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Bulletin du GERSAR n° 64 (Juillet 2013) 37 LE VISAGE GRAVÉ DU CLOSEAU 12 ET SES IMPLICATIONS NANTEAU-SUR-ESSONNE (SEINE-ET-MARNE) DUNCAN CALDWELL Introduction La découverte par Michel Rey d’une gravure de hache à crosse, haute d’environ 90 cm, sur la face verticale Sud-Est d’un rocher du Closeau (Nanteau-sur-Essonne, Seine-et-Marne) 1 (fig. 1) et d’une gravure de visage humain sur la face Est du menhir du Paly par nous- même 2 (fig. 2A), nous a fait supposer que le rocher du Closeau avait pu remplir une fonction de statue-menhir ; en ce cas, il était envisageable de trouver une représentation de visage vers son sommet. Nous avons pu vérifier le 13 avril dernier que cette représentation existe bel et bien (figures 2B, 3 et 6). Réalisée en bas relief, elle permet : • de confirmer (si besoin était) que la gravure de hache à crosse présente sur le même rocher est bien néolithique ou chalcolithique ; • d’établir des parallèles avec certains groupes de monuments porteurs de séries icono- graphiques comprenant des visages avec des caractéristiques similaires. 1 Bénard 2011, p. 14. 2 Bénard 2011b, p. 8 ; Caldwell 2012, fig. 1. Fig. 1 – La gravure de hache à crosse du Closeau 12. Les premiers observa- teurs de cette gravure n’ont rien observé de plus sur ce bloc. Relevé Caldwell 2013. Fig. 2 A. Le visage piqueté du menhir du Paly. Relevé L. Valois. – B. Le visage gravé en relief sur la face Sud-Est du Closeau 12, photo L. Valois. – C. Idem, relevé L. Valois.
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Détours des Mondes - LE VISAGE GRAVÉ DU CLOSEAU ......graphiques comprenant des visages avec des caractéristiques similaires. 1 Bénard 2011, p. 14. 2 Bénard 2011b, p. 8 ; Caldwell

Jan 30, 2021

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  • Bulletin du GERSAR n° 64 (Juillet 2013) 37

    LE VISAGE GRAVÉ DU CLOSEAU 12 ET SES IMPLICATIONSNANTEAU-SUR-ESSONNE (SEINE-ET-MARNE)DUNCAN CALDWELL

    Introduction

    La découverte par Michel Rey d’une gravure dehache à crosse, haute d’environ 90 cm, sur laface verticale Sud-Est d’un rocher du Closeau(Nanteau-sur-Essonne, Seine-et-Marne) 1 (fig.1) et d’une gravure de visage humain sur laface Est du menhir du Paly par nous- même 2

    (fig. 2A), nous a fait supposer que le rocher duCloseau avait pu remplir une fonction destatue-menhir ; en ce cas, il était envisageablede trouver une représentation de visage versson sommet. Nous avons pu vérifier le 13 avrildernier que cette représentation existe bel etbien (figures 2B, 3 et 6). Réalisée en basrelief, elle permet :• de confirmer (si besoin était) que la gravurede hache à crosse présente sur le mêmerocher est bien néolithique ou chalcolithique ;• d’établir des parallèles avec certains groupesde monuments porteurs de séries icono-graphiques comprenant des visages avec descaractéristiques similaires.

    1 Bénard 2011, p. 14.2 Bénard 2011b, p. 8 ; Caldwell 2012, fig. 1.

    Fig. 1 – La gravure dehache à crosse du Closeau12. Les premiers observa-teurs de cette gravuren’ont rien observé de plussur ce bloc. RelevéCaldwell 2013.

    Fig. 2 – A. Le visage piqueté du menhir du Paly.Relevé L. Valois. – B. Le visage gravé en relief surla face Sud-Est du Closeau 12, photo L. Valois. – C.Idem, relevé L. Valois.

