le Bulletin d’INFORMATION ASODIA Association Sud-Ouest pour le Développement International Agricole Dans ce numéro La culture de l’arachide pour lutter contre les nématodes ——- IRRISAHEL, des résultats technico- économiques encourageants ——- Banques de céréales, la commercialisation est en cours ! ——- Une nouvelle activité lancée sur la production de mil ! ——- Brèves ——- Les nouvelles de la coopération décentralisée au Sénégal N°5, Avril - Septembre 2013 Programme financé par la Région Midi-Pyrénées et le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes dans le cadre de la coopération décentralisée des Régions Midi-Pyrénées en France et de Thiès au Sénégal. Conseil Régional de Thiès Décès de Saliou Niang SALL L’ASODIA a la tristesse de vous annoncer la disparition de son assistant chef de projet, Saliou NIANG SALL, des suites d’un tragique accident de la route survenu le 23 septembre 2013. Recruté en janvier 2011 pour assurer le suivi des activités de l’ASODIA à Thiès, Saliou apportait toute son expérience, son professionnalisme et sa convivialité aux actions de ce programme. Diplômé de l’Ecole National Supérieure d’Agriculture (ENSA) de Thiès, Saliou avait pour principale mission d’assurer un appui comptable et de gestion auprès d’Organisations Paysannes partenaires, dans l’objectif de les former à la maîtrise économique et au développement de leurs activités. C’est dans ce cadre qu’il a apporté un appui organisationnel à l’Union des Groupements Paysans de Méckhé (UGPM) et à l’Union des Groupements Paysans des Niayes (UGPN) afin qu’elles établissent un management cohérent dans le but de les rendre plus performantes. Face aux difficultés d’organisation rencontrées par certains groupements, Saliou a mis en place un projet novateur de redynamisation de la vie associative des groupements. Ce projet a pour but d’améliorer l’organisation collective des groupements en renouant notamment le dialogue entre les générations. Enfin, Saliou avait pour mission de suivre les différents projets mis en place par l’ASODIA auprès de ses partenaires. Sa mission était de mettre en place des outils de suivi et de renforcer les capacités des organisations, afin qu’elles atteignent l’autonomie pour un développement durable. Il laissera un grand vide pour l’ASODIA, ses partenaires et l’ensemble des personnes qui ont eu la chance de le côtoyer, de près ou de loin. L’ASODIA présente toutes ses condoléances à sa famille et ses amis dans cette douloureuse période.
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le Bulletin d’INFORMATION
ASODIA Association Sud-Ouest pour le Développement International Agricole
Dans ce numéro
La culture de l’arachide pour
lutter contre les nématodes
——-
IRRISAHEL, des résultats technico-
économiques encourageants
——-
Banques de céréales, la
commercialisation est en cours !
——-
Une nouvelle activité lancée sur
la production de mil !
——-
Brèves
——-
Les nouvelles de la coopération
décentralisée au Sénégal
N°5, Avril - Septembre 2013
Programme financé par la Région Midi-Pyrénées et le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes dans le cadre
de la coopération décentralisée des Régions Midi-Pyrénées en France et de Thiès au Sénégal.
Conseil Régional de Thiès
Décès de Saliou Niang SALL L’ASODIA a la tristesse de vous annoncer la disparition de son assistant chef de projet,
Saliou NIANG SALL, des suites d’un tragique accident de la route survenu le 23
septembre 2013.
Recruté en janvier 2011 pour assurer le suivi des activités de l’ASODIA à Thiès, Saliou
apportait toute son expérience, son professionnalisme et sa convivialité aux actions de
ce programme. Diplômé de l’Ecole National Supérieure d’Agriculture (ENSA) de Thiès,
Saliou avait pour principale mission d’assurer un appui comptable et de gestion auprès
d’Organisations Paysannes partenaires, dans l’objectif de les former à la maîtrise
économique et au développement de leurs activités. C’est dans ce cadre qu’il a
apporté un appui organisationnel à l’Union des Groupements Paysans de Méckhé
(UGPM) et à l’Union des Groupements Paysans des Niayes (UGPN) afin qu’elles
établissent un management cohérent dans le but de les rendre plus performantes.
