1 Université d’Abomey-Calavi (UAC) Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) Ecole Doctorale Pluridisciplinaire « Espace, Culture et Développement » MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES (DEA) OPTION : GESTION DE L’ENVIRONNEMENT Spécialité : Géosciences et Aménagement de l’Espace N° d’enregistrement/ /EDP/GEN CADASTRE ET INONDATIONS CYCLIQUES DANS LA VILLE DE COTONOU Par : CLAUDE LOKOSSOU Directeur Monsieur E. Ougouwale Professeur titulaire (UAC/FLASH) Soutenu le / / 2012
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CADASTRE ET INONDATIONS CYCLIQUES DANS LA VILLE DE COTONOU
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Université d’Abomey-Calavi (UAC)
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH)
Ecole Doctorale Pluridisciplinaire « Espace, Culture et Développement »
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES (DEA)
OPTION : GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
Spécialité : Géosciences et Aménagement de l’Espace
N° d’enregistrement/ /EDP/GEN
CADASTRE ET INONDATIONS CYCLIQUES
DANS LA VILLE DE COTONOU
Par :
CLAUDE LOKOSSOU
Directeur
Monsieur E. Ougouwale
Professeur titulaire (UAC/FLASH)
Soutenu le / / 2012
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Dédicace
A :
Dieu tout Puissant ! L’Omnipotent, l’Omniscient, l’Eternel. Vingt neuf ans durant, j’ai attendu cette formation. Que ta volonté soit ainsi toujours faite et que ton amour règne.
3
SOMMAIRE Pages
DEDICACE 2 SOMMAIRE 3 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS 4 AVANT-PROPOS 5 RESUME 7 ABSTRACT 7 INTRODUCTION 8
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
11
1.1. Etat des connaissances 11 1.2. Clarification des concepts 13 1.3. Problématique 16 1. 4. Démarche méthodologique 18
CHAPITRE III : DOCUMENTS CADASTRAUX ET DYNAMIQUE DE
L’OCUPATION DU SOL A COTONOU
32
3.1. Différents documents cadastraux de la ville de Cotonou 32 3.2. Dynamique de l’occupation du sol 45
CHAPITRE IV : IMPLICATIONS DE LA MAUVAISE
OCCUPATION DU SOL SUR LES INONDATIONS ET APPROCHES DE SOLUTIONS
51
4.1. Implications de la mauvaise occupation du sol sur les inondations
51
4.2. Approche de gestion efficace des inondations à Cotonou
57
Conclusion 59 Bibliographie 61 Liste des figures 66 Liste des photos 66 Liste des tableaux 67
4
Annexes 68 Table des matières 75
5
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique
et à Madagascar CBDD : Centre Béninois pour le Développement Durable
CCCI : Cotonou en Campagne Contre l’Inondation
CDQ : Comité de Développement de Quartier
CNPC : Centre National de la Protection Civil
CREDEL : Centre de Recherche et d’Expertise pour le Développement Local DGAT : Département de Géographie et Aménagement du Territoire
DGE : Direction Générale de l’Eau
DH : Direction de l’Hydraulique
DMN : Direction de la Météorologie Nationale
DST : Direction des Services Techniques
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
GIEC : Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat
IGN : Institut Géographique National
INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change
LACEEDE : Laboratoire Pierre Pagney - Climat, Eau, Ecosystèmes et
Développement
LEDUR : Laboratoire d’Etudes des Dynamiques Urbaines et Régionales
MEHU : Ministère de l’Environnement de l’Habitat et l’Urbanisme
MEPN : Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature
MISAT : Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, et de l’Administration Territoriale
MS : Ministère de la Santé
OMM : Organisation Météorologique Mondiale
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
UAC : Université d’Abomey-Calavi
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AVANT-PROPOS
Déjà à mon jeune âge, mes passions personnelles et mon instinct m’amenèrent à
souvent réfléchir. Le bien être de l’homme et l’harmonie qui doit régner entre lui
et son cadre de vie ; étaient au cœur de ces réflexions. Ce souci, m’a très tôt
orienté vers une formation d’ingénieur civil et d’architecture ; qui fit de moi un
jeune cadre de l’état Dahoméens au service des politiques d’aménagement et de
l’urbanisation de son pays.
J’ai ainsi, comptabilisé grâce à mon parcours professionnel, mes postes de
responsabilité et mon séjour, une expérience par rapport à l’évolution de la ville
de Cotonou.
A l’origine, la ville de Cotonou, n’occupait qu’un petit triangle compris entre la
mer et la lagune au cours de la période allant de 1900 à 1920 avec une
population de 1175 habitants (N’Bessa, 1997). Les caractéristiques physiques du
site faisaient que certaines parties de la ville connaissent partiellement
l’inondation par an déjà en 1960. Aussitôt, les grands aménagements et reformes
possibles ont été entrepris pour faire face à la situation. Mais à cause de
l’occupation mal contrôlée et la concentration successives de la grande partie
des infrastructures et population du pays, le problème des inondations de la ville,
est aujourd’hui devenu beaucoup plus structurel et catastrophiques en dépit des
efforts consentis.
Au regard de la situation, j’ai le sentiment que si les inondations à Cotonou
continuent de s’intensifier et de paralyser les activités des populations en
augmentant leur vulnérabilité ; il ne faut pas aussi résigner devant la situation.
C’est pour cela, que le présent mémoire est réalisé, pour apporter ma modeste
contribution au débat scientifique qui a cours actuellement sur la récurrence des
inondations à Cotonou.
Ce mémoire marque d'une certaine manière l'aboutissement d’une aventure,
dans laquelle j'ai pu apprécier l'aide, les encouragements et le soutien d'un grand
7
nombre de personnes, que ce soit en les côtoyant au jour le jour, ou simplement
en les croisant au détour d'un couloir ; que je tiens à remercier. Mes premières
pensées vont naturellement à l’endroit de mon encadreur, le Professeur
Christophe Sègbé HOUSSOU, Doyen de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences
Humaines de l’Université d’Abomey-Calavi. Cher Professeur, malgré vos
multiples occupations, vous avez accepté de diriger ce travail ; recevez ici, mes
sincères et profonds remerciements pour vos grandes qualités scientifiques avec
lesquelles vous avez parrainé ce mémoire.
J’adresse aussi mes remerciements à tous les professeurs, Docteurs et autres
Enseignants de l’Ecole Doctorale Pluridisciplinaire pour la qualité de
l’encadrement à l’endroit des apprenants de la promotion 2011.
Mes mots de reconnaissance vont également au Professeur Brice SINSIN dont
la rigueur nous a beaucoup inspiré lors des sorties pédagogiques à Samiondji et
à la Lama ainsi que ses sympathiques collaborateurs que sont les Docteurs
GIBIGAYE, TENTE…etc.
Je n’oublie pas le Professeur M. BOKO, dont la rigueur, la simplicité, la
sympathie, l’humilité et les expériences nous ont véritablement donné envie de
reprendre le chemin de l’Université pour apprendre de nouvelles choses. Nous
avons vraiment appris de belles choses.
A tout le personnel de l’administration publique en charge de la réforme
foncière et de l’assainissement urbain et aux populations interviewées; je dis
merci pour leur participation.
Mes remerciements vont aussi à l’endroit de toute ma famille surtout à certains
de mes enfants déjà cadres supérieurs qui m’ont toujours pris pour un modèle.
Je remercie enfin tous les membres du jury de soutenance, pour avoir accepté
d’examiner les résultats de cette recherche.
8
RESUME
La ville de Cotonou enregistre aujourd’hui deux périodes d’inondations chaque année qui sont devenues pratiquement structurelles. Or il y a quelques décennies, ce n’était pas le cas. De ce fait la présente étude vise contribuer à une meilleure connaissance des influences du cadastre sur l’amplification des inondations pour une bonne gestion du phénomène.
La démarche méthodologique utilisée comporte la recherche documentaire, les travaux de terrain, le traitement des différents documents cadastraux du secteur de 1900 à 2008, l’analyse et l’interprétation des résultats dans une approche cartographique.
L’analyse des résultats montre que le mode d’occupation des populations et les modes de gestion des inondations participent à l’amplification de celles-ci. Ils ont une influence dans l’ampleur et la fréquence de survenance des inondations. Ainsi, les secteurs à moyen et fort risque d’inondation sont disséminés un peu partout dans la ville. Ils couvrent 65 % du territoire. Face à de telles situations, les populations et les autorités à différents niveaux développent plusieurs types de mesures. Ces mesures se résument à la sensibilisation des populations, à l’entretien des ouvrages d’assainissement existants (curage des caniveaux, aménagement des voies en terre, etc.), à la construction de nouveaux ouvrages d’assainissement, l’exigence du permis de construire, la vulgarisation des textes en matière d’occupation des sols, etc. Mais ces différentes mesures restent peu efficaces. C’est pourquoi, d’autres mesures de renforcements des initiatives déjà en cours sont proposées.
Mots clés : Ville de Cotonou, inondation, cadastre, approche cartographique
ABSTRACT
Cotonou’s city records today two periods of flooding every year that became practically structural. However there are some decades, it was not the case. Of this fact the present survey aims to contribute to a better knowledge of the influences of the land-registry on the flooding for a good management of the phenomenon.
The methodological used gait includes the documentary research, the works of land, the treatment of the different cadastral documents of the sector of 1900 to 2008, the analysis and the interpretation of the results in a cartographic approach.
The analysis of the results watches that the fashion of occupation of the populations and the fashions of management of the flooding participate in the amplification of these. They have an influence in the size and the frequency of purveyance of the flooding. Thus, the sectors to middle and strong risk of flooding are almost everywhere scattered in the city. Islands cover 65 % of the territory. Facing such situations, the populations and the authorities to different levels develop several types of measures. These measures amount to the sensitization of the populations, to the maintenance of the existing works of purification (clearing-out of the gutters, planning of the ways in earth, etc.), to the construction of new works of purification, the requirement of the permit to construct, the popularization of the texts concerning occupation of soils, etc. But these different measures remain efficient little. It is why, other measures of backings of the initiatives are already in progress proposed.
Key words : City of Cotonou, flooding, land-registry, cartographic approach,
9
INTRODUCTION
Le Bénin connaît depuis quelques années des inondations récurrentes de plus en
plus importantes et de moins en moins gérables (Ogouwalé, 2005).
Ces inondations qui continuent d’affecter plus particulièrement la plus grande
ville du pays, sont la résultante d’une mauvaise ou absence de politique
cohérente d’aménagement du territoire et d’une méconnaissance probable du
phénomène des inondations (Okou, 1988). Ceci fait que les inondations à
Cotonou ne cessent de causer chaque année, surtout pendant la période
hivernale, beaucoup de dégâts, occasionnant des dommages aux infrastructures
et habitations, des pertes en vie humaines et en matériels, des maladies d’origine
hydrique (choléras, diarrhées etc.), des déplacements de populations, des
problèmes de relogement, de circulations urbaines, etc…( Accrombessy,1988 et
Allagbé, 2005).
Ces inondations sont devenues dans la seule plus grande ville portuaire du Bénin
qui est Cotonou un facteur bloquant le développement harmonieux du pays
parce qu’elles occasionnent des pertes économiques énormes, dégradent
l’environnement et créent des crises sociales sans précédent.
