« Vu pour être annexé à la délibération du … arrêtant la Carte Communale. » Fait à Loupmont Le Maire Carte Communale – Rapport de présentation Commune de Loupmont Nord-Est Géo Environnement 123, Rue Mac Mahon 54000 Nancy Tel : 06.58.70.22.54 / 06.41.97.04.61 Mail : [email protected]
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« Vu pour être annexé à la délibération
du … arrêtant la Carte Communale. »
Fait à Loupmont Le Maire
Carte Communale – Rapport de présentation
Commune de Loupmont
Nord-Est Géo Environnement 123, Rue Mac Mahon
54000 Nancy Tel : 06.58.70.22.54 / 06.41.97.04.61 Mail : [email protected]
I. La démographie .................................................................................................................................. 26
a. Une population instable .......................................................................................................... 26
b. Des soldes migratoire et naturel négatifs depuis 2007 .............................................. 27
c. Structure par âge : un vieillissement de la population .............................................. 28
d. Une diminution de la taille des ménages ....................................................................... 29
e. Une faible mobilité résidentielle ........................................................................................... 29
II. Le logement ......................................................................................................................................... 30
a. Résidences principales et logements vacants ............................................................. 30
b. Un parc de logements ancien ............................................................................................. 30
c. La tension du parc immobilier .............................................................................................. 31
III. Emplois et déplacements / les activités ................................................................................ 31
a. Les activités à Loupmont ........................................................................................................ 31
b. Le bassin d’activités et de services .................................................................................... 31
IV. Équipements ....................................................................................................................................... 32
V. Servitudes, protections et risques .............................................................................................. 34
2. État initial de l’environnement ....................................................................................................39
I. Le milieu physique .............................................................................................................................. 40
a. La topographie ............................................................................................................................. 40
b. La géomorphologie .................................................................................................................. 41
c. Le climat ......................................................................................................................................... 43
d. L’hydrologie .................................................................................................................................. 43
II. Occupation du sol : .......................................................................................................................... 44
1
a. Les forêts ......................................................................................................................................... 44
b. Les terres cultivées ..................................................................................................................... 45
III. Morphologie urbaine .................................................................................................................. 46
a. Le village ........................................................................................................................................ 46
b. Evolution du bâti et consommation foncière ............................................................... 49
c. les éléments remarquables .................................................................................................51
IV. Les paysages .................................................................................................................................. 54
V. Trame verte et bleue – biodiversité ........................................................................................ 57
a. Définition générale .................................................................................................................... 57
b. La trame verte ............................................................................................................................. 57
c. La trame bleue ............................................................................................................................ 60
d. La biodiversité .............................................................................................................................. 62
VI. Diagnostic agricole ...................................................................................................................... 66
3. Justification des choix retenus………………………………………………………81
Le Parti d'aménagement………………………………………………………….…….………82 Les enjeux…………………………………………………………………………………....……….83 Développement durable et aménagement………………………….…………….…….83 Impact sur l'environnement……………………………………………….………...…….……87
2
LE RAPPORT DE PRÉSENTATION
3
Introduction
Par délibération du Conseil Municipal, le 27 avril 2015, les élus de Loupmont
ont décidé d’élaborer une Carte Communale sur leur territoire.
Précédemment, le territoire était couvert par un Plan d’Occupation des Sols
approuvé le 28 octobre 1987 et abrogé au cours de la procédure
d’élaboration de la Carte Communale.
LES PRINCIPES FONDAMENTAUX
La Carte Communale est un projet de territoire. À ce titre, il doit être
conforme aux articles L.101-1, L.101-2 et L.101-3 du Code de l’Urbanisme.
Article L.101-1 :
Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Les collectivités
publiques en sont les gestionnaires et les garantes dans le cadre de leurs
compétences.
En vue de la réalisation des objectifs définis à l'article L.101-2, elles
harmonisent leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace dans le
respect réciproque de leur autonomie.
Article L.101-2 :
Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des
collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs
suivants :
1° L'équilibre entre :
a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la
restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et
ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces
affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des
milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables
;
e) Les besoins en matière de mobilité ;
2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées
de ville ;
3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans
l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation
suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et
futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques,
touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements
4
publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des
objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat,
commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de
développement des communications électroniques, de diminution des
obligations de déplacements motorisés et de développement des transports
alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 4° La sécurité et la salubrité
publiques ;
5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques
technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ;
6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la
qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la
biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la
préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;
7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce
changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie
des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à
partir de sources renouvelables.
Article L.101-3 :
La réglementation de l'urbanisme régit l'utilisation qui est faite du sol, en
dehors des productions agricoles, notamment la localisation, la desserte,
l'implantation et l'architecture des constructions.
La réglementation de l'urbanisme régit l'utilisation du sol sur l'ensemble du
territoire français, à l'exception des collectivités d'outre-mer régies par l'article
74 de la Constitution, de la Nouvelle Calédonie et des Terres australes et
antarctiques françaises, conformément aux dispositions spécifiques régissant
ces territoires.
PROCEDURE D’ELABORATION DE LA CARTE COMMUNALE
Article L. 131-4 :
Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les
Cartes Communales sont compatibles avec :
1° Les schémas de cohérence territoriale prévus à l'article L. 141-1 ;
2° Les schémas de mise en valeur de la mer prévus à l'article 57 de la loi n° 83-
8 du 7 janvier 1983 ;
3° Les plans de déplacements urbains prévus à l'article L. 1214-1 du code des
transports ;
4° Les programmes locaux de l'habitat prévus à l'article L. 302-1 du code de
la construction et de l'habitation ;
5° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes
compte des objectifs et du champ d'application géographique de la carte ;
5° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible,
compenser, s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en
œuvre de la carte sur l'environnement ;
6° Rappelle que la carte fera l'objet d'une analyse des résultats de son
application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à
l'expiration d'un délai de six ans à compter de son approbation ou de sa
révision. Il définit des critères, indicateurs et modalités qui devront être retenus
pour suivre les effets de la carte sur l'environnement afin d'identifier, le cas
échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si
nécessaire, les mesures appropriées ;
7° Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une
description de la manière dont l'évaluation a été effectuée. Le rapport de
présentation est proportionné à l'importance de la Carte Communale, aux
effets de sa mise en œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zone
considérée.
