Economie Gnrale et statistiques 2me Sc. Eco.
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conomiques de base
Priode N1 : Le march : dfinition et
typologie Squence 1 : Quest ce quun march ?
1. Exemple March de gros de poisson, supermarch, march des automobiles, marchs de change,
bourse de valeurs, souk.
2. Dfinition : - Au sens concret, un march est considr comme le lieu de rencontre, un moment
donn, des offres et des demandes dun mme bien ou service. Il sy fixe les quantits et le prix. Exemple : supermarch, souk
- Au sens abstrait, le march est lensemble des offreurs et demandeurs dun produit respectant une structure donne peu importe le lieu de change. Exemple : march de
change, march mondiale du ptrole, march marocain de llectromnager. En Bref : Le march est le lieu (rel ou fictif) o la demande et loffre se rencontrent, ce qui donne naissance des flux dchanges. On distingue :
- Offre : quantit quon est prt vendre en fonction du prix - Demande : quantit quon est prt acheter en fonction du prix
-
3. Rle fondamental du march : Dans un systme capitaliste, la rgulation conomique se fait principalement par le biais du march.
Les prix qui se forment sur le march dterminent les quantits qui vont schanger et fournissent une information utile la prise de dcision des divers agents conomiques
Remarque :
Le march est diffrent de l'change car il existe plusieurs formes d'changes (change troc, change marchand et non marchand). Seul l'change marchand peut s'apparenter au march. - conomie de march : il s'agit d'un systme conomique libral rgi par la loi de march. - Socit de march : il s'agit d'une socit dans laquelle les liens marchands se sont tendus l'ensemble de la vie conomique et sociale. Aujourd'hui, l'conomie de march s'tend et la socit de march devient une ralit.
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Squence 2 : les omposantes du march :
1 . loffre : loffre dun bien ou dun service est la quantit que les vendeurs sont disposs cder un certain prix. La quantit de loffre est dtermin par le prix, quand le prix augmente la quantit offerte augmente aussi et vice versa : la quantit offerte dun bien ou dun service est une fonction croissante du prix.
2. La demande. La demande dun bien ou dun service est la quantit que les consommateurs ou les utilisateurs souhaitent acqurir un certain prix. La demande slve mesure que le prix baisse. La loi gnrale de la demande rsume ainsi le principe : La quantit demande dun bien ou dun service est une fonction dcroissante du prix.
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3. Le prix. -Le prix cest la quantit dunits montaires (DH par exemple) que lon peut recevoir en change dun bien ou dun service. - Le prix est le montant montaire chang contre un bien ou un service lors d'un
achat ou d'une vente.
- Valeur montaire d'une chose
La confrontation de loffre et de la demande permet de dterminer un prix et une quantit dquilibre.
4. Linstrument : La monnaie La monnaie moyen de paiement qui permet de procurer tout bien et service vendu
sur un march, elle constitue un moyen pour faciliter les transaction
a. Exemple : Soit le march local dorange Ttouan. Une tude du comportement des offreurs et
des demandeurs selon le niveau du prix, a fait ressortir les donnes suivantes :
Quantit
demande
Prix Quantit
offerte
100 25 1 200
200 20 1 200
600 15 1 000
800 10 800
1100 5 300
TAF : 1. Interprter lvolution de la demande dorange en fonction du prix ; 2. Interprter lvolution de loffre dorange en fonction du prix ;
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3. Reprsenter, dans un mme repre, lvolution de la demande en fonction du prix et celle de loffre en fonction du prix. (Mettre en abscisse les quantits et en ordonnes les prix).
4. Interprter le point dintersection des deux courbes. En dgager le prix et la quantit dquilibre du march.
Solution :
1. Evolution de la demande en fonction du prix : On constate que plus le prix augmente, plus la quantit demande diminue, et vice
versa.
On dit que : la demande est une fonction dcroissante du prix.
2. Evolution de loffre en fonction du prix : On constate que plus le prix augmente, plus la quantit offerte augmente, et vice
versa.
On dit que : loffre est une fonction croissante du prix.
3. Reprsentation graphique des courbes de loffre et de la demande :
4. Interprtation du point dintersection des courbes de loffre et de la demande : Au point dintersection des deux courbes, la quantit offerte est exactement gale la
quantit demande. Cest le point qui quilibre le march. Do la dnomination Point dquilibre .
Le point dquilibre est, donc, le point qui nous indique le niveau de prix pour lequel la quantit offerte serait exactement gale la quantit demande.
b. Conclusion : - La fonction doffre est une fonction croissante du prix : plus le prix de vente dun
bien est lev, plus il y aura dentreprises incites produire et vendre ce bien.
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- La fonction de demande est une fonction dcroissante du prix : plus le prix de vente dun bien est faible, plus la demande pour ce bien est leve.
- le rle fondamental du prix : Le mcanisme du prix, sil fonctionne bien, joue comme une main invisible , cest dire quil permet la meilleure allocation possible des ressources au niveau global en satisfaisant un maximum de besoins
individuels. En ce sens, le march rend compatible les dcisions individuelles avec
lintrt collectif. Mais, le prix a aussi un rle dinformation auprs des agents conomiques :
- pour les entreprises : dtermine son niveau de production et la combinaison des facteurs de production quelle va utiliser (comparaison du cot des diffrents facteurs de production).
- pour les mnages : dtermine leur choix en terme de consommation et leur permet donc de satisfaire au mieux leur besoin
Squence 3 : Quels sont les types de marchs existants ? On distingue : Les marchs des biens et services
Le march du travail
Le march des capitaux
Le march de change 1. Les marchs des biens et services : dans lequel schangent les biens ou les services
et sur lequel se fixent les quantits vendues et le niveau de prix de vente. Document de la page 18 a. Types de marchs des biens et services : On distingue
- Selon la destinations des biens : Le march des biens de consommation : il regoupe loffre et la demande des
biens de consommation intermdiaire et finale Le march des biens dquipement : met en relation les entreprises productrices
et celles utilisatrices des biens dquipement. - Selon ltendu gographique : Selon la dimension gographique, un march peut tre :
Local : March du poisson laayoune ; Rgional : March du sud du lait ; National : March national de limmobilier ; International : March mondial du ptrole.
