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Chorale ‘‘Les chants de la rue’’
Rdv tous les 2ièmes et 4ièmes mercredis à 20h au C.A.D. 6 rue
Henry René (Montpellier)
... et dans les manifs.
Web : ‘‘http ://www.maretmanu.org/chorale/’’, mel :
‘‘chantsdelarue à maretmanu.org’’
Édition du 30 septembre 2007
ii
L’Horaire mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
39
Hymne des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
I
Il est cinq heures, Paris s’éveille . . . . . . 41
Il portait une capote . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Ils ont voté, et puis après ? . . . . . . . . . . . 42
L’Internationale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.44
Internationale des femmes. . . . . . . . . . . .45
J
La java de Benôıt Broutchoux . . . . . . 107
La java de bouche en blair . . . . . . . . . . . 31
La Java des bombes atomique. . . . . . . . 46
La Java des bons enfants. . . . . . . . . . . . .48
La Java des chaussettes à clous . . . . . . 49
La Java des Sans-Droits . . . . . . . . . . . . 117
Je chôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. 50
Je vous salue Fratries . . . . . . . . . . . . . . . . 51
L
Laisse l’OGM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
52
Laissez passer les Sans Papiers . . . . . . 112
Laissez rester les Sans Papiers. . . . . . . .53
La Léga. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. .54
Lily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . 55
Loto, Chômage, Prozac . . . . . . . . . . . . . . 56
M
Les mâıtres de forges . . . . . . . . . . . . . . . 118
Makhnovstchina . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Marcos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. 58
Les Marseillaises. . . . . . . . . . . . . . . . . .59–61
Le Matin, je me lève en chantant. . . . .62
La Mauvaise herbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
La Mauvaise réputation . . . . . . . . . . . . . . 64
La Mémoire de Papon . . . . . . . . . . . . . . . 66
Montpellier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
67
La Montpelliéraine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Morts les enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
N
Non, tu n’as pas de nom . . . . . . . . . . . . 121
O
On n’est pas là pour se faire engueuler69
P
Parole, parole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.115
Passez la monnaie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Le petit commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Les petits papiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
72
La pilule oubliée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
73
Potemkine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
74
Prenez garde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.75
Q
Qu’est-ce qu’on attend ? . . . . . . . . . . . . 110
Que la guerre est douce . . . . . . . . . . . . . 111
R
La Ravachole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
76
Régularisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
77
Rendez-vous avec la thune . . . . . . . . . . . 78
S
Sacco et Vanzetti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Sans la nommer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Sans-PapiersAux marches d’la Préfecture . . . . . 6
Laissez passer les Sans Papiers . 112
Laissez rester les Sans Papiers. . .53
Lily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
Régularisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Les Sans Papiers . . . . . . . . . . . . . . . 104
Terre d’accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Les Sans Papiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
La Semaine sanglante . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Ce Social-là . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. 82
Socialauds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
83
Socialauds, Gros salauds . . . . . . . . . . . . 105
Société, tu m’auras pas . . . . . . . . . . . . . . 84
Solidaires par milliers . . . . . . . . . . . . . . . . 65
STO’Song . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
85
T
Le Tango des Bouchers de la Villette . 86
Le Temps des cerises . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Terre d’accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
88
Texte de Needermeyer . . . . . . . . . . . . . . . 89
Tout fout le camp. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90
Tremblez financiers et patrons . . . . . . . 91
Le Triomphe de l’anarchie . . . . . . . . . . . 92
V
Vélo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . 93
La Vie s’écoule. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.97
Le Visionneur des télés. . . . . . . . . . . . . . .98
V’la l’sal’ temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35
V’là les flics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
109
Y
Y’a Chirac... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
116
Y’en a ras l’front. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.99
Y’en a ras l’Sarko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
99
Z
Les z’hommes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .114
-
Dans
leco
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de
nos
villes
1
Dans le coeur de nos villes
Sur l’air: dans le port d’Amsterdam (de Jacques Brel), auteur :
Chants de la rue, date :octobre 2003
Dans le coeur de nos villes,Trop de gens qui se meurent,Sans
amis, loin des leursSans aucun domicile ;Dans le coeur de nos
villes,Clandestins, sans-papiersTrâınent sur les pavésLeur
désespoir, livides.Dans le coeur de nos villes,La foule de
chômeursEspère encore l’heureD’un ciel qui s’illumine ;Dans le
coeur de nos villesLes précaires s’entassentRêvant, de guerre
lasse,A des jours plus faciles.
Dans le coeur de nos villes,Les gros bourgeois s’engraissent,Et
sans honte ils encaissent,Brisant les plus fragiles ;Le clinquant,
le prestige,La thune, ils les étalent,Et se foutent pas malDe ceux
qui agonisent.Ils se croient généreux,Si des fois ils extirpentDe
sous leurs belles fripesLa pièce aux miséreux ;Sous leurs masques
blafards,Se cachent des cafards,Pleins de haine, roublards,Amassant
des dollars.
Dans le coeur de nos villes,S’affairent les
politiques,Arrogants, hypocrites,Arrivistes et serviles ;Ils se
disent intègres,Mais s’accrochent au pouvoirComme des
charognards,Préservant leur carrière.Ils s’allient la justicePour
mieux gruger le fisc,Puis cajolent les flics,Les patrons et les
riches.Dans ces temps de grisaille,Cet amas de racaillesNous vident
les entrailles,Puis vont faire ripaille.
Mais au coeur de nos villes,Loin de cette vermine,Des ı̂lots se
dessinentOù l’on trouve un asile.On y parle, on s’active,On
s’entraide, on raviveLes rêves d’abolirLes états, les empires
;Dans la chaleur des fêtes,On retrouve l’espoirDe voir le rouge et
noirFlotter dessus nos têtes,Alors, la rage au coeur,On pousse une
gueulante,Pour qu’enfin sonne l’heureDe lendemains qui
chantent.
Dans le coeur de nos villes,Dans le coeur de nos villes
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Les Anarchistes
auteur : Léo Ferré, date : 1968
Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existentLa plupart
espagnols, allez savoir pourquoiFaut croire qu’en Espagne on ne les
comprend pas,... les anarchistes
Ils ont tout ramassé les beignes et les pavésIls ont gueulé
si fort qu’ils peuvent gueuler encoreIls ont le coeur devant et
leurs rêves au mitanEt puis l’âme toute rongée par des foutues
idées
Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existentLa plupart fils
de rien ou bien fils de si peu,Qu’on ne les voit jamais que
lorsqu’on a peur d’eux... les anarchistes.
Ils sont morts cent dix fois pour que dalle et pourquoi ?Avec
l’amour au poing sur la table ou sur rienAvec l’air entêté qui
fait le sang verséIls ont frappé si fort qu’ils peuvent frapper
encore
Y’ en a pas un sur cent et pourtant ils existentEt s’il faut
commencer par des coups de pied au culFaudrait pas oublier qu’ça
descend dans la rue... les anarchistes
Ils ont un drapeau noir en berne sur l’espoirEt la mélancolie
pour trâıner dans la viedes couteaux pour trancher le pain de
l’amitiéet des armes rouillées pour ne pas oublier
Qu’y en a pas un sur cent et qu’pourtant ils existentet qu’ils
se tiennent bien, bras-dessus bras-dessous, joyeuxet c’est pour ça
qu’ils sont toujours debout... les anarchistes.
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Bandiera rossa 9
Bandiera rossa
auteur inconnuChant révolutionnaire italien, arrangement :
Lame-Giuffrida
Avanti popolo, alla riscossaBandiera rossa, bandiera rossaAvanti
popolo, alla riscossaBandiera rossa trionferàter Bandiera rossa la
trionferàEvviva il comunismo e la libertà.
