a abandonns. Sa famille na
eu la vie sauve que grce aux renforts des gens de sa communaut. A
lodeur de brl des meubles consums par les flammes, sajoutent des
relents ftides provenant de la terrasse o gt le chien de garde
abattu et dont le cadavre est partiellement carbonis. Le jeune
You-ns, 16 ans, a du mal raconter la nuit dpouvante. Ses mots sont
comme ci-saills par la terreur laisse par lassaut violent, le
sauve-qui-peut travers la fort de palmiers, les cris des femmes et
des enfants terroriss. Ils (les assaillants) sont venus 2h nous
atta-quer avec des cocktails Molotov, dit-il. Hadou machi Ibadece
ne sont pas des tres humains. Le pt de maisons est dsormais hant,
dsert par ses oc-cupants. Quelques silhouettes, celles de revenants
furtifs et de pompiers, tentent
de vider les caves et sous-sols des eaux dextinction ou pour
rcuprer ce qui peut ltre et a chapp la mise sac. Nous ne sommes
intervenus que bien plus tard, affirme un pompier, soit lorsque le
calme est revenu, et ce, pour viter notamment les reprises
dincendie. Hamou Oudjana, membre du comit local de suivi et de
coordi-nation, dnombre quelque 73 maisons incendies rien qu ha
Mahmoud. Sur les grands boulevards ponymes, les faades dhabitations
ont chang de teinte, lches par les flammes. De la pierraille, des
milliers de douilles de cartouches lacrymognes jonchent les rues et
trottoirs. A lentre de la ville, une colonne de fourgons
cellulaires de la gendarmerie. Au rond-point, les traces de trois
vhicules. Au quar-tier Asmar, lcole primaire donne asile quelques
familles de no-SDF
venant de Mouden et autres quartiers martyrs. Le quartier voisin
ha Mah-moud, celui de Ouled Assa (ha Assat Iddir), les pres de
famille chambi racontent, non sans effroi aussi, les longs quarts
dheure de dmence accu-sant, pour certains, la police pour son parti
pris. Au-dessus de Sakiet El An, loued (de sang) sparant depuis
toujours les deux communauts, fait danser les mirages sous une
chaleur suffocante et grand cagnard. Ce nest pas une question
malkite-ibadite, ni arabe-amazigh. Ces gens-l nous ont donn lassaut
et on sest dfendus, rtorque Mohamed, membre du comit de vigilance
chambi. Il nous montre lendroit o un jeune de son quartier fut
surpris par une salve de fusil de chasse. Cette nuit-l, dit-il, les
Mozabites taient plus de 3000 donner lassaut partir de leur
palmeraie. Il est 13h. Par petites grappes, les fidles de ha Ouled
Assa rejoignent leur mosque portant le nom dun illustre calife. La
mche est partie lundi dernier de la mos-que Al Masdjid Al Attik, la
mosque malkite situe non loin de lenclave du vieux ksar. Les fidles
auraient t empchs de rejoindre leur mosque, ce qui a dclench les
hostilits. Les deux communauts sobservent sans se regarder.
Ghardaa. Jeudi, dans laprs-midi. Alors que les chambas saffairent
enterrer un jeune de 17 ans ravi la vie, le cortge du Premier
ministre quitte sur les chapeaux de roues la pentapole. Sa runion
avec les yanes, les notables, a t expditive. Il a laiss quelques
menaces, des mises en garde, la promesse dune poigne de fer, et un
chafaud dress pour Fekhar, lautonomiste du Mzab, affu-bl du statut
de Ras El FItna. Je sais quici il y a le MAK (Mouvement pour
lautonomie de la Kabylie), disait-il sous les applaudissements de
notables arabes. Mais, il y a aussi les autres, ajoutait-il. Fekhar
et ses compagnons furent arrts quelques heures aprs, les coupables,
eux, courent toujours ou rentrent chez eux par avion !
Mohand Aziri
El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 3
L A C T U A L I T
Propos recueillis par Houria Alioua
Le comit des notables de Ouargla a t lorigine de la
rconciliation et de la signature de la charte de Berriane en 2008.
Pourquoi navez-vous rien tent pour Ghardaa?
A Berriane, nous avons pu intervenir temps jusqu llaboration et
la signature de la charte. Ouargla a indemnis les familles ayant
perdu des proches en payant une diya en guise de solidarit et en
signe de fraternit et de bon voisinage avec le Mzab. Aujourdhui,
nous avons tent den faire de mme, les iba-dites et les malkites
taient lcoute, cha-cun a fait son possible, mais nous avons
com-pris, vu la tournure prise par les vnements et les signaux reus
par les canaux officiels, que notre intervention ntait pas la
bienvenue. Mais sans la bonne volont de beaucoup de gens, Ghardaa
aurait brl.
Parce que vous considrez que Ghardaa
na pas brl malgr la tragdie actuelle?
Nous dplorons ces morts inutiles, Allah ya-rhamhoum, mais le
pire tait redouter aprs cette tuerie.
A Ouargla, nous avons cr, en 1999, un comit commun aux ibadites
et malkites pour uvrer une paix durable. Nous prions dans les mmes
mos-ques, nous assistons ensemble aux vnements publics et
interve-nons en cas de besoin. Personnellement, je donne des
confrences trs apprcies dans les mosques ibadites de Ouargla alors
que je suis malkite, et nous avons des confrenciers ibadites dans
notre zaoua Beni Thour.
La cohabitation intelligente et fraternelle a trouv un bon
terrain Ouargla, pas Ghar-
daa. Tous les habitants de cette rgion sont mo-zabites parce
quils ha-bitent le Mzab, avec en commun la gographie, lunit
nationale, lislam et les intrts communs. Le Mzab na pas t aid
rsister aux fatwas venues du Machreq, qui ont cibl les ibadites en
tant que khawaridj, selon la doctrine wahhabite saoudienne en
compti-tion politique et gostra-
tgique avec le sultanat dOman. Les fatwas dIbn Baz ont fait le
tour de la Toile, les agitateurs de la fitna sont alls jusqu sortir
des livres dhistoire une fatwa dEl Badjouri, datant de 1773 et
taxant les ibadites de khawa-ridj quil faut combattre par tous les
moyens.
Ce genre de situation ne peut tre rgl par des runions sommaires
o les gens sont
films en train de sembrasser sous le regard bienveillant du
Premier ministre dcrtant une rconciliation. Ces gens ne se
disputent pas un terrain, un palmier ou une route tribale.
Vous parlez de dissuasion institution-nelle de votre dmarche de
conciliation au Mzab.
Notre objectif tait dexporter le modle de Ouargla prnant le
vivre-ensemble entre frres malkites et ibadites. En 2008, Yahia
Fehim, lex-wali de Ghardaa voyait dj dun mauvais il notre
intervention. Il ne voulait pas en entendre parler. Cest pourtant
grce nous que Berriane a retrouv la paix. Le trai-tement
administratif, lindiffrence de lEtat ont anantis les efforts de la
socit civile.
Il nous faut des personnes imprgnes du dossier Ghardaa, dans ses
spcificits, ses intrts, sa composante sociale, son impor-tance
gostratgique sur lchiquier national, que les instances scuritaires,
les services de renseignement agissent avec fermet contre les
agitateurs de la fitna. H. A.
SLIMANE HAKKOUM. Historien et membre de linitiative de la charte
de Berriane
Les e orts de la socit civile ont t anantis par lindi rence de
lEtat
UNE VINGTAINE DE MORTS DANS LES AFFRONTEMENTS DE MERCREDI
CE QUI SEST PASS GUERRARA
Slimane Hakkoum
PHO
TO :
EL W
ATAN
La demeure de M. El-Hadj Ali rduite en cendres
PHO
TO :
SAM
I K.
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El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 4
L A C T U A L I T
IL A RENCONTR, JEUDI DERNIER, LE PRSIDENT DU MSP, ABDERRAZAK
MAKRI
Ouyahia invite lopposition au dialogue au sige de la Prsidence
Le pouvoir veut-il changer sa stratgie avec lopposition ? Aprs des
mois daffronte-ments et mme de diabolisation des acteurs de
lopposition, les responsables du rgime tentent dinstaurer de
nouveaux rap-ports avec eux qui seront bass sur le dialogue. Cest
ce que lon peut dduire des dclarations du chef de cabinet de la
prsidence de la Rpublique, Ahmed Ouya-hia, loccasion de sa
rencontre, jeudi dernier, avec une dlga-tion du MSP, conduite par
le prsident du parti, Abdarrezak Makri. Tout en acceptant de
re-cevoir la plateforme de lopposi-tion, adopte aprs la runion du
Mazafran en juin 2014, Ahmed Ouyahia qui a remplac le chef de
lEtat, malade, lors de cette rencontre invite les acteurs
politiques, regroups dans lISCO et la CLTD, venir dialoguer au sige
de la Prsi-dence. En effet, quelques jours aprs lappel de pied lanc
par le prsident Bouteflika ladresse de lopposition, Ahmed Ou-yahia
tente de concrtiser ce rapprochement. Le directeur
de cabinet de la prsidence de la Rpublique a pri le pr-sident du
MSP de faire savoir aux autres partis, avec lesquels il partage
lappartenance au conclave de lopposition, quils seront aussi les
bienvenus la prsidence de la Rpublique, conformment la volont
sin-cre du Prsident de promouvoir le dialogue avec tous les acteurs
de la scne politique, indique un communiqu de la Prsi-dence, diffus
par lagence APS. Le chef de cabinet, prcise la mme source, a rappel
gale-ment ses invits que le chef de lEtat nourrit de la
consi-dration envers toute la classe politique, y compris les
partis de lopposition. Ahmed Ouyahia, selon la mme source, a
remer-ci Abdarrezak Makri davoir remis, lattention du chef de
lEtat, le document adopt par la confrence de Zralda, qui sera tudi
avec intrt.Limportant cest laboutisse-ment Selon le mme commu-niqu,
le chef de cabinet de la Prsidence souligne que le rap-prochement
entre lopposition et
les institutions voluera davan-tage lombre dun respect mutuel et
dans le cadre dun discours plaant rellement lintrt suprieur de
lAlgrie au centre des proccupations de tous, dans le respect des
vues de chacun. Cette rencontre a eu lieu la demande du MSP, dont
les responsables ont voulu rencontrer le prsident Bou-teflika. Mais
ce dernier a charg le chef de cabinet de la Prsi-dence daccueillir
la dlgation du MSP. Nous avons fait le dplacement la Prsidence au
nom de notre parti, prcise Abderrazak Makri. Et dajouter : Jai
expliqu au chef de cabi-net quaucune force politique ne peut grer,
seule, le pays dans cette situation, caractrise par des checs dans
le dveloppe-ment et qui risque dtre com-plique, trs prochainement,
par leffondrement du front social. Le prsident du MSP affirme quil
a galement insist sur la ncessit dinstaller une com-mission
nationale indpendante pour lorganisation des lec-tions. Abdarrezak
Makri refuse
toutefois dvaluer ce contact avec lmissaire de Bouteflika. Je ne
sais pas sil y a une relle volont du pouvoir de ngocier avec
lopposition. On ne peut pas tirer les conclusions ds maintenant.
