l '1,l'EltSITE NA~GLl ABROGOL 'A ~ f , & pu t U C 8t 6 l ' I w i n ~ t l ff l l d ! Mi aut mt Ul ' ~S " l ' f fll l ' 1'd t U l i i ~S cvati fi i , u Année Universitaire Numéro d'ordre MEMOIRE Pour l'obtention de l'UE de stage de Master 2 en Sciences et Technologies des Aliments de l'Université Nan gui Abrngoua Optjon : management de la qualité et de la sécurité des aliments Présenté par KOUADJO DONGO CESAR Soutenu publiquement ~{- -:10}~ CONSERVATION DES RACINES ET TUBERCULES A L'AIDE DE BIOPESTICIDES : CAS DE L'IGNAM E ( Dioscorea SSP) Encadreur CNRA : Dr. Louis BAN-KOFFI (Direct eur de recherche, CNRA) Directeur de mémoire : Dr. BORAUD ALLOUE MI REILLE (Maître de conf érences, UNA) Kouadio dongo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016
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CONSERVATION DES RACINES ET TUBERCULES A L'AIDE DE ...
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Année
Universitaire
Numéro d'ordre
MEMOIRE
Pour l'obtention de l'UE de stage de Master 2 en Sciences et
Technologies des Aliments de l'Université Nan gui Abrngoua
Optjon : management de la qualité et de la sécurité des aliments
Présenté par
KOUADJO DONGO CESAR
Soutenu publiquement
~{--:10}~
CONSERVATION DES RACINES ET
TUBERCULES A L'AIDE DE BIOPESTICIDES :
CAS DE L'IGNAME (Dioscorea SSP)
Encadreur CNRA :
Dr. Louis BAN-KOFFI (Directeur de recherche, CNRA)
Directeur de mémoire :
Dr. BORAUD ALLOUE MIREILLE (Maître de conférences, UNA)
Kouadio dongo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016
DEDICACE
A
Mon père KOUADIO KANGA
Qui a toujours cru et qui continue de croire en moi,
Maman Youyou rose,
Toute ma famille,
Ma défunte mère.
Kouadio dongo césar - Mastcr 2/Managcmcnt de la qualité et de la sécurité des alimcnts/2015-2016
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, il me tient à cœur de remercier tous ceux qui y ont contribué de près
ou de loin.
J'exprime toute ma reconnaissance au Professeur BOHOUA Louis Guichard. Doven de
l'Unité de Formation et de Recherche des Sciences el Technologies des Aliments (UFR-STA)
de l'Université Nangui Abrogoua pour nous avoir acceptés dans son Unité de Formation et de
Recherche.
Je témoigne toute ma reconnaissance et mes sincères remerciements à Madame BORAUD
ALLOUE Mireille, Maître de conférences à l'UFR-STA pour la confiance qu'elJe a placée en
moi en acceptant de diriger ce travail.
Je remercie très sincèrement le Docteur Louis BAN-KOFFI pour m'avoir accepté dans son
laboratoire de microbiologie du CNRA ainsi que monsieur Moussa OUA TI ARA pour
m'avoir guidé durant mes manipulations et de leur parfaite collaboration durant ce stage.
n m'est agréable de remercier le Professeur DJE Koffi Marcellin. Directeur du Laboratoire de
Biotechnologie et de Microbiologie des Aliments.
Mes remerciements vont également à l'endroit de tous les enseignants de l'UFR-STA en
particulier ceux de la filière management de la qualité et de la sécurité des aliments pour la
solide formation qu'ils nous ont donnée et aussi pour les précieux conseils.
Je remercie tous ceux qui m'ont aidé, m'ont conseillé, m'ont ouvert leurs portes avec un
sourire en particulier M. Ouedraogo Daouda, et au doctorant Koffi Yao Fulgence.
Enfin. j'adresse mes sincères remerciements à tous mes amis particulièrement ceux de Mas ter
2 de la filière Management de la qualité et de la sécurité des aliments pour la parfaite et
cordiale entente et à tous ceux qui ont participé à l'élaboration de ce travail.
Kouadio dongo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des alioicnts/2015-2016 ii
RESUME
La conservation post-récolte des ignames est une étape cruciale, souvent difficile, pour
les producteurs. Pour pallier ce problème, l'utilisation de micro-organismes non pathogènes
pourrait être une des solutions à ce problème. C'est dans ce contexte que Bacillus subtilis
GA 1, Pseudomonas fluorescens Fl 9 (PFl 9) et Pseudomonas CI (PCD ont été utilisés comme
biopesticides dans l'inhibition des germes d'altération des ignames en vue de l'amélioration
de leur durée de conservation. Cinq (5) ignames altérées et 5 autres saines ont servi à isoler la
flore d'altération associée aux ignames. Les propriétés inhibitrices de Bacillus subtilis GA1,
Pseudomonas jluorescens FI 9 et Pseudomonas CI ont été mises en évidence par des
confrontations directes in vivo. Les identifications phénotypiques ont permis d'isoler les
champignons tels que Aspergillus sp., Candida sp. et Rhizopus sp. aussi bien sur les ignames
altérées que les ignames saines. Tous les champignons isolés ont provoqué une altération des
ignames saines. Cependant, l'activité biologique in vivo des différents biopesticides a montré
une forte inhibition de la croissance des champignons vecteurs d'altération de l'igname. B.
subtilis GA 1. Pseudomonas fluorescens Fl 9 et Pseudomonas Cl possèdent des propriétés
antifongiques et pourraient par conséquent être utilisés pour la conservation des ignames en
Côte d'Ivoire.
Mots clés Altération fongique, Igname, Bacillus subtilis GA 1, Pseudomonas fluorescens
Fl9. Pseudomonas CI.
Kouadio dongo césar - Master 2/Managemeot de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016 iii
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS
CDL
CNRA
CWBI
FAO
G
Kj
Mg
N,P, K
PCI
PDA
PF19
PGPR
PHZ
PRN
: Chloramphénicol
: Centre national de recherche agronomique
: Centre Wallon de Biologie Industrielle
: Food and Agriculture Organization
Gramme
: KilojouJe
: Milligramme
: azote, phosphore, potassium
: Pseudomonas côte d'ivoire
: Potato dextrose agar
: Pseudomonasfluorescens 19
: Plant Growth Propomoting Rbyzobacteria
: Phenazines
: Pirrolnitrine
Kouadio dongo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des aliments/20l5-2016 iv
1.2.3 Composition biochimique et chimique du tubercule
1.2.3.1. Composition biochimique
La teneur en protéine du tubercule d'igname varie de l % à 13 % (Kouassi, 1985·
Degras, 1986). Cette fluctuation est liée au matériel végétal, aux conditions
environnementales, à la durée de conservation et aux techniques culinaires. En outre. la teneur
en lipide du tubercule d'igname est très faible, environ 0,25 % de la matière sèche {Trèche et
Guion, 1979). La fraction lipidique est composée à plus de 50% des acides linoléique et
linolénique (Trêche, 1989). Bien que présente en faible quantité, la fraction lipictique possède
des fonctions physiologiques importantes pour la plante (Osagie et Opute, 1981 a, b).
