DISCRIMINATION DANS L’UE EN 2012 · 2017-11-30 · En 2012, la majorité des répondants ont des amis ou des connaissances d'une autre religion (67%, +3 points de pourcentage depuis

Eurobaromètre spécial 393

DISCRIMINATION DANS L’UE EN 2012

RÉSUMÉ

Terrain : Juin 2012

Publication : Janvier 2013

Cette étude a été commandée par la Commission européenne, Direction générale Justice

et coordonnée par la Direction générale Communication.

http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm

Le présent document ne représente pas le point de vue de la Commission européenne. Les interprétations et les opinions qu’il contient n’engagent que les auteurs.

Eurobaromètre spécial 393 / Vague EB77.4 – TNS Opinion & Social

Eurobaromètre spécial 393

Discrimination dans l'UE en 2012

Réalisé par TNS Opinion & Social à la demande de la Commission européenne,

Direction générale de la Justice

Enquête coordonnée par la Commission européenne, Direction générale de la Communication (Unité « Recherche et speechwriting »)

EUROBAROMÈTRE SPÉCIAL 393 « Discrimination dans l'UE en 2012 »

2

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION ................................................................................................. 3

RÉSUMÉ............................................................................................................. 5

I. PERCEPTIONS DE LA DISCRIMINATION ..................................................... 10

1. Discrimination fondée sur différents motifs ....................................................................... 10

2. Attitudes par rapport à différents groupes ......................................................................... 12

II. LES POLITIQUES PUBLIQUES DE LUTTE CONTRE LA DISCRIMINATION ...... 13

1. Efficacité perçue des efforts nationaux pour combattre la discrimination .......................... 13

2. Impact de la crise économique sur les politiques d'égalité de traitement ........................... 15

III. CONNAISSANCE DE SES DROITS EN TANT QUE VICTIME ............................ 16

1. Connaissance en cas de discrimination ............................................................................... 16

2. À qui les Européens signaleraient‐ils un cas de harcèlement ou de discrimination ? ........... 18

IV. OPINIONS SUR L'ÉGALITE DES CHANCES DANS L'EMPLOI ......................... 19

1. Facteurs perçus comme défavorables aux demandeurs d'emploi ....................................... 19

2. Impact de la crise économique sur la discrimination dans le marché du travail .................. 21

3. Soutien des mesures d'encouragement de la diversité sur le lieu de travail ........................ 22

V. PERCEPTIONS DE LA SITUATION DES ROMS DANS LA SOCIÉTÉ ................. 23

1. Perception de l'efficacité des efforts réalisés au niveau national pour intégrer la population

Rom .................................................................................................................................. 23

2. Perceptions du public à l'égard des Roms ........................................................................... 25

CONCLUSIONS ................................................................................................. 28

ANNEXES

Spécifications techniques


3

INTRODUCTION

Contexte

Ce résumé présente une sélection de conclusions tirées d'une nouvelle enquête Eurobaromètre sur la discrimination. Elle fait suite aux précédentes enquêtes commandées par la DG Emploi, Affaires sociales et Egalité des chances de la Commission européenne, réalisées par le réseau TNS Opinion & Social. Cette dernière enquête a été commandée par la DG Justice, qui est actuellement en charge des politiques et de la législation en matière d'égalité et de lutte contre la discrimination1.

La législation européenne de lutte contre les discriminations est l'une des plus développées au monde. En 2000, l'Union européenne a adopté deux lois très ambitieuses2 qui ont pour but d'interdire la discrimination sur le lieu de travail, fondée sur l'origine raciale ou ethnique, la religion ou les croyances, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle. Dans le cas de l'origine raciale et ethnique, cette législation s'étend à d'autres aspects de la vie quotidienne, tels que l'éducation et les services sociaux. Ces textes viennent s'ajouter à plusieurs lois adoptées au niveau européen depuis 1975 pour favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes sur le lieu de travail3.

Sur le plan des politiques, en 2008, la Commission européenne a publié la Communication intitulée « Non-discrimination et égalité des chances : un engagement renouvelé »4 et plusieurs communications sur l'intégration de la population Rom dans l'UE, la plus récente en 20125.

Contenu : tendances et nouveaux éléments

Plusieurs enquêtes Eurobaromètre ont été réalisées depuis 2006 ; la dernière, datant du printemps 2009, contenait plusieurs questions évaluant dans quelle mesure la crise économique risquait d'entraver la mise en œuvre des politiques et des efforts de lutte contre les discriminations.

Compte tenu du malaise économique actuel, les questions sur l'impact de la crise ont à nouveau été posées dans cette dernière enquête. L'enquête de 2012 reprend plusieurs autres questions posées en 20096 afin de donner un aperçu de l'évolution des perceptions, des attitudes, de la connaissance et de la sensibilisation à la discrimination dans l'Union européenne.

1Pour plus d'informations, veuillez consulter http://ec.europa.eu/justice/discrimination/index_fr.htm 2 Directive 2000/43/CE du 29 juin 2000 et Directive 2000/78/CE du 27 novembre 2000. Ces deux directives se fondent sur l'Article 13 du Traité d'Amsterdam instituant la Communauté européenne qui souligne que : « le Conseil, statuant à l’unanimité sur proposition de la Commission et après consultation du Parlement européen, peut prendre les mesures nécessaires en vue de combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle ». 3 Pour plus d'informations sur les droits à la non-discrimination et à l'égalité des chances, veuillez consulter http://ec.europa.eu/justice/gender-equality/rights/index_fr.htm 4 COM(2008) 420 final 5Communication du 21 mai 2012 sur les Stratégies nationales d'intégration des Roms : un premier pas dans la mise en œuvre du Cadre de l'UE. Consultez http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:52012DC0226:fr:NOT. 6 La formulation de certaines de ces questions a été légèrement modifiée ou ajustée dans un souci de clarté.


4

De nouvelles questions ont été ajoutées pour couvrir des sujets importants ou émergeants dans le domaine de la lutte contre la discrimination, tels que la situation des Roms en Europe, la discrimination en dehors du lieu de travail ou les liens entre la discrimination et l'accessibilité. Les sentiments de discrimination à l'encontre des personnes transsexuelles et transgenres sont également examinés pour la première fois.

Ce résumé constitue une synthèse du rapport principal et décrit brièvement les principales conclusions sur les points suivants :

1. Perception de la discrimination 2. Opinions sur les politiques publiques de lutte contre la discrimination 3. Connaissance de ses droits en tant que victime 4. Opinions sur l'égalité des chances dans l'emploi 5. Perceptions par rapport à la situation des Roms dans la société

Le résumé se concentre principalement sur les résultats au niveau de l'UE. Pour plus d'informations sur les résultats au niveau national et l'analyse sociodémographique, nous recommandons au lecteur de se référer au rapport complet de cette enquête.

Cette enquête a été réalisée dans les 27 Etats membres de l'Union européenne entre le 2 et le 17 juin 2012. Au total, 26 622 répondants issus de différents groupes sociaux et démographiques ont été interrogés en face-à-face à leur domicile, dans leur langue maternelle, pour le compte de la Direction générale de la Justice. La méthodologie utilisée est celle des enquêtes Eurobaromètre de la Direction générale de la Communication (Unité « Recherche et Speechwriting »)7. Une note technique sur la façon dont les instituts du réseau TNS Opinion & Social ont réalisé les entretiens est annexée à ce rapport, ainsi que les méthodes d'entretien et les intervalles de confiance8.

7 http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm 8 Les tableaux de synthèse sont joints en annexe. Il convient de noter que le total des pourcentages dans les tableaux de ce rapport peut excéder 100% lorsque le répondant peut donner plusieurs réponses à une même question.


5

RÉSUMÉ

Contexte

En 2012, la majorité des répondants ont des amis ou des connaissances d'une autre religion (67%, +3 points de pourcentage depuis 2009) ou d'une origine ethnique différente de la leur (59%, +2 depuis 2009).

