LES ETUDIANTS EN PHARMACIE N’ACCEPTERONT PAS D’ÊTRE UNE NOUVELLE FOIS LES GRANDS PERDANTS D’UNE REFORME DES ETUDES DE SANTE ! COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 30 mai 2013 Ce mardi était voté et adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le projet de loi pour l’enseignement supérieur et la recherche, porté par la Ministre de l’enseignement supérieur Madame Fioraso. Celuici prévoit, dans son article 22, une réforme de la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé), permettant ainsi aux universités de lancer des expérimentations d’une durée de 6 ans pour l’admission dans les filières pharmaceutique, médicale, odontologique et maïeutique. Deux modèles sont proposés : une réorientation des étudiants de la PACES, assurée par l’université, à l’issue d’épreuves organisées au plus tôt huit semaines après le début de cellesci, portant sur les enseignements dispensés au cours de cette période, ou bien « une admission en deuxième ou troisième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de maïeutique après une à trois années d’un premier cycle universitaire adapté ». Si l’ANEPF (Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France), seule association représentative des 33 000 étudiants en pharmacie de France, souhaitait une réforme de la PACES, année néfaste pour nos études ayant engendré la perte d’une année de formation pour les étudiants au profit d’une année de sélection et une hiérarchisation des professions issues de la PACES, elle regrette la forme que prend celleci. En effet, en permettant des expérimentations, la loi risque d'entraîner le sacrifice de six promotions de futurs pharmaciens. Celleci provoquera de fortes disparités locales puisqu’une même faculté de pharmacie pourra accueillir des étudiants issus de PACES et d’autres issus d’une expérimentation en ayant un socle de connaissance totalement différent. Enfin, ce sont les propositions d'expérimentations ellesmêmes qui sont alarmantes pour les études de pharmacie. Le mercredi 29 mai, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a lancé un groupe de travail pour encadrer ces expérimentations et les premières présentations sont pour le moins inquiétantes. Ces projets ne prennent pas en compte les étudiants en pharmacie, et encore moins leurs revendications. Nous nous dirigeons vers des modèles dits de “licence santé” avec la volonté de diversifier les profils des étudiants admis, mais qui ne répondent pas aux problèmes posés par la PACES : hiérarchisation des professions de santé, pertes pédagogiques encore plus importantes du fait du repoussement de la professionnalisation en oubliant la spécificité des études de santé française qui forment très tôt ses praticiens à la pratique professionnelle. Néanmoins, au delà de l’article 22 source de nombreuses inquiétudes, l’ANEPF se félicite des amendements déposés par le député JeanYves Le Déaut visant à contrôler l’apparition d’établissements de formations de santé privés comme cela a pu être le cas avec le centre universitaire Fernando Pessoa ces derniers mois. CONTACT : Maxime Villoria VicePrésident Education & Réformes [email protected] 06 99 54 45 46 ASSOCIATION NATIONALE DES ETUDIANTS EN PHARMACIE DE FRANCE 4 avenue Ruysdaël 75008 PARIS www.anepf.org ASSOCIATION NATIONALE DES ETUDIANTS EN PHARMACIE DE FRANCE Association à but non lucratif selon la loi 1901 Créée en 1968 Représentée au CNESER et au CNOUS Nommée à la CPNES et la SCPNEP Membre de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) Full member of the International Pharmaceutical Students’ Federation (IPSF) Full member of the European Pharmaceutical Students’ Association (EPSA)