i Document de la Banque mondiale À USAGE OFFICIEL UNIQUEMENT Rapport n° : 68550-MA DOCUMENT D’ÉVALUATION 8 Juin, 2012 D’UN PROJET DE PRÊT D’UN MONTANT DE 37.9 MILLIONS EUROS (EQUIVALENT À 50 MILLIONS DOLLARS) . AU ROYAUME DU MAROC . POUR UN PROJET DE DÉVELOPPEMENT DE MICRO, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (MPME) AU SEIN DE LA FACILITÉ POUR LES MICRO, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES POUR LA RÉGION MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles et son contenu ne peut être divulguée sans l’autorisation de la Banque mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized
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Banque mondiale À USAGE OFFICIEL UNIQUEMENT · DEPP Direction des entreprises publiques et de la privatisation DPL Prêt aux politiques de développement (« Development Policy Loan
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Transcript
i
Document de la
Banque mondiale
À USAGE OFFICIEL UNIQUEMENT
Rapport n° : 68550-MA
DOCUMENT D’ÉVALUATION
8 Juin, 2012
D’UN PROJET DE PRÊT
D’UN MONTANT DE 37.9 MILLIONS EUROS
(EQUIVALENT À 50 MILLIONS DOLLARS)
.
AU
ROYAUME DU MAROC
.
POUR UN PROJET DE DÉVELOPPEMENT DE MICRO, PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES (MPME)
AU SEIN DE LA FACILITÉ POUR LES MICRO, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
POUR LA RÉGION MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD
Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses
destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles et son contenu ne peut être
divulguée sans l’autorisation de la Banque mondiale.
RONC Rapport sur l’observation des normes et codes
SOE État des dépenses éligibles (« Statement of Eligible Expenditures »)
SFI Société financière internationale
SGES Système de gestion environnementale et sociale
SGI Système de gestion de l’information
SGMA Société Générale Maroc
TPE Très petites entreprises
UBA Union des banques arabes
Vice-président régional : Inger Andersen
Directeur pays : Simon Gray
Directeur régional de la stratégie et des
programmes :
Jonathan Walters
Directeur sectoriel : Loïc Chiquier
Chef sectoriel : Simon C. Bell
Chef d’équipe du projet : Teymour Abdel Aziz
iv
MAROC
PROJET DE DÉVELOPPEMENT DES MICRO, PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES (MPME)
TABLE DES MATIÈRES
Page
I. CONTEXTE STRATÉGIQUE ..................................................................................................... 1
A. Contexte national ....................................................................................................................... 1
B. Contexte sectoriel et institutionnel ............................................................................................ 3
C. Objectifs primordiaux auxquels le projet contribue .................................................................. 7
II. OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET ................................................................ 8
A. PDO ........................................................................................................................................... 8
Bénéficiaires du projet ..................................................................................................................... 9
Indicateurs du niveau de réalisation des PDO ................................................................................. 9
III. DESCRIPTION DU PROJET .................................................................................................... 10
A. Composantes du projet ............................................................................................................ 11
B. Financement du projet ............................................................................................................. 15
Instrument de prêt .................................................................................................................... 15
Coût et financement du projet ................................................................................................. 15
IV. MISE EN ŒUVRE ...................................................................................................................... 15
A. Dispositions institutionnelles et de mise en œuvre.................................................................. 15
B. Suivi et évaluation des résultats .............................................................................................. 16
C. Viabilité ................................................................................................................................... 16
V. PRINCIPAUX RISQUES ET MESURES D’ATTÉNUATION .............................................. 17
A. Tableau résumé de l’évaluation des risques ............................................................................ 18
B. Explication de l’évaluation du risque global ........................................................................... 18
VI. RÉSUMÉ DE L' ÉVALUATION .............................................................................................. 18
A. Analyses économiques et financières ...................................................................................... 18
B. Analyse technique ................................................................................................................... 19
C. Gestion financière ................................................................................................................... 19
D. Marchés publics ....................................................................................................................... 20
E. Aspects sociaux (y compris mesures de sauvegarde)………….……………………………..20
v
F. Aspects environnementaux (y compris mesures de sauvegarde)…………………………….21
G. Autres sauvegardes activées par le projet (le cas échéant) ..................................................... 23
ANNEXES
ANNEXE 1 : Cadre et suivi des résultats ................................................................................................... 24 ANNEXE 2 : Description détaillée du projet .............................................................................................. 25 ANNEXE 3 : Dispositions de mise en œuvre ............................................................................................. 29 ANNEXE 4 : Cadre d’évaluation des risques opérationnels…………...…………………………………38
ANNEXE 5 : Financement des PME au Maroc………………..………………………………………….41
ANNEXE 6 : Caisse Centrale de Garantie (CCG)……………..………………………………………….47
ANNEXE 7 : Plan d'appui a l'execution du projet……………..………………….………………………48
ANNEXE 8 : Le Maroc en bref………………………….....………………………………….………… 51
vi
.
FICHE TECHNIQUE DU PAD
Royaume du Maroc
Projet de développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) (P129326)
Améliorer l’accès au financement. des MPME au Maroc.
Composantes
Nom de la composante Coût (en millions de dollars)
Appui à l’octroi de garanties partielles de crédit 50.00
Conformité
Mesures
Le projet s’écarte-t-il de la CAS par son contenu ou par d’autres aspects importants ? Oui [ ] Non [ X ]
Le projet nécessite-t-il l’octroi de dérogation(s) aux politiques de la Banque ? Oui [ ] Non [ X ]
Celles-ci ont-elles été approuvées par la direction de la Banque ? Oui [ ] Non [ ]
Une demande de dérogation a-t-elle été soumise au Conseil pour approbation ? Oui [ ] Non [ X ]
Le projet satisfait-il aux critères régionaux de préparation à la mise en œuvre du projet ? Oui [ X ] Non [ ]
Mesures de sauvegarde dont le projet nécessite n’activation Oui Non
Évaluation environnementale OP/BP 4.01 X
Habitats naturels OP/BP 4.04 X
Forêts OP/BP 4.36 X
Lutte anti-parasitaire OP 4.09 X
Ressources culturelles physiques OP/BP 4.11 X
Populations autochtones OP/BP 4.10 X
Réinstallation forcée OP/BP 4.12 X
Sécurité des barrages OP/BP 4.37 X
Projets relatifs aux cours d’eau internationaux OP/BP 7.50 X
viii
Projets situés dans des zones contestées OP/BP 7.60 X
Clauses juridiques
Nom Renouvelable Date d’application Fréquence
Dispositif Institutionnel X Mensuellement
Description de la clause
L'Emprunteur prend les dispositions nécessaires pour que l'Organisme d’Exécution du Projet (PIE) exécute le projet au moyen de
l’Unité d’Exécution du Project (PIU) et de l’Unité de sélection environnemental et social (ESSU), tout cela en conformité avec
l'accord de projet, le manuel des opérations, le Système de gestion environnementale et sociale (SGES), sans les modifier, et de
maintenir le PIU et l’ESSU
Nom Renouvelable Date d’application Fréquence
Accord Subsidiaire 01-oct-2012
Description de la clause
Emprunteur met a disposition les fonds du Prêt au PIE en conformité avec de l’accord subsidiaire et à des termes et conditions
recevables pour la Banque Mondiale.
Nom Renouvelable Date d’application Fréquence
Octroi des garanties partielles de crédit X Mensuellement
Description de la clause
Sélection des institutions financières éligibles (IFE), les MPME, des prêts subsidiaires, et des projets subsidiaires; octroi de Garanties
partielles de crédit (GPC) conformément au SGES, au manuel des opérations, à l’accord de prêt et à l’accord de projet
Nom Renouvelable Date d’application Fréquence
Sauvegardes X Mensuellement
Description de la clause
L’emprunteur et l’organisme d’exécution agissent en conformité avec le SGES et sa liste d’exclusion
Nom Renouvelable Date d’application Fréquence
Evaluation de mie parcours 31-Mars-2015
Description de la clause
Effectuer une évaluation de mi parcours et rédiger des rapports avant et après cette évaluation
Nom Renouvelable Date d’application Fréquence
Compte GPC X Mensuellement
Description de la clause
Maintient d’un compte GPC et s’assurer que les prêts octroyés correspondent a l’activité de ce compte.
Nom Renouvelable Date d’application Fréquence
Compte GPC 30-Juin-2017
Description de la clause
Parvenir à un accord sur l'utilisation des fonds restant sur le GPC avant la date de clôture
Conditions
Nom Type
Accord Subsidiaire Entrée en vigueur
Description de la Condition
L'accord subsidiaire a été signé au nom de l'emprunteur et le PIE.
Nom Type
ix
Manuel des Opérations Entrée en vigueur
Description de la Condition
Le manuel des opérations du projet, avalisé par la Banque mondiale, a été finalisé et adopte par l’emprunteur au PIE.
Nom Type
Compte GPC Entrée en vigueur
Description de la Condition
L’emprunteur a fourni les preuves nécessaires que le PIE a ouvert un compte aux GPC comme prévu par la Section I.G du calendrier
2 de l’accord de prêt avalisé par la Banque mondiale.
Nom Type
OEP Entrée en vigueur
Description de la Condition
L’organisme d’exécution du projet a mis en place ESSU dans la forme et fonction, effectifs et ressources recevables par la Banque
mondiale. L’ESSU est opérationnel.
Name Type
Conseils juridiques Entrée en vigueur
Description of Condition
Conseils juridiques concernant l’accord de prêt, l’accort de projet et l’accord subsidiaire.
Composition de l’équipe
Personnel de la Banque
Nom Poste Spécialisation Unité
Teymour Abdel Aziz Économiste Chef d’équipe MNSF1
Cedric Mousset Spécialiste senior du secteur
financier
Spécialiste senior du secteur
financier
MNSF1
Steve W. Wan Yan Lun Analyste, opérations Analyste, opérations MNSF1
Khalid Alouane Assistant aux programmes
linguistiques
Assistant aux programmes
linguistiques
MNSF1
Sara Al Rowais Spécialiste du développement
du secteur prive
Spécialiste du développement
du secteur prive
MNSF1
Julie Rieger Conseiller juridique senior Conseiller juridique LEGEM
Jean Charles de Daruvar Conseiller juridique senior Conseiller juridique LEGEM
Eavan O’Halloran Spécialiste senior/pays Unité de gestion/pays MNC01
Khaleel Ahmed Directeur des investissements Directeur des investissements CFGME
Deepa Chakrapani Spécialiste senior du secteur
financier
Spécialiste senior du secteur
financier
FPDOK
Nicolas Kotschoubey Consultant Consultant MNSEN
Soukeyna Kane Spécialiste senior de gestion
financière
Spécialiste senior de gestion
financière
MNAFM
Lamyae Hanafi Benzakour Spécialiste de gestion
financière
Spécialiste de gestion
financière
MNAFM
Abdoulaye Keita Spécialiste senior en
acquisition
Spécialiste senior en
acquisition
MNAPC
Chaogang Wang Spécialiste senior du
développement social
Spécialiste senior du
développement social
SDV
Hassine Hedda Spécialiste financier Comptabilité de prêt CTRLA
x
Personnel extérieur à la Banque
Nom Poste Téléphone de bureau Ville
Situations géographiques
Pays Première division
administrative
Emplacement Prévu Effectif Commentaires
1
I. CONTEXTE STRATÉGIQUE
1. Ce document présente les aspects principaux d’un prêt-programme évolutif (APL)
proposé au royaume du Maroc dans le cadre du « Projet de développement des micro, petites et
moyennes entreprises (MPME) » destiné à faciliter l’accès des MPME au financement. Ce
projet constitue le second prêt proposé par la structure du prêt-programme évolutif pour MENA
au sein de la Facilité MPME. Celle-ci vise, en coopération avec la SFI, à fournir un ensemble
complet d’assistance technique et financière aux MPME dans toute la région MENA. Le premier
APL de ce programme régional, soit un prêt d’aide au financement des PME d’un montant de 50
millions de dollars octroyé à la Tunisie, a été approuvé par le Conseil d’administration de la
Banque mondiale le 14 juillet 2011.
