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Par nè nè Wiseman SOURCES COMBINÉES, 23 octobre — Le kidnapping de deux enfants du propriétaire de l’hôtel Montana a été, croit-on, résolu avec l’arrestation de l’homme d’af f aires Clifford Brand, membre d’une des plus riches familles d’Haïti. Cet événement a semé la pani q ue dans l’univers des ban- dits, toutes classes sociales con - fon d ues, ainsi que chez leurs alliés, suite à l’arrestation de nom- breux policiers, d’hommes d’af- faires ayant pignon sur riz ainsi que nombre d’individus dont la source occulte de leur fortune ne cesse de faire l’objet de commen- taires inquiétants au sein des familles haïtiennes. L’arrestation du fils de Fritz Brandt, qui avait séjourné quel - ques mois au Pénitencier national avec son fils David, sous le gou- vernement Préval, accusés d’éva- sion fiscale au détriment de la Doua ne, pourrait bien ouvrir la boite de Pandore. Une rançon de 5 mil- lions $ réclamée Tout a commencé avec le kidnap- ping, vendredi soir, de Nicolas et de Coraly Moscoso, enfants de Robert Moscoso, propriétaire de l’hôtel Montana, par des hommes cagoulés à bord d’un véhicule de la Police nationale aux vitres tin- tées. Une source policière a révélé que les parents des victimes ont reçu, le soir même, un appel télé- phonique indiquant que les deux jeunes gens seraient libérés au prix d’une rançon d’USD 2,5 millions $. On rapporte que Robert Mos - coso a tenté de négocié la rançon à la baisse en déclarant qu’il n’avait pas les moyens de verser cette forte somme d’argent. Compre - nant immédiatement la gravité de la situation de ses deux enfants et craignant que leurs ravisseurs ne (Collaboration spéciale) La très mauvaise gestion des finances publiques, par le gouver- nement Martelly/Lamothe, accule ledit gouvernement à des acroba- ties indignes du changement pré- conisé par le chef de l’État durant sa campagne électorale et réitéré le jour de son investiture, le 15 mai 2011. Un virage dans la mau- vaise direction aura conduit Haïti inévitablement à la ruine. S’il faut se fier aux mesures préconisées par le ministre des Finances et des Affaires économiques, par le biais de la Direction générale des im - pôts (DGI), les affaires publiques sont tellement en mauvaise postu- re que la taxation reste la dernière ressource des actuels dirigeants. Les mesures fiscales rentrées en vi gueur a partir du 1 er octobre der n ier, révèlent une augmenta- tion vertigineuse des impôts pour la grande majorité des contri- buables qui arrivent difficilement à relever les défis de la conjonctu- re actuelle. Faisant peu cas de la précarité de l’économie nationale, qui peine à atteindre un taux de croissance raisonnable, les dépenses publi - ques auront dépassé le seuil de tolérance pour l’exercice fiscal 2011-2012. Donc, ce serait pour palier aux dérogations qui confir- ment la règle de gabegie adminis- trative élevée au niveau de la pra- tique courante, et voire normale pour un tel gouvernement, que différents décrets ont été signés à la hâte par le président Martelly, En plein dans la recrudescence de l’insécurité sous forme de kidnap- pings à répétition qui frappe la capitale haïtienne, les hauts fonc- tionnaires du gouvernement sont généralement à l’abri. Sauf, bien sûr, quand le crime est comman- dité, c’est-à-dire quand la directi- ve est venue d’en haut. Le crime perpétré sur la personne de quatre membres de la famille Monchéry, passé comme une lettre à la poste, sans que soit lâchée une seule parole de la part du Palais national ou de la primature. À la lumière d’un pareil crime dont fut victime le directeur de la Commission des marchés publics , sous le gouver- nement Préval, et le silence dans lequel sombrent aujourd’hui les autorités par rapport au meurtre du comptable en chef du ministè- re de l’Intérieur ainsi que sa fem - me et ses deux enfant, la famille des victimes, en particulier, et l’opi n ion publique, en général, doivent légitimement connaître s’identité de ceux à qui profite ce quadruple crime. En effet, Manès Monchéry, 54 ans, sa femme née Carline Guil - lau me, 48 ans, enseignante, et leurs deux enfants, Olivier, 18 ans et Sanika, 12 ans, ont été victimes d’un crime odieux, le 27 septem - bre après que presque toute la famille soit revenue du travail ou de l’école. Les cadavres brûlés des victimes étaient retrouvés haiti observateur ENglish PagEs : 11 VoL. XXXXii, no. 58 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 24 -31 octobre, 2012 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Une vaste opération menée sous étroite surveillance d’agents fédéraux américains… L’homme d’affaires Clifford Brandt arrêté LE COUTEAU SOUS LA GORGE, LES CONTRIBUABLES DÉMUNIS SONT INCA- PABLES DE PAYER LES AUGMENTATIONS D’IMPÔTS FARAMINEUSES IMPOSÉES L’État haïtien en banqueroute Assassinat de la famille Monchéry : Des soupçons pèsent sur le gouvernement Martelly-Lamothe LA TÉLÉCO VICTIME DE LA CORRUPTION INTERNATIONALE La Global Voice et alliés dans l’échec de la compagnie d’État DES CRIMES QUI RAPPELLENT CELUI, COMMIS SOUS PRÉVAL, DE ROBERT MARCELO UN GROS R SEAU DE KIDNAPPEURS D MANTEL PLUS DE 200 ARRESTATIONS OP R ES D AUTRES COMPLICES EN CAVALE LA LISTE S ALLONGE Suite en page 3 Suite en page 2 Voir page 2 Suite en page15 Michel Martelly (à g.) et Laurent Lamothe, les deux respon- sables du naufrage de la barque nationale. Qui rendra compte de la catastrophe ? L’ex-sénateur Rudolphe-Joasil, ministre de l'Intérieur (à gauche) et Thierry Mayard-Paul, ancien patron de Manès Monchéry. Lequel des deux parlera pour les victimes ? Cliffort Brandt en garde à vue au bureau du DCPJ, dans le cadre de son interrogation, à la suite de son arrestation.
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Brandt

Aug 05, 2015

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Page 1: Brandt

Par nènè Wiseman

SOURCES COMBINÉES, 23octobre — Le kidnapping de deuxenfants du propriétaire de l’hôtelMontana a été, croit-on, résoluavec l’arrestation de l’hommed’af faires Clifford Brand, membred’une des plus riches famillesd’Haïti. Cet événement a semé lapani que dans l’univers des ban-dits, toutes classes sociales con -fon dues, ainsi que chez leursalliés, suite à l’arrestation de nom-breux policiers, d’hommes d’af-faires ayant pignon sur riz ainsique nombre d’individus dont lasource occulte de leur fortune necesse de faire l’objet de commen-taires inquiétants au sein des

familles haïtiennes.L’arrestation du fils de Fritz

Brandt, qui avait séjourné quel -ques mois au Pénitencier national

avec son fils David, sous le gou-vernement Préval, accusés d’éva-

sion fiscale au détriment de laDoua ne, pourrait bien ouvrir la

boite de Pandore.

Une rançon de 5 mil-lions $ réclaméeTout a commencé avec le kidnap-ping, vendredi soir, de Nicolas etde Coraly Moscoso, enfants deRobert Moscoso, propriétaire del’hôtel Montana, par des hommescagoulés à bord d’un véhicule dela Police nationale aux vitres tin-tées.

Une source policière a révéléque les parents des victimes ont

reçu, le soir même, un appel télé-phonique indiquant que les deuxjeunes gens seraient libérés au prixd’une rançon d’USD 2,5 millions$. On rapporte que Robert Mos -coso a tenté de négocié la rançon àla baisse en déclarant qu’il n’avaitpas les moyens de verser cetteforte somme d’argent. Compre -nant immédiatement la gravité dela situation de ses deux enfants etcraignant que leurs ravisseurs ne

(Collaboration spéciale)

La très mauvaise gestion desfinances publiques, par le gouver-nement Martelly/Lamothe, acculeledit gouvernement à des acroba-ties indignes du changement pré-conisé par le chef de l’État durantsa campagne électorale et réitéré

le jour de son investiture, le 15mai 2011. Un virage dans la mau-vaise direction aura conduit Haïtiinévitablement à la ruine. S’il fautse fier aux mesures préconiséespar le ministre des Finances et desAffaires économiques, par le biaisde la Direction générale des im -pôts (DGI), les affaires publiquessont tellement en mauvaise postu-re que la taxation reste la dernière

ressource des actuels dirigeants.Les mesures fiscales rentrées envi gueur a partir du 1er octobreder nier, révèlent une augmenta-tion vertigineuse des impôts pourla grande majorité des contri-buables qui arrivent difficilementà relever les défis de la conjonctu-re actuelle.

Faisant peu cas de la précaritéde l’économie nationale, qui peineà atteindre un taux de croissanceraisonnable, les dépenses publi -ques auront dépassé le seuil detolérance pour l’exercice fiscal2011-2012. Donc, ce serait pourpalier aux dérogations qui confir-ment la règle de gabegie adminis-trative élevée au niveau de la pra-tique courante, et voire normalepour un tel gouvernement, quedifférents décrets ont été signés àla hâte par le président Martelly,

En plein dans la recrudescence del’insécurité sous forme de kidnap-pings à répétition qui frappe lacapitale haïtienne, les hauts fonc-tionnaires du gouvernement sontgénéralement à l’abri. Sauf, biensûr, quand le crime est comman-dité, c’est-à-dire quand la directi-ve est venue d’en haut. Le crimeperpétré sur la personne de quatremembres de la famille Monchéry,passé comme une lettre à la poste,sans que soit lâchée une seuleparole de la part du Palais nationalou de la primature. À la lumièred’un pareil crime dont fut victimele directeur de la Commission desmarchés publics, sous le gouver-nement Préval, et le silence danslequel sombrent aujourd’hui les

autorités par rapport au meurtredu comptable en chef du ministè-re de l’Intérieur ainsi que sa fem -me et ses deux enfant, la familledes victimes, en particulier, etl’opi nion publique, en général,doivent légitimement connaîtres’identité de ceux à qui profite cequadruple crime.

En effet, Manès Monchéry, 54ans, sa femme née Carline Guil -lau me, 48 ans, enseignante, etleurs deux enfants, Olivier, 18 anset Sanika, 12 ans, ont été victimesd’un crime odieux, le 27 septem -bre après que presque toute lafamille soit revenue du travail oude l’école. Les cadavres brûlésdes victimes étaient retrouvés

haiti

observateur

ENglish PagEs : 11

VoL. XXXXii, no. 58 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 24 -31 octobre, 2012

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

Une vaste opération menée sous étroite surveillance d’agents fédéraux américains…

L’homme d’affairesClifford Brandt arrêté

LE COUTEAU SOUS LA GORGE, LES CONTRIBUABLES DÉMUNIS SONT INCA-PABLES DE PAYER LES AUGMENTATIONS D’IMPÔTS FARAMINEUSES IMPOSÉES

L’État haïtien en banqueroute

Assassinat de la familleMonchéry : Des soupçonspèsent sur le gouvernementMartelly-LamotheLA TÉLÉCO VICTIME DE LA CORRUPTION INTERNATIONALE

La Global Voice et alliés dans l’échec de la compagnie d’État

DES CRIMES QUI RAPPELLENT CELUI, COMMISSOUS PRÉVAL, DE ROBERT MARCELO

UN GROS R�SEAU DE KIDNAPPEURS D�MANTEL�É PLUS DE 200 ARRESTATIONSOP�R�ESÉ DÕAUTRES COMPLICES EN CAVALEÉ LA LISTE SÕALLONGEÉ

Suite en page 3

Suite en page 2

Voir page 2

Suite en page15

Michel Martelly (à g.) et Laurent Lamothe, les deux respon-sables du naufrage de la barque nationale. Qui rendra comptede la catastrophe ?

L’ex-senateur Rudolphe-Joasil, ministre de l'Interieur (àgauche) et Thierry Mayard-Paul, ancien patron de ManèsMonchery. Lequel des deux parlera pour les victimes ?

Cliffort Brandt engarde à vue aubureau du DCPJ,dans le cadre deson interrogation, àla suite de sonarrestation.

Page 2: Brandt

soient des nerveux de la gâchette,M. Moscoso aurait, dit-on, offert,en contrepartie, de verser USD700 mille $.

L’interlocuteur répond autéléphone que la valeur proposéeétait inacceptable. Selon lesmêmes informateurs, les kidnap-peurs auraient répondu à RobertMoscoso qu’il était en train de leurdonner le change, car sa situationfinancière était loin d’être aussiprécaire qu’il voulait le faire croi-re. Celui qui négociait pour lecompte des ravisseurs auraientindiqué au propriétaire de l’hôtelMontana deux comptes en banqueque ce dernier possède, et dont lesolde est largement suffisant pourcouvrir le montant de la rançondemandée.

Telle a été la dernièreconversation qu’avait la familledes victimes avec les kidnappeurs,dans l’après-midi du samedi (20octobre). Toutefois, les Moscosoont donné l’assurance que lesarrangements nécessaires seraientfaits au cours du week-end en vuede satisfaire à leurs demandes.

Coup de théâtre lundimatin : Clifford Brandtmis aux arrêtsD’aucuns se demandent encorecomment la PNH, avec ses bri-gades spécialisées et les res-sources humaines dont elle dispo-sait, ne parvenait à tenir en respectles kidnappeurs, qui ont repris duservice, ces derniers mois, aprèsun retrait relatif, qu’on prétendstratégique, ayant duré environdeux ans. Selon des sourcesconcordantes, tant haïtiennesqu’américaines, le kidnapping desdeux enfants de Robert Moscosoa semblé coïncider avec ledéploiement sur le terrain, enHaïti, de plusieurs agents améri-cains de différentes organisationschargées de faire respecter la loi.Renforçant ainsi les ressources dela PNH, surtout en mettant à pro-fit des techniques anti-kidnappingéprouvées ailleurs, les téléphonesutilisés par les criminels pournégocier la rançon ont été repéréset placés sur écoute vingt-quatreheures sur vingt-quatre.

Il semble que les investiga-teurs avaient sous contrôleClifford Brand et son réseau, com-posé de guichetiers de banque, depoliciers et une longue liste

d’autres « facilitateurs », notam-ment des hommes d’affaires dontle rôle dans le blanchiment desfonds générés par les activités illi-cites est indispensable au succèsdes criminels.

Immédiatement après l’arres-tation de Clifford Brandt, il a étéconduit à la Direction centrale dela police judiciaire (DCPJ) où aimmédiatement commencé soninterrogation.

Les interrogateurs sont allésvite en besogne, afin d’arriver àlibérer les otages sains et saufs.C’est pourquoi, l’industriel FritzBrandt, le père du prévenuClifford, ainsi que le frère de cedernier, David l’ont pressé d’indi-quer le lieu où étaient gardés lesdeux jeunes Moscoso. Des hautsgradés de la PNH ont indiqué que,comme Clifford persistait à garderjalousement ce secret, son père seserait agenouillé devant lui pourl’exhorter à collaborer en ce sens.

Finalement, il devait révéler lesecret, mettant mis les autoritéspolicières en mesure de retrouverla cachette où étaient emprisonnésles deux jeunes gens, une maisonà Péguy-Ville, non loin de la rési-dence privée du présidentMartelly.

Une vague d’arrestationsLes informations véhiculéesautour de ce double kidnappingfaisant état du déploiement de dis-positifs jamais utilisés auparavanten Haïti semblent se vérifier. Onen veut pour preuve le nombre depersonnes appréhendées presqueconsécutivement à l’arrestation deClifford Brandt.

On apprend, en effet, queValéry Adrien, proche collabora-teur de Brandt, aurait été appré-hendé à l’aéroport internationalToussaint Louverture au momentoù il s’apprêtait à quitter le pays.Des sources policières ont laisséentendre que le jeune Adrien est lefils de Pierrot Adrien et de MyrthoFélix, ministre sous le gouverne-ment de Préval. Presque en mêmetemps, a été également mis en étatd’arrestation Claudy Chéry, quihabite dans le voisinage de la mai-son de Clifford, à Kenscoff. On aaffirmé aussi que l’homme d’af-faires Stanley Handal a connu lemême sort que Chéry.

Des hommes d’affairesbien connus épinglésUne véritable razzia est effectuéepar les agents de la PNH, dans lafoulée de l’arrestation de CliffordBrandt. On apprend égalementque des hommes d’affaires étroi-tement liés à la campagne prési-dentielle de Michel Martelly, etdont l’influence dans l’actuel gou-vernement n’est pas desmoindres, ont été ou bien arrêtésou bien activement recherchés;d’autres encore dont les nomsfigurent sur une liste de personnessuspectées de « liaison » avec leréseau auquel appartient Brandtattendent que soit déterminé leursort.

On rapporte, en effet, queDimitry Vorbe et Nicolas Vorbeauraient été arrêtés et mis en gardeà vue. Il en serait de même pourCarl Lebrun et Stéphan Lerouge.

On affirme aussi que prèsd’une vingtaine de caissiers ayantfavorisé l’identification par leskidnappeurs de clients debanques, attaqués ou pris en chas-se par les bandits, seraient auxarrêts.

Dans les milieux proches dela hiérarchie policière, certainsparlant sous couvert de l’anony-mat, ont affirmé que plusieurshommes d’affaires dont les nomsfigurent sur une liste sont suscep-tibles de perdre prochainementleur liberté, tandis que d’autres encavale sont activement recherchéspar la police. Parmi les personnesactivement recherchées est identi-fié l’ancien inspecteur de poli-ce Edner Comé.

Coup de filet sans pré-cédent  : La justiceaméricaine déjà surplaceDepuis déjà plus de six mois, desrumeurs persistantes laissententendre que la justice américaine

serait sur le point d’effecteur uncoup de filet sans précédent enHaïti et que des personnes recher-chées dont le nombre serait supé-rieur à trente pourraient êtreappréhendées puis rapatriées enterritoire américain. Vu le rôle quese seraient attribués les agentsaméricains opérant en Haïti dansrésolution du kidnapping desjeunes Moscoso, d’aucuns fontcroire que, déjà sur place, lesreprésentants des services améri-cains vont réaliser une « pêchefructueuse ».

Le profil des personnesappréhendées, suite à l’arrestationde Clifford Brandt, fait croire qu’àla faveur de ce coup de filet, toutessortes de gens vont êtes pris, sur-tout des trafiquants de drogue etd’armes longtemps recherchés.On parle aussi d’un grand nombred’hommes d’affaires de la place,qui passent pour blanchisseursd’avoir. Grâce à eux, les kidnap-peurs et les barons de la drogueprospèrent.

