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Dépassés les jeux en bois ? Ringar- disés par les consoles vidéos ? Que nenni. Depuis plusieurs années, ils revivent des jours heureux, dé- poussiérés par des associations. Denis Kleinpeter fut un membre actif de l’une d’entre elles, dans le Nord-Pas-de-Calais. “On me demandait de plus en plus d’ani- mations autour de jeux tradition- nels. La demande s’est développée au fur et mesure que j’avançais dans mes recherches sur Inter- net. Ils plaisent énormément”. Ce jeune entrepreneur - installé par choix à la pointe de la Bretagne - fabrique depuis cet été jusqu’à 65 jeux différents, en bois et chevillés à l’ancienne, à la pépinière d’en- treprises de Plabennec. Il y béné- ficie ainsi de l’appui de Christelle Hamon, animatrice CCI du lieu. Ces jeux du monde en bois plaisent d’autant plus que les règles sont simples (mais non simplistes) fai- sant appel à l’adresse, la stratégie et la réflexion quel que soit l’âge. Jeux de lancé, de tirs, de palets, de boules, d’anneaux, de toupies et de billards, stimulent la tête et les mains. Les enfants bien sûr et grands enfants que nous som- mes, ne manqueront pas de vou- loir jouer au “remonte-billes” ou encore au “jeu de la grenouille”, sans oublier le “Birinic”, “le seul jeu dont je sois sûr qu’il vienne de Bretagne”, confie Denis Kleinpeter. Mais les personnes âgées ne sont pas en reste : “Des maisons de re- traite médicalisées ont aussi acheté des jeux car ils permettent de re- produire des gestes naturels”. Dans son atelier, Denis travaille le bois brut avec sa toute nouvelle machine pour concevoir les modè- les commandés sur son site inter- net. Autant dire qu’ils traverseront les générations. Comptez de 34 à 400 euros le jeu selon sa taille et sa complexité. “Outre la fabrication, je propose à qui veut la location et l’animation autour des ces jeux”. Exposition, livret et questionnaires rendent la démarche pédagogique. “Il est aussi possible de réaliser soi- même ses jeux, sur une journée”, et ainsi découvrir qu’aussi loin que remontent les origines de l’homme, celui-ci a toujours pratiqué le jeu comme une forme de convivialité. @ www.jeuxfabriqueenbois.fr à l’affiche Plabennec Jeux Fabrique en Bois : faites vos jeux ! JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST N° 132 novembre-décembre 2010 010 © BASILIC COMMUNICATION © SIMON COHEN Édition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 18 novembre 2010. FOCUS. Avec 89 % du trafic de l’aéroport Brest Bretagne, les lignes régulières représentent un enjeu considérable pour la première plateforme bretonne. Ces lignes ouvertes à l’année ou régulières déterminent le désenclavement de tout un territoire. Tour d’horizon de la nouvelle offre quotidienne de l’aéroport. p 4-5 ACTIONS DE LA CCI FORMATION INVITÉS Front commun pour la Bretagne à grande vitesse Jean-Marie & Sylvie Ollivier, commerçants brestois p.3 p.8 p.7 Les métiers de bouche se féminisent © SIMON COHEN Où partir de Brest toute l’année ? Denis Kleinpeter
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Courants

Mar 03, 2016

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Hall Christelle

Journal économique de la région brestoise, edite par la CCI de Brest
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Page 1: Courants

Dépassés les jeux en bois ? Ringar-disés par les consoles vidéos ? Que nenni. Depuis plusieurs années, ils revivent des jours heureux, dé-poussiérés par des associations. Denis Kleinpeter fut un membre actif de l’une d’entre elles, dans le Nord-Pas-de-Calais. “On me demandait de plus en plus d’ani-mations autour de jeux tradition-nels. La demande s’est développée au fur et mesure que j’avançais

dans mes recherches sur Inter-net. Ils plaisent énormément”. Ce jeune entrepreneur - installé par choix à la pointe de la Bretagne - fabrique depuis cet été jusqu’à 65 jeux différents, en bois et chevillés à l’ancienne, à la pépinière d’en-treprises de Plabennec. Il y béné-fi cie ainsi de l’appui de Christelle Hamon, animatrice CCI du lieu.Ces jeux du monde en bois plaisent d’autant plus que les règles sont

simples (mais non simplistes) fai-sant appel à l’adresse, la stratégie et la réfl exion quel que soit l’âge. Jeux de lancé, de tirs, de palets, de boules, d’anneaux, de toupies et de billards, stimulent la tête et les mains. Les enfants bien sûret grands enfants que nous som-mes, ne manqueront pas de vou-loir jouer au “remonte-billes” ou encore au “jeu de la grenouille”, sans oublier le “Birinic”, “le seul jeu dont je sois sûr qu’il vienne de Bretagne”, confi e Denis Kleinpeter. Mais les personnes âgées ne sont pas en reste : “Des maisons de re-traite médicalisées ont aussi acheté des jeux car ils permettent de re-produire des gestes naturels”.

Dans son atelier, Denis travaille le bois brut avec sa toute nouvelle machine pour concevoir les modè-les commandés sur son site inter-net. Autant dire qu’ils traverseront les générations. Comptez de 34 à 400 euros le jeu selon sa taille et sa complexité. “Outre la fabrication, je propose à qui veut la location et l’animation autour des ces jeux”. Exposition, livret et questionnaires rendent la démarche pédagogique. “Il est aussi possible de réaliser soi-même ses jeux, sur une journée”, et ainsi découvrir qu’aussi loin que remontent les origines de l’homme, celui-ci a toujours pratiqué le jeu comme une forme de convivialité.@ www.jeuxfabriqueenbois.fr

à l’affi che Plabennec

Jeux Fabrique en Bois : faites vos jeux !

JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST

N° 132 novembre-décembre 2010010

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FOCUS. Avec 89 % du trafic de l’aéroport Brest Bretagne, les lignes régulières représentent un enjeu considérable pour la première plateforme bretonne. Ces lignes ouvertes à l’année ou régulières déterminent le désenclavement de tout un territoire. Tour d’horizon de la nouvelle offre quotidienne de l’aéroport. p 4-5

ACTIONS DE LA CCI FORMATION INVITÉSFront communpour la Bretagneà grande vitesse

Jean-Marie& Sylvie Ollivier, commerçants brestois

p.3 p.8p.7

Les métiersde bouchese féminisent

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où partir de brest toute l’année ?

Denis Kleinpeter

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les rendez-vous…

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…de la CCI25 novembre, 16 décembre

Matin Créateur.Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI de Brest vous propose d’assister à une réunion d’information gratuite, le Matin Créateur (étude de l’idée, méthodologie de la création, aides techniques et financières…).Participation gratuite mais inscription obligatoire.

du 29 novembre au 6 décembreStage 5 jours pour entreprendre.Ce stage, organisé par l’Espace entreprendre de la CCI de Brest, couvre les différents aspects liés à la création d’entreprise : juridique, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire…Participation : 150 €.

25 et 26 novembrePermanence des notaires et experts comptables,lire en page 6.

26 novembre, 17 décembrePermanence des professions libérales.À 14h, 15h ou 16 h, rencontre avec un représentant de l’association de gestion des professions libérales agréée. Ce rendez-vous individuel s’adresse notamment aux porteurs de projet.

