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Le magazine d’information de la construction métallique
N ° 1 - 2 0 1 2
www.cticm.com
Ingénierie incendieMusée des civilisationsde l’Europe et de laMéditerranée (MuCEM)de Marseille
Sur le terrain À Murles, le paride l’acier au serviced’une maisonindividuelle
Dossier Les publicationsdu CTICM
C o n s t r u i r e e n m é t a l , u n a r t ,
n o t r e m é t i e r
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Contactez-nous pour plus d’informations ou une offre !
Nemetschek Scia SARL, 2, Rue Louis Armand, F-92661 Asnières
Tél: +33 1.46.13.47.09, Fax: +33 1.46.13.47.01, [email protected]
Fonctionnalités Eurocode
• Charges climatiques 2D ou 3D (EC1)
• Calcul au 2nd ordre avec imperfections initiales (EC3-1-1)
• Vérication des éléments (EC3-1-1) *
• Calcul de la résistance au feu (EC3-1-2)
• Prols minces (EC3-1-3)
• PRS en classe 4 (EC3-1-5)
• Assemblages avec prise en compte de la semi-rigidité effective (EC3-1-8)
• Poutres et poteaux mixtes (EC4)
• Blocs de fondation (EC7), Calculs sismiques (EC8), Aluminium (EC9)
• Prise en compte des principales Annexes Nationales (NF-EN, DIN-EN, BS-EN,
NBN-EN, NEN-EN etc.)
Scia Engineer. Au-delà du calcul.Explorer. Optimiser. Collaborer.
www.scia-online.com
Nouveautés CM 2011
Méthodes ECCS119/Galea et Lopez, Yong, Serna pour
le calcul de Mcr, prise en compte de la soudure pour
détermination de la classe des PRS, catalogues des parois
minces étendus, saisie directe des caractéristiques efcaces,
poutrelles-treillis préfabriquées, poteaux étrésilonnés,
améliorations diverses pour les poutres et poteaux mixtes.
Modélisation
Calcul
Production de plans d’ensemble
Lien vers Tekla Structures
Optimisation selon les Eurocodes
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Édito
E
©
D R
Le CTICM,50 ans et de plus
en plus vert h oui, le CTICM entre dans le cercle des organismes quinquagénaires.Comme il nous a été loisible de le vérifier en consultant nos archives ou nosmémoires, ces cinquante ans de fonctionnement du Centre se caractérisenten premier lieu, et même si nous avons aussi connu de belles aventures plus
localisées dans le temps, par le caractère permanent de l’exécution de nos missionsstatutaires : la recherche, la normalisation, l’assistance technique aux entreprises, letransfert des connaissances.
– La recherche qui est le moteur de l’innovation et du progrès technique ;– La normalisation qui apporte aux entreprises un gage de constructions sûres, et un
cadre de concurrence loyale ;
– L’assistance technique aux entreprises, qui leur fournit en temps réel l’informationou l’explication dont elles ont besoin au quotidien ;
– Le transfert des connaissances, qui leur procure, à une échelle de temps un peu pluslongue, l’information, les outils de calcul, la formation continue, pour renforcer leursocle de compétences.
Dans ce transfert des connaissances figurent au premier chef l’établissement etla diffusion de publications. C’est l’objet du dossier que nous vous présentonsaujourd’hui.Publier consomme des ressources importantes, en temps de rédaction comme en fraisd’édition. Aussi avons-nous dû ces deux dernières années différer quelque peu laréalisation de certaines de nos intentions. Mais nous avons bien l’intention de repartirde l’avant en 2012, et nous vous espérons avides d’étudier nos ouvrages.
Bonne lecture à tous.
Bruno CHABROLIN
Directeur du transfert des connaissances,CTICM
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Construction Métallique Informations
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S T E E L T H I N K I N G
La nouvelle gamme de produits ENDEAVOUR a été développée pour améliorer le processus de perçagedes prolées (de 610 x 310 mm à 1220 x 610 mm). Elle assure une meilleure qualité et une producvité supérieureà celle d’une ligne de perçage tradionnelle. Les trois têtes de perçages équipées de moteurs type«élèctrobroches» travaillent simultanément grâce à une course supplémentaire de 250 mm pour diminuerle mouvement des prolés. L’ENDEAVOUR peut être proposée également pour des prolés de 2030 x 610 mm.
www.cepgroup.com
ENDEAVOUR 1203DDLigne de perçage
Basée à Varese, Italie, Ficep est le premier fabricant de machines-ouls pour l’industrie dela construcon métallique, avec des clients dans près de 90 pays dans le monde. La sociétéore la plus large gamme au monde de machines, à la fois pour la structure métallique et lesindustries de la forge.
Les systèmes enèrement automaques defabricaon pour l’acier sont de plus en plusfréquents car ils fournissent:une réducon du besoin en compétences de hautniveau, un environnement de fabricaon plussécurisé, une diminuon des heures / Tonne,
une meilleure qualité, une augmentaon de laproducon et une durabilité environnementale.Ficep est le premier fournisseur au monde pourles systèmes enèrement automaques.
Système automaque
GEMINI HD36Porque automaque à commande numérique de perçage,
fraisage, et de coupe thermique pour le travailde la tôle de grandes dimensions
La GEMINI HD36 est un porque à commande numérique avancé pour letravail de la tôle, sa concepon modulaire permet de réaliser des opéraonsde perçage, fraisage, marquage et de découpes thermiques (Oxycoupage +Plasma). De plus la GEMINI HD36 permet de réaliser des chanfreins en uneseule opéraon grâce à une nouvelle technologie de tête orientable.
A
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Sommaire
Informations techniques 6
Contrat de performance2012-2015
Dossier 8
Les publicationsdu CTICM
Actualités 22
ConstruirAcier s’affichesur le web 22
Visite du CEREM
à Marseille 22À vos projets… Planchez ! 22
Collection Acier 10/50à suivre… 22
Acier revue d’architecture n°4vient de paraître 23
Portrait 24
RAVOYARD
Sur le terrain 28
À MurlesLe pari de l’acier au service d’unemaison individuelle
Ingénierie incendie 34
Musée des civilisationsde l’Europe et de la Méditerranée(MuCEM) de MarseilleÉtude d’ingénierie incendie sur lespasserelles en structure acier
Formation 36
Vos formationsau CTICM
Assistance technique 40
Éditeur :CTICM - Centre TechniqueIndustriel de la ConstructionMétalliqueDirecteurde la publication : Christophe Mathieudirecteur général du CTICMRédaction :CTICM – Service publicationsContact : Isabelle Pharisier,Tél. : 01 60 13 83 00E-mail : [email protected]é en FranceFabrication et réalisation :
MRGS,Tél. : 09 52 28 81 07
CTICMEspace technologiqueL’Orme des MerisiersBâtiment Apollo91193 Saint-AubinTél. : 01 60 13 83 00Fax : 01 60 13 13 03
CMI est diffusé gracieusementà 8 500 exemplaires.CMI, dans un souci depréservation de l’environnement,est imprimé sur papier recyclable.La reproduction même partiellede tout matériel publié dans CMIest strictement interdite. Lesannonceurs prennent l’entièreresponsabilité des informationsqu’ils insèrent et déclarent êtreautorisés à les utiliser.
Photo de couverture :
Maison individuelle à Murles,
Hérault.Voir notre article page 28.
©
V i n c e n t B i r a r d a
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formations techniques
a feuille de route du CTICMpour les quatre ans à venir estopérationnelle.
Trois enjeux majeurs ont été identifiés avecla profession :– l’application généralisée des normes eu-
ropéennes de conception, calcul et exécu-tion des ouvrages métalliques ;
– la diffusion et la banalisation dans lafilière de techniques de conception actua-
lisées : comportement en situation d’in-cendie, conception parasismique, effica-cité énergétique ;
– la maîtrise et l’anticipation des enjeux duGrenelle de l’environnement.
De ces trois enjeux découle une forte partiedes actions de recherche, d’aide à l’innova-tion, d’information et de sensibilisation, detransfert des connaissances, qui formentle contenu plus détaillé de ce contrat deperformances.
Le plan d’actions est constitué par 15 ru-
briques identifiées ventilées selon 5 typesd’activité. Précisons cependant qu’il n’apas un caractère exhaustif.Chaque action est décrite par son but, sesbénéficiaires, les moyens mis en œuvre,son mode de financement, un ou des indi-cateurs de réussite et leur valeur cible.
Transfert– Publications et internet,– Performance énergétique,– Méthodes simplifiées et outils d’applica-
tion des normes,
– Appropriation par les entreprises de laconception en situation d’incendie,
– Rencontres avec les entreprises.
R&D– FDES et Analyse du cycle de vie,– Eco-conception,– Performances thermiques et énergétiques,– Stabilité des structures à froid et sous
incendie,– Valorisation.
Normalisation– BNCM et autres activités de normalisation.
Formation et enseignement– Développement de l’offre de formation.
Veille et conseil– Veille et conseil technologiques,– Veille sur les risques et opportunités pour
la filière.
Formation (activités marchandes)– Réalisation de stages de formation.
Ce plan a été bâti en tenant compte du dé-
roulement du contrat de performance 2008-2011, qui s’est révélé un outil de pilotageprécieux, apte à supporter les aléas de laconjoncture, comme en témoignent ses in-dicateurs de réussite, qui atteignent globa-lement des niveaux supérieurs aux valeurscibles, malgré quelques disparités, dans unsens comme dans l’autre, inévitables.
Après quatre années riches en activités,c’est donc avec confiance et déterminationque nous abordons, munis de notre contratde performance, cette nouvelle « olym-
piade » 2012-2015.Bruno Chabrolin
Directeur scientifique, CTICM
L
Contrat de performance
2012-2015 Depuis huit ans maintenant, le CTICM définit et conduitses actions, en concertation avec le Syndicat de la
construction métallique de France et le Ministère en
charge de l’industrie, sur la base de plans à quatre ans.
2012 marque le démarrage du troisième de ces plans.
