Dossier Pédagogique SAISON 2011-2012 Opéra de Reims 13 rue Chanzy 51100 Reims Location tél : 03 26 50 03 92 [email protected]Jeudi 28 mars 18h30 Vendredi 29 mars 18h30 Durée : 50 minutes Mise en scène : CAROLINE MUTEL Direction musicale : SEBASTIEN D'HERIN Ombres : PHILIPPE BEAU Création vidéo : XAVIER MORTIMER Sept musiciens (Cornet, violon, violoncelle, viole de gambe, théorbe, percussions, clavecin): LES NOUVEAUX CARACTERES DU COQ A L’ÂNE, D’APRES LES MUSICIENS DE BRÊME DES FRERES GRIMM
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DU COQ A L’ÂNE DU COQ A L’ÄNE , D’APRES LES MUSICIENS DE ...
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Transcript
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DU COQ A L’ÄNE D’APRES LES MUSICIENS DE BRÊME DES FRER
Un âne, un chien, un chat et un coq, chassés par leur maître, s’enfuient
et veulent devenir musiciens à Brême. La route est longue et, chemin
faisant, ils aperçoivent une maisonnette qui leur ferait un gîte bien
accueillant. Ils sont surpris de découvrir que des brigands ont pris
possession des lieux. Cette fois, les quatre animaux ne déclarent pas
forfait et, après concertation, ils décident d’utiliser la ruse pour
effrayer les intrus et les déloger. Ils s’entraident pour grimper sur le
dos les uns des autres devant la fenêtre, se mettent tous ensemble, à un
signal donné, à pousser des cris intempestifs, avant de faire voler la
vitre en éclats et de sauter par la fenêtre. Epouvantés, les brigands
s’enfuient à toutes jambes.
Ce dénouement inespéré détournera nos quatre amis de leur chemin
vers Brême …
POURQUOI LES ANIMAUX VEULENT-ILS ALLER A BRÊME ?
UN CONTE TRES Populaire
Les quatre compagnons avaient probablement entendu parler de la formation musicale « StadtundRathsMusici » fondée en 1339 qui jouait à l’occasion de festivités et qui acceptait toujours dans ses rangs les musiciens ambulants de passage.
L’histoire se racontait déjà au Moyen Age et il existait de nombreuses versions de ce conte.
Autrefois, ce n’était pas des brigands que les animaux chassaient, mais des lions, loups, ours et
autres animaux héraldiques de la noblesse. En revanche, c’était toujours des animaux moins nobles,
errants, faibles, affamés ou vieux qui l’emportaient sur les forts, les nantis et les puissants.
Cet ordre inversé a fait le succès du conte auprès des gens du peuple qui
avaient pu connaître le même sort que les quatre animaux de l’histoire.
La renommée et la popularité du conte des Musiciens de Brême sont confirmées par les monuments
qui leur sont consacrés aux quatre coins du monde (Zélinograde en Asie Centrale, Osaka au Japon).
La ville de Brême a elle-même plusieurs monuments érigés en l’honneur des quatre compagnons.
PRIX DE LA SOLIDARITE DE BREME
Ces animaux ont servi de modèle pour le prix de la Solidarité de Brême, décerné tous les deux ans
depuis 1988. Avec le prix de la Solidarité, qui distingue des personnes luttant contre le
colonialisme et le racisme et en faveur de la liberté et de l’autodétermination, les Musiciens de la
ville de Brême sont devenus le symbole prouvant que l’alliance des faibles peut l’emporter sur les
forts.
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PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES
LETTRES
QUESTIONNAIRE RELATIF A LA COMPREHENSION GENERALE DU CONTE :
PRESENTATION D’UN « CONTE EN RANDONNEE ».
Petite définition de rappel : « La randonnée » est un récit court et enlevé présentant une chaîne
de personnages, d’éléments ou d’événements qui se répètent jusqu’au dénouement final.
Voir rubrique : « pour en savoir plus » p. 14.
