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Cour Final EG Partie 1

Oct 09, 2015

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  • Economie Gnrale et statistiques 2me Sc. Eco.

    - 1 -

    conomiques de base

    Priode N1 : Le march : dfinition et

    typologie Squence 1 : Quest ce quun march ?

    1. Exemple March de gros de poisson, supermarch, march des automobiles, marchs de change,

    bourse de valeurs, souk.

    2. Dfinition : - Au sens concret, un march est considr comme le lieu de rencontre, un moment

    donn, des offres et des demandes dun mme bien ou service. Il sy fixe les quantits et le prix. Exemple : supermarch, souk

    - Au sens abstrait, le march est lensemble des offreurs et demandeurs dun produit respectant une structure donne peu importe le lieu de change. Exemple : march de

    change, march mondiale du ptrole, march marocain de llectromnager. En Bref : Le march est le lieu (rel ou fictif) o la demande et loffre se rencontrent, ce qui donne naissance des flux dchanges. On distingue :

    - Offre : quantit quon est prt vendre en fonction du prix - Demande : quantit quon est prt acheter en fonction du prix

    -

    3. Rle fondamental du march : Dans un systme capitaliste, la rgulation conomique se fait principalement par le biais du march.

    Les prix qui se forment sur le march dterminent les quantits qui vont schanger et fournissent une information utile la prise de dcision des divers agents conomiques

    Remarque :

    Le march est diffrent de l'change car il existe plusieurs formes d'changes (change troc, change marchand et non marchand). Seul l'change marchand peut s'apparenter au march. - conomie de march : il s'agit d'un systme conomique libral rgi par la loi de march. - Socit de march : il s'agit d'une socit dans laquelle les liens marchands se sont tendus l'ensemble de la vie conomique et sociale. Aujourd'hui, l'conomie de march s'tend et la socit de march devient une ralit.

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    Squence 2 : les omposantes du march :

    1 . loffre : loffre dun bien ou dun service est la quantit que les vendeurs sont disposs cder un certain prix. La quantit de loffre est dtermin par le prix, quand le prix augmente la quantit offerte augmente aussi et vice versa : la quantit offerte dun bien ou dun service est une fonction croissante du prix.

    2. La demande. La demande dun bien ou dun service est la quantit que les consommateurs ou les utilisateurs souhaitent acqurir un certain prix. La demande slve mesure que le prix baisse. La loi gnrale de la demande rsume ainsi le principe : La quantit demande dun bien ou dun service est une fonction dcroissante du prix.

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    3. Le prix. -Le prix cest la quantit dunits montaires (DH par exemple) que lon peut recevoir en change dun bien ou dun service. - Le prix est le montant montaire chang contre un bien ou un service lors d'un

    achat ou d'une vente.

    - Valeur montaire d'une chose

    La confrontation de loffre et de la demande permet de dterminer un prix et une quantit dquilibre.

    4. Linstrument : La monnaie La monnaie moyen de paiement qui permet de procurer tout bien et service vendu

    sur un march, elle constitue un moyen pour faciliter les transaction

    a. Exemple : Soit le march local dorange Ttouan. Une tude du comportement des offreurs et

    des demandeurs selon le niveau du prix, a fait ressortir les donnes suivantes :

    Quantit

    demande

    Prix Quantit

    offerte

    100 25 1 200

    200 20 1 200

    600 15 1 000

    800 10 800

    1100 5 300

    TAF : 1. Interprter lvolution de la demande dorange en fonction du prix ; 2. Interprter lvolution de loffre dorange en fonction du prix ;

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    3. Reprsenter, dans un mme repre, lvolution de la demande en fonction du prix et celle de loffre en fonction du prix. (Mettre en abscisse les quantits et en ordonnes les prix).

    4. Interprter le point dintersection des deux courbes. En dgager le prix et la quantit dquilibre du march.

    Solution :

    1. Evolution de la demande en fonction du prix : On constate que plus le prix augmente, plus la quantit demande diminue, et vice

    versa.

    On dit que : la demande est une fonction dcroissante du prix.

    2. Evolution de loffre en fonction du prix : On constate que plus le prix augmente, plus la quantit offerte augmente, et vice

    versa.

    On dit que : loffre est une fonction croissante du prix.

    3. Reprsentation graphique des courbes de loffre et de la demande :

    4. Interprtation du point dintersection des courbes de loffre et de la demande : Au point dintersection des deux courbes, la quantit offerte est exactement gale la

    quantit demande. Cest le point qui quilibre le march. Do la dnomination Point dquilibre .

    Le point dquilibre est, donc, le point qui nous indique le niveau de prix pour lequel la quantit offerte serait exactement gale la quantit demande.

    b. Conclusion : - La fonction doffre est une fonction croissante du prix : plus le prix de vente dun

    bien est lev, plus il y aura dentreprises incites produire et vendre ce bien.

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    - La fonction de demande est une fonction dcroissante du prix : plus le prix de vente dun bien est faible, plus la demande pour ce bien est leve.

    - le rle fondamental du prix : Le mcanisme du prix, sil fonctionne bien, joue comme une main invisible , cest dire quil permet la meilleure allocation possible des ressources au niveau global en satisfaisant un maximum de besoins

    individuels. En ce sens, le march rend compatible les dcisions individuelles avec

    lintrt collectif. Mais, le prix a aussi un rle dinformation auprs des agents conomiques :

    - pour les entreprises : dtermine son niveau de production et la combinaison des facteurs de production quelle va utiliser (comparaison du cot des diffrents facteurs de production).

    - pour les mnages : dtermine leur choix en terme de consommation et leur permet donc de satisfaire au mieux leur besoin

    Squence 3 : Quels sont les types de marchs existants ? On distingue : Les marchs des biens et services

    Le march du travail

    Le march des capitaux

    Le march de change 1. Les marchs des biens et services : dans lequel schangent les biens ou les services

    et sur lequel se fixent les quantits vendues et le niveau de prix de vente. Document de la page 18 a. Types de marchs des biens et services : On distingue

    - Selon la destinations des biens : Le march des biens de consommation : il regoupe loffre et la demande des

    biens de consommation intermdiaire et finale Le march des biens dquipement : met en relation les entreprises productrices

    et celles utilisatrices des biens dquipement. - Selon ltendu gographique : Selon la dimension gographique, un march peut tre :

    Local : March du poisson laayoune ; Rgional : March du sud du lait ; National : March national de limmobilier ; International : March mondial du ptrole.

