Lib Fin From Sent Ohio State Umversity lnter library Services <liblend@osu edu> Tuesday, April17, 2012 8:58AM To Lib Fin Subject FIN: Send via Odyssey 921375 OSU Transaction Number: 921375 ILL Number: 89907510 Location: FIN Stacks Cali Number: N6490 .M88 Journal Title :Cahiers du Musee national d art moderne Journal Vol: either 31 - 32 or 33-34 Journal Issue: JournaiYear: 1990 Art icl e Title: Boissei , Je ss ic a Quand les enfa nts se mirent à dessiner. 1880-1914, un fragme nt de l histoir e de s idée s Article Author: Article Pages: 14-43 Borrowing Note: 4/16/2012 6:34:50 PM (System) Borrowing Notes; ARIEL; 132.162 .37.164. Thanks. BRI account 51- 3456 Borrower: OBE Borr owe r TN: 130516 Maxcost: 201FM Default(charge)/Exempt(free): Exempt Transaction Date : 20120416 Odyssey: 132.162.37.205 Ariel : 132.162.37.164 Fax: 440-775 - 8739 NOTICE: This material may be protected by COPYRIGHT LAW (Title 17 U . S. Code). Please send resend requests to liblend@osu . edu or cali (614)292-6211.
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5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
L'enfant de moins de douze ans devrait être autoriséà s'amuser avec des couleurs bon marché .. S'il sccomente de barbouiller le papier de taches dépourvues de sens, on pourra lui enlever la couleur
jusqu'à ce qu'il sache mieux s'y prendre; mais, dèsqu'il se met à colorier les uniformes en rouge et qu'ilgarnit les bateaux de pavillons rayés, il devraitpouvoir disposer de couleurs à volonté ..
John Ruskin
Le point de départ des réflexions qui suivent
est la publication, en 1912 par Vassily Kandinsky et Franz Marc, de l'almanach Der Blaue
Reiter, l 'un des manifestes les plus importants
de la modernité avant la Première Guerremondiale2• Cet ouvrage, qui défend la Ubertéde l'expression artistique selon les critères de la« nécessité intérieure »3, développe, à traversle discours tenu par les images reproduites, desconfrontations aussi audacieuses qu e déconcertantes entre l'art d'avant-garde (des œuvres
de Cézanne, Picasso, R. Delaunay, Klee, Kandinsky et Marc), l'art du passé, celui desprimitifs, l'art populaire et celui des enfants. Sila nouveauté de tels rapprochements en cedébut de siècle n'eut guère d'écho alors, les
textes des commentateurs actuels ne tarissentpas d'éloge4 •
Ce qui retiendra ici notre attention, c'estseulement la présence de dessins d'enfants
parmi les illustrations du Blaue Reiter, ainsi qu e
DESSIN D'ENFANT
PUBLI! D A ~ S E.VIOllfT-li-DUC,HISTOIRE D'UNDESSINATEUR.
COMMENTONAPPRENDA DESSINER, 1879
CAHIERS du Musée national d'art moderne15
les quelques rares passages qui s'y réfèrent.Dans son article « Les Masques », August
Macke pose cette question rhétorique :
Les enfams, qu i créent directement à partir dumystère de leurs sentiments. ne sont-ils pas pluscréateurs que l'imitateur des formes grecques ? Lessauvages ne sont-ils pas des artistes, eux qui on t leurpropre forme, forte comme la forme du tonnerre ?5
Cette partie du texte est scandée par desreproductions de l'art du Mexique, des îles de
Pâques, ainsi que par un dessin d'enfant. Lepremier manuscrit du sommaire du Blaue Reiter
comporte le nom de la dessinatrice, LydiaWieber, inscrit par Kandinsky ; dans la liste desartistes, elle suit juste Van Gogh6 • D'autres
jeunes dessinateurs sont mentionnés dans unparagraphe enthousiaste de la correspondanceKandinsky-Marc, le 19 juin 1911 : « Et là,nous allons mettre un Égyptien à côté d'un
petit Zeh », écrit Kandinsky7 : il s'agit de l 'un
des trois fils de l'architecte munichois AugustZeh. Un nombre considérable des feuillets de
ces enfants avait été exposé à Munich au moisd'avril chez Brakl, galerie d'art renommée et
conservatrice8 .
Dans l'une de ses contributions théoriquesà l'almanach, V. Kandinsky célèbre « l'im
mense force inconsciente » qui se manifestedans les dessins d'enfants « et en fait desœuvres qui égalent celles des adultes (quand
elles ne les dépassent pas de très loin) », à lacondition qu e l'observateur sache faire preuve
31 PRINTEMPS 1990
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d'un espric " impartial " (tmparteiisch) et " no n
soumis am. traditions " (wJtraditiMell) et qu'il
ait conservé la faculté de regarder avec des
«yeux naïfs». Apprendre de l'elliant, c'est ce
qu e devraient faire non seulement les observa
teurs, mais aussi « les maitres qui s'efforcent
d'inculquer à l 'enfant la connaissance du
monde pratique ».
Kandinsky fait intervenir un autre type
d'an : l'art populaire. Celui-ci a des affimtés
avec la création d e ~ enfants en ce qui concerne
" la forme de la composition " (komposirionelle
Form). L'auteur avance qu e l'artiste " ressem
ble beaucoup à l'enfant durant toute sa vie uY.