En observant la situation, il est probable que la recrudescence des inondations
dans la ville de Cotonou et ses environs soit d’une part, causée par l’abondance
des précipitations, l’apport des eaux du Nord par le réseau hydrographique
caractéristique du site et l’occupation des zones inondables (Allagbé, 2005).
D’une part, les changements climatiques et la diminution de la capacité naturelle
d’infiltration des bassins versants (Houndakinnou, 2003), font aussi partie des
causes les plus soupçonnées.
10
D’autre part, la mal gouvernance des autorités et les actions anthropiques
incontrôlées, non maîtrisées, non réglementées, non planifiées et très informelles
telles que les remblaiements constituent des facteurs d’aggravation du
phénomène. Face à cela, les solutions proposées jusqu’ici n’ont jamais apporté
les réponses attendues et commencent même à devenir très dangereuses
(N’Bessa, 1999).
Il est donc important : d’une part, d’explorer les paradigmes et les fondements
générateurs de la catastrophe aux fins d’une maîtrise efficace de la manifestation
du phénomène pour envisager des solutions préventives et surtout curatives. Et
d’autre part, de faire le point des actions déjà engagées dans le sens de
l’assainissement et l’évacuation des eaux pluviales. L’espace géographique
concerné par cette étude est située entre 6°21’ et 6°24’ de latitude nord et 2°22’
et 2°29’ de longitude est (figure 1).
Ce mémoire intitulé « Cadastre et inondations cycliques dans la ville de Cotonou
» est structuré en quatre chapitres.
Le premier chapitre comporte le cadre théorique et la démarche méthodologique
de l’étude.
Le deuxième est consacré au contexte géographique de l’étude.
Le troisième chapitre porte sur les documents cadastraux et les dynamiques de
l’occupation du sol à Cotonou.
Et enfin, le quatrième chapitre intitulé : implications de la mauvaise occupation
du sol sur les inondations et approches de solutions.
11
12
Figure 1 : Situation géographique et administrative de la ville de Cotonou
13
CHAPITRE : I
CADRE THEORIQUE ET LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
Le présent chapitre comporte, l’état des connaissances sur la question
d’inondation et de ses conséquences, la justification de l’étude et la démarche
méthodologique utilisée.
1.1. Etat des connaissances
La problématique de la vulnérabilité du site de la ville de Cotonou aux
inondations a fait l’objet de beaucoup d’études. Un examen de ces différentes
études dans le cadre de cet exercice de recherche révèle en effet que, les
inondations sont parmi les catastrophes naturelles les plus dommageables
(White, 1999). Bien qu'elles n'aient pas l'ampleur de certaines catastrophes
telles que les volcans, les ouragans tropicaux ou les « tsunami », elles
constituent le risque le mieux distribué sur la planète.
De plus, leur grande fréquence dans certaines régions du globe, leur
aggravation par les changements climatiques prononcés et la pression
démographique, de plus en plus forte dans les centres urbains, en font des
événements, aujourd’hui plus qu’hier, très préoccupants et difficiles à gérer
(Aho, 2006). Au Bénin, les inondations sont devenues ces dernières années, un
phénomène récurrent dans les grandes cités urbaines du pays (Aïlo, 2010).
L’étude de Houndakinnou, Houssou et Boko (2006) cité par Assogba (2011), a
montré l’impact des changements climatiques sur les établissements humains de
la partie méridionale du Bénin. Elle a conclut que la vulnérabilité des
établissements du Sud Bénin aux changements du climat, est fonction des
caractéristiques du milieu géographique, de la fréquence et de l’intensité des
manifestations, en plus de la qualité des infrastructures. De ce fait, il est établi
que les assauts des inondations répétées dans la ville de Cotonou, ces dernières
années, sont l’expression du changement climatique.
14
Ailleurs, Adam (1998), de son côté, a montré que la position géographique de la
ville de Cotonou la rend vulnérable à l’augmentation du niveau marin. Il indique
aussi que ce sont : l’affleurement de la nappe phréatique, la faible altitude de la
surface topographique, l’apport des eaux de ruissellement du Nord accentué par
la disparition accélérée de la couverture végétale ajouté au système de pente du
bassin versant de l’Ouémé ; qui justifient une telle vulnérabilité.
De même, pour Maliki (1993), les caractéristiques hydrogéologiques du bassin
sédimentaire côtier et plus particulièrement celles du littoral à Cotonou
interviennent dans la manifestation des inondations.
Quant à Okou (1989), Boton (1994) et Allagbé (2005) ; ils attestent aussi que la
vulnérabilité du site de Cotonou face aux inondations est due à l’allure
topographique du littoral qui définit une plaine basse dont les côtes varient entre
0 et 14 m d’altitude et qui ne favorise pas l’écoulement en période de
pluviométrie importante.
Par ailleurs, Boton (1994), N’Bessa (1999), Belou (2001), Dossou-yovo (2001)
et Mahada (2011) ont démontré que la densification de l’habitat dans la ville de
Cotonou imperméabilise le sol et augmente ainsi les ruissellements, qui à leurs
tours, alimentent l’inondation. Ils ont également montré que l’occupation du sol
est parfois anarchique avec des installations dans des endroits marécageux
bloquant parfois le système d’évacuation naturelle des eaux et générant des
inondations dans la ville de Cotonou.
Pour Gbaguidi (1998), les inondations surviennent chaque année pour
compliquer l’existence des populations tant des agglomérations urbaines que
rurales. Ceci est confirmé par LEDUR (2010) qui souligne que 56 % des
habitations à Cotonou sont régulièrement victimes des inondations. Pour faire
face aux inondations, Jonhson (2009) indique que l’une des activités principales
est l’opération Cotonou en Campagne Contre l’Inondation (CCCI) qui consiste à
la mise en œuvre de plusieurs mesures réactives en période d’inondation.
15
Cependant, il a mentionné la faiblesse des mesures préventives prises par les
autorités locales dans la stratégie de lutte contre les inondations dans la ville.
Il ressort de cette synthèse bibliographique que les questions liées aux causes, à
la manifestation et aux mesures d’atténuation de l’inondation dans la ville de
Cotonou ont été abordées de façon générale. Partant de ce constat, il importe
qu’une étude soit menée sur le lien entre le cadastre et les inondations à
Cotonou.
1.2. Clarification des concepts
Il est ici définit les mots clés liés à la problématique cadastre et du phénomène
d’inondation dans la ville de Cotonou afin de faciliter la compréhension du
document.
Inondation : Une inondation est un envahissement ou une submersion par les
eaux (de pluies, de mer, de fleuve, de nappe…) d’un territoire bien défini
(installations humaines, surfaces cultivables…) selon Ramade (2002). Elle se
produit lorsque de l’eau en excès ne peut être évacuée par les voies naturelles (lit
mineur ou voie d’eau) ou artificielles prévues à cet effet (réseaux
d’assainissement…). Le type d’inondation auquel s’intéresse cette étude est
l’inondation urbaine ; celle qui se produit à Cotonou et qui est le résultat d’une
combinaison de facteurs tels que les précipitations et les caractéristiques
géomorphologique, hydrologique, topographique et anthropique.
Cadastre : Le terme cadastre (terme occtan venant du grec médiéval
kαιáσιιλov), se retrouve dans de nombreuses langues. Selon Fubini, 2009 cité
par Gnélé 2010 ; Bien que les dictionnaires de français appellent cadastre un
document dressant l’état de la propriété foncière d’un territoire, le terme
cadastre s’applique aussi parfois aux systèmes informatisés ayant le même objet,
à l’organisation chargée de maintenir ces documents ou systèmes d’information
16
ou même aux travaux de terrain aboutissent à la constitution de ces documents
ou systèmes d’information.
On appelle aussi cadastres les documents d’urbanisme relatifs à la trame verte
ou la cartographique analytique du tissu végétal urbain. Chez les Etrusques, le
cadastre est une des actions rituelles et religieuses du bornage de fondation des
villes et limites de propriétés, des pratiques inscrites dans l’Etruca disciplina.
Au moyen âge, le cadastre a pour objet l’établissement de la taille dans les
provinces. Des registres descriptifs et estimatifs de la propriété appelés
Informations générales et spécifiques sur les inondations et sur le secteur d’étude, méthodologie
INSAE (Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique)
Rapports Statistiques démographiques
IGN (Institut Géographique National), DGAT (Département de Géographie et Aménagement du territoire), CENATEL (Centre National de Télédétection et de la Cartographie de l’Environnement)
Cartes, rapports, fichiers informatiques
Données topographiques, occupation du sol, données statistiques
Centre de documentation du MEPN (Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature), ABE (Agence Béninoise pour l’Environnement)
Mémoires, thèses, articles, revues, communication, rapport d’étude et d’évaluation
Informations générales sur l’environnement et sa protection, les inondations
Mairie de COTONOU, DST (Direction des Services Techniques)
Communication, ouvrages spécifiques, rapport d’étude et d’évaluation
Informations spécifiques sur les inondations
LSSEE (Laboratoire des Sciences du sol, Eau et Environnement)
Articles, rapports, cartes Données pédologiques
ASECNA (Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar)
SERHAU-SA (Société d’Etude Régionales sur l’Habitat, l’Aménagement et l’Urbanisme-Société Anonyme)
Rapports, ouvrages Informations générales sur l’aménagement urbain
Centres de documentation de la DGE (Direction Générale de l’Eau) et SONEB
Rapports, ouvrages, revues Informations générales et spécifiques sur l’eau
Source : Travaux de terrain, février 2012
22
1.4.2.2. Travaux de terrain
Pour mener les investigations socio-anthropologiques, la détermination d’un
échantillon et l’utilisation des techniques et outils appropriés ont été nécessaires.
1.4.2.2.1. Echantillonnage
L’échantillon utilisé a été déterminé par choix raisonné qui est fondé sur le
caractère représentatif des différents acteurs concernés par les questions
d’inondation dans la ville de Cotonou. Les arrondissements et quartiers sont
choisis compte tenu de la fréquence, de la durée des inondations mais aussi de la
vulnérabilité des populations qui vivent dans ces différents arrondissements et
quartiers.
Le choix des personnes enquêtées repose sur les critères ci-après :
� avoir au moins 35 ans et vivre dans les zones inondables de la ville de
Cotonou pendant au moins 5 ans ;
� avoir vécu au moins une situation d’inondation dans l’un des quartiers ciblés ;
� être acteur de prévention et de lutte contre les inondations.
L’unité de sondage est le ménage représenté par le chef de ménage assisté de
son épouse ou d’une personne responsable ayant vécu au moins 5 ans dans le
milieu. En plus des chefs de ménage, les responsables de quartier, les chefs
d’arrondissement, les personnes ressources des différentes structures de la
mairie de Cotonou dont les activités se rapportent à la lutte contre les
inondations et les sages ont été interrogés (Tableau II).