2. L’accès au financement constitue au Maroc une priorité à la fois économique et politique,
en particulier en ce qui concerne les MPME. Le « Printemps arabe » a montré l’ampleur des
conséquences de l’exclusion sociale et des niveaux élevés du chômage chez les jeunes de la
région MENA. Ces problèmes ont fait l’objet des principales revendications des manifestants
marocains au cours de l’année 2011. L’emploi est le centre de toutes les attentions et le chômage
représente le principal enjeu politique et économique du nouveau gouvernement. En dépit d’une
situation socio-politique relativement favorable comparée à certains pays de la région MENA, la
population marocaine a envoyé un signal clair quant à ses attentes en termes de gouvernance,
d’inclusion sociale, de développement économique et de perspectives d’emploi. Les disparités en
termes d’accès au financement sont souvent évoquées comme l’un des principaux griefs de la
population. Le secteur privé y voit quant à lui un des obstacles les plus sévères au bon
développement de l’entreprenariat.
3. Le Gouvernement marocain a pris conscience de l’importance des enjeux d’inclusion
financière pour les particuliers ainsi que pour les MPME. Le nouveau gouvernement a entériné le
programme de réformes déjà en cours qui cible des franges de la population exclues de l’accès au
crédit. Le renforcement du régime juridique, de l’infrastructure financière, ainsi que des
mécanismes de soutien au financement des MPME constituent la pierre angulaire de ce
programme de réformes. Le projet ici présenté vise à consolider ces reformes au moyen
d’interventions ciblées destinées à assister les institutions financières afin que leurs services
atteignent de plus petites entreprises. Cet appui financier a pour vocation d’être parachevé par
des reformes politiques complémentaires visant à l’amélioration de l’environnement permettant
le financement des MPME (voir encadré 3), ainsi que par la prestation d’une assistance
technique afin de renforcer la capacité des institutions financières à desservir les MPME (voir
encadré 4).
A. Contexte National
4. Au cours de la dernière décennie, le Maroc a connu une période de forte croissance
économique et a fait de grandes avancées en vue d’élargir l’accès des ménages et des MPME au
crédit. Des politiques macroéconomiques adéquates accompagnées de réformes structurelles
durables ont contribué à l‘accélération de la croissance, qui a atteint 4,9 % en moyenne sur la
période 2001-2010, située bien au dessus de la moyenne des années 90 (2,8 %). Par ailleurs, des
politiques fiscales bien conçues ont permis l’assainissement des finances publiques tout en
assurant un excédent budgétaire en 2007 et 2008 (0.3% du PIB en moyenne). Celles-ci ont de
2
même contribué à la bonne résistance du Maroc face aux pressions de la crise financière
internationale et de la montée des prix mondiaux des commodités de base avec un déficit
budgétaire s’élevant à 2.2% en 2009 et à 4.7% en 2010. Le gouvernement a su faire preuve de
prudence dans la gestion de sa dette. Ainsi, la dette du Trésor a régulièrement diminué, passant
de 62 % du PIB en 2005 à 47,1 % en 2009, avant de rebondir à 50,3 % en 2010 du fait des
récents bouleversements de l’économie mondiale.
5. L’économie marocaine a fait preuve de résistance face au ralentissement de l’économie
mondiale en 2011. La croissance a atteint 4,8 % en 2011, et se situe donc plus haut que les 3,7 %
enregistrés en 2010. Étant donné la morosité des économies européennes, le principal moteur de
la croissance marocaine reste la consommation privée intérieure (en hausse de 6,5 %), soutenue
par des politiques publiques mises en œuvre au début de l’année 2011. En plus des mesures de
relance mis en place dans la période 2008-2011 visant à maintenir le niveau des revenus et à
aider les secteurs les plus affectés1, le gouvernement a présenté un nouvel ensemble de mesures
au printemps 2011. Ces mesures économiques et sociales additionnelles ont été mises en œuvre
pour répondre aux demandes de réformes politiques et économiques. Le gouvernement a ainsi
décidé d’augmenter le salaires des fonctionnaires de 600 MAD net par mois et le salaire
minimum de 15 % en deux paliers (10 % en juillet 2011 et 5 % en janvier 2012). Le
gouvernement a également annoncé l’augmentation de la retraite minimum de 600 MAD à 1,000
MAD.
6. L’inflation se maintient à de bas niveaux (0.9% en 2011). La Banque Centrale du Maroc –
Bank Al-Maghrib (BAM) – a maintenu ses taux directeurs de 2009 à 3.25% jusqu'à mars 2012,
date à laquelle ce taux a été abaissé à 3%. Les crédits accordés par le secteur bancaire ont
augmenté de 10.3% en 2011 alors que cette augmentation s’élevait à 10.7% en 2010. A
l’exception des crédits à l’équipement, les autres secteurs ont connu une hausse accélérée des
crédits. Ceci concerne les prêts en fond de roulement (19.9% en 2011 contre 5.9% en 2010), les
prêts immobiliers (10.1% en 2011 contre 8.7% en 2010), et les prêts à la consommation (10.1%
en 2011 contre 8.7% en 2010). Pour la même période, la part des créances improductives sur le
total des prêts a connu une augmentation marginale, passant de 4.1 à 4.2 %.
7. Malgré ces résultats macroéconomiques encourageants, l’économie marocaine continue
de faire face à des défis considérables: (i) le chômage, en particulier chez les jeunes, demeure un
problème de taille (le chômage a atteint 13,4 % en zone urbaine en 2011 contre 13,7 % un an
auparavant, avec une détérioration particulièrement marquée chez les jeunes) ; (ii) le déficit
budgétaire a atteint environ 6.8 % du PIB en 2011 au lieu des 3,5 % du PIB prévu dans le
budget. Il est alimenté par le niveau historiquement élevé des aides publiques et subventions.
Bien que l’endettement reste sous contrôle (la dette du gouvernement central est estimée a 52%
du PIB en 2011 contre 50.3% en 2010), la politique actuelle de subventions universelles pourrait
mettre en péril l’équilibre budgétaire à moyen terme ; (iii) le ralentissement de la croissance des
principaux partenaires commerciaux du Maroc exacerbe les déficits de la balance des paiements.
1 Les mesures de soutien aux revenus mises en œuvre en 2008-2010 ont surtout bénéficié aux employés à faibles revenus. Elles
comprenaient en 2008 une augmentation de 10 % des salaires des fonctionnaires situés au bas de l’échelle des rémunérations et
du salaire minimum des employés du secteur privé. Le taux marginal de l’impôt sur le revenu a en outre été ramené
progressivement de 42 % à 38 %. Simultanément, le plafond de la tranche de revenu exonérée d’impôt a été relevé. Des mesures
ont également été prises pour assurer le maintien de l’emploi et pour soutenir les firmes les plus affectées par la crise (telles que
des garanties de prêt ; le rééchelonnement de dettes ; et une aide à l’assurance des exportations).
3
Le déficit de la balance commerciale, structurellement élevé, devrait continuer à se dégrader
pour atteindre un niveau projeté à 23.1 % du PIB en 2011 (contre 19.5% en 2010), avec un
déficit du solde extérieur courant atteignant 8% du PIB (contre 4,5% en 2010). Les réserves
internationales nettes du Maroc ont de ce fait diminuées pour atteindre 19.7 milliards de dollars
(fin 2011), contre 23 milliards en décembre 2010. Celles-ci se situent cependant à un niveau
confortable de 5.1 mois d’exportations de biens et services contre 6.8 mois au cours des années
précédentes.
8. Les perspectives macroéconomiques du Maroc à moyen terme vont être en partie
affectées par les aléas de l’économie mondiale et en particulier par celle de l’Europe – le
principal partenaire commercial du Maroc. La stagnation anticipée des économies européennes
en 2012 et leur lente reprise vont avoir un impact défavorable sur les exportations marocaines et
par conséquent sur sa croissance. Par ailleurs, les prévisions actuelles indiquent que le secteur
agricole, qui représente environ 13% du PIB en moyenne, aura un impact défavorable sur la
croissance en 2012. Cependant, le Maroc devrait tirer profit des mesures de relance entérinées au
cours des dernières années grâce à leurs effets sur la demande domestique, tout en compensant
partiellement la stagnation de la demande extérieure. Du reste, le Maroc est bien placé au niveau
régional pour récolter les fruits de ses grands programmes de réformes – que le nouveau
gouvernement a l’intention de poursuivre – pour améliorer sa productivité et consolider ses
finances publiques. En effet, les prévisions reposent sur une continuation des reformes entamées
au cours des dernières années, ce qui impliquerait d’achever les ambitieux programmes
d’investissements publics, de maintenir ses plans stratégiques pour les différents secteurs de
l’économie ; ceci lui permettant d’approfondir la diversification de son économie, et de stimuler
sa demande intérieure. Ces conditions permettraient au taux de croissance de regagner 3% en
2012, avant de regagner la barre des 5% en 20142.
B. Contexte sectoriel et institutionnel
9. Le Maroc a fait des progrès significatifs dans le développement de son secteur financier
au cours des dix dernières années. Le total des actifs possédés par ses institutions financières a
connu une hausse considérable et dépasse aujourd’hui 200% du PIB, un ratio bien supérieur au
niveau que pourrait laisser entendre le revenu per capita. Ce progrès dans le domaine financier
est le résultat de politiques macroéconomiques bien menées ainsi que d’importantes réformes du
secteur financier conduites au début de la décennie. Celles-ci ont permis au Maroc de profiter
pleinement de certaines conditions favorable (par exemple: abondance de liquidité et croissance
économique mondiale). Ces reformes du secteur financier ont reçu le soutien de là Banque
mondiale par le biais de deux prêts aux politiques de développement du secteur financier en 2005
et 2009. Ces prêts impliquaient la restructuration des institutions financières publiques, la
consolidation du régime juridique, et l’amélioration de l’infrastructure financière.
10. À la suite d’une récente cession d’actifs par le gouvernement marocain, les banques
publiques n’occupent plus qu’une place restreinte au sein du système bancaire. Leur part de
marché est aujourd’hui inférieure à 10 %, alors qu’elle s’élevait à 40 % en 2002. Les trois plus
grands groupes bancaires détenant 65.5% des actifs (Attijariwafa, Crédit Populaire du Maroc
2 Les projections reposent sur les principales prévisions des perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale pour
2011.
4
(CPM) et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE)), sont privés. En 2011, le
ministère des Finances a mené à bien sa stratégie de mutualisation du CPM en vendant une partie
de sa participation dans la Banque Centrale Populaire à hauteur de 20%, à ses banques mutuelles
régionales.
11. Le Maroc a fait des avancées considérables afin de faciliter l’accès des particuliers et
MPME aux services financiers. Une récente enquête de la Banque mondiale a révélé que le
Maroc se place en première position sur la scène régionale pour son action auprès des PME: la
part des prêts aux PME dans le total des créances s’élève à 24 %, soit le niveau le plus élevé de
la région MENA (tableau 3, annexe 5). Le Maroc maintient également les taux d’accès à la
microfinance les plus élevés de la région MENA, bien que cette expansion ait ralenti après la
crise de 2007. Le Maroc se distingue par l‘ampleur de ses réseaux d’agences d’IMF, qui
représentent à ce jour 83 % du total enregistré dans la région. Les industries du crédit-bail et de
l’affacturage, deux sources essentielles de financement pour les MPME, sont parmi les plus
développées de la région MENA. De surcroit, la Poste marocaine est depuis de nombreuses
années un important fournisseur de services d’épargne et de paiements pour les populations à
faible revenu. La création récente d’une Banque postale aux prérogatives élargies vise à offrir un
ensemble plus complet de services financiers, dont le crédit aux particuliers et aux MPME dans
des régions du pays jusqu’alors mal desservies.
12. Les succès enregistrés par le pays en termes d’inclusion financière des particuliers et des
MPME reposent sur d’importantes réformes de politique juridique. L’infrastructure financière a
été renforcée de manière significative par la création d’un crédit bureau moderne, qui est investit
de la responsabilité de pourvoir une information détaillée concernant les créances des particuliers
et des MPME aux banques et institutions financières non bancaires (NBFI). Cette centrale de
risques a aussi débuté la collection de données auprès ces dernières, concernant au minimum
50% des prêts accordés par les associations de microcrédit. Le Maroc s’est aussi engagé dans une
réforme de fond de son régime de garantie partielle des crédits, centralisée auprès de la Caisse
Centrale de Garantie (CCG), qui est à ce jour la plus grande caisse de garantie de la région
MENA (Encadré 1).