(pour tous ces rendez-vous) Accueil de l’entrepreneur (CCI). Maëlle Juin 02 98 00 38 73 @ [email protected]

Sur ses rayonnages, 8 000 ouvrages et 160 revues françaises et étrangè-

res : l’infothèque de l’école supérieure de commerce Bretagne Brest a su se don-ner les moyens de remplir sa mission de soutien à la re-cherche et à l’enseignement au sein de l’ESC. Son fonds, consacré aux dif-férents secteurs de l’écono-mie, s’enrichit régulièrement. “Les axes de recherche de l’école, comme l’entrepre-neuriat, influencent le choix de nos acquisitions”, com-mente Valérie Le Roux, res-ponsable des lieux. “Nous consacrons aussi une bon-ne partie de notre budget à l’achat d’ouvrages en anglais”.

Intégrée au réseau nationalCet impressionnant fonds pa-pier se double d’une docu-mentation électronique très complète, à commencer par la base de données ABI (des milliers d’articles) ou encore la bibliothèque digitale Cyber Libris, qui permet la consul-tation de 7 000 ouvrages et articles. L’infothèque vient par ailleurs d’intégrer Sudoc, le système universitaire de documentation dépendant du réseau national de biblio-thèques de l’enseignement supérieur. Sudoc répertorie 11 millions de notices biblio-graphiques et localise le titre

recherché au sein des biblio-thèques du réseau.Si l’infothèque constitue un lieu de vie incontournable pour les étudiants et les enseignants de l’ESC, elle est aussi ouverte au public extérieur : étudiants, enseignants chercheurs, pro-fessionnels, créateurs d’entre-prise, demandeurs d’emploi, salariés souhaitant rebondir sur un autre secteur… “Nous avons par exemple un rayon métier avec des ouvrages sur les tests psychologiques et le curriculum vitae”.Les ouvrages et les revues sont consultables sur place en accès libre. 120 places as-sises sont mises à la dispo-

sition des lecteurs, dans les locaux spacieux (800 m2) et lumineux. Outre la lecture sur site, un service de prêt est proposé à tous. Seules les ressources électroniques ne sont pas directement acces-sibles au public extérieur. “Le mieux, quand une personne veut effectuer une recher-che, est de nous contacter à l’avance. Nous pouvons ainsi rechercher les documents et accompagner sa recherche, y compris à partir des ressour-ces électroniques. Chaque si-tuation est traitée au cas par cas”. Un plus pour se retrou-ver dans ces 8 000 ouvrages disponibles.

L’infothèque est ouverte en journée continue du lundi au vendredi et emploie trois collaborateurs. Pour emprunter des documents, le dépôt d’un chèque de caution de 80 € et une inscription annuelle sont nécessaires (demandeur d’emploi : 15 € l’année ; étudiant : 30 € l’année).

L’infothèque de l’école supérieure de commerce Bretagne Brest met ses ressources documentaires à la disposition de tous les publics.

pour vous informerChambre de commerce et d’industrie de Brest.1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2.Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi.

02 98 00 38 00 @ [email protected] @ www.cci-brest.fr

Antenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle,29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ [email protected]

CCI Info. Centre de documentation économique ouvertà tout public chaque jour de 14 h à 17 h. 02 98 00 38 15

Fichier des entreprises. Information et vented’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h).

02 98 00 38 06

Inicial (ex-service Habitat). 02 98 00 38 88Courants. @ [email protected] 02 98 00 38 44

pour vous aider à créeret développer

Espace entreprendre. Service d’information et de conseilsjuridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets decréation ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73

Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnementde porteurs de projets et de créateurs d’entreprise.» Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00» Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27» L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 70» Châteaulin 02 98 81 25 34 » Crozon 02 98 27 24 76

Département industrie, services et international.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 18

Département commerce, tourisme et services.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 17

Centre de formalités des entreprises. Serviced'information sur les formalités juridiques liées à lacréation-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05

ChamberSign. Service de promotion de la signatureélectronique des CCI. 02 98 00 38 76

pour vous faire voyagerAéroport Brest Bretagne. 02 98 32 86 00@ www.brest.aeroport.fr navette routière 0 820 850 252

pour vous former Voir page 7

la CCI vous accueille

ESC : l’infothèqueaiguille le public

L’infothèque dispose d’une documentation électronique très complète.

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La CCI de Brest pose la candidature de Brest pour accueillir la future CCI de région. La loi réformant le réseau des CCI (23 juillet 2010) ne fixe pas le siège de la CCI de région et laisse la décision à l’Etat, après consultation des CCIT ratta-chées. Dans un courrier adressé au pré-fet de région, Jacques Kuhn, président de la CCI de Brest, écrit : « Les chiffres montrent que 50 % des volumes d’ac-tivités et des personnels des CCI de Bre-tagne sont finistériens. L’occasion est unique de mettre les actes en confor-mité avec les mots, notamment sur l’équilibre de la Bretagne, son aména-gement du territoire et son projet mé-tropolitain bipolaire. » La décision de l’État devrait intervenir en 2011.

Front commun pour la Bretagneà grande vitesse

<interview> Jacques Kuhn et Jean Le Vourch Représentants d’Investir en Finistère

Le schéma national des infrastructures de transport (Snit) fixe les orientations de l’État pour les 20-30 prochaines années. Il relègue le Finistère “dans les territoires restant à l’écart du réseau des lignes à grande vitesse”. Une position “inacceptable” pour l’association Investir en Finistère.

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Pour mémoire, rappelons que l’association Investir en Finistère a été fondée il

y a presque 10 ans par les CCI du Finistère, le Crédit mutuel Arkéa, le Crédit agricole et compte une trentaine de grandes entrepri-ses adhérentes. Elle a pour acte fondateur l’obtention d’un TGV mettant Brest et Quimper à moins de 3 h de Paris. “À la lecture de l’avant-projet de schéma natio-nal des infrastructures de trans-port, on constate que la Bretagne est exclue du développement des voies de communication ferro-viaire”, se désole Jean Le Vourch, président du groupe de travail TGV à l’association. Ce qui a provo-qué l’indignation des défenseurs acharnés du désenclavement du Finistère (lire ci-contre).

Indignation unanimeLe TGV, garant de l’avenir écono-mique des régions françaises, met aujourd’hui 4 h 35 en moyenne de Paris à Brest, avec 5 arrêts. Le pro-jet de la ligne grande vitesse (LGV) Bretagne - Pays-de-la-Loire inscrit au Snit, prévoit la construction de

182 km de lignes entre Le Mans et Rennes, soit un gain de temps de 37 min. Fin 2015, si aucune ligne nouvelle n’est construite, nous serions ainsi à 3 h 40 / 3 h 45 de Paris. À cette même période, Bor-deaux qui est à la même distance de Paris que Brest, sera à… 2 h 05 de la capitale (construction de la LGV Tours-Bordeaux) !“Certains aménagements vont permettre de gagner 4-5 minu-tes*. En l’état, la contraction du temps se fera donc presque uni-quement entre Paris et Rennes”, regrette Jean Le Vourch. Le Snit indique sa préférence pour un axe ferroviaire Rennes-Nantes : “Cela marque un choix politique qui ignore l’hinterland historique du chef-lieu de notre région”. Cette pénalisation d’une région qui paie déjà le prix fort de son éloignement du marché euro-péen, a provoqué une levée de boucliers de la part des déci-deurs politiques et économiques. Aujourd’hui, l’heure est à l’union sacrée.* Coût de ces aménagements : 310 M€.