Tableau I : Liste des quartiers investigués et le nombre de ménages enquêtés Arrondissements Quartiers Nombre de ménages enquêtés 1er arrondissement Avotrou 25
6ème Arrondissement Ladji, Vossa 25
9ème Arrondissement Fifadji 25
12ème Arrondissement Fdjrossè (Djèbou, Akogbato, Hlazounto)
25
13ème Arrondissement Agla 25 Total 125 Source : Travaux de terrain, février 2012
23
Compte tenu des critères de sélection des personnes interrogées, il a été retenu
25 ménages par quartier soit un total de 125 ménages et ceci dans cinq (5)
arrondissements et dans neuf (9) quartiers inondables de la ville.
Plusieurs techniques et outils ont été mis à contribution pour collecter les
données et les informations.
1.4.2.2.2. Techniques et outils de collecte des données
Dans le cadre de l’étude, plusieurs techniques et outils de collecte des données
sont utilisés. Il s’agit :
� l’observation directe du terrain a permis d’apprécier le niveau de l’eau,
l’état des maisons, l’aspect du sol, l’état environnemental des localités en
période d’inondation ;
� la Méthode Active de Recherche Participative (MARP) qui consiste à
s’intéresser d’abord aux réalités quotidiennes des acteurs à enquêter avant
d’avoir leur perception sur les impacts des inondations, a permis de collecter les
informations auprès des populations concernées, les élus locaux, le personnel
administratif de la mairie grâce aux questionnaires et au guide d’entretien ;
� le focus group formé de 5 à 10 personnes a permis de recueillir la
perception des populations sur les inondations et d’apprécier également les
mesures développées par les populations pour lutter contre les effets néfastes du
phénomène des inondations dans la ville de Cotonou.
La collecte de ces différentes informations s’est faite grâce à des questionnaires
et guide d’entretien. Un enregistreur a été utilisé pour mémoriser les entretiens
et un carnet de notes pour la prise de notes. Un appareil photographique
numérique a été utilisé pour les différentes photos et une règle graduée pour
mesurer la hauteur des eaux. Une carte topographique a été également utilisée
pour la situation des différentes localités choisies.
24
1.4.3. Traitement des données et analyse des résultats
A l’issue de nos investigations, un dépouillement des données collectées a été
manuellement fait. Les fiches d’enquête ont été comptées et vérifiées pour
s’assurer de l’effectivité des travaux de terrain dans tous les quartiers retenus
dans le cadre de cette étude. Ces résultats issus du dépouillement ajoutés à ceux
recueillis auprès des institutions et structures ont constitués la base de données
traitées et exploitées qualitativement et quantitativement. Les données issues du
dépouillement ont été traitées à partir de plusieurs méthodes et logiciels. Elles
ont été saisies et analysées grâce au logiciel Excel, XLSTAT version 6.0
(Addinsoft Inc.) et Minitab version 12.2 (Minitab Inc.). L’élimination des
variables redondantes s’est faite en fonction des coefficients de corrélation
et de la signification de chaque variable. Les résultats sont présentés en tableaux
de fréquences simples. La réalisation cartographique a été faite à l’aide des
logiciels Arcview, Adobe Illustrator.
Les résultats obtenus ont été analysés, interprétés et commentés. Le modèle
PEIR (Pression, Etat, Impact, Réponse) présenté ci-dessous a été utilisé pour
l’analyse et l’interprétation des résultats (figure 2).
25
Figure 2 : Modèle PEIR appliqué à l’étude du Cadastre et inondations cycliques dans la ville de Cotonou L’utilisation de cette démarche méthodologique a permis d’obtenir des résultats
présentés dans les chapitres suivants.
- Poussée démographique rapide et sans précédant - Occupation anarchique des bas-fonds et marécages - Lotissement des zones impropre à l’habitation - Urbanisation mal contrôlée - Absence d’une politique de l’habitat - Volonté importe des béninois à avoir un toit à Cotonou
Pression
- Absence d’étude approfondie avant l’exécution des projets d’aménagement
- Mauvaise gouvernance de la part des acteurs en charge de la gestion de la cité
- Accumulation des pôles d’attraction du pays sur un territoire contraignant
Etat
- Territoire entièrement occupé et densément peuplé - Exutoires naturels d’eau obstrués par l’occupation humaine - Sol entièrement compacté et imperméabilisé - Infrastructures de drainage insuffisantes et mal entretenues - Caractéristiques actuelles du cadastre non adaptées au site de la
ville
- Inondation structurel et catastrophiques - Paralysie les activités des populations en augmentant leur
vulnérabilité - Dégradation du cadre de vie et des infrastructures
sociocommunautaires - Perte de vie humaine et des biens économiques
Impact
Réponse DEFINITION DE NOUVELLES STRATEGIES - Mise en œuvre des connaissances endogènes, des outils
technologiques, législatifs et institutionnels de gestion des inondations,
- Alerte et sensibilisation des populations suivant l’approche IEC, - Amélioration des visions nationales et locales dans la mise en
œuvre des stratégies de lutte contre les inondations
26
CHAPITRE II CONTEXTE GEOGRAPHIQUE DE L’ETUDE
Ce chapitre présente les données caractéristiques de base du site de Cotonou afin
de faciliter la compréhension du phénomène d’inondation dans la ville. Il décrit
les aspects biophysiques et socio-économiques du secteur.
Evaluée à 320.332 habitants en 1979 puis à 536.827 habitants en 1992, les
populations de la ville de Cotonou sont passées à 665.100 habitants en 2002.
Entre 1961 et 1979, Cotonou a connu un accroissement de 7,7 %. Celui-ci s’est
beaucoup ralenti passant de 5,4 % entre 1979 et 1992 à 2,17 entre 1992 et 2002.
Cette population est constituée à majorité de femmes dont la proportion est de
l’ordre de 51,4 %, soit 341 932 femmes pour 323 168 hommes. En l’espace de
23 ans, cette population a doublé, (figure 6).
32
2,17
7,7
5,4
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
1961 1979 1992 2002
Années
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0
1
2
3
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6
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9
Tau
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enne
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uelle
Effectif de la population
Taux d'accroissement
Figure 6 : Dynamique démographique de Cotonou de 1960 à 2002 Source : INSAE, (2002)
L’analyse de la figure 6 montre que la population a connu une augmentation de
2,17 % entre 1992 et 2002 contre 4 % entre 1979 et 1992. La figure 7 ci-après
donne un aperçu du poids démographique de chacun des arrondissements de la
ville.
Figure 7 : Répartition de la population par arrondissement à Cotonou en 2002 Source : INSAE, Février 2002
Le poids démographique de la ville montre que Cotonou est un espace de forte
concentration humaine. Elle habite 14 % de la population béninoise sur une
33
superficie de 77 km2 soit 0,07% de la superficie totale du pays. Selon l’INSAE
2002, avec une population de 1.125.000, la ville de Cotonou a une densité
moyenne de 14610 habitants au km2. Cette densité de la population entraîne la
concentration des activités économiques dans la ville avec la présence des
infrastructures comme le Port Autonome de Cotonou, le marché international
Dantokpa, l’aéroport, les centres commerciaux, etc. La taille des ménages à
Cotonou est en moyenne de 4,3. Au total, on y dénombre 154.346 ménages dont
115.751 à dominance masculine et 38.595 à dominance féminine. La famille
nucléaire y constitue le type prédominant de ménages avec une proportion
relativement importante (environ 21%) de ménages mono-parentaux le plus
souvent dirigés par des femmes (Gnélé, 2010).
2.2.2. Activités socio-économiques La ville de Cotonou concentre plus de 45 % des actifs des dix principales villes
du Bénin suivie de Porto-Novo (14,5 %) et Parakou (7,2 %). Elle abrite la
plupart des services, les ambassades, etc. Elle héberge le potentiel économique
du pays (maisons de commerce, industries, etc.). L’accroissement très rapide et
soutenu de la population urbaine de Cotonou est dû à une forte immigration liée
à la concentration des entreprises publiques et privées (N'bessa, 1997).
Le commerce et le transport à travers le port de Cotonou, le grand marché
international de Dantokpa ainsi que les marchés secondaires (le centre
commercial GANHI, le marché Saint Michel, etc.) constituent les activités
pourvoyeuses de l’économie de la ville de Cotonou. Ces pôles commerciaux
sont tous situés dans la partie Ouest de Cotonou souvent inondées.
En ce qui concerne le secteur de la communication, la ville de Cotonou dispose
des moyens de communication les plus évolués du pays surtout le réseau routier
et les télécommunications avec le passage de la fibre optique sur nos côtes
maritimes. Toutes ces activités se trouvent bloquées lorsque de grandes pluies
s’abattent sur la ville.
34
CHAPITRE III : DOCUMENTS CADASTRAUX ET DYNAMIQUE DE L’OCUPATION
DU SOL A COTONOU
Le présent chapitre analyse l’influence des documents cadastraux et celle de la
dynamique de l’occupation du sol sur les inondations à Cotonou.
3.1. Différents documents cadastraux de la ville de Cotonou 3.1.1. Mesures institutionnelles de gestion du cadastre au Bénin
Dans l’esprit d’une bonne gestion des installations humaines au Bénin et de
l’aménagement du territoire, l’administration centrale s’est dotée de textes mais
qui sont pour la plupart du temps laissés dans les tiroirs et que l’on ne sort qu’en
cas de crise. Au nombre des textes permettant une meilleure orientation du
cadastre, on peut citer :
- Arrêté n°0002/MEHU/DC/DUA du 7 février 1992 définissant les zones
impropres à l’habitation.
Cet arrêté dispose clairement, en son article 2, que les zones impropres à
l’habitation sont constituées des
• mines et carrières ;
• terrains inondables, marécageux ou mouvants ;
• lits des cours d’eau ;
• berges des cours d’eau, des lacs sur une distance de 25 mètres à compter
de la limite des plus hautes eaux ;
• portions du littoral situées à moins de 100 mètres de la ligne des plus
hautes eaux ;
• zones sujettes à des pollutions nocives au bon déroulement de la vie
humaine
L’article 3 du même arrêté précise que ces zones doivent être exclues de tout
aménagement spatial impliquant l’installation permanente des populations. Cette
disposition y interdit donc les opérations de lotissement.
35
Malgré, les injonctions de cet arrêté, des zones inondables sont loties et les
parcelles cédées à des acquéreurs dans les quartiers comme Agla, Fijorossè.
Par ailleurs, l’arrêté exclut les zones inondables de toute forme d’habitation
humaine.
- Arrêté n°0023 MEHU/DC/DU, du 22 Octobre 1996, définissant les
prescriptions minimales à observer en matière de lotissement en
République du Bénin.
Après avoir défini le lotissement comme étant une opération de création
volontaire d’un tissu parcellaire qui consiste à diviser en plusieurs parcelles
destinées à la construction, l’arrêté traite de :
• l’initiation et de l’établissement des plans de lotissement ;
• l’étude du dossier de demande d’établissement de plans de lotissement ;
• l’établissement et le contrôle des plans d’états des lieux ;
• l’établissement, l’approbation et l’application des plans de lotissement.
Le contrôle des chantiers de lotissement :
En son article 3 stipule que le projet de lotissement est établi en priorité dans les
zones disposant d’un plan directeur d’urbanisme ou d’un plan d’aménagement
régulièrement approuvé pour en assurer la conformité avec les options de
développement.
