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CONCOURS FONCTION PUBLIQUE N o 1 Vuibert Épreuves d’admissibilité QCM Rédaction d’une note Cas pratique Questions sur un document Épreuve d’admission Entretien de motivation Entretien professionnel Plannings de révision Cours Méthode Annales corrigées Sujets gratuits en ligne FONCTION PUBLIQUE Tout-en-un Concours Adjoint territorial d’animation Externe, interne, 3 e voie et examen professionnel, catégorie C Concours 2 e édition
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Concours adjoint animation - Decitre.fr · QCM Rédaction d’une note Cas pratique Questions sur un document ... trois concours est inférieur au nombre de places offertes au titre

Sep 11, 2018

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CONCOURSFONCTIONPUBLIQUENo1

Vuibert

Épreuves d’admissibilité ✔ QCM ✔ Rédaction d’une note ✔ Cas pratique ✔ Questions sur un document

Épreuve d’admission ✔ Entretien de motivation ✔ Entretien professionnel

Planningsde révision Cours Méthode Annales

corrigéesSujets

gratuits en ligne

FONCTIONPUBLIQUE

Tout-en-un

ConcoursAdjoint territoriald’animationExterne, interne, 3e voie et examen professionnel, catégorie C

Concours

2e édition

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Sommaire

Votre concours, votre métier .................................................................. 5

Partie 1 Les connaissances

Plannings de révision ................................................................................. 18

Droit public et collectivités territoriales 21

Le cours ................................................................................................................. 221. La Constitution et la hiérarchie des normes ................................. 222. L’État .............................................................................................................. 243. Les collectivités territoriales ................................................................ 304. Service public et fonction publique .................................................. 42

Cadre réglementaire de l’animation et de la protection de l’enfance 47

Le cours ................................................................................................................. 481. Réglementation Jeunesse et Sports .................................................... 482. Sécurité des bâtiments, aires de jeux et camping ....................... 643. Déplacements ............................................................................................. 664. Hygiène ......................................................................................................... 695. Responsabilités civile, pénale, administrative ............................. 756. La question des secours ......................................................................... 787. Protection de l’enfance ........................................................................... 79

Culture professionnelle : champ de l’animation, santé des jeunes, publics, pédagogie et projets, dispositifs 85

Le cours ................................................................................................................. 861. Histoire, qualifications, démarche d’éducation populaire ..... 862. Santé des jeunes ........................................................................................ 943. Publics ........................................................................................................... 994. L’accueil des publics ................................................................................. 1055. La pédagogie ............................................................................................... 107

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6. Méthodologie de projet .......................................................................... 1117. La coéducation ........................................................................................... 1138. Les dispositifs institutionnels ............................................................. 114

Partie 2 Épreuves d’admissibilité

Méthodologie et conseils ............................................................................ 124

Questionnaires à choix multiples 129Annales corrigées ........................................................................................... 130

Rédaction d’une note à partir d’un texte ou d’un article de presse (concours interne) 157

Annales corrigées ........................................................................................... 158

Série de questions portant sur l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales (3e concours) 175

Annales corrigées ........................................................................................... 176

Série de questions portant sur la résolution d’un cas pratique (3e concours) 181

Annales corrigées ........................................................................................... 182

Questions liées à un document (examen professionnel) 193Annales corrigées ........................................................................................... 194

Partie 3 Épreuve d’admission

Méthodologie et conseils ............................................................................ 200Sujet 1 (concours interne) .......................................................................... 203Sujet 2 (concours interne) .......................................................................... 205Sujet 3 (concours interne) .......................................................................... 206

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Les conditions générales pour postuler dans la fonction publique, au-delà des conditions d’expérience ou de diplôme éventuels propres au cadre d’emplois, voire au grade, sont les suivantes :

– posséder la nationalité française ou être ressortissant d’un État membre de l’Union européenne (UE), ou d’un autre État partie à l’accord sur l’espace éco-nomique européen ou suisse (les non-Français ne peuvent occuper les emplois qui participent à l’exercice de la puissance publique) ;– être en situation régulière au regard des obligations du service national de l’État dont le candidat est ressortissant ; être en situation régulière par rapport à la journée d’appel à la préparation à la défense pour les classes d’âge concernées ;– jouir de ses droits civiques ;– ne pas avoir subi de condamnations incompatibles avec l’exercice des fonc-tions (mention au bulletin n° 2 du casier judiciaire) ;– remplir les conditions d’aptitude physique exigées pour l’exercice de la fonction.

■■ Réussite au concoursLes différents concours d’adjoint territorial d’animation de 1re classe comprennent plusieurs épreuves.

Il est attribué à chaque épreuve une note de 0 à 20. Chaque note est multipliée par le coefficient correspondant. Les épreuves écrites sont anonymes et font l’objet d’une double correction.

Toute note inférieure à 5 sur 20 à l’une des épreuves d’admissibilité entraîne l’élimination du candidat de la liste d’admissibilité.