Les Européens sont également de plus en plus favorables à la diversité dans la sphère publique en 2012. De façon générale, davantage d'Européens affirment qu'ils seraient favorables plutôt que défavorables à l'idée qu'une personne issue d'un des groupes minoritaires analysés dirige le pays, et les proportions de personnes favorables ont augmenté depuis 2009.

Cependant, on constate de grandes disparités entre les pays, en termes de diversité sociale et d'acceptation de la diversité dans la sphère publique, expliquées partiellement par les facteurs démographiques et/ou les différences culturelles (en particulier quand il s'agit d'accepter les différentes orientations sexuelles).

La perception de la discrimination dans l'UE

La discrimination est encore considérée comme un phénomène commun dans les Etats membres de l'UE. Les trois motifs les plus largement perçus sont « l'origine ethnique » (56%), « un handicap » (46%) et « l'orientation sexuelle » (46%).

En 2012, la discrimination globale est considérée comme répandue, particulièrement en raison de l'origine ethnique (56% contre 61% en mai 2009).

La discrimination fondée sur l'âge toucherait beaucoup plus fréquemment les Européens âgés de plus de 55 ans (45%) que ceux qui ont moins de 30 ans (18%).

En 2012, davantage d'Européens considèrent que la discrimination fondée sur le handicap est plus rare, voire inexistante dans leur pays (50%), que fréquente (46%), contrairement aux résultats de 2009 (43% contre 53%).

L’accès limité aux biens et aux services est considéré comme une discrimination à l’égard de personnes souffrant de handicaps et des personnes âgées par plus des deux tiers des Européens (68%).

Les opinions sur la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle sont très semblables à celles enregistrées en 2009. 46% (- 1 point de pourcentage) des répondants affirment qu'elle est répandue, contre 46% qui soutiennent qu'elle est rare, voire inexistante.

La nouvelle question sur l’identité sexuelle (le genre) montre qu'un grand nombre d'Européens considèrent que la discrimination fondée sur ce motif est répandue (45%).


6

En 2012, 39% des Européens considèrent que la discrimination fondée sur la religion ou les convictions est répandue, tandis que plus de la moitié soutient encore qu'elle est rare, voire inexistante (56% ; -1 depuis 2009).

Les Européens sont beaucoup moins nombreux qu'en 2009 à affirmer que la discrimination fondée sur le sexe est répandue (31% ; -9 depuis 2009).

De façon générale, les Européens sont plus susceptibles de penser que la discrimination est répandue dans l'emploi que dans d'autres domaines. Cependant, on constate de grandes disparités entre les pays, en termes de perception de la discrimination en règle générale et en-dehors de la vie active. Les perceptions des deux mesures discriminatoires sont également fortement influencées par des facteurs sociodémographiques et culturels.

D'une manière générale, l'appartenance auto-déclarée à un groupe minoritaire augmente les chances que les répondants considèrent que la discrimination est répandue dans leur pays.

L'expérience de la discrimination dans l'UE

En 2012, une expérience personnelle de la discrimination (17%) reste globalement dans les mêmes proportions qu'en 2009 (16%). Les Européens qui affirment appartenir à une minorité sont plus nombreux que la moyenne à déclarer avoir subi personnellement une discrimination.

En 2012, près d'un cinquième des Européens (17%) déclarent avoir personnellement subi une discrimination ou un harcèlement : 13% ont été victimes de discrimination fondée sur l'un des motifs analysés dans l'enquête et 4% sur plusieurs motifs.

Les Européens souffrant d'un handicap (28%) et ceux qui déclarent appartenir à une minorité sexuelle (28%) ou une minorité ethnique (27%) sont les plus susceptibles de déclarer avoir été victimes de discrimination.

De façon générale, les taux de discrimination enregistrés en 2012 sont très semblables aux résultats de 2009, dans la mesure où 16% des Européens avaient déclaré avoir été personnellement victimes de discrimination.

Plus d'un tiers (34%) des Européens ont été témoins ou ont entendu parler de personnes victimes de discrimination ou de harcèlement au cours des 12 derniers mois.


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Impact de la crise économique sur la discrimination

La crise économique entraîne davantage de discrimination sur le marché du travail, particulièrement pour les personnes âgées, et a un impact négatif sur les politiques de promotion de l'égalité et de la diversité.

En 2012, un peu plus des deux tiers des Européens (67%) considèrent que la crise économique engendre davantage de discrimination à l'encontre des travailleurs « âgés » (de plus de 55 ans).

Plus de la moitié de l'ensemble des Européens pensent également qu'en raison de la crise économique, la discrimination sur le marché du travail fondée sur un handicap (53%) et l'origine ethnique (52%) a augmenté.

Une majorité d'Européens (54%, +5 points de pourcentage depuis 2009) considèrent qu'en raison de la crise économique, les politiques de promotion de l'égalité et de la diversité sont jugées moins importantes et sont moins bien financées.

Efficacité des politiques publiques de lutte contre la discrimination en 2012

En 2012, une majorité d'Européens (55%) considèrent que les politiques publiques de lutte contre la discrimination dans leurs pays sont efficaces (37% modérément efficaces, 22% efficaces). Moins d'un tiers (31%) des Européens pensent que les politiques publiques de lutte contre la discrimination dans leurs pays sont inefficaces.

Ces résultats sont marqués par de grandes disparités d'un pays à l'autre.

Egalité des chances dans l'emploi

La discrimination dans l'emploi à l'encontre des personnes de plus de 55 ans est considérée comme un problème majeur en 2012. Les Européens sont très favorables aux mesures visant à encourager la diversité sur le lieu de travail, tandis qu'ils sont plus critiques envers ce qui est entrepris pour favoriser la diversité sur le lieu de travail.

En 2012, plus de la moitié des Européens (54%) considèrent que l'âge d'un demandeur d'emploi constitue un obstacle s'il a plus de 55 ans. Un handicap (40%), la couleur de peau et l'origine ethnique (39%) sont également considérés comme des obstacles.

De façon générale, la formation des employés et des employeurs sur les questions de diversité a recueilli un large appui parmi les Européens (79%), ainsi que les procédures de suivi du recrutement (76%) et le suivi de la composition de la main d'œuvre (69%).

Les travailleurs européens dans la plupart des pays sont généralement moins positifs en 2012 qu'en 2009 à l’égard des mesures entreprises pour promouvoir la diversité sur le lieu de travail, et ceci s'applique aux cinq motifs de discrimination pour lesquels des comparaisons sont possibles.


8

La connaissance des droits des victimes

Une légère amélioration de la sensibilisation des Européens à leurs droits a été enregistrée depuis 2009. Les Européens appartenant à une minorité en 2012 ne sont que légèrement plus nombreux que la moyenne à connaître leurs droits. Les personnes qui ont été victimes de discrimination ne sont pas beaucoup plus informées de leurs droits.

Une large minorité d’Européens indiquent connaître leurs droits s'ils étaient victimes de discrimination ou de harcèlement (37%). Cette proportion a augmenté depuis 2009 (+4 points de pourcentage). Les Européens qui se définissent comme membres d'une minorité sont à peine plus susceptibles de connaître ces droits que d'autres Européens.

Les répondants souffrant d'un handicap (34%) connaissent même moins bien leurs droits que les Européens en général (37% dans l'UE dans son ensemble).

A qui les Européens signaleraient-ils un cas de discrimination ?

Les Européens continuent de préférer s’adresser à la police s'ils étaient victimes de discrimination ou de harcèlement.

En 2012, plus d'un tiers des Européens (34%) préféreraient porter plainte à la police s'ils étaient victimes de discrimination. D'autres options, telles que les organismes pour l'égalité de traitement (16%), les avocats (14%), et les tribunaux ainsi que les syndicats (10% dans chaque cas), sont moins fréquemment citées.