Encadré 1. Caisse Centrale de Garantie
La Caisse Centrale de Garantie (CCG) est une institution publique agréée et supervisée par la banque
centrale. Elle est le principal fournisseur de garanties partielles de crédit dans le système financier
marocain. L’agence a été fondée en 1949 en qualité d’institution de crédit et est l’une des trois institutions
publiques à fournir des garanties partielles de crédit aux banques commerciales pour leurs prêts aux
MPME et le crédit au logement.
Dans le cadre de son plan de développement 2009-2012, la CCG a entrepris une refonte complète de sa
gamme de produits. La CCG a introduit de nouveaux produits de garantie orientés vers les PME (aucune
garantie ne peut excéder dix millions de MAD et les garanties combinées d’un emprunteur ne peuvent
excéder 15 millions de MAD, ce qui assure que les garanties ne puissent être utilisées que par des PME).
Les produits de garantie ont également été conçus de manière à mieux s’adapter aux besoins financiers des
PME conformément à leur cycle de vie (prêts d’investissement, fonds de roulement, restructuration et
capital-investissement). Les paramètres des garanties ont aussi été révisés en fonction des meilleures
pratiques internationales (allocations de fonds propres, commissions, simplification et harmonisation des
critères d’éligibilité). Cette refonte a contribué à la rationalisation et au renforcement du mécanisme
national de garantie des crédits, qui était considéré jusqu’alors comme trop complexe et fragmenté. Des
5
améliorations supplémentaires ont été apportées au processus de paiement des indemnités, ce qui a réduit
les pesanteurs administratives pour les banques clientes.
Depuis l’introduction de la nouvelle gamme de produits en 2009, l’activité de la CCG s’est
considérablement accrue. Le lancement de la nouvelle offre produit a été affecté par la crise économique
mondiale qui a entraîné un ralentissement significatif de l’activité économique. Dans ce contexte, le
gouvernement s’est servi de la CCG comme d’un instrument contra cyclique pour permettre aux PME, en
particulier aux exportateurs, de surmonter leurs difficultés financières. Le montant des engagements de la
CCG envers les compagnies a presque doublé entre 2008 et 2009, alimenté principalement par les garanties
de prêts pour les fonds de roulement.
Si la nouvelle structure du régime des garanties a eu un impact significatif sur le volume des garanties, elle
n’a pas contribué à élargir la base des firmes bénéficiaires. En fait, le nombre de garanties émises
annuellement a quasiment stagné entre 2008 et 2010, tandis que la taille moyenne des garanties est passée
de 0,7 à 1,3 million de dirhams. Dans ce contexte, la CCG développe à présent un nouveau produit de
garantie partielle de crédit pour accompagner les stratégies des banques (et en tirer parti) envers les très
petites entreprises (TPE3), que le présent projet vise à soutenir. Ce nouveau produit, « Damane Express »,
reposera sur des critères d’acceptabilité financière simplifiés pour les emprunteurs et introduira une
approche nouvelle et innovante « par délégation » (c’est-à-dire que les demandes ne seront pas examinées
ex ante par la CCG) et ne fera aucune différence entre les différents types de crédit (la seule condition étant
qu’ils n’excèdent pas un million de MAD). Les garanties seront émises rapidement par la CCG dès
réception par voie électronique des informations collectées par la banque. Ce nouveau produit s’inspire des
orientations définies pour la réforme du régime des garanties partielles de crédit (GPC) en 2009 et vise à
être simple et attractif pour les banques (qui pourraient alors les utiliser pour inclure plus aisément les
produits de crédit dans les produits financiers qu’elles offrent aux TPE).
13. Toutefois, en dépit de progrès considérables, l’accès au financement demeure un défi
pour certaines populations. Bien que le Maroc ait fait des progrès significatifs en vue de
l’élargissement de l’accès au crédit des PME, les plus grandes entreprises du secteur en
demeurent les principales bénéficiaires et reçoivent la plus grande partie des financements offerts
par les banques. Les très petites entreprises (TPE) quant à elles, continuent de faire face à des
difficultés pour accéder au crédit. D’une manière générale, leurs sûretés réelles sont moindres,
leurs capacités de gestion sont plus réduites et elles sont plus vulnérables aux asymétries
d’information, ce qui a pour effet de diminuer leur capacité à obtenir un crédit bancaire. Leur
taille intermédiaire ne leur permet pas d’être adéquatement desservies par le système financer
actuel qui tend à privilégier d’une part les PME ayant accès aux banques commerciales, et
d’autre part les micro-entreprises qui bénéficient d’accès au crédit par l’intermédiaire du réseau
très étendu d’institutions de microfinance (IMF).
14. Dans ce contexte, le gouvernement a demandé à la Banque mondiale (BM) d’appuyer son
programme de développement du secteur financier par un prêt d’investissement afin d’élargir
l’accès des MPME au crédit en fournissant des garanties partielles de crédit pour les prêts aux
MPME. La portée du projet vise les segments de l’entreprenariat mal desservis par le système
financier marocain, et complète d'autres initiatives gouvernementales visant à promouvoir le
développement des MPME (encadré 2). L'opération proposée représente également une
intervention opportune aux vues de la conjoncture actuelle, celle-ci pouvant, selon de récents
3 Les très petites entreprises se définissent par un chiffre d’affaire inferieure à 3 millions de dollars (0,4 millions de dollars). Elles
se situent entre les PME et les micro-entreprises.
6
sondages, amener à une réduction des prêts bancaires aux MPME. Cette intervention entend
mettre les ressources nécessaires à la disposition des autorités marocaines afin de maintenir et
d’élargir les opérations du régime national de garantie partielle de crédit (GPC) pour les MPME,
tout ceci en assurant une croissance soutenue malgré des pressions grandissantes exercées sur les
finances publiques. Par ailleurs, cette opération dote les autorités marocaines d’un levier sur les
prêts bancaires aux MPME de jusqu'à seize fois supérieur aux montants de l’engagement de la
BIRD.4 Les mécanismes de GPC sur mesure sont considérés comme représentant un outil des
plus conforme avec les mécanismes du marché, ceux-ci générant moins de distorsions dans le
marché du crédit et étant plus compatibles avec un système bancaire efficace. A travers le
déploiement d'outils d'atténuation des risques, les garanties de crédit partielles créent une
incitation forte pour les banques afin de s’engager dans le marché des MPME tout en bénéficiant
d’avantages concrets dans l’émission et le suivi des crédits.
15. Les femmes entrepreneurs comptent parmi les principales bénéficiaires des mécanismes
de GPC. Celles-ci sont octroyées dans un grand nombre de pays et se sont avérées être un
instrument efficace pour l’inclusion financière des communautés mal desservies en raison du
manque de garanties. Les résultats préliminaires d’études menées récemment semblent confirmer
ces observations dans le contexte du Maroc. Une étude d'impact récemment commissionné a
révélé que 72% des prêts garantis par la CCG n’auraient pas été financé par les banques en
l'absence d'une garantie. La CCG profite à l’entreprenariat féminin: la part des PME détenue
partiellement ou entièrement par des femmes et couverts par des garanties de la GCC s’élevait à
30% en 2011, soit bien au dessus d’une moyenne nationale de 12%5. En plus de l’offre de
garanties, l’entreprenariat féminin pourrait bénéficier de programmes de formation et de
renforcement des capacités adaptés à leurs besoins par le biais de la facilité régionale
d’assistance technique (AT) aux MPME. Bien que ceci ne fasse pas partie intégrante de son
mécanisme de suivi, le projet ici présenté tiendra compte de la part de l’entreprenariat féminin au
sein des PME qui bénéficieront de garanties.
16. L’intervention proposée soutient les efforts accrus du gouvernement marocain dans
l’accompagnement du développement des MPME. Le gouvernement a récemment élaboré une
nouvelle stratégie de soutien au développement des TPE, avec des mesures visant à renforcer
leur propension à créer des emplois. Ces mesures incluent un régime d’imposition simplifié, des
charges sociales adaptées, une couverture de sécurité sociale étendue et des produits bancaires
spécifiques soutenus par une caisse de garantie, toutes ces mesures étant en cours d’élaboration
(encadré 2). La loi de finances de 2011 avait d’ores et déjà introduit des incitations majeures
pour les TPE, parmi lesquelles une réduction du taux d’imposition sur les sociétés de 30 à 15%,
des incitations fiscales pour les entreprises qui s’intègrent dans le secteur formel, ainsi que des
avantages fiscaux pour les TPE choisissant de se constituer en société.
Encadré 2. La stratégie du gouvernement pour encourager le développement des TPE
4 L’effet de levier dépend du multiplicateur des produits de garantie respectifs, qui varie entre cinq et dix fois les réserves. 5 Source: CCG (2011), enquête WB ICA (2008) – Note: La définition des PME appartenant à des femmes se base sur l’enquête
de définition des entreprise de la CCG et la BM qui a demande si au moins un des propriétaires était une femme, ou si une des
femmes propriétaire.
7
Une nouvelle stratégie pour encourager le développement des TPE a été préparée par le gouvernement en
septembre 2011. Celle-ci se joint aux efforts déjà déployés visant les PME ou les compagnies innovantes
dans les secteurs à fort potentiel. Les TPE sont considérées comme essentielles pour la mise en œuvre du
programme de création d’emplois du gouvernement, en particulier dans les zones rurales. Les parties
prenantes tant publiques que privées ont été consultées dans l’élaboration de cette stratégie.
La stratégie repose sur trois piliers qui visent à encourager les micro-entreprises, à adopter une structure
formelle, et à faciliter leur accès au financement.
C. Objectifs primordiaux auxquels le projet contribue
17. L’intervention proposée se situe dans la lignée de la stratégie de partenariat avec le
pays (CPS) pour le Maroc (exercice fiscal 2010-2013) examinée par le Conseil
d’administration de la Banque le 26 janvier 2010. Le CPS a mis en avant trois piliers
thématiques6 correspondant aux priorités de développement du pays. Le premier pilier stipule
que la transformation structurelle de l’économie marocaine exigera la mise en œuvre d’un
6 Ces trois piliers sont : a) encourager la croissance, la compétitivité et l’emploi, b) faciliter laccèss des citoyens aux services , et
c) assurer la protection de l’environnement aux vues du changement climatique.
Encadré 3. Soutien de la Banque mondiale au programme de réforme du secteur financier
marocain
La Banque mondiale a étayé le programme de réformes du secteur financier au moyen d’un prêt aux
politiques de développement (DPL) pour un « accès durable au financement » d’un montant de 200
millions de dollars. Ce prêt visait à soutenir les efforts du gouvernement pour l’élargissement de l’accès des
ménages et PME au financement tout en garantissant la stabilité du système financier. Le DPL reposait sur
les quatre piliers suivants :
(i) Promouvoir l’accès des ménages à la finance. Il comprenait :
a) l’établissement d’une Banque postale de plein exercice
b) un cadre réglementaire amélioré pour les organismes de microcrédit
c) l’établissement d’une nouvelle caisse de garanties pour le crédit au logement des personnes à
faible revenu
(ii) Améliorer l’accès des PME à la finance. Il comprenait :
a) l’introduction d’une centrale des risques moderne
b) une réforme complète du régime de garantie partielle des crédits de la CCG pour les PME
(iii) Renforcer la stabilité du système financier par le biais d’améliorations supplémentaires de la
réglementation et du contrôle bancaires
(iv) Continuer à renforcer le développement des marchés financiers
Dans le sillage du premier DPL, les autorités marocaines ont demandé à la Banque mondiale de contribuer
à soutenir une nouvelle phase de modernisation du système financier par le biais d’un nouveau DPL pour
l’exercice fiscal 2013, qui reposerait sur ces mêmes quatre piliers.
8
ensemble complet et cohérent de politiques dans de nombreux domaines, étayées par un secteur
financier davantage orienté vers le service aux petites entreprises. L’intervention proposée cible
précisément l’inclusion financière de ce segment mal desservi de l’économie marocaine. Le
rapport du CPS sur le Maroc (15 Mai 2012) insiste d’avantage sur la contribution du projet aux
objectifs de la Banque en termes de création d’emplois de compétitivité, d’inclusion et de
participation des femmes à l’économie. Ces objectifs sont également au cœur du cadre
d’engagement régional (« Regional Framework for Engagement ») à l’ordre du jour du conseil
d’administration en Février 2012.