Selon les révélations faitesplusieurs mois avant cette derniè-re offensive, plusieurs hommes etfemmes d’affaires nés en Haïti ougénéralement assimilés à des res-sortissants haïtiens possèdent enréalité la nationalité américaine.Menant leurs activités commer-ciales en Haïti, ils minimisent déli-bérément leurs revenus annuelsafin de payer le minimum d’im-pôts possibles. Or, par le biais dela mission diplomatique américai-ne en Haïti, ont été identifiées despersonnes qui réalisent de grossesaffaires et qui génèrent des for-tunes colossales non déclarées.Par exemple, explique-t-on, leshommes d’affaires qui font destransactions avec la pègre réali-sent des millions qui sont recyclésdans le système bancaire interna-tional au prix fort. Les sommesaccumulées dans de telles condi-tions échappent au contrôle du fisc

américain, tandis qu’une poussiè-re est déclarée aux autorités fis-cales d’Haïti.

On affirme qu’au cours desdix dernières années, mais surtoutà partir de 2009, auraient été inter-ceptés des dizaines de millions enprovenance d’Haïti, qui auraientété déposés dans des banques àl’étranger. De telles donnéesrecueillies au fil des ans auraientporté les autorités américaines àmobiliser des ressources impor-tantes en vue de colmater toutesles brèches. Selon toute vraisem-blance, cette offensive s’inscriraitdans le cadre de l’effort visant àrelever ce défi que constituent lesactivités commerciales menées enmarge de la loi par des ressortis-sants américains, originairesd’Haïti ou d’autres pays.

Des sources qui connaissentbien le fonctionnement du systè-me judiciaire américain ont préci-sé que cette mobilisation de res-sources policières et en matièred’intelligence en Haïti signifie quenombre de personnes appréhen-dées dans le cadre de ce coup deforce seront passibles de pour-suites judiciaires pour trafics illi-cites, blanchiment d’argent et éva-sion fiscale.

Un substitut procureur fédé-ral basé à Atlanta a révélé, tout envoulant taire son identité, que dansle cadre de cette initiative, des per-sonnes « très proches » de la pré-sidence sont ciblées. Il a laisséentendre également qu’on seraétonné, non seulement de savoirqu’autant de gens proches du pou-voir participaient à des activitésillégales, mais aussi que le crimeévolue à un niveau aussi élevé dela hiérarchie administrative. Enclair, la même source à laisséentendre qu’il est encore trop tôtde savoir qui en définitive vont setrouver en contravention avec laloi — la loi américaine.

2 Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

Suite de la page 1Une vaste opération menée sous étroite surveillance d’agents fédéraux américains…

L’homme d’affaires Clifford Brandt arrêtéUN GROS R�SEAU DE KIDNAPPEURS D�MANTEL�É PLUS DE 200 ARRESTATIONSOP�R�ESÉ DÕAUTRES COMPLICES EN CAVALEÉ LA LISTE SÕALLONGEÉ

(ENQUÊTE)

Les événements déclenchés parle kidnapping des enfants deRobert Moscoso suivi de l’ar-restation de l’homme d’affairesClifford Brandt dominent à untel point l’actualité que le traite-ment du dossier de la Global

Voice Group lui cède momen-tanément la place. Cette rubri -que sera reprise dans la pro-chaine édition, celle du 24-31octobre 2012. Comme annoncéantérieurement, l’enquête nousamènera sur le continent afri-cain avant de regagner le solnational.

LA TÉLÉCO VICTIME DE LACORRUPTION INTERNATIONALE

La Global Voice et alliés dans l’échec dela compagnie d’État

Page 3: Brandt

en lieu et place de lois ou projetsde loi dûment approuvés par lesdifférents paliers législatifs.

Le recours à laplan che à billetsécarté momentané-mentLe gouverneur de la Banque cen-trale, Charles Castel, a vécu unvéri table cauchemar lors de ladémission du ministre des Finan -ces, Marie Carmelle Jean-Marie,qui décidait d’abandonner sonpos te plutôt que d’avaliser l’émis-sion de plusieurs centaines de mil-lions de gourdes. Cette mesure,avons-nous appris, qui avait préa-lablement obtenu le satisfecit dugouverneur de la Banque centrale,avait été suggérée par le Premierministre Laurent Lamothe etdûment approuvée par le prési-dent Michel Martelly.

Selon les règlements régissantles émissions de papier-monnaie,il est certain que les institutionsinternationales investies dans cedomaine, la « Federal Reserve »,notamment, n’auraient jamais prisen considération une telle requête.Ce serait aux fins d’éviter de tom-ber sous le coup de mesures inter-nationales que le gouvernementMartelly/Lamothe a plutôt obtenuque le ministre des Financesrevien ne sur sa décision de lâcherles finances publiques aux appren-tis politiciens convertis en argen-tiers de l’État. Les dites institu-

tions ont malheureusement vuleurs inquiétudes se transformeren réalités, tellement l’équipeMartelly/ Lamothe, qui ne com-prend absolument rien des finan -ces publiques, augmente vertigi-neusement les dépenses de l’État.

En effet, c’est à coup de cen-taines de milliers de dollars/moisque s’élèvent les frais de sécuritéet d’entretien de la famille prési-dentielle, sans compter les follesdépenses occasionnées par lesvoyages inutiles du président, deson Premier ministre et de certainsmembres du gouvernement. Lesdélégations officielles sont tou-jours gonflées d’opportunistes quiviennent uniquement pour tou-cher des prébendes au détrimentdes contribuables.

Même les différents program -mes gérés par la première dame,Sofia Martelly, passent au crible.Les coûts de location des locomo-tives de distribution de nourriturede « Ti manman cheri », parexem ple, propriété d’une compa-gnie dominicaine, sont évalués àtrente cinq mille dollars améri-cains (USD 35 000 $) le mois.Sans compter leur approvisionne-ment en carburant et en nourriture.Quant au programme d’aménage-ment de 20 terrains de football,sous la direction d’Olivier Martel -ly, le fils du couple Martelly, ildépasse tout entendement : cinqmillions (5 000 000) de dollarssont confiés à un gamin qui, entemps normal, se trouverait sur les

bancs de l’école. Et la liste des casde gabegie est très longue.

Le fonds Petro-Caribe accentuel’effondrement del’économie haïtien-neHaïti a évité de justesse une pénu-rie de carburant au cours des deuxderniers mois. Rien qu’à la fin desemaine écoulée, le pétrolier enprovenance du Venezuela n’étaitpas encore en rade que les pompesà essence manquaient de carbu-rant. Une semi-panique commen-çait à poindre puisque des gensarmés de bidons commençaient àenvahir certains débits. Selon unesource proche de l’Associationdes distributeurs de produitspétroliers, « les importateurs ver-sent au gouvernement, des ledébut du mois, leurs contributionspour le prochain arrivage ». Lafaute reviendrait à l’administra-tion Martelly/Lamothe, qui utili-serait ces fonds alors que la livrai-son est encore en attente.

D’autre part, le fonds Petro-Caribe serait la vache à lait durégime implanté le 15 mai 2012.Aucune institution n’exerce uncontrôle digne de ce nom sur cecompte. Récemment, la bagatellede dix millions (10000 000,00 $)de dollars américains a été proje-tée pour la rénovation du RexThéâtre et du Cinéma Triomphe,au Champs-de-Mars. Le gouver-nement Martelly/Lamothe investit

des montants faramineux dansEDH (Électricité d’Haïti), sous lefallacieux prétexte de procurer del’électricité de manière permanen-te à la capitale. Il convient de men-tionner que les dettes de la compa-gnie d’électricité envers les socié-tés privées, débitrices d’énergie,s’élèvent a plus de cinquante mil-lions de dollars US (USD 50 000000,00 $). Dans ce contexte depagaille générée de toutes piècespar l’avarice des actuels dirigeantshaïtiens, la Sogener et les autressociétés fournisseuses de l’énergieélectrique à l’EDH ont carrémentcoupé les lignes alimentant lacapitale. Voilà pourquoi, depuisprès de trois semaines, Port-au-Prince est plongée dans le noir.

Le couteau sous la gorge des contri-buablesEn suçant de manière éhontée lesrecettes publiques, les caisses del’état sont réduites à une peau dechagrin. Le cabinet ministérielétant solidaire de toutes les ordon-nances gouvernementales, il fautprésumer que la décision d’aug-menter les impôts a été prise enconseil des ministres. Au menudes nouvelles mesures qui sontrentrées en vigueur le 1er octobredernier, on retrouve principale-ment :

L’élargissement du prélève-ment de 1% en faveur de la Caissed‘assistance sociale au salaire desemployés non-public, alors queceux-ci ne bénéficient d’aucunavantage à quelque niveau que cesoit;

En guise d’un droit de conces-sion de douze millions cinq centmille gourdes (12 500 000,00Gdes) préalablement requis auxcasinos et maisons de jeu, il estactuellement requis six millionsde gourdes (6 000 000,00 Gdes)par an au même titre;

Un million de gourdes (1 000000,00) pour l’exploitation an -nuel le d’une carrière de sable oude rivière;

Cinq cent mille gourdes pourl’exploitation annuelle des nappessouterraines (l’eau transportéepour l’usage domestique);L’abattement de dix pour cent (10%) prévu pour l’impôt sur le reve-nu s’applique désormais sur lesalaire brut dans sa totalité.

Il en va de soi, que cette aug-mentation vertigineuse des impôtsfera beaucoup de mal, particuliè-rement aux petites bourses dontles conditions de vie sont déplo-rables. L’impôt locatif, dont unehausse significative a été consta-tée, ces dernières années, a aussiaugmenté de manière vertigineu-se. Pour simple exemple, un rési-dent de Delmas, qui payait, il y adeux ans, mille deux cent gourdes(1 200,00 Gdes) pour sa maison,doit payer actuellement quatorzemille gourdes (14, 000,00 Gdes),alors qu’aucun évaluateur de ladi-te municipalité n’est venu sur leslieux. Pour la première fois dansl’histoire du pays, le gouverne-ment envisage de rendre impo-sables les propriétés vacantes.Cela se passe de commentaires !

Ces augmentations vertigi-neuses des différents niveaux detaxation dans le pays surviennentau moment où le contribuable estessoufflé et le taux de chômageextrêmement élevé. Elles font dumême coup d’Haïti le pays où lecoût de la vie est le plus élevé dusous-continent. Le gouvernementMartelly/Lamothe, que l’on accu-se de gabegie et de passe-droit,tente de se renflouer au détrimentdes capacités des contribuables àdéfrayer de telles valeurs impo-sées. Dans un tel contexte, il fau-drait s’attendre à des remous dontles répercussions peuvent rejoin -dre l’état général d’insatisfactionconstatée partout dans le pays.L’utilisation des mesures de taxa-tion ne pourra aucunement ren-verser la situation de banquerouteorchestrée par l’équipe Martelly/Lamothe qui a plongé le paysdans un trou sans fond.

3Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

AVIS DE JUSTICEPort-au-Prince, le 06/09/2012

Extrait des minutes du GreffeDu Tribunal Spécial du Travail du JugementEn date du Mardi 5 Juin 2012, en faveur deM. Dieuné Bazelaire

Au nom de la République

Par ces causes et motifs- Le Tribunal, sur le réquisitoire du Ministère Public, accueillefavorablement l’action intentée par le plaignant pour être juste et fondée, condamneAuto-Deal à des prestations légales incluant le préavis, soit cent cinq mille sept centcinquante gourdes (105 750) gourdes, ainsi qu’à des dommages-intérêts équivalentsà cinq mois de salaire, soit soixante quinze mille gourdes (75 000) gourdes au profitdu dit plaignant, accorde l’exécution provisoire sans caution, sur minute, avec provi-sions sur les prestations légales, condamne encore Auto-Deal à mille (1000) gourdesd’amende ainsi qu’aux frais et dépens de l’instance, commet l’huissier EliséeLuckson du Tribunal Spécial du Travail pour les suites.

Donné de nous, Juge Jean Germain, en l’audience publique du mardi 5 juin 2012,en présence de Me. Mario Laguerre, Substitut du Commissaire du Gouvernementavec l’assistance de Nadège Duval, Greffière du siège.

Il est ordonné à tous huissiers, sur qui requis, de mettre le présent jugement à exé-cution aux officiers du Ministère public près les tribunaux civils d’y tenir la main àtous les commandants et autres officiers de l’ordre public d’y prêter main forte lors-qu’ils sont légalement requis.

En foi de quoi, la minute du présent Jugement est signée du Juge Jean Germain etde la Greffière Nadège Duval.

Première expédition conformeCollationnéeNadège Duval Greffière

LE COUTEAU SOUS LA GORGE, LES CONTRIBUABLES DÉMUNIS SONT INCAPABLES DE PAYER LES AUGMENTATIONS D’IMPÔTS FARAMINEUSES IMPOSÉES

L’État haïtien en banquerouteSuite de la page 1

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4 Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

Frères et sœurs en Christ,Retenez-vous si, dans votre

propre église, on vous arrache lesoreilles de mauvais traitements;c’est-à-dire qu’on vous coupel’appétit de temps à autre, qu’onvous méprise parce que pauvre enapparence; tenez fort l’Évangilemême si votre pasteur n’aime pasdu tout les sous doués et préfèreles plus intelligents de l’église etles complimente à tout bout dechamp; prenez votre calme si,musicien de formation, on vouscoupe l’énergie de l’instrumentpour ne pas se « faire voir » etapplaudir; ne grondez pas trop forts’il y a des délinquants dans votreéglise et que le pasteur, pour unefois, est aveugle; aimez-les etpriez pour ces détournés qui com-mercent dans et à l’église. Carl’amour de Dieu, c’est ce quiimporte. Ne portez pas jugementsur ce qui ne regarde que Dieu...etSes enfants.

En recevant ce texte (lire ci-dessous), nous avons pensé àvous, Chrétiens; et de tout cœur,nous le partageons sans demanderdu reste.

L’amour restera la conditionessentielle pour l’évolution del’âme. « Tu aimeras »(Mat. XXII,37).

Frère bien-aimé en Jésus-Christ !

John, mon cousin, je tiens à tedire sans attendre, avec quelleémotion et quel intérêt je lischaque jour les méditations que tum’as envoyées. Je te remercie duplus profond de mon cœur. Le tra-vail pastoral que tu accomplis estconsidérable et l’analyse des «Messages » semble aussi intéres-sante qu’exacte et ne peut être quetrès appréciée par vos pairs.

Tout chercheur du progrèsarrivera logiquement à découvrirl’existence de Dieu comme solu-tions obligatoires à ses investiga-tions profondes. Dieu, certes, estencore pour nous un mystère, parcontre, on peut essayer d’évoqueret de saisir ipso facto, la configu-ration divine en contemplantl’azur ensoleillé du firmament etde la mer Mais elle est partout eten tout.

L’amour de Dieu est commeun soleil qui inonde l’Univers; etpar lui, chacun de nous est, pourainsi dire, dans un jardin clos detrésor que le soleil divin éclaire.

Ainsi, l’amour est un effluvevenu de lui.

Christ a été envoyé par Dieupour rapprendre à l’homme lavaleur de l’amour.

« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous ».

L’amour,c’est l’étincelle de Dieu en nous.Si nous ne comprenons pasl’amour comment comprendrons-nous Jésus ?

L’Évangile n’est pas un livre,c’est la vie. C’est l’amour de Dieudans Christ.

Nous ne pouvons demander àl’Église seule la lumière nécessai-re à notre âme, car elle n’est pas leChristianisme ! C’est l’Évangilequi contient la substance duChristianisme.

L’Évangile lui-même a deszones grises qui ne viennent pasdu Christ ni de l’Esprit de Dieu —L’Inspirateur —, mais des apôtres,des disciples, incompréhensifs dutrésor que leurs intelligences bor-nées scellaient. Ce que nousdevons rechercher en nous-mêmes, en toute humilité, par laprière, c’est en quelque sorte uneTRANSÉLÉMENTATION psy-chique, spirituelle, c’est-à-dire unephase plus profonde de conscien-ce en nous caractérisée commepsychique, subliminale qui faitretrouver dans l’Évangile transcritpar des hommes, le substratum duChrist vivant et glorifié. Cetterecherche n’est pas impossible,puisque ce n’est pas au moyen del’intelligence, que nous arrache-rons un voile souvent posé par latradition sur la Révélation messia-nique; c’est uniquement par lecœur.

Comment pratiquer l’amourque Dieu nous demande ?

« Il faut aimer ! ».« Si vous observez mes com-

mandements, vous demeurerezdans mon amour, comme moi j’aiobservé les commandements duPère et demeure dans sonamour». (Jean XV, 10).

« Tu aimeras le Seigneur tonDieu de tout ton cœur, de toute tonâme et de tout ton esprit » et « tuaimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu XXII, 37-39).

Ceux que nous appelons siétrangement « nos ennemis », etqui sont nos frères, de lui faire toutle bien que nous voudrions qu’ilnous fasse à nous-mêmes. Notreobstacle à l’action de Dieu c’estnotre suffisance, notre orgueil.

Quand nous serons dépouillésde tout égoïsme, de toute suffisan-ce et de tout orgueil, et en suivantJésus sur le chemin du renonce-ment et du sacrifice, et en aimantjusqu’à ceux qui nous outragent etnous malmènent, (Mat. V, 44)c’est à ce moment-là que nouspratiquerons l’amour et c’est celaque Dieu demande de nous.

L’Amour c’est Dieu. Gloire àLui. Paix sur la Terre !

Dans (1 Cor. XIII, 4-7), leNouveau Testament fait l’apolo-

gie de l’amour :« L’amour est patiente, elle

est pleine de bonté, elle n’estpoint envieuse; elle ne se vantepas, elle ne s’enfle point d’or-gueil; elle ne fait rien de malhon-nête, elle ne cherche point sonintérêt, elle ne s’irrite point, elle nesoupçonne point le mal, elle ne seréjouit point de l’injustice, maiselle se réjouit de la vérité; elleexcuse tout, elle croit tout, elleespère tout, elle supporte tout ».

Dieu a donné aux hommesplusieurs religions afin que ceux-ci demeurent divisés tant qu’ilsn’auront pas appris la grandeleçon d’amour et d’humilité qu’illeur reste à savoir. Jésus donnaitlui-même l’exemple en matièred’amour et d’humilité c’est pour-quoi il pût dire à ses disciples dansles dernières heures de sa vie :

Je vous donne un commande-ment nouveau :

Aimez-vous les uns les autres;comme je vous ai aimés, vousaussi, aimez-vous les uns lesautres.

À ceci tous connaîtront quevous êtes mes disciples, si vousavez de l’amour les uns pour lesautres. (Jean XIII, 34, 35).

Bref, l’homme n’est pas unobjet passif de la grâce ou du des-sein divin, il est appelé à participeractivement à son salut en menantune vie digne. C’est à genouxqu’il faut entrer dans le Royaume,c’est-à-dire, par la charité qui serenonce, l’amour qui se donne, laprière qui intercède.