Un march peut, en plus, ne pas avoir de localisation gographique prcise : Ex.
du march montaire o les transactions seffectuent par tlphone ou par tlex, etc.
- Selon les rgimes de march : On distingue le march de concurrence pure et parfaite, march de monopole, doligopole b. Loffre, demande et prix :
- Loffre dun bien ou dun service est limite par la capacit de production des units productrices, elle peut tre lastique ou non par rapport au prix
- La demande reprsente lensemble des units institutionnelles dsirants un bien ou un service. La demande peut etre lastique ou non
- Le prix : est en principe fix selon la loi de loffre et de la demande.
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Application page 16 -29-30
2. Le march du travail :
Cest un lieu fictif de rencontre de loffre et de la demande du travail et o se fixent les quantits changes (salaris, journes de travail, heures..) et le prix (salaire).
- Chmage : situation lors de laquelle loffre de travail est suprieur la demande de travail.
- Quand il y a pnurie demploi le salaire augmente et quand il y a chmage le salaire baisse.
a.Loffre de travail : Cest le volume de travail que les mnages sont disposs fournir en contrepartie dune rmunration (salaire).
Plus le salaire set lev, plus on est dispos fournir du travail. On dit que loffre de travail est une fonction croissante du salaire.
Au niveau national, loffre de travail est lensemble de ressources en travail disponible un moment donne. On parle de la population active.
b.La demande de travail : Elle provient essentiellement des entreprises et des administrations. Le travail est pour
lentreprise un facteur de production complmentaire au facteur capital. Les entreprises estiment leurs besoins en travail en se basant sur lestimation des quantits de biens et services demandes par les consommateurs.
La demande de travail est une fonction dcroissante des salaires (prix).
c.La fixation du salaire Le prix du travail (salaire) est fix thoriquement par lintersection des courbes de loffre et de la demande du travail. Cependant, dans la pratique cette fixations est limite par :
- Le salaire nest pas le rsultat dune libre ngociation entre le salari et lemployeur, parfois lemployeur est en position de force et le salari est en situation de faiblesse. Lemployeur dicte ainsi ses conditions.
- Les salaires sont parfois le rsultat dune ngociation collective entre diffrents partenaires (syndicats)
- La fixation dun salaire minimum par la loi. SMIG et SMAG.
3. Le march des capitaux : Il sagit du march montaire et du march financier. a. Le march montaire :
- Le march montaire recouvre le march de largent court terme (entre dix jours et sept ans) entre les tablissements bancaires et les dposants.
- Sur le march montaire interviennent les agents changeant de la monnaie centrale. Ce sont :
Les institutions bancaires.
Les institutions non bancaires qui ne reoivent pas de dpts ou noctroient pas directement des crdits : instituions financires.
Le Trsor public. - Le march montaire se divise en :
Le march interbancaire o interviennent les tablissements de crdit, le Trsor, Bank AL Maghrib..
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Le march des tires de crances ngociables est ouvert aux banques, Trsor, entreprises.
- Les instruments du march montaire
Les bons du Trsor ngociables.
Les certificats de dpts ou billets ordre mis par les banques en vue de placer la trsorerie de leur clientle.
Les certificats ou billets de trsorerie ou billets ordre mis par une entreprise.
b. Le march financier (la bourse de valeurs) :
On distingue : - Le march primaire ou march neuf est le march dmission des titres : actions et
obligations.
- Le march secondaire ou march doccasion est le lieu dchange des titres (actions et obligations) ou bourses des valeurs mobilires.
4. Le march des changes Cest le lieu de rencontre entre les offreurs et les demandeurs de devises qui aboutit la fixation du taux de change.
- Les intervenants Les entreprises et les particuliers passent leurs ordres dachat et de vente transmis aux banques et courtiers qui sont des intermdiaires. Les banques centrales interviennent
au final sur le march des changes pour rguler les fluctuations de cours et contrler
les flux.
- Le march au comptant et le march terme des devises Au comptant, les devises sont livres dans un dlai court sans connaissance pralable
du cours de change. terme, les devises sont livres une date et un cours de
change fix.
- La couverture contre le risque de change Elle consiste pour un oprateur (importateur ou exportateur) trouver un agent qui le
risque de change sera transfr, une date future, lagent spculant la hausse ou la baisse, avec la probabilit dune perte ou dun gain.
Soit un importateur marocain ayant achet pour 10.0000 $ de produits un exportateur amricain, payables dans 3 mois. Limportateur doit trouver un agent spculateur acceptant de prendre des risques de change, qui lui fournira 130000 $
dans 3 mois.
Soit 1$= 8 DH la date daujourdhui ; limportateur va payer dans 3 mois les dollars au spculateur pour 80.0000 DH Limportateur sest couvert contre le risque de change. Il connat exactement le montant de sa facture en dollars.
Travail faire : Complter le tableau de la page 12
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Priode N2 : Le circuit conomique Squence 1 : Rappel
I- Les agents conomiques :
1. Exemples : Prciser pour chacune des units conomiques suivantes, l'agent conomique
correspondant :
ATTIJARI WAFA BANK; la famille FAWZI; foyer de jeunes filles (pensionnat);
CDT (Confdration Dmocratique du Travail); AXA AL AMANE; Association
BAYTI; Bureau International du Travail; internat du lyce, fiduciaire IKHLASS;
Dlgation du ministre de l'ducation nationale; Adil, sa femme et ses enfants
rsidents en Belgique; MEDITEL; Socit SEB en France. Corrig ;
Units conomiques ou lments Agent conomique ATTIJARI WAFA BANK
Famille FAWZI
Foyer de jeunes filles (pensionnat)
CDT
AXA AL AMANE
Association BAYTI
BIT
internat
Fiduciaire IKHLASS
Dlgation du ministre de l'ducation nationale
Adil, sa femme et ses enfants rsidents en Belgique
MEDITEL
Socit SEB en France
2. Dfinitions La comptabilit nationale se fixe comme objectif primaire, celui de classer et de regrouper
les agents conomiques, ainsi que les nombreuses oprations quils ralisent au sein de lconomie.