Dans les usines, et sur la terreSont ceux qui peinent, et qui
espèrent.Allons c’est l’heure, à la rescousse,Notre bannière
triomphera.ter Bannière rouge tu triompherasEt le communisme nous
libérera.
Steht auf ihr Arbeiter, steht auf GenossenDie rote Fane, weht
siegentschlossen.Steht auf ihr Arbeiter, steht auf GenossenDie rote
Fahne, weht siegentschlossenter Die rote Fahne, erkampft die
MachtVorwärts Kommunisten zur Freiheitsschlacht.
Avante pueblo, a la victoriaCon su querida, bandera roja.Ella es
mi estrella, ella es mi guiaElla valiante y triunfarà.ter Esta
bandera brilla mas que el solQue viva el comunismo y la
libertad.
Non più nemici, non più frontiereSolo ai confini, rosse
bandiera.O proletari, alla riscossaBandiera rossa trionferà.ter
Bandiera rossa la trionferàEvviva il comunismo e la libertà.
La Butte rouge 11
La Butte rouge
auteur : MontéhusSur la guerre de 14-18, la Butte rouge est en
Champagne
Sur cette butte-là y avait pas d’gigolettesPas de marlous ni de
beaux muscadinsAh ! c’était loin du moulin d’la GaletteEt de
Paname, qu’est le roi des patelins.Qu’elle en a bu du beau sang,
cette terre,Sang d’ouvriers et sang de paysansCar les bandits qui
sont cause des guerresN’en meurent jamais, on n’tue qu’les
innocents.
La Butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matinOù tous
ceux qui montaient roulaient dans le ravin ...Aujourd’hui, y a des
vignes, il y pousse du raisin,Qui boira ce vin-là boira l’sang des
copains.
Sur c’te butte-là on n’y f’sait pas la noceComme à Montmartre
où l’champagne coule à flotsMais les pauv’ gars qu’avaient
laissé des gossesY f’saient entendre de terribles
sanglots.C’qu’elle en a bu des larmes, cette terre,Larmes
d’ouvriers, larmes de paysansCar les bandits qui sont cause des
guerresNe pleurent jamais car ce sont des tyrans !
La Butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matinOù tous
ceux qui grimpaient roulaient dans le ravinAujourd’hui, y a des
vignes, il y pousse du raisin,Qui boit de ce vin-là boit les
larmes des copains.
Sur cette butte-là on y r’fait des vendanges,On y entend des
cris et des chansonsFilles et gars doucement y échangentDes mots
d’amour qui donnent le frisson.Peuvent-ils songer, dans leurs
folles étreintes,Qu’à cet endroit où s’échangent leurs
baisersJ’ai entendu la nuit monter des plaintesEt j’y ai vu des
gars au crâné brisé !
La Butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matinOù tous
ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin ...Maintenant, y a des
vignes, il y pousse du raisin,Mais moi j’y vois des croix portant
l’nom des copains.
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Carmagnole des Chômeurs 13
Carmagnole des Chômeurs
Sur l’air: La Carmagnole, auteur inconnu
bis Les socialistes avaient promisbis du fric et du travail
aussiMais ils nous ont mentiils servent les rentiersVoilà qu’il y
en a marrevive le son vive le sonVoilà qu’il y en a marrevive le
son de l’explosion
Ah ça ira, ça ira, ça ira !la bourgeoisie rose à la
lanterneAh ça ira, ça ira, ça ira !comme la droite on la pendra
!
bis Tous les chômeurs ont pour amisbis tous ceux qui vivent de
leur travailMais ils ont pour ennemisles bôıtes d’insertionqui
exploitent notre misèreInsoumission ! insoumission !Qui exploitent
notre misèreet manipulent l’opinion
Ah ça ira, ça ira, ça ira !tous les commerçants de la
souffranceAh ça ira, ça ira, ça ira !dans leurs villas on les
brûlera !
bis Non les chômeurs n’ont pas besoinbis ni de tuteurs ni de
conseilsIls veulent du travailet surtout le partagePartage des
richesseset du travail et du travailPartageons les richesseset
travaillons modérément
Ah ça ira, ça ira, ça ira !la bourgeoisie rose à la
lanterneAh ça ira, ça ira, ça ira !comme la droite on la pendra
!
Chanson des G.L.F. de Marseille 15
Chanson des G.L.F. de Marseille
Sur l’air: La Carmagnole, auteur : G.L.F. de Marseille, date :
début décennie 1970
bis Depuis toujours oppriméesbis Depuis toujours
exploitéesHumiliées, ignorées, parias de la société.
Refrain :
bisVoilà qu’il y en a marre ! Vive le son ! Vivele son !
Ah ! Ça ira ! Ça ira ! Ça ira !Le mouv’ment des femmes se
f’ra quand même !Ah ! Ça ira ! Ça ira ! Ça ira !Et cette
société on la changera !
bis Dans notre société infectebis Y’en a que pour les
mecsBonniches à la maison, esclaves pour le patron
→ Refrain
bis Sous-formées et sous-qualifiéesbis Pas embauchées,
premières vidéesSalaires de misère et cadences d’enfer.
→ Refrain
bis Pour une fille son destinbis C’est de devenir mère ou
putainPas de sexualité hors d’la maternité.
→ Refrain
bis Sous la Commune de Parisbis Les Pétroleuses avaient surgiEn
les voyant lutter, les bourgeois ont tremblé.
→ Refrain
bis Contre cette société pourriebis Les femmes lutteront
aussiOpprimées, exploitées, il faut s’organiser.
Pour prendre not’ vie en mains,→ Refrain
-
Chanson des Marcheurs 17
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La Chasse 19
La Chasse
auteur : Henri Tachan
Sur une bôıte de conserve, sur un pigeon d’argile,vingt dieux,
c’est pas pareil,pour les chasseurs les vraisil faut de la chair
tiède avec du sang vermeil,pour les chasseurs les vraisil faut que
ça palpite de plume et de ramageil faut que ça ait peur, il faut
que ça se sauve,bref que ça soit sauvage :
la chasse, c’est le défoulement national,c’est la soupape des
frustrés,la chasse, c’est la guéguerre permiseaux hommes en temps
de paix
Chaque mois de septembre, le plumet au chapeau,ils partent comme
en quaranterallumer la flaflamme du chasseur inconnuqu’avait du
poil au ventre,en cartes, comme des putes, ils draguent à
Rambouillet,ils tapinent en Sologne,mais quand ils tirent un coup
leur clientde passage se réveille charogne :
la chasse, c’est le défoulement national,c’est le cöıt des
frustrés,la chasse, c’est la guéguerre permiseaux hommes en temps
de paix
Regardez les marcher l’arrogance au visage,le coeur sur la
gachette,ces spadassins ventrus, ces héros d’Epinal,ces tueurs de
fauvettes,regardez les marcher ces Zarok de banlieue,ces Hemingway
d’Neuilly,vers la mare à canards, vers le trou à lapins,y faire
leur safari :
la chasse, c’est le défoulement national,c’est la Villette des
frustrés,la chasse, c’est la guéguerre permiseaux hommes en temps
de paix
Un soldat ça s’enraye, un soldat ça se rouille,c’est comme les
carabineston service militaire, tu l’continues plus tardà coup de
chevrotines,pour le chasseur français, y’avait le perdreauboche et
le lièvre fellouze,pour le chasseur franquiste,
l’anarchisterouge-gorge et la chienne andalouse :
la chasse, c’est le défoulement national,c’est le p’tit Vietnam
des frustrés,la chasse, c’est la guéguerre permiseaux hommes en
temps de paix ! aux hommes en tempsde paix ?
