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Bonbon 18e - Avril 2011

Mar 28, 2016

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Le Bonbon

Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 18e du mois d'avril 2011.
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ÉDITO“BON”JOUR

RÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

PrésidentJacques de la [email protected]édacteur en chefJulien [email protected], Justine, Julien, Charles, AntoineRédactionÉlise Monnier, Simon Lacourt, Sarah Bouasse, Lucas Onestas, Clara Rosenfeld, Benjamin Delsol, Émilie Vidaud, Jérôme CohenSecrétaire de rédactionAnne-Charlotte AnrisResponsable culture et partenariatMacha Binot - 06 22 36 20 88PhotographesThomas Orssaud, Jérôme Hien, Audrey Wnent, Sarah Bouasse, Céline Barrelet, Caroline Ruffault, Jérôme Cohen, Arnaud ChaillouMaquetteEmmanuelle LabouréIllustrateursGuillaume PonsinChef de pubDavid [email protected] 27 96 75 82RemerciementsCarrefour CityGrands comptes & Agences médiasMatthieu Lesne06 50 71 92 71 Petites [email protected] Le [email protected]@lebonbon.fr01 48 78 15 64SAS Le Bonbon 31 bis, rue Victor-Massé75009 Paris.SIRET 510 580 301 00016ISSN : en coursDépôt légal : à parution

MERCREDI 23 FÉVRIER, AUX ALENTOURS DE 20 HEURES, DANS LA BONBONNIÈRE, QG acidulé des artisans du Bonbon. Le maître confiseur, Willy Wonka du papier

glacé, déclame sa prose sucrée. « Mes chers Bonbons, le mois prochain, je veux un

édito drôle, surprenant et original. En un mot: dé-ca-lé ! »

« Fichtre ! Dé-ca-lé, c’est pas évident ! », se dit l’auteur de ces lignes, plongé illico dans une cuve caramélisée de perplexité. « Décalé, décalé… il en a d’bonnes Willy Wonka… » Décalé de quoi déjà ? Et si je décalais l’édito de quelques pages, que je le mettais au milieu ? Ou à la fin ? C’est une idée… Ou mieux, je laisse une page blanche, comme au bac ! Ça c’est décalé ! Mais ça va pas plaire à Willy… Je pourrais faire appel à mon pote Serge Defalet, le roi du Coupé-Décalé, il aurait sûrement quelques pas de danse à proposer pour claquer un édito bien chaloupé…

Non je sais ! Je vais parler de tout… sauf du Bonbon !

Parler de ma dernière liste de courses (bières, pizzas, re-bières) plutôt que de la Bonne Étoile du mois, l’excellent Thomas VDB, journaliste musique devenu humoriste. Parler de mes pieds (je chausse du 45), plutôt que du Miroir, restaurant de la rue des Martyrs aux reflets délicieux, tenu par deux grands talents, Matthieu et Sébastien. Parler de Tigris (un chat hyper sympa), plutôt que de Guillaume Fresneau et sa folk boisée, entraînante comme une balade en forêt. Parler de la vie, de la mort et du PSG, mais surtout pas de Stéphane Bana, artisan aux mains d’or qui a redonné de l’éclat au Sacré-Coeur.

Ne pas répéter une énième fois que le 18e est un quartier formi-dable et le Bonbon son plus fidèle arpenteur. Non, non, non.

J’ai bon, Willy ?

Julien Chavanes

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EnseigneLe nom du commerçant

CoordonnéesAdresse et téléphone

DescriptionLe type de commerce

LES BONBONS MODE D’EMPLOICOMMENT PROFITER DES Bonbons

DESCRIPTIF D’UN Bonbon

1 CHOISISSEZ

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

2 DÉTACHEZ

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

3 PROFITEZ

Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

AvantageDéfinition du type d’offre

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SOMMAIREMIAM MIAM !

PAGE 6. MIROIR

PAGE 34. XAVIER CASTEX

PAGE 10. THOMAS VDB

PAGE 38. STÉPHANE BANA

PAGE 14. RED EYE

PAGE 44. MICHEL ARALOFF

PAGE 5. Le Bon TimingPAGE 6. Le Bon CommerçantPAGE 10. La Bonne ÉtoilePAGE 12. Les Bons PlansPAGE 14. Le Bon ArtPAGE 16. Le Bon en ArrièrePAGE 18. Le Bon Look

PAGE 21. Le Casse BonbonPAGE 24. Le Bon MomentPAGE 26. Le Bon AstroPAGE 28. Les Bons TuyauxPAGE 30. Le Bon DocuPAGE 32. Le Bon JeuPAGE 34. Le Bon Homme

PAGE 36. Les Bons ShopsPAGE 38. Le Bon ArtisanPAGE 40. Les Bons P’tits DiablesPAGE 42. Les Bons SnapshotsPAGE 44. Le Conte est BonPAGE 46. Le Bon Agenda

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LE BON TIMINGLES ÉVÉNEMENTS À NE PAS MANQUER

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KILLYGRINDIngrid, lauréate du « Who’s Next Jeunes Créateurs » de 2010 ouvre sa première boutique ! Des pièces uniques chinées et customisées et ses propres créa-tions rétro-girly ! Pour fêter cette nouvelle adresse vous êtes invités à l’inauguration le 15 avril. Repassez ensuite le samedi 30 avril, le dimanche 1 mai pour une réduction de -10% sur invitation à imprimer sur la page facebook de KillyGrind. Killy Grind 47 bis, rue d’Orsel [email protected]