Pour nous, lessen-tiel cest laboutissement, sou-ligne-t-il. Madjid
Makedhi
MESSAGE DE CONDOLANCES
Devant la tragdie insense que vivent nos concitoyens de la valle
du Mzab en plein mois sacr du Ramadhan, laquelle a cot la vie plus
dune vingtaine de personnes suite aux terribles affrontements entre
frres algriens, jexprime, en mon nom personnel et au nom de la
Chambre algrienne de commerce et dindustrie, notre profonde
tristesse.Nous tenons prsenter nos condolances les plus attristes
aux familles des victimes et les assurons de notre soutien plein et
total. Nous rendons un hommage solennel aux victimes de cet
innommable drame.Vive lAlgrie unie et solidaire.
Mohamed Lad Benamor, prsident de la Chambre algrienne de
commerce et dindustrie.
Toute lopposition tait chez Ali Benflis jeudi soir. Linstance de
concertation et de suivi de lopposition, qui runit en son sein le
Ple des forces pour le chan-gement et la Coordination nationale
pour les liberts et la transition dmocratique, en plus dautres
personnalits, linstar de Ali Yahia Abdennour, Karim Tabbou,
fondateur de lUnion des forces dmocratiques, un parti non agr,
Abdelaziz Rahabi et des reprsentants de la socit civile, ont fait
un tout autre agenda, largissement de lICSO, situation politique du
pays, notamment la lettre du Prsident, mais les vnements tra-giques
de Ghardaa, ont chamboul lordre du jour. Le prsident du parti Tala
El Hou-ryet, Ali Benflis, propose que la rencontre se limite au
sujet qui domine lactualit de ces derniers jour, savoir la tragdie
de la valle du Mzab. Ce qui fut accept par lassistance. Cest Salah
Dabouz de la Ligue algrienne des droits de lhomme qui a t invit
parler de la situation Ghardaa depuis le 5 juillet dernier.
Lintervenant a mis en vidence la gravit de la situation dans la
rgion. Il y a eu, selon lui, utilisation de fusils de chasse et
dautres armes feu aussi bien El Guerrara, Berriane qu Ghardaa. Plus
grave encore, dit-il, il y a eu le refus des services de scurit
dinter-venir. M. Dabouz indique quil y a eu de faux barrages sur
toutes les routes menant El Guerrara. Pour le responsable de la
Ligue algrienne des droits de lhomme, le pouvoir est responsable de
cette situation. Lorateur demande une commission den-qute
indpendante pour savoir qui a donn lordre pour que les services de
scurit
ninterviennent pas. Pour Ali Benflis, ce qui se passe Ghardaa
nest pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Tout le monde
savait que la situation dans la rgion est dangereuse et quelle
appelait une solu-tion dune extrme urgence, dit-il, avant de
souligner labsence des institutions de lEtat. Je nai pas envie
dapparatre comme quelquun qui lie tout la vacance du pouvoir, mais
la ralit est l, soutient lancien chef de gouvernement, qui
sinter-roge : est-il concevable devant une crise dune telle ampleur
que le dpositaire de la fonction prsidentielle ne prenne aucune
initiative qui puisse rassurer le peuple ? Ali Benflis pense que la
tragdie de Ghardaa est ne de la crise de lgitimit du pouvoir. Dans
labsolu, prcise-t-il, nous avons une Prsidence, un gouvernement, un
Parlement avec ses deux Chambres, mais aucune de ces institutions
ne fonctionne. A propos de la runion durgence et du communiqu qui
la sanctionne, Ali Benflis affirme que les mesures prises et la
manire dont cela a t fait sont, encore une fois, la preuve de
carence et un aveu dimpuissance. Linter-vention du militant des
droits de lhomme, Ali Yahia Abdennour, a port sur la volont de
Abdelaziz Bouteflika, qui contrle le pouvoir, daller au terme de
son mandat mais aussi sur la ncessit de placer lInstance de
concertation et de suivi de lopposition dans une dynamique dactions
menes la fois avec sagesse, dignit et dtermination. Abderrezak
Makri, le prsident du Mouve-ment de la socit pour la paix (MSP),
qui venait de rencontrer le directeur de cabinet du prsident
Bouteflika, Ahmed Ouyahia,
met lui aussi en exergue la gravit de la situation dans la valle
du Mzab et surtout sa complexit admise mme par le reve-nant
secrtaire gnral du Rassemblement national dmocratique (RND). Il ne
faut pas commettre lerreur de nier que ce qui se passe Ghardaa nest
pas un conflit confes-sionnel entre ibadites et malkites, affirme
lintervenant, qui soutient que malgr tous les efforts pour les
ramener au dialogue, les deux communauts refusent de se
rencon-trer. Il y a certainement des bonnes vo-lont des deux cts,
dit Abderrezak Makri, mais il existe galement des extrmistes qui
font chouer toute tentative de rapproche-ment, regrette-t-il. Karim
Tabbou de lUFD pense lui quil y a des choses essentielles sur
lesquelles lopposition doit sattarder, des choses aussi
importantes, dit-il, que ce qui se passe Ghardaa. A ce titre,
lorateur parle de lingrence du prsident franais, Franois Hollande,
qui renseigne les Alg-riens sur ltat de sant du chef de lEtat et la
missive du chef dtat-major au responsable dun parti politique.
Tabbou souligne, en ef-fet, que le danger pour lAlgrie cest le
pou-voir. La runion de lICSO a t sanctionne par un communiqu final,
qui responsabilise le pouvoir dans ce qui sest pass Ghar-daa.
Lopposition, qui appelle la population de la valle du Mzab la
vigilance et la cohabitation, indique que lEtat qui na pas pu
valuer la gravit de la situa-tion a drog son devoir constitutionnel
de protger les biens et les personnes. LICSO considre quelle est en
deuil national mme si lEtat ne la pas dcrt.
Said Rabia
LA SEMAINE DE MAZRUNION DE LICSO SUR LA SITUATION GHARDAA
Le pouvoir porte lentire responsabilit
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El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 5
L A C T U A L I T
LES GRANDS DBATS DE NABNI
Quelles langues parleront les Algriens en 2030 ?
L e think tank Nabni organisera le 12 juillet 22h30 une
rencontre-dbat autour du thme : Quelles langues parleront les
Algriens en 2030 ? Ce dbat sinscrit dans la continuit du cycle
Algrie rve lanc par le collectif citoyen la veille de la clbration
du 53e an-niversaire de lindpendance nationale. Et pour dbattre de
cette question, des spcialistes de renom vont livrer leur analyse
de la problmatique linguistique en Algrie. Prendront part ce dbat
les professeurs Khaoula Taleb-Ibrahimi, Abderrezak Dourari,
Abdelhamid Bourayou, ainsi que le cinaste et producteur de cinma,
Mouns Khammar. Cette rencontre-dbat se tiendra 22h la salle
Franz-Fanon (Riadh El-Feth). Rappelons que le premier grand dbat
organis par Nabni (Notre Algrie btie sur de nouvelles ides) dans le
cadre de ce nouveau concept avait pour thme : Quel rcit fon-dateur
pour les Algriens ? Ce passionnant dbat stait tenu le 4 juillet
dernier au restaurant Havana (Sad Ham-dine) et avait runi
Abderrahmane Hadj-Nacer, Nacer Djabi et Noureddine Boukrouh. Et
comme lors du premier forum, Nabni a prvu de donner la parole, pour
le dbat de ce soir, trois jeunes acteurs de la socit civile pour
changer avec les conf-renciers. Il sagit de Myriam Amroun, Karima
Beslali et Talel Sellam. Algrie rve, comme le souligne Nabni, se
veut un cycle de rflexions sur des questions socitales dans une
dmarche prospective lhorizon 2030. Outre les grands dbats
structurants, Nabni a lanc le 5 juillet dernier une autre
initiative qui consiste recueillir des ides sur lAlgrie de demain
telles que les Algriens la dsirent. Notre rve algrien reste
construire. Et cest avec vous quil prendra forme. Nabni souhaite
ainsi crer un espace dchange et dinteraction pour parler ensemble
de lavenir de notre pays, aujourdhui en panne dinspi-ration
collective. Nous devons le rgnrer. En donnant envie dimaginer
ensemble un futur souhaitable et pos-sible pour nous et pour nos
enfants, expliquent les initiateurs de ce beau projet sur leur site
web (nabni.org). Et dajouter : Le projet est participatif : il veut
rvler et valoriser les propositions de toutes les Algriens et
Alg-riennes qui rvent dune Algrie prospre et solidaire. On compte
sur vous pour alimenter et formuler le maximum dides. En un mot :
faites-nous rver et montrez-nous que vos rves sont notre porte !