En cas de révision de la Carte Communale, le rapport de présentation est
complété, le cas échéant, par l'exposé des motifs des changements
apportés.
Le rapport de présentation peut se référer aux renseignements relatifs à
l'environnement figurant dans d'autres études, plans ou documents.
Une étude environnementale devra être effectuée à Loupmont. En effet, tout
document d’urbanisme accueillant une zone Natura 2000, dont l’enquête
publique n’a pas été réalisée avant le 1er février 2013 est soumise à
évaluation environnementale.
L’évaluation environnementale est une mesure aussi systématique et
objective que possible des effets d’un projet, d’un programme ou d’une
politique, en matière d’environnement.
C’est une démarche qui vise à intégrer l’environnement dès le début et tout
au long du processus d’élaboration et de décision d’un projet, d’un plan ou
d’un programme.
Elle consiste à appréhender l’environnement dans sa globalité, à rendre
compte des effets prévisibles et à proposer des mesures permettant d’éviter,
réduire ou compenser ces impacts potentiels.
Cette démarche d’évaluation environnementale s’accompagne de la
production d’un document qui prend la forme d’un rapport environnemental
pour les plans et programmes.
13
Données INSEE
• Recensements et modes d’analyse
Les données statistiques proviennent des bases de données de l’Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques suivant les différents
recensements effectués entre 1968 et 2012. Lors de chaque recensement,
l’exploitation statistique est réalisée en deux temps : l’exploitation « principale
» puis l’exploitation « complémentaire ».
• L’exploitation principale porte sur l’ensemble des questionnaires
collectés lors du recensement. Elle est exhaustive pour les communes
de moins de 10 000 habitants. • L’exploitation complémentaire propose une analyse d’échantillons
représentant 25% des résidences principales recensées et leurs
habitants pour les communes de moins de 10 000 habitants.
Les résultats issus de l’exploitation principale ont une précision supérieure.
Quant à l’exploitation complémentaire, elle fournit des résultats plus complets
et améliore la qualité de certaines variables.
• Les données à l’échelle de Loupmont
La taille de la population communale de Loupmont ne permet pas l’utilisation de
toutes les données INSEE et les tendances d’évolution qui en découlent sont à
relativiser tant celle-ci peuvent varier de façon conséquente.
14
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA COMMUNE
La situation géographique de Loupmont
15
La place de Loupmont à l’échelle régionale
Loupmont est une commune rurale meusienne situéeà proximité du lac de
Madine. Elle est positionnée à environ une heure des principales
agglomérations de Lorraine qui l’entourent (Bar-le-Duc, Verdun, Metz et
Nancy), à 40 minutes de Toul et de Pont-à-Mousson et à environ 20 minutes
de Vigneulles-Lès-Hattonchâtel, Saint-Mihiel et Commercy.
Le village accueille 82 habitants1 et s’étend sur près de 10,33 km2 pour une
densité de 7,9 hab/km2. L’altitude de la communevariede 233 mètres à 383
mètres dans sa partie sommitale.
Composée en majorité d’espaces agricoles, champs, vergers et prairies, la
commune accueille également des espaces boisés.
Le territoire communal
jouxte les communes
suivantes :
Au Sud : Apremont-la-
Forêt
À l’Ouest : Varnéville
Au Nord : Montsec et
Buxières-sous-les-Côtes
À l’Est : Xivray-et-
Marvoisin et
Bouconville-sur-Madt
1Recensement INSEE de 2013
16
Les principales voies de communication
Loupmont
Géographiquement, la commune de Loupmont est située au cœur d’un
réseau routier composé au Nord de l’Autoroute A4, à L’est de l’Autoroute
A31, au Sud de la Nationale 4 et à l’Ouest de la Voie Sacrée. Cependant,
elle en est trop éloignée pour pouvoir bénéficier de leurs influences.
Le territoire communal est traversé par la Route Départementale 12reliant
Montsec à Apremont-la-Forêt, ainsi que La RD 907 reliant Saint-Mihiel à
Nancy.
Historique
La localité tire son nom du latin longus mon qui signifie « montagne longue ».
Ainsi le village tire probablement son nom de sa localisation, situé au pied
d’une butte détachée du versant oriental des côtes de la Meuse. Celle-ci fut
occupée dès l’époque romaine comme en atteste la découverte de
monnaies sur son territoire. La première mention du nom date de 921, dans un
diplôme de Charles le Simple, puis Loupmont est cité en 1106, parmi les
possessions de l’abbaye de Saint-Mihiel.
17
La limite des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun, située sur le territoire est
symbolisée par une pierre triangulaire dénommée « borne des trois évêchés »
; le village relève de celui de Verdun.
Loupmont a été très durement touchée pendant la Première Guerre
Mondiale. La commune fut complètement détruite par les bombardements
au cours des combats de la ligne de front du Saillant de Saint-Mihiel.
Les habitants se nomment les Loupmontois.
18
Le lac de Madine:
La commune de Loupmont est située à proximité du Lac de Madine, lieu
touristique incontournable de Lorraine. Il s’agit également d’un formidable
vecteur de biodiversité tant pour la faune que pour la flore. Toutefois, le lac
n’est pas compris dans les limites administratives de la commune de
Loupmont, celle-ci n’est donc pas concernée par la loi Littorale.