La nouveauté particulière du discours tenu
par les images reproduites dans le Blaue Reiter,
discours dont F. Thürlemann a fait. en 1986,une analyse d'une grande pertinence et dont il
a souligné l'autonomie par rapport au texte,
réside dans l'égalisation " des créations pictu
rale!> et plastiques de toutes cultures. classes ou
époques >> et " dam la prise de conscience
d'une parenté #intérieure", commune à des
phénomènes esthétiques qui #extérieurement"
semblent n'avoir aucun point commun, puis
qu'ils proviennenr de courants cullurels fon
divers »w. Ils sont « l i b é r é ~ des canons esthéti
ques traditionnels »,mais se soumettent pour
tant sans exception au principe de la « nécess i t ~ intérieure » (innere N.,tlvendi_qkeit). pour
reprendre les tem1es de Kandinsky 11 •
Prin1itifs, naifs et artistes d'avant-garde font
figure d'alliés. Dans le Blaue Reiter, cet aspect
FR<RF5ZEH
COLLAGEOt Ot:SSINS
ENCRtSLIR PAPif.R. 1,1 ~ 14.1
1 ~ WEO . \.i) l o\l."-lf\l\.4.ùiOU BLAUtRIIJCR 1912.
FONDS I<A!I.IOI;o...<;KY M"""MPHOfO M l \ . A . ~
16
occupe le premier plan et relegue au second la
tendance courante qui constitue en modèle la
création des primitifs et des naïfs en tant qu'an
élémentaire et originel.
Paul Klee adhère à cette tradition romanti
que : les dessins d'enfants ne cessèrent d'avoir,
pour son an. un e signification importante et
constamment renouvelée11 Dans un article
qu'il ecrivit pour la rc:v ue suisse Die A/pen en
1911, à propos de la première exposition
organisée pa r la rédaction du Blaue Reiter en
1911 à la galerie Thannhauser de Munich, on
peut lire la profession de foi suivante :
"''oublions pas que 1an a ses ongines comme nous
pouvons le vérifier dans le:. m u ~ é e s ethnographiques
ou chez nous dans la chambre d'enfanrs (ne ris pas
lecteur) · les enfants aussi peuvent en faue et lavaleur d e ~ t e n d a n c e ~ anistique\ les plu\ récentesn'est en rien amoindrie par ce (Onslat. Au contraire.
Cer era1 de c h o s e ~ compone um sagesse posiuvc :
plus les enfants sont l a i s ~ é s à e u x - m ê m e ~ . plus l'an
f!U'ils produisent esr riche d'emcignemen1s; car ici
aussi tl ) a déj,i une corntprion . lorsque les enfants
se meuent à as,imiler J t > ~ œuvres d'an acLomplies
ou même à les imiterll.
Un e « imiration gauche " (awkward imita-
rion) d tl monde des adultes, rel es t predsémcnt
le reproche qu'adresse K.O. Werckmeister à
quelques-uns des dessins d'enfants choisis parKandinsky. Il ~ · a g i t de la série "La Pose" (Das
..dt W " P ' I ~ P n n t ~ Kt. tn• txodwM.Tl FUt -dll : : ' m t ~ 1 ~ " 1 l l ~ « a W dt t ) ~ N e 1mo.kn l ! ! t
- ' U ~ ' f t iP !kn 1ùudt'lt\;.!lli lcr. der " ' " ~ ~ lB do>t fa>t Uilbo.·hnntt:n S . . . ~ a t . < : n l-J"'J ln
~ J ; M ~ f t ~ Un t.•W'akk ~ · < . > 1 1 Mt%iko. \ \ > , t 1 1 t < ; l r t ~ . i . . , l ' \ . 0 1 " 1 u t & . . . . • l l " o J t l . i r . l t " " Al7.t,lo dw wdl. n
Bl!J.o!I(DUt4,. dM iiod ((\f 1lil- M o ~ . • ~ ( j , e . . J . i . f ' . , U l \ h c i t ~ • ~ r w . dX wdl;.t",, ),.kb.-D t1i·•
& l > W ' * " ~ 1k-r ' t \ t ~ \011 I\.,:1>.\! Ul \ \uh l r ib [ i l l t J"hre : . ~ MOtrh.·t.tt. doc h!vk <11
:l!.m c ; h t ~ ' f l l t • d n l iU! ; do,.tll 'illioO."flol'l'l\ 'it.U..·11 ftn;ah &or H ~ " t > t b ! l ! i ; b " a g . t n ' l · • ~ \1-Wca toold
rue. Uohfl41-i.ktr 1 1 . 1 1 ~ 1\t<Ù.;Ait:donKil ~ n . <ÎJ151:it.e fi;Jrl.:r ~ p n . d l o . · ~ t i l t ~ d • u n u ~ • \ \t>n
M > ~ D r a J n C und 00' Gr'III..Stl!l L"!! lrar.khu.cr Oool
W ~ o e :mm H•:ohll t w x ~ A > ; . , t 1 ~ o . ; t i i , . • ~ - d e n Cùx:ntl! FfTfl111t r1hllb.no: ! ' j o c : J ~ d w ~ b o u tm Sp d dR" Ki;,M", illl Ht;t Jt-1' KoluH 111 de-r l ' r ~ u l ~ . , . , o"lcfl -.m:ug,.t T . a , ~ m a t u ' l a t l l sich k . ~ ..r , ~ k h t b ~ u . : I<k<-•1
Ou:: rrc:Ud>.·rt. 'li t ki<kn ~ lrkn.-•d;cn. ~ Vr.l:.4r ! d i t ' : < ~ k a . < t ~ . e r lkn t ~ l l l ' i t t ~ o . do:n Ri.ldern, ($eu l•>tn).>t:h; ~ u lAA•••" 1111d }i;t<k.t'JI luntt,: Dm m t l ! l â ~ h t f l o \\"(tk•-r•
&'D S c l a J ~ . - ~ 1 i i r . k e n '-!lld T ' ~ J • Wo W n ~ · l d dahmt.T .tt:tM.-n, wu fonncn loe1 g J : u n d l o ~ ~ t \Wtdt-n, dl15t I 'IICh 1 1 ~ b t l i . O ' l ~ l
DESSINS D'ENFANTS
17
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modèles dessinés ou imprimés, ou à reproduireun plâtre »28
•
Les pièces exposées et décrites par C. Gorzedans le catalogue - l'exergue étant, bienentendu, de John Ruskin - sont « des dessinsprovenant de jardins d'enfants bruxellois et
japonais, des travaux d'écoliers indiens, desobjets et dessins de peuples primitifs ». Lestextes sont complétés par une bibliographiequ i restitue de façon exhaustive les premièresétudes préparatoires s'intéressant à la psychologie, et particulièrement aux dessins
d'enfants, effectuées aux U.S.A., en France, en
Angleterre et en Italie. Il n'y manque ni le
psychologue anglais J. Sully (voir p. 31), ni lerévolutionnaire éducateur britannique
E. Cooke (voir p. 25 , 27). Sont cités: le Français B. Perez, qui publia en 1888 un ouvragefort remarqué intitulé L'Art et la poésie chez
l'enfant, ainsi que l'historien italien de l'art.