18. Tout au long du delà période de la CPS, le financement destiné aux TPE pourra
être complété par une assistance technique aux institutions financières participantes afin
d’améliorer leur efficacité auprès des MPME. Cette assistance s’opérerait sous l’égide du
volet régional AT de la Facilité MPME pour la région MENA qui est d’ores et déjà
opérationnelle. Cette intervention ciblée sera complétée par un ensemble plus vaste de réformes
ainsi que des mesures destinées à créer un environnement favorable au financement des MPME
grâce au nouveau DPL visant le secteur financier pour l’année fiscal 2013 (encadré 3).
II. OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET
A. PDO
19. Les Objectifs de développement du projet (PDO) se déclinent en trois niveaux. La
Facilité MPME fournit le cadre institutionnel pour le APL régional qui a été examiné par le
Conseil d’administration le 14 juillet 2011, de manière concomitante à la présentation du premier
prêt à la Tunisie (Projet de développement des MPME). En se qualité de e deuxième APL au sein
d’une série de trois volets du Programme de développement des MPME, le prêt propose au
Maroc (APL2) sera soumis à l’approbation du vice-président régional et du Conseil
d’administration sur la base d’une absence d’objection :
Facilité MPME : catalyser le financement, le partage des risques et l’assistance technique
en vue de résoudre les contraintes juridiques, institutionnelles, informationnelles,
politique ainsi qu’en termes de capacités qui entravent l’accès des MPME au financement
dans la région MENA et ainsi renforcer leur compétitivité, l’emploi et leur revenus des
MPME.
Prêt-programme évolutif (APL) : faciliter l’accès au financement des micro, petites et
moyennes entreprises de la région MENA. L’APL est le mécanisme de financement de la
BIRD pour la Facilité MPME.
APL 2 (Project de développement des MPME pour le Maroc) : faciliter l’accès au
financement des MPME au Maroc.
9
Bénéficiaires du projet
20. Les ultimes bénéficiaires de la Facilité MPME seront les micro, petites et moyennes
entreprises. Une définition plus large des bénéficiaires comprendrait les gouvernements,
législateurs, et institutions financières qui profiteraient du financement, des mécanismes de
garanties partielles et de l’assistance technique. Les bénéficiaires ultimes de l’APL régional, dont
l’APL2 pour le Maroc, seront les MPME.
Indicateur du degré d’accomplissement des objectifs de développement du projet
(PDO)
21. Les résultats suivants sont attendus à l’issue de l’accomplissement des PDO. Le cadre de
résultats a été défini pour l’APL au niveau régional et sera appliqué à chaque pays emprunteur
dans le cadre de l’APL.
Facilité MPME :
Adoption par au moins quatre pays de la région MENA de réformes politiques, légales ou
financières recommandées par la Banque mondiale afin d’encourager l’accès des MPME
au financement.
Développement de partenariat avec au moins deux fournisseurs de services aux
entreprises et/ou de capitaux propres à de jeunes PME à fort potentiel de croissance.
APL :
50 millions de dollars de prêts ou de garanties supplémentaires de la BIRD pour le
financement des MPME, dans les cinq ans.
Emprunts par au moins deux pays de la région MENA auprès de l’APL dans les trois ans.
Accroissement par les institutions financières participantes (IFP) de leur portefeuille de
crédits aux MPME et du nombre de nouvelles MPME emprunteuses pendant la période
de l’APL.
APL 2 (Maroc) :
Augmentation du nombre des nouvelles MPME empruntant auprès des IFP d’au moins
20 % en cinq ans.
Augmentation d’au moins 10% en cinq ans du portefeuille de financements destinés aux
MPME des IFP (en million de MAD).
22. Ce projet fait partie de la Facilité MPME pour la région MENA, qui vise à fournir un
ensemble exhaustif de produits d’assistance technique et financière à la région MENA, en
coopération avec la SFI. L’APL est un mécanisme de financement régional de la BIRD qui
fournit la structure pour étendre APL au niveau national. Au sein du cadre défini par l’APL, les
prêts nationaux peuvent inclurent une ligne de crédit et une composante de crédit conditionnel
(garanties partielles de crédit), ou une combinaison des deux, de sorte que l’instrument le plus
approprié puisse être appliqué sur chaque marché avec le but d’étayer le financement des
MPME.
10
23. Le premier APL de ce programme régional, un prêt d’un montant de 50 million de dollars
encourageant le financement des PME en Tunisie a été approuvé par le Conseil d’administration
de la Banque mondiale le 14 juillet 2011. Le prêt a été conçu comme une ligne de crédit au
gouvernement tunisien afin de financer des prêts aux PME dispensés par des institutions
financières remplissant les conditions d’éligibilité. Le projet est entre en vigueur le 5 avril 2012.
III. DESCRIPTION DU PROJET
24. L’instrument de prêt proposé est un prêt-programme évolutif (APL) d’un montant de 37.9
millions d’euros (50 millions de dollars), financé par un prêt de la BIRD dans le cadre du
programme régional d’APL de la Facilité MPME pour la région MENA. Il représenterait le
second prêt dans une série de prêts APL envisagée pour les pays remplissant les critères
d’éligibilité. Le royaume du Maroc satisfait aux conditions d’éligibilité de l’APL, tels qu’ils sont
définis à la section III du PAD du projet de développement des MPME en Tunisie, projet de la
Facilité MPME pour la région MENA (Rapport No. 62655-TN)7. Ce prêt servira à appuyer
l’octroi de garanties partielles de crédit par la CCG aux institutions financières éligibles (IFE)
afin qu’elles délivrent des prêts aux MPME pour la mise en œuvre de projets subsidiaires. Le
projet sera financé par un prêt de la BIRD dont le décaissement s’effectuera sur une durée de
cinq ans, selon les conditions standard de la BIRD d'un prêt à marge variable avec une maturité
de 29 ans, y compris un délai de grâce de 6,5 années.
25. La structure APL pour les MPME s’appliquerait à l’APL 2 pour le Maroc, comme
explicité par le diagramme ci-dessous.
Diagramme 1. APL 2 (Projet de développement des MPME Maroc)
7 Les critères d’éligibilité des pays aux prêts de type APL seront : i) pays emprunteur à la BIRD situé dans la région MENA ; ii)
engagement du gouvernement ou des autorités de contrôle financier à améliorer l’accès des MPME au financement, démontré par
des mesures spécifiques, des réformes juridiques ou autres bonnes pratiques d’intervention des pouvoirs publics, telles
qu’évaluées par la Banque mondiale dans des rapports de travaux économiques ou sectoriels ou des rapports de mission ; et iii)
engagement du gouvernement ou des autorités de contrôle financier envers la viabilité environnementale et sociale. En vertu de
ces critères, les pays candidats incluent l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, la Jordanie et le Liban. Ces pays sont importateurs nets de
pétrole et font face à des problèmes de croissance, de compétitivité et d’emploi similaires. Des missions de préparation et
d’évaluation de la Banque mondiale répondront à l’intérêt exprimé par les gouvernements à emprunter auprès de l’APL, et
évalueront l’admissibilité des pays, leurs besoins en financement et le dosage approprié des composantes ligne de crédit, crédit
conditionnel, assistance technique et soutien aux PME innovantes et à fort potentiel de croissance.
11
A. Composantes du projet
26. Composante 1 - Appui à l’octroi de garanties partielles de crédit (49.875 millions de
dollars). Le projet n’est doté que d’une composante qui se consacrera à l’appui de GPC aux IFP
afin d’atténuer les risques de crédit de leurs prêts aux micro, petites et moyennes entreprises
(MPME). Le projet sera mis en œuvre par l’intermédiaire de la CCG. Le prêt pour GPC permet à
la CCG de renforcer sa gamme de produits de garantie aux MPME, ceux-ci répondant aux
besoins des MPME dans les différents stades de leur développement. Il existe d’ores des déjà des
produits dédiés aux jeunes entreprises à fort potentiel de croissance (Damane Crea), des projets
d’expansion de PME existantes (Damane Dev), des garanties de crédit aux PME qui procèdent à
une restructuration (Damane Istimrar) et des garanties des crédits sur le fond de roulement des
PME (Damane exploitation) (Tableau 1). Des détails supplémentaires sur les caractéristiques et
Organisme
exécutant
(CCG)
INSTITUTIONS
FINANCIÈRES
ÉLIGIBLES
MPME
Prêts
ASSISTANCE TECHNIQUE DE LA FACILITÉ MPME
- - Gestion du risque et restructuration de la dette, régime réglementaire de la microfinance, Infrastructure
financière, Services de conseil et de formation aux banques et aux IMF, et autres AT prioritaires.
- BM, IFC, Donateurs partenaires
POLITIQUE DE PRÊT RÉFORMES POLITIQUES
DPL de la Banque mondiale pour le secteur financier
Prêt Garanties
BIRD
$50m
Royaume
du Maroc
(Ministère
des
Finances)
Dotation
12
performances des différents produits de garantie sont fournis dans la description détaillée du
projet (annexe 2).
Tableau 1. Caractéristiques des produits de garantie de la CCG pour les PME
Type de prêt
garanti
Critères
d’eligibilité Couverture
Commission de
garantie (taux
unique)
Plafond de la
garantie
Damane Créa Prêts bancaires à
moyen et à long
terme supérieurs
à 1mil MAD
Start-ups (en
activité depuis
moins de 3 ans)
70 % 2 % taux unique 10 million MAD
Damane Dev Prêts bancaires à
moyen et à long
terme supérieurs
à 1mil MAD
Entreprises en
activité depuis
plus de 3 ans
60 % 2 % taux unique 10 million MAD
Damane
Exploitation
Fonds de
roulement
Entreprises en
activité depuis
plus de 3 ans
60 % 0.5 % 10 million MAD
Integra-Textile -Prêts à court
terme pour
financer les fonds
de roulement
dans l’industrie
textile
- prêts à
moyen/long
terme pour
financer les
stocks dans
l’industrie textile
Entreprises
bénéficiant de la
Convention de
soutien au
secteur Textile
70 % 1 % taux unique
pour garantie de
prêts à court
terme + 2 %
taux unique pour
prêts à
moyen/long
terme
40 million MAD
répartis comme
suit :
-20 million
MAD : prêt à
court terme
-20 million
MAD : prêt à
long terme
Damane
Istimrar
Prêts bancaires
d’investissement
/fonds de
roulement sauf
prêts garantis au
secteur public ou
entreprises en
litige
Entreprises en
activité depuis
plus de 3 ans
50 % 2 % taux unique 10 million MAD
Source : CCG
27. Le projet appuiera un nouveau produit de garantie innovant pour les TPE, un segment des
MPME possédant un accès limité au financement. Il couvrira tous les types de prêt (prêts sur
fonds de roulement et pour investissement) à hauteur d’un million de MAD. La procédure
d’approbation des garanties sera entièrement automatisée et standardisée, conformément au
mécanisme adopté pour le produit de garantie du crédit au logement de la CCG, « Damane
Assakane ».
28. L’octroi de garanties partielles de crédit contribuera à accroître les prêts aux MPME en
réduisant les risques attenants aux crédits bancaires aux MPME emprunteuses. En préservant les
banques commerciales des pertes liées aux défauts de paiement des MPME emprunteuses, ce
13
projet inciterait les banques à accorder des prêts à court et à moyen terme au bénéfice des
MPME. Cet instrument permet d’atteindre un volume de prêts bancaires aux MPME jusqu’à
seize fois supérieur montants d’engagement de la BIRD. 8
29. Parallèlement à la couverture des GPC des garanties émises durant sa phase d’exécution,
le projet permettra la couverture des GPC des garanties émises par la CCG avant le phase
d’exécution, à condition que ces dernières soient éligibles en vertu du projet et en conformité aux
critères du manuel des opération (MO) et du système de gestion environnementale et sociale
(SGES). Ceci permettra de libérer des fonds pour l’émission de nouvelles garanties de la part de
la CCG, permettant ainsi l’octroi d’avantage de prêts aux MPME.
30. Le projet sera mis à exécution par la CCG, et appuiera l’octroi de garanties partielles de
crédit aux institutions financières. Les critères d’éligibilité correspondront aux normes
prudentielles comme définies par la Banque centrale du Maroc (sauf si convenu autrement avec
la Banque mondiale). Ces critères sont conformes aux directives opérationnelles de la BM (OP
8.30) portant sur les prêts d’intermédiation financière ainsi qu’aux critères d’éligibilité établis
par le MO.