Jacques Kuhn et Jean Le Vourch, représentants d’Investir en Finistère, font partie des fondateurs de cette association. Autant dire que ces militants de la première heure pour un TGV Brest-Quimper à 3 h de Paris, ne mâchent pas leurs mots lorsqu’ils commentent le Snit.

Le Snit ignore le Finistère dans son grand projet de moderni-sation des voies de communication. Quel est aujourd’hui votre sentiment ?

Jacques Kuhn : Nous avons été roulés dans la farine, voilà mon sen-timent ! Je suis outré que l’on puisse écrire que le Finistère restera à l’écart du réseau TGV français. C’est l’abandon de notre département. On nous a fait miroiter un TGV pendulaire qui n’existera jamais en Bre-tagne, car cette technologie n’est efficace qu’en point à point, dans les courbes et non sur ce “tortillard” qu’est le réseau breton. On y a cru et on a perdu du temps. Les Finistériens gagneront Paris en 3 h 43 une fois achevé le tronçon entre Le Mans et Rennes. C’est insuffisant. Cumulé aux suppressions de passages à niveau sur les lignes bretonnes existantes, on nous dit que nous atteindrions Paris en 3 h 08 en 2014. Cela veut dire que le Brest-Paris sera direct, sans arrêt ! Soyons réaliste. On atteindra 3 h 30, au mieux. Investir en Finistère a fait trois proposi-tions concrètes de nouveaux shunts (dérivations, NDLR) pour arriver à Rennes en 1 h 30, en vitesse courante et commerciale. Allons-y !Jean Le vourch : Cette vision m’inquiète beaucoup car l’attractivité du Finistère va se réduire. Quand Rennes sera à 1 h 30 de Paris, notre éloi-gnement va augmenter. Nous deviendrons la lointaine banlieue ren-naise tandis que Rennes sera la proche banlieue de Paris. Ce n’est pas acceptable car cela pénalisera la génération à venir. Nous ne pouvons accepter d’être “traités comme des citoyens de seconde zone” selon l’expression du sénateur François Marc ! Les entreprises ne viendront plus s’installer en Bretagne. Pour que nos jeunes aient du travail, il faut réagir.

L’axe Rennes-Nantes se dégage aujourd’hui explicitement du Snit, via le futur aéroport Notre-da-me-des-landes. Craignez-vous qu’il se substitue au projet Brest-Quimper à 1 h 30 de Rennes ?J. L. v. : La liaison Rennes-Nantes me fait craindre un déséquilibre du territoire. C’est un risque supplémentaire de marginalisation de la Bretagne.J. K. : Le retard que nous accumulons est d’autant plus grave que pendant ce temps, l’axe Rennes-Nantes devient prioritaire. Que l’on ne nous oppose pas le coût des travaux en Bretagne alors que le maire de Nantes et le président du conseil régional du Pays-de-la-Loire disent que le prix n’a pas d’importance.

Quelles sont les actions en cours ?J. K. : Investir en Finistère s’est rapproché des parlementaires bretons qui lancent une démarche sur ce sujet. Il y a une unité du Finistère et plus largement des collectivités bretonnes pour une mobilisation commune sur ce point. La région se mobilise comme elle sait le faire. Le TGV ne s’arrêtera pas aux mar-ches de la Bretagne.

“On a perdu du temps”

Des élections consulaires, pour quoi faire ?

Attendues il y a un an mais repoussées pour cause de réforme du réseau des chambres écono-miques, les élections des CCI se tiendront du 25 novembre au 8 décembre, par correspondance. Les pro-fessionnels sont appelés à voter pour leurs représentants, à la CCI de Brest comme à la CCI de région.

Les chambres de commerce et d’in-dustrie sont des établissements pu-blics placés sous la tutelle de l’État

et gérés par des chefs d’entreprises, tous bénévoles. Ils sont élus par leurs pairs (dirigeants d’entreprise ou représentants délégués). La CCI de Brest couvrant sept communau-tés de communes, plus de 11 000 établis-sements du commerce, de l’industrie et des services sont concernés par ce scrutin. 36 élus vont ainsi défendre leurs inté-rêts, non seulement sur le territoire de la pointe bretonne mais aussi, et c’est une nouveauté, auprès de la future chambre de commerce et d’industrie de région. Ce scrutin prend ainsi une tournure nouvel-le, à savoir faire peser de tout son poids

l’activité économique du Finistère dans la prise de décisions au niveau régional.

Un double vote simultanéLa CCI de région (CCIR) est née ex nihilo de la loi du 23 juillet dernier. Elle illustre la création d’un échelon supplémentaire dans l’organisation des CCI et sera appe-lée à travailler aux futures orientations du réseau consulaire breton. Les CCI deviennent des CCI territoriales (CCIT), rattachées à la structure régionale dès le 1er janvier 2011. Le personnel des CCI bretonnes (hors équipements) passera sous l’emprise de la CCI de région au 1er janvier 2013. Votre CCIT conserve son fonctionnement : l’assemblée générale vote les budgets,

décide des investissements, examine et adopte les prises de position de la CCI. Mais, désormais, c’est la CCI de région qui collectera la taxe (17 % des ressources de la CCI de Brest) et la reversera au budget des CCI territoriales. Les mandats exercés par les élus écono-miques sont de 5 ans. Principal chan-gement cette année pour les électeurs : chacun va donc voter doublement, c’est-à-dire pour la liste de sa CCI territoriale et pour élire les six représentants brestois à la CCI de région.

Fichier des entreprises (CCI)

02 98 00 38 60@ [email protected]

La CCI de Brest représente les intérêts économiques de quelque 11 000 établissements du commerce, de l’industrie et des services, répartis sur les communautés de communes de : Brest métropole océane, Pays d’Iroise, Plabennec et les Abers, Lesneven et la Côte des légende, Pays de Landerneau-Daoulas, Aulne maritime et Presqu’île de Crozon.

Le schéma national des infrastructures de transport (Snit) planifie, sur 20 à 30 ans, un programme d’investissements de 170 milliards d’euros pour irriguer le pays en infrastructures modernes. 52 % de cette somme est dévolue au fer. Ignorée de ce schéma, la pointe Bretagne s’unit pour y être inscrite et réclame une égalité de traitement avec les autres régions.

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Brest Bretagne : les vols réguliers prennent de l’ampleur

4 Courants novembre-décembre 2010

Avec le positionnement sur Paris et Lyon d’Easyjet et de Chalair sur Lille, les usagers bénéficient d’une offre élargie au départ de Brest. Ils peuvent partir plus souvent, dans les principales villes françaises, que ce soit à bas coût ou en sollicitant les prestations de compagnies bien installées à Brest.

Pour partir à Paris ou à Lyon en avion, que de choix au départ de Brest : choix de la compa-

gnie, du jour, de l’heure appropriée, des services associés. En effet, en plus d’Air France, ces deux destina-tions sont désormais desservies par la compagnie anglaise Easyjet, leader européen du low cost (3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009). Air France a aussi renforcé sa ligne sur Orly, augmentant sensiblement les capacités de ses avions avec 1 000 sièges supplémentaires par semaine, soit 20 % de plus par rapport à l’hi-ver dernier. « Cela correspond à notre volonté de mieux nous positionner sur la destination Paris », précise Frédéric Verdier, directeur régional Air France, Roissy étant plutôt réservé aux correspondances, un point fort de la compagnie française.Pour Michel Roussel, directeur de l’aéroport, « ces nouvelles nous per-mettent d’élargir l’offre sur Paris et Lyon et ainsi d’attirer une nouvelle clientèle ». Le responsable du déve-loppement de la plateforme aéro-portuaire brestoise, Jérôme Le Bris, argumente ce point de vue : « Notre objectif est de développer toujours plus l’offre de l’aéroport. Nous re-cherchons constamment à attirer de nouvelles compagnies, à promouvoir notre plateforme. C’est le fruit d’une persévérance brestoise. » La chambre de commerce et d’industrie de Brest, gestionnaire de l’aéroport, mène, dans ce sens, une politique active depuis des années pour « rendre plus attractif le territoire de la pointe Bretagne ».