Historique du Lac :(Extrait de la synthèse du document d’objectif de La Direction Régional de l’Environnement « site Natura 2000 : Lac de Madine et étang de Pannes » - Source : O.N.C.F.S., P.N.R.L.)
Réservoir destiné à l'alimentation en eau potable de l'agglomération de
Metz, le lac de Madine est artificiel. Sa vocation première est d'assurer le
soutien des débits d'étiage du Rupt de Mad qui approvisionne la prise d'eau
du barrage d'Arnaville.
19
Avec une surface d’environ 1100 hectares, il constitue le plus vaste plan
d’eau artificiel de Lorraine.
1965 – 1970 : études visant à la création du lac. Elles déterminent son
implantation au pied des Côtes de Meuse sur le ruisseau de la Madine,
affluent du Rupt de Mad. Sa capacité est fixée à 12 millions de m3 pour une
superficie de 470 ha.
1971 : le Syndicat Mixte d'Aménagement du Lac de Madine est constitué par
arrêté ministériel.
1971 à 1973 : première phase de construction des deux digues du lac de
Madine. Au nord-est, la digue des Chevaliers est orientée selon un axe SE-NO.
A l'est, la digue de Marmont est orientée selon un axe N-S. Cette dernière est
équipée du déversoir du lac. La mise en eau est progressive à partir de l’hiver
71/72 (20 ha).
1974 et 1975 : la ville de Metz cède ses propriétés au S.M.A. qui souhaite
augmenter la surface d'eau libre pour aménager une base de loisirs et
pouvoir disposer d'un cercle olympique de régates. Les digues sont surélevées
et les nouveaux terrains acquis entre 1974 et 1978.
A l’automne 1974, une première tranche de mise en eau de 400/470 ha est
stable jusqu’en automne 1978. De l’hiver 78/79 à l’hiver suivant, une seconde
tranche de remplissage porte la retenue à sa capacité actuelle. La surface
s'étend alors sur 1100 ha. La plus haute côte du lac s'élève à 227,90 mètres.
Le volume d'eau annuel réservé à la ville de Metz est de 10 millions de m3, ce
qui correspond à un marnage maximal d'un mètre environ.
Remarquons que la zone ennoyée recouvre des prairies, des forêts et des
étangs. Les arbres ont été coupés. Les souches sont restées en place, ainsi
que de nombreuses clôtures. Les conséquences portent sur la partition de
l'espace actuelle et à venir (zones de pêche et de navigation possibles) et
sur les écosystèmes rivulaires rencontrés (recolonisation végétale et
dynamique de végétation des bordures du lac, ...). Le volume d'eau est
relativement faible au regard de la surface importante du lac et de sa faible
profondeur moyenne (2,60 m.). Le fonctionnement et l'évolution naturelle de
l'écosystème lac en dépendent directement.
1979 : l'association Madine Accueil est fondée. Deux pôles touristiques sont
créés, l'un sur la commune de Nonsard-Lamarche (Madine 1), l'autre sur la
commune d'Heudicourt-sous-les-Côtes (Madine 2 et 3).
1982 : - la réserve de chasse du lac de Madine est créée.
- en janvier, la Société Nautique de Madine est fondée.
1986-1987 : l'Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu
Aquatique "Les pêcheurs de Madine" est fondée.
20
1990 : mise en réserve de chasse de l'étang de Pannes. 1998 : création de la
Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage du lac de Madine et de
l'étang de Pannes.
octobre 1999 : l'entreprise Gesclub succède à Madine Accueil pour gérer la
base de loisirs. 2000 : acquisition de l'étang de Pannes par le Conservatoire
de l'Espace littoral et des Rivages Lacustres.
15 mars 2000 : réunion du premier comité de pilotage Natura 2000.
2013 : la Région Lorraine a lancé un programme de travaux afin de « remettre
à niveau » la base de loisirs de manière à relancer la fréquentation, diversifier
les clientèles et attirer des investisseurs. Ces travaux interviennent sur
l’ensemble des circulations et flux (restructurations des VRD – Voiries et
Réseaux Divers), les principes d’aménagement et d’identité du site
(approche environnementale, mobilier urbain, espaces de réserves foncières
pour les développements futurs) sur les points de convergence (ports et
commerces, placette, centre nautique et équestre).
21
Structures inter et supracommunales
• La Communauté de Communes Woëvre Côtes de Meuse :
La Communauté de Communes Côtes de Meuse – Woëvre est issue de la
fusionde la Communauté de Communes du Pays de Vigneulles avec la
Communauté de Communes de la Petite Woëvre le 1er janvier 2013. L’EPCI
22
est situé sur la frange orientale du département de la Meuse, au contact
avec la Meurthe-et-Moselle. Les pôles les plus proches sont, au Sud
Commercy, à l’Ouest Saint-Mihiel ainsi que l’Agglomération Messine à l’Est.
Composé de 25 communes, l’EPCI Côtes de Meuse – Woëvre compte en
2009 5 848 habitants et s’étend sur une surface de 670 km2. Le village le plus
peuplé est Vigneulles-lès-Hattonchâtel qui compte 1559 habitants en 2011.
Le territoire intercommunal abrite le Lac de Madine, dont les aménagements
récréatifs ont une portée régionale. Une partie du territoire est également
couvert par le Parc Naturel Régional de Lorraine, ceci illustrant la richesse de
Le PNRL a été crée en 1974. Il couvre 188 communes pour une superficie
totale de 219 400 hectares, soit 11% de la région Lorraine.
Il s’étend sur trois départements :
23
• 77 570 hectares en Meuse, soit 38% de sa superficie totale, • 74537 hectares en Meurthe-et-Moselle correspondant à 34% de sa
superficie totale, • 67 909 hectares en Moselle, soit 31% de sa superficie totale.
