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LIGUE CAMEROUNAISE DES DROITS DE L’HOMME POUR LA DEFENSE DES
LIBERTES FONDAMENTALES ET DU PLURALISME
• Membre affilié à la F.I.D.H. accréditée auprès de la
Commission de l’O.U.A et de l’O.N.U. • Membre Fondateur de l’Union
Interafricaine des Droits de l’Homme. • Membre de l’Association
Internationale des Juristes et des Avocats-Experts-Consultants en
Droits de l’Homme.
Présidents d’Honneur à titre posthume : Dr. Félix MOUMIE Ruben
UM NYOBE Ernest OUANDIE Afana OSSENDE Abel KINGE Monseigneur Albert
NDONGMO
DROIT à la MÉMOIRE ET DEVOIR de MÉMOIRE
Le Livre NOIR des crimes d’assassinat, de torture du régime
néocolonial corrompu
de Paul BIYA au Cameroun après plus de 40 ans de pouvoir
sanguinaire.
(Textes à l’appui)
Le combat de la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme et des
Forces démocratiques
nationales et de la Diaspora.
Le Plan d’Action et les 16 thèses de la Ligue Camerounaise des
Droits de l’Homme pour l’alternance démocratique et la bonne
gouvernance en vue de la renaissance nationale et du
développement durable au Cameroun.
Campagne pour la création d’un Tribunal Pénal International
spécial à l’exemple de celui du Liberia, de Sierra Leone,
du Rwanda, du Kosovo, de Yougoslavie, pour le Cameroun contre le
régime tortionnaire de Paul BIYA.
Voir le site « Mémoire d’Afrique » et sa galerie – photos :
http://africa.smol.org
SECRÉTARIAT DE LA DELEGATION DU COMITE DIRECTEUR EN France 85,
boulevard Saint – Michel - 75005 – PARIS
tél/fax : (+33) 143.258.050. « Mémoire d’Afrique
»http://africa.smol.org mail : [email protected]
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DROIT à la MEMOIRE ET DEVOIR de MEMOIRE Le Livre NOIR des crimes
d’assassinat, de torture du régime néocolonial corrompu de
Paul BIYA au Cameroun après plus de 40 ans de pouvoir
sanguinaire.
(Textes à l’appui) Le combat de la Ligue Camerounaise des
Droits
de l’Homme et des Forces démocratiques nationales et de la
Diaspora.
Le Plan d’Action et les 16 thèses de la Ligue Camerounaise des
Droits de l’Homme pour l’alternance démocratique et la bonne
gouvernance en vue de la renaissance nationale et du
développement durable au Cameroun.
Campagne pour la création d’un Tribunal Pénal International
spécial à l’exemple de celui du Liberia, de Sierra Leone,
du Rwanda, du Kosovo, de Yougoslavie, pour le Cameroun contre le
régime tortionnaire de Paul BIYA.
Voir le site « Mémoire d’Afrique » et sa galerie – photos :
http://africa.smol.org
Documents joints et pour en savoir plus : ! Le génocide
Bamiléké. ! Liste des leaders politiques d’opposition assassinés
par le régime
néocolonial de Paul BIYA. ! Liste des victimes assassinées par
les milices du Commandement
Opérationnel. 2000. ! Liste des condamnés à mort et exécutés par
le régime tortionnaire de Paul
BIYA 1984 – 1989. ! Liste des étudiants camerounais en exil,
menacés d’arrestation et exclus de
l’Institut National de Développement Rural de Dschang. 1995. !
Les neuf (9) enfants disparus de Bépanda. ! Les avocats matraqués
par les gendarmes. ! Les rapports d’Amnesty International, de l’
ACAT sur la torture et les
violations massives et libertés fondamentales au Cameroun. !
Résolutions de l’UIDH (résolution du 3ème Congrès de l’U.I.D.H. en
2003 –
résolution en août 1995) sur la torture et les violations
massives et libertés fondamentales au Cameroun.
! Rapport de la Mission Internationale d’enquête de la F.I.D.H.
sur au Cameroun en octobre 2003.
! Rapport de l’Agency Transparency International sur le
gouvernement corrompu de Paul BIYA au Cameroun.
! Structure du livre blanc sur l’état de violation de Droit de
l’Homme. ! Les 16 thèses de la Ligue Camerounaise des Droits de
l’Homme pour la
reconstruction et la renaissance nationales ! Plainte de la
Ligue camerounaise de Droit de l’Homme contre le régime
criminel de Paul BIYA pour le génocide, la torture, assassinat,
viol, vol, disparition, corruption, détournement de fonds publics(
argent de pétrole, manganèse etc.), bradage des richesses
nationales (forêts)
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LIGUE CAMEROUNAISE DES DROITS DE L’HOMME POUR LA DEFENSE DES
LIBERTES FONDAMENTALES ET DU PLURALISME
AU SEUIL DU 21ème SIECLE RAPPEL DE L’APPEL
DE LA LIGUE CAMEROUNAISE
DES DROITS DE L’HOMME
POUR L’INSTAURATION DE L’ETAT DE DROIT
AU CAMEROUN
CONTRE LA CORRUPTION ET LA TORTURE .
« RESISTONS CONTRE L’OPPRESSION,
Paul BIYA A LES MAINS ROUGES DE SANG DES CAMEROUNAIS ! »
TRADUIRE PAUL BIYA POUR CRIMES D’ASSASSINAT,
DE TORTURE ET DE GENOCIDE DEVANT LES
TRIBUNAUX DES ETATS SIGNATAIRES DES NATIONS
RAPPORT D’ACTIVITE « 2000 »
SECRÉTARIAT DE LA DELEGATION DU COMITE DIRECTEUR EN France 85,
boulevard Saint – Michel - 75005 – PARIS
tél/fax : (+33) 143.258.050. Site Internet :
http://africa.smol.org mail : [email protected]
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PRESENTATION DE L’ETAT DES LIEUX Après plus de 60 années
d’éclipse nationale, de crimes d’assassinats et de génocide
perpétrés par la domination et l’administration coloniale, Après
plus de 40 années de régime néocolonial criminel incarné par le
tandem AHIDJO-BIYA, qui a perpétré pire que le régime colonial, les
assassinats, éliminant toutes les grandes figures historiques et
les cadres les plus conscients de la nation, Après avoir instauré
dans notre pays le régime unique anesthésiant toutes les couches de
la population, empêchant ainsi l’avènement d’un Etat de Droit par
l’exercice de la démocratie pluraliste, réclamé par notre peuple et
tous les patriotes exilés, persécutés, emprisonnés que défend et
représente avec courage, la Ligue Camerounaise des Droits de
l’Homme pour la Défense des Libertés Fondamentales et du
Pluralisme, Après avoir empêché la tenue d’une conférence nationale
souveraine comme processus permettant l’instauration du changement
démocratique pluraliste par la formation d’un gouvernement
transitoire de réconciliation et de reconstruction nationale sous
l’autorité des organes issus de cette conférence souveraine
réclamée par toutes les forces vives de notre peuple dont le sang a
encore coulé à flot sous les balles du terrorisme d’Etat de l’armée
de Mr Paul BIYA pendant les « journées et les semaines des villes
mortes » glorieuses des sacrifices patriotiques, Le régime
néocolonial de la « médiocratie » de Monsieur Paul BIYA « mort
vivant » qui continue l’œuvre de Monsieur AHIDJO qu’il a pourtant
condamné à mort en exil en France avant d’aller mourir au Sénégal
comme un chien infidèle abandonné par ses maîtres ingrats, ne
saurait longtemps continuer à berner le peuple camerounais et les
démocrates du monde entier en organisant encore des élections
mascarades tant municipales, législatives que présidentielles, sans
les préalables d’institutions démocratiques pluralistes issus d’un
forum national de réconciliation que ne cesse de réclamer le peuple
camerounais martyr. C’est pourquoi, la Ligue Camerounaise des
Droits de l’Homme pour la Défense des Libertés Fondamentales et du
Pluralisme, fidèle à ses idéaux de liberté et de paix proclamés par
la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies
de 1948, réaffirmée 50 ans après par la Déclaration de Paris au
Palais Chaillot de Décembre 1998, par la Charte Africaine des
Droits de l’Homme et des Peuples de l’Organisation de l’Unité
Africaine, par les conventions internationales en vigueur dont le
Cameroun est signataire, lance un vibrant appel, réitérant la
condamnation de ces élections truquées et ensanglantées et le
départ immédiat de Mr Paul BIYA à l’exemple de Bocassa et de
Patassé de Centrafrique, de Hissein Habré du Tchad, de Moussa
Traoré du Mali, de Mengistu d’Ethiopie, de Konan Bedié de Côte
d’Ivoire, de Mobutu du Zaïre, de Maïnassara du Niger, de Joao
Bernardo Vieira de Guinée Bissau, de Charles Taylor du Liberia, …
en attendant qu’un tribunal pour génocide, vol, viols, tortures et
meurtres évalue les crimes de son règne. Dès 1990, l’avènement de
la Démocratie multipartiste dont la Ligue Camerounaise des Droits
de l’Homme ( voir lettre de la F.I.D.H. n°338, Février 1990) est un
mouvement pionnier bien avant la fameuse Conférence de la Baule,
sur le continent, n’a entraîné pour le Cameroun néocolonisé que le
foisonnement des partis fantoches d’opposition initiés par un
ramassis d’éléments corrompus issus de l’ancien parti unique et des
différents gouvernements tortionnaires érigés en système de règne
sans partage.
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Ainsi, notre pays aborde le XXIème siècle sous l’étiquette de la
nation la plus corrompue codifiée par le classement de l’Histoire
du XXème siècle finissant. Il est donc indiscutable que la
génération future de notre peuple étudiera avec tristesse cette
page de l’histoire de notre pays inscrite par le comportement
criminel de tous ceux qui, avec Monsieur Amadou AHIDJO et Monsieur
Paul BIYA, auront légué dans notre conscience et dans notre
littérature politique et sociale comme héritage que rien plus ne
saurait effacer. Ce chapitre de l’histoire de notre peuple sur les
meurtres, assassinats, disparitions, tortures, vols et viols par
ces odieuses et tristes figures, bourreaux sanguinaires, a été
transcrit dans l’histoire des Nations Unies ainsi que de
l’Organisation de l’Unité Africaine (O.U.A.) par la Ligue
Camerounaise des Droits de l’Homme consignée dans deux requêtes
enregistrées par la Commission des Droits de l’Homme de l’O.U.A. et
des Peuples à Banjul, respectivement sous le numéro G/SO 215/1.CAME
datée du 20 Août 1992 et sous le numéro ACHPR/COMMU/AO44/(85) IKJDH
en date du 20 Décembre 1995 (avec liste des morts et disparitions
jointe) Cette action a été reprise, après la Création du Tribunal
Pénal International pour le génocide du Rwanda, la Ligue
Camerounaise ayant demandé d’étendre l’action de ce Tribunal
International au cas du Cameroun, d’où notre dossier devant cette
instance en date du 10 Novembre 1998 à consulter sur notre site
Internet : http://africa.smol.org. Un livre blanc est en cours
d’édition sur l’état des violations des Libertés Fondamentales au
Cameroun couvrant la période 1958 à 2000 au cours de laquelle tous
ces crimes de génocide ont été perpétrés sous le système que
perpétuent les bourreaux AHIDJO-BIYA. Puisse enfin, les cas plus
récents de Mobutu au Zaïre, de Maïnassara au Niger, de Konan Bédié
en Côte d’Ivoire, Joao Bernardo Vieira en Guinée Bissau, inspirer
tous les corrompus, assassins au pouvoir à Yaoundé. Confirmant
ainsi les conclusions de notre récente tournée d’enquêtes (en
Novembre, Décembre 1999 et Janvier 2000), sur l’étendue du
territoire notamment les prisons, les tribunaux, les détentions,
les centres d’internement administratif (Douala, Yaoundé, Bakassi,
Bamenda, Tchang, Bafoussam, Foumban, Garoua, Maroua, Nkongsamba,
Bafang, Edea, Eseka, Banga)
Ce rapport diligenté par Monsieur Ngandjui, chargé des
organisations de masse, révèle
que, sur 14 millions d’habitants, 8 millions de camerounais de
tous âges sont dans des prisons ou parqués dans des commissariats
par des opérations de rafle quotidiennes. (La dernière enquête de
la Ligue Camerounaise du genre date du 24 Avril 1995, voir le
bulletin F.I.D.H. n°587/588 de Mai 1995). Il s’ensuit également des
centaines de morts quotidiennes dans des prisons étroites et
insalubres pour cause de malnutrition et tortures physiques. Le
rapport note enfin l’existence de charniers dans divers
départements du territoire notamment à Yaoundé où il y a eu des
disparitions d’étudiants des campus, à Douala à la suite des villes
mortes, à Bamenda et à Bafoussam où il y a eu des massacres des
populations, sous prétexte de mouvements sécessionnistes
anglophones au cours des années 1998-1999. On se souvient que le
procès mascarade de Yaoundé en Novembre 1999, jugeant ces
soi-disant indépendantistes séparatistes, a prononcé des
condamnations massives à mort des jeunes en bas âge et des paysans.