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50 ansau service de laconstruction métallique
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Dossier
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Ascap - capacitésd’assemblages
Collection « les guides Ascap »- CTICM 2007
Ouvrage collectif sous la
direction de Dominique Semin
(CTICM)
Volume 1 :
ISBN 978-2-902720-30-9
Volume 2 :
ISBN 978-2-902720-32-3
Volume 3 :
ISBN 978-2-902720-37-8
Prix de vente au volume
60 TTC ;
Prix de vente volume 1+2 :
100 TTC
Frais de port 4 TTC
Les publicationsdu CTICM La recherche d’informations est bien souvent
fastidieuse. Pour preuve : qui ne s’est plaint un jour
de ne jamais trouver l’information quand il en avait
besoin ? Avoir une bonne bibliothèque prend tout son
sens dans ce cas précis.
Le CTICM vous propose de nombreuses publications
techniques dont il est l’éditeur ou le coéditeur, ousimplement le diffuseur. Voici dans ce dossier un petit
panorama des incontournables pour votre bibliothèque.
P lusieurs catégories d’ou-vrages vous sont présentéesdans le catalogue publicationdu CTICM. En premier lieu : la
Revue Construction Métallique parue sans
discontinuer depuis 1964. Revue de réfé-rence en la matière, elle allie articles à ca-ractère scientifique, et notes techniques.Trimestrielle, elle constitue un véritableoutil pour les enseignants, les concep-teurs et les praticiens de la constructionmétallique.Viennent ensuite les ouvrages tech-niques dont vous trouverez les titres lesplus récents ou à paraître décrits dans cedossier. L’ensemble de ces ouvrages est
catalogué à la rubrique « Publications » dusite www.cticm.com. Un catalogue papier,disponible sur simple demande, est encours d’actualisation et sera disponibleprochainement auprès du service publica-
tion (tél. :01 60 13 83 00).Les ouvrages que nous vous proposonssont soit des éditions du CTICM, soit desouvrages réalisés par des éditeurs tels quela CECM, ConstruirAcier, le Cidect, etc.Ces publications techniques couvrent lesaspects de la résistance des matériaux,de la conception et du calcul des ouvragesen acier, ils vous apportent un éclairageprécis sur les évolutions les plus récentesde la construction métallique.
L’objet de la collection « Les guidesASCAP » est de fournir aux bureauxd’études des solutions rapides d’as-semblages dans les configurations les
plus courantes, pratiquement sans calcul,tout en fournissant pour ces assemblagesdes indications facilitant leur adaptationéventuelle.
ASCAP L’Eurocode 3 traite des assemblages dans sa
partie 1-8, dont le moins que l’on puisse dire
est qu’elle est d’application ardue ! Les logiciels
sont ou seront une solution, mais nous vous en
proposons une autre avec les guides ASCAP.
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Construction Métallique Informations
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Chaque ouvrage débute par un chapitre dé-crivant les choix ayant présidé à la confec-tion des tables de capacités (nuances desaciers, types de profils, diamètre, qualitéet disposition des boulons, soudures…)Les principes et méthodes de justificationdu type d’assemblage traité sont ensuite
décrits. Un exemple particulier est entiè-rement traité « à la main ».Les solutions sont fournies sous forme detables de capacité, et sont entièrementen cohérence avec l’EN 1993-1-8 et sonannexe nationale française.Chaque ouvrage est accompagné d’un CD-Rom contenant une application permettant
d’accéder à un nombre encore plus grandde configurations.Les trois volumes « ASCAP » :• Assemblages de continuité de poutres
réalisés par platine d’about.• Encastrement de poutres sur poteaux
réalisés par platines d’about
• Attaches de poutres réalisées par doublecornière
Nuances d’acier : S 235 ou S 355Profils : IPE, HEA (dans les tables, le CDRom offre un choix élargi)Boulons : 8.8 ou 10.9Les deux premiers volumes sont disponibles, letroisième paraîtra au premier semestre 2012.
Structures métalliques –Ouvrages simplesCapeb, CTICM, Otua, 2008
ISBN 2-7258-0006-4
Prix de vente 35 TTC
Frais de port 4 TTC
Structures metalliques -
ouvrages simples Réalisé par le CTICM en partenariat avec la Capeb et l’Otua,
ce guide est une version revue et augmentée de la première
édition qui remontait à 1991. Il s’adresse aux calculateurs
devant prédimensionner des ouvrages en acier simples.
Dans le contexte de l’entrée en vigueur
des normes européennes, le calcul desouvrages est décrit par référence auxEurocodes.Le guide traite des différents aspects dela conception et du calcul des ouvrages.Il commence par rappeler et commenterles principales caractéristiques du maté-riau acier : normes de référence, désigna-tion des nuances, caractéristiques méca-niques (limite d’élasticité, résilience…),produits sidérurgiques.Les principales actions s’exerçant sur lesouvrages sont ensuite explicitées : poids
propre et charges permanentes, neige,vent.Une dizaine de pages sont consacrées àla conception, avec de nombreux schémasà l’appui : système porteur d’un bâtiment,rôle des différents éléments (poteaux,poutres, stabilités, éléments supports dela couverture et des façades, chemine-ment des charges jusqu’aux fondations).On aborde alors le calcul, avec les prin-cipes fondamentaux du calcul que sont lesétats limites, les combinaisons d’actions,les coefficients de sécurité, les procédures
de calcul des efforts dans les éléments,avant de traiter successivement les étatslimites de service (limitations de défor-mation), puis les états limites ultimes :
résistance à la traction, à la flexion, à la
compression et au flambement. Denombreux exemples illustrent lesdifférentes vérifications.Suit un chapitre revenant sur le rôle
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ABONNEZ-VOUS!Tarif de l’abonnementannuel 2012 (4 numéros) :France 149 € TTC Étranger 185 € TTC
Volume quantité prix unitaire prix total
Abonnement 2012 France* 149 € TTC
Abonnement 2012 Étranger* 185 € TTC
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* Lorsque vous vous abonnez en cours d’année nous vous envoyons les numérosdéjà parus.
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VOTRE COMMANDE
À retourner accompagné de votre règlement parchèque à l’ordre du CTICM:
CTICM service publicationsEspace technologiqueL’orme des merisiers
Immeuble Apollo
91193 Saint-Aubin
REVUECONSTRUCTIONMÉTALLIQUE
la référence depuisplus de 47 ansrecherche, calcul et conception,ingénierie incendie,réglementation et normalisation,
descriptions d’ouvrages
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Construire en métal, un art, notre métier
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Réalisé dans le cadre du programme
recherche développement Métier de laFFB, avec le soutien de l’Ademe, ce guiderésulte de la collaboration entre la Fédé-ration Française du Bâtiment (FFB) et le
Centre Technique Industriel de la Construc-
tion Métallique (CTICM).Ce guide est un document d’étape ; ilreprend les exigences de la réglementa-tion thermique en vigueur (RT 2005). Les
Toute poutre fléchie dans son plan de forte
inertie peut présenter un risque d’instabili-té si elle n’est pas maintenue latéralementde façon efficace. Ce mode d’instabilitéque l’on désigne par le terme « déverse-ment » est sans doute l’un des plus com-plexes que l’on peut rencontrer dans le do-maine de la construction. La résistance audéversement d’une poutre dépend en effetde nombreux paramètres qui ont presquetoujours une influence significative sur lesrésultats : rigidités flexionnelles et torsion-nelles, disposition des charges appliquées,conditions d’appui, etc.
Afin d’apporter quelques éclaircissement
sur le déversement des poutres, le CTICM
publiera, dans les prochains mois, un guidepratique destiné aux bureaux d’études.Ce guide présente notamment des dia-grammes qui montrent l’influence relativedes paramètres d’influence. Il propose aus-si des méthodes de calcul et des exemples,en se référant aux règles de l’Eurocode 3(EN 1993-1-1). Ce guide résulte, pour unelarge part, de la traduction d’un rapport ré-digé dans le cadre d’un projet de rechercheeuropéen sur le déversement des poutresen acier et mixte acier-béton.Dès la publication de ce guide, une infor-
mation sera donnée dans CMI.
Déversement des poutresen acier
T itre
Dé ver semen t
de s pou tre s en ac ier
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C o l l e c t i o n
A la in Bureau
Ouvrage en préparation
Réglementation
thermique des
bâtiments neufsGuide constructionmétallique
Le défi de l’énergie dans les bâtiments neufs
Réglementationthermique desbâtiments neufs(Guide constructionmétallique)
Collection FFB, 2008
Rédaction Amor Ben Larbi CTICM
ISBN 978-2-915162-80-6
Prix de vente 13 TTC
Frais de port 4 TTC
des différents composants d’un bâtimentet les dispositions constructives les plusadéquates, y compris pour les assem-blages, les liaisons aux fondations et lesscellements.Enfin, on donne les principes de la pro-tection anti-corrosion et de la protection
contre l’incendie.Plusieurs annexes fournissent des ta-bleaux de choix de profils en flexion ou
au flambement, ainsi que des tableaux decaractéristiques de profils.Accessible à tous, cet ouvrage permettraau lecteur de découvrir la constructionmétallique ou de conforter éventuellementdes notions antérieures. Et pour tous, ilconstitue une entrée en matière pour la
compréhension et la connaissance desEurocodes.
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Dossier
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Cet ouvrage décrit dans le détail les étapesdu calcul d’un bâtiment rectangulaire sta-bilisé par des portiques dans le sens trans-versal et des croix de Saint-André dans lesens longitudinal. Le bâtiment, qui ne com-porte pas de pont roulant, est à un niveaumais avec un plancher mezzanine sur l’undes côtés. Les portiques, articulés en pied,ont des poteaux laminés et des traverses
en treillis. Les pannes sont en IPE.Les calculs sont conformes aux nouvellesnormes EN 1991 et EN 1993. Sont présen-tés l’évaluation des charges (exploitation,neige, vent), le calcul des sollicitationsavec prise en compte des imperfectionsd’aplomb, les justifications des poteaux,traverses treillis, stabilités verticales etpoutre au vent, pannes et assemblages.