Seuls peuvent être autorisés à se présenter aux épreuves d’admission les can-didats déclarés admissibles par le jury. À l’issue de l’épreuve d’admission, le jury arrête, dans la limite des postes ouverts au concours, une liste d’admission. Cette liste est distincte pour chacun des concours.

Lorsque le nombre de candidats ayant passé avec succès les épreuves de l’un des trois concours est inférieur au nombre de places offertes au titre de ce concours, le jury peut augmenter, dans la limite de 15 %, le nombre de places offertes aux can-didats des concours externe et interne.

b. Concours externe

■■ Conditions spécifiques requises pour postulerLe concours externe sur titres avec épreuves est ouvert, pour 40 % au moins des postes ouverts aux concours, aux candidats titulaires du brevet d’aptitude pro-fessionnelle d’assistant animateur- technicien (BAPAAT) ou d’une qualification reconnue comme équivalente. La demande d’équivalence permet à un candidat de faire valoir un autre diplôme et/ou une expérience en lieu et place du diplôme initial exigé pour accéder à un concours ; elle est à demander auprès de la commis-sion d’équivalence des diplômes placée près du président du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) (12, rue d’Anjou, 75008 Paris), ou selon les cas d’une commission déconcentrée (il y en a trois, à Rennes, à Dijon, à Bordeaux).

De plus, peuvent être dispensés de diplôme les pères et mères d’au moins trois enfants et certains sportifs de haut niveau.

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Votre concours, votre métier

Le concours externe pour le recrutement en qualité d’adjoint territorial d’anima-tion de 1re classe comporte une épreuve d’admissibilité et une épreuve d’admission.

■■ Épreuve d’admissibilitéL’épreuve consiste en un questionnaire à choix multiples (QCM) portant sur des notions élémentaires relatives à l’organisation et au fonctionnement des collecti-vités locales ainsi qu’à la compréhension de consignes élémentaires d’hygiène et de sécurité, dans le cadre de l’exercice des missions incombant aux membres de ce cadre d’emplois (durée : 45 minutes ; coefficient 1).

■■ Épreuve d’admissionL’épreuve consiste en un entretien permettant d’apprécier la motivation du candi-dat et son aptitude à exercer les missions incombant aux membres du cadre d’em-plois concerné (durée : 15 minutes ; coefficient 2).

c. Concours interne

■■ Conditions spécifiques requises pour postulerLe concours interne sur épreuves est ouvert, pour 40 % au plus des postes ouverts aux concours, aux fonctionnaires et agents non titulaires de la fonction publique de l’État, de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière, ainsi qu’aux agents en fonction dans une organisation internationale. Les candidats doivent justifier, au 1er janvier de l’année du concours, d’une année au moins de services publics effectifs.

Le concours interne pour le recrutement en qualité d’adjoint territorial d’anima-tion de 1re classe comporte deux épreuves d’admissibilité et une épreuve d’admission.

■■ Épreuves d’admissibilitéElles portent sur :

1) Un questionnaire à choix multiples (QCM) portant sur des questions relatives notamment à l’accueil, la compréhension du public, à la protection et aux droits de l’enfant (durée : 45 minutes ; coefficient 3).

2) La rédaction d’une note à partir d’un texte ou d’un article de presse relatif à l’animation (durée : 2 heures ; coefficient 2).

Le programme des deux épreuves écrites susvisées du concours interne porte sur :– l’actualité de l’animation et de l’action sociale ;– les notions de base sur les méthodes et les moyens pédagogiques dans le cadre d’activités d’animation ;– les publics ;– les notions de base en psychologie comportementale liées à la connais-sance des publics ;– les principales techniques d’accueil ;– les principales obligations liées à l’organisation de toute activité en matière de responsabilité civile et pénale, d’assurance et de protection des mineurs ;

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– les notions sur les règles de sécurité ;– les notions sur la prévention en matière d’hygiène et de santé.

■■ Épreuve d’admissionCette épreuve consiste en un entretien précédé d’une préparation de 20 minutes à partir, au choix du candidat au moment de l’épreuve, soit d’une question, soit d’un texte, soit d’un document graphique ou visuel choisis de manière à permettre d’ap-précier l’expérience professionnelle du candidat, ses motivations et son aptitude à exercer sa profession dans le cadre des missions dévolues aux membres de ce cadre d’emplois (durée : 20 minutes ; coefficient 4).

d. 3e concours

■■ Conditions spécifiques requises pour postulerLe 3e concours est ouvert, pour 20 % au plus des postes ouverts, au concours, aux candidats qui justifient de l’exercice, pendant une durée de quatre ans au moins, soit d’activités professionnelles correspondant à la réalisation d’actions d’anima-tion, éducatives, de développement local ou de médiation sociale, soit de mandats en qualité de membre d’une assemblée générale délibérante d’une collectivité ter-ritoriale, soit d’activités accomplies en qualité de responsable d’une association.

Le 3e concours pour le recrutement en qualité d’adjoint territorial d’animation de 1re classe comporte deux épreuves d’admissibilité et une épreuve d’admission.