Corrado Ricci, qui fut un des premiers àconsidérer l'activité graphique des enfants
corrune un ar t ; son livre parut en 1887 sous letitre L'arte dei bambini: il s'y livrait à l'examen
comparatif de près de 2 00 0 feuillets de dessin,collectionnés parmi ses amis ou dans des écolesitaliennes. Gotze écrivit dans le catalogue :
L'exposition offre une image du domaine peut-être
le plus charmant sur lequel travaille la sciencemoderne, c'est-à-dire celui des recherches sur
l'enfant (et, s'il en est beaucoup à qui) les premiersessais dessinés paraissent insignifiants et sans art,ceux-ci nous permettent pourtant d'obtenir desaperçus de la phase la plus intéressante de la viespirituelle enfantine, à savoir les commencements de1'activité artistique.
Comment celle-ci, qui « est une expressionde force créatrice, peut-e lle être muée, grâce àl'éducation de la jeunesse, en moyen de favoriser le bien-être individuel et social >>2
9 ? Tel estle problème que Gotze soumet à son public.
S'il est question de «l'art enfantin » (Kinderkunst), au sens d'une activité créatrice del'enfant, i l est également question de l'art pour
l'enfant. n faut mentionner ici une secondeexposition : elle fu t organisée par la Sécession
22
de Berlin au printemps 190 1 et fit le tour
ensuite de plusieurs villes d'Allemagne et
d'Autriche. Un texte d'accompagnement, sousla forme d'un manuel pour les parents et leséducateurs (Handbuch für Eltern und Erzieher),
fut publié en 1902 sous le titre Die Kunst im
Leben des Kindes (L'Art dans la vie de l'enfant) Jo.
Cet écrit défend un complément du programme de l'éducation de la jeunesse: ladimension passive et hédoniste de ce qued'aucuns appellent « veranstaltete Bildung »
(formation déterminée à l'excès). En dénonçant la préjudiciable unidimensionalité qui
marque l'homme, victime à la fois du rationalisme et du matérialisme, ce manuel estimeque l'école, dorénavant, ne doit plus se
contenter de transmettre des connaissances,mais doit « éduquer les sens, cultiver l'imagination», et que l'enfant, à l'école et à lamaison31 , doit être encerclé par la beauté. Carle « besoin d'art appartient aux pulsions originelles de l'homme » ; un (( sens esthétiqueinconscient habite spontanément tout enfant
comme créature de ce monde »32•
Qu'est-on à même d'offrir pour stimuler lessens de l'homme nouveau in statu nascendi?
Des meubles pour la chambre d'enfants, provenant des ateliers d'artisanat de Dresde, desdécorations murales choisies, des livres
d'images, des jeux et jouets. On crée pour unenouvelle idole.
L'essentiel est-il de former des artistes créateurs ou doit-on donner la priorité à l'éducation d'amateurs éclairés? Ces questions sont
débattues selon toutes les règles de l'art lorsdes Journées de l'Éducation par l'Art (Kunster-
ziehungstage), organisées en Allemagne surtout
entre 1901 et 1912 : les 28 et 29 septembre190 a lieu à Dresde la première session qui
traite des arts plastiques33 . « Langage et poé
sie » (Sprache und Dichtung) constitue Je thème
du deuxième congrès, qui se tient en octobre1903 à Weimar. A Hambourg en 1905, lesdiscussions sont étendues à une réforme de
l'éducation corporelle sous le titre « Musiqueet gymnastique ».
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quand bien même il ~ · a g i r a i t dune feuille ck
rhubarbe. « Us voulaient exprimer leurs propres idées. et no n pas imiter des objets qui
existaient dans la réalité »5 '1• Ils voulaient
manipuler des couleurs. Grâce à ~ a capacité de
se mettre à leur diapason, Cooke parvint à laconclusion ironique qu e l'appel magique du
" retour à la nature ,, s ~ était contre nature pow
les enfants. Le concept de « namre » devaitdonc être saisi plus largement.
En 1881. l'Institut de South-Kensington,
autorité officielle au plan national en matière
d'enseignement. accepta le projet éducatif pro
posé par E. Cooke. Outre le dessin d ' a p r è ~ na u re, ce projet requérait la pratique du
dessin de memoire aussi bien qu e du dessin àmain levée et du dessin au pinceau%.
