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AVRIL 2016 AVRIL 2016 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB
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Columbia Avril 2016

Jul 27, 2016

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Columbia Avril 2016
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Tenir la promesse faite aux membres et à leurs familles.

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É A S S U R A N C E S O I N S D E L O N G U E D U R É E R E N T E S

Trouver un agent en visitant le sitekofc.org ou en téléphonant au

1-800-345-5632

April columbia 2016_Fr_Layout 1 3/15/16 1:11 PM Page 1

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CHEVALIERS DE COLOMB

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COLUMBIA

S E C T I O N S

Construire un monde meilleurAlors que nous nous efforçons deconstruire l’Église domestique, il esttemps de préparer nos paroisses afind’accueillir la Sainte Famille.PAR CARL A. ANDERSON,CHEVALIER SUPRÊME

Nouvelles des ChevaliersL’Ordre reconnu pour ses pratiqueséthiques pour une troisième annéed’affilée • Un touché pour lesathlètes olympiques spéciaux • Unmonument lié à la guerre de 1939-1945 protégé par la loi

Des pères pour bien faireLes hommes catholiques sont appe-lés à monter en première ligne pourdéfendre la foi.PAR MIKE PHELAN

Chevaliers à l’œuvre

Apprendre la foi, vivre la foiEnracinées dans les sacrements, lesfamilles sont appelées à être desagents de miséricorde dans leursfoyers et dans le monde.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Nouvelles des ChevaliersL’Ordre publie un rapport détaillésur le génocide au Moyen-Orient

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A R T I C L E S

Missionnaire de la miséricorde et de la paixL’Église accueille le pape François lors de son premiervoyage apostolique au Mexique.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

L’espérance taillée dans le bois d’olivierL’Ordre élargit ses efforts de secours pour les chrétiens persécutés au Moyen-Orient avec le programme de lacroix de la solidarité.PAR JOSEPH O’BRIEN

La miséricorde divine peut sauver le mondePar la prière et l’ouverture à la grâce, vous pouvez aider lamiséricorde divine à triompher du mal de notre temps.PAR LE PÈRE MICHAEL GAITLEY, MIC

L’adieu à un honorable pèreLe fils du regretté juge de la Cour suprême Antonin Scaliaconfie son père à la miséricorde de Dieu.PAR LE PÈRE PAUL SCALIA

Le salut à l’écranTrois œuvres captivantes et complémentaires annoncentle retour du film biblique.PAR SŒUR HELENA BURNS, FSP

Le pape François prie devant l’image originelle de la Vierge de Gua-dalupe après avoir célébré la messe en la basilique Notre-Dame deGuadalupe, à Mexico, le 13 février. On avait fait pivoter l’imagemariale pour que le pape puisse se recueillir dans le camarín (nicheou petite chapelle) derrière le maître-autel.

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EDITORIAL

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ÉDITEURSChevaliers de Colomb

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ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

CHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan T. LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Michael J. O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTION

RÉDACTEUR EN CHEF

Alton J. PelowskiDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Andrew J. MattRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Anna Bninski

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:

203.752.4109COURRIEL:

[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:1.800.380.9995

________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,

New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à [email protected]

________

Copyright © 2016Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVERTURELors d’une conférence de presse tenue le 10 mars,l’évêque copte orthodoxe Anba Angaelos montre un

rapport sur le génocide au Moyen-Orient.

DANS UNE SCÈNE mémorable dufilm La liste de Schindler (1993), celuiqui joue le rôle d’Oskar Schindler tentede convaincre un officier nazi meur-trier, Amon Göth, que le pardon enversun contrevenant serait une manifesta-tion de puissance plus importante quel’imposition de la justice. Initialement,Göth s’amuse de la suggestion, étantdonné qu’accorder le pardon seraitperçu comme un acte de faiblesse etnon de puissance. En annonçant le Ju-bilé de la miséricorde l’année dernière,le pape François a médité sur une vi-sion de saint Thomas d’Aquin à proposde la miséricorde de Dieu. « La miséri-corde n’est pas un signe de faiblesse,mais bien l’expression de la toute-puis-sance de Dieu », a expliqué le Saint-Père (Misericordiae Vultus, 6).La convoitise du pouvoir par Göth

l’amène à tenir compte des paroles deSchindler, bien qu’il n’en mesure ja-mais la vérité. Il est incapable de com-prendre la miséricorde, en partie enraison du fait qu’il ne reconnaît pas enavoir lui-même besoin. Afin d’appré-cier pleinement et de faire l’expériencede la miséricorde divine, nous devonsavouer notre propre culpabilité, nousouvrir à recevoir la miséricorde deDieu et faire preuve de cette miséri-corde envers les autres. Et cette coopé-ration est, en elle-même, un cadeau desa grâce : « Mais la preuve que Dieunous aime, c’est que le Christ, alorsque nous étions encore pécheurs, estmort pour nous » et « Nous l’aimons,parce qu’il nous a aimés le premier. »(Romains 5, 8; 1 Jean 4,19).En tant que catholiques et en tant

que Chevaliers de Colomb, dont lepremier principe est la charité, noussommes appelés à être les ambassa-deurs de la miséricorde de Dieu dansle monde. Mais avant de pouvoir lefaire, nous devons d’abord accepternos propres fautes et demander le par-don de Dieu, parce que « celui à quion pardonne peu aime peu » (Luc 7,

47). Le Catéchisme de l’Église catho-lique suggère la participation régulièreau sacrement de réconciliation,puisque, « en recevant plus fréquem-ment par ce sacrement, le don de lamiséricorde du Père, nous sommespoussés à être miséricordieux commelui » (1458, cf. Luc 6, 36).Le commandement de Jésus, « Mon-

trez-vous compatissants, comme votrePère est compatissant » est suivi d’unautre : « Ne jugez pas, et vous ne serezpas jugés ; ne condamnez pas, et vousne serez pas condamnés » (Luc 6, 37).Tout comme le fait de recevoir la mi-séricorde de Dieu nous inspire à fairepreuve de miséricorde envers les autres,la pratique de la miséricorde ouvre éga-lement nos cœurs à la recevoir. Alorsque le péché détériore nos relationsavec Dieu et avec les autres, la miséri-corde les restaure. C’est là que reposeson pouvoir. C’est le message du papeFrançois pour la Journée mondiale descommunications sociales qui sera sou-lignée le 8 mai : « Je voudrais donc in-viter toutes les personnes de bonnevolonté à redécouvrir le pouvoir de lamiséricorde de guérir les relations dé-chirées, et de ramener la paix et l’har-monie entre les familles et dans lescommunautés. »Le Saint-Père a manifesté le « pou-

voir de guérison de la miséricorde » parses paroles et ses gestes durant son ré-cent voyage au Mexique. De même,l’Ordre a déployé des efforts pour ame-ner la guérison aux chrétiens persécutéspar l’entremise d’initiatives impor-tantes de prière, par la sensibilisation etle soutien matériel. Mais, plus souventqu’autrement, l’invitation à redécouvrirla puissance de la miséricorde de Dieun’est pas un événement public et ne faitpas les manchettes. Elle débute dansnos propres foyers et, en fait, dans nospropres cœurs.♦

ALTON J. PELOWSKI

RÉDACTEUR EN CHEF

La puissance de la miséricorde

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CHEVALIERS DE COLOMB

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Vers l’aubergeAlors que nous nous efforçons de construire

l’Église domestique, il est temps de préparer nosparoisses afin d’accueillir la Sainte Famille

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

DURANT PLUSIEURS siècles, l’unedes façons les plus efficaces d’évangélisera été de mettre en scène les événementsrapportés dans le Nouveau Testament.Au Moyen-Âge, ces reconstitutions

étaient qualifiées de jeux de « Mystère »et de la « Passion ». Le plus fameux évé-nement du genre étant celui d’Oberam-mergau, en Bavière, où les habitantsinterprètent la Passion tous les dix ansdepuis 1634. Aux 17e et 18e siècles, lesmissionnaires franciscains ont utiliséavec succès le même moyen pour trans-mettre la foi aux peuples autochtones dela Nouvelle-Espagne. Et l’une des re-constitutions les plus populaires auraalors été celle dite de Las Posadas— quisignifie les « auberges » ou les « abris ».Aujourd’hui, des milliers de paroisses

à travers le Mexique poursuivent cettetradition et célèbrent la Posada durantl’avent. Chaque année, des millions d’en-fants mexicains, accompagnés de leursparents, retournent dans les pas de Marieet Joseph en quête d’une chambre dansune auberge. Dans beaucoup de pa-roisses, la Posada est ponctuée d’hymnes,d’un chapelet, de piñatas et d’un repas.Voilà plusieurs années, dans le cadre

de nos efforts visant à nous rapprocherdes communautés hispanophones,nous avons commencé à promouvoirles célébrations Posada à travers nosConseils. Ce programme a connu tantde popularité que nous l’avons adaptél’an dernier au profit de toutes les pa-roisses, publiant à l’appui un livret in-titulé La Posada : une célébration del’avent (No 9898).Dans ma chronique de janvier dernier

ici même dans Columbia, j’écrivais que

notre jeunesse devait tisser des liens plusétroits avec les paroisses, tandis quecelles-ci avaient besoin de programmesde jeunesse plus efficaces. Je demandaiségalement à ce que dans le cadre denotre initiative Construire l’Église domes-tique tout en renforçant notre paroisse, lesgrands chevaliers rencontrent les curésafin de voir comment leur Conseil pou-vait appuyer les activités de jeunesse desparoisses.Durant des décennies, l’un de nos

programmes les plus couronnés de suc-cès a été celui de « Célébrons Noël dansl’esprit du Christ ». Le défi semble d’ail-leurs grandir d’année en année, avec lespressions sociales et commerciales quidistraient et empêchent de se concentrersur l’essentiel qui devrait prévaloir encette saison. Or personne n’est plus vul-nérable à cette influence néfaste que nosenfants et petits-enfants.C’est pour cela que cette année, tou-

jours dans le cadre de l’initiativeConstruire l’Église domestique tout en ren-forçant notre paroisse, je demande à nosConseils de rassembler les familles, dansnos paroisses, afin de les convier à un pé-riple vers l’auberge, en compagnie deMarie et de Joseph.Dans les paroisses où cette tradition

n’a pas encore été implantée, je demandeà nos grands chevaliers d’approcher leurscurés afin d’explorer la possibilité que leConseil local parraine un tel programmedurant l’avent ; le cas échéant, il est im-portant d’inscrire l’événement au calen-drier paroissial dès à présent.Là où la Posada est déjà célébrée, le

Conseil peut s’offrir pour aider à enga-ger plus de familles dans celle-ci, ou la

jumeler à un repas ou un événement ca-ritatif au profit des enfants commandi-tés par le Conseil.Pourquoi la célébration Posada

connaît-elle autant de succès ? La rai-son, je crois, c’est qu’elle enseigne àchaque nouvelle génération que laSainte-Famille n’est pas quelque chosed’abstrait ou de théorique, mais qu’ils’agit plutôt d’une vraie famille qui a dûaffronter les aléas de la vie réelle. En ac-compagnant Marie et Joseph dans leurquête d’un abri, la Posada transmetcette leçon fondamentale : la Sainte-Fa-mille nous accompagne vraiment dansnotre vie. De plus, en accompagnant la Sainte-

Famille en quête d’une auberge et en of-frant notre support à Marie et Joseph,nous comprenons que nous avons étérassemblés et appelés, en tant que com-munauté, à nous entraider tous.Voilà les leçons que les Chevaliers de

Colomb sont providentiellement bienplacés pour transmettre à la prochainegénération de catholiques. Lorsque nouscélébrerons l’avent plus tard cette année,faisons en sorte que des millions d’en-fants, dans des milliers de paroisses, re-tiennent ces leçons.C’est l’une des meilleures façons de

Célébrer Noël dans l’esprit du Christdans nos paroisses et également dansnos familles. Et c’est maintenant, dèsaujourd’hui, le temps de planifier cetteaction.

Vivat Jesus !

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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LORSQUE VOUS et les membres devotre famille arriviez à l’église de votreparoisse pour le dimanche de Pâques,vous avez probablement remarqué quele stationnement était plus achalandéqu’à l’habitude. Pour tout dire, l’égliseétait probablement pleine à craquer.Lorsque je célèbre la messe de Pâques, jesuis toujours heureux de voir les bancsaussi remplis. Pourtant, dans de nom-breuses paroisses, particulièrement enAmérique du Nord, les foules ont dis-paru le dimanche suivant. Traditionnel-lement, il s’agit de ce que beaucoup depasteurs l’appellent le « dimanche de lafaible participation »!

Depuis que le pape Jean-Paul II a ca-nonisé sainte Faustine Kowalska en avril2000, le deuxième dimanche de Pâquesest officiellement devenu celui de la mi-séricorde divine et il s’agit d’une merveil-leuse manifestation du prolongement dela célébration de Pâques dans l’Église.Durant la Semaine Sainte et à Pâques,l’Église commémore et revit, d’une cer-taine manière, la victoire du Seigneur surle péché et la mort. Pâques est la célébra-tion de l’amour miséricordieux du Sei-gneur, un amour tendre et personnel,mais aussi un amour solide qui triomphedu péché et de la mort.

LA MISÉRICORDE DE NOTRE TEMPSAprès le dimanche de Pâques, nous nesouhaitons pas simplement retourner à la« routine » — vivre comme si le Seigneurn’était pas venu dans notre monde, vivrecomme s’il n’était pas mort pour nos pé-chés, vivre comme s’il n’était pas ressus-

cité triomphalement, nous offrant ainsila possibilité de trouver la miséricorde, lepardon et la renaissance de la joie vérita-ble dans nos vies.

À une époque où la pratique religieuseest en berne, les familles des Chevaliersde Colomb devraient favoriser la partici-pation à la messe dominicale hebdoma-daire et encourager nos familles élargiesà s’y rendre également. Il est facile des’imaginer l’abbé McGivney déclarer à sesparoissiens de St. Mary qu’il s’était en-nuyé d’eux pendant leur absence de lamesse. De là où il se trouve dans l’éter-nité, l’abbé McGivney devrait pouvoirobserver chacun d’entre nous à l’église,chaque dimanche!

Qu’il est facile d’oublier même les plusimportants cadeaux de Dieu — et aucund’entre eux n’est plus important que sonFils qui est la « miséricorde incarnée ».Ou, comme le déclarait le pape Françoisà l’annonce du Jubilé de la miséricorde,Jésus-Christ est « le visage de la miséri-corde du Père ».

Dans la Pologne des années 1930, desrévélations extraordinaires à propos de lamiséricorde de Dieu furent confiées àsœur Faustine Kowalska. Elle reçut lemessage de la miséricorde divine, alorsque le monde était confronté à desguerres et à des gouvernements totali-taires. Ce message n’est pas moins crucialen cette période conflictuelle que nousvivons, dans un contexte de menaces ter-roristes, de persécution religieuse et de sé-cularisme impitoyable.

J’imagine le niveau de préoccupationqui doit habiter mes frères Chevalierslorsqu’ils observent leurs enfants et

leurs petits-enfants qui grandissentdans un monde qui, en dépit de toutesses bénédictions, est devenu plus dur etmoins civilisé. Pour reprendre les pa-roles du défunt cardinal FrancisGeorge, nous vivons dans un mondequi « permet tout mais qui ne pardonnerien ». Il est important que chacund’entre nous, dont les membres des fa-milles des Chevaliers de Colomb, pro-fite de la puissance de la miséricorde deDieu, alors que nous aspirons à vivre lesprincipes de l’Ordre pour bâtir unevraie civilisation de l’amour dans notremonde meurtri.