Activités complémentaires
31. La Facilité MPME opère en étroite coordination et collaboration avec la SFI qui,
indépendamment au projet envisagé APL 2, entend développer un partenariat à long terme avec
la CCG en soutien au secteur des PME au Maroc. Dans une première phase, la Facilité MPME
pour la région MENA supervisée par la SFI propose de couvrir le risque mezzanine des divers
produits de garantie existants de la CCG à travers un portefeuille de prêts. La SFI prévoit
également de renforcer les instruments de garantie offerts par la CCG en travaillant étroitement
avec la CCG et en renforçant les capacités de la GCC dans son rôle d’agent de garantie. Elle
compte ainsi assister la CCG dans le développement d’instruments de soutien à des PME viables
et s’orientant davantage vers des activités commerciales sur le marché marocain, l’esquisse
d’une méthodologie de financement structurée et conformes aux bonnes pratiques afin d’établir
des niveaux de pertes et des normes opérationnelles. Cette méthode vise à harmoniser les efforts
de la BIRD, de la SFI (ainsi que des partenaires de la Facilité MPME pour MENA), de la CCG,
et des banques afin d’utiliser et de renforcer des mécanismes d’ores et déjà disponibles au
Maroc. Cette action n’entend pas déclasser les instruments existants, mais au contraire éviter une
prolifération non viable des mécanismes de partage des risques au Maroc.
32. L’intervention sera aidée par l’organe d’assistance technique de la Facilité MPME pour la
région MENA fondé récemment par la Banque mondiale et la SFI (encadré 4). La Facilité, qui
sera géré de concert par la Banque mondiale et la SFI à travers deux fonds gérés par celles-ci,
offrira une gamme de produits d’assistance technique complète et bien coordonnée dans toute la
région MENA afin d’améliorer l’accès au financement des micro, petites et moyennes
entreprises.
33. Ce prêt sera complété par des prêts de politiques de développement destinés à améliorer
l’environnement réglementaire du financement des MPME. Les politiques et réformes juridiques
8 L’effet de levier dépend du multiplicateur des produits de garantie respectifs, qui varie entre cinq et dix fois les réserves.
14
qui en résulteront renforceront l’impact du financement fourni par l’APL, en habilitant les
institutions financières à offrir des services financiers aux MPME les plus petites et les moins
bien desservies. Un nouveau DPL pour le secteur financier fondé sur le succès des réformes
appuyées par les DPL précédents est en prévu pour l’année fiscale 2013. Le premier pilier
comportera des mesures visant à encourager l’accès des ménages et le second pilier des mesures
visent à améliorer l’accès des petites et moyennes entreprises.
Encadré 4. Facilité d’assistance technique BM-SFI aux MPME de la région MENA
La Facilité d’AT aux MPME vise à fournir un ensemble complet et bien coordonné de produits d’assistance
technique d’un montant d’au moins 30 millions de dollars sur une durée de cinq ans, afin d’améliorer l’accès au
crédit des MPME. Le projet se concentre sur cinq pays prioritaires : le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie et le
Liban, mais la Facilité pourra être étendue dans un deuxième temps à d’autres pays de la région MENA notamment
l’Irak, la Libye, la Cisjordanie et Gaza.
La Facilité d’AT pour les MPME opérera sur trois niveaux :
Environnement propice : appui aux réformes politiques du régime juridique et institutionnel du
secteur financier et des affaires afin d’encourager l’allocation de financement aux MPME. Cela
pourrait inclure le renforcement des cadres réglementaire et de supervision de la micro finance ;
information de crédit ; opérations garanties et crédit-bail ; contrôle bancaire ; gouvernance
d’entreprise ; code du commerce ; respect des normes environnementales et sociales ; et capital-
investissement. Une assistance pourra également être mise en place pour la capacité de suivi des
résultats; la formation des autorités de contrôle à la gestion des risques ; et le développement d’un
environnement juridique compatible avec la Charia.
Services de conseil aux institutions financières : renforcement des institutions financières afin
d’améliorer l’accès des MPME au financement. Cela comprend des services de conseil approfondis
pour les services bancaires aux PME, avec une attention particulière portée à l’entreprenariat féminin,
au renforcement de la gestion des risques et des pratiques de gouvernance d’entreprise, ainsi qu’au
partage des connaissances et des meilleures pratiques au moyen d’ateliers, de séminaires et d’actions
de formation. Cela comprend également déploiement d’AT aux institutions de micro finance en
matière de gestion des risques, de développement de produits et de prudence financière. Le
programme de micro finance devrait avoir un impact important sur la viabilité et la qualité de la
gamme de produits offerts par les institutions de micro finance.
Soutien et formation des MPME : appui aux MPME par le biais de réseaux d’entrepreneurs, du
conseil individuel et de services du type pépinière d’entreprises. Cela comprend l’élargissement de la
gamme de services de développement d’entreprises dans la région avec pour but de faciliter la mise en
relation avec les investisseurs, les marchés et les technologies nouvelles ; ainsi que l’expansion des
activités de pépinière d’entreprises pour accéder à un plus grand nombre d’entrepreneurs. Il s’agira
aussi de mettre en relation les entrepreneurs à fort potentiel de croissance avec un service de conseil
personnalisée, des réseaux et du capital-risque. Une formation commerciale sera en outre fournie aux
petits entrepreneurs grâce au produit Business Edge de la SFI et les banques seront aidées à prospecter
les PME au moyen de d’un outil en ligne intitulé « SME Toolkit » mise a disposition par la SFI.
15
34. L'équipe a clôturé à une évaluation de l'état de la conformité de ce projet avec les
exigences de politique opérationnelle 8.30 (OP 8.30) de la BM sur les prêts d’intermédiation
financière et en a conclu sa conformité. La vérification de la conformité a été examinée et
approuvée par la BM le 4 mai 2012 et est disponible dans le dossier attenant projet.
B. Financement du projet
Instrument de prêt
35. L’instrument de prêt proposé est un Prêt-programme évolutif (APL) d’un montant de
37.9 millions d’euros (50 millions de dollars), dont l’allocation est soumise aux conditions de la
BIRD.
Coût et financement du projet
36. Les coûts du projet sont exposés ci-dessous :
Composantes du projet Coût du projet (en
millions de dollars)
Financement BIRD (en
millions de dollars)
% du financement
(taxes inclus)
Appui à l’octroi de GPC
Coût initial total
Provisions pour aléas techniques
Provisions pour hausses de prix
49.875
49.875
49.875
49.875
99.75
99.75
Coût total du projet
Intérêts pendant la mise en œuvre
Commissions initiales
Financement total requis
0.125
50
0.125
50
0.25
100
37. Le financement rétroactif sera autorisé pour les dépenses éligibles (pertes matérialisées)
afin de faciliter l'exécution rapide des projets financés par la Banque : des paiements dont le
montant ne peuvent excéder un montant agrégé de 7.58 millions d’euros peuvent être effectués
dans le cadre de dépenses éligibles de catégorie 1 du tableau des dépenses dans le tableau des
dépenses de l’accord de prêt (Requêtes de GPC dans le projet), a condition que ces GPC soit
antérieures à la signature de l’accord de prêt mais versées le 1er
juillet 2011 ou après.
IV. MISE EN ŒUVRE
A. Dispositions institutionnelles et de mise en œuvre
38. Le projet sera mis en œuvre par la CCG. La CCG est une institution de crédit public
spécialisée dans le développement des MPME par l’octroi de prêts et de garanties à ce segment
particulier de l’entreprenariat9. La CCG a été reconnue pour ses qualités de gestionnaire et sa
capacité institutionnelle à exécuter ce projet, selon une enquête menée sur place par la Banque
centrale marocaine en 2010. Le ministère de l’Economie et des Finances (MdEF) et la CCG ont
établi une unité de mise en œuvre du projet (PIU) composée d’un personnel existant chargé de la
bonne exécution du projet. Le PIU est dirigée par le MdEF et se compose des unités suivantes au
9 La CCG offre également des garanties de crédit au logement.
16
sein de la CCG: Direction Engagement Entreprises (assurance de garanties pour prêts au dessus
de 1 million de MAD), Direction Engagement Particuliers et Professionnels (assurance de
garanties pour prêts au dessous de 1 million de MAD), Direction Financière et Juridique (gestion
financière du projet), Direction Ressources (gestion administrative du projet), Service de l’Audit
et du Contrôle Interne (préparation de la documentation du projet), unité de sélection sociale et
environnementale (ESSU chargée de l’exécution du SGES). Une description plus détaillée des
responsabilités sera disponible dans le manuel des opérations.
39. Les responsabilités de la CCG, en qualité d’organisme exécutant du projet, incluront
entre autres : i) l’examen de la documentation des prêts et/ou des portefeuilles à garantir ; ii)
l’autorisation de l’octroi de garanties partielles de crédit ; iii) la collecte des commissions auprès
des institutions participantes ; iv) la vérification de l’éligibilité des prêts, la conformité avec
toutes les clauses juridiques de la garantie, et la mise a jour du paiement de toutes les
commissions de garantie ; v) le contrôle du statut d’éligibilité des institutions participantes,
comme défini par le MO du projet.
40. Le détail des dispositions de mise en œuvre sera précisé dans le MO, qui sera soumis à
l’approbation de la BM et défini conformément à l’accord entre la CCG et le MdEF. L’adoption
du MO par la CCG figurera parmi les conditions de l’entrée en vigueur de l’accord de prêt.
B. Suivi et évaluation des résultats
41. L’APL est dotée d’un régime complet de suivi et d’évaluation des résultats du projet qui
a d’ores et déjà mis à exécution et fait l’objet d’adaptations dans le cadre de l’APL2 pour le
Maroc. Un ensemble standard de formulaires modèles de suivi spécifique a été conçu pour faire
en sorte que tous les pays emprunteurs de l’APL, utilisent un cadre unique de collecte et de
présentation des données. Le régime global d’évaluation des résultats est présenté dans l’annexe.
C. Viabilité
42. La viabilité du projet sera avant tout assurée par un engagement ferme du gouvernement
marocain en faveur de l’accès des MPME au financement ainsi que par l’attention croissante
portée par les banques commerciales à ce segment spécifique de l’entreprenariat. Le
gouvernement a récemment entériné une stratégie nationale afin encourager le développement
des TPE en 2009 à travers un programme ambitieux de réformes qui vise à renforcer et à
améliorer le régime national de garantie du crédit, tout en faisant de la CCG le fournisseur
principal de garanties au secteur bancaire commercial. Ces mesures illustrent la détermination du
gouvernement à développer le secteur des MPME et démontrent l’attention portée vers
l’élargissement de l’accès des MPME au financement tout en continuant à renforcer les capacités
institutionnelles de la CCG. Le présent projet vise à inciter les banques à intensifier leurs
activités à la faveur MPME ainsi qu’à ériger une capacité bancaire viable orientée vers les
MPME au sein du système bancaire marocain.
17
V. PRINCIPAUX RISQUES ET MESURES D’ATTÉNUATION
43. Les risques liés à l’intervention et les mesures spécifiques identifiées pour les réduire ont
été évalués pendant toute la durée de la préparation du projet, comme spécifié dans le formulaire
du dispositif d’évaluation des risques opérationnels (ORAF) annexé à ce document (annexe 4).
Le risque global du projet a été estimé comme élevé en raison du risque lié à l’environnement
politique et économique du Maroc et de sa région. Le haut potentiel en termes d’impact tout
comme la nécessité de l’intervention justifie la mise sur pied du projet.
44. Risque politique : un nouveau gouvernement. Suite à l’adoption d’une nouvelle
constitution à l’issu d’un referendum tenu en Juillet 2011, des élections législatives ont été
organisé en novembre 2011 et une nouvelle coalition gouvernementale a été formée en janvier
2012. Le nouveau gouvernement a réitéré son attachement au projet et sa focalisation sur le
développement du secteur des MPME ainsi que la création d’emplois. Bien que le risque
politique soit considéré comme minimal, la BM continuera à suivre de près toutes occurrences
ayant le potentiel d’affecter la mise en œuvre du projet.