    Un march peut, en plus, ne pas avoir de localisation gographique prcise : Ex.

    du march montaire o les transactions seffectuent par tlphone ou par tlex, etc.

    - Selon les rgimes de march : On distingue le march de concurrence pure et parfaite, march de monopole, doligopole b. Loffre, demande et prix :

    - Loffre dun bien ou dun service est limite par la capacit de production des units productrices, elle peut tre lastique ou non par rapport au prix

    - La demande reprsente lensemble des units institutionnelles dsirants un bien ou un service. La demande peut etre lastique ou non

    - Le prix : est en principe fix selon la loi de loffre et de la demande.

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    Application page 16 -29-30

    2. Le march du travail :

    Cest un lieu fictif de rencontre de loffre et de la demande du travail et o se fixent les quantits changes (salaris, journes de travail, heures..) et le prix (salaire).

    - Chmage : situation lors de laquelle loffre de travail est suprieur la demande de travail.

    - Quand il y a pnurie demploi le salaire augmente et quand il y a chmage le salaire baisse.

    a.Loffre de travail : Cest le volume de travail que les mnages sont disposs fournir en contrepartie dune rmunration (salaire).

    Plus le salaire set lev, plus on est dispos fournir du travail. On dit que loffre de travail est une fonction croissante du salaire.

    Au niveau national, loffre de travail est lensemble de ressources en travail disponible un moment donne. On parle de la population active.

    b.La demande de travail : Elle provient essentiellement des entreprises et des administrations. Le travail est pour

    lentreprise un facteur de production complmentaire au facteur capital. Les entreprises estiment leurs besoins en travail en se basant sur lestimation des quantits de biens et services demandes par les consommateurs.

    La demande de travail est une fonction dcroissante des salaires (prix).

    c.La fixation du salaire Le prix du travail (salaire) est fix thoriquement par lintersection des courbes de loffre et de la demande du travail. Cependant, dans la pratique cette fixations est limite par :

    - Le salaire nest pas le rsultat dune libre ngociation entre le salari et lemployeur, parfois lemployeur est en position de force et le salari est en situation de faiblesse. Lemployeur dicte ainsi ses conditions.

    - Les salaires sont parfois le rsultat dune ngociation collective entre diffrents partenaires (syndicats)

    - La fixation dun salaire minimum par la loi. SMIG et SMAG.

    3. Le march des capitaux : Il sagit du march montaire et du march financier. a. Le march montaire :

    - Le march montaire recouvre le march de largent court terme (entre dix jours et sept ans) entre les tablissements bancaires et les dposants.

    - Sur le march montaire interviennent les agents changeant de la monnaie centrale. Ce sont :

    Les institutions bancaires.

    Les institutions non bancaires qui ne reoivent pas de dpts ou noctroient pas directement des crdits : instituions financires.

    Le Trsor public. - Le march montaire se divise en :

    Le march interbancaire o interviennent les tablissements de crdit, le Trsor, Bank AL Maghrib..

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    Le march des tires de crances ngociables est ouvert aux banques, Trsor, entreprises.

    - Les instruments du march montaire

    Les bons du Trsor ngociables.

    Les certificats de dpts ou billets ordre mis par les banques en vue de placer la trsorerie de leur clientle.

    Les certificats ou billets de trsorerie ou billets ordre mis par une entreprise.

    b. Le march financier (la bourse de valeurs) :

    On distingue : - Le march primaire ou march neuf est le march dmission des titres : actions et

    obligations.

    - Le march secondaire ou march doccasion est le lieu dchange des titres (actions et obligations) ou bourses des valeurs mobilires.

    4. Le march des changes Cest le lieu de rencontre entre les offreurs et les demandeurs de devises qui aboutit la fixation du taux de change.

    - Les intervenants Les entreprises et les particuliers passent leurs ordres dachat et de vente transmis aux banques et courtiers qui sont des intermdiaires. Les banques centrales interviennent

    au final sur le march des changes pour rguler les fluctuations de cours et contrler

    les flux.

    - Le march au comptant et le march terme des devises Au comptant, les devises sont livres dans un dlai court sans connaissance pralable

    du cours de change. terme, les devises sont livres une date et un cours de

    change fix.

    - La couverture contre le risque de change Elle consiste pour un oprateur (importateur ou exportateur) trouver un agent qui le

    risque de change sera transfr, une date future, lagent spculant la hausse ou la baisse, avec la probabilit dune perte ou dun gain.

    Soit un importateur marocain ayant achet pour 10.0000 $ de produits un exportateur amricain, payables dans 3 mois. Limportateur doit trouver un agent spculateur acceptant de prendre des risques de change, qui lui fournira 130000 $

    dans 3 mois.

    Soit 1$= 8 DH la date daujourdhui ; limportateur va payer dans 3 mois les dollars au spculateur pour 80.0000 DH Limportateur sest couvert contre le risque de change. Il connat exactement le montant de sa facture en dollars.

    Travail faire : Complter le tableau de la page 12

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    Priode N2 : Le circuit conomique Squence 1 : Rappel

    I- Les agents conomiques :

    1. Exemples : Prciser pour chacune des units conomiques suivantes, l'agent conomique

    correspondant :

    ATTIJARI WAFA BANK; la famille FAWZI; foyer de jeunes filles (pensionnat);

    CDT (Confdration Dmocratique du Travail); AXA AL AMANE; Association

    BAYTI; Bureau International du Travail; internat du lyce, fiduciaire IKHLASS;

    Dlgation du ministre de l'ducation nationale; Adil, sa femme et ses enfants

    rsidents en Belgique; MEDITEL; Socit SEB en France. Corrig ;

    Units conomiques ou lments Agent conomique ATTIJARI WAFA BANK

    Famille FAWZI

    Foyer de jeunes filles (pensionnat)

    CDT

    AXA AL AMANE

    Association BAYTI

    BIT

    internat

    Fiduciaire IKHLASS

    Dlgation du ministre de l'ducation nationale

    Adil, sa femme et ses enfants rsidents en Belgique

    MEDITEL

    Socit SEB en France

    2. Dfinitions La comptabilit nationale se fixe comme objectif primaire, celui de classer et de regrouper

    les agents conomiques, ainsi que les nombreuses oprations quils ralisent au sein de lconomie.