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    2. Description du visage gravé

    Le visage gravé sur le monolithe du Closeau 12(voir figures fig. 3 B et C) comporte dessourcils jointifs formant une ligne continue etun nez court ; la ligne de sourcils est trèslégèrement arquée mais peut être considéréecomme droite ; les yeux, très rapprochés, sontindiqués par deux pastilles en relief. L’arcadesourcilière gauche est intacte ; elle mesure19,5 cm en partant du milieu de la ligne denez. La seconde arcade sourcilière peut elleaussi être suivie sur toute sa longueurd’origine qui était de 25 cm, bien qu’elle nesoit intacte que sur 15 cm, l’extrémité droiteétant écaillée (voir fig. 4). Dans son étatd’origine, cette ligne de sourcils mesurait donc44,5 cm, et elle était déjà asymétrique. Onobserve en outre qu’elle se rétrécit depuis lecentre vers les bords : à proximité de la lignede nez, sa largeur est de 3 cm, alors qu’ellen’est plus que de 2 cm aux extrémités. Le nezfait 4 cm de large pour une hauteur d’environ10 cm, en tenant compte des 2 centimètres del’extrémité inférieure en partie écaillée. Lesyeux sont légèrement ovales, avec desdiamètres oscillant entre 3 et 3,5 cm. Un tracéérodé, bien observable sous apport de lumièrerasante, complète la représentation. Il consisteen deux lignes discontinues, obliques etsinueuses, qui convergent pour se rejoindre auniveau d’une fissure. Étant donné qu’il délimitele bas de la représentation, nous interprétons

    sfsfs forme un arc sinueux sous les yeux et lessourcils qui ressemble au contour de la partieinférieure d’un visage incluant le tracé desmâchoires, étant donné que les côtéssfsfsfsfsfsfsf sfsfsfsfsdfsfsfsfsfsfsffsfsfsfsfsfsfsfsf fsfsfsfsfsfsfsf fsfsfsfsfsf

    ce tracé comme un contour figurant le bas duvisage. Une autre lecture possible serait d’yvoir un collier ; nous privilégions cependantl’interprétation « contour de visage », à causede la forme subtriangulaire de l’extrémitéinférieure, qui nous évoque beaucoup plus unmenton qu’un collier (voir figures 5 A et 5 B).

    Le mode de réalisation des yeux et du motif enT situés au-dessus du contour de visage quenous venons de décrire s’apparente à latechnique du champlevé : les éléments dereprésentation sont laissés en réserve sur unfond dont l’abaissement est obtenu parmartelage. Le recours à une telle méthodesuppose un investissement beaucoup plusimportant de la part de l’artiste que si l’ons’était contenté de creuser les contours,méthode adoptée pour réaliser la hache et lebas du visage. À cela s’ajoutaient d’autresdifficultés : un sol en pente à la base del’énorme rocher (fig. 3), haut de plus de 4 m,la dureté du quartzite au niveau de la gravurede visage (qui a sans doute contribué à laconservation de cette réalisation), la positionen hauteur du motif (qui se situe à plus de 3 mau-dessus de la dalle horizontale sur laquelle lebloc dressé prend appui, ce qui a dû requérir lamise en place d’un échafaudage, vrai-semblablement suspendu)… tout ceci indiqueque la réalisation de cette image est le fruitd’un travail d’équipe, fourni par une collectivitébien organisée.

    Fig. 3 – Position des gravures sur le bloc. Le visageest à environ 3,40 m de hauteur par rapport à labase du bloc. Dessin et photo de l’auteur.

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    3. Comparaisons iconographiques

    Ce bloc orné, ou du moins le visage en T quis’y trouve gravé, rappelle un certain nombrede monuments, dont certains assez éloignés.Cependant, les premiers parallèles sont àrechercher à proximité.

    3.1 – Comparaisons locales

    Plusieurs gravures de visages viennent àl’esprit, bien qu’à une exception près ellessoient toutes incisées et non réalisées enrelief, et qu’elles n’aient jamais d’yeux renduspar des pastilles comme au Closeau.

    Les exemples les plus proches de visagespréhistoriques régionaux sont :• trois exemplaires sur la dalle gravée deRouville (Malesherbes, Loiret) 3 (voir fig. 7 A) ;• les deux exemplaires piquetés de la dalle del’Ouche de Beauce de Maisse (Essonne) 4 (voirfig. 7 B) ;• le visage piqueté de la face est du menhir duPaly 5 (fig. 2 A) ;• la représentation féminine (avec seins etcolliers) de l’allée couverte dite du Trou auxAnglais (Aubergenville, Yvelines, reconstituéedans les douves du château de Saint-Germain-en-Laye), dont le nez et les sourcils sontfigurés par un « T » en relief (voir fig. 7 C).

