Dîner-débat Esprits d’Entreprises, 12 février 2015 La monnaie, au cœur de l’économie Jean-François Serval – Jean-Pascal Tranié 1
Dîner-débat Esprits d’Entreprises, 12 février 2015
La monnaie, au cœur de l’économieJean-François Serval – Jean-Pascal Tranié
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Le monde réel et le monde virtuel
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Financial Markets‘’clear’’
L’émergence d’une économie financière
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Un instrument du développement économique
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La déconnection de la richesse avec les revenus
FIGURE 2.2 rev
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La rencontre - monde réel (échanges) - monde virtuel (financier)
Exchange
Price and stamping
determine a sampling ratio
Currency stamping
price
Immediate value
• Value (valeur) is not stamping, is instantaneous, is volatile over time• Stamping (validation)is attached to repayable or transferable money• Price (prix) is determined by sampling (échantillonnage), is not value
Exchange of an asset or service against a book balance or a service note
• How to determine a sampling measurement tool?• Is an exchange ratio sufficient?
FIGURE 3.1
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La création monétaire
PRODUCTION
MARKETS
EXCHANGES
CLEARINGPLATFORMS
BALANCES
P & L
Balance Sheets“BS”
B
O
O
K
S
&
R
E
C
O
R
D
S
H
O
U
S
E
H
O
L
D
S
P
A
R
T
I
C
I
P
A
N
T
S
Explicit balances & flows Implicit balances
(not posted) as part of social contract (retirement benefits…)
• Exchanges determine sampling ratios and financial balances
• Balances determine clearings
• Not cleared determine balances on BS
• Balances are more or less liquid
FIGURE 5.1
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The current surveillance
CE
NT
RA
L
BA
NK
P a p e r b i l l s&
V a r i o u sT r e a s u r i e s
BA
NK
IN
G
SY
ST
EM
LE
ND
S
TO
TR
ES
UR
Y
EnterprisesCivil administrationNon profit organizationsHouseholdsGovernments
OPEN MARKET AND LIQUIDITY
o The central bank provides liquidities to banks by buying or selling financial instrumentso Specialized agencies regulate limits or favor lending by banks through:
o Accepting financial instruments created by bankso Warranting some loanso Accepting treasuries
o Intercompany lendingo Direct financing reversing the FLOWS
THE CONTROLLING SYSTEM
THE MISSING TRANSACTIONS
Half of the financing (or more done the way round)Arrow to agents should be reversed
FIGURE 5.3
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Des agrégats monétaires dépassés par la réalité
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M3 world = 60T$World GDP = 75T$ (2013)
CDS/traded derivatives = 45T$ (2013)
OTC derivatives = 693T$ (outstanding june 2013)
La masse financière globale
FIGURE 6.1
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Des agrégats globaux M5 et M6• M5 = tous actifs avec des
contreparties au bilan
• M6 = total de bilan
• ces agrégats permettent de réconcilier le patrimoine et le compte d’exploitation des agents économiques
FIGURE 6.2 11
Le mécanisme bilanciel de création monétaire
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Guidelines for quantitative easing
A) Stable system = Reserves for:
• adjusting time lags (duration of transport in the former world)
• adjusting capital needs and time duration of cycles (intergeneration)
• not foreseeable events
B) Unstable system = Reserves are excessive compared with need and free of regulation:
• available for mass effect (speculation)
• available for battle (price)
What is excess money? How to rein excess money?