LA FAMILLE: ÉCOLE DE L’AMOURTout comme l’Église existe pour partagerl’amour désintéressé et miséricordieux deDieu, il en est ainsi de l’église domestique,la famille, qui est appelée à partagerl’amour désintéressé et miséricordieux deDieu. Les époux et les épouses saventd’expérience à quel point il est importantde partager l’amour de Dieu entre eux etavec leurs enfants. La famille est une écoled’amour, à l’intérieur de laquelle les jeunesapprennent le don de soi envers les autreset où ils apprennent à être pardonnés et àpardonner.

Il va sans dire qu’une telle formationà l’amour et à la miséricorde est plus fa-cile à évoquer qu’à pratiquer. Le papeFrançois identifiait avec exactitude lesdéfis qui attendent les jeunes dans l’ap-prentissage de l’art du don de soi à tra-

La miséricorde divine et votre famille

Enracinées dans les sacrements, les familles sontappelées à être des agents de miséricorde dans

leurs foyers et dans le monde

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes ensolidarité avec

le pape François

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

GÉNÉRALE: Pour que les petitsexploitants agricoles reçoivent unejuste rémunération pour leur travailprécieux.

MISSIONAIRE: Pour que les chré-tiens d’Afrique témoignent del’amour et de la foi en Jésus-Christ aumilieu des conflits politico-religieux.

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

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vers l’amour qui sait pardonner et se fairepardonner. En parlant de la beauté et labonté de la vocation du mariage, leSaint-Père a déclaré aux jeunes : « Dansla culture du provisoire, du relatif, beau-coup prônent que l’important c’est de“jouir” du moment, qu’il ne vaut pas lapeine de s’engager pour toute la vie, defaire des choix définitifs, “pour toujours”,car on ne sait pas ce que nous réserve de-main. Moi, au contraire, je vous de-mande d’être révolutionnaires […] devous révolter contre cette culture du pro-visoire, qui, au fond, croit que vousn’êtes pas en mesure d’assumer vos res-

ponsabilités, elle croit que vous n’êtes pascapables d’aimer vraiment. » Tout cela nous ramène à ce que nous

célébrons à Pâques et lors du dimanchede la miséricorde divine. Comme àchaque dimanche, nous célébrons, du-rant la messe, le triomphe de la miséri-corde de Dieu. Mais cette périodepermet également à un nombre accrude personnes de recevoir le sacrement deréconciliation, de participer à l’adora-tion et à la bénédiction du Saint-Sacre-ment et de réciter le chapelet de lamiséricorde divine. En plus d’assister àla messe chaque dimanche, les familles

ont la possibilité de faire l’expérience detels exercices de dévotion à l’extérieur dela messe. Ayant la possibilité de vivre laprésence sacramentelle du Christ de cesmanières, beaucoup de jeunes lui ouvri-ront leur cœur. Voici un moment de grâce qui permet

de faire l’expérience de l’amour miséri-cordieux de Dieu, cet amour que les pa-rents sont invités à transmettre à leursenfants. Je prie afin que vous et votre fa-mille puissiez vous réjouir dans la puis-sance de l’amour miséricordieux de Dieuet devenir des agents de sa miséricordedans notre monde!♦

PEDRO DE BETANCUR est né surl’une des Îles Canaries, au large de lacôte du Maroc, le 19 mars 1626. Aînéd’une famille catholique de cinq en-fants, Pedro travailla en tant que bergerjusqu’à l’âge de 23 ans, alors qu’il fut misau fait des conditions misérables sévis-sant dans les Antilles et ressentit ducoup un appel missionnaire à servir encet endroit.Il leva les voiles en 1649 et arriva 17

mois plus tard à Guatemala City, capi-tale de la Nouvelle-Espagne. Malade etappauvri, il fut témoin de la souffrancedes esclaves, des Amérindiens et des dé-munis, à travers lesquels il voyait le vi-sage du Christ souffrant. Désirant êtreau service du peuple en tant que prêtre,il s’inscrivit au Collège jésuite en 1653,mais il était peu disposé aux études. Il seretira enfin pour devenir sacristain àl’église du Calvaire, où il passa desheures en prière devant un crucifix quise trouvait dans le sanctuaire. En 1655, il joignit les rangs du Tiers-

Ordre franciscain et prit le nom dePedro de San José. Il se dévoua aux œu-vres charitables auprès des plus dému-nis — les esclaves, les malades, lesprisonniers les sans-abri, les enfants

pauvres et la population autochtone. Ilenseigna également la catéchèse aux en-fants, avec des chansons et de représen-tations théâtrales. En 1658, il fondal’hôpital Notre-Dame de Bethléemdans une hutte reçue en cadeau etfonda l’Ordre des frères Bethléemitesdont la mission était de soigner les ma-lades. On porte également à son créditl’introduction de la célébration de laPosada en Amérique latine.Pedro de San José de Betancur rendit

l’âme à l’âge de 41 ans, le 25 avril 1667.Canonisé par le pape Jean-Paul II à Gua-temala City en 2002, il devint le premiersaint originaire des Îles Canaries et duGuatemala. Il est considéré comme le «Saint François des Amériques ».♦

Saint Pedro de San JoséBetancur (1626-1667)

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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L’Ordre publie un rapport détaillé sur le génocide au Moyen-Orient

LE 9 MARS, les Chevaliers de Colomb et l’organisation À ladéfense des chrétiens ont remis un important rapport intituléLe génocide des chrétiens au Moyen-Orient au secrétaire d’Étataméricain, John Kerry. Le lendemain, ce rapport était rendupublic lors d’une conférence de presse tenue au National PressClub de Washington, D.C. En février, de hauts fonctionnaires du département d’État

avaient demandé aux Chevaliers de Colomb de produire un telrapport, en vue de l’échéance du 17 mars, date à laquelle leCongrès devait recevoir une évaluation déterminant si le groupeÉtat islamique (aussi connu sous le nom de Daesh, en français)perpétrait ou non un génocide à l’encontre des chrétiens et desautres minorités religieuses du Moyen-Orient. Le rapport de 280 pages montre clairement que des chrétiens

vivant sur les territoires contrôlés par Daesh ont été tués, kid-nappés, violés, vendus comme esclaves, chassés de leurs maisonset dépossédés. On y trouve également des entrevues menéesauprès de témoins de telles atrocités, réalisées dans le cadred’une mission exploratoire des C de C en Irak.« Il n’y a qu’un mot pour décrire de manière adéquate et ju-

ridiquement, ce que subissent les chrétiens et les autres mino-rités religieuses au Moyen-Orient », a déclaré le Chevaliersuprême Carl A. Anderson à la conférence de presse. « Et cemot, c’est “génocide”. »

DÉNONCER LE « CRIME SUPRÊME »Pour cette conférence de presse du 10 mars, le Chevalier su-prême Anderson était accompagné d’ecclésiastiques, de spécia-listes et de diverses autres personnalités : l’évêque copteorthodoxe Anba Angaleaos, du Royaume-Uni ; les prêtres ca-

tholiques chaldéens père Douglas Bazi et père Dankha Joola,tous deux d’Irak ; Nina Shea, directrice du Centre pour la li-berté religieuse de l’Institut Hudson ; Robert Destro, professeurde droit à l’université catholique des États-Unis ; Greg Stanton,président fondateur de Genocide Watch ; Johnnie Moore, au-teur de Defying ISIS ; et Juliana Taimoorazy, présidente duConseil de secours des chrétiens d’Irak.Dans son intervention, Carl Anderson a déclaré : « Il ne s’agit

pas d’une action prématurée. De fait, le Parlement européen,divers gouvernements nationaux, des experts juridiques, desleaders civils et religieux, des spécialistes du génocide et des can-didats des deux partis, y compris l’ex-secrétaire d’État HillaryClinton, ont qualifié de “génocide” ce que subissent présente-ment les chrétiens. »Il a ajouté : « Le secrétaire d’État John Kerry lui-même avait

déclaré en août 2014 : “La campagne de Daesh contre les in-nocents, parmi lesquels les Yézidis et les minorités chrétiennes,porte, compte tenu des actes violents ciblés et monstrueux, tousles signes indiquant qu’il s’agit d’un véritable génocide.” »Le Chevalier suprême a également attiré l’attention sur les

plus de 200 membres du Congrès, des deux partis, qui ont co-parrainé l’adoption de la Résolution 75, qui condamne à titrede « génocide » les atrocités perpétrées contre les chrétiens etles autres minorités religieuses.Dans la foulée Carl Anderson a souligné que le pape François

et le patriarche orthodoxe russe Kirill, de Moscou, se sont vi-goureusement élevés, tout comme des archevêques et des pa-triarches d’anciennes communautés religieuses de Syrie etd’Irak, contre les actes génocidaires de Daesh, visant à éliminerles chrétiens de la région.

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson était accompagné d’un groupe d’ecclésiastiques et de spécialistes lors de la publication d’un rapportexhaustif sur le génocide au Moyen-Orient, au National Press Club de Washington, D.C., le 10 mars. Le document, préparé par les Chevaliersde Colomb et l’organisation À la défense des chrétiens, avait été remis la veille au Département d’État américain

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Soulignant que le rapport s’attarde à des incidents survenusen Irak, en Libye, en Égypte et au Yémen, ce qui en fait le do-cument le plus fouillé à avoir été publié sur cette question, leChevalier suprême a estimé que les preuves contenues dans lerapport autorisaient pleinement à conclure à la perpétrationd’un génocide.« Que les États-Unis restent seuls à nier ce génocide serait

honteux, et une abdication non seulement sur le plan du lea-dership, mais également sur celui de la coopération et du bonsens », a-t-il affirmé.

AU SECOURS DES MARTYRS SILENCIEUXAprès l’intervention du Chevalier suprême, d’autres personnesont témoigné en faveur des conclusions du rapport. L’évêqueAngaelos, de l’Église copte orthodoxe, a notamment déclaréque ce génocide s’était amorcé en fait voilà plusieurs décennies.« Ce que nous avons observé, c’est une inlassable persécution

qui a mené à une désensibilisation, à l’acceptation systématiquede cette condition diminuée comme étant un statu quo », a ditl’évêque Angaelos.L’évêque a alors brandi la couverture du rapport, montrant

une photo des 21 coptes chrétiens décapités par Daesh enLibye, en 2015.« Il s’agit là d’atrocités commises non seulement à l’encontre

des conventions internationales, mais aussi à l’encontre du droitaccordé par Dieu aux personnes afin qu’elles vivent libres, ensécurité et dans la dignité, a ajouté l’évêque. Si nous excluonsles chrétiens en faisant référence à ce génocide, nous risquonsde mettre ceux-ci encore plus en danger. »Le père Douglas Bazi, qui dirige présentement un camp de

réfugiés dans sa paroisse d’Erbil, en Irak, a pour sa part raconté

certaines de ses épreuves personnelles.« J’ai été kidnappé et tenu en otage durant neuf jours. Ils m’ont

brisé les dents, le nez et le dos avec un marteau. Et j’ai conservéma chemise », de conclure le père Bazi en montrant son vêtementtaché de sang. « Voilà ce qui arrive à mon peuple chaque jour. »Le prêtre a poursuivi : « Je suis ici pour vous dire que mes

gens se sentent seuls et oubliés. Et je suis ici pour dire au peupleaméricain que le premier pas à franchir, c’est de qualifier cetteaction de génocide. Si nous ne disons pas clairement que c’estbien de cela qu’il s’agit, alors nous ne disons pas la vérité. »En plus de produire ce rapport sur le génocide, les Chevaliers

de Colomb et À la défense des chrétiens ont commandité unecampagne publicitaire à la télévision nationale invitant les gensà signer la pétition demandant au secrétaire d’État Kerry de nepas exclure les chrétiens de la déclaration de génocide.« Nous espérons que nos efforts aideront à mobiliser le public

et à inciter le gouvernement à agir afin de protéger les minoritésreligieuses — y compris les chrétiens — du Moyen-Orient, etd’atténuer leurs souffrances », a conclu le Chevalier suprêmeAnderson. « Or, une déclaration de génocide faite par le gou-vernement des États-Unis serait une composante clé de cetteprotection. »Le 14 mars, peu avant d’aller sous presse et plusieurs jours

avant que le Département d’État américain ne prenne positionsur cette question, le Congrès a unanimement adopté la réso-lution 75, fort d’un appui bipartite.Plus tôt le même jour, l’archevêque Joseph E. Kurtz, de

Louisville, au Kentucky, président de la Conférence des évêquescatholiques des États-Unis, a lancé un appel pressant à soutenirla pétition à www.stopthechristiangenocide.com, qui a déjà re-cueilli plus de 100 000 signatures.♦

À gauche : le père Douglas Bazi, prêtre catholique chaldéen d’Irak qui a été kidnappé et torturé par les extrémistes islamiques, montre la chemiseensanglantée qu’il portait durant sa détention. • À droite : l’évêque copte orthodoxe Anba Angaelos, du Royaume-Uni, et le Chevalier suprême Carl A.Anderson montrent la couverture du rapport sur le génocide, où on peut voir une photo des 21 coptes chrétiens décapités par Daesh en 2015.

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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LES CHEVALIERS de Colomb ont étéreconnus comme l’une des Entreprisesles plus éthiques au monde® par Ethis-phere®, un institut de recherche indépen-dant qui fait la promotion des meilleurespratiques en matière d’éthique et de gou-vernance corporatives.Bénéficiant de cette importante dis-

tinction depuis 2014, les Chevaliers deColomb sont l’une des deux seules com-pagnies d’assurance vie à s’être ainsi dis-tinguées, soulignant ainsi l’engagementde l’Ordre envers les pratiques et normescommerciales les plus éthiques qui soient.« Les Chevaliers de Colomb ont été

fondés dans le but d’assurer la sécurité fi-nancière de leurs membres et de leurs fa-milles, et cela dans le respect des valeurscatholiques », a déclaré le Chevalier su-prême Carl A. Anderson.« Ces principes guident toujours notre

compagnie alors que nous sommes deve-nus un assureur de tout premier rangpréoccupé d’éthique à tous les niveaux :dans nos activités commerciales, notregouvernance d’entreprise, notre réseaud’agences professionnelles, nos investis-sements et nos affaires quotidiennes. Cetengagement envers nos principes catho-liques est la clé de notre modèle d’affaireséthique, durable et prospère. »Cette année marque le dixième anni-

versaire des prix Ethisphere reconnaissantles Entreprises les plus éthiques dumonde®, prix remis aux entreprises quiagissent selon leurs principes, qui travail-lent sans relâche à conserver la notion deconfiance au sein de leur ADN corpora-tif, et qui aident à définir les normes del’avenir en mettant en place les meilleurespratiques de demain dès aujourd’hui.♦

L’Ordre reconnu pourses pratiques éthiquespour une troisièmeannée d’affilée

Un touché pour les athlètes olympiques spéciaux

Le 27 février, un mini « Combine » de football s’est tenu à Indianapolis pour quelque 40athlètes olympiques spéciaux. Ceux-ci ont ainsi pu participer à diverses activités similaires à cellestenues par des athlètes professionnels dans le cadre du véritable « Scouting Combine » de laligue nationale du football américain. Le joueur de ligne offensive Joe Reitz, des Colts d’Indianapolis,a animé le stage qui s’est déroulé au centre d’entraînement intérieur du club ; plusieurs dizainesde bénévoles l’ont assisté, dont des Chevaliers de l’Indiana. Le Secrétaire suprême Charles MaurerJr. était notamment sur place. Parmi les commanditaires de l’événement, notons les Chevaliers deColomb, les Athlètes catholiques pour le Christ et les Olympiques spéciaux de l’Indiana.

