Comité d’acteurs en santé de la Haute-Saintonge Le 18 septembre 2014 Enquête exploratoire réalisée par l’IREPS Poitou-Charentes Catherine Flora – Chargée de projets IREPS 17 Sébastien LODEIRO – Directeur adjoint IREPS Poitou-Charentes
Comité d’acteurs en santé de la
Haute-Saintonge
Le 18 septembre 2014
Enquête exploratoire réalisée
par l’IREPS Poitou-CharentesCatherine Flora – Chargée de projets IREPS 17
Sébastien LODEIRO – Directeur adjoint IREPS Poitou-Charentes
Objectif :
« Mener une enquête exploratoire sur l’accès aux soins des
enfants ayant des difficultés d’apprentissage issus de familles
en situation de précarité sur le territoire de Haute-Saintonge »
La Haute-Saintonge
La méthodologie
1. Vision générale du territoire à partir de données
démographiques en Haute-Saintonge (âge, emploi,
revenu, mobilité)
2. Quelques indicateurs de précarité
3. Données sur l’accessibilité de l’offre de soins
4. Entretiens qualitatifs avec des professionnels de santé
1. Quelques éléments
démographiques sur le territoire :
La Haute-Saintonge
t 2006
La Haute-Saintonge : CDC de Pons + CDC
Jonzac (+ grande CDC de France)
133 communes : 10 pour la CDC de Pons &
123 pour la CDC de Jonzac
3 villes de + de 2000 habitants : Jonzac, Pons
& Montendre
Densité très faible de population : 38 hab/km2
versus 90 hab/km2 en Charente-Maritime et 68
hab/km2 en Poitou-Charentes
Source : tableau de bord santé-social des Pays et CDA de la région
Poitou-Charentes, IAAT Poitou-Charentes; 2009
La Haute-SaintongeDonnées générales
La Haute-Saintonge
• Taux de natalité et de fécondité (2011) : 5 pour 1000 femmes âgées de 15 à
49 ans (5 en Poitou-Charentes, 4,9 Charente-Maritime)
• L'augmentation de la population entre 1999 et 2010 (+8.5%) est
essentiellement due à un solde migratoire positif (+6483) contre un solde
naturel négatif (-1800). Ce solde migratoire vient compenser un solde naturel
négatif sur la période.
• Mouvement de population majoritairement intra-régionaux (12,2% des
nouveaux arrivants /hors région en 2008)
• En 2008 on constate que 20.5% des nouveaux arrivants (personne n’habitant
pas dans la même commune 5 ans auparavant) ont 55 ans et plus (chiffre
comparable à celui du département, et 4 points supérieurs au chiffre régional).
Source : Tableau de bord santé social des Pays et CDA de la région Poitou-Charentes, nov 2013 /
Diagnostic socio-économique de la CDC de Haute Saintonge (2013 Maison de l’emploi)
Données générales
La Haute-Saintonge
• Un déficit de « jeunes » : On constate une structure de population particulière
sur ce territoire. En effet, bien que proche des données départementales, les 60
ans et plus sont sur représentés sur ce territoire au détriment des jeunes et des
jeunes actifs.
En Haute-Saintonge, les 65 ans et plus représentent 25.1% de la population totale contre
24.8% au niveau départemental et 19.3% en France.(2010)
Part des moins de 20 ans (2009) : 21,5% versus 21,7% en Charente-Maritime et 22,5 en
Poitou-Charentes
• Population vieillissante : Cela se traduit par une proportion de retraités bien
plus élevée que celle de la moyenne nationale (+10 points).
Source : Tableau de bord santé social des Pays et CDA de la région Poitou-Charentes, nov 2013 /
Diagnostic socio-économique 2013 de la CDC de Haute Saintonge (Maison de l’emploi)
Données générales
La Haute-Saintonge
• Taux d’emplois : 62,9% versus 61,3% en Charente-Maritime & 63,6% en Poitou-
Charentes
• Une population « normalement » active : Avec plus de 25 500 actifs, la population de
Haute Saintonge affiche le même taux d'activités que le taux départemental. En légère
hausse par rapport à 1999 (+ 1 point), on compte ainsi 70,8% d'actifs sur le territoire
parmi la population de 15 à 64 ans.