    Les lignes de sourcils de tous ces visages sontde forme comparable à celle du Closeau. Deplus, les exemplaires de Rouville, du Paly et del’Ouche de Beauce ont en commun un élémentdont nous pouvons affirmer la présence sur lareprésentation du Closeau. Il s’agit de coiffes

    3 Devilliers 2005; Bénard 2011c.4 Tarrête 2001.5 Bénard 2011b ; Caldwell 2012, fig. 1.

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    formées d’une ou plusieurs « plumes » qui sedressent à partir des lignes de sourcils, ce quirend possible la double interprétation deslignes horizontales à la fois comme sourcils etcomme serre-têtes. Sur la dalle du Closeau,ces « plumes » sont très érodées et nepeuvent s’observer en plein jour (fig. 4) quedans des conditions d’éclairage particulière-ment favorables. Pour cette raison, nous avonsjugé prudent de ne pas en tenir compte lors dela prise de relevé au calque (fig. 4 A).Toutefois, nous en proposons un relevéprovisoire d’après photographie prise de nuitavec éclairage rasant (figures 5 B et 5 C).

    La « coiffe » qui surmonte le visage du Closeaucomprend une grande « plume » au-dessus dechaque œil, et d’autres « plumes » pluslégèrement indiquées. Ces éléments de coiffegravée ont fait l’objet d’un enregistrement parphotogrammétrie dont l’étude est en cours.

    Les similitudes graphiques entre tous cesvisages surmontés de coiffes à plumespermettent de penser qu’ils sont attribuables àune même culture, ou à des culturesétroitement apparentées.

    Dans une telle perspective, il est intéressantde noter que le monolithe de l’Ouche deBeauce (fig. 7 B) était vraisemblablement unestatue-menhir remontant au Néolithiquemoyen, comme le suggère sa situation enréemploi dans l’un des murs d’un monumentmégalithique qui a donné une datation à 2869– 2398 calBC 6.

    Nous ignorons pendant combien de temps latradition de ces représentations de visages en

    6 Tarrête 2001, p. 149, 153 ; Gif7706 : 4090±90.

    Fig. 4 – Le visage du Closeau12, relevé et photographie enlumière naturelle, avec vue dela zone sommitale. Sur lerelevé, les lignes pointilléesindiquent la position de laplume visible en plein jour. Lesautres plumes gravées sontfortement érodées et n’ap-paraissent que sous lumièrerasante. Images de l’auteur.

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    T a pu perdurer au Néolithique dans le BassinParisien. Le recours à des techniquesdifférentes, ainsi que la diversité des motifs quileur sont associés 7, montrent que ces figuresétaient soumises à des conventions peut-êtreinstables. En Suisse et dans le Sud de laFrance, des représentations analoguesprésentent une variabilité moindre, or ellessont nettement plus tardives (datées duChalcolithique).

    Mais n’anticipons pas ; nous devons pour lemoment examiner les rapports qui peuventexister entre le visage du Closeau et la« déesse » de l’abri orné de Grande Montagne7 à Noisy-sur-École (Seine-et-Marne), quipossède des traits horizontaux sur les joues etun collier à plusieurs rangs, mais pas d’indica-tion de sourcils (fig. 8 B). La ressemblance estsaisissante avec certaines représentations surdes statues-menhirs du groupe rouergat, etnotamment avec celle de Saint-Sernin-sur-Rance (Aveyron) 8 (fig. 8 A). Elles ont encommun le collier à cinq rangs, les yeuxindiqués par de petites cupules, et les ligneshorizontales sur les joues – quatre de chaquecôté à Saint-Sernin, et quatre à gauche et troisà droite pour le visage de Grande Montagne 7.

