1 NAME OF PROGRAMME: Projet Intégré d’Appui à la Lutte contre la Malnutrition en Milieu Urbain (PIALMU) LOCATION: Commune VI Bamako, Mali DATE OF INVESTIGATION: From 23 rd June 2014 to 8 th July 2014 AUTHOR: Aziz GOZA TYPE OF INVESTIGATION: SQUEAC TYPE OF PROGRAMME: OTP for SAM IMPLEMENTING ORGANISATION: Action Contre la Faim - Espagne
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DS Commune VI de Bamako. Rapport SQUEAC (ACF) Published
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NAME OF PROGRAMME: Projet Intégré d’Appui à la Lutte contre la Malnutrition en
Milieu Urbain (PIALMU)
LOCATION: Commune VI Bamako, Mali
DATE OF INVESTIGATION: From 23rd June 2014 to 8th July 2014
AUTHOR: Aziz GOZA
TYPE OF INVESTIGATION: SQUEAC
TYPE OF PROGRAMME: OTP for SAM
IMPLEMENTING ORGANISATION: Action Contre la Faim - Espagne
Le recueil des données qualitatives s´est fait sous forme d´entretiens semi-structurés, de focus groupes
ou d´entretiens informels. Il a concerné les bénéficiaires du programme (URENI et URENAS), la
communauté (hommes et femmes non directement liés au programme), les agents de santé et les
personnes clés de la communauté ou pouvant avoir une influence sur la santé des enfants (grand-mères,
tradi-praticiens).
Les entretiens ont été réalisés par les équipes du programme avec l´appui du consultant de manière à
avoir pour chaque catégorie de personnes ciblées plusieurs entretiens (voir la répartition des
entretiens en annexe 1).
Les guides d´entretiens portaient sur :
- Connaissance de la malnutrition et connaissances des signes
- Connaissance et appréciation du service
- Qualité de la prise en charge
- Activités des relais communautaires
- Implication des personnes clés
- Barrières à l´accessibilité
Les données ont été ensuite recoupées par source.
Connaissance de la malnutrition et connaissance des signes
La malnutrition n´est dans la majorité des cas pas reconnue comme une maladie par les mères.
La malnutrition est ainsi souvent dépistée lors de consultation pour une diarrhée ou une IRA
chronique. Sa cause reste notamment inconnue même pour les mères qui ont leurs enfants aussi bien
en URENAS que celle qui sont hospitalisées en URENI. Cela confirme le manque de sensibilisation au
niveau de communautaire mais également au sein des structures de santé.
Les mères qui sont dans le programme utilisent le même vocabulaire que celui utilisé par les agents de
santé « balakodécé » (manque de nourriture) pour décrire le marasme. Ce terme a cependant une
connotation négative dans la communauté, comme tous les autres termes apparentés (« balakogeléya »,
« Vitamindécé », « congobana», « balagodécébana »), car il remet en cause la capacité des mères à
satisfaire les besoins de leurs enfants.
Le terme « fassani » qui est plus neutre indique juste un amaigrissement ou une petite corpulence sans
faire de lien direct avec la malnutrition.
Les œdèmes (et de façon indirecte le kwashiorkor) sont reconnus sous le nom de « founoubana »
(maladie qui fait gonfler), ils sont perçus comme étant le résultat d´un paludisme grave.
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Il est apparu que les hommes et les grand-mères avaient de meilleures connaissances sur la
malnutrition car ils ont un meilleurs accès aux medias mais ils ont tendance à ne pas s´impliquer dans
le suivi des soins des enfants.
Connaissance et appréciation du service
Le contexte urbain implique que la majorité des mères sait qu´elle peut trouver un traitement pour
leurs enfants malades (malnutri ou non) au niveau des CSCom. La barrière financière pour accéder au
service (transport, cout consultation) bien que parfois citée ne semble pas être un frein majeur. Le
service est apprécié par la communauté et les femmes bénéficiaires qui n´ont signalé ni un problème
d´accueil, de temps d´attente trop long ou de rupture d´intrants. Cependant beaucoup de femmes faisant
du petit commerce (surtout le matin), il leur est parfois difficile d´abandonner leur moyen de
subsistance pour se rendre au jour de prise en charge (matinée).