Sept compagnies à l’annéeCes dernières années, l’aéroport a ainsi convaincu de nouvelles com-pagnies de s’installer et avec elles, d’assurer des lignes régulières vers des villes françaises, anglaises et ir-landaises, maillant peu à peu l’es-pace nord-européen. En plus de l’opérateur historique Air France (et Brit Air) et ses nombreuses rotations quotidiennes vers Roissy,

Orly, Lyon et Nice (plus de 560 000 passagers en 2009), cinq compagnies aériennes font la richesse de l’of-fre brestoise (208 038 passagers au total en 2009) : Flybe depuis 2005 avec des vols vers Southampton et Birmingham ; Ryanair depuis 2006 avec Marseille [lire ci-contre], Lon-dres et Dublin ; Jetairfly depuis 2006 avec Toulon ; Chalair Aviation depuis 2007 avec Bordeaux et, depuis cette rentrée, Lille; Finist’Air sur Ouessant et enfin, Easyjet cette année avec Paris et Lyon.

Fort de cette politique dynamique et offensive, Brest Bretagne a ainsi ac-quis depuis plusieurs année le sta-tut de premier rang des sept aéro-ports bretons. Avec 767 508 passagers sur ces vols réguliers en 2009, il est même le seul de Bretagne à connaître une légère progression de ce trafic : + 1,8 %. « Heureusement que le trafic s’est maintenu, contrairement à ce qui est arrivé dans d’autres aéroports bretons », commente le directeur de l’équipement, Michel Roussel. « C’est encourageant. »

Attirer de nouveaux passagersLa crise économique a, en effet, tou-ché les compagnies. Elles ont cher-ché à rentabiliser le plus possible leurs avions et ont diminué un cer-tain nombre de lignes régulières (les dessertes de Toulouse, Nantes, Cork, Figari et Pointe-à-Pitre ont été sup-primées ces dernières années). La crise a « profondément transformé certaines habitudes de voyage », constate Jérôme Le Bris. Les voyages professionnels, par exemple, sont en baisse, au regard des chiffres de fréquentation des deux lignes Brest-Paris (Orly ou Rois-sy) qui totalisent 459 792 passagers : - 5,2 % en 2009, soit 25 000 passagers de moins qu’en 2008. Une baisse re-

lative quand on sait que le marché du déplacement professionnel a connu une sérieuse récession l’an passé. Avec ses horaires adaptés, les neuf vols quotidiens vers Paris d’Air France conviennent à une clientèle d’affaires fidèle (professions libérales, cadres, techniciens, employés, artisans) qui remplit à 80 % ses avions sur Paris.Le low cost est, lui, en nette progres-sion, en particulier pour les vols vers Marseille et Toulon, qui représentent à eux seuls deux tiers du trafic à bas coût. La ligne Brest-Marseille, assurée

jusqu’alors par Ryanair et quotidien-ne depuis mars 2009, a connu la plus forte progression passant de 32 463 passagers en 2008 à 93 469 l’année suivante. Le vol vers Londres-Luton connaît aussi une forte progression : + 36 % avec 41 257 passagers.Dans ce contexte, l’arrivée d’Easyjet va certainement amplifier le trafic aller-retour Paris et Lyon. Jérôme Le Bris compte ainsi « attirer une nou-velle clientèle vers l’aéroport, des entreprises qui optaient pour le train ou limitaient les déplacements ainsi qu’une clientèle familiale, amicale et touristique à destination ou en provenance de Paris et de Lyon ». Pour appuyer ces propos, il évoque la typologie de la clientèle de la li-gne Brest-Marseille, marquée par une majorité de passagers venant ou partant à Brest pour retrouver de la famille ou des amis. Nul doute que la multiplication des vols Brest-Paris* et Brest-Lyon re-présente, tant pour les voyageurs finistériens que pour la diaspo-ra bretonne, une opportunité de s’évader plus souvent.

* Précisons que les aéroports de Paris Roissy et Lyon sont de véritables plateformes aéroportuaires pour gagner des villes du monde entier en peu temps.

Brest-Marseille

supprimée le 11 janvier

Le Pd-g de Ryanair, Michael

O’Leary, a indiqué le

13 octobre la fermeture de

son unique base française

à Marseille en raison de

l’ouverture d’une

procédure judiciaire

contre elle. Ses avions et

200 salariés seraient

transférés dans

d’autres pays européens. La

ligne Brest-Marseille sera

supprimée des vols

Ryanair à partir du

11 janvier. Toutefois, « la

CCI de Brest mettra tout

en œuvre pour que la ligne se

poursuive », souligne

Raoul Laurent,

directeurs des Équipements.

Pour en savoir plus

sur les vols et destinations :

www.brest.aeroport.fr

François Bacchetta , directeur général d’Easyjet France, répond.

« Easyjet est historique-ment la seule alterna-tive d’Air France sur les vols domestiques, depuis huit ans avec Paris-Nice, Paris-Toulouse etc. Pour-quoi Brest ? C’est très simple. Il n’y a aucune concurrence sur cette route et nous pensons qu’il y a de la place pour un second opérateur avec un positionnement diffé-rent, ce marché étant sous stimulé compte tenu des tarifs pratiqués jusqu’à présent. Notre stratégie de réseau est connue,

nous concentrons nos ca-pacités sur les aéroports principaux et Charles-de-Gaulle est une base en croissance où nous avons ouvert une douzaine de nouvelles routes depuis un an. »

Anne Quentel, dirigeante des quatre commerces de l’aérogare : Terre d’Armor, Escale 380, Passerelle 747, Duty Free.

« Plus on a de compa-gnies, plus on a de li-gnes, plus on travaille. Je sais que c’est très difficile d’attirer des nouvelles compagnies mais il faut continuer… En étant ins-tallés dans l’aérogare, il est évident que nos com-merces fonctionnent se-lon le trafic et ce, même si on arrive à faire venir de la clientèle extérieure. Deux de nos commerces étant situés dans la zone passagers, ils dépendent donc totalement du trafic. Cette année, on ressent la baisse de la livre sterling. Les Anglais regardent cha-que prix. »

Sylvain Piaget, dirigeant de Hertz Brest, agence delocation de voitures.

« La fin de l’année 2009 et le début 2010 n’ont pas été bons pour nous. A cause de la crise éco-nomique, la baisse de la livre anglaise… peut-être aussi à cause des mauvai-ses conditions climatiques des dernières années et d’un marché très concur-rentiel*. Avec l’arrivée d’Easyjet, on espère drai-ner une nouvelle clientèle parisienne, même si c’est Europcar qui est le loueur référencé sur leur site In-ternet. En 2006, lorsque notre partenaire Ryanair est arrivé, nous avons eu des très bons résultats. »

* Cinq agences de location de voitures cohabitent dans l’espace de l’aérogare : Avis, Europcar, National/Citer, Sixt et Hertz.