La partie Occidentale est bornée par Verdun, Metz, Nancy, Toul et
Commercy. Elle s’étend sur une partie des vallées de la Moselle et de
la Meuse, sur les côtes de Meuse et sur la plaine de Woëvre.La partie
Orientale est bordée par Château-Salins, Morhange, Fénétrange et
Réchicourt-le-Château. Elle correspond aux régions naturelles du Saulnois et
du pays des étangs (Lindre, Gondrexange, Mittersheim, etc.), situé sur un flux
migratoire de nombreux oiseaux.
Le Parc de Lorraine est géré par un Syndicat Mixte composé :
• Des 188 communes membres du PnrL, • Des 8 villes-portes du parc, • Du Conseil Régional de Lorraine, • Des Conseils Généraux de Meuse, Meurthe-et-Moselle et Moselle, • De la ville de Metz, • De la Communauté Urbaine du Grand Nancy.
Le parc peut s’appuyer sur six commissions :
• Aménagement Durable du Territoire • Environnement • Education au Territoire • Culture, Patrimoine et Tourisme • Finances, Communication et Marque Parc • Appel d'Offres
Meuse 209372 203799 199983 196223 192198 193962 192800 Sources : Insee, RP1968 à 1999 dénombrements, RP2007 et RP2012 exploitations principales.
Croissance démographique comparée (indice base
100 en 1968)
110
105
100
95
Loupmont
90
EPCI
85
Meuse
80
75
70
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020
La population de Loupmont est caractérisée par cinq phases d’évolution au
cours de ces quarante cinq dernières années :
• La population de Loupmont diminue entre 1968 et 1975, avec une
perte de 18 habitants en sept ans. • Entre 1975 et 1990, Loupmont retrouve pratiquement la population
perdue (13 nouveaux habitants). • Entre 1990 et 1999, la commune connaît une nouvelle baisse de sa
population (moins 15 habitants). • Une stagnation s’opère entre 1999 et 2007, • Une dernière baisse est visible entre 2007 et 2012 (moins 6 habitants).
26
b. Des soldes migratoire et naturel négatifs depuis 2007
Soldes naturel et migratoire
1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à 2007 à 1975 1982 1990 1999 2007 2012
variation annuelle moyenne
-2,6 0,9 0,9 -1,7 0,1 -1,4 de la population en %
due au solde
0,6 -0,5 0 -0,9 -0,8 -0,9 naturel en %
due au solde apparent
-3,2 1,4 0,9 -0,8 1 -0,5 des entrées-sorties en %
Taux de natalité en ‰ 22,9 10,8 8,8 5,8 1,4 4,6
Taux de mortalité en ‰ 17,2 15,4 8,8 15 9,9 13,9
Sources : INSEE, RP 1968 à 1999 dénombrements - RP2007 et RP2012 exploitations principales
- État civil.
Le taux de variation est issu de la combinaison du solde migratoire
(différences entre entrants et sortants) et du solde naturel (différences entre
naissances et décès). L’évolution de la population s’explique par les
différences entre ces deux soldes.
• Entre 2007 et 2012 les soldes naturel et migratoire sont négatifs ce qui
explique la baisse de la population.
• Globalement depuis 1968, Loupmont n’a pas trouvé son équilibre entre
solde naturel et solde migratoire ce qui explique l’alternance de baisse
et de gain de population. Toutefois, au regard des chiffres généraux sur
l’intervalle 1968 – 2012, les périodes de croissance positive ne suffisent
pas à compenser les pertes d’habitants effectives au cours des
périodes de croissance négative.
27
c. Structure par âge : un vieillissement de la population
Analyse comparée de la population par grandes
tranches d'âges (en %)
35.0
30.0
25.0
Loupmont 2007
20.0
15.0
Loupmont 2012
Meuse 2007
10.0
Meuse 2012
5.0
0.0
Pop 0-14 Pop 15-29 Pop 30-44 Pop 45-59 Pop 60-74 Pop 75 ou ans ans ans ans ans plus
Sources : INSEE, RP 1968 à 1999 dénombrements - RP2007 et RP2012 exploitations principales
Les diagrammes ci-dessus illustrent l’évolution de la population par tranche
d’âge :
• Un phénomène de vieillissement est visible. On note ainsi une variation
des classes d’âges 0-14 ans et 15-29 ans qui diminuent
considérablement entre 2007 et 2012et une très forte augmentation
des 60-74 ans sur le même intervalle.
• Il n’y a pas eu de renouvellement des 30 - 44 ans.
• Les 75 ans ou plus sont relativement stables.
28
d. Une diminution de la taille des ménages
Évolution de la taille des ménages de Loupmont
Sources : Insee, RP1968 à 1999 dénombrements,RP2007 et RP2012 exploitations principales.
Ce graphique met en relief une diminution constante et régulière de la taille
des ménages à Loupmont. Un phénomène de desserrement des ménages
est ici clairement visible.
e. Une faible mobilité résidentielle
ANCIENNETÉ D'EMMÉNAGEMENT DANS LA RÉSIDENCE PRINCIPALE EN 2012
Nombre de
Part des Population
ménages
Ménages
de ménages
en %
Ensemble 44 100,0 83
Depuis moins de 2 ans 1 2,3 1
De 2 à 4 ans 1 2,3 1
De 5 à 9 ans 9 20,9 22
10 ans ou plus 32 74,4 59 Source : INSEE RP2012 exploitation principale
Les ménages de Loupmont font preuve d’une grande fidélité envers la
commune. En effet, 75% des ménages ont emménagé depuis plus de 10 ans.
Ceci démontre également la difficulté de la commune à renouveler sa
Sources : Insee, RP2007 et RP2012 exploitations principales.
En 2012, 58 logements sont comptabilisés sur le territoire communal. Au sein
de ce parc, 44 logements sont des résidences principales, 8 des résidences
secondaires ou logements occasionnels et 6 sont vacants.