Les répondants qui affirment appartenir à une minorité seraient moins susceptibles que la moyenne de porter plainte à la police s'ils étaient victimes de discrimination. De même, les Européens qui ont été victimes de discrimination fondée sur plusieurs motifs (25%) ou un seul motif (27%) sont moins susceptibles de s'adresser à la police que ceux qui n'ont pas souffert de discrimination (35%).

Globalement, les résultats en 2012 sont semblables à 2009, même si les tribunaux sont aujourd'hui plus fréquemment cités (le nombre de personnes qui les contacteraient a doublé, passant de 5% en 2009 à 10% en 2012). Inversement, les syndicats ont perdu du terrain (- 3).

Perceptions par rapport à la situation des Roms dans la société en 2012

Les Roms sont fréquemment perçus comme un groupe présentant un risque de discrimination dont l'intégration pourrait être bénéfique à la société.

Trois Européens sur quatre perçoivent les Roms comme un groupe exposé à la discrimination. Toutes les catégories d'Européens (toutes catégories sociales et démographiques), ainsi qu'une majorité écrasante dans la plupart des Etats membres, partagent cette perception.


9

En 2012, les Européens reconnaissent également l'existence d'attitudes négatives dans leur pays à l'égard des Roms, bien que ces avis varient considérablement d'un pays à l'autre. Globalement, un grand nombre d'Européens considèrent que leurs concitoyens se sentiraient mal à l'aise (34%) ou plutôt à l'aise (28%) si leurs enfants avaient des camarades de classe Roms.

Globalement, les efforts entrepris au niveau national pour l'intégration de la population Rom sont jugés moins efficaces que les efforts de lutte contre la discrimination en général (45% d'Européens pensent que les efforts d'intégration des Roms sont inefficaces, contre 31% pour les efforts de lutte contre la discrimination en général).

Enfin, la majorité des Européens (53%) considèrent que la société pourrait tirer profit d'une meilleure intégration des Roms. 71% des Européens ayant des amis ou des connaissances Roms partagent ce point de vue.


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I. PERCEPTIONS DE LA DISCRIMINATION

Cette enquête commence par examiner la perception de l'ampleur de la discrimination fondée sur huit différents motifs et explorer dans quelle mesure les Européens se sentent à l'aise avec différents groupes de personnes.

1. DISCRIMINATION FONDEE SUR DIFFERENTS MOTIFS

La dernière enquête montre que la discrimination fondée sur l'origine ethnique continue d'être considérée comme la forme la plus répandue de discrimination dans l'UE (56%)9. Cependant, une nette amélioration a été constatée depuis 2009 (- 5 points de pourcentage). On constate également une baisse significative de la proportion d'Européens qui estiment que la discrimination fondée sur le handicap est répandue (46% ; -7 points de pourcentage depuis 2009). Tandis que dans l'enquête précédente, le nombre de personnes qui avaient le sentiment que la discrimination en raison d'un handicap était répandue était supérieur à celles qui estimaient qu'elle était rare, voire inexistante (53% contre 43%), cette tendance s'est renversée : 50% des Européens considèrent que la discrimination en raison du handicap est rare, voire inexistante dans leur pays, contre 46% qui estiment qu'elle est répandue.

*nouvelle question

L'opinion publique est divisée quand il s'agit de la discrimination en raison de l'orientation sexuelle (être homosexuel, lesbienne ou bisexuel) et de l’identité sexuelle (être transgenre ou transsexuel). Dans le cas de la discrimination en raison de l'orientation sexuelle, les avis sont très semblables à 2009 puisque 46% (- 1 point de pourcentage depuis 2009) estiment que cette forme de discrimination est répandue, contre 46% qui pensent qu'elle est rare, voire inexistante.

9 QC1 : Pour chacun des types de discrimination suivants, dites-moi si, selon vous, il s’agit de quelque chose de très répandu, assez répandu, plutôt rare ou très rare en (NOTRE PAYS). Des discriminations sur base …


11

Concernant la discrimination en raison de l'identité sexuelle, 45% estiment qu'elle est répandue contre 42% qui croient qu'elle est rare, voire inexistante.

Concernant la discrimination des personnes âgées de plus de 55 ans, l'enquête révèle que la moitié des Européens considèrent qu'elle est rare, voire inexistante (50%), tandis que 45% d'Européens pensent que ce type de discrimination d'âge est répandue.

La discrimination des personnes âgées de moins de 30 ans est considérée comme étant beaucoup moins fréquente : près de deux-tiers estiment que ce type de discrimination est rare (67%), contre 18% qui croient qu'elle est répandue.

Comme en 2009, près de deux Européens sur cinq estiment que la discrimination en raison de la religion ou des convictions est répandue (39%), tandis que plus de la moitié des Européens continuent d'estimer qu'elle est rare, voire inexistante (56% soit -1 point de pourcentage depuis 2009).

Les Européens sont beaucoup moins nombreux qu'en 2009 à affirmer que la discrimination fondée sur le sexe est répandue (31% soit -9 points de pourcentage depuis 2009). La proportion d'Européens qui estiment que ce type de discrimination est rare, voire inexistante, est passée de 56% en 2009 à 64%.


12

2. ATTITUDES PAR RAPPORT A DIFFERENTS GROUPES

L'enquête examine ensuite jusqu’à quel point les Européens se sentiraient à l'aise si une personne issue d'un groupe spécifique était nommée au plus haut poste politique10 de leur pays.

Les résultats moyens - allant de 1 à 10 - indiquent que globalement, davantage d'Européens affirment qu'ils se sentiraient davantage à l'aise que mal à l'aise si une personne appartenant à la plupart des groupes minoritaires, devait diriger le pays. Cependant, comme en 2009, on constate que les Européens font des distinctions selon le groupe en question, même si les résultats généraux d'acceptation se sont améliorés.

Les Européens sont le plus à l'aise avec une femme au plus haut poste politique (8,6). Ils ont également relativement peu de réticences si le plus haut poste politique était occupé par une personne souffrant de handicap (7,7). Il continue d'y avoir un peu plus de réticence lorsqu'il s'agit de religion (6,7), de l'orientation sexuelle (6,6), de l'origine ethnique (6,5) ou de la jeunesse (6,3). Les résultats les plus faibles observés en termes d'acceptation sont la présence d'une personne transgenre ou transsexuelle (5,7) ou d’une personne âgée de plus de 75 ans (5,4) au plus haut poste politique.

10 QC5 Et sur une échelle de 1 à 10, pourriez-vous me dire ce que vous ressentiriez si une personne appartenant à chacune des catégories suivantes, était élue au plus haut poste politique en (NOTRE PAYS) ? '1' signifie que vous seriez « tout à fait mal à l’aise » et '10' que vous seriez « tout à fait à l’aise ».


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II. LES POLITIQUES PUBLIQUES DE LUTTE CONTRE LA

DISCRIMINATION

Dans cette partie, l'enquête examine la satisfaction à l’égard des politiques nationales de lutte contre la discrimination et dans quelle mesure la crise économique est perçue comme affectant les politiques d'égalité.

1. EFFICACITE PERÇUE DES EFFORTS NATIONAUX POUR COMBATTRE LA

DISCRIMINATION

L'enquête montre que l'opinion publique est divisée sur l'efficacité des efforts entrepris dans les Etats membres pour combattre toutes les formes de discrimination. 31% des Européens indiquent que les efforts réalisés dans leur pays ne sont pas efficaces (notes de 1 à 4 sur une échelle de 1 à 10), alors que 37% considèrent que ces efforts sont moyennement efficaces (5 et 6 sur l'échelle) et 22% considèrent que les efforts réalisés sont très efficaces (notes de 7 à 10 sur l'échelle)11. Le résultat moyen est égal à 5,1.