Donc, nhsitez pas envoyer vos propositions vers ce lien :
https://fr.surveymonkey.com/r/REVENABNI M. B.
L utter contre la contrefaon est plus que jamais dactualit. Une
entreprise sur deux en est vic-time. Lunettes, vtements ou crmes
solaires, les vendeurs ambulants font flors en t et devant toutes
sortes darticles, la plupart sont faux et poten-tiellement
dangereux pour la sant. La contrefaon est partout et se dveloppe
pendant les vacances. Alors quels sont les produits les plus
contrefaits ? Nu-mro un, les lunettes de soleil, produit star de
lt, qui laissent passer les UV et ne protgent pas les yeux, suivi
par les crmes solaires, qui dupent le consom-mateur avec
linscription cran total. Il y a aussi les tee-shirts et serviettes
de trs mauvaise qualit. A quoi reconnat-on un article contrefait ?
Premier indice : le prix, il y a aussi limperfection des coutures
pour un vtement et les ti-quettes mal imprimes. La ralit de ce flau
a cependant longtemps t cache ou biaise. Soit on tait touch et on
le taisait, soit on en tirait gloire et on avait tort. Pendant
longtemps, on a eu
tendance sous-estimer les vritables dangers lis la contrefaon :
cono-miques, car la contrefaon dtruit des emplois, mais aussi
dangereux pour les consommateurs qui se sont tromps sur la vritable
nature des produits. LOrga-nisation mondiale des Douanes (OMD)
qualifie la contrefaon de crime du XXIe sicle, et celle-ci revt
dsor-mais un caractre endmique. Mal-heureusement, malgr la mise en
place de plusieurs politiques charges de lradiquer, le phnomne sest
adapt aux nouveaux modles conomiques pour se propager travers le
monde via les nouveaux rseaux de transports et de
communication.
DES CHIFFRES ACCABLANTSSelon des statistiques des Douanes
algriennes, rvles lors la deuxime Journe annuelle sur la marque et
la contrefaon, organise par RH. International Communication, Alger
en juin dernier, sous le patronage des ministres de lIndustrie et
des
Mines et du Commerce, 586 750 articles contrefaits ont t retenus
durant lanne 2014. La rpartition par type de produit est comme suit
: produits cosmtiques (60%), article de sport (16%), production
alimentaire (11%), pices dtaches (6%), lectro-mnager (5%) et
production lectrique (2%). La rpartition par pays dorigine est
Chine (93%) et Inde (7%). Phares blouissants, pare-chocs moins
rsis-tants, pices de carrosserie prmatur-ment oxydes, soudures mal
rparties, filtres inefficaces, plaquettes de frein rpondant moins
bien, les pices de contrefaon pour vhicules peuvent comporter des
risques en termes de s-curit. Certaines contrefaons frlent la
perfection en apparence. Pour la scurit, cest autre chose !Le
nombre des supports saisis au niveau de lOffice national des droits
dauteur et droits voisins (ONDA) est pass de 828 416 en 2013 1 086
596 en 2014. Les formes de contrefaon, selon lONDA, sont la mise en
circu-
lation de supports duvres contrefaits et/ou la communication au
public dune uvre ou dune prestation sans autorisation pralable du
titulaire des droits, de ses ayants droit ou de son reprsentant
lgal. Plus prcisment, selon larticle 151 de lordonnance 03-05, le
dlit de contrefaon est dfini comme tant la divulgation illi-cite
dune uvre, latteinte lintgrit dune uvre ou dune prestation, la
reproduction dune uvre ou dune prestation sous forme dexemplaires
contrefaits, limportation, lexporta-tion, la location, la mise en
circulation ou la vente dexemplaires contrefaits dune uvre ou dune
prestation, la communication par reprsentation, excution publique,
radiodiffusion, cblodistribution ou par tout autre moyen de
transmission ou de traite-ment informatique. Le problme de la
contrefaon est aggrav par le march qui se mondialise de plus en
plus et les biens matriels deviennent de plus en plus complexes
ainsi que
les dplacements de biens matriels lchelle mondiale qui se
dveloppent et peuvent emprunter des canaux non-traditionnels,
estime Tarzalt Hamza (Ianor). On a longtemps pens que la contrefaon
frappait essentiellement lindustrie du luxe et que le fait dtre
copie tait en quelque sorte la ranon du succs.Peu peu, les milieux
privs et les autorits ont pris conscience quelle touchait tous les
domaines de lcono-mie, quelle cotait extrmement cher (entre 200 et
360 milliards de dollars, soit 5 7% du commerce internatio-nal) et
quelle pouvait parfois mettre en danger la scurit et la sant des
consommateurs, allant jusqu pro-voquer des dcs. Nous sommes tous
potentiellement concerns, plusieurs titres, parce quen achetant des
pro-duits contrefaits (une fausse montre, un faux sac, un faux
parfum, un faux mdicament), on alimente ce mar-ch parallle et
illgal.
Kamel Benelkadi
FAUSSES LUNETTES, PICES DTACHES ET CRMES SOLAIRES
Les nouveaux procds de la contrefaon
L e taux de russite de 51,36%, qui a beau tre le plus lev depuis
trois ans, rvle les limites du systme actuel dvalua-tion scolaire.
Enseignants, pdagogues et parents dlves sont unanimes juger que les
chiffres ne sont plus reprsentatifs du niveau des lves. La tutelle
a t rduite, depuis linstauration des rformes, la gestion des flux
et est appele aujourdhui raliser ce saut ncessaire pour passer une
autre tape, celle de la qualit de lenseignement et de la
rhabilitation, entre autres, du baccalaurat qui constitue le
premier plus important examen dans la scolarit des Algriens. Car,
du point de vue dune grande tranche denseignants, le baccalaurat
est rest longtemps tributaire des conditions gnrales de scolarit,
caractrises notamment par la priorit donne exclusive-ment la
gestion des flux des lves au dtri-ment de la modernisation des
systmes dva-luation. Le secteur de lducation navait pas trop le
choix. Il fallait faire face aux impor-tants effectifs dlves qui
atterrissent tous les niveaux de la scolarit. Surcharge, pnurie
denseignants, quipements, ralisation des structures Le baccalaurat
reflte au-jourdhui les consquences de cette approche. Avait-on
rellement le choix ? Aurions nous pu opter pour un diplme
sanctionnant un volume dfini de connaissances ? Ou plutt tions-nous
obligs de retenir celui sanction-nant simplement un certain nombre
dannes dtudes ? sinterroge Idir Achour, porte-parole du Conseil des
lyces dAlgrie, qui estime que cet examen montre aujourdhui quon est
encore loin des objectifs fixs au lancement des rformes de
Benzaghou.
35% DES LVES ONT LA MOYENNE ANNUELLE Le syndicat estime que la
ministre actuelle, Nouria Benghebrit, a donn des signaux forts
dmontrant sa volont de mener le secteur vers ce saut, mais elle est
appele faire plus defforts pour ce qui est des conditions de
ralisation de ce bond conditionn par le soutien de tout le
gouvernement. Car, selon le
CLA, les rsultats obtenus au baccalaurat ne sont pas des
indicateurs rels du niveau de nos lves. Le CLA estime que le taux
des lves ayant obtenu la moyenne gale ou suprieure 10 durant lanne
scolaire ne dpasse pas les 35%. Les questions et les barmes des
sujets taient trs avantageux pour les lves. Le CLA se rjouit, par
ailleurs, de lorgani-sation par la tutelle de la confrence les 25
et 26 juillet, qui sera consacre lvaluation de lenseignement
secondaire. Nous esprons que des mesures relles pour la refonte du
baccalaurat seront prises et les autres exa-mens de fin de cycle
doivent tre plus ralistes. Le secteur doit bnficier de lappui de
toute la socit et des pouvoirs publics pour lam-lioration de la
qualit de lenseignement. La rhabilitation de lenseignement
professionnel doit galement tre cet outil efficace pour soulager la
pression sur lenseignement gn-ral, soutient le syndicaliste. Bachir
Hakem, professeur de mathmatiques, sinquite quant lui du sort des
439 000 nouveaux universi-taires alors que nos capacits daccueil
ne
peuvent dpasser les 300 000 places universi-taires en premire
anne. Comment arrivera-t-on grer le cas des 414 780 candidats qui
ont chou quil faut imprativement placer dans lducation ou dans les
centres de for-mation ? Les beaux discours sont dpasss, lche-t-il.
LUnion nationale des personnels de lducation et de la formation
abonde dans le mme sens : Les rsultats du bac 2015 montrent les
limites du systme dvaluation en vigueur depuis des dcennies.