La Ligue Camerounaise a saisi le Tribunal Pénal International pour
crime d’assassinats, de génocide, de tortures et demande que la
jurisprudence du cas de Pinochet notamment s’applique pour le
Cameroun concernant le tortionnaire génocidaire Monsieur Paul BIYA.
Nous réitérons notre dénonciation du
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système juridique et judiciaire camerounais fonctionnant sous la
triple alliance policiers-magistrats-avocats. - Les policiers
tortionnaires qui raflent et arrêtent, détiennent la population
innocente pour extorquer des fonds aux parents et aux familles
exaspérées. - Les magistrats qui délivrent des mandats de dépôt
pour se partager ces fonds que les policiers extorquent aux
familles. - Les avocats qui sous-traitent aux magistrats les cas
les plus lucratifs des familles sous-pression
Nous ne faisons ainsi que réitérer les plaintes successives
mentionnées plus haut et par ailleurs diffusées dans nos
communications au cours de différents forums internationaux et
africains sur le problème des Droits de l’Homme et des
Libertés.
Citons notamment, le Forum Mondial des Nations Unies sur les
Droits de
l’Homme de Tunis en 1993, de Vienne en 1993, les divers Congrès
et Symposiums internationaux de la F.I.D.H. qui ont eu lieu dans la
période de 1989 à 1998 et les divers Congrès de l’U.I.D.H. qui ont
eu lieu dans la période de 1993 à 1999, le Forum de l’A.C.A.T.-
Cinquantenaire des Droits de l’Homme au Palais de la Mutualité-
Paris- Décembre 1998, le Forum du Cinquantenaire de la Déclaration
des Droits de l’Homme au Palais de Chaillot-Paris- Décembre 1998.
La Ligue Camerounaise n’a ainsi ménagé aucun effort pour que le
Cameroun soit révélé par deux rapports internationaux comme le pays
le plus corrompu et le plus meurtrier en matière de violation des
libertés et des droits humains successivement en 1998 et 1999(
Rapport Agency Transparency International).
Nous nous portons partie civile au nom des victimes pour la
réparation de tous les préjudices causés aux populations éprouvées
par l’état tortionnaire et génocidaire de Monsieur Paul BIYA.
L’EXIGENCE INCONTOURNABLE DES PATRIOTES CAMEROUNAIS DEMEURE.
• La convocation de la Conférence Nationale Souveraine. • La
formation d’un gouvernement transitoire de réconciliation et de
reconstruction
nationale chargé d’élaborer les nouvelles institutions
démocratiques pluralistes. • L’interdiction de tout mandat électif
à tous les anciens Ministres, Députés et Maires du
régime AHIDJO-BIYA. • Vérification des biens des élus avant et à
la fin de leur mandat. • L’organisation des élections démocratiques
sur la base d’un nouveau code électoral
respectant la démocratie pluraliste et la limitation des
échéances électorales. • L’élection d’un Président de la République
pour 7 ans non renouvelable (âge minimum 45
ans – âge maximum 65 ans). • L’élection des députés pour 5 ans
(âge minimum 25 ans).
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Ces exigences ont été proclamées par la Ligue Camerounaise dès
1990, année de l’événement historique de l’avènement du
multipartisme en Afrique. • La promotion à la participation de la
diaspora camerounaise à l’édification nationale par
l’élection de ses représentants au sein de toutes les
institutions démocratiques pluralistes. En effet, les camerounais à
l’étranger ont été et demeurent jusqu’ici exclus du recensement de
notre démographie nationale par le régime néocolonialiste criminel
AHIDJO-BIYA privant ainsi une grande partie des fils de la nation
de l’exercice des Droits Civiques fondamentaux.
• La proclamation de la IIIème République de réconciliation et
de reconstruction nationales. • La désignation de médiateurs de la
République à l’écoute des citoyens par le système de
cahiers de doléances et de pétitions populaires • L’édification
des monuments historiques à la mémoire des morts pour la patrie. •
La création d’une Fondation Nationale des Droits de l’Homme et des
Libertés. • La rééducation civique de l’élite et des cadres
corrompus par le régime néocolonial
AHIDJO-BIYA. • La revalorisation de l’éducation et de la
formation permanente de toutes les couches de la
population notamment la jeunesse, aux grands idéaux de la
Civilisation Universelle (solidarité, tolérance, coopération,
amitié et paix entre les peuples et les nations).
• Le rapatriement des fonds publics détournés et déposés dans
les banques à l’étranger par
tous les élus du régime AHIDJO-BIYA. • L’instauration d’un
nouvel ordre social-républicain libérant le génie du peuple
camerounais, favorisant un meilleur système éducatif de la
jeunesse et désankylosant les structures culturelles
néocoloniales.
Pour ce faire, la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme
réitère son vibrant appel à
l’O.N.U, à l’O.U.A., à l’U.I.D.H., à la F.I.D.H., à Amnesty
International, à l’A.C.A.T. (Action des Chrétiens pour l’Abolition
de la Torture), pour que toutes les mesures soient prises en vue de
favoriser l’avènement de l’Etat de Droit pour la Paix sociale au
Cameroun .
Janvier 2000
Pour la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme Le Professeur
Kapet de BANA
- Président Fondateur de la Ligue Camerounaise
- Ancien membre de la Délégation Camerounaise aux Nations Unies
pour la réunification
et l’indépendance du Cameroun.
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LIGUE CAMEROUNAISE DES DROITS DE L’HOMME POUR LA DEFENSE DES
LIBERTES FONDAMENTALES ET DU PLURALISME
- Membre affilié à la F.I.D.H. accréditée auprès de la
Commission de l’O.U.A et de l’O.N.U. - Membre Fondateur de l’Union
Interafricaine des Droits de l’Homme. - Membre de l’Association
Internationale des Juristes et des Avocats-Experts-Consultants
en
Droits de l’Homme.
Présidents d’Honneur à titre posthume : Dr. Félix MOUMIE Ruben
UM NYOBE
Ernest OUANDIE Afana OSSENDE Abel KINGE Monseigneur Albert
NDONGMO
COMMUNIQUE et APPEL D’URGENCE
§
MEMORANDUM de la LIGUE CAMEROUNAISE DES
DROITS DE L’HOMME et APPEL à la conscience nationale et
internationale en vue de la mobilisation de la diaspora
camerounaise et des forces
démocratiques nationales pour l'instauration de l’Etat de Droit
contre la corruption et l’impunité des crimes du régime corrompu
Paul BIYA, à
titre de prévention contre les prochaines élections mascarades
prévues en 2004.
SECRETARIAT DE LA DELEGATION DU COMITE DIRECTEUR EN FRANCE
85, Bd Saint – Michel 75005 - PARIS – Tél/Fax :
01.43.25.80.50.
site Internet : « Mémoire d’Afrique » :
http://africa.smol.org
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EN GUISE DE RAPPEL HISTORIQUE
COMMUNICATION PRESENTEE PAR LA DELEGATION
DE LA LIGUE CAMEROUNAISE DES DROITS DE L’HOMME
! au SEMINAIRE DES NATIONS UNIES sur la TORTURE à DAKAR au
SENEGAL en novembre 2000.
! au 34ème CONGRES DE LA F.I.D.H. à CASABLANCA au MAROC du 10 au
14 Janvier 2001.
! au Sommet France – Afrique de Paris du 19 au 21 février 2003,
! au 35ème Congrès de la F.I.D.H. à Quito (Equateur) du 02 au
05
mars 2004. ! aux Journées africaines de l’UNESCO du 25 au 28 mai
2004.
Du congrès F.I.D.H. de l’Opéra Bastille lors du Bicentenaire de
la Révolution française du 14 Juillet 1989 au présent congrès en
terre africaine du royaume du Maroc qui a en commun avec le
Cameroun, notre pays, une histoire qui date de la colonisation
allemande et française pour avoir fait l’objet, à un moment donné
de l’histoire coloniale, de marchandages, d’échanges entre ces deux
pays esclavagistes, la constante présence de la Ligue Camerounaise
des Droits de l’Homme, à vos côtés ici, comme aux différents
congrès successifs ainsi qu’aux nombreux forums régionaux et
internationaux tant de l’O.U.A. ou de l’U.A. que des Nations Unies,
nous autorise ici à nous dispenser de la présentation et de notre
pays et de nous-mêmes ; c’est pourquoi, ceci étant dit, nous allons
directement au but pour solliciter votre attention militante sur
l’état actuel des graves violations des libertés fondamentales et
des Droits humains qui ont cours dans notre pays depuis le 33ème
congrès de Dakar, il y a donc de cela, deux ans. Rappelons que lors
du 33ème congrès de la F.I.D.H. de Dakar en 1998, le Cameroun était
entrain de ployer sous la torture d’un régime d’élections truquées
et ensanglantées causant des milliers de victimes d’atroces
répressions policières, militaires et miliciennes à travers le
pays. Précisons, en effet, que c’est ici à Dakar, que se trouve la
tombe du premier chef d’état sanguinaire tortionnaire camerounais
AHIDJO, chassé par le peuple camerounais, condamné à mort par le
tortionnaire Paul BIYA. Figurez-vous qu’aujourd’hui, deux ans
après, nous venons vous faire réentendre le même cri d’alarme
encore plus ardent que jamais auparavant, d’autant plus que le
pouvoir de dictature n’a fait que se renforcer en augmentant et en
variant ses différents dispositifs de répression dont le résultat
s’est traduit par plus d’assassinats, par plus
d’emprisonnements,
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par plus de tracasseries, par plus de persécutions, par plus
d’insécurité généralisée, en un mot, par plus de peur de vivre
d’une population terrorisée.