Un monument lié à la guerre de 1939-1945 protégé par la loi

FRUIT D’UNE bataille juridique qui aduré cinq ans, la statue du Christ érigée àl’époque par les C de C et connue locale-ment comme le « Big Mountain Jesus »pourra demeurer sur les terres gouverne-mentales à Whitefish, au Montana.En 1949, les Chevaliers de Colomb

avaient loué auprès du Service des forêtsdes États-Unis une parcelle de terraind’environ 625 pieds carrés sur la BigMountain, afin d’y mettre un monumentcommémoratif honorant les soldats dé-cédés durant la Seconde Guerre mon-diale et membres de la 10e DivisionMountain. Inspirés par les sanctuaires demontagne qu’ils avaient pu voir pendantla Seconde Guerre mondiale, les vétéranslocaux se sont joints aux Chevaliers enmémoire de leurs frères d’armes qui nesont jamais rentrés au pays. Le permis pour le monument a été re-

nouvelé tous les 10 ans sans problèmesjusqu’en 2010, alors que la fondation Li-bérons-nous de la religion, un grouped’athées basé au Wisconsin, a demandéson retrait au motif que le mémorial vio-lait la Constitution américaine. Menacéde poursuite, le Service des forêts ad’abord accédé à cette demande, avantde se raviser devant la levée de boucliersvenant du public. En février 2012, le

même groupe d’athées a engagé unepoursuite visant à faire définitivementenlever le monument.Le fonds Becket pour la liberté reli-

gieuse est alors intervenu en cour fédéralepour défendre la statue au nom des Che-valiers de Colomb et de plusieurs rési-dants du Montana. En juin 2013, letribunal a rejeté les arguments voulantque le monument enfreignait la claused’établissement du Premier Amende-ment. En août 2015, la Cour d’appel du9e circuit a maintenu ce jugement. Au-jourd’hui, le délai pour faire appel ayantexpiré le 18 février, l’affaire est close.« La statue sert aujourd’hui de rappel :

le gouvernement ne peut réécrire l’his-toire ou la censurer en la privant de sescomposantes religieuses », a déclaré EricBaxter du fonds Becket et procureur enchef dans l’affaire. « Le Premier Amende-ment interdit la coercition religieuse, nonla culture religieuse elle-même. »♦

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

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Messieurs, comment se porte votre vie de prière? Il ne de-vrait pas s’agir d’une question étrange, puisque la mas-

culinité et la spiritualité vont de pair. Mais nous avons perdu devue la notion des hommes en tant que combattants de la prièreet leaders spirituels, ce qui explique bien des problèmes culturelsd’aujourd’hui.Observez simplement la messe du dimanche dans une pa-

roisse ordinaire de votre région. Où sont les hommes, particu-lièrement les jeunes hommes? Selon les enquêtes d’opinion, ilsconstituent seulement 40 pourcentdes fidèles de la plupart des pa-roisses. Nous pourrions penser queles femmes sont plus spirituelles etainsi leur céder le champ de la spiri-tualité. Mais dans le fond, nous sa-vons que saint Augustin s’adressait ànous tous lorsqu’il écrivait : « Tunous as fait pour Toi et notre cœurest sans repos jusqu’à ce qu’il reposeen Toi. »Nous pouvons tenter d’occuper

nos cœurs inquiets avec le travail,l’argent, les sports et les possessionsmatérielles — toutes des bonnes choses dans une juste mesure— ou nous pouvons rechercher les sensations fortes du péchédans le désir, la pornographie, l’avidité, la gourmandise et lesdrogues. Mais Dieu seul peut satisfaire les aspirations mascu-lines qui consistent à faire le bien, à subvenir aux besoins denos proches, à être un protecteur, un héros.Nous évoquons nostalgiquement « la plus glorieuse Généra-

tion » (Greatest Generation), qui connaissait les enjeux pour lacivilisation lorsque ses membres se sont enrôlés pour combattreoutre-mer. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une générationencore plus grandiose pour combattre dans guerre souvent si-lencieuse qui est menée contre nos âmes et celles de nos proches.C’est le temps de répondre à l’appel!Comme l’écrivait Mgr Thomas Olmsted, évêque de Phoe-

nix, dans sa récente lettre pastorale intitulée Dans la brèche :« Messieurs, n’hésitez pas à vous engager dans la bataille qui faitrage autour de vous, cette bataille qui blesse nos enfants et nosfamilles, qui déforme la dignité des femmes et des hommes.Elle est souvent invisible, mais elle est réelle. Elle est d’abordspirituelle, mais elle fauche progressivement ce qui subsistede l’ethos chrétien dans notre société et notre culture, jusquedans nos propres foyers. »

Cet appel résonne profondément dans le cœur des hommes.Pour un renouveau de la vertu, du mariage et de la vie fami-liale, et pour l’Église blessée par l’absence des hommes, nousdevons lancer cet appel dans chaque paroisse. Les hommesdoivent se préparer pour le combat spirituel visant à recon-quérir leur héritage catholique.Mais comment livrer bataille, si l’ennemi n’est pas physique?

C’est là où beaucoup de gens battent en retraite. Une manièrede surmonter cette faiblesse ou le manque de conscience spiri-

tuelle est d’adopter la méthode desaint Ignace de Loyola, qui nous en-seigne comment entrer dans la scènede l’Évangile, nous imaginant êtredes contemporains des apôtres eux-mêmes.Par exemple, lorsque le Christ ap-

proche Pierre et André qui sont af-fairés avec leurs filets sur le bord dela mer de Galilée, nous devons nousplacer à côté d’eux sur le rivage.Alors que le Seigneur s’avance, sesparoles s’adressent directement ànous : « Venez à ma suite » (Mat-

thieu 4, 19). Nous pouvons alors suivre Jésus à travers diffé-rentes scènes de l’Évangile pendant sa vie publique, jusqu’à lacroix et au tombeau vide. Alors qu’il vainc les œuvres dudémon, il en est ainsi pour nous, avec sa grâce.Dans le combat spirituel, comme dans chaque bataille, armes

et armures sont nécessaires. À cet égard, suivez les instructionsde saint Paul : « En définitive, rendez-vous puissants dans le Sei-gneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l’armure de Dieu,pour pouvoir résister aux manœuvres du diable. […] Enfin re-cevez le casque du Salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Pa-role de Dieu » (Éphésiens, 6, 10-11,17). Prenez le chapelet,participez au sacrement de réconciliation, allez à la messe et re-cevez Jésus dans la sainte communion.Finalement, n’essayez pas d’y arriver seul. Vos frères Chevaliers

sont des frères d’armes qui sont prêts pour ce combat. En plusdes bonnes œuvres, recherchez la fraternité spirituelle avec d’au-tres hommes et, côte à côte, demandez au Seigneur de vous gui-der jusqu’à la position qui vous est assignée dans la bataille.♦

MIKE PHELAN, qui est directeur du mariage et du respect dela vie pour le diocèse de Phoenix, est membre du Conseil 11536Father Marcel Salinas de Mesa, en Arizona.

La spiritualité au masculinLes hommes catholiques sont appelés à monter en première ligne pour défendre la foi

par Mike Phelan

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Du 12 au 17 février, le pape François a visité le Mexique pourla première fois, s’arrêtant à Mexico et dans la ville avoisi-

nante d’Ecatepec, avant d’aller vers les États du Chiapas, de Mi-choacán et de Chihuahua. Les Chevaliers de Colomb ont participéaux principaux événements, tout en agissant en tant que bénévoleslors des messes pontificales (voir l’encadré en page 12).En route vers le Mexique, le pape s’est arrêté brièvement à La

Havane, capitale de Cuba, pour une rencontre historique avec lepatriarche orthodoxe russe Kirill de Moscou. Il s’agissait de la toutepremière rencontre entre un pape et un patriarche de Moscou de-

puis le Grand schisme de 1054.Durant les étapes de son séjour au Mexique, organisées sous le

thème de « Missionnaire de la miséricorde et de la paix », le Saint-Père s’est notamment rendu sur des sites de pèlerinages popu-laires, comme le lieu où Marie est apparue à plusieurs reprises àsaint Juan Diego en 1531, de même que des endroits situés « enpériphérie » qui sont durement frappés par le trafic de drogue, laviolence et la pauvreté.Le 13 février, le pape François a célébré la messe en la Basilique

Notre-Dame de Guadalupe, où se trouve l’image miraculeuse de

Missionnaire de la misé Missionnaire de la misé

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Notre-Dame qui est imprimée sur la tilma de saint Juan Diego. LeChevalier suprême Carl Anderson était présent à la basilique pourla messe, en compagnie des Députés d’État du Mexique et des di-rigeants des Conseils locaux. Dans une salle située derrière l’autelprincipal, le pape François s’est recueilli pendant 20 minutes devantl’image mariale.Deux jours plus tard, le Saint-Père s’est rendu dans le sud, dans

l’État du Chiapas, pour y célébrer la messe avec les représentants descommunautés autochtones, avant de participer à la Rencontre desfamilles. Il se rendait ensuite dans l’État de Michoacán, dans le centre

du pays, pour y célébrer la messe avec des prêtres, des religieux, despersonnes consacrées et des séminaristes. Il a également profité del’occasion pour rencontrer des dizaines de milliers de jeunes.Durant la dernière journée de son voyage, le pape est allé vers

le nord, dans l’État de Chihuahua, où il a visité une prison etprocédé à la bénédiction d’une grande croix à la frontière desÉtats-Unis, en mémoire de toutes les personnes qui ont traverséla frontière. Son séjour s’est terminé par une messe émouvanteen plein air au Parc d’exposition de Ciudad Juárez devant plusde 300 000 personnes.♦

L’Église accueille le pape François lors de son premier voyage apostolique au Mexique

par l’équipe de Columbia

Le pape François en procession avec les évêques duMexique à la Basilique Notre-Dame de Guada-lupe à Mexico le 13 février.

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Missionnaire de la miséricorde et de la paix ❦ Voyage apostolique du pape François au Mexique

EN VENANT à ce Sanctuaire, il peut nous arriver la mêmechose qu’à Juan Diego. Regarder la Mère avec nos douleurs,nos peurs, nos désespoirs, nos tristesses et lui dire : « Que puis-je apporter, moi, si je ne suis pas instruit ? »’ … Dans cettecontemplation, l’écouter une fois de plus nous redire : « quese passe-t-il mon fils le plus petit ? qu’est-ce qui attriste toncœur … Ne suis-je pas ici moi, moi qui ai l’honneur d’être tamère ? » (cf. Nican Mopohua, 107. 119).

Aujourd’hui, elle nous envoie de nouveau, comme le petitJuan ; aujourd’hui, elle nous redit : sois mon ambassadeur,

sois mon envoyé pour construire de nombreux et nouveauxsanctuaires, pour accompagner de nombreuses vies, pour es-suyer de nombreuses larmes. Va simplement par les cheminsdu voisinage, de ta communauté, de ta paroisse comme monambassadeur, mon ambassadrice ; bâtis des sanctuaires en par-tageant la joie de savoir que nous ne sommes pas seuls, qu’ellechemine avec nous.

— Homélie, messe célébrée à la Basilique Notre-Dame deGuadalupe, Mexico, le 13 février

Marie nous accompagne

LES CHEVALIERS AGISSENT EN TANT QUE BÉNÉVOLES LORS DES ÉVÉNEMENTS PONTIFICAUX

En tout et pour tout, plus de 200 Chevaliers du Mexique du Nord-Ouestet membres de leurs familles ont voyagé pendant toute une nuit dans des ca-ravanes d’autobus pour agir en tant que bénévoles pour les événements pon-tificaux à Ciudad Juárez. Ils y ont joué plusieurs rôles, à l’intérieur desbrigades de premiers soins, dans des « chaînes humaines » pour protéger lecortège pontifical et en tant que placiers pour la messe extérieure au Parcd’exposition de Ciudad Juárez.

Dans un premier temps, le 14 février, dans la banlieue pauvre d’Ecatepecà Mexico, des bénévoles provenant des Conseils de partout à travers la juri-diction du Mexique du Sud-Est ont prêté main forte pour le contrôle de fouleavec des « chaînes humaines » servant à guider la foule de plus de 400 000personnes participant à la messe en plein air.

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JE SUIS HEUREUX de vous rencon-trer, ici dans les environs du « Mont duTepeyac », comme à l’aube de l’évangéli-sation de ce Continent…. La « ViergeBrune » nous enseigne que l’unique forcecapable de conquérir le cœur deshommes est la tendresse de Dieu. Ce quienchante et attire, ce qui fait fléchir etvainc, ce qui ouvre et déchaîne, ce n’estpas la force des instruments ou la duretéde la loi, mais la faiblesse toute-puissantede l’amour divin, qui est la force irrésis-tible de sa douceur et la promesse irréver-sible de sa miséricorde. …

Dans le manteau de l’âme mexicaine,Dieu a tissé, avec le fil des empreintesmétisses de son peuple, le visage de samanifestation dans la « Vierge Brune ».… Ne vous lassez pas en revanche de rap-peler à votre peuple combien sont puis-santes les racines anciennes qui ontpermis la vivante synthèse chrétienne de

communion humaine, culturelle et spiri-tuelle qui a été forgée ici.

Redécouvrir que l’Eglise est missionest fondamental pour son avenir, carseul « l’enthousiasme, l’émerveillementconvaincu » des évangélisateurs a laforce pour entraîner.

— Rencontre aves les évêques duMexique, Cathédrale de l’Assomption,Mexico, le 13 février

La force pour entraîner

DANS LE CŒUR de l’homme, etdans la mémoire de beaucoup de nospeuples, est inscrit le désir d’une terre,d’un temps où le mépris sera vaincupar la fraternité, l’injustice par la soli-darité, et où la violence sera réduite ausilence par la paix. … Souvent, de ma-nière systématique et structurelle, vospeuples ont été incompris et exclus dela société. ...

Que cela nous ferait du bien, à tous,de faire un examen de conscience etd’apprendre à dire : pardon, pardon,chers frères ! Le monde d’aujourd’hui,dépouillé par la culture du déchet, a be-soin de vous !

— Homélie, messe avec les représen-tants des communautés autochtones duChiapas, San Cristóbal de Las Casas, le15 février

Fraternité et pardon

DE NOS JOURS, nous voyons ... com-ment la famille est affaiblie, comment elleest remise en question. Comment on croitque c’est un modèle déjà dépassé et n’ayantplus de place dans nos sociétés qui, avec laprétention de la modernité, offrent toujoursdavantage un modèle fondé sur l’isolement.Et on inocule, dans nos sociétés — on parlede sociétés libres, démocratiques, souve-raines — on inocule des colonisations idéo-logiques qui les détruisent et nous finissonspar être des colonies d’idéologies destruc-trices de la famille, du noyau familial, quiest la base de toute société saine.