Du ct des agents, le service de base pour leur regroupement et leur classement est celui de
leur fonction conomique principale. Qui permet dassurer une grande homognit dans le comportement des agents.
Cest ainsi que sur la base de ce critre, la comptabilit nationale, arrive retenir six grandes catgories dagents conomiques appels secteurs : SNF SF APU MEN ISBLSM etRDM.
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aa LLee sseecctteeuurr ddeess ssoocciittss nnoonn ffiinnaanncciirreess ::
Ce secteur est constitu de socits non financires, c'est dire dunits dont lactivit principale est la production de biens et services non financiers destins la vente.
bb LLeess ssoocciittss ffiinnaanncciirreess ::
Lintermdiation financire se dfinie comme lactivit par laquelle une unit institutionnelle recueille des fonds en contractant des dettes en son propre nom dans le but
dacqurir des actifs financiers en sengageant dans des oprations financires sur le march. Le rle des intermdiaires financiers est de drainer lpargne des units capacit de financement vers celles besoin de financement.
Ce secteur se compose de cinq sous-secteurs essentiels :
- Banque Al Maghreb. - Les tablissements de crdit et assimils. - Les autres intermdiaires financiers (OPCVM, les socits de bourse, les fonds
communs de placement). - Les auxiliaires financiers (les intermdiaires bancaires, la socit gestionnaire de la
bourse des valeurs, les groupements professionnels des tablissements de crdit, les
agents et courtiers dassurances). - Les socits dassurance et organisme de retraite.
Socits (non financires)
SNF PUBLIQUES
SNF prives nationales
SNF sous contrle tranger
Fonction conomique
PRODUIRE
des biens et services marchands
(vendus un prix > cot de
production)
Exemples :
Socits
Financires
Banque Centrale
Banques, Caisses dpargne
Sts dassurance et fonds de pension
Fonctions conomiques
Fournir des services,
dintermdiaire financier (collecter des fonds, prter)
dauxiliaires financiers (gestion de portefeuille)
dassurance (mutualisation des risques)
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cc LLeess aaddmmiinniissttrraattiioonnss ppuubblliiqquueess ::
Ce secteur se compose de toutes les units institutionnelles dont la fonction principale
consiste produire des biens et services non marchands destins la consommation
individuelle ou collective et/ou effectuer des oprations de redistribution de revenus et de
la richesse nationale.
Ce secteur se compose de quatre sous-secteurs essentiels :
Ladministration centrale Les administrations locales : Les administrations de scurit sociale :
dd -- LLee sseecctteeuurr ddeess mmnnaaggeess ::
Le SCN 93 dfinit le mnage comme tant un petit groupe de personnes qui partagent le
mme logement, mettent en commun une partie ou la totalit de leurs revenus et de leurs
patrimoines et conservent collectivement certains types de biens et de services,
principalement les produits alimentaires et les services de logements.
Exemples Auxiliaires financiers (sts de gestion de portefeuille)
Autres intermdiaires financiers
Administrati
ons
publiques
APU Centrales (tat)
APU locales : Rgions,
Dpartements, Communes
Administrations de scurit
sociale (CIMR CNSS)
Fonctions conomiques
Produire des services non marchands (prix
< 50 % du cot de
production)
Redistribuer des revenus ou des
richesses
(prlvements prestations)
Exemples
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ee LLeess iinnssttiittuuttiioonnss ssaannss bbuutt lluuccrraattiiff aauu sseerrvviiccee ddeess mmnnaaggeess ::
ce secteur regroupe toutes les units institutionnelles rsidentes qui possdent une
personnalit juridique et qui procure des services non marchand au profit du mnage. En y
recense essentiellement : les partis politiques, les syndicats, les associations (ONG et les
fondations).
Les oprations ralises par ces institutions doivent tre intgres avec celles des mnages,
lorsque leur importance est faible.
Les ressources des institutions sans but lucratif au service des mnages provient
essentiellement des contributions volontaires des mnages (cotisations et dons) et
ventuellement des subventions publiques.
ff LLee rreessttee dduu mmoonnddee ::
Ce nest pas un secteur institutionnel proprement parlant, car il na pas de fonction conomique principale ni de ressources principales. Il constitue cependant une entit
construite statistiquement pour permettre le regroupement des oprations ralises par les
units institutionnelles rsidantes, avec les units non rsidantes
Tableau rcapitulatif :
Secteur institutionnel Fonction principale Ressource principale
Socits non financires Production des biens et
services marchands
La vente ou rsultat de vente
Socits financires Le financement Les rsultats de
lintermdiation financire
Administrations publiques Production des services non
marchands destins la
Les versements obligatoires
reus directement ou
Mnages
(dont les
ISBLSM)
Mnages ordinaires (occupants
dun mme logement)
Mnages collectifs
Fonctions conomiques
Consommer des biens et des services
Produire des biens et services marchands (dans
le cas des entrepreneurs
individuels)
Exemples ISBLSM
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collectivit et la
redistribution du revenu et
de la richesse nationale
indirectement des autres
secteurs.
Les mnages Consommation Les revenus du facteur
Les institutions sans but
lucratif au service des
mnages
Production des services non
marchands au profit des
mnages
Cotisations et dons effectus
par les mnages.
Le reste du monde Pas de fonctions et pas de revenus
II- Les flux et les oprations
A. Les oprations des agents conomiques Les oprations sont regroupes et classes dans perspective de rpondre aux fonctions
conomiques principales.