Ce texte récent est déjà publié au journal officiel (JORB année 1996 n° 23 du 1er
décembre 1996). Cependant il ne connaît pas encore une application suffisante.
Les lotissements continuent d’apparaître aux yeux des populations comme des
opérations pour leur soutirer de l’argent et même voler leurs terrains.
- L’arrêté n°0029 MEHU/MSP/MISAT du 30 novembre 1992, portant
modalités d’application du décret n°89-112 du 24 mars 1989, portant
réglementation de la délivrance du permis de construire en République
36
Populaire du Bénin. Cet arrêté définit les prescriptions minimales à
observer pour la délivrance du permis de construire.
Bien qu’il ait été publié au journal officiel de la République du Bénin il est peu
connu. Pour preuve, le recueil des textes confectionnés par la SERHAU SEM en
1994 n’en fait pas cas.
Etant donné que la plupart de textes interdisant l’occupation des zones humides
et autres textes sur l’environnement sont connus par peu de personnes dans la
population, il importe de procéder à la vulgarisation de ces textes.
3.1.2. Evolution des opérations de lotissement à Cotonou
L’extension de la ville de Cotonou s’est faite de la côte vers les zones des marais
et des terres basses. Il a été estimé à 473 ha la superficie des marais habités et
lotis, soit 12 % des zones loties, à 500 ha la superficie des marais habités non
lotis et à 307 ha les marais non habités mais en voie d’habitation compte tenu de
la pression démographique ( SERHAU-SA, 1995 et Mahada, 2011). L’extension
périphérique a réellement commencé avec la création de la SONAGIM (Société
Nationale de Gestion Immobilière) en 1978. Cette société était chargée entre
autres des travaux de lotissement et d’aménagement urbain de la ville de
Cotonou. Elle a joué un grand rôle dans l’extension spatiale de Cotonou avec le
lotissement qui est l’une de ces activités principales.
En effet, avant la création de cette société, la plupart des terrains situés de part et
d’autre de la lagune étaient déjà plus ou moins occupés par des autochtones. Le
lotissement urbain de la ville de Cotonou s’est accéléré avec la création de la
SONAGIM et est devenu beaucoup plus sensible de 1981 à 1990 avec un
rythme beaucoup plus élevé. Ainsi, pendant 20 ans, il a été mis à la disposition
des cotonois plus de 43000 parcelles couvrant une superficie d’environ 3000
hectares (N’Bessa, 2008).
37
Mais, avec la chute de la SONAGIM en 1990, les travaux de lotissement des
nouveaux quartiers d’extension ont été confiés à des cabinets privés de
géomètres. Ainsi, on a assisté au lotissement des exutoires, des marécages et à
une occupation anarchique de ceux-ci par les populations. Les espaces verts, les
endroits réservés aux infrastructures, sont morcelés et vendus aux populations
qui se pressent d’ériger des constructions (Fidjrossè calvaire, Djidjè, Ladji…).
La figure 8 présente un croquis qui illustre le phénomène.
Figure 8 : Lotissement des exutoires Source : Cakpo, (2008)
Comme on peut le constater on distingue soit un lotissement de zones
inondables consécutif à l’installation des populations ; soit un lotissement de
zones à risque précédant l’installation des populations. Que ce soit l’un ou
l’autre il faut noter un comportement complice et incitateurs des pouvoirs
publics dans l’occupation irrégulière et désordonnée de la ville.
Parmi les causes de l’échec du régime de l’immatriculation (puisqu’il n’a pas
permis de résoudre le problème de sécurité foncière), les plus importantes
38
concernent la lourdeur de la procédure, son coût onéreux et la centralisation du
service de la conservation foncière. Il faut ajouter à tout cela le défaut de
vulgarisation des textes. Il est vrai qu’à Cotonou, les populations entendent
parler souvent de titre foncier tout comme du permis d’habiter qui est un titre
précaire et révocable délivré par les mairies. Sommairement, la gestion qui a été
faite de l’établissement du cadastre à Cotonou est entachée de beaucoup
d’irrégularités notamment :
• le non respect des procédures conduisant aux lotissements et aux
recasements ;
• la passation des marchés de lotissement de gré à gré ;
• le non respect des textes sur la gestion foncière ;
• l’existence de nombreux intermédiaires et de démarcheurs ;
• le chevauchement de plusieurs actes de même nature sur la même parcelle ;
• la gestion désastreuse des contentieux domaniaux entraînant un nombre
important de dommages intérêts à payer aux administrés ;
• le nombre impressionnant de mécontents et de lésés ;
• le retrait sans base juridique et sans fondement de parcelles ;
• les attributions non justifiées de parcelles et souvent sans quittance de
paiement ;
• le nombre impressionnant de sinistrés dus à la création anarchique de
réserves destinées aux infrastructures socio- communautaires ;
• le morcellement de réserves en violation des procédures prévues en la
matière ;
• le tripatouillage des répertoires de lotissement et de recasement ;
• les ventes frauduleuses de parcelles par les membres des comités de
recasement et des agents de la préfecture ;
• l’absence d’adressage et de Système d’Information Géographique (SIG) ;
• l’absence de système de contrôle et de suivi des travaux des géomètres ;
39
3.1.3. Quelques documents de planification et de mise en place du cadastre à Cotonou
Depuis sa création à nos jours, la ville de Cotonou a fait essentiellement, objet
de cinq (5) principaux documents de planification dont :
� plan de développement de 1894
Le souci premier des administrateurs à l’époque était la mise en place d’un plan
d’alignement pour l’installation des infrastructures à caractère économique, liées
à la construction du Warf.
� le plan directeur de Cotonou de 1951 ou Plan Calsat ;
Le plan directeur de 1951 comprenait un plan d’aménagement et un plan avant-
projet de distribution d’eau et d’assainissement. Il proposait la division de
Cotonou en huit (8) zones, bases des aménagements ultérieurs.
� le plan directeur d’urbanisme de 1961 ;
Il s’agit du remodelage du précédent plan et dont l’objectif était de diminuer les
superficies attribuées aux domaines publiques au profit de la propriété privée
afin de rendre possible la modernisation de la ville par raccordement aux
réseaux.
� le plan directeur d’assainissement des eaux pluviales à Cotonou de
1963
Il est prévu pour le drainage de treize bassins versants sur une superficie totale
de 1050 hectares couvrant uniquement la zone urbanisable de la ville.
� le schéma de structure de 1985 (GIGG);
Elaboré pour l’horizon 1992, le schéma de structure de Cotonou vise,
l’extension de la zone couverte par l’urbanisation de Cotonou à partir de la
commune de Ouidah jusqu’à la commune de Sèmè Kpodji (60 km) en 1997.
� le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) du Grand
Nokoué de 2007 ;
40
Il a apporté une contribution efficace à l'établissement d'un document de
planification urbaine à la conurbation en cours de formation entre les cinq (5)
communes (Cotonou, Porto-Novo, Sèmè Podji, Abomey-Calavi et Ouidah).
� le plan de développement communal de Cotonou de 2008.
Il prévoit une ville moderne, phare, économiquement solide avec un cadre de vie
sain (sans inondation, propre et moins polluée) en 2017.
3.1.4. Caractéristiques actuelles du cadastre de la ville de Cotonou
Le cadastre de la ville de Cotonou fait apparaître aujourd’hui, un maillage
irrégulier délimité par des voies primaires et secondaires. A l’intérieur de chaque
maille on distingue le réseau de voirie tertiaire desservant les îlots découpés en
parcelles. Au niveau du centre ville et en général des zones d’activités, les îlots
et les parcelles sont de grandes tailles (Figure 9).
41
Figure 9 : Vue spatiale du cadastre de Cotonou Source : IGN, (2006)
42
Cette morphologie résulte des lotissements successifs réalisés après les années 70 et
dont les réseaux structurants sont pour la plupart le prolongement du réseau
structurant de base mis en place par le colonisateur mais aussi ce réseau traduisant
des documents de planification de la ville, notamment le plan directeur de 1961 et le
schéma de structure de 1985 élaborés respectivement par les cabinets SCET-COOP
et GIGGS. La ville souffre aujourd’hui d’une véritable politique en matière de
gestion de l’occupation du sol (figure 10). Une telle situation lui est préjudiciable. En
effet, le fait marquant de la croissance urbaine à Cotonou est l’occupation anarchique
des zones impropres à l’habitation, entérinée parfois par l’administration publique. A
ce titre, le plan d’aménagement des berges de la lagune de Cotonou établi par la
DUA/DGURF/MUHRFLEC en 2000 est l’une des preuves de la complicité de
l’administration publique (Figure 10).
43
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KPANKPAN GBENONKPO
PHARMACIE
SACRECOEUR
NOUVEAU PONT
# PORT DE PÊCHE
#JARDIN AQUATIQUE
RESTAURANTS ET SALLES DE JEUX#
PONT PIETONNIER
#THEÂTRE DE VERDURE
4 ème PONT
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PORT DE PLAISANCECOMPLEXE HÔTELIER
DEDOKPO
DEDOKPO
ECOLEDEDOKPOL A
G U
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N O
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ANCIEN PONT
3ème PONT
MISSESSIN
MISSESSIN
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CEG
PLACE LENINE
GBEDJEWINECOLE
ABOKICODJI
STADE
MOSQUEE
POLICE
CENTRE NEUROPSYCHIATRIQUE
CIMETIERECATHOLIQUE
CIMETIERE M
USULMAN
OVERSEAS
ENAGNON
SONACOP
PLACE
PLACE
MAISONDES
JEUNES
ECOLE
ADJEGOUNLEECOLE
MIDONBO
JARDIN
PARC
ESPACE AMENAGE
ESPACE AMENAGE
PARC
AGBATO
ESPACE AMENAGE
DJIDJE
MARCHE DANTOKPA
MARCHE DANTOKPA
CENTREISLAMIQUE
POLICE
OBSS
CENTREISLAMIQUE
ECOLE
SOGEMA
CA
NOUVEAU PONT
BU BE DRA
BOCOSSI-TOKPA
GBOGBANOU
MARCHE DE FRIPPERIE
ECOLEDES
SOURDS
AUTOGARE
CLINIQUE
MISSEBO
ECOLE
TOKPA-HOHO
AVLEKETE
GUINCOME
GARE OCBN
SOTRACOP
ECOLE
SBEE
ECOLE
MARCHE
COBENAM
COBENAM
SOTRAB
INSAE
MISSION NOTRE DAME
MAGASIN
PREFECTURE
PARQUET
DOUANEHÔTEL
CCIB
DEPÔTSONACOP
PLACODJIPLAGE
PHARE
DDS
MT CA
O C E A N A T L A N T I Q U E
LYCEEKOULIBALY
DIRECTION DELA PECHE
CSD
AMENAGEMENT DES BERGES DE LA LAGUNE DE COTONOU
N
EO
S
Conception : Cabinet AFRIQUE OMNITECH, 2000
Réalisation : DUA / DGURF / MUHRFLECEdition : Août 2009
Aménagement Berge
Espace à aménagé
Jardin
Piste sur berge
Plan d'eau
Port de pêche
Port de plaisance et complexe hôtelier
Théâtre de verdure
Restaurants et sallles de jeux#
Arbre#
Ouvrage de décantation et d'épuration des eaux provenent des collecteurs
Ilot
LEGENDE
0.1 0 0.1 0.2 Km
E : 1 / 5 000
HÔTEL
HOMEL
437000
437000
437500
437500
438000
438000
438500
438500
439000
439000
439500
439500
440000
440000
701500 701500
702000 702000
702500 702500
703000 703000
703500 703500
704000 704000
704500 704500
705000 705000
705500 705500
706000 706000
706500 706500
Figure 10 : Plan d’aménagement des berges de la lagune de Cotonou
Source : DUA/DGURF/MUHRFLEC, (2000)
44
L’examen du plan d’aménagement des berges de la figure 10 proposé par
l’administration publique montre que les parties marécageues des berges n’ont pas
été épargnées par les structures compétentes de l’état qui ne sont pas sans savoir les
conséquences d’un tel aménagement. Cette situation a favorisé l’installation des
populations (Photo1et 2).