Si la très grande majorité des militants de notre Fédération
n’était pas composée d’africains concernés, ou si les autres
militants non-africains n’étaient pas informés ou finalement si la
direction de cette Fédération n’était pas celle qui vit
quotidiennement aux sons de ces cris d’alarme, tout ce que nous
vous racontons, de congrès en congrès, sans en varier le ton, si ce
n’est en intensité, aurait un caractère tautologique à force de
répéter la même chose, par les mêmes personnes, aux oreilles des
mêmes auditeurs. Et pourtant, c’est la réalité quotidienne
africaine que l’on soit des victimes camerounaises que nous sommes,
que l’on soit zaïrois ou congolais, angolais ou burundais,
tunisiens ou mauritaniens, centrafricains, tchadiens ou ivoiriens,
soudanais ou éthiopiens, mozambicains ou kenyans, guinéens ou
sierra leonéens , libériens ou algériens, habitants de Guinée
Bissau, de Casamance et du Polisario, nigérians ou nigériens,
comoriens ou malgaches, ce cri d’alarme, pour ne pas dire, notre
cri d’alarme tautologique est celui du continent africain et de ses
îles de l’Océan Indien menacés dans leur dignité de vivre et qui
attend du secours de tous les défenseurs des Droits de l’Homme,
épris de liberté et de solidarité.
Peut être que c’est pour être le plus au fait et surtout le plus
sensible à ce cri d’un continent meurtri que le Président de la
F.I.D.H., Patrick BAUDOUIN, a jugé utile de proposer à sa
succession à la Présidence de notre grande Fédération, un africain
digne de ce nom, Maître SIDIKI KABA, Président de l’O.N.D.H. que
tous les ligueurs connaissent et que nous aimons bien. Pour
orchestrer ce cri, le Cameroun a été classé par l’Organisation «
Transparency International » comme le pays le plus corrompu
d’Afrique et la Ligue Camerounaise, pour ce qui nous concerne plus
précisément par rapport aux Droits de l’Homme et aux violations des
libertés fondamentales, vous signale quelques indications
d’actualité suivantes : 1) C’est un pays où une organisation qui
vient d’être mise en place et fonctionne à merveilles
appelée « Commandement Opérationnel » genre de « Tonton Macout »
du temps de Duvallier en Haïti, qui terrorise, tracasse et tue au
point où même les avocats, de nature conformiste aux lois du régime
lui-même, n’y échappent ; les documents des reportages joints à
notre rapport à l’intention de ce congrès, vous édifieront. Nous
venons de dénombrer, après enquête, 855 morts tombés sous les
balles de cette organisation dans l’espace d’octobre 2000 à janvier
2001.
2) L’ampleur des manifestations d’indignation jusque y compris
celles organisées sous forme
de prières par les autorités religieuses pour accompagner
l’enterrement des morts, sont férocement réprimées lorsque leur
interdiction ne vient pas à bout des manifestants. (le Cardinal
TUMI, archevêque catholique, représentant la plus haute autorité
religieuse de notre pays, pour avoir dénoncé la peur généralisée,
vit dans un état de harcèlement que différents journaux ont
caractérisé de « vie entre la prison et l’exil »).
3) Les mouvements d’opposition pourtant arbitrairement appelée «
opposition légale »
favorisée par le régime lui-même contre l’opposition historique
(hors-la-loi), sont en permanence harcelés, tant au niveau du
Parlement croupion où ils possèdent un strapontin d’environ 10
députés et n’osent pas faire entendre leur voix puisqu’ils osent
contester les lois électorales mascarades concernant un éventuel
organisme national de contrôle des
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élections, que dans leurs manifestations publiques à l’issue
desquelles un certain nombre de membres de ces députés sont
arrêtés, emprisonnés et torturés.
4) C’est un pays où les candidats aux élections présidentielles,
concurrents du dictateur au
pouvoir sont soit persécutés et exilés, soit arrêtés et
emprisonnés pour des motifs classiques de discrédit et d’ordre
financier, s’ils ont été, par exemple, Ministres et c’est le cas de
Messieurs EDZOA et ATANGANA et leurs compagnons qui, à ce jour de
janvier de l’an 2001, totalisent 1290 jours d’emprisonnement et de
torture pour avoir osé présenter leur candidature aux dernières
élections présidentielles.
5) C’est le pays où, à l’heure où nous parlons, après 40 ans
d’indépendance néocoloniale, les
maires sont nommés par décret présidentiel confisquant le vote
des citoyens à la base.
6) C’est le pays où, toujours par rapport à l’actualité, 40 ans
après l’indépendance, le régime
dictatorial n’a jamais accepté la création d’un appareil, ne
serait-ce que formellement, de contrôle des élections de quelque
nature que ce soit, et c’est seulement au mois de Novembre 2000,
que Monsieur le Président fantoche vient de se proposer la
nomination par décret présidentiel de onze membres choisis par lui
pour contrôler ses futures élections qui n’ont lieu que quand il
veut, comme il veut, puisqu’en l’état actuel, sous la forme que les
choses se présentent et fonctionnent, nous ne pouvons utiliser que
les adjectifs possessifs si l’on veut coller aux réalités
auxquelles les populations camerounaises sont aujourd’hui
confrontées.
7) C’est le pays où le Président manie l’arme du tribalisme au
point de distribuer aux
gens de sa propre tribu (Les BETIS et autres EWONDO) des
machettes et des couteaux contre les autres tribus qu’il soupçonne
avoir des velléités d’alternance démocratique. A ce titre, des
journaux français bien informés, LA CROIX et le CANARD ENCHAINE,
comme en toutes choses, l’exception ne manque pas, ont eu le
courage de comparer le Cameroun au Rwanda. C’est le lieu de
signaler que le gouvernement tortionnaire de Paul BIYA a soustrait
à la recherche de la justice internationale les génocidaires
rwandais qu’il a cachés à Yaoundé et c’est sous la pression de la
LCDH, ayant alerté l’opinion, qu’on a finalement livré ces
bourreaux à la justice internationale.
8) C’est le pays où les éléments de la jeunesse, notamment les
étudiants persécutés, sont
parmi les populations titulaires du statut du Haut Commissariat
des Nations Unies aux Réfugiés, les plus nombreux, éparpillés dans
le monde.
9) C’est le pays où le régime a instauré un quota ethnique
systématique dans tous les
secteurs de la vie publique notamment dans l’administration et
au niveau de l’enseignement publique ce qui a engendré la fuite des
étudiants et élèves vers d’autres pays de la région ou de la
sous-région. La L.C.D.H. possède à ce niveau des dossiers et des
statistiques alarmants pour ne pas dire désespérants.
10) C’est le pays où les campus universitaires sont
militairement investis et policièrement
passés au crible quotidiennement sans compter la présence
permanente de la milice présidentielle dans les établissements
scolaires et universitaires à tous les degrés, truffés.
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11) C’est le pays où paradoxalement, pour tromper l’opinion
internationale qui y trouve sans aucun doute son compte, on
rencontre pourtant des organisations de tous genres, des partis
politiques d’opposition comme nous l’avons écrit plus haut, même
des magistrats et des avocats ayant créé leur organisation des
Droits de l’Homme pour mieux se faire fonctionnariser dans ce qu’on
a appelé « Commission Nationale des Droits de l’Homme », une sorte
d’organisme mascarade, parade étatique pour tromper l’opinion
internationale plus soucieuse de la forme que du fond.
Malheureusement, s’agissant des Droits de l’Homme et des libertés,
les formes n’ont jamais étouffé les cris d’atroces souffrances
surtout quand le sang jaillit de ce cri… C’est dire que ces
organisations fantoches donnent l’apparence d’une vie paisible à un
système des plus meurtriers pour être des plus corrompus et impunis
d’Afrique. C’est dans ce pays de 16 millions d’habitants dont la
diaspora qui en représente environ 5 millions, n’a jamais pris part
aux élections parce que, pour l’essentiel, elle constitue une
émigration forcée, pour ne pas dire persécutée en mal de vivre dans
le pays.
12) C’est le pays où le système carcéral est le plus meurtrier
d’Afrique pour traitements
dégradants, inhumains, tortures, malnutritions, absence
d’hygiène.. Citons quelques exemples notoirement connus :
- la prison centrale de DOUALA NEW-BELL, véritable mouroir,
véritable camp de concentration, 7000 détenus pour 1500 places,
- la prison de BAMENDA, 4855 détenus pour 330 places, - la
prison de BAFOUSSAN, 5225 détenus pour 850 places, - la prison de
YAOUNDE, 9530 détenus pour 2500 places, - la prison d’EDEA, 4255
détenus pour 750 places, - la prison de SCHANG, 6845 détenus pour
715 places, - la prison de GAROUA, 4636 détenus pour 280 places, -
la prison de NKONGSAMBA, 8753 détenus pour 620 places, et nous
pourrions
continuer la liste tissée comme une toile d’araignée sur notre
pays.
13) C’est le pays où existe un centre de torture spécialement
pour les étudiants pris dans les campus et les différents
établissements. Ce centre, devenu tristement célèbre, où les
violences sexuelles sont quotidiennement infligées aux étudiantes
et autres filles des établissements secondaires, s’appelle «
Château d’Americanos à Ekounou-Yaoundé », dirigé par le commissaire
tortionnaire BIYA MEKA LEON, le nom lui-même est parlant par
rapport à celui du dictateur sanguinaire au pouvoir.
14) C’est le pays dont le 1er Président de la République et dont
l’actuel fut le 1er Ministre,
est condamné à mort et est mort en exil pour avoir dit que son
dauphin successeur avait transformé le Cameroun en abattoir après
lui. Rappelons que 774 personnes arrêtées à cette occasion de la
condamnation d’AHIDJO ont disparu sans nouvelles et la LCDH,
toujours à la recherche d’informations les concernant avec la
collaboration des familles des victimes, ne cesse de tenir
l’opinion nationale et internationale alertée à propos des
charniers et des fosses communes qui sont disséminés à travers
différents endroits du territoire national. Rappelons ainsi
qu’AHIDJO, 1er Président de la République est enterré au Sénégal,
disons sa dernière demeure d’accueil généreux à l’africaine.
15) C’est le pays, en définitive, dont le régime dictatorial en
place a assassiné toutes les
grandes figures politiques historiques au point d’envoyer
assassiner à l’extérieur, en exil, les leaders du mouvement de la
libération nationale :
- Le Docteur Félix MOUMIE, assassiné à Genève, en Suisse, est
enterré à Conakry,
-
- 13 -
- Le co-président Ernest OUANDIE, ayant été fusillé et son
complice, qualifié comme tel, l’évêque de NKONGSAMBA, Monseigneur
Albert NDONGMO, aidé par le Pape Jean Paul II, a pu trouver l’exil
au Canada où il est mort, - Le dernier vice-président, Abel KINGE,
persécuté en exil, est mort au Caire en Egypte, - Le Jésuite
Engelbert MVENG, assassiné dans son église à Yaoundé, Jean-Marc
ELA, son adjoint, a réussi à s’enfuir pour trouver asile au Canada,
- Le Docteur Afana OSSENDE, assassiné à la suite de la mort de
OUANDIE, fusillé, - Le Professeur TCHUIDJANG, Directeur du Centre
Universitaire de Douala, a été contraint au suicide par la terreur
des instruments de la répression, - Monsieur Adolphe EWANE,
journaliste à Radio-Yaoundé, a été tué d’une balle dans le dos, -
L’abbé Joseph MBASSI a été trouvé mort dans sa chambre à MVOLYE,
tué d’une balle dans la nuque, - Maître Toussaint Antoine NGONGO
OTTOU, avocat à Yaoundé, a été frappé dans la nuit du 29 au 30
Octobre 1988 dans sa maison. Evacué à l’hôpital américain de
Neuilly (Paris), il est mort le 13 Novembre, achevé dans son lit
d’hôpital, - Le Docteur EYIDI BEYBE et l’ancien Ministre des
Affaires Etrangères, Charles OKALA sont morts en prison de FOUMBAN
à la suite d’une longue détention, - Monsieur André-Marie MBIDA,
ancien Premier Ministre du Cameroun, mort aveugle en prison après
une détention de longue durée, etc, pour ne nommer que les plus
connus ; tous ces rappels des faits vous réimprégnent de l’état
permanent des violations des libertés au Cameroun et vous situent
l’ampleur des activités de la LCDH.