FIGURE 8.4
The lack of existing financial measure instruments gives limited visibility on quantitative easing impacts despite huge volumes at work (60B€ per month for BCE or 6 months of Greek public debt)
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Outcome
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Figure 9.1
- Speed issue of participants clearing- Level playing field for participants
PartiesExchanged objects or services
Issuance of monetary instruments with nominal value
Reserve function due to the future exchange right attached expressed in nominal value
The accumulation of such rights creates a change in value independent from nominal value if not repayable in better value
Depend on classical offer and demand and operates as currency exchanges
Books & Records
Or direct clearings between instruments
A Tentative Formula: STD (Serval-Tranié-Douady)
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The explosion index E
E = (Value – Price) x (S x M5)
S : speed over a period (Revenues/M5) taken as a spread from an optimum target determined later by categories of instruments classification of M5Value: nominal value of the instrumentPrice: posted amount if different where the instrument has been acquired or exchanged
The acceleration/deceleration of transactions S’
S’ = k x (V – P) x (S)
S : response function to price/value discrepancyK : elasticity coefficient
The value itself reacts to liquidity, as a function of supply and demand.V is a fast-varying quality following transactions and market sentiment.P is only reassessed at each transaction on the particular asset.
Therefore:
V’ – P’ = h x (S’)
These two coupled equations create a joint dynamic of the transaction speed and the value/price discrepancy, the stability of which can be measured by the explosion index E.
Figure 10
Le sauvetage du système monétaire• Les interventions massive du QE ont permis d’éviter l’effondrement du
système monétaire dans un environnement déflationniste, après une vague d’euphorie économique fondée sur la constitution d’une bulle d’endettement massive permise par les nouvelles formes monétaires (titrisation d’actifs, réévaluations de bilans, etc);
• Mais en l’absence de moyens de mesure (M5,M6) elles ne permettent pas une action ciblée et nourrissent de futures crises potentiellement plus dangereuses en particulier en alimentant de profonds déséquilibres avec l’accumulation de richesses dans des « parcs »;
• L’injection monétaire doit être décentralisée et ciblée sur objectifs dans le monde réel (à l’occasion de bulles ou de ralentissements économiques anormaux);
• Des moyens juridiques (il n’y a pas de droit international de la monnaie mais des rapports de force quasi archaïques) et de régulation (adaptés mais non intrusifs) sont nécessaires; les Etats ne devront plus être mis à contribution pour « couvrir » les pertes d’instruments non réglementés;
• Enfin rappelons (même si ce n’est pas l’objet du libre) … que le QE ne constitue pas un substitut aux réformes structurelles
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Conclusion
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Financial world
Analyses of: M5 M6M5’ with guarantees M6’ with guarantees
STATIC: Detailed flowsDetailed positionsDetailed timing speed/volumes
DYNAMIC: By class of assets and debtsBy agent, by market, by instrument
New definition of monetary issuance allows analysis of linkage mechanism.
Real world
• Reform of the statistical system of monetary surveillance from granular analysis to aggregates.
• Monetary reform
Vous avez dit money?
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Annexes
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Shadow Banking: Economics and Policy(IMF 4 dec 2012 – FSB 30 oct 2014)
• A. Shadow Banking
Amount: $70 trillion. 15 – 25 trillion in the US
13.5 – 22.5 trillion in Europe
• B. Risk
The notional value of OTC contracts is about $600 trillion, but while much cited, that number overstates the still very sizable risks. A better estimate may be based on adding “in-the-money” (or gross positive value) and “out-of-the money” (or gross negative value) derivative positions (to obtain total exposures), further reduced by the “netting” of related positions. Once these are taken into account, the resulting exposures are currently about $3 trillion, down from $5 trillion (see table below; see also BIS, 2012, and Singh, 2010).