Des sucres issus de la dégradation de l'amidon sont aussi retrouvés dans le tubercule
d'igname. Ce sont surtout le saccharose et le fructose. Leur concentration est généralement
inférieure à 1 %, sauf chez Dioscorea esculenra où elle atteint parfois 5 %, ce qui donne un
goût sucré à certaines variétés (Dumont et Marti, 1997).
Le tubercule d'igname à chair jaune est riche en caroténoïdes (carotènes et
xanthophylles). Martin et Ruberte (1975) ont trouvé des teneurs en caroténoïdes de 0,4 à 1.44 mg pour 100 g de partie comestible dans le tubercule d'igname jaune. Le tubercuJe
d'igname est généralement pauvre en riboflavine (0,03 mg/100 g de partie comestible) mais
contient des quantités appréciables de niacine (4 mg/100 g). TI contribue pour une grande part
à la couverture des besoins en thiamine (0,1 mg/100 g). La teneur moyenne en acide
ascorbique est de l O mg/100 g et celle de la pyridoxine est de 20,2 mg/100 g de matière sèche
(Le Berre et al., 1969)
Kouadio doogo césar- Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des aJjments/2015-2016 7
1.2.3.2 Composition chimique
Le tubercuJe d'igname est une source non négligeable de sels minéraux. La teneur en
cendres est d'environ 1 % du poids frais (Dumont et Marti, 1997). Les espèces les plus
riches en minéraux sont le D. dumetorumei le D. schimperiana. Elles peuvent couvrir selon
Treche et Agbor (1986), 28% des besoins journaliers en calcium et 37% des besoins en
phosphore pour 500 g de partie comestible. Le Berre et al. (1969) ont montré que le
tubercule d'igname est relativement riche en calcium (130 mg/100 g de matière sèche) et en
phosphore (160 mg/100 g de matière sèche). La teneur en fibre alimentaire est assez faibJe
dans le tubercule d'igname frais, mais elle augmente considérablement au cours de la
conservation, en particulier chez l'igname D. dumetorum où elle est responsable du
phénomène de durcissement précoce dû à l'oxydation de ces fibres. C'est pourquoi l'igname
D. dumetorum est souvent vendue sous forme cuite sur les marchés (Bell, 2000).
1.3. Production mondiale
L'igname constitue le féculent dominant en Afrique sub-saharienne où la sécurité
alimentai.re pour une popuJation croissante est une question cruciale. Les cinq pays Ouest
africains énumérés dans le tableau 1 sont situés dans la traditionnelle " Zone igname" et a
représenté 93% de la production totale d'igname du monde en 2008 (FAO, 2010)
Tableau 1: Résumé des données de production mondiale de l'igname.
Kouadio don go césar - Mastcr 2/Managcmcnt de la qualité et de la sécurité des alimenL.J2015-2016 8
2. Utilisation de l'igname
2.1. Utilisation thérapeutique
ertaines espèces d'igname sont exploitées à des fins économiques incluant la
médecine où elles fournissent les deux tiers de la production mondiale d'hormones sexuelles
et de corticostéroïdes (BeU, 2000). Ces espèces sont utilisées par de nombreuses
pharmacopées pour traiter une grande diversité d'affection comprenant les troubles de la
sexualité, les problèmes liés à la reproduction, les troubles climatériques consécutives à la
ménopause, le diabète et les infections microbiennes (Kati-coulibaly et al., 2004). Depuis les
années quarante (40), certaines variétés d'ignames riches en diosgénine (Sapogénine)
constituent la principale source végétale pour la production industrielle de stéroïdes sexuels
(progestérone et oestradiol) et de corticoïdes. Parmi celles-ci, se trouvent les espèces
Dioscorea dumetorum, Dioscorea esculenta, Dioscorea cayenensis, Dioscorea alata et
Dioscorea bulbifera. La méthode basée sur une hémi-synthèse est inspirée du procédé de
MARKER Russel. Les produits dérivés issus de l'igname ont donc largement contribué au
développement de la contraception et par conséquent, au programme de contrôle des
naissances (Kati-Coulibaly et al, 2004). L'industrie pharmaceutique les utilise aussi pour
fabriquer des anti-inflammatoires, des stimulants métaboliques et les antidépresseurs (Asiedu,
1991). En Côte d'Ivoire, il a été découvert une activité antifongique remarquable chez
l'espèce Dioscorea minutiflora (Kati-Coulibaly et al., 2004).
2.2. Utilisation alimentaire
2.2.1 Produits dérivés de l'igname
Les procédés culinaires traditionnels sont ïe foutou, la bouillie d'igname, l'igname braisée
et le foufou.
2.2.1.1 Foutou
Les tubercules d'ignames sont épluchés, découpés en petits morceaux puis lavés à
l'eau. Ils sont cuits à l'eau bouillante jusqu'à leur ramollissement et pilés à chaud ou à froid
dans un mortier en bois. Au cours du pillage, de l'eau est utilisée pour le malaxage. Il peut
durer de 15 à 60 min en fonction de la texture (plus ou moins lisse) souhaitée de la pâte. Des
boulettes sont roulées manuellement à partir de cette pâte et servies avec des sauces. Ces pâtes d'ignames sont appelés Foutou (Mosso et al., 1996).
Kouadio dongo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016 9
2.2.1.2 Bouillie d'igname
Les tubercules d'igname sont épluchés, découpés en petits morceaux puis lavés à leau,
Ils sont cuits à l'eau bouillante salée el consommés tels quels ou en salade. en mélange avec
des légumes et assaisonnés d'huile ou de sauce (Osagie, 1992; Gbedolo, 1983).
2.2.l.3. Foufou
Les tubercules d'ignames sont épluchés, découpés en petits morceaux puis lavés à
l'eau. Us sont cuits à l'eau bouiUanle jusqu'à leur ramollissement et écrasé à chaud dans un
petit mortier en bois en y ajoutant de l'huile rouge. Cette opération peut durer de 15 à 45 min
en fonction de la texture (plus ou moins lisse) souhaitée de la pâte. Des boulettes sont roulées
manuellement à partir de celte pâte el servies avec des sauces. Ces pâtes d'ignames sont
appelés Foufou (Mosso et al, 1996).
2.2.1.4. Cossettes d'igname
Le système technique de transformation des tubercules d'igname en cossettes était
traditionnellement mis en œuvre en milieu rural pour valoriser les parties proximales et
distales des tubercules et ceux de petites tailles, dans le but de conserver une partie de la
récolte pour les périodes de soudure (Attaie et al., 1998). Les cossettes constituent un produit
intermédiaire stabilisé. plus facile à conserver que les tubercules frais. Avant la
consommation, les cossettes sont concassées puis moulues en farine. Pour la fabrication de
cossettes d'igname, les tubercules sont épluchés, découpés ou non en morceaux, puis cuits à
l'eau bouillante et séchés au soleil (Dumont, 1995). Le rendement de transformation est de
100 kg de cassettes (dont la teneur en eau est de 12 %) pour 240 kg de tubercules frais. Les
cassettes séchées peuvent être conservées pendant plusieurs mois, voire plus d'un an.