    Du ct des agents, le service de base pour leur regroupement et leur classement est celui de

    leur fonction conomique principale. Qui permet dassurer une grande homognit dans le comportement des agents.

    Cest ainsi que sur la base de ce critre, la comptabilit nationale, arrive retenir six grandes catgories dagents conomiques appels secteurs : SNF SF APU MEN ISBLSM etRDM.

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    aa LLee sseecctteeuurr ddeess ssoocciittss nnoonn ffiinnaanncciirreess ::

    Ce secteur est constitu de socits non financires, c'est dire dunits dont lactivit principale est la production de biens et services non financiers destins la vente.

    bb LLeess ssoocciittss ffiinnaanncciirreess ::

    Lintermdiation financire se dfinie comme lactivit par laquelle une unit institutionnelle recueille des fonds en contractant des dettes en son propre nom dans le but

    dacqurir des actifs financiers en sengageant dans des oprations financires sur le march. Le rle des intermdiaires financiers est de drainer lpargne des units capacit de financement vers celles besoin de financement.

    Ce secteur se compose de cinq sous-secteurs essentiels :

    - Banque Al Maghreb. - Les tablissements de crdit et assimils. - Les autres intermdiaires financiers (OPCVM, les socits de bourse, les fonds

    communs de placement). - Les auxiliaires financiers (les intermdiaires bancaires, la socit gestionnaire de la

    bourse des valeurs, les groupements professionnels des tablissements de crdit, les

    agents et courtiers dassurances). - Les socits dassurance et organisme de retraite.

    Socits (non financires)

    SNF PUBLIQUES

    SNF prives nationales

    SNF sous contrle tranger

    Fonction conomique

    PRODUIRE

    des biens et services marchands

    (vendus un prix > cot de

    production)

    Exemples :

    Socits

    Financires

    Banque Centrale

    Banques, Caisses dpargne

    Sts dassurance et fonds de pension

    Fonctions conomiques

    Fournir des services,

    dintermdiaire financier (collecter des fonds, prter)

    dauxiliaires financiers (gestion de portefeuille)

    dassurance (mutualisation des risques)

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    cc LLeess aaddmmiinniissttrraattiioonnss ppuubblliiqquueess ::

    Ce secteur se compose de toutes les units institutionnelles dont la fonction principale

    consiste produire des biens et services non marchands destins la consommation

    individuelle ou collective et/ou effectuer des oprations de redistribution de revenus et de

    la richesse nationale.

    Ce secteur se compose de quatre sous-secteurs essentiels :

    Ladministration centrale Les administrations locales : Les administrations de scurit sociale :

    dd -- LLee sseecctteeuurr ddeess mmnnaaggeess ::

    Le SCN 93 dfinit le mnage comme tant un petit groupe de personnes qui partagent le

    mme logement, mettent en commun une partie ou la totalit de leurs revenus et de leurs

    patrimoines et conservent collectivement certains types de biens et de services,

    principalement les produits alimentaires et les services de logements.

    Exemples Auxiliaires financiers (sts de gestion de portefeuille)

    Autres intermdiaires financiers

    Administrati

    ons

    publiques

    APU Centrales (tat)

    APU locales : Rgions,

    Dpartements, Communes

    Administrations de scurit

    sociale (CIMR CNSS)

    Fonctions conomiques

    Produire des services non marchands (prix

    < 50 % du cot de

    production)

    Redistribuer des revenus ou des

    richesses

    (prlvements prestations)

    Exemples

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    ee LLeess iinnssttiittuuttiioonnss ssaannss bbuutt lluuccrraattiiff aauu sseerrvviiccee ddeess mmnnaaggeess ::

    ce secteur regroupe toutes les units institutionnelles rsidentes qui possdent une

    personnalit juridique et qui procure des services non marchand au profit du mnage. En y

    recense essentiellement : les partis politiques, les syndicats, les associations (ONG et les

    fondations).

    Les oprations ralises par ces institutions doivent tre intgres avec celles des mnages,

    lorsque leur importance est faible.

    Les ressources des institutions sans but lucratif au service des mnages provient

    essentiellement des contributions volontaires des mnages (cotisations et dons) et

    ventuellement des subventions publiques.

    ff LLee rreessttee dduu mmoonnddee ::

    Ce nest pas un secteur institutionnel proprement parlant, car il na pas de fonction conomique principale ni de ressources principales. Il constitue cependant une entit

    construite statistiquement pour permettre le regroupement des oprations ralises par les

    units institutionnelles rsidantes, avec les units non rsidantes

    Tableau rcapitulatif :

    Secteur institutionnel Fonction principale Ressource principale

    Socits non financires Production des biens et

    services marchands

    La vente ou rsultat de vente

    Socits financires Le financement Les rsultats de

    lintermdiation financire

    Administrations publiques Production des services non

    marchands destins la

    Les versements obligatoires

    reus directement ou

    Mnages

    (dont les

    ISBLSM)

    Mnages ordinaires (occupants

    dun mme logement)

    Mnages collectifs

    Fonctions conomiques

    Consommer des biens et des services

    Produire des biens et services marchands (dans

    le cas des entrepreneurs

    individuels)

    Exemples ISBLSM

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    collectivit et la

    redistribution du revenu et

    de la richesse nationale

    indirectement des autres

    secteurs.

    Les mnages Consommation Les revenus du facteur

    Les institutions sans but

    lucratif au service des

    mnages

    Production des services non

    marchands au profit des

    mnages

    Cotisations et dons effectus

    par les mnages.

    Le reste du monde Pas de fonctions et pas de revenus

    II- Les flux et les oprations

    A. Les oprations des agents conomiques Les oprations sont regroupes et classes dans perspective de rpondre aux fonctions

    conomiques principales.