• Taux de chômage 2013 : CDCHS 11,1% (CM: 11,9 % / PC : 10,4%)
• Catégories socio-professionnelles : Nombre d’exploitants agricoles très important: 7,3% versus 3,2% en Charente-Maritime
& 3,3% en Poitou-Charentes
Nombre d’ouvriers significativement supérieur : 31,6% versus 24,70% en Charente-
Maritime & 26,80% en Poitou-Charentes
A contrario, on note un déficit important en termes de professions « qualifiées ». Les
catégories 'cadres et professions intellectuelles supérieures' et 'professions intermédiaires'
sont moins représentées sur le territoire.
Source : Tableau de bord santé social des Pays et CDA de la région Poitou-Charentes, nov 2013 /
Diagnostic socio-économique de la CDC de Haute Saintonge (2013 Maison de l’emploi) / Sources : Insee, RP2009 et
RP1999 exploitations principales.
Données emploi
La Haute-Saintonge
• Des jeunes de plus en plus actifs :
Il convient de relever le fort taux d'activités des jeunes (15-24 ans) sur le territoire:
51,9%. Ce taux est près de cinq points supérieurs à celui enregistré en Charente-
Maritime. Cet écart traduit une insertion plus importante des jeunes sur le marché du
travail notamment en raison d'un arrêt des études plus précoce
• Accompagnement des jeunes :
La Mission Locale intervient spécifiquement auprès des jeunes pour faire face aux
difficultés qu’ils rencontrent (insertion professionnelle, formation, logement, mobilité,
santé…). Avec 7 antennes réparties sur le territoire de Haute-Saintonge, la ML a reçu en
2013 (chiffres arrêtés au 31/10/2013) 1251 jeunes dont 470 nouveaux (1391 en 2012).
Source : Diagnostic socio-économique de la CDC de Haute Saintonge (2013 Maison de l’emploi)
Zoom emploi et jeunes
La Haute-Saintonge
• Déplacement logement/travail :
Une mobilité pendulaire importante. Environ 2/3 des actifs occupés ne travaillent
pas dans leur commune de résidence mais 55% des résidents occupent un
poste au sein du territoire. Il s'agit du taux le plus élevé des territoires des
Maisons de l’Emploi de Poitou-Charentes.
• 90 % des ménages possède au moins une voiture.
Source : Diagnostic socio-économique de la CDC de Haute Saintonge (2013 Maison de l’emploi)
Données mobilité
Quelques données sur la « précarité » (reste une
notion subjective et relative) :
La précarité est l'absence d'une ou plusieurs des sécurités permettant aux
personnes et aux familles d'assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir
de leurs droits fondamentaux.
La Haute-Saintonge
La Haute-Saintonge
Part de la population couverte
par le RSA en 2011 : 24%
versus 21,7% en Charente-
Maritime et 21,1% en Poitou-
Charentes1,1% en Poitou-Charentes
La Haute-Saintonge
Selon une étude de l’Agence
Régionale d’Evaluation
Environnement et Climat, 25% des
logements du Poitou-Charentes
sont exposés à la précarité
énergétique. Ce taux est nettement
supérieur à la moyenne nationale
estimée à 13%
La Haute-Saintonge
Selon le Baromètre Santé Poitou-
Charentes, près de 9% des 15-85
ans ont déclaré qu’ils avaient
renoncé à des soins au cours des
12 derniers mois
La Haute-Saintonge
En 2007, l’ORS Poitou-
Charentes a mené une étude
visant à identifier des
territoires présentant un
profil sanitaire et social
prioritaire (1 à 7)
La Haute-Saintonge
Source : Atlas académique des risques sociaux d’échec scolaire : l’exemple du décrochage, CEREQ
La Haute-Saintonge
Source : Atlas académique des risques sociaux d’échec scolaire : l’exemple du décrochage, CEREQ
Part des non diplômés supérieure à
la moyenne nationale (27%)
Jonzac & Montlieu-la-Garde : 36%
Montguyon : 34%
Montendre : 32%
La méthodologie
3. Données sur l’accessibilité de l’offre de soins
La démographie médicale
Les patients du Sud de la
Charente-Maritime vont
au CHR de Talence.
Globalement, trajet de 39
minutes pour consulter
un spécialiste.