Cependant, si les conditions de stockage ne sont pas optimales, les cassettes peuvent être
infestées par des insectes foreurs et/ou contaminées par des moisissures. Les dégâts peuvent
alors être importants au bout de quelques mois (Attaie et al., 1998).
2.2.1.5. Farine d'igname
La farine d'igname résulte du broyage de tubercules épluchés, découpés, cuits à l'eau
bouillante et séchés à l'étuve. Elle est issue du tubercule de l'igname D. a/ata provenant des
Philippines qui a une pulpe de coloration violette liée à la présence de polyphénols.
L'incorporation d'amidon de manioc dans cette farine (environ 5%) permet de pallier ce
problème responsable du rejet du produit par le consommateur (Rosario et Matit, 1984).
Kouadio dongo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des alimcnts/2015-2016 10
L'espèce D. dumetorum est considérée comme la plus intéressante pour la fabrication de
la farine, en raison de sa teneur assez élevée en protéines et du fait que les tubercules ne
subissent pas de coloration au cours du procédé de transformation. La fabrication de farine de
tubercules de l'igname D. dumetorum n'est donc possible que si la durée de conservation des
tubercules frais est assez courte et insuffisante pour altérer leurs caractéristiques
organoleptiques (Attaie et al., 1998).
La farine à base d'ignames esl utilisée dans diverses préparations culinaires. Réhydratée
elle permet de reconstituer des pâtes élastiques, distinctes du foufou et du fout ou (Dumont,
1995; Coursey et Ferber, 1979). La farine réhydratée permet également, après roulage et
cuisson à la vapeur, de reconstituer le couscous d'igname. Elle sert aussi à préparer des desserts instantanés tels que le ha/aya aux Ph.ilippines. Ce plat est composé d'un mélange de
farine d'igname, de lait condensé, de sucre, d'eau et de vanille; le tout étant cuit au four
pendant une heure (Rosario et Matit, 1984).
3. Causes des pertes post-récoltes
3.1. Causes
Les populations des zones tropicales et subtropicales ont généralement recours à des
méthodes traditionnelles pour stocker leur récolte d'igname. Ces méthodes varient d'un pays à
l'autre el d'une région à l'autre en fonction du climat. des ressources naturelles et des
coutumes (Kati et al, 2004). L'igname est stockée pour deux raisons: conservation de la
semence pour l'année suivante el conservation des tubercules pour la consommation.
Toutefois, les ignames destinées à la consommation ne peuvent être stockées pendant plus de
6 mois. Selon Coursey et Martin (1972), plus d'un million de tonnes de tubercule d'ignames
sont chaque année perdues en Afrique occidentale. Les sources de dégradation lors du
stockage sont la moisissure, les insectes et la germination.
3.2. Principaux symptômes des maladies fongiques
Les symptômes varient avec une coloration variable en fonction de l'agent pathogène
envahisseur. Les tissus infectés deviennent dur et sec lorsque les tubercules sont infectés par
Penicilium oxalicum et Penicilium cyclopium, les tubercules virent au brun, et deviennent dur
et sec en préservant leur intégrité, sauf lorsque les tissus ont été envahis par Sclerotium
marcescens (IlTA, 1993). Lorsque les tubercules sont infectés par Aspergillus niger et A tamari, ces tissus virent ensuite au brun avec une marge jaunâtre.
Kouadio doogo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des alimeots/2015-2016 11
La pourriture molle est associée aux champignons du genre Rhizopus spp, Mucor
circinelloides. Sclerorium rolfsii, et Rhizoctonia solani et Armillariella mellea (lkotun 1983,
1989; Green et al., 1995; Amusa et Baiyewu, 1999). Les tissus infectés deviennent mous,
ramifiés par le mycélium fongique. La pourriture humide quant à elle est caractérisée par le
suintement de liquide blanchâtre sur du tissu lorsqu'il est pressé. Ce symptôme est
généralement associé à une bactérie Erwinia carotovora (IITA, 1993; Amusa et Baiyewu,
1999).
3.3. Moyens de lutte
Les modes de conservation sont d'autant plus efficaces qu'ils mettent les tubercules
d'igname à l'abri des ravageurs el des parasites. Ils leur permettent de minimiser les pertes
sous l'influence des facteurs physiques et physiologiques. Les modes de conservation
permettent de lutter contre les maladies dont ils sont éventuellement déjà atteints (Trêche,
1989).
3.3.1. Conservations traditionnelles
Les modes de conservation traditionnels des tubercules d'igname dépendent de la variété
de la durée de conservation espérée, des quantités, du Lemps disponible pour la mise en stock
et des habitudes régionales (Serpantie, 1982; Koné, 1983; Lancaster et Coursey, 1984). Les
méthodes de stockage les plus fréquentes sont la conservation en buttes, en tas. en fosses. sur
les plates-formes, sur les claies el en paillotes (Girardin, 1996).
La conservation en buttes est une technique très rudimentaire. En principe. elle est
réservée aux variétés à deux récoltes (D. cayenensis-rotundata). Les tubercules de la première
récolte sont détachés des pieds et ensuite conservés dans la butte, jusqu'à ce qu'ils soient
consommés. La conservation en terre est aussi fréquemment utilisée pour le cultivar "Bètè
bètè" (D. alataï qui supporte une récolte différée jusqu'à trois mois après la sénescence des
tiges (Girardin, 1996).
Les fosses sont parfois utilisées pour la conservation des tubercules de l'igname D.
cayenensis-rotundata. Les tubercules rangés, sont directement recouverts de terre ou de paille
de tiges sèches d'igname. Ils sont protégés par des branches épineuses. Cette méthode de
stockage concerne les ignames à une récolte et la première récolte des ignames à deux
récoltes. Les fosses permertent à ces dernières d'atteindre leur maturité physiologique
(Girardin, 1996) qui correspond à l'atteinte de leur niveau minimal de l'intensité respiratoire
(Daudet, 1980).
Kouadio dongo césar - Mnster 2/Management de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016 12
La conservation en vrac au sol est la disposition de tubercules d'igname, en tas à même le
sol, souvent de forme pyramidale, sous un abri ombrageux, et recouverts de feuillage ou de
tiges de plantes (Amani et al., 2010) La conservation en vrac au sol est généralement
pratiquée avant le stockage définitif, dans des structures assurant une meilleure protection.
Les tubercules sont souvent disposés en tas, à des endroits protégés du soleil et des
inondations. La taille des tas est réduite afin de permettre une meilleure ventilation. Cette
technique particulièrement adaptée à la région des savanes tropicales où souffle lill vent sec
(Harmattan), pendant la période d'exécution de cette pratique (d'octobre à janvier). tend à
disparaître dans certaines localités.
La plate-forme est généralement soutenue par des pilotis. Elle reçoit des tubercules
d'igname qui seront entassés et couverts de branchages ou de palmes, les protégeant de
l'humidité, de l'attaque des rongeurs et du soleil. C'est un mode de conservation intermédiaire
entre le tas et la claie (Girardin, 1996).