Photo 1 : Occupation d’exutoire naturel à Fidjrossè kpota Source : Dah-Dossounon, Janvier (2012)
Photo 2 : Occupation de la berge lagunaire à Akpakpa Cowégbo Source : Dah-Dossounon, Janvier (2012)
La photo 1 montre l’occupation d’un exutoire naturel à Fidjrossè kpota par contre, la
photo 2 montre l’occupation de la berge lagunaire à Akpakpa Cowégbo.
45
Photo 3 : Occupation de bas-fonds à Agla Adjaha Source : Dah-Dossounon, Janvier (2012)
Photo 4 : Occupation de bas-fonds à Avotrou Source : Dah-Dossounon, Janvier (2012)
La photo 3 montre l’occupation de marécage à Agla Adjaha et la photo 4 montre
l’occupation de marécage à Avotrou. En définitive, l’on assiste à une majeur
occupation des espaces marécageux et des secteurs à risque d’inondation disséminés
un peu partout à l’intérieur de la ville (Figure 11).
46
Figure 11 : Répartition des secteurs impropres à l’habitation occupés dans la ville de Cotonou
47
Les politiques d’aménagement du territoire jusqu’à présent ont été insuffisantes pour
réduire l’occupation des bas- fonds, des berges et des marécages, et réguler les
concentrations des populations. Ce qui n’est pas sans conséquences sur l’état de santé
des habitants surtout sur la capacité et la possibilité des autorités locales à gérer les
risques naturels d’une ville où subsistent encore des pratiques rurales cohabitant avec
les contraintes citadines. On retient donc que l’absence d’un contrôle efficace du
foncier et des politiques de lotissements rationnelles constitue l’un des problèmes
majeurs de l’amplification des inondations de la ville de Cotonou.
3.2. Dynamique de l’occupation du sol 3.2.1. Historique de l’occupation du sol à Cotonou
L’occupation du territoire de Cotonou a évolué progressivement et par étape.
Les différentes étapes d’évolution peuvent se résumer comme suit :
• La ville a été créée en 1830 sur l’initiative du roi Ghézo, illustre roi d’Abomey ;
• A la fin du 19ème siècle, Cotonou s’est développée à partir de quelques villages
de pêcheurs situés à l’Est et à l’Ouest de la lagune ;
• Avant 1930, Cotonou dont les activités tournaient pour l’essentiel autour du
Wharf et de la gare ferroviaire, s’étendait de Xwlacodji à Saint Michel ;
• De 1930 à 1970, des infrastructures économiques et portuaires ont été mises en
place, suivies vers les années 1970 du transfert du siège du gouvernement de
Porto Novo à Cotonou et de la construction de l’aéroport à Cadjèhoun ;
• De 1970 à 1980, la ville s’étendait à Agontikon, Gbèdjromindé, akpakpa sud,
nord et à certaines zones périphériques. De même après 1980, les grandes
extensions ont eu lieu consécutivement à l’explosion démographique ;
• A partir des années 1990, la conurbation de Cotonou, Calavi et Sèmè s’était
amorcée. Ainsi les extensions Ouest avaient englobé les centres urbains
d’Abomey- Calavi, Godomey, Dèkoungbé, togoudo et les centres ruraux de
Togba, houèto et akassato et les extensions Est, les centres ruraux d’Agblanganda,
Ekpè, Gbèffa, Agbalilamè, Sèmè- Podji, Djrègbé, Houenta et Kraké etc. la figure
12 présente les différentes étapes de cette évolution.
48
Figure 12 : Etapes de la croissance spatiale de Cotonou Source : IGN, (2011)
49
L’examen de la figure 12 montre que les installations des populations dans la ville de
Cotonou se sont faites grâce à l’extension de la ville de Cotonou. Cette extension
s’est faite du sommet du cordon de sable littoral vers les zones des marais et des
terres basses. Aujourd’hui, la ville a une superficie de 79 km2. Près de 85 % de la
ville aurait découlé d’une urbanisation très rapide n’ayant pas pris en compte les
caractéristiques naturelles du site expliquant les inondations qu’enregistre la ville.
3.2.2. Caractéristiques actuelles de l’état de surface de la ville
Avec la densification de l’habitat, tout le site de la ville de Cotonou notamment la
berge sablo-limoneuse et hydromorphe ainsi que les grandes dépressions ont été
illicitement vendus aux populations en quête de propriété privée, au mépris de toute
règle foncière voire d’hygiène et de santé (Figure 13).
Figure 13 : Occupation du sol dans le Littoral en 2008 Source : Fond topographique IGN et Image Spot-5, Février 2008
50
Dans son extension spatiale, Cotonou a atteint le lac Nokoué au nord, absorbant
toutes les localités rurales. Au sud, elle est bloquée par la mer. Cette extension
démesurée vient du désir des béninois d’avoir au moins une maison personnelle dans
cette ville. Ils s’installent alors comme ils le peuvent sans se soucier du caractère
insalubre des bas-fonds ou des zones marécageuses. Ainsi, la densité des
constructions augmente d’année en année avec l’arrivée de nouveaux acquéreurs de
parcelles.
L’habitat est à première vue très peu différencié, avec une dominance des maisons
basses situées dans une concession clôturée et ayant une ou plusieurs cours.
Desservis par une voirie généralement orthogonale sauf à la périphérie, les quartiers
dégagent une certaine impression d’uniformité typologique. Cependant, des
différences importantes sont à noter et sont essentiellement fonction de la qualité des
dessertes et des infrastructures qui expliquent par ailleurs, l’insuffisance de
planification, l’inégalité des revenus et le développement historique de la ville (Photo
5-8).
Photo 5 : Vue partielle du quartier Saint-Michel Source : PDC de Cotonou, (2008)
Photo 6 : Vue partielle du Quartier Donatin Source : Dah-Dossounon, Janvier (2012)
51
Photo 7 : Vue partielle du Quartier Kpankpan Source : PDC de Cotonou, (2008)
Photo 8 : Vue partielle du Quartier Vossa Source : Dah-Dossounon, Janvier (2012)
L’analyse des photos 5, 6, 7 et 8 montrent que l’on distingue plusieurs types d’habitat
dans la ville de Cotonou. Il s’agit :
� Une habitation de standing s’étendant sur 1381 ha avec une densité variant entre 50
et 80 hab/ha. Il est composé entres autres des résidences les cocotiers, Haie-Vive,
Cité Vie Nouvelle, cité Houéyiho, la zone des Ambassades, etc.
� Une habitation mixte (habitat-commerce) développé autour des marchés Dantokpa,
Missèbo et Ganhi. Il s’étend sur 126 ha avec une densité moyenne de 100 hab/ha.
� Une habitation ancien couvrant une superficie de 74 ha et où la densité de
population est très élevée et dépasse 300 hab/ha. Il s’agit des quartiers de
Xwlacodji, d’Enagnon et d’Adogléta. C’est un habitat insalubre aux conditions
d’hygiène précaire.
� Un habitat constitué des premières extensions de Cotonou loties avant les années
70 et celles loties entre les années 70 et 90. Il s’étend sur 3270 ha environ avec
une densité de population variant entre 130 et 160 hab/ha.
� Un habitat péri-urbain constitué par les quartiers Agla, Ahogbohouè et
Houénoussou qui affichent une densité moyenne variant entre 30 et 50 hab/ha.
� Un habitat marécageux qui abrite les couches de populations les plus défavorisées
de la ville. Elles vivent dans des conditions d’hygiène et d’assainissement
précaires et de sous équipement. On y distingue deux principaux sous-types
d’habitat dont :
52
- celui loti, notamment dans les quartiers longeant la lagune de Cotonou et le lac
Nokoué s’étendant sur environ 800ha et où la densité moyenne est de 130 hab/ha ;
- celui non loti, notamment dans les quartiers Agla et Houénoussou avec une faible
densité de population et abritant les populations généralement pauvres vivant
aussi dans des conditions d’hygiène et d’assainissement précaires.
Il faut également noter qu’il existe un habitat pauvre et insalubre qui se situe tant
dans les quartiers périphériques que dans ceux marécageux ou non au cœur de la ville
et peuplés d’habitants à faible niveau de vie et pourtant grands producteurs de
déchets. Il s’agit des bidonvilles dont celles en bordure de mer (Xwlacodji), celles en
bordures de la lagune de Cotonou, du lac Nokoué et des bas-fonds et celles des
quartiers périphériques (Agla, etc.) et des quartiers de forte concentration humaine au
centre ville caractérisés par la présence des allochtones tels les nigérians, nigériens,
maliens, etc. notamment à Zongo.
L’habitat à Cotonou est confronté à divers problèmes essentiellement liés :
� à la non adhésion ou au refus des propriétaires aux dynamiques devant permettre
ou faciliter les financements et ou la viabilisation des lotissements opérés ;
� à l’absence d’une véritable politique de financement des lotissements et la faible
implication de l’Etat dans la réalisation de ces opérations ;
� l’insuffisance voire l’inexistence de structures de financement de l’habitat ou des
travaux de lotissement jusqu’à un passé récent, etc.
Au bilan, la ville de Cotonou est caractérisée par le manque de mise en œuvre d’une
politique cohérente en matière de planification et de gestion du développement
urbain. En effet, le non respect des textes règlementant l’aménagement du sol courant
dans la ville de Cotonou, a augmenté le coefficient de ruissellement du territoire de la
ville dû à l’imperméabilisation du sol et à l’occupation des secteurs défavorables aux
établissements humains. De ce fait, la ville enregistre davantage de dommages liés à
l’inondation.
53
CHAPITRE IV : IMPLICATIONS DE LA MAUVAISE OCCUPATION DU SOL SUR L ES
INONDATIONS ET APPROCHES DE SOLUTIONS
Le présent chapitre procède à l’identification des impacts socio-économiques des
inondations et les mesures de lutte contre les facteurs humains de ces inondations
dans la ville de Cotonou.