    7 Parmi ces motifs associés, on trouve sur la face ouest dumenhir du Paly (Milly-la-Forêt, Essonne) un type depersonnage extrêmement schématique, obtenu à partir d’uncruciforme (voir Caldwell 2012 & 2013).8 Nehl & Poignant 1983, pp. 27-32 ; Auffret 2009.

    et trois à droite pour le visage de Grandeqdqdqsdqdqdqdqdqd Montagnedqsdqdqdqdq sfsfsfsfsf sfsfsfsfsfsf sfsfsfsfsfsffsfsfsfsfsf sfsfsfsf

    Ces lignes ont souvent été interprétées commedes tatouages faciaux ou des scarifications. Lacomparaison avec le menhir de Frescaty (fig. 8C), qui possède des seins, est elle aussiéloquente : le nombre et la répartition desmarques faciales est exactement la même quesur la « déesse » de Noisy-sur-École. De tellessimilitudes montrent que certains types decontact ont existé entre le Massif deFontainebleau et au moins l’une des zones oùfurent créées des statues-menhirs dans le Sudde la France ; toutefois, le visage de la GrandeMontagne 7 a toujours été considéré commeun cas isolé inexplicable, étant la seule gravurenéolithique ou chalcolithique du Bassin Parisienà reproduire en apparence un modèleméridional.

    Fig. 6 – Prise d’empreinte de sections montrant laréalisation en léger relief des éléments du visage (àl’exception des « plumes » et de la ligne de contourdu visage). La section A-B fait nettement apparaîtreles évidements produits par martelage ayantpermis la mise en relief de la ligne de sourcils.Légende : A.S = arcade sourcilière ; O-1 et O-2 =yeux ; A.N = arête nasale. Relevé Valois / Caldwell.

    Fig. 5 – A. L’éclairage oblique de nuit révèle lecontour délimitant le bas du visage (photo del’auteur). B. Croquis établi à partir de photographieset de nos observations visuelles directes. C. Autrevue du visage gravé. L’éclairage rasant permet demettre en évidence la présence, au-dessus de laligne de sourcils, d’une « coiffe » comprenant tout unéventail de plumes (photographie aimablementcommuniquée par Serge Cassen).

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    3.2 – Statues-menhirs de Suisse

    Les visages de la Grande Montagne, Saint-Sernin et Frescaty n’ont pas de lignes desourcils (et par conséquent ne constituent pasdes visages « en T »). Il nous faut donc, pourretrouver cette caractéristique, nous tournervers un autre groupe de statues-menhirs, quicomprend les stèles du Petit-Chasseur (Sion)et de Saint-Martin-de-Corléans (Aoste), les-quelles sont situées dans 2 phases différentes,entre 2800 et 2500 BC, et entre 2500 et 2200BC 9. Ces stèles présentent (presque toutes)des représentations du nez et des sourcilsregroupées pour former un motif en T en légerrelief, mais les autres éléments présents surces statues les distinguent de la stèle duCloseau. La ligne de sourcils du visage duCloseau est quasiment droite, et elle surmonte

    9 D’Anna 2002, p. 201.

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    des yeux saillants. Par contre, les monumentssuisses (comme par exemple la stèle 25 duPetit-Chasseur) ont une ligne de sourcils dontla courbure est beaucoup plus accentuée, etles yeux sont absents 10 (voir fig. 9 A). Autredifférence : la seule ornementation complé-mentaire observable sur le monument deNanteau-sur-Essonne est une hache à crosse,alors que les statues suisses sont richementdécorées de représentations d’arcs et demotifs géométriques répétitifs qui font penserà des dessins sur textiles.

    10 D’Anna 2002, p. 200-201.

    Fig. 7 (ci-dessus) –A. Anthropomorphes de la dalle deRouville (Malesherbes, Loiret) ; relevé A.Bénard.B. Anthropomorphes de la stèle trouvéeen réemploi dans le monument del’Ouche de Beauce (Maisse, Essonne) ;relevé J. Tarrête.C. Représentation féminine de l’alléecouverte d’Aubergenville (Yvelines) dite“Le Trou aux Anglais”, actuellementreconstruite au M.A.N. Le visage est detype « en T », mais les yeux sontabsents.