MODE

THÉÂTRE CHUTE D’UNE NATIONChute d’une nation est une épopée au cœur de la politique en quatre épisodes, racontant une explosive campagne électorale vue de l’intérieur : vous suivrez le parcours du député Vampel et de son équipe, des rai-sons le poussant à présenter son étrange candidature jusqu’à l’improbable second tour, où l’histoire semble déraper inéluctablement. Première partie jusqu’au 10 avril 2011 La Manufacture des Abbesses 7, rue Véron Tél. : 01 42 33 42 03

LYKKE LIUn nom impossible pour une musique parfaite. Lykke Li, c’est la petite princesse pop torturée d’une Suède décidément prolifique. La belle au bois groovant sort son deuxième album Wounded Rhymes. Mutine, étrange, déjantée, harmonieuse, on aime Lykke. Le 21 avril 2011 La Cigale, 120, boulevard de RochechouartTél. : 01 49 25 81 75 - www.lacigale.frwww.lykkeli.com

CONCERT

MAGNETIC MANLe super-héros dubstep débarque enfin en France pour sauver la planète électro de l’ennui qui la guette ! Aux manettes, Skream, Benga et Artwort, trois pion-niers de ce son londonien entre dub et drum’n bass. Fulguro-BPM !Le 8 avril 2011 La Machine du Moulin Rouge 90, boulevard de ClichyTél. : 01 53 41 88 89www.lamachinedumoulinrouge.com

SOIRÉE

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LE BON COMMERÇANT

MIROIRTEXTE JULI EN CHAVANES / PHOTO JÉRÔME H I EN

« Miroir, mon beau miroir. Dis-moi où est la plus belle table du royaume ? » « C’te question ma Reine ! C’est au 94 de la rue des Martyrs évidemment, chez Matthieu et Sébastien ! Viens, j’t’invite ! »

Dès l’entrée, les moindres recoins du restaurant se dévoilent, réfléchis dans les grands miroirs qui parcourent les

murs. Deux silhouettes s’agitent : Matthieu près du bar et plus loin, dans un jeu de vi-sion à ricochets, Sébastien, œuvrant dans sa cuisine. On a l’impression de tout voir, des coulisses aux planches. Une visibilité qui cor-respond parfaitement aux deux gérants, francs et naturels. Matthieu et Sébastien parlent clair, transmettent leur passion sans effort. Ce res-taurant est la parfaite conjugaison de leurs talents. Matthieu est sommelier. Sébastien, cuisinier. Imparable duo. « C’est pour cette rai-son qu’on a choisi ce nom », raconte Matthieu. « Un miroir, c’est une réduction de vin rouge qui donne une base de sauce. C’est une jolie jonction entre nos deux domaines, la cuisine et le vin. Et puis bien sûr, il y a ces grands miroirs que nous avons conservés du précédent restaurant. » C’est en juillet 2008 que les deux compères décou-

vrent ce local en haut de la rue des Martyrs. À l’époque, c’est un “restaurant à touristes” un peu fatigué, envoyant chaque soir du bœuf bourguignon à la tonne. Matthieu et Sébastien accrochent dès la première visite. « Malgré la déco un peu chargée, on a tout de suite perçu un grand potentiel. Il ne demandait qu’à être révélé. » Le Miroir ouvre ses portes à peine deux mois plus tard.

Le succès est quasi immédiat. Et pour cause : s’ils ont à peine 30 ans, Matthieu et Sébastien sont deux grands professionnels avec déjà une belle carrière derrière eux. Ils se sont rencon-trés… chez Alain Ducasse ! Ils œuvraient tous deux Aux Lyonnais, l’enseigne du grand chef rue Saint-Marc. Matthieu y était sommelier et Sébastien chef de cuisine. Avant ça, Matthieu s’est formé à la Tour d’Argent et Sébastien a travaillé dans le prestigieux Hôtel du Palais, à Biarritz. C’est de l’excellence que l’on voit dans le Miroir. La carte des vins est large et finement sélectionnée. Et les assiettes sont gar-nies d’une cuisine vivante et variée. Sébastien en parle avec de la gourmandise dans le verbe : « C’est une cuisine française réinterprétée, rajeu-nie. Je travaille des produits de saison, que j’essaye

LE REFLET DES DÉLICES

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MIROIR

de trouver au plus près, notamment dans le quar-tier. C’est pour cette raison que la carte change souvent. » Chaque plat annonce sa provenance. Transparence, toujours. En ce moment, c’est la truite de Banka, élevée avec patience dans le Pays basque, qui a les faveurs de Sébastien. Ou le bœuf de Simmenthal, venu de Forêt-Noire et à la saveur « persillée ». En dessert, les que-nelles de chocolat font un malheur. La qualité n’empêche pas des prix abordables. Sébastien propose chaque soir un menu dégustation où il s’accorde le soin de surprendre le gourmet. Dans ce cas, Matthieu choisit également le vin, en fonction des plats mitonnés par le chef. Petit bonus : depuis peu, en face du Miroir on peut trouver… la Cave du Miroir, qui sera bientôt un joli bar à vin. Matthieu et Sébastien, bien épaulés par Charlotte, la femme de Matthieu, ont des envies gourmandes plein la tête et une chaleur communicative.

