Joëlle SAVIN-JUAREZ Médecin Conseiller Jeunesse et Sports
Jan 23, 2016
Joëlle SAVIN-JUAREZMédecin Conseiller Jeunesse et Sports
Dopage
Utilisation par des sportifs compétiteurs, de substances ou de méthodes interdites (liste) dans un but de performance
Dopage Code du sport : Article L.232-9« il est interdit au cours des compétitions et des
manifestations sportives organisées ou autorisées par des fédérations sportives ou par une commission spécialisée , ou en vue d’y participer :
- d’utiliser des substances ou procédés de nature à modifier artificiellement les capacités ou à masquer l’emploi des substances ou procédés ayant cette propriété;
- de recourir à ceux de ces substances ou procédés dont l’utilisation est soumise à des conditions restrictives lorsque ces conditions ne sont pas remplies »
Conduite dopante
Consommation de substances, pour affronter un obstacle réel ou ressenti par l’usager ou son entourage aux fins de performance.
Contrôles antidopage France
Source CPLD-AFLD : juin 1999-décembre 2010
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008 2009
2010
Nb de CAD
7726
7968
7235
7261
8105
8915
8805
8552
8600
10369
8065
9578
CAD positif
3,6%
4,1%
5,2%
6.8%
6.3%
4.8%
4,0%
3,7%
3,4%
3,1% 3% 2.4%
Contrôles antidopage Antilles Guyane
2003
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
97.1 10% 10% 8% 6% 8,5% 4,7% 9% 4.4%
97.2 0% 9% 2% 2%
97.3 8% 12% 4% 6,4% 3,8% 3,6% 4%
Moyenne nationale
6,3%
4,2% 4% 3,7% 3,4% 3,1% 3% 2.4%
97.1 2003 (10%) 2004 (9,8%) 2005(9,7%) 2006 2007 2008 2009
Football 2 cannabis 4 cannabis 6cannabisHydrochlorothiazidecarence
cannabis 4cannabisCannabis +cocaine
Basket cannabis Hydrochlorothiazide
4cannabisbudesonide
cannabis cannabis
Handball Morphine cannabis 2cannabis cannabis
Volley cannabis
Cyclisme morphine2 Testostérone betaméthasonetriamcinolone
4 triamcinoloneBetaméthasoneterbutalinenicethamide
salbutamol2 stanozolol
Salbutamoltestostérone
Betaméthasoneheptaminol
Betaméthasone
Heptaminol
Ufolep amphetamine BétaméhasoneAmphétamineméthyphenydate
Tennis cannabis
Natation salbutamol
Culturisme
stanozolol 2 stanozolol
Athlétisme
Salbutamol
Triathlon Nor-androstéroneNor-etiocholanolone
Predinosoneprednisolone
Sportifs : amateurs
Sportifs : adultes
Sportifs : enfants et adolescents
Sportifs : enfants et adolescents
ESCAPAD 2002
7,6%des garçons et 3,6% des filles ont eu recours au moins une fois dans leur vie à des produits pour améliorer leur performances physiques ou sportives
22% des garçons et 38% des filles déclarent avoir au moins une fois dans leur vie à des produits pour améliorer les résultats scolaires ou intellectuels
Non sportifs : adultes
Non sportifs : adolescents
Facteurs liés à la personneAge : nb usagers augmente au cours de
l’adolescence Sexe : en moyenne les garçons se dopent plus que
les filles filles :performances intellectuelles et scolairesgarçons : performances physiques
Stress, anxiété, estime de soi peu elevéeL’incapacité à demander de l’aideLe sentiment de n’être pas soutenuL’envie d’expérimenterLe manque d’investissement dans d’autres activités..