CARACTERISATION DES ANIMAUX : LEUR CARACTERE ANTHROPOMORPHIQUES ET
LEUR SPECIFICITE ANIMALE.
1. Pourquoi l’âne, le chien et le chat se font-ils chasser ?
Ils sont méchants.
Ils sont trop vieux.
Ils mangent trop.
2. Quel instrument l’âne souhaite-t-il jouer ?
Des timbales.
Du luth.
Du triangle.
3. Pourquoi le coq décide-t-il de partir ?
Pour ne pas être mangé.
Il ne s’entend pas avec les autres animaux de la ferme.
Pour pouvoir manger à sa faim.
4. Pourquoi les brigands fuient-ils la maison ?
Ils ont eu des coups de sabots de l’âne.
Ils ont cru entendre un fantôme.
Ils ont reçu des coups de bec du coq.
5. Comment se termine l’histoire ?
Les quatre animaux rejoignent la ville de Brême pour y jouer de la musique.
Les quatre animaux partent chacun dans une autre ville pour y jouer de la musique.
Les quatre animaux restent définitivement dans la maison des brigands.
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ETUDE DU VOCABULAIRE POUVANT CONSTITUER DES DIFFICULTES DE
COMPREHENSION POUR LES ELEVES : japper – un luth – des timbales – chagriner – le foyer
– une solive – des charbons ardents – un juge – un pendard - s’esquiver…
ETUDE DE TOURNURES DE PHRASES PEU COURANTES : être impropre au travail ; le vent
souffle du mauvais côté ; prendre la clef des champs ; gagner son pain ; se faire recevoir dans
la musique ; faire une figure triste comme une pluie de trois jours ; filer son rouet ; goûter
l’avis de ; promener son regard aux quatre vents ; ne pas être au goût de… ; s’en donner à
cœur joie ; chacun selon sa nature et sa commodité ; mettre en déroute ; ne pas entendre
raillerie ; se mettre en devoir de…
ETUDE DU SCHEMA NARRATIF ET ACTANTIEL DU CONTE.
THEMATIQUES ET DEBATS :
LA VIEILLESSE : demander aux élèves quelles tâches accomplissaient les quatre animaux à
la ferme : l’âne portait des fardeaux, le chat chassait des souris, le chien protégeait ses maîtres,
le coq servait de réveil matin. Ils comprendront ainsi pourquoi leurs maîtres estimaient qu’ils
étaient devenus inutiles, puisqu’ils ne pouvaient plus les accomplir. Puis introduire un débat
sur la vieillesse.
On lira avec profit les différents textes proposés autour de cette thématique dans
la rubrique : « carnets de lecture » pp.15-20.
SITUATION
INITIALE
LA
RENCONTRE
LA FUITE DES
BRIGANDS
L’UNION
CONTRE
LES
BRIGANDS
SITUATION
FINALE
Des maîtres
d’animaux
domestiques
(l’âne, le chien,
le
chat, le coq)
veulent se
débarrasser
d’eux
devenus
incapable
d’assumer leur
tâche à la ferme.
L’âne décide de
quitter la ferme
et
de se rendre à la
ville de Brême
pour devenir
musicien. Il est
bientôt suivi par
le
chien, le chat, et
le coq.
La nuit venue,
ils cherchent
une maison. Ils
en découvrent
une habitée par
des voleurs
qu’ils feront fuir
en faisant de
leurs cris une
terrible fanfare.
Ils s’installent
pour la nuit
après avoir bien
mangé.
Dans la nuit les
voleurs
cherchent à
rentrer dans
leur maison.
Mais le chien le
chat et le coq les
feront de
nouveau fuir.
Les quatre
animaux
s’installent dans
la maison et ne
se rendront
jamais à Brême.
Hélène Canu,
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LA SOLIDARITE, L’ENTRAIDE : face à l’adversité les quatre animaux s’entraident et
forment une entité collective capable de mettre en fuite les voleurs.
Ce conte permet donc de formuler à la fois un avertissement : « qui devient vieux n’est plus
rentable et on risque de se débarrasser de lui » ainsi qu’un conseil : « L’union fait la force ».