Le passage de l´URENAS à l´URENAM est parfois une cause de frustration et d´abandon lorsque les
mères reçoivent moins de sachets de pâte à base de lipide en passant d´un programme à l´autre. Cet état
peut être évité par une meilleure explication donnée aux mères. Ce manque d´information sur le
traitement semble être la cause majeure des abandons. Les mères abandonné dans la majorité
des cas car leurs enfants ont refusé de consommer l´ATPE. En poussant les investigations, on se
rend compte qu´elles ne fractionnent pas les repas ou ne lesencouragent pas à consommer les ATPE.
Ce qui est considéré comme un refus est le plus souvent lié à un appétit moyen ou l´incapacité pour les
jeunes enfants de consommer en une fois une grande part du sachet. En cas refus de l´enfant et de peur
de se faire réprimander, les mères préfèrent ne pas retourner au CSCom.
Qualité de la prise en charge
En dehors du problème de communication avec les bénéficiaires, il semble que la qualité de la prise
en charge est assez bonne et homogène dans l´ensemble des CSCom. Le matériel de prise en charge
et les intrants sont partout disponibles. Les ruptures sont rares, ponctuelles et concernent surtout le
traitement systématique.
La prise en charge se fait de façon hebdomadaire ou bihebdomadaire mais le dépistage systématique se
fait tous les jours. En cas de malnutrition aigüe avec test d’appétit positif, l´enfant reçoit la quantité
d´ATPE nécessaire jusqu´au prochain jour de prise en charge groupé.
La prise en charge repose en grande partie sur l´implication et le niveau de formation des chargés
Nutrition (infirmières, ex relais, matrone) et l´implication des DTC (médecins) étant très variable d´un
CSCom á l´autre.
L´implication des ASACO est également très variable d´où souvent la mauvaise articulation entre le
niveau communautaire et les CSCom (suivi des abandons, intensité dépistage et VAD) malgré les
réunions d´échanges mensuelles.
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Le remplissage des fiches de suivis est satisfaisant bien qu’il puisse être amélioré. Le recueil des
contacts des bénéficiaires en particulier n´est pas assez précis pour permettre de retrouver les cas
d´abandons ou permettre un suivi communautaire.
Activités des relais communautaires
La faiblesse des activités du niveau communautaire a été reconnue unanimement. La question de
la motivation financière a été avancée comme une cause de cette inactivit. Même si les relais
avaient été recrutés sur la base du volontariat, ils n´avaient pas pleinement conscience des implications
et de l’investissement que cela alleait demander et espéraient avoir des retombées financières.
La majorité des relais sont absorbés par leurs activités personnelles ou professionnelles. Les relais les
plus actifs étant paradoxalement les relais les plus âgés car dégagés des charges familiales, ils ont plus
de temps à consacrer et sont mieux intégrés dans la communauté que les jeunes relais.
L´encadrement des relais semble faire défaut. De fait sur le terrain, les relais ne sont pas directement
supervisés lors des activités quotidiennes, il est donc impossible de vérifier l´effectivité et la qualité des
activités réalisées.
L’organisation des dépistages est laissée à la libre appréciation des relais qui n’utilisent ni plan de
progression et n´ont pas de zone d’intervention clairement identifie. Il n´est donc pas possible de
connaitre la part réelle d’enfants dépistés depuis le début du projet (problème de doublon) ou les zones
qui sont vraiment touchées par le dépistage.
Concernant les VAD, il n’y pas d´objectifs mensuels à atteindre ou de supports disponibles pour les
relais. Il n’existe donc pas d’indicateurs permettant de suivre la performance des relais ou la qualité des
messages délivrés aux populations.
La relation des relais avec la communauté, la Felascom, les Asaco et ACF reste floue. Dans la
configuration actuelle, le rapport relais/ACF est très fort alors que les autres intervenants sont
totalement effacés. Ce qui peut aller à l´encontre de la pérennité de l’action et l’appropriation du
programme par la communauté.
Dans le cadre du partenariat ACF/Felascom, la Felascom a mis à disposition 6 animatrices confirmées
dans les techniques de mobilisation communautaire. Elles réalisent, mensuellement, contre
gratification chacune une sensibilisation/ démonstration culinaire dans chaque quartier et CSCom. Elles
ne sont par contre pas impliquées dans le suivi ou l´encadrement des relais.