Une petite famille auprès de laquelle il fait bon venir s’attabler. Pour preuve : le restaurant ne désemplit pas. On y croise de nombreux ar-tistes et même, il y a quelques mois… David Lynch ! Au bout de la conversation, on a effec-tivement qu’une envie : passer de l’autre côté du Miroir…

MIROIR94, rue des MartyrsTél. : 01 46 06 50 73

Fermé le dimanche et le lundi.Entrée / plat ou plat / dessert : 25 eurosEntré / plat / dessert : 32 eurosMenu dégustation : 40 eurosRéservation recommandée !

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LA BONNE ÉTOILETEXTE BENJAM IN DE LSOL / PHOTO CÉLIN E BARRELET

Rendez-vous à la Fourmi, avec Thomas VBD. L’ancien critique rock devenu humo-riste nous parle de Jamel, du saxophoniste de Michel Jonasz, du Baron, de Freddie Mer-cury, du Zizi Band… mais (presque) pas de son nouveau one-man-show Presque cé-lèbre. Interview.

Pourquoi la Fourmi ?C’est un lieu de rencard que tout le monde connaît. J’y ai passé beaucoup

de temps, après être allé à des concerts à La Cigale, l’Élysée Montmartre, La Boule Noire ou Le Trianon. Et qu’aujourd’hui encore, j’y viens souvent, vu que ma copine n’habite pas très loin.

Comment expliques-tu ton métier à ta concierge ?Je n’ai pas eu à lui expliquer. Elle a compris quand elle m’a vu faire des sketches, il y a quatre ans, à la télé, au Jamel Comedy Club. Du coup, elle m’a demandé un autographe pour son fils. Avant de lui donner, quelques jours après, elle m’a dit « Quand vous voyez Jamel, vous n’oubliez pas hein ! ». Presque célèbre, je vous dis !

On t’a déjà confondu avec quelqu’un d’autre ?Une fois, un mec est venu m’aborder dans la

rue. Cette fois, je me suis dit que j’étais un peu connu. Et finalement il m’a demandé si je n’étais pas le saxophoniste de Michel Jonasz !

Quel est le lieu dans le quartier que tu penses être le seul à connaître (mais qu’en fait tout le monde connaît) ? Le disquaire Plus de Bruit, rue de la Rochefoucauld, où j’achète des vinyles qu’on ne trouve nulle part ailleurs ! Et une épicerie italienne dans une rue un peu plus haute, sur la gauche. Forcément vu mes indications, les gens ne vont pas pouvoir connaître !

Et un endroit où l’on est sûr de ne jamais te croiser ?Au concert de Michel Sardou. Ou au Baron. Je n’aime pas trop les soirées

branchées. Et tu me verras rarement à Orly ou à Charles-de-Gaulle. Ou alors si tu me croises, évite de me parler, parce que je serai très stressé. En train de fumer ma clope et de me dire que c’est peut-être la dernière.

Une soirée marquante dans le 18e mais que tu as presque oubliée parce que tu étais ivre ? Il y en a beaucoup ! Un soir, j’ai joué à La Boule Noire, en première partie de Matmatah, avec le Zizi Band, un groupe fictif que nous

HUMORISTE EN 3D

“PRESQUE CÉLÈBRE, JE VOUS DIS ! ”

THOMAS VDB

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avons créé avec des potes artistes un peu barrés. J’étais chanteur. On n’était pas très sobres quand on est montés sur scène. Et du coup, je ne me souviens pas très bien de la fin !

Si tu devais inviter une personnalité – vivante ou morte – à dîner chez toi, ce serait qui ? Freddie Mercury évidemment ! Je lui préparerais le seul plat que je sais bien cuisiner : du bœuf bourguignon. Avec un bon vin rouge. Par contre, après le repas, il me demanderait, «on peut aller dans ta chambre ? ». Et je lui dirais non Freddie, on s’arrête là ! Rentre chez toi…

Pour terminer, si un enfant te donne un bon-bon dans la rue, tu fais quoi ?Si c’est le magazine, je lui dis merci petit, mais

tu sais que c’est gratuit ? Si c’est un vrai bonbon je le prends, surtout si ce sont des réglisses.

THOMAS VDB, PRESQUE CÉLÈBRE Du mercredi au samedi à 19h00 au Point Virgule, 7, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie 4e

THOMAS VDB TE DIT OÙ ALLERLe Chinon, 49, rue des Abbesses La Cigale, 120, boulevard de Rochechouart Fromagerie Marie Bocquet 32, rue des Abbesses

Cette interview a été réalisée à la Fourmi, 74, rue des Martyrs dans le 18e.

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Pour être sur la liste gratuite et prioritaire

≥ Envoyez un mail à : [email protected]

6, rue Fontaine Paris 9e / M° Pigalle

TOUS LES VENDREDISAU BUS PALLADIUM

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LES BONS PLANSON A TESTÉ POUR VOUS

Pas de chichi dans ce bistrot où Nathalie et son fiston, Alex, ont pour maitre-mot simplicité et convivialité. Un petit bijou

de quartier qui vous garantit un frisson gusta-tif à petits prix dans une ambiance familiale où l’on ne mâche pas ses mots !

A la croisée des rues Charles Nodier et André del Sarte, ce charmant bistrot annonce d’emblée la couleur. Ici, les soucis n’ont pas le droit de cité !

Et pour cause, tout y est : un cadre chaleureux habillé de faïence au motif fleuri, un bar en bois massif qui invite à la confidence de comptoir, des petites tables disséminées çà et là pour les amou-reux transis et une cuisine à la bonne franquette qui joue la carte de la simplicité, célèbre le produit de qualité et fait fondre les papilles de plaisir.