    Fig. 8 – A. Statue-menhir de Saint-Sernin-sur-Rance (Aveyron). B. Visage gravé de la “GrotteVibert” (Grande Montagne 7, Noisy-sur-École,Seine-et-Marne). C. Statue-menhir de Frescaty(Lacaune, Tarn) (Photo B : D. Caldwell. Photos A etC extraites de Serres 2002).

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    3.3 – Hypogées de la Marne

    L’examen des gravures des hypogées de laMarne est intéressant pour les associations devisages et de haches. On trouve ces gravuresdans les hypogées de Saran, les Ronces, lesHouyottes, les Vignes Jaunes et dans lanécropole Seine-Oise-Marne du Razet(Coizard-Joches, Marne) 11 (fig. 10 A & B).

    Pour les 4 visages de ce groupe dont nousavons pu trouver des reproductions (lesHouyottes, Razet 23, et 2 exemplaires à Razet24), les liens avec le visage du Closeau sontévidents. L’un de ces liens est l’emploi de lamême technique de mise en relief. De plus,alors que trois des représentations (Houyottes,Razet 23 et Razet 24, exemplaire dépourvu depoitrine) ont des sourcils courbes, lareprésentation la plus rudimentaire du Razet

    11 Twohig 1981, fig. 10.

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    24 présente une ligne de sourcils droite.Cependant, les différences sont tout aussinettes. La première concerne les haches, quisont toutes de type « en T » (Les Ronces, LesHouyottes, Les Vignes Jaunes, Le Razet) 12 ,tandis que celle du Closeau est de type« hache à crosse », avec une lame qui semblerelever d’un type alpin dit « type Bégude ». Ilest donc important de rappeler ici qu’une lamede hache imitant le type Bégude a été trouvéedans une sépulture Villeneuve-Saint-Germaindu site repéré en 2003 à Buthiers-Boulancourt(la commune de Buthiers étant limitrophe decelle de Nanteau-sur-Essonne). Cette sépulturea été datée de 4906-4709 BC 13. La secondeconcerne les yeux, qui ne sont explicitementprésents que sur la représentation du Razet23, où ils sont matérialisés par de petitscreusements, et non par des pastilles enrelief14 (fig. 10 A).

    3.4 – Cas isolé à Guernesey

    À notre connaissance, un seul des menhirsanthropomorphes et statues-menhirs trouvésen Bretagne et dans les Îles Anglo-Normandespossède un visage avec nez et sourcils formantun T en relief. Ce visage et les gravures qui lecomplètent sont actuellement sur la faceinférieure d’une dalle de couverture dans unechambre funéraire du Dehus (Vale,Guernesey) 15 (fig. 9 B). Il s’agit sans douted’une stèle menhir en situation de réemploi. Lastructure funéraire a commencé à être utiliséevers 4100-3900 BC, ce qui situe le monument

    12 Twohig 1981, fig. 10 ; Mohen 1990, pp. 153, 266.13 Samzun, Pétrequin & Gauthier 2007.14 Twohig 1981, fig. 10 ; Mohen 1990, p. 313.15 Twohig 1981, fig. 204 ; Kinnes et Hibbs 1989.

    Fig. 9 – A. Stèle 25 du Petit-Chasseur (Sion, Suisse) (Statues-Menhirs 2002, p. 200). B. Visageavec un motif en relief formant lessourcils et le nez, complété pard’autres motifs gravés, sur la faceinférieure de la dalle de couverturede la chambre mortuaire du Dehus(Vale, Guernesey) (Twohig 1981,fig. 204). C’est une façon parmid’autres d’interpréter la stèle duDehus. Kines et Hibbs (1989) ontmontré ultérieurement que le motifen éventail visible au-dessus de laceinture représente un arc et deuxflèches, ce qui suggère que lepersonnage est masculin.

    Fig. 10 – Sculptures de visages féminins de lanécropole de Coizard. A. Razet 23 (Adèle Getty,1992. La Déesse, Éditions du Seuil, p. 84). B. Razet24 (Mohen 1990, p. 313).

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    dans le « Néolithique moyen II tel qu’il a étédéfini dans la France de l’Ouest » 16.