Ainsi on retient dans la comptabilit nationale, trois grandes catgories doprations :
1. Les oprations sur biens et services : Elles constituent les lments de lquation dquilibre des biens et services :
Ces oprations dcrivent la provenance et lusage des biens et services. Ce sont :
a. La production de biens et de services (P) La production est value au prix du march hors taxe.
b. La consommation : On distingue :
La consommation intermdiaire = la valeur des biens et services marchands qui sincorporent dans les biens et services finals (matires premires, fournitures, transport).
La consommation finale = valeur des biens et services consomms en vue de satisfaire des besoins individuels (consommation finale des mnages), ou des
besoins collectifs (consommation finale des administrations publiques et
prives).
c. La formation brute de capital fixe (FBCF) : La FBCF est l'agrgat qui mesure en comptabilit nationale l'investissement
(acquisitions de biens de production) en capital fixe des diffrents agents
conomiques rsidents. Le capital fixe est l'ensemble des actifs corporels ou
incorporels destins tre utiliss dans le processus de production pendant au moins
un an (ce sont des biens durables).
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d. La variation des stocks Les stocks comprennent les biens de dure infrieure un an. La variation est la
diffrence entre le stock final et le stock initial.
e. Les oprations avec le reste du monde Ce sont les exportations et les importations.
2. Les oprations de rpartition Appeles galement, oprations de revenus et de dpenses. Elles montrent
comment la production donne lieu la distribution des revenus, car la production
engendre la rmunration des facteurs de production. Ces oprations montrent
galement comment les revenus distribus ont t redistribu.
Exemple :
Salaires et traitements bruts, Cotisations sociales la charge des employeurs
Impts lis la production et limportation
Cotisations sociales verses par les assurs, Prestations sociales
3. Les oprations financires ; (oprations du capital, et du financement) Ce sont les oprations entre les units institutionnelles capacit de financement
(crances) et celles besoin de financement (dettes).
Elles montrent comment certains agents l'occasion de leurs dpenses se comportent, et
affichent des excdents de leurs revenus par rapport leurs dpenses. Alors que d'autres
agents affichent des besoins de financement puisque leurs dpenses et trop peu
importantes leurs revenus. Les oprations financires montrent galement sur le plan
global comment travers des oprations de dettes et de crances, les besoins de
financement des uns sont compenss par les excdants de financement des autres.
B. Les flux Les mnages et les entreprises ne peuvent remplir leur rle conomiques de consommateur
et de producteur lun sans lautre. Il existe entre eux de nombreux mouvements appels FLUX (flches reliant un agent a
un autre) qui sont de deux types :
Le flux rel qui enregistre un mouvement de biens et de services ou de travail ;
Le flux montaire ou financier qui enregistre un mouvement de monnaie.
III- Les marchs On distingue le march des biens et services, le march du travail, le march des capitaux et
le march des changes. (voir priode 1)
Squence 2 : le circuit conomique largi :
I- Le circuit production revenus - dpense La production est lactivit par laquelle les agents conomiques crent les biens et
services destins la satisfaction directe ou indirecte des besoins. Ce mme terme de
production dsigne aussi la valeur des biens et services obtenus par cette activit.
La production obtenue nest pas distribue en nature aux agents conomiques, mais sous forme de flux financiers : les salaires La production donne donc naissance des
revenus pour un montant quivalent sa propre valeur.
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Les revenus montaires ne sont pas utiles par eux-mmes, mais par le fait quils permettent aux agents conomiques de se procurer les biens et services dont ils sont besoin.
Les revenus alimentent donc une dpense.
A son tour, la dpense des agents conomiques apporte des ressources aux
producteurs et ainsi motive la production.
II- Les relations entre les agents conomiques : Compltez les schmas successifs en indiquant sur les flches, les notions de la
liste propose
a) Les relations entre Mnages et Entreprises Versements : rmunration du travail (salaires), rmunration du capital (dividendes), dpenses en biens de consommations, dpenses en biens de production Fournitures de : Biens de consommation, Travail, Capital, Biens de production
b) La prise en compte des Administrations Publiques
Impts (2 flches) Cotisations sociales (2 flches) services publics gratuits (non marchands) Travail (fonctionnaires) Prestations sociales -
PRODUCTION
DEPENSE REVENUS
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c) La prise en compte des Socits financires Epargne Capital (2 flches) Rmunration de lpargne Prts bancaires Intrts Rmunration du capital (2 flches) Primes dassurance (2 flches) Services dassurance (2 flches)-
d) La prise en compte du Reste du Monde
: flux de biens et services : Biens et services exports ; biens et services imports : flux montaires :Entres de devises (recettes dexportation) ; Sorties de devises (paiement des importations)
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Application 1 : Dans une conomie imaginaire, les entreprises ont vendu, en un an, 4000 M$ (milliards de dolars) aux
mnages, 2000 M$ aux administrations, export 500 M$ et import la mme somme. Elles ont vers 4700 M$
de revenus aux mnages et 1500 M$ des prlvements obligatoires aux administrations. Les mnages ont, pour
leur part, vers 2400 M$ de prlvements obligatoires, pargn 200 M$, reu 900 M$ de traitements et 1000
M$ de transferts des administrations.
Les crdits nets (aprs retrait des remboursements) ont reprsent 200 M$ pour les entreprises.
