IFPEK Rennes Institut de Formation en Ergothérapie Bras robotisé dans la rééducation en ergothérapie : Quels enjeux dans la prise en soin rééducative des patients post-AVC en ergothérapie ? En vue de l’obtention du diplôme d’Etat d’Ergothérapeute UE 6.5 S6 : Evaluation de la pratique professionnelle et recherche Maëlann DUBET Année scolaire 2019-2020
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IFPEK Rennes
Institut de Formation en Ergothérapie
Bras robotisé dans la rééducation
en ergothérapie :
Quels enjeux dans la prise en soin rééducative des
patients post-AVC en ergothérapie ?
En vue de l’obtention du diplôme d’Etat d’Ergothérapeute
UE 6.5 S6 : Evaluation de la pratique professionnelle et recherche
Maëlann DUBET
Année scolaire 2019-2020
IFPEK Rennes
Institut de Formation en Ergothérapie
Bras robotisé dans la rééducation
en ergothérapie :
Quels enjeux dans la prise en soin rééducative des
patients post-AVC en ergothérapie ?
En vue de l’obtention du diplôme d’Etat d’Ergothérapeute
UE 6.5 S6 : Evaluation de la pratique professionnelle et recherche
Sous la direction de Monsieur Sylvain FLEURY
Maëlann DUBET
Année scolaire 2019-2020
PRÉFET DE LA RÉGION
BRETAGNE
DIRECTION REGIONALE
DE LA JEUNESSE, DES SPORTS
ET DE LA COHÉSION SOCIALE
Pôle formation-certification-métier
ATTESTATION SUR L’HONNEUR, FRAUDES ET PLAGIAT, CODE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
Diplôme d’Etat d’Ergothérapeute Travaux de fin d’études :
Bras robotisé dans la rééducation en ergothérapie : quels enjeux dans la prise en soin
rééducative des patients post-AVC en ergothérapie ?
Page à insérer par l’étudiant après la 1ère page de couverture de son travail de fin d’études
Conformément à l’article L 122-4 du code de la propriété intellectuelle du 3 juillet 1992 : « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque ».
J’atteste sur l’honneur que la rédaction des travaux de fin d’études, réalisée en vue de l’obtention du diplôme d’Etat d’Ergothérapeute est uniquement la transcription de mes réflexions et de mon travail personnel. Et, si pour mon argumentation, je copie, j’emprunte un extrait, une partie ou la totalité de pages d’un texte, je certifie avoir précisé les sources bibliographiques. Le 19/05/2020 Signature de l’étudiant : DUBET Maëlann
Fraudes aux examens : CODE PENAL, TITRE IV DES ATTEINTES A LA CONFIANCE PUBLIQUE CHAPITRE PREMIER : DES FAUX Art. 441-1 : Constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques. Le faux et l’usage de faux sont punis de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Loi du 23 décembre 1901, réprimant les fraudes dans les examens et concours publics. Art. 1er : Toute fraude commise dans les examens et les concours publics qui ont pour objet l’entrée dans une administration publique ou l’acquisition d’un diplôme délivré par l’Etat constitue un délit.
l’amélioration des capacités fonctionnelles du membre supérieur. Certes, cela montre tout de
même qu’il y a une amélioration mais elle n’est pas corrélée à la rééducation robotisée
(SCHWEIGHOFER et al., 2018). De même, les résultats publiés par l’HAS en 2012, montrent que
la rééducation motrice des patients après un AVC avec des bras robotisés est efficace, mais pas
plus qu’une autre technique (HAS, 2012a). « La plupart des études récentes évoquent que
l’entraînement par robot est aussi efficace qu’une prise en charge thérapeutique d’intensité
identique faite par des thérapeutes » (HAS, 2012a, p.164).Dans cette citation, l’HAS s’appuie sur
les études de MASSIERO, LO et KUTNER qui mettent en avant le fait que si le nombre d’heures
de rééducation est la même alors le robot et le thérapeute sont d’une efficacité similaire
(MASIERO et al., 2007; KUTNER et al., 2010; LO et al., 2010).
2.4 L’entretient exploratoire Nous avons eu la chance de pouvoir interroger un Professeur, qui a directement participé
à l’étude de Schweighofer. Ce qui est ressorti de cet échange est intéressant.
La littérature sur l’efficacité des nouvelles technologies est fleurissante, mais un aspect
important a interpellé le Professeur. En effet, la qualité des études n’était pas assez satisfaisante
pour être recevable. C’est pour cela qu’une étude à grande ampleur a été lancé afin de combler
ces lacunes de méthodologies et ainsi avoir des résultats fiables.
Les nouvelles technologies sont aussi très bien reçues par les patients qui s’accordent volontiers
à ces objets de rééducation. Cela permet une meilleure implication des patients dans leur prise
en charge.
Pour le professeur, les études scientifiques permettent d’ouvrir une porte qui en débouche sur
de nouvelles. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’un questionnement en soulève un autre.
Pour finir, il y a dans les hôpitaux une ambivalence dans l’intégration des nouvelles
technologies. En effet, il y a une part commerciale plus que de la nécessité dans certains cas. En
général, la hiérarchie fait la demande pour l’acquisition de ce genre de matériel, parfois sans les
avis des professionnels qui vont l’exploiter. Heureusement, les professionnels sont bien formés
et utilisent à bon escient les nouvelles technologies qui leur sont proposées pour leur pratique.
Ils en tirent un maximum de bénéfice grâce à leurs expériences, et cela permet une meilleure
prise en soin pour les patients. Outre l’aspect commercial, ces machines permettent de faire des
études très précises, comme par exemple avec les bras robotisés. Elles peuvent étudier des
mouvements reproductibles tout en observant un seul facteur précis. Ce qui est impossible sans
la technologie présente dans leur fonctionnement.
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2.5 La question de recherche Tout ce cheminement entre les nouvelles technologies, l’AVC et la rééducation m’a
amené à la question de recherche suivante :
Pourquoi faire le choix d’utiliser la rééducation robotisée dans la prise en soin en ergothérapie,
pour la rééducation motrice post- AVC, alors qu’il n’y a aucune preuve de son efficacité au regard
des autres techniques ?
Voici les hypothèses qui sous-tendent cette question de recherche :
- Après les premières séances, le patient est en autonomie avec le robot de
rééducation.
- La rééducation robotisée permet au thérapeute d’augmenter le temps de
rééducation du patient.
- La rééducation robotisée permet une meilleure renommée pour un service de
rééducation.