Il appartient aux professeurs d’évoquer la fameuse phrase des quatre mousquetaires « Un pour
tous, tous pour un » et d’interroger les élèves sur la solution choisie par les quatre animaux
pour voler la maison des voleurs. On pourra rapprocher ce dénouement inattendu des
« voleurs- volés » avec le conte des Mille et une nuits « Ali Baba et les quarante voleurs ».
LECTURES COMPARATIVES AVEC D’AUTRES CONTES
THEMATIQUES
REFERENCES LITTERAIRES
La maison qui abrite dans la forêt des créatures
malfaisantes
Hansel et Gretel, Le Petit Poucet
La lueur d’une maison dans la nuit dans une
forêt
Hansel et Gretel, Le Petit Poucet
Des brigands Ali Baba, conte des 1001 nuits
Conte en randonnée avec des animaux
La moufle, Le bonnet rouge
Conte de randonnée à structure répétitive
et dont la fin est une rupture. Un paysan russe part chercher du bois. En chemin, glissant sur la neige molle, il perd l'une de ses moufles. Cette moufle va être un refuge idéal pour de nombreux animaux transis de froid : une souris, une grenouille, un lapin, un renard, un loup et un ours. Tous, du plus petit au plus gros sont parvenus à se blottir dans cette moufle, malgré les réticences grandissantes des premiers. Mais, quand une fourmi que personne n'avait vue entre, là, la moufle craque...
CONTE UKRENIEN
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EDUCATION MUSICALE
FAIRE RELEVER ET EXPLIQUER TOUT LE VOCABULAIRE LIE A LA MUSIQUE
DANS LE CONTE
« Eh bien ! dit l’âne, je vais à Brême pour m’y faire musicien de la ville, viens
avec moi et fais-toi aussi recevoir dans la musique. Je jouerai du luth, et toi tu
sonneras les timbales. »
« Viens avec nous à Brême; tu t’entends fort bien à la musique nocturne, tu te
feras comme nous musicien de la ville. » Le chat goûta l’avis et partit avec
eux. »
« Tu as une bonne voix, et, quand nous ferons de la musique ensemble, notre
concert aura une excellente façon. »
« Ils commencèrent ensemble leur musique à un signal donné. L’âne se mit à
braire, le chien à aboyer, le chat à miauler, le coq à chanter. »
DECOUVRIR L’UNIVERS DE LA MUSIQUE BAROQUE
Le baroque couvre une grande période dans l’histoire de la musique et de l'opéra. Il s’étend du début
du XVIIe siècle environ au milieu du XVIIIe siècle, de façon plus ou moins uniforme selon les pays
considérés. De façon nécessairement schématique, l’esthétique et l’inspiration baroques succèdent à
celles de la Renaissance (apogée de la polyphonie et du contrepoint) et précèdent celles du classicisme
(1750-1800).
Le mot baroque vient vraisemblablement du portugais barroco qui désigne des perles de forme
irrégulière. On l’a inventé pour qualifier, au début de façon péjorative, l’architecture baroque venue
d’Italie. Ce n’est que plus tard, en 1951, que le claveciniste français Robert Veyron-Lacroix l'a utilisé
pour la première fois pour qualifier la musique qui lui était contemporaine, lorsqu’il créa « L'Ensemble
Baroque de Paris ». Toute connotation péjorative a disparu depuis lors et le terme tend davantage
maintenant à désigner la période de composition (de 1600 à 1750) que le caractère de l’œuvre.
Tout au long du spectacle, des pièces de musique instrumentale et vocale tirées
principalement du répertoire allemand des XVIIe et XVIIIe siècles (avec des œuvres
comme la Sonate représentative et La Bataille de H.I. Biber ou encore le Capriccio
stravagante de Farina) viennent ponctuer la narration du conte. Quelques surprises
stylistiques, avec des œuvres décalées et des musiques plus anciennes ou
d’aujourd’hui, rythment le voyage et révèlent cette histoire connue de tous de manière
vivante et contemporaine.