4.1. Implications de la mauvaise occupation du sol sur les inondations 4.1.1. Imperméabilisation du sol et augmentation du coefficient de ruissellement
L'occupation du sol joue un rôle primordial dans la vulnérabilité à l'inondation. En
effet, les surfaces bâties créent une imperméabilité au niveau du sol rendant
impossible toute infiltration. Cet état de chose augmente le coefficient de
ruissellement qui correspond au pourcentage d’eau de pluie non infiltrée ni évaporée
et qui ruisselle. Sa valeur C est comprise entre 0 et 1 et dépend de la nature, des
caractéristiques physiques et anthropiques des surfaces drainées (Tableau III).
Tableau III : Coefficient de ruissellement applicable au secteur d’étude
Nature de la surface C - Pavage, chaussée revêtue………………… - Toitures et terrasses………………………. - Sols imperméables avec végétation….. - Sols perméables avec végétation…..
0,7 < C < 0,95 0,75< C < 0,95 0,13 < C < 0,35 0,05 < C < 0,20
Type d’occupation du sol - Commercial : - Résidentiel : • Lotissements…………………………………………… • Collectif………………………………………………... • Habitat dispersé………………………………………... -Industriel………………………………………………….
0,7 0< C < 0,95 0,3 < C<0,50 0,50 < C<0,75 0,25 < C < 0,40 0,50 < C< 0,80
Source : Accrombessi, 2008
L’analyse du tableau montre que le niveau de vulnérabilité de la ville de Cotonou
face aux inondations est en grande partie en fonction de la planimétrie pratiquement
identique dans la plupart des quartiers. L’étalement urbain anarchique, l’installation
humaine dans les espaces alluviaux ainsi que les remblaiements fréquents de toutes
sortes, sont à la base desdites perturbations.
54
4.1.2. Vulnérabilité du site aux inondations et ses conséquences
Les inondations constituent le premier désastre auquel sont confrontés les habitants
de Cotonou. L'abondance de précipitations, la présence du lac Nokoué et de la
lagune ou encore de l'Océan Atlantique ajouté aux influences du cadastre,
soumettent la ville aux aléas de la nature. La figure 14 illustre la répartition du degré
du risque d'inondation dans la ville.
Figure 14 : Risque d’inondation dans la ville de Cotonou Source : Résultat d’analyse, (2012) adapté de Assogba, (2011)
L’analyse de la figure 11 permet de réaliser que les secteurs à moyen et fort risque
d’inondation sont disséminés un peu partout dans la ville. Elles couvrent 65 % du
territoire. Le résultat obtenu a aussi permis de remarquer qu'il n'existe pas de secteur
sans risque même si la partie sud semble être moins exposée. Vers la fin du mois de
juin, les précipitations se succédant sans interruption pendant quelques jours, laissent
le niveau des eaux de ruissellement stagnantes responsables des inondations oscillé
55
entre 20 cm et 1 m au dessus de la surface du sol dans la plupart des quartiers de la
ville bloquant ainsi la mobilité des personnes et des biens. Ainsi, la ville de Cotonou
subit chaque année le péril des inondations dont la durée est variable et peut parfois
s’étendre sur plusieurs mois (voir tableau IV).
Tableau IV : Période d’inondation au cours d’une année à Cotonou
MOIS janvier
février
Mars
avril
mai juin juillet août
septembre
octobre
novembre
décembre
PERIODES
Source : Enquête de terrain février, 2012 : Absence d’inondation
: Inondations dues aux eaux de pluie sur Cotonou
: Inondations dues aux eaux de crue sur Cotonou
Dans une année, il y a deux périodes d’inondation à Cotonou. La première se déroule
pendant la grande saison des pluies (mi - avril à mi - juillet) et la seconde se déroule
pendant la petite saison des pluies (mi - août à mi - octobre) et la période de montée
des eaux dans le lac et le chenal.
Dans plusieurs quartiers, après de fortes averses, l’eau stagne entre les concessions et
tout au long des rues. Elles débordent largement et couvrent la chaussée de 5 à 20 cm
et même davantage suivant les quartiers tels que Fifadji, Ladji, Sainte Cecile, Vossa,
Avotrou, Agla, Yénawa, Ahouansori, etc. Les rues disparaissent sous d’immenses
nappes d’eau (photo 3), envahissant la cour des maisons, débordant parfois jusqu’au
salon et dans les chambres à coucher (photo 9 et 10).
56
Photo 9 : Rue inondée à Fidjrossè Cliché : Dah-Dossounon, Juillet (2011)
Photo 10 : Habitation entièrement inondée au cœur de Cowégbo Cliché : Dah-Dossounon, Juillet (2011)
L’observation des photos 9 et 10 indique l’ampleur des inondations dans ces deux
quartiers. Dans la photo 9 prise à Fidjrossè, l’eau a totalement envahi la rue comme
la plupart des rues de ce quartier, les rendant du coup difficiles d’accès aux riverains
pendant cette période de l’année. Tous les motocyclistes et les automobilistes sont
contraints de passer dans cette flaque comme l’illustre la photo 3. La photo 10 prise à
Cowégbo indique une habitation entièrement inondée. A l’exception du père de
famille, tous les autres occupants quittent pour aller chercher refuge ailleurs.
Sur le plan sanitaire, les populations sont confrontées à certaines affections telles que
le paludisme, les maladies microbiennes comme le choléra, les infections aux pieds,
la diarrhée, les pieds d’athlète, la fièvre jaune, la fièvre typhoïde, la toux, la
démangeaison, la grippe, les vomissements, etc. A Ahogbohouè, Fidjrossè, Fifadji,
Avotrou, Ladji, Vossa, Gangbodo Agla et Sènadé, 35,71 % des enquêtés sont
atteints du paludisme et 19,64 % souffrent des infections aux pieds.
Malheureusement, c’est pendant cette période que les infrastructures sanitaires sont
souvent totalement envahies par l’eau rendant difficile leur accès, paralysant ainsi le
déroulement normal de leurs activités (photo 11 et 12).
57
Photo 11 : Inondation au CNHU
Cliché : Dah-Dossounon, Juillet (2011)
Photo 12 : Inondation d’une clinique à Fifadji
Cliché : Dah-Dossounon, Juillet (2011)
Du fait de la situation qu’illustrent les images ci-dessus, 70 % des maladies les plus
courantes sont traitées à l’automédication ou par la tisane alors que les 30 %
seulement font recours aux centres de santé. Pendant les inondations, les enfants, les
handicapés et les personnes âgées sont les plus exposées aux risques. Par exemple,
les enfants pataugent dans les eaux accroissant ainsi les risques d’infections diverses
et d’électrocutions. Les pertes en vies humaines par noyades, bien que rares,
surviennent quand même. La recrudescence des maladies du fait des inondations a
des impacts négatifs sur la capacité de production et sur l’accès aux ressources
insuffisantes dont dispose la population. Pendant ce temps, la qualité de la vie est
considérablement altérée. Les eaux stagnantes des flaques se chargent des déchets de
toutes sortes qu’elles répandent dans l’environnement créant ainsi diverses formes de
pollutions. Au niveau des ménages, les voies s’inondent d’abord, ensuite la cour des
concessions et enfin l’eau monte et pénètre dans les salons, les chambres et partout
dans les maisons. Les nombreuses familles sinistrées passent plusieurs jours dans
l’eau, posant leur lit sur des briques ou transformant les tables en lieux de couchage.
Ces inondations créent d’importants dégâts des matériels ménagers : ustensiles de
cuisine, vêtements, équipements de salon ou de chambres, appareils électroménagers,
perte d’argent ou d’animaux domestiques, documents et dossiers précieux (diplômes,
58
actes de naissances puis de mariage, etc.). Les travaux de terrain ont révélé que 61 %
des enquêtés ont perdu de biens matériels lors des inondations.
Sur le plan économique, on remarque que les infrastructures routières et la devanture
des boutiques et magasins sont complètement immergés dans l’eau. Les sources de
revenus des populations victimes s’amenuisent sérieusement les empêchant ainsi de
faire face aux coûts supplémentaires induits par la survenue brutale de l’événement
pour l’achat de matériels de reconstruction. S’agissant des infrastructures
sociocommunautaires (routes, ouvrages d’art, écoles), il convient de souligner
qu’elles s’altèrent très rapidement sous l’action des inondations. Il y a des trous un
peu partout sur les voies en terre, des flaques d’eau au bon milieu des routes avec des
affaissements sur les voies pavées et les trottoirs. Il s’en suit une accélération du
cycle de pauvreté et une plus grande vulnérabilité aux catastrophes. En effet, la
stagnation des eaux dans les rues accélère non seulement leur détérioration mais
également celle des moyens de transport (automobiles, motocycles, motos, etc.).
Cette situation a pour conséquences la réduction des activités économiques voire la
paralysie des échanges urbains qui constituent pourtant l’une des fonctions
essentielles d’une ville. Les caniveaux construits pour faciliter l’écoulement de l’eau
des pluies sont débordés. L’accès dans les infrastructures socioéconomiques
installées de part et d’autre de la rue apparaît très pénible paralysant ainsi leurs
activités. Les déplacements à motos ou en véhicules sont souvent difficiles et parfois
impossibles à certains endroits de ces quartiers limitant la mobilité des personnes et
des biens ainsi que les activités socioéconomiques dans ces quartiers. Cette situation
a pour conséquences l’enclavement de certains secteurs, le retard au service, le stress
lié au contact des pieds avec l’eau, etc. L’impraticabilité des voies ou leur
enclavement sont générateurs de pauvreté. En ce qui concerne les infrastructures
éducatives, il arrive qu’elles soient complètement sous l’eau empêchant les activités
de se dérouler normalement (CBDD, 1997 et résultats d’enquêtes).
59
4.2. Approche de gestion efficace des inondations à Cotonou
Les différents modèles de gestion communautaire et institutionnelle des inondations
adoptés dans la ville de Cotonou et les diverses structures impliquées ont montré
leurs limites. Le phénomène ne fait que persister et s’amplifier d’une année à une
autre puis d’un quartier à un autre du fait de la non prise en compte de tous les
facteurs qui déterminent les manifestations du phénomène.
A cet égard, il importe d’envisager d’autres modèles de synergie d’actions entre les
acteurs en prenant en compte simultanément les divers paramètres physiques et
humains qui sont à la base du phénomène afin d’améliorer le cadre de vie des
populations. Dans ce contexte, au vu de l’importance des différentes causes, il est
questions que les acteurs agissent en tenant compte :
� des contraintes pédologiques de la ville : la municipalité de Cotonou et les
autorités à divers niveaux doivent repenser la politique de l’habitat et de
l’urbanisation de la ville afin de limiter l’occupation anarchique des domaines
impropres à l’habitation, la densification de l’habitat à outrance et
l’imperméabilisation du sol. Pour y parvenir, il faut :
o opter pour une bonne pratique de la gestion foncière des domaines dans la ville de
Cotonou ;
o intervenir sur le niveau de vie et la conscience des couches déshéritées de la ville
qui habitent les secteurs à fort risque d’inondation afin de les amener à libérer ces
secteurs ;
o encourager le développement des villes satellites autours de Cotonou et celui des
villes secondaires à l’intérieur du pays capables d’absorber une partie du flux
migratoire en direction de Cotonou ;
o promouvoir l’émergence des cités dortoirs hors du territoire de la ville de Cotonou
afin de limiter la densification de l’habitat à outrance sur le territoire de la ville ;
o limiter l’exode rural en direction de Cotonou ; en créant un peu partout sur
l’étendue du territoire nationale des structures économiques capables de
60
consommer les demandeurs d’emplois envieux de se rendre à Cotonou afin de les
fixer dans leur localité d’origine ;
o sensibiliser les populations sur les inconvénients qu’il y a dans le compactage des
sols des cours des maisons.