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3 Cadre théorique
3.1 Introduction
Cette partie théorique permet tout d’abord d’expliquer ce qu’est l’ergothérapie et les
compétences des thérapeutes de cette profession. En fonction de cela l’ergothérapeute va
pouvoir mettre en œuvre différentes techniques de rééducation pour les patients ayant eu un
AVC, dont la rééducation robotisée. Cette rééducation comporte différents types de robot qui
permettent la récupération motrice du membre supérieur. Malgré des résultats de rééducation
similaires aux autres techniques, des établissements s’en procurent alors que les robots sont un
investissement onéreux. Nous verrons donc si cette acquisition est en lien avec la réputation à
tenir pour les établissements de santé. Nous chercherons également si les patients sont
autonomes dans l’utilisation des robots de rééducation du membre supérieur, et enfin nous
vérifierons si cette thérapie permet l’augmentation du nombre d’heures de rééducation.
3.2 Qu’est-ce que l’ergothérapie ?
Pour commencer, voici comment l’Association Nationale Française des Ergothérapeutes
(ANFE) définit ce métier : « L'objectif de l'ergothérapie (occupational therapy) est de maintenir,
de restaurer et de permettre les activités humaines de manière sécurisée, autonome et
efficace. » (ANFE, 2019).
Cette définition est très globale et n’explique pas concrètement ce que va faire
l’ergothérapeute sur le terrain, c’est la grande ligne directrice que suivent les professionnels. En
effet l’ergothérapeute va intervenir dans beaucoup de lieux différents. L’ANFE en compte plus
d’une trentaine et cette liste n’est pas exhaustive (ANFE, 2017). C’est pour cela qu’un
ergothérapeute qui travaille en psychiatrie n’aura pas la même approche de l’ergothérapie
qu’un ergothérapeute travaillant en Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées
Dépendantes (EHPAD) ; cependant ils suivront toujours cette grande ligne directrice.
3.2.1 Les compétences de l’ergothérapeute À sa sortie de l’institut de formation, l’ergothérapeute possède 10 compétences
nécessaires pour sa pratique. Elles lui serviront tout au long de sa carrière professionnelle. Elles
sont présentées dans le « portfolio de l’étudiant en ergothérapie » (MINISTÈRE CHARGÉ DE LA
SANTÉ, 2014, p.7‑11). Ces différentes aptitudes se définissent de la façon suivante :
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Numéro de la compétence Intitulé de la compétence Attendu de la compétence
1 Évaluer et élaborer un diagnostic ergothérapique À l’aide d’outils et de sources d’information pertinentes, comprendre la situation de la personne pour ensuite faire un résumé et faire un diagnostic ergothérapique.
2 Concevoir et conduire un projet d’intervention en ergothérapie et d’aménagement de l’environnement
Savoir édifier et programmer un plan de soins adapté à la personne et le modifier si nécessaire.
3 Mettre en œuvre des activités de soins, de rééducation, de réadaptation, de réinsertion et de réhabilitation psycho-sociale en ergothérapie
Savoir mettre en place des activités adaptées à la personne et en lien avec le plan de soin. Le patient doit se sentir investi.
4 Concevoir, réaliser, adapter les orthèses provisoires, extemporanées, à visée fonctionnelle ou à visée d’aide technique, adapter et préconiser les orthèses de série, les aides techniques ou animalières et les assistances technologiques
Savoir préconiser, sélectionner, concevoir, adapter des aides-techniques. Pouvoir expliquer le fonctionnement de ces aides-techniques.
5 Élaborer et conduire une démarche d’éducation et de conseil en ergothérapie et en santé publique
Comprendre les besoins du patient et de son entourage. Mettre en place une démarche de conseil et d’éducation adaptée et personnelle pour y subvenir.
6 Conduire une relation dans un contexte d’intervention en ergothérapie
Savoir établir une relation thérapeutique avec un patient et son entourage afin de faciliter la prise en soin de celui-ci.
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7 Évaluer et faire évoluer la pratique professionnelle Savoir remettre en question sa pratique dans l’intention de la faire évoluer positivement. Tout cela en respectant la réglementation, les valeurs de la profession ainsi que l’éthique.
8 Rechercher, traiter et analyser des données professionnelles et scientifiques
Pouvoir répondre à un questionnement professionnel à l’aide de documentation fiable.
9 Coopérer avec les différents acteurs et organiser les activités
Savoir coopérer avec les différents professionnels d’une structure. Savoir tracer les informations liées à sa pratique.
10 Former et informer Savoir délivrer les informations nécessaires aux autres professionnels. Être capable de mettre en place des formations en lien avec les compétences d’un ergothérapeute.
Figure 5: Les différentes compétences des ergothérapeutes.
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Les ergothérapeutes ont donc des connaissances scientifiques, sociales,
professionnelles et méthodologiques indispensables à leur pratique. Dans cette partie nous
allons exposer les différentes connaissances des ergothérapeutes en fonction des domaines
scientifiques et professionnels.
L’ergothérapeute à une certaine compréhension de la physiologie des muscles et de
l’anatomie musculo-squelettique du corps humain et de façon plus approfondie sur le membre
supérieur (MS). Il connait aussi l’organisation du système sensoriel. L’ergothérapeute a
également des connaissances en neuro-anatomie, afin de comprendre les bases de
fonctionnement du cerveau humain. Cela lui permet de mieux appréhender les fonctions
cognitives qui regroupent les mécanismes de l’attention, de la motricité, de perception,
d’orientation, de la mémoire, du langage oral et écrit, des fonctions exécutives. Les fonctions
exécutives contrôlent les phénomènes d’organisation et planification, de jugement, d’auto-
contrôle et de flexibilité (AQNP, 2020).
Les connaissances précédentes sont essentielles pour l’ergothérapeute. Elles lui
permettent par la suite de mieux comprendre les dysfonctionnements de tous ces systèmes,
que ce soit les troubles du système nerveux liés à des maladies comme l’AVC, ou encore les
troubles du système sensoriel (équilibre, touché). Les notions acquises sur les
dysfonctionnements cognitifs et psychiques regroupent des troubles souvent présents à la suite
d’un AVC. Il est donc fondamental de comprendre ces dysfonctionnements pour savoir
comment agir dans la rééducation et réadaptation de ces troubles.
Enfin, les ergothérapeutes ont les connaissances et de l’expérience pour mettre en
œuvre des prises en soin pour rééduquer et réadapter les troubles vus auparavant :
dysfonctionnement des systèmes nerveux et sensoriel, dysfonctionnement cognitif et psychique
(MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA FONCTION PUBLIQUE et MINISTÈRE DE LA
SANTÉ ET DES SPORTS, 2010, p.223‑224). Les moyens pouvant être mis en place vont être
explicités dans la partie suivante.
