1 DEPAROIS Vivien -MARY Juliette -VILLEMONTE de la CLERGERIE Cécile Mastère Spécialisé : Marketing et Management des Services EM Lyon Business School Dossier de recommandations - Mission Grand Lyon Définition des modalités de mise en place d’un lieu de « Coworking » à Lyon Rapport remis le 18 mars 2010 Commanditaire : Lucie Verchere-Tortel, chargée de mission Espace Temps, Direction de la Prospective et Stratégie d’Agglomération (DPSA), Communauté urbaine du Grand Lyon Professeur suiveur : Christophe Chaumont, professeur en management des opérations, responsable du Mastère Spécialisé - Conseil en Organisation – EM Lyon Business School
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DEPAROIS Vivien -MARY Juliette -VILLEMONTE de la CLERGERIE Cécile
Mastère Spécialisé : Marketing et Management des Services
EM Lyon Business School
Dossier de recommandations - Mission Grand Lyon
Définition des modalités de mise en
place d’un lieu de « Coworking » à Lyon
Rapport remis le 18 mars 2010
Commanditaire : Lucie Verchere-Tortel, chargée de mission Espace Temps, Direction de la
Prospective et Stratégie d’Agglomération (DPSA), Communauté urbaine du Grand Lyon
Professeur suiveur : Christophe Chaumont, professeur en management des opérations,
responsable du Mastère Spécialisé - Conseil en Organisation – EM Lyon Business School
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Dossier de recommandations - Mission Grand Lyon
Définition des modalités de mise en
place d’un lieu de « Coworking » à Lyon
Ce rapport a donné lieu à une soutenance le mardi 23 mars 2010 à 10h30
Début janvier 2010, nous avons été commandités par Madame Lucie Verchère-Tortel,
chargée de mission à la DPSA (Direction de la Prospective et Stratégies d’Agglomération), au
Grand Lyon. Suite à une réflexion sur le projet de centre de télétravail à Charly, elle a pris
connaissance de l’existence d’un espace de Coworking à Paris, « La Cantine ». Trouvant le concept
intéressant, elle s’est interrogée sur la faisabilité de création d’un tel site dans le quartier de la
Part Dieu. Nous avons ainsi été chargés de réfléchir au concept de Coworking, d’étudier quelques
sites en France et dans le monde, afin de proposer une recommandation sur les « modalités de
mise en place d’un lieu de « Coworking » à Lyon ».
Pour comprendre le concept de Coworking et sa mise en œuvre, nous avons rencontré
plusieurs acteurs clés du secteur de Coworking. Nous nous sommes d’abord entretenus avec
Antonin Torikian, chef de projet du site de « La Cantine » à Paris, qui reste le site le plus abouti en
France. Nous avons également rencontré Thomas Sandhaft, chef de projet Crealoft, qui cherche à
monter un tel site à Lyon. Au cours de la mission, nous avons également échangé avec Mathieu
Salmon, chargé de mission « Mission Numérique » et Laurent Trontin, chef de projet « Industries
Créatives » au sein du Grand Lyon. En plus de cette approche terrain, notre étude s’appuie sur de
multiples ressources Internet, citées en annexe et sur les connaissances acquises au cours de nos
cursus et expériences respectifs.
La présente étude propose donc une définition et un historique approfondis du concept
de Coworking. Nous dressons ensuite un panorama des offres existantes en France (Paris, Nantes,
Strasbourg), en Europe (Lausanne, Berlin) et au Canada (Montréal). Il amorce enfin une réflexion
sur les modalités d’implantation d’un tel site à Lyon (choix du lieu, définition des cibles, définition
de l’offre, modalités de financements, plan de communication…).
Au terme de l’exposé, on peut définir le Coworking comme un espace de travail
collaboratif, permettant l’émergence d’un réseau de collaborateurs d’un même secteur. Le lieu
ouvert, confortable et modulable pourrait s’implanter dans plusieurs quartiers de Lyon
actuellement en rénovation (Part-Dieu, Vaise, Confluences). Les « Coworkers », s’ils ont des profils
divers, ont en commun l’exercice d’une profession à fort degré d’autonomie et sont souvent en
pointe concernant l’utilisation des nouvelles technologies. Afin d’atteindre une cible considérée
comme experte et très exigeante, il est préférable de miser sur le marketing viral. En effet,
l’organisation d’évènements ponctuels à forte valeur ajoutée peut, par exemple, convaincre les
leaders d’opinion et renforcer le bouche à oreille positif. Ces deux aspects permettront à terme
au lieu d’acquérir une vraie légitimité. Un budget de 300 000 euros est nécessaire au lancement
du projet.
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REMERCIEMENTS
Les trois auteurs de ce rapport tiennent à adresser leurs remerciements aux nombreuses
personnes leur ayant permis de mener à bien leur réflexion :
- Monsieur Christophe Chaumont, professeur en stratégie des organisations et
responsable pédagogique du master « Conseil en Organisation » à l’EM Lyon Business
School
- Madame Lucie Verchère Tortel, chargée de mission Espace Temps, Direction de la
Prospective et Stratégie d’Agglomération (DPSA), Communauté urbaine du
Grand Lyon
- Madame Caroline Richemont, responsable du module « Mission Ville de Lyon/Grand
Lyon »
- Madame Brigitte Auriacombe, responsable pédagogique du Mastère Spécialisé
« Marketing et Management des Services »
- Monsieur Mathieu Salmon, chargé de mission, Mission Numérique
- Monsieur Laurent Trontin, chef de projet – Industries Créatives
- Messieurs Antonin Torikian, chef de projet La Cantine et Thomas Sandhaft, chef de
projet Crealoft
- Mademoiselle Svetlana Popova, étudiante en urbanisme en alternance au sein de la
DPSA du Grand Lyon
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Introduction
Nous avons été dans le cadre de notre formation, en Mastère Marketing & Management des
Services, missionnés par le Grand Lyon et plus précisément par la DPSA1 en la personne de
Madame Lucie Verchere-Tortel à réaliser une étude de faisabilité d’un site de Coworking à Lyon. Il
s’agit avant tout d’un travail exploratoire : il nous faut définir clairement la notion même de
Coworking et évaluer la pertinence de l’implantation d’un tel site à Lyon.
Cette mission s’est déroulée du 7 janvier au 18 mars 2010 et nous a notamment conduits à
nous déplacer sur le site de Coworking de la Cantine à Paris (précurseur du concept en France).
Nous avons ainsi pu nous immerger dans le concept pour en comprendre la genèse, la nature, le
fonctionnement du concept.
Notre étude consistera dans une première partie à donner une définition du concept de
Coworking, complétée par une seconde grâce l’étude de différents sites de travail participatif en
France et à l’étranger. Ensuite, dans une troisième et dernière partie, nous aborderons nos
recommandations quant à la pertinence de l’implantation d’un site de Coworking à Lyon. Ce
dernier pourrait s’implanter dans le périmètre de la Part-Dieu et dans cette hypothèse s’inscrire
dans la réhabilitation de ce quartier. Nous avons également étudié la pertinence d’autres sites
lyonnais au regard des cibles potentiels et de leurs attentes.
Dans le cadre de notre mission nous avons été amenés à rencontrer régulièrement notre
commanditaire Mme Lucie Verchere-Tortel et notre professeur suiveur M. Christophe Chaumont
pour leur faire part de l’avancement de nos travaux. Nous avons également rencontré d’autres
acteurs liés au concept de Coworking au Grand Lyon et au sein d’autres sites de Coworking.
1 DPSA : Direction de la Prospective et de la Stratégie d’Agglomération
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PREMIERE PARTIE :
QU’EST-CE QUE LE COWORKING ?
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I. Définition du concept de Coworking
Au vue des différentes confusions que nous avons pu observer en termes de sémantique,
nous allons dans un premier temps différencier le concept de Coworking d’autres notions.
a. Le Coworking n’est pas… un lieu de télétravail
La définition du télétravail la plus récente émane de la Fondation européenne pour
l’amélioration des conditions de vie et de travail. Le concept est défini comme « un travail
réalisé par un travailleur délocalisé, c’est-à-dire séparé de son établissement, ou un
indépendant et dont l’activité nécessite l’utilisation intensive des moyens de
communication ».
Cet espace est caractérisé par le fait que le lieu de travail ne se trouve pas au sein de
l’entreprise traditionnelle mais à distance. Un espace de télétravail peut mettre à
disposition des services (formation, contact social, poste de travail), et notamment aux
personnes à mobilité réduite pour favoriser leur intégration professionnelle. Ce type de
structure peut également s’adresser à des parents célibataires devant s’occuper d’un
enfant ou aux personnes en charge d’une personne âgée ou d’un parent malade.
Il peut y avoir confusion entre les concepts de télétravail et de Coworking de part les
infrastructures utilisées (postes de travail à disposition, services proposés, rassemblement
de travailleurs…). Cependant, il faut noter que le concept de travail collaboratif va plus
loin et cherche à tirer profit de ce rassemblement en favorisant l’échange d’idées, de
connaissances, la présentation de nouveaux projets…
b. Le Coworking n’est pas… un lieu de call-center
Un centre d’appel (ou call-center) est une entité d’une entreprise, qui peut être géré
en interne, externalisé à l’étranger ou encore confié à un prestataire. A la différence d’un
espace de travail collaboratif, un call center regroupe des salariés d’une même entreprise
et n’a pas pour vocation de créer des échanges et des interactions entre ces derniers. Il
regroupe des moyens humains, mobiliers et techniques visant à gérer une relation à
distance entre l’entreprise et ses clients/prospects (appels entrants et sortants).