Autour de nous, les habitués du quartier taillent le bout de gras avant de jouer de la canine en dévorant férocement un savoureux tartare coupé au couteau servi avec ses frites fraîches. L’épaisse

entrecôte accompagnée de son gratin dauphinois maison vaut aussi son pesant d’or bien qu’elle ne soit qu’à 16,50 euros TTC. Les romantiques, les gourmands et les végétariens ne sont pas pour au-tant abandonnés sur le pavé. Au menu, moelleuse tartine au pain de campagne garnie de chèvre et de saumon fumé et salade gargantuesque aux ac-cents du sud-ouest. Quant aux assoiffés, ils réga-leront leur palais des meilleurs breuvages parmi lesquels Macon villages et Pic Saint Loup.

Bref, sans aucun doute un havre où l’on retrouve la paix bercé par le groove rassurant des années 80 et les babillages popus des habitants du quar-tier.

No Problemo21, rue André del Sarte Tél. : 01 42 54 39 38Tous les midis et tous les soirs sauf le dimanche.

No Problemo Resto sans états d’âme par Emilie Vidaud

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LE BON ARTTEXTE ÉM I L I E V I DAUD / PHOTO CAROLIN E RUFFAULT

Croulant sous les demandes de fans en délire, Le Bonbon dépressurise la cabine et vous emmène dans un voyage sonore à bord d’un red-eye flight, ces fameux vols de nuit qui transforment le blanc d’œil en rouge vermeil.

Aux commandes, Guillaume Fresneau, l’étoile montante de la scène Folk Americana. Âmes sensibles s’abste-

nir, sensations auditives garanties. PNC aux portes, embarquement immédiat…

C’est dans le confort d’une existence entourée d’un papa rockeur dans l’âme et d’une ma-man exempte de « baby blues » que le petit Guillaume fait une entrée triomphante sur la scène de la vie. Conçu sur un air de Lighte-nin’Hopkins, figure emblématique du blues texan, Fresneau c’est typiquement le mec qui étant gamin débarquait en classe de maternelle armé de son sac à dos bourré à craquer des der-niers 33 tours des Beach Boys.

Alors qu’il est à peine âgé de 5 ans, son père décide de l’arracher à sa Bretagne natale di-rection les terres du Texas, là où, dès leur plus jeune âge, les babies cow-boys fabriquent leur

première guitare avec des boîtes à cigares et du grillage à poule en guise de cordes. Propulsé dans la galaxie de l’Amérique triomphante et conquérante des années Reagan, le jeune Fresneau réchappe de justesse au syndrome de “texanisation” , mais n’évite pas pour autant la confusion identitaire. « Born in the USA ! », crie-t-il à sa mère en avalant son bol de Weeta-bix. Ses parents ont tôt fait de le rapatrier vers la vieille Europe où Guillaume poursuit, dix années durant, la construction ascensionnelle de son univers musical teinté de folk.

Et puis destin, hasard ou coïncidence ? Fresneau, alors âgé d’une vingtaine d’années, croise le chemin d’Armel dans un recoin sombre du resto U, où les frites au graillon sont comme une seconde religion. Toujours prompt à fraterniser avec un musicos post-pubère à l’indomptable crinière, le violoncel-liste breton au pantalon rose ultra-moulax et creepers vissées aux pieds, se lie d’amitié pour Guillaume auquel il ouvre les portes du ga-rage de la maison familiale. C’est là, entre la tondeuse et la scie sauteuse, que les deux zicos scellent la mélodie commune de leur destinée. Bienvenue dans la galaxie DAhLIA, un band aux consonances flower-power derrière lequel

TURBULENCES MUSICALES

RED EYE

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se cachent en vérité deux boys dopés à l’éner-gie rock. Les deux acolytes font leur première scène au Café Montmartre où ils jouent leurs propres compos reprises en cœur par la bande de potos qui voient déjà en eux les futures rock stars de l’an 2001. Et, ils ne s’y sont pas trom-pés les copains ! Au printemps de ladite année, DAhLIA rafle le prix Découverte à Bourges. S’ensuivent des tournées, des albums et des nuits blanches au cours desquelles Guillaume compose en solo des envolées lyriques inspi-rées de la scène Folk Americana, sous le pseudo REDeye. De ses rêveries nocturnes qui font rougir vos pupilles, REDeye tire un nouvel EP baptisé Be the One, un délicieux alliage vocal et sonore (violoncelle, contrebasse, accordéon)

qui transcende les codes mélodiques en vous transportant dans un voyage auditif, into the wild. À bon entendeur… !

OÙ ÉCOUTER ET SE PROCURER L’EP DE REDEYE ?www.t-rec.orgwww.myspace.com/thisisredeyeredeyebc.bandcamp.com

Ground Zero, 23, rue Sainte-Marthe 10e

Le Souffle continu, 22, rue Gerbier 11e

Le Silence de la rue, 39, rue Faidherbe 11e

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BON EN ARRIÈRE

Au coin de la rue Vauvenargues, le calme prin-tanier se pose sur les trottoirs. Soudain le sol tremble, un nuage noir et épais envahit la tranchée de la rue Belliard, je tousse. Dans un vacarme d’acier, une locomotive rampe hors du tunnel, sur son flanc une inscription : ceinture N°63.