Certes, vivre en famille n’est pas tou-jours facile, bien des fois c’est douloureuxet fatiguant mais, comme je l’ai dit plusd’une fois de l’Église — je crois qu’on peutl’appliquer à la famille — : je préfère unefamille blessée qui essaie tous les jours devivre l’amour, à une famille et à une sociétémalades de l’enfermement ou de la facilitéde la peur d’aimer. Je préfère une famillequi essaie sans cesse de recommencer, à

une famille et une société narcissistes etobnubilées par le luxe et le confort. … Leluxe ainsi que le confort ; et les enfant at-tendent et, lorsque tu veux en avoir un, ilest déjà trop tard. ...

Je préfère une famille au visage épuisé parle don de soi, à une famille aux visages ma-quillés qui n’ont pas su ce qu’est la tendresse

et la compassion. Je préfère un homme etune femme … aux visages ridés à cause desluttes quotidiennes qui, après plus de cin-quante ans continuent de s’aimer.

— Discours, Rencontre des familles,Stade « Víctor Manuel Reyna », Tuxtla Gu-tiérrez, le 15 février

Le témoignage de la famille

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L’UN DES PLUS grands trésors de cetteterre mexicaine a un visage jeune, ce sontses jeunes. … Aujourd’hui le Seigneurcontinue à vous appeler, il continue à vousconvoquer, comme il le fit avec l’indienJuan Diego. Il vous invite à construire unsanctuaire. Un sanctuaire qui n’est pas unlieu matériel, mais une communauté, unsanctuaire appelé paroisse, un sanctuaireappelé Nation. La communauté, la fa-mille, le fait de se sentir citoyen est l’undes principaux antidotes contre tout cequi nous menace, parce que cela nous per-met de nous sentir membre de cettegrande famille de Dieu. …

[En famille], on apprend la solidarité, on

apprend à partager, à discerner, à porter lesfardeaux les uns des autres, à se quereller età se réconcilier, à discuter et à s’embrasser,et à échanger des baisers. La famille est lapremière école de la nation, et dans la fa-mille réside votre richesse. La famille estcomme celui qui prend soin de cette ri-chesse ; en famille, vous allez trouver l’espé-rance, car Jésus y est ; et en famille, vousaurez la dignité. Jamais, jamais, ne laissez decôté la famille ; la famille est la pierre angu-laire de la construction d’une grande nation.

— Discours, rencontre avec les jeunes,Stade « José María Morelos y Pavón », Mo-relia, le 16 février

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La famille : première école de la nation

Missionnaire de la miséricorde et de la paix ❦ Voyage apostolique du pape François au Mexique

AUJOURD’HUI, uni à vous et avec vous,je veux réaffirmer une fois de plus laconfiance à laquelle Jésus nous invite : la mi-séricorde qui embrasse tout le monde, etjusqu’aux confins de la terre. Il n’y a pas d’en-droit où sa miséricorde ne puisse arriver, iln’y a pas de milieu ni de gens qu’elle nepuisse toucher. …

La préoccupation de Jésus à répondreaux affamés et aux assoiffés, à ceux quin’ont pas de toit et aux prisonniers (Mt 25,34-40) était pour exprimer les entrailles demiséricorde du Père. Cela devient un im-pératif moral pour toute société qui désireavoir les conditions nécessaires pour une

meilleure cohabitation. Dans la capacité àconstruire une société qui inclut ses pau-vres, ses malades ou ses prisonniers, résidela possibilité que ceux-ci puissent guérir deleurs blessures et être les artisans d’unebonne cohabitation. …

Parlez avec les vôtres, tirez profit de vos ex-périences, aidez à briser le cercle de la vio-lence et de l’exclusion. Celui qui a affrontéla douleur jusqu’au plus haut point et dontnous pourrions dire « il a vécu l’enfer » peutdevenir prophète dans la société.

— Discours au Centre de réadaptationsociale no. 3, Ciudad Juárez, le 17 février

Guérir les blessures, établir la paix

Le pape François accueille un enfant à l’hôpital pé-diatrique Federico Gómez à Mexico le 14 février.Durant sa visite, le pape a prononcé un bref dis-cours sur le thème de Jésus devant les enfants — « Il était petit, tout comme certains d’entre vous »— et a même donné le médicament à un enfant.Il a également offert des encouragements aux mem-bres du personnel soignant. « Je veux demander àDieu de bénir toutes les personnes qui contribuentnon seulement avec les médicaments mais aussi avecla “thérapie de la tendresse”, affirma-t-il. Parfois,une caresse aide tant à récupérer. »

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EN CETTE ANNÉE de la miséricorde,je voudrais avec vous, implorer ici la mi-séricorde divine, je voudrais demanderavec vous le don des larmes, le don de laconversion.Ici, à Juárez, comme dans d’autres ré-

gions frontalières, se sont concentrés desmilliers de migrants centraméricains etprovenant d’autres pays, sans oublier lesnombreux Mexicains qui cherchent aussi àpasser ‘‘de l’autre côté’’. Un passage, un parcours parsemé de

terribles injustices : des personnes réduitesen esclavage, séquestrées, victimes d’extor-sion ; beaucoup de nos frères sont objetdu trafic humain, de la traite des per-sonnes. … Cette tragédie humaine, quereprésente la migration forcée, est au-jourd’hui un phénomène global. Cettecrise qu’on peut mesurer par des chiffres,nous voulons la mesurer par des noms,des histoires, par des familles. …Demandons à notre Dieu le don de la

conversion, le don des larmes, demandons-lui d’avoir le cœur ouvert … à son appel àtravers le visage souffrant de tantd’hommes et de femmes. … Il est toujourstemps de changer, il y a toujours une issue

et il y a une opportunité, il est toujourstemps d’implorer la miséricorde du Père.

— Homélie, Parc d’exposition de CiudadJuárez, le 17 février

Demandons-lui d’avoir le cœur ouvert

Le pape François, recueilli en prière près dela frontière entre Ciudad Juárez et El Paso,au Texas, après la bénédiction d’une grandecroix en mémoire des personnes ayant tra-versé la frontière

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson et son épouse, Dorian, ac-cueillent un enfant et sa mère lors d’une distribution de fauteuilsroulants devant la basilique Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico,le 20 février. Le conseil d’administration des Chevaliers de Colomba participé à la cérémonie soulignant la remise du 50 000e fauteuilroulant, dans le cadre du partenariat entre l’Ordre et la « GlobalWheelchair Mission » (Mission mondiale – fauteuils roulants).

Le conseil d’administration s’est rendu à Mexico pour des réu-nions d’affaires suivies d’un pèlerinage pour prier devant l’imagemiraculeuse de Notre-Dame de Guadalupe, vénérée par le papeFrançois quelques jours avant lors de sa visite au Mexique. Aucours de leur visite vers le mont Tepeyac, les membres de la directionse sont arrêtés sur le futur site de l’Institut d’Études de Guadalupe,un projet supervisé par Mgr Eduardo Chávez, postulateur de lacause pour la canonisation de saint Juan Diego et chanoine de labasilique. Par la suite, le conseil d’administration a franchi la portesainte de la nouvelle basilique, où l’aumônier suprême et archevêqueWilliam E. Lori a célébré la messe en espagnol. Le pèlerinage s’estconclu par une messe solennelle en la cathédrale métropolitaine, cé-lébrée par le cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque deMexico. Le Chevalier suprême a ensuite remis le prix Caritas aurecteur de la basilique, Mgr Enrique Glennie Grau.

LES DIRECTEURS SUPRÊMES ONT DISTRIBUÉ DES FAUTEUILS ROULANTS

LORS D’UN PÈLERINAGE À MEXICO

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L’Ordre élargit ses efforts de secours pour les chrétiens persécutésau Moyen-Orient avec le programme de la croix de la solidarité

par Joseph O’Brien

L’espérance taillée dans le bois d’olivier

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Au mois d’août dernier, lors de la présentation de son rapport an-nuel au Congrès suprême à Philadelphie, le Chevalier suprême

Carl A. Anderson invita les délégués à se lever avec lui en signe desolidarité pour les chrétiens persécutés du Moyen-Orient, tout enbrandissant des croix en bois d’olivier et en récitant une prière pourceux qui souffrent.À l’automne, le Conseil suprême mit sur pied le programme de la

croix de la solidarité, afin d’encourager la sensibilisation et de récolterdes fonds pour les chrétiens fuyant la persécution et la violence dansla région. Cette initiative invite les unités des Chevaliers de Colombà se procurer des croix d’environ 12 cm (5 pouces) fabriquées par

des artisans chrétiens du Moyen-Orient, pour ensuite les vendre dansleurs paroisses et communautés pour un prix suggéré de 10 dollarsl’unité. Les croix servent de rappel à prier pour les chrétiens persé-cutés et le produit net de toutes les ventes contribuent au Fonds desecours des Chevaliers de Colomb pour les réfugiés chrétiens.C’est ainsi que plus de 80 000 croix ont été commandées dans

le cadre de ce programme — se traduisant par des centaines demilliers de dollars en fonds de secours pour les réfugiés chrétiens,en plus du soutien des artisans chrétiens qui ont fabriqué les croixen bois d’olivier.

SOLIDARITÉ ET SOUTIENLorsque le Député d’État du Mexique du Sud, José Antonio Fer-nández apprit l’existence du programme de la croix de la solidarité,il reconnut immédiatement le lien existant entre son peuple et leschrétiens du Moyen-Orient.« Au Mexique, nous avons été affligés par la persécution religieuse

au début du 20e siècle, dit M. Fernández. Nous avons été soutenuspar les catholiques des États-Unis et d’ailleurs dans le monde et noussouhaitons maintenant manifester le même type de soutien enversles autres personnes qui sont persécutées dans le monde. »Les communautés à travers sa juridiction se sont impliquées, no-

tamment chez lui, au sein du Conseil 1050 de Mexico City, le plusancien du pays. À ce jour, les Chevaliers de la région ont distribuéenviron 500 croix.« La réponse a été bonne. Les gens n’ont pas nécessairement beau-

coup d’argent, mais ils en achètent parce qu’ils veulent contribuerde quelque manière que ce soit », dit M. Fernández.La réponse fut extraordinaire lorsque le programme de la croix de

la solidarité fut mis en application par le Conseil 16066 MonsignorBornemann de West Reading, en Pennsylvanie, selon son GrandChevalier Gerald Blaum.« Au début, nous n’avions aucune idée du potentiel de ce pro-

gramme, avoue M. Blaum. En décembre dernier, nous avons donccommandé 100 croix et le Père Keith Mathur les a bénies lors d’unemesse du vendredi matin. Environ 25 personnes se trouvaient dansla chapelle, mais nous en avons vendu 33 tout de suite après la célé-bration. Je me suis dit “Eh bien, nous n’avons pas assez de croix pourrépondre à la demande!” »Après que les Chevaliers de West Reading eurent vendu les 67

croix restantes ce même dimanche, ils commandèrent rapidement300 autres.« Mais encore là, il n’y en avait pas assez la semaine suivante et j’ai

dû effectuer une nouvelle commande, dit M. Blaum. Au total, nousen avons vendu 470. »Les chrétiens de la grande région de Reading ont également sou-

tenu cet effort, observe Robert Santoro, qui est membre du Conseil.« Un ami luthérien m’a demandé de lui procurer deux croix,

avant de porter ce nombre à cinq, expliqua-t-il. Il m’a aussi de-mandé si nos curés de paroisse les béniraient avant que je les luiremette. Il souhaitait les offrir en cadeau aux membres de sa famille,le jour de Noël. »Salvatore Ficaccio, Député de District no 26 en Alberta, connut

un succès similaire lorsqu’il lança le programme de la croix de la so-lidarité dans son district. Trois Conseils ont immédiatement relevé

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Nicola Sansour sculpte des croix dans du boisd’olivier à son atelier de Bethléem, en Palestine.

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le gant — le Conseil 12419 Our Lady of Grace et le Conseil 9658Monsignor John Smith, tous deux localisés à Calgary, ainsi que leConseil 14492 St. Gabriel the Archangel de Chestermere, en Alberta.Ensemble, ils ont vendu environ 400 croix.« Beaucoup de paroissiens latinos et philippins ont été inspirés àmanifester leur solidarité envers les personnes qui souffrent auMoyen-Orient, a dit M. Ficaccio. Ils ont été très réceptifs envers lescroix, en raison de leur propre expérience en tant qu’immigrants. »

UN PARTENARIAT PALESTINIENLes croix permettent non seulement d’apporter une aide sous formede logements, de nourriture et de fournitures médicales aux réfugiés,mais aussi d’offrir à 200 familles chrétiennes palestiniennes de la ré-gion de Bethléem la possibilité de conserver leur gagne-pain et demaintenir leurs traditions.Pour offrir ces croix en Amérique du Nord, les Chevaliers de Co-lomb ont établi un partenariat avec la Holy Land Christian Ecume-nical Foundation. Le Père Emil Salayta, un prêtre de Jordanie, etRateb Y. Rabie, chrétien palestinien de Washington, D.C., ont fondé

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Ci-dessus : Mgr Eduardo Chávez, postulateur de la cause pour la canonisationde saint Juan Diego, bénit des croix de la solidarité tenues par des Chevaliersdans la basilique Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico. • À gauche : descroix de la solidarité fraîchement sculptées, dans un atelier de Bethléem.

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la HCEF en 1998 afin de contribuer à la sauvegarde de la présencechrétienne en Terre Sainte. M. Rabie, ancien homme d’affaires, estactuellement président de HCEF (hcef.org).En tant que membre du Quatrième degré et du Conseil 2797

Rock Creek de Bethesda, dans le Maryland, M. Rabie répondit fa-vorablement à l’invitation d’établir un partenariat avec les Chevaliersen Amérique du Nord.« J’ai constaté dans quelle mesure les Chevaliers de Colomb ont

protégé l’Église catholique aux États-Unis et j’ai senti qu’il s’agissaitlà de quelque chose que je pouvais faire maintenant pour défendrenotre Mère l’Église, ici, en Terre Sainte », a-t-il déclaré dans une in-terview depuis Bethléem.Avant le début du présent conflit, qui sévit depuis des décennies

entre les musulmans et les juifs en Terre Sainte, plus de 20 pourcentde la population était chrétienne, a expliqué M. Rabie. Aujourd’hui,environ 200 000 chrétiens palestiniens y habitent — soit un maigre1,5 pourcent.« Comment vous sentiriez-vous si vous alliez sur la place Saint-

Pierre à Rome et que vous n’y retrouviez personne? a demandé M.Rabie. Voilà le sentiment qui nous habite à propos des chrétiens, ici,en Terre Sainte. Nous voulons y demeurer. »Le conflit qui perdure a également réduit le nombre de pèlerinages

religieux et de touristes qui représentait un gagne-pain aux artisanschrétiens locaux. Il est donc logique, a poursuivi M. Rabie, que lesartisans mettent aujourd’hui leurs talents au service de la fabricationde croix, symbole universel de la chrétienté.« Nous protégeons la chrétienté ici et, à l’instar de Jésus qui porta

sa croix, nous en portons tous une. Il s’agit de notre symbole de so-lidarité. » Une présence chrétienne en Terre Sainte, dit M. Rabie,constitue également un témoignage pacifique pour les musulmanset les juifs qui vivent sur cette terre.« Nous sentons que, parce que nous sommes Palestiniens, la foi

est le seul élément qui nous distingue des Palestiniens musulmans,ajouta-t-il. Avec les juifs, nous partageons la Bible, alors nous sentonsque nous sommes un pont pour la paix et que nous pouvons com-prendre les deux côtés. »

UNE TRADITION FAMILIALEEn tout et pour tout, 52 ateliers ont fait travailler 192 artisans, pro-duisant plus de 81 000 croix en bois d’olivier aux fins du programmede la croix de la solidarité.Ayant fabriqué 11 200 croix de la solidarité avec deux autres arti-

sans dans son atelier, Nicola Sansour de Bethléem a été davantageen mesure de subvenir aux besoins de sa famille grâce à ce revenusupplémentaire et, en compagnie de son épouse et de leurs trois en-fants, il poursuit la tradition artisanale établie par son grand-pèreSansour dans les années 1920.« J’ai hérité des talents de mon père et de mon grand-père, a dit

M. Sansour. Mon fils aîné et ma fille, qui sont âgés de 4 et 5 ans,m’aident toujours, que ce soit en transportant les croix ou autre chosepour moi. Ils aiment apprendre toujours plus et ils se sentent prèsde moi à travers l’artisanat sur bois d’olivier. »Lorsque HCEF a proposé de venir en aide à M. Sansour pour

trouver du travail après que la violence récente a eu contribué à ladisparition du commerce touristique à Bethléem, la famille Sansour

trouva une nouvelle source de revenus et une nouvelle raison d’es-pérer que le commerce du bois d’olivier prospèrera.« C’est vraiment un sentiment extraordinaire de pouvoir offrir ses

services à quelqu’un, a dit M. Sansour, après être demeuré à la maisonsans travail pour une longue période. »Selon M. Sansour, les croix représentent également une occasion

de supplémenter le modeste salaire qu’il gagne en tant que professeurd’enseignement religieux à l’école primaire catholique et de propagerla foi catholique au-delà de la salle de classe, vers le monde extérieur. Il s’applique à son travail artisanal avec la même patience, le même

soin et la même joie qui caractérisent la tradition familiale depuisprès d’un siècle.« Lorsque nous joignons les deux morceaux de la croix ensemble,

nous la polissons ensuite, afin qu’elle brille lorsqu’elle se retrouveraentre les mains de toutes les personnes qui la tiendront, a dit M. San-sour. Je suis heureux de les envoyer à mes frères et sœurs en Amé-rique, afin que nous puissions partager les croix ensemble. »Grâce aux croix de la solidarité, ajouta-t-il, « je donne à la charité

un caractère réel. »♦

JOSEPH O’BRIEN, écrivain indépendant, habite à Soldiers Grove,dans le Wisconsin.

