Présentation de l’espèce L e Castor d’Europe appartient à la famille des Castoridés. C’est le plus gros rongeur d’Europe : son corps trapu mesure de 90 à 120 cm de long, queue comprise, pour un poids entre 12 et 35 kg. Il est essentiellement aquatique et se déplace assez difficilement sur terre, ne s’éloignant que rarement à plus de 30 mètres de l’eau. Son régime alimentaire est exclusivement végétarien et très éclectique (écorces, jeunes pousses ligneuses, feuilles, végétation herbacée, fruits…). Parmi les essences ligneuses, les saules et les peupliers sont particulièrement recherchés. L’essentiel des coupes concerne des arbres et des branches de 2 à 8 cm de diamètre. La cellule sociale de base est la famille, composée d’un couple adulte, des jeunes de l’année et de ceux de l’année précédente. Une famille occupe un territoire qui varie de 500 m à 3 km de cours d’eau, en fonction de la ressource alimentaire et de l’espace favorable disponibles. LE CASTOR D’EUROPE EST INFÉODÉ AU MILIEU AQUATIQUE. Il a la capacité de moduler la dispo- nibilité en ressources pour lui et pour d’autres espèces et peut ainsi créer un nouvel écosystème ce qui s’accompagne d’une diversification des habitats et des espèces au sein des paysages. Tout dérangement, modification et/ou rupture de la continuité écologique des cours d’eau dus à des travaux d’aménagement ou d’entretien et même la présence d’espèces exotiques végétales comme la renouée du Japon a un impact négatif sur l’habitat du castor. Le suivi de l’aire de répartition du castor donne une image assez pertinente de l’état physique du réseau hydraulique d’un bassin versant. PARTENAIRE THÈME DE L’OBSERVATOIRE : ÉTAT ET ÉVOLUTION DES COMPOSANTES DE LA BIODIVERSITÉ QUESTION STRATÉGIE GLOBALE POUR LA BIODIVERSITÉ : Quelle connaissance de la biodiversité avons-nous en région et des services qu’elle nous rend ? OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA BIODIVERSITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR [ ORB ] ESPÈCES EMBLÉMATIQUES A lors que le castor occupait quasiment toute l’Europe, ses populations et son aire de répartition ont fortement régressé dès le XII e siècle du fait des destructions anthropiques pour sa fourrure, sa chair ou son castoréum notamment. Afin d’éviter sa disparition, il fut protégé dès 1909 dans les départements des Bouches-du-Rhône, de Vaucluse et du Gard. Le castor a alors pro- gressivement recolonisé le bassin rhodanien. À partir des années 1950, une vingtaine d’opérations de réintroduction a accompagné cette recolonisation naturelle. Toutes ces opérations ont été réalisées à partir d’individus issus de la souche rhodanienne. Elles se sont déroulées dans différents bassins versants français : la Loire, la Moselle, les affluents du Rhin, le Tarn et le bassin supérieur du Rhône. Aujourd’hui, le castor est présent dans ces grands bassins versants et son aire de répartition continue de progresser (cf. carte ci-après). En France, il ne restait que quelques dizaines d’individus à la fin du XIX e siècle, uniquement localisés dans la basse vallée du Rhône, en Camargue. Tendance d’évolution en région CASTOR D’EUROPE [Castor fiber, Linné, 1758] à la baisse à la hausse stable [ Vibre ]
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Transcript
Présentation de l’espèce
Le Castor d’Europe appartient à la famille des
Castoridés. C’est le plus gros rongeur d’Europe :
son corps trapu mesure de 90 à 120 cm de long,
queue comprise, pour un poids entre 12 et 35 kg.
Il est essentiellement aquatique et se déplace
assez difficilement sur terre, ne s’éloignant que
rarement à plus de 30 mètres de l’eau.