Face aux difficultés d’organisation rencontrées par certains groupements, Saliou a mis
en place un projet novateur de redynamisation de la vie associative des groupements.
Ce projet a pour but d’améliorer l’organisation collective des groupements en renouant
notamment le dialogue entre les générations.
Enfin, Saliou avait pour mission de suivre les différents projets mis en place par l’ASODIA
auprès de ses partenaires. Sa mission était de mettre en place
des outils de suivi et de renforcer les capacités des
organisations, afin qu’elles atteignent l’autonomie pour un
développement durable.
Il laissera un grand vide pour l’ASODIA, ses partenaires et
l’ensemble des personnes qui ont eu la chance de le côtoyer,
de près ou de loin.
L’ASODIA présente toutes ses condoléances à sa famille et
ses amis dans cette douloureuse période.
Des résultats technico-économiques encourageants Lors de la première campagne de production qui s’étale d’octobre à mars 2013, les maraî-
chers ont pu obtenir de leurs périmètres des résultats très positifs et encourageants pour la
suite.
Résultats économiques de la première campagne 2012/2013 (en FCFA)
Ainsi, chaque périmètre a pu réaliser des résultats d’exploitation positifs. A cela s’ajoutent des
bénéfices annexes liés à la vente d’eau ou la recharge de téléphones portables (Résultats
bruts). Après remboursement du prêt FREDIC, le résul-
tat net obtenu reste positif dans 3 villages.
L’oignon a tenu une place considérable puisqu’il re-
présente 72% des recettes maraîchères ! Au total, 11
tonnes ont été produites sur les 4 périmètres, pour une
surface de 6500 mètres carrés. Viennent ensuite la
tomate et la papaye (respectivement 10% et 9% des
recettes maraîchères). Enfin, la pomme de terre, le
choux, le navet et la salade complètent les 8% restant
des recettes maraîchères.
2
Banques de céréales, la commercialisation
est en cours !
PROJET IR
RIS
AH
EL Les nouvelles actions
techniques du projet
Pour lutter contre les con-
ditions climatiques du mi-
lieu, l’ASODIA, en partena-
riat avec l’UGPM et le
Centre de Formation de
Keur Moussa, a défini de
nouvelles préconisations.
Pour la prochaine cam-
pagne, tous les périmètres
devront installer des brise
-vents afin de protéger les
cultures des vents chauds
et de la perte d’eau créée
par l’érosion éolienne.
Des fosses à compost se-
ront également mises en
place afin d’assurer un
apport convenable de ma-
tières organiques dans les
sols très pauvres de la
région.
L’ASODIA s’engage égale-
ment à tester, au cours de
la prochaine campagne,
une nouvelle technique
d’irrigation qui semble
plus adaptée au contexte :
Un système d’irrigation à
basse pression.
Enfin, l’ASODIA s’engage à
faire expertiser les forages
afin d’avoir une meilleure
connaissance de leurs ca-
ractéristiques et notam-
ment de mesurer leurs
capacités à fournir de
l’eau en fonction des
différentes saisons de pro-
duction.
Une deuxième campagne aux conditions climatiques difficiles
Deux campagnes maraîchères sont réalisées chaque année sur les périmètres IRRISAHEL : la première s’étale d’octobre à mars et la seconde de mars à juillet. Ce nouveau bulletin d’information est l’occasion de revenir sur les résultats technico-économiques des deux dernières campagnes maraîchères des périmètres IRRISAHEL.
La culture de l’arachide : une lutte raisonnée
contre les nématodes
L’arachide présente un double intérêt pour les périmètres maraîchers : en plus d’être
une culture de rente qui demande très peu d’entretien pendant la saison des pluies
(période où les maraîchers sont occupés par le travail des champs de mil), l’ara-
chide permet de lutter contre les nématodes, grandement présents dans les sols du
Sénégal. Il permet également de lutter contre les adventices qui ont tendance à
beaucoup se développer sur les périmètres (Cf. photo de gauche).