■■ Épreuves d’admissibilitéElles portent sur :

1) Une série de questions portant sur l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales (durée : 45 minutes ; coefficient 2) ;

2) Une série de questions portant sur la résolution d’un cas pratique relatif à une situation à laquelle un adjoint territorial d’animation de 1re classe peut être confronté (durée : 1 h 30 ; coefficient 3).

■■ Épreuve d’admissionL’épreuve d’admission du 3e concours comprend un entretien ayant pour point de départ un exposé du candidat sur son expérience, destiné à apprécier les qualités d’analyse et de réflexion du candidat ainsi que sa motivation à exercer les mis-sions dévolues aux membres du cadre d’emplois (durée : 20 minutes, dont 5 minutes maximum d’exposé ; coefficient 4)

e. Nomination et titularisation à l’issue des concours

■■ La liberté de choix des partiesContrairement aux autres fonctions publiques (d’État et hospitalière), le fait de réus-sir à un concours de la fonction publique territoriale n’aboutit pas automatiquement à une affectation à un poste. Le recrutement dans la fonction publique territoriale

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Le pouvoir exécutif en France

Président de la République

Premier ministre

Ministres

Armées

Préfectures de région (DRJSCS, DIRECCTE, DRAC, DRAAF1, etc.)

Rectorats (30)

ARS (agence

régionale de santé)

Préfectures de département (DDCS, DDPP ou DDCSPP, DDT ou DDTM2, etc.)

Services départementaux

Délégations départementales + unités territoriales

de certaines directions régionales

Le préfet de région est chargé de l’animation et de la coordination de l’action des préfets de département.

L’armée ne relève pas de l’autorité du préfet mais coopère avec lui ; le préfet n’a que partiellement autorité sur le recteur qui a autorité sur les enseignants et sur les programmes. L’ agence régionale de santé (ARS) est un établissement public à caractère administratif qui n’est pas sous l’autorité directe du préfet mais œuvre en étroite collaboration avec lui.

1. DRJSCS : direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale ; DIRRECTE : direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi ; DRAC : direction régionale des affaires culturelles ; DRAAF : direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt.2. DDCS : direction départementale de la cohésion sociale ; DDPP : direction départementale de la protection des populations ; DDTM : direction départementale des territoires et de la mer.

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2 | L’État

Le préfet et les collectivités territorialesLe préfet est le représentant de l’État dans le département ou la région. Il coordonne les services déconcentrés de l’État, c’est-à-dire les services de l’État qui se trouvent dans les territoires (ex. : la DDCS est un service déconcentré de l’État, intégré à la préfecture) et qui demeurent sous le pouvoir hiérarchique de l’administration centrale de l’État tout en ayant une délégation de gestion effective.Le préfet est chargé de mettre en œuvre la poli tique du gouvernement à l’échelle du département et il est responsable de l’ordre public.Le préfet contrôle les principaux actes des collectivités territoriales à travers le contrôle de  léga lité (réalisé après la production de l’acte, a posteriori) ; il s’assure que les décisions prises par les collectivités lo-cales sont conformes à la loi. Les actes des collectivités territoriales sont exécutoires une fois transmis (ils peuvent être exécutés). Le préfet peut déférer les actes des collectivités territoriales au tribunal administratif chargé d’en prononcer, le cas échéant, l’annulation.Le préfet de région est le préfet du département chef-lieu de région ; de plus, il coordonne les services régionaux de l’État.

Les services déconcentrés de l’État : une modification des services de l’État à l’échelle locale est en place depuis janvier 2010 (sauf en Île-de-France, depuis juillet 2010) dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Ainsi les services comme la direction départementale de la jeunesse et des sports (DDJS) ou la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) ont dis-paru dans leurs formes antérieures. Cette réforme a pour objectif la diminution du nombre de structures et un regain d’efficacité.

Le préfet de région a un rôle central dans la conduite des politiques publiques. L’organisation de la préfecture de région a été revue, les services régionaux ont été fortement réduits en nombre et par le jeu des fusions sont passés d’une trentaine à huit.

La préfecture de département a été réorganisée et le nombre de directions, par le biais de fusions, est passé d’une vingtaine à quatre ou cinq avec notamment la direction départementale des terri toires (DDT), la direction départementale de protection des populations (DDPP), la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) et le cas échéant, selon les besoins locaux, la direction départe-mentale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP).

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Source : Direction générale de la modernisation de l’État (DGME).

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2 | L’État

La DDJS n’existe plus : elle a été englobée au sein de la DDCS.Quelques sigles : – DDT (direction départementale des territoires)– DDPP (direction départementale de la protection des populations)– DDTM (direction départementale des territoires et de la mer)– DDCSPP (direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations)

ATTENTION Concernant le logement/hébergement, il faut noter les cas particuliers de Paris et des dépar tements de la petite couronne (92, 93, 94) d’Île-de-France : une direction à fonctionnement interdépartemental, la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (DRIHL), est spécifiquement consacrée à l’hébergement et au logement pour Paris et les départements de la petite couronne. La DRIHL se substitue aux DDT (logement) et aux DDCS (accès au logement et hébergement).Les départements de la grande couronne d’Île-de-France (77, 78, 91, 95) relèvent du droit commun (mêmes règles que dans les autres départements français).