< Le mot de > Raoul Laurentdirecteur des Équipements à la CCI

< Témoignages > de compagnies aériennes

< Témoignages > de professionnels (liste non exhaustive)

« Pourquoi la compagnie anglaise EasyJet s’est-elle installée sur Brest ? »

Développement des lignes régulières :quelles retombées pour les professionnels ?

“L’offre sur Paris et Lyon s’est élargie”

Michel Roussel, directeur de l’aéroport©

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La venue d’une nouvelle compagnie à Brest prouve le potentiel de notre aé-roport. Notre équipement démontre chaque année un peu plus sa pertinence. Sa fréquentation se main-tient à un niveau convena-ble au regard de la crise de l’aérien qui frappe toutes les plateformes. L’arrivée de compagnies low cost si-gnifie pour nous l’arrivée de nouveaux passagers. Leurs tarifs incitent à pren-dre l’avion pour de courts séjours. Précisons que nous traitons toutes les compa-gnies de manière équitable.

Les six autres compagnies font également la richesse de notre programme.Chalair a ouvert une ligne sur la métropole lilloise en septembre. Air France pro-pose neuf vols quotidiens vers Paris et trois vers Lyon, des correspondances et une prestation de services com-plète s’adaptant aux ho-raires des professionnels. C’est un plus pour tous les usagers.À l’inverse, cette nouvelle offre permettra à de nou-veaux touristes de dé-couvrir les charmes de la Bretagne.

« Une offre complémentaire »

Les trois destinationsles plus fréquentées

(en 2009)

Si Paris-Orly (299 220 passagers en 2009) et Paris-Roissy (160 572) restent les deux destinations les plus importantes des vols régu-liers, on peut souligner que les vols Brest-Lyon et Brest-Marseille se tiennent ex aequo à la troi-sième place avec presque 100 000 passagers chacun.

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VIE DE LA CCI

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Brest Bretagne : les vols réguliers prennent de l’ampleur

Courants novembre-décembre 2010 5

Avec le positionnement sur Paris et Lyon d’Easyjet et de Chalair sur Lille, les usagers bénéficient d’une offre élargie au départ de Brest. Ils peuvent partir plus souvent, dans les principales villes françaises, que ce soit à bas coût ou en sollicitant les prestations de compagnies bien installées à Brest.

nous concentrons nos ca-pacités sur les aéroports principaux et Charles-de-Gaulle est une base en croissance où nous avons ouvert une douzaine de nouvelles routes depuis un an. »

Frédéric Verdier,directeur régional d’Air France, s’explique.

« Ayant perçu une baisse de fréquentation de la clientèle d’affaires sur Paris au départ de Brest, nous avons refondu no-tre grille tarifaire pour les professionnels. Leur besoin de flexibilité a été pris davantage en compte et cela a eu un effet po-sitif immédiat. Jusqu’au

dernier moment, ils peuvent mixer l’offre de transport. Pour les autres clients, les tarifs aussi ont baissé. Notre force, c’est la prestation de services tout compris. Nous ne faisons pas payer les ba-gages, l’enregistrement, ni le paiement par carte de crédit. Air France va partout, le low cost seu-lement en point à point. À Brest proprement dit, nous augmentons cet hiver de 1 000 sièges par semaine notre offre sur Orly, donc sur Paris. C’est une hausse sérieuse de 11 % de notre capacité au départ de Brest. »

Alain Battisti, directeur de Chalair Aviation,commente sa décision.

« La compagnie Chalair Aviation a ouvert, il y a bientôt quatre ans, la li-gne Brest-Bordeaux. Cette ligne a résisté à la crise malgré une baisse des recettes en 2009 et sur le premier semestre 2010. Cette expérience globa-lement positive en dépit des observations formu- lées ci-avant, nous a confortés dans l’idée d’offrir des solutions de lignes directes économi-sant le temps de voyage de nos clients, et offrant ainsi plus d’efficacité que

des solutions via un hub ou par le train. La mé-tropole lilloise est une région économique ex-trêmement dynamique. Son aéroport est à moins d’une heure de Bruxelles. Le potentiel de clientèle existe donc pour un ap-pareil de petite taille [19 sièges, NDLR], permettant cependant de rejoindre Lille en 1 h 15 ! »

Sylvain Piaget, dirigeant de Hertz Brest, agence delocation de voitures.

« La fin de l’année 2009 et le début 2010 n’ont pas été bons pour nous. A cause de la crise éco-nomique, la baisse de la livre anglaise… peut-être aussi à cause des mauvai-ses conditions climatiques des dernières années et d’un marché très concur-rentiel*. Avec l’arrivée d’Easyjet, on espère drai-ner une nouvelle clientèle parisienne, même si c’est Europcar qui est le loueur référencé sur leur site In-ternet. En 2006, lorsque notre partenaire Ryanair est arrivé, nous avons eu des très bons résultats. »

* Cinq agences de location de voitures cohabitent dans l’espace de l’aérogare : Avis, Europcar, National/Citer, Sixt et Hertz.

André Pertron, président du club des hôteliers de la Pointe Bretagne.

« Avec une nouvelle com-pagnie, il y a forcément des retombées économi-ques. Lorsque de nouvel-les lignes ont été mises en place vers l’Angleterre, nous avons commencé à avoir une clientèle bri-tannique. Leur vol d’ar-rivée avait lieu le soir ou leur vol de départ était prévu tôt le matin. Résul-tat, ils passaient la nuit sur Brest. »

Philippe Gras, directeur régional ouest d’Eliance, du groupe Elior, qui gère la restauration et le café de l’aérogare (Terre et Mer, Kafé Britt et Bagad Café). « C’est une excellente nouvelle. Nous connais-sons bien les compagnies low cost, car nous sommes implantés dans beaucoup d’aéroports… À l’origine, on pensait que la clien-tèle low cost n’avait pas d’argent. Mais c’est faux, l’argent que les passagers n’ont pas mis dans leur billet, ils le dépensent en consommant plus. L’ar-rivée d’une telle compa-gnie représente 10 % de chiffre d’affaires en plus pour nous. Les passa-gers arrivent deux heures avant leur vol ; résultat, ils vont davantage dans les bars, se restaurent… Surtout qu’à bord, tout est payant, contrairement aux autres compagnies. »

Jeannine Bervas, assistante administrative de l’entreprise Sciences et Mer.

« L’entreprise a recours à la ligne Brest-Paris (Orly) en moyenne 1 à 2 fois par semaine pour les déplacements des dirigeants et des com-merciaux. Le coût moyen d’un aller-retour sur Paris représente un budget important pour l’entreprise. L’arrivée d’Easyjet en septembre sur la ligne Brest - Paris Roissy est une bonne nouvelle, mais les horaires proposés ne répon-dront pas forcément aux besoins de notre en-treprise. »

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< Témoignages > de compagnies aériennes

< Témoignages > de professionnels (liste non exhaustive) < Témoignage >d’une passagère régulière

« Pourquoi la compagnie anglaise EasyJet s’est-elle installée sur Brest ? »

Développement des lignes régulières :quelles retombées pour les professionnels ? Voici le témoignage d’une

habituée des lignes régulières vers Paris (Roissy et Orly).