Son régime alimentaire est exclusivement
végétarien et très éclectique (écorces, jeunes
pousses ligneuses, feuilles, végétation herbacée,
fruits…). Parmi les essences ligneuses, les saules
et les peupliers sont particulièrement recherchés.
L’essentiel des coupes concerne des arbres et des
branches de 2 à 8 cm de diamètre.
La cellule sociale de base est la famille, composée
d’un couple adulte, des jeunes de l’année et de
ceux de l’année précédente. Une famille occupe
un territoire qui varie de 500 m à 3 km de cours
d’eau, en fonction de la ressource alimentaire et
de l’espace favorable disponibles.
Le castOr d’eurOpe est inféOdé au miLieu aquatique. Il a la capacité de moduler la disp o-
nibilité en ressources pour lui et pour d’autres
espèces et peut ainsi créer un nouvel écosystème
ce qui s’accompagne d’une diversification des
habitats et des espèces au sein des paysages.
Tout dérangement, modification et/ou rupture de
la continuité écologique des cours d’eau dus à des
travaux d’aménagement ou d’entretien et même
la présence d’espèces exotiques végétales comme
la renouée du Japon a un impact négatif sur
l’habitat du castor.
Le suivi de l’aire de répartition du castor donne
une image assez pertinente de l’état physique du
réseau hydraulique d’un bassin versant.
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OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA BIODIVERSITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR [ ORB ] ESPÈCES EMBLÉMATIQUES
Alors que le castor occupait quasiment toute
l’Europe, ses populations et son aire de
répartition ont fortement régressé dès le XIIe siècle
du fait des destructions anthropiques pour sa
fourrure, sa chair ou son castoréum notamment.
Afin d’éviter sa disparition, il fut protégé dès 1909
dans les départements
des Bouches-du-Rhône,
de Vaucluse et du Gard.
Le castor a alors pro-
gres sivement recolo nisé
le bassin rhodanien.
À partir des années
1950, une vingtaine
d’opéra tions de réintroduction a accompagné cette
recolo nisation naturelle. Toutes ces opérations ont
été réalisées à partir d’individus issus de la souche
rhodanienne. Elles se sont déroulées dans différents
bassins versants français : la Loire, la Moselle, les
affluents du Rhin, le Tarn et le bassin supérieur du
Rhône.
Aujourd’hui, le castor est présent dans ces grands
bassins versants et son aire de répartition continue de
progresser (cf. carte ci-après).
En France, il ne restait
que quelques dizaines
d’individus à la
fin du XIXe siècle,
uniquement localisés
dans la basse vallée du
Rhône, en Camargue.
Tendance d’évolution en région
CASTOR D’EUROPE[Castor fiber, Linné, 1758]
à la baisse à la haussestable
[ Vibre ]
Analyse de la tendance actuelle
ESPÈCES EMBLÉMATIQUES CASTOR D’EUROPE
La protection juridique et les opérations de
réintroduction ont permis au castor d’étendre
son aire de répartition qui continue de s’accroître
à l’heure actuelle.
Lorsque les habitats optimaux sont saturés au
sein d’un bassin versant, le castor part en quête de
nouveaux territoires. Ceci peut le conduire à
coloniser un nouveau bassin ou à s’installer dans
des habitats sub-optimaux qui ne répondent pas
strictement à ses besoins écologiques.
Son habileté à modifier son environnement pour
l’adapter à ses besoins, notamment via la
construction de barrages, lui confère une grande
capacité d’adaptation. Les milieux colonisés sont
alors divers et on retrouve le castor au cœur de
grandes villes (Lyon, Grenoble, Orléans…), à proxi-
mité immédiate, voire au sein de sites industriels
en activité (gravières, barrages hydroélectriques
sur le Rhône, centrale nucléaire de Cruas…), en
tête de bassin versant (bassin de l’Eyrieux, lac de
Devesset à 1 075 m d’altitude…) ou encore au sein
de systèmes hydrographiques et de milieux
fortement anthropisés (populiculture avec fossés
de drainage de la Chautagne…).