Ce document a pour objet d’indiquer com-ment déterminer les actions du vent àconsidérer pour le calcul des bâtiments,selon les Eurocodes (EN 1991-1-4, l’EN1991-1-1/NA et l’EN 1991-1-4/NA/A1).À partir d’une méthode simplifiée appli-quée à un bâtiment courant, il fournit lesméthodes détaillées appliquées à des bâti-
ments de plus en plus complexes.
Ce document s’applique aux bâtiments etconstructions industrielles.Les méthodes et formulations expo-sées sont illustrées par des exemplesd’application.Des annotations complémentaires four-nissent des indications comparatives parrapport aux Règles NV 65.
Dimensionnement d’unbâtiment industriel (parution 2012)
Éole (parution 2012)
Guide de calculdes pylônes (parution 2012-2013)Le calcul des pylônes (EN 1993-3-1) pré-sente certaines étapes assez complexes :détermination des charges de vent et des
cas de charges associés, prise en comptedu givre, effets du second ordre éventuels,prise en compte des tensions de posedans les haubans…
Ce guide comportera une partie méthodo-logique et quatre exemples détaillés decalcul : pylône treillis carré autostable,
pylône treillis triangulaire autostable,pylône monofût haubanné , pylône treilliscarré haubanné.) A ce jour les exemplesde calcul sont finalisés.
informations données doivent être consi-dérées comme la base minimale de réa-lisation des ouvrages dans la mesure oùces exigences seront considérablementrenforcées dans la prochaine réglementa-tion thermique (RT 2012), dont la mise enapplication est prévue courant 2011.
Après un rappel de quelques notions de laRT 2005 et des systèmes constructifs enacier, ce guide présente les performancesthermiques de différents procédés de fa-çade et de couverture en acier. Enfin, unegrande partie du guide traite des pontsthermiques dans les enveloppes les pluscourantes de bâtiments en construction
métallique avec notamment des solutionsde de correction.Destiné aux professionnels du Bâtimentqui interviennent sur les constructionsneuves, résidentielles et tertiaires, il a étérédigé par Amor Ben Larbi (CTICM) avec laparticipation d’un groupe de travail com-
posé de représentants des Unions et Syn-dicats de métiers de la FFB. Le Syndicatde la Construction Métallique de France(SCMF-FFB), l’Union des Métalliers (FFB-Métallerie) et le Syndicat National du Pro-filage des Produits Plats en Acier (SNPPA)ont particulièrement contribué à l’aboutis-sement de cet ouvrage.
Exemples de systèmesconstructifs en acier avec
de hautes performancesthermiques
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LES INTUMESCENTS :La nouvelle réglementation suivant l’EUROCODE 3
L’industrie liée aux peintures intumescentes en condition de feu cel-
lulosique s’est développée à un rythme soutenu depuis ces dernières
années sous l’emprise de la recherche et du développement, des
nouvelles normes, des évolutions législatives, et réglementaires par-
tout dans le monde.
Le choix d’une protection passive
incendie par un revêtement qui
conserve l’esthétique des profiles
utilisés sur une charpente métal-
lique devient une option répandue
sur les projets à structure métal-
lique.
Pourquoi ? Au-delà de l’esthé-
tique, l’efficacité technologique en
conformité aux nouvelles règles
associée à la flexibilité des solu-
tions possibles permet d’entrevoir
une autre réflexion sur la manière
d’aborder la protection passive in-
cendie dans sa mise en œuvre et
son utilisation en condition d’ex-
ploitation.
Dans cette perspective Interna-
tional lance sur le marché Fran-
çais et Européen ses nouvelles
technologies d’intumescents en
accord avec l’EUROCODE 3 et
les démarches HQE.
EUROCODE 3 : C’est la nouvelle
règle générale en vigueur depuis
Avril 2011 qui est désormais ré-
glementaire pour la déterminationde la protection passive incendie
des ouvrages en acier.
Une gamme complète de pein-
tures intumescentes sous l’appel-
lation INTERCHAR ciblée suivant
la durée de tenue du feu
Trois technologies disponibles :
• Phase aqueuse
• Phase solvant• Sans solvant. Exploitation jusqu’à
une catégorie de corrosivité de
type C5 suivant l’Iso 12944-2 qui
permet d’envisager la protection
de l’acier structurel jusqu’à 180
minutes.
La certification ETA signifie que le
produit a passé avec succès les
tests suivants:
1. Réaction au feu
2. Résistance au feu
3. Durabilité (résistance au vieillis-
sement accéléré au feu)
4. Contrôle de la production en
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PRODUIT
INTERCHAR 404
INTERCHAR 1160
INTERCHAR 1120
INTERCHAR 212
RESISTANCE AU FEU
R15- R60 minutes
R60 minutes
R90 et R120 minutes
R15-R180 minutes
Application atelierExcellente protection
anti corrosion
DESCRIPTION
Mono composant
solvanté
Mono composant
phase aqueuse
Mono composant
phase aqueuse
Epoxy modifié sans
solvant100% Volume solids
CERTIFICATION
EN 13381-8
ETA 09/0259
Marquage CE
EN 13381-8
ETA et Marquage CE
en cours
EN 13381-8
ETA 11/0045
Marquage CE
EN 13381-8
ETA 10/0470Marquage CE
Notre gamme se compose suivant :
International Peinture reste à votre écoute en cas de questions supplémentaires.
N’hésitez pas à nous joindre au 02 35 22 13 72 ou 73 ou à nous contacter par courriel :
usine.
Avec l’ETA, la durabilité ou durée
de vie du revêtement intumes-
cent est certifiée pour 10 ans.
L’attestation de conformité (quiest destiné à s’assurer que le
cahier des charges énoncées
dans l’ETA est respectée), per-
met aux fabricants d’apposer le
marquage CE sur leurs produits.
Les produits Interchar 404, inter-char 1120 et interchar 212, ont
obtenu leurs certifications tech-
niques européennes appelées
ETA et le marquage CE.
L’Interchar 1160 a passé les
tests avec succès et est en cours
d’obtention de l’ETA et bientôtmarqué CE.
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des principes généraux de résistance desmatériaux et de la mécanique des struc-tures. Cette connaissance est indispen-sable pour effectuer les choix judicieuxqui incombent au calculateur et apprécierla pertinence des résultats obtenus dansle contexte particulier de l’ouvrage qu’il
dimensionne.
Effets du séisme sur les structuresmétalliquesCalcul de la résistance au séismedes ossatures en acier
CSTB - ÉDITION 2011 (216 pages) - ISBN978-2-86891-473-6P.-O. Martin , J.-M. AribertLes outils et méthodes de calcul proposésdans ce guide permettent de respecter lesprincipes de dimensionnement figurant dansl’EN 1998-1 (Eurocode 8, partie 1). Ce guide
est destiné à permettre la conception et lecalcul des ossatures en acier vis-à-vis desactions sismiques, avec une présentationpratique et opérationnelle des techniquesde calcul.
Ce guide présente aux concepteurs et cal-culateurs d’ouvrages d’art les résultats duprojet de recherche « MIKTI » terminé en2006. Les quatre grands thèmes abordés
sont :• les ouvrages de petite portée
- Assemblages de continuité- Poutres préfléchies- Poutres sans semelle supérieure,âme insérée dans le hourdis
- Optimisation de l’espacement despoutres dans les tabliers à poutrellesenrobées
• la dalle et sa connexion
- Connexion en seconde phase par pa-quets de goujons
- Collage de la dalle sur les poutres- Hourdis en BFUP (béton de fibres
ultra-performant)• l’optimisation des ouvrages bi poutres
- bi poutre traditionnel- bi poutre avec hourdis inférieur- caissons
• l’inspection-maintenance- Caractérisation statistique de l’effica-cité des méthodes de contrôle
- Application à l’évaluation probabilistede la durée de vie après inspection
Ponts mixtes acier-béton Un guide pour des ouvragesinnovants (Ed. Presses des Ponts, 2010)
Guide de la réhabilitationavec l’acierà l’usage des architectes et desingénieursCo-édition ArcelorMittal/ConstruirAcier ÉDITION 2010 (464 pages)Pierre Engel
À travers de nombreux exemples, ce
guide pratique destiné aux acteurs de laconstruction ainsi qu’aux étudiants, four-nit toutes les informations nécessaires àl’utilisation de l’acier dans la réhabilitation
des bâtiments et la consolidation des
structures quels que soient leurs maté-riaux constitutifs d’origine et dans le res-pect des exigences réglementaires…
Prix de vente : 120,00
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Dossier
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Produits en acierpour construction Caractéristiques géométriqueset mécaniques ConstruirAcier - ÉDITION 2010 (164 pages)
Informations de base sur les aciers utilisésen construction, les conditions de livrai-son, tolérances de fabrication. Caracté-ristiques dimensionnelles et mécaniquesdes poutrelles classiques, poutrelles
alvéolaires et intégrées au béton, tubeset profils creux pour construction, laminésmarchands, barres et profilés en aciersinoxydables, palplanches et rails de pontsroulants.
Construction métallique Conception des structuresde bâtiments Presses de l’école nationale des Ponts et chaussées - ÉDITION 2008 (137 pages)ISBN 978-2-85978-438-6Y. Lescouarc’h
Prix de vente : 40,00
Le dimensionnement des structures debâtiments est réalisé par calculs informa-tiques et application de critères règlemen-taires définissant les efforts et déforma-tions admissibles. Ce n’est pas cet aspect
qui est présenté dans le présent ouvrage,mais la phase qui précède ce dimension-nement, à savoir la conception d’ensemble
et de détails des structures, c’est-à-direle choix des dispositions constructivespour les barres et assemblages : positiondes barres dans l’espace, choix de formede section, nature des liaisons et appuis,
choix de types d’assemblages et positionde leurs composants…
Plus qu’une mise à jour du précédentguide édité en 2001, cet ouvrage prend encompte l’ensembledes évolutions du contexte normatif etrèglementaire applicable aux garde-corps.Il fournit les informations nécessaires àleur conception, leur dimensionnement etleur mise en œuvre dans trois parties dis-tinctes selon la destination des ouvrages
: garde-corps accessibles au public (bâti-ments d’habitation, bureaux, commerces,ERP…), garde-corps industriels et garde-corps installés sur les tribunes et lesstades. En annexe, le guide aborde aussiles rambardes des ponts et ouvrages d’art,ainsi que les barrières de protection despiscines.
