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Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
Avertissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Les secteurs
• Industrie des viandes de boucherie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6
• Industrie des viandes de volaille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
• Industrie de la charcuterie-salaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
• Industrie des boissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
• Industrie des fruits et légumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13
• Industrie des plats cuisinés et produits traiteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
• Industrie du lait et des produits laitiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16
• Industrie de la boulangerie, pâtisserie et biscuiterie . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18
• Industrie des produits de la mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20
• Distribution, négoce et logistique agroalimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22
• Industrie de l’alimentation animale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24
• Divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25
BILAN DES RESTRUCTURATIONS D ’ENTREPRISES 2014 • L A R E V U E D E L’ O B S E R VAT O I R E D E S I A A D E B R E TA G N E N ° 117 • AV R I L 2 015 3
BILAN DESRESTRUCTURATIONSBRETAGNE 2014ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES
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Agroalimentaire breton en 2014, de nouvellespages à écrire pour beaucoup de secteurs
Au niveau national, dans son 48ème panorama annuel des
restructurations, l’hebdomadaire Agra-Alimentation précise
que « le volume des fusions et acquisitions en France a
retrouvé en 2014 des niveaux oubliés depuis la crise financière
de 2008 ».
(d’après Agra-Alimentation, Panorama des restructurations des industries agroalimentaires
N° spécial – janvier 2015).
Sur fond de conjoncture morose en Europe, les industriels de
l’agroalimentaire breton ont fait preuve, cette année encore,
de dynamisme modéré que ce soit sur le front des fusions et des
acquisitions mais également en termes d’investissement. Réor-
ganisations, restructurations abouties ou en cours ont été néces-
saires ; souvent elles s’accompagnent de suppression d’emplois.
Pour compter dans l’avenir de leur secteur, les acteurs bretons
mettent en place des stratégies multiples. La concentration des
acteurs est souvent le moyen pour peser face à la concurrence
sur les marchés.
Dans le secteur des viandes (bœuf et porc) et de la charcu-
terie-salaison, une page se tourne dans l’histoire de Gad, avec
la reprise du site Gad Josselin par SVA Jean Rozé, la liquida-
tion de l’UGA de Lampaul-Guimiliau, la fermeture du siège
actée en 2013 et surprise… début 2015, la reprise de l’USF de
Lampaul-Guimiliau par Pierrick Henry.
La reprise des sites finistériens Jean Caby par la Financière
Turenne Lafayette est enfin actée fin 2014. Ils deviennent La
Lampaulaise de Salaisons. Si des promesses d’investissement
(10 M€) sont une bonne nouvelle dans un bassin d’emploi déjà
fortement touché par les restructurations, des inquiétudes persis-
tent quant à la répartition de l’activité du groupe, en cours de
restructuration dans d’autres régions de France.
L’avenir du groupe AIM s’est joué tout au long de 2014. Il faudra
attendre début 2015 pour qu’une issue soit trouvée avec la
reprise des sites.
Le groupe Intermarché a tenu une place prépondérante dans
l’actualité du secteur. Créant l’entité Agromousquetaires, le
11ème groupe agroalimentaire français, regroupant tous ses sites
industriels dont 25 sites en Bretagne, conforte sa puissance
industrielle, notamment dans le secteur des viandes, par une
véritable dynamique d’acquisition. SVA Jean Rozé, filiale d’In-
termarché, reprend l’activité de Gad à Josselin, rebaptisée
Josselin Porc Abattage et le groupe devient majoritaire dans
Holvia Porc renommée Société Briécoise d’Abattage. Toutefois,
ces reprises ont quelque peu rebattu les cartes pour certains sites
du groupe (transfert d’activité des Salaisons de Guémené avant
fermeture du site) et perturbé les plans d’investissement pour
d’autres (abandon du projet d’usine à la Forêt Fouesnant).
Pour d’autres, l’année 2014 aura été l’occasion d’investir pour se
développer (Quintin Viandes, Guyader Pays d’Armor à Saint-
Agathon ou encore Kermené à Saint-Jacut-du-Mené) ou pour de
la mise aux normes ou de la modernisation (Bigard à Quimperlé,
Cooperl Arc Atlantique à Lamballe et Montfort-sur-Meu). Des
annonces d’investissement ont également été faites pour des
projets à venir (Josselin Porc Abattage, Société Briécoise
d’Abattage, Jean Pierre Tallec ou encore Kermené).