La progression spatiale et l’extension de l’aire de
répartition du castor sont donc difficilement
prévisibles.
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Barrage de castor sur un contre-canal du Rhône, Bouches-du-Rhône.
SOURCES D’INFORMATION
l ONCFS, 2013, Synthèse nationale annuelle de l’activité du réseau castor, rapport 2013, 94 p. Ag
limitant la répartition de cette espèce : la forêt et
l’altitude.
L’habitat de la Chevêche se compose le plus
souvent de prairies, de vergers et de vignobles.
Pour nicher, l’espèce est également tributaire de
la présence de cavités o�ertes par les vieux
arbres (mûriers principalement) et le bâti
(cabanons agricoles ou habitations).
Ce rapace, sédentaire et fidèle à son territoire, a
besoin d’avoir accès tout au long de l’année à
une grande diversité de proies qu’il capture à
l’a�ût et au sol (insectes, rongeurs, petits
passereaux, reptiles).
LA CHEVÊCHE D’ATHÉNA CONSTITUE DONC UN BON INDICATEUR DE LA BIODIVERSITÉ DES MILIEUX AGRICOLES. S’INTÉRESSER À CETTE ESPÈCE EN CHERCHANT À MAINTENIR SA PRÉSENCE DANS NOS CAMPAGNES REVIENT À DÉFENDRE UN CADRE DE VIE SAIN ET UNE AGRICULTURE RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT.
PARTENAIRE
Il est di�cile de déterminer avec fiabilité et d’une
manière générale l’évolution des e�ectifs de
Chevêche en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous
savons néanmoins qu’elle a quasiment disparu de
Camargue et que sa distribution a fortement
régressé dans le Var. Dans le Vaucluse et les
Bouches-du-Rhône, les
densités ont très
certainement diminué
également. Un suivi
standardisé des mâles
chanteurs, réalisé depuis
2004 dans la Réserve de Biosphère Luberon Lure,
montre toutefois une certaine stabilité, ce qui
concorderait avec l’arrêt du déclin de cette espèce
observé en France depuis ces dix dernières années.
Les principaux bastions régionaux pour la
Chevêche sont localisés dans le Luberon, le
Comtat Venaissin et la plaine de Crau. La
population régionale est estimée à 1500 mâles
chanteurs.
La Chevêche a connu
en France une baisse
des populations de 50%
entre les années
1960 et 2000.
Tendance d’évolution en région
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OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA BIODIVERSITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR [ ORB ] ESPÈCES EMBLÉMATIQUES
[ Lavèca ]
à la baisse à la haussestable
Analyse de la tendance actuelle
SOURCES D’INFORMATION
● Barthélemy E. & Hameau O. (2009). Chevêche d’Athéna Athene noctua. In Flitti A., Kabouche B., Kayser Y. et Olioso G.
(2009). Atlas des oiseaux nicheurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur. LPO PACA. Delachaux & Niestlé. pp 240
● Hameau O. (2016). La Chevêche d’Athéna - Animation d’un Plan régional d’Actions - Bilan 2015. 24p.
Malgré cela, les menaces persistent et s’aggravent locale-
ment avec le développement non maîtrisé des activités
et sports de pleine nature à destination d’une population
urbaine en forte demande. C’est pourquoi, coincé entre un
littoral fortement dégradé et la chaîne alpine qui ne lui
est pas favorable, l’espèce ne présente pas de bonnes
pers pec tives de conservation en région.