Travail faire :
1. Etablir les tableaux des ressources-emplois pour chaque secteur institutionnel
2. Prsenter le circuit conomique de cette conomie.
3. Introduire sur ce circuit les diffrents marchs.
Application 2 : Soit le tableau ci-dessous reprsentant les agents conomiques dune nation ainsi que des flux les concernant :
Agents
Flux Mnages Administrations Entreprises
Institutions
financires
Dpenses de consommation 12 000 2 000 - A dterminer
Epargne 6 000 - - -
Impts et cotisations 2 000 - 5 000 3 000
Salaires 10 000 - - -
Traitements A dterminer - - -
Intrts reus 2 000 - - -
Travail faire :
1. De quelle catgorie de flux sagit-il dans ce tableau ? Ya-t-il dautres types de flux ? lesquels ?
2. Etablir le circuit conomique chiffr partir des donnes du tableau suivant (justifier les calculs).
3. Sagit-il dun circuit conomique ferm ou ouvert ? Justifier.
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II /
Epargne = 6 000
Dpenses de consommation=12 000 Dpenses de consommation= 1 000
Salaires =10 000
Impts Dpenses de et cotisations consommation= 2 000
=5 000
Impts et cotisations = 2 000 Impts et cotisations = 3 000
Traitements = 8 000
Intrts = 2 000
Mnages: Revenu = Consommation + Epargne Salaires+ Intrts + Traitements = Impts et cotisations+ Dpenses de
consommation+ Epargne
10 000 + 2 000 + Traitements = 2 000 + 12 000 + 6 000
Traitements = 8 000 Institutions financires : Revenu = Consommation + Epargne Epargne reue = Impts et cotisations+ Dpenses de consommation+
Intrts verss
6 000 = 3 000 + Dpenses de consommation + 2 000 Dpenses de consommation = 1 000
Application 3 :
Une conomie fictive comprend quatre types dagents : les mnages, les entreprises (y compris individuelles), les administrations publiques et les socits financires.
Les oprations effectues par lensemble de ses agents sont prsentes ci-dessous.
En millions de dh Mnages Entreprises Administrations S. financires
Production - 17 400 - -
Investissement - 6 400 3 800 -
Consommation 4 000 - 2 200 -
Salaires 11 200 8 000 verss 3 200 verss -
Entreprises
Institutions
financires Mnages
Administrations
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Epargne 4 000 - - 4 000 reue
Impts 3 600 4 400 8 000 reus -
Cotisations 800 - 800 reus -
Prestations ou subventions 1 200 1 000 2 200 verss -
Emprunts - 1 400 reus 2 600 reus 4 000 verss
Informations supplmentaires :
Importations : 1 000 millions de dh de biens intermdiaires.
Exportations : 1 000 millions de dh de biens et services. Travail faire :
1. laborez le circuit conomique. (intgrez le march des biens et services et considrez uniquement les flux montaires).
2. Vrifiez que les ressources de chaque agent conomique galent ses emplois.
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Priode N3 : Les agrgats de la
comptabilit nationale
Document 1 : On peut dfinir simplement la comptabilit nationale comme une reprsentation
chiffre synthtique de l'activit conomique nationale, dcrivant et valuant les oprations conomiques entre les diffrents ples de l'conomie ; il s'agit alors d'une comptabilit de flux conomiques, c'est--dire de mouvements intervenant dans une priode donne (le plus souvent, l'anne civile). [...]
La comptabilit nationale remplit ainsi une mission d'information statistique. Cet effort d'valuation est naturellement trs important pour porter un jugement sur l'volution conomique d'un pays : les mdias sont pleins d'indicateurs quantitatifs, censs traduire les performances conomiques de la nation. Mais la comptabilit nationale joue aussi un rle central pour les dcideurs publics qui disposent, grce elle, du maximum d'informations, d'une vritable banque de donnes statistiques, au moment o ils s'apprtent arrter leurs options de politique conomique. La comptabilit nationale permet ainsi de guider l'intervention des pouvoirs publics, pour clairer leurs choix et leur permettre de les expliquer et de les dfendre.
Bien que ce point puisse paratre trivial, il est bon de rappeler que la comptabilit nationale n'est pas la ralit conomique mais une certaine lecture de cette ralit et le comptable national procde ncessairement, tout comme l'artiste qui exprime par sa peinture sa vision du paysage qui lui fait face, une interprtation de cette ralit. D'o le caractre conventionnel - et discutable - de certaines dfinitions et du choix de certains concepts. Ces choix ne sont d'ailleurs pas figs puisque les systmes de comptes nationaux subissent au cours du temps des transformations nes de la rflexion thorique et des progrs raliss dans la collecte des donnes.
Source : C. Descamps, Comptabilit nationale, Bral, 2002. Questions :
Quelles sont les diffrentes missions qui ont t fixes la comptabilit nationale ? Expliquez la phrase souligne.
Squence 1 : Dfinition et dtermination
des agrgats
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Les agrgats sont dfinis par les comptables nationaux comme des grandeurs synthtiques qui mesurent le rsultat de lactivit de lensemble de lconomie. Ils servent surtout comparer les performances dun pays au cours du temps ou performances de plusieurs pays un mme moment.
Pour schmatiser lactivit conomique des diffrents secteurs institutionnels, on utilise un principe comptable simple : lenregistrement en ressource et en emploi.
Paragraphe 1 : Les agrgats de production : PIB et PNB :
I- Le produit intrieur brut (PIB) :
Le calcul du PIB peut se faire par trois approches : produit, demande et revenu.
1. Lapproche produit : Produit intrieur brut par secteur dactivit prix courants (en millions de dhs). Donnes
2007.
Oprations Valeurs Activits primaires 74 928 Agriculture, fort et services annexes 68 716 Pche, aquaculture 6 212
Activits secondaires 149 052 Industrie dextraction 13 155 Industries de transformation (hors raffinage de ptrole) 82 074 Raffinage de ptrole et autres produits dnergie 841 Electricit et eau 15 749 Btiment et travaux publics 37 233
Activits tertiaires 321 713 Commerce 65 058 Htels et restaurants 16 294 Transports 23 264 Postes et tlcommunications 19 887 Autres services
145 300
Administration publique gnrale et scurit sociale 51 910
Valeur ajoute aux prix de base 545 693 + Impts sur les produits 86 711 - Subventions sur les produits -16 150
Produit intrieur brut au prix du march 616 254
Source www.hcp.ma
Travail faire : 1. Quest ce que la valeur ajoute ? 2. Complter le tableau
3. Reprsenter graphiquement la valeur ajoute par branche dactivit. Commenter
4. En dduire la formule de calcul du PIB au prix de base et au prix de
march
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5. Dfinir le PIB.