Dans le secteur de la volaille, un tournant est enclenché. Les
évènements de ces dernières années, en réponse aux problé-
matiques de marché, ont eu un impact structurant pour le
secteur qui est aujourd’hui redessiné ; les opérateurs qui restent
sont aujourd’hui consolidés.
Le contexte de l’exportation de poulet vers les pays tiers ayant
changé, certains modèles économiques d’entreprises, notam-
ment basés sur les aides à l’exportation, ont dû évoluer. Après
la tempête, le temps est à l’accalmie pour Doux, qui cette année
voit la confirmation de l’entrée à son capital du saoudien
Almunajem. Bénéficiant d’une parité euro/dollar favorable, le
groupe projette aussi des investissements (23 M€). De son
côté, Tilly-Sabco est repris par le consortium CCI de Morlaix /
Breizh Algae Invest / MS Foods et devient Tilly-Sabco Bretagne
avec des perspectives d’investissement (2,5 M€).
En poulet frais, les opérateurs LDC et Avril, via sa filiale Glon,
créent une alliance d’où en découle une nouvelle entité la
Société Bretonne de Volaille, regroupant les six sites bretons de
LDC et les cinq sites d’Avril (Boscher-Volailles, Les Volailles
de Keranna, Farmor, Rohan Viandes Elaboration et Michel
Robichon). LDC, qui produit principalement pour la grande
distribution, cherche ainsi à s’imposer et à se diversifier dans la
restauration hors domicile et les PAI et envisage d’investir
100 M€ sur les cinq prochaines années.
Le secteur de la dinde poursuit ses restructurations initiées ces
dernières années, avec des liquidations d’entreprises en 2014
(Volailles de Pénalan et Beldis). Even quitte définitivement le
secteur en cédant TDI et Le Clézio Industries.
Dans le secteur des produits laitiers, il s’agit de la dernière
ligne droite avant la fin des quotas. Finalement, en 2014, aucun
mouvement de fusion-rapprochement n’est recensé sur le terri-
toire breton, hormis dans l’ultra-frais avec Sill Entreprises qui
reprend Le Petit Basque. Loin d’être en reste suite au report de
la fusion avec Eurial, Agrial poursuit son renforcement dans le
secteur et prend le contrôle total de la filiale Senagral suite au
désengagement de Senoble.
Les acteurs laitiers poursuivent donc ou finalisent leurs grands
projets laitiers. Synutra poursuit la construction de son usine à
Carhaix, l’usine d’ultra-frais bio à Noyal-sur-Vilaine de Triballat
Noyal devient opérationnelle. Lactalis projette de développer
ses sites de Retiers et Vitré tout comme Bongrain (Armor
Protéines) à Loudéac, pendant que Laïta lance un programme
pluriannuel de 80 M€, notamment sur ses sites de Créhen et
Landerneau.
Le secteur industriel des fruits et légumes connaît cette année
encore des mouvements structurants. Après la reprise de
Florette par Bakkavör en 2012 et plus récemment celle de
Moréac Surgelés par Greenyard Foods, en 2014 ce sont Ardo et
Dujardin Foods, deux opérateurs belges présents sur le territoire
breton, qui fusionnent. Autre fait marquant dans le secteur,
Germicopa, leader français du plant de pomme de terre basé en
Bretagne, est repris par Florimond Desprez, une entreprise du
nord de la France. Le secteur fait cette année encore preuve de
dynamisme en termes d’investissement.
Alors que le contexte des entreprises du secteur des plats
cuisinés et produits traiteurs a fortement été perturbé suite au
scandale du Horsegate, cette année semble être celle du retour
au développement de l’activité et notamment des investisse-
ments. Parmi les principaux, peuvent être cités la construction
d’une nouvelle usine par Davigel, la poursuite de la réorgani-
sation du pôle alimentaire d’Euralis, le développement de
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l’activité du site de plats préparés de la Cooperl Arc Atlantique
à Lamballe ou encore l’installation de la société Saveurs Cristal,
détenue par le groupe polyvalent Sill Entreprises au Pertre…
Dans le secteur de la boulangerie pâtisserie et de la meunerie,
les groupes Poult et Neuhauser changent de main, entraînant
avec eux leurs filiales bretonnes. Les entreprises bretonnes
spécialisées dans la production de produits régionaux bénéfi-
cient d’une bonne dynamique et investissent toujours. Céréco
acteur des céréales de petit-déjeuner se développe également.
