DEFICIT IMMUNITAIRE Prévalence: La prévalence des déficits immunitaires primitifs est de 1/5000 naissances. Les déficits immunitaires secondaires sont plus fréquents. Ils peuvent être observés au cours d' hémopathies malignes, de cancers, au décours d'infections (plus particulièrement virales) ou être d'origine iatrogène. L'émergence du SIDA a accru leur prévalence et rendu leur étude particulièrement critique. Urgence: Il existe une urgence diagnostique dans certains cas de déficit immunitaire primitif (1/25000 naissances) Intervention: Dans le cadre des déficits immunitaires primitifs, l'intervention est surtout préventive et plus rarement curative. La prévention est aussi un élément important pour éviter les déficits immunitaires secondaires, mais certaines formes peuvent bénéficier d'une thérapeutique efficace. Gravité: Les déficits immunitaires congénitaux sont le plus souvent gravissimes et mettent en jeu la vie des patients. La gravité des déficits immunitaires secondaires est liée aux types d'infections que développent les malades. Exemple éducatif: L'étude des déficits immunitaires fait progresser les connaissances en immunologie fondamentale. Les déficits immunitaires primitifs peuvent être associés à des anomalies touchant divers organes. La
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DEFICIT IMMUNITAIRE Prévalence: La prévalence des déficits immunitaires primitifs est de 1/5000 naissances. Les déficits immunitaires secondaires sont.
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DEFICIT IMMUNITAIREPrévalence: La prévalence des déficits immunitaires primitifs est de 1/5000 naissances. Les déficits immunitaires secondaires sont plus fréquents. Ils peuvent être observés au cours d' hémopathies malignes, de cancers, au décours d'infections (plus particulièrement virales) ou être d'origine iatrogène. L'émergence du SIDA a accru leur prévalence et rendu leur étude particulièrement critique.
Urgence: Il existe une urgence diagnostique dans certains cas de déficit immunitaire primitif (1/25000 naissances)
Intervention: Dans le cadre des déficits immunitaires primitifs, l'intervention est surtout préventive et plus rarement curative. La prévention est aussi un élément important pour éviter les déficits immunitaires secondaires, mais certaines formes peuvent bénéficier d'une thérapeutique efficace.
Gravité: Les déficits immunitaires congénitaux sont le plus souvent gravissimes et mettent en jeu la vie des patients. La gravité des déficits immunitaires secondaires est liée aux types d'infections que développent les malades.
Exemple éducatif: L'étude des déficits immunitaires fait progresser les connaissances en immunologie fondamentale. Les déficits immunitaires primitifs peuvent être associés à des anomalies touchant divers organes. La symptomatologie très variée des déficits immunitaires secondaires implique un partenariat entre plusieurs disciplines médicales.
1. Objectifs généraux Savoir reconnaître un déficit immunitaire (A)Connaître les éléments qui permettent d'orienter le type du déficit immunitaire (primitif ou secondaire, humoral ou cellulaire) (A)Savoir prescrire et interpréter les explorations de première intention à réaliser dans le cadre d'un déficit immunitaire (A)Connaître les moyens de défense spécifiques et non spécifiques de l’organisme en réponse à un agent infectieux (C1)
2. Objectifs spécifiques Savoir reconnaître les signes d'appel, les conditions cliniques et le contexte anamnestique (personnel et familial) permettant d’évoquer:Chez le jeune enfant : un déficit immunitaire grave (A)A tout âge:- un déficit de l'immunité humorale (B)- un déficit de l'immunité cellulaire (B)- un déficit du complément (B)- un déficit des cellules phagocytaires (B)Savoir prescrire et interpréter les examens biologiques simples adaptés aux différentes situations de déficit immunitaire (B)numération formule exploration des immunoglobulinesexploration du complément enquête microbiologiqueConnaître les examens spécifiques permettant le diagnostic précis du déficit immunitaire en cause (C1)Connaître les spécificités de l'attitude vaccinale, les conditions de prescription de transfusion, la manipulation de l'antibiothérapie et les précautions d'hygiène chez les sujets suspects ou atteints de déficit immunitaire (A)Connaître l’intérêt de l’enquête familiale devant une suspicion de déficit immunitaire héréditaire (B)Connaître les modalités de la prise en charge du déficit immunitaire des splénectomisés et des patients présentant une asplénie fonctionnelle (B)Connaître les bases cellulaires et moléculaires des principaux déficits immunitaires pour mieux appréhender les grands principes des traitements spécifiques des déficits immunitaires (C1)
DEFICIT IMMUNITAIRE
La prévalence des déficits immunitaires primitifs est de 1/5000 naissances.