Messaoud Amraoui, charg de linformation, estime que la tutelle est
appele en urgence dcrter des mesures permettant, en mme temps, de
rhabiliter cet examen en sanctionnant les connaissances relles des
lves et en lanant des mcanismes pour ne pas les pnaliser. Pour ce
syndicat, un dbat srieux autour du baccalaurat simpose pour des
mesures sur le court terme. Aucune entreprise srieuse ne peut
donner ses rsultats sans la rhabilitation du conseil des classes,
soutient le mme syndicaliste.
Fatima At Khaldoun-Arab
LONGTEMPS RDUIT LA RGULATION DES FLUX DES LVES
Le bac en qute dun saut qualitatif
PHO
TO: D
. R.
Dcrocher le bac, le premier examen important pour les
Algriens
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C O N O M I EEl Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 6
Le rebond des cours du baril de brut naura pas dur. Ces derniers
devraient mme subir des pressions la baisse jusquen 2016 et le
point le plus bas du march est encore venir. Cest du moins ce
prvoit lAgence internationale de lnergie (AIE) dans son rap-port
mensuel publi hier. Il est vrai que loffre sur le march reste
largement excdentaire et lorientation des cours demeure baissire.
Il aura dailleurs suffi dune secousse pour que le march inscrive de
nouveau un recul des cours en dbut de semaine, en lchant plus de 7%
en une journe. Il est clair que la crise grecque y est pour
beau-coup. La dbcle des Bourses chinoises et les ngociations sur le
nuclaire iranien ont gale-ment pes sur les cours. Depuis, ces
derniers se sont lgrement redresss, avec la reprise des Bourses
chinoises, tandis que la perspective dun accord sur le nuclaire
iranien semble sloigner. Hier encore, le baril de brent de la mer
du Nord pour livraison en aot a gagn 47 cents, 59,08 dollars, au
cours des changes europens. Le baril demeure cependant sous
pression. La publication, mercredi, des stocks amricains doit et
annonce une nouvelle hausse avec un niveau jamais atteint depuis 8
ans. Il est donc clair que la surabondance de loffre persiste et
plombe les marchs. LAIE estime dailleurs que face une offre de plus
en plus abondante et une dclration de la croissance de la demande,
la phase de rajustement du mar-ch se poursuivra jusquen 2016. Pis
encore,
lAIE estime qu il se peut que le point bas du march soit encore
venir. Lorganisme, qui reprsente les intrts des pays consommateurs
de ptrole, prcise dans ce sens que la surabon-dance de loffre
persistera durant ce deuxime trimestre 2015 et devrait se
poursuivre en 2016. LAIE pointe une demande atone qui ne devrait
pas tre suffisante pour compenser la croissance de loffre. Ainsi,
lAgence table sur une croissance de la demande mondiale de lordre
de 1,2 million de barils par jour (b/j) en 2016, contre 1,4 million
b/j en 2015. En parallle, la reprise des forages de schiste
amricain ainsi que la posture de lOPEP inquitent. LAIE estime que
le calendrier attendu du r-quilibrage sest quelque peu modifi, mais
le scnario na pas chang. La rponse de loffre la baisse des cours
est en route. Et de prci-ser quil faudra peut-tre une nouvelle
baisse des cours pour que cette rponse se dploie en totalit. Notons
par ailleurs que le Fonds montaire international (FMI) a estim,
dans sa mise jour des prvisions de croissance mondiale publie
jeudi, que malgr un rebond des cours du brut au second trimestre
2015, le prix moyen attendu pour 2015, savoir 59 dollars le baril,
() une hausse un peu plus faible est prvue pour 2016. Linstitution
de Bretton Woods exhorte ainsi les pays exporta-teurs de ptrole de
la rgion MENA ajuster les dpenses publiques la baisse des recettes
ptrolires lorsquil nexiste pas despace bud-gtaire. M. R.
SELON LAIE
Les cours du brut risquent de baisser de nouveau
Le ministre bloque lindustrie algrienne
Vers la fermeture du complexe Polymed de Skikda
ISSAD REBRAB ACCUSE ABDESSALEM BOUCHOUAREB PTROCHIMIE
Le ministre de lIndustrie et des Mines, Abdessalem Bou-chouareb,
en prend une nou-velle fois pour son grade. Et cest aujourdhui au
tour dun capitaine de lindustrie de lui reprocher, en tant que
premier responsable du secteur, le blocage de lindustrie algrienne.
Le patron du premier groupe priv algrien, Issad Rebrab, a point un
doigt accusateur vers le ministre et ces prdcesseurs la tte du
dpartement. Sans doute excd par le blocage dun projet de ligne de
production de 400 000 lave-linge de marque Brandt destins
lexportation et qui dort dans les tiroirs du ministre depuis le
mois de novembre dernier, le PDG du groupe Cevital charge le
ministre, se disant ne pas comprendre le blocage de ses projets qui
offrent pourtant des avantages en termes de cra-tion demplois et de
richesses. Il a estim, mercredi soir au cours dune interview
accorde la chane de tlvision prive, Dzar News, que ces blocages
peuvent sexpli-quer par des considrations ido-logiques et
rgionalistes. Il ajoute dans ce sens que certains dci-deurs, qui
nont pas fait leur muta-tion, sont toujours bloqus dans les annes
1970. Issad Rebrab dit tre tonn quil faille toujours deman-der une
autorisation pour investir.
Et de sinterroger : Pourquoi bloque-t-on Cevital, alors que cest
le premier contributeur au budget de lEtat, aprs Sonatrach et le
premier exportateur hors hydrocar-bures. Issad Rebrab sinsurge
ainsi contre le refus du ministre de lIndustrie daccorder une
autorisation pour lacheminement dune chane de production de
machines laver, dont 70% des quipements sont neufs. Il explique
ainsi que largu-ment avanc par le dpartement de M. Bouchaoureb ce
refus est li au fait que les quipements impor-ts englobent 4,5
millions deuros dquipements rnovs est insuf-fisant pour justifier
le blocage dun projet prvoyant la production de
400 000 lave-linge partir de la fin 2015, et devant gnrer 80
millions deuros de revenus lexport.Le patron du groupe Cevital,
ex-plique aussi quil nest pas le seul oprateur souffrir de blocage.
Et dajouter que dans le cas de Cevi-tal, le groupe a introduit
plusieurs projets novateurs, qui auraient per-mis lAlgrie de passer
du stade dimportateur celui dexportateur. Il voque ainsi son projet
de tritura-tion de graines olagineuses et dont les autorisations
attendent depuis plus de dix ans. Il en est de mme pour le port Cap
Djinet qui devait englober des units de construction navale, de
construction automobile et de ptrochimie. Issad Rebrab rappelle
avoir demand une autorisation pour limplantation dune unit
sidrurgique Bellara, attribue depuis aux Qataris. Que dire alors de
son projet dimplantation dune unit ptrochimique Arzew. Re-brab
sinsurge ainsi quaprs avoir acquis un terrain Bethouia, on lui ait
impos une entre de Sonatrach hauteur de 51% dans le projet. Mon
dossier est pass cinq fois au CNI, et on a amnag la loi
spcia-lement pour ce cas, a-t-il expliqu, avant de se rvolter en
disant ne pas comprendre comment un ministre de lIndustrie peut
dire que les pouvoirs publics lont encourag et avantag. Issad
Rebrab indique dans ce sens que le plus frustrant est de voir un
ministre de lIndustrie (Abdessalem Bouchaouareb, ndlr) bloquer
lindustrie algrienne.Issad Rebrab, qui a galement dres-s un tableau
des nombreux projets du groupe Cevital linternational, devant crer
des synergies entre lindustrie algrienne et les mar-chs
internationaux, dit regretter labsence daccompagnement des autorits
algriennes aux oprateurs nationaux linternational. Il a dans ce
sens prcis que les reprsen-tations diplomatiques demeurent
malheureusement accroches un accord des autorits dAlger.
Melissa Roumadi
Le ministre de lEnergie semble avoir enfin tranch sur le sort du
complexe Polymed de Skikda en proie, depuis des annes, dnormes
difficults de production et de com-mercialisation face aux produits
finis impor-ts et un endettement excessif ayant impos un impratif
de liquidation qui na jamais t excut. Un dficit de longue dure et
une dsutude qui na jusqu prsent donn lieu aucune raction ferme de
la part des responsables du secteur, laissant cette entreprise, qui
engloutit des investissements colossaux depuis une dizaine dannes,
dans un tat vgtatif et accentuant les pertes de Sonatrach sur ce
projet lanc en grande pompe par Chakib Khelil en 2005. En visite
hier Skikda, le ministre de lEnergie, Salah Khebri, a assur que le
com-plexe Polymed de production de polythylne haute densit (PEHD)
de Skikda, en dficit depuis quelques annes, sera soit restructur,
soit ferm avec une redploiement du personnel dans dautres units.
Les nombreuses diffi-cults de lunit qui se sont en effet enchanes
depuis quelques annes et se sont irrmdiable-ment accentues depuis
la fermeture du com-plexe matire plastique (CP1K), qui produisait
la matire premire, lthylne, ncessaire au fonctionnement du
complexe, et les difficults dapprovisionnent sur le march
international. Lunit dont la dcision de cration remonte 1990, suite
une joint-venture entre lENIP et lespagnol Repsol avait
initialement une capa-cit de production de 130 000 tonnes par an de
PEHD mais elle na officiellement t mise en service quen 2005. Les
difficults dapprovi-sionnement et le dficit de production se sont
vite enchans poussant le partenaire espagnol se retirer du projet
pour cause de non-ren-tabilit. Contre toute logique conomique, et
en labsence de dcision politique en vue de trouver une solution au
problme, les efforts dassainissement se sont alors multiplis pour
sauver le complexe et viter sa liquidation. Au-jourdhui, le nouveau
ministre semble vouloir trancher dans le sens de larrt du complexe.