Des mesures appropriées et ciblées pourraient
toutefois lui être profitables :
l conserver et gérer durablement l’ensemble des gîtes de
l’espèce par APPB, réserves et/ou protection physique,
l préserver les milieux de chasse (particulièrement les forêts de
feuillus âgées), les ripisylves et les corridors de déplacement
à proximité des gîtes,
l améliorer les connaissances sur l’écologie de l’espèce grâce
à des prospections spécifiques (de telles recherches ont, par
exemple, permis de découvrir 50 individus en reproduction
en vallée de la Roya dans les Alpes-Maritimes),
l coordonner les politiques des ministères de l’agriculture, de
la gestion forestière et de l’environnement susceptibles
d’influer sur la conservation du Rhinolophe euryale, et les
intégrer dans l’élaboration des schémas d’aménagement tel
que le SRCE et les PLU,
l intervenir auprès du grand public et des
groupes d’intérêts professionnels dont les
activités peuvent affecter le Rhinolophe
euryale pour les sensibiliser et les former
à sa conservation.
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En période d’hibernation, des individus sont
mentionnés dans des bunkers (Alpes-Maritimes)
et dans une grotte (Alpes-de-Haute-Provence).
Comme toutes les chauves-souris de France
métropolitaine, le Rhinolophe euryale est protégé
à l’échelle nationale (arrêté ministériel du 23 avril
2007). Il est également inscrit sur les annexes II et IV
de la Directive “Habitats-Faune-Flore” de 1992.
Il est considéré comme quasi menacé au niveau
mondial et national (listes rouges). Son statut est plus
préoccupant au niveau européen et méditerranéen,
où il est considéré comme vulnérable.
C’est dans Ce Contexte que la population de provenCe-alpes-Côte d’azur, probable-ment de l’ordre de quelques Centaines d’individus, a un rôle non négligeable à jouer dans la Conservation de Cette espèCe sensible et dans sa reConquête en zone méditerranéenne.
Les causes de la régression sont multiples :
l dérangement dans les gîtes souterrains (causé
par la fréquentation humaine) auquel le Rhino-
lophe euryale est très sensible,
l disparition des corridors de déplacement, c’est-
à-dire des linéaires de végétation (haies, allées
d’ar bres, bordures de cours d’eau) indispensables
pour guider les animaux du gîte vers les terrains
de chasse et pour chasser,
l fragmentation et perte des habitats de chasse
(par les éclairages urbains “polluants”, les voies
de circulation ou les projets industriels de fortes
emprises comme le photovoltaïque) ce qui
complique ou empêche l’accès aux ressources
alimentaires,
l collisions routières,
l pesticides, dont l’utilisation provoque la raré-
faction des proies ainsi qu’un empoi son ne-
ment par accumulation dans l’organisme de ce
rhinolophe situé en bout de chaîne alimentaire.
Des actions de conservation ont déjà été
engagées en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des
gîtes majeurs régionaux ont été protégés dans la
Siagne (Var, Alpes-Maritimes) et les gorges de
Châteaudouble (Alpes de Haute-Provence), soit
réglementairement par arrêtés préfectoraux de
protection de biotope (APPB), soit physique-
ment par la mise en place de grilles empêchant
l’accès et le dérangement par les touristes, soit
les deux.
RÉFÉRENCES
l www.gcprovence.org
l Bodin J. (coord.), 2011. Les chauves-souris de Midi-Pyrénées : répartition, écologie, conservation. Conservatoire Régional des Espaces Naturels de Midi-Pyrénées - Groupe Chiroptères de Midi-Pyrénées, Toulouse, 256 p.
l Dietz C., Kiefer A., 2015. Chauves-souris d’Europe : connaitre, identifier, protéger. Delachaux et Niestlé, Paris, 399 p.
l Néri F., 2004. Diagnostic sur la mortalité des chauves-souris par collision, dans le Lot, sur l’A20 entre Cahors Nord et la Dordogne, et propositions d’aménagement. CREN Midi-Pyrénées, Toulouse, 17p.
l Sané R. et Faure C., 2011. Plan Régional d’Actions pour les Chiroptères de Provence-Alpes-Côte d’Azur. DREAL, Groupe Chiroptères de Provence, 140 p.
l Ransome R.D. et Hutson A.M., 2000. Action plan for the conservation of the greater horseshoe bat in Europe (Rhinolophus ferrumequinum). Convention on the Conservation of European Wildlife and Natural Habitats, Nature and environment, No. 109, 56p.