45. Perspectives économiques: une éventuelle détérioration de la stabilité
macroéconomique : une croissance économique plus faible que prévu et des pressions
supplémentaires sur le marché du travail pourraient aboutir à un renouveau des tensions sociales
et à une perception accrue de l’absence d’opportunités économiques, ce qui ralentirait la
demande et donc l’offre de financement aux MPME. Le risque macroéconomique, en particulier
celui lié à détérioration de l’équilibre budgétaire à moyen terme et du solde extérieur courant du
fait de chocs endogènes ou exogènes, demeure maîtrisable. L’inflation quant à elle devrait se
maintenir à des niveaux raisonnables. Le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour
assurer la viabilité budgétaire et les perspectives budgétaires restent favorables au moyen terme.
Les besoins de financement dus à un déficit budgétaire plus élevé et aux déficits décroissants à
moyen terme, devraient également pouvoir être financés sur le marché intérieur ainsi qu’a travers
une diminution du recours aux prêts extérieurs.
46 Risque opérationnel : des coûts de transaction élevés causés par les obligations de
déclaration et de sélection pourraient éroder l’intérêt porté par les banques aux garanties. Il
existe un risque que le poids des formalités obligatoires de déclaration et de sélection
(sauvegardes, etc) réduisent l’intérêt porté par les institutions financières au prêt. Les obligations
de déclaration et de sélection associées à ce projet représentent un coût de transaction, qui
pourrait dissuader les banques d’accorder des prêts aux petites entreprises. L’équipe a procédé à
des consultations avec les banques et la CCG afin d’élaborer un mécanisme qui permettrait de
prendre en compte ces préoccupations tout en préservant les politiques de sauvegarde de la BM.
L’équipe continuera de coopérer étroitement avec les banques, la CCG et les experts des
sauvegardes afin que la mise en œuvre du système de gestion environnementale et sociale
réduise au maximum les coûts de transaction.
47 Coordination entre donateurs : le grand nombre de donateurs et d’agences de
développement travaillant sur les questions d’inclusion financière au Maroc pourrait entrainer un
manque de coordination. La Banque mondiale travaille sur le premier prêt APL à la Tunisie en
très étroite coordination avec la Banque africaine de développement (BAfD) qui a fourni 50
millions de dollars de financement parallèle à la Tunisie. Cette approche sera renouvelée dans le
18
cas du Maroc et la BAfD fournir des financements additionnels dans une phase ultérieure du
projet. La Banque mondiale a travaillé en étroite coordination avec la SFI dès le stade du
cadrage, et s’efforce d’harmoniser et de rationnaliser les activités des deux institutions. La BM a
également mis sur pied un organe d’AT commun pour la Facilité MPME dont la gestion est
partagée par les deux institutions. La Facilité a déjà obtenu dix millions de dollars de
financement auprès de donateurs, sur un budget ciblé de 30 millions de dollars.
A. Tableau résumé de l’évaluation des risques
Catégorie Évaluation
Risque pour les parties prenantes Moyen
Risques liés à l’organisme exécutant
- Capacité Moyen
- Gouvernance Faible
Risques liés au projet
- Risque de conception Élevé
- Risque social et environnemental Moyen
- Programme et donateurs Élevé
- Suivi et viabilité de l’exécution Faible
Risque global de mise en œuvre Élevé
B. Explication de l’évaluation du risque global
48. Le risque global lié à l’exécution a été évalué comme « élevé » au regard du risque
considérable lié l’environnement opérationnel. La BM est dotée d’une grande expérience de
prêts aux intermédiaires financiers ainsi que des activités de GPC en soutien aux MPME dans un
large éventail de pays. L’équipe est forte d’une riche expérience et des leçons tirées des
directives OP 8.30. Celles-ci ont été prises en compte lors de la conception du projet et de son
plan d’exécution.
VI. RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION
A. Analyses économiques et financières
49. L’instrument de la garantie est un mécanisme favorable aux mécanismes de marché et
doté d’une bon rapport coût/efficacité qui encourage les institutions financières à intensifier leurs
activités de prêt par sa mobilisation de ressources : un dollar de financement peut fournir une
couverture partielle de garantie de risque à plus de seize dollars de prêts. Du fait que chaque
institution financière qualifiée décidera elle-même de l’achat des garanties, et comme leurs
décisions seront basées sur des critères commerciaux, l’utilisation de garanties sera compatible
avec des taux de rendement positifs. Des mécanismes de GPC bien conçus peuvent constituer un
moyen efficace afin d’atteindre des segment de l’entreprenariat mal desservis tels que les
19
entreprises en création, les petites entreprises ainsi que l’entreprenariat féminin. Les résultats
préliminaires d'une évaluation d’impact récemment commissionnée semblent indiquer que la
CCG offre une telle valeur ajoutée. Les mécanismes de GPC peuvent également générer des
externalités positives en encourageant les banques à entrer dans le marché des PME, et ainsi
améliorer leurs techniques d’octroi de crédit et leurs systèmes de gestion des risques.10
B. Analyse technique
50. La CCG a été évalué et sa capacité à mettre en œuvre le projet a été jugée satisfaisante au
cours de l’évaluation du projet en avril 2012. La gamme de produits offerts par la CCG a été
entièrement révisée et offre à présent de nouveaux produits de garantie dédiés aux PME, lesquels
ont été conçus pour mieux s’adapter aux besoins financiers des PME conformément à leur cycle
de vie (prêts d’investissement, fonds de roulement, restructuration et capital-investissement). Les
paramètres des garanties ont également été révisés à la lumière des meilleures pratiques
internationales (allocations de fonds propres, commissions, simplification et harmonisation des
critères d’éligibilité). Ceci a contribué à la rationalisation et au renforcement mécanisme
national de garantie des crédits, auparavant considéré trop complexe et trop fragmenté. Le
processus de règlement des indemnités a fait l’objet d’améliorations supplémentaires, ce qui a eu
pour effet de réduire les pesanteurs administratives pour les banques clientes. La CCG continue
d’améliorer l’efficacité de ses instruments de partage des risques et envisage à l’avenir de passer
à une approche fondée sur la délégation/portefeuille.
C. Gestion financière
51. Le projet a pour but de financer les besoins des MPME éligibles en leurs fournissant des
garanties partielles de crédit par le biais d’IFE. Le prêt au royaume du Maroc est constitutif d’un
APL régional et servira à couvrir les demandes en GPC faites par les IFE et octroyées par la
CCG aux IFE. Les IFE sélectionnées seront institutions financières conformes aux normes
prudentielles définies par la Banque centrale du Maroc, conformément à la directive
opérationnelle OP 8.30 et les critères d’éligibilité explicités dans le MO. La CCG constituera
l’organisme exécutant et fournira les garanties partielles de crédit aux institutions financières.
52. Le système de gestion financière de la CCG a été évalué afin de juger de sa conformité
avec les prescriptions de la Banque mondiale telles que définies par OP/BP10.02. L’évaluation
de la gestion financière de la CCG a porté sur les domaines de la comptabilité et de la gestion
financière, ainsi que sur le processus d’information financière et d’audit du projet. Le système de
gestion financière, notamment les dispositions nécessaires pour assurer le suivi financier du
projet, satisfait aux exigences minimales de la Banque mondiale.
53. La CCG constituera l’organisme de mis en œuvre du projet. Elle maintiendra les comptes
nécessaires au fonctionnement du projet, préparera les états financiers annuels ainsi que des
périodiques par composante, catégorie et source de financement.
54. Le système comptable de la CCG est conforme aux règles comptables en vigueur au
Maroc. Ses états financiers sont soumis à un audit externe annuel. Pour ce qui est du projet, des
10 Un étude d’évaluation d’impact récemment commissionnée a révélé que 72% des prêts garantis par la CCH n’auraient pas
reçus de financement des banques en l’absence de garantie.
20
états financiers intérimaires non vérifiés (IUFR) couvrant toutes les activités et sources de
financement propres au projet seront préparés semestriellement par la CCG et transmis à la BM
au plus tard 45 jours après la fin de chaque semestre. Le rapport annuel d’audit externe des
comptes du projet et la lettre de recommandations à la direction relative aux améliorations à
apporter aux contrôles internes, le système comptable (états financiers du projet, EFP) et le
rapport d’audit de l’agence d’exécution seront transmis par la CCG à la BM dans les six mois à
compter de la fin de chaque exercice. L’audit sera effectué conformément aux directives de la
BM, par un commissaire aux comptes approuvé et sous des conditions recevables par la BM. Le
rapport d’audit externe annuel de la CCG sera également transmis à la BM dans les six mois à
compter de la fin de chaque exercice.
55. À titre d’avance, la BM procédera au déboursement des pertes estimées liées aux
garanties sur une période d’un an, sous réserve des conditions posées par l'accord de prêt. Le flux
des fonds s’effectuera en accord avec les procédures de la Banque mondiale, et seront versés par
la BM sur le compte désigné par le MdEF et dont l’ouverture s’effectuera auprès de Bank Al-
Maghrib (BAM). Les fonds seront transmis de ce compte sur le compte bancaire ouvert par la
CCG dans une banque commerciale soumis aux critères d’admissibilité par la BM. Le MdEF
veillera à ce que les règles de la BM soient respectées, y compris, entre autres (i) de veiller à ce
que les fonds avancés à la CCG soient utilisés aux fins prévues et le financement des dépenses
admissibles, ou soient retournés à la BM, (ii) de veiller à ce la CCG garde la documentation
constante et suffisante et qu’elle soumettra les rapports financiers exigés par la BM à celle-ci.
D. Marchés publics
56. Les fonds octroyés seront utilisés pour assurer l’octroi de garanties partielles de crédit
pour les prêts aux MPME par l’intermédiaire de la CCG. Les fonds fournis à la CCG seront
utilisés pour la couverture des pertes des IFE en cas de non remboursement des prêts par les
MPME. Le prêt servira à l’octroi de garanties pour plusieurs types de prêts (prêts
d'investissement, exploitation, etc), l’utilisation finale ne pouvant être déterminée à l'avance. Les
fonds de la BM ne seront pas utilisés pour le financement direct de marchandises, de travaux ou
de services par les MPME. Les IFE feront preuve de diligence raisonnable en vertu des
principes d’économie, l'efficacité et de transparence afin d'évaluer la solvabilité des MPME qui
demandeuse dans le cadre de cette opération. Le cadre général d'évaluation financière des IFE a
été considéré comme raisonnablement recevable par l'équipe. Les critères d’éligibilité pour les
institutions financières seront explicités dans le MO du projet.
E. Aspects sociaux (mesures de sauvegarde comprises)
57. Les impacts sociaux du projet de développement des MPME marocaines seront
principalement favorables. Les bénéficiaires ciblés seront MPME. On s’attend à ce que
l’investissement dans ces entreprises aboutisse à la création d’emplois pour les populations
locales, et contribue ultérieurement à accroître les revenus, diversifier les activités et réduire la
pauvreté de la population.
58. Des mesures appropriées seront prises afin d’éviter et/ou atténuer les impacts sociaux
négatifs. Ces dernies concernent l’inégalité des chances des femmes et des populations à faible
revenu pour l’accès au financement, le recours au travail des enfants, le surendettement, les
21
conditions sanitaires et de sécurité sur les lieux de travail, les risques pour la santé publique que
pourraient causer des émissions de polluants, etc. Afin d’éviter et/ou d’atténuer les éventuels
impacts sociaux défavorables, un SGES global a été conçu pour les besoins de l’APL. Un MO
sera préparé, qui comportera les principes, critères, procédures et processus de sélection des
projets subsidiaires. Des principes similaires à ceux qui ont été appliqués pour le projet APL1,
MPME en Tunisie seront mis en œuvre dans ce projet pour la sélection des projets subsidiaires.
Le SGES fera partie intégrante du MO du projet, et un mécanisme de règlement des différents
sera également inclus dans le Manuel.
59. Des consultations préliminaires ont été menées avec les diverses parties prenantes.
L’équipe chargée du projet s’est entretenue avec la CCG et a consulté les autorités
gouvernementales concernées. Des consultations seront menées avec les bénéficiaires ciblés et
d’autres parties prenantes concernées lors de la phase de préparation, en particulier au sujet
dispositions institutionnelles de la mise en œuvre du projet, le contenu du MO et le SGES.
60. Le projet ne devrait pas nécessiter l‘activations de mesures de sauvegardes sociales.
Aucun projet subsidiaire comportant une acquisition de terrains ou entraînant des réinstallations
forcées ne sera éligible à un financement dans le cadre de ce projet. Ce projet ne déclenchera
donc pas la directive de la BM relative aux réinstallations forcées OP 4.12. En outre, le projet ne
financera aucun projet subsidiaire ayant un impact sur des communautés ou groupes appartenant
à des peuples autochtones.