    Ainsi on retient dans la comptabilit nationale, trois grandes catgories doprations :

    1. Les oprations sur biens et services : Elles constituent les lments de lquation dquilibre des biens et services :

    Ces oprations dcrivent la provenance et lusage des biens et services. Ce sont :

    a. La production de biens et de services (P) La production est value au prix du march hors taxe.

    b. La consommation : On distingue :

    La consommation intermdiaire = la valeur des biens et services marchands qui sincorporent dans les biens et services finals (matires premires, fournitures, transport).

    La consommation finale = valeur des biens et services consomms en vue de satisfaire des besoins individuels (consommation finale des mnages), ou des

    besoins collectifs (consommation finale des administrations publiques et

    prives).

    c. La formation brute de capital fixe (FBCF) : La FBCF est l'agrgat qui mesure en comptabilit nationale l'investissement

    (acquisitions de biens de production) en capital fixe des diffrents agents

    conomiques rsidents. Le capital fixe est l'ensemble des actifs corporels ou

    incorporels destins tre utiliss dans le processus de production pendant au moins

    un an (ce sont des biens durables).

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    d. La variation des stocks Les stocks comprennent les biens de dure infrieure un an. La variation est la

    diffrence entre le stock final et le stock initial.

    e. Les oprations avec le reste du monde Ce sont les exportations et les importations.

    2. Les oprations de rpartition Appeles galement, oprations de revenus et de dpenses. Elles montrent

    comment la production donne lieu la distribution des revenus, car la production

    engendre la rmunration des facteurs de production. Ces oprations montrent

    galement comment les revenus distribus ont t redistribu.

    Exemple :

    Salaires et traitements bruts, Cotisations sociales la charge des employeurs

    Impts lis la production et limportation

    Cotisations sociales verses par les assurs, Prestations sociales

    3. Les oprations financires ; (oprations du capital, et du financement) Ce sont les oprations entre les units institutionnelles capacit de financement

    (crances) et celles besoin de financement (dettes).

    Elles montrent comment certains agents l'occasion de leurs dpenses se comportent, et

    affichent des excdents de leurs revenus par rapport leurs dpenses. Alors que d'autres

    agents affichent des besoins de financement puisque leurs dpenses et trop peu

    importantes leurs revenus. Les oprations financires montrent galement sur le plan

    global comment travers des oprations de dettes et de crances, les besoins de

    financement des uns sont compenss par les excdants de financement des autres.

    B. Les flux Les mnages et les entreprises ne peuvent remplir leur rle conomiques de consommateur

    et de producteur lun sans lautre. Il existe entre eux de nombreux mouvements appels FLUX (flches reliant un agent a

    un autre) qui sont de deux types :

    Le flux rel qui enregistre un mouvement de biens et de services ou de travail ;

    Le flux montaire ou financier qui enregistre un mouvement de monnaie.

    III- Les marchs On distingue le march des biens et services, le march du travail, le march des capitaux et

    le march des changes. (voir priode 1)

    Squence 2 : le circuit conomique largi :

    I- Le circuit production revenus - dpense La production est lactivit par laquelle les agents conomiques crent les biens et

    services destins la satisfaction directe ou indirecte des besoins. Ce mme terme de

    production dsigne aussi la valeur des biens et services obtenus par cette activit.

    La production obtenue nest pas distribue en nature aux agents conomiques, mais sous forme de flux financiers : les salaires La production donne donc naissance des

    revenus pour un montant quivalent sa propre valeur.

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    Les revenus montaires ne sont pas utiles par eux-mmes, mais par le fait quils permettent aux agents conomiques de se procurer les biens et services dont ils sont besoin.

    Les revenus alimentent donc une dpense.

    A son tour, la dpense des agents conomiques apporte des ressources aux

    producteurs et ainsi motive la production.

    II- Les relations entre les agents conomiques : Compltez les schmas successifs en indiquant sur les flches, les notions de la

    liste propose

    a) Les relations entre Mnages et Entreprises Versements : rmunration du travail (salaires), rmunration du capital (dividendes), dpenses en biens de consommations, dpenses en biens de production Fournitures de : Biens de consommation, Travail, Capital, Biens de production

    b) La prise en compte des Administrations Publiques

    Impts (2 flches) Cotisations sociales (2 flches) services publics gratuits (non marchands) Travail (fonctionnaires) Prestations sociales -

    PRODUCTION

    DEPENSE REVENUS

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    c) La prise en compte des Socits financires Epargne Capital (2 flches) Rmunration de lpargne Prts bancaires Intrts Rmunration du capital (2 flches) Primes dassurance (2 flches) Services dassurance (2 flches)-

    d) La prise en compte du Reste du Monde

    : flux de biens et services : Biens et services exports ; biens et services imports : flux montaires :Entres de devises (recettes dexportation) ; Sorties de devises (paiement des importations)

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    Application 1 : Dans une conomie imaginaire, les entreprises ont vendu, en un an, 4000 M$ (milliards de dolars) aux

    mnages, 2000 M$ aux administrations, export 500 M$ et import la mme somme. Elles ont vers 4700 M$

    de revenus aux mnages et 1500 M$ des prlvements obligatoires aux administrations. Les mnages ont, pour

    leur part, vers 2400 M$ de prlvements obligatoires, pargn 200 M$, reu 900 M$ de traitements et 1000

    M$ de transferts des administrations.

    Les crdits nets (aprs retrait des remboursements) ont reprsent 200 M$ pour les entreprises.