Mi XIXe siècle, toutes les compagnies nationales se paient une gare autour de Paris, gare du Nord, de Lyon, Saint-Lazare, etc. Mais elles

ne sont pas reliées entre elles et les transferts de marchandises et de voyageurs se font non sans mal par hippomobile. 1841, les fortifs ferment Paris. Il faut irriguer la ville en marchandises et en militaires, l’État finance le raccordement entre les gares le long des boulevards des Maréchaux et donne du travail aux nombreux chômeurs de la ville pour des années.

La gare de l’avenue de Saint-Ouen entre en service en 1863, la ligne ne charrie alors que des marchan-dises. En 1869, elle accueille ses premiers passagers. Pendant la guerre de 1870, la petite ceinture est d’une incroyable utilité, mais on constate vite ses limites et le chantier de la grande ceinture est lancé en 1877. Les

passages à niveau sur les boulevards sont le théâtre de fréquents accidents et, entre Saint-Lazare et gare de l’Est, on creuse des tranchées et des tunnels de 7 m. La gare est reconstruite à cheval sur la voie en 1889. Pendant l’Exposition universelle de 1900, on compte 39 millions de passagers, et plus que 6 en 1927. 1934, le métro et la voiture ont rendu le trafic de voyageurs minime, on ferme. Un bus “petite ceinture” promène les voyageurs de gare en gare, le réseau de 32 km ne sert qu’à l’échange de trains et au convoi de marchandises jusque dans les années 1990. La gare, après avoir été investie par Darty, cède la place à un bazar soldeur. Le bâtiment se dégrade, il est méconnaissable. Les voies jonchées de détritus ne sont utilisées que pour faire des tests sur les nouvelles technologies de train. Aujourd’hui, le bazar va céder la place, les associations et la mairie sont mobilisées pour faire de cette gare et de celle d’Ornano des lieux culturels, des maisons de quartier. Sous mes pieds, le plus grand des ter-rains vagues de Paris et sa plus importante réserve de biodiversité. Le nuage se dissipe, bombe de peinture, je contemple la fresque colorée, la petite ceinture vit encore.

La gare de l’avenue de Saint-OuenTEXTE S IMON LACOURT / PHOTO THOMAS ORSSAUD

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TEXTE ÉL ISE MONN I ER / PHOTO D.R.

Adieu grisaille, bonjour champêtre ! Loin du métro boulot conso, les Amis des jardins du Ruisseau récoltent le miel de mère nature et le plaisir d’être ensemble.

Depuis une dizaine d’années, le voi-sinage et les écoles du quartier de l’ancienne gare Ornano se retrouvent dans un étonnant Éden urbain et cultivent un espace de synergie envi-ronnementale dans un but éducatif et social.

Jardins partagés et pé-dagogiques se succèdent gaiement, agrémentés de panneaux éducatifs de sen-sibilisation à la biodiversité et aux solutions alternatives mises en place au sein des jardins, telles que le lombricompostage ou le dispositif de récupération des eaux de pluie. Ce rendez-vous autour du jardinage est aussi l’occasion pour mamie Yvette de se faire aider par un jeune skateur venu ar-rosé ses tomates. C’est la vie sous toutes ses formes qui fleurit ici !

Depuis un an, un rucher vient couronner le tout, les abeilles incarnant à elles seules la fragilité de l’éco-

système. Sans elles, pas de pollinisation, donc pas de fécondation des plantes, donc pas de cinq portions de fruits et légumes par jour. Sans citer Einstein, il faut lutter contre le syndrome d’effondrement des popu-

lations des abeilles. « Faute aux pesticides et à la monoculture, finalement les abeilles

se plaisent beaucoup en ville ! », souligne Cyril Michel, administra-

teur de l’association. Face aux jardins, une vaste jachère apicole offre une flore di-versifiée aux butineuses et encourage le retour de la faune naturelle.

Médaillé d’Or pour leur première récolte, le collec-

tif d’adhérents est happy et attend impatiemment les ani-

mations de la belle saison ! Nous aussi, cuillère à la main.

Accès par la rue du RuisseauPorte de Clignancourt 18e. Portes ouvertes et ouverture par les membres de l’association.

Programme des actions et animations : www.facebook.com/[email protected]

SENTINELLES DE L’ENVIRONNEMENT

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LE BON ÉCOLO

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LE BON HOMMETEXTE LUCAS ONESTAS / PHOTO AUDREY WNENT

;$9,(5�&$67(;Rencontre avec un successful man dont on ne saurait se passer : votre assureur ! Loin des clichés sur le monde de l’assurance, Xa-vier Castex nous fait partager son vécu d’un métier qu’il aime et qui apporte chaque jour de nouveaux challenges. Avec son équipe et MMA, l’assurance au 135 rue Ordener de-vient un vrai commerce de proximité. Ren-contre.

En entrant chez Xavier Castex – MMA Assurances, on est d’abord surpris par la diversité des assurés présents : de

l’élégante du square Clignancourt à l’ouvrier sortant du chantier, tout le village Ordener s’assure apparemment ici ! Puis, Xavier Cas-tex apparaît, jeune et avec un franc sourire aux lèvres. Décon-tracté dans son costume d’assureur, il vous met immédiatement à l’aise : « Je viens du 13e arrondissement, du côté de la Butte-aux-Cailles. J’aime donc les quartiers humains, où les gens se connaissent, comme celui-ci. »

La proximité, aider les gens, voilà ce qui mo-tive Xavier : « C’est un métier très social. Toutes

sortes de clients viennent ici : des particuliers, les petits commerçants du quartier mais aussi pas mal de théâtres comme La Cible, rue Pigalle. Chacun a un problème spécifique, à nous de trouver la meilleure réponse. » Face à un public si divers, la pédagogie et le pragmatisme sont définitivement ses points forts. L’agence ap-partient au réseau MMA (Mutuelle du Mans Assurances), il propose donc les produits mai-son en priorité, mais en qualité de courtier, il va chercher les contrats les plus avantageux où qu’ils se trouvent.