F. Aspects environnementaux (y compris mesures de sauvegarde)
61. Ce projet est couvert par les procédures de la BM sur l’évaluation environnementale
(OP/BP 4.01). Il ne devrait soulever aucun problème social ou environnemental d’importance
majeure, car la vaste majorité des prêts bancaires prévus seront octroyés au secteur commercial,
à celui des services et à des particuliers ; cependant, il est possible que dans certains secteurs
sollicitant une garantie, un petit nombre de prêts puissent avoir un impact défavorable sur le plan
social ou environnemental. Pour cette raison, un dispositif a été développé afin de détecter les
impacts éventuels de chaque prêt et de les atténuer, conformément aux sauvegardes
environnementales et sociales de la BM.
62. Le prêt au Maroc fait partie d’un APL régional de là Facilité MPME, pour lequel un
SGES général a été préparé. Celui-ci identifie, réduit, contourne, atténue et surveille les
éventuels impacts sociaux et environnementaux. Le SGES général a été adapté pour l’APL du
Maroc par la CCG, avec l’approbation du Groupe de la BM, et a été divulgué le 4 mai 2012 dans
le pays et à infoshop le 9 mai 2012. Le SGES fera partie intégrante du MO, ce dernier restant à
être adopté par la CCG avant l’entrée en vigueur du prêt octroyé par la BIRD. L’approche
proposée concernant le SGES est explicitée dans les paragraphes ci-dessous.
63. La CCG sera responsable de la mise en œuvre du SGES par le biais d’un mécanisme de
sélection des prêts couverts par les garanties. La CCG devra établir une ESSU fessant partie
intégrante du PIU et disposant d’effectifs suffisants et adéquatement formés avant la date
d’entrée en vigueur du projet. L’ESSU fera partie de l’Unité de mise en œuvre du projet et aura
la charge de passer en revue les projets subsidiaires sur la base de leur impact environnemental
selon les catégories suivantes : A (impact élevé), B (impact modéré, atténuable) et C (impact nul
22
ou négligeable). Les projets de catégorie A, tout comme ceux aboutissant à réinstallation forcée
de populations, les activités exclues du champ de la liste d’exclusion de la SFI et d’autres
activités jugées comme ayant un impact environnemental et ou social significativement négatif
seront exclues de ce projet.11
De plus, la BM passera en revue le SGES un an après la date
d’entrée en vigueur projet et se réserve le droit d’amender la liste des activités exclues, en
consultation avec les emprunteurs et sur la base des conclusions de cette enquête,
64. La BM assistera la CCG dans le renforcement de ses capacités de gestion des risques
environnementaux et sociaux en ce qui concerne la sélection des projets et leur classification en
différents types de risques, ainsi qu’elle participera à étoffer ses connaissances relatives à la
législation environnementale et sociale en vigueur au Maroc et aux normes environnementales et
sociales de la BM. La CCG, appuyée par la BM, fournira également une formation sur les
sauvegardes environnementales et sociales aux membres des IFE. L’accomplissement de cette
formation par les banques sera une des conditions préalables au traitement accéléré des projets de
catégorie B de la CCG (versement des garanties sans examen de facto de conformité avec les lois
environnementales et sociales). Les banques qui choisiront de ne pas bénéficier de cette
formation, ou n’incorporeront pas les questions environnementales et sociales au sein de leur
dispositif d’évaluation des risques liés au crédit verront leur demande de catégorie B examinée
par la CCG au regard des lois environnementales nationales ainsi que celles de la banque
mondiale avec le versement de la garantie.
Politiques de sauvegarde
65. Le projet nécessite l’activation de la procédure d’évaluation environnementale de la BM
(OP/BP 4.01), et d’un mécanisme de sélection préparé conformément à cette procédure. Le
projet est classé dans la catégorie « IF » (Intermédiaire financier) de la BM. Dans l’éventualité
où un projet subsidiaire découvrirait des ressources culturelles physiques (OP/BP 4.11) par
exemple des sites d’intérêt historique, qui par leur nature ne peuvent être connues à l’avance, les
procédures nationales de préservation des sites archéologiques seront applicables. La législation
marocaine a été examinée par l’équipe BM en charge des mesures de sauvegarde et a été jugée
conforme avec OP/BP 4.11, lorsqu’elle protège, préserve et promeut le patrimoine culturel du
pays.
11 La liste sera incluse dans le manuel des opérations
23
Sauvegardes dont l’activation est nécessitée par le
projet
Oui Non À
déterminer
Évaluation environnementale (OP/BP 4.01) X Habitats naturels (OP/BP 4.04) X Forêts (OP/BP 4.36) X Lutte contre les parasites (OP 4.09) X
Ressources culturelles physiques (OP/BP 4.11) X Peuples autochtones (OP/BP 4.10) X Réinstallation forcée de population (OP/BP 4.12) X Sécurité des barrages (OP/BP 4.37) X Projets concernant des voies d’eau internationales (OP/BP
7.50) X
Projets dans des zones contestées (OP/BP 7.60) X
66. Les projets subsidiaires qui déclencheraient OP/BP 4.04, OP 4.10, OP 4.12, OP/BP 4.36,
OP/BP 4.37, OP/BP 7.50 et OP 7.60 ne sauraient être éligibles pour un financement de la part
d’une IFE recevant une couverture de garantie par le biais du prêt de la BM.
G. Autres sauvegardes déclenchées par le projet
67. Le projet ne nécessite pas l’activation d’autre mesure de sauvegarde.
24
ANNEXE 1 : CADRE ET SUIVI DES RÉSULTATS
Maroc : Projet de développement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME)
Objectif de développement du projet (ODP) : améliorer l’accès au financement des micro, petites et moyennes entreprises de la région MENA.
Indicateurs du niveau de réalisation
des PDO
Unité de
mesure Référence
Valeurs ciblées cumulées ** Fréquence
Méthodologie/
sources
statistiques
Responsabilité
de la collecte
des données
Autres
informations
An 1 An 2 An 3 An 4 An 5
Indicateur 1 : augmentation du nombre
total de prêts des IFP aux MPME % 18.911* 0% 2% 7% 12% 20% Annuelle BAM CCG
Indicateur 2 : augmentation du volume
total du portefeuille de prêts aux MPME
des IFP (en millions de dollars).
% 78.644 0% 1% 3% 6% 10%
RÉSULTATS INTERMÉDIAIRES
Accès aux MPME renforcée: Appui à la provision de garanties partielles de crédit
Indicateur de réalisation intermédiaire 1
: augmentation du nombre de prêts aux
MPME couverts par des garanties
% 673 0% 2% 7% 12% 20% Semi-
Annuelle
CCG CCG
Indicateur de réalisation intermédiaire 2
: augmentation en volume du portefeuille
de PME couvert par des garanties (en
millions de MAD)
% 1945 0% 1% 3% 6% 10%
Indicateur de réalisation intermédiaire 3
: augmentation du nombre de prêts aux
jeunes PME à fort potentiel de croissance
couvertes par des garanties
% 133 0% 2% 7% 12% 20% Semi-
Annuelle
CCG CCG Prêts excédant 1
million de MAD
Indicateur de réalisation intermédiaire 4
: augmentation en volume du portefeuille
de jeunes PME à fort potentiel de
croissance couvertes par des garanties (en
million de MAD)
% 836 0% 1% 3% 6% 10% Semi-
Annuelle
CCG CCG Prêts excédant 1
million de MAD
Indicateur de réalisation intermédiaire 5
: augmentation du nombre de prêts aux
PME existantes couvertes par des
garanties
% 114 0% 2% 7% 12% 20% Semi-
Annuelle
CCG CCG Prêts excédant 1
million de MAD
Indicateur de réalisation intermédiaire 6
: augmentation en volume du portefeuille
de PME existantes couvert par des
garanties (en millions de MAD)
% 964 0% 1% 3% 6% 10% Semi-
Annuelle
CCG CCG Prêts excédant 1
million de MAD
Indicateur de réalisation intermédiaire 7
: augmentation du nombre de prêts aux
TPE couvertes par des garanties
% 426 0% 2% 7% 12% 20% Semi-
Annuelle
CCG CCG Prêts excédant 1
million de MAD
Indicateur de réalisation intermédiaire 8
: augmentation en volume du portefeuille
de TPE couvert par des garanties (en
millions de MAD)
% 145 0% 1% 3% 6% 10% Semi-
Annuelle
CCG CCG Prêts excédant 1
million de MAD
Note : les figures de référence pour tous les indicateurs dateront du 31 décembre 2011. * Le nombre de prêts aux MPME se base sur un échantillon de banques.
25
ANNEXE 2 : DESCRIPTION DETAILÉE DU PROJET
1. L’instrument de prêt proposé est un APL financé par un prêt de la BIRD d’un montant de
37.9 millions d’euros (50 millions de dollars) dans le cadre d’un programme régional d’APL de
la Facilité MPME pour MENA. Ce prêt constituerait le second d’une série d’APL envisagée dans
l’ensemble des pays éligibles. Le royaume du Maroc satisfait aux critères d’éligibilité pour
l’APL, comme précisé à la section III du PAD de la Facilité MPME pour la région MENA12
. Ce
prêt servira à appuyer l’octroie de GPC aux IFE afin de permettre des prêts subsidiaires par les
IFE à des MPME éligibles pour la mise en œuvre de projets subsidiaires. Le projet sera financé
par le versement d’un prêt de la BIRD sur une période de cinq ans, et soumis aux conditions
standard de la BIRD.
2. La structure APL MPME serait appliquée à l’APL 2 pour le Maroc, comme le montre le
diagramme ci-dessous.
Diagramme 2. APL 2 (Projet de Développement des MPME au Maroc)
12 Les critères d’éligibilité des pays aux prêts de type APL seront : i) pays emprunteur à la BIRD situé dans la région MENA ; ii)
engagement du gouvernement ou des autorités de contrôle financier à améliorer l’accès des MPME au financement, démontré par
des mesures spécifiques, des réformes juridiques ou autres bonnes pratiques d’intervention des pouvoirs publics, telles
qu’évaluées par la Banque mondiale dans des rapports de travaux économiques ou sectoriels ou des rapports de mission ; et iii)
engagement du gouvernement ou des autorités de contrôle financier envers la viabilité environnementale et sociale. En vertu de
ces critères, les pays candidats incluent l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, la Jordanie et le Liban. Ces pays sont importateurs nets de
pétrole et font face à des problèmes de croissance, de compétitivité et d’emploi similaires. Des missions de préparation et
d’évaluation de la Banque mondiale répondront à l’intérêt exprimé par les gouvernements à emprunter auprès de l’APL, et
évalueront l’admissibilité des pays, leurs besoins en financement et le dosage approprié des composantes ligne de crédit, crédit
conditionnel, assistance technique et soutien aux PME innovantes et à fort potentiel de croissance.
26
A. Composantes du projet
3. Ce projet appuiera l’octroi de garanties partielles de crédit aux IFP afin d’atténuer les
risques de crédit de leurs prêts aux MPME. Le projet sera mis en œuvre par l’intermédiaire de la
CCG. Le prêt servira à renforcer leur gamme existante de produits de garantie aux MPME, qui
répondent aux besoins des MPME à différents stades de leur développement. Le premier produit
de garantie, Damane Crea offre des garanties pour les prêts bancaires à moyen et long terme aux
PME à fort potentiel de croissance de moins de trois ans d’existence. Le second produit de
garantie, Damane Dev, couvre les prêts à moyen et long terme pour les projets d’expansion de
PME existantes (plus de trois ans d’existence). Le troisième produit de garantie, Damane
Istimrar, fournit des garanties de crédit aux PME qui procèdent à une restructuration. Le
quatrième produit de garantie, Damane Exploitation, offre des garanties aux prêts pour fonds de
roulement (prêts d’échéance inférieure à un an). Le produit de garantie le plus récent, Integra
Textile, offre des garanties aux PME de l’industrie textile. Des détails supplémentaires sur les
caractéristiques et les performances des divers produits de garantie sont explicités dans le tableau
2.
Organism
e
exécutant
(CCG)
INSTITUTIONS
FINANCIÈRES
ÉLIGIBLE
MPME
Prêts
ASSISTANCE TECHNIQUE DE LA FACILITÉ MPME
- - Gestion du risque et restructuration de la dette, régime réglementaire de la microfinance, Infrastructure
financière, Services de conseil et de formation aux banques et aux IMF, et autres AT prioritaires.