    Travail faire :

    1. Etablir les tableaux des ressources-emplois pour chaque secteur institutionnel

    2. Prsenter le circuit conomique de cette conomie.

    3. Introduire sur ce circuit les diffrents marchs.

    Application 2 : Soit le tableau ci-dessous reprsentant les agents conomiques dune nation ainsi que des flux les concernant :

    Agents

    Flux Mnages Administrations Entreprises

    Institutions

    financires

    Dpenses de consommation 12 000 2 000 - A dterminer

    Epargne 6 000 - - -

    Impts et cotisations 2 000 - 5 000 3 000

    Salaires 10 000 - - -

    Traitements A dterminer - - -

    Intrts reus 2 000 - - -

    Travail faire :

    1. De quelle catgorie de flux sagit-il dans ce tableau ? Ya-t-il dautres types de flux ? lesquels ?

    2. Etablir le circuit conomique chiffr partir des donnes du tableau suivant (justifier les calculs).

    3. Sagit-il dun circuit conomique ferm ou ouvert ? Justifier.

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    II /

    Epargne = 6 000

    Dpenses de consommation=12 000 Dpenses de consommation= 1 000

    Salaires =10 000

    Impts Dpenses de et cotisations consommation= 2 000

    =5 000

    Impts et cotisations = 2 000 Impts et cotisations = 3 000

    Traitements = 8 000

    Intrts = 2 000

    Mnages: Revenu = Consommation + Epargne Salaires+ Intrts + Traitements = Impts et cotisations+ Dpenses de

    consommation+ Epargne

    10 000 + 2 000 + Traitements = 2 000 + 12 000 + 6 000

    Traitements = 8 000 Institutions financires : Revenu = Consommation + Epargne Epargne reue = Impts et cotisations+ Dpenses de consommation+

    Intrts verss

    6 000 = 3 000 + Dpenses de consommation + 2 000 Dpenses de consommation = 1 000

    Application 3 :

    Une conomie fictive comprend quatre types dagents : les mnages, les entreprises (y compris individuelles), les administrations publiques et les socits financires.

    Les oprations effectues par lensemble de ses agents sont prsentes ci-dessous.

    En millions de dh Mnages Entreprises Administrations S. financires

    Production - 17 400 - -

    Investissement - 6 400 3 800 -

    Consommation 4 000 - 2 200 -

    Salaires 11 200 8 000 verss 3 200 verss -

    Entreprises

    Institutions

    financires Mnages

    Administrations

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    - 18 -

    Epargne 4 000 - - 4 000 reue

    Impts 3 600 4 400 8 000 reus -

    Cotisations 800 - 800 reus -

    Prestations ou subventions 1 200 1 000 2 200 verss -

    Emprunts - 1 400 reus 2 600 reus 4 000 verss

    Informations supplmentaires :

    Importations : 1 000 millions de dh de biens intermdiaires.

    Exportations : 1 000 millions de dh de biens et services. Travail faire :

    1. laborez le circuit conomique. (intgrez le march des biens et services et considrez uniquement les flux montaires).

    2. Vrifiez que les ressources de chaque agent conomique galent ses emplois.

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    - 19 -

    Priode N3 : Les agrgats de la

    comptabilit nationale

    Document 1 : On peut dfinir simplement la comptabilit nationale comme une reprsentation

    chiffre synthtique de l'activit conomique nationale, dcrivant et valuant les oprations conomiques entre les diffrents ples de l'conomie ; il s'agit alors d'une comptabilit de flux conomiques, c'est--dire de mouvements intervenant dans une priode donne (le plus souvent, l'anne civile). [...]

    La comptabilit nationale remplit ainsi une mission d'information statistique. Cet effort d'valuation est naturellement trs important pour porter un jugement sur l'volution conomique d'un pays : les mdias sont pleins d'indicateurs quantitatifs, censs traduire les performances conomiques de la nation. Mais la comptabilit nationale joue aussi un rle central pour les dcideurs publics qui disposent, grce elle, du maximum d'informations, d'une vritable banque de donnes statistiques, au moment o ils s'apprtent arrter leurs options de politique conomique. La comptabilit nationale permet ainsi de guider l'intervention des pouvoirs publics, pour clairer leurs choix et leur permettre de les expliquer et de les dfendre.

    Bien que ce point puisse paratre trivial, il est bon de rappeler que la comptabilit nationale n'est pas la ralit conomique mais une certaine lecture de cette ralit et le comptable national procde ncessairement, tout comme l'artiste qui exprime par sa peinture sa vision du paysage qui lui fait face, une interprtation de cette ralit. D'o le caractre conventionnel - et discutable - de certaines dfinitions et du choix de certains concepts. Ces choix ne sont d'ailleurs pas figs puisque les systmes de comptes nationaux subissent au cours du temps des transformations nes de la rflexion thorique et des progrs raliss dans la collecte des donnes.

    Source : C. Descamps, Comptabilit nationale, Bral, 2002. Questions :

    Quelles sont les diffrentes missions qui ont t fixes la comptabilit nationale ? Expliquez la phrase souligne.

    Squence 1 : Dfinition et dtermination

    des agrgats

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    - 20 -

    Les agrgats sont dfinis par les comptables nationaux comme des grandeurs synthtiques qui mesurent le rsultat de lactivit de lensemble de lconomie. Ils servent surtout comparer les performances dun pays au cours du temps ou performances de plusieurs pays un mme moment.

    Pour schmatiser lactivit conomique des diffrents secteurs institutionnels, on utilise un principe comptable simple : lenregistrement en ressource et en emploi.

    Paragraphe 1 : Les agrgats de production : PIB et PNB :

    I- Le produit intrieur brut (PIB) :

    Le calcul du PIB peut se faire par trois approches : produit, demande et revenu.

    1. Lapproche produit : Produit intrieur brut par secteur dactivit prix courants (en millions de dhs). Donnes

    2007.

    Oprations Valeurs Activits primaires 74 928 Agriculture, fort et services annexes 68 716 Pche, aquaculture 6 212

    Activits secondaires 149 052 Industrie dextraction 13 155 Industries de transformation (hors raffinage de ptrole) 82 074 Raffinage de ptrole et autres produits dnergie 841 Electricit et eau 15 749 Btiment et travaux publics 37 233

    Activits tertiaires 321 713 Commerce 65 058 Htels et restaurants 16 294 Transports 23 264 Postes et tlcommunications 19 887 Autres services

    145 300

    Administration publique gnrale et scurit sociale 51 910

    Valeur ajoute aux prix de base 545 693 + Impts sur les produits 86 711 - Subventions sur les produits -16 150

    Produit intrieur brut au prix du march 616 254

    Source www.hcp.ma

    Travail faire : 1. Quest ce que la valeur ajoute ? 2. Complter le tableau

    3. Reprsenter graphiquement la valeur ajoute par branche dactivit. Commenter

    4. En dduire la formule de calcul du PIB au prix de base et au prix de

    march

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    5. Dfinir le PIB.