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c. Le Coworking n’est pas… un café
Dans les pays industrialisés, avant l’apparition de lieux de Coworking dans les capitales,
beaucoup de travailleurs indépendants avaient pris l’habitude de travailler dans des cafés,
notamment dans des cafés « littéraires ». Ces lieux, lorsqu’ils étaient calmes, se prêtaient
parfaitement pour des réceptions, des entretiens et le travail « solo ». Pas étonnant dès
lors que certains cafés de la Mitteleuropa ou de Saint-Germain servent encore de modèle
aujourd’hui aux concepteurs de Coworking. Cependant, cette dernière notion se veut plus
complète. En effet, le point fort du Coworking par rapport au café réside dans l’ensemble
des animations et services proposés. De plus, un café propose rarement des conférences
(mise à part certains cafés littéraires), ne dispose pas de conseillers juridiques et reste
ouvert à une clientèle de touristes ou de passants.
d. Le Coworking n’est pas… une bibliothèque
Le Coworking est un lieu de travail, tout comme une bibliothèque. Le calme, propice
aux atmosphères studieuses est souvent de rigueur dans ces deux lieux. Chacun y vient
pour travailler, développer des projets, chercher la bonne information. Le parallèle
cependant s’arrête là. Il n’y a pas de livre empruntable dans un lieu de Coworking. Il n’est
souvent pas possible de consommer un café ou un sandwich dans une bibliothèque. De
même, ne confondons pas calme et silence. Le silence est de mise en bibliothèque alors
qu’au contraire le lieu de Coworking cherche à rapprocher les individus, à les faire
collaborer et partager leurs savoirs.
II. Définition du Coworking
a. Historique de la tendance
Le terme de « Coworking » est apparu pour la première fois en 1999, dans un article
de Bernie DeKoven, créateur de jeux-vidéos et auteur de nombreux ouvrages sur les
nouvelles formes de divertissement2. C’est en effet à partir d’observations sur les
communautés de joueurs en ligne (the « Play-community ») que Bernie DeKoven
s’intéressa aux collaborations en ligne et donc au travail à distance. Le concept est 2 Voir Bernie DeKoven, The Well-Played Game, 1999, Bertrams
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développé en 2005 par Brad Neuberg, développeur chez Google, pour désigner un espace
physique. A l’origine, l’idée était de permettre aux travailleurs indépendants de ne pas
rester isolés chez eux et de pouvoir trouver, grâce à un lieu ou un réseau, un espace de
socialisation propre à l’entreprise.
Le premier lieu de Coworking ouvrit à San Francisco en 2005, sous l’impulsion de Brad
Neuberg. Le site, appelé « Hat Factory » était constitué d’un grand loft, servant de
domicile pour trois développeurs web, et ouvert au public dans la journée. Le principe
s’étendit très vite à l’Argentine, à l’Australie et à l’Allemagne, pionnier en Europe en
matière de Coworking. Cependant, la très grande majorité des sites restent aujourd’hui
encore basée au Etats-Unis.
Les promoteurs de l’idée de Coworking ont toujours comme référence les cafés cités
auparavant, espaces appropriés aux échanges et aux débats pacifiés. Dans ces lieux
considérés comme mythique, écrivains, intellectuels et artistes se retrouvaient autour
d’un café, dans une ambiance créative, studieuse et conviviale.
Le Coworking répond au départ à l’accroissement rapide du nombre de travailleurs
indépendants, notamment dans le domaine des nouvelles technologies. En effet, le
développement d’Internet et la généralisation de l’accès au haut-débit a permis l’essor de
nouvelles formes d’emplois (développeurs-web, marketeurs-web, architectes-web,
bloggeurs). De même, les mesures prises en faveur de l’auto-entreprenariat dans de
nombreux pays européens, à l’image de la France3, est venu également dynamiser le
concept.
Ces travailleurs indépendants ont très vite formé une communauté, relativement
homogène, mais précaire. Afin de remédier à ces carences, cette communauté a décidé
de s’organiser en réseau de solidarité et de partage, afin de pouvoir se maintenir. Les
lieux de Coworking sont nés dans cette double optique, de consolidation du réseau et de
coopération, mais aussi de partage (du lieu, des outils, des savoirs…) et de créativité.
3 La Loi de modernisation de l’économie n° 2008-776 du 4 août 2008, Titre 1 chapitre I instaure le statut de
l'entrepreneur individuel communément appelé auto entrepreneur avec comme date d'application le 1° janvier 2009.
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b. Définition
La notion de Coworking regroupe en réalité deux idées, proches mais distinctes. En
nous appuyant sur la traduction littérale du terme, nous pouvons analyser le Coworking
comme un « centre de travail partagé ». Cependant, la notion recouvre aussi l’idée d’un
réseau de travailleurs indépendants ou en freelance, particulièrement sensibles à
l’échange, à la coopération et à l’ouverture. L’accent est donc mis sur une communauté
de travailleurs autonomes et indépendants, partageant un ensemble de valeurs et de
besoins. Cette communauté est très intéressée par les synergies pouvant naitre de la
collaboration de ses membres.
Les espaces de Coworking se vivent ainsi comme des espaces différents du domicile ou
de l’entreprise. Il s’agit d’une troisième voie, à mi-chemin entre les deux lieux de travail
précédemment cités, mêlant le confort du travail à domicile et la richesse sociale du
travail en entreprise.
On compte aujourd’hui une centaine de lieux de Coworking à travers le monde. Ce
développement rapide du concept mérite d’être analysé. En effet, le Coworking répond
efficacement aux demandes croissantes des entreprises, en termes de flexibilité, de
mobilité et d’économie (le loyer est devenu un poste de dépense de dépenses colossales
pour les entreprises, notamment les start-up).
Bien plus qu’une simple mode, le travail coopératif est donc un mouvement de fond,
porté par le développement des nouvelles technologies et par les demandes nouvelles
des entreprises. Cette nouvelle forme de travail remet en questions les anciennes
théories pyramidales du travail. Les hiérarchies strictes s’estompent. Le travail en réseau,
fondé sur l’agrégation ponctuelle de compétence et la coopération à durée limitée (le
temps d’un projet par exemple) se renforce. Les modes de travail se veulent plus flexibles,
plus rapide et plus ponctuelle.
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c. Les caractéristiques de l’espace de Coworking
Les 4 dimensions principales d’un espace de Coworking4 :
Un espace de Coworking est un concept qui dépasse le simple « espace physique » et
comprend des dimensions :
- Economique, car les ressources matérielles (infrastructures) et immatérielles
(connaissances, expertise, expérience des Coworkers) sont partagées et donc
mutualisées. Le Coworking Space va donc au-delà d’une logique purement
commerciale de partage des infrastructures.
- Socioprofessionnelle, de part la création de nouvelles formes de travail en
apportant plus de flexibilité aux entreprises et travailleurs indépendants : ces
lieux permettent à l’information de circuler plus facilement et de stimuler la
créativité des acteurs (création de réseaux sociaux).
- Culturelle, dans le sens où ce type de travail collaboratif favorise l’émergence
de nouvelles communautés visant la création de nouveaux projets (dont les
acteurs ne se seraient peut-être jamais rencontrés autrement). De plus chacun
est libre de s’investir comme il le souhaite, en gardant sa part de liberté. Les
notions de partage et de liberté sont particulièrement présentes dans ces
lieux.
- Spatiale et territoriale en apportant un environnement de travail à ces
travailleurs souvent isolés. Ces espaces se transforment en lieu de créativité et
comme point de rencontre des acteurs d’une thématique donnée.
4 Document d’évaluation et diffusion du concept de la Cantine par Silicon Sentier
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Les critères de différenciation
� Positionnement du Coworking Space 5
III. (
t
y
p
e
e
t
Les espaces de Coworking peuvent se différencier les uns des autres selon 3 critères :
- La structure juridique et le porteur du projet : s’agit-il d’une entreprise, d’une
association, d’un indépendant ou encore d’un collectif ? Les objectifs
économique ou encore les modes de fonctionnement en seront différents.
- L’équilibre entre profit économique et bénéfice social : d’où proviennent les
fonds (public et/ou privé) ? dans quelle logique sont-ils utilisés ?
- Le degré d’implication des communautés : dans quelle mesure les Coworkers
interviennent dans la vie du lieu (participation et intervention dans les
conférences, acteurs dans le projet de travail collaboratif).
Les 3 modèles de gestion du lieu6 :
- Franchisé : modèle marchand qui privilégie le profit économique et la
dynamique commerciale
5 Document d’évaluation et diffusion du concept de la Cantine par Silicon Sentier
6 Document d’évaluation et diffusion du concept de la Cantine par Silicon Sentier
- Coopératif : entre le modèle marchand et non marchand, qui s’inscrit dans une
logique sociale
- Communautaire
autour de projets à dimension sociale et où la collaboration des acteurs en fait
leur valeur ajoutée (dynamique
communauté.
Le modèle de Servuction
Le modèle de Servuction définit les composantes de la
intercations.
- Le Back Office regroupe les différentes ressources et intervenants qui son
de la gestion du lieu de Coworking. Il comprend ainsi l’équipe d’animation
préparation de projet)
fonction de la répartition privé/public de la structure).
- Le Support Physique
conférence, bar, mobilier, équipement son et vidéo…). Il
service et doit donc véhiculer le concept de Coworking
l’échange, lieu de création et de travail, thématique… Il représente également un
vecteur de communication. En effet, visible depuis l’extérieur
facilement reconnaissable et donner du sens au concept.
- Le Personnel en Contact
en interaction avec le client. On parle ici de l’équipe d’animation pour l’activité de
: entre le modèle marchand et non marchand, qui s’inscrit dans une
ommunautaire : modèle essentiellement non-marchand qui s’articulent
autour de projets à dimension sociale et où la collaboration des acteurs en fait
leur valeur ajoutée (dynamique Bottom up). Le profit est réinvesti pour la
Le modèle de Servuction définit les composantes de la production d’un services et leurs
regroupe les différentes ressources et intervenants qui son
de la gestion du lieu de Coworking. Il comprend ainsi l’équipe d’animation
préparation de projet), le gérant, l’association ou encore les collectivités (en
fonction de la répartition privé/public de la structure).
Le Support Physique est représenté par lieu de Coworking (salles de travail, de
conférence, bar, mobilier, équipement son et vidéo…). Il rend
service et doit donc véhiculer le concept de Coworking : espace ouvert à
l’échange, lieu de création et de travail, thématique… Il représente également un
vecteur de communication. En effet, visible depuis l’extérieur
nnaissable et donner du sens au concept.