Une petite minorité d'Européens est très insatisfaite (7% ont donné la note 1 sur l'échelle) ; une plus petite minorité est extrêmement satisfaite des efforts (2% ont donné la note 10). Enfin, 7% des répondants ont répondu « ne sait pas » et 2% ont déclaré spontanément qu'aucun effort n’est réalisé dans leur pays.

Moyenne : 5,1

11 QC7 Sur une échelle de 1 à 10, pourriez-vous me dire si vous pensez que les efforts réalisés en (NOTRE PAYS) pour lutter contre toute forme de discrimination sont efficaces ? '1' signifie que vous considérez que ces efforts ne sont « pas du tout efficaces », et '10' que vous les considérez « très efficaces ».


14

Les facteurs suivants influencent les perceptions quant à l'efficacité des efforts réalisés au niveau national :

Les Européens qui estiment que l'un ou l'autre des 8 motifs de discrimination est fréquent ont moins tendance à affirmer que les efforts de lutte contre la discrimination au niveau national sont efficaces, par rapport aux Européens qui estiment que la discrimination est rare, voire inexistante.

Les Européens qui ont personnellement été victimes de discrimination ou ont été témoins ou ont entendu parler de personnes victimes de discrimination ou de harcèlement sont plus critiques que ceux qui n'ont pas eu cette expérience.

Les Européens dont le cercle social est diversifié sont un peu plus nombreux à attribuer une bonne note (7-10 sur l'échelle) que les Européens qui n'en ont pas.

Les Européens qui s'identifient à un groupe minoritaire sont généralement plus enclins à attribuer une note négative (1-4 sur l'échelle) que ceux qui n'appartiennent pas à ces groupes. C'est le cas particulièrement des personnes qui appartiennent à une minorité religieuse (39% ont attribué les notes 1-4 sur l'échelle) ou à une minorité sexuelle (38%), qui souffrent d'un handicap (37%) ou qui déclarent appartenir à une autre minorité non spécifiée (41%). En revanche, c'est moins le cas des Européens qui déclarent appartenir à une minorité ethnique puisque dans ce groupe, 33% ont attribué une note négative.


15

2. IMPACT DE LA CRISE ECONOMIQUE SUR LES POLITIQUES D'EGALITE DE

TRAITEMENT

La conviction selon laquelle les politiques favorisant l'égalité et la diversité sont moins importantes et moins financées en raison de la crise économique est légèrement plus répandue qu'en 200912.

Plus de la moitié des Européens (54%) affirment aujourd'hui que ces politiques sont devenues moins importantes et reçoivent moins de fonds, contre 49% en 2009. La proportion de répondants qui ne sont pas d'accord a légèrement diminué, soit 31% (- 3 points de pourcentage) et les réponses « ne sait pas » (15%) sont également presque équivalentes au taux enregistré en 2009 (17%).

Les facteurs suivants influencent les avis concernant l'impact de la crise économique actuelle sur les politiques d'égalité de traitement :

On constate une forte préoccupation parmi les Européens qui souffrent d'un handicap, dont 63% estiment que ces politiques sont jugées moins importantes ou reçoivent moins de fonds en raison de la crise économique. Les répondants appartenant à d'autres minorités semblent moins préoccupés.

Cette préoccupation est également beaucoup plus forte parmi les Européens qui signalent avoir été victimes de discrimination, particulièrement sur la base de plusieurs motifs (65%).

Concernant les huit motifs de discrimination, les Européens qui estiment que la discrimination est répandue sont davantage préoccupés que ceux qui affirment qu'elle est rare, voire inexistante.

12 QC9 Pensez-vous que, en raison de la crise économique, les politiques encourageant l’égalité et la diversité en (NOTRE PAYS) sont considérées comme moins importantes ou reçoivent moins de fonds ? Il était demandé en 2009 si « les politiques seront considérées comme moins importantes et recevront moins de fonds ? »


16

III. CONNAISSANCE DE SES DROITS EN TANT QUE VICTIME

L'enquête examine ensuite dans quelle mesure les Européens connaissent leurs droits en cas de discrimination et de harcèlement, et à qui ils préféreraient s'adresser pour porter plainte.

1. CONNAISSANCE EN CAS DE DISCRIMINATION

La dernière enquête révèle que près de quatre Européens sur dix (37%) déclarent connaître leurs droits s'ils étaient victimes de discrimination ou de harcèlement. Comparé à mai 2009, un plus grand nombre d'Européens semblent aujourd'hui informés de leurs droits (+4 points de pourcentage)13. En revanche, près de la moitié des répondants ne connaîtraient pas leurs droits s'ils étaient victimes de discrimination ou de harcèlement (48%, -4).

On constate que les degrés de connaissance ne sont pas beaucoup plus importants parmi les Européens qui se définissent comme membres d'une minorité, lesquels sont légèrement plus susceptibles de connaître leurs droits que d'autres groupes. En fait, les répondants souffrant d'un handicap connaissent un peu moins leurs droits que la moyenne14.

QC8 Connaissez‐vous vos droits si

vous étiez victime de discrimination

ou de harcèlement ?

Total

%

SD2. LES EUROPÉENS QUI CONSIDERENT APPARTENIR À ...

Une

minorité

ethnique

Une

minorité

religieuse

Une

minorité

sexuelle

Une

minorité liée

à un

handicap

Autre Aucune

Oui 37% 43% 40% 44% 34% 41% 38%

Non 48% 43% 43% 43% 52% 45% 48%

13 QC8 Connaîtriez-vous vos droits si vous étiez victime de discrimination ou de harcèlement ? Il convient de noter que la formulation de la question a été modifiée de « Connaissez-vous vos droits » en « Connaîtriez-vous vos droits ». Ceci peut expliquer partiellement l'évolution depuis 2009. 14 Ces résultats sont fournis uniquement à titre indicatif, en raison du petit nombre de répondants qui s'auto-déclarent membres de minorités.


17

En outre, une expérience antérieure de discrimination ou de harcèlement ne semble pas avoir une influence sur le degré de connaissance des personnes, ce qui confirme les résultats de 2009.

QC8. Connaissez‐vous vos droits si

vous étiez victime de discrimination

ou de harcèlement ?

Total

% Oui

QC2. PAR EXPERIENCE DE DISCRIMINATION AU COURS DES 12

DERNIERS MOIS

NON UN SEUL MOTIF PLUSIEURS

MOTIFS*

Oui 37% 38% 36% 39%

Non 48% 48% 48% 45%

* Attention : petites bases.

Les degrés de connaissance sont davantage influencés par l'âge, les années d'instruction et l'urbanisation subjective. Comme en 2009, le niveau de connaissance augmente en fonction des années d'études d'un répondant, soit 25% parmi les Européens qui ont quitté l'école avant 15 ans et jusqu'à 49% parmi ceux qui ont abandonné leurs études à temps plein à l'âge de plus de 20 ans. L'âge est également un facteur important : la connaissance diminue avec l'âge, particulièrement pour les répondants âgés de plus de 55 ans (elle baisse graduellement et représente 42% chez les 15-24 ans, 41% chez les 25-34 ans, 40% chez les 35-54 ans, 37% chez les 55-64 ans et 31% parmi les 65-74 ans, jusqu'à 24% chez les Européens de plus de 75 ans). Les analyses montrent également que les niveaux de connaissance sont sensiblement plus importants dans les zones urbaines (45%) que dans les zones rurales (33%).


18

2. À QUI LES EUROPEENS SIGNALERAIENT-ILS UN CAS DE HARCELEMENT

OU DE DISCRIMINATION ?

Plus d'un tiers des Européens préféreraient s’adresser à la police s'ils étaient victimes de discrimination ou de harcèlement (34%). D'autres options proposées dans l'enquête sont citées de manière sporadique ; 16% des répondants s'adresseraient à un organisme pour l'égalité des chances, 14% à un avocat et 10% à des syndicats ou aux tribunaux. Environ un répondant sur dix (9%) ne saurait pas à qui s'adresser15.