Le ciel est ouvert ! Oui, leCiel est ouvert… nous dit Pierre,et « les oreilles se tendent pourrecueillir les paroles des voixqu’on croyait muettes et cetterévélation, c’est l’accomplisse-ment sans réserve des promessesdu Christ.

Levez-vous tous pour for-mer la grande armée des consolésqui « ont vu, et entendu de leursoreilles », comme les apôtres.

Ce que Pierre vous a dit ainsià vous-mêmes, c’est à toutes lesâmes désorientées qu’il le reditdésormais, afin que l’œuvre desténèbres soit « détruite par laLumière, et celle du Mal, par leBien Souverain ».

Heureux ceux qui ont lecœur pur, car ils verront Dieu !

J’ai dit :PMOui, nous l’avons déjà dit quel’église n’est pas la religion, et quela religion n’est pas l’église. Touthomme de l’église n’est pasnécessairement un homme deDieu. Et il peut être à et dansl’église sans pour autant avoir lafoi correcte et l’amour de Dieu ensoi. Pire, l’amour du prochain.Des marchands et délinquantsenvahissent les églises, jeunes etvieux, et disent aimer l’église.C’est normal d’aimer une telleéglise puisqu’elle fait vivre, vousfait vivre.

Chrétiens, ne plaisantezpoint dans les « Affaires de Dieu».Si jamais vous êtes tenté de mini-miser la valeur de l’Évangile, l’É-vangile vous poursuivra.

Que l’Éternel, qui aime,vous protège!

JN de l’AQUARIUMFrère bien-aimé de JCPrésident local de la Missionnazaréenne internationale (MNI);Directeur d’Évangélisation

L’AQUARIUM - Première Égli-se du Nazaréen de Laval58, Boul. Cartier-Ouest, Laval,Qc, H7N 2N5www.aquariumlaval.netau.net

« Il y a de la joie devant les anges de Dieu pourun seul pécheur qui se repent » (Luc 15: 10).

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Autrefois, on disait : « HAITI,meilleur pays que toi n’existepas ». Aujourd’hui, elle ressembleà une ruine. Elle n’est plus, com -me jadis, le paradis des Caraïbes,encore moins la perle des Antilles.Elle s’est éteinte, son âme a dispa-ru. Les habitants issus de ses en -trailles perdent leur identité, leurdignité, leur fierté nationale et ,sans commune mesure, leur bonsens. Les Haïtiens deviendraient-ils des zombis ?

Le sang de nos ancêtres, noshéros de l’indépendance, n’irri -

gue plus la conscience de noscom patriotes. Ils sont devenusfous, incapables de relever la tête,voire même de prendre une quel-conque décision susceptible dechanger cette situation apocalyp-tique dans laquelle se trouve lepays.

Aujourd’hui, rien n’a changé.Au fait, depuis belle lurette, la po -litique du pays passe par trois am -bassades : celles des États-Unis,du Canada et de la France. C’est letrio qui a le vent en poupe. Ellesréfléchissent, se concertent et

prennent des décisions pour notrepays qui n’est pas le leur. Quelleabsurdité !

Allons-nous laisser ces troismousquetaires agir comme bonleur semble, décider de l’avenir denotre pays et de celui de nos en -fants ? C‘est inacceptable et mê -me contraire à la logique combati-ve du peuple haïtien : 1804 date del’indépendance ; 1915-1934, lutteanti-impérialiste ; 1986 soulève-ments populaires contre le régimede Jean-Claude Duvalier. La listen’est pas exhaustive.

Nous voulons croire que non !Parce que plus récemment, lacons cience du peuple s’est ré veil -lée. Le 5 avril 2011, date de l’élec-tion présidentielle, les Haïtiensprou vent qu’ils peuvent encoredécider de leur destin, en écartantà la commande du pays les « pro-fessionnels » de la politique qui,depuis la nuit des temps, trahissentleur confiance. Ils confient les clésdu pays à un novice de la poli-tique, dans l’espoir d’un réel chan-gement.

Quoi qu’on en dise, cette élec-tion présidentielle a, de toute évi-dence, marqué l’histoire de la po -litique de notre pays : une prise deconscience accrue. Le présidentsortant de la république, M. RenéPréval et ses acolytes ont tout fait,ils ont utilisé tous les mo yens, ycompris la fraude électorale, pourse maintenir au pouvoir. Mais lepeuple haïtien a dit : NON.

Analphabète à 80 % sansdoute, mais plein de bon sens, cepeuple est doté d’une grandeconscience.

Politique, en tout état de cause,beaucoup plus honorable que leshommes politiques qui ont gou-verné ce pays. Ces derniers ont sa -crifié l’idéal collectif au profit desintérêts personnels de leur fa milleet de quelques copains. En Haïti,le népotisme participe de la cultu-re du pouvoir.

La volonté du changementétait si forte qu’elle a entraîné lacommunauté internationale àmanifester de l’intérêt à l’égard dela population. Sans doute pour sedonner bonne conscience ou pourne pas être accusée de non assis-tance à peuple en danger. Les Haï -tiens ont mis fin à 5 ans d’immo-bilisme, de gabegie politique etpeut-être, qui sait. à la corruption.

Une fois encore, le peuple haï-tien a fait preuve de maturité enjouant la carte de la dernière chan-ce. Il a choisi un inconnu du mon -de de la politique pour ré sou dreles problèmes de ce pays. En lapersonne de M. Michel JosephMartelly. A-t-il fait le bon choix ?Est-il vraiment l’homme de la si -tuation ? L’avenir liu donnera rai -son ou non. À notre avis, ce der-nier doit faire preuve de bon senset d’intelligence pour réussir.

Voilà, plus d’un an au pouvoir,il n’y a pas de grands change-ments significatifs. Port-au-Prin -ce, la capitale du pays, ressembletoujours à un cimetière à ciel ou -vert, une poubelle, absence de po -li tique concrète de réhabilitationimmédiate. Comment peut-ondans ces conditions inviter des in -ves tisseurs étrangers, voire desHaïtiens à venir créer leurs entre-prises ?

Quand on sait que l’avenird’un pays en dépend, il est urgentde réagir pour consolider, confor-ter les entrepreneurs déjà installés,c’est-à-dire mettre en œuvre unepolitique d’emploi efficace, attrac-tive qui favorise l’investissementet l’embauche des jeunes. Et faire

tout ce qui est humainement pos-sible pour que les investisseurs,étrangers et haïtiens, viennent.Comme a dit le Premier ministrefrançais, M. Jean Marc Ayrault : «Le travail dans l’urgence n’est pasincompatible avec un travail defond »

La politique sécuritaire dugouvernement n’est pas au beaufixe, elle est presque inexistante,car les kidnappings vont bon train.On se demande quelques fois àquoi elle peut bien servir, laMINUSTAH, dans ce pays. Lors -qu’elle ne transmet pas à la popu-lation la bactérie vibro cholérae-elle est expectative des exactions «normal », elle vit aux frais de laprincesse. Là encore, l’urgenced’une politique sécuritaire sérieu-se, ferme et sans complaisance estnécessaire, pour enrayer ce fléauqui ronge ce pays depuis unequin zaine d’années.

Par ailleurs, pour la sérénité, laconfiance et la cohésion socialed’une population déjà abîmée, ilserait de bon aloi, la créationd’une défense nationale exclusi-vement haïtienne. Une armée deprofessionnels moderne et démo-cratique pour protéger le payscon tre les profiteurs, où qu’ilssoient, internes ou externes. Enfin,signifié le renvoi des forces onu-siennes. D’ailleurs, elles n’ontplus rien à faire sur le sol national.

Nous sommes convaincusqu’ un changement est possibledans ce pays. Haïti peut prétendreà son statut de perle des Antilles,redevenir le paradis des Caraïbes,à condition de mettre fin auxgâchis, à la corruption. De plus,s’attaquer au vrai problème destructure de l’État, sans l’exercicede pressions d’aucune sorte, maisdans le respect des lois et de laconstitution, de mettre un terme àun système politique économiqueet sociale archaïque qui de touteévidence rend notre pays dépen-dant de la communauté internatio-nale

Il ne suffit plus d’avoir labonne volonté, il faut plus quecela. Être déterminé à en finir avecles mauvaises pratiques. Ce n’estplus un jeu, on n’est plus sur unescène à faire le clown pour amuserla galerie. C’est très sérieux, ils’agit de notre pays : Haïti. On neconstruit pas l’avenir d’un payssans parler avec les acteurs poli-tiques, de la société civile et enco-re avec les chefs d’entreprises

Les remèdes pourun véritable change-ment en HaïtiUne bonne gouvernance ;

Une politique sécuritaire sansfaille pour rassurer ;

Une décentralisation dans lerespect des lois pour responsabili-ser les communes ;

Une politique d’emploi et deformation pour réconcilier l’Haï -tien avec le travail ;

Et enfin, une politique fiscaleaccompagnée de justice socialeafin que le budget du pays soit fi -nancé par ses soins.

En œuvrant ainsi pour unevraie politique économique, so -ciale et environnementale endo-gène, on deviendrait alors adulte,donc apte à prendre en main ledestin de notre pays et de réfléchirpar nous-mêmes de l’avenir quel’on veut donner à nos jeunes pouréviter leur fuite à l’étranger. En ef -fet, une bonne gestion des af fairesrappellera au chef de l’État et àson gouvernement que l’écono-mie et la croissance riment avec

l’investissement. D’où l’impor-tance de la réhabilitation des sitestouristiques du pays, surtout etencore Port-au-Prince, la capitale,une vitrine indispensable suscep-tible de faire revenir le tourisme etprobablement attirer d’éventuelsinvestisseurs

Sans une réactivité immédiateface aux difficultés présentes, leprésident de la république risqued’être victime du système, si cen’est déjà fait. On ne le lui souhai-te pas, mais si tel était le cas, ce quiaurait été dommage, il se compor-terait alors comme ces politiquesqui n’ont rien compris ou qui fontsemblant de ne rien comprendre àla situation plus que catastro-phique du pays.

D’ailleurs, comment peut-oncomprendre une situation qu’on aignorée depuis si longtemps ?Com ment peut-on aussi feindrede ne pas comprendre une situa-tion qu’on a délibérément instau-rée, autorisée, cultivée dans le seulbut de faire du business, et des’enrichir?

Face à des hommes politiquesinconscients, sans état d’âme, etqui mettent à l’abri à l’étrangerleurs familles, femmes et enfants,sans rien proposer pour sortir dece cauchemar cette population endétresse, il faut s’en méfier. Car,de tels individus sont prêts à toutpour conserver le statut quo etéventuellement empêcher toutchangement.

Maintenant il appartient auprésident de la république d’userde ses capacités morales, intellec-tuelles et de son habileté à conci-lier toutes les couches de la socié-té pour canaliser, transformer cetteénergie du changement en uneréalité concrète, palpable, pourdon ner une autre dimension ànotre pays. Autrement, la décep-tion serait grande, insurmontablepour ce peuple qui se cherche etsans doute perdrait toute confian-ce dans les hommes politiqueshaïtiens. Bien entendu, au risquede laisser la porte ouverte, non pasà une mise sous tutelle de la com-munauté internationale, commec’est déjà le cas, mais plutôt à uneprivation totale de notre indépen-dance et probablement à une ap -partenance américaine.

Alors, seule la conduite per-manente d’une politique volonta-riste, engagée de justice sociale etfondée sur la rigueur économiqueentraînera Haïti dans le concertdes États de droit. La démocratiedonnera, enfin, à ce pays l’ultimeoccasion de retrouver son âmedisparue, et aux Haïtiens leur di -gnité humaine et leur fierté natio-nale.

A présent, il faut éviter à lapopulation plus de soucis qu’il nepeut supporter. Si nos politiquesaiment ce pays, comme ils le pré-tendent, cette terre que nous ontléguée les ancêtres, qu’ils le prou-vent ! S’ils ont la nostalgie,comme vous et nous, de cetteHaïti « cette ravissante femmequ’on a connue dans le temps,qu’on aimait, qu’on aime encoreet dont on était fier ».qu’ils semettent dorénavant à son service.

Ils ne le feraient pas pour sedonner bonne conscience, maispour se faire pardonner de leurmauvaise gestion, de leur poli-tique égoïste et de leur cupidité.Mes sieurs, il est encore tant dechanger, de prendre vraimentconscience de la situation du pays.Et enfin de donner une chance àHaïti pour qu’un réel changementsoit possible.

5Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

AVIS AUX LECTEURS

Il est porté à la connaissance des lecteurs d’Haïti-Observateurque le coût aux kiosques du journal, dans la zone métropoli-taine (New York et ses cinq boroughs, New Jersey etConnecticut) reste inchangé, c’est-à-dire 1 $ (un dollar) lacopie. Aucune décision concernant une hausse du prix n’a étéprise ni annoncée. Les distributeurs dans les régions signaléesqui exigent 1,50 $ la copie n’ont aucune base légale pourchanger le prix du journal. Par conséquent, les lecteurs sontavisés qu’ils ne sont pas obligés de payer plus d’un dollar pourla copie. En cas de conflit avec des distributeurs récalcitrants,ils s’aviseront d’obtenir leur copie à d’autres kiosques où leprotocole établi est strictement observé.

La Direction.

Le changement en Haïti : Possible ou pas ?

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Miyami, Florid — Nouoblije fè yon ti kout pye nan vilMiyami, nan Florid, paske nou tegen pou n al rann kouzen nou yonvizit, paske kò l pat fin bon pandan2 semenn ki sot pase a. Bondye sibon, li fè m’sye gaya pou lapennpat vin layite kòl nan sen nou nanepòk sa a. Pandan ti moman noute pase ansanm nan Miyami a,nou chaje djakout nou tankouLegba nan enfòmasyon noujwenn ak deklarasyon kèk sitwa -yen ki reyèlman pa ta renmen peyinou rete nan pozisyon sal sa a.Peyi Dayiti nan tout sa ki reyèl-man pa bon pou li e pou noumenm tou kòm pitit li.

Anpil koze tonbe e tout mounap eseye entèprete yo nan jan payo. Gen moun ki kouri di yo genprèv nan men yo e lòt kan an aptann prèv yo tou. Tankou yo di nanlang nou : « Mennen koulèv lalekòl se youn, fè’l chita se younlòt ». Antouka, depi n pa mouri, nap founi je n ap gade yo e n aptande nouvèl tou. Nan lavi a, toutpriyè gen amèn e tout bagay genyon kòmansman e yon finismantou, kèlkeswa tan li dire a. Jodi anou tande yon sèl koze k’ap pale eki reyèlman fè evènman poumoman an, se lavi chè. Demen sepral yon lòt koze pou simaye lat-woublab e rann fou tout sa k pakonprann taktik malveyan yo fèkont tenten, si se pa yon pen y apdefann. Ayè se te doub epi tou tripnasyonalite ki te pran nan lari apou te fè moun konpran se te yonafè serye. Yon senatè nan nò peyia ki rele Moyiz Janchal ki li menmte fè tout moun kwè ke prezidanan pa sèlman gen doub nasyonali-te men li gen trip nasyonalite, sèta-di li gen nan li menm 3 nasyon kise Ayisyen, Italyen e Ameriken.Nan menm deklarasyon sila a, tegen anpil moun ki te pran nanpwason davril malgre mwa davrilla poko prèt pou rive. Se toujoupwason tout mwa ki layite kò linan peyi a paske senatè Moyiz papran bagay yo oserye. Gen anpilmoun ki nan pwòp sen li fè kon-

nen ke « nan manti e ke bonjou lipa laverite nan tout sikonstans ».Nan menm lojik la, gen moun kiopoze a m’sye fè moun kwè :« Moyiz se yon gwo dwoum yokonn mete kleren yo k ap woulesou mòn Pilbowo pou al tonbenan falèz. Epi tou, li se yon chalos-ka nan madigra. Se pou rezon sa a

ke gouvènman ap òganize plizyèmadigra pou m’sye kapab banbilee banboche tou, paske l pa genokipasyon pou l fè ».

Kòm anpil Ayisyen renmentout sòt rimè e yo menm kwè nantaye bo nèt, sitou lè youn pa ren-men lòt la, nou pa dwe kouri apvoye wòch san nou pa gen prèvnan men nou. Senatè a pa janmrive pwouve ke li gen dokimannan men li. Nou fèt pou tanna vannou aji. Pa bliye ke Senaté a parenmen prezidan an e li se younnan opozan fawouch gouvènmansila a. Bondye sèl ki konnen kotebagay sa a ap rive, paske nou nanyon tounan ki pral chavire bagayyo, kèlkeswa jan sa fini oubyenrezilta ki sòti a. Nou kwè sanmank si prezidan an ak tout minisli yo gen doub sitwayènte, yo dwejije dapre lalwa. Si toutfwa senatèa ta manti, li dwe jije tou devan jijnatirèl li san pwotestasyon, paskeakizasyon li pote a ekstrèmmangrav ke palmantè yo p<ap genanyen yo kapab di pou kontrekaredifamasyon an. Nou rive nankafou verite a kote pawòl anpilpral fini e ke yon lòt dimansyonpral pran nan gouvènans peyi a e

menm nan sosyete a. Nou menmkòm espektatè e obsèvatè ap swivtankou anpil lòt yo. Fòk nou pabliye ke akizasyon sa a gen plizyèmwa e ke senatè sila a pa jann rivefè nou kwè li te serye e bay veritea. Li kontante ap ogmante akiza-syon li yo san prèv e san fondman.Anpil moun rele l « moun fou ».