Deux jeunes femmes avenantes assistent Xavier à l’agence. Sofia et An-ne-Sophie, fortes d’une licence pro Assurance, en-richissent leur expérience à son contact : l’agence étant polyvalente, elles ont à traiter des dossiers

complexes d’entreprises importantes. « J’ai eu la chance d’avoir quelqu’un qui m’a beaucoup donné, j’essaie de donner beaucoup moi aussi. » Car Xavier Castex n’a pas le parcours-type de l’assureur : c’est un self-made man qui a tout appris sur le terrain. Son diplôme en finance aux Arts et Métiers, il l’obtient en cours du soir alors qu’il travaille en journée. Une expé-

XAVIER, IL ASSURE !

“CHACUN A UN PROBLÈME SPÉCIFIQUE, À NOUS DE TROUVER LA MEILLEURE RÉPONSE.”

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rience qui laisse deviner un bourreau de travail. « Ma femme doit me freiner, sinon je travaillerais tout le temps ! », confie-t-il. Ensuite, alors qu’il a déjà grimpé des échelons dans ce secteur et est directeur financier chez Winterthur, une rencontre le convainc d’abandonner la finance pour l’assurance. Heureux choix puisqu’en 2008, il ouvre son agence en tant qu’indépen-dant affilié à MMA.

Le cœur de son métier, c’est la couverture du risque : les assurances-santé, assurances-vie et autres multirisques professionnels ou habi-tation n’ont pas de secret pour lui. Chaque contrat est personnalisé en fonction des be-soins de l’assuré. Mais son côté tête brûlée est bien présent puisqu’il assure volontiers

les théâtres de Paris. « Dans le théâtre privé, il faut vraiment avoir la foi, confirme-t-il. Il suffit d’une défaillance d’un comédien pour devoir an-nuler tout un spectacle. J’ai assuré des comédiens, des costumes et même… des chimpanzés ! » Last but not least… l’agence Castex a même un site internet à l’interface plutôt sympa et où l’on peut poser ses questions : www.mma-xca.com. Il y a même une vidéo de présentation de l’agence par le patron himself. Faites-y un tour, l’équipe sera à votre écoute !

MMA XAVIER CASTEX135, rue OrdenerTél. : 01 53 41 82 41

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A L’IDEALEAU MASCULIN

Messieurs, ne cherchez plus où vous habiller ! La boutique A L’Idéale a ouvert ses portes rue d’Orsel, en plein cœur de Montmartre. Un lieu qui cultive l’authenticité et la couleur pour vêtir l’homme moderne.

Ce magasin de quartier, ouvert depuis septembre 2010, nous immerge dans un univers british. Un ballon de rugby en cuir dans la vitrine, une vieille affiche d’un rallye de 1948 accrochée au mur, une immense hélice au dessus du comptoir. Marc, le patron, a les yeux qui pétillent. « La première boutique A L’Idéale se trouvait dans le quartier des Halles. C’était il y a déjà trente ans. Aujourd’hui, il y en a une en bas de la rue des Martyrs, une autre près de la Porte Maillot et celle-ci, c’est la petite dernière », me raconte-t-il.

La maison conçoit ses propres produits. Marc m’ex-plique que « la fabrication se fait en Europe et que le procédé de teinture est écologique ». La philosophie du magasin ? De la qualité à un prix raisonnable. Pan-talons en lin, polos et chaussettes en coton. Il n’y a plus qu’à choisir la couleur. Du mauve au vert anis, en passant par l’orange.

« Indépendamment de nos produits, on essaye de trouver des marques qui ont une authenticité ». Comme la marque US Polo qui existe depuis 1890. Si vous cherchez le cadeau parfait pour votre homme, c’est A L’Idéale que vous le dénicherez. Une trousse de toilette brodée, un foulard aux motifs liberty, une montre Ice-Watch dans une boîte façon Lego. Sans oublier, le putter de golf démontable qui ravira les grands enfants qui veulent jouer en ne bougeant pas de chez eux ou au bureau.

Courez-y ! Les beaux jours arrivant, « ca va être l’arc-en-ciel sur la table à l’entrée ». Elodie, Aurélie et Va-léria vous accueilleront, avec leur sourire, dans ce nid cosy au masculin.

A L’Idéale53, rue d’OrselTél. : 01 42 62 75 27

Du mardi au samedi, de 11h à 19h30Le dimanche de 14h à 19h

Communiqué par Clara Rosenfeld

LES BONS SHOPSLES NOUVELLES BOUTIQUES DU QUARTIER

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KILLYGRINDL’ÎLE AUX TRÉSORS POUR LES FILLES

Une boutique « girly » et rétro ? Ca se passe au 47 bis de la rue d’Orsel. KillyGrind, c’est le petit coin de paradis où l’on trouve des fringues customi-sées avec en prime un accueil chaleureux.