3.2.2 L’ergothérapie et la prise en soin de l’AVC Pour ce qui concerne la prise en soin des patients ayant eu un AVC, l’ergothérapeute va
être un acteur important de ce processus de rééducation. Il sera présent de la phase aigüe à la
phase chronique lorsque le patient est en hospitalisation complète et/ou de jour. En effet il n’y
a pas d’intérêt à ce que l’ergothérapeute intervienne quand la personne a une récupération
spontanée (motrice et cognitive) car il n’y aura aucune répercussion sur ses activités de vie
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quotidienne. Selon l’HAS l’ergothérapeute va intervenir pour l’ « évaluation, rééducation
sensori-motrice et cognitive dans un but d’optimisation des activités de la vie quotidienne, de
loisirs, de travail, de conduite automobile » (HAS, 2019a, p.22)
Voici comment sont décrites les interventions des ergothérapeutes dans la prise en soin des
patients ayant eu un AVC à l’Assistance Public Hôpitaux de Paris (APHP) :
Tout d’abord l’ergothérapeute va intervenir dans la « prévention des complications cutanées,
trophiques, orthopédiques et douleurs ». Pour cela il va mettre en place des solutions de
positionnement au lit ainsi qu’au fauteuil avec le matériel mis à sa disposition (cousin microbille,
cousin de positionnement, matelas à mémoire de forme, matelas à air…).
Par la suite l’ergothérapeute va « Évaluer les déficits, les répercussions fonctionnelles et les
situations de handicaps » pour cela il va s’appuyer sur de nombreux bilans spécifiques4
- Bilan cutané-trophique et de la douleur : échelle de Braden (voir Annexe II), l’Échelle
visuel analogique (EVA ; voir Annexe III).
- Bilan moteur, sensitif, cognitif, préhension : l’échelle du Fugl-Meyer (voir Annexe I), le
Après avoir réalisé les bilans, l’ergothérapeute sera en mesure d’orienter la prise en soin en
fonction des problématiques du patient. Une fois la situation analysée l’ergothérapeute va
pourvoir « Entretenir/Développer les capacités sensitivomotrices, cognitives et fonctionnelles »
du patient avec différentes méthodes de rééducation (méthode Bobath, bras robotisé, mise en
situation, exercices stimulant les fonctions cognitives).
4 Il s’agit d’une liste non exhaustive, car il existe énormément de bilan. C’est en quelque sorte un aperçut. 5 Le Pique-touche est un bilan de sensibilité, la patient doit préciser si le thérapeute « touche » ou « pique » la zone concernée. 6 Le BBT est un bilan de dextérité, le patient doit passer un maximum de cube d’un part et d’autre d’une caisse en passant par-dessus une planchette en bois placé comme un filet. 7 La MCRO est un outil qui permet « d’identifier les occupations ou activités que la personne perçoit comme limitant ou affectant sa performance dans la vie quotidienne et pour lesquelles elle souhaite voir des améliorations, et déceler les changements de perception au fil du temps »(CENTRE INTÉGRÉ DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX DE LA MONTÉRÉGIE-CENTRE QUÉBEC, 2020).
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Ensuite, le but pour le thérapeute va être de réussir à transférer les nouveaux acquis du
patient dans sa vie de tous les jours afin qu’il soit autonome et indépendant dans ses AVQ. Si le
patient se trouve encore en difficulté, l’ergothérapeute va pouvoir lui proposer des aides-
techniques pour y pallier. L’aide technique compense la situation de handicap (APHP, 2017).
Une étude de LEGG, malgré un faible niveau de preuve scientifique du fait d’une méthodologie
peu robuste, va dans le sens d’une amélioration des activités de vie quotidienne à la suite d’une
intervention en ergothérapie (LEGG et al., 2017).
Toutes ces étapes renvoient donc à notre ligne conductrice : permettre aux patients d’être le
plus indépendant et le plus autonome dans ses activités.
Pour mettre en œuvre de la rééducation, les ergothérapeutes vont pouvoir s’appuyer sur divers
moyens de prise en soin détaillés dans la partie ci-dessous.
3.3 Les rééducations motrices en ergothérapie. Les ergothérapeutes ne peuvent pas proposer n’importe quelle forme de rééducation.
Ils n’ont pas le droit de faire ce que bon leur semble. C’est la Haute autorité de santé (HAS),
organisme indépendant, qui régit ces pratiques. Elle emploie des experts dans divers domaines
afin de pouvoir élaborer quelles sont les meilleures pratiques. C’est ainsi qu’en 2012, l’HAS a
sorti « le guide des bonnes pratiques pour la rééducation de patients ayant été victime d’AVC »
(HAS, 2012b). Toutes ces formes de rééducation sont regroupées sous le terme de rééducation
conventionnelle. Elles ne touchent pas essentiellement les ergothérapeutes mais plus
globalement les rééducateurs du paramédical. (Kiné, APA, Orthophoniste...). Ce qui est entendu
comme conventionnel ici, c’est l’avis de plusieurs experts dans le domaine de la rééducation qui
ont privilégié les techniques actuelles les plus efficaces. De nouvelles techniques peuvent avoir
vu le jour depuis 2012. Elles sont dites « innovantes », mais d’ici quelques années, suivant les
résultats d’études, elles seront peut-être des techniques de rééducation conventionnelle.
Pour le moment, aucune technique de rééducation n’est identifiée comme supérieure aux
autres. Certaines sont plus efficaces à un moment de la rééducation alors que d’autres le seront
à un autre.
Les ergothérapeutes utilisent donc diverses rééducations qui vont être présentées dans
la partie suivante. Tout d’abord seront explicitées les techniques de rééducations
conventionnelles puis une technique considérée comme nouvelle.
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3.3.1 Les rééducations conventionnelles et la nouvelle approche rééducative. Différentes rééducations motrices existent. Dans cette partie les différentes techniques
conseillées seront listées par l’HAS, ainsi qu’une nouvelle approche utilisée depuis quelques
années, et qui est de plus en plus utilisée par les ergothérapeutes.
3.3.1.1 Rééducation de la sensibilité
Les troubles de la sensibilité sont une des séquelles possibles après un AVC. « La rééducation
de la sensibilité après AVC vise à réduire ou à compenser les troubles sensitifs superficiels et
profonds et leur perception » (HAS, 2012b, p.19). Cette rééducation peut se faire avec des auto-
massages des mains, de la desensitization (retrouver des sensations en adéquation avec le
stimulus concerné), de la mobilité et des étirements des mains. Enfin, travailler la motricité des
mains de la pâte de rééducation par exemple, peut être un bon exercice (APHP, 2011).
ces commentaires. Certains individus vont se baser sur ces notes et vont être influencés dans
leur choix d’établissement.
Certains magazines ou sites internet proposent des classements. Ils sont tous différents car les
critères varient d’un site à l’autre.