La démographie médicale
Globalement, trajet de 15 minutes
pour consulter un généraliste mais
peu de médecins de moins de 40
ans
La Haute-Saintonge
Les équipes mobiles de
psychiatrie précarité mènent des
actions spécifiques en dehors de
leurs structures en direction du
public et des acteurs de 1ère
ligne
La Haute-Saintonge
La santé scolaire :
1. « Dans le sud, des enseignants très jeunes avec une ou deux classes,
non formés pour faire face aux difficultés qu’ils rencontrent »
2. 1 médecin scolaire (0,5 ETP) mais 2 postes à pourvoir
3. 3 psychologues scolaires mais 4 postes à pourvoir
4. 6/7 maitres E pour les difficultés d’apprentissage et 2 maîtres G pour
les troubles du comportements (« les enfants qui ne comprennent
pas pourquoi ils sont à l’école »)
5. 7 infirmières scolaires
6. Assistantes sociales
La Haute-Saintonge
• Des structures adaptées pour l’intégration en milieu scolaire d’enfants en
difficultés ou en situation d’handicap :
- Comme sur l’ensemble du département, plusieurs types d’établissements proposent
une scolarité adaptée afin d’intégrer au mieux des enfants en situation difficile et/ou
d’handicap (handicap mental léger, handicaps sensoriels et moteurs) au sein de l’école.
- On compte ainsi sur le territoire 6 Classes d’Intégration Scolaire (St Genis, Jonzac,
Pons, Montendre et Montguyon) ; 3 Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire
(collèges de Montendre, Pons et Jonzac) ; 2 Unités Localisées pour l’Inclusion
Scolaire Professionnelle (lycée Pons et Jonzac), 2 Section d’Enseignement Général
et Professionnel Adapté (collège de Pons et Montendre) ainsi que 2 classes
médicalisées associées aux services de soin (école maternelle et élémentaire de
Jonzac).
Source : Diagnostic socio-économique de la CDC de Haute Saintonge (2013 Maison de l’emploi)
Données santé scolaire
La méthodologie
4. Les entretiens qualitatifs auprès des
professionnels de santé locaux
Les entretiens qualitatifs
Les entretiens qualitatifs :
• 16 professionnels ont été interviewés : 7 professionnels de santé
(médecins, psychologues, orthophonistes…), 4 travailleurs sociaux & 5 institutionnels
• Le questionnaire rappelait le contexte dans lequel était
réalisée l’enquête et comportait 5 questions ouvertes
concernant les perceptions des professionnels sur : La réalité du constat concernant l’accès aux soins pour les enfants ayant des
retards dans leurs apprentissages scolaires
L’urgence de la problématique
Les pratiques professionnelles une fois l’enfant en difficulté repéré
La connaissance des ressources sur le territoire
Les suggestions pour améliorer la situation
• L’entretien durait en moyenne ¾ d’heure
• L’analyse des réponses a permis de déterminer des
thèmes récurrents qui ont fait l’objet d’une priorisation
Les entretiens qualitatifs
Les perceptions des professionnels :
1- Perception du territoire :
« Il y a Jonzac et le sud » ; « Pas de problème à Jonzac mais les 3 Monts… » ; « Il n’y a rien au Sud »
2- Absence de professionnels de santé :
« Il n’y a que 2 orthophonistes à Jonzac et une autre à Montguyon » ; « Pareil pour les psychomotriciens : on
en manque » ; « Il n’y a pas de professionnels pour éduquer à la santé » ; « Des enfants en difficulté
d’apprentissage ne sont pas évalués faute de professionnels de proximité » ; « On ne peut pas répondre aux
besoins de la population alors qu’on est service public »
3- Problème de mobilité :
« Les familles n’ont pas de permis ou pas de voiture » ; « Il faudrait faciliter leur mobilité » ; « Il faut remettre
en place des transports adaptés type Itinéraires 17 dont les salariés étaient des travailleurs sociaux : l’écoute
et l’accompagnement se faisaient pendant le temps de transport ; la voiture était un espace clos sans face à
face, sans que l’on se sente jugé ce qui favorisait la parole »
4- Professionnels mal perçus par certaines familles :
« Elles ne veulent pas que les professionnels viennent chez elles » ; « Elles ont peur d’être jugées « ; « Elles
ont peur qu’on leur retire leurs enfants » ; « Certains médecins ne veulent pas de « ces » familles : elles sont
mal accueillies »
Les entretiens qualitatifs
Les perceptions des professionnels :