L’évolution du nombre de logements est faible. Entre 2007 et 2012, seul un
logement supplémentaire est recensé.
b. Un parc de logements ancien
RÉSIDENCES PRINCIPALES EN 2012 SELON LA PÉRIODE D'ACHÈVEMENT
Nombre %
Résidences principales 44
100
construites avant 2010
Avant 1946 35 81,4
De 1946 à 1990 7 16,3
de 1991à 2009 1 2,3
Source: INSEE, RP2008 exploitation principale.
Le parc de résidences principales est composé de constructions anciennes.
Plus de 80% des logements de Loupmont ont été construits avant 1946 et
pendant l’entre-deux Guerres, le village ayant été détruit pendant la 1ère
Guerre Mondiale.
Un seul logement a été construit après 1991.
30
c. La tension du parc immobilier
En 2012, selon l’INSEE, la commune compte 6 logements vacants.
III. EMPLOIS ET DEPLACEMENTS / LES ACTIVITES
a. Les activités à Loupmont
Plusieurs activités économiques sont présentes sur le territoire :
• 6 exploitations agricoles dont 5 éleveurs et une activité de pension pour
chiens. • 3 entreprises de commerce, transports, service divers.
b. Le bassin d’activités et de services
Loupmont 2012 2007
Ensemble 28 38
Dans la commune de résidence 10 13
Dans une autre commune que la commune de résidence : 18 25
située dans le département de résidence 12 11
située dans un autre département de la région de résidence 6 12
située dans une autre région en France métropolitaine 0 2
située dans une autre région hors de France métropolitaine
(Dom, Com, étranger) 0 0
Source: INSEE, RP2008 exploitation principale.
Le nombre d’actifs est en diminution sur la commune (28 en 2012 contre 38
en 2007). Sur 28 actifs, 10 travaillent au sein de la commune et 18 à l’extérieur.
Les habitants se rendent à Commercy ou à Pont-à-Mousson pour les services
de proximité et de santé, et à Metz, Toul et Nancy pour les besoins plus
spécifiques.
31
IV. ÉQUIPEMENTS
• Équipements scolaires
Il n’y a pas, sur la commune, d’équipement scolaire. Les enfants vont à
l’école à Apremont-le-Forêt, au collège à Saint-Mihiel puis au lycée à
Commercy.
Un ramassage scolaire à lieu matin et soir pour les élèves de primaire et les
collégiens mais pas pour les lycéens.
• Le numérique
La couverture du réseau de téléphonie mobile varie selon les opérateurs.
Loupmont dispose d’un débit internet inférieur à 3 Mbit/s.
Source: Observatoire de France du Très haut débit.
32
• Réseau d’assainissement
L’assainissement est autonome sur l’ensemble du territoire communal.
La compétence est détenue par la communauté de communes au travers
du SPANC.
• Réseau d’eau – défense incendie
Le réseau d’eau est géré par le Syndicat des eaux d’Heudicourt.
La commune ne dispose pas de réserve incendie.
• Réseau électrique
La compétence est détenue par le syndicat de Vigneulles.
• Ordures ménagères
La gestion des ordures ménagères est réalisée par la Communauté de
Communes.
Un tri individuel est demandé aux habitants de Loupmont.
33
V. SERVITUDES, PROTECTIONS ET RISQUES
• Les servitudes
34
Le Porter à Connaissance de Loupmont précise les servitudes d’utilité
publique :
➢ Servitude EL7 : CIRCULATION ROUTIÈRE –Servitudes d’alignement. Ruelle de la Barre RD
12 Grande Rue RD
12c Grande Ruelle
➢ Servitude I1bis : HYDROCARBURES LIQUIDES – Servitudes relatives à
la construction et à l’exploitation des pipelines par la S.F.D.M. Pipelines Donges – Melun – Metz
➢ Servitude I4 : ÉNERGIE – Servitudes relatives au transport d’énergie
électrique. Réseau MT 20 kV
➢ Servitude PT3 : TELECOMMUNICATIONS – Servitudes attachées aux
réseaux de télécommunications. Artères en pleine terre
• Les risques naturels et anthropiques
➢ Arrêtés de catastrophes naturelles
Type de catastrophe Début Fin Arrêté du
Inondations, coulées de boue 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999
et mouvements de terrain
(Source : www.prim.net)
➢ Risque inondation
La commune ne comporte pas de risque inondation selon le Dossier
Départemental des Risques Majeurs (DDRM).
➢ Transports de matières dangereuses
Le risque Transport de Matières Dangereuses est présent sur la commune. Il
concerne la canalisation de transport d’hydrocarbure ; le pipeline Donges-
Melun-Metz.
35
➢ Risque engins de Guerre
Selon le DDRM la commune n’est pas concernée par le risque « engins de
guerre ». Cependant, au regard du contexte historique du territoire,
fortement impacté par la première Guerre Mondiale, nous rappelons qu’il est
possible que des engins de guerre encore actifs (obus, munitions, etc.), donc
dangereux, soient encore ensevelis sur le territoire communal, bien qu’à ce
jour aucune découverte de ce genre n’ait eu lieu à Loupmont.
Loupmont SOURCE : DDRM Meuse
36
➢ Mouvements de terrains liés à l’existence d’argile
Le territoire communal est concerné par un aléa retrait-gonflement moyen
en zone urbanisée. Par ailleurs, une coulée de boue (arrêté du 29/12/1999) et
14 cavités ont été recensées sur le territoire.
Loupmont
SOURCE : DDRM Meuse
37
SOURCE : Synthèse des risques recensés à Loupmont par le DDRM
38
2. État initial de l’environnement
39
I. LE MILIEU PHYSIQUE
a. La topographie
La commune de Loupmont est implantée en contrebas de la butte dite « Le
Mont », avancée des côtes de Meuse. L’altitude sur le territoire communal
oscille entre 233 mètres et 383 mètres.