Ces divers exemples de classement montrent à quel point la réputation est importante
dans notre société. Pour faire face à ces nombreux classement « officieux », l’HAS a sorti une
application nommée « Scope santé » qui « informe sur le niveau de qualité de tous les hôpitaux
et cliniques de France. » (HAS, 2019b). Ce site fait suite a l’article L. 161-37 8° du code de la
sécurité sociale dont le but est de « coordonner l’élaboration et assurer la diffusion d’une
information adaptée sur la qualité des prises en charge dans les établissements de santé, à
destination des usagers et de leurs représentants » (COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES,
2017). Scope santé permet de faire un « état des lieux » des établissements de santé en
indiquant la qualité et la sécurité des soins. Cela permet d’avoir un aperçu d’un hôpital ou autres
structures de soins. Prenons un exemple, sur l’application le CHRU de Brest dans l’onglet qualité
de l’établissement il y a une sous-partie AVC. Dans celle-ci il y a une partie « Évaluation par un
professionnel de la rééducation dans le cadre de l’accident vasculaire cérébral. Cette partie
permet d’évaluer si dans le dossier il y a une trace écrite d’un rééducateur pour évaluer les
besoins d’une rééducation. Le SSR du CHRU obtient le grade B qui correspond à une trace écrite
dans 8 dossiers sur 10 (HAS, 2013b). Cela met en avant la tenue des dossiers mais ne reflète pas
toujours la réalité. Un rééducateur n’a pas forcément le temps d’écrire tout ce qu’il met en place
avec ses patients.
La réputation est donc quelque chose de fondamental pour l’opinion publique. Par conséquent,
un organisme réputé a été chargé de noter ces établissements de santé pour répondre à cette
demande. De plus, cela permet à l’HAS de savoir comment sont organisés les soins.
3.5.1 Les établissements avec et sans robot Aucune étude ne porte sur les différences de réputation entre les établissements avec
un robot de rééducation et ceux qui n’en possèdent pas. Nous allons observer si des différences
sont perceptibles sur les sites internet des différents établissements de rééducation post-AVC.
Sur tous les sites nous observons une partie présentation. Dans celle-ci, tous les professionnels
présents pour la rééducation apparaissent, soit en général ; les ergothérapeutes, les
kinésithérapeutes, les orthophonistes, les neuropsychologues.
Il existe cependant une différence dans les présentations. Dans certains cas, les plateaux
techniques possédant des robots de rééducations ont un onglet spécial pour notifier la présence
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de robots et expliquer quels sont leurs intérêts dans la rééducation (CHU NANTES, 2018),
(CENTRE MUTUALISTE DE KERPAPE, s. d.),(GHBS, 2018), (CHU GRENOBLE, 2014),(PÔLE ST-
HÉLIER, 2020).
3.5.2 Les articles de presse En cherchant des articles relatifs aux robots de rééducation post-AVC sur le site d’un
quotidien régional, nous observons plusieurs articles sur le sujet. En effet, il est fréquent lors de
l’acquisition d’un robot de rééducation par une structure qu’un article spécial apparaisse dans
les journaux locaux. Par exemple à Hennebont un centre de rééducation a acquis un Réaplan et
plusieurs articles ainsi que des reportages télévisés ont parlé de ce centre et de ce robot (OUEST-
FRANCE, 2018). Cela peut donner de la visibilité aux centres de rééducation. Un centre de
médecine physique et de réadaptation de St-Nazaire a aussi figuré dans le journal Ouest-France,
pour son inauguration après travaux. Le texte parle de l’acquisition de robots de rééducation
avec le montant que cela représente, soit 330 000€ de matériel dernier cris (SAÏDI, 2017). Cela
montre à quel point il est important pour un centre de rééducation de rester à la pointe des
technologies médicales.
La presse est généralement élogieuse dans leur article sur ces nouvelles technologies. En effet
le Ouest-France a intitulé un article « Les nouveaux espoirs de la recherche à Kerpape ».
3.6 Synthèse du cadre théorique L’ergothérapeute est habilité, de par son expérience et ses compétences, à faire des
prises en soin de personne ayant eu un AVC. Plusieurs techniques de rééducation sont à
disposition des thérapeutes. Parmi elles, la rééducation robotisée qui permet le travail de la
plasticité cérébrale grâce à un travail en intensité et une thérapie orientée vers la tâche. Les
recherches ne permettent pas de dire si ce type de matériel est acquis dans le but d’améliorer
la réputation de l’établissement. Dans la littérature, il n’est jamais mentionné le fait que les
patients utilisent les bras robotisés en autonomie, à l’exception d’une étude. Enfin, le nombre
d’heures de rééducation d’un patient est quelque chose de variable. Chaque études à des
protocoles différents incluant des heures de rééducation distinctes.
35
4 Cadre d’analyse
4.1 Méthodologie de recherche Les lectures et recherches documentaires des concepts nous ont permis de mieux
comprendre la question de recherche. À présent, nous allons avec un outil de recueil de données
approfondir certains points non abordés dans la littérature scientifique.
4.1.1 Population interrogée Pour obtenir des réponses à ce questionnaire, la population interrogée est composée
d’ergothérapeutes travaillant dans la rééducation/réadaptation des personnes adultes ayant eu
un AVC. C’est ce public qui a été sondé car il travaille directement avec la population ciblée dans
ce mémoire. Ces ergothérapeutes ont été interrogés, qu’ils aient ou non un robot de
rééducation du membre supérieur dans leur service. Cela a permis de confronter les avis des
ergothérapeutes pratiquant avec ces technologies et ceux pratiquant sans. Avoir les avis de ces
deux catégories d’ergothérapeute permet d’éviter le syndrome du survivant qui s’explique de la
manière suivante : en interrogeant seulement les ergothérapeutes utilisant le robot de
rééducation seuls des avis positifs seraient récoltés.
Les patients ne seront pas interrogés dans ce mémoire car nous nous intéressons
seulement à l’avis des professionnels vis-à-vis de la rééducation robotisée.
4.1.2 Outil utilisé Afin de récolter un maximum de réponses et de croiser les avis des différents
ergothérapeutes, nous avons choisi d’utiliser comme outil de recueil de données le
questionnaire. Ce type d’outil est intéressant pour récolter beaucoup de réponses, soit
qualitatives avec l’utilisation de questions ouvertes, soit quantitatives à l’aide de questions
fermées.
4.1.3 Ressources utilisées Le questionnaire a été élaboré sur Google Forms. Dans un premier temps, le
questionnaire a été partagé sur les réseaux sociaux sur les pages « Le coin de l’ergothérapie » et
« Mémoire ergothérapie » qui regroupent des ergothérapeutes diplômés d’État et des étudiants
en ergothérapie. Ces pages ont été utilisées afin de pouvoir atteindre un public large. Puis le
questionnaire a été diffusé par mail dans des structures précises ayant un robot de rééducation.