Au cours de la seconde moitié du XIX• siècle, c'est, de la même façon, l'Angleterre qui
donna le ton dans le domaine des arts appliqués. On fonda des écoles des an s er métiers
où l'on fit passer dans les faits le modèle libéraldt la formation qui, à côté du développement
d'un travail créatif, avait pour but l'accroissement de la production. Dans ces établissementsd'éducation. l'on continuait à favoriser le dessin. et on lui dormait des applications pratiques. Cene évolution doit beaucoup à John
Ruskin, peintre. illustrateur. critique d'art, et
l'un des écrivains les plus significatifs del'Angleterre victorienne. Il croyait au rôle~ o o a l de l'art. qu'il " comprenait comme tout
travail de l'être humain qui contribue à conférer d e l a noblesse aux sens et à l'esprit et àdonner une forme plus belle au monde dans
lequel nous vivons , s7
La propagation dans les autres pays d'Eu
rope de ce5 idées novatrices, mises en praüque
en Angleterre dans le domaine de la production industrielle, résulte de plusieurs facteurs.ll faut se rappeler d'abord qu e (< la rencontre et
l'interpénétration mutuelle >> 5s des différentspeuples fut une des preoccupations majeures
de l'époque (comme en temoignenr tout pani
culièrement les programmes des expositionsuniverselles et, vers la fin du siècle, les exposi-
TROIS DESSINS C l ' f ~ F A N T DEOICACIS • AUX KANDINSKY
10j( 9 -10 x 14-13 ~ n.sfOND" KA"-'Oisc; ... MNA.M'PHOTOMNAM
27
DESSr"'S D'ENFANTS
tions organisées par les différentes sécessionsartistiques, ainsi que la volonté stylistique du
Jugendstil).
Cependant, cette propagation doit sûre
ment beaucoup à l'architecte Gottfried Semper, l'un des théoriciens de l'art les plus
influents du XJXe siècle. Adoptant la thèse de
l 'adion réciproque de l 'an et de la société, iltravailla et enseigna successivcmem à Dresde,Paris, Londres (où il prit part à la fondation du
musée de South-Kensington), Zurich et
Vienne A son avis, un haut niveau artistiquedes produits industriels ne saurait être assuré
que par une formation artistique du peuple, en
tant qu'acheteur et producteur le plus impor
tant · pour atteindre ce but , il cherche àréformer la formation aux arts et m é t i e r s ~ ' ~
Entre 1900 et 1912, les exposi tions dedessins d'enfants librement exécutés devien
nent plus fréquentes en Europe et en Russie :1900 à Paris, à l'occasion de l'Exposition Universelle, où l'éducation par l'art joua un grand
rôle; 1901-1902 à Paris; 1904 à Saint-Pétersbourg; 1905 à Dresde et à Breslau; 1905 et
1906 à Berlin ; 1905 et 1908 à Vienne : 1908 àSaint-Pétersbourg; 1911 à Munich, l 'une des
premières expositions à se tenir dans une
galerie d'an. On va même jusqu'à la confron
tation de l'art contemporain et des dessins
d'enfants dans les deux Salons Jzdebsky, organisés avec le concours de Kandinsky à Odessaen 1909 et 1910. Les deux catalogues (lajaquette du dernier est ornée J'une gravure
su r bois de Kandinsky) mentionnent la présence de dessins d'enfants dans l'exposition60•
Des collections très importantes de travaux
d'enfants se consütuent : Lamprecht à Leipzig,W. Stern à Breslau, Nagy à Budapest. Desétudes à une échelle de masse sont menées :G. Kerschensteiner, Claparede en Suisse,
W. Stern à Breslau, Lamprecht et S. Levinstein
à Leipzig. D'autres savants entreprennent
1observation d'enfants qu 'ils suivent pendant
des années pour analyser leurs progrès :G.H. Luquet en France, O. Wulff en Allemagne, J.M. Baldwin et L. Hogan aux États-
DOLORES MIRO
DESSIN D'ENFN'<ICOllECTION I V \ N O I ~ S K Y I P A . R I ~ 1 CRAYONSlJR PAPIER l0.5 x 2b bfONDS M ! ' l t O I N ~ ! I . ; ' ! , M ~ A M . PHOTOMNAM
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Unis. La référence est id Ch. Darwin, qui futlui-même un observateur enthousiaste de sespropres enfants61•
Le sommet de ces activités frénétiques futincontestablement le Congrès international
pour l'avancement de l'enseignement du des
sin, qui se tint en août 1908 au Victoria and
Albert Museum de Londres62 • Vingt-deux
nations participèrent à cette « exposition
monstre>>. L'Allemagne à elle seule y dépêcha98 délégués et y exposa des travaux d'écolescommunales de Hambourg et de Dresde ; avecl'Amérique et l'Angleterre (E. Cooke exposades dessins d'enfants de ses classes), elle comptait, selon C. Kik, parmi les rares pays à proposer des tentatives originales.
Le même émissaire blâme, pa r exemple :
( . .)l'arriération d'une France indigne du hautniveau de son art, indigne aussi de son pédagogueRousseau qui, voilà déjà cent cinquante ans, avaitadressé à l'enseignement du dessin des exigencesque nous sommes aujourd'hui sur le point de
remplir63•
Un coup d'œil rétrospectif su r les travauxsignificatifs qui on t été publiés en France su r cethème64 montre qu'après les contributions
imponantes, et internationalement reconnues,des psychologues (Perez en 1888, Compayré etQueyrat en 1893), seules se font encore enten
dre des voix qui mettent en évidence erdéplorent le rapport de dépendance de laFrance à l'égard des U.S.A. ou de l'Angleterredans le domaine de l'éducation pa r l'art ; ainsiCompayré déclare à Monroe (U.S.A.) en
1899:
Je n'ai que peu de nouvelles à vous donner desétudes sur l'enfant qui som menées en France, vu
que nous sommes loin derrière vous • ~ ;
ou bien M. Braunschvig en 1907 :
Le grand mouvement vers J'Art à l'École et à la
maison qui commence enfin à se dessiner dans notrepays. une fois de plus en rerard sur l'étranger .. 6
Alfred Binet, qui avait promu au début du
siècle la création de sa " Sodété libre pour
l'étude psychologique de l'enfant >> (où il fit
28
mener durant les prerrueres années nombred'études su r les dessins d'enfams67 ) indiquecomme motif de cette fondation :
Il ne voulait plus demeurer étranger à un mouvement dom il savait le développement dans plusieursautres p a y ~ , notamment aux U.S.A.M
Deux autres contributions, celles des U.S.A.et de l'Autriche, méritent d'être mentionnées.