B. Le pouvoir législatif Détenu par le Parlement, il est composé de deux chambres : l’Assemblée nationale (composée de 577 députés élus par les citoyens au suffrage universel direct pour cinq ans) et le Sénat (composé de 343 sénateurs jusqu’en septembre 2011 puis de 348 sénateurs après les sénatoriales de septembre 2011 ; les sénateurs sont élus par les grands électeurs qui sont essentiellement des représentants des communes et plus accessoirement des conseillers généraux, régionaux et des députés). Le Par-lement vote les lois, proposées à l’initiative de parlementaires (proposition de loi) ou du gouvernement (projet de loi). Les lois sont indispensables au bon fonction-nement de la République. Le Parlement vote notamment chaque année la loi de finances (budget de l’État), indispensable au fonctionnement de l’État. Les textes de lois sont examinés par le Sénat et l’Assemblée nationale. L’Assemblée nationale a une prédominance sur le Sénat : c’est elle qui vote en dernier ressort. L’Assemblée nationale peut renverser le gouvernement en votant une motion de censure.

C. L’autorité judiciaireL’autorité judiciaire a pour fonction de régler les litiges, tant entre particuliers (personnes physiques et morales) que pour les litiges qui impliquent les pouvoirs publics. On distingue principalement en France les tribunaux de l’ordre judiciaire : tribunaux civils (réparation des préjudices via des dommages et intérêts aux per-sonnes qui ont subi un préjudice), tribunaux du champ pénal (sanction via une amende versée à l’État et/ou une peine de prison des personnes qui ont commis un crime ou un délit) ; et des tribunaux de l’ordre administratif (litiges qui impliquent

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Le cours

1 | Histoire, qualifications, démarche d’éducation populaire

1. Histoire de l’animationÀ l’origine, on parlait non pas d’animation comme aujourd’hui, mais plutôt d’édu-cation populaire. Le terme d’animation correspond à la terminologie qui tend à se généraliser à partir des années 1970.

Divers chercheurs situent l’apparition des idées d’éducation populaire notam-ment dans les idées diffusées par Condorcet à la fin du xviiie siècle lors de la Révo-lution française (rapport sur l’instruction publique de 1792 présenté à l’assemblée législative) : c’est par l’instruction du peuple que la citoyenneté pourra prendre sa pleine mesure et rendre possible la nouvelle égalité politique. Différents acteurs s’impli quent par la suite dans divers combats autour de l’accès à l’instruction, aux loisirs comme outil de développement de la personne et à la citoyenneté comme possibilité de participer.

L’éducation populaire, en tant que mouvement structuré, correspond « à la créa-tion entre 1880 et 1939, par des réseaux sociopolitiques, d’institutions de socialisation d’un type nouveau1 ». Il s’agit de l’émergence de mouvements de jeunesse qui pro-posent des projets éducatifs globaux (patronages, colonies de vacances, scoutisme, clubs de jeunes, etc.). De même apparaissent à partir du début du xxe siècle les mai-sons sociales et autres initiatives portant sur la mise en œuvre de structures de sou-tien éducatif et social et en matière de loisirs aux familles de la classe ouvrière, et ce hors temps de travail ; cette approche débouche sur les centres sociaux.

Lors de cette période, la dépendance des mouvements aux pouvoirs publics (État, municipalités) s’avérait faible. Les premiers diplômes d’État de moniteurs et de direc-teurs de colonies de vacances sont créés en 1946 (le BAFA et le BAFD qui remplacent ces diplômes datent de 1973), sachant qu’à l’origine existaient des formations ini-tiées par les associations. Par la suite, durant les années 1960, une rencontre entre les

1. J.-P. Augustin et J.-C. Gillet, L’Animation professionnelle, histoire, acteurs, enjeux, Paris, L’Harmattan, 2000.

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réseaux privés de l’éducation populaire et les orientations politiques de l’État a lieu. L’État, conduit à impulser une politique volontaire, notamment à travers la « mise en équipements » du territoire (financements du développement des équipements de proximité), soutient et contrôle les mouvements de jeunesse et les centres sociaux.

La professionnalisation des animateurs date des années 1960Ainsi la période des années 1960, caractérisée par le début de la Ve Ré-publique (régime gaulliste) et une volonté spécifique de l’État, correspond à la mise en place du système d’animation  : mise en équipement du territoire français (construction en grand nombre d’équipements socio-culturels), formation et début de la professionnalisation des animateurs, « connivence » entre les fédérations et l’État.

La multiplication des équipements, services socioculturels et sportifs permet l’émergence des animateurs, ces derniers prenant le relais des bénévoles et des mili-tants qui portaient dans les territoires les réseaux d’éducation populaire. Le terme d’animateur devient la règle. L’animation, qui dès lors participe au système d’action éducative, se développe sous les Trente glorieuses (en l’occurrence jusqu’aux années 1970) et toucher jeunes et adultes notamment à travers les équipements de proximité.

Le système d’animation s’articulait autour, d’une part, des équipements et dis-positifs financés par les pouvoirs publics (État, collectivités locales), et d’autre part autour des fédérations et associations également financées.