� des contraintes topographiques et géomorphologiques : les différents acteurs
soucieux de l’atténuation de l’effet des inondations à Cotonou doivent aider la
ville à :
o disposer d’un schéma directeur d’assanissement actualisé prenant en compte les
contraintes naturelles qui caractérisent le territoire de la ville ;
o définir et promouvoir pour chaque quartier de la ville un plan d’urbanisme et
d’aménagements de détails prévoyant les types d’habitat approprié pouvant
permettre de réduire la vulnérabilité de la ville ;
o mettre en place et l’entretien des infrastructures de drainage ;
� des contraintes hydrologiques : les différents acteurs doivent œuvrer à :
o libérer les exutoires naturels des cours d’eau du secteur ;
o sensibiliser les populations installées le long des zones basses des abords du lac
Nokoué et de la lagune ;
o encourager les efforts de prévision des années de crue exceptionnelles par les
scientifiques ;
� des contraintes climatiques : les différents acteurs doivent œuvrer à
o encourager les efforts de prévision des années à pluviométrie exceptionnelle,
o renforcer à l’approche des saisons de pluies les moyens de gestion des
inondations ;
o intensifier à l’approche des saisons de pluies le curage et l’entretien des
infrastructures de drainage ;
o intensifier à l’approche des saisons de pluies les rechargements et le reprofilage
des voies en terre ;
o ouvrir des tranchées à l’approche des saisons de pluies ;
61
Conclusion
Au terme de cette recherche consacrée à l’analyse des incidences du cadastre sur la
survenance des inondations cycliques dans la ville de Cotonou, on retient que à part
les conditions pédo-géomorphologique, hydrologique et pluviométrie qui rendent
vulnérable le site de la ville de Cotonou aux inondations ; l’inexistence d’une
politique rigoureuse d’extension urbaine couplée avec les failles au niveau de la
gestion du cadastre, sont à la base de l’ampleur des inondations enregistrées.
Les raisons de cet état de chose sont multiples. La densité des constructions
augmente d’année en année avec l’arrivée de nouveaux acquéreurs de parcelles dans
les zones inondables. Près de 85 % de la ville de Cotonou ont découlé des
morcellements fantaisistes donnant lieu à une urbanisation très rapide n’ayant pas
pris en compte les caractéristiques naturelles du site. Ainsi donc, des couloirs
naturels d’écoulement des eaux et les domaines réservés à la mise en place des
infrastructures de voirie se sont retrouvés occupés par des habitations humaines. La
conséquence immédiate de ces situations après de fortes averses, sont désastreuses.
L’eau stagne entre les concessions et tout le long des rues couvrant les chaussées de 5
à 20 cm puis envahit la cour des maisons. Les infrastructures sociocommunautaires
sont souvent totalement envahies par l’eau rendant difficile leur accès. Les
déplacements sont souvent difficiles et parfois impossibles à certains endroits des
quartiers inondés limitant la mobilité des personnes et des biens ainsi que les activités
socioéconomiques dans ces quartiers. Cette situation a pour conséquences
l’enclavement de certains secteurs, le retard au service, le stress lié au contact
permanent des pieds avec l’eau, etc. L’impraticabilité des voies ou leur enclavement
sont générateurs de pauvreté. Face à cette situation, il est constaté que les actions
menées (ouverture des tranchées, conception de programme Cotonou en campagne
contre les inondations, reprofilage des voies, pompage des eaux, curage périodique et
construction de caniveaux, collecteurs etc.) par les divers acteurs n’ont pas permis de
freiner le phénomène.
62
Face à de telles situations, il faut développer une culture du risque et entretenir une
mémoire collective. Des procédures telles que celles des plans d’exposition aux
risques d’inondation semblent bien adaptées. En revanche, établissement d’une
cartographie des champs d’inondation, sensibilisation de la population au risque,
l’information sur les dangers encourus et les gestes de sauvegarde sont des mesures à
prendre en compte.
Conformément aux résultats obtenus, il s’en suit que les objectifs de cette étude sont
atteints et ses hypothèses sont vérifiées. L’étude apporte donc la lumière sur les
influences du cadastre sur la manifestation et de la récurrence des inondations
catastrophiques auxquelles sont confrontés les habitants de la plus importante ville de
Cotonou.
En conséquence, ce travail facilite la maîtrise des inondations à Cotonou donc, sa
meilleure gestion. Pour alors continuer dans le sens de l’amélioration des
connaissances sur la thématique des inondations à Cotonou et d’identifier des outils
de gestion adéquats pour un système de gestion opérationnelle et efficace ; les
prochains travaux de recherche porteront sur le thème : « Vulnérabilité et
mesures d’adaptation des aménagements de berges lagunaires aux
risques hydro-climatiques à Cotonou ». Ce projet de recherche vise
essentiellement à déterminer la vulnérabilité et les mesures d’adaptation des
aménagements de berges lagunaires face aux risques hydro-climatiques à Cotonou.
63
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45. LECREDE (2002) : Changements climatiques, gestion des ressources en eau et problèmes sanitaires sur le littoral béninois (Afrique de l’Ouest). Cotonou. 57p.
46. LEDUR (2010) : Inondations dans le grand Cotonou : facteurs humains, vulnérabilité des populations et stratégies de lutte et de gestion. Rapport d’étude, Abomey-Calavi, 59p.
47. Mahada N. C. (2011) : Inondations dans la ville de Cotonou : manifestations et facteurs anthropiques, mémoire de maîtrise, UAC/ FLASH/ DGAT, 71 p.
48. Mairie de Cotonou (2008) : Séminaire sur les inondations dans la ville de Cotonou, rapport général, Cotonou les 15, 16 et 17 octobre 2008, 60 p.
66
49. Malikir (1993) : Etude hydrogéologique du littoral béninois dans la région de Cotonou (A.O.) Thèse de Doctoral de 3eme cycle. Version provisoire UCAD, Dakar, Sénégal I62 p + Annexes
50. Mazet P. (2000) : Aménagement du territoire, A. Colin, Paris, 181p. 51. MEHU/ABE/PAZH (2001) : Inventaire et caractérisation des ecosystems des
complexes est et ouest des zones humides du sud-Bénin. Rapport de synthèse, Cotonou, Bénin, 72 p.
52. N’bessa B. (1997) : Origine et évolution d’un doublet urbain Cotonou/Porto-Novo. Thèse de Doctorat d’Etat, Bordeaux III, 455 p.
53. N’Bessa B. (1999) : Environnement urbain et santé publique. Document technique, pp 18 - 23.
54. N’Bessa B. (2008) : Climat et développement, n°6, Décembre 2006, 55. Ogouwalé E. (2004) : Changement climatiques et sécurité alimentaire dans le
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57. Okou C. (1989) : L’urbanisation face aux systèmes naturels : le cas de Cotonou ; cahiers d’outre-mer, 48(168) : 425-438.
58. Oyédé L. M. (1991) : Dynamique sédimentaire actuelle et messages enregistrés dans les séquences quaternaires et néogènes du domaine margino-littoral du Bénin (Afrique de l’ouest), Thèse de Doctorat d’Etat, Université de Bourgogne, 302 p.
59. Quenum A. (1990) : Espace urbain et polarisation régionale : cas de Cotonou, mémoire de maîtrise de géographie, UAC/ FLASH, 173 p.
60. Ramade (2002) : Le dictionnaire enclopédique de l’écologie et des sciences de l’environnement,Edi science, 356 p.
61. SERHAU-SA, (1995) : Revue permanente du secteur urbain au Bénin ; 1ère Edition, Planurba ; Cotonou ; 160 p
62. SERHAU-SA. (1996) : Programme pluriannuel de développement et désinvestissement de la ville de Cotonou. Rapport n1 constat et diagnostic, 200p.
63. SERHAU-SA. (2000) : Revue permanente du secteur urbain au Benin ; 232 p. 64. Sotty J. M. (2008) : La problématique des risques
majeurs à Marseille, 27 p. 65. Tipounou Lekemo B. (2008) : Expérience de la communauté urbaine de Douala
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quartiers périphériques de Cotonou, mémoire de maîtrise de géographie, UAC/ FLASH, 106 p.
68. Vennetier P. (1994) : Villes africaines, activités et structures, espaces tropicaux, Université de Bordeaux III, 222p.
67
69. Volkoff et Williame (1976) : Carte pédologique de reconnaissance à 1: 200 000 de la République Populaire du Bénin. ORSTOM. Paris. 63 p.
70. White (1999) : Natural hazards : Local, National. Global. New York. Oxford University Press, 383 p.
68
Liste des figures Pages
Figure 1 : Situation géographique et administrative de la ville de Cotonou
10
Figure 2 : Modèle PEIR appliqué à l’étude du Cadastre et inondations cycliques dans la ville de Cotonou
23
Figure 3 : Morphologie de la ville de Cotonou 25 Figure 4 : Composantes pédologiques du milieu d’étude 26 Figure 5 : Bilan climatique mensuel de Cotonou sur la période
1951-2009 28
Figure 6 : Dynamique démographique de Cotonou de 1960 à 2002 30 Figure 7 : Répartition de la population par arrondissement à Cotonou
en 2002 30
Figure 8 : Lotissement des exutoires 35 Figure 9 : Vue spatiale du cadastre de Cotonou 39 Figure 10 : Plan d’aménagement des berges de la lagune de Cotonou 41 Figure 11 : Répartition des secteurs impropres à l’habitation occupés
dans la ville de Cotonou 44
Figure 12 : Etapes de la croissance spatiale de Cotonou 46 Figure 13 : Occupation du sol dans le Littoral en 2008 47 Figure 14 : Risque d’inondation dans la ville de Cotonou 52
Liste des photos Pages
Photo 1 : Occupation d’exutoire naturel à Fidjrossè kpota 42 Photo 2 : Occupation de la berge lagunaire à Akpakpa Cowégbo 42 Photo 1 : Occupation de bas-fonds à Agla Adjaha 43 Photo 2 : Occupation de bas-fonds à Avotrou 43 Photo 3 : Vue partielle du quartier Saint-Michel 48 Photo 6 : Vue partielle du Quartier Donatin 48 Photo 7 : Vue partielle du Quartier Kpankpan 49 Photo 8 : Vue partielle du Quartier Vossa 49 Photo 9 : Rue inondée à Fidjrossè 54 Photo 10 : Habitation entièrement inondée au cœur de Cowégbo 54 Photo 11 : Inondation au CNHU 55 Photo 12 : Inondation d’une clinique à Fifadji 55
69
Liste des tableaux Pages
Tableau I : Centres de documentation et types d’informations recueillies
19
Tableau II : Liste des quartiers investigués et le nombre de ménages enquêtés
20
Tableau III : Coefficient de ruissellement applicable au secteur d’étude
51
Tableau IV: Période d’inondation au cours d’une année à Cotonou 53
70
ANNEXES Questionnaire
Le présent questionnaire est établi dans le cadre de nos travaux de recherche de DEA en
Géoscience et gestion de l’environnement à l’Université d’Abomey-Calavi portant sur : cadastre et inondations cycliques dans la ville de Cotonou. Nous le soumettons à votre attention et
souhaitons votre collaboration. Merci pour votre compréhension
A. Identification Arrondissement Quartier de ville Village Types de centre de santé fréquentés : Nom de l’enquêté Sexe Age Groupe socio -
linguistique
Coordonnées géographiques de la localité (GPS) Situation (nord, sud, est, ouest,) B. Manifestation du phénomène d’inondation à Cotonou B1. Est-ce-que votre localité est inondée ?