La délégation des États-Unis, dont le travailpionnier dans le domaine de l'art en matièred'éducation er de l'éducation par l'art - tanten théorie qu'en pratique - faisait depuislongtemps l'admiration de tous les autres participants, proposa un dossier complet, entièrement mis à jour, offrant les contributions dessavants les plus renommés ; dans cet ouvrage,pourtant, i l est fait encore une fois référence au
prototype qu'était dans ce domaine SouthKensington69.
La salle d'exposition consacrée aux travauxréalisés par des enfants et des adolescents (de 7à 14 ans) dans l'école viennoise de peinture et
de dessin que dirigeait Franz Cizek fit l'objetd'une reconnaissance, pour ne pas dire d'une
admiration. unanime.Cet expérimentateur inspiré, qui ne voulait
être compté parmi le commun des éducateurs,psychologues, sociologues et pédagogues. étaitresté jusqu'alors à peu près inconnu de la
communauté internationale (seul C. Gôtze, del'association des enseignants de Hambourg, luiavait un e fois rendu visite). Il s'était prisd'intérêt depuis 1885, alors qu'il étudiait lapeinture à l'Académie des beaux-arts deVienne, pour l'envie des petits enfants depeindre et de dessiner. Le succès fut considérable ; ses méthodes étaient tellement neuves ou
déroutantes qu'en 1904 encore, sept ans aprèsla reconnaissance par l'État de son école privéede peinture, il se trouvait quelques-uns de sescollègues progressistes pour faire état. dans un
mémorandum, d '" expériences dangereuses,de confuses méthodes exotiques et d'une corruption de la jeunesse >• 70• C'étaient les travauxde cette école - rattachée depuis 1906 àl'École des arts appliqués et œuvrant à la
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pour la jeunesse. Son objectif principal étaitd'assurer par le travail artistique la formation
de consommateurs avertis ou, mieux. d'aller
au-devant de l'impérieux besoin de formation
artistique du peuple.
Au cours d'une conférence prononcée àDresde en 19l2 lors du fVe Congrès internatio
nal de l'é ducation pa r l'art, Cizek semble
souscrire à cette tendance à la fusion de
l'enseignement de l'art, du dessin et des arts
appliqués pour des raisons de politique écono
mique. Aujourd'hui, ce congrès peut être
considéré comme la fin d'une pédagogie relevant de l'utopir.
Ci7ek partageait, lui aussi, les idées deRuskin et de William Morris, que d'autres
rejetaient comme un '' envahissement complet
pa r l'art " (Verkunstung). Était '' ar t » pour luitoute activité créatrice de l'homme, ce créateur-né. Et l'art devait pénétrer la vi e de tous
les êtres humaim. l i comptait comme faisantpartie de ce concept élargi de l 'an - au sein
duquel il distinguait pourtant des « degrésd'art » (Kunstgrade) - les travaux de libreexpression formelle des enfants, l 'art des primitifs et l'art populaire74
• Il considérait tome
fois la production autonome de l'enfant
comme un domaine de l'art dos sur lui -même,
qui ne saurait être considéré conune une étape
prealable à l'accession au grand art.
A l'opposé de Ruskin, et en accord avec
E. Cooke, Cizek n'exige pas des enfants qu'ils
copient la nature : encouragés d'emblée à sesaisir du pinceau pour donner libre cours àl'activité anistique spontanée, les enfants dessinent ce qui leur passe pa r la tête. I l n'y a pas
de modèles. Aux murs nus de la salle de classe,il arrive qu'un accroche leurs travaux et qu 'en
semble on en discute.Cizek, maître sans pédagogie, a souvent
parlé des '' révélations ,, (Offenbarungen) reçues
au cours de son travail a\·ec les enfants, révélations qui parachevaient sa propre théorie de
l'art. 11 était convaincu que la rénovation de
l'art qu'il appelait <.le ses vœux " n 'était réalisa-
30
ble qu'à condition dl proceder à partir d
commencements de la création enfantine
de tourner les méthodes d'éducation docnaires ~ > 5 . En d'autres t e r m e ~ . l'activité édu
tive, lorsqu 'elle est bien comprise. est analog
à la création a n i ~ t i q u e 6 , ce qui n'est pas sa
rappeler les idées des auteurs du Blaue Reitersujet du rôle messianique de l'artiste.
l l l
Pour compléter cette étude, analysons de
autres tendances de nature synthétique :première, très en vogue au tournant du siècconsistait à mettre su r un plan d'égalité primitifs exotiques et les primitifs de « ch
nous 11, ce qui revenait à chercher et trouv
des affinités nombreu!:>es entre les dessins d
enfants de tous les peuples et une certa
production des <<sauvages n ' ~ . production q
a longtemps laissé perplexes les connaisse
européens ; la seconde, elle. visait à l'intégtion de ces domaines de J'activité humaine
un concept élargi de l'art auquel conduisaittravail des tenants de la nouvelle spéciaqu'était la science de l'art (Kunstwissenschaf
certains d 'entre eux avaient proposé de redénir « I'esù1étique '' (das Aesthetisclte) en pren
en compte les études préparatoires menées pdes sociologues, des ethnologues et des artisd'avam-garde.