Les déficits immunitaires secondaires sont plus fréquents.
Il existe une urgence diagnostique dans certains cas de déficit immunitaire primitif (1/25000 naissances)
EXPLORATION DES DEFICITS IMMUNITAIRES (DI)
Sélection et identifications des patients
• nécessité d’un diagnostic et d’un traitement précoce (pronostic vital)
• Enquête familiale
• Anamnèse
• Difficulté de mise en route les explorations
•Orientation des explorations sur la base de l’anamnèse et de l’examen clinique
SIGNES D’APPELS
• Contexte connu de DI héréditaire- diagnostic prénatal souvent possible •Membre de la fratrie suspect de DI• Syndrome ou maladie souvent associé(e) à un DI primitif• Infections « anormales »• infections persistantes/récidivantes• mauvaise réponse aux traitements antibiotiques• infections persistantes par des germes opportunistes ou de faible virulence• retard de croissance, rash cutané • diarrhée chronique (DI combiné)• infections cutanées, abcès, périondotites (phagocytose) • infections répétées à Neisseriae ou lupus (complément)
ANAMNESE
Le malade et sa famille
• infections (fréquence, localisations, germes)• état des vaccinations +++, de plus si DI cellulaire et BCG mise en route d’un traitement anti-tuberculeux• Infections « anormales »• symptomatologie neurologique (Di georges, ataxie télangiectasie)• signes cutanés (phagocytose, granulomatose)• Signes hémorragiques (Wiskott Aldrich)• Allergies et signes digestifs (déficit en IgA, DI combinées variables) • Transfusions, suspicion de GVH
EXAMEN CLINIQUE ET APPROCHE GENERALE
Clinique : • attention particulière à : peau et muqueuse (infections, eczéma et télangiectasies) • tissus lymphoïdes : ganglions, rate, amygdales, tissus adénoïdiensRadiologie ORL (tissus adénoïdiens, ombre thymique)
NFS :•Lymphopénie doit faire rechercher un DI•absence de lymphopénie n’élimine pas les DI y compris SCID (passage transplacentaire de lymphocytes maternels)
IMMUNITE HUMORALE
Dosage : • IgG, IgA, IgM +/- IgD et IgE sérums, éventuellement urines et sécrétions muqueuses (salives, larmes, lait)
• Sous-classes d’IgG
• Electrophorèse et immunoélectrophorèse sérum (Igmo)
• Déficits en anticorps sans déficit en IgG ou en sous classes d’IgG
EVALUATION DE LA REPONSE ANTICORPS
• Anticorps naturels : isohémagglutinine A et B•Anticorps acquis post vaccination
Précautions vaccinales
•DT, polio TUE, anti-hémophilus conjugué
•Rappels vaccinaux•Pas de vaccins vivants
•autres : thyphim Vi après 5 anspneumo-méningo
LYMPHOCYTES B
• Numération dans le sang (CD19, CD20, IgS)
•Eventuellement numération des lymphocytes pré-B (XLA)
•différenciation in vitro
INTRADERMO-REACTION
Lecture : taille de l’induration à 48-72 heures
Tuberculine
Candidine
Anatoxine tétanique
Anatoxine diphtérique
Trychophyton
VALEUR PRATIQUE
Si positive grande valeur, témoigne de la fonction des effecteurs de l’immunité cellulaire
Si négatif, prendre en compte :
traitement corticoïde
âge
affection intercurrente
vaccination récente
ANALYSE PHENOTYPIQUE
Numération cellules T et NK : CD3 (TCR-, TCR-), CD4, CD8, CD16, CD56, CD57, autres marqueurs NK (CD161, CD94, CD158/)
Comparaison compartiment mémoire et naïf CD45RO/CD45RA, CD62L, CD27
Marqueurs de coactivation : CD40L, CD28, CTLA-4
Marqueurs d’activation (CD25, CD69) (étude souvent couplée à une étude fonctionnelle)
Cellules présentatrices (CP) : cellules dendritiques (cD myéloïdes et plasmacytoïdes), monocytes, lymphocytes B (CD11c/CD11b, CD123, DR, CD14, CD19)
LIMITES
Valeur d’une lymphopénie CD4 ou CD8
Phénomène non spécifique : V9/V2, TNK, DNValeur diagnostique faible ou nulle
Intérêt descriptif
Immunothérapie (?) V9/V2
ETUDE FONCTIONNELLE
Réponse proliférative à un agent mitogène
Étude de la production de cytokines
Étude de la génération des lymphocytes T cytotoxiques
Analyse du répertoire T
Étude des fonctions des cellules dendritiques
REPONSE PROLIFERATIVE
Stimulation par :
Phytohémagglutinine (PHA) (CP dépendant)Concanavaline A (ConA)(CP dépendant)Anticorps anti-CD3/TCR
Réponse lymphocytaire mixte unidirectionnelle (cellules stimulantes irradiées ou traitées par la mitomycine)
Antigène (anatoxine tétanique, superantigène, autoantigène, antigène viral ou bactérien)
ETUDE BIOPSIQUE
Biopsie rectale et intestinale : plasmocytes et cellules lymphoïdes (CVID, IgA-D), atrophie villosités (maladie coeliaque)
Biopsie cutanée : diagnostic de GVH après transfusion ou transplantation
Granulomatose septique chronique : défaut de la NAPDH oxydase qui est incapable de permettre la production des radicaux oxydants assurant la bactéricidie des phagocytes.