Comment fairedes garde-corps ? SEBTP - ÉDITION 2009 (144 pages)
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Revue constructionmétallique
N° 3 / 2 0 11
C ONS T R U C T ION MÉ T ALLIQU E
R E V U E
c c n i - ’ r r i i r i n – in - in c . :
- : ic i n c ic .c
Revue construction métallique3-2011
TECHNIQUE ET APPLICATIONS• Résistance d’un poteau mixte sollicité
en compression et en flexion bi-axiale Ph. BEGUIN
• Formulaire pour la détermination desmodes propres de structures simplesP.-O. MARTIN - A. BEYER
• Application de l’Eurocode 8-1. Justi-cations permettant l’utilisation de la
classe de ductilite DCL avec un coeffi-cient de comportement q = 2.CTICM
• Conception et dimensionnement desdiaphragmes horizontaux utilisés dansles constructions parasismiquesCTICM
Revue construction métallique4-2011
ARTICLES
• Comportement des bâtiments métal-liques lors du séisme de Christchurch,Nouvelle Zélande, en 2010 et 2011M. BRUNEAU, O. CLIFTON G. MACRAE,
R. LEON A. FUSSELL• Risques pour les personnes dans les
incendies d’entrepôts à simple rez-de-chausséeN. HENNETON, J. KRUPPA, B. ZHAO
TECHNIQUE ET APPLICATIONS• Déversement des poutres suspendues -
Utilisation du gratuiciel LTBeamY. GALÉA
• Résistance à la traction d’un assem-blage par brides circulaires boulonnées
M. COUCHAUX• Résistance au ambement d’un pro-
fil creux circulaire de classe 4 selonl’eurocode 3T. MINH NGUYEN
• Valeur du coefcient structural cscdpour un bâtiment en acierD. CLAVAUD
THÈSES• Analyse du comportement au feu des
planchers mixtes acier-béton constituésde poutres cellulaires
G. BIHINA• Comportement des assemblages par
brides circulaires boulonnéesM. COUCHAUX
N° 4/ 2 011
C O N S T R U C T I O N M É
TA L L I Q U E R E V U E
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Les ouvrages présentés icisont en vente au CTICM :01 60 13 83 00
Tarifs de l’abonnement annuel 2012 (4 numéros) :France 149 € TTCÉtranger 185 € TTC
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Centre technique industriel de la construction métallique
REVUE
La référence depuis plus de 47 ans
CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
Espace Technologique - L’orme des merisiers - Immeuble Apollo - 91193 Saint-AubinTél.: 01 60 13 83 00 Fax: 01 60 13 13 03
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Conçu par l’architecte italien StefanoBoeri associé à deux architectes marseil-lais, Ivan di Pol et Jean-Pierre Manfredi,le Centre régional de la Méditerranée esten construction (CEREM) au bord d’unedarse, face au Fort Saint-Jean. La structureen forme de « C » laissera la mer littérale-ment pénétrer à l’intérieur du bâtiment.
Stefano Boeri a pensé l’ensemble eau etconstruction comme un tout : « la mer estune partie constitutive de l’architecturede ce centre, elle devient ainsi un véri-table espace public et symbolise la liaison
entre Marseille et la Méditerranée ». Lapartie supérieure du bâtiment accueilleraun belvédère, un espace de promenadeet plusieurs espaces d’expositions. Lehall d’accueil et les bureaux seront dansla partie centrale. La partie basse, qui setrouvera sous l’eau, sera composée d’unamphithéâtre de 450 places. Toute la
structure sera constituée de nombreusesparties vitrées qui permettront de voir tou-
jours la mer.A découvrir avec ConstruirAcier le 22 marsprochain.
Actualités
ConstruirAcier s’affiche surle web
Visite du CEREM à Marseille
Fluidifier à la fois la navigation et la re-
cherche d’informations en rendant comptede toute l’actualité de la filière acier : telssont les principaux objectifs qui ont pré-sidé à la refonte du site de ConstruirAcier.Plus claire et plus ergonomique, la nouvelleinterface propose entre autres nouveau-tés, une home page entièrement dédiée àl’actualité de ConstruirAcier et à l’universde la construction, une nouvelle boutiqueen ligne pour les commandes d’ouvrageset de publications et, enfin, des contenusenrichis restituant tout le patrimoine deconnaissances de l’acier de l’association
depuis plus de 50 ans.
www.construiracier.fr, le site de référencede l’architecture et de la construction
acier.
À vos projets… Planchez ! Pour la dixième année consécutive,ConstruirAcier organise son grandconcours d’idées. Sujet : « Plus vite, plushaut, plus fort » : l’acier aux Jeux olym-
piques. Imaginez un ou plusieurs équipe-ments du parc olympique (stade d’athlé-tisme, salle indoor ou bâtiment du villagedes athlètes) en utilisant toutes les carac-téristiques techniques et esthétiques del’acier. Remise impérative des dossiers : le
15 mars 2012.En partenariat avec les Compagnons duDevoir, le concours Culture Acier 2012 a,lui, pour thème « Le passage ». Pour un
lieu existant de leur choix, les étudiantsen école d’architecture intérieure devrontconcevoir une porte réalisée essentielle-ment à base d’acier. Remise des projets :le 28 mars 2012.Inscrivez-vous vite sur www.construiracier.fr
Collection Acier 10/50 àsuivre…Après deux premiers numéros consacrés
aux immeubles de bureaux et aux équipe-ments culturels parus en septembre 2011,ConstruirAcier vient de publier les opus 3et 4 de sa toute nouvelle collection, dédiés
respectivement aux lieux d’enseignement
et aux bâtiments de production et de lo-gistique. Bientôt disponibles sur le site etdans certaines librairies spécialisées.
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Sommaire enseignement• LYCÉE D’ARSONVAL, Joué-lès-Tours (37)• COLLÈGE ROSA-BONHEUR, Bray-et-Lû (95)• LYCÉE EUGÈNE-IONESCO, Issy-les-Mouli-
neaux (92)• LYCÉE POLYVALENT JOSEPH-GALLIÉNI,
Toulouse (31)
• HONG KONG DESIGN INSTITUTE, SaiKung District, Hong Kong
• LYCÉE MARCEL-SEMBAT, Sotteville-lès-Rouen (76)
• ÉCOLE D’ARCHITECTURE DE PARIS-BELLEVILLE, Paris 19e
• ÉCOLE, COLLÈGE ET MUSÉE, Taufkirchen-an-der-Pram, Autriche
• INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIR-MIERS, Abbeville (80)
• CENTRE DE FORMATION CNAM BRE-TAGNE, Ploufragan (22)
• ÉCOLE MATERNELLE JEAN-JAURÈS, Ce-
non (33)
Sommaire bâtimentsde production :• CENTRE LOGISTIQUE, Aéroport de Paris-
Orly (94)• HALLE DE FABRICATION DU FALCON
F7X,Bordeaux-Mérignac (33)• BASE DE MAINTENANCE A380, Paris-Rois-
sy Charles-de-Gaulle (95)• CENTRE DE MAINTENANCE CARGOLUX,
Luxembourg-Findel• ÉTABLISSEMENTS TURBOMECA, Bordes (64) )• LES STUDIOS DU LENDIT, La Plaine Saint-
Denis (93)• CUISINE CENTRALE, Villeneuve-sur-Yonne
(89)• MAROQUINERIE DES ARDENNES, Bogny-
sur-Meuse (08)• LIGNE D’ASSEMBLAGE AIRBUS A350,
Toulouse-Blagnac (31)• CENTRE D’EXPLOITATION DES FORES-
TIERS SAPEURS, Brissac (34)• B’TWIN VILLAGE, Lille (59)
Fort de son tout nouveau stand réalisé endifférentes nuance d’acier (autopatinable,inox polimiroir, galva…), ConstruirAcier étaitprésent au salon Batilux de Monaco quis’est déroulé du 19 au 20 janvier derniers.Une manifestation riches en contacts etéchanges avec des architectes renommés.Dédié à la rencontre entre architectes etacteurs de la construction haut de gamme,le salon Batilux a ainsi organisé, le 20 jan-vier dernier, une table ronde réunissant 24grandes signatures du monde de l’architec-
ture. Au programme : la contrainte des normeset des réglementations face à la créationarchitecturale.Des anciens, comme JacquesFerrier, Bruno Rollet, Cyril Tretout, Francis Soler,
Jean-Paul Viguier, Cesare Maria Casati, auxnouveaux-venus, comme Anne Démians, Jean-Philippe Pargade, Franck Hammoutène ou en-core Manuel Gausa, tous se sont exprimés surla nécessité de produire des règles de l’art,seules capables d’inscrire les normes, règleset certifications dans une relativité temporelle.Au-delà du seul état des lieux, les architectesont mis un point d’honneur à rédiger « La dé-claration de Monaco », deuxième du genre, unmanifeste prônant la fin des absolus, le retourau rôle de l’architecte, l’affirmation du principe
architecte/création, industriel/innovation et unappel lancé à tous les acteurs du bâtir pourétablir de bonnes pratiques intégrant les objec-tifs d’un mieux vivre la construction.