En 1912 encore, August Macke se v
obligé de fusttger
( ..) le geste dédaigneux de la main avec lequel amateurs d'an et les artistes ont relégué jusq
présent dans le domaine de l'ethnologie ou des adécoratifs toutes les lormes artistiques des peupprimitifs'"·
Comme l'indique le commentaire suiva
qui décrit en 1894la réaction des ' isiteurs dpremières
collectionsethnologiques
,le
raussi peUl servir à camoufler un embar
certain :
Nous trouvons comiques les faciès grimaçants d'u
sculpture nègre ( .. ). Nous rions aussi de la fig
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Au point de vue des arts du dessin, en effet, comme à
tant d'autres points de vue, les sauvages sont de vrais
enfants ; ils dessinent, ils barbouillent, ils modèlentcomme des enfants. Et à défaut des sauvages eux
mêmes, dont nous ne saurions aisément suivrel'évolution esthétique dans l'espace et dans le temps,
ce sont les enfants qui vont nous renseigner. en nous
fournissant, dès le premier âge, les termes de compa
raison les plus satisfaisants et les plus approchés80•
Il y avait pourtant en ce domaine, avant
1908 déjà, des amorces de caractère plus scien
tifique : le travail très remarqué de l'éminentpsychologue anglais J. Sully, paru à Londres
en 1895, et traduit en plusieurs langues dès
avant la fin du siècle, contient des suggestions
importantes. Pour prouver '' les nombreuses et
frappantes ressemblances intellectuelles et
morales emre les enfants et les races infé
rieures >>81 , Sully excipe des deux cautions
suivantes : premièrement, Darwin a consacré
une attention scientifique aux enfants82 ;
deuxièmement, l'auteur renvoie aux étroites
relations qui lient l'art et le jeu83 , ce qui lui
permet de caractériser ces productions commeun « ar t rudimentaire » (embryonic art) dispo
sant de son originalité propre84.
Les idées de Darwin et leur transposition
dans le domaine de l'« expression >> graphique
jouent également leur rôle dans la tentative
probablement la plus systématique de mise en
parallèle, opérée par S. Levinstein en 1904.
Partant de l'hypothèse que l'ontogenèse répète
la phylogenèse - c'est-à-dire que l'individu,
dans le court laps de temps que représentent
ses douze premières années, réitère le dévelop
pement de la race85 - et s'appuyant sur unvaste corpus de dessins d'enfants (de 2 à
14 ans) de divers pays, rassemblés par l'auteur
et K. Lamprecht, Levinstein se fait l'avocat
d'une science de l'art élargie bien plus que
DESSINS D'ENFANTS KABYLESPUB L I ~ PAR M. PROBSTDANS :
ARCHIVESDE PSYCHOLOÇIE, T. VI,19Q7PHOTO FACUlTE DE MËDECINE, PARIS
31
DESSINS D'ENFANTS
1 ~ 9 ,..a,he t6g. 30}; 2• un enfau.t gardant son t:ne ifig. 3-11 'i ~ < k u x camarades s'amusauJ avec un 4ne {6:g.32).
De • repréuntatitms v i t ~ u e l l e a de récita&.iQna ' ' Ï ~ n n e l l t enJuite, . s - n u ~ "eut aussi l*iUustl".o.tiou d'hit tofrM êe()Utées en dau.e {fig. 33,_ ;}4}. On
ç _ : p ~ ~ - / L I'CnlAl'qUet«., da.nt cette
derniè.re figure, qu e le
fusil est pour lé:t e.nfanlt
un chien qui retombe et
uo çanoo, d·où le • e h ~ m a .auivant t
... ...l...cJ tcènea un peu c o œ p l i q o ~ s et fallt.utiquea sont 'rarr;l'll, maj& un
de. no• sujets Jet
plus eul'ieux1 Me--
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inte11igent a i m a ~ giné e croquisdela figure35.
f:enfànt, ~ i t Kabyle nè dans
une tribu igno-
r•ntre qu'î.t n'a
jam•i• quittée,où, avant avenue
toute rêcente de&
maitre,, on nfa
vah guère vu
d'Europèent, n'a
'li' .t.l, - ) t , l \ · ~ . , •.
d'une pédagogie à réformer. Le « prindpe d'Ar
chimède » appliqué dans cette œuvre, et qui
hausse les dessins des enfants et des primitifs
au rang de l'art, relève de l'étymologie :
Pour « dessiner >>, « tracer >>, << graver >> et « écrire •>,
les anciens Grecs ne connaissaient qu'un seul mot :"(P<ii{)ELU .. . La peinture, en ce temps-là, était lan
gages•.
Le livre rencontra un extraordinaire succès.
Stimulé par la lecture d'un compte rendu de
l'ouvrage dans un périodique de psychologie,
un instituteur algérien - pour nous limiter àun seul exemple - entreprit, en 1907, de
comparer les dessins des enfants du pays avec
les vestiges préhistoriques. Malgré la caution
de Levinstein, i l ne sauta pourtant pas le pas87•
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L'une des rares recensions positives le tenaitpour « un intéressant objet d'investigationpsychiatrique )) 96
•
Dans les années 20, la littérature su r l'art,lorsqu'elle s'occupe de l'avant-garde, manifeste une prédilection pour les biographies deKandinsky, Marc ou Klee. Le message du Blaue
Reiter est encore intempestif.La situation change en Allemagne avec la
première exposition historique consacrée au
Blaue Reiter, qu'organise Ludwig Grote àMunich en 1949 et où il met en évidence cebref << épisode )) de l'histoire de l'art comme lepoint focal du développement de l 'art
modernen.