B2. Si oui pendant combien de temps dans l’année ? 2 à 4 mois 4 à 6 mois 6 à 8 mois Autres à préciser B3. Quelles sont alors les périodes d’inondation de votre quartier ? De mars à mai De juin à mi-août De sept à mi-nov Autres à préciser B4. Pendant quelle période vous enregistrez de plus graves inondations ? De mars à mai De juin à mi-août De sept à mi-nov Autres à préciser B5. Quelles sont les hauteurs des eaux d’inondation dans votre quartier pendant la manifestation du phénomène ? périodes hauteurs 10 à 50 cm 50 cm à 2 m 2 m et plus
mars à mai
juin à mi-août
sept à mi-nov Autres :
B6. Votre maison est – elle inondée ?
Oui Non
Oui
71
B7. Si oui, à quelles périodes ? De mars à mai De juin à mi-août De sept à mi-nov Autres à préciser C. Mesures endogènes Comment vous vous en sortez ? Evacuation de l’eau par nos moyens Abandon du logement pour quelque temps Evacuation de l’eau par les autorités Soulèvement de nos bagages Autres solutions (à préciser) D. Facteurs naturels des inondations de Cotonou D1. Quelles sont selon vous les raisons qui justifient l’inondation de votre quartier ou de votre maison ? Facteurs influençant les inondations de Cotonou Degré de l’influence Pluies successives Occupation des marécages Obstructions des exutoires d’eau naturels Crues du fleuve Ouémé Augmentation du niveau de la mer Changement climatique Disparition du couvert végétal Imperméabilisation du sol Nappe superficielle Topographie peu favorable à l’évacuation des eaux Drainage de la majorité des eaux de ruissellement du nord-Bénin vers le littoral
Autres (à préciser) : Influence majeure ; : Influence moyenne ; : peu d’influence ; :aucune influence D2. Quelles sont les raisons que d’autres personnes avancent à propos des causes d’inondation de votre quartier ? Facteurs influençant les inondations de Cotonou Degré de l’influence Pluies successives Occupation des marécages Obstructions des exutoires d’eau naturels Crues du fleuve Ouémé Augmentation du niveau de la mer Changement climatique Disparition du couvert végétal Imperméabilisation du sol Nappe superficielle Topographie peu favorable à l’évacuation des eaux Drainage de la majorité des eaux de ruissellement du nord-Bénin vers le littoral
Autres (à préciser)
Non
1 2 4 3
72
: Influence majeure ; : Influence moyenne ; : peu d’influence ; :aucune influence D3. A partir du déclenchement de quel(s) phénomène(s) du milieu physique vous commencez par constater les inondations dans votre localité ou dans l’agglomération de Cotonou ? Facteurs de déclenchement des inondations de Cotonou Degré de l’influence Pluies diluviennes Crues du fleuve Ouémé Occupation des marécages Augmentation du niveau de la mer Comblement du lac Nokoué Obstructions des exutoires d’eau naturels Disparition du couvert végétal Changement climatique Autres (à préciser) : Influence majeure ; : Influence moyenne ; : peu d’influence ; :aucune influence E. Tendance de la dynamique des inondations de l’agglomération de Cotonou Quelle mémoire avez-vous de l’évolution des inondations de votre localité ou de l’agglomération de Cotonou ? Périodes Tendance
1940 à 1970
1970 à 1990
1990 à 2005
2005 à Nos jours
Les inondations ont pris beaucoup d’ampleur Les inondations ont pris peu d’ampleur Les inondations sont restées stables F. Tendance de la dynamique temporelle des facteurs naturels des inondations de l’agglomération de Cotonou F1. Quelles sont les causes de cette tendance ? Facteurs de déclenchement des inondations de Cotonou
De 1940 à 1970
De 1970 à 1990
De 1990 à 2005
De 2005 à Nos jours
Pluies diluviennes Crues du fleuve Ouémé Occupation des marécages Augmentation du niveau de la mer Comblement du lac Nokoué Obstructions des exutoires d’eau naturels Disparition du couvert végétal L’érosion du sol Changement climatique Drainage de la majorité des eaux de ruissellement du nord-Bénin vers le littoral
Changement climatique Autres (à préciser) : Influence majeure ; : Influence moyenne ; : peu d’influence ; :aucune influence F2. Votre localité a commencé par être inondée depuis quelle période ?
1 2 4 3
1 2 4 3
1 2 4 3
73
Périodes Tendance
1940 à 1970
1970 à 1990
1990 à 2005
2005 à Nos jours
Les inondations ont pris beaucoup d’ampleur Les inondations ont pris peu d’ampleur Les inondations sont restées stables F. Tendance de la dynamique spatiale des facteurs naturels des inondations de l’agglomération de Cotonou A quelle échelle spatiale se retrouvent les causes de la dite tendance ?
Facteurs d’évolution des inondations de Cotonou locale communale départementale Régionale Pluies diluviennes Crues du fleuve Ouémé Occupation des marécages Augmentation du niveau de la mer Comblement du lac Nokoué Obstructions des exutoires d’eau naturels Disparition du couvert végétal L’érosion du sol Changement climatique Drainage de la majorité des eaux de ruissellement du nord-Bénin vers le littoral
Changement climatique Autres (à préciser)
G. Perspectives sur les inondations de l’agglomération de Cotonou G1. Quelles sont vos intentions sur l’avenir des inondations de votre localité ou de l’agglomération de Cotonou ? G2. Existent-elles selon vous des possibilités de limitation du phénomène ?
G3. Si oui, lesquelles ? Noms de l’enquêteur : Durée de l’entretien :
Oui Non
74
Date d’enquête :
75
Guide d’entretien Ce guide d’entretien est élaboré dans le cadre de nos travaux de recherche de DEA en Géoscience et gestion de l’environnement à l’Université d’Abomey-Calavi portant sur : cadastre et inondations
cycliques dans la ville de Cotonou. Nous le soumettons à votre attention et souhaitons votre collaboration.
Merci pour votre compréhension
Groupe cible : autorités locales et responsables politico-administratives
• Les facteurs naturels qui participent à la manifestation des inondations dans l’agglomération de Cotonou
• Comment participent-ils ces facteurs à l’inondation de Cotonou
• La répartition de ces facteurs
• La dynamique desdits facteurs
• L’importance des inondations dans le temps
• Les causes naturelles de l’augmentation du risque d’inondation dans l’agglomération de Cotonou
• Les actions anthropiques qui renforcent la participation des causes naturelles de l’inondation
• Quelles sont les pratiques de la gestion des inondations de Cotonou qui tiennent compte de causes
naturelles
• Le pourcentage des pratiques tenant compte des causes naturelles des inondations à Cotonou
• Les causes naturelles dont-elles tiennent compte
• Les indicateurs physiques de la dynamique des causes naturelles
• Commentaire libre sur l’avenir du risque d’inondation à Cotonou
• Les mesures d’atténuation du risque
• Les acteurs à impliquer
Identification Arrondissement Quartier de ville Durée d’expérience : Nom de l’enquêté Sexe Age Responsabilité
Coordonnées géographiques de la localité (GPS) Situation (nord, sud, est, ouest,)
Noms de l’enquêteur : Durée de l’entretien : Date d’enquête : N° de la fiche :
76
Guide d’observation Ce guide d’observation est conçu dans le cadre de nos travaux de recherche de DEA en Géoscience et gestion de l’environnement à l’Université
d’Abomey-Calavi portant sur : cadastre et inondations cycliques dans la ville de Cotonou. Nous le soumettons à votre attention et souhaitons votre collaboration. Merci pour votre compréhension
Facteurs d’évolution des inondations de Cotonou importance locale communale départementale Régionale
Pluies diluviennes Crues du fleuve Ouémé Occupation des marécages Augmentation du niveau de la mer Comblement du lac Nokoué Obstructions des exutoires d’eau naturels Disparition du couvert végétal L’érosion du sol Changement climatique Drainage de la majorité des eaux de ruissellement du nord-Bénin vers le littoral
Changement climatique Nappe superficielle Imperméabilisation du sol Topographie peu favorable à l’évacuation des eaux Autres (à préciser)
Département Commune Arrondissement Quartier de ville Village Coordonnées géographiques de la localité (GPS) Situation (nord, sud, est, ouest,)
3 4 2 1
77
Table des matières Pages
DEDICACE 2 SOMMAIRE 3 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS 4 AVANT-PROPOS 5 RESUME 7 ABSTRACT 7 INTRODUCTION 8
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
11
1.1. Etat des connaissances 11 1.2. Clarification des concepts 13 1.3. Problématique 16 1.3.1. Justification du sujet 16 1.3.2. Hypothèses de travail 17 1.3.3. Objectifs de recherche 17 1. 4. Démarche méthodologique 18 1.4.1. Données utilisées 18 1.4.2. Collecte des données 19 1. 4.2.1. Recherche documentaire 19 1.4.2.2. Travaux de terrain 20 1.4.2.2.1. Echantillonnage 20 1.4.2.2.2. Techniques et outils de collecte des données 21 1.4.3. Traitement des données et analyse des résultats 22
CHAPITRE III : DOCUMENTS CADASTRAUX ET DYNAMIQUE DE
L’OCUPATION DU SOL A COTONOU
32
3.1. Différents documents cadastraux de la ville de Cotonou 32 3.1.1. Mesures institutionnelles de gestion du cadastre au Bénin 32
78
3.1.2. Evolution des opérations de lotissement à Cotonou 34 3.1.3. Quelques documents de planification et de mise en place
du cadastre à Cotonou
37
3.1.4. Caractéristiques actuelles du cadastre de la ville de Cotonou
38
3.2. Dynamique de l’occupation du sol 45 3.2.1. Historique de l’occupation du sol à Cotonou 45 3.2.2. Caractéristiques actuelles de l’état de surface de la ville 47
CHAPITRE IV : IMPLICATIONS DE LA MAUVAISE
OCCUPATION DU SOL SUR LES INONDATIONS ET APPROCHES DE SOLUTIONS
51
4.1. Implications de la mauvaise occupation du sol sur les inondations
51
4.1.1. Imperméabilisation du sol et augmentation du coefficient de ruissellement
51
4.1.2. Vulnérabilité du site aux inondations et ses conséquences 52 4.2. Approche de gestion efficace des inondations à
Cotonou 57
Conclusion 59 Bibliographie 61 Liste des figures 66 Liste des photos 66 Liste des tableaux 67 Annexes 68 Table des matières 75