Loupmont
Représentation de l'altitude sous forme de teintes hypsométriques (fausses couleurs) (Source : Géoportail)
40
b. La géomorphologie
Loupmont
Le territoire de Loupmont s’inscrit dans une dynamique de relief de
côtes.Cette alternance répétée de roches dures (calcaires) en binôme avec
des roches tendres (argiles, marnes) détermine des contrastes de résistance
étagés d'ouest en est du département. Un empilement géologique, visible sur
la coupe, est soumis par ailleurs à un pendage, c'est à dire une pente des
couches rocheuses, relevées vers l'Est.
41
Dans ces conditions, le travail de l'érosion différentielle sur ces binômes a
dégagé des fronts de cuesta ou reliefs de côte. Armés par des assises dures
qui se prolongent sur les plateaux de revers, ils dominent des plaines
excavées dans les niveaux tendres. Les conditions géologiques et structurales
d'ensemble ont ainsi déterminé l'organisation générale des reliefs, tandis que
les formes de détails du modelé reposent sur les données locales des faciès et
de la micro-structure.
Zoom sur la géologie du sol de Loupmont
(Source : Géoportail)
Loupmont est clairement implantée à la jonction des calcaires de l’oxfordien
moyen composant les côtes de Meuse et les couches marneuses et
argileuses de la Woëvre.
42
c. Le climat
La Woëvre se caractérise par une influence continentale et océanique.
L'amplitude thermique moyenne annuelle avoisine les 10°C et le nombre de
jours de gel varie autour de 80 chaque année. Les précipitations sont assez
importantes (850 mm/an) toute l'année (maximales en novembre et
décembre, minimales en avril/mai).
L'hiver est humide, brumeux et parfois très froid (36 jours de gel consécutifs en
96/97). Assez sec, le printemps est tardif et peut alterner des périodes douces
avec d'autres froides. A cette saison, l'écart thermique journalier peut
atteindre 21°C. L'été est court et chaud, parfois bien arrosé. L'automne est la
saison la plus douce et se prolonge souvent tard.
d. L’hydrologie
Le territoire communal est traversé par 5 ruisseaux à très faible débit (du Nord au
Sud) :
➢ Le ruisseau de harvau, ➢ Le ruisseau de Cuminpre, ➢ Le ruisseau de Ranaux, ➢ Le ruisseau de la Praye, ➢ Le ruisseau de l’étang de Wargevau qui alimente en eau le lavoir, ➢ Le ruisseau du Molentin
Ces ruisseaux sont des affluents du Rupt de Mad. Ils sont relativement éloignés du
noyau villageois. Le village n’est pas soumis au risque inondation.
43
II. OCCUPATION DU SOL :
a. Les forêts
Carte forestière V1
(Source : IGN)
La cartographie Forestière est une base de données cartographique des
formations végétales Forestières et naturelles. Elle couvre l'ensemble du
territoire de France métropolitaine. Elle est réalisée par interprétation de
photographies aériennes infrarouges et affinée par des contrôles sur le terrain
(le seuil minimal de surface cartographiée est de 2,25 ha).
44
La partie sommitale de la côte est occupée par une futaie de feuillus, lorsque
de la futaie mixte recouvre les pieds de côtes. Une peupleraie ainsi que deux
futaies de conifères sont également visibles aux abords de la côte de façon
ponctuelle.
La frange orientale du territoire avec son relief de plaine dispose d’un
mélange de futaie de feuillus et de taillis.
b. Les terres cultivées
Source : Îlots de culture 2012, Ministère de l’agriculture
Les terres agricoles sont principalement utilisées comme prairies permanentes.
On note également quelques cultures de blé tendre et de maïs.
Loupmont dispose de vergers sur le versant de la côte qui n’apparaissent pas
sur les relevés du ministère.
45
Les prairies, mares et bosquets :
Ces prairies sont de types :
➢ Mésophiles mésotrophes : sur sol d’humidité et richesse
moyennes. ➢ Mésophiles méso-eutrophes : sur sol moyennement humide,
riche ou fortement amendé. ➢ Mésohygrophile mésotrophe : prairies humides sur sol
moyennement riche. ➢ Mésohygrophileoligomésotrophe : prairies humides peu
fertilisées.
La prairie permanente est un écosystème qui peut être très riche, tant du
point de vue floristique que faunistique, lorsque sa conduite est peu intensive
et qu’elle comporte des éléments de diversité.
Cependant il faut y intégrer les éléments interstitiels, linéaires ou ponctuels se
trouvant à l’intérieur ou entre les parcelles, de l’espace agricole. Il s’agit
essentiellement des haies, et des bosquets, des ruisseaux ou des rivières et des
mares. Ces structures occupent une surface beaucoup plus faible mais elles
ont souvent un rôle essentiel dans l’intérêt des sites ou dans le maintien d’un
équilibre écologique.
III. MORPHOLOGIE URBAINE
a. Le village
46
Source : Géoportail
Loupmont s’inscrit dans la tradition des villages de côte meusiens, dont le
paysage peut-être décomposé en trois séquences :
• La côte boisée, • Le versant et le pied du versant cultivé / occupé par des
vergers, • Le contrebas occupé par l’espace bâti,
47
Le schéma suivant réalisé par le CAUE 55 illustre ces caractéristiques :
Source : CAUE 55
Les vergers de Loupmontfont parti de son identité. Il est donc important de
préserver ces derniers pour deux raisons :
• Ils favorisent l’intégration du village dans le grand paysage, • Ils protègent les habitations face aux agressions et manifestations
climatiques (vent, pluie, gelée, canicule...).
Par ailleurs, le cœur urbain originel présente un profil de village rue
typiquement lorrain. Ceci se matérialise par :
• La présence d’usoirs, • La mitoyenneté du bâti, • Les parcelles de jardins en lanières particulièrement profondes dans la
partie sud de la commune.