« Quelle est la réponse d’Air France aux offen-sives des compagnies low cost ? »

« Pourquoi Chalair s’est-elle positionnée sur Lille après Bordeaux ? »

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Cours culinaires au Ciel Bretagne : une belle idée cadeauLes ateliers culinaires du Ciel Bretagne ont repris dans le cadre très agréable des bords de l’Élorn, au Relecq-Kerhuon. Les chefs bretons y distillent leurs conseils de confection de plats goûteux. Ouverts à tout public, initiés ou non, ces cours représentent une belle occasion de se faire plaisir ou de faire plaisir à son entourage par le biais du bon cadeau. La bonne humeur y est de rigueur !Retrouvez ainsi :• Vendredi 26 novembre : chapon en habit de fête et nougat glacé au

parfum d’ananas et épices douces, avec Alexandre Arnoult ;• Vendredi 3 décembre : je prépare les fêtes – vins effervescents et

vins moelleux, avec Christian Petetin ;• Vendredi 10 décembre : foie gras en terrine et foie gras chaud avec

Maurice Mével ;• Lundi 13 décembre : le ciseleur du potager, avec Christian Petetin ;• Lundi 17 décembre : menu de fête – cabillaud et pintade avec

Maurice Mével ;• Vendredi 28 janvier 2011 : sauciers (perfectionnement) avec Maurice

Mével. Prix : 80 €

Bénédicte Bulle (CCI). 02 98 30 45 85 / 83 @ [email protected]

Programme printemps-été de l’aéroport : des nouveautésL’aéroport annonce en avant-première les nouvelles destinations vacances au départ de Brest en 2011 :• Egypte par Marmara :

départs les 1er, 8, 15, 22 et 29 mai (circuit croisière Louxor/Le Caire) ;• Venise par Italowcost :

séjours de 4 jours / 3 nuits (départ les 21 avril et 12 mai); séjours de 5 jours / 4 nuits (départ les 17 avril, 8 et 15 mai) ;

• Fuerteventura (Canaries) par Thalasso n°1, désormais proposée au printemps au lieu de l’hiver : départs les 2 avril, 21 mai et 28 mai ;

• Jordanie (Fram) :départ le 29 mars (possibilité de circuit Jordanie, Syrie et Israel);

• Funchal (Madère) par National Tours : départ le 23 mai ;• Oslo (Salaün Holidays) : mardi 24 mai 2011.

Votre agence de voyages.

Ateliers internet et informatique pour les commerçantsLa CCI de Brest et la chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère proposent aux entreprises des demi-journées de d’information sur les usages de l’informatique et d’Internet. Au choix : • Informatiser ma gestion d’entreprise• Communiquer avec mes clients• Communiquer avec mes partenaires• Être présent sur le Web11 dates sont programmées jusqu’en décembre 2010 sur les communes de Brest, Landerneau, Lesneven, Saint-Renan, Plabennec, Le Faou et Crozon.

Sylvie Viard (CCI). 02 98 00 38 17 @ [email protected]

Saison exceptionnelle pour le secteur de la croisière à BrestAvec près de 35 500 passagers, dont 15 000 rien qu’en septembre, la saison paquebots s’est montrée exceptionnelle. 26 paquebots ont fait escale au port de Brest cette année, entre le 17 avril et le 27 septembre. La compagnie britannique P&O Cruises a marqué sa pré-sence avec ses 10 escales et la venue de son dernier fleuron, l’Azura et ses 1 500 cabines (notre photo) le dernier jour de la saison. Trois croisières en mer d’Irlande ont été organisées au départ de Brest par Plein Cap Croisières, à bord de l’Adriana. Brest se positionne ainsi à nouveau en tant que premier port français de la façade atlantique pour l’accueil de navires de croisière.

L’Aber Wrach, un décor haute coutureLa marque de vêtements Chevignon a choisi le port de l’Aber Wrach comme décor de sa prochaine collection. Le 29 septembre dernier, elle a dépêché sur place une équipe d’une vingtaine de personnes de l’agence Shoot Paris ! pour ses prises de vue, en partie réalisées sur le ponton du port de plaisance.

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L’Azura et les Monts d’Arrée

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c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t6 Courants novembre-décembre 2010

Experts comptables et notairesà la rencontre des dirigeants

Des notaires et des experts comptables s’apprêtent à démarrer des perma-

nences mensuelles dans les lo-caux de la CCI. L’objectif de ces professionnels est de donner aux dirigeants un avis sur des questions de droit, de gestion, de fiscalité, de comptabilité… Ces entretiens sont individuels, confidentiels et gratuits.“Notre rôle n’est pas de nous substituer à l’expert compta-ble de l’entreprise, expliquent Philippe Guéné et Jean-Luc Guillerm, respectivement se-crétaire et président de l’as-sociation brestoise des experts comptables, mais d’apporter au dirigeant un appui ponc-tuel lui permettant de résoudre un problème, d’anticiper une

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CourantsPublication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] la responsabilité de : Michel Gourtay - Président du comité de rédaction :Michel Guyot - Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle HallRédaction : Catherine Croze, Damien Goret, Christelle Hall et Cécile RenouardISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 77 500 exemplaires

INITIATIVES

À l’initiative de la CCI, des notaires et des experts comptables se tiendront à la disposition des chefs d’entreprise, une matinée par mois, pour les conseiller. >

DéveloppementRollanD RemoRques : sa benne RollspeeD gagne en sûReté. L’entreprise Rolland Remorques, sise à Tréflévenez, innove en lan-çant sa nouvelle gamme Rollspeed. Il s’agit de bennes de 14 à 24 tonnes de charge utile, adaptées aux contraintes de sécurité, de ro-bustesse et de confort des travaux agricoles. Le véhicule a été conçu entièrement par le bureau R&D de Rolland et fabriqué à Tréfléve-nez dans son atelier de production. Rollspeed vise en particulier la France, le Bénélux, la Suisse et l’Allemagne. L’entreprise compte 200 salariés en moyenne et affiche 25 M€ de chiffre d’affaires, dont 25 % à l’export.

02 RecRute 90 peRsonnes à bRest. L’agence brestoise du groupe O2, spécialisé dans les services à la personne, va proposer 90 CDI pour com-pléter son effectif de 128 salariés. Ces embauches entrent dans le cadre d’une importante campagne de recrutement en Bretagne et à Nantes.

Des gwennegs pouR stationneR à bRest. L’association “Les Vitrines de Brest” a développé un dispositif qui permet aux commer-çants adhérents d’offrir du stationnement à leurs clients. Les maga-sins participants porteront une signalétique “Ici Gwenneg” (“sous” en breton). L’association a lancé un jeu sur son site internet permettant de remporter 4 000 heures de stationnement. Cette animation est soutenue par BMO, la SemTram, la CCI et le Crédit agricole.@ www.vitrines-brest.fr

cRéationbus29, un snack qui Roule à bRest. Qui passe par le port de Brest n’a pas manqué de remarqué ce double-decker londonien installé depuis sep-tembre au parc à chaînes. Cécile Plantec, Brestoise partie quelques temps tra-vailler sous le signe de l’Union Jack, y a installé 39 places et une cuisine où elle prépare avec son employée des soupes, sandwiches, salades et plats chauds, sans oublier les desserts où elle compte faire la différence. La différence, elle le fait déjà en proposant à la location ce bus repeint d’une fresque représentant Brest, son coin de paradis océanique, qui la poussa à passer son per-mis poids lourd et à traverser la Manche avec ce magnifique bus an-glais de 4,43 m de haut. Sa “cantine mobile” est aussi visible sur son site internet : www.bus29.fr

RepRisenouveau DiRigeant et nouveau buReau pouR Joseph caR-Ret consultant. Le cabinet conseil en ressources humaines Joseph Carret Consultant a été repris par Frédéric Allaizeau, collaborateur pen-dant 20 ans du fondateur. “Je suis parti de Brest pour m’installer dans l’hôtel d’entreprise de Mescoat à Landerneau, afin d’être plus central au regard du bassin économique brestois”, explique le repreneur qui souhaite ainsi élargir sa clientèle. Frédéric Allaizeau indique qu’il aide au recrutement aussi bien “de cadres et agents de maîtrise que de non cadres ayant certaines responsabilités.” Joseph Carret Consultant existe depuis 1977.