-
L’âge d’or 21
L’âge d’or
auteur : Léo FerréMusique : Jean Ferrat, Maurice Vandair
Nous aurons du pain,Doré comme les fillesSous les soleils
d’or.Nous aurons du vin,De celui qui pétilleMême quand il
dort.Nous aurons du sangDedans nos veines blanches.Et, le plus
souvent,Lundi sera dimanche.Mais notre âge alorsSera l’ÂGE
D’OR.
Nous aurons des litsCreusés comme des fillesDans le sable
fin.Nous aurons des fruits,Les mêmes qu’on grappilleDans le champ
voisin.Nous aurons, bien sûr,Dedans nos maisons blêmes,Tous les
becs d’azurQui là-haut se promènent.Mais notre âge alors,Sera
l’ÂGE D’OR.
Nous aurons la merA deux pas de l’étoileLes jours de grand
vent.Nous aurons l’hiverAvec une cigaleDans ses cheveux blancs.Nous
aurons l’amourDedans tous nos problèmes.Et tous les
discoursFiniront par ”je t’aime”.Vienne, vienne alors,Vienne l’ÂGE
D’OR.
Courts textes contre le chômage 23
Courts textes contre le chômage
auteur : Chorale des Chômeurs, date : janvier/février 98
Sur l’air : J’ai la rate qui s’dilate, auteur : Ou-vrard
Ouvriers précarisésImmigrés chartérisésLes chômeurs
clochardisés
bisOn n’est plus au moyen-âgeOn exige le partage
Sur l’air : La Carmagnole
bis Le gouvernement avait promisbis De réduire la fracture
socialeMais ils nous ont mentisNous virent à coup de
matraqueDansons la CarmagnoleVive le son, vive le sonDansons la
CarmagnoleVive le son, vive le son de l’explosionAh, ça ira, ça
ira, ça iraTous les technocrates à la lanterneAh, ça ira, ça
ira, ça iraTous les technocrates, on les pendra
Sur l’air : Le travail, c’est la santé
Répartition des richessesPlus personne dans la misèrePlus
d’apparts inoccupésNi de gens dehors
Sur l’air : Ay ! Carmela
bisLes chômeurs en colèreBoum badaboum badaboum bam bam
bisRas l’bol de la misèreAy Carmela, ay Carmela
bisTous dans la même galèreBoum badaboum badaboum bam bam
bisSalariés solidairesAy Carmela, ay Carmela
-
Courts textes anti-fascistes 25
Courts textes anti-fascistes
auteur : Ras L’Front Toulouse, date : milieu des années 90
Sur l’air : Bella Ciao
bis Jacques Blanc, Jametbis Ils sont de tropIls sont de trop,
trop, tropIls sèment la haine et l’exclusionPas de nazillons à la
région
Sur l’air : Da dou ron ron
Contre Le PenFaut s’mobiliserC’est un danger pournos
libertésFacho, racisteMacho, antisocialLe Pen casse-toi toiLe Pen
casse-toi
Oui à l’égalité,Oui SolidaritéNon à tes idées fascistesLe
Pen casse-toi toiLe Pen casse-toi
Sur l’air : Les amants, auteur : Edith Piaf
Refrain :
Comment ne pas perdre la têteavec cette France fasciséeLe Pen,
”les Mégrets” et ses chevaliersLa démocratie en dangerNous sommes
vigilantsD’la liberté nous sommes les garantsNous la défendonsEt
en luttant nous gagnerons
Nous autres citoyens en colèreTous unis dans la rueOn dit non
aux idées de le PenL’égalité, c’est notre but
→ Refrain
Toulon, Marignane et VitrollesEt Orange, c’est la haineQuand le
fascisme montre son nezles lois racistes sont appliquées
→ Refrain
Contre les fascistes il faut faire frontTous ensemble dans la
lutteAujourd’hui et demain dans la rueContre Le Pen et toute sa
clique
→ Refrain
La Cucaracha 27
La Cucaracha
auteur : Zapatistes, date : 1910Révolution au Mexique, les
zapatistes, dans cette chanson, s’y moquent des soldats
gouvernementaux qui n’avanceraient
que dopés.
Refrain :La cucaracha, la cucarachaYa no puede caminarPorque no
tiene, porque le faltaMarihuana que fumar
Ya se van los carrancistasYa se van para PeroteY no pueden
caminarPor causa de sus bigotes
→ Refrain
Con las barbas de CarranzaVoy a hacer una toquillaPa ponersela
al sombreroDel senor Francisco Villa.
→ Refrain
Para hacer la revolutionSe necesita la hierbaPorque sin
MarijuanaNon se puede hacer nada.
→ Refrain
-
Le Déserteur 29
Le Déserteur
auteur : Boris Vian, date : 1954
Monsieur le PrésidentJe vous fais une lettreQue vous lirez
peut-êtreSi vous avez le temps.Je viens de recevoirMes papiers
militairesPour partir à la guerreAvant mercredi soir.Monsieur le
PrésidentJe ne veux pas la faireJe ne suis pas sur terrePour tuer
des pauvres gens.C’est pas pour vous fâcherIl faut que je vous
diseMa décision est priseJe m’en vais déserter.
Depuis que je suis néJ’ai vu mourir mon pèreJ’ai vu partir mes
frèresEt pleurer mes enfants.Ma mère a tant souffertQu’elle est
dedans sa tombeEt se moque des bombesEt se moque des vers.Quand
j’étais prisonnierOn m’a volé ma femmeOn m’a volé mon âmeEt
tout mon cher passé.Demain de bon matinJe fermerai ma porteAu nez
des années mortesJ’irai sur les chemins.
Je mendierai ma vieSur les routes de FranceDe Bretagne en
ProvenceEt je dirai aux gens :Refusez d’obéirRefusez de la
faireN’allez pas à la guerreRefusez de partir.S’il faut donner son
sangAllez donner le vôtre.Vous êtes bon apôtreMonsieur le
Président.Si vous me poursuivezPrévenez vos gendarmesque je
tiendrai une arme,et que je sais tirer ...
La java de bouche en blair 31
La java de bouche en blair
Sur l’air: La Java des bons enfants, auteur : Chants de la Rue,
date : février 2003
Au QG d’la Maison Blanche,Deux hommes, sur l’Irak se penchentLe
Père Bush et son pote BlairNous préparent une jolie /
guéguerre
Ils veulent liquider Saddam,Qu’il tombe raide sous l’macadamNous
jurant qu’c’est un loup noir,Alors qu’ils zieutent tout son / or
noir.
Sûr qu’Hussein n’est qu’un tyran,Mais Bush, pas blanc pour
autant,Ils nous prennent tous pour des cons,A leur Guerre, NOUS
DISONS NON.
Et tous ces enfants d’Bagdad,Qui ne cherchent que
rigolade,Bientôt pâles sous les décombres,Bush creusera encore
des tombes.
Se croient-ils les rois du monde ?Pour ainsi jeter leurs
bombes,Nous voulons vivre autrementA bas leur pouvoir op /
primant.
Sûr qu’Hussein n’est qu’un tyran,Mais Bush, pas blanc pour
autant,Ils nous prennent tous pour des cons,A leur Guerre, NOUS
DIRONS NON.
Au QG d’la Maison Blanche,Deux hommes, sur l’Irak se penchentLe
Père Bush et son pote BlairNous préparent une jolie / p’tite
guerre
Au QG d’la Maison Blanche,Deux hommes veulent leur p’tite
revancheNe rentrons pas dans leur jeuDénonçons tous leurs vils
enjeux.