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TEMPS ET LIEUX
L’ère de la musique baroque débute symboliquement en Italie avec l'opéra de Claudio Monteverdi
(1567-1643), L'Orfeo (1607), et se termine avec les contemporains de Jean-Sébastien Bach et Georg
Friedrich Haendel. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) et Georg Philipp Telemann (1681-1767), de
par leur longévité, composent leurs dernières œuvres dans les années 1760 mais, bien avant cette
décennie, les compositeurs plus jeunes se sont tournés vers un nouveau style.
LES CARACTERES DE LA MUSIQUE BAROQUE
Le style baroque exprime beaucoup de contrastes :
- les oppositions de registres : grave / aigu
- les oppositions notes tenues / notes courtes
- les oppositions de modes : majeur / mineur
- les oppositions de dynamiques : forte / piano
- les oppositions Tutti / soliste ou tutti / ripieno
- l’opposition entre pièces d’invention proches de l’improvisation (prélude, toccata, fantaisie) et pièces
à l’architecture rigoureuse (fugue)
De nombreuses formes musicales sont créées pendant cette période d’un siècle et demi : certaines y
atteignent leur apogée (par exemple : la suite, le concerto grosso…) pour ensuite tomber dans l’oubli,
d’autres connaîtront une fortune qui durera bien au-delà de la fin du baroque : l’opéra, la sonate (qui
engendrera la symphonie), le concerto de soliste. LES INSTRUMENTS BAROQUES
L’ère baroque fut également une période de révolution pour tous les instruments de musique : certains
d’entre eux firent leur apparition, d’autres se modifièrent au point d’en être totalement renouvelés. Sur
le plan de l’écriture musicale, un langage spécifique, dédié à chaque instrument, fait son apparition.
Quelques instruments sont spécifiquement liés à cette époque où ils atteignent leur apogée (de la
facture comme de la littérature) avant de connaître le déclin voire l’oubli complet du milieu du XVIIIe
siècle jusqu’au début du XXe siècle ou plus tard.
LA FLUTE A BEC, LE CORNET A BOUQUIN
LE CLAVECIN
LE LUTH ET LE THEORBE
L’ORGUE est resté au XIXe siècle l’instrument privilégié de la liturgie, mais n’intéresse plus
guère les grands compositeurs jusqu’à César Franck. La facture de l’orgue à transmission
mécanique atteint son apogée, en France et dans les pays germaniques pendant les XVIIe et
XVIIIe siècles.
LES VIOLES DE GAMBE ont connu leurs heures de gloire pendant trois siècles, de 1480 à
1780.
Le spectacle fait entendre un
petit ensemble de musique de
chambre très représentatif de
la musique baroque avec :
cornet, violon, violoncelle,
viole de gambe, théorbe,
percussions, clavecin.
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ZOOM SUR LE CLAVECIN ET LE THEORBE Lors du spectacle, les musiciens seront placés sur scène ce qui permet aux élèves de bien voir et découvrir les instruments de musique et la façon dont les instrumentistes en jouent :
Les enseignants pourront notamment présenter la famille des cordes frottées mais surtout le clavecin et le théorbe souvent méconnus des élèves, petits et grands !
Le clavecin est l’instrument de musique baroque par
excellence. Il fait partie de la famille des instruments à
sautereaux avec l'épinette, le virginal... Cet instrument
à cordes pincées et à clavier était l’instrument du
continuo mais également un instrument soliste. Il
comporte un ou deux claviers, exceptionnellement
trois. Les cordes du clavecin sont fines et en métal.
Elles sont mises en vibration par le moyen de petites
pièces, appelées sautereaux. Chaque sautereau est
armé d'un bec ou plectre qui « pince » la corde à la
manière d'un joueur de luth lorsque le claveciniste
enfonce la touche correspondante. Le son émis est
amplifié par la table d’harmonie et le résonateur de
l'instrument.