Tous les gîtes prioritaires à Chiroptères sont suivis dans le cadre du Plan
régional d’actions en faveur des Chiroptères piloté par le Groupe
Chiroptères de Provence. Ces suivis impliquent une dizaine de structures
partenaires. Les gîtes sont visités annuellement, si possible à chaque saison.
Les gîtes à Rhinolophes euryale sont contrôlés par le GCP, le CEN PACA et le
Parc national du Mercantour.
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Rédaction : novembre 2015. Mathieu Drousie, Ariane Blanchard, Emmanuel Cosson
Relecture : Florence Englebert, Raphael Sané
RÉPARTITION DES GÎTES à Rhinolophe euryale en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Présentation de l’espèce
Seule tortue terrestre française, la tortue
d’Hermann fait partie de la famille des
Testudinidés (tortues terrestres).
Elle occupe la quasi-totalité des formations
végétales du biome méditerranéen, depuis le bord
de mer jusqu’à 600-700 mètres d’altitude dans le
Massif des Maures. En Provence, sa distribution
actuelle coïncide avec celle du Chêne-liège sur
terrains cristallins et du Chêne vert sur terrain
calcaire, traduisant des conditions climatiques
très clémentes. Elle occupe des paysages en
mosaïque faisant alterner des cultures (vignes,
oliveraies, châtaigneraies), des friches et des bois
clairs. Elle fréquente des milieux naturels divers
traversés par des cours d’eau temporaires ou
permanents : pinèdes claires de Pin mésogéen et
de Pin parasol, bois de chênes, maquis hauts peu
denses et maquis bas clairsemés. Elle fréquente
assidûment les lisières et les diverses interfaces
entre milieux ; elle évite les zones marécageuses,
les forêts denses, les exploitations agricoles et les
collines rocailleuses dépourvues de végétation.
Animal à sang froid, elle passe l’hiver dissimulée
sous des herbes sèches, des feuilles mortes au
pied d’un buisson et devient active du printemps
jusqu’à la fin de l’automne.
Principalement herbivore, elle consomme les
plan tes annuelles ou vivaces qui lui sont acces-
sibles ainsi que les fruits tombés à terre.
Le niveau de menace de La tOrtue d’Hermann et sa répartitiOn cOnfinée à une partie du var (en pLus de La cOrse) en fOnt une espèce embLématique de La régiOn prOvence-aLpes-côte d’azur.
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OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA BIODIVERSITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR [ ORB ] ESPÈCES EMBLÉMATIQUES
La tortue d’Hermann est présente à l’ouest de la
plaine du Pô : péninsule italienne, Sicile, Sardaigne,
Corse, Baléares, Massif des Albères et en Provence.
Les tendances d’évolution pour cette espèce sont
difficiles à évaluer. Elles nécessitent des suivis sur
plusieurs décennies avec des moyens humains
importants. Quelques
sites en bénéficient et
montrent en général
une régression au fil du
temps. Dans le Var, la
tendance est au déclin.
Cette régression est particulièrement importante sur
le littoral où plusieurs populations connues dans les
années 80 ont aujourd’hui disparu.
Néanmoins, d’importants noyaux de populations
sont présents notamment en Plaine des Maures où
des efforts sont déployés pour assurer sa conservation.
En Provence-Alpes-Côte
d’Azur, sa répartition se
limite au département du
Var et à la Plaine des
Maures en particulier.
Tendance d’évolution en région
à la baisse à la haussestable
TORTUE D’HERMANN
C’est une espèce parapluie qui occupe des milieux à
très forte biodiversité.
Sa protection permet la protection d’autres espèces en
raison de l’étendue de son habitat et de ses exigences