-
Gén
éralà
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dre
33
Pourtant certains soirs, certains soirs d’étéLe général
s’asseyait sur la pailleEt les yeux perdus, dans l’immensité, il
nous racontait ses batailles :Il nous parlait des Dardanelles quand
il n’était que colonelEt de la campagne d’Orient quand il n’était
que commandantL’épopée napoléonienne quand il n’était que
capitaineEt puis la guerre de cent ans quand il n’était que
lieutenantLes croisades et Pépin le Bref quand il n’était que
sergent-chefEt les éléphants d’Hannibal quand il n’était que
caporalLes Thermophyles, Léonidas quand il n’était que deuxième
classeEt Ramsès Deux la première guerre quand sa mère était
cantinière.Et le général, jusqu’au p’tit matinDéroulait le fil
de son immense histoirePuis il s’endormait sur sa botte de foinEt
nous, sans parler, nous rêvions de gloire.
Il est resté comme ça chez nous jusqu’à l’automneSans
travailler, sans trouver la vie monotoneCa nous a même étonnés
d’apprendre par le curéQu’il avait fait deux jumeaux à la
bonne.Et puis voilà qu’par un beau matin de décembreIl est entré
sans même frapper dans ma chambreIl venait de lire dans l’journal
qu’on le nommait maréchalAlors il nous quittait c’était fatal.Je
l’ai reconduit en carriole jusqu’à la villeOn m’a rendu mes
choux-fleurs et mes cageotsEt sans émotions inutiles, sans
pleurer, sans se dire un motOn s’est quittés en vrais héros.
A la maison la vie a repris sans aventureY’a plus personne pour
nous chiper des confituresLe général au bistrot avait planté un
drapeauPour la patrie, j’ai payé la factureJe ne suis plus jamais
retourné au marchéMais quelques fois dans le ciel bleu d’la nuit
d’étéOn voit briller cinq étoiles et ça nous fait un peu malbis
Oh n’achetez jamais un général
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Hexagone 37
Au mois d’août, c’est la libertéAprès une longue année
d’usineIls crient : ”Vive les congés payés”Ils oublient un peu la
machineEn Espagne, en Grèce ou en FranceIls vont polluer toutes
les plagesEt par leur unique présenceAb̂ımer tous les paysages
Lorsqu’en septembre, on assassineUn peuple et une libertéAu
coeur de l’Amérique latineIls sont pas nombreux à gueulerUn
ambassadeur se ramèneBras ouverts, il est accueilliLe fascisme,
c’est la gangrèneA Siantago comme à Paris
Etre né sous le signe de l’hexagoneC’est vraiment pas une
sinécureEt le roi des cons sur son trôneIl est français, ça
j’en suis sûr
Finies les vendanges en octobreLe raisin fermente en tonneauxIls
sont très fiers de leurs vignoblesDe leurs ”Côtes du Rhône” et
leurs”Bordeaux”Ils exportent le sang de la terreUn peu partout à
l’étrangerLeur pinard et leur camembertC’est leur seule gloire à
ces tarés
En novembre au Salon de l’AutoIls vont admirer par milliersLe
dernier modèle de chez PeugeotQu’ils pourront jamais se payerLa
bagnole, la télé, le tiercéC’est l’opium du peuple de FranceLui
supprimer, c’est le tuerC’est une drogue à accoutumance
En décembre, c’est l’apothéoseLa grande bouffe et les petits
cadeauxIls sont toujours aussi morosesMais y’a de la joie dans les
ghettosLa terre peut s’arrêter de tournerIls rateront pas leur
réveillonMoi, je voudrais tous les voir creverEtouffés de dinde
aux marrons
Être né sous le signe de l’hexagoneOn ne peut pas dire que ce
soit ban-dantSi le roi des cons perdait son trôneY aurait 50
millions de prétendants
L’Horaire mobile 39
L’Horaire mobile
Sur l’air : À la volette, auteur : groupe féministe, date :
début décennie 1970
Comment faire entrerDans la même journéeHuit heures de
boulotLa bouffe, les marmots ?Les patrons sont très habilesIls
proposent l’horaire mobile
bisMais ils sont foutus,Les femmes sont dans la rue !
-
Il est cinq heures, Paris s’éveille 41
Il est cinq heures, Paris s’éveille
Sur l’air: de Jacques Dutronc, auteur : Jacques Le Glou, date :
1968
Les 406 sont renverséesLa grève sauvage est généraleLes
Porsche finissent de brûler,Les enragés ouvrent le bal
Refrain :Il est cinq heures, Paris ... s’éveille,Paris
s’éveille.
Les blousons noirs sont à l’affûtLance-pierres contre
lacrymogènesLes flics tombent morts au coin des ruesEt nos petites
filles deviennent des reines
→ Refrain
La Tour Eiffel a chaud aux piedsL’Arc de Triomphe est
renverséLa Place Vendôme n’est que fumée,Le Panthéon s’est
dissipé.
→ Refrain
Les maquisards sont dans les garesA Notre-Dame on tranche le
lardParis retrouve ses fêtards,Ses flambeurs et ses
communards.
→ Refrain
Toutes les centrales sont investiesLes bureaucrates
exterminésLes flics sont pendus sans merciA la tripaille des
curés
→ Refrain
Le vieux monde va disparâıtreAprès Paris le monde entierLes
ouvriers sans dieu ni mâıtreAutogestionnent la cité
Il est cinq heures,le nouveau monde s’éveilleIl est cinq
heures,Ils n’auront plus sommeil.
Il portait une capote 43
Il portait une capote
Sur l’air : L’homme à la moto (de Piaf), auteur : groupe
féministe, date : début décennie 1970
Il portait une capote, moi j’avais qu’OginoIl baisait comme un
aigle, j’étais toujours sur le dosMais comme il trébuchait dans
l’éjaculationSa capote capotait et j’avais encor’ le bidon
J’ai voulu avorter, j’ai d’mandé l’IVGOn m’a dit Mademoiselle,
y’a pas d’ place avant trois semainesJe suis revenue plus tard, on
m’a dit qu’ c’était trop tardJe m’suis dit : la mère Veil, elle
dort sur ses deux oreilles
Il portait une capote, moi j’avais qu’OginoBien sûr, il s’est
tiré et moi j’ai du garder l’marmotMaint’nant quand j’vois un mec,
je change de libidoJ’ai acheté une moto et j’ai plus personn’ sur
le dos
-
Internationale des femmes 45
Internationale des femmes
Sur l’air: l’Internationale, auteur : groupe féministe, date :
début décennie 1970
Notre oppression est millénaireLa Bourgeoisie nous y
maintientLaissons torchons et cuisinièresRejoignons le combat
communProlétaires des prolétairesFemmes esclaves, debout ! debout
!Nos luttes changent la vie entièreNous sommes rien, soyons
tout
Refrain :C’est la lutte finale, groupons nous et demainégaux et
égales iront main dans la mainC’est la lutte finale, groupons nous
et demainla lutte des femmes chang’ra le genre humain
Hideux dans leur apothéoserégnant sur nous comme un
sérail,ont-ils jamais fait autre choseque discréditer ton travail
?S’ils s’obstinent, ces cannibalesà faire de nous des zéros,ils
verront bientôt que les femmesseront partout où il le faut !
→ Refrain
La Java des bombes atomiques 47
A mesure que je deviens vieux, je m’en aperçois mieuxj’ai le
cerveau qui flanche, soyons sérieux disons le motce n’est plus un
cerveau, c’est comme de la sauce blanchevoilà des mois et des
annéesque j’essaye d’augmenter la portée de ma bombeet je ne me
suis pas rendu compteque la seule chose qui compte,c’est l’endroit
où c’qu’elle tombe
→ Refrain
Sachant proche le résultattous les grands chefs d’état lui ont
rendu visiteil les reçut et s’excusa de ce que sa cagna était
aussi petitemais sitôt qu’ils sont tous rentrésil les a enfermés
en disant soyez sageet quand la bombe a exploséde tous ces
personnages il n’est plus rien resté
Tonton devant ce résultatne se dégonfla pas et joua les
andouillesau tribunal on l’a trâıné et devant les jurésle voilà
qui bafouille : messieurs c’est un hasard affreuxmais je jure
devant dieu en mon âme et consciencequ’en détruisant tous ces
tordusje suis bien convaincu d’avoir servi la FranceOn était dans
l’embarras alors on l’condamna et puis on l’amnistia
Et l’pays reconnaissant l’élut immédiatementchef du
gouvernement
-
La Java des chaussettes à clous 49
La Java des chaussettes à clous
auteur : Boris Vian
Très mutines, toujours accortes,elles donnent à qui les
porteUne grâce virile et forteet toujours de très bon
aloiDépouillées de toute équivoque,d’un noir d’encre, sans rien
qui choqueCuir de vache ou bien façon phoque,elles prennent force
de loi.