Forme lié à l’X : gp91phox
Forme récessive autosomique : gp 47phox, gp22phox, gp67phox
Granulocytes : absence de réduction du Bleu de nitrazolium, absence d’activité bactéricide
Déficits Immunitaires
Lymphoproliférations
Autoimmunité
Infections
Atopie GranulomatoseTumeurs Solides
FORMES ASSOCIEES DES DEFICITS IMMUNITAIRES (1)
complications éventuelles
Maladies malignes : 10 à 200x plus que sujets sans DIla BMT diminue fréquence de maladies malignes chez patients SCID ou ayant Wiskott-AldrichCVID : augmentation de la fréquence de maladie tumorale du tube digestif (lymphome, carcinome digestif)DI en général : augmentation verrues, condylomes acuminés etc
FORMES ASSOCIEES DES DEFICITS IMMUNITAIRES (2)
complications éventuelles
Maladies autoimmunes (déficit T ou B) : fréquence augmentée 10 à 50xAHAIAnémie pernicieusePTILED, Sjögren Thyroïdites autoimmunesDiabète autoimmunMaladies inflammatoires du tube digestif
FORMES ASSOCIEES DES DEFICITS IMMUNITAIRES (3)
complications éventuelles
Allergies : Possible quand la production d’IgE est conservée
Possible trouble pseudo allergique chez des individus dépourvus d’Ig rechercher des causes inflammatoires, d’autres étiologies
FORMES ASSOCIEES DES DEFICITS IMMUNITAIRES (4)
complications éventuelles
Maladies virales : chez patients agammaglobulinémiques (forme liée à l’X) - formes chroniques d’infection à Echovirus ou autres entérovirus (en particulier méningo-encéphalite) : effet curatif des Ig par voie IV - hépatites virales sévères - vaccin polio atténué (polio oral) : atteintes neurologiques plus ou moins sévères (paralysies)
Problème du diagnostic des infections virales (hépatite C, HIV etc) pas de sérologie utilisation PCR spécifique
PRISE EN CHARGE ET TRAITEMENT
Prophylaxie et prise en charge : - prévenir les accidents transfusionnels : GVH - transfusions de culots déleucocytés irradiés - prévention des complications infectieuses (pulmonaires dans les déficits B). pas de vaccins vivants
Traitement de fond : - greffe de moelle osseuse (BMT) - Ig par voie IV ou SC ou IM si Ig <5 g/l, à discuter en fonction de la clinique entre 3 et 4 g/l- thérapie génique
SPLENECTOMIE
Motifs : post-traumatique thérapeutique (leucémie à tricholeucocytes, PTI, maladie de surcharge etc)
Complications infectieuses : Il est maximal dans les dans les 3 ans post-splénectomie Il est secondaire à un défaut de la réponse humorale aux antigènes Ti2 La perte des macrophages spléniques a été discutée
D’où une fréquence accrue d’infections pulmonaires ou de septicémies à hémophilus et à pneumocoque
SPLENECTOMIE
Prévention et prophylaxie : ATB si non réglée
vaccin anti-pneumo et anti-hémophilus deux semaines avant la splénectomie. Rappel tous les 5 ans
Si l’efficacité est théoriquement moins bonne quand la vaccination est faite après la splénectomie, les résultats actuels suggèrent malgré tout
l’existence d’une protection vaccinale satisfaisante.
Toute fièvre inexpliquée chez le splénectomisé doit être considérée
comme une urgence médicale
DI ACQUIS
Traitements immunosuppresseurs
Syndrome lymphoprolifératifs (Lymphomes, maladie de Hodgkin, LLC, myélomes etc)