Facteurs liés à l’environnementIsolement social :éloignement du domicile, lieux d’
étude ou d’entrainementL’incitation aux pratiques dopantes par le
référent, l’entourage,le milieu familial, le comportement des aînés, la consommation des coéquipiers
L’obligation de résultats, culture excessive de résultats, discours « incitateur » ambiant
Système de carrière, recherche de célébrité, gestion de la fin de carrière
Facilité pour se procurer les substances, croyance dans leur efficacité…
Liste des substances interditesAu moins 2 critères :
potentiel d’améliorer la performance sportive, risque réel ou potentiel pour la santé du sportif, contraire à l’esprit sportif décrit dans le code
Substances et méthodes interdites en permanence
Substances et méthodes interdites en compétition
Substances interdites dans certains sportswww.sports.gouv.fr www.afld.fr
Substances et méthodes interdites en permanence
S0 : Substances non approuvéesS1 : Agents anabolisantsS2: Hormones peptidiques, facteurs de
croissance et substances apparentéesS3 : Béta-agonistesS4 : modulateurs hormonaux et métaboliquesS5: diurétiques et autres agents masquantM1 : amélioration du transport d’oxygèneM2 : manipulation chimique et physiqueM3 : dopage génétique
Substances et méthodes interdites en compétition
S0, S1 ,S2, S3, S4, S5S6 : StimulantsS7 : NarcotiquesS8 : cannabinoïdesS9 : glucocorticoïdesSubstances interdites dans certains sportsP1 : alcoolP2 : béta-bloquantsProgramme de surveillanceCafeïne , codeïne, pseudoephedrine, tramadol,
glucocorticoides hors compétition…
Où?Circuit pharmaceutique légal : médicaments
détournés de leur usage souvent prescrit sur ordonnance médicale / parapharmacie
Internet Lieux de pratique: salles de sport, de
musculationMagasins de diététiqueMarchés clandestins
Sources de substances
Qui?camarade, partenaire d’entrainement…entraîneur, préparateur , coachprofessionnels de la santé : médecin,
pharmacien, infirmier , kiné…parents
Règles internationales1999 : Agence Mondiale Antidopage2003 : Code mondial antidopage (révision
2009)Document de base: pratiques, règlements pour autorités
publiques et organisations sportivesStandards internationaux : liste des produits,
organisation des contrôles, analyse des échantillons, AUT, protection des renseignements professionnels
2006 : Convention internationale contre le dopage dans le sport sous l’égide UNESCORatifiée par 158/193 étatsDispositions contraignantes pour les états: contrôles,
éducation-formation des sportifs et encadrement, recherche
France Loi Mazeaud 01/06/65
sanction pénale du sportif
Loi Bambuck 28/06/89 Sanction sportive du sportifSanction pénale du trafic des produitsPrévention (CNLD)
Loi Buffet 23/03/99 relative à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage Suivi médical par les fédérationsNuméro vert « Ecoute Dopage » : 0800 15 2000
FranceAMPD : lieu d’écoute et de consultationMédecin conseiller des DRJSCPLDRenforcement des sanctions pénales des trafiquants et
des pourvoyeurs
Loi Lamour 05/04/2006 relative à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage -code du sportHarmonisation code mondial antidopageMinistère des sports : coordination de la prévention,
éducation , de la recherche en matière de dopage et lutte contre les trafics
AFLD : contrôles anti dopage
Décret 2003-581 du 27 juin 2003 relatif à la transmission d’informations entre les administrations contre les trafics de produits dopants
Loi 2008-650 du 03/07/08 relative à la lutte contre les trafics Interdictions :
Prescrire, céder, offrir, administrer aux sportifs participant à des compétitions une substance ou procédé interdit
Produire, importer, exporter, transporter, détenir ou acquérir aux fins d’usage par un sportif sans raison médicaleSanctions
5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende 7 ans d’emprisonnement 150 000€ si faits commis en bande
ou à l’ égard de mineurs