KillyGrind, c’est une plongée dans un univers féé-rique et déjanté. Murs blancs et bleu Tiffany, damier rock’n’roll à grands carreaux noirs et blancs au sol. Une lampe rétro orange dans un coin, une toile dans l’esprit manga et un Bambi qui nous fait de l’œil dans la vitrine. Le nom de la patronne ? Vous prenez « Grind » et vous obtenez, à une lettre près, l’anagramme Ingrid.

Parée d’un nœud rouge dans les cheveux et d’une robe country, Ingrid est accompagnée de Booby, un petit chiwawa pékinois. « J’étais illustratrice au dé-part. J’ai commencé à développer ma marque en customisant des fringues. J’avais mon atelier chez moi. Puis j’ai voulu être en rapport direct avec les gens pour présenter mon univers », me raconte-t-elle.

Ici, tout les modèles sont uniques. Ingrid « chine, lave, répare et customise des vêtements des années 50 aux années 80 ». Un sweat-shirt avec des manches

chauves-souris et un gros nœud rose dessus, une veste avec une tête de serpent, une autre à pois rouges, un pull avec une ancre de marin, ou encore une robe noire façon Audrey Hepburn. Si vous avez le béguin pour une fringue, Ingrid, munie de sa machine à coudre, peut vous la réajuster. Chez KillyGrind, on trouve aussi des jouets importés des Etats-Unis, de vrais bandanas américains, des bijoux et des cartes postales made by Ingrid. Et si avec tout ça, vous ne trouvez pas votre bonheur, vous craquerez forcément pour les superbes sacs en cuir qu’elle a dénichés pour vous. Il fait bon vivre dans ce repaire débordant de trésors. Alors n’hésitez pas à pousser la porte !

Killygrind47 bis, rue d’Orsel www.myspace.com/[email protected]

Pot d’ouverture (avec DJ) : le 15 avril à partir de 19h. Ventes privées : 30 avril et 1er juinInvitations à imprimer sur page facebook Killygrind

Par Clara Rosenfeld

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LES BONS PETITS DIABLESTEXTE SAB INE CASSE L / PHOTO MICHEL SEDAN / ILLUSTRATION FLORENCE LAFRAGETTE

Lili est une jolie petite fille de 7 ans aux yeux malicieux et qui s’illuminent quand elle parle de son école dans le 20e, elle est en CM1.

Aimes-tu ton école ?Lili : Oh oui, j’aime mon école, car j’ai retrouvé tous mes copains de la mater-

nelle. Et on a une très longue récré pour jouer après la cantine.

Ta maîtresse, tu la trouves comment ?Lili : Elle nous fait travailler en rigolant, je veux dire on travaille quand même mais on s’amuse aussi. Elle nous prête des BD, on garde la BD deux jours et ensuite on la rapporte à l’école.

On a aussi deux mascottes qui sont des pe-luches et, si on travaille bien et qu’on est gen-til en classe, elle nous prête la mascotte pour quelques jours. Elle nous distribue des bons points et si on en a dix, on gagne une image. Moi j’ai déjà sept bons points.

C’est pour vous motiver ?Lili : Ça veut dire quoi motiver ?Cela veut dire que ça te donne envie de bien faire.

Tu es assise à coté d’une copine en classe ?Lili : Non, je suis à côté de Nicolas qui est nul !! Il n’aime pas lire. La 1re de la classe, elle est as-sise à côté du dernier de la classe, et moi je suis à côté du 2e plus nul. Un jour sur deux, je lui copie son agenda, mais même quand il recopie il fait des fautes !

Tu changeras d’école pour aller au collège ?Lili : Je n’ai pas envie de changer d’école, j’aime-rais rester dans mon école jusqu’au bac.

MOT DIFFICILE DU MOISMOTIVER : Les raisons qui poussent à agir.

à l'écoleLili

Confessions d'une petite fée

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28 — 18

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© David B.

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LE CONTE EST BONTEXTE ET PHOTO JÉRÔME COHEN

Les peintres de la butte Montmartre sont au moins aussi connus que le Sacré-Cœur lui-même. Une vieille tradition dont Michel Araloff est l’un des plus anciens représen-tants. Un vrai personnage, celui-là. Un peu lunaire, un peu timide. Comme un Poulbot aux cheveux gris.

Waou ! Splendid, lovely ». Sinead et Robert, deux jeunes étudiants ir-landais voulaient absolument leur

portrait made in Montmartre. Il leur en aura coûté 70 euros et 30 minutes à poser chacun leur tour dans le froid devant Michel Araloff, portraitiste sur la place du Tertre. « Moins long-temps pour lui : il ne bougeait pas », précise l’ar-tiste de sa petite voix toute timide.

Une casquette verte molletonnée enfoncée sur le crâne, il aura passé son après-midi à attendre, sans qu’aucun client ne s’arrête. À ses côtés, la concurrence est rude et pas très tendre. Et pourtant à 67 ans, il est le plus ancien ici. « Ma mère me laissait venir le jeudi quand je n’avais pas école ». À l’époque, c’était un petit phéno-mène. Un jour, il s’était installé sur la place pour peindre le Sacré-Cœur. Les gens passaient

derrière lui et le comparaient à Utrillo, l’un des grands noms de l’histoire de la place du Tertre. « On a même voulu me l’acheter. Mais moi, je ne voulais pas me séparer de mes toiles à l’époque. »

Il n’a jamais fait les Beaux-Arts. Son père n’était pas d’accord. Un fils artiste… Quelle idée ! Ça n’allait pas du tout avec le pedigree de la famille. « Mon arrière-grand-père était mil-liardaire dans le pétrole de Bakou. Il éclairait toute la Chine au début du siècle. » Mais, les révolutions et le temps ont laminé la fortune. Dans ses jeunes années, ses parents avaient encore un appartement à Nice. Seul résidu de leur immeuble à deux pas du Negresco, le cé-lèbre palace sur la promenade des Anglais.