Les métiers de l’animation se structurent à partir du champ associatif (conven-tions collectives apparues dans les années 1980, notamment la convention des centres sociaux et la convention de l’animation socioculturelle), à travers égale-ment le développement des diplômes professionnels avec l’apparition d’un diplôme supérieur, le certificat d’aptitude à la promotion des activités socio-éducatives (CAPASE), remplacé par le DEFA en 1979, d’un diplôme de niveau 4, le BEATEP, dans les années 1980, et d’un diplôme de niveau 5, le BAPAAT, dans les années 1990. Il convient de distinguer les diplômes professionnels des diplômes non pro-fessionnels (BAFA, BAFD, BASE).

Les associations d’éducation populaire se réunissent au sein de diverses ins-tances qui les rassemblent. On peut identifier ainsi le comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (CNAJEP) et le comité régional des associations de jeunesse et d’éducation popu-laire (CRAJEP) dans chaque région.

Nous pouvons citer, parmi les principaux mouvements d’éducation populaire actuels, la Ligue de l’enseignement, la fédération Léo Lagrange, l’UFCV, les réseaux de MJC, les Francas, les centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMEA), les mouvements de scoutisme, la fédération des centres sociaux et socio-culturels, etc.

La municipalisation de l’animation commence à partir des années 1970 et se traduit par une place croissante des collectivités locales dans la gestion directe des

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1 | Histoire, qualifications, démarche d’éducation populaire

activités d’animation malgré le maintien significatif des dynamiques associatives et la persistance de systèmes de gestion déléguée aux associations. Les années 1990 consacrent la mise en place d’une filière animation en 1997 au sein de la fonction publique territoriale (en catégories B et C).

On a ainsi vu l’émergence d’un métier dominé par deux pôles : le pôle associatif d’un côté et le pôle des collectivités territoriales de l’autre. Ces pôles vont s’avérer liés (passerelles entre les deux pôles de par la mobilité d’un certain nombre d’ani-mateurs, formations diplômantes de référence communes, conventions de parte-nariat et gestion).

L’origine des accueils de loisirsLes patronages et garderies se sont développés à la fin du xixe siècle à partir d’initiatives privées avec des préoccupations liées à l’hygiène et à la surveillance. Deux pôles en ce qui concerne les acteurs, l’un laïque et l’autre lié à l’église, vont dominer.Le scoutisme et les colonies de vacances, en développement entre les deux guerres (années 1920 à 1940), à travers le fait de prôner les mé-thodes actives et les vertus du grand air, représentent un modèle péda-gogique pour les patronages. Les centres aérés, situés à la périphérie des villes, se développent à partir des années 1950 (enfants transportés en autocar dans des lieux dans la nature).Le centre de loisirs sans hébergement (CLSH) est institué réglementaire-ment en 1970 et le BAFA en 1973. La fonction d’animateur de centre de loisirs se développe dès lors de manière marquée, les activités des centres de loisirs se définissant par leur non-spécialisation. Les années 1980 cor-respondent au centre de loisirs en tant que véritable service public au service des habi tants dans leur ensemble, et se caractérisent également par le désengagement des instituteurs longtemps présents.Les centres de loisirs se situent, notamment depuis les années 1990, entre le projet éducatif qui préside à leur action et les options locales en matière de politique économique et sociale des communes.

Source : Francis Lebon, Une politique de l’enfance, du patronage au centre de loisirs, Paris, L’Harmattan, 2005.

Le terme officiel d’accueil de loisirs apparaît en 2006 dans la continuité de textes initiés dès 2001. Il témoigne d’une volonté de préciser le péri-mètre des accueils de mineurs, de renforcer la protection des mineurs et la dimension éducative de la structure, de valoriser les diplômes pro-fessionnels, de prendre en compte les statuts des agents titulaires de la fonction publique territoriale (FPT).

L’origine des centres sociauxLa première maison sociale française est apparue en 1896, inspirée des settlements britanniques (lieux d’accueils des familles populaires, tou-chant beaucoup les femmes et proposant des services et de l’éducation). Les maisons sociales proposaient des activités diverses pour les familles

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et notamment les femmes ainsi que les enfants, tout en s’adressant éga-lement aux « jeunes gens » et aux hommes. Portées par des militantes souvent féministes et catholiques, financées par des contributions pri-vées, les maisons sociales œuvraient dans une optique de lutte contre la misère et d’émancipation.Des initiatives privées diverses portées par des acteurs d’horizon variés (notables locaux, religieux) conduiront au développement de lieux d’ac-cueil, d’éducation, de soutien contre le chômage et de loisirs. Il s’agit surtout de toucher la classe ouvrière et d’améliorer ses conditions de vie hors travail. Ces structures se veulent indépendantes du patronat bienveillant (qui parfois les finance) et de l’église (même si la référence au catholicisme est souvent présente).En 1922, une vingtaine d’établissements se regroupe en fédération des centres sociaux de France. La fédération est un lieu de défense des intérêts, de soutien, d’information et d’échange, des centres sociaux adhérents.L’essor des centres sociaux se réalisera à partir des années 1960 et avec l’explosion des grands ensembles, par le biais du soutien de l’État, de la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF), des collectivités territo-riales qui contribuent au cofinancement.Les centres sociaux sont actuellement gérés par des communes, des EPCI (champ de l’intercommunalité), des associations, et par la CAF.La CAF agrée les centres sociaux qui en font la demande moyennant un cahier des charges et un contrat. Plus de 2000 centres sociaux sont actuellement agréés par la CAF.