Ce sont les chaussettes à clousCompagnes chéries des chastes
gendarmesOyez le plaisant vacarmeC’est là tout le charme des
chaussettes à clous
Depuis l’aube au crépuscule,ignorantes du ridiculeElles portent
à qui circuleles conseils du simple bon sensPour régler les
tristes querellesdes voyous et de leurs donzellesElles dansent la
tarentellesur les pieds de tous les feignants
Ce sont les chaussettes à clousCompagnes chéries des brillants
gendarmesRemèdes à toutes les larmesC’est là tout le charme des
chaussettes à clous
Ustensiles fort sociables,elles prennent un contact aimableAvec
l’oeil ou avec le râbledu badaud qui ne sert à rienRéformant la
jeunesse oisive,elles font propagande activeDans le ventre ou dans
les gencivesdes crétins du quartier latin.
Ce sont les chaussettes à clousCompagnes chéries des humbles
gendarmesParure en même temps qu’armeC’est là tout le charme des
chaussettes à clous
Très discrètes, c’est sans histoirependant les
interrogatoiresQu’elles aident ceux du prétoirede leur poids et de
leur sagesseRespectant toujours la cadence,elles brisent joyeuse
danseLes tibias et la résistancedes malfrats vaincus qu’on
confesse.
Ce sont les chaussettes à clousDes juges si doux, zélés
auxiliaires
bisCalmez toutes vos alarmes,Vivons sous le charme des
chaussettes à clous
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55
Lily
auteur : Pierre Perret, date : 1977
On la trouvait plutôt jolie, LilyElle arrivait des Somalies,
LilyDans un bateau plein d’émigrésQui venaient tous de leur plein
gréVider les poubelles à ParisElle croyait qu’on était égaux,
LilyAu pays d’Voltaire et d’Hugo, LilyMais pour Debussy, en
revancheIl faut deux noires pour une blancheÇa fait un sacré
distingo !Elle aimait tant la liberté, LilyElle rêvait de
fraternité, LilyUn hôtelier, rue Secrétan,Lui a précisé en
arrivantQu’on ne recevait que des blancs
Elle a déchargé les cageots, LilyElle s’est tapé les sales
boulots, LilyElle crie pour vendre les choux-fleursDans la rue ses
frères de couleurL’accompagnent au marteau-piqueur.Et quand on
l’appelait Blanche-Neige, LilyElle n’se laissait plus prendre au
piège, LilyElle trouvait ça très amusantMême s’il fallait
serrer les dents ...Ils auraient été trop contents !Elle aima un
beau blond frisé, LilyQui était tout prêt à l’épouser,
LilyMais la belle-famille lui a dit : ”NousN’sommes pas racistes
pour deux sous,Mais on n’veut pas de ça chez nous ...”
Elle a essayé l’Amérique, LilyCe grand pays démocratique,
LilyElle n’aurait pas cru sans le voirQue la couleur du
désespoirLà-bas aussi ce fût le noir.Mais dans un meeting à
Memphis, LilyElle a vu Angela Davis, LilyQui lui dit ”Viens, ma
petite soeur,En s’unissant on a moins peurDes loups qui guettent le
trappeur.”Et c’est pour conjurer sa peur, LilyQu’elle lève aussi
un poing rageur, LilyAu milieu de tous ces gugussesQui foutent le
feu aux autobusInterdits aux gens de couleur.
Mais dans ton combat quotidien, LilyTu connâıtras un type bien,
LilyEt l’enfant qui nâıtra un jourAura la couleur de l’amourContre
laquelle on ne peut rien.On la trouvait plutôt jolie, LilyElle
arrivait des Somalies, LilyDans un bateau plein d’émigrésQui
venaient tous de leur plein gréVider les poubelles à Paris
-
Makhnovstchina 57
Makhnovstchina
Sur l’air: Chant des partisans russe, auteur : Voline ou
Archinov ?
Refrain :Makhnovstchina, MakhnovstchinaTes drapeaux sont noirs
dans le vent.
bisIls sont noirs de notre peineIls sont rouges de notre
sang.
Par les monts et par les plaines,Dans la neige et dans le
vent,
bisA travers toute l’Ukraine,Se levaient nos partisans.
Au printemps, les traités de LénineOnt livré l’Ukraine aux
Allemands.
bisA l’automne, la MakhnovstchinaLes avaient jetés aux
vents.
→ Refrain
L’armée blanche de DéniquineEst entrée en Ukraine en
chantant,
bisMais bientôt la MakhnovstchinaL’a dispersée dans le
vent.
Makhnovstchina, Makhnovstchina,Armée noire de nos
partisans,
bisQui combattaient en UkraineContre les rouges et les
blancs.
Makhnovstchina, Makhnovstchina,Armée noire de nos
partisans,
bisQui voulaient chasser d’UkraineA jamais tous les tyrans.
→ Refrain
La Marseillaise de la Double-Peine 59
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La Marseillaise de la Paix 61
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La Mauvaise herbe 63
La Mauvaise herbe
auteur : Brassens, date : 1954
Quand l’jour de gloire est arrivé,Comm’ tous les autr’s
étaient crevés,Moi seul connus le déshonneurDe n’pas êtr’
mortau champ d’honneur.
Je suis d’la mauvaise herbeBraves gens, braves gens,C’est pas
moi qu’on rumineEt c’est pas moi qu’on met en gerbe,La mort faucha
les autresBraves gens, braves gens,Et me fit grâce à moiC’est
immoral et c’est comm’ ça !Tra la la la la la la laTra la la la la
la la lère
bis
Et je m’demand’Pourquoi bon dieuÇa vous dérangeQue j’vive un
peu
La fille à tout l’monde a bon coeur,Ell’ me donne au petit
bonheurLes p’tits bouts d’sa peau bien cachésQue les autres n’ont
pas touchés
Je suis d’la mauvaise herbeBraves gens, braves gens,C’est pas
moi qu’on rumineEt c’est pas moi qu’on met en gerbe.Elle se vend
aux autresBraves gens, braves gens,Elle se donne à moiC’est
immoral et c’est comm’ ça !Tra la la la la la la laTra la la la la
la la lère
bis
Et je m’demand’Pourquoi bon dieuCa vous dérangeQu’on m’aime un
peu
Les hommes sont faits, nous dit-on,Pour vivre en band’comm’ les
moutons.Moi, j’vis seul, et c’est pas demainQue je suivrai leur
droit chemin.
Je suis d’la mauvaise herbeBraves gens, braves gens,C’est pas
moi qu’on rumineEt c’est pas moi qu’on met en gerbe,Je suis d’la
mauvaise herbeBraves gens, braves gens,Je pousse en libertéDans
les jardins mal fréquentés.Tra la la la la la la laTra la la la
la la la lère
bis
Et je m’demand’Pourquoi bon dieuCa vous dérangeQue j’vive un
peu
-
Solidaires par milliers 65
Solidaires par milliers
Sur l’air: Chanson du conseil pour le maintien des occupations,
mai 68, auteur : Chants de la Rue, date : février 20031er ver
originel : “Raffarin à Matignon” ; 2ième vers originel : “Sarkozy
à l’intérieur” puis “Et Sarkozy à Bercy”, “Et
Sarkozy à l’UMP”. “Villepin à l’intérieur”
Villepin à MatignonSarkozy à l’intérieurQue croyez-vous
qu’ils vont faire ?Sûr’ment pas du solidaire
Mais des flics, par centaines,Des pandores, par milliers,Mais
des flics, des pandoresPar centaines et par milliers.