Contrairement à une croyance commune, le clavecin
n’est pas l’ancêtre du piano. En effet, leurs
mécanismes et principes de construction sont très
différents, le piano étant un instrument à cordes
frappées. Le grand clavecin mesure en moyenne deux
mètres cinquante de long sur un mètre de large. Son
étendue couvre environ cinq octaves (le piano
moderne en comporte plus de sept).
Le clavecin est généralement accordé au diapason dit
baroque avec un « la » à 415 Hz (le diapason ou « la »
moderne est fixé à 440 Hz). L'écart entre ces deux
diapasons correspond approximativement à un demi-
ton.
Le clavecin fut considéré au milieu du XIXème siècle comme un instrument du passé. Sa remise à
l'honneur au tout début du XXème siècle s'inscrit dans le mouvement général de redécouverte de la
musique ancienne. Mais d'un point de vue musical, la musique de piano s'inscrit dans la lignée de celle
du clavecin : Haydn, Mozart et bien d'autres ont composé pour le clavecin avant de passer
progressivement au piano-forte.
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A LA DECOUVERTE DU MONDE… UNE PETITE GEOGRAPHIE
DECOUVRIR LA VILLE DE BRÊME
C’est une ville portuaire située le long du fleuve Weser, à environ 60 km au Sud de son embouchure en Mer du Nord, et à quelque 100 km au Sud-Est de Hambourg, déjà réputée et riche à l’époque où se racontait notre histoire. C’est le deuxième port allemand en tonnage et une ville industrielle importante dans les secteurs de la construction navale, de l’automobile (Mercedes), de l’aéronautique (EADS Airbus) et de l’agroalimentaire (Kellogg’s, Jacobs). Brême a été l’un des membres actifs de la ligue de la Hanse et en a tiré une grande richesse aux XIVème et XVème siècles. Rappelons que la Hanse ou ligue hanséatique était l’association maritime des villes marchandes de l’Europe du Nord, autour de la mer du Nord et de la mer Baltique. Elle a joué un rôle commercial, puis politique du XIIème au XVIIème siècles, avant de disparaître pendant la guerre de Trente Ans (1618 – 1648).
PLACE DU MARCHE A BREME
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HISTOIRE DES ARTS
THEMATIQUE : « arts, créations, cultures" et plus précisément "l’œuvre
d’art, la création et les traditions (populaires, régionales) qui nourrissent
l’inspiration artistique (contes, légendes, récits et sagas, mythes
dionysiaques, héroïques, épiques, etc.). »
Cette thématique, traitée de manière transversale, permettra d’étudier la
façon dont les artistes se sont appropriés le conte célèbre des frères
Grimm.
L’image archétypale des Musiciens de Brême est celle des animaux
s’escaladant les uns les autres correspondant à un moment-clé du conte :
« Ils se mirent à rêver sur le moyen à prendre
pour chasser les brigands ; enfin ils se
montrèrent. L’âne se dressa d’abord en posant ses
pieds de devant sur la fenêtre, le chien monta sur
le dos de l’âne, le chat grimpa sur le chien, le coq
prit son vol et se posa sur la tête du chat. »
On trouve notamment de nombreuses représentations statuaires en
Allemagne (Brême, Syke, Bremervôrde, Köln-Sülz) comme dans d’autres
des pays : Riga en Lettonie, à Atlanta aux Etats-Unis, à Zelenograd en
banlieue de Moscou en Russie.
STATUAIRE A RIGA
L’artiste contemporain milanais Maurizio Cattelan s’est aussi inspiré, à partir de 1996, de ces
différentes représentations statuaires dans trois sculptures, aux intitulés énigmatiques : The first, they
said, should be sweet like love, the second bitter, like life, and the third soft, like death, Love saves life
et Love lasts forever. Cette relecture en trois actes, amplifiant le principe de la taxidermie jusqu’à ne
laisser que les os, semble offrir une vision macabre et désenchantée du conte.1
1 Pour en savoir plus sur cet artiste milanais ainsi que sur la portée symbolique de ces trois œuvres,
on pourra consulter le site : http://ressources-cla.univ-fcomte.fr/gerflint/France7/anna.pdf.