Peyi Dayiti nan yon lòt fazpou bagay yo kapab chanje e vrèvi a pral kòmanse apati rezilta kisòti a e se sa ki fè anpil moun di yopran nan mera tout bon vre. Nougen yon sijè la a ki brile e k’ap fèmachwè gonfle tou. Anpil pye apvoye nan yon sans oubyen yon lòt.Antouka, nou pou ryen nan kozesa a. Nou se senp obsèvatè. Se nanMiyami, anndan Florid la nou teye jou aprè midi sila a ke nou tegen chans ranmase koze sa yo pou

ou e nou te menm jije bon fè yonti tann avan nou te pibliye li. Pabliye, ti grenn je sa a toupatou nanlari, nan salon, dèyè pòt, sou plaj,e menm nan twou pòt ap obsèvesa k’ap pase pou enfòme. Nou pavle ajoute twòp ba gay paske nougen anpil koze nou te jwenn pouou. Sèlman n’ap fè yon ti kanpepou nou sa penmèt mesyedam yodi sa yo gen pou di a :

17 oktòb 1806–17 oktòb2012 : 206 zan chatimanak soufrans pèp ayisyenGladis, Toma, Kodyo, Irani akLewouj te tanmen pale pou yon-bon bout tan nan lakou lakay yo.Jan yo te fè a, sa sanble youn mèsak syon-degras yo te fè chante nanmemwa papa Desalin e yo te fèyon ti resepsyon ki te tounen yonpyès teyat. Chak aktè, aktris tejwen pawòl ki te soti nan kalbastèt yo pou yo te di jou samdi swasa a. Fòk nou ta di se yon bagay kite prepare deja. Mezanmi, genanpil moun k’ap fè jefò e ki toujougen peyi a sou kè yo. Nou pa vlefè yon entwodiksyon long pou-nsa rezève espas la pou yo.Irani : Se konsa : « Devan pòttounen dèyè kay ! »Toma : Bon, se pa sa ! E paIrani ap pèdi tèt li. Se kounnye anou fèk ap bay lodyans, epi Iranigen tan pèdi tèt li konsa !Mezanmi o, gen de bagay anbasyèl ble Bondye a ki se sèl Mèt eSeyè e ki gen tout pouvwa.Irani : Se sa-w konprann,Toma ! Irani ou wè la a, se yon «loko basiye tèt anplas ki p’ap baypiyay ti cheri ! »Lewouj : Kanta sa, manman,ou pa bezwen di-l. Ou se yon toulimen avèk 2 balèn k’ap klere,youn nan chak men w ! Moun kivle pwoche, sa ki rive yo se bagayki gade yo, paske Irani pa pran nanpresyon men. L ap met bon zouti.Kodyo : Se sa-m konnen, Iranise yon fanm vanyan tankouKatrin Flon, ki pa pote pantalètpou bèl twèl. L ap demaske yo.Gladis : Bagay mwen konnen,li gen fanm nan fanm li. Si fanmsa a te jwenn chans pou-l te dirijeAyiti, li t ap fè sa mesye yo pajanm fè. Eksperyans fanm sa a paanba pla pye-l, li nan kalbas tèt li.Tonnè kraze chen frèt ! li t ap fè

yon veritab chèf nan peyi Dayiti.Ou panse nou t ap pase 206 zankonsa san anyen pa janm reyali-ze? Non, se pa serye sa ! PeyiDayiti pa gen chans menm, paskedirijan yo enkonpetan e yo pa genanyen serye y ap regle pou kapabgenyen yon bon amelyorasyon.Toma : A Gladis, machè ! Annou serye nan koze nou. Ou sot fèyon sèman dwategòch ! Tonnè ap’ap janm kraze w, se chen an lapkraze.Gladis : Ou t’ap sib ? Se s’akfè mwen pa renmen wè w kote mye ! Fèy zòrèy ou toujou an twon-pèt pou kapte mesaj kòde, mesajbyen lwen. Ala ou menm sa,Toma.Irani : Se yon Sen Toma devanJezi Kri. Yon sen entèwonp k’apblo ke moun toupatou pou anyenpa janm regle. Pou gen repo avèkdemon, se rale kwa w devan li poul kouri ale. Se Toma pou yo ta relel, paske li toujou vle wè avan likwè, menm jan ak Sen Toma !Kodyo : Non, mezanmi, pa difrè m nan sa. Toma pa merite sa.Pito se mwen nou te di bagay sa a,paske l sanble m tout bon.Toma : Kodyo, mèsi frè-m,pou defans ou. Fòk nou fè yo kon-nen byen : « se sou pye mangochaje ak man go, yo voye wòch.Jouman pa janm bèl ! Se mazorabèt lèd ».Kodyo : Ki fè, ou vle di Toma: «Kite medam yo degaje kon-syans yo. Se chimè 206 zan sou-frans la ak chatiman k ap travèsekòf lestomak yo. Nou gen yonpwodwi ki rete anplas san bouje ».Lewouj : Nèg lakay anraje.Chak fwa nou pale de bann me -chan sa yo, mwen gen degou. Sebann malpwòpte sa yo ki mete nkote nou ye la a. Si lafoud te kapase pou detwi yo tout, mwen takontan yo elimine. Okenn jefò pajanm fèt pou retire peyi a nanpozisyon li ye la a. Aba tout apa-trid ! Viv Ayiti libere!Toma :Sò Magrit gen lontan lipa pote bon siwo. Peyi Dayiti nantout sak pa bon. Li sanble peyi saa fouti devan Bondye, paske serèy satan an k’ap manifeste poujan bagay yo ye. N ap kenbe yo.Irani : Se yon pichon kòryas yolage sou li depi 17 oktòb 1806, lèbann enkonsyan yo te asasine pa -pa nou Desalin, ki se fondatè peyisa a. Nou pa wè ke depi lè sa apeyi a ap pase tray. Se piyay Nègyo te bezwen pou yo te pwofite.Jodi a, nou gen yon pakèt nan sennou k’ap fè menm bagay lèd yo.

Sa parèt lèd devan je tout mounGladis : Ou pa manti, Irani.Bagay la lèd devan je tout mounn.Nou menm Ayisyen te dwe wontpou vye zak ki te fèt la. Se yongiyon ki anvayi peyi a. TousenLouvèti te travay mal nan toutmouvman ke l te fè. Eksperyans lipase mal nan nou ki eritye-l. Nousonje tout peripesi ak ma nèv kemsye pase e fè pou l te bay direk-syon pou libète nou ki tounen twalpye. Li rive jeneral peyi a sou toutmesye Franse yo. Nou pat dwebliye tout sakrifis zansèt nou yo tefè pou te retire noun nan mizè akdoulè san parèy nan limanite a.Nou mechan anpil pou se konsanou kite bagay lèd sa a.Toma : Enben, m’sye te yonFranse !Kodyo : Pa toutafè vre. Se yonNèg ki trè entèlijan ! Li fofile kò lpou l te sa pase ou byen rive koteki t’ap mete l pi prè libète a. BonAyisyen, li te jwe nan tout sanspou l rive kote li gen pou l ale a.Nou gen dwa di tout bon nansikonstans sa a ke : « Se sòt ki bay,enbesil ki pa pran ! » Men gason

kanson !Lewouj : Ou pa manti, Kodyo! Opinyon w la se lò ! Mwen pagen lajan pou m peye w. Men yonponyen men !Irani : Si m konprann byen,Kodyo, Tousen te yon pat tomat,paske se sèl pat toma ki bay koulè.Kodyo : Amèn, sè-m ! Nonsèlman sa, Tousen te gen yon obli-gasyon pou l te elibere nou tout. Gladis : M’sye te nan tout sòs.Malerezman jeneral Brinè, yonFranse, arete Tousen ! Li mete lnan yon bato ki te rele « Lakreyòl» pou l chanje Okap youn lòt batoyo te rele « Ewo » pou yo te men-nen l nan peyi Lafrans kote yomennen l nan yon fò ki te bati soutèt mòn Jira, kote ki fè frèt anpil.Tousen mouri pwatrinen nan fò saa, ki te rele « Fò-Dejou » nan cha-gren ak nan mizè.Irani : Istoryèn an ap simen bètsou nou la a. Ann aplodi pwofesèGladis Mayas !Gladys, Kodyo, irani, Toma :Bravo ! Bravo ! Li merite sa!Irani : Bravo, pwofesè Mayas !E pa nou tonbe ri. Sa m di a pa yonverite ! Nou gen lè pran yon sant !Èske-n pran yon sant ?Toma : Ki kesyon ou poze la a?Irani : Elèv la gen dwa pou-lpoze kesyon tou. W’ap gade m,Toma ! Ou gen lè sispèk, monchè.Ou deja konnen, mwen se kalbasgran dyòl, mwen pa sere kras !Antouka, mwen ka di chosèt To -ma santi mayas ! Pwofesè Mayas,se pou mete Toma deyò nan klasla. Nou prèeske endispoze la.Gladis : Pou ki sa ?Toma : Fè l di pou ki sa.Irani : Pwofesè Mayas kwak senon fanmi w tout bon, pye Tomapa lave depi lendi, li mete menmchosèt la.Gladis : Toma, se pou lavepye w chak jou. San sa m ap pèdinon m.Toma : Wi, pwofwesè. Toujougen yon sen entewonp nan toutbagay. Se sak fè Ayiti pa ka fè yonpa Nago, yon pa Kita ! Nou toujousou rans ! Nou prefere ap betizeolye nou regle bon bagay. Ou pawè tout dirijan nou yo gaga, yosan nanm pou regle bon bagay.Men yo tout gen aksyon nan vòlè.Lewouj : Yo nan dòmi menmaprè yo fin vòlè. Se yon peyi okipe! Se lòd pou yo pase mesye yo pouyo ekzekite ! Nou pa gen yon peyiki rele Ayiti, men youn koloni. Sefòt nou ki fè peyi a nan malpwòp-te sa a. Nap ekskize m pou samwen di a. Pafwa se pa fòt ou.Menm si w vle kontwole w, ousanti w endiye pou wè peyi a tou-nen pil fatra! Nou bezwen Nègtan kou Tousen, Desalin, Petyon,Kristòf, Kapwa, avèk tout lòt yo kite rive rache peyi a nan men kolonyo. Mwen konnen tout tan yo pamenm, men si yon jefò fèt, n’aprive repran kontwòl peyi n. Yonfèy dola vèt gen plis enpòtans kepeyi a. Revolisyon ap fèt kan-menm pou debarase n de tout vyemalpwòpte sa yo. Si se pou mmouri kounye a pou m defannpeyi sa a, mwen deja prepare. Jènyo tankou m dwe pran responsa-bilite yo pou n ranvèse vye bokitlòbèy ki an peche n fè yon pa ! Setoujou menm moun yo ki reparèt !Fòk sa chanje ! Jodi a gen Nèg kita dwe fè meya koulpa (mandepadon) pou mal yo fè peyi a. Menyo prefere ap fè figi di pou fè wèyo pa lakòz anyen. N’ap pran yoan senkyèm kanmenm.Irani : Ou di bèl pawòl,Lewouj. Manke volonte nan desi-zyon k’ap pran. Fòk ou pa di sa,Toma. Distraksyon ou wè nan tout

6 Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

KreyòlBagay yo pa fouti retekonsa nan je tout pititpeyi a ki konsyan

Ale nan paj 14

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7Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

Par Dan Albertini

Entre (). Pensons, quel est le sensréel de la victoire du troisièmedébat Obama/Romney qui a lieuen Floride ? La réponse peutparaî tre hasardeuse mais le jeuconcernait tellement le Canada deHarper alors qu’il se trouve outre

frontière. Outre frontière par rap-port aux Américains, mais aussiparce que la pensée rétrograde decet politicien se loge en dehors duCanada d’aujourd’hui. Sa pensées’assimile à une vieille Europemo narchiste du siècle 1750. Ilnous serait donc facile de l’inter-préter lundi soir comme un hom -me qui s’attendait à ce que le«Noir » s’écrase par devant le«Blanc ». Ce n’est pas ma formede lecture préférée, mais regardezautour de cet homme et vous com-prendrez mieux. C’est tout de mê -me curieux, parce que StephenHar per n’a réussi à faire du Ca -na da, avec toutes ces ressour cesdis ponibles, un grand pays àl’échelle des États Unis, de laGrande Bretagne. Le Londonienle verrait sûrement piètre politi-

cien. Fermons les ()

La France protocolairePourquoi arriver avec un nœud decravate alors que nous parlons dediplomatie conséquente et de coo -pération ? Loin de nous l’idée devou loir encenser un Nicolas Sar -kozy, mais lorsque cet ancien pré-

sident arriva à la tête de l’État fran-çais, il se fit mal mené par une cer-taine presse dite républicaine.L’affaire : le protocole chez la Rei -ne d’Angleterre. On lui reprochason ignorance sur le protocole enpesant sur son côté bling bling.Non pas parce que Monsieurdevrait tout savoir, mais parce quela France protocolaire n’étaitabsolument pas démunie. La cul-ture de la « Tie » (cravate en an -glais) ne vient pas de nous, mieux,la France l’a adoptée aussi. Onparlera du nœud simple ou halfWindsor similaire au Four inHand, de double ou full Windsoridentique au Double Simple, duPratt ou petit nœud, du nœud Ona -ssis, de cravate italienne, atlan-tique, etc. À chacun son style etc’est parfait au cœur même de

Paris. Karl Lagerfeld devait ensavoir quelque chose quand onl’entendit traiter François Hollan -de d’« imbécile », même s’il pré-tendit une erreur d’interprétationpar la suite. C’est là où intervientl’indice du déraillement du prési-dent François Hollande, un doubleWindsor mal épinglé, quand lagarde protocolaire de l’Elysée fait

preuve de plis, de pans et de pa na -che, auprès des drapeaux fran çais.Donc une photo autorisée. C’estce Double Windsor mal épinglé,rencontré au Sommet, qui croiraiten un élargissement de la coopéra-tion entre les deux pays. Sans pré-paration. Le président Martelly està ce point sans munition diploma-tique. Pour une simple poignée demain !

Pourquoi, encore pourquoiattirer l’attention sur ce qui paraîtbanal ? C’est un élargissementbancal. J’écrivais à l’occasion dudernier Sommet des Amériquesque le président Martelly cher-chait tant cette poignée de mainprésidentielle chez Obama com -me tableau de chasse. La maladiea été le prétexte pour expliciter ledésespoir comme étant une consé-

quence médicale de préférence. Sile président Obama voulait éviterSweet Miky, l’Amérique n’a pasnécessairement fermé ses portes à

la République. La secrétaired’Etat américaine au Home Secu -rity, Janet. Napolitano, annonçaitdernièrement, ce pourquoi nousavions pris la peine de soulignerle besoin de remercier le peupleaméricain, le renouvellement dustatut TPS en faveur des Haïtiensaux Etats Unis d’Amérique. Je l’aisouligné dans le cadre de l’articlesur l’avenir des grandes villes haï-tiennes et de leurs exécutifs. Cettesemaine on aura vu encore l’inau-guration du Parc industriel de Ca -ra col, en présence de la secrétaired’Etat Hilary Clinton et de sonmari, lui-même ancien présidentdes Etats Unis. Nous n’accorde-rons pas la « communion sans laconfesse » à ces derniers, mais lesévidences sont impaires aveccelles de la France.

Pourquoi une fois de plus allerplus loin ? Nous avions pris notede la récente déclaration du diplo-mate français en poste en Haïti,sur la nécessité de respecter lemandat du président élu en Haïti.Nous avons plutôt envie de direque : quand l’âne braie, il faut lefaire taire. Didier Lebret est le

représentant direct de ce « doubleWindsor » mal épinglé, en Haïti.Nous comprenons mal ce gesteinapproprié d’un coopérant, d’un

diplomate étranger dans les af -faires internes du pays hôte.

C’est tout de même curieux sil’on considère l’absence de prépa-ration diplomatique en ce sens, àmoins d’avoir eu peur d’affronterla honte en cas de recul du prési-dant mal épinglé. Oui, curieux,puisque c’est, une fois de plus,l’empreinte mal habile et avared’un Lamothe, en coopérationexterne, cette fois-ci, que l’onretrouve ici.

L’Europe et la France le sa -vent, Hollande ne possède pas lesmoyens de sa politique. Et pourquelle politique si elle existe. Cethomme a menti à son électorat, ilment encore à son pays et il men-tira sur l’avenir. Comment luiaccorder un minimum de créditpar rapport à Haïti ? Comment enfaire autant avec un Martellyauprès d’un Hollande ? Si Mar -telly était crédible, par exemple,pour le FNE, la communauté haï-tienne internationale aurait finan-cé directement ce fonds en faveurde notre avenir.

[email protected]

Martelly au Congo : Fausse coopération renforcée pour un double Windsor mal épinglé

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE

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Par Dan Albertini

Si vous rencontrez cette figure enpleine rue, ce sera le quidam par-fait. Ou, l’image du Black qui netraîne plus sur les trottoirs, auxEtats Unis. Ni de l’Arabe soumisau nom de l’Islam. C’est aussi unenouvelle forme de révolution qui

n’épargne personne. Ce n’est toutde même pas un acteur de cinémaqui sera identifié au poil, elles sontnouvelles. C’est un geste, un sym-bole, un mot ou l’association d’ungroupe de mots. Par exemple, ausiècle dernier pour ce cas-ci :

l’Assassinat d’Aldo Moro. Je mesuis ainsi arrêté sur six imagesrécentes pour analyser derrièrel’image.

L’image et derrière l’imageL’image ne vient pas de notreappareil photo, je les ai trouvées.Sur le site du Washington Post lasemaine dernière, sur New YorkTi mes, sur Le Monde et surLibération. Elle est forte, elle parled’elle-même. Le titre et les com-mentaires qui l’accompagnaientfont l’actualité, en effet, mais ilssont d’un contenu cinématogra-phique.

Je n’ai mis aucune hiérarchiedans l’étalage des cinq imageschoisies. Cependant, la sixièmeimage cacherait un message der-rière l’image.

« The Curious Case of BenjaminButton»Je dois avouer ne pas avoir encorevisionné le film en question. Est-ce un drame qui s’annonce avecl’affiche, car la proportion du per-sonnage réclame une attention ex -clusive. Pourquoi alors cette dou -ble détente quand la fille n’estcitée spécifiquement dans le titre ?

La hiérarchisation n’estdonc respectée. Rien à voir avec lechromatisme non plus.

La deuxième image est uneffet référentiel du moteur derecherches par les code « Ben -jamin Button ». Elle vient d’unescène dans le film, et met toujoursen évidence les deux personnages

de l’affiche, dans une complicitéd’amour érotique. L’image est«cou leur pastel », ce qui sousentend une douce passion qui nes’arrête pas à la sexualité, commedans la passion débordante dufilm Relation Dangereuse (c’étaitune femme). Le titre évoque cer-tainement quelque chose de parti-

culier.Ce sont définitivement deux

images qui vous parlent différem-ment pour un même film. Y a-t-ilune image qui draine l’autre, ousont-elles complémentaires, vont-elles s’affronter dans l’imaginairedes cinéphiles ? Ce sont toutes desinterrogations susceptibles devous toucher personnellement.

Manifestation au Liban d’aprèsle quo tidien Libé rationCette image est du siècle dernier etmême plus loin dans les années1800, même si je l’ai modifiée enéloignant le fond par une décolo-ration réalisée par AdobePhotoshop. Rien à voir avec laviolation du droit d’auteur.

Les révolutions américaine, etplus loin en arrière, française, ontdéjà offert le symbole du drapeaude la victoire ou de la révolte.Cependant, sur la route du Liban,la question se pose ainsi : qui irachercher une victoire libanaisequand ce pays est sous domina-tion, d’une part, et d’autre part, àmoins que le « Printemps Arabe »lui en fasse un cadeau auprès descinéastes européens d’un cinémaalternatif.