Le choix des relais ne semble pas avoir été toujours fait en impliquant toute la communauté et a
été limité aux ASACO, aux DTC et aux chefs de quartier. Du fait de la faible activité des relais et du
contexte urbain (lien social moins structuré), ils ne sont pour la plus part pas connus et reconnus par la
communauté. Ils ne peuvent donc pas rendre compte de leur activité à la communauté qui ne peut ni
les juger, encourager ou remplacer les moins actifs sans l´intervention de l’ONG partenaire.
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Un système de dossard avait été prévu en début de projet, les relais les plus anciens (donc les plus
expérimentes et impliqués) devant avoir des dossards de couleurs différentes. Il y a eu très peu de
renouvellement des relais, ce qui fait qu´aujourd´hui tous les relais ont la même couleur de dossard
qu´ils soit passifs ou actifs, les notions d´assiduité et de performance font défaut.
Implication des personnes clés
Les autorités locales ne semblent pas assez informées et impliquées dans le programme. Elles
avaient été invitées au lancement du programme en 2012 et sont régulièrement informées des grosses
activités du projet (enquêtes, caravanes de sensibilisation..) mais elles ne sont pas directement et
activement impliquées lors des séances de sensibilisation et de dépistage.
L’implication de tradi-praticiens ou d’autres personnes pouvant avoir un impact sur la santé des enfants
est très faible et est liée au dynamisme individuel des relais et à leur réseau de relations.
Cette faiblesse d’implication des personnes clés explique en partie la faiblesse actuelle du niveau
communautaire et à long terme met en cause la pérennité de l’action.
Barrières à l´accessibilité
Les principales barrières à l’accessibilité et à la participation identifiées au cours de l’évaluation sont
récapitulées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5 : Barrières á l´accessibilité et à la participation
Méconnaissance de
la malnutrition :
La malnutrition n’est pas perçue comme une « maladie ». Les signes se
rapportant à la clinique (kwashiorkor et marasme) sont connus sans
lien formel avec l’état nutritionnel mais avec des maladies comme le
paludisme ou la diarrhée. Ce qui entraine un recours tardif aux soins,
les mères ayant recours pour ces maladies à l´automédication ou aux
traitements traditionnels.
Faiblesse du
système de
dépistage et de suivi
des abandons,
Les dépistages actifs par les relais communautaires ne couvrent pas
l´ensemble des quartiers et ne sont pas réalisés de façon rigoureuse.
La recherche des cas d´abandon n´est pas effectuée car les relais n´ont
pas de zone d´intervention attitrée et le reporting des adresses sur les
fiches de suivis des URENAS/URENI n´est pas assez précis (juste nom
du quartier indiqué) pour permettre de retrouver des enfants dans des
zones urbaines densément peuplées.
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Faiblesse de
sensibilisation au niveau
communautaire,
Le nombre de sensibilisation est très variable d´un relais à l´autre. Les
relais n´ont ni objectif, ni stratégie claire ni supports pour réaliser
cette activité ce qui remet en cause la qualité de cette activité
(impossibilité de s´assurer de la qualité et de l´homogénéité des
messages transmis) qui est déjà très faible.
Faiblesse de l´encadrement des relais communautaires
Les agents ACF (4) ne pouvant suivre sur le terrain l´ensemble des
relais (210). L´encadrement des relais est trop lâche et il n´implique
pas assez les ASACO, la Felascom et la communauté.
Manque de motivation des relais
La majorité des relais ne trouvant pas d´intérêts financiers dans leurs activités de relais, on constate une baisse de motivation généralisée qui explique le désengagement progressif des relais
Indisponibilité des
mères
Les mères premières responsables de la santé des enfants sont très
impliquées dans la recherche de revenus pour le ménage (petit
commerce, travail chez un tiers,….). le temps qu´´elles peuvent
consacrer à leur enfant est souvent limité que ce soit pour le nourrir
ou l´amener au niveau des CSCom.
De ce fait, les mères trop occupées ont tendance à retarder le recours
au soin ou n´ont pas la patience de donner les ATPE selon les
recommandations (fractionner le repas, encourager l´enfant,..) et
interprètent un appétit moyen comme un refus de l´enfant qui les
poussent à abandonner le traitement.