La misère est à nos portes,Trop de gens déboussolés.Que
font-ils ? Ils les déportent,Alors qu’il faudrait donner :
Des apparts, par centaines,Des papiers, par milliers,Des
apparts, des papiersPar centaines et par milliers.
Sous prétexte de morale,Et de l’insécurité,Ils flagellent
notre idéal,C’est à nous de riposter.
Des manifs, par centaines,Des slogans, par milliers,Des manifs,
des slogansPar centaines et par milliers.
Leur beau monde est un bordelQu’il faut déstabiliser.Inventons
des passerelles,Où nous pourrons exister.
Des forums, par centaines,Et des teufs, par milliers,Des forums
et des teufsPar centaines et par milliers.
A quand nos filles en nonnes,Et nos gars émasculés,Ils veulent
nous dicter des normes,Que nous n’accep’trons jamais.
Des amants par centaines,Des étreintes par milliers,Des amants,
des étreintesPar centaines et par milliers.
De libertés ils nous privent,Bientôt des châınes à nos
pieds,Prenons garde à la dérive,Nous devons nous rassembler.
bis
Libertaires par centaines,Solidaires par milliers,Libertaires,
solidairesPar centaines et par milliers.
Montpellier 67
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On n’est pas là pour se faire engueuler
auteur : Boris Vian
Un beau matin de juillet, le réveilA sonné dès le lever du
soleilEt j’ai dit à ma poupée : faut te s’couerC’est aujourd’hui
qu’il passeOn arrive sur le boulevard sans retardPour voir défiler
le roi d’ZanzibarMais sur le champOn est r’foulé par les
agents
Alors j’ai dit :On n’est pas là pour se faire engueulerOn est
là pour voir le défiléOn n’est pas là pour se faire piétinerOn
est là pour voir le défilé !Si tout le monde était resté chez
soiCa f’rait du tort à la RépubliqueLaissez nous donc qu’on le
regardeSinon plus tardQuand la reine reviendraMa parole nous on
r’viendra pas.
L’jour de la fête à Julot mon poteauJe l’ai invité dans un
p’tit bistroOù l’on sert un beaujolais vrai de vraiUn nectar de
premièreOn est sortis très à l’aise et voilàQue j’ai eu l’idée
de l’ram’ner chez moiMais j’ai comprisdevant l’rouleau à
pâtisserie
Alors j’ai dit :On n’est pas là pour se faire engueulerOn est
là pour faire une p’tite beloteOn n’est pas là pour se faire
assommerOn est là pour la fête à mon poteSi tout le monde
restaitToujours tout seulÇa serait d’une tristesse pas
croyableOuvre ta porte et sors des verresNe t’obstines pas ou sans
çal’prochain coupMa parole j’rentre plus du tout.
Ma femme a cogné si fort cett’ fois-làQu’on a trépassé
l’soir même et voilàQu’on se retrouve au paradis vers
minuitDevant Monsieur Saint-PierreIl y avait quelques élus qui
rentraientMais sitôt que l’on s’approche du guichetOn est
refoulés etSaint-Pierre se met à râler
Alors j’ai dit :On n’est pas là pour se faire engueulerOn est
v’nus essayer l’auréoleOn n’est pas là pour se faire renvoyerOn
est morts il est temps qu’on rigoleSi vous flanquez les ivrognes à
la porteIl doit pas vous resterbeaucoup d’monde.Portez vous bien
mais nous on s’barreEt puis on est descendus chez SatanEt là-bas
c’était épatant
C’qui prouve qu’en protestantquand il est encore temps,On peut
finir par obtenirdes ménagements.
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La pilule oubliée 73
La pilule oubliée
Sur l’air: J’ai la rate qui s’dilate (de Ouvrard), auteur :
groupe féministe, date : début décennie 1970complainte des
avortées
La pilule oubliéeL’stérilet qui s’est barréLe diaphragme mal
placéJules qui s’est pas r’tiréLa capote percéeLes jours mal
calculésLe bidet qu’a foiré
Ah mon dieu, qu’c’est embêtantD’être toujours enceinteAh mon
dieu, qu’c’est embêtantTous ces avortements
Les tuyaux qui sont fauxL’Angleterre qu’est trop chèreRoumanie,
c’est finiY’a la sonde qui vagabondeEt la tringle qui m’rend
dingueLe persil inutileLe cheval qu’est brutalLa quinine, j’ai
bonne mine
bis
Ah mon dieu, qu’c’est embêtantD’être toujours enceinteAh mon
dieu, qu’c’est embêtantD’avoir tous ces enfants
Prenez garde 75
Prenez garde
Sur l’air : la jeune garde, auteur : groupe féministe, date :
début décennie 1970
bis Prenez gardeVous les papas, les phallos,les machos, les
virilos,bis A toutes ces femmesQui veul’ changer la société, la
société !
C’est la lutte des femmes qui commence,C’est la révolte de
tout’ les opprimées,C’est le mouv’ment des femmes qui s’avanceEt
qui saura demain tout transformer !bis Prenez gardeVoilà les
femmes !
-
Régularisation 77
Régularisation
Sur l’air: Ay ! Carmela, auteur : Chorale des Chômeurs, date :
décembre 97, (*) : ajoût printemps 2001
bisVaillant ou ChevènementBoum badaboum badaboum bam bam
bisFont le programme des fascistesAy Carmela, Ay Carmela
bisHonte à ceux qui choisissentBoum badaboum badaboum bam
bam
bisLa dérive nationalisteAy Carmela, Ay Carmela
bisPays des droits de l’hommeBoum badaboum badaboum bam bam
bisSeul’ment pour ceux qu’ont du fricAy Carmela, Ay Carmela
bisOn ne peut laisser faireBoum badaboum badaboum bam bam
bisNous accueillerons nos frèresAy Carmela, Ay Carmela
bisRégularisationBoum badaboum badaboum bam bam
bisPour tous ceux qui le demandentAy Carmela, Ay Carmela
bis(*) Faire la grève de la faimBoum badaboum badaboum bam
bam
bisPour pas mourir sous la tortureAy Carmela, Ay Carmela
bis(*) Jospin et ConstantinBoum badaboum badaboum bam bam
bisSont complices des assassinsAy Carmela, Ay Carmela
bisDow Jones ou CAC 40Boum badaboum badaboum bam bam
bisLe même ordre nous condamneAy Carmela, Ay Carmela
bisCamarades ministresBoum badaboum badaboum bam bam
bisDernière heure pour comprendreAy Carmela, Ay Carmela
bisCont’ le capitalismeBoum badaboum badaboum bam bam
bisTous les Terriens solidairesAy Carmela, Ay Carmela
Sacco et Vanzetti 79
Sacco et Vanzetti
auteur : Moustaki/Joan Baez
Maintenant, Nicolas et Bart,vous dormez au fond de nos
coeursVous étiez seuls dans la mortmais par elle, vous
vaincrez.
Here’s to you, Nicolas and BartBest for ever, in our armsThe
last and final moment is yoursThat agony is your triumph.
-
La Semaine sanglante 81
→ Refrain
6) Demain, les gens de la policeRefleuriront sur le
trottoirFiers de leurs états de serviceEt le pistolet en
sautoir.Sans pain, sans travail et sans armesNous allons être
gouvernésPar des mouchards et des gendarmes,Des sabre-peuple et
des curés.