L’anonymat a été garanti lors des réponses au questionnaire pour la confidentialité des données.
Les ergothérapeutes avaient 8 semaines pour y répondre.
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Ce questionnaire est divisé en six parties :
- Votre parcours professionnel
- Votre service d’ergothérapie
- Services n’ayant pas de bras robotisé
- Services ayant un bras robotisé
- Bras robotisé et rééducation
- Votre rapport aux nouvelles technologies
Les ergothérapeutes ne répondaient qu’aux parties qui les concernaient. Seul le parcours
professionnel, le service d’ergothérapie et le rapport aux nouvelles technologies étaient
commun à tous.
Ayant eu un nombre de réponses trop faible (3 réponses) des ergothérapeutes ne travaillant pas
avec un robot de rééducation, la partie du questionnaire « service n’ayant pas de robot de
rééducation » ainsi que les réponses des professionnels concernés, ne sera pas exploitée. En
effet, exploiter ces réponses ne serait pas représentatif de la réalité.
4.1.4 Analyse des données Le but de cette analyse de données est de mieux comprendre l’utilisation des bras
robotisés dans la rééducation des patients ayant eu AVC. Cela permettra d’aller dans le sens ou
non des hypothèses émises suite à la question de recherche évoquée dans la problématique.
Pour l’analyse des différentes questions, lorsque celles-ci étaient ouvertes, les réponses ont été
triées et regroupées dans un même item pour faciliter la compréhension. Lorsque les questions
étaient fermées, les résultats ont été classés selon le nombre de réponses par item.
5 Analyse du recueil de données
5.1 Réponses obtenues Les réponses ont été collectées du 04/03/20 au 21/04/20. Dans ce laps de temps, 28
ergothérapeutes ont répondu au questionnaire. Le taux de réponses exploitables aux questions
varie de 79% à 100% (soit de 22 réponses à 28).
37
5.2 Résultats du questionnaire
5.2.1 Profil des ergothérapeutes Les ergothérapeutes interrogés
pratiquent ce métier depuis au moins 1 an
pour les plus jeunes et depuis plus de 31ans
pour les plus expérimentés. Nous observons
notamment qu’une grande proportion des
répondants (48%) sont des jeunes diplômés
exerçant depuis 5ans ou moins.
Nous observons également que dans leur
passé, 72% des professionnels ont exercé
dans un lieu rééducatif, 12% dans un lieu
gériatrique et 7% dans un lieu pédiatrique (voir Annexe VI ).
Actuellement, tous les ergothérapeutes travaillent dans le domaine de la
rééducation. 17% sont dans un service de Médecine Physique et Réadaptation (MPR), 38% sont
dans un Centre de Rééducation Fonctionnelle (CRF) et 45% sont dans un service de Soins de
Suite et de Réadaptation (SSR). À noter également que deux des ergothérapeutes travaillent en
parallèle en libéral (voir Annexe VII).
5.2.2 Votre service d’ergothérapie Les ergothérapeutes ont affirmé que dans chacun de leur service, des personnes ayant
eu un AVC sont pris en soins. Afin de suivre les évolutions de la rééducation en ergothérapie de
cette population, les ergothérapeutes utilisent des bilans qu’ils font passer au début et à la fin
de la prise en soins. 41 bilans différents ont été cités. Les trois bilans qui sont les plus utilisés
(voir Annexe VIII) sont le Box & Block Test (20 ergothérapeutes), le Purdue Pegbord18 (14
ergothérapeutes) et le Jamar19 (10
ergothérapeutes).
Sur ces bilans, 20 sont des bilans physiques, 16
des bilans cognitifs, 4 des bilans des activités
quotidiennes, enfin un seul est un bilan maison
donc non répertoriable dans les 3 autres items.
18 Le Purdue Pegbord est un bilan de dextérité 19 Le Jamar est un bilan de force de la main
Figure 15: Graphique représentant depuis combien d'années exercent les ergothérapeutes interrogés.
49%39%
10%2% bilan physique
bilan cognitif
AVQ
bilan maison
Figure 16: Classification des différents bilans utilisés
0
2
4
6
8
10
12
14
1 à 5ans
6 à 10ans
11 à 15ans
16 à 20ans
21 à 30ans
31 ansou +
38
Pour ce qui est des bilans physiques, 6 sous
parties en découlent. Nous observons que 7 des
bilans physiques sont fonctionnels, 3 des bilans
de forces, 2 des moteurs, 2 sensitifs, 1 de
préhension et 5 de dextérités.
5.2.3 Service ayant un robot de rééducation.
Nous observons que la présence de bras robotisée du membre supérieur est due à 11
facteurs différents. Un seul des ergothérapeutes ne sait pas pour quelles raisons il y a un robot
dans son service. Les principales raisons de l’acquisition d’un robot de rééducation sont pour
varier les outils de rééducation (9 réponses) et pour la rééducation du membre supérieur (8
réponses). D’un point de vue rééducatif d’autres points ressortent comme la stimulation de la
plasticité (4 réponses) et le travail d’intensité, répétition, fréquence (2 réponses). Parfois
l’acquisition de ce type de matériel se fait sur la demande des ergothérapeutes ou de la
hiérarchie (médecin ou direction). Dans des services le matériel a été acquis à la suite d’étude.
La réputation de l’établissement n’apparaît pas dans les réponses, il est important de le
souligner.
Figure 17: Classification des différents bilans physiques
Figure 18: Les raisons de la présence d'un robot de rééducation dans le service.
012345678
0123456789
10
39
Après l’acquisition d’un robot de rééducation, nous avons voulu savoir si cela avait eu
un impact sur la réputation du service. Sur cette question, 22 réponses sont exploitables sur 28.
Nous observons qu’environ 1/3 des services ont
eu une évolution favorable, 1/3 des services ont
vu leur réputation inchangée mais également
1/3 des ergothérapeutes ne savent pas si un
changement de réputation a eu lieu. Certains
ergothérapeutes sont arrivés sur leur lieux
d’exercice après le robot de rééducation, c’est
pour cela que plusieurs n’ont aucune idée de
l’impact qu’a eu le robot sur la réputation du service. Les réponses indiquant que l’image du
service reste inchangée s’appuient sur le fait qu’on ne juge pas un service sur son matériel et
que l’acquisition d’un robot est normale et en lien avec l’évolution des nouvelles technologies.
Pour comprendre comment est utilisé le robot au sein du service, nous avons demandé
si tous les patients ayant eu un AVC bénéficient d’une rééducation robotisée. 24 des
ergothérapeutes (86%) ont répondu que non, tous les patients ne l’utilisent pas. À l’inverse,
seuls 4 ergothérapeutes (14%) ont répondu que oui, tous leurs patients ayant eu un AVC utilisent
le robot de rééducation. Pour approfondir cette partie nous avons demandé les raisons de ce
choix.