Développement des antennes jeunes : les mille clubsÀ partir de 1966, le ministre de la Jeunesse et des Sports lance des structures préfabriquées destinées aux jeunes, les mille clubs.De 1968 à 1972, 1130 clubs sont mis en service.

2. Les animateurs : emploisLes métiers de l’animation demeurent caractérisés par une structure salariale à deux vitesses. D’un côté, des contrats stables et de l’autre côté, des emplois pré-caires qui demeurent conséquents (temps partiels, contrats occasionnels). L’ani-mation touche des domaines variés et les animateurs travaillent aujourd’hui dans des structures diverses, et avec des publics variés (enfants, adolescents, adultes, personnes âgées). Notons, en ce qui concerne les structures, que les animateurs sont conduits à intervenir dans les centres sociaux, les maisons pour tous et maisons des jeunes, les institutions sociales et médico-sociales (foyers de jeunes travailleurs, maisons de retraite, structures de prise en charge des personnes handicapées, équi-

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1 | Histoire, qualifications, démarche d’éducation populaire

pements destinés aux personnes sans domicile fixe), l’insertion par l’économique, l’aménagement local, le tourisme, les structures culturelles, les accueils collectifs de mineurs, les antennes jeunes, etc.

Un effectif de 62 800 animateurs en équivalent temps complet a été recensé en 2007 pour les collectivités territoriales dans le panorama statistique des métiers territoriaux publié par le CNFPT en 2009. L’estimation totale est de 120 000 ani-mateurs socioculturels (source direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques [DARES], organisme du ministère du Travail).

Les emplois de l’animation sont ventilés entre les collectivités territoriales, les associations (associations locales de niveau communal, associations de niveau régio-nal ou national), la fonction publique hospitalière, et accessoirement des sociétés.

3. La démarche des animateurs : l’éducation populaire

Ce qui caractérise les animateurs et leur a permis de se maintenir au sein de la société, et ce dans la continuité de l’éducation populaire, c’est la démarche qui les caractérise. Les mouvements d’éducation populaire se réfèrent souvent à Condorcet et à son rapport sur l’instruction de 1792 : c’est en instruisant le peuple que l’on pourra aboutir à une réelle citoyenneté. Les animateurs partagent, selon le mot d’Augustin et Gillet, « une culture de la promotion des personnes et de la solidarité entre les groupes sociaux ». Ce sont des acteurs qui se réfèrent à des valeurs. Ils se situent dans une démarche qui « met l’accent sur les potentialités et les processus, les changements et les innovations plutôt que sur les manques, les difficultés et les reproductions ». Le domaine de l’animation est l’un des rares où les acteurs peuvent bénéficier de liberté et de créativité pour conduire des projets, pour innover.

L’animateur positionné dans une démarche d’éducation populaire se veut facteur d’émancipation. Pour Michel Autès1, l’animation s’est idéologiquement construite en opposition forte aux pratiques d’assistance. Autès indique que son appartenance ou non au secteur du social a longtemps fait l’objet de débats au sein de la profession.

La démarche d’éducation populaireL’animateur vise la promotion et le développement des individus et des groupes, il se situe dans une démarche d’émancipation.Sa démarche est de rendre l’individu ou le groupe acteur de son destin, de générer de la plus-value sociale et culturelle, les activités servent uni-quement de support à ses intentions.

L’animateur agit sur des groupes contrairement aux travailleurs sociaux qui interviennent plutôt sur des individus. Comme le disent Augustin et Gillet : « C’est

1. Michel Autes, Les Paradoxes du travail social, Paris, Dunod, 2005.

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Sujet n° 2Difficulté ✘ ✘ ✘ Durée 2 heures

CDG des Alpes-Maritimes, 2007

ÉnoncéVous êtes adjoint d’animation dans un centre de loisirs d’âge primaire, responsable de la tranche d’âge 8-10 ans (40 enfants – 4 animateurs).

Votre directeur de centre vous demande, à partir du dossier ci-joint, de proposer une action d’édu-cation à la nutrition dans le cadre du projet pédagogique des vacances de printemps. Vous devez lui faire une note pour la prochaine réunion de l’équipe d’animation, afin de formuler des objec tifs et des actions à mettre en œuvre avec votre groupe d’âge.

Document joint : Enquête menée par Caroline Dinet, « Obésité infantile, que peuvent les CVL ? », Anim’Magazine, nov.-déc. 2006.