5 - Isolement des familles :
« Elles ont peu de sollicitations » ; « Peu mobiles dans leur esprit avec des difficultés d’élaboration» ; « Peu
d’ouverture sur le monde parce qu’elles se sentent protégées dans leur milieu par rapport à l’urbain» ; « Les
enfants manquent d’ambitions scolaires » ; « Elles ont très peu de demandes et très peu de besoins »
6- Temps de déplacement trop longs :
« Les temps de déplacement sont longs et ne permettent pas la prise en charge d’enfants : par exemple, à La
Rochelle, il y a plus d’enfants pris en charge car il n’y a pas de déplacements » ; « Il faut plus de
professionnels de santé et pas simplement des permanences délocalisées. Si on déplace les professionnels
de Jonzac, ils auront moins de temps pour les enfants »
7- Délais pour les prises en charge :
« Certains dispositifs de santé sont bien repérés ; l’UPIJ de Jonzac, les CMP et CMPP de Barbezieux et Saint
Genis de Saintonge mais les délais sont trop longs » ; « Pour les dyspraxies, il n’y a qu’un ergothérapeute à
Saintes et un à Bordeaux » ; « Pour l’UPIJ, il faut 3 RDV avant le bilan et la prise en charge par la Sécu » ; « Le
1er RV à l’UPIJ est pris dans les 2 mois mais il s’écoule entre 9 et 12 mois pour la prise en charge » ;
8- Prises en charge financière insuffisantes :
« La prise en charge financière est aussi problématique » ; « Les familles bénéficient de la CMUC mais il faut
quand même faire l’avance pour certains professionnels de santé » ; « il n’y a pas de remboursements pour
des psychologues par exemple » ; « Pour les dyspraxie, il faut avancer 200 € avant la prise en charge par la
Sécu »
Les entretiens qualitatifs
Les perceptions des professionnels :
9-Isolement des professionnels :
« Certaines décisions peuvent être prises trop rapidement : les professionnels peuvent paniquer car ils sont
seuls » ; « Il faut répondre à l’urgence et y répondre rapidement » ; « Les situations sont traitées
individuellement » ; « On s ’ouvre, des partenariats existent mais cela coûte aux structures »
10- Manque d’attractivité du territoire : « On n’arrive pas à pourvoir certains postes » ; « Personne ne veut être
nommé au sud du territoire : les jeunes veulent rester à La Rochelle » ; « la jeunesse des collègues est un
souci parce que la formation ne les prépare pas à faire face aux difficultés qu’ils vont rencontrer et parce que
les écoles sont isolées » ; « C’est le bout du monde »
11 - Absence de mobilisation des élus :
« « Les réponses sont localisées par commune ou par canton. Il y a peu de réflexion d’ensemble » ; « Il faut
développer les coopérations intercommunales ou les renforcer » ; « Les élus ne sont sensibilisés : ils
s’occupent de l’aspect touristique de la région mais pas des pauvres »
L’amélioration de l’accès aux soins pour les enfants en difficulté nécessitent des
synergies entre les familles, les professionnels et les élus
La Haute-Saintonge
Leviers cités par les professionnels :
• Favoriser le « Allers vers »
• Renforcer les aptitudes des familles à faire
face aux situations difficiles via des
groupes de paroles
• Mettre en place des transports adaptés
• Avoir des professionnels de proximité
• Créer ou réactualiser des plaquettes sur
les ressources du territoire
• Raccourcir les délais des prises en
charges pour les enfants en difficulté
La Haute-Saintonge
Leviers cités par les professionnels :
• Renforcer les partenariats et les
collaborations
• Former des acteurs de 1ère ligne
• Développer les évaluations concertées
• Augmenter le nombre de professionnels
de santé (notamment les orthophonistes et
les ergothérapeutes)
• Mettre en place des temps d’échanges de
pratiques entre professionnels
pluridisciplinaires
La Haute-Saintonge
Leviers cités par les professionnels :
• Développer la compétence Santé/Sociale
pour les communes
• Mobiliser les élus
• Renforcer les coopérations au niveau des
communes ou des cantons
• Solliciter des locaux au sein des mairies
La Haute-Saintonge
Analyses de l’IREPS :
L’IREPS a relevé des contradictions entre les perceptions des
professionnels de santé et l’offre de santé repérée dans l’enquête :
Les nombre de professionnels de santé présents sur le territoire (surtout