Rateb Y. Rabie, président de la Fondation œcuménique chrétienne en Terresainte et membre du Conseil 2797 Rock Creek, à Bethesda, au Maryland,au travail dans son bureau de Bethesda.

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En dépit de tant de signes avant-coureur de catastrophes et detentations quotidiennes, de découragement et même de déses-

poir, j’ai de bonnes nouvelles : le temps de la miséricorde est venu. Letemps d’une grâce importante et extraordinaire est arrivé pourl’Église et pour le monde. Nous vivons une période où Dieu veutdéverser une surabondance de son amour miséricordieux sur l’hu-manité souffrante.

Mais vous n’êtes pas tenus de me croire sur parole. Dans son al-locution du 6 mars 2014 devant les prêtres du diocèse de Rome, lepape François affirma et je cite : « […] écoute[z] la voix de l’Espritqui parle à toute l’Église de notre temps, qui est précisément letemps de la miséricorde. Cela, j’en suis sûr. […] Nous vivons dansun temps de miséricorde, depuis au moins trente ans, jusqu’à au-jourd’hui. […] [Saint Jean-Paul II] a eu le « flair » de sentir quenous sommes dans le temps de la miséricorde. »

Et maintenant, grâce à notre Saint-Père, c’est aussi l’année de lamiséricorde — le Jubilé extraordinaire de la miséricorde. Vous pourriezdonc dire que nous vivons dans un temps de miséricorde dans letemps de la miséricorde! Ce qui signifie que vous et votre famillepouvez contribuer au mouvement puissant de miséricorde qui re-présente une bénédiction pour l’humanité contemporaine. De ma-nière plus spécifique, vous pouvez aider à sauver le monde par laprière et les œuvres de miséricorde.

DE « GRANDS CRIS » POUR LA MISÉRICORDEL’extrait de la Lettre aux Romains (5, 20) est essentiel pour com-prendre la période actuelle de miséricorde : « […] où le péché s’estmultiplié, la grâce a surabondé. » Exprimé en tant que principe,

La miséricorde

divinepeut sauverle monde

Par la prière et l’ouverture à la grâce,vous pouvez aider la miséricorde divine

à triompher du mal de notre temps

par le Père Michael Gaitley, MIC

Ce tableau, présent lors de la canonisation de sainte Faustine Kowalska(1905-1938), représente sainte Faustine avec une image de Jésus en tantque Divine Miséricorde. L’image a été réalisée à partir d’un tableau peinten 1943 par Adolf Hyla et accrochée dans une chapelle du sanctuaire dela Divine Miséricorde de Cracovie-Lagiewniki, en Pologne.

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nous pourrions dire que, dans les périodes de grand péril, Dieu ac-corde une grâce encore plus grande. Et la bonne nouvelle, c’est qu’ilnous la donne présentement. Pour tout dire, c’est ce que signifiait« l’intuition » de saint Jean-Paul II. En réponse au mal sans précé-dent qui sévit dans le monde contemporain, il semble que Dieu ac-corde une grâce sans précédent.Ce cadeau spécial de la grâce en notre temps comprend le mes-

sage contemporain de la miséricorde divine, qui nous vient d’unapôtre de la miséricorde, sainte Faustine Kowalska. Le témoignagede cette religieuse polonaise à propos de la miséricorde de Dieudonne un nouveau souffle à l’Église et inspire un nombre incalcu-lable de personnes à se tourner vers le cœur même de la spiritualitécatholique, le cœur même de l’Évangile — c’est-à-dire la miséri-corde de Dieu pour les pécheurs. De plus, le témoignage de misé-ricorde de Faustine inspira saint Jean-Paul II à confier à l’Église touteentière une mission puissante de miséricorde qui peut véritablementsauver le monde.De manière spécifique, dans le dernier chapitre émouvant de sa

Lettre encyclique sur la miséricorde divine, Dives in Misericordia(Dieu riche en miséricorde), Jean-Paul confie sa mission à l’Église ence temps présent de miséricorde. Il indique que nous ne devons pasfuir les maux qui affligent l’humanité contemporaine. Nous devonsplutôt les confronter directement avec l’arme la plus puissante de laRédemption qui soit, c’est-à-dire l’amour miséricordieux de Dieu.Selon le pape Jean-Paul II, qui a béatifié et canonisé sainte Faus-

tine, l’amour miséricordieux transforme les consciences, arrête lemal et peut renouveler la face de la Terre. Mais pour libérer plei-nement son potentiel, les fils et les filles de l’Église doivent en ap-peler à la miséricorde divine par de « grands cris » (Dives inMisericordia, 15). Cependant, par de « grands cris », le pape n’enappelle pas à pousser des cris lorsque nous prions. Il nous encourageplutôt à prier de manière intense, avec ferveur et zèle. Et une telleprière est véritablement « forte ». Dit autrement, elle transperce leCœur de Dieu et peut contribuer à sauver le monde.Mais, encore une fois, vous n’êtes pas tenus de me croire sur pa-

role. En raison des « grands cris » de sainte Faustine pour la miséri-corde, Jésus lui a dit « Pour toi Je vais arrêter la main qui punit. Pourtoi Je bénis la terre » (Petit journal de sainte Marie Faustine Kowalska,431). Il lui révéla également comment la prière « lie ses mains » pourainsi dire et l’empêche d’infliger les punitions que le monde mérite(voir le Petit journal, 818).Aujourd’hui, le monde semble certainement mériter une pu-

nition sévère. Pensez simplement au fait que plus d’un milliardd’avortements ont été pratiqués durant les 40 dernières années.À la lumière de cette statistique seulement, il est étonnant queDieu n’ait pas envoyé le feu et le souffre qui s’abattirent surSodome et Gomorrhe. Et pourtant, nous sommes encore ici. Mais pourquoi? Encore

une fois, parce que nous vivons maintenant le temps de la miséricorde.Comme le confia Jésus à sainte Faustine « Dans l’Ancien Testamentj’ai envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Au-jourd’hui, je t’envoie vers toute l’humanité avec ma miséricorde. Jene veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir enl’étreignant sur mon cœur miséricordieux. […] Avant le jour de lajustice, j’envoie le jour de la miséricorde » (Petit journal, 1588).

UNE PRIÈRE « SURALIMENTÉE » ET LES BONNES ŒUVRESNous savons maintenant que, en ce temps présent de miséricorde,nous implorons la miséricorde de Dieu par de « grands cris ». Maiscomment apprenons-nous à prier de cette manière? Le Seigneurlui-même nous l’enseigne par une prière qu’il a partagé avec sainteFaustine qui s’appelle le chapelet de la miséricorde divine. Cetteprière est, en quelque sorte, une extension de ce que j’appelle « lemoment suralimenté de la messe. »Ce moment se manifeste lorsque le prêtre, à l’autel, prend le

Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité du Christ pour l’offrir « parLui, avec Lui et en Lui » au Père, dans l’unité du Saint-Esprit. C’est« suralimenté » parce qu’il s’agit du sacrifice d’amour parfait, le sa-crifice du Christ au Calvaire, offert au Père miséricordieux. Vouspouvez en conclure qu’une telle prière est la plus forte des « grandscris » que nous puissions offrir. Effectivement, lorsque nous réci-tons avec ferveur ces paroles du chapelet — « Par Sa [le Christ]douloureuse passion, sois miséricordieux pour nous […] » — nouspouvons être confiants que le Père sera non seulement miséricor-dieux envers nous, mais aussi « pour le monde entier. » Mais il faut plus que la prière. À moins de mettre l’amour miséri-

cordieux en pratique dans nos vies quotidiennes, les « grands cris »pour la miséricorde peuvent résonner comme un « airain bruyant »ou une « cymbale qui retentit » (voir 1 Corinthiens 13, 1). Le Christnous le rappelle sans équivoque par l’entremise de sainte Faustinelorsqu’il déclare « J’exige de toi des actes de miséricorde qui doiventdécouler de ton amour pour Moi. Tu dois témoigner aux autres lamiséricorde, toujours et partout. Tu ne peux pas t’en écarter, ni t’ex-cuser, ni te justifier » (Petit journal, 742).Passons donc brièvement en revue les œuvres de miséricorde.

D’une manière générale, elles comprennent tout geste d’amourdont l’objectif est de soulager la souffrance des autres. Pour êtreplus précis, Jésus a enseigné les « trois degrés de la miséricorde »à sainte Faustine, c’est-à-dire l’action, la parole et la prière (Petitjournal, 742). Le Catéchisme de l’Église catholique nous délivrece message dans les catégories des œuvres spirituelles et corporellesde miséricorde : Instruire, conseiller, consoler, conforter sont desœuvres de miséricorde spirituelle, comme pardonner et suppor-ter avec patience. Les œuvres de miséricorde corporelle consis-tent notamment à nourrir les affamés, loger les sans-logis, vêtirles déguenillés, visiter les malades et les prisonniers, ensevelir lesmorts » (2447).Le pape François l’exprima par son « grand désir » que, à l’oc-

casion du Jubilé de la miséricorde, nous réfléchissions et nous re-découvrions les œuvres de miséricorde, afin d’amener les autres à« la bonté et la tendresse de Dieu » (Misericordiae Vultus, 15). Etalors que nous mettons ces œuvres en pratique, tout en persévé-rant dans une prière « suralimentée », nous ne révélons pas seule-ment le vrai visage du Père miséricordieux au monde — nousl’aidons à le sauver.♦

LE PÈRE MICHAEL GAITLEY, MIC, est l’auteur de beaucoupd’ouvrages, dont The Second Greatest Story Ever Told: Now Is theTime for Mercy (2015) et 33 Days to Merciful Love: A Preparationfor Consecration to Divine Mercy (2016).

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NOTE DE L’EDITEUR : Le père Paul Scalia, fils du juge de la Cour su-prême Antonin Scalia, décédé le 14 février dernier, a prononcél’homélie suivante lors de la messe des funérailles de son père, cé-lébrée en la basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception, à Washington, D.C., le 20 février. Le texte estreproduit ici avec autorisation.

Nous sommes réunis ici à cause d’un seul homme : un hommeque de nombreux d’entre vous connaissent personnelle-

ment, et connu de réputation par un plus grand nombre encore ;un homme aimé de beaucoup de per-sonnes, et méprisé par d’autres ; unhomme connu pour susciter la contro-verse, et aussi pour être capable d’une for-midable compassion. Cet homme, biensûr, c’est Jésus de Nazareth.C’est lui que nous proclamons. Jésus-

Christ, le fils du Père, né de la Vierge Marie,crucifié, enterré, ressuscité, assis à la droitedu Père. C’est grâce à lui, grâce à sa vie, samort et sa résurrection, si nous ne pleuronspas comme ceux qui n’ont aucun espoir,mais si plutôt, en toute confiance, nousconfions Antonin Scalia aux soins de la mi-séricorde de Dieu.Les Saintes Écritures disent : « Jésus-

Christ est le même hier, aujourd’hui, et pourl’éternité » (Hébreux 13, 8). Voilà qui devrait orienter nos pensées etnos prières ici même, aujourd’hui. En fait, nous regardons dans troisdirections : vers le passé, pour rendre grâce ; vers le présent, avec l’in-vocation ; et vers l’éternité, guidés par l’espérance.