ACIER revue d’architecturen°4 vient de paraître
Les deuxièmes rencontres
d’architectes de Monaco
Ne manquez pas le quatrième numérode cette revue conjointement éditée parConstruirAcier et le CEDAM. Au sommairede ce numéro :• Grand Stade de Lille Métropole,
Villeneuve-d’Ascq-Lézennes• Revue des livres• Ancienne école d’architecture, Nanterre• Jean MasConstruire en acierImmeuble Basalte, Paris-La-Défense• Commissariat de Sécurité Publique, Cli-
chy Montfermeil
• Foyer logement de jeunes travailleurs,Paris 12e
• Hall D de l’aéroport, Toulouse-Blagnac• Passerelle sur la Marne, Meaux• Musée de la Grande Guerre, Meaux
• Complexe sportif, Deauville• Atelier de maintenance des moteurs
d’Air France Industries, Paris-Orly• Rénovation de la tour Bois le Prêtre,
Paris• Prix européens 2011 de la construction
métallique• Les ponts en acier autopatinable
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RAVOYARD
Force est de constater que bien souvent l’histoire d’unesociété de construction métallique débute par : « Il était
une fois la forge familiale… ». Mais il y a toujours des
exceptions à la règle. La société Ravoyard fait partie des
exceptions. Devinette : quelle pouvait bien être l’activité
d’origine de cette société établie à Vaudrey dans le Jura,
département dont le taux de boisement est de plus de
46 % et où 25 % des emplois vont à la filière bois *?De la charpente bois ? Bravo, quelle perspicacité, vous
avez gagné ! Mais ceci est du passé. Ravoyard holding
déclinée XXI e siècle c’est 3 sociétés dédiées au métal.
Entretien avec Éric Ravoyard 3 e du nom à diriger la
société. Propos recueillis par Isabelle Pharisier
CMI - Comment passe-t-on de lacharpente bois à la constructionmétallique ?
Éric Ravoyard : mon grand-père qui étaitmenuisier charpentier a monté en 1937une entreprise de charpente bois. Il étaitartisan. Il a commencé son activité avectrois ou quatre compagnons. Il avait deuxfils. Lors de sa succession en 1964-1965,il a cédé à mon père l’entreprise de Vaudrey(celle où nous sommes toujours), et a “ins-
tallé”, également dans le bois, son autre filsà Mouchard, un village proche de Vaudrey.Très rapidement les deux frères se sontretrouvés en concurrence.Or à cette époque, l’État incitait les agri-culteurs à faire des bâtiments en struc-ture métallique. Un jour, un agriculteur estvenu voir mon père pour lui demander deréaliser un bâtiment non pas en bois maisen métal, et mon père s’est “laissé faire”.C’est de cette façon qu’il “est entré” enstructure métallique. Au début, il a un peu“copié” ce qu’il voyait. Il faisait des plans
le soir ou le week-end et la semaine il cou-pait, soudait, perçait. L’avantage c’estqu’il faisait tout. Les compagnons de lacharpente bois se sont également mis à la
charpente métallique. En l’espace d’une di-zaine d’années il a considérablement déve-loppé l’entreprise et entre 1980 et 1990,comme pour beaucoup de constructeursmétalliques, cela a été “de la folie” !L’activité bois, axée exclusivement sur lamaison individuelle, a été complètementabandonnée en 1992, elle n’était pas ren-table au regard de nos besoins.
CMI - À quel moment avez-vousintégré l’entreprise et pour quelleraison ?
Éric Ravoyard : je suis arrivé dans la sociétéen 1989 à la création de Profil C, sociétéde profilage et pliage acier. À la fin de mesétudes (une maîtrise de commerce interna-tional) j’ai repris une entreprise de chaudron-nerie viticole pour un groupe libanais. J’aitravaillé pour eux pendant trois ans. Puismon père m’a “alléché” en me disant qu’ily avait de nombreuses choses à développerchez Ravoyard et notamment chez Profil Cqui venait d’être créée. J’avais et j’ai tou-
jours une grande attirance pour la tôle que j’ai appris à travailler dans la chaudronnerie,mais j’aime aussi beaucoup la charpente, enfait, j’aime le mixte des deux.
Éric Ravoyard, président deRavoyard Holding
* source Made in Jura
Portrait
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CMI - Vous avez commencé chezProfil C. Pour quelles raisons
votre père avait-il créé cettesociété ?
Éric Ravoyard : chez Ravoyard nous avionsbesoin de certains produits en ossaturesecondaire, en couverture, en bardage…Mon père a donc créé Profil C pour réa-liser ces produits. Ravoyard charpentemétallique était le premier et le principalclient de Profil C. Nous avons développéles produits à l’échelle industrielle demanière à pouvoir les proposer à d’autresconstructeurs métalliques… concurrents
de Ravoyard ! Au début cela n’a pas étésimple : imaginez lorsque vous démarchezde potentiels clients en vous nommant Ra-voyard et en étant basé à Vaudrey… Cer-tains ont catégoriquement refusé.Nous avions un gros avantage : l’approcheétait complètement différente de celle desindustriels de la métallurgie, contraire-ment à eux nous pouvions nous présentercomme des professionnels de la charpentemétallique qui apportaient des produitspour les charpentiers métalliques. Nousparlions le même langage que nos clients
et en plus nous pouvions nous différencierdes industriels de la métallurgie par laconnaissance de l’approvisionnement, desplannings sur le terrain, la maîtrise de la
mise en œuvre du chantier…Ravoyard a été le client unique de Profil C
pendant moins d’un an car mon but étaitde développer une autre clientèle. Il a tou-
jours été important pour moi que les deuxsociétés ne dépendent pas l’une de l’autre.Actuellement Ravoyard CM représente àpeine 5 % du chiffre d’affaires de Profil c.En 1990 la société Ravoyard faisait àpeu près 15 millions d’euros de chiffresd’affaires alors que Profil C n’en faisaitque 100 000 € ! L’activité a commencé àprendre un peu d’importance vers 1994-1995 date à laquelle nous avons réalisé unchiffre d’affaires de l’ordre de 5 millions de
francs (environ 760 000 euros).Aujourd’hui le groupe Ravoyard est com-posé de 5 sociétés et compte environ100 salariés.
CMI - Votre père vous a laissé lesrênes de Ravoyard CM et Profil Cen 2002. Comment avez-vousrepris le flambeau ?
Éric Ravoyard : en effet, si mon père estresté jusqu’à la fin 2011 en tant que pré-
sident du conseil de surveillance de la hol-ding, en revanche il a pris sa retraite dedirigeant en août 2002 et il m’a confié lesrênes.
65 000 m² d’ombrièresconstruites dans lesPyrénées-Orientales
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Nous avons depuis beaucoup investi dansle parc machine-outil. Nous avons dévelop-pé de façon conséquente “l’activité tôle”avec l’acquisition de 3 lignes de profilage,une en 2002, une en 2007 et une fin 2011.À ma prise de fonction en 2002 je souhai-tais donner une autre image, une autre
identité que celle donnée par mon père,cela me paraissait important. Il n’est ja-mais simple de reprendre une entreprisefamiliale, fortement marquée par les em-preintes du dirigeant « créateur ».Il m’a fallu plusieurs années pour maîtri-ser toutes les ficelles du métier et faireaccepter mes méthodes. La réticence auchangement…
CMI - Certaines années vousenregistrez un chiffre d’affaires
important à l’export. Quels sontdonc vos marchés à l’étranger ?Éric Ravoyard : certaines années nous fai-sons effectivement un chiffre d’affairesimportant à l’export. En parallèle à nosactivités de charpentiers nous avons déve-loppé un produit : le pare grêle. C’est unbrevet Ravoyard déposé en 1995 ou 96.Le chiffre d’affaires à l’export est presqueentièrement réalisé grâce à ce produit.Nos clients pour les pare grêle sont essen-tiellement des constructeurs automobiles.Ces clients nous ont permis de nous déve-
lopper énormément à l’export. Nous avonstravaillé en Slovaquie, en Slovénie, enAlgérie,... Ce sont toujours des marchésimportants et qui plus est nous y répon-dons en TCE*.En France, nous venons de terminer unparking de 65 000 m², et nous sommes entrain d’en nir un autre de 18 000 m² dansle sud de la France. Nous essayons de nousdiversifier au maximum pour adapter nosoffres à la demande.
CMI - Créer, inventer denouveaux produits semble êtrevotre carburant ?
Éric Ravoyard : oui effectivement, je n’ai decesse de trouver de nouvelles solutions, denouveaux produits. Quelques exemples àla volée ? Par le passé nous avons fait desgouttières demi-ronde. Nous avons égale-ment créé un système de panneaux d’affi-chage pour les entrées de ville. Ce produita très bien fonctionné jusqu’au jour où leministre de l’aménagement du territoire et
de l’environnement, Dominique Voynet, aréduit de 30 % la surface d’affichage desentrées de ville…Je ne pourrais pas vous énumérer tous
les produits que nous avons mis en place,mais de tous ceux que j’ai inventés, laplus belle réussite est le pare grêle. Celanous a permis d’avoir une ouverture versd’autres pays, d’autres clients, d’autresindustries que nous n’aurions pas captéssans ce produit.
CMI - À propos d’EDF EN, c’estpour eux que vous avez développéProfil S, expliquez-nous en quoicela consiste ?Éric Ravoyard : Profil S est un systèmed’intégration de modules photovoltaïquessouples sur une tôle. Nous l’avons mis enplace en partenariat avec EDF EN.Ce produit est à la fois une solution de cou-verture pour les bâtiments et un outil deproduction d’électricité. Composée d’une
partie bac acier et d’un module photovol-taïque. La puissance est de 50Wc/m².Selon la région où il est installé il peut pro-duire l’équivalent de la consommation de20 foyers. Une telle surface permet d’éviterle rejet de 23 tonnes de CO
2 dans l’atmos-
phère. Dans le monde agricole, les bacsacier représentent une part importante dumarché de la toiture.C’est pour répondre aux exigencesde cette clientèle que le produit a étédéveloppé.La tôle solaire s’adapte sur tous les sup-
ports (poutrelle, panne mince) tout en ga-rantissant l’étanchéité complète de la toi-ture. Grâce à son procédé de câblage exté-rieur, il offre des avantages très concrets :aucun risque de fuite.Nous avons créé la société Profil S pourdévelopper et exercer cette activité. Celaa très bien fonctionné pendant deux ans,nous avons fait de nombreux hangars agri-coles qui étaient donc financés par EDFEN. L’activité est retombée brutalementlors de la baisse du tarif de rachat del’électricité photovoltaïque.
CMI - Sur quel type de marchéRavoyard CM intervient et dansquel périmètre géographique ?