Rappelons que c’est après le démantèlement de l’armée de
libération nationale et l’assassinat dans le maquis de l’un des
plus grands héros de notre pays, Ruben UM NYOBE, fils de pasteur
protestant, que le meurtre en série fut érigé en système de
gouvernement par le régime néocolonial anti-démocratique qui
perdure dans notre pays. 16) C’est un pays où des manifestations
célèbres à l’exemple de : « villes mortes », « pieds
morts », « journaux morts » ont fait des milliers et des
milliers de victimes dont le Commandement Opérationnel, ce nouveau
corps expéditionnaire meurtrier du tortionnaire Paul BIYA, institué
en l’an 2000, ne fait que prolonger la monstruosité en nombre de
victimes.
Face à cette situation, la LCDH signale parmi ses actions
importantes connues au plan national et international six
initiatives : a) Plainte avec liste des victimes (morts en prison,
morts assassinés, morts en exil,
disparitions, torturés, handicapés…) contre PAUL BIYA,
tortionnaire assassin devant la Commission des Droits de l’Homme et
des Peuples de l’OUA toujours en cours depuis le 20 Décembre 1995,
enregistrée sous la référence: ACHPR/COMMU/AO44(85) IKJDH et devant
la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies du 20 Août
1992 sous la référence: G/SO 215/1 CAME et Plainte devant le
Nouveau Tribunal Pénal International bien que non encore
fonctionnel en Novembre 1998, enregistrée à Genève sous la
référence : G/SO 215/1 CAME 1727.
b) Le nombre d’enfants orphelins de plus en plus important dans
la rue pose des
problèmes sociaux notamment éducatifs et sanitaires aigus. Les
Droits de l’enfant et de la famille sont à cet égard les plus
ignorés par le système dictatorial qui fait disparaître les parents
sans prendre les mesures nécessaires à la protection des enfants et
de la famille des victimes. La LCDH ne cesse d’attirer l’attention
des organismes et des institutions internationales telles que
l’UNICEF, l’OMS et la
-
- 14 -
CROIX ROUGE internationale sur l’extrême gravité de ce phénomène
préoccupant dans notre pays.
c) Demande de la LCDH, en attendant l’entrée en fonction du
nouveau Tribunal Pénal
International, l’extension du Tribunal International sur le
RWANDA au cas de la situation qui prévaut au CAMEROUN ou en général
à tous les pays africains connaissant les mêmes drames de crimes
massifs, d’assassinats, de meurtres. Nous avons réaffirmé cette
exigence lors du Séminaire des Nations Unies sur la torture
organisé avec l’O.N.D.H. et la F.I.D.H. à Dakar du 23 au 25
Novembre 2000.
d) Nous avons créé un site Internet : http://africa.smol.org
pour diffuser ces accusations
et les informations y afférentes en vue d’alerter, de
sensibiliser et de motiver la conscience camerounaise et l’opinion
internationale sur la situation qui prévaut dans notre pays et
aussi en Afrique.
e) L’intense campagne de solidarité pour l’édition et la
diffusion d’un LIVRE BLANC
récapitulant l’état des violations des libertés fondamentales et
des Droits de l’Homme au Cameroun durant 40 années de dictature
sanglante.
f) La réalisation de cassettes enregistrées sur les ondes des
grands médias
internationaux : Radio Africa n°1, notamment les émissions
spéciales du jeudi 11 novembre, du mardi 21 novembre, du jeudi 27
décembre 2000, du 4 janvier 2001 et du vendredi 18 avril 2003,
consacrées à l’intervention de la LCDH sur les violations des
Droits de l’Homme, Radio France Internationale, La Voix de
l’Amérique, la Voix de l’Allemagne, Radio Pékin, Radio Moscou,
B.B.C. de Londres…
Voilà, en vous remerciant de votre attention militante
solidaire, les réalités qu’affrontent
quotidiennement, sur toute l’étendue de notre pays, les forces
démocratiques sous l’égide de la Ligue Camerounaise des Droits de
l’Homme dont le programme demeure la promotion par l’éducation, la
mobilisation, l’information et la formation, la protection et la
défense des droits humains.
Tous les documents concernant les activités de la LCDH sont
lisibles sur notre site
Internet : « Mémoire d’Afrique » : http://africa.smol.org
Il n’est plus besoin, pour souhaiter la disparition des
criminels génocidaires du régime tortionnaire Paul BIYA et pour
enfin restaurer l’Etat de Droit au Cameroun, que de rappeler
l’actualité africaine en citant les cruels exemples du Tchad, de
Centrafrique, du Liberia, de Mauritanie, du Sénégal, de Sierra
Leone, de Guinée, du Nigeria, du Burundi, du Congo, de Côte
d’Ivoire, des Comores, de Madagascar, etc… qui doivent inspirer les
forces démocratiques camerounaises à s’unir et à appeler la
communauté internationale à prendre ses responsabilités concernant
le Cameroun, victime de la corruption et de l’impunité avant qu’il
ne soit trop tard. En effet, mieux vaut prévenir que guérir, ce que
la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme ne cesse de
réitérer.
Le 18 juin 2003.
Pour la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme, Le
Président,
Professeur Kapet de BANA
-
- 15 -
COMITE DE SUIVI DESTINATAIRES N GANDJUI Alexia F.I.D.H. MISSAM –
HAN MARTH Catherine U.I.D.H. BONG Oscar Amnesty International
MOUKAILOU SABO A.C.A.T. KOMIDIO Yolande O.N.U. AVONG Philomène
O.U.A. ESSOH Pacôme L.C.D.H. et autres organisations de masses du
Cameroun et d’Afrique AMABAGA Leocadie Fondation Hamburger Stiftung
Fur Politish Verfolgte BOULOLOGO Jocelyn Gouvernement Paul BIYA
YOUDOU NAMA Pascal Commission Européenne des Droits de
l’Homme à Strasbourg et Bruxelles MBOGUE Théodore Commission des
Nations Unies des Droits B.P. 1097 de l’Homme à Genève et New York
Yaoundé CAMEROUN Organisation américaine de défense des Tél : (237)
96.79.35 Droits de l’Homme
SECRETARIAT DE LA DELEGATION DU COMITE DIRECTEUR EN FRANCE
85, Bd Saint – Michel 75005 - PARIS – Tél/Fax :
01.43.25.80.50.
site Internet : http://africa.smol.org
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- 16 -
Documents joints et pour en savoir plus : 1) Le génocide
Bamiléké. 2) Liste des leaders politiques d’opposition
assassinés
par le régime néocolonial de Paul BIYA.
3) Liste des victimes assassinées par les milices du
Commandement Opérationnel. 2000.
4) Liste des condamnés à mort et exécutés par le régime
tortionnaire de Paul BIYA 1984 – 1989.
5) Liste des étudiants camerounais en exil, menacés
d’arrestation et exclus de l’Institut National de Développement
Rural de Dschang. 1995.
6) Les neuf (9) enfants disparus de Bépanda.
7) Les avocats matraqués par les gendarmes.
8) Le rapport d’Amnesty International, de l’ACAT.
9) Résolutions de l’UIDH (résolution du 3ème Congrès de
l’U.I.D.H. en 2003 – résolution en août 1995) sur la torture et les
violations massives et libertés fondamentales au Cameroun.
10) Rapport de la Mission Internationale d’enquête de la
F.I.D.H. sur au Cameroun en octobre 2003.
11) Rapport de l’Agency Transparency International sur le
gouvernement corrompu de Paul BIYA au Cameroun.
12) Structure du livre blanc sur l’état de violation des Droits
de l’Homme au Cameroun.
13) Les 16 thèses de la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme
pour la reconstruction et la renaissance nationales
14) Plainte de la Ligue camerounaise de Droit de l’Homme
contre le régime criminel de Paul BIYA pour le génocide, la
torture, assassinat, viol, vol, disparition, corruption,
détournement de fonds publics( argent de pétrole manganèse
etc.), bradage des richesses nationales (forêts)
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- 17 -
LIGUE CAMEROUNAISE DES DROITS DE L’HOMME POUR LA DEFENSE DES
LIBERTES FONDAMENTALES ET DU PLURALISME
- Membre affilié à la F.I.D.H. accréditée auprès de la
Commission de l’O.U.A et de l’O.N.U. - Membre Fondateur de l’Union
Interafricaine des Droits de l’Homme. - Membre de l’Association
Internationale des Juristes et des Avocats-Experts-Consultants en
Droits de
l’Homme. Présidents d’Honneur à titre posthume : Dr. Félix
MOUMIE Rubens UM NYOBE
Ernest OUANDIE Afana OSSENDE Abel KINGUE Monseigneur Albert
NDONGMO
LISTE DES LEADERS POLITIQUES D’OPPOSITION ASSASSINES par le
REGIME NEOCOLONIAL de Paul BIYA
- Le Docteur Félix MOUMIE, assassiné à Genève, en Suisse, est
enterré à Conakry,
- Le co-président Ernest OUANDIE, ayant été fusillé et son
complice, qualifié comme tel, l’évêque de NKONGSAMBA, Monseigneur
Albert NDONGMO, aidé par le Pape Jean Paul II, a pu trouver l’exil
au Canada où il est mort,
- Le dernier vice-président, Abel KINGUE, persécuté en exil, est
mort au Caire en Egypyte,
- Le Jésuite Engelbert MVENG, assassiné dans son église à
Yaoundé, Jean-Marc ELA, son adjoint, a réussi à s’enfuir pour
trouver asile au Canada, - Le Docteur Afana OSSENDE, assassiné à la
suite de la mort de OUANDIE, fusillé.
- Le Professeur TCHUIDJANG, Directeur du Centre Universitaire de
Douala, a été contraint au suicide par la terreur des instruments
de la répression,
- Monsieur Adolphe EWANE, journaliste à Radio-Yaoundé, a été tué
d’une balle dans le dos,
- L’abbé Joseph MBASSI a été trouvé mort dans sa chambre à
MVOLYE, tué d’une balle dans la nuque,
- Maître Toussaint Antoine NGONGO OTTOU, avocat à Yaoundé, a été
frappé dans la nuit du 29 au 30 Octobre 1988 dans sa maison. Evacué
à l’hôpital américain de Neuilly (Paris), il est mort le 13
Novembre, achevé dans son lit d’hôpital,
- Le Docteur EYIDI BEYBE et l’ancien Ministre des Affaires
Etrangères, Charles OKALA sont morts en prison de FOUMBAN à la
suite d’une longue détention,
- Monsieur André-Marie MBIDA, ancien Premier Ministre du
Cameroun, mort aveugle en prison après une détention de longue
durée.
SECRETARIAT DE LA DELEGATION DU COMITE DIRECTEUR EN FRANCE
85, Bd Saint – Michel 75005 - PARIS -
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LIBERTES FONDAMENTALES ET DU PLURALISME
- Membre affilié à la F.I.D.H. accréditée auprès de la
Commission de l’O.U.A et de l’O.N.U. - Membre Fondateur de l’Union
Interafricaine des Droits de l’Homme. - Membre de l’Association
Internationale des Juristes et des Avocats-Experts-Consultants
en
Droits de l’Homme.