Le Personnel en Contact représente les personnes de l’entreprise ou association
en interaction avec le client. On parle ici de l’équipe d’animation pour l’activité de
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: entre le modèle marchand et non marchand, qui s’inscrit dans une
marchand qui s’articulent
autour de projets à dimension sociale et où la collaboration des acteurs en fait
Le profit est réinvesti pour la
production d’un services et leurs
regroupe les différentes ressources et intervenants qui sont garant
de la gestion du lieu de Coworking. Il comprend ainsi l’équipe d’animation (pour la
ou encore les collectivités (en
est représenté par lieu de Coworking (salles de travail, de
rend tangible l’offre de
: espace ouvert à
l’échange, lieu de création et de travail, thématique… Il représente également un
vecteur de communication. En effet, visible depuis l’extérieur, il doit être
représente les personnes de l’entreprise ou association
en interaction avec le client. On parle ici de l’équipe d’animation pour l’activité de
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Coworking, lors de la réalisation des projets. Ils ont pour rôle d’informer, de
faciliter les échanges et d’animer le lieu au quotidien. Pour ce qui est de l’activité
évènementielle, on considère également les conférenciers et autres intervenants,
qui de par la qualité de leur implication représente l’espace de Coworking.
- Le(s) Client(s) sont les Coworkers, les intervenants, ou encore les entreprises qui
envoient certains de leurs salariés, proposent des conférences ou privatisent le
lieu.
Pour faire vivre un tel type de lieu, il est important que le Coworker s’investisse au
sein de l’espace de Coworking. Cette participation peut venir de l’échange de
connaissances avec les autres Coworkers, la présentation de projets, la
participation aux évènements organisés. De plus, pour une gestion harmonieuse
de l’espace de Coworking, il est important que le Coworker adhère au concept et
respecte le lieu et les usages (bruit, rangement…).
- Le Service de base d’un espace de Coworking est de proposer un espace de travail
collaboratif où le Coworker peut à la fois trouver une infrastructure adaptée et
des acteurs de son domaine pour échanger. Des évènements visant à échanger
des connaissances sur un thème commun sont également très souvent organisés.
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DEUXIEME PARTIE :
ETUDE DES DIFFERENTS SITES DE TRAVAIL
PARTICIPATIF
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I. Reportage7 sur le site de « La Cantine » (Silicon Sentier)
L’espace de Coworking La Cantine est né grâce à l’association Silicon Sentier. Suite à un voyage
à San Francisco en 2006, des membres de l’association ont trouvé le concept novateur et
répondant à une demande forte. L’ouverture d’un espace de Coworking à Paris, La Cantine a eu
lieu début 2008.
La Cantine se définit comme une espace de Coworking « à la Française ». Pour faire vivre ce
lieu quotidiennement, une équipe d’animation lui est dédiée afin de créer de nouveaux projets,
de faciliter les liens entre les Coworkers et de les accompagner dans leurs initiatives. Elle compte
aujourd’hui une dizaine de personnes, qui représentent 5 ETP (équivalent temps plein). Chacun
doit faire preuve de polyvalence dans sa mission, de flexibilité dans les horaires, et surtout d’être
partie prenant dans l’animation du lieu. En d’autres termes, les équipes s’occupent à la fois de la
gestion financière du lieu, mais aussi de la gestion opérationnelle de l’espace (salles de réunions,
espace café…).
La Cantine concentre principalement 3 types d’activités :
- L’espace de Coworking :
La Cantine propose des infrastructures facilitant l’activité des auto-entrepreneurs. En effet, des
espaces de travail, des salles de conférence ou encore des salles de réunions sont mis à
disposition des membres. Ils ont également accès à une connexion Internet, à des casiers, des
vidéoprojecteurs… Pour animer ce lieu, qui est avant tout un lieu de vie, un espace bar a été
aménagé. Ainsi, des dynamiques se créent de façon individuelle, mais aussi collectivement,
favorisant la création de réseau.
Le principe de cet espace est de favoriser les échanges d’idées afin de faire émerger de
nouveaux projets liés au numérique, et de les développer. La Cantine propose d’ailleurs un espace
de production, de test et de diffusion de projets innovants.
7 Compte rendu complet et photos en annexes
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- L’évènementiel :
Afin de faire vivre de lieu et de se positionner en tant que lieu d’échanges des acteurs du
numérique, La Cantine propose un certain nombre d’évènements. On y retrouve des
conférences, des colloques, des débats, des présentations de projets ; mais aussi des petits
déjeuners marketing, journée études et séminaires, soirée (lancement ou communautaire),
BarCamp, conférence de presse.
Ces évènements permettent également de donner plus de visibilité au concept de Coworking
et de valoriser ses activités et les membres de sa communauté. Ils sont organisés à partir de
demandes qui émanent du territoire, c'est-à-dire des usagers. La Cantine a proposé jusqu’à
aujourd’hui plus de 900 évènements thématiques, alimentés par diverses communautés du
monde du numériques et par ses Coworkers actifs. En effet la vocation du lieu étant notamment
l’échange d’idées, le public de ces évènements est qualifié et porteur de valeur ajoutée pour tous.
- La location d’espace :
Les deux premiers volets de l’activité de La Cantine énoncés précédemment représentent son
activité « non marchande ». En effet, l’objectif est de faire payer le moins possible la participation
aux évènements, tout comme le Coworking. Les évènements sont en majeure partie financés par
des micro-sponsors. La Cantine gère également une activité « marchande » à savoir la location à
des entreprises privées du lieu, qui est privatisé pour des évènements. Parmi des entreprises on
peut citer Facebook, ou encore L’Oréal lors du lancement de sa plateforme numérique de
recrutement. Cette activité permet de financer en partie la gestion de l’espace de Coworking et
de ses évènements. Ces entreprises participent ainsi au développement des dynamiques
communautaires et à l’émergence de nouveaux projets innovants.
Les cibles
La Cantine cible de façon générale les acteurs du numérique. Pour son activité de Coworking,
ils regroupent une majorité de travailleurs indépendants, des entrepreneurs, des acteurs en free-
lance, mais aussi les salariés de grandes entreprises du numérique. Ensuite de façon plus globale,
elle rassemble trois types de publics : ses adhérents Silicon Sentier, ses Coworkers et les
participants aux évènements.
L’organisation économique du lieu :
Concernant son fonctionnement, La Cantine dispose d’un modèle économique alliant revenus
publics (subventions) et privés (subventions privés d’entreprises et revenus liés aux activités non-
marchandes et surtout marchandes). Ayant un statut d’association, l’objectif financier est
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l’équilibre, les bénéfices sont utilisés pour le développement de cette dernière. Cet équilibre
devrait bien être atteint, après 2 ans d’activité. Grâce à ce type de structure et à son activité non-
marchande, La Cantine cherche à s’autofinancer et à impliquer les entreprises.
La Cantine dispose de plusieurs sources de financement :
- Orange R&D à hauteur de 50 K€
- La région Ile de France pour 112 K€ : La Cantine se positionne comme un soutien aux
acteurs technologiques et aux Systèmes Productifs Locaux, aux clusters, aux enjeux de
l’écosystème numérique en Ile De France… De plus la région Ile de France jouit d’une
visibilité sur le site.
- Le pôle de compétitivité Cap Digital, la ville de Paris et l’UFSE (fond européen) apportent
également leur soutien financier.
Enfin, en termes de budget de fonctionnement, l’association Silicon Sentier dispose d’1 million
d’euros, dont 500 K€ sont consacrés à La Cantine.
Le lieu
La Cantine se situe Passage des Panoramas, près des Grand Boulevard et du Sentier (berceau
de l’économie numérique, premier siège de Dailymotion par exemple). L’avantage de sa
localisation réside dans le fait que le site est suffisamment visible depuis l’extérieur (centre de
Paris, Grande vitrine, Rez de Chaussée), tout en étant préservé des piétons et touristes (non
visible depuis la rue) : c’est un espace semi-public.
Concernant l’aménagement intérieur, il s’agit d’un espace perméable, modulable et ouvert :
tout se voit (pas de murs mais des baies vitrées, les salles de travail peuvent se transformer en
salles de réunions et conférences, et vice-versa). L’objectif est de créer du lien entre les
Coworkers et de favoriser les échanges. L’architecture intérieure est également très « design ».
On trouve également dans les étages, d’autres salles pour le Coworking, les bureaux
d’associations et de Silicon Sentier.
Une démarche de communication dite « Bottom up »
Les animateurs de La Cantine se mettent un point d’ordre à ne pas démarcher. En effet dès le
début du projet, la communication s’est faite grâce au réseau de l’association Silicon Sentier et à
un effet buzz (marketing viral). Il avait été choisi de faire participer et adhérer au concept le plus
d’acteurs possibles (associatifs, réseau de micro-sponsors, entrepreneurs, développeurs…).
Concernant les évènements, le site Internet de La Cantine et des affiches présentent l’actualité
du lieu. Enfin, pour garantir l’identité visuelle et éditoriale du lieu, un cahier des charges a été
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rédigé. Tous les évènements doivent également référer de « l’économie du numérique » et « du
monde digital ».
Les projets de La Cantine
A ce jour, La Cantine a pour projet de créer un média autour de son activité. Elle souhaite en
effet capitaliser les échanges de connaissances favorisés par le Coworking et valoriser le contenu
à valeur ajouté proposé lors de ses évènements. Ce média permettrait de valoriser son activité
(qualité des intervenants, innovation…) et de lui donner plus de visibilité.
Elle souhaite également créer 2 incubateurs d’entreprises du numérique, et de favoriser la
R&D sur ces thématiques.
Enfin, La Cantine va déménager courant 2010 vers un lieu plus grand, à savoir la Bourse de
Paris.
Les liens possibles avec le Grand Lyon
Silicon Sentier accompagne des associations qui souhaitent développer des espaces de
Coworking sur le modèle de La Cantine. L’association peut intervenir en tant que consultant pour
l’ouverture de ce type d’espace, afin d’apporter son expertise. Elle peut également développer un
concept similaire sous le nom de « La Cantine ». Une fois le projet mis en place l’association se
retire du projet et laisse les porteurs du projet gérer le lieu de façon autonome. Afin de préserver
l’identité des sites « La Cantine », une charte est imposée. Il est important de noter que La
Cantine n’est pas dans une démarche de prospection concernant ces duplications d’espace de
Coworking, elle intervient en réponse à une demande.