orthophoniste, médecins généralistes…) ou le fonctionnement de l’UPIJ
Des perceptions professionnelles sur l’offre de mobilité en décalage avec
les données obtenues (Taximouettes)
Le soin et la santé en
Haute-Saintonge
1 Maison pluridisciplinaire
de santé à Chevanceau :
ouverture novembre 2014
PMI
1 médecin
vacataire & 4
puéricultrices
Source : tableau de bord santé-social des Pays et CDA de la région
Poitou-Charentes, IAAT Poitou-Charentes; 2009
Entretien avec une orthophoniste
• « 3 orthophonistes à Montguyon avec une orientation sur
prescription médicale »
• « Délai d’attente de 2 mois en moyenne »
• « Pratique du tiers payant en Haute-Saintonge ce qui ne se
fait pas en Gironde »
• « Pas de dépassement d’honoraires »
• « Transport en ambulance pour les enfants »
• « Adaptation du nombre de séances en fonction de la mobilité
de la famille »
• « Pas d’autre orthophoniste dans un rayon de 30 kms »
• « Mise en place d’un SESSAD (Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) peut
être une solution »
La Haute-Saintonge
« Les populations vulnérables sont
assignées à de minuscules territoires de
l’ordre du quartier ou du village au sein
d’une société dispersée. Elles
organisent et réorganisent leur vie
quotidienne en fonction des ressources
possibles sur ces territoires enclavés.
Du coup, elles vivent la réduction du
champ de leurs possibles dans tous les
domaines. »
« La liberté de mobilité est étroitement
liée à l’appartenance à une catégorie
socioprofessionnelle. »
Entretien avec les « TaxiMouettes »
• « Société Keolis missionnée par le Conseil Général avec 7
taxis collectifs pour la Haute-Saintonge »
• « Trajets déterminés, calendriers et horaires fixés (attentes
possibles) »
• « RV la veille avant 16 heures »
• « Prise du client à domicile »
• « Lieux de dépose (8 lieux de dépose à Jonzac) »
• « Carte de Solidarité transport en fonction des ressources
(1,5 € le trajet A/R) »
• « Nouveaux lieux de dépose sur demande auprès du Conseil
Général »
La Haute-Saintonge
Analyses de l’IREPS :
La réalité du constat concernant l’accès aux soins pour les enfants ayant
des retards dans leurs apprentissages scolaires
• Les professionnels repèrent majoritairement cette problématique comme
prioritaire sur le territoire. Ils évoquent des manques de professionnels
qui ne sont pas en cohérence avec les données récupérées sur l’offre de
soins.
• Une perception des familles sans ressource et ayant « renoncé »
L’urgence de la problématique
• Si les professionnels reconnaissent l’importance de cette problématique
sur le territoire (difficile pour eux de quantifier, s’agit plus d’un ressenti)
ils pensent majoritairement que les retards dans l’apprentissage scolaire
ne sont pas liés à la précarité mais la précarité les aggrave.
• Au-delà de l’accès aux soins, les professionnels insistent sur la nécessité
de travailler sur les facteurs socio-économiques, culturels, éducatifs qui
engendrent des difficultés dans les apprentissages scolaires.
La Haute-Saintonge
Analyses de l’IREPS :
Les pratiques professionnelles une fois l’enfant en difficulté repéré
• Des professionnels qui sollicitent le plus souvent leur réseau de
connaissance mais évoquent un manque de coordination locale autour
d’un projet commun.
• Le parcours de soins reste difficile à mettre en place et l’offre se révèle en
décalage avec les contraintes des familles (horaires, RDV, déplacements,
démarches administratives...)
La Haute-Saintonge
Analyses de l’IREPS :
Les suggestions pour améliorer la situation
• L’insuffisance quantitative de l’offre n’est pas avérée après enquête.
• Améliorer l’information sur l’offre locale auprès des professionnels et des
familles
• Une confiance entre les familles « précaires », les professionnels, les
institutions qui reste à renforcer.
• Créer de nouvelles modalités de travail collective et collaboratives avec
d’autres acteurs que ceux de la santé
• Agir sur la dimension sociale de la santé (les conditions et les styles de
vie)
• Développer une approche plus globale des problématiques. Ex : Favoriser
la coopération entre éducation nationale, professionnels de santé,
travailleurs sociaux , associations, famille.