Globalement, les résultats sont semblables à 2009, même si les tribunaux sont aujourd'hui plus fréquemment cités (le nombre de personnes qui les contacteraient a doublé, passant de 5% en 2009 à 10% en 2012). Inversement, les syndicats ont perdu du terrain (- 3). La grande diversité des préférences reflète différentes attitudes et relations avec les organismes officiels ainsi que des degrés variables de création et de fonctionnement d'organismes spécifiques dans les Etats membres. Si nous examinons les différences en termes de préférences d’organismes à contacter, sur la base des facteurs dont l'influence a été précédemment identifiée, nous constatons que bien que la police soit généralement privilégiée, certaines distinctions notables apparaissent :

La police a tendance à être moins citée par les Européens qui déclarent appartenir à une minorité. Parmi les différents groupes minoritaires inclus dans l'enquête, les répondants qui déclarent appartenir à une minorité sexuelle sont les moins susceptibles de choisir la police (26%).

L'expérience personnelle de discrimination ou le fait d'être témoin ou d'entendre parler de cas similaires est également un facteur déterminant : les Européens qui ont été victimes de discrimination fondée sur plusieurs motifs (25%) ou sur un seul motif (27%) ont moins tendance à s'adresser à la police que ceux qui n'ont pas vécu cette discrimination (35%) au cours des 12 mois précédant l'enquête, tandis que 29% des Européens qui ont été témoins ou ont entendu parler de discrimination préféreraient s'adresser à la police contre 37% des Européens qui n'ont pas été témoins de discrimination.


19

IV. OPINIONS SUR L'ÉGALITE DES CHANCES DANS L'EMPLOI

L'Union européenne s'est engagée depuis longtemps et de manière ferme à lutter contre la discrimination dans l'emploi, sur la base d'un cadre juridique solide. Comme indiqué dans l'introduction, le principe d'égalité des chances dans l'emploi et la formation sans distinction de sexe, de religion ou de convictions, d'un handicap, de l'origine ethnique, de l'orientation sexuelle ou de l'âge, est assuré au niveau de l'UE par la directive sur l'Emploi16, la directive sur l'égalité raciale17 et de nombreuses lois sur l'égalité des sexes.

1. FACTEURS PERÇUS COMME DEFAVORABLES AUX DEMANDEURS D'EMPLOI

Un grand nombre d'Européens font état de la non-application de l'égalité des chances dans l'emploi18. Comme l'indique le graphique ci-dessous, d'importantes proportions d'Européens identifient un certain nombre de facteurs qui sont susceptibles d'entraîner une situation inégalitaire. L'âge (plus de 55 ans) et l'apparence sont généralement considérés comme des facteurs susceptibles de mettre les demandeurs d'emploi dans une position défavorable.

15 QC12 Au cas où vous seriez victime de discrimination ou de harcèlement, à qui préfèreriez-vous vous adresser ? 16 Directive 2000/78/CE du 27 novembre 2000 portant création d'un cadre général en faveur de l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail. 17 La directive/2000/43/CE du 29 juin 2000 relative à la mise en œuvre du principe de l'égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique. Cette directive offre une protection plus complète que la directive 2000/78/CE (cf. la note de bas de page ci-dessus) : elle couvre l'emploi et le travail ainsi que l'éducation, la protection sociale (y compris la sécurité sociale et l'assurance santé), les prestations sociales et l'accès aux biens et aux services, y compris le logement. 18QC4 En (NOTRE PAYS), lorsqu’une entreprise cherche à embaucher quelqu’un et qu’elle a le choix entre deux candidats de compétences et de qualifications égales, quels sont, dans la liste suivante, tous les critères qui, selon vous, peuvent défavoriser un candidat ?


20

Plus de la moitié des Européens (54%) estiment que l'âge d'un candidat, s'il a plus de 55 ans, serait un obstacle. L'âge est suivi par l'apparence, la façon de s'habiller ou la présentation (45%), un handicap (40%), la couleur de peau ou l'origine ethnique (39%) ainsi que l'aspect physique général du candidat (37%).

Il existe un lien entre la perception que la discrimination fondée sur un motif soit répandue et l'idée selon laquelle ce motif met le candidat dans une position défavorable. Par exemple, les Européens qui considèrent que la discrimination en raison du handicap est répandue dans leur pays ont davantage tendance à affirmer que le handicap d'un candidat le mettrait dans une position défavorable (52% contre la moyenne de l'UE de 40%). Il en est de même pour les autres motifs de discrimination.


21

2. IMPACT DE LA CRISE ECONOMIQUE SUR LA DISCRIMINATION DANS LE

MARCHE DU TRAVAIL

L'enquête révèle que beaucoup d'Européens estiment que la crise contribue à l’augmentation de la discrimination sur le marché du travail19. Deux Européens sur trois (67%) considèrent que la crise économique engendre plus de discrimination à l'encontre des travailleurs plus âgés (en particulier ceux qui ont plus de 55 ans). Plus de la moitié de l'ensemble des Européens pensent également qu'en raison de la crise économique, la discrimination sur le marché du travail fondée sur un handicap (53%) et l'origine ethnique (52%) a augmenté. Cependant, cette opinion est aujourd'hui moins répandue qu'en mai 2009 où 56% et 57% avaient respectivement le sentiment que la crise économique contribuait à davantage de discrimination fondée sur ces deux motifs.

*nouvelle question

On constate également que d'importantes minorités d'Européens pensent que la crise économique entraîne une plus grande discrimination sur le marché du travail sur la base d'autres motifs, même si cette perception n'est pas si marquée : 41% pensent que la crise contribue à l'augmentation de la discrimination en raison de l'identité sexuelle, 36% en raison du sexe et de l'orientation sexuelle et 35% en raison de la religion ou des convictions. Par rapport à 2009, la crise économique semble avoir moins d'impact sur la discrimination fondée sur le sexe et la religion ou les croyances : en 2009, respectivement 43% et 42% ont affirmé que la crise a contribué à une augmentation de la discrimination fondée sur ces deux motifs. Enfin, les Européens sont moins susceptibles de croire que la crise augmente la discrimination à l'encontre des jeunes travailleurs âgés de moins de 30 ans (31%).

19 QC10 : Pensez-vous que la crise économique contribue à l’augmentation de la discrimination sur la base … sur le marché de l’emploi ? Le total des ‘Oui’ inclut « Oui, tout à fait » et « Oui, plutôt » ; le total des ‘Non’ inclut « Non, pas du tout » et « Non, pas vraiment » sur l'échelle.


22

3. SOUTIEN DES MESURES D'ENCOURAGEMENT DE LA DIVERSITE SUR LE

LIEU DE TRAVAIL

Les répondants ont été invités à indiquer s'ils soutiennent ou s'opposent à trois mesures destinées à encourager la diversité sur le lieu de travail20. Globalement, nous constatons un large soutien à l’égard de ces trois mesures parmi les Européens21. La formation sur les questions de diversité adressée aux employés et aux employeurs est la mesure qui obtient le plus de soutien, par 79% des Européens. Plus de trois quarts (76%) des répondants soutiennent également le suivi des procédures de recrutement, alors que le suivi de la composition de la main d'œuvre est soutenu par près de sept répondants sur dix (69%).

Les lecteurs devraient noter qu'en comparaison avec les enquêtes précédentes, l'enquête de 2012 divise dorénavant l'âge en deux catégories, « plus de 55 ans » et « moins de 30 ans », et l'identité sexuelle est une nouvelle catégorie. 20 QC6. Dans quelle mesure soutenez-vous ou vous opposez-vous aux mesures suivantes sur le lieu de travail pour encourager la diversité ? 21 Des versions modifiées de la 2nde et de la 3ème mesure ont été posées en 2008 et 2009 mais comme celles-ci s'étaient concentrées spécifiquement sur les minorités ethniques, les résultats ne seront pas comparés aux résultats de 2012.