La claie verticale est la méthode de conservation des tubercules d'ignames la plus
répandue en Côte d'Ivoire (Girardin, 1996). U s'agit d'une claie d'environ deux mètres de
haut qui est constituée de branches plantées verticalement dans le sol et reliées entre elles par
trois traverses, une en haut, une au milieu et une au bas du bâti. Le tout est fixé à plusieurs
poteaux verticaux. Les tubercules d'igname sont attachés aux bois verticaux et ensuite
légèrement ombragés au moyen de feuilles de palme, qui avec l'orientation est-ouest évitent
une trop forte insolation. Cette méthode est à la fois utilisée pour la conservation des
tubercules des ignames D. alata et D. cayenensis-rotundata. Elle est la seule utilisée pour la
conservation des tubercules de l'igname D. cayenensis-rotundata, cv "Krenglè" (Girardin,
1996).
La paillote est de forme prismatique ou conique. Elle est construite au moyen de quelques
branches, qui sont ensuite couvertes de tiges de mil, de sorgho ou à défaut de paille. Les
tubercules d'igname sont entassés à même le sol, sous cet abri sommaire. La cabane décrite
par Deferne (1984) est une forme élaborée de paillote. Elle est plus spacieuse et est constituée
de murs de terre, de bois ou de briques. Le toit est recouvert de palmes, de chaumes ou de
tôle.
3.3.2. Conservations traditionnelles améliorées et modernes
Elles sont inspirées des méthodes traditionnelles et utilisent des moyens et des
technologies plus élaborées. Une conservation des tubercules d'igname à 15°C. combinée à
un traitement fongicide, a permis de maintenir Jes taux de pertes des tubercules d'igname en
Kouadio dongo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016 13
dessous de 10 % après 6 mois de conservation. La germination a pu être totalement inhibée
par cet abaissement de température (Demeaux et Vivier, 1984). Le problème de cette
technique est son coût qui varie entre 700 el 800 FCF A par kg de tubercule, ce qui est souvent
supérieur au prix que reçoit le producteur pour un kg de tubercule d'igname (Girardin,
1996).
Une ventilation forcée pourrait réduire considérablement les pertes de matière fraîche
même lorsqu'elle est appliquée au stockage traditionnel. Après une conservation des
tubercules d'igname de 44 semaines, les taux de pertes de la matière fraîche étaient de 90 %
sur claie ou en enclos ombragé alors qu'avec une ventilation forcée continue ou intermittente
ils n'étaient que de 18,5% et 15,7% (Mozie, 1984). Cette dernière méthode pourrait s'avérer
intéressante pour les planteurs et les grossistes qui ont accès à l'électricité.
La conservation des tubercules d'igname dans une fosse bien ventiJée a permis de limiter
les taux de pertes de matière fraîche, qui étaient comprises entre 15% et 25 % après 5 mois de
conservation tandis que les tubercules stockés sur claies ont enregistré des taux de pertes
s'élevant à 60 %, durant la même période de conservation (Ezeike, 1985).
Le stockage en chambre froide est particulièrement efficace car il permet de diminuer
l'intensité respiratoire, d'inhiber la germination (Amon, 1973), de ralentir le développement
des nématodes (Thompson et al, 1973) et la prolifération de nombreuses espèces fongiques
et bactériennes (Noon et Colhoun, 1979). Néanmoins, il faut se garder de descendre en
dessous de la température critique, à partir de laquelle se produisent les dégradations dues au
froid en n'omettant pas d'utiliser des fongicides contre les agents pathogènes capables de se
développer à basses températures (Foua-Bi et al., 1980; Demeaux et Vivier, 1984). Ce mode
de stockage est couteux car il suppose des instaUations frigorifiques suffisamment
performantes pour maintenir les tubercules d'igname à des températures proches de l5°C.
n. Les biopesticides
Les biopesticides sont des organismes vivants ou produits issus de ces organismes ayant la
particularité de supprimer ou limiter les ennemis des cultures. Ils sont utilisés depuis des
siècles par les fermiers et paysans. De nos jours, ils sont classés en trois grandes catégories
selon leur origine (microbienne, végétale ou animale) et présentent de nombreux avantages
(Jovana D et al., 2013). Ils peuvent être aussi bien utilisés en agriculture conventionnelle
qu'en agriculture biologique, certains permettent aux plantes de résister à des stress abiotiques
et d'une manière générale, ils sont moins toxiques que leurs homologues chimiques. Même
Kouadio dongo césar· Master 2/Managemeot de la qualité et de la sécurité des alimeots/2015-2016 14
s'ils ont souvent la réputation d'être moins efficaces que ces derniers. Le développement futur
des biopesticides est dépendant de nombreux facteurs, comme les politiques
gouvernementales tant en matière de soutien à la recherche que de règlementation, les
stratégies des grands industriels du secteur phytosanitaire et l'évolution des choix des
consommateurs. (Jovana D et al; 2013)
l. Différentes catégories de biopesticides
1.1. Biopesticides microbiens
Cette catégorie comprend les bactéries, champignons, oomycètes, virus et protozoaires.
L'efficacité d'un nombre importanl d'entre eux repose sur des substances actives dérivées des
micro-organismes. Ce sont, en principe, ces substances actives qui agissent contre le bio
agresseur plutôt que le micro-organisme lui-même (Jovana D et al; 2013).
1.1.1. Bactéries.
Les biopesticides à base de Bacillus thuringiensis sont les plus commercialisés. Ils ont
une action insecticide. Bacillus thuringiensis est une bactérie à Gram+ qui produit, durant sa
phase stationnaire de croissance, des protéines cristallines appelées delta-endotoxines ou pro
toxines Cry. Ces protéines sont libérées dans l'environnement après la lyse des parois
bactériennes lors de la phase de sporulation et sont actives, une fois ingérées par les
ravageurs, contre les lépidoptères, les diptères et les larves de coléoptères (Rosas-Garcia,
2009). Des espèces bactériennes du genre Bacillus utilisant des mécanismes d'action autres
que celui employé par B. thuringtensis peuvent également protéger les plantes. Il y a, parrm
ces espèces, des souches de Bacillus licheniformis, Bacillus amylolique faciens ou Bacillus
subtilis. Bacillus amylolique facienset B. subtilis sont que capables de coloniser les racines
des plantes et de produire des molécules de nature lipopeptidique qui sont les surfactioes, les
iturines et les fengycines. Ces dernières peuvent soit activer les défenses des plantes, soit
avoir un effet antibactérien ou antifongique direct (Pérez-Garcia et al., 2011). Des bactéries
appartenant à d'autres genres que le genre Bacillus ont également été développées en tant que
biopesticides. Ainsi, la souche Pseudomonas chlororaphis MA342 est utilisée dans la
prévention et le traitement de certains champignons des graines de céréales comme
Drechslera teres, agent de lhelrninthosporiose de l'orge (Tombolini et al., 1999).