    Lentreprise ajoute de la valeur aux biens et services quelle transforme, cest la valeur ajoute qui est la diffrence entre la valeur de la production de lentreprise (son chiffre daffaires) et la valeur des biens et services utiliss pour raliser cette production et qui seront dtruits au cours

    du processus productif ou incorpors dans des produits plus labors (consommation

    intermdiaire).

    VAB = CA CI

    Le PIB reprsente la somme des valeurs ajoutes brutes produites par les units rsidentes ,

    cest--dire prsentes sur le territoire national

    2. Lapproche demande : Extraits du tableau des ressources et emplois (ou Entres et Sorties -TES)

    pour 2007. En millions de DH.

    Elments Valeur

    Production 1 012 034

    Consommation intermdiaire 466 341

    Rmunration des salaris 201 061

    Salaires et traitements bruts 169 933

    Cotisations sociales la charge des employeurs 31 128

    Impts sur la production et les importations 92 212

    Impts sur les produits 86 711

    Autres impts sur la production 5 501

    Subventions (en moins) -16 973

    Subventions sur les produits -16 150

    Autres subventions sur les produits -823

    Excdent brut d'exploitation & revenu mixte 339 954

    Dpense de consommation finale 472 242

    Formation brute de capital fixe 192 573

    Variations des stocks 7 614

    Importations de biens et services 276477

    Exportations de biens et services 220302

    Source www.hcp.ma

    Travail faire : 1. Sachant que la production (au prix de march) est gale

    P (pm) = P (Cf) + Impts sur les produits - Subventions sur les produits

    Vrifier lgalit entre les ressources et les emplois de lconomie marocaine en 2007. 2. Commenter cette galit.

    3. Rcrivez lquilibre emploi-ressources en faisant apparatre le PIB PIB = (CF+FBCF +V S) + (X - M)

    4. Comment peut-on alors interprter un dficit du commerce extrieur ? un excdent ?

    5. En 2007, peut-on dire que le Maroc a vcu au dessus ou en dessous de ses moyens ?

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    - 22 -

    3. Lapproche revenu :

    Lactivit de chaque secteur institutionnel, est rsume par une srie de comptes : le compte de production, le compte dexploitation, le compte de revenus, le compte dutilisation du revenu, le compte de capital, et le compte financier.

    Dans cette partie nous prsenterons seulement les deux premiers comptes.

    a) Le compte de production

    Il dcrit les conditions de la cration de valeur ajoute par un secteur institutionnel, il

    enregistre donc la valeur de la production en ressources et aprs dduction de la conso

    intermdiaire en emploi on obtient la leur ajoute brut. Cela reprsente les ressources

    nettes que lagent retire de son activit de production de biens et services.

    b) Le compte dexploitation Les emplois du compte dexploitation dcrivent la rpartition de la VA entre lEtat sous (forme dimpt) et les mnages sous forme de salaire, le solde reprsente lexcdent brut dexploitation, il mesure le revenue brut qui reste au producteur une fois enlev. En plus des consommations intermdiaires, le cout du travail et les impts lis la production. Ce

    premier niveau de rpartition du revenu entre les agents est appele rpartition primaire.

    Pour dcrire lquilibre global de lconomie, il faut tenir compte simultanment des oprations de tous les agents conomiques.

    COMPTE DE PRODUCTION

    Emplois Ressources

    Consommation intermdiaire

    466 341 Production 1 012 034

    Valeur ajoute 545 693

    TOTAL 1 012 034 TOTAL 1 012 034

    Source www.hcp.ma

    COMPTE D'EXPLOITATION

    Emplois Ressources

    Rmunration des salaris 201 061 Valeur ajoute 545 693

    Autres impts nets de subventions sur la production 4 678

    Excdent brut dexploitation / Revenu mixte brut 339 954

    TOTAL 545 693 TOTAL 545 693

    Source www.hcp.ma

    PIB au prix de base = Rmunration des salaris

    + Autres impts nets de subventions sur la production

    + Excdent brut dexploitation / Revenu mixte brut

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    EN Bref : Produit intrieur brut : les trois approches prix courants (en millions de dhs).

    Donnes 2007.

    Oprations 2007 Produit intrieur brut (approche production) 616 254 Valeur ajoute au prix de base 545 693 + Impts sur les produits 86 711 - Subventions sur les produits -16 150 Produit intrieur brut (approche demande) 616 254 Dpense de consommation finale 472 242 + Formation brute de capital 192 573

    + Variations des stocks 7 614 + Exportations de biens et services 220 302 - Importations de biens et services 276 477 Produit intrieur brut (approche revenu) 616 254 Rmunrations de salaris 201 061 + Excdent brut dexploitation et revenu mixte brut 339 954 + Impts sur la production et les importations 92 212 - Subventions -16 973

    Source www.hcp.ma

    II- Le PNB : Extrait des comptes du Reste du mondes (en millions de dhs) en 2007.

    Produit intrieur brut

    + Revenu de la proprit reus du reste du monde

    Intrts 7 607

    Revenus distribus des socits 216

    Loyers nets des terres et redevances 1 164

    - Revenu de la proprit vers au reste du monde

    Intrts 5 892

    Revenus distribus des socits 4 780

    Bnfices rinvestis d'investissements directs trangers 520

    Loyers nets des terres et redevances 5 825

    = Produit national brut

    Travail faire :

    1. Complter le tableau 2. Calculer le produit national brut du Maroc en 2007 Sachant que : PNB = PIB

    + Revenu des facteurs net en provenance de lextrieur 3. Dfinir le PNB

    Solution : PNB = PIB

    + Revenus des facteurs (Salaires, traitements, revenus de la proprit) reus du

    reste du monde

    - Revenus des facteurs (Salaires, traitements, revenus de la proprit) verss au

    reste du monde

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    Produit intrieur brut 616 254 + Revenu de la proprit reus du reste du monde 8 987 - Revenu de la proprit vers au reste du monde 17 017 = Produit national brut 608 224

    On sintresse donc ici non pas la production des units rsidentes dans le pays mais la valeur ajoute dgage, quelque soit leur lieu dinstallation, par les entreprises ayant la nationalit du pays.