Après son bac, on l’envoya faire médecine. « Mais plus ça allait, moins ça me plaisait… » Il y est resté 12 ans. Quand même… Finale-ment, il s’est décidé à embrasser la carrière de peintre à 30 ans passés. Sans autre ambition que de pouvoir en vivre. « Je ne sais faire que ça », reconnaît-il. « Et puis, seul l’art me donne le courage de travailler dehors dans des conditions pareilles ». Pour sûr, son travail est loin d’être une partie de plaisir. Surtout en hiver…

MICHELARALOFFPORTRAIT D’UN PORTRAITISTE

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Mais, le portrait est sa passion. Au début, il faisait aussi des paysages. Mais, les artistes de la place du Tertre ne peuvent vendre que les tableaux qu’ils peignent sur place. Il a vite opté pour le portrait à plein temps quand il était à Paris. Laissant la peinture pour les longs sé-jours chez sa mère dans sa propriété de Melle, dans le Poitou. « Je revenais à Paris quand le portrait me manquait », une galerie s’occupant de vendre ses tableaux.

Bientôt 35 ans qu’il se tient debout à côté de son chevalet, hiver comme été. Sa maman est décédée et la maison est devenue la sienne. S’y

entassent près de 800 tableaux qui attendent d’être vendus. Son nom figure dans le Bene-zit, le dictionnaire de référence des peintres du monde entier. Mais lui n’a plus de galeriste. Et Michel n’a jamais su se vendre…

MICHEL ARALOFFPlace du TertreHoraires d’ouverture : en fonction du temps…

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AGENDA DES MANIFESTATIONS CULTURELLES

LE BON AGENDA

MUSIQUE

ÉLYSÉE MONTMARTRE

Le 02/04/11 Asian Dub FoundationLe 05/04/11 Normandie Rock - D’une Seine à l’autreDu 07/04/11 au 08/04/11 CommonLe 22/04/11 KamelotLe 30/04/11 X-Man

LA CIGALE

Le 01/04/11 Beat TorrentLe 06/04/11 Fredrika StahlLe 09/04/11 Les ForbansDu 15/04/11 au 16/04/11 RohffDu 26/04/11 au 30/04/11 Thomas Fersen

LA BOULE NOIRE

Le 06/04/11 The Love Me NotsLe 07/04/11 Adam KesherLe 14/04/11 Impending DoomDu 28/04/11 au 12/05/11 HangarLe 30/04/11 Eskemo

LE TRIANON

Le 06/04/11 Camelia JordanaLe 14/04/11 The WombatsDu 20/04/11 au 21/04/11 Raphaël SaadiqLe 24/04/11 Aloe BlaccDu 26/04/11 au 28/04/11 Angus & Julia Stone

LA MACHINE DU MOULIN ROUGE

Le 01/04/11 Festival Les Femmes s’en mêlentLe 02/04/11 Anthony ShakirLe 08/04/11 Magnetic ManLe 14/04/11 Far too LoudLe 24/04/11 Dum Dum Girls

THÉÂTRE

CINÉ 13 THÉÂTRE

Jusqu’au 17/04/11 Le Week-end du 4Jusqu’au 09/04/11 Adèle et les merveillesJusqu’au 17/04/11 Album de famille

L’ATELIER

Jusqu’au 03/05/11 Fabrice LuchiniJusqu’au 01/05/11 Une Banale Histoire

MANUFACTURE DES ABBESSES

Jusqu’au 10/04/11 Chute d’une nationJusqu’au 22/05/11 Les Lois de la gravitéJusqu’au 23/04/11 Demain, il fera jour

THÉÂTRE DE DIX HEURES

Jusqu’au 02/07/11 Delphine dérape !Jusqu’au 02/07/11 Shirley SouagnonJusqu’au 28/06/11 Blandine Métayer

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3/ U N E F I L L E À M O NTMARTR E11, rue des Trois-FrèresTél. : 01 73 74 68 61

4/XAV I E R CASTE X A SSU RAN C E S135, rue OrdenerTél. : 01 53 41 82 41

5/TU D O B O M8, rue des Abbesses Tél. : 01 42 54 01 28

6/ C LUB M O NTMARTR O I S60, rue OrdenerTél. : 01 42 52 50 50

7/ R E STAU RANT À L A G O UTTE D ’O R41, rue de la Goutte-d’OrTél. : 01 42 64 99 16

8/ I MAG ’ I N C O I F FU R E M IXTE7, rue FrancœurTél. : 01 42 64 92 82

9/TR O IZ E NFANTS22, rue Houdon Tél. : 01 42 52 47 53

10/ C .O U I5, rue Pierre-Picard Tél. : 09 51 94 68 03

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14/1001 F E NÊTR E S71, rue Condorcet 9e

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15/ C H I N E MAC H I N E100, rue des MartyrsTél. : 01 80 50 27 66

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17/ L E S ÉTO I L E S D U R E XMusée interactif du cinéma1, boulevard Poissonnière 2e

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