LES BÉNÉDICTIONS PASSÉESNous nous tournons vers le Jésus-Christ d’hier, celui du passé, enrendant grâce à Dieu pour les bénédictions qu’il a accordées à papa.Au cours de la dernière semaine, plusieurs ont raconté ce que monpère avait fait pour eux. Mais ici, aujourd’hui, nous nous attardonsà ce que Dieu a fait pour papa, combien il l’a comblé.Nous rendons grâce, premièrement, pour la mort expiatrice et la

résurrection vivifiante de Jésus-Christ. Notre-Seigneur est mort et aressuscité, non seulement pour nous tous, mais aussi pour chacun

de nous. Nous sommes donc concernés ici par ce passé de sa mortet de sa résurrection, et nous rendons grâce au Seigneur d’avoir faitcela pour mon père. De plus, nous remercions Jésus de lui avoir offertune nouvelle vie avec le baptême, de l’avoir nourri avec l’Eucharistie,et de l’avoir apaisé dans le confessionnal. Nous remercions le Christégalement de lui avoir accordé 55 ans de mariage avec la femme qu’ilaimait, une femme en tout point son égal, et qui pouvait même luidemander des comptes.Dieu a doué mon père d’une intense foi catholique, ainsi que de

la conviction voulant que la présence et la puissance du Christ sefassent sentir dans notre monde actuel àtravers son corps, l’Église. Papa aimait laclarté et la cohérence de la doctrine del’Église. Il attachait une grande valeur auxcérémonies ecclésiales, et particulière-ment à la beauté de son ancienne liturgie.Il croyait dans le pouvoir des sacrementsen tant qu’outils de salut, et voyait ainsile Christ à l’œuvre en lui afin de garantirson salut.Cependant, un jour, c’était un samedi,

il m’avait réprimandé pour avoir entendudes confessions cet après-midi-là. Et j’es-père, s’il y a des avocats ici dans la salle,qu’ils se consoleront en découvrant quemême le col romain n’était pas à l’abri desa critique. L’enjeu, plus tard ce jour-là,

n’a pas été que j’avais entendu des confessions, mais plutôt qu’ils’était trouvé dans la queue devant mon confessionnal. Quand ils’en est rendu compte, il s’en est vite extrait. Comme il l’a dit dansla soirée : « Si tu penses que je vais me confesser à toi ! » Le sentimentétait réciproque.Dieu a également accordé à mon père, comme on le sait, l’amour

pour son pays. Papa savait très bien à quel point la création de notrenation avait été acquise de haute lutte. Et il voyait dans cette fonda-tion, comme les fondateurs eux-mêmes, une réelle bénédiction. Maisune bénédiction rapidement perdue lorsque la foi est bannie de lasphère publique, ou lorsque nous refusons de l’y transporter. Il com-prenait donc très bien qu’aimer Dieu et aimer son pays n’avaient riende contradictoire, non plus que ne s’opposent notre foi et le servicepublic. Père savait très bien que plus il approfondissait sa foi catho-

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L’adieu à un honorable père

Le fils du regretté juge de la Cour suprême Antonin Scalia confie son père à la miséricorde de Dieu

par le père Paul Scalia

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lique, plus il devenait un meilleur citoyen et un meilleur serviteurde l’État. Dieu l’a également doué du désir de bien servir son pays. Cela dit, nous, les Scalia, remercions Dieu pour un bienfait en

particulier. Car Dieu a fait en sorte que mon père aimât profondé-ment sa famille. Lire et entendre les nombreux témoignages delouange et d’admiration pour sa personne, son intelligence, ses écrits,ses discours, son influence, tout cela nous a bien entendu fait trèsplaisir. Mais le plus important à nos yeux — et aux siens —, c’estqu’il était... papa. Il était le père que Dieu avait prévu pour nous pourcette grande aventure de la vie familiale. Bien sûr, il lui arrivait d’ou-blier nos prénoms ou de les mélanger, mais nous sommes neuf; alorsça se comprend.Il nous aimait, et il cherchait à montrer cet amour, ainsi qu’à par-

tager les bienfaits associés à cette foi qu’il chérissait tant. Et il nous adonnés les uns aux autres, afin que nous puissions mutuellementnous aider et nous encourager. C’est d’ailleurs là la plus grande ri-chesse que les parents peuvent donner, et aujourd’hui, croyez-moi,nous en sommes tous très reconnaissants.C’est ainsi que nous tournons vers le passé, vers le Jésus-Christ

d’hier. Nous évoquons toutes ces bénédictions en sachant très bienque l’honneur et la gloire qui y sont rattachés reviennent à Notre-Seigneur, car c’est lui qui les a rendus possibles.

AUJOURD’HUI, ET TOURNÉS VERS L’ÉTERNITÉNous voyons aussi Jésus à l’œuvre aujourd’hui, à travers l’invocation,ici et maintenant, alors que nous pleurons celui que nous aimonset nous admirons, celui dont l’absence nous fait souffrir. Au-jourd’hui, nous prions pour lui. Nous prions pour le repos de son

âme. Nous remercions Dieu d’avoir été bon pour papa, qui a étédroit et juste, bien que nous sachions que si papa était croyant, il l’aété de manière imparfaite, comme nous tous. Il s’est efforcé d’aimerDieu et son prochain, mais, à l’instar du reste de l’humanité, il l’afait imparfaitement.C’était un catholique pratiquant, en ce sens qu’il n’avait pas encore

perfectionné tout à fait sa pratique — ou, pourrait-on aussi dire,parce que le Christ n’était pas encore parfaitement entré en lui. Orseuls ceux en qui le Christ est parfaitement présent peuvent entrerau ciel. Nous sommes ici, dès lors, pour donner nos prières en vuede ce perfectionnement, de manière à ce que la grâce divine accom-plisse son œuvre finale, libérant ainsi mon père de tout fardeau liéau péché.Mais ce n’est pas moi qui le dis. Papa lui-même, comme il se doit,

avait quelque chose à affirmer à ce propos. Écrivant jadis à un mi-nistre presbytérien qu’il tenait en haute estime, il résuma de plutôtbelle façon les pièges liés aux funérailles et pourquoi il n’aimait pasles éloges funèbres. Il disait : « Même lorsque la personne décédéeétait quelqu’un d’admirable, et en fait surtout lorsque le mort avaiteffectivement été une personne admirable, louer ses vertus peut nousamener à oublier que nous prions pour rendre grâce à l’inexplicablemiséricorde consentie par Dieu à un pécheur. »Cela dit, il ne se considérait pas différent des autres. Nous sommes

donc ici, comme il le souhaitait lui-même, pour prier en vue d’ob-tenir cette inexplicable miséricorde de Dieu à l’endroit d’un pécheur— de ce pécheur qu’était, aussi, Antonin Scalia. Ne lui témoignonsdonc pas un amour faux et ne permettons pas non plus à notre ad-miration de le priver de nos prières. Nous continuons à lui témoigner

Le juge de la Cour suprême Antonin Scalia s’adresse à la foule rassemblée au pied du monument à la liberté religieuse de Fredericksburg, en Virginie, afinde célébrer la Journée de la liberté religieuse, le 12 janvier 2003. Cette activité annuelle est parrainée par l’Assemblée Rappahannock de Fredericksburg. •Page ci-contre : Le père Paul Scalia, fils du regretté juge de la Cour suprême, a prononcé l’homélie aux funérailles de son père tenues en la basilique dusanctuaire national de l’Immaculée-Conception, à Washington, D.C., le 20 février dernier.

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ANTONIN « NINO » SCALIA (1936-2016) a été nommé àla Cour suprême des États-Unis en 1986 par le président RonaldReagan et a donc servi à ce poste durant près de 30 ans. Catho-lique tout au long de sa vie, Antonin Scalia a été marié 55 anset il a eu cinq fils et quatre filles, ainsi que 36 petits-enfants.Bien que le juge Scalia n’ait pas été membre des Chevaliers de

Colomb, il a pris la parole lors de plusieurs événements C de C.Jamais gêné de partager sa foi et d’un rire communicatif, ses in-terventions sur la liberté religieuse et la vie publique étaient pé-nétrantes et parfois même provocatrices. Nous reproduisonsci-dessous des extraits de deux de ses discours.

« Malheureusement, ce qui s’est produit avec la clause d’éta-blissement est survenu dans d’autres aspects de la Constitution.Cela à cause de la nouvelle perspective de la Constitution, quidit : “Cela ne signifie pas ce que Thomas Jefferson pensait queça signifiait. Cela ne signifie pas ce que les législateurs pensaientque ça signifiait. Cela signifie ce que nous croyons que cela de-vrait signifier.” »

— Discours lors de la Journée de la liberté religieuse parrainée parl’Assemblée Rappahannock, à Fredericksburg, en Virginie, le 12 janvier2003. L’occasion commémorait ce jour, en 1777, où Thomas Jeffersonet les autres ont rédigé la Loi sur la liberté religieuse en Virginie, loiqui a servi de projet pour le Premier Amendement de la Constitutionaméricaine. C’est en raison de ce discours que le juge Scalia s’est récuséd’une cause entendue par la Cour suprême à savoir si on devait main-tenir la mention « sous Dieu » dans le Serment d’allégeance.

« Croire au christianisme traditionnel est autre chose [...]Le Fils du Père est né d’une vierge... Vraiment, on peut croire

cela ? Croire également qu’il a ressuscité d’entre les morts etque son corps est ensuite monté au ciel ? Tout à fait ridicule.Croire aux miracles ? [...] Dieu a tenu pour acquis dès le débutque les sages de ce monde allaient considérer les chrétienscomme des imbéciles [...] et l’histoire lui a donné raison [...]« Si vous devez ne retenir qu’une leçon de mon intervention

aujourd’hui, c’est celle-ci : ayez le courage d’accepter que votresagesse soit tournée en dérision. Soyez des fous du Christ. Et ayezaussi le courage de subir le mépris de ce monde sophistiqué. »

— Discours lors de la célébration du centenaire de la fondationdu Conseil 969 Baton Rouge, en Louisiane, le 29 janvier 2005.♦

LE JUGE SCALIA S’ADRESSE AUX CHEVALIERS

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de l’affection et à lui faire du bien en priant pour lui. Pour que toutetache du péché soit à jamais lavée, que tous ses péchés soient par-donnés, qu’il soit purifié de tout ce qui n’est pas lié au Christ. Et qu’ilrepose en paix.Enfin, nous nous tournons vers Jésus, à jamais, pour l’éternité.

Mieux encore, nous pensons à notre propre place dans cette éternité,nous demandant si nous nous rapprocherons alors du Seigneur. Alorsque nous prions pour que mon cher père accède rapidement à lagloire éternelle, nous devrions rester conscients de notre propre sort.Toutes les funérailles nous rappellent combien mince est le voile,entre ce monde et l’au-delà, entre le temps et l’éternité, entre lachance de se convertir et le moment du jugement dernier.Nous ne pouvons quitter cette basilique sans être transformés. Il

serait insensé de célébrer la bonté et la miséricorde de Dieu à l’égardde mon père si nous n’étions pas en même temps attentifs et réceptifsaux réalités qui peuplent nos propres vies. Nous devons permettre àcette rencontre avec l’éternité de nous changer, de nous détournerdu péché et nous rapprocher du Seigneur. Le père dominicain anglaisBede Jarrett l’a résumé magnifiquement en priant : « Ô puissant Fils

de Dieu, alors que tu nous prépares une place, prépare-nous égale-ment en prévision de cette place heureuse, afin que nous puissionsêtre avec toi et ceux que nous aimons, pour l’éternité. »Jésus-Christ est le même, hier, aujourd’hui et pour toujours. Mes

chers amis, il s’agit ici également de la structure de la messe, la plusgrande prière que nous puissions offrir pour papa, parce que ce n’estpas notre prière, mais celle du Seigneur. À travers la messe, nousvoyons le Jésus du passé. La messe nous plonge dans ce hier, danscette Cène, cette crucifixion et cette résurrection, et elle actualise cesmystères et leur pouvoir, ici même, sur cet autel.Jésus lui-même est devenu présent ici aujourd’hui, sous la forme

du pain et du vin, pour que nous puissions unir toutes nos prièresd’action de grâce, de douleur et de supplique, comme une offrandeau Père. Et tout cela, en étant tournés vers l’éternité, tendant vers leciel, où nous espérons vivre cette union parfaite avec Dieu lui-mêmeet revoir papa et, avec lui, nous réjouir de la communion des saints.♦

LE PÈRE PAUL SCALIA, prêtre du diocèse d’Arlington, est mem-bre du Conseil 10246 Battlefield, à Fredericksburg, en Virginie.

Le juge Antonin Scalia en compagnie de membres de l’Assemblée Rappa-hannock, de Fredericksburg, en Virginie, lors de la célébration de la Journéede la liberté religieuse parrainée par l’Assemblée, le 12 janvier 2003.

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Depuis le succès immense qu’a connu La Passion du Christ(2004), de Mel Gibson, Hollywood tente de répéter l’ex-

ploit de l’acteur-réalisateur. Mais on a lutté ferme pour tenter desavoir ce que les public chrétien allait préférer. Pourquoi est-cedevenu si difficile ? D’abord, parce que La Passion a placé la barretrès, très haut. Et ajoutez à cela le fait que les chrétiens ont adorévoir l’histoire tourner autourde Jésus lui-même, au lieu desimplement s’intéresser à desthèmes chrétiens généraux.Puis, en 2001, l’industrie du

film à saveur chrétienne atrouvé son rythme de croisière,avec des œuvres toutesuniques, sur le plan stylistique,ainsi que pénétrées d’authenti-cité et d’humanité : Deshommes et des dieux, Soul Sur-fer, Courageous, The way : laroute ensemble, The tree of life :l’arbre de vie. Ensuite, en 2013,Roma Downey et Mark Bur-nett ont lancé leur minisérie té-lévisée La Bible, qui faitréférence à des événements duNouveau et de l’Ancien Testa-ments. Malgré une campagnede dénigrement orchestrée par certains à Hollywood, le public atellement aimé qu’un film en a été tiré : Le Fils de Dieu. Bien queLa Bible fût loin d’être du même niveau que La Passion du Christ,j’ai dans l’idée que notre société très visuelle s’est réjouie, toutsimplement, d’enfin voir de nouveau une œuvre à saveur bi-blique. Enfin, en 2014, deux films bibliques à grand déploiementsont apparus au grand écran : Noé et L’exode : dieux et rois — ensuscitant toutefois des opinions partagées (quoique j’aie person-nellement beaucoup aimé ces deux œuvres). Au cours des derniers mois, La Résurrection du Christ (dans le-

quel un soldat romain fait face au Christ ressuscité), Full of Grace(Marie, Pierre et les apôtres après la Résurrection) et Le jeune mes-

sie (un an dans la vie de Jésus à l’âge de 7 ans) ont déboulé —comme s’il s’agissait d’une trilogie harmonieusement planifiée.Deux des œuvres sont produites par des producteurs réputés, tan-dis que l’une d’elles (Full of Grace) est un film d’art et essai pro-duit par une entreprise catholique.Dans chacun de ces trois films, j’ai perçu une nouvelle maturité

tant du côté de la cinématogra-phie que de l’accueil réservépar le public. Que connotecette « maturité » ? Entre au-tres, un Jésus plus « ethnique »entouré d’autres personnagesbibliques, de même qu’unportrait plus humain de cespersonnages, par opposition àdes personnages transcen-dants mais sévères et sans réelrelief — et tout cela, en pré-servant la divinité de Jésus.Qu’y a-t-il de réjouissant dansce nouveau rapprochement ?Eh bien, c’est de se frotter àcette réalité en vertu de la-quelle le Dieu incarné choisitd’œuvrer dans le monde etd’interagir avec les gens, aussiimparfaits soyons-nous. À cette

réalité, ajoutons également la réalité que de nombreuses per-sonnes mentionnées dans la Bible ne sont, au fond, pas si dif-férentes de nous.

LA RÉSURRECTION DU CHRISTLe film La Résurrection du Christ raconte l’histoire du centurionromain fictif Clavius (Joseph Fiennes), qui se voit confier la mis-sion non seulement de superviser la crucifixion de Jésus le Naza-réen, mais également d’éteindre le mouvement que celui-ci a créé,à commencer par ses proches collaborateurs : les Apôtres.

La Résurrection du Christ explore des segments du NouveauTestament rarement traités au cinéma, et c’est magnifique. Ma-

Le salutà l’écran

Trois œuvres captivantes et complémentaires annoncent le retour du film biblique

par sœur Helena Burns, FSP

Les acteurs Bahia Haifi et Noam Jenkins jouent les rôles de Marie et Pierredans Full of Grace, un film qui raconte les débuts de l’Église.

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gnifique dans ses hésitations, pour ainsi dire (hésitations souhai-tées). Les apôtres, en effet, n’ont pas toutes les réponses.

L’un des points forts de La Résurrection du Christ, c’est son ca-ractère imprévisible. S’il s’agissait seulement de la Bible elle-mêmeavec quelques intrigues secondaires, on saurait ce qui s’en vient.Sauf que c’est l’histoire de Clavius, un homme sévère mais pas im-pitoyable, déchiré entre accomplir sa mission de destruction et l’at-tirance qu’il finit par éprouver pour ce Jésus décrit par les témoins.On sent que l’homme est à bout de souffle, qu’il fait corps aveccette pax romana — la paix et l’ordre imposés par Rome aux peu-ples conquis — tout en se demandant à quoi cela rime, finalement.