Éric Ravoyard : notre rayon d’action va deLille à Valence en passant par Paris et Lyon,en gros la moitié Est de la France. L’inté-gralité de notre service commercial estimplantée sur ce territoire (même si toutle monde est basé ici). Mais bien entendunous allons au-delà de ce territoire dès lors
que le projet le nécessite.Nous ne faisons jamais de marchés pu-blics ou presque. Nous répondons éven-tuellement aux appels d’offres régionaux
Portrait
* Tous corps d’état
Vus del’atelier de Profil C© Ravoyard
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comme par exemple cette année pour lamaison de l’innovation à Dijon signée parArte-Charpentier, ou encore le projet dela Commanderie de Dole -– un sacré pro-
jet avec une poutre intégrant un passagetechnique humain à l’intérieur, le toutpesant 200 t et mesurant 70 m de long –
mais nous n’irons pas faire un marché pu-blic à Paris. En fait, le secteur privé noussuffit.Nous réalisons 70 % de notre activité surla Franche-Comté, l’Alsace et Paris. Dansce triangle nous intervenons essentiel-lement pour des bâtiments industriels etcommerciaux mais jamais pour du loge-ment. Cependant je songe à ce marché,nous étudions actuellement des solutionstechniques. Nous cherchons des solutionsinnovantes et simples !
CMI - Pour quelle raison vousêtes vous également installés enSlovaquie ?
Éric Ravoyard : effectivement nous avonsune petite agence Profil C en Slovaquieavec trois personnes du pays. J’ai créécette agence après avoir fini le chantier deTrnava. Pour ce projet nous avons fait ap-pel à un bureau d’études local pour suivrele chantier. Ce dernier terminé j’ai proposéà l’ingénieur qui nous avait servi d’inter-
prète et qui connaissait la charpente decontinuer pour monter une petite agencequi vendrait nos produits sur place.Dans cette agence il y a un ingénieur cal-culateur, une dessinatrice qui fait des plansde charpente et une personne qui fait unpeu de tout, dont le commercial. Avoir unedessinatrice est important: pour vendre desproduits Profil C il faut qu’ils soient inté-grés au plan dès la phase conception, d’oùl’intérêt de faire nous-même les plans ! End’autres termes : nous faisons les plans desautres avec nos produits. Quand nous avons
démarré en Slovaquie il y avait un marchéénorme. Mais avec la crise, le marché abeaucoup diminué, bien plus qu’en France.Nous leur avons vendu beaucoup de pannesalors que je pensais leur vendre de la tôle !
CMI - Comment voyez-vous lesannées à venir ?
Éric Ravoyard : l’avenir à court terme :L’EN 1090. Nous avons commencé cegros chantier il y a 6 mois. Notre objectif :
être certié à la n de l’année. J’ai misen place un groupe de travail constitué desix personnes (bureau d’études, ateliers,etc.) qui se réunit toutes les semaines.
Nous avons consacré les premières réu-nions à lecture de la norme afin d’unepart que tout le monde comprenne lestenants et les aboutissants et d’autrepart s’en imprègne. Nous travaillons sujetpar sujet, demi-paragraphe par demi-pa-ragraphe ! Le projet est bien accepté carl’ensemble des salariés est fier d’essayerd’apporter des solutions. C’est d’ailleurseux qui trouvent la majeure partie dessolutions.Concernant le volume d’activité, 2012
démarre bien pour nous, nous sommesoptimistes.Quoiqu’il advienne, nous devons resterdans notre cœur de métier mais diversifiernos produits. Il est trop dangereux de ba-ser une activité sur un unique produit. Denos jours un produit peut avoir le vent enpoupe pendant deux années et retombercomme un soufflé. Nous essayons doncen permanence de renouveler, de dévelop-per des produits même s’ils doivent êtreéphémères.Pour l’avenir à moyen terme, je suis convain-
cu d’une chose : il va falloir que nous nousdéveloppions.Depuis environ un an et demi nous noussommes beaucoup investis dans le déve-loppement de Profil C. Nous avons eu rai-son puisque cette année nous atteignons15 millions de chiffres d’affaires alorsqu’en 2002 nous n’en faisions que 6.Pour Ravoyard nous devons développerdes nouveaux produits nous permettantde proposer des systèmes qui feront tra-vailler les deux sociétés, l’avenir c’estl’adaptation.
Vus del’atelier de Ravoyard© Ravoyard
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Nouvelle réglementation parasismiquefrançaise applicable aux ponts à risque normal
Se reporter également à l’article page 6 du CMI N° 5-2011 Le texte ofciel
Arrêté du 26 octobre 2011 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique
applicables aux ponts de la classe dite « à risque normal » - Parution au JO du 10 novembre 2011.
Catégorie d’importance
Tableau 1 : Catégorie d’importance
Catégorie
d’importance
Coefficient
d’importance γIPonts
I /Les ponts hors du domaine public, ne desservant pas un ERP et ne figurant pas en
catégorie III ou IV.
II 1,0 Les ponts hors du domaine public desservant un ERP ;Les ponts du domaine public ne figurant pas dans les catégories III et IV.
III 1,2
Les ponts du domaine public qui portent, franchissent ou longent une des voies
suivantes : autoroute, route express, voie à grande circulation, ligne ferroviaire à
grande vitesse ;
Les ponts canaux (hors ceux de la classe à risque spécial) ;
Les ponts situés dans l’emprise des ports maritimes ou fluviaux (hors ports de
plaisance) ;
Les ponts pour avions hors ceux de la catégorie IV.
IV 1,4
Les ponts pour une piste ou pour la circulation des avions des aéroports pouvant
recevoir des avions de plus de 24 m d’envergure ou avec une largeur du train
d’atterrissage supérieure à 6m ;
Les ponts primordiaux pour les besoins de la sécurité civile, la défense nationale et le
maintien de l’ordre public.
Paramètres des spectres de réponse élastiqueTableau 2 : Paramètres des spectres de réponse élastique dans les directions horizontales
Classe de
sol
Zones de sismicité 1 à 4 Zone de sismicité 5
S T B (s) T
C (s) T
D (s) S T
B (s) T
C (s) T
D (s)
A 1,00 0,03 0,20 2,50 1,00 0,15 0,40 2,0
B 1,35 0,05 0,25 2,50 1,20 0,15 0,50 2,0
C 1,50 0,06 0,40 2,00 1,15 0,20 0,60 2,0
D 1,60 0,10 0,60 1,50 1,35 0,20 0,80 2,0
E 1,80 0,08 0,45 1,25 1,40 0,15 0,50 2,0
Tableau 3 : Paramètres des spectres dans la direction verticale
Zones de sismicité avg / a
g S T
B (s) T
C (s) T
D (s)
1 à 4 0,9 1,0 0,03 0,20 2,5
5 0,8 1,0 0,15 0,40 2,0
Règles de construction
NF EN 1998-2 : Calcul des structures pour leur résistance au séisme – Partie 2 : Ponts
NF EN 1998-1 : Calcul des structures pour leur résistance au séisme – Partie 1 : Règles générales,
actions sismiques et règles pour les bâtiments
NF EN 1998-5 : Calcul des structures pour leur résistance au séisme – Partie 5 : Fondations,
ouvrages de soutènement et aspects géotechniques
Ces trois normes doivent être utilisées avec leur Annexe Nationale.
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Construire en métal, un art, notre métier
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Accelération horizontale du sol
Accélération horizontale de calcul ag pour l’utilisation des spectres de calcul de l’Eurocode 8
Tableau 4 : Accélération horizontale de calcul ag
ag = γ
I a
gr
Zone de
sismicité
Catégorie d’importance
II III IV
2 0,70 0,84 0,98
3 1,10 1,32 1,54
4 1,60 1,92 2,24
5 3,00 3,60 4,20
Accélération nominale aN pour l’utilisation du Guide AFPS 1992 pour la protection
parasismique des ponts pendant la période transitoire
Tableau 5 : Accélération nominale aN
Pour une utilisation alternative du Guide AFPS 1992 pendant la période transitoire (en m/s2)
Zone de sismicitéII III IV
2 1,0 1,5 2,0
3 1,5 2,0 2,5
4 2,5 3,0 3,5
5 3,5 4,0 4,5
Pendant la période transitoire, c’est le zonage du décret 2010-1255
qui doit être pris en compte.
Calendrier de la mise en application
Tableau 6 : Dates d’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation
Pont faisant l’objet d’une
consultation ou d’un appel public
à la concurrence pour le marché
de travaux ?
Oui Non
Date de référenceDate de publication de la consultation ou
de l’appel publicDate de début des travaux
Date d’entrée en vigueur de la
nouvelle réglementation1er janvier 2012 1er janvier 2012
Date de fin de la période
transitoire31 mars 2012 31 décembre 2012
Zonage sismique
Défini par le décret 2010-1255 du 22 octobre 2010.
Carte de zonage : voir la fiche n° 13 parue dans le CMI 3-2011.
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Le temps est venu de bousculerl’univers du résidentiel », soutientVincent Birarda. Et tant pis si pour
concrétiser sa vision, ce fils de maçon doitsymboliquement tuer le père, vouant à unedisparition prochaine l’ancestral métier deconstructeur au profit de celui d’assem-bleur. Depuis septembre 2011, l’ingénieurbâtiment habite en effet sa création, unsystème constructif complet résolument
à contre-courant des tendances patrimo-niales actuelles et qu’il a voulu le prototypegrandeur nature d’un grand défi : rendre ar-chitectural un produit industriel mettant en
œuvre l’ensemble des solutions acier - closet couvert - offertes par le groupe Arcelor-Mittal Constructions (AMC).« Je voulais prouver qu’à partir des différentsproduits développés par le groupe pouvaitêtre conçue de manière industrielle unemaison individuelle, esthétique et confor-table, répondant à toutes les contraintestechniques, thermiques et sismiques »,explique l’homme, responsable de l’activité
planchers au sein de la branche Arval d’Ar-celorMittal. Pari réussi, à Murles (Hérault),avec l’aide de Serge Pradeille pour la partiearchitecturale.