Présidents d’Honneur à titre posthume : Dr. Félix MOUMIE Rubens
UM NYOBE Ernest OUANDIE Afana OSSENDE Abel KINGUE Monseigneur
Albert NDONGMO
LISTE des VICTIMES ASSASSINEES par les MILICES DU COMMANDEMENT
OPERATIONNEL :
1 – Courant mai, en plein centre de la ville d’Edéa, NYEMB a été
abattu à bout
portant par les éléments du C.O.
2 – Le 12 mai 2000, 9 corps ont été découverts au village dit «
Petit Dibamba » dans la Sanaga Maritime. Le Chef de village, 5
jours après, est allé se plaindre à la préfecture de la
Sanaga-Maritime. Il a plutôt reçu du Préfet l’ordre d’inhumer les
corps d’extrême urgence. Ce qui a été fait. 3 – A Douala, le jeune
NGUE Bissock à Logbaba, orphelin, avait pour copain la fille du
chef de quartier. Celui-ci était contre cette relation. Il est
alors allé dire au C.O. que NGUE était un très grand bandit. Ce
dernier a été pris et a failli mourir. C’est grâce à bien des
interventions qu’il a retrouvé la liberté. 4 – YOUMBI Emmanuel,
copain de YOTH Carine, a été arrêté et exécuté par les éléments du
C.O. courant mai 2000 peu avant que Carine ne soit mise en liberté
le 12 juin 2000. 5 – BILLONG BELL Jean-Claude, père de trois
enfants, ancien clerc d’avocat et homme d’affaire a été arrête
alors qu’il se rendait à la SACAFAM courant mai à Edéa. Suite à une
altercation entre lui et les vigiles, on a fait appel à la brigade
territoriale qui l’a arrêté. Gardé à vue, on l’a présenté à la
télévision comme un grand bandit avant de le déférer à Douala où le
C.P. l’a exécuté. La famille a tout fait pour avoir le corps…mais
en vain. 6 – BOULE, bien que malade, a été pris chez lui à Douala
un petit matin de mai 2000 par les éléments du C.O. De nos jours,
il est porté disparu. Il faut rappeler qu’il a été complice du
sergent Baye Enobi dans l’affaire qui leur a valu 6 ans de
détention. Tous deux avaient été libérés le 2 février par la cour
d’Appel du Littoral. 7 – Dans la semaine du 15 au 21 mai 2000, un
groupe de militaires en patrouille mixte avec la police et la
gendarmerie a mis fin aux rafles à Bepanda pour avoir appris que le
commissaire du 7ème arrondissement libérait les raflés moyennant 5
000 frs. Fâchés, les militaires sont allés harceler le commissaire
qui leur a remis un cachet de 100 000 cfa. Ils sont ensuite partis
abandonnant les gendarmes et les policiers à leur tâche.
-
- 19 -
8 – Le 25 mai 2000 vers 15 heures, un camion militaire a été vu
au carrefour de Bessengue. Il allait vers la base militaire suivi
d’un car plein de civils gardés par des éléments du C.O. 9 – 26 mai
2000, vers 11 heures, a été vu un vieux car blanc plein de civils
gardés. Il est parti pour une destination inconnue. 10 – A Edéa, un
certain MOUNE, menotté, s’est échappé de justesse des mains des
gens du C.O. quand ceux-ci sont allés boire un pot de bière à un
bistrot. 11 – A Bonabéri, en juin 2000, EPOH EWANE Martin, 18 ans,
et ancien mineur de la P.C.D. a été faussement désigné par AOUDOU
Ibrahim, indicateur de son état. Pris par le C.O., EPOH a été
exécuté avec deux de ses amis sous prétexte qu’ils étaient des
bandits armés…. Les familles n’ont pas pu avoir les corps jusqu’à
ce jour. 12 – Le même AOUDOU et HASSAN AMBASSA indicateur lui
aussi, ont livré de la même façon MISSE MISSE alias BAUDOUIN au
C.O. courant juin 2000 à Bonabéri. Celui-ci a été pris et exécuté.
C’est le lendemain que son corps a été retrouvé. La sœur de MISSE
MISSE a porté plainte contre eux pour meurtre. Ils ont été gardés à
vue à la brigade territoriale de Bonabéri avec un certain EBONGUE
Patrick, présumé complice de MISSE MISSE. Tous sont actuellement
écroués au P.C.D. 13 – 30 juin 2000, vers 10 heures, un vieux car
de marque « Saviem » avec ses feux de détresse allumés est passé au
feu rouge Bessengue pour une destination inconnue, à vive allure,
avec à son bord une seule femme en civil gardée par des éléments du
C.O. 14 – Le même scénario s’est passé le 2 août sur l’axe
Douala-Yaoundé.
15 – Le 3 mars 2000, MOUKOLO André Yves, 31 ans,
tradi-praticien, est faussement dénoncé auprès des hauts cadres de
la sécurité par son voisin et livré au C.O. pour détention d’armes
et amitié avec les malfrats. Il a subi d’atroces tortures et a
frôlé la mort. C’est à juste titre qu’il a été libéré.
16 – Dans la nuit du 14 au 15-07-00, le C.O. a sévi à Pouma.
Sous la direction du capitaine MBOCK et du lieutenant colonel
MISSOUGLA de la base d’Edéa, ils ont bien torturé la population en
les faisant se rouler dans la boue. Quelques victimes : SONG,
MATIP, ISSOUK Théophile ont été pris et jetés au Centre
d’investigation du C.O. 17 – Courant juillet 2000, un certain DJAMI
alias Vandame a été arrêté par les éléments de la brigade de
gendarmerie de MESSONGO dans le Nyong et Kelle et déféré à Edéa
pour défaut de carte d’identité. Ensuite, il a été pris par le
SEMIL et déféré à Douala, il est porté disparu jusqu’à ce jour.
18 – TCHINDA Guy Bertrand dit « Capso » a été arrêté par les
éléments du C.O. et exécuté le 22 juin 2000 comme un grand bandit
sans jugement. TCHINDA était un ancien mineur de la P.C.D.
19 – Le samedi 5 août 2000, Monsieur SEUKEUE Jean-Claude et bien
d’autres citoyens ont été entraînés dans les postes de police.
Après avoir vu leurs poches vidées, ils ont été bien tabassés.
Seukeue se rendait à son travail. Tous sont rentrés chez eux
sérieusement blessés. 20 – Au quartier BONAMIKENGUE à Edéa, le
08-08-00 à 17 heures, une incursion du C.O. a pris BIAS, 21 ans, et
lui a tiré dessus au niveau de la cuisse gauche. Après qu’il soit
tombé, on lui a versé du gaz lacrymogène dessus avant de le tirer
par terre sur une
-
- 20 -
distance d’environ 100 mètres. Une fois menotté, les éléments du
C.O. l’ont emmené à la gendarmerie d’Edéa où il est gardé sans
traitement. 21 – Au marché de Deido, dans la matinée du 08-08-00,
des éléments du C.O. étaient à la recherche de deux présumés
bandits. Un a été arrêté alors qu’il venait de jeter son arme dans
les W.C. On l’a obligé de casser la fosse où il a récupéré son arme
alors qu’il venait d’avoir le tibia cassé. Quand au second, il est
toujours en fuite. Les éléments du C.O. ont emmené sa maman et son
cadet. 22 – En mai 2000, MOUKAM Tilieu Célestin, 38 ans, a été
arrêté à 21 heures à Akwa à Douala par le C.O. A ce jour, il est
toujours porté disparu. 23 – le 4 août, MOUNA Paul, 24 ans, est à
son domicile sis à Nkongmondo (Douala) lorsqu’à 23 h 30, il reçoit
3 balles des éléments du C.O. Ceux-ci avaient été contactés par
BEGNE Christine et KELINGUETY Thérèse, les sœurs aînées de MOUNA,
qui suite à un litige familial, avaient déclaré que leur frère
était un bandit armé. Rendu à Bonandjo, la vérité est mise à jour
et MOUNA est remis à sa famille pour raison de soin. Actuellement
il se trouve à l’Hôpital Laquintinie abandonné de ses sœurs avec le
côté droit ouvert et la main droite transpercée. 24 –Le 08-03-00,
Madame MKONDO Rosine,39 ans, commerçante à Douala reçoit une balle
au pied du C.O. alors qu’elle était à bord d’un car de transport
sur la route de Ngog-Passi-Marché Central. C’était au niveau du
marché des Fleurs à Bonapriso. Elle est encore internée à l’Hôpital
Laquintinie à Douala où seule sa famille s’occupe d’elle. 25 –
HAOUA Lare, 43 ans, mère de six enfants, abandonnée par son mari,
elle a été arrêtée pour trafic de stupéfiant (cocaïne) au mois de
mars 2000, torturée par les éléments antigang du Commissariat
Central avant d’être mise sous mandat de dépôt en date du 23 mars
2000. Mais avant cela, elle a été frappée avec du bois appelé
vulgairement « Mangossi », seule, l’Aumônerie Catholique prend cas
de ses soins. 26 – KOMATCHOU Zacharie, homme d’affaire à Bafang, il
est tombé dans le traquenard du Commissaire de la Sécurité Publique
de Bafang, le nommé MENZOUE Simon qui, en personne, l’a braqué dans
la nuit du 06 au 07 mars et lui a extorqué deux mallettes contenant
la somme totale de 22 000 000 cfa (vingt deux millions de francs
cfa). L’affaire est à suivre. 27 – Courant mars 2000, toujours, un
grand gang a été démantelé à Douala où remontant les enquêtes, il
est ressorti que c’est l’équipe du Capitaine de l’Armée de l’Air
dénommé NJONGOUE NGUEPNANG spécialisé dans les trafics des grosses
coupes de voitures au Tchad, il a été interpellé pour la
circonstance. 28 – Le 16 janvier 2000, vers 9 heures de la matinée,
un jeune commerçant du marché de Bonamoussadi a été battu à mort
par deux agents de la Gendarmerie de Bonamoussadi pour avoir refusé
de vendre sa marchandise au prix que lui proposait la femme du
Commandant. Il a été interné à l’Hôpital Laquintinie pour les
soins.
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85, Bd Saint – Michel 75005 - PARIS – Tél/Fax :
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LIBERTES FONDAMENTALES ET DU PLURALISME
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Commission de l’O.U.A et de l’O.N.U. - Membre Fondateur de l’Union
Interafricaine des Droits de l’Homme. - Membre de l’Association
Internationale des Juristes et des Avocats-Experts-Consultants
en
Droits de l’Homme. Présidents d’Honneur à titre posthume : Dr.
Félix MOUMIE Rubens UM NYOBE Ernest OUANDIE Afana OSSENDE Abel
KINGUE Monseigneur Albert NDONGMO
LISTE DES CONDAMNES à MORT ET EXECUTES PAR LE REGIME
TORTIONNAIRE DE PAUL BIYA 1984 – 1989
Morts par inanition ou par tortures à la prison centrale de
Yaoundé
1. Warou Pierre Cmd Mardi 09.10.84 2. Yodelegon Mathieu Ndl
Mercredi 14.11.84 3. Adam Atti Gin Jeudi 01.11.84 4. Goldon Jean
Gmd Samedi 17.11.84 5. Wada Dieudonne Mdlc Mardi 20.11.84. 6.
Djelani Goni Gmd Mardi 27.11.84. 7. Adama Warou Gmd Mardi 16.04.84.