Lance Armstrongd’après le quotidienfrançais Le MondeC’est une image de 2004 quis’adapte, en effet, à un « Frontpage » à grand tirage, avec son

effet chromatique agressif où ladomination du jaune transporte unvibrant message que symbolise lemaillot jaune du cyclisme. Elletrouvera son bonheur sur un pos-ter d’événement aussi. Elle ne s’yprêtera pas du tout pour uneaffiche de cinéma, en raison de

l’apparence d’une fissure labialequi ne s’assimile avec l’imaged’un champion. Cette image seperd définitivement aussi avec laconclusion des « Scandales Arm -strong ». Qui ira projeter l’imaged’un champion déchu ! Oups, laFrance pour entraver celle del’Amérique forte.

La première considérationnous renvoie au montage Obama/Romney/Armstrong pour diredéfinitivement que l’image deLance Armstrong est ruinée pourle cinéma. Et, suspicieuse, pour lecyclisme et pour le sport en géné-ral.

Une telle image drainera ceteffet inconséquent au cinéma. Il ya fort à parier que l’application dere connaissance faciale du moteurde recherches de Google en révè-lera plus long sous peu.

US MarineInstructor Portrait,d’après le quoti-dien américainWashington PostL’image est puissante, elle existedéjà, elle est dans les films commesur certaines affiches officielles.Cependant, la nouvelle réalitéaméricaine l’exige de plus en plus.Mieux, elle sera miraculeuse dansune bande annonce si le présidentObama est reconduit à la MaisonBlanche, en novembre prochain.C’est l’image la plus puissante dusextet. Spécifiquement elle ne faitpas encore partie du cinéma, maisque celui-ci la récupèrera à posté-riori.

Si c’est une image quel’Amérique exploitera, c’est parcontre une image que l’Allema -gne se refusera et curieusement,une image interdite de plus en plusen Haïti aussi. Le seul militaireque créditait une telle posturecomme modèle était l’anciencolo nel Rebu du corps des Léo -pards. Il est malheureusementd’un monde au passé interdit.Même pour le cinéma.

L’index de deux can-didats américains àla présidenceCette image ne sera pas analyséepour son chromatisme puisque lefond obéit à un contexte précis.C’est la puissante Amérique étoi-lée avec ses couleurs officielles,dans un courant électoral. Point.La hiérarchie des éléments consti-tuants est-elle par contre conjonc-turelle ou historique ? Si elle s’yprête à un suivi post électoral,c’est-à-dire à une victoire du can-didat Barack Obama, elle se lirarelativement normale puisque samain domine. Ce qui enlève carré-ment le caractère égalitaire tout ensuggérant une certaine récupéra-tion. Discrimination positive enlangage politique. Mais, heureuse-ment, car, plus bas, elle suggère-rait définitivement, en ce jourmême, la défaite du présidentObama.

Ce qui serait dommage puis -que cette image spécifique n‘estencore sur la route du cinéma pourinstruire objectivement. Elle meramène vers celle du montageObama/Romney/Armstrong qui,malgré le positionnement antago-nique, propose la même hauteurdes deux adversaires. Surtout,

l’Amérique a spécifiquement en -voyé, comme on le dit ici, pourfaire un anglicisme, « the tallestguy » à la Maison Blanche.

En résumé, cette image risquede se perdre conséquemment auxrésultats des prochaines électionsdu 6 novembre, car si Romneygagne, son index sera plus incisifmais projettera une Amériquerevendicative et non dominatricetelle que le suggère la penséeRom ney. Avec Obama, elle seravindicative et, ce n’est pas la pen-sée américaine véhiculée mêmepar le président Obama.

Le montage ObamaRomney ArmstrongL’image Obama Romney existedéjà dans le cinéma autant dans lepattern américain, que celle del’instructeur Marine plus hautcitée. Vous aviez probablement vuça avec Will Smith. Cette imageest du quotidien américain NewYorkTimes. Elle résistera autemps. Si elle symbolise l’opposi-tion, elle revêt aussi une imaged’arrière garde. Elle est dans lefonctionnalisme américain.

Lance Armstrong plus bas estune photo « vicieuse » qui ne verrajour dans son intégralité à cause dela main à gauche qui lui enlève laforce de la réflexion pure avec unindice qui ne lui appartient paspour le cinéma, sauf dans unescène, mais qui ne sera primaire.La montre n’as d’autre référencecontextuelle que le temps d’arrêtpour Lance Armstrong. C’est, parcontre une, image « Frontpage »pour un tabloïde.

C’est même en fait une revan -

che du quotidien français Libéra -tion sur l’Amérique. Aga cé, aprèsun septennat de domination sur lesdeux roues en France même,Libération aurait pensé avoir libé-ré le mental français d’une longuedéfaite.

La juxtaposition des imagesassociées est nôtre, par contre. Ellerevêt d’un caractère spécial pourun message contextuel datant dudernier débat présidentiel entre leprésident Obama et le gouverneurRomney, lundi soir. Les spécia-listes en psychosociologie de lacommunication doivent en savoirlong sur ce genre d’images véhi-culés à travers les années du ciné-ma. Aujourd’hui, je dirais quec’est la revanche du « jet d’ail ».Devinez !

La référence en conclusionLa référence de cette image duMarine instructeur me chatouilleévidemment. Elle est malgré toutcelle d’un instructeur d’une ma -chine à tuer avec permission offi-cielle et internationale. Elle con -vainc mais peut effrayer commepeut rendre confiant, c’est selon.Quelle est l’image cinématogra -phique du soldat haïtien ? Pas deréponse disponible, nous l’avonsperdue cette référence par notrefaute. Et, un cinéma haïtien netrou vera jamais ce filon à ex -ploiter sinon devrions-nous em -prunter, fut-ce même que ce«Marine » soit de naissance haïti-enne. C’est la plus forte que j’aitrouvée.

Merci d’y croire [email protected]

8 Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

SUR LA ROUTE DU CINEMACes images puissantes qui parlent —Une considération Cinématographique,adaptée à la réalité d’un nouveau sièclemettant en vedette une figure anonyme

Dan Albertini

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Par Roch Alfred KiKi(BÉnin)

La France et l’Afrique entre-tiennent des relations de vieillesdates. Ces relations aussi obs-cures et inimaginables qu’ellessoient le plus souvent ne sontjamais appréhendées par lecommun des mortels. Ce quisuscite des questionnements.

François Hollande, présidentd’une France résolument enga-gée dans les reformes avec sespartenaires, veut écrire unenouvelle page de l’histoire.

L’initiative est louable et lacommunauté internationale sedemande jusqu’à quel pointl’actuel président français veutaller dans le sens du change-ment.

Le trio France 24,TV5 Monde et RFILes journalistes de ces troischaînes ont accordé une inter-view au président français, cevendredi 12 octobre 2012.C’est une occasion pour Fran -çois Hollande d’accoucher savérité et de confirmer sa visionpolitique à l’égard de l’Afrique.

Une nouvelle donne sem bleêtre introduite dans la fa meu serelation « Francafri que ». Finiravec du sensationnel qui àlong temps caractérisé la rela-tion « Francafrique » apparaît

comme une action qui s’impo-se à l’actuel président français.Et à cette fin, M. Hollande aavancé les allégations sui-vantes lors de l’interview :

« Les temps ont changé. LaFrance est maintenant à la foisdésireuse de respecter ses in -ter locuteurs et en même tempsde leur dire la vérité ». Il devaitajouter : « C’est une nouvellepo litique qui est en train de sedéfinir. Nous avons du respect,nous avons de la considération,mais en même temps on se ditles choses ».

Se dire les choses apparaîtici comme s’armer de couragepour dire que c’est mauvaislorsque c’est réellement mau-vais. A titre d’illustration, évo-quons la volonté manifeste et lecourage notoire du présidentfrançais par lequel il dénonceles actes anti-démocratiquesqui prévalent au Congo démo-cratique. En juillet 2007, Nico -las Sarkozy, dans la capitale

sénégalaise, prononçait un dis-cours controversé que FrançoisHollande n’entend pas venircorriger. « L’homme africainn’est pas assez entré dansl’His toire », déclarait l’ancienlocataire de l’Élysée, provo-quant une polémique sur leregard porté par la France sur lecontinent et ses anciennes colo-nies. C’était une insulte à l’in-telligentsia africaine. CetteAfrique, qui a contribué et, jus-qu’à ce jour, contribue énormé-ment à la construction de laFrance, ne pourrait être réduiteà ce point. Les dommages cau-sés devraient être réparés. MaisHollande n’envisage pas defaire un discours de réparationou d’excuses.

Regardant le SénégalAu Sénégal, François Hollandes’insurge contre une politiquecontroversée de son prédéces-seur en affirmant : « Je ne vienspas pour faire un discours poureffacer un précédent ou pourréparer des erreurs de quel-qu’un. Je viens pour écrire unenouvelle page de l’histoire. Jeviens pour signifier qu’il esttemps qu’un regard nouveausoit porté sur l’Afrique, car elleest le continent de la croissan-ce».

Le chef d’État françaisdevait ajouter : « Faire avancerles dossiers du continent afri-cain en définissant une nouvel-le politique basée sur la trans-parence et le respect ». Voilà

autant de choses qui préoccu-pent le président français. MaisHollande ne manque pas departager avec ces autoritéssénégalaises la position de laFrance par rapport à la guerreau Mali. Le Mali était égale-ment donc au cœur des sujetsabordés.

Concernant le Mali Autrefois, nous avons, dansl’un de nos précédents articlessur le Mali, posé la question desavoir : Quelle formule pour sau-ver le Mali de cette tragédie ? M.Hollande, président de la Ré pu -blique française, semble trou-ver la réponse. Mais nousdemeurons réticents, car nousnous demandions si elle est lameilleure ?

François Hollande n’entendfaire aucune négociation avecdes mouvements terroristes.Démocrate qu’il est et fidèleaux valeurs nobles qu’il pré-tend partager, il refuse toutediscussion avec AKMI et lesautres formes d’organisationter roristes présentes dans lenord du Mali. Pour lui, ceuxqui détruisent des monuments,jusque-là considérés commepatrimoines de l’humanité,sont des ennemis à combattre.Et pour cela il est porteur d’unprojet de vote de résolutions surle Mali au Conseil de sécuritéde l’ONU. Il souhaite que l’or-ganisme mondial autorise envotant pour une interventionmilitaire dans le nord du Mali.Il précise qu’il ne s’agit paspour la France de mettre en pla -ce cette force, car la son paysn’enverra aucune force militai-re ou des hommes pour com-battre les terroristes, mais elleapportera un appui logistique.Il revient à la CEDEAO dedéfinir la stratégie de guerrenécessaire pour que l’opérationconnaisse du succès.

Le débat était égalementporté sur la vie des otages fran-çais. Et pour Hollande, leur vien’est en aucun cas menacée. Ilse permet également de rappe-ler aux terroristes du Mali sep-tentrional les deux devoirsaux quels ils doivent s’attacher.

Le premier consiste à relâ-cher les otages français et lesecond à libérer le Mali. Pourlui, ces décisions prises ne posi-tionne pas la France dans lacible des terroristes occupant lenord du Mali, mais aussi ceuxd’ailleurs.

À la Républiquedémocratique duCongo An village de la francophonie,s’est tenu, le samedi 13 octobre2012, le XIVe sommet de lafrancophonie, dans la capitalede la République démocratiquedu Congo (RDC). Lors de cesommet, François Hollande adit la vérité de la démocratie etnon celle de la France. Il ditrêver d’une nouvelle Afrique,une Afrique épanouie et ambi-tieuse et non une Afrique éter-nellement engagée dans lesguerres et fomentant des coupsd’État.

La République démocra-

tique du Congo, au regard de lacommunauté internationale, vitune situation inacceptable surle plan des droits de l’homme.Les scènes atroces qui se pro-duisent dans ce pays écœurentle président français. « Lasituation de ce pays est tout àfait inacceptable sur le plan desdroits de la démocratie et de lareconnaissance de l’opposi-tion, », fait-il remarquer.

Ce regard porté parl’Hexagone sur la RDC amènele clan de Kabila à dire que lechef de l’État français est sousinformé. Mais l’opposition, parl’organe de son chef de file,Etienne Tshisekedi, félicite lecourage de Hollande. Pouravoir surtout reconnu qu’auCongo les droits de l’homme etde l’opposition ne sont pas res-pectés.

La rue et le dis-cours de FrançoisHollande Généralement, le discours deHollande ne semble pas con -

vain cre les habitants de Kin -shasa, qui déclarent être abreu-vés de trop de discours et qu’ilest temps de passer aux actes.Les propos du président fran-çais n’ont pas suscité de pas-sion au Village de la francopho-nie. L’un de nos envoyés spé-ciaux sur place a pris le poulsdes Congolais à propos de cesommet. Il dit observer d’abordun désintéressement total desCongolais à l’égard de cet évé-nement, qui laisse quasiment

indifférent l’homme de la rue,dont le souci est ailleurs. Car,pensent-ils, les discours le plussouvent ne changent rien.

En effet, raisonne l’hom-me de la rue : « Il a annoncé lafin de la Françafrique, commeson prédécesseur, d’ailleurs.Les mots sont justes mais leplus important, ce sont les ac -tes ». Un résident de Kin shasafait remarquer :. « C’est un dis-

cours fantastique, pense Clé -ment, chauffeur, il a dit de bel -les choses sur notre avenir. ».Taylor, un commerçant opinedans le même sens lorsqu’il dit:« François Hollande a essayéd’améliorer les relations entrel’Afrique et la France, c’esttrès bien ». Joël, un inspecteurde l’enseignement primaire lâ -che : « C’est toujours pareil :«Les présidents occidentauxaf firment nous respecter, vou-loir notre bien, nous tendre unemain fraternelle et franche…mais rien ne change vraimentpour nous. Cela sera-t-il diffé-rent aujourd’hui ? Je l’espère

pour nous ».Manifestement, en cette

fin d’après-midi kinoise, le dis-cours de François Hollandeadressé à l’Afrique est passétotalement inaperçu dans cevillage africain dédié tout entierà la francophonie. Le vœu detous est que cette volonté s’ac-compagne d’actes réels pourvéritablement changer la donneen Afrique.

[email protected]

9Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

Roch Alfred Kiki

La refondation des relations « Francafrique » par François Hollande.

François HOLLANDE

Joesph Kabila

Etienne Tshisekedi

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AAu moment où les mani-festations de rue semul tiplient à travers lepays, charriant une lon -gue liste de revendica-

tions, le président haïtien prend uneattitude de batailleur, laissant, enco-re une fois, le leadership à SweetMickey. En affichant son refus detrouver une solution négociée à lacrise née de la formation d’unconseil électoral permanent illégiti-me formée en dehors de la Cons -titution, il donne l’impression dejeter le gant à ceux opposés au CEPfait sur mesure. Dans sa maladres-se, Michel Martelly consolide l’op-position à son gouvernement, dé -sor mais solidement liée aux sec-teurs mobilisés contre la tenue desprochaines élections sous la houlet-te d’un organisme électoral totale-ment dévoué à la cause du Palaisnational.

Sans l’ombre d’un doute, lespartis politiques et les entités natio-nales ont décrété la guerre ouverteau président Martelly. Ils lui repro-chent la manière cavalière et illéga-le dont il a formé le conseil électo-ral appelé à organiser et à gérer leprochain scrutin. Car il est néces-saire — voire déjà trop tard — dere nouveler le tiers du Sénat, élireles cartels municipaux et les délé-gués communaux. Certes, ilsavaient rallié les manifestants dé -nonçant actuellement la vie chère,le chômage, la faim, la corruptionde la famille présidentielle, lesdétournements de fonds par la pré-sidence ainsi que le gaspillage dedeniers public. Si les challengers duCEP décrié étaient attirés dans lesmanifestations par solidarité con -joncturelle, tout en souhaitant uneinvitation concrète de la présidenceà la table des négociations, la der-nière déclaration du présidentMartelly concernant les élections acertainement eu l’effet d’un claque-ment de la porte. C’est donc lesignal qu’il n’était plus souhaitableni nécessaire de trouver une solu-tion négociée et consensuelle à lacrise que constitue le conseil élec-toral mal formé.

Le chef de l’État haïtien a saisil’occasion de la commémoration du206e anniversaire de l’assassinat del’empereur Jean-Jacques Dessali -nes, fondateur de la nation haïtien-ne, pour dénoncer avec véhémenceles manifestations de rue organiséescontre son gouvernement, imputantaux meneurs la volonté de « désta-biliser » son administration et del’« empêcher d’atteindre mes ob -jec tifs ». Il devait, par la même oc -casion, réaffirmer sa volonté demaintenir en place son CEP contes-té.

En effet, lors de son allocutionde circonstance, à Marchand-Des -salines, l’ancienne capitale impé-riale d’Haïti, le chef de l’État acom me lancé une déclaration deguerre à ceux qu’il assimile à l’op-position. Il a souligné : « Fini letemps des grands discours, des

mensonges et des manipulations.L’heure est à l’action ». Continuantsur sa lancée, il a précisé : « LeCon seil électoral permanent estformé définitivement ».

Cette position énoncée par Mi -chel Martelly contraste avec l’opi-nion émise par le chef de file de lamajorité parlementaire présidentielrécemment créé de concert avec leprésident Martelly et un grouped’environ 64 députés réu nion pourune retraite parlementaire, au ClubIndigo, sur la côte des Arcadins, aunord de capitale. Tout en dénonçantles manifestations fusant de toutesparts, et réclamant le départ du chefde l’État, le député Tolbert Alexis, aaccusé les promoteurs de celles-cide faire fi de la démocratie en exi-geant le départ prématuré du prési-dent. Il pense, dit-il, que « les vraisdémocrates doivent respecter lemandat de 5 ans d’un présidentélu».

Par contre, dans le même temps,M. Alexis a exhorté le présidentMar telly et le Premier ministreLau rent Salvador Lamothe, à initierune « politique d’ouverture », sug-gérant à l’équipe gouvernementaled’œuvrer « pour l’intégration decertains partis politiques de l’oppo-sition dans le cabinet ministériel ».Même avertissement venu du prési-dent du Sénat, Dieuseul SimonDesras, qui exhorte le chef de l’État« à reprendre le dialogue avec leslégislateurs afin de trouver un con -sensus autour de la tenue des élec-tions ». Il attire l’attention del’Exécutif sur les dangers d’instabi-lité politique qui persiste à la faveurdu non respect des échéances élec-torales.

Pour sa part, le président de laChambre des députés, LevaillantLouis-Jeune, pense que la crisecréée séparément par la désignationde trois nouveaux représentants duConseil supérieur de la police judi-ciaire (CSPJ) au Conseil électoralbancal complique encore les cho -ses. Se faisant l’écho de larges sec-teurs du pays, M. Louis-Jeune pen -se qu’à cette solution bouche-trou,d’ailleurs tard venu, offerte par leCSPJ, faudrait se substituer le ren-voi pur et simple des représentantsde l’Exécutif au sein du CEP dontcertains choix ont été contestés.