    Exemple de comprhension : Prenons le cas dune filiale dune entreprise amricaine installe au Maroc : sa production sera incluse dans le PIB marocain dans la mesure o cette

    unit de production rside eau Maroc mais comme une partie du capital , donc des facteurs

    de production , a t fournie par des non rsidents implants aux Etats-Unis , on retirera ,

    pour calculer le PNB , une partie de la valeur ajoute dgage par cette entreprise , celle qui

    a servi rmunrer les apporteurs de capitaux prsents aux Etats-Unis et qui sort donc du

    territoire national.

    NB : le PNB est lindicateur qui sert de base aux comparaisons internationales

    Paragraphe 2 : Les agrgats de revenus : ON REPARTIT LES RICHESSES

    I. REVENU NATIONAL Le PIB mesure toutes les activits gnratrices de revenu, mais une partie du PIB nest

    pas distribuable. En effet, il faut bien renouveler les quipements uss ou obsoltes. On

    appelle amortissement la mesure de cette usure.

    Lamortissement dsigne lopration permettant de financer le renouvellement des quipements et des biens de production pour tenir compte de leur vieillissement.

    PIN (Produit Intrieur Net) = PIB Amortissement

    RN (Revenu National) = PIN + Revenu des facteurs net en provenance de

    lextrieur

    RN (Revenu National) = PNB Amortissement

    II. Revenu national brut disponible : RNBD Extrait des comptes du Reste du mondes (en millions de dhs) en 2007.

    Produit national brut

    + Transferts courants reus du reste du monde:

    Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature 5 084

    Autres transferts courants 60 194

    - Transferts courants verss au reste du monde:

    Cotisations sociales 82

    Autres transferts courants 1 799

    = Revenu national brut disponible

    Travail faire :

    1. Complter le tableau 2. Calculer le revenu national brut disponible du Maroc en 2007 Sachant que :

    RNBD = PNB + Transferts courants nets en provenance de lextrieur

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    3. Dfinir le RNBD Produit national brut 608 224 + Transferts courants reus du reste du monde: 65 278 = Transferts courants verss au reste du monde: 1 881 = Revenu national brut disponible 671 621

    Cest le revenu juste disponible pour tre consomm ou pargn

    Le RNBD (Revenu National Brut Disponible) est l'ensemble des revenus perus par

    les diffrents secteurs institutionnels, utiliss pour la consommation et l'pargne.

    Paragraphe 3 : Les agrgats de la dpense et de

    lpargne : I. Consommation nationale

    Extrait des comptes de la nation de 2007 (millions de DH) Revenu national brut disponible 671 621 Dpenses de consommation finale :

    Des mnages 360 008

    Des administrations 112 234 Epargne nationale brute

    199 379

    II. FBCF

    La FBCF est un indicateur issu de la comptabilit nationale. Cet agrgat mesure le flux

    annuel d'investissements raliss dans le pays. La FBCF est donc la somme des

    investissements, essentiellement matriels, raliss pendant l'anne sur le territoire

    marocain.

    Sur le plan conomique, l'investissement matriel est l'achat de biens durables

    permettant d'augmenter le stock de capital de l'entreprise. Il consiste souvent en

    l'achat de machines ou de btiments, ces machines et ces btiments ayant pour objet de

    contribuer la production de biens et services. Les achats d'habitations sont des

    investissements car, par exemple, un appartement permet de produire un service, celui du

    logement.

    Depuis quelques annes, la FBCF intgre certains investissements immatriels,

    essentiellement les dpenses lies l'achat de logiciels. Mais les autres investissements

    immatriels, comme les dpenses de recherche-dveloppement, celles de formation

    continue ou celles de publicit, restent comptabiliss comme des dpenses de

    consommations intermdiaires.

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    - 26 -

    Enfin, la FBCF est brute car on y inclut les dpenses de renouvellement d'quipement

    (ou amortissement) qui ne sont pas proprement parler des investissements (puisqu'elles

    ne contribuent pas accrotre le stock de capital mais simplement le maintenir son

    niveau en renouvelant le matriel usag).

    La FBCF est un montant, le taux d'investissement est un rapport qui donne la

    proportion de la FBCF dans le PIB. Il ne faut pas confondre les deux.

    III. Lpargne nationale brute

    Pour les mnages, l'pargne est cette partie de leur revenu qu'ils ne dpensent pas en

    consommation. Ils vont en gnral la placer (placements financiers, souvent) pour en

    retirer des revenus. Trs souvent, cette pargne est faite en prvision d'un

    investissement futur (l'acquisition d'un appartement ou d'une maison) ou de l'achat

    d'un bien de consommation durable coteux (automobile, par exemple).

    Pour les entreprises, l'pargne brute est la partie des bnfices aprs impts qui n'est

    pas distribue aux actionnaires. Cette pargne permet l'autofinancement des

    investissements et de l'amortissement (compensation de l'usure du capital). Les

    mnages ont globalement une capacit de financement (leur pargne dpasse leurs

    investissements) alors que les entreprises ont en gnral un besoin de financement

    (leur pargne est infrieure leurs investissements).

    IV. Lpargne nationale nette

    Exercice dapplication : A partir des informations suivantes en milliards de DH courants en 2008, Subventions sur

    les produits 12,2 ;

    Dpenses de consommation finale 1440,2 ;

    Transferts courants reus de lextrieur 156,5 ;

    valeur ajoute au prix de base 1600 ;

    Exportations de biens et services 481,2 ;

    Revenu des facteurs reus de lextrieur 40 ;

    Rmunration des salaris 930,7 ;

    Subventions 36,1 ;

    Impts sur la production et les importations 280,5 ;

    Variation de stocks 17,5

    Transferts courants verss lextrieur 122,5 ;

    Importations de biens et services 507 ;

    Impts sur les produits 204,1 ;

    Revenu des facteurs verss lextrieur 85 ;

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    - 27 -

    Formation Brute de capital 360 ;

    Excdent brut dexploitation et revenu mixte brut 616,8.