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Sujet n° 2

CorrigéVILLE de X Le (mentionner la date)

Service Z

Affaire suivie par W

Note à l’attention du directeur de centre de loisirs

Objet : Action relative à l’éducation à la nutri-tion à l’occasion des vacances de printemps

La présente note s’articule autour de la ques-tion de l’éducation à la nutrition telle que défi-nie en tant que priorité dans le cadre du projet pédagogique du centre de loisirs à l’occasion des vacances de printemps. Elle se subdivise en deux parties. La première partie concerne la problématique de l’obésité des enfants telle qu’elle se dessine en France et dans le champ des centres de vacances et de loisirs (CVL) no-tamment ; la seconde partie présente l’action que nous envisageons de mettre en œuvre lors des vacances de printemps en lien avec cette problématique.

I. Problématique de l’obésité des enfants en France et dans les CVL

A. La question de l’obésité infantile

Un enfant sur dix en France présente un excès de poids. Le phénomène de l’excès de poids a été multiplié par deux en 15 ans. Ses causes sont attribuées à l’évolution des modes de vie et à l’inadéquation entre les apports et les dépenses énergétiques vraisemblablement liés à la sédentarisation caractéristique des socié-tés occidentales. Nous sommes confrontés à un problème de santé publique qui conduit à des difficultés respiratoires ou articulaires, à un risque d’obésité adulte, avec comme corol-laires le diabète et l’hypertension. De plus, les enfants en surpoids font l’objet de persiflage de la part de leurs camarades et sont en souf-france lors des activités physiques et sportives.

Les réponses à ce problème passent par une augmentation de l’activité physique et par le respect d’un bon équilibre alimentaire.

B. L’obésité en CVL

Les centres de vacances et de loisirs n’ont pas voca tion à gérer de manière spécifique la question de l’obésité, mais ils ne peuvent pas demeurer indif férents à cette question. D’ailleurs, selon le témoignage d’une profes-sionnelle, les familles font peu de demandes sur cette question aux animateurs. Se pose la question des pratiques des différents acteurs en charge des enfants : école, centre de loisirs, centre de vacances, qui ne se coordonnent pas. Chacun a ses pratiques, qui peuvent conduire dans certains cas à ce que l’enfant mange toute la journée (petit déjeuner à la maison, au centre de loisirs, collation à l’école, repas de midi, goûter avec l’enseignant lors d’un événement, goûter au centre de loisirs). Les menus toute l’année, au centre de loisirs comme au centre de vacances, sont souvent constitués d’aliments recomposés et trop salés, au goût pasteurisé ou édulcoré.

Des éléments de réponse sont mis en œuvre à travers l’Éducation nationale qui a supprimé les distributeurs de boissons dans les établis-sements scolaires et conseille de ne pas don-ner de colla tion deux heures avant l’heure du repas. On peut rele ver divers témoignages : dans une ville, la respon sable du service en-fance a mis en place des goûters constitués d’eau et de tartines (plutôt que de soda et de viennoiseries) ; des centres de vacances déve-loppent une vraie politique du repas équilibré et de qualité.

Cependant, il ressort que la lutte contre la sé-dentarité est un enjeu, les animateurs devant d’ailleurs être éduqués sur l’alimentation, et qu’il convient de considérer que l’éducation à l’alimentation est une nécessité dans laquelle l’animation a un rôle à jouer.

II. Une action d’éducation à l’alimentation au centre de loisirs

A. Diagnostic/situation de départ

Il ressort clairement du dossier précédent que la question de la nutrition et de l’éducation à l’alimentation concerne les enfants en règle générale, et que les centres de loisirs et de va-cances ont un rôle à jouer en la matière. Il s’agit

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d’une question à laquelle notre centre de loisirs peut avoir une contribution à apporter.

De plus, la direction du centre de loisirs sou-haite qu’une action relative à l’éducation à la nutrition soit développée à l’occasion des vacances de printemps à venir.

Le public concerné par la demande de la direction est constitué des 40 enfants de la tranche d’âge des 8-10 ans.

L’éducation à l’alimentation comprend plu-sieurs facettes : éducation à la nutrition et à la santé, éducation au goût, éducation à l’envi-ronnement et à la consommation. En l’occur-rence, nous nous axerons sur la question de l’éducation à la nutrition, qui a trait à la ques-tion de la santé.

B. Objectifs, public et activités prévues

L’action prévue concerne un projet visant à amener les enfants à acquérir des connais-sances en matière d’éducation à la nutrition. En les sensibilisant de la sorte, il s’agit de leur donner des points de repère pouvant les ame-ner à faire évoluer, dans la mesure du possible, certains de leurs comportements alimentaires. Le projet comporte trois facettes : jeux sur les idées reçues, animation pour savoir comment s’alimenter, éléments pratiques à travers un temps en ferme pédagogique.

Par le biais d’activités tournantes, les enfants du groupe des 8-10 ans seront amenés à tra-vailler sur chaque activité. Ils se situent à un stade de développement qui se caractérise par leur curiosité et leur soif d’apprendre ; ils sont de plus en mesure de commencer à in-fluer sur leur mode d’alimentation à travers les choix qu’ils peuvent faire et l’influence qu’ils sont souvent en mesure d’avoir.