Dans le secteur des produits de la mer, les acteurs étrangers
étaient déjà très présents en Bretagne. Cette présence se
renforce. Meralliance, le leader du saumon fumé passe dans le
giron du thaïlandais Thaï Union Frozen Products. La coopéra-
tive nipponne Makurazaki s’installe directement à Concarneau.
Cette année encore, le nombre de projets dans la filière de la
production et la transformation d’algues augmente (Globe
Export, Algopack).
Enfin, l’ancrage de centres de R&D sur le territoire breton mérite
d’être souligné. En 2013, ce sont le Groupe Diana (Diana
Naturals à Rennes) et l'entreprise malouine Goëmar à Saint-
Malo qui montrent l’exemple. En 2014, c’est au tour d’InVivo
NSA d’implanter sa Maison de l’Innovation à Saint-Nolff et du
Groupe Roullier de concrétiser son projet à Saint-Malo.
Ainsi, 2014 se concrétise par un maintien des investissements
dans tous les secteurs, cependant à divers rythmes. Une grande
part de ces investissements est liée à des projets de restructu-
rations (filières des viandes, charcuterie salaison) ou à du
développement d’activité (produits laitiers, plats cuisinés…).
Avertissements
Pour une meilleure lecture
M€ = Million(s) d’Euros - Mrd€ = Milliard(s) d’Euros
INVESTISSEUR SOCIÉTÉ VISÉE
SVA JEAN ROZE (35)ITM ENTREPRISES (75)
SVA JEAN ROZE (35) GAD SAS• Josselin (56)
SMV DISTRIBUTION (29)Jean-Marc Venault-
MOUVEMENTS INTERENTREPRISES
SOCIÉTÉ INTÉRESSÉE PAR L’OPÉRATIONGROUPE OU HOLDING D’ORIGINE(Département ou pays de localisation du siège de la société)
L’INTERVENANT EST UNE ENTREPRISEL’intervenant est un particulierL’acheteur n’est pas identifié nommément
GROUPE INTÉRESSÉE PAR L’OPÉRATIONSite du groupe concerné concerné (département)GROUPE OU HOLDING D’ORIGINE
• Dans les pages qui suivent, seules les restructurations intéressant directement les entreprises bretonnes ou entreprises
nationales ayant une implantation remarquable en Bretagne, des secteurs agroalimentaire, distribution alimentaire,
coopération agricole, négoce et para-agroalimentaire sont répertoriées.
• La quasi-totalité de nos sources d’information est issue de la presse, qu’elle soit régionale, nationale, grand public,
professionnelle. Les résultats ci-après témoignent d’une observation quotidienne de l’actualité des entreprises
agroalimentaires de Bretagne et plus largement de l’ouest français. Nous attirons votre attention sur le fait que malgré une
observation attentive, l’exhaustivité de l’information ne peut être atteinte.
• Pour ce qui concerne les mouvements interentreprises, les signalements reprennent les déclarations des intervenants, ou
de la presse, parfois à l’aube du rapprochement. Ce dernier soumis à l’aval des autorités de surveillance de la concurrence
et à l’obtention d’enveloppes financières, pouvant au final, se faire sur un périmètre quelque peu différent de celui
annoncé au démarrage.
• Pour ce qui concerne les investissements, la plupart des chiffres communiqués reprend, là aussi, les déclarations des
investisseurs via la presse, bien souvent en amont de l’ouverture des chantiers. Il ne s’agit donc parfois que d’indications
qui visent à mesurer la tendance et à repérer les principaux sites et filières vers lesquels s’orientent les investissements
agroalimentaires bretons.
• Ont été considérées comme “Achat” toutes les opérations de prise majoritaire ou totale de capital. Pour les prises mino-
ritaires de capital, l’opération est qualifiée de “Prise de participation”.