Il a affirm que des instructions ont t donnes Sonatrach effet de
prendre les mesures nces-saires pour fiabiliser cette unit dans le
cadre des efforts du dpartement de lEnergie visant trouver la
solution mettre en uvre pour ce complexe. La situation de Polymed
reste, selon le ministre, inacceptable et ne peut perdurer, mais
rassurant les travailleurs quant leur ave-nir professionnel.
Zhor Hadjam
PHO
TOS
: H. L
YS
Issad Rebrab Abdessalem Bouchouareb
Contactez-nous par : 0550 62 19 85 / 0550 42 71 94Site :
www.ef.com/academy
Lyces ltranger Angleterre
& Etats-Unis pour lves gs de
14 19 ans. Prise en charge totale
La zone euro a reu, jeudi soir, dans les temps, les nouvelles
propositions de rformes promises par la Grce pour esprer obtenir un
troisime plan daide et rester dans la zone euro. La Grce se plie,
ainsi, aux exigences de ses cranciers sur de nombreux points. Le
nouveau plan prvoit, notamment, une hausse des taxes sur le
transport maritime et une suppression, pour la n 2016, de la scalit
avantageuse dont bn cient ses les, composantes essentielles de
lindustrie du tourisme. Il est aussi prvu de relever la TVA sur la
restauration 23% (pour lhtellerie 13%), de prsenter une rforme des
retraites et de xer un calendrier ferme pour les privatisations de
di rentes proprits de lEtat, dont le port du Pire et les aroports
rgionaux. La Grce propose notamment de supprimer par tapes lhorizon
n 2019 le complment de pension pour les retraits les plus modestes.
Elle compte aussi rduire les dpenses en matire de dfense dun
montant de 300 millions deuros dici la n 2016. En change des e orts
consentis, Athnes rclame un nancement de 53,5 milliards deuros pour
couvrir les obligations lies sa dette jusquen 2018. Le gouvernement
du Premier ministre, Alexis Tsipras, veut aussi que ses cranciers
revoient les objectifs en matire dexcdent primaire pour les quatre
prochaines annes et un repro lage de la dette long terme. L. M.
GRCENouvelles propositions pour empcher la faillite
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El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 7
ALGER INFOSOIRES DU RAMADHAN
Les familles sortent dans les jardins et lieux de concerts
HAMADI NAZIM. Directeur de lEpic Art et Culture
Donner vie aux soires des Algrois
Quel est le programme que lEpic Art et Culture a concoct pour le
mois du Ramadhan et la saison estivale ?
Nous avons labor un pro-gramme en fonction de paramtres bien
dtermins. Ce programme rpond tantt des besoins exprims par le grand
public, tantt une ten-dance gnrale saccordant avec les
nouvelles orientations des pouvoirs publics. Dans le cadre de
notre dmarche visant appliquer ce sch-ma de travail, nous avons
investi plusieurs lieux de dtente et de villgiature, tels que les
plages, les ports de plaisance, les places publiques et les
pis-cines. Nous assurons par un encadrement spcia-lis, la mise en
uvre de programmes danimation culturelle et artistique au profit
des familles, et ce, non seulement durant le mois du Ramadhan mais
galement durant toute la saison estivale. Les mati-nes, lanimation
est des-
tins aux enfants. A partir dune cer-taine heure du soir, un
programme spcial pour les familles est mis en uvre.
Quel est le but recherch tra-vers ces activits ?
Le but recherch est daccom-pagner les efforts de lEtat visant
amliorer la qualit de vie des
citoyens. Les familles algroises peuvent dsormais renouer avec
les plaisirs quoffrent les sorties noc-turnes. Nous essayons de
crer de lanimation culturelle pour encou-rager les familles sortir.
La capi-tale arbore une seconde vie durant les soires, au grand
bonheur des familles, qui, des annes durant, se sont clotres dans
leur appartement. Signalons que cest pour la premire fois cette
anne, que les plages sont administres directement par la wilaya.
Les Epic de wilaya sont impliqus dans la gestion des plages et de
la saison estivale, chaque Epic dans son domaine. LEpic Arts et
Culture a un rle important. Il consiste mettre en place une
ani-mation permanente. Lexemple qui illustre lapplication sans
faille de ce programme est la plage dEl Kadous et Khalloufi. Des
chapiteaux, des scnes et mme des bibliothques ambulantes ont t
installs mme ces plages.
Quels sont les moyens finan-ciers dgags pour laccomplis-sement
et la russite de toutes ces oprations ?
Nous avons un programme qui stale sur toute lanne. Lanima-tion
au niveau des sites de baignade sinscrit dans le cadre de ce mme
programme. Le financement de toutes ces activits est par voie de
consquence rpertori dans le cadre du programme global. Reste les
moyens matriels spcifiques ces oprations, que nous mettons
disposition des quipes charges de concrtiser le programme
dani-mation.
Le Premier ministre vient dinaugurer rcemment une cole de
musique Kouba, pouvez-vous nous en parler ?
Lcole de musique nouvelle-ment ralise et qui est mise sous la
tutelle de la wilaya travers lEpic Arts et Culture est un
acquis
immense pour la culture. Elle peut accueillir jusqu 700 lves
dans diffrentes disciplines. Ces lves sont encadrs par une quipe
pda-gogique qualifie compose dune trentaine denseignants. Il est
prvu lenseignement de plusieurs dis-ciplines musicales, telles que
le piano, le violon, le violoncelle, la guitare, le kanoun et le
luth. Ainsi que le thtre, la chorale, le chabi, landalou et le
solfge. Lenseigne-ment sera scind en deux parties : la thorie et la
pratique. En plus de la musique universelle, nous avons voulu
donner cette cole une touche typiquement algrienne tra-vers
lenseignement de la musique andalouse et le chabi. Des instru-ments
tels que le qanoun, le luth et le tar seront enseigns. K. S.
L es habitants de la capitale sortent de plus en plus la nuit.
Les nouvelles ralisations ddies la villgiature et la dtente
favorisent cette tendance, notamment durant le mois sacr du
Ramadhan. Ds la rupture du jene, les familles se ruent sur les
jardins publics, les esplanades et les lieux de concerts. A Rouiba,
cest le jardin botanique rcem-ment ouvert au public qui est chaque
soir pris dassaut par les familles. Lendroit a t im-peccablement
ramnag. Entre les pelouses carres, des alles verdoyantes permettent
aux adultes de dambuler tranquillement et aux enfants de sadonner
aux jeux. Le jardin a t ferm des annes durant. Les autorits locales
se sont montres incapables de grer et de suivre les travaux de
ramnagement qui ont accus un norme retard. Maintenant que le jardin
est ouvert, les familles peuvent profiter amplement des commodits
que cet espace
leur offre, confie un habitant de Rouiba.Dans lest de la
capitale, dautres lieux sont frquents par les noctambules. A El
Marsa, ce sont les falaises surplombant la mer qui sont chaque soir
envahies par les visiteurs. Des amnagements ont t raliss tout au
long de cet escarpement naturel. Les familles sinstallent sur les
bancs et profitent de la vue que leur offrent les berges. Outre ces
endroits, la Promenade des Sablettes est le lieu le plus frquent
par les familles. En plus des concerts de musique qui sont organiss
chaque soir, la Promenade des Sablettes offre la possibilit aux
visiteurs de se dtendre entre un espace glauque et lair marin qui
souffle continuellement sur les grves. Certains visiteurs en ont
fait leur deuxime foyer.A partir dune certaine heure de laprs-midi,
des familles entires saffairent prparer
les tables et poser le couvert. Elles ont pris habitude de
rompre le jene dans cet endroit ferique et de passer toute la soire
jusquau shour. Ce nest que trs tard la nuit quelles rallient leur
maison. Nous rompons le jene dans le jardin. Nous nhsitons pas
ramener tout ce dont nous avons besoin pour le ftour, y compris les
tables et les chaises. Aprs le ftour, nous passons des moments
agrables en famille. Les jeunes peuvent assister aux concerts de
musique qui sont donns au niveau de lesplanade, quant aux plus gs
ils peuvent siroter un th sur la pelouse ou sous un palmier,
raconte un chef de famille. Cependant, cette atmosphre familiale
est altre par la prsence de plus en plus envahissante des vendeurs
la sauvette. Ces derniers sillonnent les alles de la prome-nade
pour vendre des jouets. Les pouvoirs publics ont dpens beaucoup
dargent pour
raliser cette promenade, dou la ncessit de la prserver. Laisser
ces jeunes marchands informels couler leurs marchandises dans ce
jardin va lui porter un grand prjudice, soutient un visiteur. Par
ailleurs, durant les moments de grande affluence, les voitures qui
ac-cdent au parking de la Promenade sont mal orientes par les
agents de lEgctu. Certains automobilistes, en sacquittant des frais
de stationnement, accdent au parking et garent leur voiture comme
bon leur semble, gnant parfois le passage aux autres
automo-bilistes. Au moment de quitter le parking, des
automobilistes peinent trouver la sortie tant lanarchie embrouille
les issues. Sagissant de la scurit, la Promenade des Sablettes est
continuellement sillonne par les agents de scurit et les policiers
qui par-courent les moindres recoins. K. Saci
HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environsSAMEDI 11 JUILLET
2015
Fadjr.... 03:43Chorouk ....... 05:39Dohr .. 12:54
Asser .. .. 16:43Maghreb .. .. 20:07cha ......... 21:50
Hamadi Nazim
Aprs la rupture du jene, les familles algroises sortent pour des
moments de dtente et de plaisir.