23

V. PERCEPTIONS DE LA SITUATION DES ROMS DANS LA

SOCIÉTÉ

Dans cette partie, l'enquête examine la façon dont les Européens évaluent l'efficacité des efforts réalisés par leur pays pour intégrer les Roms. Les perceptions du public à l'égard des Roms sont également examinées. « Rom » est le nom commun donné à une variété de groupes de personnes qui se décrivent non seulement comme des Roms mais aussi comme des Gitans, des Voyageurs, des Manouches, des Ashkali, des Sinti et d'autres noms. Avec une population estimée entre 10 et 12 millions en Europe (dont près de six millions vivent dans l'Union européenne), les Roms sont la plus grande minorité ethnique en Europe. La plupart des Roms sont des citoyens de l’UE mais beaucoup sont victimes de préjugés, d'intolérance, de discrimination et d'exclusion sociale dans leurs vies quotidiennes. Ils sont souvent marginalisés et vivent généralement dans des conditions socio-économiques difficiles22.

La mise en œuvre de bonnes politiques d'intégration nationales, régionales et locales est dirigée par un Cadre européen des stratégies nationales d'intégration des Roms d'ici 2020 et qui a été établi au printemps 2011. En mai 2012, l'UE a publié une évaluation des progrès réalisés23.

1. PERCEPTION DE L'EFFICACITE DES EFFORTS REALISES AU NIVEAU

NATIONAL POUR INTEGRER LA POPULATION ROM

Les répondants ont été invités à noter l'efficacité des efforts réalisés dans leur pays pour intégrer la population Rom sur une échelle de 1 à 1024. Globalement, 45% des Européens déclarent que les efforts réalisés dans leur pays ne sont pas efficaces (notes de 1 à 4 sur l'échelle), 26% considèrent que les efforts sont moyennement efficaces (5 et 6 sur l'échelle) et seuls 22% considèrent que les efforts réalisés sont très efficaces (notes de 7 à 10 sur l'échelle). Si nous comparons ces résultats à ceux obtenus à la question qui évalue la perception de l'efficacité des efforts généraux destinés à lutter contre la discrimination dans les Etats membres, il apparaît clairement que les Européens critiquent davantage les efforts réalisés pour intégrer les Roms25. Dans ce cas, la note moyenne sur l'échelle de 1 à 10 est égale à 4,1 ; tandis que la note moyenne des efforts généraux est de 5,1.

22 http://ec.europa.eu/justice/discrimination/roma/index_fr.htm. 23 http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:52012DC0226:en:NOT. 24 QC15 Sur une échelle de 1 à 10, pourriez-vous me dire si vous pensez que les efforts réalisés en (NOTRE PAYS) pour l’intégration (dans les domaines de l’éducation, de la santé, du logement et de l’emploi) des populations roms sont efficaces ? '1' signifie que vous considérez que ces efforts ne sont « pas du tout efficaces » et '10' que vous les considérez « très efficaces ». 25 Voir QC7 ci-dessus.


24

Les deux extrémités de l'échelle – notes 1 et 10 - montrent que 15% des Européens considèrent que les efforts pour intégrer les Roms ne sont « pas du tout efficaces » (contre 7% qui attribuent la moins bonne note aux efforts généraux) tandis que 2% estiment que les efforts réalisés dans leur pays pour intégrer les Roms et les efforts généraux de lutte contre la discrimination sont « très efficaces ». Les citoyens de l’UE sont également plus enclins à trouver difficile d’évaluer l'efficacité des efforts pour intégrer les Roms que d’évaluer les efforts généraux : 14% des répondants ne pouvaient pas répondre à cette question, contre 7% qui ne pouvaient pas répondre à la question sur les efforts généraux.

Moyenne : 4,1

Les facteurs suivants influencent les perceptions de l'efficacité des efforts réalisés au niveau national pour intégrer les Roms :

La prévalence perçue de la discrimination au niveau national : les Européens qui estiment que la discrimination est répandue dans leur pays sont plus nombreux à attribuer une mauvaise note (1 à 4 sur l'échelle) à l'efficacité des efforts réalisés au niveau national par rapport aux Européens qui pensent que la discrimination est rare ou inexistante.

L'expérience de discrimination et d'actes discriminatoires exercés par des tiers : les Européens qui ont personnellement été victimes de discrimination et ceux qui signalent des actes discriminatoires exercés par des tiers sont plus enclins à attribuer une note négative que ceux qui n'ont pas souffert de discrimination.

Le fait d'avoir des amis ou des connaissances Roms : il est intéressant de constater que les Européens ayant des amis Roms sont plus enclins à attribuer une bonne note (7-10 sur l'échelle) que ceux qui n'en connaissent pas (18% contre 11%).

Appartenance à une minorité ethnique : une fois de plus, les Européens qui affirment appartenir à une minorité ethnique sont un peu moins susceptibles d'être critiques que d'autres minorités.


25

2. PERCEPTIONS DU PUBLIC A L'EGARD DES ROMS

Trois Européens sur quatre conviennent que les Roms forment un groupe présentant un risque de discrimination26 ; alors que 18% ne sont pas d'accord avec cette affirmation. Le point essentiel qui émerge de l'évaluation des facteurs sociodémographiques et culturels révèle qu'une majorité de répondants parmi tous les groupes dans l’UE conviennent que les Roms sont confrontés à la discrimination.

Les Européens étaient plus partagés lorsqu'on leur a demandé de noter sur une échelle de 1 à 10 comment des citoyens ordinaires se sentiraient si leurs enfants avaient des camarades de classe Roms. Globalement, 34% pensent que leurs concitoyens se sentiraient mal à l'aise si leurs enfants avaient des camarades de classe Roms (notes de 1 à 4 sur l'échelle), 28% estiment qu'ils se sentiraient plutôt à l'aise (notes 5 et 6 sur l'échelle) et 31% affirment que leurs concitoyens se sentiraient à l'aise (notes de 7 à 10 sur l'échelle)27.

26 QC17.1. Pourriez-vous me dire si vous êtes tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas du tout d’accord avec chacune des affirmations suivantes : Les Roms forment un groupe de personnes risquant d’être discriminées. 27 QC16 Sur une échelle de 1 à 10, pourriez-vous me dire ce que, selon vous, les citoyens (NATIONALITE) ressentiraient si leurs enfants avaient des camarades de classe roms ? '1' signifie que les citoyens (NATIONALITE) se sentiraient « tout à fait mal à l’aise » et '10' qu’ils seraient « tout à fait à l’aise ».


26

Moyenne : 5,4

Enfin, l'enquête révèle que plus de la moitié des Européens sont favorables à une meilleure intégration des Roms. 53% considèrent que la société pourrait tirer profit d'une meilleure intégration des Roms, alors qu'un tiers n'est pas d'accord (33%)28. En moyenne, 14% ont répondu qu'ils « ne savent pas ».

28 QC17.2. Pourriez-vous me dire si vous êtes tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas du tout d’accord avec chacune des affirmations suivantes : La société pourrait bénéficier d’une meilleure intégration des Roms.


27

A cette question, nous constatons d'importantes divergences d'opinion entre différents groupes sociodémographiques et culturels. Les principaux facteurs déterminants sont :

Le fait d'avoir des amis ou des connaissances Roms et un cercle social diversifié en règle générale : 71% des Européens ayant des amis ou des connaissances Roms considèrent que la société pourrait tirer profit d'une meilleure intégration des Roms, contre 49% d'Européens qui n'ont pas d'amis ou de connaissances Roms.