Faiblesse des
sensibilisations et du
suivi au niveau
des centres de santé
Le grand nombre de bénéficiaires arrivant les jours de prise en charge,
ne permet souvent pas aux agents de santé de donner une information
complète et approfondie sur le traitement (durée, modalité, avantages,
contrainte,…) et surtout de s´assurer qu´il est individuellement compris
par les mères.
3.2. ETAPE 2 : Confirmation de zones de couverture élevée ou faible
Au total, l’analyse de la distribution spatiale des admissions et des différents facteurs influençant la
couverture suggère une couverture probablement hétérogène.
Il a été choisi de tester l’hypothèse suivante concernant les zones de couverture élevée et les zones de
couverture faible :
‐ La couverture est probablement plus élevée dans les zones caractérisées par une organisation
sanitaire efficace et une bonne implication de la communauté
‐ La couverture est probablement plus faible dans les zones caractérisées par une organisation
sanitaire peu ou pas efficace et par une faible implication de la communauté.
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Deux aires sanitaires (quartiers) ont été sélectionnées pour tester les hypothèses sur les zones de
couverture faible ou élevée.
Les recommandations pour les SQUEAC étant de réaliser du porte à porte en milieu urbain, vu la
densité de population et la taille des quartiers de la commune VI, dans chaque quartier deux « sous
quartiers » ont été choisis. Si la stratégie porte à porte a été appliquée, la recherche adaptative et
active à également était appliquée notamment pour ne pas passer à côté de cas d´enfants cachés ou
absents. Les relais ont également été mis à contribution.
L´aire sanitaire d’Asacoyir a été sélectionnée comme zone de couverture probablement faible, en
raison de son fort taux d´abandon et du manque de dynamisme de son système de mobilisation
communautaire dans ces zones.
L´aire sanitaire de Asacose a été sélectionnée comme zone de couverture probablement élevée, en
raison de ses bons indicateurs de performances et de dynamisme de son système de mobilisation
communautaire.
Il est à noter enfin que ces deux aires sanitaires couvrent toutes deux des quartiers périphériques de
Bamako qui accueillent parmi les populations déshéritées de la commune VI et comptent chacun pour
près de 20% des admissions.
Au total 353 ménages ont été visités, 678 enfants dépistés, 47 MAM trouvés (dont 8 couverts) et 25
MAS trouvés. La surreprésentation des MAS est due à la recherche active et adaptative qui a été
appliquée lorsque les relais avaient une bonne connaissance de leur zone. Tableau 6 : Résultats de l´étape 2
Zones de
couverture
plus élevée
Nombre total de cas MAS 16
Cas MAS couverts 9
Cas MAS non couverts 7 Mère malade/ pas disponible
Refus enfants
Médecine traditionnelle
Pas connaissance gratuite
Pas conscience maladie
Cas en voie de guérison 6
Zones de
couverture
plus faible
Nombre total de cas MAS 9
Cas MAS couverts 2
Cas MAS non couverts 7 Déplacement mère/ mère malade
Refus enfants/ ATPE donne diarrhée
Pas conscience maladie
Cas en voie de guérison 2
L’analyse des résultats (tableau 6) a été réalisée au moyen de la méthode LQAS simplifiée (Lot
Quality Assurance Sampling) afin d’obtenir une classification de la couverture par rapport à une
valeur seuil définie à 50% (contre le standard de 70% pour un milieu urbain). Le choix d’une valeur
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seuil relativement faible se justifie par les éléments de l’investigation suggérant une couverture
globalement faible notamment du fait du manque de dynamisme du niveau communautaire.
La règle de décision a été calculée selon la formule suivante :
𝑑 = ⌊𝑛 ×𝑝
100⌋
n : nombre de cas trouvés
p : couverture standard définie pour la zone Tableau 7: Vérification des hypothèses de couvertures avec la méthodologie LQAS
Zones de
Couverture supposée
plus élevée
p = couverture 50% Cas MAS couvert (9) > règle de décision
(8)
Couverture actuelle > 50%
Hypothèse de couverture élevée
confirmée
n = 16
Règle de décision d = n x (50/100)
d = n x 0.5
d = 16 x 0.5
d = 8
Cas MAS couverts 9
Zones de
couverture
plus faible
p = couverture 50% Cas MAS couvert (2) < règle de décision
(4)
Couverture actuelle < 50%
Hypothèse de couverture faible
confirmée
n = 9
Règle de décision d = n x (50/100)
d = n x 0.5
d = 9 x 0.5
d = 4
Cas MAS couverts 2
Les hypothèses de couvertures faibles et élevée sont ainsi confirmées. La carte suivante peut donc être
utilisée.