La capitale vit au rythme du mois de Ramadhan
PHOTOS D. R.
-
DIABTE ET HTA GUELMALes habitants se prtent un dpistage
prcoce
D epuis le dbut du mois de ramadhan, une campagne de dpistage
prcoce de lhy-pertension artrielle (HTA) et du diabte, diligente
par le service de prvention gnrale de la direction de la sant et de
la population est en cours travers le territoire de la wilaya. Une
premire lchelle nationale, puisque ce genre de dpistage, na, jusqu
aujourdhui, jamais eu lieu en dehors des structures de sant. Cest
sur la voie publique, deux heures aprs la rupture du jeune, que des
quipes de mdecins, paramdi-caux et psychologues sont installes,
proximit dune tente dresse loccasion, pour recevoir les passants et
passantes qui souhaitent prendre leur tension artrielle et glycmie.
Cest la premire fois que je mesure ma gly-cmie (2g11), je ne suis
pas tonne javais des soupons avec toutes les sucreries, gteaux et
boisons gazeuse que jingurgite aprs le ftour. Mon rgime alimentaire
est catastrophique depuis quelques mois dj ? Aujourdhui je suis
fixe, nous dclar hier, une femme la cinquantaine, proximit dun
poste de dpistage sur le boulevard Souidani Boudjemaa au centre
ville. Nous nous sommes fixs de dpister, durant le mois de
ramadhan, 15000 habitants de la wilaya. Nos quipes sont issues des
EPSP de Guelma, Oued Zenati, Bouchegouf, Tamlouka et de lEPH Ibn
zohr de Guelma,nous dclare, ce sujet, le Dr Sad Djouama,
responsable du service de pr-vention, et dajouter : Durant la
priode allant du 18 au 30 juin 2015, 7393 personnes des deux sexes
ont t examines. 10 % sont des cas positif hyper-tendus et 6 %
diabtiques. Et de conclure : il sagit dun dpistage prcoce. Les
personnes que nous avons examines devront passer des explora-tions
approfondies pour tre pris en charge. En clair, cette premire
valuation montre que beaucoup dhabitants ignorent quils sont
ma-lades. Le diabte et lhypertension sont des maladies sournoises,
beaucoup de patients ont vcu avec durant une dizaine dannes et lont
d-couvert que rcemment. Gnralement les dgts sont importants. Cest
pour cette raison quil faut faire des bilans au moins chaque anne,
lance un appel la population, un paramdical, qui a vu dfiler durant
sa longue carrire des cas de ccit, damputation et autres squelles
du diabte tardivement pris en charge et des cas dhmiplgie (perte de
la motricit dune moiti du corps) des suite dune hypertension. Karim
Dadci
Incendie de rcolte Nechmaya Un incendie a rduit en cendre, dans
laprs midi du mardi 7 juillet, six hectares de bl sur pied, un verg
de 20 oliviers, des botes de pailles et 50 mtres linaires de
figuier de barbarie. Ce sinistre qui a ncessit lintervention de
lunit principale de la protection civile de Guelma au lieu dit El
KEF, a permis, a cette dernire lors de cette opration de
circonscrire le feu et dviter sa propagation six maisons, une
table, le reste du verger compos de 180 oliviers et des 6 hectares
de cultures cralires encore sur pied. K. D.
El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 7
R G I O N E S T
Les candidats crient au scandale
CONCOURS DANS LE SECTEUR DE LDUCATION SOUK AHRAS
Le problme du barme a t signal par plus de douze protestataires
rencontrs proximit de la direction de lducation.
Le nouveau dispositif dinsertion professionnelle wassiti a donn
des rsultats probants.
D s laffichage officiel, jeudi dernier, des rsultats du concours
professionnel organis par la direction de ldu-cation de la wilaya
de Souk-Ahras pour le recrutement de 139 ensei-gnants (plusieurs
spcialits inclu-ses), des dizaines de jeunes ont pris dassaut le
sige de ladite direction pour mettre des signes forts de
protestation. Le premier arriv, cria : Vous tes tous des
corrompusjai trim dans se secteur durant plusieurs annes en qualit
de contractuel et voici la finalit ; chacun de vous a pris son
quota, sans la moindre pi-ti. Un deuxime candidat, arriv
quelques secondes plus tard, abon-dera dans le mme sens : Les
dos-siers des privilgis sont bourrs de documents scanns et de
fausses attestations de travail dlivres par des directeurs
dtablissements v-reux et valides par la direction de lducation
ainsi que les services de la fonction publique. Au moment o tout le
monde ten-tait dapaiser les esprits, un jeune a russi atteindre le
troisime tage o il tenta de se jeter du haut de limmeuble. Il fut
empch, in extremis, par un citoyen. Yacine Chaouch, un cas parmi
des dizaines de candidats lss, a dclar (pi-ces justificatives
remise el-wa-
tan): jai occup le poste densei-gnant en langue franaise au lyce
El-Farabi, et ce du 10/01/2012 au 22/02/2015, ce qui me donne le
droit aux point danciennet conformment au barme officielle reconnu
par Benghebrit . Or, voici ce qui sest pass lors de ltude des
dossiers : toutes mes attesta-tions de travail ont disparu et cest
pour avantager dautres candidats, jen suis certain. Ce mme problme
a t signal par plus de douze protestataires rencontrs proximit de
la di-rection de lducation. Le barme prcit qui prvoit un point pour
chaque anne exerce dans un
tablissement scolaire ou tout autre structure pdagogique,
notamment celles relevant de la formation professionnelle, est au
centre de la polmique mme par les mem-bres des commissions charges
du classement des dossiers et o de graves anomalies ont t dceles.
Des candidats accusent aussi les responsables chargs de mener terme
cette opration davoir pro-cd au systme des quotas entre parties
influentes. Nous avons vainement tent de prendre attache avec le
responsable du service des examens, rest ab-sent toute la demi
journe dhier.
A. Djafri
De nouvelles mthodes de fonctionnement pour mieux placer les
sans emploi
MARCH DU TRAVAIL
PLACEMENT DE 1410 DEMANDEURS DEMPLOI
Le nouveau dispositif dinsertion profes-sionnelle wassiti
(intermdiaire) lanc lchelle nationale aux fins de maitriser le flux
des demandeurs demploi et la maitrise du suivi, par le biais dun
fichier national qui porte tous les dtails concernant les candidats
au travail, a donn des rsultats probants Souk Ahras. Se-lon le
premier responsable de lAWEM (Agence de Wilaya de lEmploi), en
loccurrence Abder-rezak Mazouz, cette nouvelle mthode de
fonc-tionnement a permis aux agences wilaya et lo-cales de raliser
de meilleures performances en matire de placement. Il suffit de
consulter le fichier national pour pouvoir identifier le candi-dat
linsertion professionnelle dans le cadre de nos dispositifs, quelle
que soit sa wilaya dori-gine ou lanne du dpt de son dossier. Tous
les lments ncessaires pour ltude de son profil y sont mentionns
avec force dtails, et cest l, devons nous reconnaitre, une dmarche
profes-sionnelle qui nous fait gagner un temps prcieux et contribue
davantage renforcer la crdibilit de nos services, a dclar le mme
responsable. Par les chiffres, lAWEM de Souk Ahras compte pour
lanne 2015, 10547 demandes demploi dont 2477 gs de moins de 25 ans.
Pour cette dernire tranche de jeunes demandeurs de tra-vail, la
situation est, on ne peut plus, complexe car il est indiqu, selon
les taux officiels, le refus de certaines taches notamment dans le
secteur du btiment o le manque de main duvre est srieusement
ressenti.
PLUS DE 10000 POSTES ATTENDENT POSTULANTSSyno-hydro, une firme
chinoise des plus per-formantes offre dans le cadre de la
coopration dans le domaine de cration des postes demploi permanents
pour les jeunes algriens, plus de 10.000 postes Souk Ahras. LAWEM
locale na pu que satisfaire que moins de 3%, et pour cause les
personnes convoques refusent loffre pour des raisons diverses et
prfrent attendre dautres crneaux tels que le gardiennage. Dautres
prfrent carrment marger chez lemployeur sans contre partie. A une
question dEl Watan relative au non respect des rgles de placement
de la part de certains responsables dentreprises et autres
boites publiques et prives notamment dans le secteur de
lindustrie et du btiment, le directeur de lAWEM rpondra : Nous
avons dsormais des brigades mixtes qui se chargent du suivi des
placements par rapport la lgislation du travail () mais nous
veillons aussi au respect de lengagement du travail de la part de
la per-sonne intgre dans ces mmes secteurs. Dans son bilan de lanne
en cours, lagence de wilaya a, toutefois, russi placer 1410
candi-dats au travail, 390 personnes sans qualification incluses.
Des universitaires (77 dossiers) et autres (943 dossiers) ont,
tous, connu le mme rsultat. Des conventions avec dautres
structu-res pdagogiques telles que la formation profes-sionnelle,
ont t mises en application pour for-mer au profit de lANEM un
personnel qualifi dans certains petits mtiers. Des apprentis
sans
qualification sont forms notre demande pour une dure dtermine.
Les personnes concer-nes peroivent 3000 DA comme prsalaire et sont
prises en charge aprs leur formation, a expliqu le directeur.