    3.5 – Statues-menhirs du Languedoc

    Les représentations les plus étroitementapparentées au visage du Closeau sont cellesdu Languedoc, où les visages des statues-menhirs :• sont obtenus par une technique de léger basrelief ;• ont des sourcils plus longs et plus droits queceux des visages de Suisse ou de la Marne ;• possèdent le même type d’yeux rapprochésrendus par des pastilles (fig. 11 A-C).Cependant, nous observons, là encore, desdifférences. Les statues méridionales ont desattributs différents. Même si la statue-menhirde Collorgues I (Gard) a une hache em-manchée 17 (fig. 11 A) et celle de Rosseironnea un objet suspendu à la taille qui pourrait êtreune sorte de hache (fig. 11 B), aucune desstèles-menhirs languedociennes connues n’ade hache à crosse.

    aucune des stèles-menhirs languedociennesconnues n’a de hache à crosse.

    16 Schulting, Sebire & Robb, 2010.17 D’Anna 1997, fig. 26 ; 2002, pp. 212-213.

    L’attribut le plus communément représenté surces monuments est une crosse (Foissac,Rosseironne, La Gayette, Collorgues II, Saint-Victor-des-Oules et Aven Meunier I) 18.

    Ce dernier point nous amène à parler de deuxéléments courbes présents sur la dalle duCloseau (voir fig. 3), qui sont tous deux érodésau point qu’il n’est plus possible de dire s’ilssont naturels ou modifiés par l’homme. L’un deces éléments est une grande ligne courbesituée à droite de la hache et qui semblereproduire la partie courbée du manche dehache à une plus grande échelle. Cette lignen’étant pas associée à une lame de hache, elleconstitue potentiellement une grande image decrosse et a pu être perçue comme telle par lesgraveurs même si elle n’a pas été créée pareux.

    Le second élément est une combinaison dedeux lignes situées sous la hache, à droite.Morphologiquement, il est impossible de fairela différence entre ces lignes et les tracésfffsfsfsfsf fsfsfsfsfsfsfsfsb fsfsfsfsfsfsfsfsfsfsfsfsfsfsf fsfsfsfsf

    -piquetés et érodés- constitutifs de lareprésentation de hache. Là encore, ellesévoquent la crosse au sommet d’une hache àcrosse. Une bonne raison de croire que lesgraveurs ont pu attacher de l’importance à ceséléments courbes est le fait que leurorientation suit, dans les deux cas, celle de lapartie courbe du manche de hache.

    Nous croyons utile de souligner que lesstatues-menhirs du groupe languedocien ont

    18 D’Anna 1977, figures 25, 26 & 27.

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    Fig. 11 – Les représentations les plus étroitementapparentées à celle du Closeau 12 (tant en termesde technique de mise en relief du motif en T que destructure graphique) sont le visage du Dehus et cestrois statues-menhirs du groupe languedocien, quisont chalcolithiques. A. Collorgues (Gard) (Statues-Menhirs : des énigmes de pierres venues du fond desâges. 2002. Éditions du Rouergue, Rodez. p. 213). B.Rosseironne (Castelnau-Valence, Gard) (Mohen,World of Megaliths, p. 265). C. Maison-Aube(Montagnac, Gard) (Statues-Menhirs. 2002. p. 214).

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    été rattachées à la culture de Ferrières, qui adonné dans les années 1970 des datations(non calibrées) entre 2400 et 2200 BC 19, etplus récemment au groupe des Treilles, qui tireson nom d’une grotte située à proximité de laferme de la Treille (Saint-Jean-et-Saint-Paul,Aveyron), dont l’occupation se situe entre3500 et 2200 BC, autrement dit auChalcolithique 20.