Toutefois, la dernière déclara-tion de M. Martelly relative à la for-mation du CEP témoigne de sa vo -lonté de continuer à user de moyensdilatoires et à prolonger, à des finsinavouées, le processus de mise surpied d’un conseil électoral de con -sen sus. En clair, il s’imagine qu’ -une telle stratégie conforte admira-blement bien sa politique consistantà boucler sans encombre son quin-quennat, sans se faire trop de soucisdes conditions de vie des couchesdéfavorisées du pays. Voilà pour-quoi là où d’autres voient des crisesà conjurer sans délai, le présidentdu pays trouve une nouvelle occa-sion de narguer ses adversaires.Aus si, pendant que perdurent les

difficultés de la nation, passe-t-il leplus clair de son temps à accomplirles tâches qu’il estime confortablesà ses desseins politiques. Invaria -ble ment, il privilégie toujours sesvoyages à l’étranger à la résolutiondes conflits susceptibles de plongerle pays dans l’anar chie. Témoins :lors de la crise née de l’arrestationsuivie d’emprisonnement d’un par-lementaire en fonction, il s’envolavers Miami où il passa plus d’unesemaine; au fort du tollé occasionnépar la question de la double natio-nalité du président de la Républiqueet de plusieurs de ses ministres, il seretrouva à l’étranger; récemmenten core, quand les manifestations semultiplient à l’échelle nationale, ilentreprit un voyage en Afrique.

En clair, la gestion des crises encascade par le président Martellyexpose son mépris de ceux opposésà sa politique et met en évidence sadétermination à laisser pourrir lasituation, tout en évoquant les pri-vilèges de l’Exécutif, à ses yeuxsupérieurs à l’autorité des autres

pouvoirs pour verser dans l’arbi-traire. Du même coup, il écarted’un revers de main les justesrevendications populaires, que luiet ses proches assimilent à des«mercenaires ».

Persister à faire la sourde oreillependant que les citoyens mécon-tents descendent dans la rue ennombre de plus en plus croissanttémoigne de l’ignorance de la pré-sente réalité et menace de faire bas-culer le pays dans l’anarchie. Si leprésident Martelly continue d’affi-cher son mépris de la contestationgrandissante et laisse se déchaînerla colère qui gronde, sans engagerdes négociations susceptibles d’ap-porter « la paix dans la tête et dansles ventres », il court le risque decompromettre ce qui reste de sonquinquennat. Le sens des rèalitésim pose des mesures exception-nelles, que le chef de l’État doit ap -pliquer immédiatement, s’il tient àapaiser la nation majoritairementaux antipodes de la politique gou-vernementale.

10 Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

ÉDITORIAL

Michel Marthelly persiste à privilégier laconfrontation dans cette conjoncture de crises

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

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WWhile street protestsmultiply across thecountry, carrying along list of de -mands, the Hai tian

president takes a fighting posture,leaving, once again, the leadershipof the country to Sweet Mickey.Displaying his refusal to find anegotiated solution to the crisisresulting from the formation of anillegitimate permanent electoralcoun cil formed outside the Cons -titution, he gives the impression ofthrowing down the gauntlet to thoseopposed to the Interim ElectoralCouncil (French acronym CEP)-made to order. In his clumsiness,Michel Martelly helped consolidatethe opposition to his government,now firmly linked to sectors mobi-lized against the upcoming elec-tions under the supervision of anelectoral body totally devoted to thecause of the National Palace.

Without a doubt, political partiesand national entities have declaredwar to President Martelly. They ac -cuse the off-hand and illegal man-ner in which he formed the elec-toral council called to organize andmanage the next election. Becauseit’s necessary —if not too late — torenew one third of the Senate, alsoput in place new municipal cartelsand communal delegates. Certainly,these sectors rallied protestersdenoun cing current cost of living,unemployment, hunger, corruptionof the presidential family, embez-zlement by the Presidency andwaste of public funds. If chal-lengers of the criticized CEP weredrawn to the street protests in soli-darity, while hoping for a genuineinvitation to the negotiating tableby the Chief of State, the lateststatement on the elections made byPresident Martelly certainly had theeffect of slamming the door. Thus issignaling that it was no longer nei-ther desirable nor necessary to finda negotiated and consensual solu-tion to the crisis created by thewrongly formed Board of Election.

The Haitian leader seized theoccasion of the commemoration ofthe 206th anniversary of the assas-sination of Emperor Jean-JacquesDes salines, the founder of theHaitian nation, to denounce vehe-mently organized street demonstra-tions against his government, ac -cusing the ring-leaders of acting to“destabilize“ his administrationand prevent him “from reachingmy goals;“ while he reaffirmed hiscommitment to maintain intact hischallenged CEP.

Indeed, in his speech for the oc -ca sion, while in Marchand-Des sa li -nes, Haiti’s former imperial capital,the Head of State launched theequivalent of a declaration of warto those he sees as the opposition.He said: “The time for rhetoric,lies and manipulations is over.it’s time for action.” Following inthe same vein, he adds: “The

Permanent Electoral Council isformed for good.”

The position stated by MichelMartelly contrasts with the opinionex pressed by the leader of thePresidential parliamentary majorityrecently created together with Pre -sident Martelly and a group ofabout 64 members of the LowerHouse meeting for a Parliamentaryretreat at Club Indigo, on the Arca -dins coast, north of Port-au-Prince.While denouncing the de mons -trations breaking out all over thecountry calling for the resignationof the Head of State, Deputy AlexisTolbert accused demonstrators ofignoring democracy by demandingthe premature departure of the pres-ident. He believes, he says, that“true democrats must respect the5 year-mandate of an electedpresident.”

On the other hand, at the sametime, Mr. Alexis urged PresidentMar tel ly and Prime Minister Lau -rent Salvador Lamothe to initiate a“political opening“, suggesting thegovernment team to work “for theintegration of certain politicalpar ties of the opposition in thecabinet.” The same warning camefrom the President of the Senate,Simon Dieuseul Desras, urging theHead of State “to resume dialoguewith legislators to find a consen-sus on the election.” He drew theattention of the Executive of thedangers of political instabilitybeing caused by non-compliancewith the need to organize timelyelections.

For his part, the President of theChamber of Deputies, LevaillantLouis-Jeune, thinks the crisis creat-ed separately by the appointment ofthree new representatives of theHigher Council of the JudicialPolice to the decried ElectoralCoun cil further complicates things.Echoing large areas of the country,Mr. Louis-Jeune believes that thisstopgap solution, albeit late com-ing, offered by the Supreme Coun -cil, should be replaced outright bythe dismissal of all members of theCEP of which of which some choic-es have been challenged.

However, the last statementmade by Mr. Martelly about theCEP demonstrates his determina-tion to continue using delaying tac-tics and to extend, for unspokenreasons, the process of establishingan electoral board of consensus.Clearly, he thinks that such a strate-gy confirms admirably well his pol-icy aiming to fulfill safely his termin office, with little worry about theliving conditions of the underprivi-leged. Therefore, wherever otherssee crises to ward-off without de -lay, this Haitian president finds anew opportunity to taunt his oppo-nents. Also, while the difficulties ofthe nation endure, he spends muchof his time fulfilling the tasks thatmost comfortably fit his politicaldesigns. Invariably, Mr. Martelly

always prefers to take trips abroadinstead of resolving conflicts thatmay plunge the country into anar-chy. As testimonies to this, duringthe crisis arising from the arrest andsubsequent imprisonment of a seat-ing parliamentary, he flew to Miamiwhere he spent over a week; at theheight of the uproar caused by theissue of his dual nationality and thatof several of his ministers, Martellyfound himself abroad; again recent-ly, while demonstrations are hap-pening nationwide, he undertook atrip to Africa.

Clearly, the handling of massivecrises by President Martelly expos-es his contempt for those opposedto his policies and highlights hisdetermination to let the situationdeteriorate, while invoking theprivileges of the Executive, in hiseyes above the authority of theother branches of government, toact arbitrary. At the same time, he

brushes aside the just demands ofthe demonstrating populationswhich he and his family equate to“mercenaries“.

Continuing to pretend not tohear the disgruntled citizens takingmore and more to the streets bringsout the president’s growing igno-rance of the current reality, threat-ening to plunge the country intoanarchy. If President Martelly con-tinues to show his contempt for thegrowing protest and allows popularanger to unleash, failing to initiatenegotiations that could bring“peace in the head and in thestomachs,“ he runs the risk of com-promising the remainder of his fiveyear term. A good sense of realityrequires that exceptional measuresbe taken and implemented immedi-ately by the Head of State, if hecares to appease the nation largelyat odds with the policy of his gov-ernment.

11Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

EDITORIAL

Michel Marthelly continues to favorconfrontation in this crisis situation

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

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ViCToRioUS ATTiTUDE

o.S. MARDEn Presented by irlène Augustin-Whiteman(Continued)

Love purifies, raises, regenerates I do not believe that there is one human being, so depraved,so vile, so bad, that one cannot bring back by love, kind-ness, patien ce. More than one man was held back fromcommitting a criminal action by the thought that someoneloved him, believed in him, trusted in him. “If your sins arelike crimson, they will become as white as snow, if they arered like purple, they will become as wool.” (Isa 1: 18)Love purifies, raises, regenerates. It puts on the face a lightwhich is not of this earth.

The way of love In the remarkable comedy entitled: ‘The Passage,’

(produced by German writer August von Kotzebue in1802; first English publication by Benjamin Thompson in1820) we have a striking illustration of the quiet and sub-tle force of love. Those who have read or seen this play willremember how, in response to an ad in a London newspa-per: “Room for rent on the third floor, facing the back-yard,” a remarkable man, who was called “the Stran ger”,came along. He rented this room, and was in a boardinghouse filled with people of doubtful morality, petty thieves,gamblers, people having led a loose life, all kinds of suspi-cious, heinous men and women. They did all kinds ofunderhanded actions. One of the women filched even can-dles.

Each one tried to mislead the others and was misled inreturn. The landlady was of the same character as her ten-ants. She robbed them, and they robbed her too. She putwater in the milk and adulterated the food, then, to preventthat it be stolen, put it under lock and key. The very pres-ence of the Stranger seemed to condemn the habits of theboarders and the hostess. They started by making fun ofhim and turned him in derision. But he did not pay atten-tion to them. On the contrary, he returned benevolence forill will, love for hatred, and a pleasant smile was the onlyresponse to their sarcastic remarks and their malevolentinsinuations. Gradually, as he knew them better, he startedto speak to them about themselves, to emphasize theirgood qualities, to show them which capacities they had forcertain work, and the beautiful things they could achieve.To one of the young people, who had made fun of him, hesaid that he had a beautiful artistic temperament, and thatthere was in him the fabric of a great artist. To another, herevealed musical faculties, and so on with each member ofthe discordant group, until finally each one was under thecharm of his love and kindness.

The little maidservant who did everything, who wasconstantly reminded that she had done jail time, workedovertime, and while being told she would amount to noth-ing, became, under the influence of the Stranger, a younghonorable person with self-esteem. The landlady, whohitherto had treated this girl like a slave, started to supporther and give her time off for activity and relaxation whileshe herself did the work.

A husband and wife, who had lived like cat and dog,saw harmony restored in their household. All the boarders,even those who had been most brutal and most egotisticalchanged gradually, and became attentive, kind and benev-olent towards one another. The whole atmosphere of thehouse was changed. The Stranger, by helping each manand woman to recognize their divine being, had truly trans-formed them.

Thus acted a simple, quiet man, who loved his neigh-bor and who found his greatest joy in loving others, in theexample and in the spirit of Christ. Love, by discoveringin all these poor wretches the possibilities that they con-tained, transformed them. That is the way of love.

Love softens Love tames the fiercest animals. How quickly their wild,ferocious expression is replaced by a milder, softer lookunder the benevolent treatment of someone who lovesthem and who regards them as Saint Francis of Assisiregarded “his little dumb brothers and sisters.” Is there inNature a more beautiful illustration of the influence of loveand good treatment, than the transformation of the wildwolf into our favorite dog? Notice the gentle expression ofa cow or a horse treated with softness; such animals wouldnot cause more evil to a child than we would ourselves. Welove them and rely on them, and they love us and trust inus in return. Love begets love. (To be continued)

Victorious Attitude© http://www.club-positive.com/ for update and presen-tation. All rights reserved.

next week:Love expects nothing in return; Love, true love is neverlost;The Master’s commandment.

ATiTiD Ki PoTE ViKTWA

o. S. MARDEnPrezante pa irlène Augustin Whiteman(nap kontinye)

Lanmou pirifye, elve, rejenere Mwen pa kwè gen yon moun, ki si plen vis, si ba, tèl-man pa bon, ke yo pa ka ramne’l, fè’l chanje avèk lan-mou, bonte ak pasyans. Dèfwa yon nonm reflechi e pakomèt yon zak kriminèl paske gen yon moun ki ren-men’l, kwè nan li, oubyen fè’l konfyans. « Menm sipeche’w koulè wouj vif, yo va vini blan kou lanèj, menmsi yo wouj san, yo va tounen blan tankou lenn mouton». (Izayi 1:18) Lanmou pirifye, elve, rejenere. Li metesou figi yon moun yon limyè ki pa vin de lemonn isiba.

Ki jan lanmou ajiNan bèl pyès teyat komik ki rele ‘Yon Pasaj,’ (1802, deekriven alman August von Kotzebue; premye pib-likasyon an angle pa Benjamin Thompson an 1820) nougen yon ilistrasyon frapan de fòs trankil e sibtil ke lan-mou egzèse sou moun. Saki te li oswa wè jwe pyès saa va sonje ki jan, an repons a yon anons nan yon jounalLond, an Angletè : « Pyès alwe nan twazyèm etaj, ak visou lakou », yon nonm ak klas ke, anvan lontan, mounyo vinn rele « Etranje », vinn parèt. Li lwe chanm-la, epili te jwenn tèt li nan yon pansyon ki te ranpli ak mounki gen moralite ba, ti vòlè, jwè daza, moun ki te fè toutkalite move kou nan lavi-a, tout kalite gason ak fanmsispèk e rayisab. Yo te konn komèt tout move zak louch.Youn nan medam yo te menm konn chipe bouji.

Tout moun, yonn t’ap chache twonpe lòt, ki te twon-pe yo an retou. Pwoprietè pansyon-a te menm kalite aklokatè li yo. Li te konn vòlè yo, e yo te vòlè’l tou menmjan an. Li te mete dlo nan lèt-la e bayo vye manje, melepitimi ak diri. Epi, pou anpeche yo kontinye vòlè li, likadnase tout bagay. Avèk senp prezans li sèlman,Etranje-a te sanble yon kondanasyon de pansyonè yoakpwopriyetè-a. Yo te kòmanse pase l nan rizib. Men lipat okipe’l de sa. Okontrè, li retounen bienveyans poumalveyans, lanmou pou hènn, e yon souri emab te sèlrepons li te bay remak ensiltan ak mo malveyan yo.Ofiramezi ke li vinn konnen yo pi byen, li kòmanse paleyo de yomenm, montre yo bon kalite yo, montre yo kikonpetans yo te genyen pou kèk travay, e bèl bagay yote kab akonpli. Te gen yon jenn gason ki te konn pasetan ap ri li; li di’l ke li te gen yon bèl tanperaman atistik,e li te tou sak pwomèt pou’l vin yon gran atis. Li di yonlòt li te gen kapasite pou mizik, e konsa ak chak manmgwoup devan-dèyè sa a, jiskaske, finalman, li chametout moun ak lanmou li ak bonte li.

Ti domestik-la, ki te gen tout responsabilite, e ke yote raple tout tan ke’l te fè yon tou prizon, ki te toujou twòchaje ak travay, pandan ke yo t’ap deklare ke li p’apjanm anyen, te rive, anba enfliyans Etranje a, vin yonjenn ti moun onorab, fyè de tèt li. Metrès pansyon a, kijiskalò, te trete li tankou yon esklav, kòmanse ankoura-je l epi ba l ti tan pou l soti al distrè l pandan ke limenmt’ap fè travay la.

Yon mari ak madanm ki te konn viv tankou chen akchat, vin gen amoni retabli nan menaj yo. Tout moun kite abite nan pansyon-an, menm moun ki te pi brital yoe pi egoyis yo, piti piti rive chanje e vin atantif, prevnane bon youn pou lòt. Atmosfè kay-la vin chanje konplèt-man. Etranje-a, nan ede chak gason ak chak fiy rekonètke li gen Bondye nan li, te vrèman transfòme yo.

Men ki jan’l te aji, yon moun senp, trankil, ki te ren-men pwochen li, e ki te jwenn pi gran jwa li nan renmenlòt tankou Kris ba’n egzanp. Se lanmou ki te dekouvritout posiblite malere sayo te gen nan yo e ki transfòmeyo. Se konsa lanmou aji.

Lanmou adousiLanmou donte bèt ki pi feròs ki kab genyen. Si yonmoun wè jan figi irite e sovaj yo ranplase pa yon eks-presyon pi dou anba bon tretman yon moun ki renmenyo ba yo e ki konsidere yo kou Sen Franswa Dasiz tekonsidere sa li te rele « frè ak sè m ki pa ka pale ». Eskegen nan lanati yon ilistrasyon pi bèl de enfliyans ke lan-mou ak bon tretman pote, ke transfòmasyon lou feròsan chen nou yo ke nou renmen tèlman ? (nou konprann,se lou ki, pandan dèsièk, transfòme an chen domestiknou yo). Remake ekspresyon dous yon vach oswa yoncheval ki trete ak dousè genyen; bèt sayo p’ap fè yontimoun plis mal ke nou ta ka fè. Nou renmen yo e fè yokonfyans, epi yo menm nan kapasite yo, renmen nou efè nou konfyans an retou. Renmen rele renmen.(A swiv)

Atitid Viktoryèz© http://www.club-positif.com/ pou enfòmasyon ak

prezantasyon. Tout dwat rezève.Semèn pwochèn nap kontinye ak :Lanmou pa tann anyen an retou; Lanmou vre pa pougranmesi; Kòmandman Mèt la.

1212 Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

L’ATTITUDE VICTORIEUSE

o.S. MARDEnPrésenté par irlène Augustin Whiteman(Suite)

L’amour purifie, élève, régénèreJe ne crois pas qu’il existe un seul être humain, si dépravé, si vil, simauvais, qu’on ne puisse ramener par l’amour, par la bonté, par lapatience. Plus d’un homme a été retenu de commettre une actioncriminelle par la pensée que quelqu’un l’aimait, croyait en lui, seconfiait en lui. « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils devien-dront blancs comme la neige, s’ils sont rouges comme la pourpre,ils deviendront comme la laine ». (Isa 1 : 18) L’amour purifie,élève, régénère. Il met sur le visage une lumière qui n’est point dece monde.