Lentreprise ajoute de la valeur aux biens et services quelle transforme, cest la valeur ajoute qui est la diffrence entre la valeur de la production de lentreprise (son chiffre daffaires) et la valeur des biens et services utiliss pour raliser cette production et qui seront dtruits au cours
du processus productif ou incorpors dans des produits plus labors (consommation
intermdiaire).
VAB = CA CI
Le PIB reprsente la somme des valeurs ajoutes brutes produites par les units rsidentes ,
cest--dire prsentes sur le territoire national
2. Lapproche demande : Extraits du tableau des ressources et emplois (ou Entres et Sorties -TES)
pour 2007. En millions de DH.
Elments Valeur
Production 1 012 034
Consommation intermdiaire 466 341
Rmunration des salaris 201 061
Salaires et traitements bruts 169 933
Cotisations sociales la charge des employeurs 31 128
Impts sur la production et les importations 92 212
Impts sur les produits 86 711
Autres impts sur la production 5 501
Subventions (en moins) -16 973
Subventions sur les produits -16 150
Autres subventions sur les produits -823
Excdent brut d'exploitation & revenu mixte 339 954
Dpense de consommation finale 472 242
Formation brute de capital fixe 192 573
Variations des stocks 7 614
Importations de biens et services 276477
Exportations de biens et services 220302
Source www.hcp.ma
Travail faire : 1. Sachant que la production (au prix de march) est gale
P (pm) = P (Cf) + Impts sur les produits - Subventions sur les produits
Vrifier lgalit entre les ressources et les emplois de lconomie marocaine en 2007. 2. Commenter cette galit.
3. Rcrivez lquilibre emploi-ressources en faisant apparatre le PIB PIB = (CF+FBCF +V S) + (X - M)
4. Comment peut-on alors interprter un dficit du commerce extrieur ? un excdent ?
5. En 2007, peut-on dire que le Maroc a vcu au dessus ou en dessous de ses moyens ?
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3. Lapproche revenu :
Lactivit de chaque secteur institutionnel, est rsume par une srie de comptes : le compte de production, le compte dexploitation, le compte de revenus, le compte dutilisation du revenu, le compte de capital, et le compte financier.
Dans cette partie nous prsenterons seulement les deux premiers comptes.
a) Le compte de production
Il dcrit les conditions de la cration de valeur ajoute par un secteur institutionnel, il
enregistre donc la valeur de la production en ressources et aprs dduction de la conso
intermdiaire en emploi on obtient la leur ajoute brut. Cela reprsente les ressources
nettes que lagent retire de son activit de production de biens et services.
b) Le compte dexploitation Les emplois du compte dexploitation dcrivent la rpartition de la VA entre lEtat sous (forme dimpt) et les mnages sous forme de salaire, le solde reprsente lexcdent brut dexploitation, il mesure le revenue brut qui reste au producteur une fois enlev. En plus des consommations intermdiaires, le cout du travail et les impts lis la production. Ce
premier niveau de rpartition du revenu entre les agents est appele rpartition primaire.
Pour dcrire lquilibre global de lconomie, il faut tenir compte simultanment des oprations de tous les agents conomiques.
COMPTE DE PRODUCTION
Emplois Ressources
Consommation intermdiaire
466 341 Production 1 012 034
Valeur ajoute 545 693
TOTAL 1 012 034 TOTAL 1 012 034
Source www.hcp.ma
COMPTE D'EXPLOITATION
Emplois Ressources
Rmunration des salaris 201 061 Valeur ajoute 545 693
Autres impts nets de subventions sur la production 4 678
Excdent brut dexploitation / Revenu mixte brut 339 954
TOTAL 545 693 TOTAL 545 693
Source www.hcp.ma
PIB au prix de base = Rmunration des salaris
+ Autres impts nets de subventions sur la production
+ Excdent brut dexploitation / Revenu mixte brut
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EN Bref : Produit intrieur brut : les trois approches prix courants (en millions de dhs).
Donnes 2007.
Oprations 2007 Produit intrieur brut (approche production) 616 254 Valeur ajoute au prix de base 545 693 + Impts sur les produits 86 711 - Subventions sur les produits -16 150 Produit intrieur brut (approche demande) 616 254 Dpense de consommation finale 472 242 + Formation brute de capital 192 573
+ Variations des stocks 7 614 + Exportations de biens et services 220 302 - Importations de biens et services 276 477 Produit intrieur brut (approche revenu) 616 254 Rmunrations de salaris 201 061 + Excdent brut dexploitation et revenu mixte brut 339 954 + Impts sur la production et les importations 92 212 - Subventions -16 973
Source www.hcp.ma
II- Le PNB : Extrait des comptes du Reste du mondes (en millions de dhs) en 2007.
Produit intrieur brut
+ Revenu de la proprit reus du reste du monde
Intrts 7 607
Revenus distribus des socits 216
Loyers nets des terres et redevances 1 164
- Revenu de la proprit vers au reste du monde
Intrts 5 892
Revenus distribus des socits 4 780
Bnfices rinvestis d'investissements directs trangers 520
Loyers nets des terres et redevances 5 825
= Produit national brut
Travail faire :
1. Complter le tableau 2. Calculer le produit national brut du Maroc en 2007 Sachant que : PNB = PIB
+ Revenu des facteurs net en provenance de lextrieur 3. Dfinir le PNB
Solution : PNB = PIB
+ Revenus des facteurs (Salaires, traitements, revenus de la proprit) reus du
reste du monde
- Revenus des facteurs (Salaires, traitements, revenus de la proprit) verss au
reste du monde
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Produit intrieur brut 616 254 + Revenu de la proprit reus du reste du monde 8 987 - Revenu de la proprit vers au reste du monde 17 017 = Produit national brut 608 224
On sintresse donc ici non pas la production des units rsidentes dans le pays mais la valeur ajoute dgage, quelque soit leur lieu dinstallation, par les entreprises ayant la nationalit du pays.