Pseudomonas chlororaphis MA342 protège également le blé et le seigle contre la fusariose et
la septoriose. Plusieurs modes d'action sont proposés pour justifier son efficacité. Cette
bactérie pourrait agir contre les champignons phyto pathogènes par antibiose directe, par
concurrence spatiale et nutritive ou en activant les défenses des plantes (Boulon, 2010).
Kouadio don go césar - Master 2/Management de la qualité el de la sécurité des aliments/2015-2016 15
1.1.2. Champignons
Outre les bactéries et les virus, certains champignons présentent des activités contre les bio
agresseurs et sont exploités en tant que biopesticides. Coniothyrium mini/ans est connu pour
parasiter les champignons du genre Sclerotinia spp. Ce genre fongique se retrouve dans Je sol
el est à l'origine de la maladie appelée pourriture blanche qui peul affecter de nombreuses
cultures dont la carotte, le haricot, le colza ou le tournesol. Coniothyrium minitans est connu
pour pénétrer dans les sclérotes de Sclerotinia sc/erotiorum soit par des craquelures situées à
l'extérieur de cette forme de conservation du champignon, soit en s'introduisant par l'écorce
extérieure en suivant une voie intercellulaire. Le parcours intracellulaire de C. minitans est
possible car il produit des enzymes de dégradation des parois telles que les chitinases ou les P- 1,3 glucaaases. En plus de ces enzymes extracellulaires, diverses molécules pouvant
intervenir dans les mécanismes d'action contre Sclerotinia spp. ont été identifiées dans des
cultures de C. mini/ans. Parmi ces molécules, il y a des 3(2H)-benzofuranones, des
chromanes, des métabolites antifongiques ainsi que la macrosphelide A connue pour inhiber
l'adhésion des cellules de mammifères et qui, à de faibles concentrations, inhibe la croissance
de Sclerolinia sclerotiorum et de Sclerotinia cepivorum (Mc Quilken, 2003).
Plusieurs souches du champignon filamenteux du genre Trichoderma spp. sont utilisées pour
la protection biologique des plantes. Elles ont généralement une activité antifongique contre
plusieurs pathogènes du sol ou contre des pathogènes foliaires (Dodd et al., 2003).
Trichoderma atroviride est notamment utilisé pour la protection biologique de la vigne
(Longa, 2009). L'activité de bio-contrôle de cette souche est attribuée à plusieurs mécanismes
d'action qui agissent en synergie. Parmi ces mécanismes d'action, il y a la compétition pour
les nutriments, lantibiose, ou la production d'enzymes spécifiques de dégradation des parois
cellulaires comme les chitinases ou protéases (Brunner, 2005).
1.2. Biopesticides végétaux
Les plantes produisent des substances actives ayant des propriétés insecticides, aseptiques ou
encore régulatrices de la croissance des plantes et des insectes. Le plus souvent, ces
substances actives sont des métabolites secondaires qui, à l'origine, protègent les végétaux
des herbivores. Le biopesticide d'origine végétale le plus utilisé est l'huile de oeem, un
insecticide extrait des graines d'Azadirachta indica (Schmutterer, 1990). Plusieurs molécules
dont I'azadirachtine. la nirnbidine, la nimbidinine, la solanine, le déacétylazadirchtinol et le
méliantriol ont été identifiées comme biologiquement actives dans l'huile extraite des graines
Kouadio dongo césar - Mastcr 2/Managcment de la qualité el de la sécurité des aliments/201S-2016 16
de neem. L'azarachtine. un mélange de sepl isomères de tétranortritarpinoïde, est le principal
ingrédient actif de cette huile et a la propriété de perturber la morphogénèse et le
développement embryonnaire des insectes (S •. ivastava et al., 2007; Correia, 2013).
D'autres extraits de plantes ont des activités insecticides ; ainsi, Tanacetum
(Chrysanthemumï cinerariae folium, plus communément appelé pyrèthre, est une plante
herbacée vivace cultivée pour ses fleurs dont une poudre insecticide est extraite. Ses principes
actifs. appelés pyréthrines, attaquent le système nerveux de tous les insectes. Cependant, ces
molécules naturelles sont rapidemenl dégradées par la lumière. Il v a sur le marché des
pyréthrinoïdes de synthèse qui sont beaucoup plus stables que leurs homologues naturels.
Quassia amara est un arbre d'Amérique dont est extraite la quassine, un insecticide qui a
montré une faible toxicité pour l'Homme, les animaux domestiques et les insectes utiles.
1.3. Biopesticides animaux
Ces biopesticides sont des animaux comme les prédateurs ou les parasites. ou des molécules
dérivées d'animaux, souvent d'invertébrés comme les venins d'araignées, de scorpions, des
hormones d'insectes. des phéromones (Goettel et al., 2001; Saidemberg, 2009; Aquiloni et
Cherardi, 2010).
La coccinelle est l'insecte auxiliaire le plus connu. La coccinelle Rodoliacardinalis
prélevée en Australie est couramment utilisée comme prédateur de la cochenille Jceryapur
chasi. Même si elle a été introduite dès le l 9e siècle en Californie pour enrayer la destruction
des agrumes, les iles Galàpagos n'ont autorisé son introduction qu'en 2002 (Calderon et
Alvarez, 2012). Les effets des biopesticides d'origine animale et plus particulièrement des
insectes auxiliaires sur la faune locale sont minutieusement étudiés avant Leur utilisation.
Comme les coccinelles, les acariens utilisent la prédation pour se nourrir de certains
insectes ravageurs des plantes. C'est l'activité parasitique des nématodes comme
Phasmarhabditis hermaphrodita qui est utilisée pour la lutte contre les limaces et les
gastéropodes en général.
2. Avantages des biopesticides
Les biopesticides offrent de nombreux avantages. Leur nature permet leur utilisation aussi
bien en agriculture biologique qu'en agriculture conventionnelle. Il est cependant à noter que,
dans certains pays, la règlementation en vigueur ne permet pas l'utilisation en agriculture
biologique de tous les biopesticides commercialisés sur leur territoire. Si la substance active
de ces produits ne pose pas de problème règlementaire, leurs co-formulants peuvent ne pas
Kouadio dongo césar- Master 2/Managemcnt de la qualité et de la sécurité des afonents/2015-2016 17
être compatibles avec ce type dagriculture. Ainsi, il est recommandé aux agriculteurs
utilisant les produits biologiques de consulter Jes listes de produits commerciaux à base de
biopesricides autorisés par leur organisme certificateur avant toute utilisation.
Certains biopesticides microbiens présentent des bénéfices supplémentaires à leur rôle de
protection. Les champignons du genre Trichoderma ont la particularité de faciliter
l'absorption d'éJéments même, il a été récemment mis en évidence que certains micro
organismes endophytes et/ou certaines rhizobactéries favorisant la croissance des plantes
(Plant Growth Promoting Rhizobacteria ou PGPR) peuvent conférer à certaines cultures une
tolérance aux stress abiotiques comme la sècheresse (Compant et al., 2010 ; Wang et al.,
2012). La plupart des bactéries commercialisées en tant que biopesticides font partie du
groupe des PGPR, comme Baci!lus subtilis et sont connues pour leur capacité à favoriser la
croissance des plantes.