→ Refrain
7) Le peuple au collier de misèreSera-t-il donc toujours rivé
?Jusques à quand les gens de guerreTiendront-ils le haut du pavé
?Jusques à quand la sainte cliqueNous croira-t-elle un vil bétail
?À quand enfin la RépubliqueDe la justice et du partage ?
→ Refrain
(nouveaux couplets par la chorale)8) Nous voilà rendus aux
évêques,aux Jean-Paul II et aux LefèbvreIl va pleuvoir des eaux
bénitesLes troncs vont faire un argent fou.Jusques à quand les
intégristesvont-ils régir l’cours de nos viesavec Travail,
Famille, Patriecomme au bon vieux temps de Vichy
→ Refrain
9) A part des flics et des vigiles,On ne voit plus là dans les
villes,Que des chômeurs ou des précaires,Des SDF ou des
mendiants.Le monde suinte la misère,Les heureux même sont
tremblantsLa mode est au conseil de guerre,Les rich’ contre les
prolétaires.
→ Refrain
10) Les gens de Bourse, les actionnaires,Les exploiteurs et les
vendus,Les profiteurs de la misère,Les complaisants, les
parvenus,Capitalistes planétairesEt leurs larbins et leurs
sicaires,Grouillent comme un tas de verruesSur les cadavres des
vaincus.
→ Refrain
Socialauds 83
Socialauds
Sur l’air: V’là l’bon vent, auteur : chorale des Chômeurs,
date : hiver 1998/99
Refrain :Socialauds ! Socialauds !Gros salauds, mon banquier
m’appelle !Socialauds ! Socialauds !Gros salauds ... et l’huissier
m’attend.
bis J’ai pas d’pognon pour mon loyerbis Et pas d’oseille pour
mon d̂ıner
→ Refrain
bis Et pas d’oseille pour mon d̂ınerbis Le Père Lionel y doit
trouver
→ Refrain
bis Le Père Lionel y doit trouverbis Où sont planqués tous
les lovets
→ Refrain
bis Où sont planqués tous les lovetsbis Le Père Trichet y
doit raquer
→ Refrain
bis Le Père Trichet y doit raquerbis Et l’Père Fabius y doit
cracher
→ Refrain
bis Et l’Père Fabius y doit cracherbis Le pognon on va le
trouver
→ Refrain
bis Le pognon on va le trouverbis On va taxer les financiers
→ Refrain
-
STO’Song 85
STO’Song
Sur l’air: la mauvaise réputation, auteur : chorale des
Chômeurs
RMIste, sans emploi-fictionJ’ai mauvaise réputationQue j’me
démène ou que j’reste coiJe passe pour un je-ne-sais-quoiJe ne
fais pourtant de tort à personneJ’essaye de survivre avec mon
aumône
bisMais les patrons aimeraient queL’on travaille tous gratos
pour eux
Cristian Bourquin médit de moiAvec Aubry, ça va de soi
y’a plus de code du travailSeulement le droit du bétailPlus de
contrat et plus de grèvePour le patron, ça s’rait le rêveJe ne
fais pourtant de tort qu’aux boursiers éEn n’acceptant pas le
travail forcé é
bisMais les patrons aimeraient queL’on travaille tous gratos
pour eux
Jean-Marc Sylvestre me montre au doigtAvec Seillière, ça va de
soi.
Le Temps des cerises 87
Le Temps des cerises
auteur : Jean-Baptiste Clément, date : 1866Créée avant la
Commune, elle est devenue la chanson de la Commune.
Quand nous en serons au temps des cerises,Les gais rossignols,
les merles moqueurs,Seront tous en fête.Les belles auront la folie
en tête,Et les amoureux, du soleil au coeur.Quand nous en serons
au temps des cerises,Sifflera bien mieux le merle moqueur.
Mais il est bien court le temps des cerisesOù l’on s’en va deux
cueillir en rêvantDes pendants d’oreilles.Cerises d’amour aux
robes pareillesTombant sous la feuille en gouttes de sang.Mais il
est bien court le temps des cerises,Pendants de corail qu’on
cueille en rêvant.
Quand vous en serez au temps des cerisesSi vous avez peur des
chagrins d’amourEvitez les belles.Moi qui ne crains pas les peines
cruellesJe ne vivrai pas sans souffrir un jour.Quand vous en serez
au temps des cerisesVous aurez aussi des chagrins d’amour.
J’aimerai toujours le temps des cerisesC’est de ce temps-là que
je garde au coeur,Une plaie ouverte.Et dame Fortune en m’étant
offerteNe pourra jamais calmer ma douleur.J’aimerai toujours le
temps des cerisesEt le souvenir que je garde au coeur.
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Texte de Needermeyer 89
Texte de Needermeyer
Sur l’air: Needermeyer, auteur inconnu, date : 1942à Dachau
Quand ils sont venus chercher les communistesJe n’ai rien ditJe
n’étais pas communistebis Je n’ai rien dit
Quand ils sont venus chercher les syndicalistesJe n’ai rien
ditJe n’étais pas syndicalistebis Je n’ai rien dit
Quand ils sont venus chercher les juifsJe n’ai rien ditJe
n’étais pas juifbis Je n’ai rien dit
Quand ils sont venus chercher les catholiquesJe n’ai rien ditJe
n’étais pas catholiquebis Je n’ai rien dit
bisPuis ils sont venus me chercherEt il ne restait plus
personnepour dire quelque chose.
pour dire quelque chose.
Tremblez financiers et patrons 91
Tremblez financiers et patrons
Sur l’air : Chant du Départ, auteur : Chorale des chômeurs,
date : novembre 97
La victoire en chantantEt en menant la grèveLa justice guidant
nos pasEt du nord au midiLa révolte se lèveSonnant l’heure du
prolétariat
Tremblez, financiers et patronsIvres de fric et de
guerreL’ouvrier proclame l’autogestionLe paysan reprend sa terreLa
révolution nous appelleCar sans elle pas d’avenir
bisEt le peuple aspire à vivreLe capitalisme doit mourir.
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Vélo 93
Vélo
auteur : Chiche Montpellier, date : automne 2000
Les autos ça pue
Les autos ça pue, ça sent la charogneLes autos ça pue, ça
tue, ça pollueMoi mon p’tit vélo, il sent l’eau d’cologneMoi mon
p’tit vélo, il sent la laitue
La Vélorution
Sur l’air : Jingle bells
Refrain :Les autos, les autos,C’est un vrai poisonLa vélo, la
vélo, la vélorutionbis Hey
Nous voulons pédaler,sans se faire asphyxier,sans se faire
écraser,sans se faire insulterNous en avons assez denous faire
renverserpar ces tarés d’chauffeurs auxneurones enfumés
→ Refrain
Nous voulons pédaler,sans se faire asphyxier,sans se faire
écraser,sans se faire insulterNous en avons assez deN’pas être
respectéEt des publicitésPour leurs voitures de tarés.
→ Refrain
Vélo 95
J’ai un beau vélo
Sur l’air : J’ai du bon tabac
J’ai un beau vélo,Une belle bicycletteToi dans ton autoTu pues
vraiment trop
Laisse ta caisse au garage
Sur l’air : Santiano
Laisse ta caisse au garag’et prend ton véloIl fait beau, jette
toi à l’eauTes rollers et un p’tit sac à dosCa muscle les fesses
et les abdos
Tiens bon l’guidon,pas besoin d’gazoilIl fait beau, jette toi à
l’eauJuste en appuyantsur les pédalesNous allons virertoutes les
autos
L’antibagnole
Sur l’air : la Carmagnole
bis Monsieur le maire avait promisbis Des pistes cyclables
longues et joliesMais en réalité Ya pas d’sécurité
Dansons l’antibagnoleA bas le son, à bas le sonDansons
l’antibagnoleA bas le son du klaxon
bis Monsieur le maire avait promisbis Des beaux parks à vélos
gratuitsMais on attend aussiLes bus et l’tram gratuits
Fêtons l’antibagnoleA bas le son, à bas le sonDansons
l’antibagnoleA bas le son du klaxon
Sur l’air : La mauvaise réputation
Les vélos, rollers et piétonsOnt mauvaise réputation,Si l’on
stoppait la pollution,Certains se f’raient beaucoup moins
d’ronds.On ne fait pourtant de tort à personneEn voulant virer le
bruit des klaxons ...