L’intrigue du film pourrait se résumer à la question : « Où estle corps ? » À un certain moment, Clavius interroge des admira-teurs et des disciples à propos de Jésus et de son corps « mort »et introuvable : cela aurait pu être banal et ennuyant, mais iln’en est rien.

Il ne s’agit pas ici d’une sorte d’album biblique pour enfantsqu’on aurait porté à l’écran. On a plutôt affaire ici à une interro-gation soigneusement et habilement imaginée, bien ficelée, quireste en même temps à l’intérieur des limites du texte sacré. Lesdialogues sont pour l’essentiel admirables. Nous perçons le rai-sonnement de toutes les parties engagées dans cette « plénitudedu temps » au cours de laquelle la Deuxième Personne de laSainte-Trinité a choisi d’entrer dans l’histoire humaine.

FULL OF GRACEAprès avoir vu La Résurrection du Christ, vous serez prêts à vision-ner un film profond et contemplatif racontant les débuts del’Église (alors que la Mère de Dieu est toujours présente pour gui-der, réconforter et inspirer). Dans Full of Grace : l’histoire de Marie,mère de Jésus, écrit et réalisé par Andrew Hyatt, l’histoire de Mariecroise celle du fardeau de Pierre qui — bien que l’Église s’agran-disse — doit composer avec les altérations de la foi, tant dans ladoctrine que la pratique. Notre-Dame convoque Pierre et les apô-tres, car elle sait qu’elle s’apprête à partir pour la maison du Père.

Marie parvient à raffermir la propre foi de Pierre (et la nôtre,en l’entendant !), non seulement en lui racontant des détails liésà l’Annonciation ainsi qu’à la vie et au ministère de Jésus, maisaussi à travers ses propres réflexions et sa propre sagesse quant àce que tout cela signifie et quant au « que fait-on maintenant »,en cette époque où tant les apôtres que les premiers chrétiens nepouvaient s’appuyer sur un quelconque passé de l’Église. Fidèleà l’histoire tout en faisant preuve d’imagination et en étant bienécrit, Full of Grace est en partie basé sur l’ancien texte chrétienappelé le Didachè, ainsi que sur ce que l’on sait des premierstemps de l’Église.

Marie (Bahia Haifi) et Pierre (Noam Jenkins) ne se préoccupentpas vraiment de la structure de l’Église, de ses règles et de ses que-relles internes. Ils savent tous deux que le cœur du sujet n’est pas

Dans cette scène du film La Résurrection du Christ, le tribun romain Clavius (Joseph Fiennes, à gauche) et son aide de camp Lucius (TomFelton) chevauchent en direction du Calvaire.

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là. L’essentiel, c’est le Seigneur ressuscité, et Marie enseigne plutôtaux apôtres comment, eux aussi, peuvent partager sa foi.À la toute fin du film, c’est Pierre qui détient la clé quant à la

solution pour résoudre les nombreuses impasses dans lesquelless’est retrouvée l’Église. Les voies de Dieu sont toujours plus sim-ples que ce que nous croyons. Jamais faciles, mais toujours sûreset combien vraies. Et la Vérité — qui ne nous laisse jamais seuls— va aussi nous libérer.

LE JEUNE MESSIEÀ l’affiche depuis le 10 mars, Le Jeune Messie est, à mon avis, lemeilleur film jamais réalisé sur Jésus.Tout y est : les dernières techniques cinématographiques, un

solide scénario, des références bibliques et théologiques perti-nentes, ainsi qu’une bonne dose d’imagination. L’humanité deJésus, dans ce film, s’harmonise parfaitement à sa divinité. Lesproducteurs ont réussi à monter un film sur Jésus qui fera dateet que les familles écouteront ensemble, encore et encore. Les in-trigues imaginées s’intègrent habilement aux saintes Écritures,elles les soutiennent, sans jamais s’en éloigner.Adam Greaves-Neal joue le rôle de Jésus le jeune messie quand

il avait sept ans avec le sérieux, le culot et l’ouverture d’esprit ty-piques d’un enfant. Les expressions de son visage et ses réactionssemblent tout à fait naturelles. Quant à Marie et Joseph, ce sont

les meilleurs Marie et Joseph qu’on ait jamais vus à l’écran. Ilsn’ont pas réponse à tout, mais ils savent que ce gamin précoce etprécieux est le Fils de Dieu, et ils l’entourent de leur propre foiet leur propre amour. Comme l’a dit le réalisateur Cyrus Now-rasteh dans une entrevue : « C’est une histoire de famille, et nousvous emmenons au cœur de la Sainte-Famille. »Le jeune Jésus se laisse émouvoir par la misère humaine, la souf-

france et la maladie, et il découvre qu’en priant pour les gens, lesguérisons surviennent, des miracles se produisent. Mais Hérodejunior — aussi abject que son père — commence à entendre par-ler d’un jeune guérisseur qui a juste le bon âge pour être le Messieannoncé. Peut-être ce garçon a-t-il échappé au bain de sang àBethléem ? Hérode envoie donc son centurion, Severus (SeanBean), chercher l’enfant Jésus et le tuer. Cette menace constanteet crédible, ce danger de tous les instants, pèse durant tout le film.Ce remarquable film réussit à montrer la douceur de Jésus

ainsi que sa rigueur et son calme — en dépit de la puissance bar-bare de Rome. Hollywood cherchait à lancer un film sur Jésusqui allait transporter les foules et engendrer de nouveau un fac-teur wow ? Eh bien, mission accomplie.♦

SŒUR HELENA BURNS est membre des Filles de Saint-Paul,une congrégation internationale qui communique la parole deDieu à travers les médias.

L’acteur britannique Adam Greaves-Neal personnifie Jésus à l’âge de 7 ans dans le film Le Jeune Messie, en salle depuis le 11 mars.

www.theyoungmessiah.com

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COURSE DE 5 KMPOUR L’ADOPTION

Le Conseil 15548 Holy Tri-nity de Comstock Park, auMichigan, s’est associé augroupe des jeunes de la pa-roisse pour participer à unecourse de 5 km au profitd’un groupe de défense del’adoption. Les Chevaliersont réuni 2 160 $ qui servi-ront à proposer des boursesd’adoption aux couplescherchant à adopter.

LOTERIE CARITATIVELe Conseil 13286 St. Ga-briel the Archangel, à CaveCreek, en Arizona, a tenu saloterie caritative annuelledes C de C, qui a permis deréunir plus de 6 700 $ quiseront affectés au rembour-sement de la dette de l’église St. Gabriel the Archangel.

DE L’AIDE POUR UNDÉMÉNAGEMENT

Le Conseil 3187 Red Bank, auNew Jersey, a aidé une mère cé-libataire à s’installer dans sonnouveau logement, après plu-sieurs déménagements dans lesannées qui ont suivi l’ouraganSandy. Les membres duConseil se sont présentés avecdes camions, de fourgonnetteset d’autres véhicules afin de dé-ménager tous les meubles et ef-fets personnels de la famillejusqu’à un nouvel logementsitué à environ 25 km de là.

DE LA FERRAILLEPOUR LES SŒURS

Le Conseil 13526 BishopKevin M. Britt de Belmont,au Michigan, a organisé unecampagne de collecte de fer-raille qui a rapporté plus de1 500 $ au profit des mis-sionnaires de la Consolata.

SCANOGRAMMELe Conseil 7374 DraytonValley (Alberta) a fait don de2 000 $ à la fondation del’hôpital de Drayton Valleyau profit de l’achat d’un nou-veau tomodensitomètre pourun hôpital local.

MARIE CHEZ ELLEUn groupe de Chevaliers del’Assemblée Archbishop How-ley, de l’Assemblée Msgr. JohnJ. Rawlins et de l’AssembléeArchbishop E.P. Roche,toutes de Saint-Jean en Terre-Neuve, s’est rendu à l’égliseSt. Michael de l’île Bell pourremettre l’une des icônes iti-nérante de l’Ordre de l’Imma-culée Conception à l’église.Avec la fin officielle de ce pro-gramme de prières mariales,les Chevaliers ont choisil’église St. Michael commel’ultime demeure de l’icônecar elle se trouve sur le sited’une ancienne église quiavait été nommée après l’Im-maculée Conception. L’icôneréside à présent dans l’entréede l’église ad vitam aeternam.

LA MARCHE DU ROSAIRE

Le Conseil 4215 St. Josephthe Worker de Levittown, enPennsylvanie, a organisé etdirigé une marche du rosaire,de la salle du conseil jusqu’àl’église Our Lady of Perpe-tual Help. Une fois le rosaireterminé au sanctuaire marialde l’église, les participants sesont rassemblés à la paroisseByzantine Rite pour une cé-lébration de la Divine Litur-gie et une collation.

À MANGER POUR DEUX

Le Conseil 5754 SangamonValley de Petersburg, dansI’Illinois, a fait don de plusde 1 600 $ au centre de gros-sesse de Springfield pour

Les membres du Conseil 14818 Mater Dolorosa de South SanFrancisco, en Californie, mettent en place un rocher lors de lacréation d’un jardin de la Pietà dans leur paroisse. Avec l’aide deleur aumônier, les Chevaliers sont à l’origine de la création d’unjardin de prière qui comprend une statue de la Pietà, les SeptDouleurs représentées sur sept bancs, et le chemin de croix re-présenté sur des carreaux posés sur une série de rochers. L’As-semblée San Pedro Calungsod et l’Assemblée St. Francis ontfait une garde d’honneur lors de l’inauguration du jardin.

contribuer au programme del’association « À manger pourdeux », qui aide les clientes àmanger sainement pendantleur grossesse.

FACILITER LE TRANSPORT

Le Conseil 7302 St. JohnXXIII de Cole Harbour, enNouvelle-Écosse, a organisé unméchoui qui a permis de re-cueillir 3 000 $ au profit d’unejeune femme de la région at-teinte de paralysie cérébrale.L’argent a servi à l’achat d’unnouveau fauteuil roulant etd’une rampe d’accès pour quela jeune femme puisse plus fa-cilement entrer et sortir de safourgonnette adaptée. Avantcela, ses parents, âgés de 70ans, la prenaient dans leursbras pour la sortir du véhiculeet l’y installer.

Depuis le haut: Casey Reuter,Luke Dixon et Bruce Kleinmaierdu Conseil 690 de Dixon (Illi-nois) soulèvent pour mettre enplace une partie de la char-pente en bois. Ils travaillent àun site d’« Habitat pour l’Hu-manité ». Des Chevaliers onttravaillé comme bénévoles àplusieurs sites « Habitat » cetteannée. Pour la plupart ils tra-vaillaient sur des fermes de toitmais ils préparaient aussi le dé-jeuner des travailleurs.

CABALLEROS EN ACCIÓN

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

TERRAIN DE JEUXLe Conseil 10567 St. Patrick,à Adamsville, dans l’Alabama,a fait don plus de 1 200 $ àl’école élémentaire Adamsvillepour l’aider à acquérir denouveaux équipements pourson terrain de jeu. L’argent aété réuni dans le cadre d’unevente de viande de porc orga-nisée par le Conseil.

CAMPAGNE DECOLLECTE DE FONDSLe Conseil 14784 Holy Spi-rit, à Las Vegas, a vendu auxenchères un camion Ford,réunissant ainsi 18 000 $ auprofit de la campagne de col-lecte de fonds de l’église HolySpirit.

UNE TEINTURE À CLÔTURE

Le Conseil 4463 ImmaculateHeart of Mary, à Moorhead, auMinnesota, a teint la clôtureentourant l’aire de jeux pourenfants du centre Perry, àFargo, centre qui abrite desfemmes aux prises avec desgrossesses difficiles.

LA RECHERCHE SURLE PARKINSON

Le Conseil 11372 FatherMaurice J. Wolfe, à Abing-don, au Maryland, a com-mandité un repas organisé auprofit du Centre d’éducationet d’intervention communau-taire sur la maladie de Parkin-son, rattaché à l’universitéJohns Hopkins. L’événement,auquel ont participé plus de100 personnes, a permis deréunir 3 000 $ pour la re-cherche sur cette maladie.

UN AUTEL RESTAURÉLe Conseil 1935 Bathurst, auNouveau-Brunswick, a aidé àla restauration de l’autel de lacathédrale du Sacré-Cœur. LesChevaliers, qui ont fourni 300heures de bénévolat, ont retiréun vieux tapis et préparé ensuite la surface en vue d’ac-cueillir un nouveau revête-ment. Ils ont fait donégalement de 500 $ pour l’ins-tallation d’un nouveau vitrail.

DU SUCCÈS DANS VOS ÉTUDES

Le Conseil 1693 Hull, auQuébec, a tenu un souper-bénéfice au profit de la fon-dation Paul Gérin-Lajoie,qui aide les enfants prove-nant de cinq pays en déve-loppement à avoir accès àune meilleure éducation.

UN COUP DE POUCEPOUR LE BASEBALL

Le Conseil 4504 Union (NewJersey) et le Bureau 2433 del’Association des AnciensCombattants (VFW) ontcommandité deux équipes dubaseball mineur regroupantdes enfants et de jeunesadultes handicapés. Chaquesamedi, durant trois mois, lesparticipants ont pu jouer aubaseball avec l’aide de leursparents et de bénévoles. LeConseil a également com-mandité une fête pour lesjoueurs et leurs familles, aprèsla dernière partie de la saison.

DRAPEAU PAPALLe Conseil 1064 Frank Servi-dea, à Ridgway, en Pennsylva-nie, a mis à profit une partiedes revenus tirés de son barbe-cue au poulet annuel pouracheter un nouveau drapeaupapal pour l’église St. Leo.

CHEVEUX EN FOLIE Le Conseil 13160 Msgr.James A. Supple, à l’univer-sité Iowa State d’Ames, dansl’Iowa, a participé à une cam-pagne de collecte de fondsqui a permis de réunir 400 $afin d’aider à la rénovationde quatre logements fami-liaux, dans un refuge local.Inspirés par des camaradesd’un autre Conseil universi-taire, les membres ont re-cueilli les préférences dupublic au sujet de diverstypes de coiffures excen-triques. À la fin de l’activité,chaque frère Chevalier s’estfait couper les cheveux selonle modèle de coiffure quiavait suscité le plus de dons.

DU RÉCONFORT POUR LES SANS-ABRI

Le Conseil 10377 St. Mi-chaels, à Hudson, en Floride,s’est associé à la Société Saint-Vincent de Paul afin de pré-parer des paquets-surprisespour les sans-abri de la com-munauté. Chaque paquetcontenait une paire de bas,une débarbouillette, d’autresarticles de toilette et unebarre granola. La SociétéSaint-Vincent de Paul peutainsi venir en aide à plus de200 personnes chaque mois.

Les membres du Conseil11741 Blessed Trinity deSouth Boston, en Virginie, œu-vrent à enlever un crucifix degrandeur nature du domicilede Leo Helie pour le transférerà l’église St. Paschal Baylon.Quand Helie a décidé de dé-ménager dans le New Jerseypour se rapprocher de sa fa-mille, il a proposé de donner lecrucifix, ainsi qu’une autre sta-tue, à l’église. Les Chevaliersont entrepris la tâche d’enleverles statues, de les nettoyer etde les installer dans leur nou-velle maison.