Exemple de comprhension : Prenons le cas dune filiale dune entreprise amricaine installe au Maroc : sa production sera incluse dans le PIB marocain dans la mesure o cette
unit de production rside eau Maroc mais comme une partie du capital , donc des facteurs
de production , a t fournie par des non rsidents implants aux Etats-Unis , on retirera ,
pour calculer le PNB , une partie de la valeur ajoute dgage par cette entreprise , celle qui
a servi rmunrer les apporteurs de capitaux prsents aux Etats-Unis et qui sort donc du
territoire national.
NB : le PNB est lindicateur qui sert de base aux comparaisons internationales
Paragraphe 2 : Les agrgats de revenus : ON REPARTIT LES RICHESSES
I. REVENU NATIONAL Le PIB mesure toutes les activits gnratrices de revenu, mais une partie du PIB nest
pas distribuable. En effet, il faut bien renouveler les quipements uss ou obsoltes. On
appelle amortissement la mesure de cette usure.
Lamortissement dsigne lopration permettant de financer le renouvellement des quipements et des biens de production pour tenir compte de leur vieillissement.
PIN (Produit Intrieur Net) = PIB Amortissement
RN (Revenu National) = PIN + Revenu des facteurs net en provenance de
lextrieur
RN (Revenu National) = PNB Amortissement
II. Revenu national brut disponible : RNBD Extrait des comptes du Reste du mondes (en millions de dhs) en 2007.
Produit national brut
+ Transferts courants reus du reste du monde:
Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature 5 084
Autres transferts courants 60 194
- Transferts courants verss au reste du monde:
Cotisations sociales 82
Autres transferts courants 1 799
= Revenu national brut disponible
Travail faire :
1. Complter le tableau 2. Calculer le revenu national brut disponible du Maroc en 2007 Sachant que :
RNBD = PNB + Transferts courants nets en provenance de lextrieur
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3. Dfinir le RNBD Produit national brut 608 224 + Transferts courants reus du reste du monde: 65 278 = Transferts courants verss au reste du monde: 1 881 = Revenu national brut disponible 671 621
Cest le revenu juste disponible pour tre consomm ou pargn
Le RNBD (Revenu National Brut Disponible) est l'ensemble des revenus perus par
les diffrents secteurs institutionnels, utiliss pour la consommation et l'pargne.
Paragraphe 3 : Les agrgats de la dpense et de
lpargne : I. Consommation nationale
Extrait des comptes de la nation de 2007 (millions de DH) Revenu national brut disponible 671 621 Dpenses de consommation finale :
Des mnages 360 008
Des administrations 112 234 Epargne nationale brute
199 379
II. FBCF
La FBCF est un indicateur issu de la comptabilit nationale. Cet agrgat mesure le flux
annuel d'investissements raliss dans le pays. La FBCF est donc la somme des
investissements, essentiellement matriels, raliss pendant l'anne sur le territoire
marocain.
Sur le plan conomique, l'investissement matriel est l'achat de biens durables
permettant d'augmenter le stock de capital de l'entreprise. Il consiste souvent en
l'achat de machines ou de btiments, ces machines et ces btiments ayant pour objet de
contribuer la production de biens et services. Les achats d'habitations sont des
investissements car, par exemple, un appartement permet de produire un service, celui du
logement.
Depuis quelques annes, la FBCF intgre certains investissements immatriels,
essentiellement les dpenses lies l'achat de logiciels. Mais les autres investissements
immatriels, comme les dpenses de recherche-dveloppement, celles de formation
continue ou celles de publicit, restent comptabiliss comme des dpenses de
consommations intermdiaires.
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Enfin, la FBCF est brute car on y inclut les dpenses de renouvellement d'quipement
(ou amortissement) qui ne sont pas proprement parler des investissements (puisqu'elles
ne contribuent pas accrotre le stock de capital mais simplement le maintenir son
niveau en renouvelant le matriel usag).
La FBCF est un montant, le taux d'investissement est un rapport qui donne la
proportion de la FBCF dans le PIB. Il ne faut pas confondre les deux.
III. Lpargne nationale brute
Pour les mnages, l'pargne est cette partie de leur revenu qu'ils ne dpensent pas en
consommation. Ils vont en gnral la placer (placements financiers, souvent) pour en
retirer des revenus. Trs souvent, cette pargne est faite en prvision d'un
investissement futur (l'acquisition d'un appartement ou d'une maison) ou de l'achat
d'un bien de consommation durable coteux (automobile, par exemple).
Pour les entreprises, l'pargne brute est la partie des bnfices aprs impts qui n'est
pas distribue aux actionnaires. Cette pargne permet l'autofinancement des
investissements et de l'amortissement (compensation de l'usure du capital). Les
mnages ont globalement une capacit de financement (leur pargne dpasse leurs
investissements) alors que les entreprises ont en gnral un besoin de financement
(leur pargne est infrieure leurs investissements).
IV. Lpargne nationale nette
Exercice dapplication : A partir des informations suivantes en milliards de DH courants en 2008, Subventions sur
les produits 12,2 ;
Dpenses de consommation finale 1440,2 ;
Transferts courants reus de lextrieur 156,5 ;
valeur ajoute au prix de base 1600 ;
Exportations de biens et services 481,2 ;
Revenu des facteurs reus de lextrieur 40 ;
Rmunration des salaris 930,7 ;
Subventions 36,1 ;
Impts sur la production et les importations 280,5 ;
Variation de stocks 17,5
Transferts courants verss lextrieur 122,5 ;
Importations de biens et services 507 ;
Impts sur les produits 204,1 ;
Revenu des facteurs verss lextrieur 85 ;
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Formation Brute de capital 360 ;
Excdent brut dexploitation et revenu mixte brut 616,8.