    3.6 – Comparaisons entre les haches

    Il est intéressant de noter que l’iconographiedu visage du Closeau et celle de la hache àcrosse renvoient à des éléments decomparaison différents. Alors que les parallèlesles plus convaincants, en ce qui concerne levisage, semblent être les stèles languedocien-nes, nous trouvons des gravures de haches àcrosse dans les environs immédiats et plus àl’ouest (rappelons également la présence d’unehache imitant le type Bégude trouvée encontexte funéraire Villeneuve-Saint-Germain àButhiers-Boulancourt) :• à Trézan (Malesherbes, Loiret), des gravuresde haches à crosse sont associées sur unedalle à un quadrupède schématique et à unefiguration possiblement anthropomorphe (fig.12 A) 21 ;• dans la grotte du Vaucelet à Buthiers (Seine-et-Marne) (fig. 12 B) 22.• Dans l’abri orné de Butte de Châtillon 5(Milly-la-Forêt, Essonne) 23 (fig. 12 C), où nousavons trouvé trois représentations de haches àcrosse dont deux sont « à l’envers » (lame enposition inférieure). Sur l’exemplaire enposition inversée situé à droite, l’extrémité dela partie droite du manche est reliée à uneforme en U qui a par ailleurs été interprétéecomme un collier et un attribut d’ « idoles »féminines néolithiques.

    Au-delà de ces exemples immédiatementrégionaux, de nombreuses haches du mêmetype ont été représentées sur des éléments dedolmens, parmi lesquels :• Pilier 1 du dolmen du Berceau (Saint-Piat,Eure-et-Loir);• Dalle de couverture de la chambre dutumulus de Dissignac (Loire-Atlantique) ;• Stèle gravée du tumulus de Mané-er-Hroëck(Locmariaquer, Morbihan). Celle-ci, qui est enréemploi, est donc plus ancienne que letumulus, dont l’édification se situe vers lemilieu du IVe millénaire BC 24.

    19 D’Anna 1977, p. 204.20 Costantini 2002, p. 117.21 Bénard 2011d.22 Abri orné de la Vallée aux Noires 1, dit « Grotte de laHache » (n.d.l.r.).23 Caldwell 2012.24 Giot et al. 1979, p. 225.

    Ce qui fait l’intérêt de ces sites, c’est qu’ilssont proches -temporellement- de la structurede Guernesey contenant un visage en bas-relief (fig. 9 B), dont on sait qu’elle a été miseen usage autour de 4100-3900 BC 25 ; quant àla sépulture de Buthiers-Boulancourt, elle estencore plus ancienne. Tous ces sites sont doncnettement plus anciens que les stèles-menhirsdu Languedoc. Le dolmen du Berceau, parexemple, est daté du Néolithique moyen, entre4500 et 3500 BC 26 . La construction dupremier monument de Dissignac paraît sesituer vers la fin du Ve mill. BC, tandis que la

    25 Schulting, Sebire & Robb 2010.26 Allain & Pichard 1974 ; Jagu & Mourain 1995, p. 210.Deux datations par radiocarbone ont situé l’usage de cedolmen entre 4498 et 3770 calBC.

    Fig. 12 – A. Haches à crosse, quadrupède etpossible anthropomorphe de la dalle ornée de Trézan(Malesherbes, Loiret), relevé Bénard. B. Crosse ethaches de la Grotte du Vaucelet (Buthiers, Seine-et-Marne). La crosse et la grande hache, en léger relief,sont obtenues par abaissement du supportenvironnant. Photo de l’auteur. C. Haches à crosseset autres motifs de l’abri orné de Butte de Châtillon 5(Milly-la-Forêt, Essonne), relevé L. Valois.

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    seconde façade de ce même tumulus futédifiée entre 4000 et 3600 BC 27.

    Nous devons toutefois nous montrer prudentsau moment de fixer un cadre chronologiqueprécis à l’iconographie de la stèle du Closeau,compte tenu de ce que nous avons montré ausujet du menhir du Paly, à savoir quel’« idole » cruciforme gravée sur ce monumententretient d’étroits rapports avec les motifscruciformes de la stèle de Saint-Samson-sur-Rance 28, située par Le Roux au IIIe mill. BC 29,datation qui selon nous mériterait d’êtrereconsidérée 30 . Si la grande stèle de Saint-Samson date bien du IIIe millénaire, alors il estintéressant d’observer que sa décorationcomprend aussi des haches à crosse,lesquelles ont donc pu perdurer en Bretagneau moins jusqu’au Chalcolithique.