Les membres du Conseil 11281 St. John de Naples, en Floride,distribuent de la soupe lors d’une rencontre appelée « Nourrirles affamés, remplir les cœurs » à l’église St. John. Les Cheva-liers se sont portés bénévoles pour servir la soupe, ce qui a rap-porté 13 500 $ au profit des services sociaux de Guadalupe.

Gary Browning (extrême

gauche) et Rick Arnold du

Conseil 4665 Msgr. Newman

de Louisville, au Kentucky,

parlent à un client pendant le

festival de la paroisse de

l’église St. Peter the Apostle.

Les Chevaliers ont tenu un

kiosque pendant le festival,

ils ont servi des soupers de

côtelettes de porc et du

poulet aux participants et ont

levé de l’argent au profit de

la paroisse.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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Collet, tous les deux de Carls-bad, au Nouveau Mexique, ontpartagé les frais de rénovationd’un vieux ciboire qui était uti-lisé à l’église St. Edward depuisdes décennies.

VOIR DE NOUVEAULe Conseil 13895 St. Barnabasthe Apostle de Maricopa, enArizona, a parrainé un déjeu-ner de crêpes au profit de JesseRamirez, un ancien combat-tant local qui a été blessé dansun accident de voiture qui luia coûté presque toute sa vue.Le déjeuner a rapporté 1 775 $qui aideront à l’achat d’unepaire de lunettes de 15 000 $qui aideront Ramirez à re-trouver la vue.

TROUSSE POUR LA VIELe Conseil 7276 Cloverdale deSurrey, en Colombie Britan-nique, a remis à l’école catho-lique Cloverdale une « troussepour la vie ». La trousse pourla vie propose aux élèves duprimaire des leçons adaptéesà l’âge des enfants, qui sontcentrées sur les relations hu-maines, la croissance et le dé-veloppement, pour faire la

AIDER LES SÉMINARISTES

La branche des Chevaliers deColomb Arrowhead DesertValley en Californie a remis àl’évêque Gerald R. Barnes deSan Bernardino 10 000 $,destinés à aider les sémina-ristes du diocèse. Les fondsont été levés grâce aux contri-butions des conseils locaux dudiocèse lors de la rencontreannuelle de la branche pour labourse des séminaristes.

TOURNOI DE POCHESLe Conseil 1169 Martins-burg (Virginie Orientale) aparrainé un tournoi depoches pour lever des fondsau profit du programme Desmanteaux pour les mômes2015-2016. Huit équipes ontparticipé au tournoi, qui pro-posait des panneaux-ciblesavec le logo des C de C etelles ont levé 735 $ pourl’achat cet hiver de manteauxpour les enfants défavorisés.

RÉNOVATION D’UN CIBOIRE

Le Conseil 2719 Blessed Trinityet l’Assemblée Father Edward

besoin de soins complexes, 1 000 $ qui proviennent deson fonds général caritatif.Les fonds serviront à acheterde nouveaux meubles pour lebâtiment du programme dejour pour adultes.

REMERCIER MAMANPOUR LA VIE

Le Conseil 9568 NorthBranch (Michigan) et sesdames auxiliaires ont collectédes couches pour la cam-pagne de collecte de couchesintitulée « Remercier mamanpour la vie ». Les Chevalierset leurs conjointes ont col-lecté plus de 1 400 couchesau profit du centre d’aidepour femmes enceintes.

promotion de la culture de lavie auprès de la prochainegénération.

NETTOYAGED’UN CIMETIÈRE

Le Conseil 4556 Our Lady,Queen of Peace d’Imlay City,au Michigan, a nettoyé le ci-metière de l’église SacredHeart. Les Chevaliers ont em-porté six camions chargés dedéchets. Les Chevaliers vontaussi régulièrement tondre lapelouse au cimetière.

ÉLAGAGE D’ARBRESLe Conseil 1283 New West-minster (Colombie- Britan-nique) a taillé des arbres etdes buissons à la résidence dessœurs servantes de l’Immacu-lée Conception. Un groupede Chevaliers a rempli troiscamions avec les tailles, quiont ensuite été transportéesvers un centre de recyclage.

SOINS COMPLEXESLe Conseil 4597 Dr. Briggsde Courtenay, en ColombieBritannique, a remis à GlacierView Lodge, un centre desoins pour les patients ayant

Les membres du Conseil 14558 San Antonio de Padua de Panama City, au Panama, utilisentun pochoir pour repeindre la place de stationnement pour personnes handicapées à l’égliseSan Antonio.

Timothy Sabean du Conseil

14534 Commodore John

Barry de l’académie de la

marine américaine d’Annapo-

lis, dans le Maryland, sort du

fumier de l’arrière d’une ca-

mionnette, alors qu’il fait du

bénévolat dans une mission

en République Dominicaine.

Plusieurs membres du

Conseil 14534 se sont ren-

dus à Saint Domingue pour

une fin de semaine pour en-

lever des arbres morts et des

broussailles, transporter et

épandre du fumier dans les

jardins et les bacs à fleurs,

nettoyer et peindre le sémi-

naire et le presbytère. Pen-

dant le voyage, on pouvait

aussi assister à la messe

quotidienne et participer à

des réflexions sur le service.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

l’échelle communautaire aucours de laquelle les jeunesont visité plusieurs sites sa-crés à travers la ville, sous laforme de chasse au trésor.Les Chevaliers étaient posi-tionnés à l’observatoire SaintJoseph, où ils ont parlé de lacharité et du patriotisme etont donné aux jeunes leurprochain indice.

MISSION DE L’ORDRELe Conseil 15983 Our Lady,Queen of the Americas deDinwiddie, en Virginie, aaidé la famille d’un Chevalierlocal après le décès de le der-nier. Les membres du conseilse sont occupés du logementet du transport de la familledu Chevalier quand elle étaiten ville pour régler sa succes-sion. De plus, le conseil s’estoccupé de donner à plusieursagences la voiture, les meu-bles et autres possessions duChevalier décédé, prenant àsa charge tous les frais résul-tants du processus.

Les bénévoles posent à côté d’un monticule géant de bouteilleset de cannettes qu’ils ont collectées et triées à l’occasion de lacampagne de collecte annuelle « Consignes pour les vocations »organisée par le Conseil 3027 Msgr. Esper de Fowler, au Michi-gan. En collectant plus de 43 000 bouteilles et cannettes consi-gnées, ainsi que des dons des membres de la communauté, lesChevaliers ont pu lever plus de 5 000 $ pour soutenir les hommesde la région qui font des études pour devenir prêtre.

vendu 729 soupers de poissonet ont réuni environ 4 000 $.L’argent servira à aider « SomeOther Place » à distribuer desvêtements et des fournituresscolaires aux quelques 1 000enfants.

DON PASTORALLe Conseil 1805 St. Josephthe Worker de West Win-field/ Richfield Spring, dansl’état de New York, a fait donde 1 000 $ à l’évêque JohnYaw Afoakwa d’Obuasi, auGhana, lors de sa visite dansla région. Les fonds servirontà atteindre les objectifs pasto-raux du diocèse, commel’amélioration de la forma-tion des séminaristes et desreligieuses, la modernisationde l’infrastructure et l’achatde fournitures pour les écolescatholiques.

QUÊTE SPIRITUELLELe Conseil 14693 St. Bren-dan de Montréal a participéà une « quête spirituelle » à

SALON COMMERCIALET SPORTIF

Malgré les inquiétudes liéesau climat économique, leConseil 2641 Iroquois Falls(Ontario) a organisé son saloncommercial et sportif annueldans un stade local et a vendutous les emplacements aux 70exposants. Ajouté aux recettesdu tirage au sort annuel de ca-lendriers du conseil, le salon arapporté 15 000 $ au profitd’œuvres caritatives et associa-tions locales.

JOURNÉE AUXCOURSES

Environ 150 Chevaliers et leursconjointes de toute la Loui-siane se sont rassemblés à unhippodrome local pour hono-rer les pensionnaires de la mai-son de retraite pour ancienscombattants du nord-ouest dela Louisiane. Les Chevaliersont passé une après-midi avecles anciens combattants pré-sents autour de la nourriture,de l’amitié et des courses dechevaux.

KIOSQUE DES VOCATIONS

Le Conseil 12542 St. Lucy deWest Long Beach, en Califor-nie, a installé un kiosque desvocations auprès de sa pa-roisse qui coïncidait avec l’or-dination d’un diacre local quiest étudiant au séminaire. LesChevaliers ont distribué deslivres et de la documentationsur les vocations, qui parlentdu travail des prêtres et desreligieuses.

DÎNER DE POISSONLe Conseil 951 Bishop Ber-nard J. Ganter de Beaumont,au Texas, a parrainé un sou-per-bénéfice de poisson auprofit de « Some Other Place »,une mission œcuméniquepour le ministère en milieuurbain. Les Chevaliers ont

PAQUETS DE L’ESPOIRLe Conseil 14649 BishopJames E. Fitzgerald de Dow-ners Grove, dans l’Illinois,s’est joint aux paroissienspour assembler plus de 120« paquets de l’espoir » pen-dant une récente journéed’action pro-vie. Les paquetscontenaient un sandwich, unlivret sur le développementdu fœtus, des renseigne-ments sur des centres locauxd’aide à la grossesse et d’au-tres petits cadeaux.

SOUTIEN AU CENTRE

DE RETRAITELe Conseil 939 Piedmont etl’Assemblée Abbot VincentG. Taylor, tous deux deGreensboro, en Caroline duNord, font du bénévolat auCentre de prière St. FrancisSprings de Stoneville. LesChevaliers participent auxservices ménagers et auxtâches d’entretien général ducentre de retraite.

Charlie Callaghan de Ban-croft (Ontario) du Conseil7476 monte au volant d’unecaisse à savon en bois enpréparation d’une course decaisses à savon parrainée parle conseil pendant la rencon-tre « Bancroft Wheels, Waters

and Wings ». Callaghan, maî-tre charpentier, a construit 30voiturettes, que les membresdu conseil ont ensuite peintdans des tons de rouge,bleu, jaune et blanc.

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OFFICIAL APRIL 1, 2016:To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons

responsible for payment of premiums on such policies: Notice is herebygiven that in accordance with the provisions of Section 84 of the Lawsof the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basisto the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Co-lumbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in thepolicy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O.Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHEDMONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUSPLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000,www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2015 BYKNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRO-DUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSIONIS PROHIBITED.

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ANNÉE DE LA MISÉRICORDE

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JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

04/16

QUATRIÈME DEGRÉFOURNITURES C DE C

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Nourrir les affamés

Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut : De la nourriture enconserve sur le point d’être distribuée par le Conseil 3875 Msgr. Nash, à Buffalo,New York. • Les membres du Conseil 16378 Nuestra Señora de Guadalupe, à Ma-tamoros, au Mexique, transportent de la nourriture.

DURANT L’ANNÉE JUBILAIRE de lamiséricorde, les Conseils de Chevaliers deColomb à travers l’Ordre continuent à servirfondamentalement leurs communautés enpratiquant les œuvres corporelles de miséri-corde, y compris nourrir ceux qui ont faim.Par exemple, en décembre dernier, le

Conseil 3875 Msgr. Nash, à Buffalo, NewYork, a célébré sa 50e année de distributionde paniers de Noël aux familles démunies.Ce qui avait commencé en 1966 par l’actiond’un Écuyer colombien a grandi au point où, aujourd’hui, les Chevaliers et leursproches se dévouent pour aider en moyenne 130 familles chaque année. Cetteactivité est d’ailleurs l’une des plus populaires du conseil, a observé l’ex-GrandChevalier Bob Smering. « Cela rassemble tellement de Chevaliers et de familles,de pères et de fils également, dit-il. La cause est vraiment formidable. »Soucieux de servir ceux qui vivent en marge, les membres du Conseil 16378

Nuestra Señora de Guadalupe, à Matamoros, au Mexique, accompagnés de leuraumônier, se sont rendus dans diverses paroisses au sein du diocèse, diocèse qui aune frontière commune avec la pointe sud du Texas. Ils viennent en aide à despersonnes qui essaient de survivre aux abords d’un dépotoir municipal, leur don-nant de la nourriture et des vêtements, tout en partageant un chocolat chaud avecnombre d’entre eux.Plusieurs conseils C de C, tel que le 14124 St. Anne, à Albuquerque, au Nou-

veau-Mexique, joignent leurs forces à celles d’autres intervenants communau-taires. Durant les trois dernières années, les Chevaliers du Conseil 14124 onttravaillé de concert avec la paroisse St. Anne, la banque alimentaire Roadrunner,la Société Saint-Vincent de Paul, ainsi que dans le cadre du programme « Nourrirles familles » du Conseil suprême. Grâce à ces efforts, plus de 100 familles localespeuvent se rendre chaque mois à St. Anne et en repartir avec de la nourriture.« Notre église est dans le sud de la vallée, un secteur peu favorisé. Les besoins

sont très grands, explique le Grand Chevalier Randy Wagner. Grâce au pro-gramme, l’honneur rejaillit sur notre église, tout en instaurant de la camaraderieau sein des Chevaliers. Cela nous a aussi attiré les grâces de Jésus, c’est certain. »

— Compte-rendu d’Anna Bninski

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CHEVALIERS DE COLOMB

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ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Des membres du Conseil 12290 St. Bene-dict, à Anchorage, en Alaska, plongent dansl’eau glacée du lac Goose dans le cadre duseptième Défi annuel de l’ours polaire desOlympiques spéciaux, en décembre 2015.L’engagement des Chevaliers a permis de réu-nir des dons de 5 267 $ au profit de l’entraî-nement et des activités des athlètesolympiques spéciaux de l’Alaska. D’autresmembres du Conseil, restés sur la rive, ontservi du café, du thé et du cidre aux partici-pants ainsi qu’aux spectateurs.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout chevalier pour sa force, sa com-passion, et son dévouement à vouloirconstruire un monde meilleur.

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KEEP THE FAITH ALIVE

PLEASE, DO ALL YOU CAN TO ENCOURAGE PRIESTLY AND RELIGIOUS VOCATIONS. YOUR PRAYERS AND SUPPORT MAKE A DIFFERENCE.

GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

Ph

oto

by K

aili

He

rr P

ho

tog

rap

hy

« JE SOUHAITAISRÉPONDRE

GÉNÉREUSEMENT »Âgée de 20 ans et diplômée insouciante de

l’Université franciscaine de Steubenville, je sou-haitais connaître ma vocation et y répondre gé-néreusement. Par la prière quotidienne, lediscernement, l’accompagnement d’un directeurspirituel et des visites effectuées auprès de diffé-rentes communautés, j’ai compris que Jésusm’appelait à la vie religieuse.C’est à l’école secondaire que cette idée s’est

d’abord manifestée en moi, quand j’ai eu remar-qué le bonheur qui caractérisait les prêtres et lesreligieux. À l’image du jeune homme riche de laparabole de l’Évangile, j’hésitais à répondre à l’in-vitation que Jésus m’adressait. Moi aussi, je m’ac-crochais à mes biens et à ma popularité.Alors que je méditais sur cette parabole, j’ai res-

senti de la tristesse à propos de la réponse du jeunehomme riche. Comment pouvait-il s’éloigner del’appel de Jésus? Et ma tristesse serait grande si jechoisissais mes biens et non pas le Seigneur! Aprèsavoir reçu mon diplôme, j’ai fait mon entrée ausein de ma communauté et je ressens la joie etl’épanouissement d’être l’épouse du Christ.

SŒUR MARIE FIDELIS SLEDGESKI

Disciples du Seigneur Jésus-ChristPrayer Town, Texas

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