48
Usoirs et mitoyenneté du bâti à Loupmont, cliché NEGE
b. Evolution du bâti et consommation foncière
Photographie aérienne de Loupmont de 1940, source Géoportail
49
Photographie aérienne de Loupmont de 2002, source Géoportail
Nouvelles constructions à Loupmont entre 2002 et 2016,
Photographie aérienne de Loupmont de 2016, source Google
50
La commune de Loupmont s’est très peu développée depuis les années
1950. Le cœur urbain reste concentré le long de l’axe central, conservant
ainsi la physionomie du village rue traditionnel. Quelques constructions sont
recensées après les années 1950, sous la forme d’habitat isolé. La principale
extension de la commune, au sud est principalement occupée par des
bâtiments agricoles.
Entre 2002 et 2016, la commune accueille uniquement deux nouveaux
bâtiments agricoles. La consommation foncière pour cette période
représente approximativement 6300 m2, localisée sur d’anciens prés. Elle est
donc plus que raisonnable.
c. Les éléments remarquables
L’Église Saint-Pierre, 1926 :
Cet édifice s’élève sur une butte, près du cimetière à l’emplacement de
l’ancienne église du XIXe siècle détruite pendant la guerre de 14-18.
51
Le monument aux Morts, XXe siècle :
Le monument aux morts de Loupmont commémore les conflits de 14-18 et 39-
45. Il s’agit d’un obélisque sur socle orné d’un Poilu avec son fusil, d’une croix
de Guerre et d’une épée. Il est entouré par une haie végétale.
9
8
Le lavoir, XIXe siècle :
Le lavoir à ciel ouvert
comporte deux bassins,
l’un pour le lavage,
l’autre pour le rinçage.
Des bancs sont installés
de chaque côté, le long
des murs. Le lavoir a
récemment bénéficié
d’une restauration
complète.
52
Le château, XVIIe - XXe siècle :
Ce château appartenait autrefois à la famille de Nonancourt. Construit aux
XVIIe et XVIIIe siècles, il est partiellement détruit lors de la Première Guerre
Mondiale, puis reconstruit en 1920. Le bâtiment, simple et massif présente peu
d’ouvertures en façade.
La mairie, XIXe siècle :
Installée dans le bâtiment qui abritait, avant 1914, une ancienne école
religieuse, la mairie conserve une Vierge à l’enfant (I.M.H 1999) du XVIIe
siècle, logée dans une niche au-dessus de la porte d’entrée. Servant de
poste de secours pendant la Première Guerre Mondiale, le bâtiment a pu
être préservé.
53
IV. LES PAYSAGES
Unités et sous-unités paysagères du territoire du parc, source PNRL.
La commune de Loupmont est implantée à la rencontre du Front de côte
des Côtes de Meuse et de la plaine de la Woëvre. Aussi, selon le PNRL, « les
relations paysagères et fonctionnelles entre la Plaine de la Woëvre et la côte
offrent un paysage d’une très grande valeur patrimoniale ». Toutefois, « la
covisibilité entre côte et plaine humide rend les évolutions paysagères dans
ces deux unités particulièrement visibles ce qui constitue une contrainte plus
forte qu’ailleurs si les évolutions ne sont pas parfaitement maîtrisées ».
Par ailleurs, le PNRL attache une grande importance à la préservation des
vergers qui contribuent à l’identité des territoires et qui sont fréquemment
soumis aux pressions liées aux nouvelles constructions et à l’augmentation des
emprises des terres cultivées.
54
Cliché 1 : Exemple de verger à Loupmont non
entretenu et mis en vente (cliché NEGE)
Les vergers occupent effectivement une place importante dans la
construction de l’identité de la commune de Loupmont, même si une partie
n’est plus entretenue à ce jour (cliché 1), ils sont encore majoritairement
utilisés (cliché 2).
Cliché 2 : Vergers sur les côtes à Loupmont (cliché NEGE)
55
Une partie de la commune est classée par la DREAL en Paysages
remarquables. Il s’agit du secteur de Hattonchâtel et Grand Couronné.
56
V. TRAME VERTE ET BLEUE – BIODIVERSITE
a. Définition générale
La Trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques
terrestres et aquatiques. Elle est composée par :
• Les réservoirs de biodiversité qui sont des espaces dans lesquels la
biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée. Les espaces
naturels remarquables (ZNIEFF, Natura 2000, etc.) font partie de ces
réservoirs biologiques ;
• Les corridors écologiques qui assurent des connexions entre des
réservoirs de biodiversité. Ils peuvent être linéaires, en « pas japonais »,
continus ou discontinus.
b. La trame verte
Le Parc Naturel Régional de Lorraine a décliné dans sa charte, les corridors
écologiques couvrant son territoire.
Ces corridors devront être déclinés à l’échelle de la commune de Loupmont.
57
Loupmont
La trame verte du parc, source PNRL.
58
La commune est implantée sur une continuité forestière à maintenir. Il s’agit
de la partie sommitale de la côte, occupée par une futaie de feuillus. Il est
très peu probable que ce secteur soit un jour impacté. Le pendage y est trop
important pour accueillir de nouvelles constructions ainsi que des terres
cultivées.
La trame verte de Loupmont, NEGE, d’après fond de plan IGN.
La commune comporte également des continuités secondaires, composées de
haies et de bosquets qui relient les principaux réservoirs de biodiversité à
proximité. Certaines continuités sont en bon état. Cependant d’autres doivent
être recrées (plantation haies par exemple).Les secteurs bâtis ne se situent pas
directement au sein de la trame verte. Le développement de Loupmont devrait
par conséquent avoir un impact limité ou nul sur celle-ci.
59
c. La trame bleue
La trame bleue du parc, source PNRL.