- BM, IFC, Donateurs partenaires
POLITIQUE DE PRÊT, RÉFORMES POLITIQUES
DPL de la Banque mondiale pour le secteur financier, etc
Prêt Garanties
BIRD
$50
Royaume
du Maroc
(Ministèr
e des
Finances)
Don
27
Tableau 2. Résultats des caisses de garantie de la CCG pour les PME (Production et prêts
3. La stratégie de développement de la CCG pour 2009-2012 s’est portée sur
l’optimisation de son dispositif de gestion afin de simplifier et rationaliser ses relations
avec les banques commerciales. Dans le but de réduire les délais de traitement des
demandes de garanties, les conditions requises ont été allégées et l’analyse des dossiers a
été rationalisée. Le systeme de gestion de l’information (SGI) a subis une modernisation
et la CCG a enteriné une nouvelle strategie de proximité avec les banques commerciales.
Ceci a conduit à l’ouverture de deux centres d’affaires régionaux à Tanger et à Agadir en
2010. Enfin, la procédure de versement de la garantie a été revisitée afin de garantir des
conditions de paiement plus prévisibles et transparentes: la banque reçoit une avance de
50% dans un délai de 30 jours après la demande versement, tandis que le montant restant
est versé après l’aboutissement des procédures judicaires, avec un délai maximum de 3
ans.
4. Depuis la mise en place de la nouvelle gamme de produits en 2009, la CCG a
connu une hausse significative des garanties octroyées, bien que le nombre de
bénéficiaires reste limité. Le lancement de la nouvelle gamme a coincidé avec la crise
économique mondiale qui a entrainé un ralentissement important de l’activité au Maroc.
Dans ce contexte, le gouvernement a encouragé l’utilisation du système national de
garanties de la CCG comme instrument permettant aux entreprises, notamment
exportatrices, de surmonter leurs difficultés engendrées par la crise. Le montant garanties
delivrées par la CCG en faveur des entreprises a quasiment doublé entre 2008 et 2009,
grâce principalement aux garanties aux crédits d’exploitation. Avec la reprise
économique de 2010, un nombre croissant de garanties a été délivré, beaucoup d’entre
elles étant destinées au financement de jeunes entreprises à fort potentiel de croissance
(les garanties dédiées aux start-ups, Damane Créa, a représenté 49% du total des
garanties délivrées en 2010). Le défi reste encore d’élargir le nombre des bénéficiaires.
5. La refonte de la gamme de produit de la CCG, les procedures d’octroi et les
procedures de gestion a été salué par les banques. Les délais de traitement des dossiers
ont été réduits et la qualité des prestations s’est améliorée. Les actions de communication
ont permis de mieux sensibiliser les banques aux avantages offerts par le système de
garanties. Ces resultats favorables ont mené les banques à envisager plus de coopération
avec la CCG en vue de développer le crédit aux PME.
49
ANNEXE 7 : PLAN D’APPUI A LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
1. Le Plan d'appui à l’exécution du projet proposé ci-dessous décrit le support
apporté par la BIRD en vue de l’exécution du projet ainsi que le support technique
fournis pour faciliter la réalisation des PDO.
2. L'organisme d'exécution (CCG) ne possède pas d'expérience avec les projets de
la BM, mais est forte d’expériences précédentes avec d'autres bailleurs de fonds
internationaux. Le plan d’appui à l’exécution du projet de la BM se concentrera sur deux
domaines principaux: la gestion finance, le dispositifs de déclaration, et les mesures de
sauvegarde environnementales et sociales.
3. L’équipe de gestion financière (GF) de la BM appuiera la GCC afin d’améliorer
sa maitrise des procédures et directives de gestion financière de la BM en offrant des
ateliers portant sur différents aspects de gestion financière et de décaissement. L'équipe
de la BM veillera à ce que le client acquière la compréhension de l'information financière
exigée dans le UIFR. Par conséquent, l’assistance de la BM garantira une maitrise
complète et exacte de l’UIFR.
4. L’équipe de la Banque suivra le projet au moyen des missions de supervision
semi-annuelles. Au cours de la mission de supervision, la BM veillera à ce que les
dispositions financières convenues soient respectées et décidera de la nécessité de
formations et soutiens supplémentaires. L'équipe de la BM examinera et donnera son
accord sur les termes de référence de l’audit, examinera les rapports d'audit et UIFR reçus
et formulera ses commentaire en temps voulu.
5. La BM travaillera avec la SFI et des consultants afin de renforcer la capacité de
la CCG en termes de gestion des risques environnementaux et sociaux. L'équipe veillera
à ce que le SGES soit recevable par la BIRD et soit incorporé au sein du MO. La CCG
sera responsable de sa mise en œuvre.
6. Le tableau ci-dessous donne un aperçu des activités et du calendrier envisagé
pour la mise en œuvre du plan d’appui:
Période Focalisation
Compétence
requises
Ressource
Estimée
Partenaire
12 premiers
mois
Renforcement de
la maitrise des
connaissances sur
les procédures et
directives de la
BM
Finance/Fiduciaire 20,000 dollars Equipe GF de
BIRD
12-48 premiers
mois
Mission de
supervision semi-
annuelle
Finance/fiduciaire,
gestion des risques
environnementaux
et sociaux.
120,000 dollars Equipe GF de
BIRD
12 premiers
mois
Exécution du
SGES incluant la
mise sur pied
d’une unité
spéciale pour la
surveillance des
Gestion des
risques
environnementaux
et sociaux.
20,000 dollars BIRD et SFI en
collaboration avec
consultants
50
risques
environnementaux
et sociaux
12 premiers
mois
Traitement des
appels demandes
de garanties en
accord avec
l’ESMEF
Gestion des
risques
environnementaux
et sociaux
10,500 USD BIRD/SFI, en
collaboration avec
des consultants
12-48 premiers
mois
Formation des
institutions
financières
participantes au
sujet des
environnementaux
et sociaux
Gestion des
risques
environnementaux
et sociaux
10,000 USD CCG/BIRD/SFI,
en collaboration
avec des
consultants
51
ANNEXE 8 : LE MAROC EN BREF
Le Maroc en bref 5/3/12
Indicateurs clés du développement
Maroc
Moyen Orient
et Afrique du Nord
Revenu intermédiaire,
tranche inférieure
(2010) Population, milieu de l’année (millions) 32,0 331 2 519 Superficie (milliers de kilomètres carrés) 447 8 775 23 579
Croissance de la population (%) 1,0 1,7 1,5 Population urbaine (% de la population totale)
57 58 39
RNB (méthode atlas, en milliards de dollars) 92,6 1283 4 078 RNB par habitant (méthode Atlas, en USD) 2 890 3 874 1 619 RNB par habitant, (PPA, $ internationaux)
4 600 8 068 3 632
Croissance du PIB (%) 3,7 4,3 6,9 Croissance du PIB par habitant (%)
2,7 2,5 5,3
(estimation la plus récente, 2004-2010)
Taux de la population pauvre disposant de moins de 1,25 $ par jour (PPA, %)
3 3 ..
Taux de la population pauvre disposant de moins de 2,00 $ par jour (PPA, %)
14 14 ..
Espérance de vie à la naissance (années) 72 72 65 Mortalité infantile (pour 1 000 naissances d’enfants vivants) 30 27 50 Malnutrition des enfants (% des enfants de moins de 5 ans) 10 8 25
Alphabétisation des adultes, hommes (pourcentage des âges à partir de 15 ans)
69 82 80
Alphabétisation des adultes, femmes (pourcentage des âges à partir de 15 ans)
44 66 62
Scolarisation brute dans le primaire, hommes (% du groupe d’âge) 115 106 110 Scolarisation brute dans le primaire, femmes (% du groupe d’âge) 108 98 104
Accès à une source d’eau améliorée (% de la population) 83 89 87 Accès à des structures améliorées d’assainissement (% de la population) 70 88 47
Flux nets de l’aide 1980 1990 2000 2010 (millions de dollars) APD nette et aide officielle 1 161 1 241 434 994 3 donateurs les plus importants (en 2010) : 135 217 155 254 Institutions de l’Union européenne 12 29 117 223 France 135 217 155 254 Japon
4 111 103 121
Aide (% du RNB) 6,3 5,0 1,2 1,1 Aide par habitant (USD)
59 50 15 31
Tendances économiques sur le long terme
Prix à la consommation (% de changement annuel) 9,4 7,0 1,9 1,0 Déflateur implicite du PIB (% de changement annuel)
Dépenses de consommation finale des ménages 66,8 64,6 61,4 57,3 4,5 1,8 4,5 Dépenses de consommation finale du gouvernement 18,3 15,5 18,4 17,5 4,4 3,9 3,9 Formation brute de capital 24,2 25,3 25,5 35,1 1,6 2,5 8,3 Exportations de biens et services 17,4 26,5 28,0 33,0 8,0 5,9 6,0 Importations de biens et services 26,7 31,9 33,4 42,9 4,6 5,1 7,8 Épargne brute 18,6 25,1 24,3 33,4
Remarque : Les chiffres en italique concernent les années autres que celles spécifiées.. .. indique qu’elles ne sont pas disponibles. Groupe de gestion des données sur l’économie du développement et le développement (DECDG).
Maroc
Équilibre des paiements et échanges commerciaux 2000 2010
(millions de dollars)
Exportations totales de marchandises (fob) 7 419 17 577 Importations totales de marchandises (cif) 11 531 35 296 Commerce net de biens et de services -2 085 -9 953 Balance des comptes courants -475 -3 943
en tant que pourcentage du PIB -1,3 -4,3 Envois de fonds des travailleurs et
Rémunération des employés (reçus) 2 161 6 423 Réserves, incluant l’or 5 138 35 351 Finances du gouvernement central (% du PIB) Revenu actuel (subventions comprises) 23,6 25,4
(millions de dollars) Total de dette en cours et décaissée 20 674 25 403 Service total de la dette 2 706 3 312 Allégement de la dette (PPTE, IADM) – – Dette totale (% du PIB) 55,8 28,0 Service total de la dette (% des exportations) 21,0 6,6 Investissements directs étrangers (entrées nettes) 221 1 241 Portefeuille d’actions (rentrées nettes) 18 132 Développement du secteur privé 2000 2010 Durée nécessaire pour démarrer une entreprise (jours) – 12 Coûts de démarrage d’une entreprise (% du RNB par habitant) – 15,7 Durée nécessaire pour enregistrer un bien (jours) – 75 Classement des contraintes majeures pour les entreprises 2000 2010
(% de gestionnaires enquêtés qui sont d’accord) Accès à/le coût de financement .. 84,4
Taux de fiscalité .. 62,6 Capitalisation boursière (% du PIB) 29,4 76,2 Rapport capital/actif des banques (%) 9,8 8,4
Technologie et infrastructure 2000 2010
Routes goudronnées (% du total) 56,4 70,3 Téléphones fixes et mobiles
Abonnés (pour 100 personnes) 13 112 Exportations de haute technologie
(% des exportations manufacturées) 11,3 7,7 Environnement Terres agricoles (% du territoire) 69 67 Surface forestière (% du territoire) 12,7 11,5 Surface forestière protégée (% du territoire) 1,2 1,5 Ressources en eau potable par habitant (mètres cubes)985 917 Pompage d’eau potable (milliards de mètres cubes) 43,4 43,4 Émission de CO2 par habitant (mt) 1,2 1,5 PIB par unité d’utilisations énergétiques
(2005 $ PPA par kg d’équivalent pétrole) 8,3 8,8 Utilisations énergétiques par habitant (kg d’équivalent pétrole)356 477 Portefeuille du groupe Banque mondiale 2000 2010
(millions de dollars) BIRD
Total de la dette en cours et décaissée 2 837 2 468 Décaissements 138 271 Remboursement du capital 307 202 Paiements des intérêts 190 52
IDA
Total de la dette en cours et décaissée 27 13 Décaissement 0 0 Service total de la dette 2 1
IFC (exercice financier)
Remarque : Les chiffres en italique concernent les années autres que celles spécifiées. .. indique que les données ne sont pas disponibles. – indique que l’observation n’est pas appliquable. Groupe de gestion des données sur l’économie du développement et le développement (DECDG).