C'est en 1981 qu'est parue la première
traduction française de l'almanach.Traduit de l'allemand par Anne-Marie Lionner
NOTES
Les titres des ouvrages auxquels le texte renvoie ne
figurent dans les notes qu'en abrégé. La bibliographie contient les références complètes (voir p. 37).l . J. Ruskin. Elements of Drawing, 1857 (préface,paragraphe 11) :"I t (a child under the age of 12) should be allowedto amuse itself with cbeap colours .. I f it merely
daubs th e paper with senseless stains, th e colour
may be taken away until it knows better; bur as soon
as it begins painting re d coats on soldiers, stripedflags to ships, etc., it should have colours at cornmaud . . "2. V. Kandinsky. F. Marc. Der Blaue Reiter. Munich,
Piper, 1 912 ; les dtations sont prises, pour l'allemand, dans Dokumentarische Neuausgabe, Klaus Lankheit. L984, et, pour le français. dans la traductionfrançaise, Paris, Klincksieck, 1981.3. Ibid., p. 305, note 45 (éd. ali.), historique du
concept ; p. 5L note 21 (éd. fr.).
4. Ibid., p. 290 (éd. ali.) ; p. 37 (éd. fr.). Commentaire de Klaus Lankheit. Ainsi qu e :K.O. Werckmeister, Versuche über P. Klee, 1981,
p. 125, et , du même auteur : « The Issue of Childhood .. )>, 1977, p. 139. Et: F. Thürlemann,
<< Famose Gegenklang e .. », 1986, p. 220.
. ROLF DITTRICH
DESSINCOll.."CT!ON K A ~ D I N S K Y (BAUHAUS)
CRAlESDECOULEURETCRAYONSURPAPIER,23,8 x 33FO'IDS KANDINSKY. \-\NAM/PHOTOMNAM
33
DESSINS D'ENFANTS
5. A. Macke, «Die Masken "·Almanach Der Blaue
Reiter, p. 55 (éd. ali.) : '' Sind nicht Kinder Schaffende, die direkt aus dem Geheimnis ihrer Empfindung schopfen, mehr ais de r Nachahmer griechischer Form ? Sind nicht die Wilden Künstler, dieihre eigene Form haben, stark wi e die Form des
Donners? »,et p. 113 (éd. fr.).
6. Almanach Der Blaue Reicer, p. 311 (éd. ali.), p. 57(éd . r.).
7. Éd. K. Lankheit, Briefwechsel Kandinsky-Marc,
1983, p. 40-41.
8. B.S. Tower, «Klee and Kandinsky .. », 1981,p. 41 et 281. Un article concernant l'exposition à la
galerie Brakl fut publié dans les Münchner Nachrichten
du21avril l9 ll .
9. V. Kandinsky, « Über die Formfrage »,Almanach
Der Blaue Reiter, p. 168-169 (éd. al!.), p. 226-228 (éd.fr.).1o. F. Thürlemann, op. cit., p. 212, 21 4 et 221.11 . J. Langner , "Gegensatze und Wider
sprüche .. >), dans le catalogue d'exposition Kan
dinsky und München, 1983, p. 130. Le commentaire(abrégé) de Langner su r ce concept de « nécessitéintérieure " est le suivant : grâce à la fonction de
cette « instance » invoquée inlassablement pa r Kandinsky, la genèse de l 'œuvre d'art n'est plus soumise
au modèle extérieur de la nature et à son imitation,mais devient <<chose immanente du spirituel ».
Cette instance est pensée comme une autorité qu i
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mesure du possible, éduquer les enfants à la maison.32. Voir note 30.33. Selon A. Dresdner (Der Weg der Kunst, op. cit,
p. 274), ce congrès fut en Allemagne la premièremanifestation embryonnaire d'un véritable parti de
J'art (« die ers te embryonale Kundgebung einer
Kunstpartei in Deutschland »).
34. E. Weber, Aesthetik als piidagogische Grundwis·
senschaft, Leipzig, Wunderlicb, 1907.E. Weber, Die piidagogischen Gedanken des jungenNietzsche, Leipzig, Wunderlich, 1907.35. Les arguments qui, aux yeux de lange, légitiment qu'on œuvre à la formation de l'artiste som lessuivants: « 1) i l n'est pas de domaine de l'industrieoù la valeur du matériau brut joue, pa r rapport àcelle de son élaboration, un rôle aussi restreint que
dans les genres supérieurs de l'art. 2) Il n'est pas de
branche de l'activité créatrice de l'homme où legénie soit aussi bien rémunéré que dans le domaine
de l'arr. ("ln keinem Gebiete der Industrie spielt der
Wert des Rohmaterials eine so geringe Rolle gegenü
ber dem Wert der Bearbeitung wie in den hôherenGartungen de r Kunst; in keinem Zweige menschlichen Schaffens wird das Genie so hoch bezahlt wiein der Kunst") ».Comme modèle, il recommande laFrance, « le premier pays de l' art en Europe " (« daserste Kunstland Europas ») - en ce qui concerne leroman, le théâtre, la mode - dont les Allemands ne
font qu e suivre péniblement l'avance. Cité dans
O. Gorze, Ein kritischer Gang ... 1914, p. 10.36. E. Weber, Die Aesthetik .. 1907, op . cit., p. 35 :« (Die Masse soli) dem Schund abwendig gemachtwerden. »37. O. Gôtze, Ein kritischer Gang .. 1914, p. 1 LL'éducation du consommateur n'est pas un sujetd'actualité en Allemagne seulement; voir G. Semper. M. Braunschvig, Mme Besnard, F. Cizek.38. G. Hirth, op. cit., p. 25, 26, 30 : " ( . . ) die sobeliebte Scbeidung zwischen hohcr Kunst un d
künstlerischem Gewerbe (aus der Welt schaffen).( .. ) (Diese zu beklagende Trennung existiert weder)in den grossen hocbzivilisierten Emporien Ostasiens,China, Japan (noch bei) Wilden und Halbwilden,welche im Banne uralter Überlieferungen leben.Dort ha t die Kunst noch he u e einen populiiren, alleErzeugnisse von Menschenhand umschliessendenCharakter "·39. K. Lange, Das Wesen der künstlerischen Erziehung,
1902, p. 5 : « (Warum die) ganze Nation zu Kunstkennern macben, warum in jedem Tagelohner und
Hausknecht den feinen Kritiker entwickeln und demVolk eine Genussfii.higkeit im hôchsten Sinne anerziehen, die es, der Natur der Sache nach, dochniemals befriedigen kann ? •>
40. A. Besnard, "Dessins d'enfants>> 1902 : « Maisils se formeront à voir avec intérêt et intelligence les
35
DESSINS D'ENFANTS
belles œuvres de sculpture qu'il faut leur montrer au
porche de nos cathédrales et dans nos musées. >>41. H. Read, Education through Art, op. cit., p. 67 :" Artistic feeling is invo lved in the process of perception .. >> (integral approach to reality = aestheticeducation).Au sujet de Strzygowski, voir la bibliographie.