Ordonnance du 14 avril 2010 et ses décrets d’application du 13 janvier 2011 relatifs à la santé des sportifs : mise en conformité du code du sport avec le code mondial antidopage 2009
Loi 2012-158 visant à renforcer l’ ethique du sport et les droits des sportifs
AFLDAgence Française de Lutte contre le DopageAutorité publique indépendante crée par la
loi du 5 avril 2006Missions:
Organisation et analyse des contrôles anti-dopage (niveau national)
Suivi des procédures disciplinairesDélivrance des AUTActions de rechercheActions de prévention
Contrôles antidopageCompétitions internationales en France
Compétitions nationales
Initiative des contrôles
Initiative fédérations internationales
AFLDFédération
Analyses Laboratoire accrédité par CIO
AFLD ou laboratoire accrédité
Sanctions Fédérations internationales en relation avec l ’AMA
Fédération nationale et/ou AFLD
Recours Tribunal Arbitral du Sport
Tribunal administratif si sanction fédéraleConseil d’état si AFLD
A l’entrainement les sportifs français et étrangers peuvent être contrôlés par l’AFLD sur le territoire national
Autorisation d’Usage Thérapeutique
Critères de délivrance:Absence de traitement :préjudice pour la santé
du sportifPas d’alternative thérapeutique autoriséeLa substance ne produit pas d’amélioration de
la performance La pathologie n’est pas la conséquence de la
prise antérieure de substances /procédés interdits
AUTDélivrées par :
les fédérations internationales : sportifs participant aux compétitions internationales
L’ AFLD : sportifs participant aux autres compétitions
41
Sportifs du groupe cible international (FI)
Sportifs participant compétition internationale (FI)Sportifs nationaux (AFLD)
Toutes substances de la Liste AUT AUT
Corticoïdes
Par voie orale, IV, IM, rectale
AUT AUT
Corticoïdes
Inhalé, intra articulaire
Pas d’AUT Pas d’AUT
B2 agonistes Per os, inhalé, IV AUT
AUT
B2 agonistes:salbutamol, salmeterol
Inhalés Pas d’AUT Pas d’AUT
Sanction disciplinaire
Contrôle antidopage positif sans AUT Sanction par l’organe disciplinaire de la
fédération du sportif) Sanction administrative par AFLD
Pas de sanction fédéraleSportif non licencié, étranger Extension de la sanction à d’autres disciplines
Sanction suivie d’une consultation obligatoire à l’ AMPD régionale
« Denrée alimentaire dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constitue une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seul ou combiné.... » (décret 2006-352 du 20 mars 2006)Nutriments : vitamines, minérauxSubstances à effet nutritionnel ou physiologique:
protéines…Plantes et préparations de plantes
RéglementationEtats Unis : tout produit peut être mis
librement sur le marché , FDA doit prouver la toxicité du produit
Europe : réglementation plus stricte et cohérente (directive 2002/46/CE)
France : la mise sur le marché des compléments nécessite l’approbation de l’AFSSA
ANC du sportif
Pratiquant de loisir ANC population générale3 séances/s - ≤4 heures /s
Pratiquant de HN ANC personnalisé et adapté > 4 heures /s (discipline, niveau, fréquence)
SHN : vitamines
> 4 heures /s besoins augmentés en vitamines C,E, beta carotène , B1 B2B3 B6
Besoins compensés par une alimentation variée et équilibrée
Supplémentation systématique (vitamines, fer,) sans justification biologique est à proscrire
SHN : protéinesSportif d’endurance (1 heure /jour plus de 3
fois/s) 1,2 à 1,36 g/kg/j apporté par une alimentation
équilibrée et variéeSportif de force
Maintien 1 à 1,2 g/kg/j apporté par une alimentation équilibrée et variée
Développement musculaire 2-3 g/kg/j
Créatine
CréatineRien ne justifie une supplémentation en créatine
pour l’homme sain recevant une alimentation variée et équilibrée (AFSSA 2008)
Effet ergo génique: L’augmentation de la masse musculaire constatée est
liée à une rétention d’eau dans le muscle Effet sur les exercices répétés , de hte intensité, moins
de 15 s (travaux scientifiques significatifs avec résultats inconstants
Effets non évalués enfants, femmes enceintes ou allaitantes, seniors
Effets secondaires non évalués à moyen et long terme