II. Etude de site de Coworking en France
a. Duplication de la Cantine à Strasbourg : Alsace Digitale
L’exemple du site de Strasbourg présente la particularité d’être un projet en phase de
développement. Un travail de benchmarking reste encore à faire, allié à une recherche de
financement.
Pour l’heure, une association a vu le jour en 2009, avec pour objet de donner corps au projet
de Coworking : Alsace Digitale. Plusieurs bénévoles sont à ce jour membres de l’association et
travaillent pour donner vie au projet de Coworking. C’est d’ailleurs le président d‘Alsace Digitale
qui met à disposition une partie des locaux de son entreprise pour permettre :
- une activité de Coworking « embryonnaire »
22
- des barcamps8
Selon notre interlocuteur, il s’agit toutefois d’une situation précaire qui ne pourra perdurer.
Ces derniers comptent beaucoup sur l’appui de Silicon Sentier pour défendre leur projet
auprès des élus. Ils reconnaissent en Silicon Sentier une légitimité au regard de leur expérience et
souhaitent à ce titre bénéficier de leur savoir faire et de leur assise face aux élus.
L’enveloppe de départ a été fixée à 300 000 euros, celle-ci est d’ailleurs la même pour tous les
projets soutenus par Silicon Sentier. Alsace Digitale souhaite un financement public
(CUS9+région)/ privé.
Tout comme le concept de La Cantine (Paris), Alsace Digitale souhaite donner une impulsion
clairement orientée TIC pour leur centre de Coworking. Selon ses fondateurs, les TIC ne sont pas
ou peu représentés au niveau de l’innovation, dans leur région. Ils considèrent que les TIC
s’intègrent dans tout domaine d’activité et donc dans les activités développées dans le bassin
alsacien tels que la santé, l’automobile, le textile.
Alsace Digitale souhaite que la CUS mette à leur disposition d’ici la fin de l’année un local au
cœur de Strasbourg, d’une surface d’environ 300m2, de plein pied et qui reprendrait dans l’idée
les caractéristiques du site de La Cantine soit un espace convivial, modulable…
Les cibles privilégiées sont :
- Les travailleurs indépendants
- Les free lanceurs
- Les entrepreneurs
- Les étudiants NTIC
- Créatifs
- Designers
- Développeurs
- Consultants
Leurs volontés est de :
- Faire émerger des futurs leaders mondiaux du numérique
- Valoriser les entreprises IT alsaciennes
- Interconnecter des secteurs économiques éloignés : biotechnologies, développement
durable, textile, culture, tourisme…
8 Un BarCamp est une rencontre, une non-conférence ouverte qui prend la forme d'ateliers évènements participatifs où le
contenu est fourni par les participants qui doivent tous, à un titre ou à un autre, apporter quelque chose au BarCamp. C'est
le principe pas de spectateur, tous participants. L'événement met l'accent sur les toutes dernières innovations en matière
d'applications Internet, de logiciels libres et de réseaux sociaux. (Source : Wikipédia)
9 CUS : Communauté urbaine de Strasbourg
23
- Développer l’entreprenariat et l’emploi : connexion avec l’Université de Strasbourg,
l’Ecole de Management de Strasbourg...
- Sensibiliser les Business Angels et les entrepreneurs
- Attirer des ténors de l’innovation en Alsace (Steve Jobs,...),
- S’inscrire dans la Stratégie Régionale de l’Innovation,
- Se relier à un réseau mondial d’innovateurs
b. Duplication de La Cantine à Rennes
Ce site de Coworking est le fruit du travail du pôle de compétitivité Images & Réseaux10 ,
dédiés aux nouvelles technologies de l’image et aux réseaux de distribution de contenu. En 2010,
ce même pôle prévoit l’ouverture d’un site de Coworking sur Nantes. Ce pôle compte parmi ses
membres de grandes entreprises, PME, laboratoires de recherche ou établissements
d’enseignement. Tous mutualisent leurs forces de R&D et bénéficient des services fournis par le
pôle.
Le Maire de Rennes, Daniel Delaveau, avait annoncé lors de son discours d’inauguration aux
Etés Tics 2009 que le lieu dédié au Coworking pourrait être l’ancienne boutique des Champs
Libres.
Force est de constater que cette volonté a été confirmée, puisque la Cantine s’ouvrira aux
Champs Libres11 dans les prochaines semaines. Chaque Cantine va nécessiter un budget annuel de
300.000 €, soutenu par les collectivités, Rennes Atalante (Atlanpôle à Nantes) et des associations
comme Granit à Rennes.
Toute la particularité du site de Coworking de Rennes est qu’il s’insère dans un très vaste
projet culturel comprenant trois entités :
- La bibliothèque
10
http://www.images-et-reseaux.com/ 11
Equipement de la Communauté d’agglomération Rennaise
24
- L’espace des sciences
- Le musée de Bretagne
Dixit le site web des Champs Libres, il est fait mention que « Les Champs Libres explorent les
problématiques contemporaines placées au cœur des interrogations sur le devenir du monde
actuel. Convoquant la pluralité des savoirs, historiques, scientifiques, philosophiques,
ethnologiques, sociologiques et juridiques, le projet s'attache à donner des éclairages croisés et
innovants contribuant à l'information et la réflexion du plus grand nombre».
Ce type de projet pourrait parfaitement se justifier dans la prévision d’un réaménagement du
secteur de la Part-Dieu pour donner à ce dernier une nouvelle dynamique/ attractivité. On
pourrait faire de cet espace un véritable lieu d’échanges de savoirs et d’innovations, carrefour des
intérêts d’une grande partie de la population lyonnaise.
II. Etude de sites de Coworking à l’étranger
a. Exemple de l’Espace Exeko à Montréal (Canada)
Comme c’est le cas pour de nombreux lieux de Coworking, une association (Exeko) est à
l’origine de l’espace du même nom. Cette dernière est spécialisée dans l’accompagnement, le
développement et la réalisation de projet socioculturel en gestion responsable, ainsi que dans
l’enseignement et les services spécialisés en éducation. L’association Exeko privilégie des projets
qui ont pour objectif la création de valeurs durables au niveau socio-économique, culturel et
humain.
Afin de favoriser l’émergence de nouveaux projets et d’aider les petites structures et
travailleurs indépendants, l’association a créé un nouveau lieu de Coworking à Montréal
(Québec). Ce nouvel espace a été aménagé au sein d’un ancien loft industriel, réaménagé selon
25
des principes dits « développement durable » (matériaux recyclés, mobiliers usagers…). Le but est
de proposer un espace communautaire et vert, avec des bureaux professionnels et conviviaux à
bas prix.
Comme tout espace de Coworking, Exeko met à disposition un certain nombre de services. En
effet, il propose 8 postes de travail meublés et propose pour $25012/mois/poste les services
suivants :
- Clé et accès 24h
- Accès Internet Wifi
- Salle de conférence
- Cuisinette et salon
- Mur d’exposition
- Equipements informatiques et multimédia partagés
- Espace sécurisé par un système d’alarme relié à une centrale
En termes de ciblage, l’espace Exeko vise les travailleurs autonomes, jeunes entrepreneurs
sociaux, les pigistes et les petites organisations dans le milieu socioculturel qui contribue à
« l’économie créative ». Cette structure leur apporte une alternative à l’isolement qu’ils peuvent
connaitre au vue de leur fonction (travail à domicile), mais aussi au prix des loyers des bureaux à
Montréal. Exeko est donc un espace de travail et un lieu de socialisation. Enfin, il est important de
noter que cet espace accueille aussi bien des travailleurs seuls que des petites organisations.
L’intérêt de cet espace pour le Grand Lyon est avant tout ses caractéristiques propres d’espace
de Coworking (lieu d’échange, services partagés…), mais aussi sa vocation « développement
durable » et son mode de gestion responsable qui répondent à ses nouvelles attentes. De plus,
l’animation du lieu se fait par le biais d’évènements (conférences, présentation de projets), mais
aussi par des expositions au sein du lieu. Ces dernières renforcent la visibilité des actions du lieu.
b. Exemple de l’Espace Eclau à Lausanne (Suisse)
L’étude du site de Coworking de Eclau à Lausanne à une saveur particulière. Il donne la
sensation d’être sur un concept de Coworking particulier, celui où l’on prend le temps de vivre,
d’échanger, de partager, hors de l’effervescence du contexte pur des NTIC. On le ressent plus
12
Soit 179€
26
comme un espace qui permet aux personnes travailler dans un même lieu pour éviter l’isolement.
L’aménagement intérieur ressemble à une salle de classe « version bon élève ».
Le lieu est tenu par une personne physique et non une association en la personne de
Stéphanie Booth et de son incontournable chat Bagha et s’est ouvert en novembre 2008. Les
cibles visées sont les indépendants et autres êtres semblables. Les moments d’échanges les plus
formalisés restent ceux organisées par Stéphanie Booth à savoir des petits déjeuners bimestriels
et des apéros dinatoires. L’idée émergente est d’avoir un environnement et un espace de travail
agréable qui donne la sensation d’être entouré.
Il est mis à disposition un certain nombre de services :
- Clé et accès 24h
- Accès Internet Wifi
- Cuisinette avec vaisselle et salon
- Equipements informatiques (imprimantes, fax…) et multimédia partagés
- Bibliothèque
Concernant l’utilisation des espaces, il y a quatre possibilités :
- visiteur (gratuit)
- membre volant (100CHF/mois): Coworker ne bénéficiant pas d’espace de travail privatif
attitré
- membre volant + stockage (150CHF/mois): Coworker possédant un bureau personnel
(mais partagés) + casier/armoire pour laisser à demeure des effets personnels
- membre fixe (300CHF/mois): véritable espace de travail permanent attitrés
En conclusion, partant du postulat que Lyon et son agglomération compte une population très
importante (plus de 472 000 personnes en 200713 pour la seule ville de Lyon) un tel type de
Coworking ne serait pas envisageable. En effet, le caractère presque familial ne pourra pas en
13
Source : INSEE et Cassini
27
temps que tel répondre au besoin de la population Lyonnaise et ne pourrait en tout état de cause
satisfaire aux attentes de service public et à l’envergure du Grand Lyon.