Sagissant des conditions daccueil des jeunes demandeurs demploi,
Abderrezak Mazouz ajoutera que la moderni-sation des moyens de
gestion concerne aussi la formation des cadres chargs de laccueil
et de lcoute des citoyens. Pour ce faire, des instruc-tions
relatives la vulgarisation des textes et lorientation des
demandeurs dinformation sont strictement respectes. Un nouveau sige
pour abriter les bureaux de lAWEM et la modernisa-tion-extension
des bureaux des ALEM (Agences locales de lemploi) implantes dans
les autres communes, entre dans ce mme cadre, selon le mme
responsable. A. D.
PHO
TO: D
.R.
ANNIVERSAIRECoucou cest moi, Dina Boussouf. Jai sou hier ma
premire bougie. Jai dj un an.
Un an de pur bonheur auprs de Mama Imene et Papa Ahcene. Jai
eu
droit beaucoup de bisous, mais surtout de jolis cadeaux de la
part de
mes tendres grands parents, tantes et oncles. Je me suis
vraiment rgale.
-
El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 7
Une bou e doxygne pour les enfants
ORAN INFO
Le Centre de conventions dOran abrite la 3me dition du salon
international de loisirs et de divertissements Megaland.
ARZEW
La mendicit en hausse
E n ce mois de Ramadhan qui a concid avec le dbut des va-cances
dt, le manque despaces de loisirs et de divertissements se fait
fortement ressentir par les familles et leurs enfants Oran. Hormis
certains espaces comme le jardin de Sidi Mhmed et le parc
dattraction dEl Hamri, les familles ne trouvent pas o passer leurs
soires ramadanesques et nhsitent pas investir les ronds-points.
Pour offrir ces enfants des moments agrables, le Centre des
conventions dOran abrite depuis la semaine passe la 3me dition du
salon international de loisirs et de divertissements Megaland. Un
petit tour au niveau du salon nous a permis de constater lambiance
de fte qui rgnait et la joie des enfants. Entre 2000 et 3000
visiteurs affluent sur le salon quotidiennement, nous dira lun des
organisateurs. Ayant pour objectif
denrichir lanimation culturelle dans ses dimensions ducatives et
divertissantes, le salon attire de plus en plus de familles et
denfants venus de plusieurs wilaya du pays, comme le tmoigne cette
mre de famille venue de An Tmouchent, mon fils a eu son examen de
5me et comme notre wilaya ne dispose pas dimpor-tants lieux de
dtente et de loisirs, je lai ramen Oran pour profiter du salon
Megaland. La tenue du salon est venue point nomm, dira un autre pre
de famille habitant Maraval. Et dajou-ter: nos enfants sont en
vacances et il n y a rien faire, et nulle part o aller! Aprs une
longue anne de scolarit. Cest pourquoi je salue cette initiative.
Jai mme invit un ami et ses enfants de la wilaya de Sidi Bel Abbs
pour venir chez moi, afin de profiter de cet espace de loisirs.
Pour confirmer la thse de la soif des enfants aux espaces
de jeux, je vous invite faire un tour au parc dattraction dEl
Hamri. Il ny a pas de place pour respirer. Si on jette une
aiguille, elle ne risque pas de tomber par terre tellement il y a
du monde et ce sont des chanes interminables devant les manges,
lance El Houari rencontr au salon en compagnie de son pouse et ses
deux filles. Le salon est ouvert du 5 au 18 juillet 2015 sur un
espace de 10 000 m. Au programme, une large palette dactivits: jeux
ludiques, vidos, une douzaine de structures gonflables, des
parcours daventure, des toboggans, des trampolines, un circuit Quad
enfants, Karting adultes et diverses animations indites. Aussi, des
ateliers danima-tion sont proposs, touchant divers domaines tels
que le dessin, la cuisine, les contes pour enfants. Les horaires
douverture sont de 16h 19h et de 22h30 3h du matin. Nayla
Hammoud
Fi sabil Allah! littralement : pour Dieu. Dieu te le ren-dra!,
Que Dieu te garde tes parents, tes enfants! Ces der-niers jours,
tout coin de rue, la porte des mosques, prs des marchs, ces
psalmodies pleurnichardes se multiplient. Des familles entires de
men-diants ont dbarqu en ville lapproche de la priode de zakat el
fitr (laumne pres-crite pour tout musulman la fin du mois de
Ramadhan). Le phnomne nest pas nouveau, il est devenu plutt
banalbien que pour de nombreux incrdules, le stratagme ne trompe
plus. Moi, je pr-fre aider quelquun que je connais parce que je
suis sr quil est dans le besoin, dit-
on. Ces familles, pas com-pltes puisquil ny a que la femme et
des enfants en bas ge, mme des bbs, etpas de pre, sont reconnues
par la plupart comme des mendiants professionnels. Mme si, parfois,
apitoy par la prsence des enfants, on met la main la poche. Des
fois, on leur offre quelque chose (pain, lait, fruits, vtements
pour en-fants), geste quelles nappr-cient pas vraiment, prfrant
surtout une aumne sonnante et trbuchante. Cependant le mtier semble
rentable. Ramadhan et pit aidant, des mes charitables se dlestent
par acquis de conscience de 5 ou 10, voire 20 DA, pour payer en
retour cette ava-
lanche de bndictions dont la femme au visage masqu par un
litham, ou mme la petite fillette, les gratifie ds leur ap-proche
du coin quelle a choisi pour exercer. Pour ceux qui ont bien observ
leur mange, ces pro de la manche ont un programme bien rgl. Elles
commencent sinstaller vers 16h-16h30 (fin de travail pour les
employs, heure des em-plettes, approche de la prire du Asr), elles
restent jusqu lheure du ftour et, pour certaines, rompent leur jene
sur place puis, comme par ma-gie, disparaissent. Quelques unes font
des heures sup et prolongent jusquaprs la prire des taraouih -des
fois quil reste des gnreux
pas accrochs durant la jour-ne- et quittent la ville en douce.
Quelques habitues dArzew passent la nuit la belle toile devant
lcole maternelle face au commissa-riat. Il faut signaler quil sagit
l de rseaux de mendicit qui, plus grave, utilisent les enfants
comme leurre. Faut-il rappeler que la loi (art. 195 bis, section 4,
JO n7 du 16-02-2014) punit dun emprisonnement de 6 mois 2 ans,
quiconque mendie avec un mineur de moins de 18 ans, ou lexpose la
mendicit. Cette peine est porte au double lorsque lauteur de
linfraction est un ascendant du mineur ou toute personne ayant une
autorit sur celui-ci. M. Milagh
MOUDJAHIDIN
SIDI CHAHMI
LES DOSSIERS SOCIAUX ET MDICAUX NUMRISS
UN OUVRIER MEURT PAR LECTROCUTION
L e ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a procd, jeudi,
dans le cadre dune visite de travail et dinspection, linauguration
de plusieurs sites relevant de son dparte-ment ministriel Oran. M.
Zitouni stait rendu au nouveau sige de la direction de wilaya des
moudjahidine o il a reu des explications sur le nouveau systme de
numrisation de consultation et traitement des dossiers par voie
lectronique pour la prise en charge sociale et mdicale des
moudjahidine, des invalides de guerre et des ayant droits. Le
ministre a galement inaugur une stle symbolisant la paix, rige au
niveau du rond-point de ha Essabah. Au niveau du muse du moudjahid,
le ministre a annonc le lancement des travaux de rhabilitation de
ce site et le renouvellement de ses quipements. A An El Kerma, il
sest enquis de lavancement des travaux damnagement de deux
cimetires des martyrs, avant de procder la baptisation de la
bibliothque commu-nale dEs-Snia au nom du chahid Haddad Rachid.
Enfin, le ministre a inaugur deux agences BDL, lune Es-Snia et
lautre au centre-ville dOran. Commentant les vnements de Ghardaia,
lors dune rencontre avec les membres de la famille rvolutionnaire
la rsidence El Bahia, Tayeb Zitouni dira que ces vnements sont des
actes visant la dstabilisation de la rgion, ce qui nous incite
redoubler defforts et laisser de ct les intrts individuels
restreints et de commenter : lhistoire na pas fait tat que lAlgrie
avait combattu la France avec les divisions sectaires et ethniques.
Mais avec son unit et sa solidarit qui ont conduit la naissance de
la glorieuse arme de libration nationale. Lors de la mme
ren-contre, le ministre des Moudjahidine dira que son dpartement
ministriel nest pas fait que pour les licences de taxi, mais cest
une institution denseignement de lhistoire de lAlgrie et sa
transmission aux gnrations futures. Il dira galement que son
ministre a mis en place un vaste programme pour encourager lcriture
de lhistoire travers la ralisation de films et de documentaires. A.
S. Y. et R. O.
D eux ouvriers travaillant pour le compte du projet de
rali-sation dun chemin priphrique reliant les localits dEl
Kerma-Sidi Chahmi ont t grivement touchs, avant-hier, par un cble
lectrique. Lun des deux blesss y succombera la suite de ses brlures
aprs son vacuation vers les services des urgences de lE.H.U 1er
novembre USTO. Cet accident mortel survenu sur le chantier a t caus
suite une rupture dun cble lectrique de haute tension qui est tomb
sur les deux ouvriers. Cette rupture, apprend-on, est le fait dune
fausse manuvre de la part du conducteur dun engin de travaux
publics. Notons que le deuxime ouvrier se bat contre la mort cause
de la gravit de ses brulures. Une enqute a t ouverte par les lments
de la gendarmerie nationale de la brigade de Sidi Chami. Zekri
S.