Le fait de s'identifier comme membre d'une minorité ethnique : 65% des Européens de cette catégorie pensent que la société pourrait tirer profit d'une meilleure intégration des Roms, contre 53% d'Européens qui affirment n’appartenir à aucune minorité.

La durée des études à temps plein : les Européens qui ont étudié à temps plein jusqu'à l'âge de 20 ans ou plus sont plus susceptibles de considérer que la société pourrait tirer profit d'une meilleure intégration des Roms que les Européens qui ont quitté l'école avant l'âge de 15 ans (62% contre 46%).

Les opinions politiques : les Européens qui se considèrent de gauche (62%) sont plus enclins à convenir que la société pourrait tirer profit d'une meilleure intégration des Roms que ceux qui se déclarent de droite (53% et 48% respectivement).


28

CONCLUSIONS

Perceptions de la discrimination

L'origine ethnique demeure le motif de discrimination le plus largement perçu dans l'UE (56% contre 61% en 2009), suivie par l'orientation sexuelle (46% des Européens considèrent que la discrimination à l'égard de ce groupe est répandue, -1 point de pourcentage depuis 2009).

La proportion d'Européens qui estiment que la discrimination fondée sur un handicap est répandue a baissé depuis 2009 (46%, -7 points de pourcentage depuis 2009). La moitié des Européens considèrent aujourd'hui que ce type de discrimination est rare, voire inexistant dans leur pays (50%, +7).

La nouvelle question sur l’identité sexuelle (le genre) montre qu'un grand nombre d'Européens considèrent que la discrimination fondée sur ce motif est répandue (45%).

45% des Européens estiment que la discrimination à l'encontre des personnes de plus de 55 ans est répandue ; tandis que la discrimination à l'encontre des jeunes de moins de 30 ans est considérée comme étant beaucoup moins fréquente - à peine 18% estiment que cette discrimination est répandue. Le fait que la discrimination fondée sur l'âge « avancé » est principalement perçue comme une question liée à l'emploi se vérifie dans la mesure où beaucoup d'Européens estiment que l'égalité des chances dans l'emploi pourrait être améliorée : il est considéré qu'un grand nombre de caractéristiques personnelles peuvent mettre les demandeurs d'emploi dans une position défavorable pendant le processus de recrutement. Le fait d'avoir plus de 55 ans est considéré comme le principal facteur qui risque d'entrainer une situation inégalitaire.

A l'instar du précédent Eurobaromètre, en mai 2009, près de quatre Européens sur dix estiment que la discrimination en raison de la religion ou des convictions est répandue (39%) ; tandis que plus de la moitié des Européens continuent de penser qu'elle est rare, voire inexistante (56%, -1 point de pourcentage depuis 2009). Un nombre plus réduit d'Européens qu'en 2009 considèrent aujourd'hui que la discrimination fondée sur l’identité sexuelle est répandue (31%, -9). D'une manière générale, l'appartenance auto-déclarée à un groupe minoritaire augmente les chances que les répondants considèrent que la discrimination (y compris mais non exclusivement à l'encontre de ce groupe minoritaire spécifique) est répandue dans leur pays. L’avancée positive repose sur le fait que davantage d'Européens se sentiraient dorénavant à l'aise si une personne issue d'un des groupes minoritaires cités dans l'enquête devait diriger le pays.

Quand il s'agit d'accepter qu'une personne appartenant à des groupes différents soit élue au plus haut poste politique, les répondants acceptent plus particulièrement les femmes (avec une note moyenne de 8,6 sur une échelle de 1 à 10) et les handicapés (7,7). Les groupes qui suscitent le moins d'acceptation sont les personnes transgenres ou transsexuelles (5,7) ainsi que les plus de 75 ans (5,4).


29

Evaluation globale des efforts réalisés au niveau national pour lutter contre la discrimination

Les Européens sont généralement assez critiques dans leur évaluation de l'efficacité des efforts réalisés au niveau national pour lutter contre toutes les formes de discrimination. Seuls 22% d'Européens estiment que les efforts réalisés dans leur pays sont très efficaces, et sur une échelle de 1 à 10, la note moyenne est de 5,1. Comme indiqué en 2009, nombreux sont ceux qui pensent que les politiques favorisant l'égalité et la diversité sont moins importantes et reçoivent moins de fonds en raison de la crise économique. Plus de la moitié des Européens (54%) sont d'accord aujourd'hui avec cette affirmation, contre 49% en 2009.

Légère amélioration de la sensibilisation des Européens à leurs droits

Près de quatre Européens sur dix (37%) affirment qu'ils connaîtraient leurs droits s'ils étaient victimes de discrimination ou de harcèlement, soit une légère amélioration depuis 2009 (+4).

Les Européens appartenant à une minorité ne sont que légèrement plus nombreux que la moyenne à connaître leurs droits. Dans le cas des répondants ayant un handicap (34%), moins de la moyenne connait ses droits. Les personnes victimes de discrimination ne se montrent pas vraiment mieux informées sur leurs droits : 36% des personnes victimes de discrimination fondée sur un seul motif et 39% de victimes de discrimination fondée sur plusieurs motifs affirment connaître leurs droits.

Les Européens continuent d'affirmer qu'ils préfèreraient s'adresser à la police s'ils étaient victimes de discrimination ou de harcèlement. Même si les tribunaux sont plus souvent cités (10% des répondants préféreraient aujourd'hui adresser un cas de discrimination à un tribunal, contre 5% en 2009), la connaissance de l'existence de ces organismes et d'autres options telles que les organismes pour l'égalité des chances (16%) ou les syndicats (10%) reste limitée, et seul un petit nombre d'Européens préféreraient s'adresser à eux.

Les Européens soutiennent fortement les mesures de promotion de la diversité sur le lieu de travail

Les Européens estiment que l'égalité des chances dans l'emploi pourrait être améliorée : il est considéré qu'un grand nombre de caractéristiques personnelles peuvent mettre les demandeurs d'emploi dans une position défavorable pendant le processus de recrutement. Le fait d'avoir plus de 55 ans est considéré comme le principal facteur qui risque d'entraîner une situation inégalitaire. La crise économique est considérée comme contribuant à l’augmentation de la discrimination sur le marché du travail, en particulier en raison de l'âge (plus de 55 ans, 67%), du handicap (53%) et de l'origine ethnique (52%), même si l'opinion publique est aujourd'hui un peu moins négative qu'en 2009.


30

Les Européens soutiennent fermement les mesures de promotion de la diversité sur le lieu de travail. Plus de trois répondants sur quatre sont favorables à la formation des employés et des employeurs sur les questions de diversité (79%) et le suivi des procédures de recrutement pour s'assurer que les candidats issus de groupes présentant un risque de discrimination ont les mêmes chances que les candidats semblables (76%). Presque autant d'Européens soutiennent la surveillance de la composition du lieu de travail (69%).

La plupart des Européens sont favorables à une meilleure intégration des Roms

Enfin, l'enquête montre qu'une forte majorité d'Européens conviennent que les Roms sont un groupe présentant un risque de discrimination. La plupart critique les efforts réalisés dans leur pays pour intégrer cette population et considère que ces mesures sont moins efficaces que les efforts généraux destinés à lutter contre la discrimination. Même si plus de la moitié des répondants considèrent que la société pourrait tirer profit d'une meilleure intégration de la population Rom, moins d'un tiers considère que leurs concitoyens se sentiraient à l'aise si leurs enfants avaient des camarades de classe Roms.

ANNEXES

EUROBAROMÈTRE SPÉCIAL N°393 Discrimination

SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

Entre le 2 et le 17 juin 2012, TNS Opinion & Social, un consortium créé entre TNS plc et TNS opinion, a réalisé la

vague 77.4 de l'EUROBAROMÈTRE à la demande de la Commission européenne, Direction générale de la

Communication, unité « Recherche et Speechwriting ».