Toutefois, on peut retenir l’idée qu’insérer de part et d’autres des touches d’échanges
« informels » organisés par le biais de petits déjeuners facilitent les échanges. Ces derniers
développent l’esprit mutualiste du lieu ce qui à terme lui donne une véritable âme.
c. Exemples de sites de Coworking à Berlin (Allemagne)
Berlin, capitale de l’Allemagne, a été historiquement la première ville d’Europe à développer
des lieux de Coworking. Comment expliquer cette précocité ? Le nombre de locaux inoccupés,
conséquence de la réunification de la ville, y est pour beaucoup. De plus, le nombre important de
travailleurs indépendants, ayant une admiration conséquente pour le modèle américain explique
aussi le phénomène. Nous avons choisi dans notre étude d’analyser trois lieux de Coworking, tous
situés dans la partie Est de la ville, dans des quartiers souvent qualifiés d’ « alternatifs »14.
Le Betahaus par exemple est un lieu de Coworking emblématique, situé à Neuköln15. Il se veut
un espace de travail partagé, très axé sur les nouvelles technologies et le travail créatif. Son
slogan annonce la teneur du lieu : « Espace de travail pour les créatifs ». Depuis janvier 2009, le
site accueille jusqu’à 120 travailleurs indépendants par jour, travaillant à temps plein ou temps
partiel. Le lieu se conçoit avant tout comme un vaste lieu d’échange, très modulable. Le lieu est
en évolution permanente, tant du point de vue de l’espace que du concept (une boite à idée et
des réunions périodiques sont les instruments visant l’amélioration du concept par les utilisateurs
eux-mêmes). La Betahaus est en réalité né sur les cendres du Betalab, version béta (et donc
d’essai) du lieu de actuel de Coworking. Le concept a été testé sur 30 Coworkers, qui ont partagé
leurs tables de travail afin de rechercher les meilleures synergies possibles dans leurs métiers
respectifs. Le public visé est composé de journalistes, photographes, traducteurs, graphistes,
14
Voir annexes 15
Neuköln est l’un des quartiers tendances de la ville de Berlin. Situé dans la partie Sud-est de la ville, il accueille de nombreux artistes, webdesigners et micro-sociétés.
28
designers, programmeurs, architectes indépendants, artistes, peintres, acteurs, travailleurs en
ONG et en associations. Certains sont de simples entrepreneurs, ayant tout juste le bac en poche.
D’autres sont des doctorants ou consultants. Chacun collabore et développe des synergies.
Un vrai travail a été mené sur l’acoustique du lieu. Trois salles de réunions et une grande salle
de conférence et une cuisine sont à disposition des usagers. Un espace « Rest and relax » est
propice aux calmes, au rendez vous professionnels. Des casiers et boites à lettres sont à
disposition des utilisateurs, afin de ne pas s’encombrer d’un trop plein de matériel sur le trajet
domicile/Coworking. Des clés sont à disposition des utilisateurs désireux de rester en dehors des
horaires classiques d’ouverture. Les lieux sont nettoyés tous les jours.
Un autre lieu, à Berlin-Kreutzberg16, appelé le « Hub Berlin », se révèle lui aussi intéressant. Ce
site de Coworking, ayant une connotation très sociale, propose une gamme tarifaire large, allant
de forfaits 16h à des forfaits illimités. Il dispose d’une « Project room », de deux salles de
conférence, d’un espace dégustation-détente (« Kitchen Lounge ») et d’une cuisine (« Kitchen »).
La particularité de ce lieu réside dans sa conjugaison avec un réseau social en ligne, de type
Facebook, crée par la communauté de Coworkers. Ainsi, ces derniers peuvent rester en contact en
dehors des simples horaires d’ouverture. De nombreuses conférences sont proposées, et seront
bientôt disponibles en ligne. Ces dernières abordent une large variété d’aspects liés au NTIC et à
l’actualité. Des « experts » viennent régulièrement donner leurs avis dans leurs domaines de
prédilection (droit, finances…). « Hub Berlin », géré par des investisseurs privés, fait partie d’un
large réseau de lieu de Coworking à travers le monde (Amsterdam, Bombay, Bruxelles, Le Caire,
Londres, Milan, Tel-Aviv, Toronto…).
16
Kreutzberg : quartier Est de Berlin
29
Enfin, le Studio 70, situé à Berlin-Neuköln, est enfin un espace de Coworking trendy. Deux
forfaits sont disponibles : au mois et à la journée. L’espace se veut très ouvert. Le lieu est très
tourné vers le numérique et vers la création. Cet aspect s’incarne par exemple par la « cafétéria
créative » où sont disponibles des boissons « classiques » et des boissons de créateurs (mélange
de saveurs). Un partenariat entre le site web du lieu et un réseau social en ligne (de type twitter)
est proposé. Des conférences et débats, notamment sur la place du numérique dans la création
d’entreprise, sont régulièrement réalisés.
30
III. Matrice : les éléments de base d’un Coworking Space
Critères Validé
Localisation
En centre ville
A proximité des transports en commun (métro, bus, vélos…)
Dans un lieu calme (pas dans une grande avenue passante)
Suffisamment près de lieux de vie (lieux attractifs)
Am
én
ag
em
en
t
Extérieur
Rez de Chaussée
Grande Vitrine
Espace très lumineux
Intérieur
Au moins 300 m²
Espaces modulables
Espace ouvert (communication entre les pièces)
Confortable
Thématique Commune pour rassembler les acteurs autour de leurs centres d'intérêt
Act
ivit
és Quotidiennes
Partage de bureaux & équipements :
- travail individuel
- travail collaboratif (salles de réunion, espace d'échange)
- accès Internet
- imprimantes, fax, photocopieuses
- rétroprojecteurs, vidéoprojecteurs
- machines à café
Ponctuelles Salle de conférence équipée
Espace réservé à la présentation de projet
Cibles
Travailleurs indépendants, free lance
Auto-entrepreneurs
Travailleurs nomades
Communication Site web actualisé régulièrement
31
TROISIEME PARTIE :
NOS RECOMMANDATIONS
POUR L’IMPLANTATION
D’UN SITE DE CO-WORKING A LYON
32
I. La pertinence d’un site de Coworking à Lyon et à la Part-Dieu
a. Pourquoi Lyon peut-elle prétendre à accueillir un lieu de Coworking ?
Lyon est une ville riche, à taille humaine, avec un réseau de transport dense et en constante
évolution. Ces différents éléments en font une métropole économique dynamique, étroitement
reliée à la capitale (à deux heures de Paris en TGV). De nombreux Lyonnais travaillent d’ailleurs à
Paris et font souvent les trajets Lyon-Paris.
Lyon est également un des principaux pôles de développement européen, où toutes les
industries sont représentées. Sur le site du Grand Lyon, on peut lire que l’ambition de la
communauté urbaine est : « faire de l’agglomération le territoire de référence en matière
d’entreprenariat au niveau européen ».
Lyon une puissance économique en chiffres (source : site du Grand Lyon17
)
- 5 pôles de compétitivité, dont 1 pôle national sur les multimédias (Imaginov’ ou les
loisirs numériques)
- 6 milliards d’euros de PIB estimés
- Une densité régionale de centres de décisions supérieure à Barcelone et Manchester
(environ 1400 établissements de plus de 100 salariés
- 790 000 emplois
- 2e ville française et 14e ville européenne pour l’entreprenariat (European Cities
Entrepreneurship Ranking)
- 1 750 000 habitants en 2006
- 1 pôle de Recherche de l’enseignement supérieur Université de Lyon
- 19 établissements
- 125 étudiants
- Lyon a été jugée comme étant la ville la plus attractive de France pour les entreprises
(selon le magazine L’entreprise de 2005 à 2009)
b. Les sites géographiques potentiels
Au sein du Grand Lyon, et plus particulièrement de la ville de Lyon, plusieurs sites peuvent
accueillir un lieu de Coworking.
17
Economie.grandlyon.com
33
- Le site de Vaise
Historiquement industriel et populaire, le quartier de Vaise, rattaché au début des années
1960 à la ville de Lyon, est relativement difficile d’accès. En effet, il est éloigné du centre ville et
n’est accessible que par le tunnel routier sous la Croix Rousse et par le métro D. Le site, s’il était
implanté ici, bénéficierait donc d’une faible visibilité. Cependant, un éventuel deuxième lieu de
Coworking pourrait s’y créer une fois le concept connu et intégré à la vie lyonnaise. En effet, le
site est déjà très porté sur l’innovation et la création18, via la présence d’entreprises de nouvelles
technologies et de plusieurs créateurs de mode dans le quartier.
- Le site de Confluences
Le confluent est un quartier situé sur la presqu’île de Lyon, au sud de la gare de Perrache. Le
site a longtemps été mal considéré par les Lyonnais, car isolé du reste de la ville en raison de
l’autoroute et de la voie ferroviaire. Il s’agit d’un quartier relativement populaire, malgré la
présence croissante de nombres d’étudiants. Cependant, le projet de rénovation urbaine, initié
par la Grand Lyon, vise à en faire un quartier tendance. En effet, de nombreux logements,
bureaux, musées et centre commerciaux sortent progressivement (ou sont déjà sortis) de terre.
La ligne de Tramway T1 a été rallongée afin de mieux desservir ce quartier.
Ainsi, un site Coworking pourrait tout à faire s’inclure dans un projet de rénovation aussi
dynamique que celui présenté ici. En effet, les nouveaux sites sont construits en prenant en
compte des impératifs technologiques et environnementaux spécifiques. Les transports en
commun ont été développés. Le quartier devrait être prisé par les étudiants, les travailleurs
indépendants et les entreprises.