Travail faire : 1. calculer le PIB de trois faons diffrentes 2. calculer le PNB, le RNBD et commenter 3. calculer lpargne nationale et le taux dpargne de cette conomie en 2008.
Interprter
4. calculer le taux dinvestissement de cette conomie. Interprter
Squence 2 : Mesure de lvolution des agrgats Paragraphe 1 : les indices simples I. Prsentation :
a. exemple :
En 2007 (date 0t ) le prix dune marchandise slve 250 DH le Kg. En 2008 (date 1t ), le
prix de cette marchandise slve 270 DH. Nous dsirons caractriser de faon chiffre lvolution- ici laugmentation- du prix de
cette marchandise, de la date 0t la date 1t .
Travail faire :
1. calculer laugmentation du prix du paquet entre 2007 et 2008 en valeur et en pourcentage.
2. Calculer le rapport du prix la date 1t , au prix la date 0t
, que signifie ce rapport ?
3. Multiplier le rapport prcdent par 100, que signifie le montant trouv Corrig :
1. Nous pouvons dabord dire que laugmentation a t de 270-250=20 DH .soit une
augmentation de %8100250
20 par rapport au prix mesur la date 0
t.
2. Nous pouvons aussi calculer le rapport du prix la date 1t ,au prix la date 0t
, soit
08,1250
270 ,qui indique que la quantit de marchandise qui cotait 1 DH la date 0
t,
cote , la date 1t , 1,08 DH.
3. Nous pouvons enfin multiplier le rapport prcdent par 100, soit 108100
50,2
70,2
, ce qui
indique que la quantit de marchandise qui cotait 100 DH la date 0t
cote 108 DH
la date 1t ( soit une augmentation du prix de 108-100=8 pour 100) ;cest le nombre 108
qui , la date 1t est appel indice du prix de la denre tudi , calcul sur la base de 100
la date 0t
).
b. Gnralement Si nous dsignons par :
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0P , la mesure , la date 0t , dune grandeur tudie, la date 0t tant dite date de base , et
par 1P , la mesure la date 1t , de la mme grandeur, lindice simple 0/1I de la grandeur ,
la date 1t , calcul sur la base 100 , est
1000
10/1
P
PI
Cet indice est dit simple, ou lmentaire, car il ne porte que sur une seule grandeur.
II. Proprits dun indice Revenu national brut disponible et pargne nationale brute (en million des DH)
Travail faire :
1. Calculer lindice dvolution du PIB et du RNBD de 2006 2008, base 100 en 2006.
2. Calculer et interprter les indices de la CFN suivants : I2008/2007 ; I2008/2007. Quelle est la relation entre ces deux indices ?
3. Calculer et interprter les indices de lEBN suivants : I2008/2007 ; I2007/2006. En dduire I2008/2006.
a) Rversibilit dun indice
Lindice simple dune grandeur, la date 1t , calcul sur la base 100 la date 0t , est
1000
10/1
P
PI .
Lindice simple de la mme grandeur, la date 0t , calcul sur la base 100 la date 1t ,
est 1001
0
1/0 P
PI .
On dit quun indice est rversible si :
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100
1
100 1,0
0/1
I
I ou 1
100100
1/00,1 II
b) Transfrabilit dun indice
Si nous considrons les mesures 0P , 1P , 2P , dune grandeur aux dates 210 ,, ttt , nous
pouvons calculer les trois indices simples : 1/20/20/1 ,, III .
On dit quun indice est transfrable si :
100100100
1/20/10/2 III ou 100
1/2
0/10/2
III .
Squence 3 : Limites de la comptabilit nationale DOCUMENT :
Les limites de la Comptabilit nationale On distingue :
des limites lies aux sources statistiques de la mesure de la richesse ; des limites lies la nature mme du phnomne observ : la richesse
montaire induit-elle le bien-tre collectif ? 1. Les limites lies aux sources statistiques :
Destine mesurer la valeur nationale, ou la richesse produite par les rsidents, la Comptabilit nationale ne peut apprhender (faute de sources statistiques prcises) toutes les sources de la cration de richesse, notamment quant aux phnomnes :
De travail clandestin (travail au noir) ;
Dactivits illicites telles que le trafic de drogue ; Dautoproduction des mnages (jardin potager, mnage).
La valeur mesure par le PIB nest donc pas la richesse relle, ni totale. 2. Les limites lies aux phnomnes observs :
Le contenu du PIB est ambigu dans la mesure o on assimile intuitivement la richesse au bien-tre. Or :
** Dune part, le PIB est un indicateur montaire qui ne tient pas compte de la distribution de la richesse dans la population, donc des ingalits de rpartition. Ainsi, deux pays population identique pourraient atteindre le mme PIB avec pour lun, la concentration de la richesse autour dune classe moyenne trs importante, et pour lautre une rpartition ingale entre une minorit trs aise et une majorit trs pauvre. Cette moyenne statistique (le PIB/habitant) est donc muette sur les conditions relles de vie des habitants.
** Dautre part, le PIB ne dit rien sur la rpartition sociale (ltendue des services publics par exemple), sur les conditions de scolarisation, sur lesprance de vie, tous lments indispensables au bien-tre de la population.
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Le PIB mesure donc la richesse totale produite par lactivit conomique sur un territoire mais ne permet pas de conclusion sur le mode de vie rel de la population. Le PIB nest pas le BIB (bonheur intrieur brut).
TAF : 1. Le PIB, mesure-t-il avec prcision la richesse relle produite sur le territoire dun
pays ? Justifier. 2. Peut on dire que le PIB est un bon indicateur du bien tre de la population ?
Pourquoi ?