événementles tonneRRes De bRest : une fête nouvelle foRmule. Un peu de “Jules Verne et de Jean-Pierre Jeunet”, d’Hergé avec le cé-lèbre juron “Tonnerre de Brest !” du Capitaine Haddock… La nouvelle affiche de Brest 2012 détonne. Intitulée désormais Les Tonnerres de Brest, la fête maritime, du haut de ses 20 ans, se placera du 13 au 19 juillet sous le signe du symbole pour faire savoir sa passion de la mer et des marins.@ www.lestonnerresdebrest2012.fr

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la ville De bRest se classe au 4e Rang des villes attractives dans le domaine économique, selon le classement du mensuel L’Entreprise (agglomérations de 200 000 à 500 000 habitants). Elle se situe derrière respectivement Rennes, Montpellier et Strasbourg.

Source : L’Entreprise, octobre 2010, n°293

indicateur

Maître Toutous-Durand Philippe Guéné et Jean-Luc Guillerm

La prochaine permanence des notaires est fixée au 25 novembre et celle des experts comptables le 26 novembre. Ces conseils, donnés lors d’un entretien de 30 minutes maximum, sont dispensés sur rendez-vous uniquement. Contact : Accueil de l’entrepreneur (CCI). Tél. : 02 98 00 38 73

vie des entreprises

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mente Maître Toutous-Durand, membre de la chambre des no-taires du Finistère. “Pourtant, il est important de préserver sa famille, au cas où l’entreprise rencontrerait des difficultés. Il existe par exemple des dispo-sitifs qui permettent de mettre à l’abri non seulement sa ré-sidence principale mais aussi l’ensemble de son patrimoine immobilier”.Les permanences sont assu-rées par des membres de l’as-sociation brestoise des experts comptables et par des notaires de la région brestoise, mem-bres de la chambre des notaires du Finistère. Les consultations, d’une durée maximale de 30 minutes, sont accordées uni-quement sur rendez-vous.

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ENdifficulté ou tout simplement de s’informer avant de pren-dre une décision importante. Ces rendez-vous peuvent aussi être l’occasion de diriger la personne vers un expert comp-table ou vers un avocat”.

Protéger sa familleChoix de la structure juridi-que de l’entreprise, avis sur un montage juridique, pré-sentation des avantages et des limites du statut d’auto-entrepreneur, évaluation d’un patrimoine ou choix d’un ré-gime matrimonial… Le regard extérieur d’un professionnel peut être le bienvenu. “Les di-rigeants ou futurs dirigeants n’ont pas toujours le réflexe de consulter un notaire”, com-

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Suivre une formation> Formations linguistiques.Ciel, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 80@ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue et mastères / 3e cycle). 02 98 34 44 44

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> Formations tertiaires.Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations techniques. Cefortech,20, rue Jean-Charles Chevillotte,zone industrielle portuaire, Brest

02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> Vous êtes salarié(e)> Formation professionnelle

continue : tertiaires 02 98 30 45 75,techniques 02 98 44 52 58@ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue, mastères / 3e cycle).

2, avenue de Provence, Brest 02 98 34 44 44

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> Vous êtes demandeur d’emploi

> Ifac (Centre de formation desapprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest

02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr

> ESC Grande école. 2, avenue de ProvenceBrest 02 98 34 44 44

> Vous avez moins de 26 ans

Certains clichés ont la peau dure : les métiers de bouche sont peu féminisés. Ce fait n’a pas pourtant résisté à la passion de Gwenaëlle Andres-Maillet pour la pâtisserie.

Passion pâtissière

Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Fille d’un chauffeur et d’une

secrétaire, rien ne destinait forcément Gwenaëlle Andres-Maillet à devenir chef pâtis-sière. “Rien d’autre, en tout cas, assure la jeune femme de 27 ans, qu’un goût immodéré et très précoce pour créer des gâteaux.” Alors qu’elle n’est qu’en 3e, elle effectue son stage dans une pâtisserie. Pour en avoir le cœur net. “Une expérience qui m’a confortée dans mon choix.”En 1998, la jeune élève s’en-gage sur la voie de l’appren-tissage avec l’Ifac, le centre de formation des apprentis de la CCI. CAP-BEP dans la poche, elle poursuit avec un brevet technique des métiers (BTM). “Que j’ai raté… Mais de très

peu”, glisse-t-elle non sans malice. De toute façon, rien ne pouvait stopper Gwenaëlle Andres-Maillet dans sa volonté de mettre la main à la pâte. Un temps salariée dans une pâ-tisserie, elle franchit le pas de travailler à son compte en 2008. Avec son mari, boulan-ger, ils reprennent une bou-langerie de Lanvéoc, Au Pain Gourmand, et la passion se concrétise.

De la passion…et des heuresLa passion… “Parce que sans, on ne fait pas ce métier”, pré-vient-elle. Parce que les ho-raires sont durs, entre autre. D’autant plus que, quand on se retrouve dans la situation de chef d’entreprise, la poly-valence est de mise. “Pâtis-

sière, patronne, crêpière et vendeuse, je ne compte pas mes heures !” Les journées commencent à trois ou qua-tre heures du matin. Pause à treize heures. Reprise à seize. Jusqu’à vingt-et-une heures. Minimum. Et, au beau milieu de tout cela, deux enfants… “Ce n’est qu’une question d’organisation”, promet la pâtissière en chef, pour qui tout semble si naturel, et qui a, elle-même, fait l’ex-périence, “parfois amère”, d’un milieu encore “macho”. “Les mentalités ont tendance à changer mais, à l’époque où je préparais mon brevet technique des métiers, nous n’étions encore que deux filles dans une classe de vingt”.Ouverte tous les jours sauf le mardi après-midi et la jour-née du mercredi, la boulan-gerie-pâtisserie du couple se porte bien.“En boulangerie, mon mari jouit désormais d’une bonne réputation. De mon côté, les gens commencent à savoir que je fais de la pâtisserie. On est peu à peu récompensés de notre travail. Et nos enfants sont fiers de dire que leurs parents fabriquent du pain et des gâteaux !”

1 formation, 1 métier

Un aventure en tandem“Au pain gourmand”, c’est une surface de vente de 60 m². En plus des viennoiseries, du pain et des pâtisseries, le couple Andres-Maillet propose un rayon petite épicerie. Par ailleurs, la pâtissière prépare, chaque jour, sur ses trois billigs, des crêpes de froment (non garnies), de blé noir (sur commande), en vente à emporter. Deux cents clients poussent chaque jour la porte du commerce et cette moyenne augmente petit à pe-tit. Certains d’entre eux parcourent même la presqu’île pour le pain de monsieur ou les mille-feuilles et autres Paris-Brest de madame.