À Murles Le pari de l’acier au serviced’une maison individuelle Née de la volonté trempée de son propriétaire, chef de
marché planchers au sein du groupe ArcelorMittal, la
maison de Vincent Birarda prouve que l’acier industriel
se plie parfaitement aux exigences d’une habitation
individuelle. Ou comment un exercice de style industriel
s’est fait prouesse architecturale et environnementale.
«Pose de la structure en acier
Sur le terrain
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Un pari techniqueAfin que l’expérience soit concluante etle projet duplicable, toute solution sur me-sure devait être proscrite. Dont acte : seulsles matériaux standards présents sur lemarché pénétreront le chantier ! Ainsi, surun terrain choisi pour son sol argileux et
sa forte déclivité afin de « corser » encorel’exercice, la construction acier repose sur24 massifs de fondation préfabriqués plan-tés au sol (12 pour la construction elle-même, 12 pour la piscine et la terrasse),massifs ordinairement utilisés pour sup-porter les candélabres et devant l’insolitedestination desquels le fournisseur a d’ail-leurs exigé une décharge de responsabi-lité ! Après que l’étude de sol ait défini laprofondeur à laquelle chaque massif devaitêtre situé (entre -1,5 m et -2,1 m), chacunde ces éléments a été relevé altimétri-
quement pour dessiner aux cotes exactesla structure du support de l’édifice et re-prendre 10 tonnes du bâtiment.
Sur ces plots s’élève une ossature en aciergalvanisé. Ce système poteaux-poutress’appuie sur 14 poutres en T inversé SFB(Slim Floor Beam) et associe un plancherde dalles préfabriquées sur bac acier detype Cofradal® 200 à des poutres intégréesen acier dont l’aile inférieure est plus largeque l’aile supérieure. Cette configurationpermet d’accueillir lesdites dalles directe-
ment sur la semelle inférieure de la poutre,les deux composants constituant alors leplancher. Avantage : optimiser le volume
utile des pièces par la réduction de l’épais-seur du plancher, offrir une plus grandeflexibilité altimétrique et réduire les pontsthermiques linéiques.
Les planchers Cofradal® 200 combinentpour leur part bac acier avec laine de roche
et béton. « Ce système, livré prêt à poser,affiche de nombreuses qualités », assurele spécialiste de la question. La légèretéd’abord (un poids deux à trois fois inférieurà celui des dalles traditionnelles en béton)bien que reprenant jusqu’à 400 kg/m2, larapidité et le coût de pose ensuite (sansétaiement préalable ni béton rapporté),le comportement enfin, la laine de rochede densité 50 kg/m3 située dans l’âmedu plancher faisant de ce produit un iso-lant thermique et acoustique autant qu’unécran coupe-feu (jusqu’à deux heures de
résistance à l’incendie). Les planchers basont par ailleurs été complétés en usine par100 mm de polyuréthanne (PU) en sous-face, dont le contact du débord avec lalaine de roche des parois verticales as-sure la continuité d’isolation entre sol etfaçade, avec une résistance thermique de5,80 m2.K/W.
Les parois extérieures, quant à elles, sontconstitées de panneaux sandwich Taranisde la gamme FlamStyl (AMC/Arval - mo-dules de 1 m) dont la garniture en laine de
roche doublée de chanvre a été optimiséepour une meilleure maîtrise thermique (voirencadré Rodrigue Leclech). Ces modules
Structureacier 3D
Vue de dessous
Début de la pose des panneauxde la façade
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Sur le terrain
permettent d’intégrer directement le pare-ment extérieur, une finition industrielle elleaussi dont la teinte ocre s’intègre parfaite-ment aux paysages languedociens.Tous les assemblages sont assurés parquatre vis traversantes par panneaux.
Enfin, la toiture est réalisée avec le mêmeplancher Cofradal® 200 sur lequel reposent200 mm de laine de roche (R = 8 m2.K/W)et supporte une terrasse végétalisée de260 kg/m2 (150 mm de terre). La liaisonavec la façade est là encore acquise par un
débord de 200 mm en acrotère du panneauAranis, auquel s’adjoignent un revêtementd’étanchéité et 15 cm de substrat.
À l’arrivée : une maison de 161 m2 SHONet 145 m2 habitables aux besoins de chauf-fage minimalistes !
Un enjeu énergétiqueEn effet, « à partir de janvier 2013, toutesles constructions devront satisfaire lesnormes des bâtiments de basse consom-
mation (BBC) », rappelle le concepteur du
projet de Murles. Faire de son « modèle »un bâtiment répondant parfaitement auxcritères éco-performantiels de labellisa-tion Effinergie constituait donc un impé-ratif majeur. D’où une ambition : atteindre,à réception du chantier, les objectifs deperméabilité à l’air exigé par le référentiel
en fonction du climat et de l’altitude, ainsiqu’une consommation limitée à moins de40 kWep/m2 /an. Or, « cette gestion de lacontinuité de l’enveloppe isolante, pointessentiel d’une conception BBC Effiner-gie, fut incontestablement l’aspect le plusmarquant du projet », confie Vincent Bi-rarda. Accompagné par le bureau d’étudethermique Pouget Consultants, partenairehabituel d’AMC pour la partie R&D duGroupe, il identifie les points faibles dela construction, en renforce l’étanchéitéet définit ses équipements d’usage (voir
encadré page 31).Résultat : le projet remporte le premierprix 2011 du concours régional « Maisonsindividuelles basse consommation d’ener-gie-Effinergie ». Mieux encore : il est recon-nu à énergie positive (Bepos) puisque lamaison produit plus d’énergie qu’elle n’enconsomme grâce aux 4 120 kWh annuelle-ment produits par les 22 m2 de panneauxphotovoltaïques projetés sous les débordsde la toiture à plat, production appelée àcompenser en grande partie les 4 785 kWhannuels consommés dans le même temps
par la pompe à chaleur, le chauffe-eau ther-modynamique, la VMC et l’éclairage.« Cette maison exemplaire et reproductibleprouve que le développement de systèmesconstructifs acier sur le champ de l’habitatindividuel peut représenter une carte ma-
jeure pour la sauvegarde des ressourcesénergétiques et, plus généralement, cellede l’environnement », se réjouit Éric Barlet,co-animateur du concours régional au CAUEdu Gard. Le projet de Vincent Birarda seclasse en tête sur la plupart des critères :innovation, performances énergétiques
« tout temps », reproductibilité industrielle…
Coupeverticalegénéraleéclatée
Un chantier très particulier
Responsable depuis trois ans de l’entreprise Delord, filiale de Phocea Constructions
Métalliques, Jean-Pierre Chay sait assurément monter la gamme ArcelorMittal Constructions
du bout des doigts ! Pour autant, « le projet de Vincent Birarda exigeait un savoir-faire très
différent de celui traditionnellement requis sur les chantiers industriels, avec des contraintes
d’assemblage beaucoup plus fines répondant aux exigences esthétiques et de confort
inhérentes à tout habitat privé », expose l’entrepreneur. Séduit par le challenge, ce dernier
n’a néanmoins pas hésité à s’impliquer dès la phase de réflexion du concept afin de
retravailler, sur plan, chaque détail, profil et section des fixations et attaches en fonction de
ces impératifs, « un travail collaboratif plutôt exceptionnel dans ce métier mais très instructifet largement facilité par le double profil « maître d’œuvre/maître d’ouvrage » du propriétaire »
souligne-t-il.
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« Sans compter un impact environnementaltrès limité qui fait de ce bâtiment vertueuxun bâtiment vert tout court », insiste ÉricBarlet.
Un challengeenvironnementalPropre et rapide, le chantier signe déjàune empreinte écologique minimale. Toutcomme le bois, le métal s’inscrit en effet
dans la filière sèche, soit zéro m3 de bétoncoulé sur site ! À cette absence de déchet(et de nombreux transports) s’ajoutent lesnuisances de voisinage très réduites : grâceà une pose très rapide de la structure pré-montée en usine, le gros œuvre n’a duréque quatre semaines, assuré par trois as-sembleurs et un grutier. Enfin, « la valorisa-tion de l’acier étant éternelle, la destructionfuture de la maison serait sans préjudicepour le terrain », se félicite Vincent Birarda.« Laine de roche, laine de chanvre… Lechoix d’éco-matériaux pour se protéger du
froid hivernal ou lutter contre la surchauffeestivale participe aussi de la dynamiquedurable », soutient par ailleurs Éric Barlet,lequel souligne également la pertinencedu patio orienté plein sud et des occulta-tions mobiles pour profiter pleinement dela lumière sans subir l’intensité caniculaire.Même exigence encore avec la toiture-ter-rasse végétalisée de 200 m2 à l’arrosageassuré par un récupérateur d’eau de pluiede 15 m3 situé sous le patio, cette cuve ali-mentant parallèlement les sanitaires et lapiscine suspendue.
« Et les équipements intérieurs ne sont pasen reste », ajoute le conseiller info-énergiedu CAUE du Gard : un éclairage LED vient
ainsi compléter un positionnement des fe-nêtres et un puits de lumière conçus pourassurer un éclairage naturel performant,tandis que tous les matériels d’aménage-ment (PAC, VMC…) sont fournis par les en-treprises locales, dans le souci de réduireles transports, garantir la maintenance et,bien entendu, soutenir l’économie locale.