8. Batchanne Daniel Glol Vendredi 25.01.85. 9. Mogapscy Mathieu Gmd
Lundi 08.04.85. 10. Himara Marcel Gmd Vendredi 19.04.85. 11.
Daoudou Alim Gmd Mardi 03.11.85. 12. Haman Lamou Gambere Gmd Samedi
30.11.87. 13. Moussa Djile Gmd Samedi 15.08.87. 14. Madi Pascal Gmd
Vendredi 15.08.87. 15. Bouba Gouni Gmd Mercredi 03.02.88. 16.
Djibersou Tchassou Mdl Jeudi 03.03.88. 17. Nagassou Pascal Glm
Vendredi 30.09.89. 18. Haman Kloua Jean Gmd Mercredi 27.07.88. 19.
Gambai Joseph Glm Vendredi 08.07.88. 20. Wamene Victor Glm Vendredi
17.08.88. 21. Toumba Paul Galant Gmd Mercredi 31.08.88. 22. Djakaya
Albert Gmd Jeudi 13.08.87. 23. Amiadou Sadou Gmm Samedi 05.09.87.
24. Madam Dogo Abakar Cne des Armées Lundi 04.12.89. 25. Pagore
Jonas Sergent Chef 26. Moudio Hildina Administrateur Mercredi
13.06.89.
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CONDAMNES à MORT et EXECUTES Mpalmayo 1ère 05.84. MFOU 25.05.84
1. Issa Adounm (Dg Foradu) 1. Adjt Dalil Mougnal 2. Commissaire
Principal Amadou Sadou 2. Mdlc Dangmo Blaise 3. Colonel Sale
Ibrahim 3. Mdlc Traptouang Philippe 4. Gnes Abali Brahim 4. Mdlc
Danladi Maitourare 5. Gnes Abalele Abaya 5. Sgt Ousmanou Salbe 6.
Gnes Bouba Mazou 6. Gm Kiska Algao 7. Gnes Yaya Mazou 7. Gm
Djibrilla Bouba Adji 8. Gnes Ndjidda Djibni 8. G Bagnama 9. Gnes
Awal Abassi 10. Lts Ngomna Hamagabdo 11. Lts Oumarou Yorongue
YAOUNDE I 12. Lts Hamza Paul 13. Lts Dama Wassou 1. C/c Souiwe
Thomas 14. Lts Souley Gournoi 15. Lts Maliki 16. Lts Harouna
YAOUNDE II 17. Lts Dourandi 18. Lts Zebobe Elie 1. Yaya Oumarou
(Civil) 19. Lts Amadou Aminou 2. Mdlc Aftadaye Issac 20. Lts Ngomna
Jean 3. Mdlc Garga Oudamkoua 21. S/Lt de eéserve Yaya Adourri 4.
Mdlc Inoua Mohaman ( frère de Issa Adounm) 22. A/c Alioum Haman 23.
Ajt Sehou Toure CONDAMNES A MORT EN FUITE 24. Ajt Sali Oumarou 25.
Ajt Ilou Ousman 1. Hamadou Aji (H A ) 26. Mdlc Abakoura Limangana
2. Cne Guerandi 27. Mdlc Meiklandi 3. Lt Garba 28. Mdlc Komanda
René 29. Mdlc Dongue Etienne 30. Mdlc Amadou Hamdjoulde 31. Mdlc
Nlohou Adamou 32. Mdl Sambo Etienne 33. Mdl Ousman Ngainoun 34. Sgt
Markissan Saidou 35. Sgt Abou Katil (suicide)
-
- 23 -
LIGUE CAMEROUNAISE DES DROITS DE L’HOMME POUR LA DEFENSE DES
LIBERTES FONDAMENTALES ET DU PLURALISME
- Membre affilié à la F.I.D.H. accréditée auprès de la
Commission de l’O.U.A et de l’O.N.U. - Membre Fondateur de l’Union
Interafricaine des Droits de l’Homme. - Membre de l’Association
Internationale des Juristes et des Avocats-Experts-Consultants
en
Droits de l’Homme.
Présidents d’Honneur à titre posthume : Dr. Félix MOUMIE Rubens
UM NYOBE Ernest OUANDIE Afana OSSENDE Abel KINGUE Monseigneur
Albert NDONGMO
LISTES DES ETUDIANTS CAMEROUNAIS EN EXIL,
MENACES D’ARRESTATION et EXCLUS de L’INSTITUT
NATIONAL de DEVELOPPEMENT RURAL de DSCHANG
- ANNEE 1995 -
SECRETARIAT DE LA DELEGATION DU COMITE DIRECTEUR EN FRANCE 85,
boulevard Saint – Michel - 75005 – PARIS
tél/fax : (+33) 143.258.050. site Internet :
http://africa.smol.org
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LISTE DES ETUDIANTS MENACES D’ARRESTATION 1 – TENE SOP Guillaume
: 3ème année Zoologie. Coordonateur National. 2 – CHIANGIH Stevens
: 3ème année Droit public. Vice-Coordonateur National. 3 – NENE
FADIMATOU : 2ème année Histoire-Géographie. Secrétaire Exécutive. 4
– YOUDOM Claude Roger : 4ème année Physiques. Conseiller. 5 –
DJEUDJE II Guy Maxime : 1ère année Droit. Adjoint au Chef du
Service d’Ordre et de la
sécurité. 6 – TAGNE Jean : 3ème année Biochimie. Chargé des
Questions Académiques. 7 – NGOMO Paul Aarons : 5ème année
Philosophie Faculté des Lettres et Ecole Normale
Supérieure. Conseiller technique. 8 – LADJI Guy Arnault : 2ème
année Sciences Economiques. Chargé des Questions
Humanitaires. 9 – UM MAYOB Jean-Claude : 5ème année Didactique
du Français, Ecole Normale
Supérieure. Chargé de l’Ordre et de la Sécurité. 10 – SEUGNING :
1ère année Sciences Naturelles. Chargé de l’information, la
recherche et la documentation. 11 – BOUJEKE Jules Blaise : 1ère
année Physique Chimie. Délégué de section. 12 – NGACHOKO Benjamin :
3ème année Droit Public. Délégué de section. 13 – NYAMBI Galant
Jacques : 1ère année Sciences Economiques. Adjoint chargé des
Questions Humanitaires. 14 – KENMEUGNE Philibert : 3ème année
Sciences Economiques. Commissaire aux
comptes. 15 – TUAM Léon : 2ème année Sciences Naturelles.
Délégué de section. 16 – FOTSING Jean : 2ème année Sciences
Naturelles. Délégué. 17 – DJOMO Patrick : 1ère année Sciences
Economiques. Chargé des relations
extérieures. 18 – ZINGA Valentin Siméon : 4ème année
Philosophie. Chargé de missions. 19 – NOTENMEUN Mauriac : 3ème
année Physique. Conseiller. 20 – TAGNINDOUN Raymond : 1ère année
Sciences Economiques. Délégué de section. 21 – DIBATCHOU Sylvie :
2ème année Sciences Naturelles. Chargé de mission. 22 – TEDONZONG
TCHOUTEZO : 3ème année Lettres Modernes Anglaises. Conseiller
technique. 23 – TCHUKAM Gilbert : 2ème année Droit Public. Chargé
de mission. 24 – YINGA Raphaël : Licencié Droit Public. Chargé de
mission. 25 – NOULA Jules Aimé : 1ère année Sciences Economiques.
Chargé de mission. 26 – TEBOKO Samuel : 2ème année Sciences
Naturelles. Délégué. 27 – TIWA Jacques : 1ère année Sciences
Economiques. Adjoint au chargé de
l’information. 28 – MUKOI ELKANAH : 1ère année Histoire
Géographie. Chargé de mission. 29 – MEYITANG Paulette : 4ème année
Droit public. Chargé des Affaires Juridiques et
Administratives. 30 – DIAPA DIBATCHOU : 1ère année
Physique-Chimie. Délégué de section. 31 – TCHOUYA NANA Thierry
Salomon : Licencié en Géologie. Conseiller technique.
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32 –TETANG Albert : 3ème année Droit Public. Délégué. 33 – KODJO
Barthelemy : 3ème année Lettres Modernes Anglaises. Chargé de
mission. 34 – ATABONG NKWETCHA : 2ème année Lettres Modernes
Anglaises. Chargé de mission.
Délégué. 35 – ZINTCHEM Magloire : 1ère année Histoire
Géographie. Secrétaire exécutif adjoint. 36 – EKEMBAT NZOCK Martin
: 2ème année Histoire Géographie. Secrétaire exécutif. 37 – MAMBANG
SEMBONG Jean-Claude : 4ème année Philosophie, Ecole Normale
Supérieure.
Conseiller. 38 – LEKENEU Appolinaire : 3ème année Sciences
Economiques. Délégué. 39 – ACHALEKE Béatrice : 1ère année Droit.
Chargé de mission. 40 – NGUM NGONG Francis : 1ère année Lettres
Modernes Anglaises. Délégué. 41 – TAKWI Eric TITA : 1ère année
Lettres Modernes Anglaises. Délégué. 42 – EKONGWE Daniel : 3ème
année Droit Privé Anglophone. Délégué. 43 – TCHANA BATIPE Luc :
3ème année Physique. Conseiller. 44 – KAMGA TSUDJO Hilaire : 4ème
année Sciences Economiques. 45 – PAGOB Sinclair : 2ème année
Sciences Economiques. 46 – TCHOUTEZO Pierre : Doctorat Analyse
Economique. 47 – ASHU Théodore 48 – BEKAL BOKA Georges 49 – DJADEU
Jean Baptiste 50 – PALO Joseph 51 – NANFACK Paul 52 – MEMPOR Honoré
53 – DIFFO 54 – TCHADZE Serge 55 – TCHOUFACK Lucien 56 – TCHOUDJANG
YANGA Jules : 3ème année Sciences Economiques. 57 – NEUKAM André 58
– MKEU Prosper 59 – NDI Rodolph 60 – DJINO Appolinaire : 1ère année
Droit Privé. Membre. 61 – FEUJO Joseph Armand : 1ère année
Physique. Membre. 62 – NGALEU Joachim : Licencié Droit Public.
Membre. 63 – WAFO WANTO Robert : 3ème année Sciences. 64 – FOSSO
Pierre : Doctorat Droit Public. 65 – ANGE GUIADEM : 3ème année
Sciences Economiques.
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LISTE DES ETUDIANTS CAMEROUNAIS EN EXIL DU FAIT DE LA REPRESSION
ET LA PERSECUTION
DONT ILS SONT L’OBJET DANS LEUR PAYS.
A – EXILES AU BURKINA FASO 1- TENE SOP Guillaume : Licence
Zoologie. Coordonateur National. 2- UM MAHOB Jean-Claude :
Didactique du Français 5ème année. Responsable Ordre et
Sécurité. 3- NGOMO Paul Aarons : 5ème année Philosophie ENS,
6ème année Doctorat. 4- YOUNDOM Claude Roger : 4ème année Physique.
Conseiller spécial. 5- TAGNE Jean Bosco : Licence Biochimie. Chargé
des affaires académiques. 6- DJEUDJE I Guy Maxime : 1ère année
Droit. Adjoint au Chef du Service de l’ordre et de
la sécurité. 7- NGACHOKO Benjamin : Licence Droit Public.
Délégué. 8- LEKEUNEU Appolinaire : 3ème année Sciences Economiques.
Délégué. 9- KENMEUGNE Philibert : 3ème année Sciences Economiques.
Commissaire aux
comptes. 10- NZINTCHEM Magloire : 1ère année Philosophie.