- La Rue de la République
La rue de la République est une des principales artères commerçante de Lyon. Elle est
située dans le 2e et le 1er arrondissement de Lyon. Tous comme les grands boulevards
parisiens, la rue de la République est bordée d'immeubles de style haussmanniens, construits
au XIXe siècle. Parmi ceux-ci, on peut noter :
- L'ancien siège du journal Le Progrès, aujourd'hui occupé par la Fnac Bellecour.
Cet immeuble situé au 85 rue de la République a été imaginé par Emile Guimet
pour en faire un théâtre.
- Le cinéma Pathé surmonté d'un beffroi avec un coq à son sommet, rare exemple
du style art-déco à Lyon.
18
« Le nouveau Vaise, un quartier entreprenant », publication du Grand Lyon
34
- De nombreux commerces et grands magasins (Printemps)
- De nombreux restaurants et cafés
- Le Palais du Commerce, siège de la Chambre de commerce et d'industrie de
Lyon, la bourse de Lyon, l'église Saint-Bonaventure (place des Cordeliers) et le
nouveau bazar de Lyon, occupé par des magasins, bâtiment à l'allure très
moderne qui contraste avec les bâtiments alentours.
- L'Hôtel de Ville et l'Opéra, tous deux situés à l'extrémité nord de la ville, place
de la Comédie.
- Trois stations de métro desservent la rue de la république (Bellecour, Cordelier
et Hôtel de Ville –Louis Pradel)
Ainsi, si on prend pour modèle la Cantine, située dans un passage annexe du boulevard
Haussmann, une rue adjacente à la rue de la République pourrait accueillir un lieu de Coworking.
Il doit être à la fois discret, pour garantir un esprit communautaire mais en même temps très
accessibles, à proximité de toutes les commodités. Un lieu de Coworking pourrait donc voir le
jour dans la rue Henri Germain, la rue des Forces, la Rue Gentil, la rue Neuve, la rue de l’arbre sec
au nord ou la rue Thomassin, la rue Childebert et la Rue des Archers plus au sud.
- Le Vieux Lyon
Le Vieux Lyon est le centre historique de la capitale des Gaules. Il est situé en bordure de
Saône, au pied de la colline de Fourvière. Il est très prisé par les touristes, les « bobos » et les
étudiants. Un lieu de Coworking pourrait se situer ici, mais peu d’entreprises ont leur siège social
dans ce quartier. De même, ses rues médiévales, pleines de charme, sont souvent difficiles
d’accès.
- Le site de la Part-Dieu
Le quartier de la Part-Dieu, situé dans le 3e arrondissement de Lyon, est souvent considéré
comme le deuxième centre ville de la capitale des Gaules. Ce quartier est le deuxième quartier
d’affaires de France après la Défense (Paris) et comprend 40 000 emplois. Il est relié à une grande
variété de transports en commun (Métro, bus, tramway, trains régionaux, nationaux et
internationaux). Il comprend une large variété de commerces, dont le célèbre centre commercial
et les halles de Paul Bocuse, un auditorium, la cité administrative d’Etat et l’une des principales
bibliothèques de la région.
35
L’avenir de ce quartier a été l’un des principaux enjeux des élections municipales de 2008. Un
vaste projet de réaménagement du site est actuellement amorcé. Trois à cinq tours écologiques
pourraient y être construite d’ici 2020, à l’image de la Tour Oxygène, toute juste sortie de terre.
Un site de Coworking pourrait tout à fait s’inscrire dans ce vaste projet de réhabilitation du
quartier. Il pourrait bénéficier des multiples accès par transports en commun. Il pourrait s’agir
d’un site construit en prenant en compte des aspirations écologiques. Il pourrait être un lieu de
passage, situé près de la gare et donc idéal pour le travail en mobilité. Il pourrait être un endroit
agréable où certains managers d’entreprises viennent se ressourcer et nouer de nouveaux
contacts. Il pourrait également s’agir d’un lieu permettant à des travailleurs indépendants de
concrétiser leurs projets, au cœur de l’un des principaux quartiers d’affaires français.
II. Le choix des cibles
a. Les Particuliers, usagers du Coworking :
Catégorie socioprofessionnelle
Il apparait clairement dans notre étude que les cibles prioritaires du concept de Coworking
recouvrent l’ensemble des professions bénéficiant d’un large degré d’autonomie dans
l’organisation de leur travail. Les professions concernées sont les travailleurs indépendants, les
entrepreneurs, les graphistes, les designers, les journalistes, les développeurs web… Ce sont
souvent des jeunes diplômés, les professions libérales ou des cadres.
Profil type
Les usagers du Coworking sont par essence intéressés par les nouvelles technologies, les
sciences de l’information et de la communication et les progrès ou développement que
connaissent ces domaines. Ils utilisent le web 2.0, les réseaux sociaux et ont souvent une page
personnelle sur Internet. Ils consomment Internet depuis leurs ordinateurs, mais aussi par le biais
d’autres supports (Smartphones…). La variable familiale en revanche semble peu intervenir. Les
usagers sont très majoritairement des célibataires, mais les personnes mariées sont aussi
utilisateurs. Seulement, ces derniers ne visitent quasiment jamais le lieu en couple. De même, le
nombre d’enfants ne semble pas intervenir dans le choix de travailler ou non en Coworking. En
effet, si les personnes sans enfants sont généralement considérées comme très mobiles, les
personnes avec enfants peuvent être tentées de travailler dans un tel centre pour des besoins de
36
calme et de sérénité. Cependant, si tous ces profils familiaux peuvent être intéressés par le
concept, leurs habitudes dans l’utilisation du lieu peuvent être différentes. Dès lors, la gamme
tarifaire notamment devra prendre en compte ces spécificités.
Ils sont souvent très ouverts aux autres et aiment faire partager leurs expériences. Ils sont
souvent sensibles aux problématiques de développement durable et tendent à privilégier des
modes de déplacement propre.
Comportement d’achat
Le pouvoir d’achat varie selon les profils des utilisateurs. Cependant, chez chacune des
personnes observées, quelque soit le revenu, les nouvelles technologies sont souvent un poste de
dépenses important.
Les comportements d’achat des Coworkers sont fortement liés à leurs profils d’utilisateurs. Ainsi,
en reprenant la tarification proposée par le site de Lausanne, on peut proposer plusieurs profils :
- le visiteur : il visite occasionnellement le site de Coworking.
- Le membre volant : il ne bénéficie pas d’un espace de travail attitré, mais visite tout de
même régulièrement le site (1-2 fois par semaine)
- Le membre volant immobilisé : il visite régulièrement le site (1-2 fois par semaine) et
bénéficie d’un espace attitré
- Le membre fixe : il fait du lieu de Coworking son espace de travail permanent. Il se rend
donc très régulièrement dans cet espace.
b. Les entreprises, susceptibles d’être intéressées par le concept en tant
qu’usagers
Les entreprises concernées par le Coworking ont des profils assez divers. Comme le montre
l’exemple de La Cantine, des entrepreneurs, des micros entreprises (2-5 salariés), des PME mais
aussi des grands groupes (L’Oréal, Facebook) peuvent avoir recours au concept de Coworking.
Leurs différences viennent plutôt des fréquences d’utilisation. En effet, les autos entrepreneurs et
micro entreprises peuvent avoir une utilisation régulière ou quotidienne du concept. Les grands
groupes eux, privilégient des utilisations plus ponctuels du lieu (lancements de produits,
évènements internes à l’organisation, relations presses…). A chaque fois, ces entreprises sont
solidement inscrites dans le paysage économique de leur territoire et bénéficie d’un réseau large
et dense.
37
En Rhône-Alpes, les entreprises partenaires peuvent être Cégid, Unilog, Atos, IBM, Jet
Multimédia, tracing Server, Sopra. Ces entreprises travaillent d’ailleurs déjà avec le Grand Lyon,
via Imaginov ‘.
c. Les cibles pour l’animation du lieu
Des conférences peuvent être proposées. Celles-ci peuvent être animées par des maitres
de conférences en Université (Universités Lyon I, Lyon II, Lyon III, IAE…) ou de grandes écoles (IEP,
Loft : espace aéré Ancien lieu industriel rénové Espace « vert » (recyclage, récupération : gestion responsable du lieu
Espace assez raffiné avec vue sur la verdure Donne la sensation d’être un endroit calme un peu hors du temps avec un peu un esprit école d’autrefois Teinte assez douce, design épuré Présence d’un chat « âme des lieux » Sensation « esprit famille » http://doodle.com/kiepqgy6ymhbig6x
Vocation
Lieu d’échange Espace convivial
Lieu d’échange, de rencontre Espace convivial Profiter d’une synergie ambiante Services communs
Lieu d’échange, de rencontre Espace convivial et accueillant, chaleureux un peu informel
Thématique
NTIC et numérique Socioculturel Création Rencontre des sphères culturelles et sociales
Cibles
Travailleurs indépendants Free lance Salariés de grandes entreprises Problématiques communes Petites organisations
travailleurs autonomes, jeunes entrepreneurs sociaux et petites organisations dans le milieu socioculturel.
Bureau partagé convivial pour indépendants et autres êtres semblables
Services
Internet, salles de réunions, café
Clef et accès 24h Accès internet haute vitesse sans fil Salle de conférence Cuisinette Salon Mur d'exposition Équipements informatiques et multimédia partagés Espace sécurisé par système d'alarme relié à une centrale
Clef et accès 24/24 Accès internet haut débit Wireless Bureaux Kitchenette (vaisselles…) Tel Fax Imprimantes Scanner P’tit déj fréquents
Animations proposées
Conférence débats, présentations de projets
Expositions, conférences, présentations de projets
56
Fonctionnement Association avec activités marchandes et non marchandes
Privé Stéphanie Booth
Financement Sponsors privés et subventions publiques
Genèse Association Silicon Sentier Organisation Exeko
Tarifs
250 $/ mois (soit 179€) et des possibilités de location à l’heure et à la semaine selon dispos
visiteur (gratuit): membre volant (100.-/mois) membre volant + stockage (150.-/mois): pas de bureau personnel, mais possibilité de laisser un peu de matériel sur place (dans un casier ou une armoire). membre fixe (300.-/mois bénéficier de son propre poste de travail.