    En dépit de ces réserves, la combinaison d’unvisage « en T » et d’une hache à crossesuggère pour l’iconographie de Closeau 12 uneréalisation plus vieille d’un millénaire au moinsque celle des statues-menhirs de Suisse et duSud de la France. La hache gravée sur lamoitié inférieure du bloc semble, nous l’avonsvu, correspondre à un type présent encontexte funéraire Villeneuve-Saint-Germain.Les visages en T emplumés de la stèle trouvéeen réemploi dans le monument de l’Ouche deBeauce sont considérés par J. Tarrête commeliées au Néolithique moyen de la France del’Ouest 31. Et des gravures de haches à crossesont présentes sur nombre de monumentsd’Eure-et-Loir et de Bretagne bien datés duNéolithique ancien et moyen.

    Par conséquent, nous pensons quel’iconographie de Closeau 12 n’est pasoriginaire du Languedoc, mais plutôt deBretagne et des Îles Anglo-Normandes, oumême du Bassin Parisien. En effet, laressemblance entre la hache gravée sur bloc etles haches alpines du type Bégude, dont lesnéolithiques de la région ont produit desimitations au début du Ve millénaire, suggèreque le bloc orné du Closeau pourrait constituerl’un des plus anciens monuments à visage en Tconnus. Si une position aussi haute seconfirmait, il deviendrait possible de penserque ce type d’iconographie et le mégalithismesur lequel elle s’appuie ont pu apparaître enÎle-de-France plutôt qu’en Bretagne. Cette

    27 L’Helgouac’h 1995, p. 208. Deux datations radiocarbone àpartir de grains de blé brûlés ont donné des résultats entre4781 et 4389 BC.28 Caldwell 2012, p. 35.29 Le Roux 2003, p. 131.30 L’ « idole » cruciforme du Paly est à mettre en rapportavec une « idole » carrée avec un petit élément sommital dudolmen de l’Île Longue (Larmor Baden, Morbihan), quidaterait, lui, du IVe mill. Voir Giot et al. 1979, pp. 179-180.31 Tarrête 2001, p.153.

    hypothèse est fondée sur l’idée que la hache etle visage gravés de Closeau 12 sont desréalisations concomitantes situées dans lapremière moitié du Ve mill. BC. Le seul moyende la vérifier passe par la fouille des abords dubloc.

    4. Présence d’hypogées à proximité etfinalité funéraire possible

    L’association fréquente des visages en T avecdes contextes mortuaires, voire avec desnécropoles, dans la Marne et en Suisse amèneà poser la question de liens possibles entre lastèle du Closeau et de semblables contextes.Aucune donnée archéologique n’étantdisponible actuellement pour les environs dubloc orné, tout ce que l’on peut en dire dansl’état actuel des choses est que deux hypogéessont connus sur le territoire de cette mêmecommune (Nanteau-sur-Essonne) : l’hypogée -fouillé et confirmé- de la Pente de Courcelles etl’hypogée incertain du Haut de Villetard 32.

    5. Conclusions

    • L’association d’une gravure de hache àcrosse et d’une sculpture de visage sur lafaçade du bloc du Closeau permet de supposerque d’autres façades rocheuses ont dû êtreornées par les néolithiques dans la région. Laprospection pour l’art rupestre dans le massifde Fontainebleau ne doit donc plus êtrefocalisée sur la recherche de cavités mais doitaussi prendre en compte les façades rocheusesverticales.• La combinaison entre un motifhabituellement rapporté au Néolithique ancienet moyen (la hache à crosse) et un visage en Tdont des exemplaires existent depuis leNéolithique ancien jusqu’au Chalcolithiquedonne au Massif de Fontainebleau un statutpotentiel de zone de transition et de passagepour des courants culturels de différents lieuxet périodes.• Nous ne pouvons qu’appeler de nos vœux laconduite d’une fouille au pied du bloc afind’éventuellement révéler la présence devestiges enfouis autour de ce monument(matériel archéologique et possibles structuresfunéraires à proximité) ; une telle opérationpourrait permettre de mieux connaître l’âge,l’affiliation culturelle et la destination d’un telmonument.

    • • •

    Nous remercions Laurent Valois qui nous a aidé àréaliser le relevé de la gravure de visage située enhauteur.

    32 Bénard 2008, pp. 64-65.

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