La manière d’agir de l’amourDans la remarquable comédie intitulée : Le Passage,’ (1802, del’écrivain allemand August von Kotzebue; première publicationanglaise par Benjamin Thompson datée de 1820) nous avons uneillustration frappante de la force silencieuse et subtile de l’amour.Ceux qui ont lu ou vu jouer cette pièce se souviendront comment,en réponse à une annonce insérée dans un journal de Londres : «Chambre à louer au troisième, avec vue sur la cour », un hommeremarquable, qui fut surnommé «L’Étranger » se présenta. Il louacette chambre, et se trouva dans une pension remplie de personnesde moralité douteuse, de petits voleurs, de joueurs, gens ayantmené la vie à grandes guides, toutes sortes d’hommes et defemmes suspects et haineux. Ils se livraient à toutes espèces debesognes peu recommandables. Une des femmes chipait mêmedes chandelles.

Chacun essayait de tromper les autres et était trompé en retour.La maîtresse de pension était du même acabit que ses locataires.Elle les pillait, et eux la pillaient aussi. Elle mettait de l’eau dans lelait et frelatait la nourriture. Puis, pour empêcher qu’on ne conti-nuât à la voler, elle mit tout sous clef. La simple présence de l’É-tranger sembla condamner les pratiques des pensionnaires et del’hôtesse. Ils commencèrent par se moquer de lui et le tournèrenten dérision. Mais il n’y prit pas garde. Au contraire, il leur renditbienveillance pour malveillance, amour pour haine, et un aimablesourire fut la seule réponse à leurs remarques sarcastiques et à leursinsinuations malveillantes. Graduellement, à mesure qu’il lesconnut mieux, il commença à leur parler d’eux-mêmes, à faire res-sortir leurs bonnes qualités, à leur montrer quelles capacités ils pos-sédaient pour certains travaux, et les belles choses qu’ils pourraientaccomplir. À l’un des jeunes gens, qui s’était égayé à ses dépens,il dit qu’il possédait un beau tempérament artistique, et qu’il y avaiten lui l’étoffe d’un grand artiste. À un autre, il révéla des facultésmusicales, et ainsi de suite avec chacun des membres du groupediscordant, jusqu’à ce que, finalement, chacun fut sous le charmede son amour et de sa bonté.

La petite servante à tout faire, à laquelle on reprochait constam-ment d’avoir été en prison, qu’on surchargeait d’ouvrage, tout enlui déclarant qu’elle ne serait jamais bonne à rien, devint, sous l’in-fluence de l’Étranger, une jeune personne honorable, possédant lerespect de soi. La maîtresse de pension, qui jusqu’alors avait traitécette jeune fille comme une esclave, commença à la favoriser et àlui accorder des moments de sortie et de distraction pendant qu’el-le-même faisait l’ouvrage

Un mari et sa femme, qui vivaient comme chien et chat, virentl’harmonie rétablie dans leur ménage. Tous les pensionnaires,même ceux qui avaient été les plus brutaux et les plus égoïstes,changèrent graduellement, et devinrent attentifs, prévenants etbienveillants les uns envers les autres. Toute l’atmosphère de lamaison fut changée. L’Étranger, en aidant chaque homme etchaque femme à reconnaître l’être divin qui se trouve en lui, lesavait véritablement transformés.

Ainsi agit un homme simple, tranquille, qui aimait son pro-chain et qui trouvait sa plus grande joie à aimer les autres, àl’exemple et dans l’esprit du Christ. L’amour, en découvrant danstous ces misérables les possibilités qu’ils renfermaient, les transfor-ma. Voilà la manière d’agir de l’amour.

L’amour radoucitL’amour apprivoise les animaux les plus féroces. Combien viteleur expression hargneuse et sauvage est remplacée par uneexpression plus douce sous le traitement bienveillant de quelqu’unqui les aime et qui les regarde comme saint François d’Assiseregardait « ses petits frères et sœurs muets ». Y a-t-il dans la natu-re, une plus belle illustration de l’influence qu’exercent l’amour etles bons traitements, que la transformation du loup féroce en notrechien favori ? Remarquez la douce expression d’une vache oud’un cheval traité avec douceur; de semblables animaux ne feraientpas plus de mal à un enfant que nous-mêmes. Nous les aimons etavons confiance en eux, et ils nous aiment et se confient en nousen retour. L’amour appelle l’amour.(À suivre)

L’Attitude victorieuse© http://www.club-positif.com/ pour la mise à jour et présenta-

tion. Tous droits réservés.

Lisez la semaine prochaine :L’amour n’attend rien en retour ; L’amour, le vrai n’est pas envain ; Le commandement du Maître.

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1565—Un représentant revient d’un longvoyage plus tôt que prévu à lamaison. Il sonne à la porte. Safemme ouvre. Elle est toute nue.Elle recule un peu surprise etreproche : — « Mais…Tu assonné comme le facteur… » 1566— Une fille attend avec sonvélo de montagne au niveau desfeux. Un policier à cheval lui de -mande : — «Eh bien, ma fille, as-tu reçu ton vélo de Santa Claus? »

La jeune fille répond : —« Oui, je l’ai eu ! »

Le policier : — « Désolé, maisje dois avec regret te décliner 20 €.Dis à Santa Claus que l’annéepro chaine, il doit t’emmener unvélo avec réflecteurs, d’accord ? »

La jeune fille lui demande : —«Avez-vous le cheval de SantaClaus ? »

L’officier de police réfléchit un

momentet puis hoche la tête.

La jeune renchérit : — « Ehbien, dites à Santa Claus l’annéeprochaine de placer le trou du culà l’arrière du cheval et non audessus de l’animal ! »1567— Un renard dans un parcsafari voit venir un lion vers lui.Im possible de fuir. Il voit tout àcôté le squelette d’un lion. Lerenard s’assied à côté et quand lelion arrive à portée de voix, il selèche le nez et dit comme à lui-même : — «C‘était un lion déli-cieux. J’espère bientôt pouvoir dé - guster un second ! »

Le lion se dit que « la pruden-ce est la meilleure partie du cou-rage », et s’éloigne discrètement.Un singe, un peu cafardeur, quiassistait à la scène, va trouver lelion et lui dit qu’il a été dupé.

Quand les deux reviennent au

renard, ce dernier fait semblant dene pas les voir. Il dit à haute voixet d’un ton impatient : — « Maisoù reste ce singe ? Il y a près dedeux heures qu’il est en route pourm’appâter un autre lion ».

1568— Une femme appelle unplombier, mais il ne peut venir quele lendemain matin. Comme elleest absente à ce moment, elle luidit : « Je vous laisse la clé de lamai son sous le paillasson. Ré -parez le lave-vaisselle et laisser lebordereau sur la table de la cuisi-ne. N’ayez pas peur du chien, il nevous fera rien. Mais, en aucun casvous ne devez parler au perro-quet! » Quand le plombier arrivele lendemain, tout était commeprévu. Le chien était l’animal leplus ef fra yant qu’il n’avait jamaisvu. Mais il restait très calme, secontentant de rester tranquille-ment et de l’observer faire son tra-vail.

Le perroquet, par contre, luijetaient des noix, poussait des cris,des jurons, et le bombardait enper manence d’expressions lesplus viles. Enfin, le plombier n’apas pu se retenir plus longtemps etil a crié : — « Tais-toi, vilainoiseau, stupide !»Le perroquet réagit instantané-ment : — « Pluton ! Prends-le !! »

1569— Un avocat était assisen face d’une blonde. Il s’ennuieet lui demande si elle veut joueravec lui. —« Je vous pose unequestion ; si vous ne connaissezpas la réponse, vous me payezcinq euros. Et vice-versa ». Lafemme refuse. L’avocat surenché-rit : — «D’accord, si vous ne con -naissez pas la réponse, vous payezcinq euros, mais si je ne connaispas la réponse à votre question, jepaie 500 euros »

La blonde est d’accord.L’avocat demande : — « Quelledistance sépare la terre de lalune? »

Sans dire un mot, la femme luitend cinq euros.

— « Merci ! dit l’avocat, àvous maintenant ! »

— « Qu’est-ce qui monte la

colline avec trois jambes et enredescend avec quatre jambes ? »

L’avocat est perplexe, il bran -che son ordinateur portable pourenvoyer des emails, faire desrecherches sur Internet, en vain.Après une heure, il renonce. Ilréveille la blonde et lui donne 500euros.

— « Merci», dit-elle. L’avocatdemande : — « Quelle est laréponse ? »

Sans dire un mot, la blonde luidonne cinq euros.1570— Mme Mueller veut ache-ter un perroquet et va dans la bou-tique pour animaux domestiques.Elle découvre tout de suite uneoffre spéciale : Un perroquet,pour 10 € seulement ! Surprise,elle demande au concessionnairepourquoi le beau perroquet était sibon marché. Il répond : — « Ehbien, la chose est ainsi. Le perro-quet a vécu dans une maison deplaisance et depuis il répète sansarrêt des mots assez vulgaires ».

Mme Mueller décide malgrétout d’acheter l’oiseau. Elle placela cage avec le perroquet dans lesalon.

Le perroquet regarde autourde lui et coasse : — « Oh ! Unnou veau bordel et une nouvellepatronne ! » Mme Mueller estcho quée au début, mais décideensuite de ne pas prendre la chosetrop au sérieux. Lorsque ses deuxfilles rentrent de l’école à la mai-son, le perroquet coasse de nou-veau : — « Oh ! Un nouveau bor-del, une nouvelle patronne et deuxnouvelles putes ! » La mère et sesdeux filles sont d’abord un peuoffensées, mais ont très vite déci-dé de ne pas prendre la chose ausérieux.

Un instant plus tard, le pèrerentre à la maison. L’oiseau levoit, et coasse : — « Bonjour Ro -land ! »

1313

Blagues de Louis

Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophoneAllemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.

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1414 Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

bagay se repo espri e li bon poulasante. Gade ki jan nou tout ri.Ma- ma-yas, yas egal mayas ! Kodyo : Ou se yon bon kome-dyèn. Ou mèt kontinye, l ap bonpou ou. Gladis, kontinye ti kou a !Li bon anpil pou nou !Gladis : Pou n te gen ende-pasndan sa a, ki tounen yon veri-tab dilèm pou nou, Desalin avèktou lòt fanm vayan avèk lòt Nègyo pat rete bra kwaze. Yo te konti-nye lit Tousen t ap mennen an pouyo te sa kraze Franse yo. Li temontre sòlda yo ki taktik lagè sanpè pou yo te vin yon pèp lib eliben. Yo te mennen anpil lit e yote kraze prèske tout fò ke Franseyo te bati pou pwoteksyon yo. Tegen yon vanyan gason ki te releKapwa ki pat pè lanmò. Malgreyon boulèt Franse te pran chapo le li te tonbe. Li leve djanm, byenvit avèk epe l nan men li pou-l tedi sòlda yo : « Ann avan ! Annavan ! » Jodi a nou pa gen okenngason vanyan ki vle pran respon-sabilite yo.Irani : Se pa Nèg kounye a k apdi : « M’sye ». Jodi a pa gen sòldakonsa ! Ou ta vle wè pou Lame ata kraze konsa.Toma : Irani, tanpri, cheri, serekoze w. Sa yo pa vle wè a, VyèyTimèn mwen, se li y’ap wè. Apgen yon mèvèy k’ap fèt pou libe-re peyi a nan men bann demon kianchene l la. Sa m ka di : « Batchen an, tann mèt li ! »Irani : Yo gen pou yo sezi, pouyo kouri avèk vant mennen.Toma : Gladis, wa va eskize-n

pou ti derapaj sa a. Ou mèt konti-nye.Gladis: Degaje pa peche. Depi wfristre se mete deyò s’ak nan kè wla pou w pa fè konjeksyon sele-bral. Se nan pa vle revandike dwan ki fè n nan eta sa a. Nou menmpèp ayisyen nou lese-ale twòp.Nou pran kou jiskaske nou gaga !Y’ap pale koudeta. E nou menm,ki kou nou pran nan men bannprezidan ki piye peyi a avèk toutakolit yo ? Se pou-n poze yokesyon sa a pou n jwenn repons.Irani : Nou pran nan kou pakonprann, kou kout kidon.Toma : E pa w te la ! Se sib outap sib mwen pou te vale m.Antouka, Irani : « Chat konnen,rat konnen, barik mayi a ap retela». Irani : Pale mwad sa, gason.Ou fè tout. Si sa w te di a te yonverite, tout moun mèt rete tannchanjman an. 17 oktòb 2012 la sejou ki pral make yon premye etapdelivrans Ayiti pral kòmanse. Seyon padon k’ap soti an wo pousove pèp la. Nou dwe kòmansepran konsyans pou n demaske yo!

Nou dwe pran responsa-bilite n pou-n chanjebagay yoKodyo : Mwen sonje Desalinte di : « Nan batay sa a n’ap sanpitye pou tout Blan ki genyen zamnan men yo. Koupe tèt, boule kay! Nan pwen manma, nan prenpapa ! Tout mounn gen dwa di sevyolans. Nan lagè se chak koukouklere pou je w pou sa genyen lagèa ».

Gladis : Se yon verite ou di laa. Si Desalin t’ap penyen lage, en -depandans nou an t’ap nan ti sou-lye l. Nou pa t’ap gen yon drapo kite monte 18 me 1803, nou pa t’apgen batay Vètyè ki te dènye konn-gout la. Se jou sa a nou konsakrelib. Men premye janvye 1804,Desalin, nan vil Gonayiv, te dekla-re peyi a lib. Lè Desalin fin fè dis-kou li, m’sye rele byen fò pou-l di: « Ou byen nou viv lib, ou byennou mouri! ». Ala gason te genkouraj pou l pa kite moun ranse aknou. Li pat pran twò lontan pouanpil nan menm gwoup sa a terevòlte kont Desalin. Epi, Desalinte nonmen tèt li anprè. Men Gara,youn nan solda yo, pran responsa-bilite l pou-l tire Desalin. Bal la tepran chwal li ki te mouri. Desalinrele : « Anmwe, Chaloten, vin po -te-m sekou, Nèg yo vle touye m ! »Chaloten desann chwal li pou l tesove Desalin. Nèg yo fann fwa yoanba bal. Se konsa nan jou 17oktòb 1806 Desalin jwenn lanmòli nan kafou Pon Wouj. Nou toutkonn sa sa vle di. Pran konsyans!Irani : Ou konn istwa w, man-man. Kidonk, nou gen 206 lanedepi n’ap soufri. Anyen pa janmchanje. Se toujou menmman-parèyman ! Bon, ki lè sa gen pou lchanje tout bon nan peyi a !Kodyo : Nou mele nan toutsans. Se yon tèt ansanm ki pou fètpou peyi a vanse. Mare tout volè!

Nou tout koupabToma : Mezanmi, se nou toutki koupab !Irani : Ki sa-w di, Toma? Noutout koupab. Gen lè ou fou, ouanraje ! Fòk ou fè atansyon pou wpa kouri ! Gladis, bare pòt la. Ko -dyo kanpe bò m’sye pou-l pakouri. Mwen menm, papa, mwenpat manje pwa, mwen p’ap baylapire. Mwen po ko konnen si mta fèt. Pou jodi a pou m ta potefado pou moun. Se pou bannvagabon lontan yo avèk tout vòlèkounye yo responsab zak yo.Mwen se yon senp sitwayen,mwen pa fout koupab ! E tandòtpa fout koupab paske n konn sa nvle. Toma : Se nou tout ki pa fèanyen pou n ede peyi a.Gladis : Mesye otorite yo paba n chans. Yo toujou pran pretèkske se dèyè pouvwa yo moun ye lèw ap travay pou mete biznis nanpeyi a. Tout moun pran pa yo. Pèpla rete bèk chèch ! Irani gen rezonl tou. Men nou manke kourajpou-m pa di kran ! Gen yon bagaynou pè e ki anpeche n fè yon pa.Nan sikonstans sa a nou tout kou-pab. Se dezòd ki gaye nan peyipapa Desalin nan.Irani : Ou pa wè se dèy ki gennan Pòtoprens !. Vagabon ap fèfizi yo chante. Konstitisyon pares pekte. Prezidan pa gen pouvwae fè mès ba devan ekip malfektèyo. Anpil nan palmantè yo se tisousou ki pa konn wòl yo. Si y’appale de konstitisyon yo pa nan bondireksyon. Nou pa kwè mesye sayo konn ki sa pèp ak nasyon ye.Konstitisyon an tounen yon zopwason nan gòj yo. Tout gagòt kigen la a se paske lotorite Leta paetabli nan peyi a. Lame a se yonnesesite pou peyi a. Se tout madi-chon nou genyen nan detwi toutenstitisyon nou yo ki lakòz nounan pozisyon sa a. Ou pa wè yo pajanm ka efase l nan Konstitisyonan. Li se yon bwa dife ki genflanm ladann k’ap boule moun kikonprann li ka etenn li avèk dlo.Se pou gen yon leve kanpe ki poufèt pou fè mesye yo konprann yopa ka detwi rasin nan. Si yo papote y’ap trennen. Nou bezwenyon lame nan peyi a e se sa menmki pou genyen pou bagay yo chan-

je tout bon.Lewouj : Ayisyen gen sa poudefo, kraze e yo pa ka ranplase sayo kraze a. Nou dwe mete yonfren nan sa pou tout bagay reprannplas yo. Li p’ap fasil pou yo detwifòs yon peyi konsa ! Tout palabanpil sa yo se koze kredi pou fèmoun pè. Palmantè yo pa vle fètravay yo ! Tout chita nan politikpou anyen pa mache. Peyi a bez-wen yon chanjman pou yon ame-lyorasyon ! Toma : Pa di yo anyen ! Si yote konprann reyalite a, yo ta tou-nen avèk Lame a. Desalin te yonjeneral. Atansyon ! Se Desalin kibay libète a. Tout sòlda yo te metetèt yo ansanm pou rive pran libètesa a. Pito mesye yo al dousmanpou dife pa boule yo. Se yon pakètsan wont, san santiman ki preferelòt sòlda peyi etranje vin meteensekirite. Bann moun sa yo pikwè nan ensekirite pou enterè yo,paske kriz la bon pou yo.Anverite, fòk sa fini tout bon nanpeyi a !Irani: Bagay yo pa fouti retekonsa. Fòk sa chanje kanmenm.Jou jijman an gen pou l rive. Toutmove je yo pral kouri vole, yapkraze rak pou pitit peyi a ki genkonsyans pran bagay yo anchaj.Tout sak pa anfòm ap anbakepaske se pral mò rèd depi opa.Epi, tout vis nan fistiwonn yo.Toma : Nou bouke viv nanpeyi etranje ! Nou bouke avèkfredi a ! Nou bouke avèk tout gou-vènman malonnèt-restavèk ki paka pran responsabilite l. Ayiti seyon peyi souvren ! Si chak mounte jwenn mwayen pou yo li akekri, peyi a ta sòti kote l ye la a.Nou ta bouke chwazi move diri-jan k’ap lage nou nan pyèj e fèpeyi a fè bak plis ankò. Se toutbon, nou bouke avèk bann Konzeyo ! Kodyo : Jodi a chak Ayisyenkonsyan ta dwe di: « Se fòt mwen! Se fòt mwen ! Se ankò fòt mwenki fè peyi a pa demare ! Mwen tekite twòp magouy fèt. Ayiti p’apdisparèt men mwen menm avèktout sendenden yo ap disparèt toupou sa gen yon lòt san frèch pou fèkesyon yo ».Toma : Petèt si gen yon chan-jman ki fèt nan sosyete nou an,Bondye ka penmèt nou reprannplas nou. Se pou palmantè yo baypeyi a yon chans ke anpil nan yofè prizonnye. Tout moun ki genyon konsyans patriyotik se pou nmete tèt nou ansanm pou n chavi-re kanari a pou tout dlo kowonpi atonbe. Mwen kwè nou pale kontnou sou zafè peyi nou kin anagoni ! N’ap pase kòn nan bay jènyo ki anvi di yon mo tou.Jojo : Nou remèsye Toma poukonpreyansyon w e n’ap di mèsi anou tout ki la a ki penmèt nou bayopinyon sou peyi Dayiti ki nandetrès.Alfrèd : Mezanmi, nou tande saJojo di : « Peyi nou an detrès ! »Mwen kwè sa Jojo di a fè anpilsans. Peyi nou malad e li nanagoni. L’ap trepase nan men nou.Pa gen rezon pou n ap kache veri-te a. Ayiti malad nan men nou, libezwen konkou nou tout nanmoman difisil li ye la a.Jojo : Mwen kwè tout Ayisyenkonsyan e konsène dwe kolezèpòl ak zèpòl pou fè kesyon yo.Nou dwe fè tout sa nou konnenpou n bay peyi nou jarèt. Nou pafouti kite l disparèt.Alfrèd  : Jan pwovèb la di a :« Pito nou lèd nou la ! » Mwen papral mete tèt mwen nan okennvoksal pou m regrèt aprè. Paske« nan sosyete koukou, fòk ouaksepte manje kaka chwal ». Pagen manti nan sa, ti pap. Mwenkonnen ou se yon Lavalas/Inite