Le Coworking: l’exemple de la ville de Berlin.
Le Coworking, comme nous l’a rappelé Antonin, est né à San Francisco. Le concept s’est
donc exporté des Etats-Unis vers l’Europe et il nous a semblé intéressant d’étudier d’autres lieux
de Coworking à l’étranger. Nous avons pris comme exemple Berlin, ville ouverte sur le monde,
comptant 12 lieux de Coworking. Nous nous sommes penchés sur trois d’entre eux : le HUB Berlin,
le Studio 70 et le Betahaus. Contrairement à Paris, où la demande commande l’offre, la situation à
Kreuzberg est le quartier alternatif et tendance de Berlin 22
Neuköln est un quartier de Berlin en pleine mutation. Autrefois refuge pour les classes populaires, cet ancien quartier « chaud » est désormais très prisé par les artistes, attirés par les loyers peu chers. 23
« Un endroit pour les gens ayant de bonnes idées pour le monde » 24
« Le nouveau lieu de Coworking à Berlin » 25
« Espace de travail pour les créatifs »
57
Pour les membres du club : 24h/24 – 7 jours sur
7
Prix Tarification à l’heure : 16 heures : 49 euros 25 heures : 90 euros 50 heures : 149 euros 100 heures : 210 euros Illimité (sans réservation de bureau): 275 euros Illimité+ (avec réservation de bureau) : 310 euros
Ticket au mois : 148,75 euros Ticket à la journée : 10 euros
Différentes tarifications en fonction de la fréquence des visites et de la durée de l’abonnement Ouverture Lu-Ve – 9h-18h Ticket pour une journée : 12 euros Ticket pour une semaine : 49 euros Ticket pour 15 jours : 79 euros Ticket pour un mois : 129 euros Ouverture 24h-7j : Ticket à la douzaine : 99 euros Ticket au mois : 179 euros
Design et
aménagement
du lieu
« Project Room » (salle de travail partagé) « Conférence 1 » & Conférence 2 » (Salles de conférence) Kitchen Lounge (Espace de restauration Détente) Kitchen (Espace de Restauration active � les clients se font eux-mêmes à déjeuner)
Espace très ouvert (open Space) Salle de restauration/bar Salle photocopieuse Atmosphère Trendy
Le fonctionnement et l’aménagement du lieu se veut entre le café, la bibliothèque, un internet-café, un campus et un bureau.
Thématique Très tournée vers le numérique. Le hall est crée en « mêlant des espaces virtuels et des espace de travail réels participatifs »
Vocation très artistique. Le lieu se veut le nouveau repère des graphistes et des designers
Cibles Des « innovateurs sociaux », venant d’horizons différents (branches, métiers, secteurs). La majorité des membres travaillent cependant dans le e-business.
Les travailleurs indépendants, les entrepreneurs, les journalistes
Les travailleurs indépendants, les designers, les graphistes et les architectes. Présence aussi d’humanitaires en préparation de projets
Services Cafétéria Cuisine Partagée
« Cafétéria créative » où sont disponibles des
Cafétéria (Café, sandwich, soupes, pâtisseries)
58
Espace de restauration Lounge Internet Espace de réunion
boissons « classiques » et des boissons de créateurs (mélange de saveurs) Espace de restauration « The Kitchen »/ snack Photocopieuse Espace de réunion
Cuisine partagée Scanner et imprimantes Internet
Animations
proposées
Création d’une communauté en ligne sur le site web du lieu. Chacun y a son profil et peut rester en contact avec les autres Coworkers, même en dehors des heures d’ouverture. Conférences sur l’actualité (Elections US, NTIC…) Débats nombreux Permanence d’ « Experts » (en finances, en comptabilité, en droit…) Bibliothèque Espace de lecture Expositions Réservations nécessaires pour les évènements
Partenariat entre le site web du lieu et un réseau social en ligne (de type twitter) Conférences et débats, notamment sur la place du numérique la création d’entreprise.
Conférences variées Séminaires/Formation Cours de danse et yoga Cours de design et de mode
Fonctionnement Le lieu est géré par un investisseur privé.
Le lieu est géré par une équipe propriétaire du lieu.
L’espace est gérée par une équipe de six personnes. Leur moyenne d’âge : 25 ans Profils : Jeunes diplômés d’Arts Plastiques, d’école de commerce, d’Histoire de Sciences Politiques et de Droit.
Originalité « Hub Berlin » fait partie d’un réseau de lieu de Coworking à travers le monde : Amsterdam, Bombay, Bruxelles, Le Caire, Londres, Milan, Tel-Aviv, Toronto…
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Compte rendu LA CANTINE
Visite de la Cantine à Paris le 27 janvier 2010
Rencontre avec Antonin Torikian, chef de projet « La Cantine ». Présents : Antonin TORIKIAN, chef de projet « La Cantine », membre de l’association Silicon Sentier Svetlana POPOVA, urbaniste, DPSA, Grand Lyon Vivien DEPAROIS, Cécile de la CLERGERIE et Juliette MARY, étudiants EM Lyon (MMS)
Présentation /Définition du concept
La Cantine est avant tout :
- un lieu collaboratif pour les acteurs du numérique - une structure qui facilite la vie de l’entrepreneur (incubateur) - un espace de Coworking - un espace de production, de tests et de diffusion des projets innovants - un ensemble d’évènements pour et par les communautés
Sur Internet sont clairement référencés les Coworkers http://lacantine.pbworks.com/
Origine du concept :
Le concept est récent. Pour ce qui est de Silicon Sentier, l’idée a germé suite à un voyage à San Francisco en 2006. Il y est retenu le principe de centre d’affaires mutualisé. Une adaptabilité en fonction des besoins s’impose mais le concept est là. (Partenariat public/privé) Tendance marqué « Bottom up » au sein du Silicon sentier. Le principe est d’organiser des évènements avec une demande qui émane du territoire et non des institutionnels.
Quelle(s) cible(s) pour le Coworking ?
Sont avant tout visés par le concept de Coworking :
- des salariés de grandes entreprises du numérique - des entrepreneurs - une majorité de travailleurs indépendants - des acteurs en « Free lance »
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Quel plan média ? Quelle communication pour le Coworking ? Comment gagner en visibilité ?
Le principe est : « Jamais de démarchage » !
- Nous nous appuyons sur le réseau et l’effet buzz26. Nous avons choisi
d’agréger dans la phase de démarrage du projet le plus d’acteurs possibles. Nous avons constitué des groupes de travail large (associatifs, réseau de micro-sponsors, entrepreneurs, développeurs…)
Au cours de la première année, il y a eu beaucoup d’événements organisés autour du concept de la Cantine. Silicone sentier avait choisi de viser avant tout les PME. La Cantine a développé une identité éditoriale faisant office de cahier des charges du lieu. Tous les évènements étaient organisés autour de la thématique de l’ « économie numérique » et du « monde digital ».
Quelles évolutions ? Quels points à améliorer ?
- Nous avons un grand projet: développer un média autour de la cantine pour
capitaliser et valoriser les connaissances échangées au sein des évènements - Nous voulons créer 2 incubateurs - Nous essayons de développer un projet européen (Silicon Sentier et pas la
Cantine) - R&D - Pourquoi pas une Cantine plus grande à Paris ?
L'organisation (moyens financiers, humains, acteurs à mobiliser...)
Cinq personnes travaillent à plein temps sur la Cantine avec des profils très différents. Certains viennent de Sciences-Po, d’autres de l’EM Lyon, de l’EHESS, d’autres enfin reviennent de Berlin. Tout le monde doit clairement s’investir et être très polyvalent, et flexible sur ses horaires. La moyenne d’âge est de trente ans. Les équipes sont parties prenantes de l’animation du lieu. Du point de vue du site : la Cantine loue ses locaux auprès d’un bailleur privé. Les activités de la Cantine (marquée dans le document de E.Hooge):
- gestion financière et opérationnelle du lieu - gestion du Coworking Space, des salles de réunions, de l’espace café
Comment avez-vous choisi le lieu d’implantation de la Cantine ?
Le lieu devait remplir plusieurs conditions :
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Effet buzz : « faire du bruit autour d’un produit, d’un service, d’un concept afin d’en faire parler à un maximum de personne. Il s’agit de stimuler le bouche à oreilles ».
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- Etre suffisamment visible pour les membres du réseau (mais pas trop : non visible depuis la rue), volonté de créer un espace semi-public
- Être un espace perméable, modulable et ouvert (vitrine) - Etre au rez-de-chaussée - Etre un lieu ouvert - Être implanté au cœur d’un quartier déjà investi par les acteurs du
numérique, appuyé par une infrastructure réseau solide (Dailymotion par exemple a eu son premier siège dans le Sentier)
Quels services de base ? Quels services périphériques ?
Il y a deux volets dans notre « monde de services » : un volet marchand (location de salle) et un non marchand (espace de Coworking). Les recettes du premier permettent le développement du second. Les services de bases :
- Un espace partagé de travail - Un réseau de travailleurs - Un espace de production et de diffusion de projets innovants - L’organisation d’évènements
Les services périphériques :
- Le bar (dont le but n’est pas de faire de profit… il est davantage un prétexte) - La location du lieu à des entreprises pour des évènements privés autour des
thèmes du numérique : Facebook est venu ici organisé un séminaire, l’Oréal a lancé ici sa nouvelle plateforme numérique de recrutement…
� Différents types de demande (et donc de services)
Financement du projet, viabilité financière du concept :
Le Silicon sentier a présenté son Projet de « La Cantine » à la société Orange fin 2006 puis aller voir la région et la ville un peu plus tard (6 mois après) Fonds accordés par ces structures (enveloppe de fonctionnement)
- Orange R&D = 50 K€ - Région = 112 K€, (action en faveur du soutien des acteurs technologiques et des
Systèmes Productifs Locaux, des clusters, un enjeu pour l’écosystème numérique en Île de France.., et visibilité sur le site)
- Cap Digital, pôle de compétitivité => avance sur événement à l’année - Ville de Paris - UFSE
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La Cantine est une association Loi 1901 : son objectif n’est donc pas à but lucratif. L’objectif est atteindre l’équilibre financier, ce qui devrait être très prochainement après deux ans d’activités.