Un défi architecturalMais un bâtiment soucieux de son envi-ronnement se doit aussi d’inscrire sonarchitecture dans le territoire et « d’habi-ter » son paysage. « La maison d’acier deMurles devait donc être « contextualisée »,avec un impact visuel réduit », détailleVincent Birarda. Un vrai défi architectural !Outre sa contribution à la gestion ther-mique d’été, la toiture entièrement végétali-sée constitue une première réponse. Et, aupassage, un nouveau défi, urbanistique ce-lui-là, puisque le permis de construire seraun premier temps refusé (voir témoignage
Alain Guilbot).Quasi invisible sur ce toit dont l’inclinaisonn’affiche que 10°, les futurs panneaux pho-tovoltaïques seront positionnés le long dudébord de toiture de la partie Nord (maisorientés bien évidemment au Sud) afin demaintenir eux aussi l’intégration sur le sitede l’ensemble de la construction.De la structure ensuite, seuls les poteauxde la terrasse sud ouest restent apparentset sont peints de couleur Onyx.Enfin, la piscine suspendue, très origi-nale, repose sur une plateforme
En quelqueschiffres
• Durée totale du
chantier : 5 mois dont 4
semaines de gros-œuvre
• 7 livraisons majeures :
– 1 pour les massifs de
fondation
– 1 pour la structure
porteuse
– 2 pour les planchers
préfabriqués
– 1 pour les accessoires
de structure (terrasse,
débords de toiture,...)– 1 pour l›isolation de la
toiture et le revêtement
d›étanchéité
– 1 pour les habillages
intérieurs (menuiseries,
doublage,
cloisonnement…)
• Poids de la maison :
120 tonnes dont 20
tonnes pour la structure
métallique
SHAB 143,6m²
SHON 164,7m²
Données économiquesCoût des équipements (en TTC) 61 000 (hors photovoltaïque)
Coût des matériaux 160 000
Coût de la maîtrise d’œuvre (en € TTC) 7 000
Coût total des travaux (en TTC) 228 000
De gauche à droite : - Vue d’ensemble.
- Fixation poteaux sur massif
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Sur le terrain
Rodrigue Leclech, responsabledu pôle « études thermiques »
chez Pouget Consultants « TRAVAILLER SUR TOUTESLES INTERFACES »
La « maison d’acier » deVincent Birarda relève d’unconcept innovant pour del’habitat individuel. A-t-ilposé des problématiquesparticulières ?
L’énergie la plus respectueuse de l’envi-ronnement étant celle qui n’est pasconsommée, la performance de l’enve-loppe est l’enjeu majeur des bâtiments àfaible consommation d’énergie. Or, dansle cadre d’un système constructif tel quecelui conçu par Vincent Birarda, l’isolationpèche souvent par les interfaces où desponts thermiques viennent affecter la per-formance globale de l’ouvrage. Il a doncfallu relever un à un chacun de ces pointsde déperdition linéique possibles puismodéliser numériquement ces transferts
thermiques de liaisons.
Quelles modifications ont ainsidû être apportées au projet ?
Si les planchers Cofradal ® 200 ont offertd’emblée une parfaite isolation (valeur Up= 0,20 W/m2°C - résistance thermique de6,25 en haut et 4,65 en bas), les pan-neaux FlamStyl posés en façades ont, enrevanche, révélé une faiblesse surfaciqueà traiter, et ce malgré leur couche de laine
de roche de 160 mm (R = 4,2 m2.K/W).Un complément d’isolation a donc étéassuré par un doublage supplémentairede 80 mm portant à 240 mm l’ensemble,doublage constitué de laine de chanvre (R= 2,10 m2.K/W) et laine de bois derrièreune plaque de plâtre pour la protection aufeu. Résultat : une continuité de l’isolationassurant une résistance thermique de 6,5supérieure aux contraintes du référentielBBC (entre 4 et 5).Néanmoins, la « faille » la plus importantedu système provenait surtout des 12
poteaux traversant l’habitacle, ainsi que,dans une moindre mesure, des menui-series coulissantes. Aux joints posés en
usine sur les panneaux FlamStyl a doncété encore ajouté un scotchage renfor-çant l’étanchéité à l’air de l’ensemble,tandis que les menuiseries aluminium àrupteur de pont thermique (Profil System –R = 1,6 m2.k/W) ont nalement été mon-tées à l’aide de joints Compribande surune ossature secondaire fixée de plan-cher à plancher.Résultats : les tests ont affiché des me-
sures thermiques pour près d’un tiers(30 % exactement) supérieures à cellesfixées par la réglementation technique.
Votre rôle s’est-il arrêté là ?Une fois la question de l’enveloppe iso-lante traitée, restait à concevoir l’équipe-ment intérieur de la maison, c’est-à-diredéfinir les systèmes les plus performantset pertinents pour minimiser les cinqconsommations d’usage. Compte tenu dela relative constance du climat régional,
nous avons donc opté pour une petite PAC(puissance 5 kW/cop 4,17) air-eau dontles calories sont redistribuées par le plan-cher à l’aide d’un système intégré dèsl’usine. L’eau chaude sanitaire est four-nie par un chauffe-eau thermodynamiquede 270 litres. Une ventilation simple fluxhygroréglable gère les débits en fonctionde l’humidité des pièces. Enfin, le patioorienté plein sud maximalise les apportsde chaleur et de lumière tandis que desoccultations mobiles préviennent de l’in-tensité d’une canicule…
L’ensemble de ces élémentsporte à combien laconsommation de la maison ?
Au final, nous arrivons à une consom-mation annuelle d’énergie primaire de33 kWh/m2, soit 20 % de mieux que cequ’exigent les performances du BBCdans cette zone (40 kWh/m2). Le labelEffinergies-BBC était donc acquis, cer-tifié par Promotelec, mais la maison se
classe même Bepos puisque 22 m2 depanneaux photovoltaïques SolarStyl vontvenir compenser cette consommation.
Détail liaison poutre-poteau
INTERVIEW
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porteuse en acier, elle-mêmeposée sur pilotis (environ 3 m sous la pis-cine) afin d’absorber la déclivité du ter-rain. Tout comme la terrasse extérieure,son pourtour est habillé en Ipé.
Une ambition commercialeÉconome, écologique et esthétique… Pourrendre le projet viable, restait encore à le faireéconomique ! Là encore, la réussite sembleau rendez-vous : « malgré sa performanceglobale et son haut degré écologique, soncoût est inférieur à 1 350 €HT/m² SHON »,spécifie Vincent Birarda qui peut ainsi espé-rer percer le marché de la construction indi-viduelle. « Le Grenelle de l’Environnement etla RT 2012 impliquent une évolution de fondsur la mise en œuvre et l’innovation. L’acier,
dont les multiples avantages sont désormaisconnus promet dans ce cadre des solutionstechniques performantes à des coûts maîtri-sés », assure le concepteur.Séduites par la « maison témoin » ér igéedepuis septembre sous le soleil langue-docien, plusieurs personnes ont déjà faitpart de leur intérêt et pourraient êtreprêtes à prochainement adopter ce « mo-dèle », reproductible quels que soient leterrain, le climat (épaisseur de l’isolant
à adapter), la surface habitable ou lahauteur souhaitée.
Laurence Denès
Une réussite patrimoniale
Alain Guilbot,maire deMurles(280 hab.,
Hérault)
« UNE FIERTÉ LOCALE POURTOUS LES HABITANTS »« Tuiles canal, façades de ton pierre etruines médiévales… Niché au milieu desbois, à une quinzaine de kilomètres deMontpellier, Murles est un petit villagerural à la démarche urbanistique des plusclassiques. Inutile de dire que, dans cecontexte, la maison d’acier de VincentBirarda pouvait sembler fort incongrue.Toutefois, Murles affiche depuis plusieurs
années une forte sensibilité à la gestiondes ressources et l’approche énergétique :régulation de l’éclairage public, réactivation
d’anciennes sources pour l’entretien desespaces verts… Dès lors, l’implantationsur notre territoire de ce projet résidentielà forte valeur ajoutée environnementale nepouvait que retenir notre attention. Aussin’ai-je pas hésité à m’engager personnelle-ment, devant la DDTM*, à très rapidementmodifier le PLU communal dans le sens du
Grenelle 2 qui venait tout juste d’être pro-mulgué, afin que le permis de construire soitenfin délivré, et ce malgré ses « entorses »aux recommandations urbanistiques encoreen cours (toit-terrasse notamment). La mai-son a ainsi pu être édifiée et, parfaitementintégrée à son environnement végétal, elleconstitue aujourd’hui une véritable fiertélocale pour les habitants, tous conviés à lavisiter. Cette réussite patrimoniale suscitemême des émules, d’autres habitationsayant, depuis, tablé elles aussi sur les ma-tériaux modernes pour faire rimer efficacité
et inventivité. »* Direction départementale des territoires et dela mer (ex DDE)
TÉMOIGNAGE
Données énergétiquesRéférence Valeur maison Murles Rapport Valeur
Ubat 0,41 < 0,59
C (kWh énergie primaire/m2/
an)
33 < 106
Tic (°C) 33.4 < 33.8
Consommations
PosteEnergie finale Energie primaire par m²
kWhEF kWhEP/m²shon
Chauffage 447,3 7,0
ECS 1079,2 16,9
Eclairage 396,2 6,2
Auxiliaire 72,5 1,1
Ventilation 105,1 1,7
Cep RT05** 2100,3 32,9Cep total 2100,3 32,9
*Le poste «autres usages» est calculé par la méthode des 3CL
**Le niveau BBC Effinergie impose que Cep RT05 < 40kWhEP/m²SHON.an
Les modules photovoltaïques installés présenteront une puissance de 3kWcet produiront 49kWhEP/mashon.an, soit plus que les consommations RT2005
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Ingénierie incendie
ContexteLa ville de Marseille a été choisie commecapitale européenne de la culture pourl’année 2013. Dans ce cadre, de nombreuxprojets, aménagements et constructionssont en cours de réalisation dans la citéphocéenne.Parmi ces projets, le Musée des civilisa-
tions de l’Europe et de la Méditerranée(MuCEM) émane de la décentralisation dumusée des Arts et traditions populaires(MNATP) de Paris. La livraison du bâtimentest prévue pour décembre 2012.L’architecte du bâtiment du MuCEM n’estautre que Rudy Ricciotti. La réalisation dugros œuvre a été confiée en 2010 à DumezMéditerranée/Freyssinet dans le cadre d’unappel d’offres. Enfin, c’est l’entreprise deconstruction métallique Cabrol qui est encharge de la construction de la passerellemétallique suspendue, située en périphérie
du musée.Une étude d’ingénierie incendie a été réali-sée en 2011 par la délégation régionale Mé-diterranée d’Efectis France afin de vérifier lastabilité au feu sous incendie réel des pas-serelles en structure acier présentes surtoutà la périp