60
Loupmont se situe dans un secteur comprenant des zones humides qui
devront être sauvegardées conformément à la TVB du PNRL.
Loupmont ne dispose pas de continuités aquatiques et humides recensées
comme prioritaires par le PNRL.
La trame bleue de Loupmont, NEGE, d’après fond de plan IGN.
61
Zones humides, d’après l’inventaire DDT sur le bassin-versant du Rupt de Mad.
En bleu foncé : les zones humides. En bleu claire : zones humides potentielles.
d. La biodiversité
ZNIEFF de type 1 :
Loupmont est couvert en partie par
une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt
Écologique, Faunistique et Floristique)
continentale de type 1 appelée « GITES
A CHIROPTERES DE VARNEVILLE ET
BOUXIERES-SOUS-LES-COTES (Identifiant
national : 410001889) ».
62
ZNIEFF de type 2 :
Gîtes à chiroptères (Natura 2000) :
La ZNIEFF de type 1 fait partie
intégrante de la ZNIEFF continentale
de type 2 dite « ZONES HUMIDES ET
FORETS DE LA WOEVRE (Identifiant
national : 410010379) ».
Un gîte à chiroptères est
recensé directement sur
la commune. Le site
correspond à une sape,
dite sape du Haut du
Mont, fermée par une
grille sur la commune de
Loupmont. Cette mise
en sécurité a été
réalisée dans le cadre
du Programme
européen LIFE
transfrontalier pour la
protection des chauves-
souris.A noter que la
surface désignée au titre
de Natura 2000
correspond strictement
63
au gîte lui-même et non à ses abords. Ce site fait partie d’un ensemble de 7
sapes qui font l’objet d’une gestion assurée par le Conservatoire d’Espaces
Naturel de Lorraine (CENL) et s’intègrent elles-mêmes dans un réseau d’une
quarantaine de sapes au total datant des fortifications de 1914 – 1918. Le
plan de gestion rédigé par le CENL est valable pour la période 2013- 2022
Ce sont les chiroptères qui confèrent l’enjeu pour ce site. On y observe les
espèces suivantes :
- Vespertilion de Daubenton en hibernation - Vespertilion de Brandt en hibernation - Grand Murin en hibernation - Vespertilion à moustaches en hibernation - Grand Rhinolophe en hibernation et transit - Petit Rhinolophe en hibernation
Espaces Naturels Sensibles (ENS) :
64
Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux :
Secteurs à enjeux oiseaux :
65
VI. DIAGNOSTIC AGRICOLE
Un diagnostic agricole a été réalisé par la Chambre d’agriculture. Il permet
de présenter les exploitations agricoles de la commune et de définir les
périmètres de réciprocité autour des bâtiments agricoles classés ICPE et RSD.
Celui-ci s’appuie sur une série de carte réalisée par la Chambre d’agriculture
en collaboration avec les agriculteurs de la commune.
L’ensemble des exploitants totalise 30 unités bâtiments :
Sur ces 30 unités, 22 relèvent d’une réglementation sanitaire. Cependant, une
unité (chenil) n’est pas référencée comme relevant de la réglementation des
Installations Classées pour l’Environnement (ICPE).
La localisation est, sur la commune, un paramètre important. En effet, 19
unités sont classées en périphérie de la commune.
66
De même le statut de ces 30 unités bâtiments est le 2ème critère à prendre
en compte. 18 unités sont classées ICPE, 4 en RSD (Règlement Sanitaire
Départemental)
Le croisement de ces 2 paramètres, localisation et statut, confirme
l’importance sanitaire des bâtiments identifiés dans l’élaboration de la carte.
En effet, 18 unités bâtiments sont en ICPE et en périphérie et 1 unité bâtiment
est en RSD et également en périphérie sur 30 unités recensées.
RESULTATS D’ANALYSE.
Exploitation n°1 : Monsieur BOUR Sébastien
L’exploitant élève des vaches allaitantes. Son exploitation dépend de la
réglementation du RSD.
La mise aux normes a été faite en 2005. L’exploitation n’a pas de projet. La
succession est assurée.
L’exploitation est située à l’extérieur du village, à plus de 2 km de la sortie Est
du village.
L’exploitation peut envisager des extensions sans contrainte vis-à-vis des tiers
(attention à la présence de Pipeline Donge/Metz).
Exploitation n°2 : EARL du Closel – Monsieur ROUYER Jean Claude
L’exploitation élève des vaches laitières et relève de la réglementation des
67
ICPE – régime de la déclaration.
La mise aux normes a été faite en 2000. L’exploitation n’a pas de projet
d’extension. La succession est assurée.
L’exploitation est implantée à l’intérieur (6 unités bâtiments) et en périphérie
du village (5 unités).
Ces localisations seront à prendre en compte lors de la définition du zonage
de la carte.
Exploitation n°3 : Madame FRISTOT Maryse (n’a pas pu être présente mais
jointe par téléphone)
L’exploitant ne possède qu’une bergerie au Nord du village à proximité de
son habitation.
Elle relève de la réglementation du RSD.
Exploitation n°4 : GAEC des Trois Saules – Monsieur GRANDJEAN Jean Michel
L’exploitation élève des vaches laitières et des bovins viande. L’exploitation
relève de la réglementation des ICPE, régime de la déclaration.
La mise aux normes a été faite en 1997. L’exploitation n’a pas de projet
d’extension pour l’instant. La succession est assurée.
Une grande partie des bâtiments est implantée en périphérie du village et au
voisinage des bâtiments de l’exploitation n°2. Une seule unité bâtiment est
située dans le village et correspond à la maison d’habitation.
Comme pour l’exploitation n°2, la localisation et le statut seront déterminants
pour la définition de la zone constructible de la carte.
Exploitation n°5 : Monsieur GRANDJEAN Denis
L’exploitant possède 10 chèvres et un bouc. Un petit bâtiment a été identifié.