Deux foRmations en alteRnance avec un emploi à la clé. La CCI propose, par l’intermédiaire du réseau Négoventis, deux nou-velles formations en alternance : Technicien supérieur des forces de vente, dans l’éco-construction ; Technicien supérieur des forces de vente en partenariat avec l’entreprise Boschat Laveix (Quincaillerie, 15 postes à pourvoir).Pourquoi ces spécialités ? “Tout simplement parce que nous avons de nombreuses propositions de contrat d’entreprises finistériennes dans ces deux domaines, dont 15 sont en attente d’un nouveau collaborateur en quincaillerie”, commente Stéphanie Élie, respon-sable Négoventis à la CCI. Un point fort : le taux d’insertion des formations en alternance qui est de 85 % à la CCI en 2009.Ces deux formations débutent respectivement les 25 octobre et 8 novembre 2010. Elles s’adressent aux titulaires d’un niveau IV (bac) et aux salariés qui veulent gagner en compétences au sein de leur entreprise.

Stéphanie Élie (CCI) 02 98 30 45 84@ [email protected] @ www.formation.cci-brest.fr

foRmation pRofessionnelle continue : Du neuf suR le net. Depuis le 17 septembre, le Ciel Bretagne et le Cefortech disposent d’un site internet repensé et totalement relooké, sur lequel vous trouverez l’ensemble de leurs offres de formation.@ www.formation.cci-brest.fr

le cefoRtech : nouvelles conDitions D’accueil. De gauche à droite : Joël Marchadour, vice-président de l’asso-ciation des communautés du Pays de Brest, Jacques Kuhn, président de la chambre de commerce et d’industrie de Brest et Georgette Bréard, vice-présidente de la Région Bretagne chargée de la formation tout au long de la vie et de l’ap-prentissage, ont inauguré les nouvelles installations le 14 octobre. Ils ont assisté à des démonstrations faites par les salariés et formateurs du Cefortech (manutention, pont roulant, interventionen hauteur, secouriste sauveteur du travail…).

Cefortech 02 98 44 52 58

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Gwénaëlle Andres-Maillet a su passer outre les préjugés qui pesaient sur le métier de pâtissier, notamment sa prédominance masculine.

Gwenaëlle Andres-Maillet

Gérer et managerune entreprise en 25 jours • Objectif. Ce cycle “gestion et management d’une entre-

prise ou d’un service” permet d’en appréhender l’envi-ronnement et les contraintes. Vous y apprenez à chiffrer un budget, mesurer les résultats, analyser les marges et mettre en place des outils de suivi. Il s’agit de maîtri-ser les principaux outils du management opérationnel et les points clés de la gestion des ressources humaines. Cette formation prépare également les collaborateurs à plus de responsabilités, pour évoluer vers une fonction de responsable de structure ou de service. De plus, elle permet aux stagiaires de confronter leurs expériences et d’échanger avec d’autres cadres et dirigeants.

• Programme. Le contenu de ces 25 jours se découpe en deux thèmes : savoir gérer (gestion comptable et financière, fiscalité, financement des entreprises) et savoir mana-ger (diriger et manager une équipe, la communication et le droit du travail). À travers des exposés, des études de cas, des jeux de rôles et des simulations informatiques, le programme est vivant, mené par des professionnels.

• Date. 25 jours de mars à décembre 2009• Coût. 4 400 € (possibilité de l’inclure dans le programme

du droit individuel à la formation)

Simone Éllégoët (CCI Formation) 02 98 30 45 74

> Ifac (Certif icats de qualif ication professionnelle).

11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60

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c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t8 Courants novembre-décembre 2010

IKKS junior, New Man, Marèse, Weill. Quatre bou-tiques et un seul couple à

leur tête, celui de Jean-Marie et Sylvie Ollivier. Leur histoire de commerçants brestois s’est construite de fil en aiguille. “Mon épouse a travaillé pen-dant sept ans à l’association Brest Centre, basée à la CCI de Brest”, résume Jean-MarieOllivier. “Elle travaillait en collaboration avec les com-merçants de la ville”. “Et c’est à cette période, poursuit Sylvie Ollivier, que j’ai com-mencé à penser à ouvrir ma propre boutique”.En 2004, un magasin est à vendre rue de Siam. Mon-sieur, jusque là dans le né-goce informatique national et international, décide de tout lâcher pour se consa-crer au prêt-à-porter, dans la gamme enfant : “On a voulu franchir le pas. Nous avons investi dans la boutique. Nous voulions développer la marque IKKS junior. Elle nous a pilotés dans le lancement de notre affaire”.

De l’art de travailleren coupleUn premier projet, quand on n’est pas du sérail, n’est pas forcément simple à monter. “Raison pour laquelle, témoi-gne Jean-Marie Ollivier, nous

avons opté pour un système de franchise en commission-af-filiation”. “Ainsi, on ne porte pas de stock, explique son épouse. C’est rassurant pour une banque, par exemple. Et pour nous aussi, bien que la formule soit moins rémuné-ratrice”. Reste un couple dont les affaires se sont construi-tes à force de patience même si, reconnaît-il, “travailler à deux, c’est tout un art. On ramène les bonnes nouvelles à la maison… Les mauvaises, aussi”.

Enchaînement naturelLe 25 août 2004, la boutique IKKS junior ouvrait, suivie, le 1er janvier 2006, par New-Man, une enseigne implan-tée à Brest depuis 25 ans et dont le couple s’est porté ac-quéreur : “C’est notre seule franchise classique. L’empla-cement était bon, la marque bien implantée”. En mai 2007, l’enseigne Marèse est reprise. Et puis, la petite dernière le 22 février 2010, avec Weill. “Et je pense qu’on va s’arrêter là”, sourit Sylvie Ollivier.Les tâches sont bien réparties au sein du couple, parents de trois enfants. Il est le ges-tionnaire, l’administratif. Elle est l’animatrice quotidienne des boutiques et de leurs huit salariés.

2011 et ses espoirs“Huit salariés… Et nous pour-rions en prendre plus”, se désole Jean-Marie Ollivier. Mais les tra-vaux du tram sont passés par là. Et, avec eux, une perte de chif-fre d’affaires estimée entre 20 et 40 % selon les boutiques : “Il a fallu que l’on réduise la voilure. Le recrutement est en veille”. Mais monsieur est, selon sa femme, un “éternel optimiste” : “On sait bien que ce qui nous a mis dans l’embarras nous sor-tira de l’embarras. L’année 2010 est pliée. Je pense à 2011, c’est tout, et au trafic piétonnier qui reprendra dès que les tranches de travaux se seront éloignées.” Les engins de chantier doivent en effet quitter la zone Siam le 10 décembre. Alors, une nouvelle aventure commencera : “Celle d’une ville qui aura voulu évo-luer pour ne pas péricliter.”

Le rêve de Siam du tandem Ollivier

On ne naît pas commerçant, on le devient. En témoigne l’histoire de Jean-Marie Ollivier et de sa femme Sylvie, propriétaires de boutiques de vêtements qui animent la rue de Siam à Brest depuis 2004.

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IMON

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INVITÉS

> IKKS Junior, mode enfants et jeunes adultes, de 0 à 18 ans, 34 rue de Siam. Magasin en commission-affiliation, deux salariés.

> New Man, mode hommes femmes, sportswear, 63 rue de Siam. Magasin en franchise classique, trois salariés.

> Marèse, mode enfants et adolescents, de 0 à 14 ans, 68 rue de Siam. Magasin en commission-affiliation, deux salariés.

> Weill, mode femmes, haut de gamme, 42 rue de Siam. Magasin en commission-affiliation, trois salariés.