Red Bull par l’ industrielBoisson « énergisante destinée particulièrement à
soutenir une activité intense et à vivifier le corps et l’esprit »
Deux canettes /j caféine : 160 mg soit 2 à 3 tasses de café (dose
journalière 200mg/j)Taurine : 2g (10 fois plus que la dose apportée par
l’alimentation)D-glucuronolactone : 3 mg (1000 fois)vit B2,B3,B5,B6,B12
Effets secondaires : innocuité non prouvée par le pétitionnaire
Red Bull par l’ AFSSA Boisson « énergisante» : terme marketing
sans réalité réglementaireBoissons énergétiques : boissons de l’effort
spécifiquement formuléesEffets :
Apports vitamines B sans intérêt nutritionnelD-glucuronolactone : risque de toxicité rénaleTaurine : risque de neurotoxicité, troubles du
comportement, excitabilité (+ caféine), thyroïde
Red Bull : AFSSACaféine à forte dose :
aggravation de syndromes maniaco-dépressifs, augmentation du débit cardiaque, augmentation
dangereuse TA à l’effort600mg/j: tachycardie, agitation, anxiété,
céphalées , risque d’IDM1000mg/j: delirium, convulsions…red bull + alcool = diminue la perception de
l’intoxication mais pas la réalité de l’intoxication
Interdit aux femmes enceintes
Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi
Direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes
Ministre de la Santé, de la jeunesse et des sports
Direction générale de la Santé
C o m m u n i q u é d e p r e s s e C o m m u n i q u é d e p r e s s e
Paris, le 4 février 2008
Décès consécutif à la consommation d’un complément alimentaire à visée amaigrissante
La DGCCRF a été informée par le réseau d’alerte européen de la survenue au Danemark d’un décès lié à la consommation d’un complément alimentaire dénommé THERMA POWER, présenté comme facilitant la perte de poids. Ce produit contient de la caféine, de la synéphrine mais aussi de l’éphédrine, une substance dérivée de diverses plantes du genre Ephedra, également connues sous le nom de Ma Huang. Ni la plante ni la substance ne sont autorisées dans les compléments alimentaires en France. En revanche, elles sont utilisées à des fins médicales. La consommation d’éphédra sans contrôle médical est déconseillée car elle peut entrainer une augmentation ou une irrégularité du rythme cardiaque (palpitations), à l’origine de troubles pouvant être graves, voire mortels. Des compléments alimentaires contenant cette plante, présentés comme facilitant la perte de poids, stimulant l’énergie et/ou améliorant les performances athlétiques, sont proposés à la vente sur Internet. Il est recommandé aux consommateurs d’être très vigilants lors de l’achat de compléments alimentaires sur Internet, d’en vérifier la liste des ingrédients et surtout de ne pas consommer le produit THERMA POWER.
Contact presse DGCCRF : Gérard Péruilhé : 01 44 97 2391 http:/ /www.dgccrf .bercy.gouv.f r
Contact presse DGS : Laurence Danand : 01 40 56 52 62 http://www.sante.gouv.fr
Produits « naturels »
Ma Huang ou Ephédra chinois : éphédrine et pseudo éphédrine ( interdit à la vente depuis 2003)
Citrus aurantium : octopamine (stimulant interdit)
Tribulus terristris : contamination aux stéroïdes et stimulants
Colostrum : contamination à l’IGF1 …
Etude internationale publiée 2004215 fournisseurs dans 13 pays différentsoctobre 2000 à novembre 2001634 compléments alimentaires analysés91.2%: magasin, 8.2%: internet, 0.6%:
téléphone15% des compléments contenaient des
produits interdits (stéroïdes…)
Résultats
Marché des compléments alimentaires
Etats Unis (2000)
17 milliards $Europe (2000)
16 milliards $France (2000)
0,8 milliard $
RessourcesMinistère des Sports : www.sports.gouv.frAFLD : www.afld.frAMA : www.wada-ama.orgWall protect : www.wall-protect.frANSES : www.anses.frEcoute dopage : 0800 15 2000AMPD Antilles Guyane
Tel 0596 55 97 41 [email protected]
Merci de votre attention…
Joëlle SAVIN-JUAREZDJSCS GuadeloupeBoulevard maritime97100 BASSE TERRETel : 0590 -81 -06 -32GSM: 0690-35-28-24joelle.savin-juarez
@drjscs.gouv.fr