Les robots ne sont pas utilisés
en systématique,
notamment lorsque les
patients ont des troubles
cognitifs, si la récupération
est déjà avancée, lorsque le
patient est très spastique ou
encore s’il est douloureux
lors de la mobilisation. Nous
observons qu’il y a un grand
nombre de raison de ne pas
utiliser le robot de
rééducation. L’ergothérapeute doit adapter sa prise en soin à chaque patient.
36%
32%
32% ne sait pas
positivement
inchangé
Figure 19: Evolution de la réputation des services après l'acquisition d'un robot de rééducation.
Figure 20: Les causes de la non-utilisation systématique du robot de rééducation après un AVC.
0 2 4 6 8 10
les troubles cognitifs
récupération déjà bien avancée
pas assez de récupération motrice
spasticité
douleur
adhésion du patient
inadaptabilité du matériel au patient
suivant les séquelles de l'AVC
suivant les résultats des bilans
pas toujours pertinant
contre indication
suspicion de SDRC
manque de temps
prescription médicale
40
Le robot de rééducation peut être utilisé à différents moments de la rééducation (voir
Annexe IX). 11% des ergothérapeutes l’utilisent pendant la phase aigüe de l’AVC (avant le 14ème
jour), 97% s’en servent pendant la phase subaiguë de l’AVC (entre le 14ème jour et le 6ème mois),
enfin 44% l’utilisent à la phase chronique (après le 6ème mois). L’utilisation du robot de
rééducation se passe principalement à la phase subaiguë de l’AVC, c’est à ce moment-là que les
patients arrivent dans le service de rééducation (41% des réponses). Les ergothérapeutes
soulignent aussi que c’est dans cette phase que le processus de récupération est le plus
important, d’où la nécessité de le stimuler (22% des réponses).
Après les premières utilisations du robot, nous avons voulu avoir des informations sur
l’autonomie du patient vis-à-vis de cette technologie (voir Annexe X). Il en ressort que 63% des
ergothérapeutes ne laissent pas les patients seuls lors des séances alors que 37% le font. Malgré
le fait qu’une grande majorité d’ergothérapeutes ne laissent pas leurs patients en autonomie,
55% des interrogés affirment que le bras robotisé permet l’augmentation du nombre d’heures
de rééducation du patient ; 37% pensent le contraire et 6% ne savent pas (voir Annexe XI).
5.3 Bras robotisé et rééducation Tous les ergothérapeutes utilisant la rééducation robotisée, l’associent à une autre rééducation.
Figure 21: Les différentes rééducations associées à la rééducation robotisée.
21% des ergothérapeutes utilisent toutes les rééducations conventionnelles en association de
la rééducation robotisée. Plus de la moitié des répondants utilisent la rééducation manuelle
individuelle (64%) et la rééducation de répétition de tâches ou tâches orientées (57%) en
complément des bras robotisés. La thérapie miroir est utilisée en plus dans 46% des cas.
Les ergothérapeutes sont unanimes pour énoncer que la rééducation robotique est
complémentaire aux autres techniques de rééducation. Une des raisons citée à plusieurs
reprises est que le robot de rééducation ne se suffit pas à lui-même. Des ergothérapeutes ont
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
rééducation manuelle individuelle
rééducation répétition de tâches ou tâche orientées
thérapie miroir
toutes les rééducations conventionnelles
rééducation neurophysiologique
contrainte induite
imagerie mentale
41
aussi indiqué qu’avec le robot, le patient va faire des mouvements en quantité alors qu’en travail
sur table le patient fera des mouvements de qualité.
Figure 22: Apports des robots de rééducations dans la pratique.
Pour 74% des répondants, la rééducation robotique n’est pas plus efficace qu’une autre.
À l’inverse, 19% pense que si, et 7 % n’ont pas d’avis. Malgré des avis divergents entre les
ergothérapeutes, tous s’accordent à dire que le robot de rééducation leur apporte quelque
chose dans leur pratique à l’exception d’un professionnel. Cet ergothérapeute trouve que dans
sa pratique, le robot n’apporte rien de plus qu’une autre technique de rééducation. Au contraire,
57% des ergothérapeutes relèvent que la rééducation robotisée permet la diversification des
moyens de rééducation. De plus, 21% des répondants trouvent que la rééducation robotisée
permet une meilleure motivation des patients et permet une augmentation du temps de
rééducation.
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Diversifie les moyens de rééducation
meilleure motivation des patients
augmentation du temps de rééducation
travail de répétitivité de mouvements
gain de temps
gain de mobilité
travail de la plasticité cérébrale
rien
baisse de la spasticité
permet le travail avec peu de capacités motrices
le robot s'adapte parfaitement aux besoins du patients
travail de feedback
42
5.4 Le rapport des ergothérapeutes aux nouvelles technologies
Figure 23: Apports des nouvelles technologies en ergothérapie
Les différents ergothérapeutes interrogés sont tous favorables à l’intégration des
nouvelles technologies dans la prise en soin en ergothérapie. Les raisons sont diverses ; car
l’ergothérapie évolue avec la société (32% des répondants), elles permettent de varier les
moyens de rééducation (18%), elles donnent un côté ludique à la rééducation (18%) et motivent
les patients dans leur rééducation (18%). De plus, les nouvelles technologies sont des moyens
efficaces pour atteindre des objectifs de la rééducation (11%) et permettent d’augmenter le
temps de rééducation (11%). Certains ergothérapeutes soulèvent aussi que les nouvelles
technologies s’adaptent aux nouvelles générations de patients.
Figure 24: Avis sur l'intégration des nouvelles technologies dans la prise en soin en ergothérapie
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
car la pratique de l'ergothérapie évolue avec la société
permet de varier les moyens de rééducation
motivent les patients
donnent un côté ludique à la rééducation
permet d'augmenter le nombre d'heures de rééducation
moyens efficaces d'atteindre des objectifs de rééducation
les nouvelles technologies sont des aides techniques
s'adaptent aux nouvelles générations de patients
ouvrent des nouvelles perspectives
il faut être à la pointe pour la rééducation
toute nouveauté est bonne à essayer
je ne vois pas raison d'être contre
facilitent l'évaluation de la motricité
répond aux demandes de la rééducation intensive
0 2 4 6 8 10 12 14
je suis pour
bénéfique pour le patient
les nouvelles technologies ont des limites dans la prise en soin
ce sont des outils supplémentaires dans la prise en soin
possibilité de les utiliser en autonomie
notre profession doit évoluer en lien avec la société
il ne faut pas oublier les anciennes méthodes
à suivre en fonction des résusltats d'études
coûteuse en temps
le thérapeute reste essentielle et ne doit pas être remplacer par une machine
toute nouveauté est bonne à essayer
cela apporte un plus en tant qu'image
elles doivent être utilisé par un regard éclairer de la part du thérapeute
43
Dans une dernière question, nous avons pu recueillir l’avis des ergothérapeutes
interrogés sur l’intégration des nouvelles technologies robotiques dans la prise en soin en
ergothérapie. Nous pouvons remarquer un avis favorable à 46%, que cela est bénéfique pour le
patient à 21% mais qu’elle a ses limites dans une prise en soin à 14%. D’autres avis regroupant
moins de réponses sont aussi intéressants comme le fait que ; les robots de rééducations sont
des outils supplémentaires (11%), l’ergothérapie doit évoluer avec la société (7%), les robots de
rééducation permettent un travail en autonomie (7%), mais qu’il ne faut pas oublier les
anciennes méthodes de rééducation (7%).