Another important metric is the under-collateralization of the OTC market. The Bank for International Settlements estimates that the volume of collateral supporting the OTC market is about $1.8 trillion, thus roughly only half of exposures. Assuming a collateral reuse rate between 2.5-3.0, the dedicated collateral is some $600 - $700 billion. Some counterparties (e.g., sovereigns, quasi-sovereigns, large pension funds and insurers, and AAA corporations) are often not required to post collateral. The remaining exposures will have to be collateralized when moved to CCP to avoid creating puts to the safety net. As such, there is likely to an increased demand for collateral worldwide. 21
La dette publique
• 2031 Mds € fin Q3 2014, soit 95.2 % du PIB (30 000 euros par Français)
En remboursant 3% du capital par an à un taux de 3%, il faudrait dégager un excédent environ 6% du PIB, 120 M€ dans les premières années (en plus de combler le déficit actuel de 4.2%, donc d'augmenter les impôts (quadrupler l'IR !) ou baisser les dépenses publiques de 10% du PIB comparé à maintenant), décroissant ensuite progressivement à 3% pendant 30 ans pour l'éponger
• Réduire de 10% notre dépense publique reviendrait à la ramener au niveau de celle des Allemands (écart de 11% du PIB exactement, 46% pour l'Allemagne contre 57% pour la France, ce qui revient à dire que notre dépense publique est 20% plus élevée que celle de l'Allemagne, l'écart en montant est donc de 200 Mds d'euros). Mais impossibilité de convergence du fait d’une démographie différente et de dépenses de retraite qui expliquent l’écart.
• Comment réduire cette dépense publique de 20% ? En gros, la protection sociale (530 Mds €) représente 46% du montant total de la dépense publique (1150 Mds €), les dépenses de fonctionnement des collectivités locales représentent la moitié (240 Mds €) soit 21%, de même pour les dépenses de l'Etat soit 33% et centrales (380 Mds €).
• Baisser les prestations sociales? les dépenses de l'Etat (Police ? Education ? Justice ? Armée ?)... C'est le poste des collectivités locales qui présente le plus de marge de progrès grâce à une simplification administrative telle que la suppression d'une strate (le département par exemple), qui pourrait faire économiser environ 20 Mds €. Mais on est loin du compte des 200 Mds € qu'il faudrait économiser pour être au niveau de l'Allemagne ...
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Les pistes• 1- MONÉTISATION DE LA DETTE
La masse monétaire en France (dite M3) s'élève à 1 912 Mds € à fin 2014, d'un montant équivalent à notre dette publique. Créer de la monnaie pour financer cette dette revient à doubler la masse monétaire donc à diviser par deux la valeur de celle-ci, donc doubler le coût de nos importations qui s'élèvent à 500 Mds €, soit 25% du PIB ou 25% de la masse monétaire. Ceci génèrerait donc une inflation très importante (rien que l'impact du coût des importations serait de 25% sur les prix)
• 2- ANNULATION DE LA DETTE
Décréter qu'on ne rembourse plus la dette, c'est déclarer l'Etat en faillite.C'est pénaliser les investisseurs créanciers, qui sont pour les 2/3 étrangers. Mais il ne faut pas oublier que pour l’essentiel y compris en France, il s’agit pour 24% d’investisseurs institutionnels (fonds de pensions et fonds d’assurance notamment) français, et aussi de banques françaises (14%). Les ménages subiraient des pertes notamment sur leurs assurances vie.C'est aussi la certitude pour l'Etat de ne plus trouver d'investisseur disposé à lui prêter à nouveau. Or l'Etat français a un déficit primaire important (avant prise en compte des intérêts de la dette), de 44 Mds € en 2012. L'Etat ne pourrait plus payer ses fonctionnaires à moins de décréter un emprunt forcé auprès des Français ou augmenter brutalement l'impôt en doublant presque l'IR ou en augmentant la TVA de presque 3 points. A moins de baisser brutalement le salaire et les retraites des fonctionnaires, comme au Portugal et en Espagne.