� Objectif financier - assurer l’autofinancement du lieu d’une part, et de l’autre impliquer les entreprises dans le projet en payant l’utilisation des locaux de la Cantine.
A ce jour, l’association Silicone Sentier gère un budget de 1million d’€, dont 500 k€ sont consacrés à La Cantine. Les évènements sont financés par les recettes de la location du lieu par des « micro-sponsors ».
Quels liens avec le Grand Lyon en vue d'une duplication du projet ?
2 options :
- La Cantine peut intervenir en qualité de « Conseil » pour la mise en place d’une structure de type Coworking et apporter son expertise (coût d’environ 15K€ pour 2 ans). Silicon Sentier s’éloigne du projet une fois celui ci mit en route.
- Développer un concept avec le nom de La Cantine, il importe dans ce cas de respecter la Charte et le modèle de La Cantine => pure duplication
La Cantine et l’association Silicon Sentier n’ont absolument pas une démarche prospective. Il nous a été conseillé de réaliser un diagnostic territorial concernant les acteurs du développement économique, les associations d’entreprises et celles des entrepreneurs… au niveau du Grand Lyon et de la région. Il est plus facile de s’appuyer sur des réseaux existants, qui agrègent l’animation du centre. Facteurs nécessaires à la réussite du projet :
- présence forte des entreprises du numérique - présence des associations d’entrepreneurs et d’entreprises, clusters - politique locale du développement économique (volonté politique) - déléguer la gestion du lieu à une association
Les points à ne pas perdre de vues dans l’hypothèse d’une prévision de montage d’une telle structure :
- La neutralité aujourd’hui vient de collectivités publiques, ayant un rôle d’intérêt général.
- Ce sont d’abord les acteurs du numériques qui viendront dans ces lieux - Il faut développer le concept en fonction de l’économie du système local - Y a-t-il des structures qui fédèrent les entrepreneurs ? - Quel Etat des lieux/ diagnostic territorial ? - Quelle direction de l’innovation ? Du développement économique ?
Numérique ? (études forces administratives, publiques ou privé) - La cantine s’appuie sur différents réseaux
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La concurrence ?
Les différences avec La ruche :
- La Cantine est très orienté NTIC alors que La Ruche est beaucoup plus axée sur l’économie sociale et solidaire (il s’agit toujours de développement des NTIC mais au service du social)
- Le public n’est pas le même à la Ruche qu’à la Cantine - D’ou vient l’argent de la ruche ? (Budget 700 000, dont 340 000 autofinancements, 50 000 de l’Orange et le reste vient des subventions publiques) - Le Coworking est plus cher à la ruche, il n’y pas d’accès libre là-bas
Autres structures ?
L’échangeur PME (CCI) est plus un show room. Il ne propose pas de Coworking et est très institutionnel Autre type de concurrence (sur Paris) : les activités institutionnelles du support des entrepreneurs et des entreprises High Tech
- échangeurs PME gérés par la CCI (la CCI mène également des actions après des PME n’ayant pas d’habitude d’utilisation des NTIC)
- la location des espaces est plus chère
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LA CANTINE – REPORTAGE PHOTOS
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PLAN DU SITE DE LA CANTINE
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COMPTE RENDU CREALOFT
Entretien avec Thomas STANDHAFT - Lyon, 3 mars 2010
Nos différentes investigations sur la toile nous on conduit jusqu’au site internet Crealoft
(www.crealoft.fr). Il s’agit d’un regroupement de quelques personnes pour la plupart designer,
freelance…qui travaillent sur l’ouverture de deux concepts de Coworking (Lyon – Paris).
Leur volonté est de s’inspirer d’un site de Coworking situé à Berlin « Betahaus »
(http://www.betahaus.de/). Il s’agit d’un lieu particulièrement grand (1.000m²).
L’identité du lieu :
- sensation bistrot/café
- lieu étudiant
- non suréquipé
- open Space
- des espaces plus clos
- Mix d’un lieu de travail, d’échange d’idées, de culture, manifestation…
De cette forme de Coworking à la Berlinoise et de celles qu’ils ont pu visiter (La Cantine et La
Ruche à Paris) ainsi que de leur recherche sur internet ils ont conceptualisé leurs aspirations en
termes de Coworking, à savoir :
- Cibles : Entreprises, free lance, entrepreneur, programmateur…Ils sont par ailleurs
convaincus de l’intérêt que peut susciter un tel lieu compte tenu qu’ils ont déjà une
dizaine de personnes sur Lyon (de profils très différents !) qui aspirent à fréquenter de
manière récurrente le lieu. Et se félicitent que ces derniers est eu connaissance de
leur projet hors tout plan de communication ou buzz.
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- Volonté de s’intégrer à un réseau international
- Lieu : 200/300 m² à proximité du métro, vélov’, gare (esprit écolo), quelques places de
stationnement et avec si possible présence de fibre optique. Ils envisagent près de
l’université Lyon 3- Manufacture des tabacs (Ancienne Clinique Ste Anne) ou à la Part
Dieu.
- Volonté d’avoir un lieu où chacun trouve sa place « multi générationnelle »
- Environnement : Travail, boites postales d’entreprises, possibilités de recevoir des
clients, conférences, concerts, barcamp, workcamp, présentations ou tout
événement. Avec une volonté que se tiennent au moins 2 évènements par mois.
L’idée est de laisser vivre le lieu de manière autonome.
- 4 formules possibles :
� 1 Day
� Nomade
� Flex (3 ou 4 fois par semaine)
� Fixe
- Créer une plateforme-web
� Espace virtuel personnalisé
� Un profil par Coworker
� Développer un réseau Coworking
=> Volonté de développer l’esprit communauté pour notamment permettre de trouver
dans le réseau le profil d’un Coworker qui pourrait répondre à nos besoins et avec lequel on
pourrait échanger.
Ils ont le souhait de faire naitre leur projet de manière autonome mais d’occultent pas la
possibilité d’avoir ensuite recours à des subventions (différents scénarios possibles).
Selon leur calcul avec 20/30 Coworkers Fixe par mois ils atteindraient leur point mort. A savoir
qu’ils envisagent de fixer la cotisation d’un Coworker Fixe aux alentours de 350 €/mois.
Leur business plan annonce un budget de mise en route fixé à 30.000 € cela incluant les
équipements, la rénovation des lieux…
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Crealoft => quelle structure juridique ? Début peut être association mais rien de sur…
Pourquoi un tel projet à Lyon ?
- C’est une ville riche
- Constante évolution
- Potentiel certain sur ce type de projet
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COMPTE RENDU GRAND LYON
mercredi 17 février 2010 – 10h – Grand Lyon
Mathieu Salmon
Chargé de mission – Mission numérique
Laurent Trontin
Chef de projet – Industries Créatives
Présentation des personnes rencontrées :
Mathieu Salmon et Laurent Trontin réfléchissent actuellement au sein du Grand Lyon aux
conditions permettant la réalisation d’un lieu de Coworking, voire plus largement d’un « living-
labs » à Lyon. Laurent Trontin est en charge du développement économique des activités
créatives sur le territoire du Grand Lyon. Il a pour but la réalisation du modèle des 3Ts de Florida
(Talents, Technologie, Tolérance) sur le territoire d’action et construit son action au sein du pôle
de compétitivité. Mathieu Salmon est en charge de la mission numérique et est en lien avec toute
une série d’acteurs (culture, mobilité, co-métropole, cohésion numérique, participation
citoyenne, tourisme…). Leurs réflexions se veulent très tournées sur l’usager, analysé comme le
destinataire principal de l’offre. Les entreprises et les Grand Lyon seront également des acteurs
essentiels du projet de living-labs. Leur but commun est de faire travailler ensemble la
technologie et les talents.
Le projet de « living-labs » :
Le « living-labs » peut se définir, selon Mathieu Salmon, comme un laboratoire d’usage, un lieu de
test et de réflexion sur des projets. Un lieu de Coworking peut s’inclure dans un projet, plus large,
de living-labs. Le living-labs se base sur de réelles animations, ayant pour but de favoriser
l’émergence d’un projet. Les activités proposées dans ce lieu pourraient permettre de tester la
viabilité d’un projet. Mathieu Salmon a cité en exemple le cas de l’association « Imaginov », qui
regroupe les professionnels du jeu vidéo, du cinéma et de l’audiovisuel. Le but de cette
association est d’aider les entreprises présentes dans ces filières. Imaginov recherchait un lieu
pour pouvoir tester ses produits auprès des usagers. Un living-labs aurait pu être ce lieu, c’est-à-
dire un espace de rencontre entre les usagers et les créateurs. En effet, aujourd’hui, ces
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rencontres se font uniquement dans des salons ou dans des lieux propres aux entreprises. Il
serait bien d’élargir l’offre. Les living-labs développent leurs initiatives en réseau.
Les opportunités liées au projet de Coworking :
Le lieu, selon Laurent Trontin, a peu d’importance. En effet, la décision de l’implantation d’un lieu
de Coworking à Lyon dépendra en grande partie des avis des élus (intérêt pour le projet
« Confluences », Rénovation du site de la Part-dieu…). La réflexion, selon lui, doit davantage
s’amorcer autour des agencements possibles du lieu, du lien de ce projet avec la mise en place du
très haut-débit et du tissage socio-économique local.
Le projet de Coworking au sein du Grand Lyon :
Le projet concerne toute une série d’acteurs du Grand Lyon : la direction de la prospective, la
mission numérique, les industries créatives, la chargé de la rénovation du quartier de la Part-Dieu
etc. Nous allons constituer à partir de la mi-mars un groupe de travail sur le sujet. Notre étude
peut intéresser le grand Lyon en termes de définition du concept de Coworking, afin que chacun
sache s’accorde sur le sens du projet.
Notre étude intéresse Mathieu Salon et Laurent Trontin sur les aspects suivants :
- La définition du concept de Coworking
- Une réalisation d’un benchmark sur les offres existantes
- Quelle place pour la créativité et le numérique dans le projet ?