Nous avons également pu recueillir des réponses individuelles d’ergothérapeutes qui
ont plutôt un avis favorable mais sous certaines conditions : le thérapeute doit comprendre
l’intérêt de ces machines, et ne doit pas se faire remplacer par le robot. De plus, il est important
de suivre les résultats d’études sur le sujet et il ne faut pas hésiter à tester les nouveautés.
Cependant, un des interrogé à répondu que ce type de rééducation est coûteuse en temps. Enfin
un ergothérapeute pense que la rééducation robotisée permet d’apporter une bonne image
pour la rééducation.
44
6 Discussion Après analyse du questionnaire, des réflexions intéressantes en émergent. Les
ergothérapeutes interrogés sont favorables à l’utilisation des nouvelles technologies dans les
prises en soins des patients ayant eu un AVC. Cela est causé par l’évolution de la société qui
engendre elle-même une modification dans la pratique de l’ergothérapie. L’ergothérapeute se
base sur les activités de vies quotidiennes des personnes pour orienter sa prise en soins. Étant
donné que les patients sont quotidiennement au contact de nouvelles technologies, c’est donc
naturellement que l’ergothérapie intègre ces outils dans les prises en soins. Il en est de même
pour la robotique de rééducation. L’acquisition de robot de rééducation est en lien avec une
demande de varier les outils de rééducation pour le membre supérieur, en utilisant la plasticité
cérébrale.
L’impact du robot de rééducation sur la réputation des services reste mitigé, et de
nombreux professionnels sont arrivés après le robot ce qui rend la comparaison impossible.
Cependant, dans certains services les patients y sont orientés spécialement pour l’utilisation du
robot. La réputation du service n’est pas une réponse spontanée des ergothérapeutes interrogés
quand on leur demande les raisons de la présence d’un robot dans leur service. C’est peut-être
la direction qui utilise le robot de rééducation pour améliorer la réputation de son
établissement. Les professionnels eux s’en servent pour améliorer la qualité de prise en soins
réalisée auprès des patients.
Avec les robots de rééducation, le principe de la rééducation reste le même. Tout
d’abord, les ergothérapeutes utilisent des bilans pour comprendre où sont les difficultés des
patients. De là, ils vont être à même de préconiser ou non de la rééducation robotisée. Les
patients ayant des troubles cognitifs importants, une spasticité conséquente, une récupération
spontanée ou encore les personnes douloureuses ne vont pas utiliser cette technologie car elle
ne leur serait pas bénéfique.
Le robot de rééducation est utilisé à l’arrivée des patients dans le service, ce qui
correspond à la phase subaigüe de l’AVC. Il est plus rare qu’il soit utilisé à la phase chronique de
l’AVC car les patients ne sont plus dans le service. Seules les personnes bénéficiant de l’hôpital
de jour se servent du robot dans cette phase-là. Le robot est utilisé à la phase subaiguë car il
facilite le processus de récupération motrice du membre supérieur.
La rééducation robotisée n’est pas une rééducation exclusive, elle est toujours associée
aux autres techniques de rééducation. Elle apporte vraiment un plus dans la prise en soin car
elle permet de varier les outils utilisés lors de la rééducation. Elle est également un bon élément
45
pour la motivation des patients qui sont très réceptifs à cette technologie qui est ludique. De
plus elle permet la mobilisation du membre supérieur qui n’a pas de motricité, cela avec l’aide
de moteurs dans le mécanisme de la machine. Le robot répond également aux principes de la
rééducation intensive.
La plupart des ergothérapeutes ne laissent pas leur patient en autonomie avec l’appareil
car la phase de réglage est importante, il faut avoir été formé pour bien l’effectuer. En revanche
le nombre d’heures de rééducation est plus important lorsque le patient bénéficie de la
rééducation robotisée.
Cependant, le robot de rééducation a ses limites. Pour commencer, il faut réussir à
transférer les acquis sur machine aux activités de vie quotidienne, or le travail sur robot n’est
pour le moment pas assez proche de la réalité. De plus, le robot peut être vu par le patient
comme un remède miracle mais ce n’est pas le cas. Le robot ne doit pas non plus remplacer le
thérapeute, en effet la relation thérapeutique entre le thérapeute et le patient est primordiale
dans la progression de ce dernier. Enfin, il y a un dernier point non négligeable, le robot ne peut
pas remplacer les mises en situation, qui sont pourtant essentielles dans la prise en soin des
patients puisqu’elles leur permettent de retrouver peu à peu de l’indépendance dans leurs
activités.
Pour rappel voici la question de recherche :
Pourquoi faire le choix d’utiliser la rééducation robotisée dans la prise en soin en ergothérapie,
pour la rééducation motrice post- AVC, alors qu’il n’y a aucune preuve de son efficacité au regard
des autres techniques ?
Les hypothèses qui sous-tendent à cette question de recherche ont été exploitées avec la
littérature et le recueil de données. Voici pour chacune d’elles ce qui en ressort.
- Hypothèse 1 : Après les premières séances le patient est en autonomie avec le robot de
rééducation.
L’installation de la personne sur la machine est une phase délicate, les réglages doivent être
identiques aux séances précédentes pour ne pas perturber le patient, et par conséquent les
résultats. De plus, certains patients ayant de légers troubles cognitifs, les ergothérapeutes
doivent être à leurs côtés pour les guider. Ces résultats ne vont donc pas dans le sens de cette
hypothèse.
46
- Hypothèse 2 : La rééducation robotisée permet au thérapeute d’augmenter le temps de
rééducation du patient.
Les résultats récoltés vont dans le sens de cette hypothèse. Les ergothérapeutes pensent
que le robot de rééducation augmente le temps total de rééducation pour les patients qui
l’utilisent. À défaut de laisser le patient en autonomie, les professionnels peuvent prendre une
autre personne sur le même créneau et alterner entre les deux.