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Figure 23: Carte commune VI avec les hypothèses de couverture par aire sanitaire
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DISCUSSION & RECOMMANDATIONS
Mis en place dans un milieu urbain le projet PIALMU n´est pas soumis aux mêmes problématiques que
celles rencontrées habituellement en milieu urbain. L´accès aux structures de santé et à l´information
y est plus facilité. Pourtant la méconnaissance de la malnutrition persiste et la participation demeure
faible.
La stratégie de communication et de réalisation des activités visant à toucher la population doit donc
être profondément revue et mieux adaptée au contexte urbain.
Le recours aux mass media devrait par exemple être plus important et un plaidoyer devrait être fait
auprès des autorités pour porter une visibilité plus importante sur la malnutrition comme c´est le cas
pour le paludisme ou le VIH. Le Mali étant à la fois un pays REACH3 et SUN4, l’implication des autorités
nationales et des partenaires en faveur de la diffusion des messages de sensibilisation à large échelle
doit être plus forte et concrète et ne doit pas uniquement reposer sur les épaules du projet PIALMU.
L´indentification d´association et d´ONG locale permettra également d´élargir le partenariat et l´assise
du projet.
Au niveau local, la stratégie de communication ne devrait pas seulement se focaliser sur les mères
mais également sur les maris et les grands-mères qui ont souvent de bonnes connaissances sur la
malnutrition mais ne veulent pas s´impliquer directement.
L´implication des autorités locales et des tradi-praticiens est également un levier qui doit être utilisé.
Les autorités locales doivent notamment être activement impliquées pour s´approprier le programme
en tant que leader de la communauté pour en assurer la pérennité. La réalisation d´un atelier
réunissant les autorités locales, les ONG et association locales et les personnes ressources de la
communauté pour établir une nouvelle stratégie de mobilisation communautaire semble essentielle.
3 REACH (Renew Effort Against Child Hunger and Undernutrition) est une initiative de 4 agences (FAO, OMS, PAM et UNICEF) du
système des Nations Unies qui aide les gouvernements dans les pays à fort taux de malnutrition à intensifier les interventions sur la malnutrition des enfants et des femmes par le biais du partenariat et de l’action coordonnée des agences des Nations Unies, des Partenaires au développement, de la Société civile, sous la direction des Gouvernements. 4 SUN (Scaling Up Nutrition) Dans le cadre du Mouvement SUN, les responsables nationaux définissent les initiatives prioritaires
pour résoudre le problème de la malnutrition. Les pays mettent en place des politiques adéquates, collaborent avec des
partenaires pour exécuter des programmes ayant des objectifs communs et mobilisent des ressources pour renforcer de
manière efficace la nutrition en mettant un accent tout particulier sur la responsabilisation de la femme
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Dans tous les cas, un véritable plan de communication doit être développé.
La question du rôle, de l´encadrement et de la motivation des relais doit également être clairement
abordée et des solutions proposées.
Dans la phase 2 du projet il est prévu la création d´AGR pour les relais. Cela permettra de calmer en
partie la demande d´appui financier exprimée par les relais. Elle ne sera cependant jamais assez
élevée pour compenser monétairement les activités à réaliser en tant que relais. Il est donc important
que le projet valorise les relais pour apporter une compensation morale et une reconnaissance de la
communauté. Des activités doivent être menées pour valoriser les activités des relais au sein des
communautés (réunion, caravane, spot radio,…).
Les notions de mérite et de performance doivent également être intégrées dans le suivi des relais car
bien que volontaire les relais ce sont engagés à améliorer la santé de leur communauté s’ils sont dans
l´incapacités de le faire la communauté doit avoir un mécanisme qui lui permette de remplacer les
relais inactifs tous les semestres par exemple.