100 pou 100.Jojo :Se sa sèlman ou te gen pouw di ?Alfrèd : Depi’w manje pwa fòkou bay lapire. Tout moun konnenou nan menm ekip ak sekatè a kipran pozisyon sa a. Ou pataje opi-nyon li a paske’w fè nou konnenke bagay sa a soti byen wo. Toutlavalasyen yo kontan, paske y’aptravay pou mete prezidan an atèpou yo retounen sou pouvwa a.Sèlman, pinga nou regrèt ! Jojo  : Se pa bagay ki konsènemwen. Priyorite mwen se jwennfason pou m manje, bwè, biye. Alfrèd :A, a ! Si’w manje lajanChango, fòk ou peye Chango.Nou menm nan lakou a pa nanbagay konsa, paske nou konnentout bon vre « depi tèt pa koupe,l’ap toujou kapab pote chapo ».Nou pa fouti al vann lavi nou pouyon dola. Nou konsekan ak noumenm e n’ap mouri tèt dwèt.Chans pou nou, ou pa rete nankatye a men ou se zanmi nou.Silven : Menm si Jojo al vannnou, tout sa’w di yo se verite,Alfrèd. Gen yon pakèt pawòl k’appale ki dwe denonse. Nou pralpale e di tout sa nou konnen, paskenou konnen tou menm jan Jojokonnen an. Nou pa pral nan voyemonte, men n’ap di tout sa noukonnen e ki reyèl. Jojo  : Silven, ou vle di mwennan voye monte ? Nan ka sa a,m’ap kite nou pale. Si gen kotepou m antre m’ap entèvni. Men,mwen mande nou pou nou retenan sitiyasyon aktyèl la. Mwenvle fè nou konprann ke nou dwepale de deklarasyon sekatè MoyizJanchal san pale de lòt bagay. Noukonprann ou pafètman byen.M’ap mande Alfrèd ak Silven pouyo pale de sekatè Moyiz Janchalla.

Sekatè Moyiz Janchal nan lari aJojo : Mwen pa fouti konprannanyen. Mwen pa konprann anyen,mesyedam. Senatè a se youn nansenatè anndan palman an ke nourele tou paymantè ak sekatè,depete olye depite. Mwen ta ren-men konnen pou ki rezon nouchanje tit moun sa yo. Silven : Ou pa konpran ke nouan prezans yon pakèt depete aksekatè olye depite diy tit sa a aksekatè k’ap kreye la twoublay nanpeyi a ? Mezanmi, fè anpil atan-syon souple. Veye zo nou ! MoyizJanchal fou. Li gen 5 wòch nanmen li. Li monte chwal li devandèyè pou l fè voksal. Se yon fouanraje ki kapab fè dega. Chakminit li gen yon rapò.Jojo : Ki kote, ou wè li. Alfrèd : E pa li nan lari a, kòlètdebraye, je li tou wouj tankou lisi-fè. Jojo, ou wè li tou. Mezanmi,nou tout k’ap swiv aktyalite poli-tik peyi Dayiti nou te konnen sat’ap rive jodi a oubyen demen.Depi jou sekatè Janchal alatètbann vlenn-ben-deng li a te chitasou laye yo, bale yo nan men yo,mato yo nan ralfò, mas yo sou doyo nan yon ti makout, je yo, twouzòrèy yo ak bouch yo ap fè dife,mouchwa wouj yo nan kou yo, yote vole al pwofane katedral nanlavil Okap la, apre Monseyè a tepenmèt li mande prezidan Matelipou’l te mare kanson’l sere pou’lgouvène peyi a. Se tout bagay sayo ki lakòz m’sye pèdi yon fèy eki penmèt li gaye nan lari a.Kamita  : Se konsa sekatèJanchal te vle bay legliz Sen Pyè ayon leson ke maji nwa l’ap pratikea pi fò pase legliz Kris la, malgrepawòl ki di e ke tout moun kon-nen : « Pòt lanfè a p’ap janm

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1515Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

dans la résidence à Thomassin 38de la famille. Sauf la fille aînée deM. et Mme Monchéry, Cindy, 25ans, a été épargnée. Infirmière deprofession, on laisse croire, dansles milieux proches de la familleMonchéry, qu’elle aurait été rete-nue à son travail.

On apprend également, desource autorisée, que les criminelsauraient emporté la valise de Ma -nès Monchéry qui contenait desdocuments officiels du ministèrede l’Intérieur.

Un silence coupableSi la presse nationale n’avait briè-vement et de manière succinctefait écho de l’assassinat de cettefa mille, la nouvelle ne serait ja -mais parvenue aux oreilles dugrand public. Toujours est-il quele gouvernement l’a reléguée à larubrique des chiens écrasés, nedé daignant même pas émettre uncommuniqué à ce sujet.

En effet, le Bureau de la prési-dence et le secrétariat de la prima-ture, qui affichent en permanenceleur générosité en ce qui a trait à ladiffusion de communiqués por-tant sur des faits divers, allant del’inauguration de marchés publicsà celle d’usines en passant par laremise de Lettres de créances dediplomates, sans négliger la distri-butions de nourriture et de cartestéléphoniques dans les quartiers

populaires de Port-au-Prince. Le silence affiché par le gou-

vernement Martelly-Lamothe àl’égard de l’assassinat crapuleuxd’un haut fonctionnaire de l’Étatavec sa femme et leurs deux en -fants dépasse la plus folle imagi-nation. Pourtant il est de coutumed’entendre les autorités s’apitoyersur le sort des victimes d’accident,de causes naturelles ou d’assassi-nats, s’évertuant à présenter descondoléances et des sympathiesaux parents et familles des dé -funts. Le cas de la famille Mon -chéry, dont le père défunt, comp-table du ministère de l’Intérieurétait le cousin du secrétaire géné-ral du parti du président Martelly,soulève des interrogations quantaux responsabilités des hommesdu pouvoir. On ne peut s’imaginerque les dirigeants du pays aientdécidé de faire le silence sur cecas afin d’éviter d’annoncer lamise en train d’enquêtes pourfixer les responsabilités. Car legouvernement en place n’a curedes promesses qu’il a faitesconcernant les enquêtes soitdisant diligentées. On cite, parexemple, l’enquête qui avait étéannoncée sur l’assassinat deGuyto Toussaint, le directeur duConseil d’administration de laBanque nationale de crédit(BNC), une institution gouverne-mentale. On parle également del’accident d’un poids lourd surve-nu à Delmas, non loin de la

Télévision nationale, et qui avaitoccasionné plus d’une vingtainede décès. Accouru sur la scène decette catastrophe, le nuit même, leprésident Martelly, tout en pro-mettant d’aider les familles desvictimes, avait annoncé l’ouvertu-re d’une enquête afin d’établir lesresponsabilités. Mais dans lesdeux cas, aucune suite n’a étédonnée par les autorités.

Le cas Robert Marcelo évoquéFace à l’assassinat de ce hautfonctionnaire de l’État, de safemme et de leurs deux enfants,on ne peut s’empêcher d’évoquerle cas de Robert Marcello, direc-teur de la Commission des mar-chés publics, enlevé et porté dis-paru depuis 2009. N’étaient desrévélations faites par AmaralDuclona, ancien chef de gang deCité-Soleil, selon lesquelles M.Marcello fut kidnappé et exécutépar lui, personne ne saurait ce quiétait advenu de lui. Car le gouver-nement Préval n’avait jamais faitétat de cette disparition jugée desplus bizarres, ni ordonné uneenquête sur le sort qu’a subi cefonctionnaire de l’État.

Selon des aveux faits parDuclona aux autorités domini-caines, en présence, surtout d’ -agents américains, français, cana-diens, des services de renseigne-ments ainsi que d’autres entitéschargées de faire respecter la loi,

de hauts fonctionnaires du gou-vernement Préval avaient com-mandité le kidnapping de Mar -cello. L’ex-chef de gang avait éga-lement révélé que la victime nedevait pas être retourné vivant à safamille. Il s’agit de l’exécutionpure et simple d’un serviteur del’État dont l’arrêt de mort avait étésigné par les plus hautes autoritésdu pays.

Quand on se réfère au témoi-gnage d’Amaral Duclona préci-sant qu’il devait compter sur lesressources du gouvernement afind’identifier sa future victime onne peut s’empêcher d’observer lare marquable similarité existantentre les deux cas. Selon lui,n’ayant jamais connu RobertMarcello auparavant, il dutdépendre d’une convocation del’intéressé « par le président duSénat » prétextant une « enquête »sur des dossiers que M. Marcelloétait chargé de gérer. Pendant quele directeur de la Commission desmarchés pu blics attendait d’êtreappelé pour interrogation,Duclona fit savoir que lui et sescomparses avaient eu le temps debien examiner leur victime.

Manès Monchéry avaitdes documents en sapossessionDans la mesure où la valise conte-nant des documents que ManèsMoncèry avait en sa possession a

été réellement emportée par sesassassins, il faut se demander quelusage on craignait qu’il pouvaiten faire et qui portait intérêt à cespapiers ? Percer se secret permet-trait de connaître l’identité de lapersonne (ou des personnes) à quiprofiteraient ces crimes.

Des observateurs ont attirél’attention sur le fait qu’en tantque comptable en chef de l’un desplus importants ministères dugouvernement, Manès Monchéryest un personnage extrêmementimportant appelé à jouer un rôleprépondérant dans la gestion denombreux dossiers. Au momentoù des citoyens accusent la famil-le présidentielle de « corruption etde détournement de fonds de l’É-tat », ayant, du même coup, iden-tifié le ministère de l’Intérieurcomme un des créneaux utiliséspour canaliser des fonds dans lescoffres de la première dame, ilexiste de fortes chances que lecomptable en chef du ministère del’Intérieur avait accès à des docu-ments susceptibles d’établir lesfaits.

Pour toutes ces raisons, lesilence entretenu par le pouvoirautour de ces crimes odieux faitpeser des soupçons sur les actuelsdécideurs politiques au mêmetitre que le kidnapping doublé dela disparation de Robert Marcellotend à mettre en cause le gouver-nement Préval.

Assassinat de la famille Monchéry : Des soupçonspèsent sur le gouvernement Martelly-LamotheDES CRIMES QUI RAPPELLENT CELUI, COMMIS SOUS PRÉVAL, DE ROBERT MARCELOSuite de la page 1

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Par Robert noël

Les jours se succèdent, mais ne seressemblent pas. La loi descontraires s’appliquent tout aulong de notre vie. Hier c’était lajoie au cœur de « Hollywood », deson vrai nom Myriam Désulmé,aujourd’hui la tristesse l’envahit.Hier, le soleil brillait dans son uni-vers, aujourd’hui une pluie torren-tielle s’abat sur lui emportant peut-être les rêves qu’il caressait.

En août dernier, tous les yeuxétaient fixés sur le nouveau grou-pe « Klass » de Richie, qui s’ap-prêtait à faire sa grande première.On ne pouvait différencier les cu -rieux des fans de ce nouveaugrou pe musical. Tout le mondeparlait de nouveauté sans vrai-ment savoir à quoi on devait s’at-

tendre. Il y a eu une perceptiongénéralisée parce que nous con -fondons toujours changement etnouveauté. Avant de faire face aupublic, le groupe Klass mit unechan son-démo en circulation, cequi avait créé un suspense un peupartout et cela à cause du titre«Bagay neuf ». Certains ont cruque le maestro fondateur de Klass,Richie, allait changer le format dugroupe, soit en effectif, en style ouen nature musicale.

Portant sa croix,Hollywood tombepour la premièrefoisEntre-temps, le groupe Zen glenfaisait face à des problèmes inter -nes mineurs, après le divorce deRichie d’avec cette formation

musicale. Le Zenglen avait faitl’acquisition d’un autre chanteur.Il s’agissait de « Holly wood » qui,aux côtés de Kenny Desmangles,assurait le rôle de chanteur. LeZen glen a dû suspendre « Holly -wood » pour avoir violé un princi-pe fraîchement établi au sein dugroupe. Il a été mis sous suspen-sion indéterminée parce qu’il avaitproduit une chanson-démo sansen informer le conseil d’adminis-tration de cette formation musica-le que Brutus essaie de maintenirmalgré vents et marée. Je sais quela loi n’est pas une pour tous dansce milieu.

La nouvelle de la suspensionde « Hollywood » du Zenglen nem’avait pas du tout étonné. Seule -ment, j’ai su dès l’annonce que lemot suspension voulait dire la

mise à pied du jeune chanteur, sur-tout avec le retour de RéginaldCan gé au sein du Zenglen. Lanouvelle configuration avec troischanteurs aurait fait plus de malque de bien à l’ancien groupe deGracia Delva et de Richie. J’avaisfait la remarque à deux amis auVault Café, lors des examens duZenglen à New York. « Holly -

wood » était de trop, mais il nepouvait le comprendre, parce qu’ilne connaît pas bien l’univers danslequel il évolue. Vraiment, l’ap-prentissage prend toute une vie.

Hollywood tombepour la deuxièmefoisPendant la période de suspen-sion indéterminée de « Holly -wood » du Zenglen, le chanteurflottait dans l’air. Il devint agentlibre. En cette même période, La -vaud a été renvoyé du groupeKlass. « Hollywood » s’est vitejoint au groupe Klass comme leremplaçant de Lavaud. C’étaitfacile puisqu’il n’avait aucun en -gagement légal avec le Zen glen.Tout avait bien commencé entreKlass et Hollywood. Le chanteura eu le temps d’animer quelquessoirées dansantes en compagniede son nouvel orchestre. Mais enpériode de probation sans lesavoir, il a commis l’erreur de nepas se présenter à une soirée dan-sante qu’animait le groupe Klass àOrlando, le samedi 13 octobreder nier. Il n’a même pas eu ladécence d’avertir le personnel res-ponsable de l’impossibilité de seprésenter au bal. Il n’a pas nonplus motivé son absence dansl’immédiat.

« Hollywood » doit com-prendre que la musique est uneprofession comme toutes les au -tres et elle exige une certaine dis-cipline pour réussir dans cedomaine. L’équation est simple.Klass est l’employeur et lui l’em-ployé. Dans tous les pays dumonde, un employé doit avertirson employeur s’il ne peut se pré-senter soit au travail ou à uneréunion importante. Au cas où son

téléphone aurait un problèmetechnique, il peut envoyer un cou -rriel/ email soit au manager, aumaestro, ou, dans le cas d’unecom pagnie, au superviseur, ou en -core à un collègue pour faire partde la situation qui l’empêche departiciper à une quelconque activi-té de l’organisation. D’ail leurs,l’éthique professionnelle l’oblige.

Le vedettariat peut bien être lacause d’un tel comportement dujeune chanteur qui, peut-être, secroit plus-que-parfait et capable devioler les lois établies par l’organi-sation. « Hollywood » doit savoirque nul n’est parfait et que l’ap-prentissage est un processus quidure toute une vie. Chacun a sesfaiblesses. S’il n’arrive pas à lesidentifier, il ne pourra jamaisavancer dans la vie. Il se peut bienque le public se penche plus versKlemay, l’autre chanteur de Klass,cela ne veut pas pourtant dire que« Hollywood » n’est pas apprécié.J’ai contacté une source proche dugroupe Klass pour lui dire qu’unpremier avertissement ferait beau-coup plus de sens que le renvoidéfinitif du chanteur.

Il semblerait qu’il y a eud’autres antécédents me faisantcroire que le chanteur n’est pas àsa première violation des règle-ments internes et principes établis.Il a été déjà réprimandé. Je penseque « Hollywood » a besoin d’unconseiller qui connaît bien le côtébusiness de la musique et les prin-cipes le gouvernant. « Holly -wood » doit se débarrasser de toutcomplexe pour apprendre. Il doitprendre la vie plus au sérieux. Ilfaut aussi qu’il se mette en tête queson succès dépend de lui, demême que son échec. Personne nedoit rendre quelqu’un responsablede ses problèmes dans la vie.Holly wood a du talent et il estjeune. Il pourra réussir s’il changede comportement. Car une troisiè-me chute pourra marquer la fin desa carrière. Il doit apprendre de seserreurs. Vraiment, l’apprentissageprend toute une vie !

[email protected]

Le chanteur « Hollywood » ne fait plus partie du groupe Klass de Richie

16 Haïti-observateur 24 -31 octobre, 2012

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