    Travail faire : 1. calculer le PIB de trois faons diffrentes 2. calculer le PNB, le RNBD et commenter 3. calculer lpargne nationale et le taux dpargne de cette conomie en 2008.

    Interprter

    4. calculer le taux dinvestissement de cette conomie. Interprter

    Squence 2 : Mesure de lvolution des agrgats Paragraphe 1 : les indices simples I. Prsentation :

    a. exemple :

    En 2007 (date 0t ) le prix dune marchandise slve 250 DH le Kg. En 2008 (date 1t ), le

    prix de cette marchandise slve 270 DH. Nous dsirons caractriser de faon chiffre lvolution- ici laugmentation- du prix de

    cette marchandise, de la date 0t la date 1t .

    Travail faire :

    1. calculer laugmentation du prix du paquet entre 2007 et 2008 en valeur et en pourcentage.

    2. Calculer le rapport du prix la date 1t , au prix la date 0t

    , que signifie ce rapport ?

    3. Multiplier le rapport prcdent par 100, que signifie le montant trouv Corrig :

    1. Nous pouvons dabord dire que laugmentation a t de 270-250=20 DH .soit une

    augmentation de %8100250

    20 par rapport au prix mesur la date 0

    t.

    2. Nous pouvons aussi calculer le rapport du prix la date 1t ,au prix la date 0t

    , soit

    08,1250

    270 ,qui indique que la quantit de marchandise qui cotait 1 DH la date 0

    t,

    cote , la date 1t , 1,08 DH.

    3. Nous pouvons enfin multiplier le rapport prcdent par 100, soit 108100

    50,2

    70,2

    , ce qui

    indique que la quantit de marchandise qui cotait 100 DH la date 0t

    cote 108 DH

    la date 1t ( soit une augmentation du prix de 108-100=8 pour 100) ;cest le nombre 108

    qui , la date 1t est appel indice du prix de la denre tudi , calcul sur la base de 100

    la date 0t

    ).

    b. Gnralement Si nous dsignons par :

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    - 28 -

    0P , la mesure , la date 0t , dune grandeur tudie, la date 0t tant dite date de base , et

    par 1P , la mesure la date 1t , de la mme grandeur, lindice simple 0/1I de la grandeur ,

    la date 1t , calcul sur la base 100 , est

    1000

    10/1

    P

    PI

    Cet indice est dit simple, ou lmentaire, car il ne porte que sur une seule grandeur.

    II. Proprits dun indice Revenu national brut disponible et pargne nationale brute (en million des DH)

    Travail faire :

    1. Calculer lindice dvolution du PIB et du RNBD de 2006 2008, base 100 en 2006.

    2. Calculer et interprter les indices de la CFN suivants : I2008/2007 ; I2008/2007. Quelle est la relation entre ces deux indices ?

    3. Calculer et interprter les indices de lEBN suivants : I2008/2007 ; I2007/2006. En dduire I2008/2006.

    a) Rversibilit dun indice

    Lindice simple dune grandeur, la date 1t , calcul sur la base 100 la date 0t , est

    1000

    10/1

    P

    PI .

    Lindice simple de la mme grandeur, la date 0t , calcul sur la base 100 la date 1t ,

    est 1001

    0

    1/0 P

    PI .

    On dit quun indice est rversible si :

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    - 29 -

    100

    1

    100 1,0

    0/1

    I

    I ou 1

    100100

    1/00,1 II

    b) Transfrabilit dun indice

    Si nous considrons les mesures 0P , 1P , 2P , dune grandeur aux dates 210 ,, ttt , nous

    pouvons calculer les trois indices simples : 1/20/20/1 ,, III .

    On dit quun indice est transfrable si :

    100100100

    1/20/10/2 III ou 100

    1/2

    0/10/2

    III .

    Squence 3 : Limites de la comptabilit nationale DOCUMENT :

    Les limites de la Comptabilit nationale On distingue :

    des limites lies aux sources statistiques de la mesure de la richesse ; des limites lies la nature mme du phnomne observ : la richesse

    montaire induit-elle le bien-tre collectif ? 1. Les limites lies aux sources statistiques :

    Destine mesurer la valeur nationale, ou la richesse produite par les rsidents, la Comptabilit nationale ne peut apprhender (faute de sources statistiques prcises) toutes les sources de la cration de richesse, notamment quant aux phnomnes :

    De travail clandestin (travail au noir) ;

    Dactivits illicites telles que le trafic de drogue ; Dautoproduction des mnages (jardin potager, mnage).

    La valeur mesure par le PIB nest donc pas la richesse relle, ni totale. 2. Les limites lies aux phnomnes observs :

    Le contenu du PIB est ambigu dans la mesure o on assimile intuitivement la richesse au bien-tre. Or :

    ** Dune part, le PIB est un indicateur montaire qui ne tient pas compte de la distribution de la richesse dans la population, donc des ingalits de rpartition. Ainsi, deux pays population identique pourraient atteindre le mme PIB avec pour lun, la concentration de la richesse autour dune classe moyenne trs importante, et pour lautre une rpartition ingale entre une minorit trs aise et une majorit trs pauvre. Cette moyenne statistique (le PIB/habitant) est donc muette sur les conditions relles de vie des habitants.

    ** Dautre part, le PIB ne dit rien sur la rpartition sociale (ltendue des services publics par exemple), sur les conditions de scolarisation, sur lesprance de vie, tous lments indispensables au bien-tre de la population.

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    Le PIB mesure donc la richesse totale produite par lactivit conomique sur un territoire mais ne permet pas de conclusion sur le mode de vie rel de la population. Le PIB nest pas le BIB (bonheur intrieur brut).

    TAF : 1. Le PIB, mesure-t-il avec prcision la richesse relle produite sur le territoire dun

    pays ? Justifier. 2. Peut on dire que le PIB est un bon indicateur du bien tre de la population ?

    Pourquoi ?