Une restructuration et meilleure organisation de l´activé des relais doivent être mises en place. Les
relais doivent avoir des zones individuelles d´intervention bien identifiées (cartographie) et avoir un
paquet d´activités clairement définis et quantifiés. Les activités doivent être variées et inclure la
recherche d´abandon et le suivi des abandons. Ces activités peuvent également être réalisées en
s´appuyant sur les associations et ONG locales, les autorités religieuses en vue de faire diminuer la
pression qui pèse sur les relais. Des supports de sensibilisation et de nouveau outils de suivi doivent
être développés.
Enfin la responsabilité de l´encadrement des relais doit être clairement définie entre les ASACO, la
Felascom et les autorités. Le rôle d´ACF doit rester un appui technique en vue de renforcer les
capacités et d´assurer l´´autonomie des intervenants et la pérennité des activités´.
Au niveau des Cscom, les efforts réalisés doivent être poursuivis notamment dans les Cscom qui
enregistrent encore des taux d´abandon importants. Une attention plus importante devant être
donnée à la sensibilisation des mères et à leur suivi avec l´appui des relais communautaires.
Il peut, par exemple, être montré des photos d´enfants avant et après traitement. La sensibilisation
par les paires pourrait égalent être utilisée : et des mères ayant suivi le traitement jusqu´au bout
pourrait témoigner devant les autres mères lors des jours de prise en charge, des difficultés
rencontrées des solutions trouvées. Donner la parole aux mères, pourrait améliorer leur
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compréhension de la malnutrition et leur adhérence au programme. Vu les occupations des mères,
pour leur éviter de revenir juste pour un témoignage, elles pourront réaliser ce témoignage lors de la
dernière visite avant la décharge.
Le remplissage des fiches de suivis doit être plus précis concernant le contact des mères pour
permettre de les retrouver dans la communauté.
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Tableau 8 : Recommandation issues de l´évaluation SQUEAC
Barrières Recommandations Activités Méconnaissance de la
malnutrition comme
maladie
Révision de la stratégie de
communication et de la réalisation des
activités visant à toucher la population
pour s´adapter au contexte urbain.
Création d´un plan de communication (message, support, cible, planning,
système de suivi évaluation) qui inoculera le lieu où les mères se
regroupent : marches, salons de coiffure, lieux de culte,…..
Création et diffusion de spot radio et télévision avec le support
gouvernement et partenaire
Diversification des cibles (hommes, grand-mères, jeune) et moyens de
sensibilisation (groupes de discussion restreint, sensibilisation de large
groupe,….)
Sensibilisation des autorités locales et implications directes dans les
activités communautaires
Identification et la mobilisation des associations et ONG locales pour
soutenir une stratégie de communication et les activités de dépistage/
sensibilisation
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Faiblesse de
l´encadrement, des
activités et de la
motivation des relais
Valorisation de l´activités et
encadrement plus rigoureux
Valorisation des relais au sein de la communauté avec des actions
permettant de montrer l´importance de leur rôle et de les faire connaitre
dans la communauté (réunion, caravane, spot radio, journée de dépistage
avec des officiels…).
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Faiblesse de
l´encadrement, des
activités
Structuration et formalisation des
activités et du suivi-évaluation
Mise en place d´un mécanisme de suivi évaluation des relais avec un
renouvellement des relais non actifs tous les 6 mois
Mise à disposition de boite à image comme support de sensibilisation
Création et mise à disposition d´outils de suivi plus complets (cahiers
d´activités) pour les relais et les superviseurs ACF
Délimitation de zone d´intervention individuelle claire pour chaque relais
(cartographie).
Définition d´un paquet d´activités clair et avec des objectifs chiffrés par les
relais. Les activités devant inclure la recherche d´abandons, le suivi
d´enfants dans le traitement et la sensibilisation de leader d´opinion
(hommes, chef de quartiers, grand-mère,…)
Clarification de la relation des relais avec les ASACO, la Felascom et les
autorités et partage de responsabilité dans l`encadrement des relais
Dépistage Implication de groupements de jeunes et de femmes existants dans le
dépistage ainsi que les mères d´enfants guéris avec une diffusion de bande
de Shakir pour tous ces groupes qui appuieront ainsi l´activités des relais et
rendront banale le dépistage dans la communauté.
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Qualité de la prise en
charge dans les CSCom
Meilleure orientation des mères et suivi
des mères dans les CSCom
Création de séance de sensibilisation sur l´utilisation de l´ATPE et la
malnutrition (cause, conséquence, forme et traitement). Un recyclage des
professionnels de santé sur le mode d´administration des ATPE devra
notamment être réalisé.