42. Friedrich Frôbel, 1782-1852, fondateur du pre-
mier Kindergarten en 1840. Ses idées de réforme dela société, éminemment utopiques et teintées demysticisme, ne furent reconnues qu'après sa mort,vers la fin du XlX• siècle.43. K Lange, Das Wesen der künstlerischen ... op. cit.,p. 13. Ainsi que:
G. Hirth, Ideen über .. op. cit, p. 1 : « Nach- un d
Vorbilden ist für den Menschen so wichtig wie !esenund schreiben » (Re-présenter et pré-figurer estaussi essentiel pour J'homme que lire et écrire).44. G. Kerscbensteiner, Das zeichnende Kind, 1904,p. 5.45. Ibid., p. 4.
46. Éd. E . Hahn, Die Piidagogik der Gegenwart ... ,1926, p. 26.47. G. Kerschensteiner, Die Entwicklung der zeichne-
rischen Begabung, Munich, C. Gerber, 1905, p. 3. On
pourrait, dans ce contexte, faire référence à un
passage de la Asthetische Theorie d'Adorno (Francfort,Suhrkamp. 1970, p. 489-90) : «AmEnde ware dasasthetische Verhalten zu defin ieren als die Fahigkeitirgendwie zu erschauern, so ais wiire die Giinsehautdas ersre asthetische Bild >> (Traduction française :Autour de la théorie esthétique, par M. Jimenez etE. I<aufholz, Paris, Klincksieck, 1976, p. 105 : « Pour
finir, on devrait définir le comportement esthétiquecomme la faculté de ressentir quelques frissons,comme si la chair de poule était la première imageesthétique. ,, )48. Ibid., p. XL49. Éd. E. Hahn, op. cit., p. 26: « ( ... ) ein Unterrichtzur Gewolmung an reinliche Linienführung ».
50. K. Lange, Das Wesen der künstlerischen .. . op. cit.,
p. 15 : « Man zeicbnet Lebendiges oder Ausgestopftes. >>51. W. Preyer, Die Seele des Kindes, 1888, p. 47. Cetouvrage pionnier, qui ne compte pas moins de530 pages, n'en consacre qu'une seule aux dessinsd'enfants, avec cette remarque : « Je n'ai eu connaissance que d'un seul enfant qui, à l'âge de 4 anset sans avoir reçu d'enseignement, dessinait au
crayon sur son ardoise ( .. ) un e bête, de façon teUe
que chacun reconnaissait aussitôt ce qu e renfermaient les contours >> (« lch ha be nur von einem
Kinde Kenntniss erhalten, das im 4. Jahr ohne
Unterricht, Thier( .. ) mit dem Griffe! auf die Tafel sozeichnete, dass jeder sofort erkannte, was die Grenzlinien umschlossen. ••)
5/17/2018 Boissel - Qand Les Enfants Se Mirent a Dessiner - slidepdf.com
Bulletin de la Société libre pour l'étude psychologique del'enfant:
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tionne un e exposition au Champ-de-Mars, exposition scolaire des U.S.A. : «Dessins d'enfant. >> Elle
cile: Earl Barnes, meilleur ouvrier dans l'étude del'enfance;- no 3, juillet 1901: Belot, «Dessins d ' e n f a n t s ~ > , p. 50-59;- no 4, 15 juillet 1901 : Mm e Fuster. « Étude
biographique sur les dessins d'enfants. ••
Ibid. : « Observations sur un petit dessinateur » ;
- no 5, octobre 1901: Vaney, «Observations su rl'orientation des personnages et des animaux dudessin libre des enfants », p. 113-120 ;
- no 7, 14 avril 1902 : Mme A. Besnard. << Dessins
d'enfants ».
Catalogue d'exposition: Secession, Munich, Haus de rKunst, 1964, article de Siegfried Wichmann.
Catalogue d'exposition : Kandinsky und München.Begegnungen und Wandlungen, Munich, Stadt. Galerie
im Lenbachhaus, 18 août - 17 oct. 1982 (contient,
entre autres, l'article de J. Langner : << Gegensatze
un d Widersprüche - das ist unsere Harmonie ••,
p. 107-132).
Catalogue d'exposition : F. Cizek - Pionier der Kunst-erziehung, Vienne, Historisches Museum. 1985
(contient. entre autres, des articles de WandaBubriski : « Die Anerkennung F. Cizeks im Aus
land "· p. 22-27, et de M. Mautner Markhof:<< F. Cizek un d die moderne Kunst "·p. 15-22).
Catalogue d'exposition: Der Blaue Reiter. Berne,Kunstmuseum, 21 nov. 1986 - 15 février 1987
(comienr, entre autres, des textes de Hans Christoph
von Tavel. l'article de f . Thürlemann: << Famose
Gegenklange "• p. 210-222, et celui d'AndreasMaier: « Das Umfeld des Verlegers »,p. 227-237).
Cizek, franz : « Methodik des freien Zeichnens angewerblichen Bildungsanstalten in Oesterreich »,
conférence tenue par Cizek le 4 août 1908 à l'occa
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