Ill. Utilisation des agents de contrôle biologique
La lutte biologique grâce à l'utilisation de microorganismes antagonistes apparaît comme
une alternative ou un complément prometteur à l'utilisation des fongicides synthétiques.
Cependant, par rapport au nombre de molécules de synthèse homologuées dans le monde. le
nombre d'agents de lutte biologique homologués pour le contrôle des maladies reste
insignifiant (1 à 2 % de marché) (Jijakli et Lepoivre, 1995). Les limites qui freinent le
développement de la lutte biologique quelle que soit la culture à protéger sont, l'efficacité ou
le maintien de celle-ci pendant une période suffisamment longue, la possibilité d'une
production à grande échelle el la rentabilité économique d'une telle lutte.
1. Modes d'action des agents antagonistes
L'activité antagoniste peut s'exprimer à travers un ou plusieurs mécanismes d'action, Les
plus couramment cités sont la compétition pour l'espace et pour les éJéments nutritifs, le
mycoparasitisme (avec entre autre la production d'enzymes lytiques), l'antibiose et
I'mduction de résistance chez la plante hôte.
1.1. Antibiose
La sécrétion de substances antibiotiques est un phénomène très commun dans la nature. De
nombreux microorganismes produisent ces métabolites et agissent en provoquant une
altération de la germination, de la croissance et/ou de la sporulation du pathogène. une
distorsion des hyphes du pathogène, une modification de l'aspect des colonies et une
production de formes spécifiques comme les pseudo parenchymes (Campbell, 1989). Une
Kouadio dongo césar - Master 2/Managemenl de la qualité el de la sécurité des aliments/2015-2016 18
récente étude a montré que le filtrat de culture de l'antagoniste T harzianum peut
complètement inhiber la germination et causer des gonflements au niveau des conidies des
pathogènes responsables de la pourriture du collet du bananier par le mécanisme d'antibiose
(Alvindia et Natsuaki, 2008). Madrigal et Melgarejo (1994) ont montré que la flavipine, un
antibiotique sécrété par Epicoccum nigrum, agit vis-à-vis de Monilia taxa (agent de la
pourriture brune du pêcher) par une action multisite en inhibant la respiration celluJaire et la
synthèse d"ATP et de protéines. De plus, la capacité de pénétration des substances
antibiotiques permet d'obtenir une protection contre les infections qui ont lieu avant
l'application de l'agent antagoniste (Droby et Chalutz, 1994). leur conférant une action
curative.
1.2. Mycoparasitisme
Le mvcoparasitisme est une relation trophique qu'établit un microorganisme au détriment
d'un cbampignon. La chitine et le {3-1,3-glucan (laminarine) sont les principaux constituants
de la paroi de la plupart des champignons (Bartnicki, 1968). Ainsi les agents antagonistes
produisant les enzymes lytiques comme la glucanase et la chitinase, ont pour mécanisme
d'action le parasitisme par la dégradation des parois du pathogène.
Le processus d'intervention des antagonistes par myccparasitisrne est très complexe el peut
se produire en plusieurs étapes successives qui sont généralement très spécifiques à 1 'espèce
du pathogène (Cbet et al, 1998). Certains agents antagonistes ont, la capacité d'adhérer
spécifiquement aux hyphes el aux conidies des champignons pathogènes avant de produire les
enzymes lytiques. Il a été suggéré qu'un fort attachement des cellules de l'antagoniste peut
stimuler l'activité de tous les composés extracelluJaires possédant une action enzymatique ou
antibiotique (Cook et al, 1997). Cependant, d'autres études ont montré que c'est la
production des enzymes lytiques par les cellules des antagonistes en présence du pathogène
qui améliore la capacité de celles-ci à s'attacher an,"< hyphes du pathogène (Chan et tian,
2005).
1.3. Induction de résistances
Dans Je cas des maladies post-récoltes, plusieurs études ont montré que certains
antagonistes peuvent établir des interactions part.icuJièrement avec les tissus blessés, qui
permettent d'accélérer les processus de cicatrisation et d'induire les processus de résistance
chez l'hôte (Droby et Chalutz, 1994). Le traitement des pommes avec Candida saitoana
induit une résistance systémique vis-à-vis de Botrytis cinerea qui semble être corrélé avec
I'augrnentation de l'activité de chitinase el f.3-1,3-glucanase (El ghaouth et al., 2003).
Kouadio dongo césar· Master 2/Managemeut de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016 19
IV. GenJ"e Pseudomonas
1. Caractéristiques du genre Pseudomonas
Les Pseudomonas appartiennent au phylum de Proteo bacteria de la classe des
Gammaproteo bacteria et de l'ordre des Pseudomonales. Ce sont des bacilles à Gram négatif,
droits et fins, aux extrémités arrondies, d'une taille moyenne de 2 sur 0,5 µm (Palleroni,
2010). Ces bactéries sont mobiles grâce à une ciLiature polaire monotricbe, lophotriche ou
multitricbe. Elles se cultivent sur des milieux usuels non enrichis et sont capables d'utiliser de
nombreux substrats hydrocarbonés comme sources de carbone et d'énergie. Elles présentent
un type respiratoire aérobie strict et un type métabolique chimio-organotrophe oxydatif
2. Distribution écologique
Dans le sol, les Pseudomonas représentent une grande fraction de la communauté
microbienne et partagent leur milieu avec des commensaux représentés principalement par les
genres Bacillus et Aclinomyces. On les retrouve sous tous les horizons, particulièrement sur
les systèmes racinaires des plantes. Les différentes espèces de Pseudomonas qui colonisent la
rhizosphère possèdent plusieurs caractéristiques intrinsèques qui les rendent particulièrement
intéressantes pour une utilisation comme agents de lutte biologique. Premièrement, leur
capacité à coloniser les racines et à y maintenir une forte densité de population est
remarquable (Raas et Keel, 2003). Cette grande rhizocompétence vient sans doute de leur
taux de croissance qui est plus élevé que celui de la plupart des autres rhizobactéries et aussi,
de leur capacité à métaboliser efficacement plusieurs composés des exsudats racinaires (Bass
et keel, 2003)
3. Quelques métabolites produits pal" les rbizobactéries du genre Pseudomonas
3.1. (DAPG)-2,4-Diacétbyl epbloregtucinol
Les phloroglucinols sont des métabolites secondaires phénoliques produits par des
plantes, des algues et des bactéries. Plus d'une soixantaine de dérivés ont été décrits pour
leurs activités antimicrobiennes, antivirales, phytotoxiques, cytotoxiques et antioxvdantes
(Dwivedi et Jobri, 2003). De ce nombre, l'activité antirnicrobienne a attiré plus l'attention
des chercheurs. En effet, plusieurs études ont démontré que les souches de Pseudomonas spp
productrices de DAPG peuvent inhiber une large gamme d'agents phytopathogènes i.ncluant
bactéries, champignons et nématodes.
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3.2. Phénazines (PHZ)
Les phénazines représentent une vaste famille de molécules hétérocycliques azotées
fortement pigmentées et capables d'une action antibiotique à large spectre. La capacité des
bactéries à les produire est limitée chez certains membres du genre Pseudomonas. Plus de 50
phénazines sont présentement connues, ayant toutes le même noyau hétérocyclique.