SALON DES LOISIRS MEGALAND
HORAIRE HORAIRE DES DES
PRIRESPRIRES
Fajr 04h10Fajr 04h10
Dohr 13h08Dohr 13h08
Asr 16h57 Asr 16h57
Maghreb 20h21Maghreb 20h21
Isha 22h00Isha 22h00
Install au Centre de conventions, Megalande draine la grande
foule en ces soires du Ramadhan
PHO
TO :
DR
S U R L E
V I F
Dtente nocturne au jardin Sidi MHamed
PHO
TO :
ABDE
LKRI
M B
.
-
BIR EL ATER (TBESSA) Les travailleurs du
complexe minier montent au crneau
L tablissement rcent dune promotion interne au profit de
certains cadres du complexe minier du phosphate si-tu Bir El Ater a
suscit le mcontentement des autres. Ces derniers qui se disent
recals par la direction montrent du doigt leur directeur de la
mine, laccusant davoir fait preuve de favoritisme lencontre des
travailleurs qui rem-plissent toutes les conditions telles que
lanciennet, lge, le grade et autres. Ainsi, ils ont mont au crneau
en occupant la direction de lusine, empchant laccs du personnel de
la direction du complexe minier. Selon certains chos, le directeur
tait contraint de quitter son bureau de crainte que la situation ne
dgnre. Les protestataires rclament le d-part immdiat de leur
directeur et lenvoi dune commission denqute par le groupe. Ils sont
dtermins aller jusquau bout de leur revendications. Lakehal
Samir
CONSTANTINE600 ha pour des parcs industriels La ralisation de
plusieurs parcs industriels sur une superfi-cie de 600 ha sera
lance prochainement dans la wilaya de Constantine, selon les
dclarations du wali Hocine Ouadah, lors de la visite effectue,
mercredi, dans les communes de Hamma Bouziane et Didouche Mourad.
En rponse aux questions des journalistes sur le manque de zones
indus-trielles dans la commune de Hamma Bouziane, le chef de
lexcutif a annonc quil y a trois programmes raliser dans le but de
dvelopper linvestissement : le premier est le programme de la mise
niveau des zones existantes dj, le deuxime consiste entreprendre
les travaux dextension toujours dans des zones existantes, et le
troisime est celui de la cration des parcs industriels sur le
territoire de la wilaya, qui vient sajouter aux zones dactivit et
dindustrie ralises ou en cours de ralisation. La question a t voque
lors de la visite du ministre de lIndustrie et des Mines. Ce
dernier a insist sur laccl-ration de ltude de ce projet, car il est
trs important de raliser ce genre infrastructure sur une superficie
de 600 ha. Cela va nous permettre de rpondre la quasi-totalit des
instances, et encourager linvestissement, a expliqu le wali de
Constantine. Ltude et la ralisation de ce projet ont t confies
lagence nationale dintermdiation et de rgula-tion foncire (ANIREF).
Yousra Salem
3 000 habitants sans eau potable En marge de sa tourne, mercredi
dernier, Hocine Ouadah, wali de Constantine, a affirm que tous les
habitants de Constantine seront aliments en eau potable avant la
fin de lanne 2015. Et lui dindiquer que sur environ un million
dhabitants dans la wilaya , il ne reste que 3 000 sans eau potable.
Ces 3000 habitants se rpartissent sur les diffrents douars isols de
la wilaya. Et pour rpondre leurs besoins, il y a des projets
dalimentation en eau potable (AEP) et la ralisation des rseaux
damene au niveau de ces douars, a-t-il prcis. Toujours en ce qui
concerne le dveloppement local des diffrentes communes, le chef de
lexcutif a ajout que la wilaya de Constantine vient de bnficier de
2 milliards de dinars ultrieurement afin de rpondre aux ncessits
des citoyens. Actuellement nous avons tous les moyens et les
ca-pacits de faire face aux problmes existant et de les rgler,
a-t-il rassur. Y. S.
EL OUEDSaisie de 1132 poulets avarisLes lments de la gendarmerie
de la brigade de la com-mune de Magrane (El-Oued) ont interpell
hier lors dune patrouille sur la route, reliant les communes de
Magrane El-Feidh (Biskra), une personne transportant bord dun
camion frigorifique de marque Kia, 1132 poulets impropres la
consommation, avons-nous appris de sources scuritaires. Inform, le
Procureur de la Rpublique prs le tribunal de la commune Debila a
prescrit louverture dune enqute et lenvoi de la marchandise aux
services vtrinaires de lAPC pour analyses. La personne transportant
cette quantit de poulets avaris a t conduite aux locaux de la
gendarmerie locale pour les besoins de lenqute. L. Azzouz
El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 8
R G I O N E S T
Des habitants dnoncent le mpris a ch par les lus
CADRE DE VIE COLLO (SKIKDA)
Ltat de la chausse menant et desservant la cit des 205 logements
reste lune des plus dplorables Il suffit de la moindre brise de
vent pour que les poussires envahissent les lieux.
L a grande opration de revtement des routes de la ville de Collo
na pas fait que des heureux. Cest le cas des habi-tants des trois
blocs de la cit des 205 loge-ments implante au niveau de la cit
Chikh en plein cur de Collo. Nous ne compre-nons pas lobstination
des autorits locales nous ignorer encore et de faire comme si nous
nexistions mme pas. Cela fait plus de 20 ans que nous vivons dans
un semblant de bourbier et voil que lAPC nous oublie, une fois
encore en omettant dinclure notre cit dans le programme de bitumage
qui a pourtant touch toutes les cits et tous les lotissements de la
ville de Collo. A croire que les lus nous en veulent, tmoigne un
des habitants concerns. En effet, ltat de la chausse menant et
desservant la cit des 205 logements, situe juste en face dune
mosque reste lune des plus dplorable. Il suffit de la moindre brise
de vent pour que les poussires envahissent les lieux.Mme les vides
sanitaires sont emplis deaux infectes depuis plus de deux annes dj
les autres cits ont bnfici dune opration dassainissement sauf la
ntre, tmoigne un des habitants.Ces derniers se disent galement
outrs par le clientlisme affich par les autori-ts locales qui ne se
sont pas gns de repren-dre une fois encore la chausse menant et
entourant la cit EPLF alors quelle ne souf-frait daucune altration
et avait dj bnfi-
ci dune opration de bitumage. Mme les routes des lots de
lauto-construction et cel-les mme des constructions illicites ont t
bitumes alors quau niveau de notre cit, si-tue pourtant au
centre-ville, on continue de faire-fi de nos contrarits. De toute
faon, le Tout Collo sait que les routes jouxtant les demeures et
autres cits o habitent les lus ont de tout temps t favorises au
dtriment des colliotes, rapporte lun des habitants
de la cit des 205 logements. On apprendra plus tard que des
dlgus de cette cit ont t reus par lun des adjoints au maire il a
reconnu que notre cit avait t involon-tairement oublie et quelle
devrait, trs prochainement, bnficier dune opration de bitumage,
tmoigne lun des riverains. Comme quoi Collo, il faut vraiment crier
haut et fort pour se faire comprendre.
Khider Ouhab
Ltat des lieux de la cit des 205 logements.
VERS LE RENFORCEMENT DES CAPACITS DE STOCKAGE DES CARBURANTS
Salah Khebri, ministre de lnergie tait Skikda, jeudi dernier,
dans le cadre dune visite dinspection au niveau du ple
hydrocarbures. Il a eu dabord senqurir des systmes de scurit dploys
en vue de scuriser les units formant la plateforme ptrochimique et
sest galement intress lefficience de la collaboration entre les
units charges de lexportation des hydrocarbures et le savoir-faire
de lentreprise portuaire de Skikda. Lors de la visite des deux
raffineries de Skikda ( RA1K et RA2K), le ministre a profit de
cette halte pour annoncer la volont de son dpartement de renforcer
les capacits de raffinage du pays en optant pour la cration de
nouvelles units dans dautres wilayas du pays. Il exposera par la
mme occasion la mise en place dune stratgie articule autour du
potentiel humain visant doter cesinstallations de cadres capables
de rpondre au besoin damliorerqualitativement et quantitativement,
les productions dessence et de gasoil a-t-il soutenu. M. Kherbi
laissera comprendre, par la suite, que les capacits actuelles de
stockage de Skikda et qui desservent les dpts de Berrahal et du
Khroub, devraient tre appuyes en laissant comprendre que des
wilayas comme celles de Stif, Guelma et Annaba, auront bnficier de
moyens de stockage consquents. K. O.
BORDJ BOU ARRRIDJ
Inauguration de deux centres psychopdagogiques
La ministre de la solidarit nationale, de la famille et des
affaires de la femme Mme Mounia Meslem qui a effectu jeudi une
visite de travail dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj a rappel que
la socit civile ne peut en aucun cas remplacer lEtat. Elle a affirm
quelle dispose de rapports indiquant que des associations qui nont
aucun programme et aucune activit ont reu des milliards. Il nest
pas question que cela continue , a-t-elle averti. Nous nallons
aider que les associations qui entrent dans le cadre du programme
du ministre portant notamment sur la consolidation de la protection
lgale, la facilitation de laccs lemploi, la protection de lenfance
et des personnes ges et leur rinsertion dans le tissu familial,
a-t- elle ajout. Les autres nauront pas un seul centime, a t elle
expliqu. Cest notre devoir de service public et de prservation des
deniers publics, a-t-elle prcis. Dans le mme cadre, Mme Meslem a
remarqu que dans plusieurs wilayas que le nombre des lves hbergs
est trs rduit par rapport aux employs. Certains de ces derniers
nont pas m