• 3- AUTRES TENTATIONS DANGEREUSES
Si l'Etat français est très endetté (95 % du PIB en 2014), les Français, ménages et entreprises, ont un actif net, après paiement de leurs dettes financières, très élevé (immobilier, foncier et placements financiers), de l'ordre de 680 % du PIB en 2011, selon l'Insee. Il peut être tentant d’utiliser une partie de l'actif pour rembourser la dette publique. Cette taxe exceptionnelle représenterait un taux de 17 % sur tout le patrimoine de chaque Français au-delà de 30 000 euros - bref, un ISF généralisé. Le produit de cette taxe, qui représente lui aussi 100 % du PIB, irait uniquement au remboursement de la dette publique.Demander aux Français de se substituer aux investisseurs, comme le fait le Japon en faisant financer quasi intégralement sa dette par les dépôts des épargnants (équivalent su livret A) rémunérés à taux faible, 1%, immuniserait la dette au risque d'envol du taux d'intérêt. Le risque de faillite de l'Etat serait supporté par les Français eux-mêmes comme une avance sur l'impôt futur sur lequel l'Etat est censé compter pour rembourser sa dette. 23
Currency exchange impact
No impact on market dominant companies (products or services)
•Only hit by natural market effects
•Usually hedged for balance sheet positions
•Only currency of reference/ price has impact
Significant impact on medium & small enterprises
•On exposures
•On markets (e.g. Russia)
•Coverage impossible because of cost (e.g. Ruble)
•Time lag for price adjustment may occur because of inventories
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Currency exchange risk for counterparties
Currency exchange is destructive:
•For exposed positions (non hedged contracts and liquidities)
•For operations (sales – purchases)
Narrow margin
•Long term investments
•Risk of fractioning between monetary zones because of volatility
•Economies of scale destruction (optimum zones fractioning)
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Zones monétaires optimales
Facteurs Obstacles
Objectifs : - économies d’échelle
- concurrence des hommes
- concurrence des produits
Problème : tensions sociales26
Liberté financière
Libertécommerciale
Libertéd’installation
Instruments financiers
Droit et changesdevises / douanes
Culture(langue)
La problématique contradictoire
• La taille économies d’échelles
rend plus difficile l’accès au marché et donc la concurrence
• La conjugaison de la taille et du droit (évolution dans le temps)
• Objectif de taille croissante
• Droit stable
• Quelles réponses admettre les inégalités
a) géographiques
b) de développement
c) étendues à la notion de PIB et de niveau de vie (Hambourg, Bulgarie)
d) mieux analyser l’évolution des moyens de concurrence
e) effet multiplicateur de la dépense publique
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The dangers
Is Greece a problem?
yes, a set up problem for Europe.
• How to make sanctions operational for states failing to meet the budgetaryrequirements of six-pack and two-pack (not only Greece)?
• Question of social stress – productivity with optional dimension of economicspace
• Acceptance of profile differences: Mississipi compared with Michigan
The answer: education. European national feelings.
The only risk from the Greek crisis is contagion.28
Facts about Greece
• GDP (2013): 242 billion € (or 283$), PPI base• 80% services / 16% industry
• GDP per inhabitant: 22,083 €
• 11 million inhabitants
• Euro zone• Decision May 1979
• Effective 01/01/2001
• Global debt: 425,190 million €
• Debt per inhabitant: 38,435 €
• Debt = 175% of GDP
Budget spending
• Governmental spending: 9,629,000 €
• Balance: -1.827 billion €
• Spending to GDP: 59.20 %
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BitcoinA Great Decentralized World with a Common Issuance System
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• No stability of value
• No guarantee of origin
• No guarantee of exchangeability
• Current legal system for sanctioning is by jurisdiction = territorial
• Bitcoin is transnational – no transnational law to address frauds
• No attachment to owner and weak traceability
• A good tool for fraudulent activities
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SMEs questions
• Exchange rate issue:• Doesn’t exist with everyone
• Exists through raw material prices and dollar value – with various intensities for everyone.
• Greek debt and Greek default are not an issue.
• Governmental debt issue:• Yes – consequent interferences
– Tax policies to postpone
– Due date – and withdraw from economy
•The whole question of governmental spending multiplier for individuals and for independantSME’s.
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THANK YOU!
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For more information on the presentation’s topics, you can go to our blog: http://themonetarysystem.co
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