Cependant certaines souches peuvent produire simultanément jusqu'à 10 dérivés différents
(Chin-a-Woeng et al., 2003).
3.3. Pyrrolnitrine (PRN)
La pyrrolnitrine est un antibiotique à large spectre isolé pour la première fois dans les
années soixante à partir de Pseudomonas pyrrocinia. Ce composé a été aussi isolé chez
plusieurs autres espèces de bactéries incluant Myxococcus jluvus. Enterobacterag glomerans,
Serratia sp, ainsi que plusieurs Pseudomonas et Burkholderia (Hammer et al., 1999). Ce
métabolite très actif a également connu un usage médical pour Je traitement des mycoses
cutanées tandis qu'un dérivé de la molécule a été développé comme fongicide agricole
(fludoixonil) (Mc spadden et al., 2001). La production de ce composé par P. fluorescens est
impliquée dans le contrôle de certains agents pathogènes racinaires comme Fusarium
oxysporum (Howell et Stipatovic, 1980).
V. Généralités sur Bacillus subtilis
Bacillus subtilis fait partie de l'embranchement des Firmicutes (bactéries à Gram
positif), de la classe des Bacilli. n appartient à l'ordre des Bacillales, de la famille des
Bacillaceae et du genre Bacillus. Les bactéries qui composent ce genre sont des aérobies
stricts ou facultatifs, en bâtonnets. Bacillus subtilis est une bactérie catalase positive. Elle est
capable de former des endospores. B. subtilis est une bactérie mésopbile. Elle est facilement
cultivable en laboratoire à des températures de 30-37°C. Sa température maximale de
croissance est de 51°C. Elle est chimio-organotrophe (utilisation de l'énergie chimique des
composés organiques). Elle a la possibilité d'oxyder une grande variété de composé
organique. Elle est non pathogène pour l'homme (Chtoui, 2011). Une variété de B. subtilis
(Bacillus subtilis natto) sert également à fabriquer le « natto », un plat traditionnel japonais à
base de soja fermenté (Marchadier, 2009).
1. Bacillus subtilis et son environnement
Bacillus subttlis est une bactérie du sol, facilement isolable de la rhizosphère de
nombreuses plantes (Vullo et al, 1991). Cet habitat naturel contient une grande variété de
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carbohydrates incluant de nombreux polysaccharides issus des plantes. des animaux et des
microorganismes. B. subtilis est particulièrement active dans les couches supérieures du sol {l
à 3 cm) où l'oxygène est encore facilement accessible. La bactérie adapte son temps de
génération en fonction des conditions environnementales. En milieu riche. la bactérie a un
temps de génération rapide alors qu'en milieu pauvre son temps de génération s'allonge. Tl
peut varier de 20-30 minutes jusqu'à 1000 minutes (Sonenshein et al, 2002).
B. subtilis a la capacité remarquable de former des spores afin de se protéger de
contraintes environnementales défavorables. Elle est sensible à des modifications de pH, de
température et d'atmosphère du sol. Elle est aussi sensible à la densité de population, à la
présence d'ions métalliques, ainsi qu'à la disponibilité des composés nutritifs. Les réponses
adoptées par la bactérie pour s'adapter à ces conditions sont multiples. Elle peut synthétiser
des enzymes qui vont dégrader les macromolécules extracellulaires. Ceci lui permettra de
rechercher des sources de carbone alternatives. Elle a la capacité de sécréter des antibiotiques
pour éliminer les compétiteurs (Ongena, 2014).
Cette bactérie peut aussi induire des systèmes de motilité et de chimiotactisme. Ce qui
lui permettra de se diriger vers de nouveaux nutriments ou fuir des conditions défavorables
pour sa survie. Elle peut également choisir de s'orienter vers une de ses deux voies de
développement 'auxiliaire'. La voie d'induction de sa compétence naturelle pour capter de
l'ADN exogène, ce qui peut lui conférer un avantage génétique. Dans des circonstances
extrêmes, l'abandon de son cycle de croissance pour entrer en dormance pour former une
spore (Marchadier, 2009).
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MATERIEL ET METHODES
1. Matériel
1.1. Matériel biologique
Le matériel biologique utilisé dans celte étude est constitué de l'espèce d'igname (Dioscorea
cayenensis-rotundataï variété "Kponan" qui est l'une des variétés la plus consommée. Deux
types d'igname ont été utilisés, il s'agissait des ignames altérées d'une part et des ignames
saines d'autre part.
Différents biopesticides (Pseudomonas fluorescens Fl 9. Pseudomonas CI. et Bacillus
subtilts GAI) conservé dans des cryotubes au surgélateur (-80°C) a été utilisé en vue de palier
aux altérations de l'igname. Il provient de la collection du Centre Wallon de Biologie
lnduslrielle (CWBI) de l'Université de Liège Gembloux Agrobio Tech (Belgique) et du
laboratoire de biotechnologie du CNRA (Côte d'ivoire).
Figure 2 : lgname altérée Figure 3 : Igname saine
Kouadio don go césar - Master 2/Managemcnt de la qualité cl de la sécurité des alimcnts/2015-2016 23
2.METHODES
2.1. Enquête
2.1.1. Réalisation de l'enquête
A l'aide d'un questionnaire, une enquête a été réalisée dans le mois d'août 2016, dans
deux communes d'Abidjan (Abobo et Yopougon) auprès de 20 commerçants à raison de 10
par comrmmes. Les points abordés lors de cette enquête étaient relatifs aux types de variétés
d'igname vendues, à la durée de conservation et aux causes possible de pourritures des
ignames.
2.2. Taille de l'échantillon
Pour la réalisation de l'enquête, 10 commerçants ont été choisi par site d'étude soit un
total de 20 commerçants. Pour isoler la flore associée aux ignames, l O ignames dont, 5
altérées el 5 saines ont été utilisées. Pour évaluer l'implication des germes isolés dans
l'altération des ignames, 8 rondelles d'ignames ont été utilisées. Quant aux tests in vivo avec
les souches de référence, 18 rondelles d'ignames ont été utilisées et 6 autres ont été utilisées
pour la réalisation des témoins. Soit un total de 32 rondelles d'ignames utilisées.
2.3. Isolement et identification phénotypique des microorganismes
2.3. l. Prélèvement des échantillons
Les ignames de la variété "Kponan" ont été réparties en deu,x lots pour analyses
immédiates. Ainsi, un lot constitué de 5 ignames altérées a été prélevé de façon aléatoire et un
autre lot constitué de 5 ignames saines a été également prélevé de façon aléatoire. Les
ignames ont été transportées dans une glacière contenant des carboglaces jusqu'au laboratoire
du département de microbiologie du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) à
Adiopodoumé.