Secrétaire exécutif adjoint. 11- SEGNING Jean Marcel : 1ère année
Sciences Naturelles. Chargé de l’information, de la
recherche et de la documentation. 12- MEYITANG Paulette :
Licence Droit Public. Chargé des affaires administratives et
juridiques. 13- TEDONZONG TCHOUTEZO : 3ème année Lettres
Modernes Anglaises. Conseiller technique. 14- NOULA Jules Aimé :
1ère année Sciences Economiques. 15- NYAMBI Galant Jacques : 1ère
année Sciences Economiques. Adjoint Chargé des
questions humanitaires. 16- BOUJEKE Jules Blaise : 1ère année
Physique-Chimie. Délégué. 17- NKAMGA Martin : 2ème année Droit
Public. Délégué. 18- FOTSING Jean : 2ème année Sciences Naturelles.
Délégué. 19- TEKOBO Samuel : 2ème année Sciences Naturelles.
Délégué. 20- TUAM Léon : 2ème année Lettres Modernes Françaises.
Délégué. 21- TIWA Jacques : 1ère année Sciences Economiques.
Adjoint chargé de
l’information. 22- MUKO ELKANAH : 1ère année
Histoire-Géographie. Chargé de mission. 23- DJENGOUE Théodore :
2ème année Sciences Economiques. Membre. 24- NGUETUE Jean Jules :
1ère année Philosophie. 25- TCHUKAM Gilbert : 2ème année Droit
Public. Délégué. 26- POGOU TEPONNOU : Licencié Biochimie. Membre.
27- NANFACK Paul : 3ème année Sciences Economiques. Membre. 28-
DJINO Appaulinaire : 1ère année Droit Privé. Membre. 29- FEUJO
Joseph Armand : 1ère année Physique. Membre. 30- NGALEU Joachim :
Licence Droit Public. Membre.
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B – EXILE EN France - FOSSO Pierre : 6ème Doctorat Droit Public.
Conseiller. C – EXILE EN Allemagne - SENFO TONKAM Benjamin : 5ème
année Philosophie. Président d’Honneur. Bénéficiaire d’une bourse
de la Fondation De Hambourg pour les persécutés politiques Depuis
le 26 juin 1993.
LISTE DES ETUDIANTS EXCLUS DE L’INSTITUT NATIONAL DE
DEVELOPPEMENT RURAL
DE DSCHANG (INADER)
1- LAHOUBA Zephanie : 3ème année Production Animale 2- TATCHANG
Pius : 3ème année Economie et Sociologie 3- IDAOU Mathieu : 4ème
année Economie 4- LEKE Félix : 3ème année Génie Rural 5- NDAMOU :
2ème année Economie 6- YOUMBI : 3ème année Eaux et Forêt.
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AMNESTY INTERNATIONAL
CAMEROUN Janvier - décembre 2003 L'armée et la police ont eu
recours à la force contre des manifestants, occasionnant la mort de
plusieurs d'entre eux. Les autorités ont empêché des militants
politiques d'organiser des réunions et ont arrêté et placé en
détention certains d'entre eux durant de courtes périodes. Des
journalistes et des syndicalistes ont été arrêtés pour avoir exercé
leur droit à la liberté d'expression. Des stations de radio et des
chaînes de télévision indépendantes ont été fermées sur ordre des
autorités. Des membres du Southern Cameroons National Council
(SCNC, Conseil national du Cameroun méridional) condamnés à de
lourdes peines d'emprisonnement étaient privés de leur droit
d'interjeter appel; l'un d'eux est mort en détention. Le recours à
la torture constituait une pratique systématique. L'État n'a pas
pris de mesure pour protéger les femmes contre les violences. Huit
condamnations à mort ont été prononcées, mais aucune exécution n'a
été signalée. Contexte L'activité politique des partis d'opposition
et la répression menée par les autorités et les forces de sécurité
se sont accrues à l'approche de l'élection présidentielle de 2004.
Comme au cours de l'année 2002, les pouvoirs publics ont interdit
des réunions organisées par l'opposition et ont arrêté ceux qui
adoptaient des positions critiques à l'égard du gouvernement,
notamment des militants politiques et des journalistes. Au mois de
juin, le Nigéria a accepté d'appliquer un arrêt rendu en 2002 par
la Cour internationale de justice et de restituer au Cameroun, en
mai 2004, la presqu'île de Bakassi ainsi que 33 villages
frontaliers. Le Nigéria s'est engagé à retirer de la région ses
fonctionnaires et ses forces de sécurité avant le transfert de
souveraineté. Impunité Aucune évolution n'a été constatée dans les
enquêtes menées au sujet d'exécutions extrajudiciaires qui auraient
eu lieu au cours des années précédentes, ni au sujet de la
"disparition" de neuf adolescents, au mois de février 2001, à
Bépanda Omnisports, un quartier de Douala. En avril, Patrick Mbuwe,
un ancien secrétaire du SCNC (mouvement militant en faveur de
l'indépendance des provinces anglophones), a été blessé par balle
par des hommes en civil et est mort peu après à l'hôpital. Des
sources locales soupçonnaient ses agresseurs d'appartenir aux
forces de sécurité. En juillet, des policiers ont abattu cinq
hommes et blessé plus d'une trentaine d'autres personnes au cours
de manifestations qui se déroulaient à Douala. Les manifestants
protestaient contre des actes de corruption et de chantage
imputables à la police, mais aussi contre la mort, sous les coups
de policiers, d'un conducteur de mototaxi qui aurait omis de
s'arrêter à un barrage routier. D'après les informations reçues,
aucune action n'a été engagée contre les policiers qui auraient eu
recours à la force meurtrière et provoqué la mort de
manifestants.
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Menaces contre des défenseurs des droits humains En novembre,
les autorités ont harcelé et menacé des défenseurs des droits
humains soupçonnés d'avoir aidé la Fédération internationale des
droits de l'homme, dont les bureaux sont à Paris, à élaborer un
rapport sur la torture au Cameroun qui a été publié au mois
d'octobre. Franka Nzounkekang, directrice du Human Rights Defence
Group (Groupe de défense des droits de l'homme) a été suivie par
des membres des forces de sécurité et a reçu un appel téléphonique
anonyme la menaçant d'assassinat. Des agents des forces de sécurité
ont perquisitionné au domicile d'Alh Wakil, membre du Mouvement
pour la défense des droits de l'homme et des libertés (MDDHL),
alors qu'ils ne disposaient d'aucun mandat. Bouba Dirva, qui
appartient lui aussi au MDDHL, a reçu la visite de deux gendarmes
armés qui lui ont déclaré qu'il allait être arrêté, puis l'ont
contraint à leur verser une forte somme d'argent. Les locaux de
Douala de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture et
des exécutions capitales ont été placés sous surveillance. La
directrice de l'organisation, Madeleine Afité, a reçu des appels
téléphoniques émanant de correspondants anonymes. Censure des
médias indépendants et des opposants au gouvernement Les autorités
ont fermé plusieurs stations de radio et chaînes de télévision
indépendantes, ou ont refusé de leur accorder une autorisation. En
février, les chaînes de télévision RTA et Canal 2 ont été fermées
sur ordre des pouvoirs publics, qui les accusaient de fonctionner
de manière illégale. En mai, la radio Freedom FM a été interdite la
veille même de son inauguration. Au mois de novembre, le ministre
de la Communication a ordonné que la station de radio Veritas,
appartenant à l'Église catholique, cesse d'émettre. Son fondateur,
le cardinal Christian Tumi, est connu pour ses prises de position
critiques à l'égard de la politique gouvernementale en matière de
droits humains. Début décembre, Veritas a obtenu l'autorisation de
reprendre ses émissions.
• Le 14 avril, les forces de sécurité ont empêché la publication
du journal Mutations et ont saisi le disque informatique contenant
l'édition du jour du quotidien. Il semble que ce numéro comportait
un article au sujet de la succession du président Paul Biya. Le
directeur de publication et plusieurs journalistes ont été arrêtés
et placés en détention durant une courte période. Deux jours plus
tard, des membres des forces de l'ordre habillés en civil ont
retiré des kiosques des exemplaires de Mutations.
Les autorités ont, à diverses reprises, empêché des partis
d'opposition et des militants politiques de se réunir, qu'il se
soit agi de rassemblements publics ou privés. Parmi les partis
visés figuraient notamment le Front des forces alternatives, dont
certains dirigeants ont été détenus pendant de courtes périodes en
octobre, l'Alliance des forces progressistes et le Social
Democratic Front (SDF, Front social démocratique). Détention de
syndicalistes Aux mois de janvier et de février, Benoît Essiga,
président de la Confédération syndicale des travailleurs du
Cameroun (CSTC), et 13 autres syndicalistes au moins ont été
arrêtés et maintenus en détention durant plusieurs jours à chaque
fois. Les autorités les ont accusés d'être responsables de
déraillements de trains qui s'étaient produits dans la province du
Centre. Ils ont de nouveau été arrêtés mi-avril, avant d'être remis
en liberté au mois de mai. Il s'agissait de prisonniers d'opinion,
pris pour cibles en raison de leurs activités syndicalistes non
violentes.
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Prisonniers politiques Des membres du SCNC condamnés à de
lourdes peines d'emprisonnement en 1999 attendaient toujours que le
ministre de la Défense se prononce à propos de leur droit
d'interjeter appel de leur déclaration de culpabilité et de leur
peine. L'un des 18 prisonniers, Daniel Ntanen, est mort en
détention au mois d'avril, des suites d'une maladie foudroyante. Un
autre détenu, Ebenezer Akwanga, qui purgeait une peine de vingt
années d'emprisonnement, s'est évadé alors qu'il était soigné à
l'hôpital général de Yaoundé. D'autres prisonniers se trouvaient
dans un état de santé précaire et ne recevaient que les soins
médicaux fournis par les organisations humanitaires. Torture et
mauvais traitements En novembre, le Comité contre la torture (ONU)
s'est déclaré extrêmement préoccupé par l'usage systématique de la
torture par les policiers et les gendarmes après l'arrestation de
suspects, et par le fait que les auteurs de ces actes bénéficiaient
de l'impunité dans la grande majorité des cas. Le Comité a attiré
l'attention sur les informations faisant état d'une surpopulation
extrême dans les prisons, où les conditions d'incarcération
mettraient en danger la santé et la vie des détenus et
s'apparenteraient à des traitements cruels, inhumains ou
dégradants. Pas moins de 72 prisonniers auraient trouvé la mort
dans la seule prison centrale de Douala. Les soins médicaux
seraient payants et la séparation des hommes et des femmes serait
rarement assurée. Les procureurs et le Comité national des droits
de l'homme et des libertés n'ont que rarement été autorisés à se
rendre dans les lieux de détention. Violence contre les femmes Le
Comité contre la torture a fait part de sa préoccupation quant au
fait que le Cameroun n'a adopté aucune législation relative à
l'interdiction des mutilations génitales féminines. Les
dispositions du Code pénal prévoyant l'exemption de peine de
l'auteur d'un viol si celui-ci se marie avec la victime étaient
toujours en vigueur. Peine de mort En février, sept personnes ont
été condamnées à mort après avoir été reconnues coupables du
meurtre d'un agent de police tué à Bamenda en janvier 2002. En
juin, une infirmière s'est vu infliger la peine capitale. Elle
avait été déclarée coupable d'avoir contaminé, par les virus du
sida et de l'hépatite, les deux enfants de son ancien compagnon,
auxquels elle avait injecté son propre sang. * Convention des
Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de
discrimination à l'égard des femmes ** Protocole facultatif à la
Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes
de discrimination à l'égard des femmes
http://web.amnesty.org/web/web.nsf/print/2004-cmr-summary-fra
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ACAT - Cameroun BP 4736 Douala
Cameroun Tel : (237) 999 82 84 - Fax : (237) 342 32 89
[email protected]
Nouvelles : Une nouvelle antenne de l'ACAT a été créée en mars
2004 à Yaoundé et fonctionne déjà avec un effectif de 27 personnes.