Les nématodes sont de tout petits vers. Bon nombre d’espèces vivent librement dans
le sol et parasitent le système racinaire de nombreuses espèces végétales, pouvant
leurs causer d’importants dommages (Cf. photo de droite ). L’arachide présente la ca-
ractéristique de ne pas être sensible aux attaques des nématodes. Au contraire,
cette légumineuse piège les nématodes dans ses racines et les empêche de se dé-
velopper .
Culture de l’arachide sur le périmètre
de Ndia
Racines de tomate infestées par les
nématodes
Pour la campagne 2012/2013, 30 villages
membres de l’UGPM sont concernés par le
projet Banques de céréales. 95 tonnes de
mil ont été stockées en totalité dans les
différents magasins de stockage. Actuelle-
ment, la commercialisation est en cours
auprès des membres des groupements.
A la fin du mois de septembre, 85 % du
stock a été vendu, ce qui est assez faible
pour cette période. Ceci s’explique par le
prix élevé du mil (environs 220 F CFA/kg,
soit 0,34 €/kg) qui freine les villageois à
acheter. Il est nécessaire de ne pas trop
tarder à vendre ce stock pour ne pas avoir
d’invendus lors de la prochaine récolte.
L’ASODIA et l’UGPM ont mis en place un
système de suivi qui permet de limiter les
risques en identifiant au plus vite les diffi-
cultés rencontrées. Au niveau des
banques de céréales, un Comité de Ges-
tion est chargé de réaliser le suivi des acti-
vités (gestion des achats, du stock, de la
commercialisation, du crédit…).
L’UGPM dispose de huit animateurs (dont
la coordinatrice du projet, Mme Fatou
DIOP) qui ont pour mission d’accompa-
gner les villages dans leur stratégie et la
mise en œuvre de leurs activités. Chaque
mois, les animateurs rencontrent les Comi-
tés de Gestion pour les appuyer et les con-
seiller.
Régulièrement, l’ensemble des Comités de
Gestion se rencontrent lors d’un Comité de
Coordination, supervisé par l’UGPM et
l’ASODIA. Lors de ces rencontres, les princi-
pales décisions sont prises : définition des
besoins de stockage, des besoins en cré-
dit, des prix de revient et de commerciali-
sation…
Ces réunions servent également à vérifier
l’ensemble des informations collectées sur
le terrain par les animateurs concernant
l e s d i f f é r e n t e s o p é r a t i o n s
(approvisionnement, stockage, commer-
cialisation) ainsi qu’à établir la situation
financière pour chaque banque de cé-
réales.
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Banques de céréales, la commercialisation
est en cours !
FILIERE
LA F
ILIE
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CER
EALE
S A
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GP
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La deuxième campagne maraîchère qui s’étale de mars à juillet est beaucoup plus difficile d’un point de vue tech-
nique. Pendant cette période, les vents chauds et le manque d’eau dans la région n’épargnent pas les cultures.
Les différents périmètres ont connu des résultats technico-économiques faibles, hormis le périmètre de Ngadiam. En
exploitant une superficie relativement faible (1500 m² sur les 5000 m² disponibles sur le périmètre), les maraîchères de
Ngadiam ont obtenu des résultats positifs en produisant des tomates et des aubergines. En cultivant une surface plus
faible, les maraîchères ont pu apporter tous les soins nécessaires pour une bonne production : arrosage conséquent,
installation de brise-vents, apport de fumure organique, désherbage…
Cette expérience met en avant l’importance de bien dimensionner les parcelles à cultiver durant cette deuxième cam-
pagne aux conditions climatiques difficiles. Cultiver moins de parcelles, mieux les entretenir et récolter plus !
Une deuxième campagne aux conditions climatiques difficiles
Mission de suivi dans une banque
de céréales, réalisée par Falilou
Diagne, Président de l’UGPM et
Saliou Niang SALL, Assistant Chef de
projet ASODIA.
Périmètre de Ngadiam : vente bord-champs des aubergines du périmètre
Schéma du dispositif de suivi du projet
Banques de Céréales
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