2.3.2. Isolement des levures et moisissures
Les levures et moisissures ont été isolées par contact direct sur gélose PDA tel que décrit par
Djossou (2011). Ainsi, les ignames altérées ont été lavées à l'eau de robinet, rincées trois fois
avec de l'eau distillée stérile et désinfectées par usage du papier essuie tout imbibé déthanol à
70%. Les fragments prélevés (morceaux d'igname) ont été ensemencés sur milieu Potato
Dextrose Agar (PDA) au Chloramphénicol (CHL). Les boîtes ont été ensuite incubées à 28°C
durant 24 à 72h. Pour obtenir une souche pure, plusieurs repiquages sur milieu PDA au CHL
ont été effectués.
Kouadio don go césar - Master 2/Managemenl de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016 24
2.3.3. Identification des levures et moisissures
2.3.3.1. Etude macroscopique des levures et moisissures
La levure ou la moisissure sélectionnée a été soumise à une identification
macroscopique par un examen de la culture sur gélose PDA au Cl-ll, (Botton et al., 1990).
Les caractères culturaux déterminés ont été la texture, la couleur du thalle el la couleur du
revers de la culture.
2.3.3.2. Etude microscopique des levures et moisissures
Toutes les levures et moisissures isolées ont été soumises à une identification
morphologique réalisée par observation microscopique. Un frottis a été réalisé à l'aide d'une
goutte d'eau distillée stérile sur une larme porte-objet. Le frottis séché a été fixé à l'alcool au
dessus d'une flamme de bec-bunsen. La morphologie du mycélium (absence ou présence de
cloisons, la couleur, la différentiation) et des spores (forme, couleur, texture des parois) a été
déterminée par observation microscopique à l'huile à immersion à l'objectif x 100 (Guiraud,
1998).
2.3.4. Test de pathogénicité du champignon isolé
Ce test a été réalisé selon la méthode décrite par Okigbo et al. (2009). Avant d'être
inoculées avec les champignons, les ignames saines ont été lavées puis désinfectées à l'alcool
70° et ensuite coupées en rondelles. Une lame de rasoir stérilisée est utilisée pour faire des
ouvertures de lem de profondeur et 0,5cm de diamètre sur les rondelles d'ignames.
Ensuite. Un inoculum fongique provenant du repiquage sur milieu PDA comme décrit au
paragraphe 2.3.2 a été introduit dans le trou fait dans l'igname. Au bout de cinq jours. une
observation est faite sur la présence ou l'absence de symptômes de maladie, et éventuellement
le type de symptômes.
1 2.3.5. Test d'antagonisme
2.3.5.1. Test d'antagonisme fongique in vivo
L'efficacité des souches de référence (Pseudomonas CI, Bacillus subtilis GAI, et Pseudomonas
fluorescens Fl9) vis-à-vis du champignon pathogène précédemment sur les ignames a été
évaluée selon la méthode décrite par Jijaki et Lepoivre (1993). L'objectif de ce test est
d'évaluer la capacité des souches de référence à réduire l'incidence du champignon pathogène
dans 1 'altération des ignames.
Après avoir été désinfectées en surface à l'alcool éthylique à 70°C, une ouverture de 0.5cm
de diamètre a été faite sur les ignames saines à l'aide d'une lame de rasoir stérile. 100µ1 d'une
1 Kouadio dongo césar - Master 2/Management de la qualité et de la sécurité des alimcnts/2015-2016 25
suspension de la souche de référence ont été appliquées dans les ouvertures. ensuite les
ignames inoculées ont été incubées à 30°C pendant 24 heures. Ensuite, 100µ1 d'une
suspension réalisée à partir des colonies du champignon pathogène isolé ont été appliqués
dans les mêmes ouvertures faites sur les ignames saines. Les ignames inoculées ont été
incubées à 30°C pendant cinq jours à l'obscurité, dans des cartons en plastique fermées.
L'expérience a été répétée et des observations ont été faites sur l'apparition de symptômes de
pourritures sur les ignames inoculées.
Les résultats ont été exprimés sous forme de pourcentage de réduction de l'infection selon Ja
formule l (Touré et al, 2004).
P = ((Dt-De) / (Dt-K)) x 100 I (1)
P : pourcentage de réduction de l'infection.
K: diamètre du puits.
De : diamètre de lésion mesuré sur l'igname inoculée avec le biopesticide el le champignon.
Dt : diamètre de lésion mesuré sur l'igname témoins.
Kouadio dongo césar - Mastcr 2/Managcmcnt de la qualité et de la sécurité des aliments/2015-2016 26
RESULTATS ET DISCUSSION
1. Résultats
1.1. Résultats des enquêtes
Lors de cette enquête les variétés d'igname rencontrées proviennent de Bondoukou, soit
de Bouna, de Bouaké, et de Béourni. Quatre variétés d'igname étaient généralement
rencontrées sur les marchés visités. Il s'agissait des variétés précoces
"Kponan";·Assawa"(Dioscorea cayenensis-rotundata à deux récoltes), des variétés tardives "Krenglè" (Dioscorea hcayenensis-rotundata à une récolte) et "Bètè bètè", (Dioscorea alata).
Les quatres espèces d'igname citées dans ce travail, se relaient dans le temps et le marché est
toujours caractérisé par la présence de deux espèces au moins.
Tableau 3 : Résumé de l'enquête
Variétés d'ignames
"Kponan" "Krenglè" "Bèt~bètè"
Zone de Bondoukou Beoumi Beoumi
production Bouna Sakassou Sakassou
Bouaké Bouaké Bouaké
Durée de 5 mois rninirnun 8 mois et plus 8 mois et plus
conservation
Période de Août-septembre Novembre-decembre Novembre-decembre
production
Causes possible Les blessures Les blessures Les blessures
d'alté.-ation La chaleur La chaleur La chaleur
Les rongeurs Les rongeurs Les rongeurs
Le stockage Le stockage Le stockage
1.2. Champignons isolés
Plusieurs champignons ont été isolés des ignames altérées. fi s'agit du genre Candida sp. isolé
aussi bien sur l'igname saine que sur l'igname altérée et Rhizopus sp., Aspergillus sp. isolés
Kouadio don go césar - Master 2/Managomcnt de la qualité el de la sécurité des alimcnts/2015-2016 27
sur l'igname altérée. Tous ces champignons ont été utilisés pour la suite des travaux en raison
de leurs fréquences d'isolement élevées
1.3. Aspect macroscopique et microscopique des champignons isolés
Taleuau 4 : Observation mascroscopique et microscopique
Isolat aspect mascrocopique aspect microscopique
Rhizopus sp. La croissance est rapide et couvre toute la boîte en seulement 48h. La croissance est semblable au coton (couleur blanche) à l'intérieur de la boîte avec un contour noir.
Mycélium non cloisonnées, hyphes de grand diamètre. Le sporangiophore porte un sporange sphérique noir terminal. Les sporanges sont dressés et sont ramifiés.
Aspergillus sp. La croissance sur PDA est rapide. Les colonies sont noires ou foncé marron.
Conidiospores non cloisonnées provenant de cellules à paroi épaisse conidiospores se termine par un terminal renflement sphérique agrandie.
Candida sp.
La croissance sur PDA donne des colonies blanches. crémeuses. et brillantes.
Cellules sphériques allongées, formant un pseudo mycélium
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