Cette action repose sur les objectifs présen-tés ci-après :

– Objectif général (intention poursuivie) : sen-sibiliser les enfants à l’éducation à la nutrition.

– Objectifs opérationnels (actes mis en œuvre) :– jeux sur les idées reçues en matière d’alimentation ;– atelier « comment s’alimenter » ;– journée en ferme pédagogique : « com-poser et consommer un menu équilibré ».

– Objectifs pédagogiques (capacités atten-dues chez le participant) :

– l’enfant sera capable de cerner l’impor-tance des questions de nutrition pour la santé ;– l’enfant sera capable de repérer ce qu’est un repas équilibré.

Les activités mises en œuvre, la pédagogie utilisée :

■ Jeux sur les idées reçues en matière d’alimen-tation

Ce jeu consiste en un jeu d’équipe avec points, dans lequel deux équipes se confronteront ; il porte sur des questions relatives à l’alimenta-tion. À l’issue de chaque réponse, un échange rapide sera réalisé par l’animateur du jeu avec les enfants  ; cet échange sera l’occasion de reprendre les idées reçues et de faire évoluer les représentations des enfants. Il s’agira de déconstruire les idées reçues et de sensibili-ser à l’importance de la nutrition en matière de santé, ainsi que des bienfaits de l’activité physique.

Cette approche ludique, dans laquelle chaque équipe sera amenée à proposer des réponses ; permettra aux enfants d’apprendre tout en jouant, de même, la démarche active propo-sée prendra appui sur les connaissances des enfants, sachant que certains enfants auront vraisemblablement les bonnes réponses.

Les enfants seront tous amenés à pratiquer l’activité qui sera organisée en deux sessions de 20  enfants (chaque session comprenant deux équipes de dix enfants).

■ Atelier « comment s’alimenter »

Cet atelier ludique présentera les principes gé-néraux de l’équilibre alimentaire par le biais de schémas de couleurs sur les calories et par des images représentant les aliments et leur va-leur nutritive et calorique. Un temps de sensi-bilisation à l’importance de l’alimentation pour la santé et à l’agencement des aliments pour composer des menus équilibrés sera d’abord proposé. Ensuite, avec des images et divers supports représentant couverts et aliments, les enfants seront amenés à composer des menus divers à partir notamment de ce qu’ils

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Sujet n° 2

aiment et de la manière dont l’alimentation peut ou doit être élargie ou ajustée en fonc-tion des impératifs de l’équilibre alimentaire.

La pédagogie participative favorisera les échanges, le dialogue et les explications.

L’atelier sera destiné à accueillir dix enfants en même temps et comprendra de fait quatre ses-sions.

■ Journée en ferme pédagogique

Dans la mesure où le budget le permettra, une journée en ferme pédagogique sera mise en œuvre. Les fermes pédagogiques sont des lieux d’éducation à l’environnement et développent la thématique de l’éducation à l’alimentation. Les fermes pédagogiques com-muniquent sur la production alimentaire et mettent en place des actions éducatives per-tinentes tout en respectant les contraintes de l’hygiène alimentaire. Outre la visite de la ferme et les principes autour de la connais-sance de la nature (en lien possible avec l’ali-mentation), parmi les ateliers régulièrement proposés figurent la composition de menus et leur consommation sur place.

Cette activité peut permettre aux enfants d’aller au bout de la démarche de ce projet et de mettre en pratique les principes appris au cours des animations précédentes.

La pédagogie active mobilisée placera l’en-fant au centre de son apprentissage dans un contexte ludique.

Les enfants se rendront en plusieurs groupes à la ferme pédagogique, ce en fonction des contraintes pédagogiques liées à ce type d’activité en concertation avec la ferme péda-gogique.

C. Moyens et évaluation

◼ Les principaux moyens

Pour mener à bien cette activité, deux ani-mateurs, dont le responsable du groupe des 8-10 ans, seront mobilisés pour cette action, sachant que tous les enfants, à tour de rôle, seront amenés à participer aux activités concernées.

Les moyens matériels seront relativement restreints pour la production du jeu et de l’ate-lier « Comment s’alimenter » : à partir d’une recherche documentaire, il conviendra de fa-briquer les supports d’activité.

Un budget sera à débloquer pour envisager le temps en ferme pédagogique (coût des diffé-rentes prestations achetées).

◼ L’évaluation

Nous pourrons nous appuyer sur les objectifs pédagogiques pour définir les critères d’éva-luation. L’évaluation vise à mesurer l’atteinte des objec tifs poursuivis :

– les enfants dans leur majorité ont-ils, lors des échanges de l’atelier et de la journée à la ferme, fait le lien entre repas équilibrés et santé ?

– les enfants ont-ils, dans leur majorité, réa-lisé des menus équilibrés lors de l’atelier « Comment s’alimenter » et lors de la journée en ferme pédagogique ?

Conclusion

À partir de la question de l’obésité des enfants, problème de société actuel, cette action peut apporter une véritable plus-value aux enfants en matière d’éducation à la nutrition à travers un ensemble construit d’activités.

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