Création de groupe de discussion avec mère d´enfant guéris venus
témoigner (mères-témoins) et photo d´enfants avant et après traitement. Vu
le contexte urbain et la faible disponibilité des mères d´enfants guéris. Des
discussions (photo à l´appui) pourront être créés dans des groupes existants
(tontines, associations, salons de coiffure, évènements familiaux,…)
Le remplissage des fiches de suivis doit être plus précis concernant le
contact des mères pour permettre de les retrouver dans la communauté.
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Annexe 1 : Organisation du recueil des donnes qualitatives
Relais Mère de MAS Agent de santé Communauté Belle-mère Tradi-praticien Personne-ressource
Kadiatou Sanogo
Groupe de
pères X Matrone
Aissata Dembelé Aziz GOZA
URENI (focus groupe)
Assanatou Taoré
x Groupe de mère
pas dans programme
x
Mohamed Ag A. x
x x
Salimata Samaké Aziz GOZA
(focus Groupe)
URENAS (focus groupe)
x Chef de quartier
Direction nationale de Nutrition
Aziz GOZA
x
Coordinateur
Felascom
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Annexe 2: Planning enquête
Etapes Participants Activités Besoins Log J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J
Aziz Analyse des données + preparation questionnaires X X
Aziz Preparation formation X X
Aziz Voyage Bamako X
Aziz + HKI Mali Lazare Rencontre HKI Mali X
Aziz + Abidas+ Salimata Briefing avec le Programme X
Abidas + log +admin Préparation organisation X
Aziz + Abidas + Salimata Revue Documentaire - Analyse des données de routine X X X
Aziz + equipe programmeCollecte données complémentaires au niveau des structures de
santéX X X X
Salimata Introduction méthodo SQUEAC programme X
Aziz + Salimata Information des autorités sanitaires et administratives X
Aziz + Salimata+ admin Recrutement enquêteurs X
Aziz + Abidas + Salimata + equipe ACF + partenaires et
autoritéssanitaires
Atelier analyse des données + intro méthodo SQUEAC et
méthodes de collecte des données qualitatives
vidéoprojecteur, salle, pause
dej, tableau+feutresX
Aziz + Salimata + programmePréparation des entretiens, terminologie, calendier des
evenements, informateurs clésX
Aziz + Salimata + programme Recueil de données qualitatives/ entretiens X X
Aziz+ equipe ACF + partenaire + autorités sanitaires +
enqueteursFormation enquêteurs
vidéoprojecteur, salle, pause
dej, tableau+feutresX
Aziz + equipe ACF + enqqueteurs Enquêtes sur petites zones 2 véhicules X X X
Restitution ACF/ rencontre HKI X
Retour Dakar
Rédaction du rapport X
Envoi du rapport pour validation X X
X
Nb véhicules 1 1 1 ? ? 1 1 1 2 2 2
Jours de travail enquêteurs X X X
1
2
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Annexe 3 : Agenda Formation
9h 9h15 Présentation candidats 9h15 9h45 Pré test 9h45 10h45 Base de la malnutrition + mesure Pb 10h50 11h05 Pause 11h05 12h30 Base enquête de couverture 12h30 13h30 pause 13h30 15h00 Déroulement et organisation de l’enquête
+ découverte outils de collectes 15h00 15h30 Post test
Annexe 4 : liste participants formation
Nom Prénom Qualité Contact
Goumdo SISSOKO Enquêteur 65 61 25 38
Barima COULIBALY Enquêteur 66 55 13 36
Fatoumata DRAMÉ Enquêteur 76 03 34 48
Tiékoro DOUMBIA Enquêteur 74 53 93 76
Rose DIARRA Enquêteur 79 15 86 09
Mady Traoré Enquêteur 79 15 86 09
Dr Aissata DEMBELÉ Superviseur ACF 75 32 65 55
Mme Kadiatou SANOGO Superviseur ACF 66 95 45 48
Mr Mohamar Ag Azezoun Superviseur ACF 76 19 78 76
Dr Salimata SAMAKE Chef de projet 76 23 33 79
Dr Abdias O DOUGNON Responsable Technique Nutrition ACF 76 20 54 86
Alba DOMINGUEZ TOME Coordinatrice National Medicus Mundi