L'ACAT a reçu la visite des délégués du Comité des Droits de
l'Homme du Barreau d'Angleterre et du Pays de Galles qui venaient
soutenir les avocats camerounais. L'antenne de Bafia a dénoncé dans
un courrier au Préfet les sévices infligés à un détenu par des
agents publics lors de son évasion. L'insuffisance de soins a
conduit à l'amputation d'une de ses jambes. L'ACAT a appelé à une
prise en charge et une assistance médicale urgentes. L'antenne de
l'ACAT à Douala a été inquiétée (serrures forcées, filature, coups
de fil anonymes...) à la suite d'un rapport de la FIDH sur la
torture au Cameroun. L'antenne de Kumbo salue le changement de
comportements suite à sa campagne contre les accusations de
sorcellerie. Dans les 23 villages de la paroisse, plus personne
n'ose accuser quelqu'un de sorcellerie et encore moins le chasser
ou le tuer. Un nouveau Bureau national a été élu lors de
l'assemblée générale du 2 août 2003 à laquelle assistait Simon
Sakibede, membre du Bureau international de la FIACAT, chargé de
l'Afrique Centrale. Essaïe Bisseck est le nouveau Président de
l'ACAT. L'antenne Bamenda a participé du 3 au 5 juillet 2003 à un
séminaire des Nations Unies sur les droits de l'Homme au Cameroun.
Une antenne s'est constituée à Bafia en février 2003. Elle a publié
un journal à l'occasion de la journée internationale contre la
peine de mort, le 10 octobre 2003, et a organisé diverses
manifestations Journée spéciale du parlement européen consacrée au
Cameroun Le 15 mars dernier, la commission du parlement européen
chargée du développement et de la coopération s’est penchée sur le
dossier du Cameroun vis-à-vis de la situation critique des droits
de l’Homme et les risques de conflits qui pensent sur ce pays a
quelques mois des élections présidentielles si les conditions d’une
bonne organisation de cette dernière ne sont pas appliquées. “Ce
qui est choquant au Cameroun, c'est que Monsieur Paul Biya et ses
sbires ne soient jamais arrivés a comprendre que sans une refonte
du système électoral et la mise sur pied d’une véritable structure
autonome pouvant organiser et gérer les élections, le Cameroun ne
sera jamais capable de se doter d’un statut suffisamment fort pour
affronter les grands défis de la mondialisation.” C’est sur cette
phrase que s’ouvre l’intervention de M. Théodore POUFONG,
vice-Président du SDF, province de Belgique. L’essentiel de son
intervention a
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- 37 -
porté sur la préparation catastrophique des prochaines élections
présidentielles au Cameroun. Y étaient présents devant la
commission, pour la représentation du Gouvernement camerounais :
Mme Isabelle BASSONG, Ambassadeur du Cameroun auprès du Royaume de
Belgique; M. TSALA, 1er Secrétaire de l’Ambassade. Pour
l’opposition : M. Théodore F. POUFONG, Vice-président de la
Province SDF de Belgique assisté du Dr Jules-Bosco KAMDEM,
Secrétaire a l’organisation de ladite formation politique. Pour la
société civile: Mme Madeleine AFFITE de l’ACAT-Cameroun et Benoît
Van der Meerschen (chargé de mission pour la Fédération
Internationale de Droits de l’Homme - FIDH) et Antoine Madelin
(représentant permanent de la FIDH Bruxelles). La Commission était
composée de Mme Sandersten-Holte, Vice-président du comité et
Chairlady, de M. Benoît Van Der Meerschern, Expert sur le Cameroun
assisté des assesseurs, de M. Miguel Angel Martinez Député européen
socialiste espagnol assisté d’un auditeur de la commission, de Mme
Linda McAvan Député européen socialiste anglaise, elle aussi
assistée d’un auditeur. L’intérêt de cette commission a été suscité
par les mouvements de contestations actuels de la légitimité
démocratique du pouvoir de Monsieur Paul Biya des Camerounais
résidant en Grande-Bretagne, en Belgique, ou Amérique du Nord et en
France qui ont porté “le problème camerounais” dans la rue et
devant les institutions étrangères susceptibles d’influer sur les
comportements du gouvernement camerounais. Tous dénoncent de façon
bruyante la manière par laquelle le Cameroun est Géré, doublé de la
publication en 2003 de deux rapports consécutifs par la Fédération
Internationale des Droits de l’Homme (Fidh) et le Comité des
Nations Unies contre la Torture (CAT), Rapports qui ont dressé un
état critique et préoccupant des droits humains au Cameroun. Les
abus signalés ici et la grâce au concours des responsables de
certaines organisations non gouvernementales s’occupant des droits
humains au Cameroun, ont exposé ces responsables à la persécution
des autorités camerounaises. M. Théodore F. POUFONG (Vice-président
de la Province SDF de Belgique) et Madeleine AFITE (Responsable de
l’ACAT-Littoral / Cameroun) ont successivement été entendus par les
membres de la Commission Développement et Coopération. Au sujet des
élections, M. POUFONG a informé la commission de l’environnement
électoral et procédurale caduque depuis des années. Au Cameroun
ajoute t-il, les résultats aux différentes consultations
électorales sont connus d’avance. Tripatouillage des urnes,
bourrages, falsification des rapports de dépouillement des urnes,
création des bureaux fictifs de vote, des électeurs la solde du
parti au pouvoir disposant de plusieurs identités et plusieurs
cartes électorales, l'inégale répartition des siéges a pourvoir,
l'inscription sélective sur les listes électorales, le déplacement
des bureaux de vote le jour du scrutin, etc. Le représentant du SDF
a exhorté la Commission européenne a faire pression sur Biya afin
que les élections futures soient organisées dans une transparence
spéciale. Il a clairement mis en cause la communauté
internationale, reprochant cette dernière d’être trop sélective
dans ses critiques tout en citant en exemple des élections
présidentielles organisées et remportées au Zimbabwe par Robert
Mugabe. Il a fort insisté, sur les cas de la Cote d’Ivoire, de
Haïti, sur les risques de dérive ou d’implosion qui peuvent
résulter du déni systématique des droits fondamentaux de la
population. Mme Madeleine AFFITE de l’ONG de défense des droits
humains ACAT-Cameroun, en tant que deuxième intervenante du jour
est revenue sur l’état des violations des droits humains au
Cameroun tout en mentionnant des le départ le caractère réducteur
et simpliste du rapport de la F.I.D.H. Tellement le vécu quotidien
du Camerounais est indescriptible. C’est ainsi qu’elle lance un
vibrant appel aux organismes internationaux tel les Nations Unies
pour venir sur place vérifier l’état de violation des droits de
l’homme au Cameroun. On est amené selon elle a se demander si ces
organismes sont manipules ou s’ils sont tout simplement
-
- 38 -
amnésiques. Revenant sur les exactions commises au cours du
Commandement Opérationnelle, elle a souligne les cas des tortures
et surtout de l’impunité des bourreaux. Impossible de porter une
plainte au Cameroun ou de s’exprimer sans s’exposer a un danger.
Fort de ce constat, elle a rappelé qu’il est grand temps que
l’Union Européenne puisse prendre a bras le corps les problèmes
relatifs au Cameroun et a ces irrégularités dans ses prochaines
consultations électorales. Elle précise devant la commission qu’il
n’existe pas de droit a la santé ou l’éducation au Cameroun.
L’école n’est plus un droit au Cameroun. Près de 90% des petites
filles en age scolarisable déambulent à longueur de journée et
survivent souvent en vendant des petites denrées alimentaires. Et
c’est ainsi que les viols sont courants. Pas de liberté
d’expression. La presse et d’autres médias ne peuvent pas
s’exprimer librement. La radio du groupe de presse messager est
jusqu’à nos jours interdite d’antenne. Les ONG ne peuvent pas non
plus évoluer sur le terrain. On a toujours ses cotes toujours un
"indic" du gouvernement qui surveille tous les mouvements. Sur le
plan économique elle a évoqué un taux d’inflation qui est de loin
maîtrisable. Pas d’emploi. En conséquence, la misère gagne du
terrain de façon inexorable. Les enfants meurent a défaut de
pouvoir leur procurer un comprime de quinine. Peut-on dans ces
conditions parler de respect des droits de l’Homme au Cameroun ? Le
Cameroun devrait revoir sa politique sur les droits de l’Homme,
suggère Madeleine AFITE. Elle termine ses propos en invitant
l’Union Européenne à faire un suivi avec les ONG qui travaillent
sur le terrain. Parole a Mme L’Ambassadeur du Cameroun a Bruxelles,
Mme Isabelle BASSONG. Madame l’Ambassadeur a dans un premier temps
tenu a faire remarquer qu’elle avait l’impression qu’on ne parle
pas du même pays, tant les faits ainsi présentés paraissent
invraisemblables. S’agissant des droits de l’homme elle a tenu a
rappeler que le Cameroun a participé aux accords de Lomé et qu’en
qualité de porte-parole du groupe ACP, elle a suivi personnellement
la discussion sur l’article 5 qui instaurait la clause essentielle
sur les droits de l’homme. Bien sur que tout n’est pas parfait.
Mais le processus est en marche. Au sujet des listes électorales,
et l’organisation même des consultations électorales,
l’ambassadrice camerounaise s’est montrée fort évasive sur ces
sujets. Elle a cependant assuré les parlementaires européens de la
parfaite autonomie des organes chargés de l’organisation et du
contrôle des élections au Cameroun. Ce qui est loin de la réalité.
Apres cette audition, la présidente de la commission a déclaré
clairement que le parlement européen suivra de très près
l’évolution du Cameroun au cours de cette année électorale. Elle a
par ailleurs témoigné de sa reconnaissance aux différents
intervenants et, consciente des risques pris par certains des
intervenants, elle a expressment indiqué que le parlement européen
se montrera particulièrement vigilant quant aux éventuelles mesures
de rétorsion qui pourraient suivre cette séance de travail. Un
rendez-vous au parlement belge était également prévu sans oublier
la rencontre entre le CODE (Collectif des Organisations
Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora) et la
Commission européenne dans les semaines a venir. En attendant, la
délégation permanente de la F.I.D.H, l’asbl LIBERAL, le CNI, le
R.O.C et plusieurs autres organisations de défenses et de promotion
des droits humains continueront leur lobbying pour le respect des
droits de l’Homme au Cameroun auprès des autres institutions
européennes. © Hugues Bertin SEUMO a Bruxelles, Correspondant;
Cameroun-Info.Net 25/03/2004)
http://www.sdfparty.org/french/infos/463.php
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STOP A LA TORTURE
" La situation générale des droits de l'homme reste très
préoccupante au Cameroun (1) ". Les détenus peuvent attendre
plusieurs années avant d'être jugés, s'ils sont encore vivants!
L'ACAT-France demande à ses adhérents et sympathisants d'écrire au
président Paul Biya pour lui faire part de leurs préoccupations
concernant les conditions de détention et afin de lui demander de
renforcer les capacités des commissions de surveillance des
prisons.
1) INFORMATIONS
Dans sa lutte contre la criminalité galopante, l'État
camerounais emploie les méthode