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La Vie s’écoule 97
La Vie s’écoule
auteur : anonyme, date : début 1961créée lors d’une grande
vague de grèves en Belgique.
La vie s’écoule, la vie s’enfuitLes jours défilent au pas de
l’ennui
bisParti des rouges, parti des grisNos révolutions sont
trahies.
Le travail tue, le travail paieLe temps s’achète au
supermarché
bisLe temps payé ne revient plusLa jeunesse meurt de temps
perdu.
Les yeux faits pour l’amour d’aimerSont le reflet d’un monde
d’objets.
bisSans rêve et sans réalitéAux images nous sommes
condamnés.
Les fusillés, les affamésViennent vers nous du fond du
passé
bisRien n’a changé mais tout commenceEt va mûrir dans la
violence.
Brûlez, repaires de curés,Nids de marchands et de policiers
!
bisAu vent qui sème la tempêteSe récoltent les jours de
fête.
Les fusils sur nous dirigésContre les chefs vont se retourner
:
bisPlus de dirigeants, plus d’ÉtatPour profiter de nos
combats.
Y’en a ras l’front 99
Y’en a ras l’front
Sur l’air: Peuple aux armes, auteur : RLF Nı̂mes, date :
1997/98
Tous solidaires sur cette terreC’est notre espoir pour les
peuples de demainContre la haine, cette idée reine,Nous la
combattons déjà sur tous les fronts
Il est des villes où des débilesOnt pris parti pour le royaume
des consMais sur les places, ceux que l’on chasseProclament fort
qu’ils en ont quoi ? Ras l’Front !
Même si tu doutes, si tu écoutesTous les discours qui
appellent à l’exclusionDis-toi, peut-être, que tes ancêtresOnt
combattu pour notre libération.
Si l’on veut vivre et rester libresHors des cachots, des camps
de concentrationCont’ le racisme et le fascismeAujourd’hui, crions
tous ”Y’en a Ras l’Front !”
Y’en a ras l’Sarko
Sur l’air: Peuple aux armes, auteur : Chants de la Rue, date :
mars 2006
Tous solidaires sur cette terreC’est notre espoir pour les
peuples de demainContre la haine, cette idée reine,Nous la
combattons déjà sur tous les fronts
Et sur les ondes, tout ce beau mondeA pris parti pour le royaume
des salaudsMais sur les places, ceux que l’on chasseProclament fort
qu’ils s’f’ront la peau de Sarko !
Même si tu doutes, si tu écoutesTous les discours qui
appellent à l’exclusionDis-toi, peut-être, que tes ancêtresOnt
combattu pour notre libération.
Si l’on veut vivre et rester libresHors des cachots, des centres
de rétentionCont’ le racisme et le fascismeD’son palais
d’l’Elysée, nous le chasserons !
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L’Estaca 101
TRADUCTION
Grand-père Siset me parlait ainsiDe bon matin sous le
porcheTandis qu’en attendant le soleilNous regardions passer les
charettes
Siset, ne vois-tu pas le pieuOù nous sommes tous attachés ?Si
nous ne pouvons nous en défaire,Jamais ne pourrons nous échapper
!
Refrain :Si nous tirons tous, il tomberaCela ne peut durer
longtempsC’est sûr il tombera, tombera, tomberaBien vermoulu il
dôıt être déjà.Si tu le tires fort par ici,Et que je le tire
fort par làC’est sûr, il tombera, tombera, tombera,Et nous
pourrons nous libérer.
Mais Siset, ça fait déjà bien longtempsMes mains à vif sont
écorchées !Et alors que les forces me quittentIl est plus large
et plus haut.
Bien sûr, je sais qu’il est pourri.Mais, aussi, Siset, il est
si lourd !Que parfois les forcent me manquentReprenons donc ton
chant :
→ Refrain
Grand-père Siset ne dit plus rienUn mauvais vent l’a
emportéLui seul sait vers quel lieuEt moi, je reste sous le
porche
Et quand passent d’autres gensJe lève la tête pour chanterle
dernier chant de Siset,Le dernier qu’il m’a appris :
→ Refrain
Morts les enfants 103
Morts les enfants
auteur : Renaud
Chiffon imbibé d’essence,Un enfant meurt en silenceSur le
trottoir de BogotáOn ne s’arrête pasDechiqu’tés aux champs de
mines,Décimés aux premières lignesMorts les enfants de la
guerrePour les idées de leur père
Bal à l’ambassade,Quelques vieux maladesImbéciles et
grabatairesSe partagent l’univers
Morts les enfants de Bopale,Industrie occidentaleParti dans les
eaux du Gange,Des avocats s’arrangent.Morts les enfants de la
hainePrès de nous ou plus lointaineMorts les enfants de la
peurChevrotine dans le coeur
Bal à l’ambassade,Quelques vieux maladesImbéciles et
militairesSe partagent l’univers
Morts les enfants du Sahel,On accuse le soleilMorts les enfants
de Seveso,Morts les arbres, les oiseauxMorts les enfants de la
route,Dernier week-end du mois d’aoûtPapa picolait sans douteDeux
ou trois verres, quelques gouttes
Bal à l’ambassade,Quelques vieux maladesImbéciles et
tortionnairesSe partagent l’univers
Mort l’enfant qui vivait en moi,Qui voyait en ce monde-làUn
jardin, une rivièreEt des hommes plutôt frèresLe jardin est une
jungle,Les hommes sont devenus dinguesLa rivière charrie les
larmes,Un jour l’enfant prend une arme
Bal sur l’ambassade,Attentat grenadeHécatombe au ministèreSous
les gravats, les grabataires
-
Socialauds, Gros salauds 105
Socialauds, Gros salauds
Sur l’air: V’là l’bon vent, auteur : Chants de la Rue, date :
mai 2002
Refrain :
Socialauds ! Socialauds !Gros salauds, le FN m’appelle
!Socialauds ! Socialauds !Gros salauds ... et Chirac m’attend.
bisPlein d’promesses pournous faire voter
bis L’programme Chirac à l’arrivée
→ Refrain
bis Des caméras pour nous fliquerbis Quand on lutte pour
l’égalité
→ Refrain
bisEt des matraques pournous casser
bis Quand on lutte pour la liberté
→ Refrain
bis Mais où est la fraternité ?
bisLes pauv’ ne peuventplus se loger
→ Refrain
bis Le capital s’est envolébis Toujours plus de précarité
→ Refrain
bis Esclavage pour les sans-papiersbis Plus besoin
d’délocaliser
→ Refrain
bis Impunité des financiersbis Délit des pauv’ exacerbés
→ Refrain
bis Sur l’créneau d’l’insécuritébis Au fond du trou vous
êtes allés
→ Refrain
bis C’est les fachos politisésbis qui vont finir par
gouverner
→ Refrain
bis Le FN pour nous menacerbis Et Chirac pour exécuter
→ Refrain
La java de Benôıt Broutchoux 107
La java de Benôıt Broutchoux
Sur l’air: La java des bons enfants, auteur : Igwal
C’est la java de Benôıt,Cell’qui fait