L’EUROBAROMÈTRE SPÉCIAL N°393 fait partie de la vague 77.4 et couvre la population de 15 ans et plus ayant la

nationalité d’un des pays membres de l’Union européenne et résidant dans un des pays membres de l’Union

européenne. Le principe d'échantillonnage appliqué dans tous les Etats participant à cette étude est une sélection

aléatoire (probabiliste) à phases multiples. Dans chaque pays, divers points de chute ont été tirés avec une

probabilité proportionnelle à la taille de la population (afin de couvrir la totalité du pays) et à la densité de la

population.

A cette fin, ces points de chute ont été tirés systématiquement dans chacune des "unités régionales administratives",

après avoir été stratifiés par unité individuelle et par type de région. Ils représentent ainsi l'ensemble du territoire des

pays participant à l’étude, selon les EUROSTAT-NUTS II (ou équivalent) et selon la distribution de la population

habitant dans le pays en termes de zones métropolitaines, urbaines et rurales. Dans chacun des points de chute

sélectionnés, une adresse de départ a été tirée de manière aléatoire. D'autres adresses (chaque Nième adresse) ont

ensuite été sélectionnées par une procédure de "random route" à partir de l'adresse initiale. Dans chaque ménage, le

répondant a été tiré aléatoirement (suivant la règle du "plus proche anniversaire"). Toutes les interviews ont été

réalisées en face à face chez les répondants et dans la langue nationale appropriée. En ce qui concerne la technique

de collecte de données, le système CAPI (Computer Assisted Personal Interview) a été utilisé dans tous les pays où

cela était possible.

Dans chaque pays, l'échantillon a été comparé à l'univers. La description de l'univers se base sur les données de

population EUROSTAT ou provenant des instituts nationaux de statistiques. Pour tous les pays couverts par l’étude,

une procédure de pondération nationale a été réalisée (utilisant des pondérations marginales et croisées), sur base de

cette description de l'univers. Dans tous les pays, le sexe, l'âge, les régions et la taille de l'agglomération ont été

introduits dans la procédure d'itération. Pour la pondération internationale (i.e. les moyennes UE), TNS Opinion &

Social recourt aux chiffres officiels de population, publiés par EUROSTAT ou les instituts nationaux de statistiques. Les

chiffres complets de la population, introduits dans cette procédure de post-pondération, sont indiqués ci-dessous.

ST1

Il importe de rappeler aux lecteurs que les résultats d'un sondage sont des estimations dont l'exactitude, toutes

choses égales par ailleurs, dépend de la taille de l'échantillon et du pourcentage observé. Pour des échantillons

d'environ 1.000 interviews, le pourcentage réel oscille dans les intervalles de confiance suivants :

tailles d'échantillon en lignes résultats observés en colonnes

5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

95% 90% 85% 80% 75% 70% 65% 60% 55% 50%

N=50 6,0 8,3 9,9 11,1 12,0 12,7 13,2 13,6 13,8 13,9 N=50

N=500 1,9 2,6 3,1 3,5 3,8 4,0 4,2 4,3 4,4 4,4 N=500

N=1000 1,4 1,9 2,2 2,5 2,7 2,8 3,0 3,0 3,1 3,1 N=1000

N=1500 1,1 1,5 1,8 2,0 2,2 2,3 2,4 2,5 2,5 2,5 N=1500

N=2000 1,0 1,3 1,6 1,8 1,9 2,0 2,1 2,1 2,2 2,2 N=2000

N=3000 0,8 1,1 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,8 1,8 N=3000

N=4000 0,7 0,9 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,5 1,5 1,5 N=4000

N=5000 0,6 0,8 1,0 1,1 1,2 1,3 1,3 1,4 1,4 1,4 N=5000

N=6000 0,6 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,2 1,2 1,3 1,3 N=6000

N=7000 0,5 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,1 1,1 1,2 1,2 N=7000

N=7500 0,5 0,7 0,8 0,9 1,0 1,0 1,1 1,1 1,1 1,1 N=7500

N=8000 0,5 0,7 0,8 0,9 0,9 1,0 1,0 1,1 1,1 1,1 N=8000

N=9000 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 1,0 N=9000

N=10000 0,4 0,6 0,7 0,8 0,8 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 N=10000

N=11000 0,4 0,6 0,7 0,7 0,8 0,9 0,9 0,9 0,9 0,9 N=11000

N=12000 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,8 0,9 0,9 0,9 0,9 N=12000

N=13000 0,4 0,5 0,6 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,9 0,9 N=13000

N=14000 0,4 0,5 0,6 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 N=14000

N=15000 0,3 0,5 0,6 0,6 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,8 N=15000

5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

95% 90% 85% 80% 75% 70% 65% 60% 55% 50%

Marges statistiques dues au processus d'échantillonnage

(au niveau de confiance de 95%)

ST2

*En raison d’un problème technique, l’enquête de terrain en Espagne pour la QC9 a été réalisée par téléphone les 12 et 13 novembre

2012

ABR. PAYS INSTITUTS N°

INTERVIEWS DATES

TERRAIN POPULATION

15+

BE Belgique TNS Dimarso 1.059 02/06/12 17/06/12 8.866.411

BG Bulgarie TNS BBSS 1.008 02/06/12 11/06/12 6.584.957

CZ Rép. Tchèque TNS Aisa 1.004 02/06/12 14/06/12 8.987.535

DK Danemark TNS Gallup DK 1.008 02/06/12 17/06/12 4.533.420

DE Allemagne TNS Infratest 1.505 02/06/12 17/06/12 64.545.601

EE Estonie Emor 1.005 02/06/12 17/06/12 916.000

IE Irlande Ipsos MRBI 997 02/06/12 15/06/12 3.375.399

EL Grèce TNS ICAP 1.000 02/06/12 15/06/12 8.693.566

ES* Espagne TNS Demoscopia 1.011 02/06/12 17/06/12 39.035.867

FR France TNS Sofres 1.027 02/06/12 17/06/12 47.620.942

IT Italie TNS Infratest 1.026 02/06/12 17/06/12 51.252.247

CY Rép. de Chypre Synovate 504 02/06/12 17/06/12 651.400

LV Lettonie TNS Latvia 1.024 02/06/12 17/06/12 1.448.719

LT Lituanie TNS LT 1.028 02/06/12 17/06/12 2.849.359

LU Luxembourg TNS ILReS 503 02/06/12 16/06/12 404.907

HU Hongrie TNS Hoffmann Kft 1.009 02/06/12 17/06/12 8.320.614

MT Malte MISCO 500 02/06/12 16/06/12 335.476

NL Pays-Bas TNS NIPO 1.003 02/06/12 17/06/12 13.288.200

AT Autriche Österreichisches

Gallup-Institut 1.001 02/06/12 17/06/12 6.973.277

PL Pologne TNS OBOP 1.000 02/06/12 17/06/12 32.306.436

PT Portugal TNS EUROTESTE 1.001 02/06/12 17/06/12 8.080.915

RO Roumanie TNS CSOP 1.043 02/06/12 14/06/12 18.246.731

SI Slovénie RM PLUS 1.005 02/06/12 17/06/12 1.748.308

SK Slovaquie TNS Slovakia 1.000 02/06/12 17/06/12 4.549.954

FI Finlande TNS Gallup Oy 1.017 02/06/12 17/06/12 4.412.321

SE Suède TNS GALLUP 1.033 02/06/12 17/06/12 7.723.931

UK Royaume-Uni TNS UK 1.301 02/06/12 17/06/12 51.081.866 TOTAL UE27

26.622 02/06/12 17/06/12 406.834.359

ST3

DISCRIMINATION DANS L’UE EN 2012 · 2017-11-30 · En 2012, la majorité des répondants ont des amis ou des connaissances d'une autre religion (67%, +3 points de pourcentage depuis

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