- Hypothèse 3 : La rééducation robotisée permet une meilleure renommée pour un
service de rééducation.
L’acquisition d’un dispositif de bras robotisé est un investissement important pour un
structure. Cependant, les résultats ne vont pas dans le sens de cette dernière hypothèse. En
effet, les données collectées sont très éparses et les ergothérapeutes ne semblent pas savoir si
l’achat de ce dispositif améliore la renommée de l’établissement. Il est tout à fait possible qu’il
existe une différence sur les objectifs d’acquisition d’un robot de rééducation. D’une part la
direction peut être motivée par l’amélioration de la réputation de leur service, alors que les
ergothérapeutes peuvent être motivés par l’amélioration de la prise en soins des patients.
6.1 Limites de l’étude La population ayant répondu au questionnaire est principalement constituée de jeunes
ergothérapeutes. En effet, il n’est pas possible de contrôler la population qui va répondre. On
peut donc se demander si les réponses auraient été similaires avec des professionnels plus
expérimentés. De plus, nous avons eu très peu de réponse de la part d’ergothérapeute ne
travaillant pas avec des robots de rééducation, c’est pour cela que nous n’avons pas comparé
ces deux populations. Ensuite, avec ce type de méthode de recueil de données, nous ne pouvons
pas être certain que la personne a répondu seule au questionnaire. Enfin, il serait peut-être
intéressant de pouvoir faire passer ce questionnaire à un échantillon plus grand. Cependant, ce
travail permet de mettre en avant des pistes de réflexions intéressantes sur le sujet de la
rééducation robotisée.
Bien entendu, ce mémoire s’intéresse à la prise en soin des personnes ayant eu un AVC sans
explorer d’autres types de troubles qui pourraient être concernés par des problématiques
similaires : sclérose en plaques, lésion médullaire, traumatisme crânien, etc. Il n’est pas
question dans ce mémoire de tirer des conclusions qui seraient des généralisations à ces
différentes catégories.
47
6.2 Axe de réflexion
Les bras de rééducation robotisés sont des outils intéressants pour la rééducation du
membre supérieur. Ils permettent une meilleure adhésion du patient au processus de
rééducation. En effet, ils permettent de varier les outils de soin et d’augmenter le temps de
rééducation des utilisateurs. Cependant, cette technologie a ses limites. L’environnement dans
lequel est plongé le patient n’est pas réaliste ou écologique, ce qui complique le transfert des
acquis dans les activités de vie quotidienne. L’ergothérapeute utilisant la rééducation robotisée
avec ses patients est dans une approche très analytique et centrée sur la déficience.
La profession d’ergothérapeute a évolué depuis le début du 20ème siècle. Au début,
l’ergothérapie « était fondée sur l’importance de l’activité pour l’être humain et l’amélioration
de fonctionnement de la personne par la mise en activité » (MOREL-BRACQ, 2017, p.6). Cela
consistait à ce que les personnes reprennent un travail, par le biais d’activités manuelles, afin
qu’elles retrouvent leur place dans la société. « Au milieu du xxe siècle, en lien avec les progrès
des connaissances biomédicales, le deuxième paradigme de l’ergothérapie se centre sur
l’importance du fonctionnement des systèmes internes (intra-psychique, musculo-squelettique,
nerveux, cognitif…) et l’amélioration de ces systèmes pour permettre l’activité grâce à une
analyse de l’activité orientée vers la réduction des déficits et la rééducation »(MOREL-BRACQ,
2017, p.6). Le robot de rééducation entre dans ce courant de pensée de l’ergothérapie, le robot
est là pour rééduquer une déficience précise. Or « à la fin du xxe siècle, l’environnement prend
de l’importance dans le monde de la santé. La perception de la complexité des situations de
handicap amène l’émergence d’un troisième paradigme centré sur l’interaction personne-
activité-environnement dans une perspective systémique »(MOREL-BRACQ, 2017, p.6). De nos
jours, dans sa prise en soin, l’ergothérapeute va prendre la personne dans son ensemble et pas
seulement à travers sa déficience. La question se pose donc, est-ce qu’il est nécessaire d’utiliser
les robots de rééducation dans la prise en soin en ergothérapie ? En parallèle, les masseurs-
kinésithérapeutes utilisent également les robots de rééducation. Sachant que la prise en soin
des patients en kinésithérapie se base principalement sur les déficiences, ne serait-il pas plus
adapté que ce soit eux qui utilisent ce type de rééducation ? Il serait intéressant de regrouper
les avis d’ergothérapeutes et de kinésithérapeutes pour avoir leur opinion sur la question et
peut- être à l’avenir faire évoluer la prise en soin en ergothérapie des patients ayant eu un AVC.
48
7 Conclusion
L’Accident vasculaire cérébrale peut entrainer des troubles moteurs et cognitifs
limitants les personnes atteintes dans leurs activités de vie quotidienne. Pour essayer de
remédier à cela, l’ergothérapeute évalue le patient afin d’adapter sa prise en soin et être au plus
près de ses besoins. Lorsque la personne a des troubles moteurs, l’ergothérapeute peut être
amené à proposer de la rééducation conventionnelle associée à de la rééducation robotisée. Ces
types de rééducation sont validés par la Haute Autorité de Santé. Aucune rééducation ne permet
de meilleurs résultats que les autres. Par ailleurs, l’HAS recommande d’utiliser plusieurs de ces
approches afin d’obtenir un maximum de bénéfices pour le patient.
L’utilisation des robots de rééducation permet aux ergothérapeutes de varier les outils
de rééducation à leur disposition, ce qui évite aux patients une rééducation redondante. Les
nouvelles technologies sont aussi un bon moyen de levier pour la motivation des patients, et
ainsi les rendre acteur de leur rééducation. Cependant, les bras robotisés ne permettent pas la
mise en situation des patients dans leurs activités, le thérapeute doit donc accompagner le
patient à transférer les acquis de la rééducation robotisée à son quotidien. Cela reste complexe
pour le patient, c’est pour cela que la rééducation robotisé est toujours associé à une autre
rééducation.
Ce travail m’a permis d’approfondir mes connaissances sur les bras robotisés utilisés
dans la prise en soin en ergothérapie. Tout ce cheminement m’a fait comprendre que le bras
robotisé est une rééducation qui a sa place en ergothérapie à condition d’être adapté aux
besoins de la personne. L’amélioration de cette technologie pourra peut-être, dans un futur
proche, permettre une mise en situation écologique du patient !
49
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Tables des illustrations
Figure 1: Effectifs de décès liés à un AVC, INSERM, 2016. ............................................................ 7
Figure 2: Poids des accidents vasculaires cérébraux en France en 2007, OMS, 2009. ................. 8